REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
UNIVERSITE OFFICIELLE DE BUKAVU
U.O.B
FACULTE DES SCIENCES SOCIALES, POLITIQUES ET
ADMINISTRATIVES
DEPARTEMENT DES RELATIONS INTERNATIONALES
251658240
L'ONU ET LE DEMANTELEMENT DES GROUPES ARMES DANS LA
SOUS REGION DES GRANDS LACS
B. P : 570 / BUKAVU
Mémoire présenté et défendu
publiquement en vue de l'obtention du grade de licence en Relations
Internationales.
Par FARAJA MWILARHE Mussu P.
Directeur : Prof. NGOIE TSHIBAMBE
Germain
Co-directeur : Ass. SHUKURU
BATACHOKA
Alphonse.
Année académique
2009-2010
In memorium
Ce travail est dédié à notre chère
regrettée mère MUSIMWA MWILARHE Euprhasie qui restera
à jamais gravée dans nos mémoires ;
Ainsi qu'à notre cher collègue et ami FARAJA
MIRINDI Falot ;
Dédicace
Il est dédié également à nos parents
ZIMINIKA et NABINTU ainsi qu'à nos grands parents ;
Enfin nous le dédions à nos frères, soeurs
et à toute notre famille
Remerciement
Nos remerciements à tous ceux dont leur apport a
assuré la réalisation de ce travail, en particulier au Professeur
Dr NGOIE TSHIBAMBE ; à l'Assistant ALPHONSE SHUKURU ;
aux Membres du jury ainsi qu'à toute ma famille.
INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE
La région des Grands Lacs offre aujourd'hui le
visage d'un paysage tourmenté et désolé, les conflits au
sein des Etats de la région, les violations des droits humains par les
groupes armés et même par les troupes régulières ont
perturbé la situation sécuritaire dans cette région. Une
certaine dégradation dans le secteur sécuritaire, de Droits
Humains et sur le plan de développement se fait sentir en dépit
des interventions de la communauté internationale dans de processus de
consolidation de la paix (cas du Rwanda en 1994)1(*).
Notons aussi que l'instrumentalisation de certaines ethnies
dans le but d'asseoir le pouvoir colonial a nourri et favorisé les
exclusions et conflits ethniques qui ont déstabilisé la
région.
La région des Grands Lacs étant la partie du
continent qui a produit le plus de violence et d'exclusion, pendant de longues
années durant, des systèmes politiques oppressifs ont
déstabilisé des société encore fragiles, par
l'exercice du pouvoir et la confiscation de ses bénéfices aux
dépens du plus grand nombre. A leur tour, les exclusion ont nourri les
frustrations et enfanté oppositions tribales et renforcé les
replis identitaires qui sont aujourd'hui parmi les conséquences de
formation des groupes armés et milices.
Devant la résurgence de l'insécurité,
l'escalade des conflits, la recrudescence de la violence, l'ONU ne pouvait pas
rester indifférente. C'est dans ce cadre qu'intervient le concept de
sécurité collective avancé par l'ONU pour accomplir sa
mission traditionnelle de maintenir la paix et la sécurité
internationale2(*) .
De ce fait, les interventions permanentes de cette
organisation pour assurer et remplir sa mission dans la région des
Grands lacs qui a connu des crises et l'instabilité depuis plusieurs
décennies trouvent bien leur légitimité.
Partant des crises, conflits et guerres vécues dans
cette région, on a connu la prolifération des groupes
armés avec comme conséquence la recrudescence de la violence
amplifiée par les conflits, les violations massives de droits humains
bref, une menace à la paix internationale.
En effet, cette région a connu différentes
guerres sous diverses formes, aux enjeux et acteurs multiples.
Les richesses naturelles, les tensions ethniques, la
délimitation des frontières post-coloniales, les flux de
réfugiés, les ingérences étrangères sont
autant de facteurs au coeur de ces conflits, sans omettre les régimes
dictatoriaux qui ont nourri la dissidence et en l'occurrence les groupes
armés2(*).
Il y a eu émergence de plusieurs groupes armés,
de flux importants de circulation d'armes légères dont leur mode
d'acquisition et leur présence dans la communauté menace la paix
et la sécurité collective.
Par ces mouvements, le conseil de sécurité au
travers nombreuses résolutions a pris acte de mettre fin aux groupes
armés oeuvrant dans la région des Grands lacs.
Néanmoins, malgré la mise en place de
techniques apportées par la communauté internationale
représentée par l'ONU, que celles de la politique interne des
Etats, l'on note la persistance de groupes armés ;de violation des
Droits ;etc.
La problématique liée à la
prolifération d'armes, la persistance des groupes armés et la
circulation illicite d'armes justifie, de toute évidence
l'intérêt de porter un regard perspicace sur cet état des
choses dans la recherche d'une paix durable. Cette question justifie la
présence de l'ONU et celle de tant d'autres organisations non
gouvernementales qui interviennent dans le processus de consolidation de la
paix et de stabilisation de la région.
C'est donc dans ce cadre des actions de l'ONU pour le
démantèlement de groupes armés que nous nous sommes
préoccupés de comprendre quelle est la portée et quelles
sont les limites de l'action de l'ONU dans le démantèlement, la
démobilisation des groupes armés dans la sous-région des
grands-lacs. ?
2. HYPOTHESE
En guise d'hypothèse, disons que la portée de
l'action de l'ONU s'inscrit dans la dynamique internationale de paix et de
sécurité en dépit des limites interventionnistes et
stratégiques liées à une certaine léthargie
temporelle dans la prise de décision mais aussi dans le
déploiement sur le terrain avec une certaine standardisation des options
et actions n'intégrant pas les spécificités locales et
catégorielles.
De ce point de vue, le déficit stratégique, la
multiplicité d'enjeux et acteurs, les visées
hégémoniques fascinées par la violence et le jeu de
puissance mais aussi l'incapacité des systèmes politiques
pourraient expliquer la persistance des groupes armés dans cette
sous-région.
3. CHOIX ET INTERET DU CHERCHEUR
Le choix de ce sujet découle de notre curiosité
entant que chercheur et cela pour des raisons que les populations se
préoccupent de savoir pourquoi les groupes armés persistent.
Notre intérêt apparaît dès lors,
dans le souci d'élucider les causes de la persistance de groupes
armés ;les défaillances de l'ONU en termes de maintien de la
paix et la sécurité durable au sein de la région, et les
facteurs à la base de crises et violences.
Aussi, notre intérêt apparaît dans le
souci d'apporter un élément de plus dans le monde scientifique
sur les critiques portant sur les interventions de l'ONU.
4. METHODOLOGIE
Dans le cadre de notre analyse nous avons recouru à la
méthode structuro-fonctionnaliste. Celle-ci s'articule autour des
concepts « fonction » et « structure ».
Elle tire ces origines de l'école anthropologique anglaise, plus
précisément des recherches de Radcliffe-Brown qui donne la
définition suivante «la fonction sociale d'un usage
particulier, c'est la contribution qu'il apporte à la vie
considérée comme l'ensemble du fonctionnement du système
sociale.
Talcolt Parsons classe quatre fonctions liées à
cette méthode dont2(*)
- la fonction de stabilité normative ;
- la fonction d'intégration ;
- la fonction de poursuite de but ;
- la fonction d'adaptation.
1. la fonction de stabilité
normative : elle consiste à s'assurer que les
valeurs de la société soient connues des membres et que ces
derniers soient motivés à accepter.
Cette fonction nous permet de voir si les acteurs
internationaux en l'occurrence les Etats, les groupes et organisations
intègrent et se réfèrent à celles-ci dans le
processus de prise des mesures, des résolutions édictées
par l'ONU en vue de maintenir la paix et la sécurité
internationale.
2. la fonction
d'intégration : elle consiste à assurer la
coordination nécessaire entre les unités ou les parties du
système. A cela, nous voudrions montrer les liens existant entre le
conseil de sécurité et l'assemblée générale
avec les unités sur le terrain, les institutions
spécialisées, etc. La relation entre les organes
délibérant, exécutant et les jeux de puissance et
d'acteurs sur le terrain permettant de voir si la coordination se fait de
manière efficace et efficiente afin de jauger, hors de
déclarations l'intégration inter structurelle et entre les forces
et combattants mobilisés.
3. la fonction de poursuite de
but : elle consiste à la définition des
objectifs du système tout entier.
Elle nous permet d'analyser les objectifs dont l'ONU s'est
fixée et qu'elle cherche à atteindre avec la participation de
tous les membres ainsi que de tous les acteurs impliqués.
4. la fonction d'adaptation :
elle porte sur l'ensemble des moyens dont dispose le système pour
éteindre ses objectifs.
Ainsi, elle nous permet d'analyser si les stratégies
et les moyens mis en oeuvre répondent aux visées afin d'examiner
si les interventions permettent de résoudre réellement les
problèmes qui se posent sur le terrain et tirer les
conséquences.
Nous avons recouru à:
- la technique documentaire
- l'entretien
- l'analyse de contenu
De ce fait, sur le plan théorique, notre
analyse se situe dans le courant fonctionnaliste se situant au niveau macro
des relations internationales car, elle intègre non seulement les
actions des Etats membres de l'ONU, mais aussi les organisations
internationales et les structures permanentes et temporaires du système
onusien. Le démantèlement, certes, doit se faire en respectant
les principes de l ONU relative à la gestion de conflits et à
l'établissement de la paix mais aussi en tenant compte des
réalités et de conjonctures sur le terrain. N'empêche
qu'une certaine dose réaliste intervienne dans nos analyses étant
donné qu'il s'agit de la question de paix et de guerre.
5. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
Notre champ de recherche se situe dans la sous région
des Grand lacs réduite à la RDC, le Burundi et le Rwanda.
L'analyse portera sur les actions de l'ONU et sa politique dans le
démantèlement des groupes armés qui y sont
localisés. Cette partie du continent africain nous intéresse de
part ses conflits qui la déchirent depuis plusieurs décennies et
cela malgré l'intervention de la communauté internationale
Cependant, tenant compte de l'amplification des groupes
armés vers les années 1996, notre réflexion s'étend
des années 1994, période à la quelle les
événements du Rwanda ont réactivé les conflits dans
la sous région jusqu'à nos jours(2010), en faisant une
rétrospection à partir des années antérieur afin d
élucider l'historique sur l'émergence de groupes armés
dans les pays des Grands Lacs africains
6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Le présent travail est subdivisé en trois
chapitres hormis l'introduction et la conclusion. Ces chapitres sont :
- Les groupes armés dans la sous-région des
Grands Lacs
- L'ONU face aux groupes Armes
- Les défis de l'ONU dans démantèlement
des groupes armés.
CHAP I : GROUPES ARMES DANS LA SOUS-REGION DES
GRANDSLACS
Ce chapitre est consacré à définir
quelques concepts clés du travail, il classifie les groupes
armés en revenant sur leur typologie. Le second point de ce chapitre
détermine l'origine de ces groupes armés dans la perspective.
L'historique des pays de la sous région des Grands Lacs ensuite les
causes immédiates qui ont concouru à la prolifération et
au flux de mouvement des groupes armés seront invoquées. Enfin
il s'attèle sur les moyens d'action et les ressources
stratégiques des groupes armés.
SECTION 1 : CADRE CONCEPTUEL
§1 DEFINITION DES CONCEPTS
Au-delà des acteurs géopolitiques
« traditionnels » (les Etats, les Eglises, l'armé,
etc.) des nouveaux acteurs se sont manifestés, de naturels
variées. Ce sont aussi bien les partis politiques que les groupes
armés qu'on appelle encore guérillas, les entreprises et les
médias.
Groupe armé
Les groupes armés, acteurs
« insurrectionnels » souvent appelés
guérillas (terme de la guerre en Espagne, durant laquelle il
désignait une ligne de tirailleurs) ou « partisan »
durant la seconde Guerre mondiale sont de nature très diverse. Ce sont
souvent des structures politiques estimant que l'action armée est la
seule qui leur permettre d'atteindre leurs objectifs, ils visent souvent le
renversement du régime. Ce genre de raisonnement est
généralement tenu dans les Etats non démocratique, ou par
des partis politiques interdits (parti communiste et Kurde en Turquie, ainsi
que le PKK, qui est à fois communiste et nationaliste Kurde). Ce sont
parfois des organisations apparues dans un milieu démocratique estimant
que le contexte démocratique ne permet pas de voir aboutir leur projet
s'ils ne sont pas majoritaires dans une population. Ce sont enfin des groupes
armés qui mettent en place dans le contexte de l'occupation militaire
d'un territoire (guérillas espagnol contre les armées
napoléonienne).1(*)
Philipe Hugo avance que les nouveaux acteurs sont liés
à la nature nouvelle de forme de violence. Les conflits internes
(guerres civiles, rébellions) se différencient traditionnellement
des conflits externes.
Les conflits armés africains internes aux pays
s'articulent avec des réseaux internes et externes. Cependant,
l'émergence de ces nouveaux acteurs est liée ou trouve leur base
dans de rapports de pouvoir, des structures sociales2(*)
Le groupe armé est un acteur non étatique qui
poursuit généralement (ou prétend poursuivre) des
objectifs politiques contre un gouvernement ou pouvoir en recourant à la
violence. La plupart des groupes armés combattent les pouvoirs en place
mais il arrive aussi qu'ils se battent entre eux. Certains groupes armés
sont affilés à des mouvements politiques tandis que d'autres
opèrent indépendamment des partis politiques3(*)
Ces différentes représentations des groupes
armés renvoient à l'idée d'extranéité selon
Philipe Hugo et à l'individu entant que combattant.
De ce fait, on parle de groupe armé étranger qui
est un groupe qui réalise ses actions dans un Etat outre que son Etat
d'origine. Et le combattant est un individu portant des armes pour le compte
d'un groupe armé. Les combattants peuvent soit adhérer aux
idéaux politiques ou servir au sein des groupes armés entant que
mercenaire4(*).
Dans le cadre de notre étude, nous utilisons les
concepts tels que, milices ; rébellion ; bande armée
comme synonyme du groupe armé malgré quelques différences
qui existerais dans leurs définitions.
Démantèlement : consiste à
anéantir une Organisation, à l'anéantissement d'un
réseau
Dans le cadre d'analyse plusieurs auteurs ont intervenu
dont : Cheuzeville H. dans son récit « Kadogo
enfants soldats de l'Afrique centrale »présente les
atrocités, les massacres de masse, les enlèvements qui se
déroulent au Rwanda, en RD-Congo, en Ouganda mais aussi au Soudan. Il
présente les prétextes qui sont de rébellion, de contre
rébellion ou les luttes tribales. Mais en vérité, pour lui
ce sont des conséquences d'un combat féroce entre chefs pour
s'approprier le pouvoir exclusif sur les ressources locales.
L'auteur démontre les initiatives prises par
différentes personnalités des concessions religieuses et de la
communauté internationale dans le cadre d'apporter une paix dans la
région.
Selon A. Shyaka et F. Rutembeza, l'Afrique des Grands Lacs est
constamment confrontée à des conflits identitaires mise à
part la vision intra étatique et transnationaliste ; ces conflits
sont aussi internationalisés et cette complexité complique
d'avantage la problématique de leur résolution.
Shyaka analyse ainsi le système international et la
construction d'une paix durable en Afrique des Grands Lacs. Il fonde son
analyse sur une double approche, quantitative et qualitative, à deux
variables : la variable politico-diplomatique et la variable
politio-économique.
Dans la première il met en évidence la
contribution du système onusien à partir des résolutions
du conseil de sécurité et les opérations de maintien de
paix. Sur le plan quantitatif, l'ONU et le conseil de sécurité
ont été généreux mais sur le plan qualitatif aucune
efficacité ne s'en est dégagée3(*)
§2 : TYPOLOGIE GROUPES ARMES
Les groupes armés ou guérillas sont des acteurs
de conflits de basse intensité et même s'ils sont
structurés comme de véritables armées de haute
intensité.
Un certain nombre d'organisation ou partis politiques
disposent d'un versant militaire plus ou moins clandestin et (si l'Etat est
démocratique) d'un versant civil constitué par un parti
politique. Tel est le cas au pays bas ou en Irlande du Nord.
Les groupes armes peuvent résulter aussi de scission
parmi les représentants d'un peuple. Les tenants d'une « ligne
dure », favorables à une confrontation militaire, peuvent se
distinguer des tenants d'une ligne politique. Dans ce cas, les groupes
armés n'ont pas de lien organique avec un parti politique et surtout
peuvent même s'y opposent.
De sa part, International Crisis Group4(*), dans son rapport de mai 2003
sur les « rebelles hutu rwandais au Congo » après
avoir ému de recommandation au secrétaire Générale
et au conseil de sécurité de l'ONU, aux gouvernements des pays de
Grands Lacs dont en particulier le Rwanda et la RD-Congo, à d'autres
acteurs impliqués dans le processus de pacification, a soulevé
certaines failles du processus DR (Démobilisation et
Réinsertion). Ainsi certaines limites du désarmement volontaire
découlent du refus catégorique du commandement FDLR ;
l'échec de Kamina qui, en effet n'était pas un cantonnement ou un
désarmement aisé, sous pression de la MONUC, le gouvernement de
Kinshasa avait montré sa volonté de coopération en
matière de désarmement à travers ces troupes. Ce choix
semble avoir était imposé aux FDLR qui avaient accepté un
cantonnement à Kamina, en les présentant comme une ouverture
envers Kigali et le début d'une négociation sur la tenue du
dialogue inter rwandais. Ce rapport avance que les FDLR n'entendaient sous
aucune manière laisser leurs combattants être
désarmés et rapatriés sans négociation politique au
préalable .Aussi il a soulevé les limites dans le mandat de
la MONUC comme un grand défi dans sa mission
SECTION 2 : EMERGENCE DES GROUPES ARMES DANS
SOUS-LA REGION DES GRANDS LACS
Avant une analyse spécifique de chaque pays, nous
allons passer en revue d'une manière générale les
contextes sociopolitiques qui expliquent, l'émergence des groupes
armés dans la sous-région des Grands Lacs.
§1 : CONTEXTE DE L'EMERGENCE DES GROUPE
ARMES
Les conflits armés, en l'occurrence les groupes
armés trouvent leurs racines dans des rapports de pouvoir, de structures
sociales concernant notamment les accès différenciés aux
emplois rémunérés ; aux ressources naturelles et au
foncier1(*)
Cet état des conflits se montre prospère dans
les milieux sous développés avec un taux important de sous-emploi
qui font que les jeunes sans emplois y participent massivement. Le
contrôle des ressources par « les
aînés » priorité donnée aux autochtones ou
tout simplement rareté des ressources ; la question de
l'accès à la terre et aux ressources naturelles afférentes
(eau, pâturages,...) sont aussi des facteurs essentiels de la dynamique
des conflits et des groupes armés2(*).
La Banque Mondiale relève, omis les autres facteurs
politiques, que le trait le plus frappant survient dans une lourde proportion
dans les pays les plus pauvres. La guerre engendre la pauvreté mais la
raison essentielle de sa concentration dans les pays pauvres est que la
pauvreté accroît le risque du conflit, et le conflit réside
dans l'échec du développement économique3(*).
Les tensions ethniques sont considérées comme
facteurs premiers de conflits en Afrique en général et dans la
sous-région des Grands Lacs en particulier « les
antécédents antérieurs à la colonisation, des
différends ethniques et des guerres intestines suggèrent une
disposition culturelle au conflit ».
Pour les chercheurs qui défendent cette thèse,
le colonialisme et d'autres facteurs plus récents en rapport avec les
ressources se greffent simplement sur une mosaïque de méfiance et
de violence préexistante depuis des générations1(*).
En effet, les problèmes identitaires dans la
sous-région des Grands Lacs sont anciens. D'importants flux migratoires
avant, pendant et après les périodes coloniales, une pression
démographique considérable, le statut incertain des
autorités traditionnelles, les dynamismes politiques et
économiques de la région constituent des facteurs amplifiant la
question identitaire.
Ainsi, pour le cas du Burundi, depuis son accession à
l'indépendance en 1962, celui-ci connaît de temps des violences
cycliques plus ou moins aiguës, preuve de l'existence d'un malaise social
et politique ou mieux d'un conflit profond. Ce conflit a très vite
été défini par les acteurs politiques burundais comme
ethnique. Une ressource était ainsi construite pour servir les
intérêts de groupes détermines. Durant toute la
période post-coloniale, la gestion du pays a ainsi été
caractérisée par des stratégies d'instrumentalisation du
levier ethnique soit pour conserver le pouvoir (des oligarchies issues de la
composante sociale Tutsi), soient pour le conquérir (des organisations
issues de la composante sociale Hutu). Cette instrumentalisation a connu de
moments cycliques de violences extrêmes comme en 1965, 1972 et 1988 et
plus encore vers 1993. Un chaos institutionnel s'en est suivi. Un état
de guerre civil s'est installé et les conditions de vie et surtout de
sécurité ont été dégradées. Ces
conflits ont pris une ampleur nouvelle à partir du moment où des
rebellions (comme CNDD-FDD et PALIP HUTU-FNL) revendiquent la
représentation des Hutus se sont constituées à travers
tout le pays et bénéficiaient du soutien ethno politique à
la base2(*)
A travers ses manifestations sanglantes et les acteurs et les
victimes qu'il expose à la face du monde, ce conflit laisse
fondamentalement croire à l'instrumentalisation ethnique. C'est la
vision que les acteurs politiques Burundais ont imposée à
l'opinion nationale et internationale lors de négociation à
Arusha1(*).
Néanmoins, il est reconnu que, outre cette dimension
ethnique de l'origine des groupes armés au Burundi, il existe autre
dimension notamment politique, économique, socioculturelle et
géopolitique2(*).
En outre, l'Etat Burundais, comme la plupart des Etats
africains, laissait des insatisfactions énormes par rapport aux attentes
toujours plus grandes3(*).
Dans la dimension socio-économique, dans le conflit
burundais se trouvait aussi l'enjeu de la compétition pour le
contrôle de l'Etat et de ses ressources et dans cette
société l'Etat est perçu comme le seul et unique point de
salut compte tenu de l'étroitesse de l'espace étatique. Le
pouvoir, quelle que soit l'origine ethnique et régionale de son
détenteur, apparaît comme source d'injustice et
d'inégalité des conditions et des chances d'accès aux
revenus, d'une inégale répartition du sol et d'autres biens, d'un
accès inégal à la scolarité, de l'absence d'un
groupe dans le commerce et dans le monde professionnel, ou encore du non
accès à des positions économiques avantageuses.
Dans l'analyse des origines des ces deux pays (Burundi et
Rwanda) l'élément commun est l'instrumentalisation de quelques
ethnies au détriment des autres, oeuvre du colonisateur pour asseoir
son pouvoir par le biais d'une ethnie qui se voit récompenser et jouir
de privilèges plus que d'autres et cela n'a pas laissé
indifférentes d'autres ethnies après les indépendances.
En RDC, le phénomène de groupes armés
est lié à de facteurs complexes : problèmes
foncières, politiques, économiques, ethniques, etc.
Premièrement, l'implantation des immigrés
rwandais à l'Est de la RDC a occasionné des problèmes
identitaires et par conséquent des problèmes fonciers au Kivu
dans sa partie septentrionale. D'importants flux migratoires avant, pendant et
après la période coloniale, une pression démographique
considérable sont des facteurs liés à cette
ethnicité.
Cela était sanctionné par un important
contentieux entre les « Banyarwanda », les
« rwandophones » établis au Kivu constitués
de plusieurs groupes et les « autochtones » établis
depuis dès avant la période coloniale.
Les « immigrés » et les
« transplantés » de la période colonial
« les infiltrés » ou les
« clandestins » d'avant et après 1960, les
réfugiés tutsi et les réfugiés hutu, ce brassage a
contribué à la naissance d'un litige dès les années
1960 déjà à l'époque dite de la
« rébellion kanyarwanda »5(*)
Vers les années 1993 après un temps d'une vie
en communion, d'autres événements viennent illustrer le
caractère fluide des catégories ethniques. En effet, ce sont le
« banyarwanda : Hutu comme Tutsi qui sont victime d'une vague
de violence déclenchée contre eux par des groupes
« autochtones » hunde, Nande et Nyanga soutenus par leur
milices (Maï-Maï et les Ngilima).
Cette ethnisation s'est remarquée au Sud-kivu par le
conflit et la haine qui existaient entre les originaires de territoire de Fizi
et le Banyamulenge à la recherche du pâturage. Celle-ci a concouru
à la formation des plusieurs milices d'autodéfenses
dénommées « Maï-Maï » dans la
plaine de la Ruzizi et dans le Fizi.6(*)
Deuxième, outre les facteurs ethniques et fonciers,
les groupes armés trouvent leur racine dans des rapports de pouvoir. Les
problèmes politiques en RDC ont parvenu à éclore les
différents groupes armés et par manque de politique ils sont
arrivés à demeurer dans de montagnes et forêts
jusqu'à contrôler quelques localités au dépend du
régime en place. En effet, avec le régime du président
Mobutu et l'assassinat du premier ministre P.E Lumumba, plusieurs
guérillas se sont formées pour défendre l'idéologie
Lumumbiste et combattre le régime autoritaire qui s'était
installé. Ainsi nous avions connu de mouvements tels que Parti
révolutionnaire du peuple PRC en sigle, PLP (Parti de Libération
du Congo) et sa branche armée, ALC (Armée de Libération du
Congo), Front Patriotique de Libération du Congo, Front Watalinga,
etc.7(*)
A la longue, le désordre qui a ravage le pays,
l'autoritarisme du régime à contribué au durcissement de
certains groupes.
Concernant le Rwanda, les analyses démontrent
que les origines de conflits au Rwanda en l'occurrence les groupes
armées sont identiques à celles du Burundi : questions
identitaires occasionnées par le colonisateur belge,
l'instrumentalisation des ethnies ayant conduit à privilégier
l'ethnie tutsi dans le recrutement des autorités politiques
indiques8(*)
Une dictature avérée liée à
l'ethnicisme de détenteurs du pouvoir, ainsi l'histoire de
confrontation armé du Rwanda est profondément marquée par
les difficultés de cohabitation entre la majorité Hutu et la
minorité Tutsi. Ces clivages, comme il est indiqué ci-haut, n'ont
rien d'ancestraux. Ils sont le fruit d'une politique
délibérée d'instrumentalisation de la question ethnique,
tout d'abord par les colonisateurs belges, puis les différents
régimes qui se sont succédé depuis
l'indépendance9(*)
Vers 1959 on va assister à la première vague de
violence occasionnée par l'agression d'un cadre du parme hutu (une
association de la défense de droit ou de l'émancipation de Hutu
créée par Grégoire Kayibanda) qui provoqua une sanglante
flambée de violence ethnique faisant près de 300 morts et plus
de 20 000 déplacés en grande majorité de
Tutsi10(*)
C'est dans ce contexte ponctué par de nouveaux
troubles ethniques en 1960 et en octobre 1961 que Grégoire Kayibanda
est élu premier président de la République du Rwanda en
1961 et que le pays accède à l'indépendance le
1er juillet 1962.
Ces événements occasionnèrent
l'immigration des Tutsi dans les pays limitrophes. Congo belge, Burundi,
Tanzanie et Ouganda.
C'est donc à partir de ces communautés
établies à l'étranger que des petits groupes de rebelles
armés, surnommés « inyenzi » parurent. Ils
s'infiltrent au Rwanda pour commettre des actes terroristes suscitant de la
part des autorités Hutus de sanglantes représailles à
l'encontre de la population civile Tutsi.
Une seconde vague d'environ 100 000 Tutsi s'enfuit
à l'étranger en décembre 1963 suite à la dynamique
de chasse au Tutsi en tant qu'une réponse à la tentative
ratée de reconquête du pouvoir par des Tutsi réfugies au
Burundi.
A la longue, il s'est fait remarqué que le Rwanda
s'enfonce au cours des années 1960 dans la dictature ethnique et subit
une dérive autoritaire ; élimination progressive de toute
forme d'opposition ; instauration du parme hutu en tant que parti
unique : omnipotence naissante du chef d'Etat ; orientation du
pouvoir aux mains d'une clique issue de sa région d'origine.
Mécontent de la manière de conduire les
affaires du pays, on va assister à un coup d'Etat militaire
orchestré par des officiers nordistes originaires de la région de
Gisenyi. Ils placent à leur tête le Général
Juvénal Habyarimana, qui devient l'homme fort du pays. Ce dernier
consolide son pouvoir en entreprenant par ce biais une politique de
réconciliation avec le tutsi, mais chose étonnante, il n'a pas su
négocier avec les maquisards qui étaient parrainés par la
NRA de Yoweri Museveni.
Vers le début des années 1980, le Rwanda a
connu une prospérité économique par la modernisation de
ses infrastructures et l'absence de tensions ethniques majeures ; mais cet
âge d'or ne dure pas. A partir de la seconde moitié de la
décennie 80, le président jadis avide de réconciliation se
transforme sous l'influence de son entourage en l'homme d'un clan prêt
à tout pour défendre son pouvoir et préserver son
contrôle sur la « rente étatique ».
Cette dernière dérive du régime est
provoquée par l'accumulation d'une série de tendances lourdes
(impacts négatifs de forte densité de la population,
surexploitation des terres, aggravation du fossé entre riches et pauvres
et le retournement de la conjoncture socio-économique (imposition par
Brettons Wood d'une politique d'ajustement structurel inadéquate, la
chute de cour de café à partir de 1987 ; sécheresse
et menace de famine en 1988 - 1992).
La combinaison de ces facteurs engendre une dégradation
brutale du niveau de vie des populations et engendre frustration agression et
jalousie. De ce fait, le facteur ethnique n'est pas considéré
comme étant la seule déterminante mais cela étant la
principale qui fusionne avec les facteurs politique, démographique et
même économique.
§2. LES CAUSES
L'instabilité qui prévalait dans les pays
voisins, en particulier au Rwanda et au Burundi, pays secoués par des
guerres civiles de grande ampleur, avait débordé et
affecté la sous-région des Grands Lacs et surtout la RDC
(Ex-Zaïre). Les déchirures profondes dans ces deux pays entre
l'ethnie majoritaire hutu et minoritaire tutsi occasionnées par
l'instrumentalisation du pouvoir colonial, les différends ethno
géographiques et religieux entre les différentes ethnies
ougandaises avec le durcissement tour à tour des régimes
dictatoriaux sur base ethnique ; les événement
d'après les indépendances dans la sous-région en
général et en RDC en particulier notamment l'assassinat de
Lumumba et la dictature du président Mobutu avec la mégestion de
l'Etat, sont des facteurs qui ont occasionné les déplacements
massif de réfugiés dans la sous-région,
déplacements dus par les événements de 1993 au Burundi et
de 1994 au Rwanda.
La présence de plus d'un million de
réfugiés rwandais et burundais, politisés, lourdement
armés et bien organisés a transformé fondamentalement le
climat politico-ethnique dans les provinces du Kivu à l'Est de la RDC
et le paysage politique de l'ensemble de la sous région des Grands
Lacs11(*)
Ces événements ont nourri l'esprit de groupes
armés déjà présent dans la sous-région, leur
inquiétude, leur approvisionnement en armes et minutions, leur
multiplication à causes de la circulation illégale d'armes et la
porosité des frontières.
En effet, cette régionalisation des conflits ethniques
est évidente et dangereuse. Les banyamulenge qui avaient combattu au
coté de l'APR au Rwanda sont démobilisés et rentre chez
eux au Kivu. Ils sont assimilés par les populations locales non
banyarwanda, rwandais qui font des incursions.
Le combat reprirent dans la région de Masisi, plus
meurtriers que jamais entre d'une par les hutu et les tutsi contre d'autre part
les autochtones.
Ces événements ont réveillé les
vieux groupes d'oppositions congolais de l'après indépendance. Et
une coalition devint possible avec, d'une part ces groupes rebelles en maquis
avec les soucis de renverser le régime Mobutu dont ils espéraient
depuis tant données. D'autres par entre ces groupes rebelles et le
régime de Kigali, Kampala ainsi que de Burundi. Ces derniers avaient
pour objectif de profiter des richesses de la RDC mais avant tout de
déloger les camps de réfugier et les mouvements rebelles qui
présentent une menace pour ces régimes12(*).
L'implication du Rwanda dans cette coalition
relèverait des questions sécuritaires et humanitaires : les
camps des réfugiés hutus au Kivu constituaient de
véritables sanctuaires militaires pour les Ex-FAR et milices interhamwe
qui continuaient à mener des raids meurtriers dans l'ouest du Rwanda
afin de déstabiliser le régime qui venait de s'installer, celui
du FPR. Il importe pour le gouvernement Rwandais de crever l'abcès et de
mettre fin, à cette menace permanente en éloignant les camps de
réfugiés. Ces attaques ont favorisé la fuite et la
duplication de ces camps en plusieurs groupes avec des mécanismes
d'autodéfense développés dans les forêts
congolaises.
Pour l'Ouganda, son intervention militaire aux
côtés de rebelles relève d'un réflexe
sécuritaire, comme pour le Rwanda. Ce sont les attaques menées
à partir du Nord-Est de la RDC par différents groupes rebelles
d'origine Ougandaise notamment l'ADF/NALU et la LRA qui furent à
l'origine de l'implication directe de l'armée ougandaise dans le conflit
qui a mis le feu dans la sous-région des Grands Lacs13(*)
De même, la complicité tolérante du
Burundi se justifiait, par le souhait du démantèlement des camps
des réfugiés Burundais installés dans le territoire
d'Uvira et qui servaient de bases arrière aux rebelles.
Outre cette cause politico sécuritaire dans
l'ensemble des pays de la sous-région il s'est observé une
dynamique sur les causes liées au flux des groupes armés,
notamment, les ambitions politiques et sécuritaires se sont
transformées à des fins économiques et personnelles des
leaders.
En effet, l'explosion des conflits dans l'ensemble de la
sous-région des Grands Lacs a contribué à l'accroissement
des groupes armés. Dans ce sens, la Banque Mondiale parle de l'engrenage
du conflit. Le déclenchement d'un premier conflit accroît le
risque d'affrontements futurs. Il est difficile de mettre fin à un
conflit car les événements qui l'accompagnement augmentent le
risque de nouveaux affrontements14(*) et donne naissance à des chefs de guerre et
à des organisations dotées d'un savoir-faire et
d'équipements qui ne peuvent être mis qu'au seul service de la
violence pour en tirer profit.
La cause originelle de groupes armés dans la
sous-région des Grands Lacs parait ethnique avec le durcissement des
régimes dictatoriaux.
Dans leur politique de survie, entreprendre des
économies capables de supporter les coût des guérillas ou
rébellions était un enjeu mais au fur et à mesure qu'ils
demeurent dans cette politique ils découvrent la facilité de
s'enrichir. Cela s'affirme en termes d'activité de survie
au-delà.
A l'exemple de l'ADF, qui stagne dans le massif de Rwenzori
entre l'Ouganda et la RDC. Ses activités militaires baissent de plus en
plus et se focalisent dans l'exploitation de ressources dans cette partie de la
RDC. Les FDLR, et plusieurs groupes Maï-Maï qui aujourd'hui se
pérennisent dans de carrières minières font tout pour
assurer leur mains mises sur le territoire qui regorgent des minerais.
Aussi, la « faillite » de l'Etat ;
des institutions étatiques expliquer par la perte du monopole de
contrainte, surtout en RDC où on observe un plus grand nombre des
groupes armés dans la sous -région est un facteur directe qui
explique la prolifération de ces groupes.
Les armées n'étant pas à mesure d'assurer
la sécurité, l'effectivité territorial du pouvoir est en
terme et l'incapacité des institutions étatiques à
formuler une politique durable au détriment sont autant des
éléments qui font que les groupes armés se
prévalent la capacité de naître, de s'accroître, de
se dupliquer et d'exercer leur activités sans crainte et à la
longue d'imposer leur politique et leurs exigences aux gouvernement. Vient
ensuite les logiques assymétriques et prédatrices de
différents acteurs sur la scène politique.
Les ambitions personnelles de leaders d'accéder
à des rangs plus élèves ont crée les dissidences au
sein du gouvernement, au sein des groupes armés et au sein des partis
politiques. Dans cette optique, un parti politique, se voit être
scindé en plusieurs partis avec de branchés armés. Cela se
remarque pour certains groupes armés et certains membres de
gouvernements insatisfaits de la politique ou du partage de pouvoir entre
eux.
Ils prétendent toujours se battre pour la
défense de leur communauté, ces catégories se
préoccupent bien davantage de leurs intérêts personnels que
de la sécurité de leurs populations.15(*) Ceci est une manifestation de
la violence politique voilée par les idéologies populistes.
Outre ces causes précitées, la
disponibilité des armes dans la sous région apparaît comme
élément essentiel dans la prolifération de ceux-ci. En
effet, la porosité des frontières dans la sous-region et la
corruption générales dans les Etats la composant permettent la
facilite au commerce illicite de prospérer et faciliter le flux et la
prolifération d'armes et des matériels militaires.
L'effondrement du bloc soviétique en 1989 est un
vecteur majeur dans cette prolifération d'arme surtout dans les pays du
tiers monde, d'où l'accès facile aux armes pour de groupes
révolutionnaires. Aussi, les événements de 1994 dans la
sous-région de Grands Lacs ont contribué à la circulation
des armes dans de camps de réfugiés, surtout dans l'Est de la
RDC, et au compte de groupes armés.
SECTION 3 : GROUPES ARMES ET LEUR MOYENS D'ACTION
§1 : CARTOGRAPHIE DES GROUPES ARMES
Les groupes armés ont un caractère nomade
à partir de leurs techniques et mode d'action. Etant donné que ce
sont des acteurs considérés comme hors la loi et qui agissent
dans la clandestinité, leur localisation n'est pas toujours statique,
elle dépend de circonstance et ou des attaques, etc.
Les groupes armés dans la sous-région des
Grands Lacs datent depuis après les indépendances et à
cette époque, ils étaient moins nomades par rapport à ces
deux dernières décennies. Cela pourrait s'expliquer par deux
facteurs dont : la position stratégique qu'occupaient ces groupes
et qui serait un défi pour le régime en place de les
démanteler, comme c'est le cas du Parti révolutionnaire du
peuple (PRP) dans le Nord du Shaba et dans le Sud-Kivu et de la faiblesse des
régimes d'une part.
En effet, la joint venture militaire de l'Ouganda et le
Rwanda sous le label de l'Alliance des Forces Démocratique pour la
Libération du Congo (AFDL) mené à partir de 1996 pour
détruire la menace des Ex-FAR et interhamwe, mais aussi de rebelles
Ougandais de la National army for the libration of Uganda (NALU) et des Allied
democratic force (ADF). Pour le Rwanda, le démantèlement de ces
rebelles basés en RDC est nécessaire pour sa
sécurité, mais aussi pour celle des Tutsi Congolais dont certains
ont aidé le FPR à prendre le pouvoir. Cette coalition de 1996 a
occasionné la résurgence des groupes armés dans la sous
région mais aussi a permis à ces Etats comme le Rwanda, l'Ouganda
et le Burundi de profiter de l'opportunité à mettre en
débandade les bases arrière des groupes armés.
De ce fait, une dynamique s'est observée dans les
actions de groupes armés que dans leur comportement. Ils étaient
contraints de se déplacer d'un territoire à un autre, d'un
village à l'autre voir même d'un pays à un autre comme
c'est le cas de la LRA qui opère en Ouganda, en RDC et au sud Soudan.
J.M Balancie a démontré les acteurs
armés et non armés qui existaient dans les années
199616(*) dans la
sous-région des Grands Lacs.
Alors que le FPR venait de conquérir le pouvoir
à Kigali, un grand nombre de rwandais s'était
déversé dans la sous région. Plusieurs catégories
d'hommes dont les Ex-FAR, les hommes tenant différentes
idéologies dont les modérés et les extrémistes
composaient cette masse.
Cette catégorisation a permis à des formations
des groupes d'obédiences extrémistes avec de tendances à
se venger.
Ces derniers ont parvenu à former dans de camps de
sorte de milices avec pour finalité de reconquérir le pouvoir au
Rwanda leurs actions se limitaient à des attaques de certains
préfectures Rwandaises proches des frontière et de leur camps.
En effet, l'analyse de groupes armés d'origine
rwandaise a une particularité de celle des autres pays de la
région. Par sa méthode d'attaque préventive à
l'encontre des Ex-FAR et interhamwe, qui lui a épargné une menace
directe de bandes armées au sein de son territoire mais plutôt en
dehors de ses frontières.
Dès 1996, une recomposition de la sous-région
occasionnée par des guerres a été observée et
causant : la destruction des camps des réfugies et entraîna
le déplacement de ses occupants au fin fond de montagnes des Kivu et
dans les forêts congolaises, une forte prolifération de milices
(groupes armés) dans la région liée à la
« fragilité » des régimes politiques et la
porosité d'armes à feu, ainsi que la circulation des troupes
armés étrangères sans tenir compte des frontières
et de principe du respect de la souveraineté et de non
ingérence.
La formation des groupes Rwandais sur le sol congolais est
restée incertaine jusqu'à ce que les Forces Démocratiques
pour la Libération du Rwanda (FDLR) en sigle apparaissent et remplace
l'ALIR.
En tant que mouvement armé, les FDLR sont d'une
création relativement récente, en 2003 dans la ville congolaise
Lubumbashi. Il est fortement enraciné dans les différentes
structures crées au sein et par les réfugiés et
combattants rwandais ayant fuit le pays après le génocide de
1994. Le leadership des FDLR reste encore dominé par les anciens chefs
militaires de l'armée rwandaise ainsi que par des hommes politiques du
régime qui ont dirigé le Rwanda avant et durant ce
génocide. Cependant, les FDLR ont réussi également
à intégrer plusieurs éléments notamment des jeunes
recrutés au sein de la communauté des réfugiés en
RDC et qui n'ont jamais été impliqués personnellement dans
le génocide.
Le mouvement entend renverser le gouvernement rwandais et
prétend promouvoir une plus grande démocratie au Rwanda.
Toutefois, son discours interne s'appuis sur des considérations
extrémistes et ethniques. En outre, plusieurs responsables des FDLR
utilisent le mouvement pour se protéger. Ceci concerne
spécifiquement ceux directement impliqués en tant que
commanditaires ou auteurs du génocide de 1994. Ce groupe armé
sévit dans les provinces du Nord et Sud-Kivu de la RDC, où on
retrouve un grand nombre de ses combattants et de ses activités17(*)
Outre les FDLR, il s'est constitué de mouvement
d'obédience modérée, qui n'ont pas des idéologies
extrémistes ils avaient pour but d'engager de pourparler avec le
régime en place pour une rentrée pacifique de
réfugié rwandais ils se sont constitués au lendemain de la
traversée de réfugiés. A ce titre, nous avons18(*) :
- le Mouvement pour la réconciliation
nationale au Rwanda crée en Août 1994
- Rassemblement pour le retour de la démocratie
au Rwanda (RDR) crée le 3 avril 1995 à Goma. En 1996 il
constitue un principal mouvement de la nouvelle opposition hutu. Il est
dirigé par d'anciennes personnalités modérées de
moyenne envergure du régime Habyarimana. Les principaux dirigeants sont
installés en Europe, l'appareil administratif du mouvement est
implanté au kenya.
- Rwanda pour tous : ce petit mouvement
de taille groupusculaire regroupait qu'une trentaine de personnalité de
l'ancienne opposition modéré ayant survecu aux massacrés
du printemps 1994 et déçues par le FPR. Ses principaux
responsables sont Dismas Nsengiyamenye et James Gasana
- Force de résistance pour la Démocratie
(FRD)
Mouvement crée en mars 1996 en Belgique. Ses principaux
fondateurs sont deux « déçus » de FPR :
Faustin Twagiramungu et Seth Sendashongo (ancien membre hutu du FPR
« rébellion »). Ces deux anciens responsables
gouvernementaux très critiques envers la dérive autoritaire du
FPR, les deux leaders militent en faveur d'un Rwanda ouvert à tous sans
considération ethnique
- Palir : peuple en armes pour
libérer le Rwanda
C'est le dernier venu sur la scène hutu, ce groupuscule
mystérieux a fait parler de lui pour la première fois le
1er Juin 1996 et annonçant la création d'un
« front intérieur » armé « au
Rwanda destiné à lutter contre » l'occupation FPR le
mouvement Serait basé à Cyangugu et dirigé par un individu
surnommé commandant Muhinza19(*).
Outre ces mouvements rwandais, du coté burundais, les
mouvements considérés comme d'apposition, et en plus liées
aux ethnies, possédaient chacun d'une branche armée.
A ce titre J.M Balancie a dénombré plusieurs
mouvements agissant dans une dimension plus régionale que
nationale20(*)
- CNDD : Conseil National pour la Défense de la
Démocratie il avait comme branche militaire les FDD (Force pour la
Défense de la Démocratie) il est le mouvement venu dès les
dernières ères sur la scène burundaise, mais marqué
par une pleine ascension. c'est l'actuel parti au pouvoir après une
longue lutte et négociation entre le gouvernement en place. Ils
succèdent au gouvernement de transition établi par les accords
d'Arusha.
Le mouvement fut crée au début de 1994 par
Léonard Nyangoma, alors membre influent du Frodebu et surtout ministre
de l'intérieur du président Ndadaye. Il décide de suivre
un destin personnel au début de 1994, en rompant avec le parti hutu
modéré au lendemain des événements de 1993. Il
refuse d'entériner les importantes concessions acceptées par les
responsables gouvernementaux hutu en faveur de l'opposition tutsi qui cherche
insidieusement à reconquérir le pouvoir.
Son bras armé, les forces pour la défense de la
Démocratie dont les combattant surnommés
« intagebekas »sont commandés par le colonel
Ntanyungu. Son quartier général se trouvait dans la ville
Zaïroise d'Uvira.
Cette composante militaire opère principalement
à partir du kivu où sont implantés des camps de
réfugiés, qui lui servent de base arrière et de viviers de
recrutement. Ce mouvement bénéficie du soutien du régime
de Kinshasa d'autant plus que son chef Nyangoma circulait au Zaïre en
toute liberté malgré le mandat d'arrêt international
lancé par le gouvernement burundais.
Palipehutu (parti pour la libération du
peuple)
Il a comme branche armée les Forces Nationales de
Libération FNL en sigle. C'est le plus ancien mouvement de lutte
armée Hutu, il a été fondé en 1980 dans le camp de
réfugié de Mishamo en Tanzanie par Remy Gahutu.
Ce mouvement dénonce le monothélisme
prévalant au sein de l'armée et la discrimination frappant les
hutu à l'école dans la fonction publique et dans nombre de
situation de la vie quotidienne.
Ce mouvement à commence ses raids, contre le
régime en place, à partir des camps de réfugiés
situés au Rwanda et en Tanzanie.
Il apparaît actuellement comme principal partie de
lutte, armée après la prise du pouvoir par le CNDD. Malgré
différents processus de réconciliation et d'intégration du
mouvement dans la gestion du pays, celui-ci n'aboutissant pas et ce mouvement
à toujours tendance de garde cette branche armé pour servir de
fil de sécurité comme l'a démontré les
récentes élections qui ont amené le président Peter
Nkurunziza a brigué un deuxième mandat devant le
désistement et le retour au maquis des leaders de l'opposition
Ubumwe
Il a comme branche armée le Front de libération
national FROLINA en sigle. C'est une formation extrémiste apparue vers
la fin des années 1980 par clément Nderayabandi.
Ces membres et combattans ont été
recrutés dans le camp de réfugiés en Tanzanie. Le FROLINA
et les FDD collaborent sur le terrain d'autant plus facilement que leurs bases
arrière et leurs zones d'opération sont complémentaires.
Les bandes FROLINA interviennent dans le sud et l'est du pays.
A ces trois mouvements considérer comme hutu
malgré la faible représentation de tutsi s'ajoutent, d'autres
mouvements d'extrémistes tutsi qui constituent une nébuleuse
centrée autour de quelques personnalité phares, telles que
l'ancien président Jean-Baptiste Bagaza ou le politicien Mathias
Hitimana. Ils disposent d'importants réseaux d'influence au sein de
l'armée, de l'administration et rejettent le processus
démocratique initié sous le régime Buyoya et remettant en
cause la légitime du président Ntibantuganya.
Ce « système Bagaza » se
composait d'une façade politique dont le PARENA (Parti pour le
redressement national) fondé en 1994. Ce parti est très influent
au sein des jeunes officiers et des jeunes cadres tutsi, inquiets pour leur
avenir en cas de main mise hutu sur le pouvoir. Il possédait un bras
armés dont la solidarité jeune pour la défense de
minorité JOJEDEM en sigle dirigé par l'abbé
Déogratias Niyanzimana. Ce système encadrait également
financièrement des milices tels que les « sans
défaite » et « sans échec » dans le
but de coordonner leurs actions avec la JOJEDEM.
Outre ces mouvements, il existant d'autre petites formations
composée des tutsi partisans des positions extrémistes :
- le Parti pour la réconciliation du peuple
(PRP) l'ancien parti monarchiste, dirigé par de racistes de
haute volée ;
- le Raddés (Rassemblement pour la démocratie
et le développement économique et social)
- l'Inkizo (le bouclier)
- l'Abasa (alliance burundo-africain pour le salut)
- l'Annada (Alliance nationale pour le droit et le
développement)
- le PSD (Parti Social Démocrate)
Ces formations possédaient ou pas de bras armés
ou du moins elles
Sont caractérisées par l'éthnicisme et
qui les incitait à soutenir d'une manière ou d'une les milices
actifs des autres mouvements.
Le contexte actuel de la région est différent
des années antérieures. Pour certains, leur revendications
étant prises en compte, il n'y a aucun intérêt de continuer
la lutte mais cela n'assure pas souvent le désengagement du groupe
plutôt on pourrait assister à une duplication ; d'un
coté le groupe intègre le processus de paix et de l'autre qui se
forme et reste dans la logique de combat profitant de la faiblesse des Etats de
la région.
Pour le Burundi après les négociations qui ont
abouti à l'accord d'Arusha en 2003 la situation s'est montrée
promettant partant du processus électoral sur l'assise du régime
transitoire et l'installation du 2e gouvernement élu.
Toutefois, les menaces sont jusqu'aujourd'hui d'actualité étant
donné que nombreux partis formés au Burundi sont issus des
fractions armés et déstabilisent quelque fois les institutions
mise en place.
De sa part le Rwanda demeure avec les FDLR. Cependant, cette
menace existe toujours malgré que ces mouvements oeuvrent en dehors de
ses frontières.
En RDC, plusieurs groupes se sont formés avec une
faible intensité de coloration ethnique, omis le district d'Ituri, par
rapport des autres pays sous analyse.
- Les groupes de libération
nationale :
Ces différents groupes se situent depuis lors de la
libération du Zaïre par la coalition de troupes de l'AFDL avec
celles de l'armée rwandaise, ougandaise et burundaise.
En effet, cette coalition qui a mené L.D. Kabila au
pouvoir a mis sur le devant de la scène le mouvement AFDL. Ce dernier va
donc avoir très rapidement pour objectif, poussé par le Rwanda et
l'Ouganda, la prise du pouvoir à Kinshasa. Pari réussi. Une fois
au pouvoir, Kabila trahit un accord secret signé en 1996 avec le Rwanda
et l'Ouganda, qui prévoyait une cession du Kivu à ces deux pays.
L'Ouganda et le Rwanda ne tardent pas intervenir et tentent en 1998 ce qui
aurait du être un démantèlement de l'AFDL dans Kinshasa.
L'échec est total car Kabila a su mobilisé ses alliés
contre cette intervention aéroportée.
Ainsi cette intervention du Rwanda et Ouganda aura comme
conséquence la création des mouvements de libération
congolais inféodés à ces deux pays.
Le premier mouvement fut le RCD (Rassemblement des congolais pour
la démocratie) soutenu à la fois par le Rwanda et l'Ouganda. Mais
ce mouvement est fragilisé par diverses tensions (Tutsi / non Tutsis ;
rivalité parmi les Tutsis ; ex-mobutistes / ex-cadres de l'AFDL) qui
provoquent sa scission et la naissance de deux mouvements issus de cette
implosion : le RCD-Goma d'un côté, inféodé au Rwanda
et à la tête duquel se trouve Ilunga, et le RCD-ML de l'autre,
dirigé par Wamba dia Wamba et soutenu par l'Ouganda. A côté
de ces deux mouvements actifs dans l'Est de la RDC se crée en novembre
1998 un mouvement de libération du Congo (MLC) dirigé par J-P
Bemba, actif dans le nord du pays. Ce mouvement bénéficie du
soutien de l'Ouganda.
Ces grands mouvements armés prirent fin avec la
transition de 2003 qui prévoyait le partage du pouvoir entre les
protagonistes et le retrait de troupes armées étrangères
alliées à ces mouvements.
Cependant, d'autres mouvements se sont crées dans le
district de l'Ituri qui presque tous étaient soutenus par Ouganda,
d'autre dans le nord et Sud kivu soutenu par le Rwanda. A ce titre nous pouvons
citer : l'union de patriote congolais (UPC) ; le Parti pour
l'Unité et la Sauvegarde de l'Intégrité du Congo (PUSIC),
les Forces Populaires pour la Démocratie au Congo (FPDC), le Front
Nationaliste et Intégratif (FNI), la Force de Résistance
Patriotique en Ituri (FRPI), etc.
En dehors de ces mouvements situés dans la province
orientale un autre groupe s'est formé dans le Nord-kivu dont le CNDP du
Général dissident Laurent NKUNDA qui se partagent le territoire
avec le gouvernement, le mai-mai.
Mais aussi la RDC est toujours affectés par les actions
des groupes armés étrangère qui oeuvrent toujours sur son
territoire tels que les FDLR qui sont situés dans les montagnes du nord
et sud kivu ; la LRA les ADF/NALU qui oeuvrent dans la province
orientale.
Toutefois nombreux de ces groupes ne sont pas
d'actualité, néanmoins les groupes Maï-Maï persistent
toujours et tant d'autre tels que le FRF dans le Minembwe, les FDLR.
La RD.Congo compte sur son territoire d'autres mouvements
armés étrangers dont la LRA et la coalition ADF/NALU. Ces deux
mouvements oeuvrent dans les provinces du Nord et Nord Est de l'Ouganda et dans
les zones montagneuses de Ruwenzori.
§2 RESSOURCES STRATEGIQUES DES GROUPES ARMES ET
LEURS REVENDICATIONS
A. Ressources stratégiques
La rébellion coûte cher, plusieurs milieux de
gens travaillent pour l'organisation et ce durant nombreuses années. Il
y a l'impératif de les nourrir, les habiller et les loger, ainsi que les
dotés d'équipements militaires nécessaire pour mener les
opérations.
Pour assurer leur survie, les mouvements rebelles, dans la
région des Grands lacs, oeuvrent en tenant compte de l'espace dans la
quelle ils ont les chances de survivre, surtout dans les milieux ruraux.
Pour parvenir à leur fins politiques, ces mouvements
donc nombreux de ces prennent part à des transactions commerciales des
minerais et autres ressources.
En dehors de plusieurs moyens qui existent, les groupes
armés dans les Grands Lacs africains, recourent à exploitation
de matières premières.
L'impôt révolutionnaire qui n'est qu'une forme de
racket est une forme de stratégie financière. Dans leurs zones de
contrôle, ils établissent des barrages routiers où ils
prélèvent des taxes illégales sur les passants, où
on moleste et où parfois on tue21(*)
Ces mouvements ne se pérennisent pas dans des
régions d'une extrême pauvreté, régions dans
lesquelles on ne peut trouver des produits stratégiques capables de
financer leurs actions.
Les actions de FDLR, CNDP et nombreux groupes en RD-Congo se
concentrent autours des carrières minières. Les ressources se
situent dans les zones d'exploitation de minerais tels que l'or, le coltan
etc.22(*)
Dans l'ensemble de la région, la RD-Congo dotée
de gigantesques gisements, elle est considérée comme un endroit
propice pour le développement et la survie d'un groupe insurrectionnel.
La contrebande est souvent intense au voisinage des zones de
conflits. Nécessitant peu de moyen et une bonne connaissance du terrain,
elle est une bonne source de revenus pour les guérillas, cas de la LRA
dans l'Est de la RDC et dans plusieurs régions Ougandaises.
Ces endroits reculés ne sont pas seulement
utilisés dans le seul but économique mais aussi ils sont les
endroits favorables pour assurer leur sécurité et mener à
bon leurs raids. Les replies de groupes armés dans les montagnes donc de
forêt leur procurent des avantages stratégiques liés aux
attaques qu'ils subissent souvent. Ainsi, les mouvements Lumumbistes ont pu
survivre durant plusieurs décennies dans les chaînes de Mitumba
situé du Nord, au Nord de l'Est de la RDC.
En démontrant leur ressources stratégiques, il
est nécessaire de parler de recrutement de combattant qui
découlent de l'illégale. Leur stratégie dans ce domaine se
ramènent aux enlèvements d'hommes, femmes et enfants, qui soit
servent directement sur les lignes des fronts ou soit servant de concubine. Ces
pratiques vont a la contre ou violent les traités internationaux
relatifs aux droits humains et à la convention relative aux droits de
l'enfant. Cependant, plusieurs seigneurs de guerres sont frappés par le
mandat d'arrêt international émis par la CPI, mais toutefois, ces
graves violations des droits humains se perpétuent toujours dans cette
zone.
TABLEAU I. PRINCIPALES RESSOURCES DE MOUVENTS ARMES
ACTIFS
PAYS
|
GROUPES
|
LOCALISATION
|
PRICIPALES RESSOURCES
|
Burundi
|
CNDD-FDD
FNL-Palipehutu
|
Dans les provinces de l'ouest du Burundi;
Dans l'est de la RDC, dans la plaine de Ruzizi
|
Dons, soutien financier extérieur, cas du Zaïre.
Impôt révolutionnaire, dons
|
RD-Congo23(*)
|
FDLR
CNDP
Mai-mai
|
Dans le Nord et Sud-Kivu
Dans le Nord-Kivu
|
Matières premières, impôt
révolutionnaire, contre bande, dons, etc.
Ressources minières, impôt
révolutionnaire, aide extérieure,
Matières premières, impôt
révolutionnaire, contre bande, etc.
|
B. LES REVENDICATIONS
Les groupes armés dans cette sous-région
luttent pour des causes bien définies et spécifiques à
chaque pays, leur souci de prendre les armes sous-tend certaines revendications
liées à leurs idéologies ou d'autres motivations qui les
poussent à agir ainsi.
Le tableau ci-dessous présente d'une manière
générale les revendications des mouvements armés au sein
de leurs pays respectifs. Certaines revendications datent depuis les
indépendances et présentent un intérêt
jusqu'aujourd'hui.
TABLEAU II : LES REVENDICATIONS DU GROUPES ARMES
EN GENERAL
PAYS
|
REVENDICATIONS
|
BURUNDI
|
- Etablissement d'un Etat Burundais dirigé par la
majorité ethnique dans une proportion qui reflète la composition
ethnique réelle de la population
- Une politique en faveur de la population pauvre des zones
rurale
- Cessation de l'autoritarisme basé sur l'ethnie
- Rétablissement d'un régime
démocratique
- Libération des prisonniers politiques et
intégration des groupes armés dans les instances étatiques
(Insérer actuellement dans les revendication du FNL)
|
RD CONGO
|
- L'intégration territoriale24(*)
- Le rétablissement des autochtones dans leur
Droits25(*)
- Reconnaissance de la nationalité26(*)
- Intégrité territoriale
- Gestion des terres et du pouvoir coutumier et
administratif
|
RWANDA27(*)
|
- Retour des réfugiés Rwandais
- Organisation d'un dialogue interwandais et la
répartition de poste au sein des institutions étatiques
|
Commentaire
Les conflits au sein des Etats de l'Afrique des Grands Lacs
sont spécifiques à chaque Etat mais presque identiques quant
à leurs causes et origines. C'est pourquoi les revendications des
groupes armés sont presque identique mais liées à des
oppositions soit ethnique géographique ou idéologique.
Depuis plusieurs décennies, les groupes armés
Burundais revendiquent le droit de la majorité hutu, une
représentation proportionnée en faveur de la majorité hutu
mais en défaveur de la minorité tutsi. Cette dernière,
dans la logique de chose doit mener de lutte pour ne pas se voir
évincer complètement de la gestion. Ces deux clivage
revendiquent chacun en sa faveur ce qui est le meilleur pour son ethnie.
Cependant, après les élection de 2005, le seul groupe actif (FNL)
recourt à ces idéologies antérieures toute en incluant la
libération des prisonniers politique et leurs intégration dans la
gestion des affaires de l'Etat.
Au niveau du Rwanda, la seule revendication des mouvements
Rwandais (FDLR) établis en RD Congo découle de leur souci de
rentrer au Rwanda, ainsi la tenue d'un dialogue interwandais est la seule
possibilité qui pourrait donner suite au retour assuré de
réfugiés rwandais et au partage du pouvoir au sein des
institutions étatique. Cependant, malgré le sens pacifiste de
cette revendication, certains analystes avancent leur souci de renverser le
régime en place et établir un régime hutu28(*)
Quant à l'Ouganda, la même idéologie
messianique, avancés par Alice Lekwene, courir jusqu'à lors les
mouvements de son revenu Joseph NKON, mais aussi l'islamisation du pays par
les tabliq, demeure leur propre revendication. Du coté de ADF et NALU,
les ambitions cessessionistes et le renversement du régime en place
nourris leurs esprits ainsi que de la LRA.
En fin en RD Congo nombreux mouvement Maï-Maï dans
le Sud-Kivu revendique en tant que autochtones, le rétablissement de
leurs droits dans la gestion de terre et du pouvoir coutumier et administratif.
Ces revendications sont de réaction à la création du
territoire de Minembwe par le RCD.
La formation de RFR se présente comme une
réponse aux revendications de Maï-Maï. Ce mouvement, lutte
pour une création effective du territoire de Minembwe tel que reconnue
sous le régime du RCD.
CHAP II : L'ONU FACE AUX GROUPES ARMES
C'est à Londres (Déclaration de Londres de 12
juin 1941) que toutes les puissances en guerre contre Hitler
annoncèrent leur intention, avec tous les peuples libres, à
l'établissement d'un monde qui libère de la menace d'agression et
qui garantit la sécurité économique et sociale.
C'est à partir de cette idée que la charte des
Nations Unies a été signée à San Francisco le 26
Juin 1945 à la fin de la conférence des Nations Unies pour
l'organisation internationale, et est entrée en vigueur le 24 octobre
1945. Son postulat de base est le maintien de la paix et de la
sécurité internationale à partir d'une
sécurité collective.
La Notion de sécurité collective inscrite dans
la charte de l'ONU renvoie à une acceptation particulière de la
sécurité basée sur l'interdépendance. Ceci
étant, et quand bien même la charte en appelle à la
solidarité de toutes les nations et les peuples pour « lutter
contre le fléau de la guerre », la sécurité
collective est conçue avant tout comme une assurance permettant la
sauvegarde de l'intégrité et de la souveraineté de ses
Etats membres et renvoi essentiellement à la gestion de conflits
interétatiques.
La sécurité collective repose sur le principe
selon lequel, en cas d'emplois de la force ou de menace d'emplois de la force
par n'importe quel Etat, tous les Etats participant entreprendront une action
commune afin de prévenir l'agression ou de lui faire
échec29(*)
Les conflits intra étatiques et les guerres civiles
qui feront suite à la chute du Mur de Berlin en 1989 vont conduire
l'organisation des Nations Unies à s'intéresser de plus
près à la question des identités nationales et à
apporter un dynamisme dans sa manière d'analyser les conflits afin de
mieux appréhender la conflictualité de l'après guerre
froide.
Les conflits internes sont devenus la forme de violence la
plus pernicieuse du système internationale. Les conflits n'opposent pas
les Etats mais plutôt les ethnies et différents groupes au sein
d'un Etat, causant de graves conséquences négatives notamment
des morts et blessés, les déplacements de personne de
répercussions négatives sur les économies et le
développement etc.
Les conflits internes sont une des plus grandes menaces pour
la paix et la sécurité internationale aujourd'hui.
Les conflits présents dans les pays de la
sous-région des Grands Lacs ont aboutit à une certaine
régionalisation et constituent une menace contre la paix et la
sécurité.
Ces conflits posent de sérieux problèmes de
paix, de sécurité régionale et créent des
problèmes économiques et militaires pour les pays limitrophes.
Les problèmes de sécurité continuent
d'être vivement préoccupants en Afrique en générale
et dans la sous-région des Grands Lacs. Ceux-ci semblent marqués
de plus en plus du sceau de la violence armée au point d'exiger une
lourde tribu aux Etats des Grands Lacs africains.
L'intensification de guerres civiles dans la
sous-région des Grands Lacs amène l'ONU a organisé les
missions de maintien de la paix à savoir : la MINUAR pour le Rwanda
en 1994, puis la MONUC pour la RD-Congo en 1999, et l'ONUB pour le Burundi en
200430(*).
SECTION I : RESSOURCES ET MOBILISATION DES
ACTEURS
La sous-région des Grands Lacs n'est pas restée
inaperçue aux yeux de la communauté internationale depuis qu'elle
traverse des situations de trouble.
Plusieurs interventions des grandes puissances ont
démontré leur mobilité et la peur de voir une propagation
de conflits dans toute la région. Cependant, outre
l'intérêt d'ordre moral de la communauté internationale, on
ne peut exclure la mobilité des certaines puissances qui serait due
à leur tour aux intérêts particuliers comme fut le cas de
la France au Rwanda31(*).Les intérêts stratégique
français et le lien intense de coopération entre ces deux pays
ont motivé la pression de la France sur l'ONU pour amorcer
l'opération Turquoise qui vue par certains comme une opération
dans le but de sauver ses anciens collaborateurs du régime
Habyarimana.
La présence de l'ONU dans les Grand Lacs africains est
amorcée en Juin 1993 avec la création de la Mission d'observation
des Nations Unies Ouganda-Rwanda (MONUOR) qui sera placé du
côté Ougandais, au long de la frontière entre l'Ouganda et
le Rwanda dont le quartier général sera à Kabale
(Ouganda). Cette mission composée de 81 observateurs militaires
assistés du personnel civil international et local et dont le
coût serait d'environs deux millions deux cent quatre-vingts dix-huit
milles cinq cents dollar américains (montant net) avait comme fonction
d'observer la frontière entre l'Ouganda et le Rwanda et vérifier
qu'aucune aide militaire (armes meurtriers, munition ou tout autre
matériel pouvant être utilisé à des fins
militaires) ne parvienne au Rwanda. Cependant, la tournure tragique qu'on prit
les événements au Rwanda en Avril 1994 a empêché la
MONUOR de s'acquitter pleinement de son mandat. Toutefois la mission a
joué un rôle utile pour établir la confiance dans les
premiers efforts déployés par la MINUAR en vue d'apaiser les
tensions entre les parties Rwandais et le faciliter l'application de cet
accord. La MONUOR a officiellement pris fin le 21 Septembre 199432(*)
Par la suite, la MINUAR succèdera dans la
région elle commencera le 4 Août 1993, date de la signature des
accords de paix d'Arusha entre gouvernement rwandais et le Front Patriotique du
Rwanda (FPR).
Ces accords sont censés mettre un terme à trois
années de guerre civile. Les articles 53 et 54 de l'acte ont
prévu la mise en place d'une force militaire internationale neutre sous
la responsabilité de l'ONU. Cette force prêtera son assistance
à l'exécution des accords. Dans cet ordre, le conseil de
sécurité décida d'établir par sa résolution
872 du 5 Octobre 1993, Une mission des Nations Unies pour l'assistance au
Rwanda (MINUAR)33(*)qui
relève du « Peace kipping » que du « peace
making », voire du « peace building » il demeure
toutefois en retrait par rapport aux missions prévues par les accords
d'Arusha.
La résolution 872 autorisait la MINUAR à
contribuer à la sécurité de la ville de Kigali par
l'établissement d'une zone sans armes s'étendant à la
ville et à ses alentours ; à superviser l'accord de cessez
le feu, y compris le cantonnement, la démobilisation et
l'intégration des forces armées des parties, à superviser
les conditions de sécurité générale dans le pays
pendant la période terminale du mandat du gouvernement de transition,
à contribuer au déminage, le cas de non application de
dispositions de l'accord de paix d'Arusha, à contrôler le
processus de rapatriement des réfugiés rwandais et de
réinstallation des personnes déplacées, à aider la
coordination des activités d'assistance humanitaire liées aux
opérations de secours et à enquêter et rendre compte des
incidents relatifs aux activités de la gendarmerie et de la
Police34(*)
Comparativement aux dispositions prévues par les
accords d'Arusha et celles inscrites dans la résolution 872, tout
d'abord l'aire géographique de la mission de sécurité de
la MINUAR a été limitée à la seule ville de Kigali
et de ses alentours alors que le protocole du 3 Août 1993
prévoyait qu'elle s'étendrait à l'ensemble du territoire
Rwandais, ensuite, la question de la recherche d'armes est invoquée de
manière très implicite ;et enfin le mandat est peu
interventionniste comme l'illustre le choix des verbes employés :
contribuer, superviser, aider, enquêter35(*).
Avec la contagion de toute la sous-région par le
conflit Rwandais, la RDC se trouve dans l'incapacité de mettre fin
à la guerre de 1998 qui servira de prétexte au pays limitrophes
et d'autres acteurs à former différentes bandes armées
à leur compte. Cette contagion profita également à divers
groupes armés (rebelles) formés après
l'indépendance. Cas de la coalition qui donna naissance à
l'AFDL.
En effet, dans sa résolution 1234 du 9 Avril 1999, le
conseil de sécurité de l'ONU a exigé l'arrêt des
hostilités en RDC et demande aux parties belligérantes de
procéder à la signature d'un accord de cessez-le-feu.
A la suite de l'accord de cessez-le-feu de Lusaka
signé le 10 juillet 1999, la résolution 1258 adoptée par
le conseil de sécurité le 6 Août 1999 a autorisé le
déploiement de 90 officiers de liaison de Nations Unies aussi que du
personnel civil, politique, humanitaire et administratif dans les capitales
des Etats signataire de l'accord de cessez-le-feu de Lusaka ; au quartier
général provisoire de la commission militaire mixte et dans les
quartiers généraux militaires des principaux belligérants
pour une période de trois mois36(*).
A celles-ci, vient s'ajouter l'Organisation des Nations Unies
au Burundi qui est instituée pour suivre les accords de paix d'Arusha
supposa mettre fin aux conflits ethniques qui ont ravagé ce pays depuis
des années. Egalement, la mission devrait assurer une
sécurité à la tenue des élections à venir
ainsi qu'au processus de désarmement, démobilisation et
réinsertion des combattants.
L'opération des Nations Unies au Burundi (ONUB) qui
prenait le relais de la mission africaine émouvant de l'Union Africain
(actuelle Unité Africaine) s'était établi
conformément à la résolution 1545 du 21 mai 2004 dont le
principal objectif était de mettre en symphonie les accords d'Arusha.
Accords cruciaux pour mettre fin à une crise qui, après 12 ans de
conflit a fait plus de 300 000 morts.37(*)
§1. Ressources matérielle et
financières
La matérialisation de ces missions de maintien de paix
nécessite en générale énormément des
moyens.
Un déploiement dans une sous-région, prise au
feu par différentes parties, doit répondre dans
l'effectivité au mandat qui lui est attribué. C'est pourquoi
lorsque la communauté internationale prend la décision de
déployer une opération, doit mettre en oeuvre tous les efforts
possibles pour assurer le succès car c'est la crédibilité
de l'organisation (ONU) et de toute la communauté internationale qui est
en jeu, mais aussi l'échec risque de causer préjudice aux civils
et aux Etats concernés38(*).
Les conséquences de l'immobilisation des ressources se
sont remarquées dans la sous régions des Grands Lacs lors de la
mission MONUOR et de la MINUAR.
Selon M. Bruno Delaye, « les observateurs de la
MONUOR, faute de moyens d'observation qui ne leur seront jamais envoyés,
notamment des hélicoptères et des jumelles infrarouges, se
révèleront totalement inopérants ». Ce
jugement est également celui de M. Jean-Bernard Mérimée
selon lequel « la MONUOR n'a jamais été une force
d'observation efficace ». Dans les faits, la MONUOR ne commence
à se déployer qu'à partir du 18 Août 1993 et
n'atteint son effectif prévu que le 30 septembre39(*)
Le coût de la mission de sa création au 21
Décembre 1993 était évalué à
2 298 500 dollars (montant net). Après cette date, les
coûts relatifs à la MONUOR ont été
intégrés dans les coûts de la MINUAR. Cette mission
disposait de moyens assez limités.
En effet, l'idée de la résolution 872 a
amené le secrétaire général à étudier
les moyens de réduire l'effectif maximum total de la MINUOR et en plus
de minimiser les dépenses, de chercher à faire des
économies lorsqu'il préparera et réalisera le
déploiement échelonné de l'opération40(*).
Dans les faits, la MINUAR n'était que
légèrement armée et équipée. Il n'y avait
pas d'alternative prévue à l'hypothèse selon laquelle les
parties respecteraient les accords intervenus à Arusha. Les moyens
logistiques étaient faibles : la MINUAR n'avait notamment aucune
ambulance et disposait principalement de véhicules non blindés
pour le transport des troupes.
Cependant, après l'échec de l'ONU qui au
départ serait attribué au manque de volonté de la part de
l'organisation à travers sa résolution 872 qui limite les
attributions de la MINUAR et par conséquent, ces limites s'observent en
terme technique. La résolution 1234 du 9 Avril 1999, déploya par
la suite la mission de la MONUC en RDC, la mission qui sera la plus importante
en termes de mobilisation du personnel, technique et en ressource
financière, d'où le budget du 1er Juillet 2009 au 30
Juin 2010 est évalué à 1 346 584 600 de dollars
américain, 2e après celui de la MINUAR au Darfour
(1789 millions USD). La MONUC est la mission la plus coûteuse avec un
budget annuel de plus de 1 milliards de dollars41(*).
La RD Congo est un pays où le réseau routier
est pratiquement inexistant, le support logistique des soldats et des membres
non militaires de la y compris des personnes liées aux affaires
politiques et humanitaires des enquêteurs et de délégations
de visiteurs est fait par voie aérienne. Par conséquent,
près de la moitié de son budget opérationnel est
louée dans de flotte. En 2006, elle possédait 82 appareils de
toutes sortes et des toutes taille.
Cette mobilisation de la part de la communauté
internationale est intervenue alors qu'une grande partie est prise au feu. Le
risque d'un tel immobilisme comme celui enregistré au Kosovo risquerait
de causer de dégâts énormes dans une grande partie de
l'Afrique, d'où la contagion du conflit dans la sous-région l'a
ramené à être qualifié d'une « guerre
mondiale africaine ».
§2. Contingents Mobilisés
Le premier déploiement des agents de l'ONU dans le
cadre du maintien de la paix depuis la chute du mur de Berlin fut
déployé pour le compte de la mission d'observation des Nations
Unies Ouganda-Rwanda (MONUSCO). Au total 81 observateurs composés de
militaires assistés par du personnel civil international et local. Cette
mission ne commence à se déployer qu'à partir du 18
Août 1993 et n'atteint son effectif prévu que le 30
septembre42(*)
La tournure tragique qu'ont prise les
événements au Rwanda en Avril 1994 a empêché la
MONUOR de s'acquitter pleinement de son mandat.
La MINUAR intervient dans la région sur base de la
résolution 872. Le déploiement de celle-ci comprenait quatre
phases correspondant à quatre moments de l'application du plan de
paix.
La phase I devait durer 90 jours environs, jusqu'à
l'installation à Kigali du Gouvernement de transition à base
élargie (GTBE). Un premier contingent de 1428 hommes devait être
déployé au cours de cette première phase. La phase II, de
même durée que la première, devait commencer au lendemain
de l'installation du GTBC et préparer le processus de
désengagement, démobilisation et intégration des forces
armées. L'effectif de la MINUAR serait augmenté pour atteindre
2548 militaires. La phase III devait voir la réalisation de ce
processus, l'effectif de la MINUAR se réduisant progressivement. Enfin,
durant la phase IV, la MINUAR aurait dû superviser les conditions
générales de sécurité en vue de la tenue
d'élections libres et démocratiques. L'effectif total de la
MINUAR était arrivé à 2539 quelques jours avant le
déclenchement des massacres.
La force de maintien de la paix était composée
de militaire provenant de 24 pays différents. Ce qui n'a pas joué
en faveur de sa cohésion. Le grand nombre de contingents était
fourni par le Bangladesh 942 hommes, le Ghana 843 hommes et la Belgique 440
hommes43(*)
Cependant, malgré la présence de ces
contingents, les massacres seront perpétrés au vue des ces agents
sans même aucune intervention d'assistance digne de l'ONU ne soit
apportée aux civiles en danger.
Dans le cadre de la MONUC, six années après le
génocide Rwandais, le conseil de sécurité vote la
résolution 1279 du 30 Novembre 1999, qui sera la mission la plus
importante en termes de ressources financières, matérielles et
humaines.
Les premiers personnels mobilisés furent ceux qui
étaient déployer au terme de la résolution 1258 et qui
constituent la mission de l'organisation des Nations Unies en RD Congo (MONUC).
Cependant, vue l'état de lieu, de violation de droits humains, viols,
etc., le mandat de la mission a évolué pour répondre aux
besoins des processus de paix. Le conseil de sécurité a alors
autorisé le renforcement de la MONUC jusqu'à 5537 militaires y
compris 500 observateur.
Pour assurer le processus rapide et sensible dans le domaine
du désarmement, démobilisation, rapatriement, réinsertion
(volontaire) et réinstallation dans l'ensemble du pays ; pour
accompagner les progrès accomplis dans le retrait des forces
étrangères, les résolutions 1445 du 4 décembre
2002, autorise l'expansion de la MONUC, dont le personnel militaire pourra
être porté jusqu'à 8700 hommes afin de lui permettre de
mener à bien ses activités dans un environnement
dangereux43(*)
L'effectif sera élevé à 10 800
hommes par la résolution 1493 du 28 juillet 2003. La résolution
1565 du 1er Octobre 2004 autorise l'augmentation des effectifs
jusqu'à 16 700 militaires, soit 5 900 hommes
supplémentaires.
La mission sera renforcée par un nombre de 841
comprenant environs cinq unités de police constituées de 125
hommes chacune et les fonctionnaires de police additionnels.
Les statistiques de fin 2006 sur l'effectif total du
personnel de la MONUC ont évalué à environ 20 930 le
nombre total du personnel, dont la composante militaire comptait 17 416
soldats, soit 83% dont 592 observateurs militaires et 183 officiers d'Etat
Major provenant de 48 pays d'une part et d'autre part 16 641 soldats de
contingents fournis principalement par l'Afrique du Sud, le Bangladesh, l'Inde,
le Népal, le Pakistan et l'Uruguay.
La force militaire de la MONUC est repartie sur deux grandes
unités : la Brigade Ouest et la division Est. Le quartier
général de la force est à Kinshasa.
Outre les personnels militaires, la MONUC est composé
de personnels civils et la police civile44(*)
La composante civile de la MONUC comprend ces structures
opérationnelles qui sont :
- La Division Humanitaire (Affaire civile)
- La Division de Droits Humains
- La Division DDRRR
- La Section Protection de l'enfance
- La Division des affaires politiques
- La Division Electorale
- La Bureau Chargé des questions sexospecifique
- Le Bureau VIH/SIDA
- La Division de l'Information Publique
Quant à la police civile. Elle se borne à
apporter son expertiser à la police locale, à travers la
formation et le conseil.
En date du 28 février 2010, l'effectif du personnel en
uniforme était comme suit : 20 573 au total, dont 18 645
soldats, 712 observateurs militaires et 1216 policiers.
La MONUC compte parmi ces agents du personnel civil dont 1001
personnels civils locaux, 2690, volontaires des Nations Unies 629.
Quelques mois après, le conseil de
sécurité transforme la MONUC en MONUSCO et qui sera contraint de
revoir à la baisse les nombres de contingents sur l'influence du
gouvernement congolais.
SECTION 2 : LES OPTIONS STRATEGIQUES DE L'ONU A
L'EGARD DES GROUPES ARMES
Selon la charte des Nations Unies, la mise en oeuvre de la
sécurité collective suit un schéma
prédéfini : d'abord il sera fait de recommandations, ensuite
des mesures contraignantes non militaires, puis l'usage de la force
armée seront imposé en dernier ressort.
L'article 33 §1 de la charte des Nations Unies libelle
l'obligation faite aux Etats membres de l'organisation de régler
pacifiquement leurs différends : « les parties à
tout différend dont la prolongation est susceptible de menacer le
maintien de la paix et de la sécurité internationale doivent en
recherchant la solution par les moyens pacifiques de leur choix45(*) ». Cette disposition
ne s'adresse pas aux Etats en particulier, aux Etats mais aussi à toutes
parties y compris les groupes armées qui sont loin d'avoir les
caractéristiques d'un Etat, et qui par leurs actes, peuvent menacer la
paix et la sécurité internationale. Toutefois, tous les
différends ne se transforment pas en un conflit armé conduisant
à l'intervention du conseil de sécurité. Trois
étapes doivent donc être suivie, il faut d'abord définir la
notion de « différend dont la prolongation est susceptible de
menacer le maintien de la paix et de la sécurité
internationale ». Bien que la charte pose la liberté de choix
des moyens de règlement pacifique des différends, il
apparaît nécessaire d'établir la distinction entre le
différend politique et le différend juridique. Il s'agit
là de la seconde étape. Une liste limitative de moyens va alors
s'ouvrir aux parties qui auront l'obligation d'essayer, de bonne foi, de
résoudre pacifiquement leur différends, il s'agit d'une
obligation de moyen et non d'une obligation de résultat par lequel une
des parties ou un tiers contraindrait l'une ou l'autre partie au
différend à adopter une solution plutôt qu'une autre.
Cependant, les Etats ont l'interdiction de recourir à la force et de ce
fait ils sont condamnés à trouver une solution pacifique
à tout différend. Dès lors, nous sommes devant une
obligation de résultat46(*). En cas d'échec de cette troisième
étape, le conseil de sécurité prendra alors l'initiative
au détriment des parties en belligérance.
De ce fait, le conseil de sécurité entreprend
l'action diplomatique qu'il appliquait dans la sous-région de Grands
Lacs avec le concours de l'UA et d'autres organisations sous régionales.
En générale il intervient par la négociation,
l'enquête, la médiation et la conciliation ; à ces
actions diplomatiques s'ajoute la voie juridictionnelle qui comprend
l'arbitrage, et la voie judiciaire47(*).
Dans le cadre de la MONUC, en dehors des actions
militaires (à l'exemple de raids aériens et le soutien logistique
au profit de forces loyales) celle-ci démobilise, des armes,
réintègre, et dans les cas échéants, rapatrie
à travers sa division DDRRR
Le conseil de sécurité peut intervenir sur base
de chapitre VII qui organise les moyens coercitifs.
En effet, la mise en oeuvre du chapitre VII suppose
l'existence d'une menace contre la paix, d'une rupture de la paix ou d'un acte
d'agression48(*)
Dans ce cas le conseil a la faculté non seulement de
constater de telle situation mais aussi de décider des mesures à
prendre pour y mettre fin. Un tel pouvoir est a priori sans limite mais dans
la pratique la mise en oeuvre s'est avérée peu
aisée49(*)
Par différentes résolutions, le conseil peut
user des moyens non militaires mais coercitifs à l'égard des
parties en conflit. Dans le cadre de notre analyse nous relevons certaines
mesures dont l'embargo sur les armes et la vente de matières
premières. Mais aussi, les mesures coercitives, vis-à-vis de
groupes armés, relevant de moyen militaire comme c'est le cas de
l'opération ARTEMIS dans le Nord Est de la RDC.
§1 LES RESOLUTIONS DU CONSEIL DE SECURITE
Ce paragraphe répertorie et donne la lumière
sur certaines résolutions clés qui ont institué
différentes opérations de maintien de la paix dans la
sous-région de Grands Lacs. Etant donné que plusieurs
résolutions ont été votées par le conseil sur
l'organisation et la réglementation de tension dans les Grandes Lacs.
En effet, prenant note des demandes formulées le 22
février 1993 par le Gouvernement Rwandais et Ougandais concernant le
déploiement d'observateur le long de leur frontière commune le
conseil de sécurité est parvenu a voté la
résolution 846 de juin 1993 créant la Mission d'observation des
Nations Unies Ouganda-Rwanda (MONUOR)1(*) qui sera déployée du coté
Ougandais de la frontière afin de vérifier qu'aucune assistance
militaire ne provient au FPR de la part de l'Ouganda.
Le conseil de sécurité a adopté à
l'unanimité le 5 Octobre 1993, la résolution 872, qui a
décidé la création de la Mission des Nations Unies pour
l'Assistance au Rwanda (MINUAR). Le conseil de sécurité est
intervenu sur base de la tension qui surgie dans le Nord du Rwanda et suite
à la demande au voeu indiqué dans les accords pour faciliter
l'application des accords de paix.
La résolution 872 autorisait la MINUAR à
contribuer à la sécurité de la ville de Kigali par
l'établissement d'une zone libre d'armes s'étendent à la
ville et à ses alentours ; à superviser l'accord de
cessez-le-feu, y compris le cantonnement, la démobilisation et
l'intégration des forces armées des parties, à superviser
les conditions de sécurité générale dans le pays
pendant la période terminale du mandat du gouvernement de transition,
à contribuer au déminage, à contrôler le processus
de rapatriement des réfugiés Rwandais et de réinstallation
des personnes déplacés ; à aider la coordination des
activités d'assistance humanitaire liées aux opération de
secours, etc.50(*)
Quelques années plus tard, une montée de
conflit s'observe dans la grande partie de la région. Le conflit
rwandais qui aboutira par le génocide de tutsi par le hutu aux yeux de
la MINUAR, à l'occurrence de toute la communauté internationale,
se propage en RDC où il sera observé de mouvements des
armés étrangères sur son territoire ; la formation
des différents groupes rebelles et par conséquent des
affrontements quotidiens avec de graves violations des droits humains.
En effet, dans sa résolution 1234 du 9 Avril 1999, le
conseil de sécurité de l'ONU a exigé l'arrêt des
hostilités en RDC et demandé aux parties belligérantes de
procéder à la signature d'un accord de cessez-le-feu.
A la suite de l'accord de cessez-le-feu de Lusaka signé
le 10 juillet 1999, la résolution 1258 adoptée par le conseil de
sécurité le 6 Août 1999 a autorisé le
déplacement de 90 officiers de liaison des Nations Unies ainsi que du
personnel civil, politique, humanitaire et administratif51(*)
A la même occasion un représentant spécial
qui supervisera la présence de l'ONU dans la région, en ce qui
concerne ce processus de paix en RDC et qui apportera une assistance à
l'application de l'accord, sera nommé.
Créé le 30 novembre 1999 par la
résolution 1279 du conseil de sécurité après la
signature de l'accord de Lusaka entre la RDC, l'Angola, la Namibie, le Zimbabwe
d'une part et le Rwanda, l'Ouganda d'autre part, la MONUC eut pour premier
mandat principal ;
- d'observer le cessez-le-feu
- surveiller le désengagement des belligérants
sur la ligne de front
- de contribuer au désengagement des
belligérants sur la ligne de front
- de contribuer au désarmement, à la
démobilisation, au rapatriement, à la réinstallation et
à la réinsertion (DD/RR) des groupes armés
étrangers, nationaux et d'obtenir le retrait des troupes
étrangères.
Au cours de ces dix dernières années, le mandat
de la mission a beaucoup évolué pour répondre aux besoins
des processus de paix qui se chevauchaient parfois à la situation
sécuritaire, humanitaire et politique du pays52(*).
En effet, au deuxième trimestre de l'année
2001, la situation en RD-Congo s'est caractérisée par la
prolongation de conflit, avec pour conséquence, l'augmentation du nombre
de réfugiés et de personnes déplacées, etc. ;
la poursuite des violations des droits de l'homme surtout dans les parties Est
de la République ; l'enrôlement et l'utilisation par force
dans des groupes armés ; ainsi que les attaques contre le personnel
des organisations humanitaires53(*).Suite à ces différentes conjonctures,
le mandat de la MONUC était de plus en plus renforcé comme c'est
le cas de la résolution 1355 du 15 juin 2001 du conseil de
sécurité qui appelle la MONUC à « prêter
son assistance, sur demande et dans les limites de ses moyens, pour le
désarmement, la démobilisation, le rapatriement et la
réintégration à titre volontaire des groupes
armés »54(*)
En début 2003, suite aux réalités sur le
terrain notamment les massacres des populations se sont multipliés,
surtout en Ituri et de nouveaux groupes armés, non signataires de
l'accord de Lusaka ont vu le jour. Au terme de la résolution 1565
(2004). Le mandat DDRRR de la Mission a été renforcé avec
l'appui dans « le cadre de son mandat et à la
limite de ses moyens », des opérations de désarmement
des combattants étrangères (FDLR, LRA, etc.) par les FARDC. Le
refus par les FDLR d'accepter le désarmement volontaire de leur
combattant, conformément à la déclaration de Rome a
amené le conseil de sécurité à demander aux termes
de la résolution 1649 (2005), la présentation d'une
stratégie globale et intégrée pour le DDRRR de
combattants étrangers. La résolution 1565 a en outre
mandaté la MONUC de participer activement aux mécanismes de
vérification conjointe acceptée par la RDC respectivement avec
l'Ouganda, le Rwanda et le Burundi55(*)
Dès cette époque, le recours à la force
par les contingents de l'ONU devenait fréquent suite à des
exactions perpétrées en la contre de la population civile.
La MONUC n'est pas parvenu à stabiliser la
situation56(*) en Ituri
où le rôle intensifié de la Mission sur le DDR des groupes
armés et l'escalade de la crise en Ituri a amené a une
augmentation progressive de l'effectif des troupes autorisées de la
MONUC à 10 800 en 2003, au moment où elle se
préparait à prendre la relève du détachement
spécial multinational (ARTEMIS).
En effet, ce détachement (ARTEMIS) fut
autorisé par la résolution 1484 du 30 mai 2003 du conseil de
sécurité de l'ONU. La MONUC fut incapable de mettre fin aux
violations graves des droits humains en Ituri. Elle assiste, impuissante, aux
combats particulièrement meurtrier entre milices armés à
Bunia au mois de mai. Le conseil de sécurité autorise alors,
pour trois mois, le déplacement d'une force multinationale de l'Union
Européenne à Bunia, avec de réelles capacités de
combat57(*)
Le conseil de sécurité interviendra par ses
résolutions à faire appliquer des mesures coercitives non
militaires à l'exemple de l'embargo sur les armes dans toute la
sous-région de Grands Lacs.
Comme la fonction de la mission de MONUOR le fait remarquer,
la résolution 846 du 22 juin 1993 du conseil de sécurité
cherchait à limiter voir a supprimer le canal qui contribua à la
prolifération des armes dans le territoire Rwandais. Elle fut
instituée pour observer la frontière entre l'Ouganda et le Rwanda
et vérifier qu'aucune aide militaire ne parvienne au Rwanda58(*).
La question de la prolifération d'armes
légères et de petits calibres en circulation illicite dans la
sous-région a de rapport direct avec l'insécurité dans la
sous-région, elle contribue à récurrence de conflit
armé, à la prépondérance des mouvement rebelles
armés qui contestent aux Etats le contrôle du territoire national
et l'affaiblissement des Etats59(*).
C'est ainsi que, après les événements
Rwandais de 1994, il y a eu un flux important de circulation d'armes qui
d'une part était occasionné par la chute de l'empire
soviétique et par la suite avec le flux de réfugié hutu
rwandais dans la région.
L'ONU est parvenue, à travers le conseil de
sécurité, a adopté des mesures à la contre des
groupes armés qui continuaient à semer la terreur dans certaines
parties de la sous-région. Ces organisations armées se
présentent comme des armés en parfait état avec des
équipements militaires provenant de différents soutiens dans la
région et en dehors même de la région. Leur politique
d'approvisionnement en armes et matériels militaires interfère
dans la plupart de cas avec la vente de matières premières ou
d'autres produits qu'ils exploitent dans la région sous leur
contrôle.
En effet, la résolution 1493 de 2003 avait
imposé un embargo sur les armes destinées aux groupes
armés à l'Est de la RDC. Elle donnait mandat à la MONUC
d'assurer le suivie de son application, voir l'inspection et la saisie des
armes et présenter un rapport au conseil de sécurité. Aux
termes de la résolution 1533 (2004) qui provoquait l'embargo et
créait un mécanisme de monitoring à trois niveau avec un
groupe d'experts indépendants et un comité du conseil de
sécurité chargé de sanction, le mandat de la mission en
ce qui concerne le monitoring a été renforcé et la MONUC a
été chargée d'échanger des informations avec le
groupe d'experts60(*).
Cependant avec la résolution 1596 (2005), la MONUC
s'est vue confier la tâche de veiller, en coordination avec le
gouvernement de transition, à ce que toutes les expéditions
d'armes exonérées d'embargo soient faites seulement aux sites
désignés moyennant une notification préalable. Là
où la mission a maintenu une présence permanente, elle a en
outre reçu mandat de renforcer les capacités des autorités
congolaises d'assurer le monitoring et le contrôle des activités
aux aéroports et d'aider au renforcement des contrôles
douaniers61(*).
Dans ce même cadre de renforcement de la
sécurité dans la sous-région, rappelons que, le
responsable de la MONUC William Swing a effectué une visite de travail
à Bujumbura en mai 2005 dans le cadre d'une étroite collaboration
avec l'ONUB en vue de restaurer la paix et la sécurité dans la
région. Cette visite faisait suite à celle de la
représentante spéciale du secrétaire
général de l'ONU au Burundi, Mme Carolyn Mc Askie, début
février 2005 à Kinshasa. Puisque le Burundi accusait souvent la
RDC de fermer les yeux sur des activités du FNL. La résolution
1545 du conseil de sécurité, autorise l'ONUB et la MONUC à
collaborer pour le contrôle des mouvements transfrontaliers des armes et
des dernières rebellions encore actives dans la sous-région de
Grands lacs62(*).
En même temps que la MONUC oeuvré pour restaurer
la stabilité dans la partie ouest de la région, l'ONUB venait
d'être créée par le conseil de sécurité sur
base de la résolution 1545 du 21 mai 2004.
En effet, l'opération des Nations Unies au Burundi
(ONUB) sera déployée sur base du souhait inclus dans les accords
d'Arusha par les parties en conflits. Ces accords sont parvenus a mettre fin
à plusieurs années de guerres civiles entre le gouvernement en
place et plusieurs groupes armés. C'est ainsi que cette opération
de la paix au Burundi aura pour tâches principales de :
- veiller au respect des accords de cessez-le-feu,
- assurer un environnement de sécurité
favorable à la tenue des élections à venir ;
- assurer un programme de désarmement,
démobilisation et réinsertion des combattants.
§2 : MODE D'ACTION, EFFECTIVITE DES RESOLUTIONS
ET REALISATION SUR LE TERRAIN
Aux fins de mener à bien sa mission la charte laisse
le choix au conseil de sécurité quant aux moyens et techniques
à entreprendre pour l'effectivité de ses actions. Dans les pays
des Grands lacs elle a procédé par la Démobilisation,
Désarmement et Réinsertion des différents
éléments des groupes armés.
En effet, depuis la fin de la guerre froide avec
l'augmentation des conflits internes aux Etats ,pour faire face aux exigences
de ces conflits, les mandats confiés aux Nations Unies à partir
de la fin des années 1980 incluront certaines tâches tout à
fait nouvelles pour les casques bleus : superviser des élections,
assurer le passage de l'aide humanitaire ou désarmer les groupes
paramilitaires fait maintenant partie des fonctions remplies par les soldats
de la paix « ces guerre sont (....) naturellement menées non
seulement par des armées régulières, mais aussi par des
milices et des civils armés dont la discipline est douteuse et la
chaîne de commandement mal défini » cette situation
rend les opérations de maintien de la paix complexe et
périlleuse.
Eu égard de la situation dans la sous-région
des Grands Lacs, les opérations de maintien de la paix ont étendu
leurs activités et interviennent à diffèrent moment d'un
conflit comme l'explique l'ancien secrétaire général
Boutros Boutros Ghali dans l'agenda pour la paix. De ce fait l'ONU
procède par différentes possibilités d'intervention pour
empêcher soit un conflit d'éclore, soit le résoudre
rapidement une fois qu'il a éclos ou pour mettre en place les conditions
d'une paix durable après un accord de paix.
Au fait, l'ONU procède avant tout par une diplomatie
préventive, consistant à prévenir (aussi bien qu'à
dissiper) les malentendus susceptibles de compromettre les relations entre
différents fractions. Dans la mesure où un conflit a
déjà éclaté, pour agir rapidement afin de
circonscrire et d'en éliminer les causes sous-jacentes, cela se
matérialise par la voie de mesures de confiance, de dispositifs
d'alerte, et de déploiements préventifs de troupes ou de zones
démilitarisées.
L'ONU procède aussi par une phase de consolidation de
la paix. Alors que la prévention des conflits vise à
empêcher un conflit d'éclore, les OMP dans les Grands Lacs ont
pour mission d'assurer la consolidation de la paix en d'autre terme
d'empêcher qu'un conflit se rallume.
L'ancien secrétaire général Boutros
Boutros Ghali décrit la consolidation de la paix comme l'action
menée « en vue de définir et d'étayer les
structures propre à raffermir la paix afin d'éviter une reprise
des hostilités ». Cette phase souligne les doubles objectifs,
parfois divergeant, de la consolidation de la paix : d'une part, obtenir
la sécurité à la fin des hostilités et d'autre
part, engager à plus long terme un processus parallèle de
consolidation de la paix (en réconciliant les gens et les groupes, en
réformant ou en rétablissant les institutions, les structures et
les économies) pour diminuer le risque d'une rechute dans la
violence.
De ce fait, la MINUAR est intervenue entant qu'une mission de
consolidation de la paix instituée lors de l'aboutissement de
négociation et la signature d'accord entre le régime Habyarimana
et le FPR. Néanmoins, cette mission n'a pas pu empêcher le
génocide.
Dans notre analyse, nous allons présenter les phases
de la consolidation de la paix en tant qu'élément contributeur
dans la politique onusienne du démantèlement de groupes
armés dans la région des Grands lacs. Mais avant d'aborder ces
phases, il serait nécessaire de soulever certaines pratiques, notamment
l'embargo sur les armes, aux quelles l'ONU a recouru pour décourager
les groupes armés et à la contrainte de se ranger dans la logique
de la paix.
La prépondérance des mouvements rebelles
armés qui contestent aux Etats le contrôle du territoire national
et le violation grave des droits humains sont liées directement aux
masses d'armes légers et de petit calibre en circulation et seraient
même responsable de certaines défaillances dans le
rétablissement de la sécurité et la paix63(*)
La démobilisation
On entend par la démobilisation le contraire de
recrutement (mobilisation) des combattants au sein d'un groupe armé. En
terme militaire, la démobilisation suppose le
démantèlement d'une unité armée, la
réduction du nombre de combattants au sein d'un groupe armé, ou
une étape intermédiaire avant le rassemblement d'une
armée, qu'elle soit ou non régulière.
Les objectifs techniques de la démobilisation et de
désarmement comprennent généralement l'amélioration
de la qualité et de l'efficacité d'une armée permanente,
étant donné qu'il y a moins de membres du personnel à
rémunérer, il devient possible d'utiliser les fonds avec plus
d'efficacité pour acquérir du matériel et verser des
soldes. On encourage ainsi la modernisation des forces et la prise de mesures
disciplinaires. La démobilisation procure également l'occasion de
restructurer une armée pour la rendre efficace64(*).
Le désarmement
Il fait partie intégrante de la démobilisation
lorsque son but est de réduire le nombre des combattants ou de
démanteler une unité armée. Les armes utilisées par
le personnel doivent être remises aux autorités, qui ont la
responsabilité de leur entreposage en toute sécurité, de
leur redistribution, ou même de leur destruction65(*). Dans le contexte du maintien
de la paix de l'ONU, les activités de désarmement comprennent
l'inspection, la collecte et l'élimination des armes
légères, munitions, engins explosifs et armes lourdes aux mains
des combattants ainsi que, dans de nombreux cas, des armes utilisées par
la population civile66(*).
La réintégration
C'est le processus selon lequel, les ex-combattants
retrouvent leur statut et accèdent à un travail et à un
revenu dans la vie civile. Il s'agit essentiellement d'un processus social et
économique sans limite de temps qui se déroule principalement
d'un processus social et économique sans limite de temps, qui se
déroule principalement dans la communauté sur le plan local.
Elle fait partie du développement général
d'un pays et relève de la responsabilité national mais exige
souvent une aide de l'extérieur67(*).
Les programmes de réinsertion consistent en des mesures
d'assistance destinées aux anciens combattants ainsi qu'à leur
famille et visant à favoriser leur possibilité de
réinsertion économique et social. Il peut s'agir d'une aide
financière directe, de compensation en nature ou encore de programme de
formation professionnelle et d'activités susceptibles de
générer des revenus.
La réussite d'un programme de DDR présuppose
d'une part qu'il soit enchâssé dans les accords de paix et d'autre
part, que ceux-ci définissent un calendrier précis du processus,
préconisent les méthodes à suivre pour
l'élimination des armes et munitions , fixent les modalités de
restructuration des forces de défenses et de sécurité et
enfin, désignent les institutions à qui incomberont la mise en
oeuvre, la coordination et la supervision des activités de
désarmement, démobilisation et réintégration.
En effet, outre, le Rwanda vers les années 1994, le
DDR fait partie du processus de paix dans la région de Grands lacs. Il
constitue une étape essentielle de l'instauration de la confiance. Les
négociations de paix au Burundi d'une part sont abouties à
l'opération de Nations Unies au Burundi pour veiller au respect de
accords de cessez-le-feu et d'autre part on jeter les points sur le processus
DDR de différents groupes armés du pays.
En RDC, en novembre 1999, la résolution 1279 du
conseil de sécurité autorise le déploiement d'une mission
des Nations unies pour le Congo (MONUC). Son concept d'opération
s'articulait en trois phases dont :
- Le déploiement des troupes d'observation à
l'intérieur du pays ;
- L'observation du retrait des troupes
étrangères de la ligne de front ;
- La vérification du retrait de toutes les troupes
étrangères du territoire congolais et le DR des groupes
armés tels que définis dans le chapitre 9 de l'accord de
cessez-le-feu de Lusaka. Mais ce n'est que le 9 Novembre 2001 que la
résolution 1376 du conseil de sécurité autorisait la MONUC
à passer en cette troisième phase sous réserves de
garanties de sécurité par les parties68(*).
Quant aux actions de l'ONU sur les groupes armés
Ougandais et
Rwandais cette question ne suscite pas l'opinion
internationale autant qu'il est le cas en RD Congo et au Burundi. Toutes fois,
plusieurs actions sont menées par la MONUC au compte tenu des bandes
armée de ces deux pays sur le territoire congolais étant donne
que cette mission procède par le désarmement et le rapatriement
des groupes armés étrangers. En plus, le conseil de
sécurité ne cesse d'émettre des résolutions
frappant directement ou indirectement les groupes rebelles Ougandais, à
l'exemple de la LRA pour qu'il cesse leurs actions contre les populations
civiles et à menacer la sécurité et la paix
régionale.
En effet, le désarmement et la démobilisation
des combattants nationaux et étrangers en RDC et au Burundi constituent
un enjeu important dans la consolidation de la paix et de
sécurité aux niveaux nationaux des Etats de Grands Lacs et pour
toute la région. Après deux guerres successifs entre 1996 et
2002 en RDC, caractérisées par la participation d'une multitude
de forces et groupes armés, les parties au conflit signent un accord de
paix prévoyant entre autres une reforme du secteur de
sécurité à travers la formation d'une seule et unique
armée restructurée et intégrée (FARDC), mais aussi
le désarmement, la démobilisation et la
réintégration des combattants dans la vie civile.
Le même procédé caractérise la
politique de l'ONU au Burundi, qui après différentes
confrontations de groupes armés basés à l'intérieur
du Burundi et d'autres en dehors de ses frontières, les accords d'Arusha
ont jeté les bases en prévoyant une reforme et unification de
l'armée et le programme DDR appuyé par l'ONU à travers sa
mission (ONUB).
A cet effet, ces programmes s'appuient sur les textes
juridiques des gouvernements et renforcés par différentes
résolutions du conseil de sécurité de l'ONU, pour une
application effective de la communauté international et de structure
nationale dans le processus.
DDR en RDC.
L'accord global et inclusif a confié au conseil
supérieur de la défense (CSD) une mission de concertation et de
consultation sur le désarmement des groupes armés et la
formation d'une armée nationale restructurée et
intégrée. Par conséquent les institutions étatiques
devraient intervenir notamment : le Président de la
République en sa qualité de Président du conseil
supérieur de la défense, le ministre de la défense
nationale, le ministre des affaires sociales et le ministre de la
solidarité et des affaires humanitaires pour jouer le rôle de
points focaux pour le DDR69(*).
A cet effet, le programme DDR ne découle pas de seule
responsabilité de la communauté internationale, en l'occurrence
le Nations unies, mais plutôt est un processus qui implique les efforts
des acteurs internes.
Nombreuses structures sont mises en oeuvres pour assurer
l'accompagnement du processus, entre autres, le comité technique de
planification et de coordination du DDR (CTPC/DDR) avec pour mission de
concertation avec les partenaires de la communauté internationale
impliqués dans le DDR et d'animation de la phase intérimaire dont
la mission a été notamment la préparation du programme
national et de la gestion des urgences du DDR ; le comité
interministériel chargé de la conception et de l'orientation en
matière de DDR (CI-DDR) ; la commission nationale du
désarmement de la démobilisation et de la réinsertion
(CONADER) ; et le comité de gestion chargé de finance et de
la passation des marchés (CCDDR) qui sera dissoute en Avril 2005 suite
aux dysfonctionnement d'où ses attributions seront confiées
à la CONADER.
Par ailleurs, le conseil de sécurité de Nations
unies a voté plusieurs résolutions qui demandent à la
MONUC et aux autres institutions onusiennes sur le terrain (PNUD, HCR,
UNICEF...) d'appuyer le gouvernement congolais dans le processus DDR. Ainsi,
dans le cadre du désarmement des combattants, le processus est
supervisé par le centre des opérations conjointes (COC) qui
désigne une équipe de désarmement (ED) composés de
membres de la SMI, de la CONADER et de la MONUC. Les estimations faites
à l'occasion de l'élaboration du PNDDR en 2004, prévoyait
330 000 combattants de différentes forces, mouvement, groupes
armés à désarmer. Parmi ces derniers, 150 000
étaient censés intégrer l'armée
restructurée, les FARDC, alors que 180 000 devaient être
démobilisés et réinsérés dans la vie civile.
En plus, une quantité similaire d'armes devait être
récupérée auprès de ces combattants70(*). Dans la pratique, les
activités du désarmement se déroulent en deux
phases : la phase du pré désarmement consistant à
l'identification et la mise en place des structures d'accueil des combattant,
en la sensibilisation et la communication, au déploiement d'une
équipe mixte de désarmement, à la sécurisation et
au contrôle des combattants dans les CR ou PD. La phase du
désarmement proprement dit qui comprend l'enregistrement des combattants
et des armes, munitions, la remise d'un certificat de désarmement/fiche
de contrôle (CeDe/FiCo), le rassemblement des armes neutralisées
et des munitions remises par les candidats combattants. A la fin de cette
opération, la SMI se charge de transférer les combattants vers
les centres d'orientations où ils auront à choisir entre la
démobilisation et l'intégration dans l'armée.
Delà, la MONUC (MILOBS) assure le transport des armes
collectées vers les centres de stockage d'armes (CSA)
préparés par l'armée. Les armes sont inventoriées
par la MONUC sous la supervision de la SMI et de l'ED. Elles seront finalement
destinées aux novelles forces armées intégrées,
les FARDC. En ce qui concerne les armes défectueuses et les munitions
non transportables, elles sont détruites par les équipes
d'experts de la MONUC.
Par ailleurs, la mission de l'ONU en RDC comporte ou
mène des actions qui laisseraient dire qu'elle revêt un
caractère régionale en incluent la RDC d'une par et les questions
d'autres Etats tels que le Rwanda, l'Ouganda et le Burundi.
En effet, la plupart des événements constituant
les conflits dans la région des Grands Lacs se sont
déroulés sur les territoires congolais. Ainsi, la vague de
réfugiés quittant le Rwanda à occasionner la formation des
groupes armés rwandais sur le territoire congolais, également la
situation identique de son jumeau, le Burundi, occasionné aussi
l'inexistence de groupes armés Burundais avec comme base arrière
la RDC. D'ailleurs, les questions Ougandaises depuis l'indépendance
jusqu'à l'ère du régime Museveni, qui a donné lieu
au renforcement des mouvements rebelles dans la sous région, sont des
facteur justifiant les actions de différents groupes rebelles dans le
Nord Est de la RDC.
Ce caractère régional de groupes armés a
fait que l'ONU en RDC traite de questions liées à ces Etats mais
à partir de la RDC.
C'est dans ce cadre que le programme de
démobilisation, désarmement, rapatriement, réinstallation
et réintégration (DDRRR) des groupes armés
étrangers basés en RDC tire ses origines.
Dans ce point, le caractère coercitif que revêt
la MONUC est nécessaire à soulevé.
L'évolution du mandat de la MONUC est observé
dès le cessez-le-feu décrété par les accords de
Lusaka est passé au maintien de la paix à l'imposition de la paix
et enfin à la consolidation de la paix, ainsi le mandat de la MONUC a
été placé sous le sceau du chapitre VII de la charte de
l'ONU dès le 24 février 2000 par la résolution 1291 du
conseil de sécurité. Cependant, la mission onusienne a
adoptée pendant les quatre premières années de son
existence, une approche conciliatrice et défensive plus proche des
principes du chapitre VI que de ceux du chapitre VII de la charte71(*).
Cependant, conte tenu de la persistance de groupes
armés étrangers, la MONUC applique actuellement les mesures
prévus par le chapitre VII de la charte en menant des opérations
aux cotés de FARDC accompagnés aussi de « soft
power » dans le cadre de démobilisation volontaire.
Dans ces attributions sur le DDRRR qui amène la MONUC
d'avoir des responsabilités plus régionales que nationales, elle
a en sa charge la responsabilité d'assurer le DDRRR des groupes tels
que : les Ex-FAR, LRA, UMRF, Milices Interahamwe, FUNA, FDD, WNBF, NALU,
UNITA, et les FLN. Cette liste n'est pas exhaustive car tous les groupes
armés sont concerné. Sur cette base et depuis 2002, la MONUC
opère le rapatriement des combattants et de leurs dépendants vers
leurs pays d'origine.
Afin de faciliter le regroupement des candidats au DDRRR la
MONUC a établi six (6) centres de transit dans les Kivu dont trois (3)
dans les Nord-kivu à Lubera, kanyabayonga et Sake, et trois (3) dans le
Sud-Kivu a Walungu, Hombo et Sange.
LE DDR AU BURUNDI
L'opération des Nations unies au Burundi (ONUB) a
été créée par le conseil de sécurité
des Nations unies en mai 2004 pour appuyer les efforts entrepris par les
Burundais pour instaurer une paix durable et amener une réconciliation
nationale, comme prévu dans l'accord de paix et de
réconciliation au Burundi, signé à Arusha (Tanzanie) le
28 Août 2000. cet accord devait mettre fin à plus de dix
années de guerre civile à coloration ethnique entre la
minorité tutsi et la majorité hutu.
Pendant les deux ans et demi où elle a
été présente au Burundi, l'ONUB a complété
les tâches qui lui avaient été mandées, y compris
l'aide au désarmement à la démobilisation, à la
réinsertion et la réhabilitation des anciens combattants, le
suivie des accords de cessez-le-feu et la promotion des droits de l'homme, de
l'Etat de droit, etc.
Ainsi dans son rapport lors de la fermeture en 2006, elle
avancé un nombre total de 21679 anciens combattants
démobilisés dont 3015 enfants et 494 femmes au Burundi72(*).
En effet, l'ONUB contenait dans ses attributions une
assistance dans le désarmement, démobilisation et
réinsertion des éléments qui proviendront des
différents groupes armés signataires des accords d'Arusha. Cela
revient dans la politique de l'ONU de consolidation de la paix73(*). Cette mission s'est
réalisée sur concours entre la mission de l'ONU, ONUB et les
institutions nationales ainsi que différents partenaires.
Depuis la création, en mai 2004 de la mission de
l'ONUB au Burundi, conformément à la résolution 1545 du
conseil de sécurité, celle-ci a travaille en étroite
collaboration avec la Banque Mondiale et le secrétaire du MDRP en vue de
l'adaptation et de la mise en place des mécanismes de coordination des
activités DDR et SSR74(*).
Les tâches sont reparties entre la commission nationale
chargée de la démobilisation, de la réinsertion et la
réintégration des ex-combattants (CNDRR), la mission de l'ONU
au Burundi qui assure de moyens techniques et financiers aussi que le Programme
Multi Pays de Démobilisation et Réintégration
(MDRP)75(*).
Ce processus de DDR devrait assurer la démobilisation
et réintégration d'environs 55 000 ex-combattants sur une
période de 5 ans. Mais alors, le processus a déjà
touché 26 283 ex-combattants soit 45% de l'effectif prévu
(bilan 2009).
Cependant, les actions de l'ONU dans le reste de la
région (en Ouganda et au Rwanda) sont quasi inexistantes en
matière de DDR. En Ouganda la politique qui fut d'actualité pour
démanteler les groupes armés avec moyen non coercitif fut le
programme d'amnistie consacré aux forces irrégulières qui
se rendent aux autorités dans le cadre de la loi d'amnistie. Processus
est assuré par la commission d'amnistie en partenaire avec des
bailleurs des fonds différents ainsi que le MDRP76(*).
DDR AU RWANDA
La situation au Rwanda a dégénéré
depuis 1994 au moment où le programme DDR devrait être
assuré par la MINUAR. Dans ses attribution,il lui était
incombé d'assurer le désarmement, la démobilisation et la
réinsertion de deux parties,dont les troupes rebelles du FPR et certains
hommes de l'APR selon les clauses des accords.
Depuis le génocide aucune action de désarmement
proprement dit des groupes armés n'a été faite. En
revanche, le gouvernement du Rwanda se contente de recevoir les ex-combattants
qui lui sont présentés par ses voisins dont en premier la
RD-Congo en concours avec la MONUC et en suite la MONUSCO après qu'ils
soient désarmés.
Mise à part ces processus précités, nous
pouvons parcourir brièvement les recours à la force en RD-Congo,
Burundi et Rwanda.
République Démocratique du
Congo
A l'institution de la mission de l'ONU en RD-Congo, celle-ci
était soumise au chapitre VI, donc seul le moyen pacifique était
envisagés. Au fur et à mesure que la situation se
dégradait, la mission est passée au chapitre VII. Le moyen non
violent prime malgré le chapitre VII. Cependant à cause de la
persistance, les FARDC mènent actuellement des opérations
militaires conjointes avec la MONUC. Mais toutefois les moyens apportés
par celle-ci se limitent à de moyens logistiques et donc elle participe
d'une façon indirecte.
Burundi
La mission de l'ONU au Burundi (ONUB) n'a pas connu de
complication comme celle de l'ONU en RD-Congo. Certes, il y avait la
persistance d'un groupe rebelle, le FNL Palipehutu, qui ne faisait pas partie
des accords d'Arusha, mais aucune action militaire effectuée par l'ONU
n'a été réalisée. Une pression politique et
militaire significative menée par l'ONUB était constamment et
même de menaces aux attaques par les contingents de l'ONUB était
perpétrés mais en aucun cas, celle-ci n'a recourue à la
force. Toutefois, on encaissait des accrochages entre l'armée loyaliste
et les rebelles du FNL.
Rwanda
Malgré la présence de l'ONU au Rwanda, le
génocide était réalisé. Aucune action coercitive
contre les groupes rebelles de FPR et les milices Interahamwe n'était
enregistrée. Pourtant le Général Roméo Daillaire
avait demandé le feu vert pour intervenir dans les mesures de se moyen
dans le but d'arrêter le massacre, mais cependant, le feu vert lui
à été refusé par la bureaucratie onusienne à
New York qui ferma les yeux en ignorant la réalité.
Cet immobilisme de l'ONU face au massacre a Sali l'image de l'ONU
dans le continent Africain.
CHAP III : LES DEFIS DE L'ONU DANS LE
DEMANTELEMENT DES GROUPES ARMES
La problématique de dégager la portée
et/ou les limites de l'ONU dans ses actions de restaurer la paix et la
stabilité dans une partie du monde diverge de tout un chacun selon sa
position, selon que l'on se trouve au siège de l'ONU à New York
au siège de la mission déployée, selon que l'on est membre
d'une ONG, autorité nationale du pays dans lequel la mission
intervient ou d'une population qui serait victime de l'instabilité.
C'est dans ce sens que Clifford Bernath et Anne Edger ont
avancé que la difficulté d'apprécier les performances de
la MONUC en terme de ce qui marche et de ce qui ne marche pas, est que les
définitions que l'on donne aux « succès » et
aux « échecs » de la mission dépend de qui l'on
est et d'où on est placé77(*).
De notre part, l'appréciation des actions de l'ONU
dans la sous-région de Grands Lacs parait ambivalent d'autant plus que
les groupes armés, milices sont toujours en activité dans
certaines parties de la région. Cette persistance est due à
plusieurs causes : le non respecté des accords par les
parties ; l'absence de la neutralité de la mission ; les
visés et intérêts des intervenants et acteurs ; le
déficit des options, l'absence de la cohésion, la non
fermeté des décisions du conseil de
sécurité ;l affaiblissements des pays
affectés ;etc.
SECTION I. L'INCOHERENCE ENTRE LE JURIDIQUE ET LA
REALITE
§ 1.La notion de la sécurité
collective
Dans la logique et l'esprit de la charte, l'ONU devrait
entreprendre une action contre un groupe rebelle sur le territoire d'un membre
de l'organisation en se rangeant du côté de l'Etat membre
menacé. Mais alors, la pratique que nous constatons serait
erronée avec cette idée d'intervenir tous contre un agresseur
mais plutôt des mécanismes de négociation sont mis sur pied
par l'ONU (Communauté internationale). Cette pratique ne semble pas
souvent résoudre le vrai problème car dans nombreux cas, surtout
dans le cas d'une guerre ne se terminant pas par la victoire d'une partie, le
partage du pouvoir pose problème, l'intégration des combattants,
armés et maintien reste problématique et l'engagement
réel des belligérants confère souvent aux processus un
caractère sibyllin surtout lorsqu'il y a une multitude d'acteurs et en
jeux.
Dans la pratique, nombreux sont les groupes qui mobilise
l'argumentaire du « droit de peuples à disposer
d'eux-mêmes » devant la défaillance de l'Etat et pour
légitimer leurs actions devant la communauté internationale.
A part au Rwanda où les groupes armés ne se sont
pas visiblement apaisantes à l'intérieur de l'Etat, au Burundi,
en Ouganda et en RDC, on a connu l'intensification des combats entre groupes
eux-mêmes mais aussi contre le pouvoir établi devant la
présence des troupes onusiennes, des observateurs internationaux et
autres acteurs. Les raisons de mobilisation internes et externes auxquels
s'ajoute le facteur ethnique servent fréquemment de prétexte pour
masquer d'autres motifs78(*).
Dans ce sens, le droit international qui consacre le
« droit de peuple » de revendication, de soulèvement
contre un régime prétendu irresponsable limite cette notion de
sécurité collective. L'ONU a souvent difficile de maîtriser
les problèmes liés à des guerres civiles et du mal
à appliquer dans le fond le chapitre VII. Cette problématique
parait complexe de la manière que l'on ne saurait déroger
à cette disposition du droit de peuple.
En analysant les revendications de plusieurs groupes
armés dans la sous-région des Grands Lacs, la tendance est pour
la majorité de revendication au non d'une ethnie, d'un groupe bien
déterminé et dans le cas où les négociations sont
entamées et abouties à des accords il y en a
régulièrement une partie des radicaux qui s'oppose aux accords.
Et plus souvent, la branche politique qui intègre le pouvoir issu des
accords continu à entretenir la branche armée avec comme
conséquence la parcellisation identitaire de l'armée et ses
composantes.
Au vu de la réalité sur les actions
menées dans la région, nous pouvons comparer les résultats
obtenus au Burundi et ceux obtenus en RDC, précisément en Ituri.
En effet, plusieurs critiques ont approuvé que la mission de l'ONU au
Burundi menée par l'ONUB est une réussite d'autant plus qu'elle
est parvenue à maîtriser toute la période de transition et
à organiser les élections démocratiques. Toutefois, un
groupe armé, le FNL palipehutu, a boycotté le processus de paix
malgré la pression et les menaces que le conseil de
sécurité et l'ONUB émettaient. Fin 2009, ils ont
signé des accords et intégré dans l'administration du pays
en vue d'organiser les élections en 2010.
Comme il est difficile de diluer l'huile avec de l'eau, les
élections municipales de 2010 ont prouvé combien de fois ces
anciens chefs rebelles ne pouvaient cohabiter. Certains ont crié la
fraude et à cet effet retirant leur candidature à la
présidence d'où le président Peter NKURUNZIZA se trouva
comme candidat unique. Les conséquences sont qu'on est entrain de vivre
un cycle infernal de conflit dans le pays avec plusieurs attaques jusque
là non revendiquées.
En RD-Congo les événements de la ville de
Kinshasa qui ont opposé les éléments de la garde
spéciale présidentielle à ceux de la garde
rapprochée du vice président Bemba ont prouvé la difficile
coexistence entre parties.
En fait, dans la province orientale district de l'Ituri,
l'application du Chapitre VII de la charte de l'ONU fut appliquée avec
la notion de coercition.
Les différents groupes armés rebelles ont
violé les droits humains et menacé les casques bleus de la MONUC
dans cette partie. La conséquence fut le déploiement de troupe de
la mission ARTEMIS qui est parvenu à dissuader les groupes et sans que
la violence ne soit pas d'actualité entre les groupes armés
locaux.
A cet effet, Marc-Antoine Pérouse79(*)critique les actions de l'ONU
dans les solutions apportées aux conflits civils africains. En
s'interposant entre les belligérants et en les amenant à
négocier, on épargnera des vies humaines et on évitera la
poursuite de combats en s'assurant qu'un accord de partage du pouvoir garantira
les droits des parties en présence. Le problème est que les
interventions militaires de la communauté internationale présente
le risque de figer la situation d'empêcher la résolution du
conflit par les armes (...). Ainsi, les guerres conclues sur la base de
négociations avaient alors 67% de chances de reprendre dans le cinq
années suivantes contre 21% dans le cas d'une victoire militaire.
Pérouse avance toujours que les victoires militaires
continuent à mieux prémunir contre les risques de reconduction
d'une guerre d'où la chute de « vielles » dictatures
et la prise de pouvoir par des groupes rebelles en particulier seraient les
plus susceptibles de stabiliser une situation politique.
Ainsi, au vu de sa théorie, il serait probable que
l'application du chapitre VII de la charte de l'ONU et l'application à
fond de la notion de sécurité collective serait adaptée
à l'insécurité qui règne dans la sous-région
de Grands Lacs avec la duplication et la naissance des groupes armés.
Le mandat
Outre, l'ambiguïté qui existe dans la notion
d'une sécurité collective, parfois l'ONU émet de mandat
qui de part plusieurs raisons s'avèrent irréalisables, ou ne
pouvant pas apporter de résultats escomptés par l'organisation
lui-même ainsi que pour la région où s'effectue la mission.
Un mandat doit à juste mesure répondre aux
spécificités de l'entendue et de conjoncture sur le
terrain81(*)
D'une manière général nous pouvons
rappeler que l'action de la communauté international s'inscrit dans les
limites de la réalité d'un système onusien avec ses
acteurs administratives, ses contraintes financières, ses compromis
politiques ainsi que l'illustrent l'échec de la tentative
française d'imposer le recours au chapitre VII (lors des
événements du Rwanda) et son absence d'armée
permanente82(*).
M.Koffi Annan l'avait affirmé en réponse
à une question sur la MINUAR que « Les opérations de
maintien de la paix peuvent réussir lorsque le conseil de
sécurité fixe des objectifs concrets, lorsque l'Assemblée
général y affecte les ressources nécessaires, lorsque les
pays fournissant des contingents envoient en temps voulu des effectifs
suffisants bien formés et bien équipés, lorsque les
parties en cause font preuve d'un minimum de bonne foi »83(*) et que la cohésion
entre combattants et troupes puisse être rassurée pour
matérialisation l'esprit de corps et les valeurs de l'ethos militaire
surtout dans de contextes non sensibles et non pacifiés.
Dans ce sens, Arnaud Blin et Gustano Marin relèvent
les limites de l'ONU en soulevant la question financière. Ils
présentent l'0NU entant qu'un micro Etat étant donné ces
moyens dont elle dispose. Avec un budget (de fonctionnement annuel
inférieur à 2 milliards US et des dépenses totales en
deçà de 15 milliards US si l'on inclut toutes les agences et
programmes du système onusien (FAO, OMS, UNESCO, UMMEF etc.). l'ONU
dispose de moyens financiers 40 fois inférieur à ceux dont
bénéficie le seul pentagone (plus de 500 milliards) sans
compter « la guerre contre la terreur » environ
2000 milliards.
Le budget annuel des opérations de maintien de paix
pour l'année 2009-2010 est évalué à 7,8 milliards
USD84(*).
En d'autres termes, l'ONU dispose d'un budget infiniment
petit qu'un pays de taille modeste. Pourtant les tâches que le conseil de
sécurité confère, aux OMP telles que la MINUAR, la MONUC,
sont énormes mais avec peu de moyen à manoeuvrer sur une grande
étendue (région des Grands Lacs) qui comporte une
complexité des réalités nécessitant de moyens
colossaux.
Cette insuffisance en termes de finances a toujours de
répercussions sur l'effectivité de la mission.
En effet, la carence en moyen explique que la MINUAR soit
devenue non le garant et le soutien des accords d'Arusha, mais le greffier de
leur non application. Son attitude a été davantage celle d'un
simple spectateur que d'un acteur résolu à promouvoir et faire
respecter des engagements que chaque partie s'était engagée
à respecter85(*).
Cette insuffisance se manifeste dans le chef de la MONUC sur
le territoire congolais, malgré le budget annuel alloué à
cette mission (environ 1 milliards US) on ne peut pas affirmer qu'il
répond ou qu'il est à la hauteur de supporter et de subvenir aux
complicités que ce territoire présente.
Départ sa grandeur et son état d'infrastructure,
les forces de la MONUC ne sont pas présentes dans plusieurs endroits
d'où des attaques de groupes armés dans certains villages
inaccessibles par les forces de la MONUC.
Le colonel Bonzi Tamoussi, l'explique en termes du mandat de
la MONUC et la modicité relative de ses moyens86(*). Si d'un côté,
la multiplication des résolutions du conseil de sécurité
qui portaient souvent sur l'élargissement du mandat de la MONUC
témoigne de son intérêt pour la situation de la RD-Congo,
de l'autre au peut se demander si cela n'a pas eu pour effet de
déstabiliser les responsables de la mission qui devaient s'adapter en
permanence aux tâches additionnelles ainsi qu'aux réalités
du terrain. En effet, face à la déconfiture totale de l'Etat
congolais, le conseil de sécurité a été
amené à étendre au fur et à mesure le champ
d'action de la MONUC. Elle s'est retrouvée en train de suppléer
l'Etat dans les domaines de la défense, la sécurité, la
justice, les droits de l'homme, l'humanitaire, l'organisation des
élections dans un vaste pays dépourvu d'infrastructure
désenclavement. Le budget annuel d'un milliard de dollars
américain qui peut paraître colossal en valeur absolue, est en
réalité très modeste lorsqu'il s'agit d'assurer la
présence de la MONUC dans les domaines sécuritaire et de la
gouvernance sur un territoire aussi vaste que celui du Congo.
La configuration de RD-Congo nécessiterait donc des
moyens un peu plus spécifiques et stratégiques de persuasion.
Le problème que présente de l'ONU en
matière de décision est que le conseil de sécurité
décide toute en ignorant certains facteurs que seule la
présence sur le terrain pourrait bien décrypter. Cela conduit au
conseil de sécurité d'encaisser parfois les erreurs sur les
analyses faites. Ainsi par exemple la situation au Rwanda est
considérée comme une simple guerre civile et le rôle
principal de l'ONU conçu comme un rôle de médiation entre
les parties. Les conflits politiques au sein de la classe politique rwandaise,
les stratégies à moyen terme des parties en présence,
les réactions de peur et de haine entretenues dans la population sont
délibérément ignorées par le conseil de
sécurité. L'efficacité de l'action de l'ONU exigeait une
coopération des parties en présence. Cette condition
préalable et nécessaire n'ayant de fait jamais existé,
l'ONU s'est retrouvée bien seule pour promouvoir un processus de paix
face à des parties qui continuaient à privilégier une
logique de guerre87(*).
Outre ces facteurs financiers, et de la notion sur la
sécurité collective, l'ONU souffre de problèmes de
contingents. En effet, lorsqu'un le conseil de sécurité
décide du déploiement de contingent, il doit tenir compte de
longues utilisées par ces contingents déployés.
L'efficacité ou l'inefficacité dans la réalisation de
leurs objectifs serait animé par le niveau de compréhension entre
les contingents et civils dans l'Etat hôte. Mais allons nous venons de
voir que la majorité de troupes provient de pays anglophones ce qui
fausserait même les informations qui seraient livrée que ça
soit sur les positions des groupes armés ou sur les
activités88(*).
A ces problèmes linguistiques s'ajoute l'effectif pour
couvrir toute l'étendue. Ces carences se montrent lors de l'appel de la
résolution 872 de diminuer les effectifs de la MINUAR sans que cette
réduction l'empêche, cependant d'assurer son mandat. A cet effet,
malgré quelques efforts de prévention et d'information sur la
situation au Rwanda, les exigences du général Roméo
Dallaire même si elles seraient répondues favorablement au niveau
du siège de l'ONU, il ne serait pas à mesure d'appliquer le
chapitre VII départ l'effectif qu'il possédait.
La MINUAR avait dans ses attributions la mission de
protéger les civils. Cependant appliquant la règle de trois
simples sur la population à protéger et le nombre de forces de la
MINUAR en présence le jour du début du génocide, on trouve
qu'il serait un pari difficile étant donné que les estimations de
tutsi en avril 1994 seraient entre 700 000 et 930 00089(*).
C'est cas est également en RDC où sur 2345
millions de kilomètre carré et d'environs 60 000 millions
d'habitants sera déployé 20 573 personnels en uniforme dont
18 645 soldats.
L'ONU a rencontré plusieurs défis dans le
rétablissement de la paix et le démantèlement des groupes
armés dans la sous-région. Malgré sa présence comme
nous avions démontré, les violations de droits humains et les
attaques contre la population civile sont toujours d'actualité. Les
limites qu'elle présente ne se remarquent pas seulement dans la notion
de la sécurité collective, de certaines contradictions et la
légèreté de mandats dues soit à cause de moyens ou
d'autres facteurs mais aussi dans l'application de mesures non militaires en
l'en contre des ces groupes armés et aussi dans l'applicabilité
du DRR.
Primo, étant donné que l'exploitation
illégale des minerais a favorisé le formation des milices,
surtout en RD Congo, qui tirent du contrôle des mines les moyens
financiers nécessaires à leur survie économique et
à l'achat d'armes90(*). L'ONU est parvenue à imposer un embargo sur
les armes et le contrôle sur les minerais provenant de zones de conflits.
D'après le rapport de l'ONG International Alert, il est évident
d'affirmer que ces groupes contrôlent, malgré diverses dynamiques
de leurs positions, des zones ou se basent dans des milieux où il y a
présence de minerais ; selon le rapport du groupe d'expert de
l'ONU, le FDLR réalisent plusieurs millions de dollars grâce au
contrôle direct sur nombreux sites de production.
En 2007 et 2008, lorsque le CNDP fort de ses victoires
militaires, il organisa a son profit une fiscalité parallèle aux
postes frontières d'Ishasha et Bunagana mais aussi, le CNDP a
été présent sur quelques sites de coltans ; et
d'après les Nation unies 15% de ses recettes proviendraient de
l'activité minière91(*).
Comme ces activités apportent les nécessaires
aux groupes armés, suite au recommandations des groupes d'experts, le
conseil de sécurité a donné pour mandat à la MONUC
d'empêcher la fourniture d'appui aux groupes armés illégaux
y compris par des moyens tirés d'activités économiques
illicites et d'utiliser ses moyens de surveillance et d'inspection pour
empêcher les groupes armés illégaux de
bénéficier d'un appui provenant du trafic des ressources
naturelles. Le conseil de sécurité a étendue
l'interdiction de voyager et le gel des avoirs pour y inclure les personnes ou
entités appuyant les groupes armés illégaux dans l'Est de
la RD-Congo aux moyens du commerce illicite de ressources naturelles. Il
encourage les Etats membres de l'ONU à s'assurer que les importateurs,
les industries de transformation et les consommateurs « exercent toute la
précaution voulue à l'égard de leurs fournisseurs et de
l'origine des minéraux qu'ils achètent » cependant, le
groupe d'expert a indiqué que nombreux Etats membres n'appliquaient pas
entièrement les sanctions existant à l'encontre des
récalcitrants. Et aucune de ces tentatives de régulation ou de
remise en ordre n'a porté ses fruits92(*).
Secundo, la notion de DDR présente un problème
dans son application de manière que c'est un processus bilatéral
ou multilatéral qui exige la volonté de toutes les parties.
C'est dans ce sens que, Kofi Annan affirme que « les
opérations de maintien de paix peuvent réussir lorsque le parties
en cause font preuve d'un minimum de bonne foi », donc il faut qu'il
y ait l'élément fondamental « la volonté
politique des parties et du conseil de sécurité »
fautes de quoi les missions des OMP ont les plus fortes chances
d'échouer93(*)
Dans le processus DDR plusieurs variables qui influencent son
cours sont de différentes natures et leur carence ou dysfonctionnement
donne de résultats mitigés : la volonté politique,
l'engagement international et les moyens de financement, ainsi que l'adaptation
des solutions de réintégration au contexte local94(*).
L'ONU a essayé de mettre à la portée de
toutes les parties les préalables au DDR, préalables souvent non
satisfaisant dans la sous-région des Grands Lacs95(*).
- la signature d'un accord de paix négocié
offrant un cadre juridique au DDR. Dans la sous-région, certains
groupes armés n'ont pas fait partie des processus de paix, comme c'est
le cas au Burundi en RDC et en Ouganda où les combats continuent entre
la LRA et le gouvernement en place ; la prolifération des diverses
types des milices et de groupes armés ont aggravé
l'identification de toutes les parties au conflit ;
- la confiance dans le processus de paix ;
- la volonté des parties au conflit de participer au
DDR ;
- Garanties minimales de sécurité : compte
tenu de certains facteurs tels que l'inexistence des infrastructures, la vaste
superficie de pays (cas de la RDC), la fourniture de garanties minimales de
sécurité s'est avérée difficile et entravée
même aux efforts de DDR.
De même, les Nations unies se trouvent face à un
problème des groupes armés des anciens génocidaires qui
circulent dans la région de part de frontières. Le recours au
programme DDRRR de la MONUC se heurte à de problème car la MONUC
n'a pas mandat de désarmés directement par la force, même
si le mandant lui serait accordé il se poserait problème des
moyens. L'utilisation de DDRRR volontaire ne sera pas aussi efficace car la
plus part de chefs de ces groupes sont recherchés par les justices de
leurs pays ou la justice internationale par conséquent il y
hésitation de se présenter au centre d'application du processus
et aussi il faut la volonté de leurs pays pour accueillir les anciens
rebelles que de la communauté internationale.96(*)
§2 LES ENJEUX DES MEMBRES
La crise dans la sous-région des Grands Lacs a
impliqué une multitude d'acteurs régionaux et étrangers
aux motivations et aux intérêts divers. Ce conflit armé
présente trois dimension dont98(*).
v Une dimension internationale avec des combats entre des
armées de pays étrangers dont celles des Grands Lacs Africains,
Afrique central et certains d'Afrique Australe. Cette dimension semble
dépassée depuis les accords de cessez-le-feu de Lusaka.
v Une dimension nationale mettant en prise des forces rebelles
contre les forces des gouvernements, elle reste d'actualité et continue
à profiter à plusieurs personnes et entreprises
étrangères ;
v Une dimension locale opposant de groupes ethniques.
En vrai, le conflit dans la région, la
prolifération des groupes armés et leurs persistances ne ressort
pas d'un hasard ou de circonstances de la nature. Divers intérêts
de certains pays occidentaux, africains, industries et des
sociétés multinationales sont cachés derrière la
persistance des groupes armés dans la région.
Si le processus de paix est prétendu réussi en
dépit du FNL et autres au Burundi, si l'Ouganda ne subit pas directement
le choc de ses groupes armés illégaux et le Rwanda ne vit pas la
souffrance que cause les FDLR, la RDC, elle demeure jusque là dans une
situation d'inquiétude.
Certes, l'ONU aura du mal dans son intervention à
l'égard de groupes armés étrangers ou nationaux de sorte
qu'elle est une sorte de conglomérat d'intérêts nationaux
(des pays membres) qui opéraient selon les principes de la philosophie
utilitaristes, soit la promotion du bien être du plus grand nombre.
Néanmoins, en pratique, l'intérêt du plus grand nombre
n'est promu que lorsqu'il n'entre pas en conflit avec celui des pays le plus
puissant ou soit de leurs poulains, soit de l'aristocratie onusienne du
« club des cinq ». L'esprit de la sécurité
collective est donc entretenu de manière limitée, la
« realpolitik » des grandes puissances pesant de tout leur
poids sur les Nations Unies avec une main invisible et lourde99(*)
Ainsi, dans ce cas la confiance qu'on a accorde à l'ONU
dans le démantèlement de groupes armés dans la
sous-région des Grands Lacs est critique car cette organisation est
composée des Etats qui se comportent comme de pyromanes qui mettent le
feu et se comportent en pompier.
Comme plusieurs rapports les démontrent, les conflits
dans sous-la région des Grands Lacs a profité pour plusieurs pays
et sociétés multinationales dans leurs approvisionnement en
matière premières à moindre prix.
Cette présence des ressources dans certaines parties
de la sous-région contribue à la persistance des groupes
armés. Mais aussi (elle a contribué à l'inaction) le
fait d'en être dépourvu par un Etat de la sous région
à contribuer au désintéressement de certain membre. En
effet, en 1994, les Etats unies par manque de motivation et
d'intérêt, ils n'ont pas pu intervenu à la hauteur de ses
moyens. Comme le Rwanda fait partie des pays les moins avancé (PMA) et
est dépourvu des ressources naturelles rares, il est resté
négliger par les entreprises américaines et aucun enjeu
américain n'était représenté au Rwanda100(*).
Par contre, parmi les plus fortes raisons qui expliquent la
persistance de groupes armes dans l'Est de la RDC sont des
intérêts économiques dus à l'exploitation des
ressources naturelles.
A cet effet, Philippe Hugon avance que dans la
sous-région des Grands Lacs, précisément en RDC, il s'est
développé des nouvelles configurations conglomérales
correspondant à des pratiques déloyales face aux règles
anciennes mises en place par les grands oligopoles. Ces nouveaux
conglomérats résultent de joint venture entre des
sociétés liées aux armées ougandaises, rwandaises
ou zimbabwéennes ou firmes israéliennes. L'économie de
pillage et assurée par un consortium d'hommes d'affaires, de mercenaires
de vendeurs d'armes de compagnies de sécurité face à la
défaillance des Etats101(*)
Si le conflit s'est intensifié dans la
sous-région des Grands Lacs, c'est grâce à des alliances
qui se faisaient et se défaisaient par baguette magique de grandes
puissances qui siègent en tant que membre permanant de conseil de
sécurité.
Comme c'est le cas des Etats unies souhaitant imposer
à l'Afrique comme au reste du monde un ordre portant le sceau
américain manqué par le libéralisme ouvert à
l'exploitation des ressources naturelles. A cet effet, Madeleine Albright
a déclaré « l'un des objectifs majeurs de notre
gouvernement est d'assurer que les intérêts économiques
des Etat unies pourront être étendus à l'échelle
planétaire ».102(*) Sur le plan militaire qu'économique les Etats
unies se sont avancés cachés derrière des
intermédiaires locaux, en l'occurrence des forces Ougandaises et
Rwandaises qui ont organisé et soutenu les rebelles congolais.103(*)
L'implication de grandes puissances mais aussi celle des
grandes firmes multinationales a contribué et contribue toujours
à nourrir les milices armés encore dans cette partie du monde.
Etant donné que la grande partie de ressources de
groupes armés, surtout en RD-Congo provient des minerais, leur achat par
des multinationales électroniques ; aéronautique ; et
autres leur accordent la possibilité de s'approvisionner en
matériels militaires et autres nécessaires pour la survie d'un
groupe armé. A ce titre, Hervé Cheuzeville pense que la paix
pourrait être à portée de main avec un peu de bonne
volonté. Bonne volonté des grandes puissances, des acteurs
régionaux et des politiciens jouant un rôle dans ces conflits sans
fin.104(*)
Dans le monde politique ou géographique qui est le
nôtre il est fort probable ou il devait l'être qu'un
décalage perpétuel s'immisce entre le souhait émis par les
hautes instances politiques et les dures réalités qui
accompagnent les mises en oeuvre. Depuis la nuit de temps, la vaste
majorité de membres du conseil de sécurité s'est
prononcée en faveur d'une paix durable qu'elle n'a cessé de
rendre impossible par leurs actions. Cet argument s'explique avant tout par la
caractéristique même des Nations unies qui est une institution
politique.105(*)
Les conséquences qu'on peut observer sur le terrain
dans le cadre des opérations de maintien de la paix dépend dans
la plupart de cas de la volonté, de la neutralité ou de la
partialité de membres du conseil de sécurité surtout, de
membres permanents. Avec ses membres qui recherchent des intérêts
nationaux de rivalité, entre les Etats dans leur quête
sécuritaire d'où stratégique, il est difficile pour cet
organe de réguler une crise, d'apporter de solutions dans le sens exacte
de prérogative de l'ONU sans la moindre partialité.
En effet, comme l'avance Anastasie SHYAKA.106(*) Le réalisme politique
reste toujours une menace sérieuse pour la paix et la stabilité
dans les régions du Sud fragilisées par des conflits, l'Afrique
des Grands Lacs en particulier. Dans certains cas, les puissances, à
travers des organismes internationaux qu'elles contrôlent,
privilégient l'enjeu du maintien exclusif voire de
l'élargissement de leur sphère d'influence et
d'intérêts aux dépend de la paix et de la
sécurité des régions discutées.
Sur le plan quantitatif le système international, donc
l'ONU et son conseil de sécurité a offert un arsenal
d'initiatives et de mécanismes de résolution des conflits dans la
sous-région des Grands Lacs. Cependant, sur le plan qualitatif,
largement pour la vraie paix a fait défaut ; rivalité
omissions, déraison, complaisances et complicités se sont
toujours greffées sur les interventions de l'ONU et ont continuellement
surdéterminé les complications des autres systèmes
internationaux dans cette région.
La neutralité du conseil de sécurité
parait impossible quand il est chapoté par les grandes puissances se
souciant de leurs intérêts, stratégiques,
économiques, politiques, culturels, etc.
De ce fait malgré la présence de l'ONU, il est
observé au paravent des guerres des alliances dont les différents
groupes armés et de pays de la région et membre de l'ONU
faisaient partie. Actuellement on continue à assister à des
accords qui se font et se défont aux vue de la communauté
internationale. (Qu'en est-il de la Mission d'Observation des Nations Unies au
Congo, actuelle MONUSCO ?). En effet, comme les résolutions du
conseil de sécurité le démontrent, le mandat de la MONUC
est passé du chapitre VI ou chapitre VII dans le but d'aider, d'assister
le gouvernement congolais à se passer de groupes armés et
d'autres activités pou rétablir la paix. Certes, la MONUC
d'où la communauté internationale est parvenue a assisté
les pays de Grands Lacs dans l'organisation des élections
démocratiques mais c'est avec de réserve qu'elle s'ingère
dans le démantèlement des groupes armés. Les actions
coercitives se limitent aux aides de troupes nationaux, à l'assistance
logistique. Ne devrait-elle pas intervenir une fois pour toute pour
éradiquer les groupes armés de la région ?
Cette manque de neutralité de la part du conseil de
sécurité se manifeste par de contradiction qui s'observent au
niveau des actes juridiques et résolutions émus a partir de New
York et leur application sur le terrain. Le conseil de sécurité
vote de résolutions tout en limitant le moyen d'exécution de
celle-ci. cet attitude démontre la politisation de cet organe par le
membre du conseil permanent, ainsi, la volonté, le sentiment de ces
Etats l'emporte sur celui du conseil tout entier.
L'exemple frappant découle de la MINUAR qui fut
instituée par la résolution 872 mais qui verra sa
possibilité de manoeuvrer réduite. En effet, administration
américaine s'était montrée réticente dans cette
intervention. La crise Rwandaise était loin de toucher leurs
intérêts économiques et politiques mais plutôt elle
devrait les surchargée quant au contribution financières et
même matérielle vis-à-vis de l'ONU107(*).
Cela joue sur le jugement du conseil de sécurité
par conséquent nous avons observé l'inaction face aux
massacre.
Le problème de groupes armés FDLR à
l'intérieur du territoire congolais démontre une fois le manque
de neutralité du conseil de sécurité.
Il ne demande pas d'être un expert en stratégie
militaire pour constater que les attaques conjointes menées contre les
FDLR paraissent en avance dangereuse pour la population rurale.
Les attaques menées ne font qu'avancer les troupes FDLR
dans le font des forêts congolaises où actuellement on peut
affirmer que ces FDLR maîtrisent mieux ces milieux que les troupes
loyales. Cette façon de menée la danse laisse croire que
certains Etats de la région sont protégés et sont
assurés d'avoir une stabilité malgré ces menaces qui
existent mais qui n'auront pas d'effet car elles se trouvent loin de ses
frontières.
Ces actes démarchent qu'il n'y a aucune volonté
pour la communauté internationale de traiter avec le gouvernement
rwandais sur les questions de ses rebelles présent au Congo.
Un autre problème de terrain mais découlant de
l'influence de membre est que les troupes des opérations de maintien de
paix restent tout de même des bataillons nationaux qui reçoivent
des ordres de leur gouvernement.108(*)
Ainsi, il s'est démontré que ces troupes
agissent en respectant les ordres venus d'ailleurs, en d'autre terme, elles
restent soumises à l'influence de leurs gouvernements respectifs, c'est
le cas des accusations d'implication du contingent Sud Africain lors de
l'occupation de troupe du général Nkunda au Sud Kivu. Cela s'est
soldé par la colère de la population sur l'ensemble du territoire
à l'égard de la MONUC et sur sa crédibilité.
Ces événements ont précédé
également la démission du commandant de la MONUC, le commandant
ICEBERG, qui selon lui, il est difficile d'accomplir une mission quand on vous
exige le contraire. Ceci illustre combien par l inaction de troupes de la MONUC
octroie en quelque sorte au mouvement le feu vert d'agir car durant la marche
du Nord au Sud Kivu les forces de la MONUC étaient placées tout
au long de leur parcours sans qu'il y ait réaction de leur part.
Nécessairement, le mandat de la MONUC ne lui accorde
pas la possibilité d'agir sauf que si la vie de civil et la leur sont en
danger. Dans le fond, le feu vert leur était accordé car
l'occupation de la ville de Bukavu par le général NKUNDA a
occasionné la violation de droit de l'homme par de tueries et de
viols.
SECTION 2. LES DEFIS DES OPERATIONS MILITAIRES
§1 Contre choc des effets de la problématique
du Conseil de Sécurité
Les opérations militaires héritent souvent de
conséquences qui sont soit directement ou indirectement causées
par le dysfonctionnement, l'incohérence, le réalisme politique,
etc. des pays membres.
En effet, lorsque les prémisses sont fausses,
nécessairement la conclusion sera fausse. L'ONU répond à
la réalité systémique dans la quelle une partie ou un
organe qui présente de dysfonctionnement risquerait d'entraver la suite
du schéma. Or, les opérations militaires de l'ONU ne doivent
leurs intervention qu'au conseil de sécurité, organe au sein du
quel siègent ces grandes puissance avec le souci de protéger
leurs intérêts particuliers en premier lieu. Ainsi, les faiblesses
sont nombreuses et plusieurs aspects des opérations de maintien de la
paix sont remis en cause. Elles sont d'une part à chercher du
coté de la bureaucratie onusienne sur le terrain109(*)
Plusieurs exemples illustrent ce fait : les contradictions
et l'influence des membres permanents ont occasionné d'une
manière indirecte la démission du commandant Icebergs, qui ce
dernier affirma qu'il est impossible pour la MONUC ses attributions tout en
menant des actes contraire soit par inaction
Egalement, le Générale Roméo Dallaire au
Rwanda et Jean Cot en Bosnie ont illustré dans leur rapport les plaintes
à l'égard de la bureaucratie onusienne, civile et
politique.
Les doléances concernant la clarté des mandats,
l'indécision politique, l'absence d'ordres clairs et structurés
ou encore l'impossibilité d'avoir un interlocuteur adéquat
à New York. A ce sujet, le Général Jean Cot, ayant
regretté à plusieurs reprises de n'avoir pu s'adresser
qu'à des fonctionnaires civils sans culture militaire, incapables de
l'aide pour des problèmes rencontrés sur le terrain110(*)
La mauvaise interprétation de conflit rwandais par le
conseil de sécurité, en effet, le conseil de
sécurité a eu tendance à considérer la situation au
Rwanda comme une petite guerre civile111(*).
D'autres failles sur les opérations militaires viennent
également du personnel envoyé sur le terrain. L'un des grands
problèmes est que les riches et puissants décident des financer
les opérations tandis que les pauvres fournissent les bataillons
envoyés ne sont pas toujours des plus capables, mais toutefois, il y a
également des contingents admirables bien que peu nombreux112(*).
§2. Des moyens dérisoires aux mandats
colossaux
Le rapport Brahim s'attaque à la question du mandat de
nombreuses opérations ont pâti de l'échec des mandats qui
n'étaient as en concordance avec les moyens nécessaire à
leur réalisation ou d'un déséquilibre entre les taches et
le moyen mis en disposition.
En effet, les moyens dont dispose la MINUAR sont assez
limités. D'où le point 9 de la résolution 872 invitait le
secrétaire Générale à « étudier
les moyens de réduire l'effectif maximum total de la MINUAR, sans que
ceci affecte la capacité de la MINUAR à exécuter son
mandat » et demandait «lorsqu'il prépara et
réalisera le déploiement échelonné de
l'opération, de chercher à faire des économies et de faire
rapport régulièrement sur les résultats obtenus dans ce
domaine ». Dans le fait, la MINUAR n'avait notamment aucune ambulance
et disposait principalement des véhicules non blindés pour le
transport des troupes113(*).
Outre ses moyens logistiques, on estime que les contingents
déployés état en nombre réduit par rapport aux
civils qu'il avait dans sa charge à protéger
D'autre part, la mission d'observation de l'ONU en RDC est partie
d'une mission d'observation de cessez-le-feu, quelque mois plus tard, son
mandat est évolué à une mission de consolidation de paix.
A cela, le conseil de sécurité lui a conféré plus
d'attributions que de moyens. Dans un pays de près de 60 millions
d'habitants avec une superficie 80 fois plus grande que la Belgique et cinq
fois et demi plus grande que la France, entouré de neuf pays voisins,
les ressources humaines et matérielles de la MONUC sont toute
importantes en valeur absolue mais toutefois demeurent modestes en valeur
relative114(*)
SECTION 3 : LES FAIBLESSES POLITIQUES AU SEIN DE
LA SOUS-REGION DES GRANDS LACS
La problématique du démantèlement de
groupes armés dans la région de Grands Lacs ne relève pas
seulement de la responsabilité de l'ONU mais plutôt plusieurs
autres facteurs liés à la dynamique interne contribuent
à la réalisation de la mission.
De ce fait, la communauté internationale n'intervient
pas en tant qu'acteur au premier plan mais comme force d'appui au processus de
paix en offrant un espace politique et en contribuant a un climat de
sécurité.115(*) Cette question d'un acteur du premier plan est
à la base de controverser et discours au sein de la population qui
estime que l'ONU doit être un acteur de premier plan, obligeant les
belligérants à cesser les hostilités et à se
retirer de zone de combat, au besoin par les moyens coercitifs
appropriés y compris diplomatiques.
De ce point de vue, les Etats de la sous-région des
Grands Lacs et de la communauté internationale, en l'occurrence l'ONU,
sont de parties prenantes en tant qu'acteurs majeurs au processus de paix dans
les Grands lacs Africains. De ce fait, ils sont, tout au moins, coresponsables
du succès et des échecs de ce processus.
Cependant, il est réalisé que malgré les
efforts fournis par l'ONU et ces Etats, ces derniers souffrent de plusieurs
faiblesses qui freinent et parfois même qui contribuent à
éterniser la présence des groupes armés.
§1. Les faiblesses dans les secteurs
sécuritaires
La megestion d'après les indépendances des pays
respectifs de la région a conduit à une faiblesse dans presque
tous les secteurs.
Le clientélisme avéré de régimes
dictatoriaux agencés ajouté aux jeux instrumentaux de
colonisateurs dans la région à savoir :
l'instrumentalisation ethnique dans la majorité de ces Etats composant
la région ont favorisé de système de
sécurité basé sur l'élite mono ethnique à
connotation idéologique au mépris de la spécialisation.
Cela n'a fait que affaiblir ce secteur davantage alors que il
l'était déjà lors que ces pays n'ont pas stabilisé
et développer leur économie ; secteur qui marche de paire
avec l'appareil de défense.
Cette région s'est montrée incapable dans la
maîtrise de groupes armés. En effet, en 1994, lors que les
réfugiés hutus rwandais se réfugient en RDC (à
l'époque Zaïre) ce dernier a montré l'insuffisance dans la
maîtrise du secteur de sécurité et défense en
laissant les Ex-FAR et les interhamwes de traverser les frontières avec
armes et tous les nécessaires de l'armement sur le territoire Congolais.
Par la suite, les conflits dans lesquels la région a
sombré ne faisant que retirer la légitimité des Etats et
accroître les mouvements armés dans la région.
Dans ce contexte marqué par des structures
étatiques délabrées, prédatrices de la population
locales, plusieurs groupes armés, milices se sont imposés comme
les nouveaux tenants du pouvoir locales et assurant l'auto défense.
Ainsi, la résurgence des groupes armés
Maï-Maï en RDC lors de l'entrée de l'AFDL que le troupe FAZ
n'ont pas pu faire face a en effet permis le retour sur l'avant scène
locale de quelques grands leaders armés des années soixante
(tels que les vieux Zabuloni, Mulumba, Kayamba et Nomanya) qui
organisèrent leur communauté et surtout les jeunes pour
résister à l'agresseur.116(*)
On pourrait croire actuellement que le seul issu dans cette
question de groupes armés reste la négociation vu l'absence d'une
vérité armée dans les Etats assiégés par les
groupes armés.
L'Etat rwandais et ougandais ont fait le progrès dans
leur système de sécurité que le Burundi et la RDC qui font
encore objet des aventures de certains groupes armés.
L'Ouganda et le Rwanda assurent le contrôle de leur
territoire tout en luttant contre les infiltrations qui seraient venues de la
RDC où la majorité de groupes armés de la région
stationnent. Cette capacité de maintenir le danger en dehors de leurs
territoires démontre le progrès considérable que ces deux
Etats ont fait dans l'armé, dans le système de défense
nationale et surtout dans leur politique extérieure.
Tandis que la RD-Congo et le Burundi souffrent de l'absence
d'une armée véritable capable de défendre dans la juste
mesure l'intégrité territoriale. En effet, la RDC ne dispose pas
encore d'une armée capable de faire face aux fantassins des groupes
armés qui ont crée des boulevards de mobilité dans les
forêts congolaises et qui disposent d'un arsenal militaire impressionnant
acquis grâce à tous les mécanismes d'enrichissement
qu'elles ont développés.
L'armée nationale congolaise, dans son état
actuel, reste composite, et a du mal à se constituer en corps à
partir des différents groupes d'origine. Elle manque de formation et
d'encadrement, les soldes sont insignifiants et parfois détournés
par des officiers véreux. Les hommes de troupe condamnés à
lutter pour la survie, recourent au rançonnement des civils et à
d'autres actes d'indiscipline.117(*)
La modification des opérations menées, primo
par les FARDC en particulier avec l'appui de la MONUC et secundo, des
opérations menées conjointement par l'armée Ougandaise,
l'armée Rwandaise et congolaise.
A chaque fois, les frappes n'ont réussi qu'à
disperser davantage les FDLR, la LRA dans les brousses congolaises et du coup
à leur assurer d'autres sanctuaires.118(*) Où les forces de l'ordre sont absentes.
Ces opérations conjointes menées par ces trois
pays sont les fruits des accords mis en place pour lutter conjointement contre
la présence des groupes armés dans la sous région et
s'assurer mutuellement la sécurité de frontières
Le facteur économique intervient aussi à
l'affaiblissement de l'armée, d'où elle se désengage
à sa mission traditionnelle et s'en donne aux activités en
rapport avec l'exploitation illégale de minerais.
En effet, la plupart des groupes armés en RDC
contrôlent de mine d'exploitation dont les FDLR, les Maï-Maï et
aussi les FARDC. De ce fait d'une manière ou d'une autre les FARDC
arrivent à coopérer avec ces groupes armés.119(*)
§2 : Les problèmes socio-politiques et
économiques
La persistance des groupes armés dans la
sous-région se justifie par la désintégration sociale,
politique et économique des certaines catégories de
populations.
La plupart de ces Etats est caractérisé par la
faillite des ces secteurs. Ils n'arrivent pas à organiser le social de
leur population en leur assurant le nécessaire pour leur
stabilité. Ce qui laisse un grand nombre de jeune sans emploi, sans
occupations à la merci de seigneur des guerres en leur assurant une
rémunération a partir des actes illégaux qu'ils
commettent.
Comme d'aucun le savent l'économie est le pilier ou
appuie à toutes sortes de politiques lorsque, l'économie ne joue
pas son rôle, celui de chercher le bien ou le mieux être de la
population, elle ouvre de brèche en favorisant la
pénétration d'armes et la formation des groupes qui finissent
par créer des conflits armés.
Il est remarqué que le grand nombre de groupes
armés dans la région est formé de jeunes qui proviennent
de zones rurales, où les actions des Etats, surtout ceux africains,
n'ont pas un impact considérable. L'analphabétisme, le manque
d'instruction et aussi le manque d'emploi sont autant de facteurs qui
contribuent à la persistance du conflit armé, en l'occurrence des
groupes armés.
Comme nous l'avions invoqué dans la section
précédentes, les atouts économiques dont possède la
sous-région de Grands Lacs, le ressources qu'elle regorge constituent
les causes de la présence de milices dans le sens que nombreux sont
qui veulent que la région demeure dans une situation de conflit pour en
bénéficiait économique.
La désintégration sociale et politique dans
cette partie est un élément capital qui a conduit à
l'intensification de conflit et à l'existence de groupes armés.
L'idée d'être discriminée a conduit à l'existence de
groupes armés, à l'exemple du CNDP, qui justifie son existence
dans la protection d'une ethnie qui serait marginalisée au
détriment des autres.
Les questions politiques jusqu'à l'heure, continue
à causer de tort au population et au bon fonctionnement des institutions
étatiques démocratiques.
Le problème qui se pose dans les pays de Grands lacs se
traduit par l'immaturité politique, où tout le monde aimerait
avoir le siège de président de la république ou le grade
de général. L'impossibilité d'accéder à de
postes prétendus ramène à des actes d'insurrection ou
à de retraits dans la forêt afin de former son propre groupe dans
le but d'être appelé et négocié.
Cette culture trouve un milieu propice dans cette partie car
les Etats à eux même ne sont pas à mesures de
contrôler l'étendue de leurs territoires et assurer la
souveraineté et l'application de la loi par tout.
CONCLUSION
La sous-région des Grands Lacs est depuis plusieurs
décennies le théâtre des conflits armés. Dans la
décennie 1990, elle a connue une crise humanitaire qui a
réactivé et occasionné les tensions locales et surtout une
recrudescence de la violence aux effets et conséquences néfastes.
Il s'en suivi un « big bang » des groupes armés
nationaux et étrangers, lesquels, selon les circonstances et les
contextes ont coalisés et de fois se sont opposés.
Le génocide de 1994 perpétré au Rwanda
devant la mission de l'ONU (MINUAR) va rallumer les tensions en donnant
l'occasion aux milices interahamwe et Akazu mais aussi aux forces loyalistes de
commettre les exactions intercommunautaires. Les massacres enregistrés
de part et d'autre ont amplifiés la crise au point que les effets ont
été ressentit dans toute la région à travers le
déferlement des réfugiés, combattants dans les pays
limitrophes.
Une grande masse des Ex-FAR et de miliciens vont traverser les
frontières avec leurs armés. Cela va occasionner la
prolifération d'armes avec comme effet la réactivation de
tensions et de milices dans les pays hôtes. Suivra par la suite une
certaine intensification des activités miliciennes.
La prolifération de groupes armés dans la
sous-région s'explique par des facteurs socio-politiques, dont les
clivages ethniques et la crise institutionnelle au Burundi et au Rwanda, les
clivages nordiques et sudistes en Ouganda, la
« défaillance » de l'Etat en RDC et les
régimes dictatoriaux à transcendance ethnique dans l'ensemble des
pays.
Cependant, avec l'intensification de conflit, la
communauté internationale est intervenue pour le rétablissement
de la paix mission, qui ne se débuta avec un échec en 1994 avec
la MINUAR.
Il s'est fait ensuite observé une multitude des
groupes armés aux faciès divers.
Ne pouvant pas rester indifférent vis-à-vis de
la crise qu'a connu cette sous région, une mobilisation au niveau
international sera activée pour maintenir la paix et la
sécurité.
Dans le démantèlement des groupes armés,
l'ONU procède de différentes façons mais, dans la plupart
de cas, les stratégies, options et modes d'interventions paraissent
standardisées vient ensuite le problème lié aux enjeux,
à l'intégration des troupes d'origines différentes.
De ce fait, dans ses attributions de faire respecter les
accords et maintenir la paix, elle a recouru à des mesures coercitives
non militaire dont l'embargo sur les armes, les gels des avoirs, etc.
A celles-ci, s'est ajoutée les opérations
conjointes entre les forces armées loyalistes de pays respectifs avec
l'appui des missions d'opération de paix, comme c'est le cas des
opérations d'attaque contre le FDLR et la LRA à l'Est de la RD
Congo.
Pour assurer la consolidation de la paix dans la
région l'ONU a mis en place différents mécanismes dont le
processus de démobilisation, désarmement et réinsertion de
combattants et le DDRRR pour les combattants étrangers.
Toutefois, malgré les efforts fournis par la
communauté internationale (l'ONU) les groupes armés persistent
dans la région. Cette persistance s'explique par le déficit des
instruments juridiques émis par le conseil de sécurité qui
résulte de l'adaptabilité de textes venant d'en haut au contexte
et acteurs sociaux à la base et non institutionnelles avec transcendance
de solutions optimales que juridiques.
S'ajoute aussi, des problèmes d'ordre interne aux Etats
qui empêchent l'éradication des conflits et crises qui rongent
ces Etats et groupes.
Comment alors comprendre que le
phénomène « groupe armé »
persiste dans la sous-région en dépit des interventions multiples
de l'ONU et de la communauté internationale ?
Cet état de chose mérite qu'au-delà des
approches, stratégies et opérations que l'on puisse adopter en
complément des mécanismes qui se façonnent à la
base et qui portent sur les causes réelles à la base des crises
et conflits.
Certes, l'oeuvre humain est imparfait et
l'étude d'un fait social présente des
« lacunes » liées au dynamisme social. De ce fait,
ce travail ne présente qu'une partie et que d'autres observations et
compléments viendraient l'édifier d'avantage.
BIBLIOGRAPHIE FINALE
I. OUVRAGE
1. Amélie Blom& Charillon Frédéric,
Théories et Concepts des RI, Paris, Hachette Supérieur,
2001, 192 pages
2. Balancié JM & De la Grange Arnaud, Mondes
rebelles, acteurs, conflits et violences politiques, Paris, Michelon,
1996, 562 pages
3. Banque Mondiale, briser la spirale des conflits,
guerre civile et politique du développement, Bruxelles de Boeck, 2005,
247 pages
4. Blin A. & Cuitavo Marin, L'ONU et la gouvernance
mondiale, Forum pour la Nouvelle Gouvernance Mondiale, Janvier 2009, 33
pages
5. Braeckman Colette, L'enjeux Congolais, l'Afrique
centrale après Mobutu, France, FAYARD, 1999, 248 pages
6. Calogeropoulos-statis, le recours à la force
dans la société internationale, Paris, LGDJ, 1986
1. Camille FOULQUIE, les programmes de désarmement,
démobilisation, réintégration (DDR) dépenser la
réintégration dans une perspective de développement,
Master 2, Université Paris I pathon sorbone, 165 pages
7. CHEUZEVILLE H. Kadogo enfants soldats, chroniques
africains de guerres et d'espérance, RDCongo Buyande, Burundi,
Soudan, Paris Pensée, 2006, 214 pages
8. -chronique africaine des guerres
d'espérance, RD-Congo, Ouganda, Burundi, Soudan, Paris,
Persée, 2006, 214 pages
2. Col. Tamoussi Bonzi, mesure des résultants de la
MONUC à la lumière des mandates qui lui ont été
confiés, Mémoire présenté en vue de
l'obtention du certificate-of tranning in United Nations Peace support
opération, Genève UNFAR, 2005-2006, 117 pages
9. Coulon Jocelyn & Liégeois Michel, Qu'est-il
devenu du maintien de la paix ? l'avenir d'une tradition, Canadian
defense and foreign affaire institutionnel (Cdfai), janvier 2010, 58 pages
10. Dailler P. & Pullet A., Droit International
Public, Paris, LDGJ, 7e édition, 2002
11. Départements des OMP, Opérations de
maintien de la paix des Nations unies, principes et orientation, New
York, ONU, 2008, 108 pages
12. Hugon Ph, Géopolitique de l'Afrique,
Paris, SEDES, 2007, 239 pages
3. Mehdi Hamdi, les opérations de consolidations de
la paix, Université d'Angers, 2009, 555 pages
13. MINANI BIHUZO, Du pacte de stabilité de Nairobi
à l'acte d'engagement de Goma, enjeux et défis du processus
de paix en RDC, Kinshasa CEPAS/RODHCIC, 2008, 356 pages
14. MWAYILA TSHIYEMBE, Géopolitique de paix en
Afrique Médiane : Angola, Burundi, RDC, République du
Congo, Ouganda, Rwanda, Paris, Harmattan, 2003
15. Smouts Marie-claude, Battistella Dario, Venesson
Pascal, Dictionnaire des RI, 2e éd. Dalloz, 55
pages
16. STEPHEN JACKSON, The United National Operation in
Burundi (ONUB)-Political and strategic lessons learned, New York, 2006
17. Tabrizi Ben Saleh, Institutions Internationales,
Paris, Armand Colin, 2005, 329 pages
II. THESES DE DOCTORAT
III. RAPPORTS ET ARTICLE D'ONG ET
D'EXPERTS
1. Assemblée Nationale, n° 1241, rapport
d'information déposé par la mission des affaires
étrangères, sur les opérations militaires menées
par la France, d'autres pays et l'ONU au Rwanda entre 1990 et 1994,
Rapport Tome I, 1998, 413 pages.
2. G. NTIRUMENYERWA M. KIMONYO, la crise dans le sous
région des Grands lacs quand les protagonistes tournent le dos au
droit, Kinshasa 2004.
3. Gouvernement de la RDCongo, programme national du
programme DDR.
4. Hans Romkema, opportunité et contraintes
relatives au désarmement et au rapatriement des groupes armés
étrangers en RDC, cas de FDLR, FNL et ADF/NALU, Washington, MDRP,
2007, 105 pages.
5. ICG, Rapport Afrique n°63, les rebelles hutu
Rwandais au Congo ; pour une nouvelle approche du désarmement
et de la réintégration, Nairobi/Bruxelles, mai 2003.
6. International Alert, étude sur le rôle de
l'exploitation des ressources naturelles dans l'alimentation et la
perpétuation des mises à l'Est de la RDC, Londres, 2009.
7. ISDP newsletter, Issue 2, DR Congo ; supporting
transition
8. L'Afrique des Grands lacs, 2004-2005, Médian et
élections au Burundi l'expérience de 1993 et perspectives pour
2005, Paris Harmattan, 2005, 334 pages.
9. Mission permanente de la France auprès des l'ONU,
les opérations de maintien de paix de l'ONU, New York, mai
2010.
10. MONUC, les résolutions du conseil de
sécurité de 1999 - 2006, Kinshasa, 2003
11. Multi-country démobilisation and reintegration
program, rapport d'étape et plan de travail, avril -juin 2004.
12. Pole Institute, la conférence de Goma et la
question des FDLR au Nord et au Sud-Kivu « Rapport de la
journée portes ouvertes du 11 mars 2003 », Goma juin 2008.
Rapport d'avancement et programme de travail, Juillet -
septembre 2005.
Rapport de situation et plan de travail, janvier - mars
2005.
13. Revue Justice Plus, prolifération et trafic
illicite des armes légers au Nord-Est de la RDC, Kinshasa, 2003.
IV. MAGAZINE
1. Les Nations unies au Burundi, la mission de maintien de la
paix termine son mandat ;
2. MONUC Magazine, résolution 1906 du conseil de
sécurité, la MONUC vers la reconfiguration de son mandat, volume
VII, 2010, n°48
3. ONUB, n°22 Désarmement à Mabondo,
Bujumbura, 7 février 2005. info n°23, une ex-combattante au Congo
de cantonnement Mabondo, 14 février 2005.
V. TEXTE DE LOIS
1. Charte de l'ONU
VI. SITE INTERNET
1. http:// www. Genevedecouverte.ch/fr
2. http:// www. grands lacs.net
3. http:// www. peaceopstraining.org
4. http:// www. gouvernance.mondiale.org
5. http:// www. cdfau.org
SIGLES ET ABREVIATIONS
ABASA : Alliance Burundo-Africaine pour
le salut
ADF: Allied Democratic Forces
AFDL : Alliance des Forces
Démocratiques de Libération
ALC : Armé de Libération
du Congo
ALIR : Armé de Libération
du Rwanda
ANADA : Alliance Nationale pour le Droit
et le Développement
BNFA: Buganda National Federal Army
BSA: Buganda Salvator Army
CeDe/FiCo : Certificat de
désarmement/Fiche de Contrôle
CGDDR : Comité de Gestion
financier et de la passation de marché
CI-DDR : Comité
Interministériel chargé de la conception et de l'orientation en
matiere de DDR
CIJ : cour internationale de justice
CNDD-FDD : Conseil National pour la
Défense de la Démocratie-Forces pour la Défense de la
Démocratie
CNDDR : Commission Nationale
Chargée de la Démobilisation, désarmement et
réinsertion des ex-combattants
COC : Centre des Opérations
Conjointes
CONADER : Commission Nationale de
Désarmement, de la Démobilisation et de la Réinsertion
CPI: Cour Pénale Internationale
CSA : Centre de Stockage d'Armes
CTPC/DDR : Comité technique de
planification coordination du DDR
DD/RR : Démobilisation,
Désarmement, rapatriement et Réinstallation
DDR : Démobilisation,
Désarmement et Réintégration
DDR : Désarmement,
Démobilisation, Réinsertion
DDRRR : Démobilisation,
Désarmement, rapatriement, Réinsertion et
Réintégration
Ex-FAR ex-Force armée rwandaise
FAO : Organisation de nations Unies pour
l'alimentation et l'agriculture
FARDC : Forces Armées de la
République Démocratique du Congo
FDLR : Forces Démocratiques de
Libération du Rwanda
FEREA: Federal Republican Army
FNI : Front Nationaliste et
Intégratif
FPDS : Forces populaires pour la
Démocratie au Congo
FRD : Forces de Résistances pour
la Démocratie
FROLINA : Front de Libération
Nationale
FRPI : Force de résistance
Patriotique en Ituri
LRA: Lord Resistance Army
MDRP : Programme Multi-Pays de
Démobilisation et Réinsertion
MINUAD : Mission de Nations Unies pour
l'assistance au Darfour
MINUAR : Mission de Nations Unies pour
l'assistance au Rwanda
MLC : Mouvement pour Libération
du Congo
MONUC : Mission d'observation de Nations
Unies au Congo
MONUOR : Mission d'Observation des
Nations Unies Ouganda Rwanda
MONUSCO : Mission d'observation des
Nations Unies
NALU: National army for the liberation of
Uganda
NFM: National Freedom Movement
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
ONU : Organisation des Nations Unies
ONUB : Opération de Nations Unies
au Burundi
Palipehutu-FNL : Parti pour la
Libération du Peuple-Forces nationales de Libération
PALIR : peuple en Armes pour
Libérer le Rwanda
PARENA : Parti pour le Redressement
National
PKK : Partie communiste kurde
PLC : Parti de Libération du
Congo
PRP : Parti pour la
Réconciliation du Peuple
PRP : parti Révolutionnaire du
peuple
PSD : Parti Social
Démocratique
PUSIC : Parti pour l'Unité et la
Sauvegarde de l'Intégrité Congolais
RADDES : rassemblement pour la
Démocratie et le Développement Economique et Social
RCD-Goma : Rassemblement congolais pour
la Démocratie
RCD-ML : Rassemblement Congolais pour la
Démocratie-Mouvement de Libération
RCD-N : Rassemblement Congolais pour la
Démocratie-National
RDR : Rassemblement pour le retour de la
Démocratie au Rwanda
SOJEDM : Solidarité Jeunesse pour
la Défense des Minorités
SPLA : Soudan People's Liberation
Army
UDCM: Uganda Democratic Christian Movement
UNESCO : Organisation des Nations Unies
pour l'éducation, la science et la culture
UNR: Uganda National Rescue Front
UPC : Union de Patriote Congolais
UPDA: Uganda People's Democratic Army
WNBF: West Nile Bank Front
TABLE DE MATIERE
Dédicace
Remerciements
INTRODUCTION
0. TABLE DES MATIERES 1
1. PROBLEMATIQUE 3
2. HYPOTHESE 5
3. CHOIX ET INTERET 5
4. METHODOLOGIE 6
5. DELIMITATION SPATION-TEMPORELLE 8
6.
CHAP I : GROUPES ARMES DANS LA SOUS-REGION
DES GRANDS LACS
SECTION 1 : CADRE
CONCEPTUEL.......................................................9
§1.
DEFINITION.........................................................................................9
§2. TYPOLOGIE DES GROUPES
ARMES................................................12
SECTION 2 : EMERGENCE DES GROUPES ARMES DANS LA REGION
DES GRANDS
LACS..........................................................................................13
§1.
CONTEXTE.........................................................................................13
§2.
CAUSE..............................................................................................21
SECTION 3 : GROUPES ARMES ET LEURS MOYENS
D'ACTIONS................25
§1. CARTOGRAPHIE DES GROUPES
ARMES......................................................25
§2. RESSOURCES STRATEGIQUES DES GROUPES ARMES ET LEURS
REVENDICATIONS..................................................................................................39
A. Ressources
stratégiques..........................................................................39
B.
Révendications............................................................................................41
CHAPITRE II. L'ONU FACE AUX GROUPES
ARMES..........................44
SECTION 1. RESSOURCE ET MOBILISATION DES
ACTEURS....................46
§1 RESSOURCES MATERIELLES ET
FINANCIERES......................................49
§2 CONTINGENTS
MOBILISES......................................................................51
SECTION 2 LES OPTIONS STRATEGIQUES DE L'ONU A L'EGARD DES
GROUPES
ARMES......................................................................................54
§ 1 LES RESOLUTIONS DU CONSEIL DE
SECURITE............................56
§ 2 MODE D'ACTION, EFFECTIVITE DES RESOLUTIONS ET
REALISATION SUR LE
TERRAIN.............................................................................................62
CHAPITRE III. LES DEFIS DE L'ONU DANS LE
DEMANTELLEMENT DES GROUPES
ARMES............................................................74
SECTION 1. INCOHERENCE ENTRE LE JURIDIQUE ET LA
REALITE.............75
§1. NOTION DE LA SECURITE
COLLECTIVE.........................................75
§2. LES ENJEUX DES
MEMBRES....................................................85
SECTION 2 : LES DEFIS DES OPERATIONS
MILITAIRES.........................92
§1. §1 Contre choc des effets de la
problématique du Conseil de
Sécurité................................................................................................................92
§2. DES MOYENS DERISOIRES AUX MANDATS
COLOSSAUX..................93
SECTION3 : LES FAIBLESSES POLITIQUES AU SEIN DES PAYS DES
GRANDS
LACS.......................................................................................................94
§1. LES FAIBLESSES DANS LE SECTEUR
MILITAIRE................................95
§2. LES PROBLEMES SOCIO-POLITIQUES ET
ECONOMIQUES...............97
CONCLUSION
GENERALE..........................................................................99
BIBLIOGRAPHIE...........................................................................................102
SIGLES ET
ABREVIATIONS........................................................................105
* 1 Afrique des Grands Lacs,
comprendre la crise, MFI(Radio France Internationale) / Institut Panos
Paris
* 2 Charte de l'ONU
art.1
* 2 CIJ. Affaire relative aux
activités armées sur le territoire du Congo (RDC contre Rwanda)
livre blanc (Tome I et II) 1993, p.2
* 2 MULUMBATI NGASHA,
Introduction à la science politique, Kinshasa, Ed. Africa
1997, p 36
* 1 Banque Mondiale,
spirale de conflit
* 2 Philip Hugo,
Géopolitique de l'Afrique, Paris, éd. SEDES, 2007, p. 130
* 3 Romme Hans,
Opportunité et contrainte relatives ou désarmement et au
rapatriement des groupes armés étrangers en RDC cas de FDLR,
FNL et ADF/MALU, Washington, MDRA, 2007, p 4
* 4 Idem p5
* 3 A. Shyaka & F.
Rutembesa, Afrique des grands lacs, sécurité et paix
durable, Butare, UNR, p12
* 4 International Crisis Group,
rapport N°63, les rebelles hutu rwandais au Congo, pour une
nouvelle approche du désarmement et de réintégration,
Nairobi/Bruxelles, ICG, mai 2003
* 1 Hugon P. Op Cit,
p 132
* 2 R. MINANI BIHUZO, Au
pacte de stabilité du Nairobi à l'acte d'engagement de Goma,
enjeux éd défis du processus de paix en RDC, Kinshasa
CEPAS/REDHCIC, 2008. p 182
* 3 Banque Mondiale, Briser
la spirale de conflits, guerre civile et politique de
développement, Bruxelles de Boeck, p 74
* 1 R. MINANI BIHUZO. Op
Cit, p6
* 2 Julien NIBUBON,
la résolution des conflits au Burundi, processus, acteurs
enjeux et incertitude, in Afrique des Grands lacs, sécurité et
paix durable, Butare, UMR, 2004, p 147
* 1 Acte d'engagement d'Arusha
art. 4
* 2 Julien NIBUBOM, Op
Cit. p 149
* 3 Ibidem
* 5 Reythjens, la guerre
des grands lacs, alliances mouvantes et conflits extraterritoriaux en
Afrique central, Paris, Harmattan 1999, p 13
* 6 Conférence sur
la paix, la sécurité et le développement des Provinces
du Nord et Sud-Kivu, déclaration de Bafuliro, Janvier 2008, p 2-3
* 7 JM Balancier & De la
Grange, Op Cit, p 388-399
* 8 F.Reythjens, Op
Cit, p 19
* 9 J.M. Belancie & De la
Grange A, Op Cit, p 340
* 10 Idem
* 11 Claire Tessier, la
régionalisation de conflit et de la paix le cas de Grands lacs, mai
2005, p4
* 12 Ibidem, pp6-7
* 13 C. Tessier, Op.
Cit, p4
* 14 Banque Mondiale, Op
Cit, p 129
* 15 ADAPAE, Arche d'Alliance
& Rio, Au-delà des « Groupes
armés » : conflits locaux et connexion
sous-régionales, exemple de Fizi et Uvira (Sud-Kivu,RDC), 2010, life
& Peace institutes, p 7.
* 16 J-M Balancie et A. De la
Grange, Op. cit, pp 325-407, 485-492
* 17 Hans Romkema, Op
Cit, p 8
* 18 J.M. Balancier & A. de
la Grange, Op Cit, p 366-368
* 19 J-M Balancie & A. De
la Grange, Op. Cit. p368
* 20 Idem, pp 380-386
* 21 H. CHEVLENILLE,
Chroniques Africaines des guerres et d'espérance, R.D.Congo,
Ouganda, Rwanda
* 22 Pole Institut, les
FDLR au Nord et Sud-Kivu, Goma, 2008, p8
* 23 International Alert,
Op. Cit. pp 31-32
* 24 J-M Balancie, Arnaud de
la Grange, Op Cit, p 488
* 25 ADEPAE, Arche d'Alliance,
Rio, Op. Cit, p5
* 26 Idem p 8
* 27 A Maindo Mongo Monga,
Op. Cit, p 24
* 28 Hans Romkema, Op
Cit, p 39
* 29 Tabrizi Ben Salah,
Institution Internationales, Paris, Arman Colin 2005, p 77
* 30 Résolution 84 du
22 Juin 1982 du Conseil de sécurité, 872 du 5 Octobre et 1279 du
30 Novembre 1992 du conseil de sécurité
* 31 Le génocide
Rwandais aurait-il pu être évité?
(http//www.ireness-net.fr, fiche analyse-4.html) 02/09/2010
* 32
http://www.un.org /UNOMUR.htm
* 33 Assemblée National,
commission de la défense national et des forces armées,
rapport d'information par la mission d'information de la commission des
affaire entre étrangères sur les opérations militaires
menées par la France, d'autres pays et l'ONU au Rwanda entre
1990-1994, Tome I, Paris, Assemblée Nationale, 1998, p 207
* 34 Idem, p 210
* 35 JB. Iyakarene, la faillite
de l'ONU devant le génocide des Tutsi au Rwanda ; des
causes de l'échec et des lois à tirer, Université du
Québec à Montréal. http:// www. memoireonline.com
* 36 Col. Tamoussi Bonzi,
Op Cit, p 32
* 37 Compte rendu de la table
ronde de la journée internationale des casques bleus Abidjan, le 7 juin
2006 (MUB et DDR au Burundi, pb07060 .pdf) 09/08/2010 à 13h27'
* 38 P.B Williame,
enseignements tirés des OMP en Afrique, In Bulletin de sa
sécurité Africaine n°3, avril 2007p 7.
http//www.africancenter. org/wp-content
uploads/2010/05/ASB-ISSUE-3-Frech-Ub.pdf
* 39 Assemblée
Nationale, Op Cit, p 203
* 40 Idem, P213
* 41 http : //France
ONU.org/IMG/pdf-les-OMP-de-l'ONU-mai 2010.pdf
* 42
http://www.opérationspaix.net/MONUOR
* Assemblée National, Op.
Cit, 1998, p 213.
* 43 Col. Tomoussi Bonzi,
Op Cit, p 35
* 44 Les opérations de
maintien de paix de l'ONU, mission permanente de la Force auprès de
l'ONU à New York,
http://Franceonu.org/ING/pdf-le-OMP-de-l'ONU-mai-2010-pdf.
* 45 M Mehdi Hamdi, les
opérations de consolidation de la paix, thèse du doctorat,
université d'Angers, p 41, 2009.
* 46 Idem.
* 47 Chapitre VI de la charte
de l'ONU
* 48 Article 39 de la charte de
l'ONU
* 49 Tabrizi Ben Salah, Op.
cit. Paris Armand Colin, p 227 ; 2005
* 1 Assemblée Nationale,
Op. Cit. p210
* 50 J.B Iyakaremye, Op
Cit,
* 51 Col. Tamoussi Bonzi,
Op Cit, p 33
* 52 MONUC, période
de la mission de l'organisation des Nations Unies en RDCongo, MONUC
Magazine n°48-volume VIII, Janvier 2010 p2
* 53 Col Tamoussi Bonzi,
Op Cit, p 34
* 54 Col Tamoussi Bonzi,
Op Cit, p 35
* 55 MONUC, Op Cit, p
15
* 56 Col Tamoussi Bonzi, Op
Cit, p 35
* 57 Col Tamoussi Bonzi, Op
Cit, p 35
* 58
http://www.un-org/UMOMUR.htm
* 59 Institut pour les Etudes
de sécurité (ISS), Atelier sur désarmement pratique en
Afrique central, les défis à relever, Bujumbura, septembre
2004, p 4
* 60 MONUC Magazine, Op
Cit, p 14
* 61 Idem, p14
* 62 Echos Grand Lacs (EURAC),
n°10, Juin 2005,
http://www.kongo-kinshasa.de/documenté/eurac/eurac-coorf-pdf
* 63 Jacques Ntibarikiwe, in
enquête dans la plaine de la Ruzizi (RDC-Burundi) Rapport de
GRIP, Brussel, Grip, p2
* 64 IAN DOUGLAS,
Désarmement, Démobilisation et Réintégration,
guide pratique et théorique, Allemagne LITHOCHIC, 2003, p 19
* 65 Idem
* 66 http://Geneve
decouverte.ch/fr/doc/dossier-7-collec-pdf
* 67 IAN DOUGLAS, Op
Cit, p 19
* 68 International Crisis Group
(ICG), les rebelles hutu rwandais au Congo ; pour une nouvelle
approche du désarmement et la réintégration, rapport
Afrique n°63, Nairobi/Bruxelles, ICC, 2003. p 1
* 69 Décret loi 03/027
de 2003
* 70 http://www.grip.org/bdg/g
1054.html
* 71 Col. Tamoussi BONZI,
Op Cit, p9
* 72 www.un.org/Burundi ONU et
DDR/burundi_FRA_pdf.
* 73
Http://www.genevedécouverte/ ch /fr
/doc/dossier_7_collec_pdf.
* 74 MDRP,Rapportd'étape
et plan de travail avril-juin 2004, p2.
Http:
//www.mdrp.org/PDFs/Progress % Report04_Q2_FR.pdf.
* 75 Stéphane Mora,
la réforme du secteur de sécurité au Burundi,
coordination des acteurs, Initiative for peacebuilding, 2008, p11
www.initiativeforpeacebuilding.eu
* 76 Bulletin BINUB, la
réinsertion durable des soldats démobilisés, gage de
stabilité, N°026, février 2009
* 77 MONUC : Flamed
mandate limite success, réfugies international, may 2003
* 78 Human Rigths Watch,
crimes de guerre à Bukavu (RDC), Document d'information. Juin
2004
* 79 M-A. Pérouse de
Mont Clos, les occidentaux peuvent-ils sauver l'Afrique ?
80 In Politique étrangère, l'Afrique de Grand lacs,, Paris,
Arman Colin, p551.
* 81 Rapport Brahim
* 82 Assemblée
Nationale, Op Cit, P373
* 83 Ibidem
* 84 Mission permanente de la
France auprès des l'ONU, les OMP de l'ONU, mise à jour
24 mai 2010, p 2
* 85 Assemblée
National, Op Cit, p 376
* 86 Col. Tamoussi Bonzi,
Op Cit, p 84
* 87 Assemblée
Nationale, Op Cit, p75.
* 88H. Cheuzeville, Op.
Cit, p 184
* 89 Assemblée
Nationale, Op. Cit. p 289
* 90 International Alerte,
Etude dans le rôle de l'exploitation des ressources naturelles dans
l'alimentation et la perpétuation des crises de l'Est de la RDC,
Octobre 2009, p 31
* 91 Ibidem
* 92 International Alert,
Op. Cit, p 60
* 93 Assemblée
Nationale, Op Cit, p 374
* 94 Camille FOULQUIE, les
programmes de DDR, Repenser la Réintégration dans une
perspective de développement, Master 2, Quinventé , Paris I
Panthéon Sorbonne, p 22
* 95 Rapport, le
département des OMP, les pratiques des DDR de
« deuxième génération » dans les
opération de paix, une contribution au discussion,New York, ONU,
2010, p 12-15
* 96 97
International Crisis Group (ICG), Op. Cit, p
* 98 Col. Tamoussi Bonzi,
Op.Cit, p 83-84
* 99, A. Blin &
G-Masin, l'ONU et la gouvernance mondiale, In Forum pour une Nouvelle
Gouvernance Mondiale mai 2009, p 18
* 100 Assemblée
Nationale, Op Cit, p378.
* 101 P. Hugon, Op.
Cit, p136.
* 102 C. Braeckman,
l'enjeu congolais, l'Afrique centrale après Mobutu, France, FAYARD,
Juin 1998, p 401
* 103 Idem, p 403
* 104 H. Cheuzeville,
Chroniques africaines de guerres et d'espérance, RDCongo, Ouganda,
Burundi, Soudan, Paris pensée, 2006 p78
* 105 A. Blin & G.
Marin, op. cit, p4.
* 106 A. SHYAKA, le
système international et la construction d'une paix durable en Afrique
des Grands
Lacs, In Afrique des Grands lacs,
sécurité et paix durable, Butare, édit. Université
Nationale du Rwanda, 2004, p 55
* 107
http://www.irenees.net/fr/fiches/analyse/fiche-analyse-45.html
le 02/10/2010 à 7h39
* 108 S. Ah TCHOU, Op.
Cit, p20.
* 109 Stéphanie Ah
Tchou, Op, Cit, p18
* 110 Stéphanie Ah
Tchou, Op, Cit, p19
* 111 Assemblée
Nationale, Op. cit. p212
* 112 Stéphanie Ah
Tchou, Op. cit. p20
* 113 Assemblée
Nationale, Op. cit. p213
* 114 Col. Tamoussi Bonzi,
Op. cit, p86.
* 115 Les pratiques de
désarmement, démobilisation et réintégration de
« deuxième génération » dans les
opérations de paix, Op Cit, p3.
* 116 ADEPAE, ARCHE
D'ALLIANCE, RIO, Op Cit, p 9
* 117 Pole Institute, la
conférence de Goma, et la question des FDLR au Nord et Sur-Kivu,
Rapport de la journée
porte ouverte du 11 mars 2008, Goma juin 2008, p 16
* 118 Pole Institut, Op
Cit, p8.
* 119 International Alert,
Op Cit, p33.
|