L'incidence de revenu national disponible et la formation brute de capital fixe sur la consommation des ménages congo « cas de l'économie congolaise » de 2000 a 2009( Télécharger le fichier original )par Zacharie MUAMBA MUKENGE Université Pédagogique Nationale "U.P.N" - Licencier en Sciences Economique et de Gestions/Gestion Financiere 2010 |
SECTION 2 : Notion sur la fonction de consommationLa fonction de consommation dépend de multiples facteurs, prix, revenu, goût, anticipation. Alors que la loi de la demande privilégiait le déterminant prix, le montant du revenu joue le rôle essentiel dans l'analyse keynésienne. Pour elle, le volume du revenu global (C) réalisé au cours d'une période dépend du montant de revenu global réel disponible (Y) de la même période. (L'analyse est menée à prix constants et implique la déduction des impôts indirects).C=f(Y) Le revenu globale a deux composantes, la consommation C et l'épargne S (Y=C+S) L'épargne apparaît comme élément résiduel dépendant de la consommation, elle-même dépendant du revenu. La consommation et l'épargne sont donc complémentaires par rapport au revenu. Aussi, la fonction de consommation analysée donc facilement dans le paragraphe B en fonction d'épargne. De plus, les caractéristiques de la fonction keynésienne dégagée dans le paragraphe C sont à l'origine de tentatives des dépassements de l'analyse keynésienne
A. Consommation et épargne sont donc complémentaires par rapport au revenu. Aussi, la fonction de consommation analysée dans le paragraphe A peut-elle être transposée donc facilement dans le paragraphe B en fonction d'épargne. De plus les caractéristiques de la fonction keynésienne dégagée dans le paragraphe C sont à l'origine des tentatives de dépassement de l'analyse keynésienne Fonction de consommation 1. Définition Emploi d'un bien ou d'un service en vue soit de sa transformation dans la production (consommation intermédiaire) soit de la transformation d'un besoin (consommation finale) impliquant la destruction immédiate ou progressive du bien. La relation entre consommation et revenu s'exprime par la propension à consommer :5(*)
B. Fonction d'épargne Partie du revenu non affectée à la consommation immédiate. Cette définition doit être prise à titre provisoire car il existe peu de mots qui soient aussi courant et aussi difficile à définir que le mot « épargne »:
Pour des variations infinitésimales on obtient : s= ou s= La fonction de consommation C= cy+b peut être transposée pour obtenir la fonction d'épargne en rappelant que : S = y- c S= y-(c y+b) d'où s= y (1-c)-b C. caractéristique de la fonction keynésienne Sur la seule base d'une « loi psychologique fondamentale », avancée par Keynes sans justification rigoureuse, la fonction de consommation s'énonce ainsi les hommes tendent à accroitre leur consommation à mesurer que le revenu croit. La formulation communément retenue de la fonction de consommation de courte période est la suivante : C=c y+Co Dans cette relation ; le revenu de la consommation globale est expliquée par le niveau du revenu. Le terme Co indique la valeur de la consommation lorsque Y est nul ; Co est appelé consommation autonome puisqu'il s'agit d'un montant minimum de consommation incompressible. Dans cette relation, le niveau de la consommation globale est expliqué par le niveau du revenu. C est un coefficient structurel ou paramètre extrêmement important appelé Propension Marginale à Consommer ; c'est le rapport entre la modification de consommation et la modification du revenu qui en est à l'origine, soit Rapport de variation, indique la proportion de l'accroissement supplémentaire de revenu qui sera consacrée à la consommation. Si ses variations ont infinitésimales, on l'exprime en terme différentiels par la dérivée de C par rapport à Y, soit La fonction de consommation est appelée relation de comportement des agents économiques. 6(*) Elle peut être transposée pour obtenir la fonction d'épargne puisque Keynes écrit qu'une proportion de plus importante du revenu est épargnée à mesure que le revenu réel s'accroit. L'épargne apparaît comme un élément résiduel dépendant du revenu.
Le revenu global ayant deux emplois : la consommation et l'épargne, on peut écrire : Y= C+ S d'où S= Y- C, S=Y-(c y+CO), d'où s= (1-c)-Co Les propensions à épargner moyennes marginale s'écrit : PMS= =1- puisque += =1 De même, on a: pms= s ==1-
Puisque = 1. La fonction d'épargne peut alors être réécrite ainsi comme suit S= s y -Co 2.1 Définition de la consommation Consommer consiste pour un ménage à dépenser son argent pour acheter des biens destinés à satisfaire le besoins exprimés. La consommation représente l'une de principales opérations économiques. Mais la consommation correspond aussi à un phénomène social Caractéristique de la consommation :
La consommation qui se caractérise donc par la destruction immédiate ou progressive du bien à travers son utilisation se distingue ainsi de l'investissement qui consiste à utiliser d'une façon durable des biens de service à des fins productives. Toute consommation ne correspond pas cependant à une destruction immédiate c'est le cas pour un produit alimentaire (c'est une consommation non durable). Certain biens peuvent être utilisés un grand nombre de fois jusqu'à leur usure, ces biens comme l'automobile ou les appareils électroménagers, sont des biens de consommations durables ou des bien durables.7(*) La consommation qui est le fait de tout les agents économiques (ménages, entreprise etc.) cherche à satisfaire des besoins On peut alors définir un besoin comme étant un sentiment de manque ou de privation accompagné du désir de le voir disparaître. 2.2. Sortes de consommation Plusieurs segmentations peuvent être retenues a) consommation par fonction : les dépenses de consommation sont distinguées d'après la nature des besoins du ménage qu'elles satisfont. Les nomenclatures fonctionnelles regroupent les produits complémentaires simultanément nécessaire à la satisfaction d'un même besoin (par exemple : déplacement =automobile+ carburant) ou substituant, c'est-à-dire le moyen alternatif de satisfaire un même besoin (déplacement =soit automobile, soit train) ces rubriques sont les plus adaptées à l'étude des tendances de moyen terme de la consommation ;8(*) b) consommation selon la durabilité : les produits sont regroupés selon leur durée d'utilisation, cette nomenclature oppose les biens durables au bien fongible. Dans Les premiers catégories entrent les articles d'équipement ménager ou loisir, le semi-durable correspondant essentiellement à l'habillement ; les dépenses d'alimentation et d'énergie constituent les biens fongible ou non durable ; Les dépenses relatives au logement, à la santé, aux transports et télécommunication ; aux hôtels, cafés et restaurant... cette décomposition est surtout adaptée à l'étude de la consommation, sur le court terme c) consommation par produit : la décomposition selon l'optique de production retient comme critère de classification la nature de l'objet consommé (produit alimentaire et industriels, énergie, service). Elle est utilisée pour les études macro-économiques qui nécessitent une confortation de la consommation et la production. 2.3. Les différentes hypothèses de la fonction de la consommationQuelle fonction représente véritablement la consommation ? Quels facteurs peuvent être avancés pour expliquer la constance de la propension moyenne à consommer ? Trois grandes familles d'hypothèse ont été formulées A. La théorie des revenus de fonction de consommation de référenceUne des premières tentatives pour réconcilier ces résultants apparemment contradictoires obtenus pour études empiriques sont dues à DUESENBERRY. Pour l'auteur le comportement de l'agent consommateur peut être saisi avant tout par la comparaison de son revenu ; c'est-à-dire que la relation revenu- consommation doit être établie entre des grandeurs non pas absolues mais relative. En fait, deux hypothèses sont avancées impliquant deux formulations du revenu relatif9(*). 1°) Effets de démonstration : La propension à consommer ou d'un agent individuel ou d'un ménage n'est pas seulement fonction du niveau de son revenu(Yi), mais de sa situation relative dans des revenus de la state sociale de référence () Ci= bi yi +bii (- yi) avec 1> bi >bii > 0 2°) Effet de mémoire économique et de formation habitude : Le niveau de consommation de courte période ne dépend pas seulement du revenu courant (Y), mais aussi du revenu perçu dans le passé. C'est l'existence irréversibilité des comportements de consommation peuvent être succèdent présentées. Pour Duisenberg (mais aussi Brady, Modigliani), la propension moyenne à consommer doit faire intervenir comme revenu de référence, le revenu le plus élevé atteint aux cous de la période précédente. Ce revenu maximum précédemment atteint (ymp) a permis la cristallisation de certain comportement de consommation. Lorsque le revenu baisse en base conjoncture, les individus essaient de maintenir leur niveau de vie antérieur. C'est cette résistance à la baise de consommation que traduit l'expression d'effet de crémaillère ou de cliquet. C=b1y+b2 : les paramètres b1 et b2 s'interprétant comme des propensions à consommer. Tant que le revenu s'élève régulièrement d'une période à une autre, la consommation est proportionnelle à cette croissance du revenu. En situation de récession, lorsque le revenu de la période diminue, la pms s'élève puisqu'un phénomène d'inertie à la baise de la consommation se produit : la pms se trouve plus faible que le pmc. Supposons qu'une baisse conjoncture apparaisse pour un niveau du revenu yi, le revenu tombe à yo du fait de l'effet de cliquet, la consommation ne diminue pas le long de t, mais le long de la fonction de courte période Cct. La consommation sera d'un niveau égale à au lieu de Co parce que le revenu maximum le plus élève antérieurement atteint détermine encore partiellement la consommation. Lorsque l'économie redémarre et que le revenu remonte la consommation apparaît à long de Cct jusqu'à ce que le niveau antérieur du revenu soit atteint. L'hypothèse est que la formation d'habitudes influence les comportements de formation, la différence provient du fait que l'effet de mémorisation n'est plus introduit de manière discontinue, par le jeu du revenu maximum précédemment attient au cours d'une période antérieure, mais de manière continue par l'intermédiaire de la consommation juste passée. * 5 Denis, analyse économique, éd Paris 11975 p153 * 6 J. Keynes, 1963 P113 * 7 P. Ntita note de cours d'économie politique UPN, 2007 inédites * 8 Garnie, O, dictionnaire économique et sciences sociale, éd aurelie de jollant, P79 * 9 Jalladeau J, introduction à la macroéconomie, éd Paris 1998 p34 |
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