2.2.3.2.1 Analyse des recettes
Les recettes évoluent en dent de scie d'un mois
à un autre au cours de la même année ; avec des pics
en mai et septembre pour l'année 2006 et des pics en avril et octobre
pour 2007.
En 2006, la radio a encaissé au total 9 512 890 F
CFA contre 7 722 625 FCFA en 2007 ; la grande partie des
recettes est réalisée avec les contrats de partenariat. Les
recettes des activités ordinaires ne varient pas sensiblement d'une
année à l'autre. De façon générale, il
ressort que les prestations ordinaires de la radio tournent entre 35 et 40% des
ressources totales tandis que les prestations sur contrat représentent
entre 60 et 65% des ressources totales de la radio ; cette situation
mérite d'être encouragée et entretenue, même si
l'absence de contrats est préjudiciable au fonctionnement des radios
communautaires.
2.2.3.2.2 Analyse des dépenses
Les dépenses de la radio sont essentiellement des
dépenses de fonctionnement ; elles atteignent leur pic en juin et
novembre pour l'année 2006 et au cours des mois de février et
octobre pour 2007. Autant la radio fait des recettes, autant elle
dépense pour son fonctionnement.
2.2.3.2.3 Le rapprochement retraits et dépenses
Tableau N°18 : comparaison
retraits/dépenses 2006
Période
|
Montant ordonné
|
Montant dépensé
|
Ecart
|
|
et retiré
|
|
|
Janvier
|
-
|
409.065
|
- 409.065
|
Février
|
-
|
899.150
|
- 899.150
|
Mars
|
1.198.450
|
407.690
|
790.760
|
Avril
|
1.080.535
|
398.690
|
681.845
|
Mai
|
1.231.975
|
746.730
|
485.245
|
Juin
|
807.500
|
1.147.215
|
- 339.715
|
Juillet
|
649.350
|
809.795
|
- 160.445
|
Août
|
273.650
|
765.490
|
- 491.840
|
Septembre
|
-
|
806.965
|
-806.965
|
Octobre
|
996.240
|
796.050
|
200.190
|
Novembre
|
105.200
|
983.475
|
- 878.275
|
Décembre
|
1.050.000
|
768.740
|
281.260
|
Total
|
7.392.950
|
8.939.055
|
-1.546.105
|
Source : rapport audit Tchetti
Les retraits de fonds s'élèvent à
7 392 950 fcfa et les dépenses pour le fonctionnement
s'élèvent à 8 939 055 fcfa. La remarque ici est
que très souvent les dépenses sont engagées directement
à partir des recettes.
Le graphique 3 ci-après, illustre l'évolution
des courbes de recettes-dépenses de radio Tchetti en 2006.
Les différents constats faits en matière de
tenue d'une comptabilité interpellent les promoteurs des radios. A
Djougou, c'est un animateur en langue ayant un diplôme professionnel en
comptabilité qui joue ce rôle ; donc partagé entre le
micro et les pièces comptables. A Tchetti, c'est plutôt le
secrétaire-caissier qui tient la comptabilité. Il découle
de cette synthèse que l'hypothèse H2 qui stipule que
les insuffisances relatives à la gestion financière des radios
communautaires découlent de la banalisation de la fonction
financière et comptable est (vérifiée).
2.2.4 : ANALYSE DE LA PARTICIPATION COMMUNAUTAIRE
AU FINANCEMENT DE LA RADIO.
L'analyse de la participation communautaire au financement de
la radio est faite suivant trois volets :
La consommation des services payants de la radio par
les communautés : les informations recueillies au niveau
des recettes donnent des proportions variant entre 30 et 40 % du total des
recettes. Cette proportion non négligeable est faible si on la compare
à la part des contrats avec les partenaires.
Le paiement par les membres de l'association de leur
droit d'adhésion et part sociale : dans le concert des
radios communautaires, la question de membre se pose avec acuité. S'il
est vrai que les initiateurs et promoteurs des radios font des efforts, il est
indispensable que l'on s'intéresse à la définition du
statut de membre de manière à placer chaque membre de
l'association devant ses responsabilités. Ainsi on pourra mieux
organiser la collecte des droits d'adhésion et part sociale et garantir
une participation communautaire plus organisée et diversifiée.
Les cotisations et dons exceptionnels :
ils sont initiés par les promoteurs de la radio locale dans des
circonstances où les recettes ordinaires ne peuvent pas couvrir les
charges créés par une situation exceptionnelle (panne grave d'un
équipement, projet de construction...). Les expériences dans ce
sens se sont toujours soldées par des échecs ; On obtient
à peine un (01) à cinq (05)% du montant nécessaire.
Les graphiques 1 et 2 ci-après, présentent
respectivement la part du financement communautaire dans les recettes de radio
Djougou et Tchetti en 2006.
Dans le même temps, lorsque ces cotisations
s'étendent aux opérateurs économiques locaux, cadres de la
localité et autres bonnes volontés, on note des efforts
appréciables mais qui ne suffisent pas pour lever la contrainte.
D'où l'hypothèse H3 qui stipule que la faible
participation financière des communautés à la vie de leur
radio ne permet pas d'assurer sa durabilité est
(vérifiée).
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