L'incidence de revenu national disponible et la formation brute de capital fixe sur la consommation des ménages congo « cas de l'économie congolaise » de 2000 a 2009( Télécharger le fichier original )par Zacharie MUAMBA MUKENGE Université Pédagogique Nationale "U.P.N" - Licencier en Sciences Economique et de Gestions/Gestion Financiere 2010 |
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉSSECTION 1 : Généralités sur l'activité économique1.1. Définition de l'activité économique :C'est l'ensemble des actes que doivent accomplir les hommes pour satisfaire leur besoin à partir de la production et de l'échange des biens ou de services. Définir l'activité économique revient à définir l'objet de l'économie politique2(*). Les biens et services économique doivent être rares et utiles. La production, l'échange et consommation portant sur ces biens constituent des activités économiques. L'objet de la science économique est donc l'étude des activités économiques. Ces activités peuvent être analysées à deux activités économiques différentes : a) L'analyse macro-économique b) L'analyse micro-économique de l'entreprise et de ménage A la différence de la micro-économie de l'entreprise, on ne dispose pas d'outil de mesure de la satisfaction du consommateur de même valeur que ceux fournis par la comptabilité. L'analyse des activités économique dépasse la description, elle débouche sur des recommandations d'action en passant par la formulation d'un optimum. 1.2 Les agents économiques3(*)La comptabilité nationale retient généralement le découpage institutionnel pour représenter l'ensemble des agents économiques. On parle alors d'unités institutionnelles. Celles-ci sont des centres de décisions économiques, répondant en principe au double critère suivant : elles jouissent de l'autonomie de décisions dans l'exercice de leur fonction principale ; elles disposent d'une comptabilité complète, avec bilan. Les unités institutionnelles sont regroupées en secteurs institutionnels. On appelle « secteur institutionnel, un ensemble d'unités institutionnelles qui ont un comportement économique analogue ». Ce comportement économique est repéré par la fonction principale, par la nature et l'origine des ressources de l'unité institutionnelle. Les secteurs ont une réalité concrète, les unités qui les composent une forme juridique. La comptabilité nationale distingue 6 secteurs institutionnels : 1. Les sociétés non financières Ce secteur institutionnel regroupe les unités institutionnelles dont la fonction principale est de produire des biens et services non financiers marchands (c'est-à-dire dont le prix est économiquement significatif) et qui ont pour ressources le produit de leurs ventes. Ce secteur comprend les sociétés ayant une comptabilité complète et jouissant de la personnalité morale. Leurs formes juridiques sont variées : société anonyme, SARL, société en nom collectif... Il comprend également les quasi-sociétés (qui ont une comptabilité complète mais ne jouissent pas de la personnalité juridique). Leur importance économique est telle (il s'agit des succursales, des bureaux de vente, sociétés dans le siège est à l'étranger) qu'elles sont décrites avec les sociétés. En revanche, les entrepreneurs individuels qui n'ont pas de personnalité juridique distincte de celle de l'entrepreneur, sont exclus de ce secteur institutionnel3. Les Sociétés non financières sont regroupées en trois secteurs selon la nature du contrôle exercé : les sociétés non financières publiques (contrôlées par l'Etat ou par les collectivités locales, elles sont juridiquement des administrations, mais elles vendent la majeure partie de leur production au public, exemple de la régie des Alcools) ; les sociétés non financières privées nationales (elles sont gérées pour le compte d'associés, réunis par un contrat de sociétés) et les sociétés non financières sous contrôle étranger. Une autre décomposition, plus traditionnelle, classe les sociétés en fonction de leur activité principale. On distingue ainsi les notions de branche (activité d'une société) et celle de secteur (activité principale d'une société). Les études en matière de branche permettent d'appréhender les marchés de produit sous la forme d'un tableau entrées - sorties. Les études en matière de secteurs facilitent quant à elles l'analyse de variables telles que l'investissement, le financement... 2. Les institutions financières Ce secteur regroupe les unités institutionnelles dont la fonction principale est de financer, c'est-à dire collecter, transformer et répartir les disponibilités financières. Leur rôle est de mettre en rapport les gens à besoin de financement (qui cherchent des fonds) avec les gens à capacité de financement (disposés à placer des fonds). Elles exercent une activité d'intermédiation financière Les ressources des institutions de crédit sont constituées par les fonds qu'elles collectent : dépôt à vue ou à terme, obligations... Le secteur se décompose en trois sous-secteurs. Les institutions financières regroupant les institutions qui ont le pouvoir de créer de la monnaie. On y distingue la banque centrale (qui a le monopole d'émission de la monnaie légale) ; les autres institutions de dépôts (banques du second rang qui créent de la monnaie scripturale) et les autres intermédiaires financiers. Les auxiliaires financiers. Les sociétés d'assurance (y compris les mutuelles, institutions dont les ressources sont des cotisations sociales volontaires). Les sociétés d'assurance ont pour fonction principale de transformer les risques individuels en risques collectifs, en garantissant le paiement d'une indemnité en cas de réalisation d'un risque. Elles ont comme ressources les primes payées par les assurés en vertu de contrats librement consentis. 3. Les ménages Ce secteur regroupe les unités institutionnelles dont la fonction principale est de consommer les biens et services achetés sur le marché. En incluant l'entrepreneur individuel aux ménages, le système de comptabilité nationale a crée un secteur institutionnel aux comportements très hétérogènes. Les ressources principales des ménages proviennent de la rémunération des facteurs de production (travail, capital, terre) et de transferts versés par d'autres secteurs. Au sein des ménages, on distingue les ménages ordinaires (ensemble de personnes vivant dans un logement séparé ou indépendant) et les ménages collectifs (maisons de retraite, cités universitaires, foyers de travailleurs, prisons). Afin de permettre une meilleure analyse des comportements économiques, une décomposition par Professions et Catégories Socioprofessionnelles (PCS) des ménages est régulièrement publiée par l'INSEE. Les PCS servent ainsi à classer les ménages selon la profession de la personne de référence du ménage. La décomposition des ménages en PCS repose sur le croisement de plusieurs critères : le critère d'activité (qui isole les actifs des inactifs), le critère de statut (qui clive les travailleurs indépendants, employés ou non, et les salariés), le critère de secteur d'activité (qui isole l'agriculture des autres activités), le critère hiérarchique (il combine revenu, diplôme et notion d'encadrement). 4. Les administrations publiques : Ce secteur regroupe toutes les unités dont la principale fonction consiste à produire des services non marchands destinés à toutes les unités ou à effectuer des opérations de redistribution du revenu ou du patrimoine national. En d'autres termes, elles fournissent des services collectifs gratuits ou quasi gratuits, et redistribuent le revenu national. Les ressources principales sont les prélèvements obligatoires : impôts, cotisations sociales. Ce secteur se décompose en trois sous-secteurs : l'administration publique centrale (APUC) regroupant essentiellement l'Etat et les organismes à compétence générale ou spécialisées ; les administrations publiques locales (APUL) regroupant les collectivités locales, à compétence générale étendue à une partie du territoire (régions, départements, communes), et divers organismes d'administration locale, à compétence spécialisée (régies, districts, chambre de commerce...) ; les administrations de Sécurité Sociale rassemblant toutes les unités qui perçoivent les cotisations sociales obligatoires et distribuent des prestations sociales, et les organismes auxquels ces unités procurent leurs ressources principales (hôpitaux). 5. Les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) Elles regroupent des organismes privés sans but lucratif produisant des services non marchands destinés aux ménages. Il s'agit principalement des associations, des syndicats, des partis politiques, des églises... Elles sont dotées de la personnalité juridique. Leurs ressources proviennent de contributions volontaires des ménages et de revenus de la propriété pour plus de 50% de leurs recettes. Si plus de 50% des recettes proviennent des ventes, les organismes sans but lucratif peuvent être classés en sociétés. Si plus de 50% des recettes proviennent de subventions publiques, ils sont classés en administrations publiques. 6. Le Reste du Monde C'est un regroupement des relations entre les unités économiques étrangères et les unités économiques nationales. Ce n'est donc pas un véritable secteur institutionnel. Le reste du monde est ventilé selon la localisation géographique : Tableau n°1 : Ressources et fonctions des secteurs institutionnels
Source : fondement de l'économie politique p 27 éd 1989 * 2 Silem A & Cie, lexique économique, éd dalloz, Paris 2000 p10 |
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