EPIGRAPHE
"L'informatique, c'est la nouvelle
écriture de notre ère, mais c'est grâce au
développement des technologies de l'information et de la communication
que le monde est devenu tout petit."
MUZEMBO TSANGU Jude
Dédicace
A mes parents Cyrin
MUZEMBO TSANGU et Béatrice MABANA MUSUNDA qui sont à l'origine de
notre formation universitaire ;
A mon frère David
MUZEMBO et à toutes mes soeurs Alida MUZEMBO, Lydie, Nicollete, Glodie
et Merveille pour l'affection et le soutien moral ;
A toi, Gloria MAMAHASA
pour ton assistance combien immense tout au long de notre formation.
MUZEMBO TSANGU
Jude
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail
couronnant la fin du deuxième cycle de nos études en
édition Multimédia au département des sciences de
l'information et de la communication, à la Faculté des lettres et
sciences humaines de l'Université de Kinshasa, notre allégresse
est celle d'un coureur de marathon qui vient de parcourir de milliers de
mètres et qui, à l'arrivée remporte l'épreuve,
oublie toutes les difficultés du parcours.
Ce travail n'aurait pas vu
le jour sans l'encadrement scientifique du Professeur Joseph Lino PUNGI
ANA-U'MBERHA qui a bien voulu nous diriger. Pour sa
disponibilité, pour ses précieux conseils et encouragements, nous
lui exprimons notre profonde gratitude. Nous remercions également son
Assistant Alone MOKE pour la justesse de ses remarques.
A travers eux, nos
remerciements s'adressent à toutes les autorités de la
Faculté des lettres et sciences humaines de l'Université de
Kinshasa, Professeurs, Chefs des travaux, Assistants pour la formation
reçue. Nous pensons également au corps administratifs de la
Faculté des lettres et sciences humaines, qu'ils trouvent à
travers ses pages la marque de notre considération.
Nos remerciements vont
également à tous mes grands parents, oncles, tantes, cousins,
cousines, neveux, nièces, dont Claver MABANA, Rigobert, Pascaline,
Donat, Vicky, Trinité, Khore, Freddy BULU, ISENDA, PINDI, Papy MBELO,
Héritier BIKWAKA, pour l'amour qu'ils nous ont témoigné.
A nos condisciples et
compagnons de lutte avec qui, unis par le sort nous avons cheminé tout
au long de notre cursus. Nous pensons à Joël NZAMPUNGU,
Désiré NSANGU, Love MWAYIKENGA, Wally NKUY, Gisèle
MUSUAMBA, Euphrasie KATSULA,... pour leur attachement à notre
égard.
Pour terminer, nous
pensons également à nos amis et connaissances dont Magloire
KAYALA, Brunelle KANGUNZA, Lumière POYA, Aurélie SONA, Fabrice
MUSEMVULA, Carlos KANKONDE, ETANGA ISONE, Prince LUKESO, Yannick BUKA, Solange
KISANGANI, Fiston KIBONGO, Cicéron ZAINDE ...
A tous ceux qui, de près ou
de loin, nous ont porté un secours tant moral que matériel, et
dont les noms ne sont pas repris ci-haut, trouvent ici, l'expression de notre
profonde reconnaissance.
MUZEMBO TSANGU Jude
LISTE DES ABREVIATIONS
DVD : Digital
Versatile Disc
DVB-T: Digital Video
Broadcasting Terrestre
VCD: Versatile Compact
Disc
CD : Compact Disc
TIC: Technologies de
l'Information et de la Communication
MPEG: Moving Pictures
Experts Group
TCP: Transfer Control
Protocol
IP: Internet Protocol.
Www: World Wide Web
PC : Personal computer
VHF : Very High Frequency
UHF : Ultra High
Frequency
UIT : Union Internationale
des Télécommunications
TAT :
Télévision Analogique Terrestre
TNT :
Télévision Numérique Terrestre
TV :
Télévision
RDC :
République Démocratique du Congo
RTNC : Radio
Télévision Nationale Congolaise
OZRT : Office
Zaïrois de Radiodiffusion et de Télévision
SD : Standard
Définition
MHz : Méga hertz
GHz : Giga hertz
SECAM : Séquence de
Couleurs avec Mémoire
ARPTC : Autorité de
Régulation de la Poste et des Télécommunications du
Congo
PAL : Phase Alternation
Line
INTRODUCTION GENERALE
0.1.
PROBLEMATIQUE
L'alliance du câble
et du satellite a fait entrer la télévision dans l'ère du
numérique, d'abord aux Etats-Unis, en 1994, avec direct TV, puis en
Europe, et notamment en France en 1996, avec trois bouquets de programmes,
reçus presque à la demande, à la qualité des
images, grâce aussi aux services interactifs, qui ont conquis un public
restreint mais averti et fidèle.1(*)
Ainsi, un pas
décisif est franchi avec l'arrivée, à l'aube du
XXIe siècle, de la TNT, la Télévision
Numérique Terrestre enfin accessible à tous, puisque les
signaux-vidéos, audio et les données informatiques sont
numérisés, puis ordonnés dans un flux unique avant
d'être transportés jusqu'aux téléspectateurs par la
voie hertzienne terrestre, via, si l'on préfère les ondes
électromagnétiques.2(*)
A cet effet, les
technologies de l'information et de la communication ont suscité un
engouement précisément du fait qu'elles permettent, plus que tous
les autres outils existants, de communiquer rapidement et à des
coûts réduits, de partager l'information, de la manipuler, de la
faire circuler par des volumes importants de données d'un point à
l'autre du monde. Cette capacité extraordinaire à faire circuler
les flux d'informations entre les villes et les pays du monde est un des
facteurs fondamentaux de la mondialisation.3(*) Notamment celle de la télévision
numérique terrestre qui introduit la télévision analogique
dans l'ère du numérique.
Par leurs
caractéristiques, les technologies de l'information et de la
communication ont bouleversé de fond en comble les pratiques
médiatiques. On assiste à l'émergence de la
télévision numérique terrestre, qui fait appel à la
diffusion et à la réception de la télévision
analogique en mode numérique. Cela sous-tend entre autre, des
changements dans le mode de la diffusion dans un flux unique de données
vidéo, audio avant d'être transportés aux antennes
râteaux des téléspectateurs.
Considérant cette
émergence remarquable dans quelques pays africains ou d'ailleurs comme
l'Afrique du Sud, le Maroc, le Kenya et le Gabon, plus récemment ;
la République Démocratique du Congo, conformément à
l'accord signé le 26 Juin 2006 à Genève en Suisse, entre
Etats-membres de l'union internationale des télécommunications
(UIT), fixant le passage définitif de la télévision
analogique à la télévision numérique terrestre au
17 juin 2015 pour les fréquences UHF et au 17 juin 2020 pour les
fréquences VHF.4(*)
Il sied de signaler que la
tendance à l'intégration et à l'usage de la
télévision numérique terrestre se fait de plus en plus
remarquer, à tel point que le gouvernement congolais en partenariat
depuis 2003 avec le groupe italien Teleconsult a consenti de gros efforts pour
se doter des équipements requis afin de faire passer la
télévision analogique congolaise à l'ère de la
télévision numérique terrestre d'ici le mois de juin
2015.5(*)
Dans l'optique d'une
certaine économie des médias audiovisuels, il importe de saisir
l'adéquation entre les investissements que supposent l'acquisition des
équipements numériques et les satisfactions supposées en
termes de rendement, selon les usages réels faits par les acteurs
considérés selon le degré d'intégration de la
télévision numérique terrestre dans la pratique
audiovisuelle en République Démocratique du Congo.
Dans la foulée des
interrogations que suscite cet état de chose, constitue l'objet de
notre étude afin de comprendre comment est-ce que la R.D.C, se
prépare à l'intégration et à l'utilisation de la
télévision numérique terrestre d'ici juin 2015 comme
prévu par l'UIT, à l'instar des télévisions
françaises.
Pour toutes ces raisons au
premier rang parmi d'autres, cette question principale soulève des
questions secondaires auxquelles cette étude tentera de répondre
à savoir :
· Comment la
Télévision Numérique Terrestre contribuera-t-elle à
la production, la diffusion et la réception des programmes audiovisuels
à l'horizon 2015 ?
· Comment la R.D.C
entend-elle réaménager de façon optimale son plan de
distribution de fréquence de télévision d'ici 2015 ?
0.2.
HYPOTHESE
La
Télévision Numérique Terrestre est le progrès
technique dans le monde des médias, mais aussi progrès ravageur.
Il n'est pas une lente amélioration de l'existant. Il est fait des
technologies qui se succèdent et se remplacent. Chacune a ses avantages
sur la précédente.6(*)
Ainsi, en
République Démocratique du Congo le passage de la
télévision analogique à la télévision
numérique terrestre permettra le regroupement des chaînes en un
seul spectre et optimiserait la gestion efficace des fréquences de
télévision.
Cette numérisation
de la télévision analogique congolaise présente beaucoup
d'avantages, le principal est celui de réduire le nombre de
fréquences indispensables à l'industrie
télévisuelle et à couvrir le monde entier. Ceci
permettra la flexibilité dans le processus même de la
production télévisuelle, notamment dans la diffusion et la
réception des divers programmes.
0.3.
CADRE THEORIQUE
L'étude des
facteurs sur l'intégration de la télévision
numérique terrestre, relève de la théorie d'usages
techniques et de l'appropriation des innovations technologiques. Cette
théorie prend en compte les effets de contexte et montre les multiples
manières dont les groupes sociaux s'emparent d'une innovation
technologiques.
0.4.
METHODE ET TECHNIQUE DE RECHERCHE
Pour bien mener à
bon port notre démarche, nous avons eu recours à la
méthode ethnographie, approche situationnelle qui consiste à
étudier des phénomènes divers mais toujours en situation.
On entend par ce dernier terme, dans un sens très proche de la
définition de Goffman : toute zone matérielle, spatiale et
temporelle où des actants se trouvent mutuellement en possibilité
d'interagir.
Quant aux techniques, nous
ferons recours à la technique d'entretien en profondeur, laquelle va
nous permettre de collecter dans des documents écrits tels que :
les ouvrages, le dictionnaire encyclopédique, le site web, les
données nécessaires pour notre travail.
0.5.
INTERET DU SUJET
Il sied de signaler d'ores
et déjà que la télévision numérique
terrestre constitue à l'heure actuelle une grande préoccupation
technologique et soulève des multiples problématiques quant
à son intégration qui sous-tend l'usage.
Ainsi,
l'intérêt de notre travail sur "L'intégration de la
Télévision Numérique Terrestre en R.D.C à l'horizon
2015" se veut triple c'est-à-dire sur le plan personnel, plan
scientifique et sur le plan social.
Sur le plan personnel, ce
travail va nous permettre à connaitre et à élargir nos
connaissances en matière des nouvelles technologies de l'information et
de la communication. Précisément de la télévision
numérique terrestre qui sera opérationnelle à l'horizon
2015 dans notre pays.
Sur le plan scientifique,
La TNT étant une technologie nouvelle et très complexe. Le
résultat de ce travail est susceptible de contribuer aux études
plus approfondies sur la sociologie des innovations technologiques et celles
des usages et appropriations des TIC dans le contexte congolais.
Sur le plan social, cette
démarche va permettre aux professionnels de l'audiovisuel d'être
suffisamment informés sur les enjeux à l'origine de son
intégration par la République Démocratique du Congo
à l'horizon 2015.
0.6.
DELIMITATION DU SUJET
Mener une étude
totale, globalisante sur "L'intégration de la Télévision
Numérique Terrestre en République Démocratique du Congo
à l'horizon 2015", serait une prétention de notre part. Cela
revient à dire que toute étude portant sur pareille question
aussi complexe et abondante soit-elle, ne peut porter que sur une ou plusieurs
facette(s) bien précise(s).
Ainsi, ce travail ne
retient que la période allant de la signature du contrat entre l'Etat
congolais et la firme italienne Teleconsult c'est-à-dire de 2003
à nos jours, accord visant à numériser le secteur de la
télévision analogique en République Démocratique du
Congo.
0.7.
PLAN SOMMAIRE
La complexité du
sujet et la délicatesse de la matière ne nous permettent pas de
l'épuiser et de le décortiquer dans toute son extension, si non
dans un exposé sommaire.
Outre l'introduction
générale et la conclusion générale, notre travail
comprendra trois chapitres :
Le premier chapitre
consiste à donner une compréhension sur la notion de base qui se
situe à l'énoncé de notre thème de recherche
scientifique ;
Le deuxième
chapitre quant à lui donne un aperçu général sur
l'audiovisuel congolais et la régulation du spectre de fréquence
en télévision analogique ;
Enfin, le troisième
chapitre socle de notre travail, va analyser le projet visant
l'intégration de la télévision numérique terrestre
en République Démocratique du Congo d'ici juin 2015.
Chapitre
Premier : COMPRENDRE LA TELEVISION NUMERIQUE TERRESTRE
Un concept reste flou si
le champ de sa compréhension n'est pas clairement défini selon le
contexte de son usage. Ce chapitre répond à ce besoin et
définit le cadre théorique de l'étude et tente de
circonscrire le concept de base utilisé dans notre travail, de
manière à baliser le champ de leur compréhension et de
l'extension retenue dans le cadre de notre étude.
I.1.
CADRE THEORIQUE
La
Télévision Numérique Terrestre est certes une innovation
qui a révolutionné la télévision analogique et pose
de ce fait le problème de son usage et de son appropriation.
L'étude des facteurs sur l'intégration de la
télévision numérique terrestre, relève de la
théorie d'usages techniques et de l'appropriation des innovations
technologiques. Cette théorie prend en compte les effets de contexte et
montre les multiples manières dont les groupes sociaux s'emparent d'une
innovation technologiques.
Patrice Flichy, figure de
prou de cette théorie, dans son ouvrage devenu célèbre,
s'inspire de l'ethnométhodologie et du paradigme interactionniste.
Ainsi, contrairement aux analyses qui privilégient les effets directs de
l'innovation sur le changement social, les usagers sont perçus comme
résultant d'un ensemble des négociations et des compromis entre
les apprentissages et savoir faire des acteurs, les contextes sociaux des
usages et les règles imposées par la technique (machine ou
outil).7(*)
S'agissant des cadres
d'usages techniques, Patrice Flichy affirme qu'une innovation ne devient stable
que si les acteurs techniques ont réussi à créer un
alliage entre le cadre de fonctionnement et le cadre d'usage. Tous les usages
techniques ultérieurement effectifs ne sont pas contenus dans les
innovations. Les usages techniques peuvent même devenir des objets
valises ou des objets frontières, symbolisant à eux seuls les
grandes mutations et les grandes interrogations d'une
société.8(*)
L'auteur fournit par
là un bel ensemble de réflexions, utiles à quiconque
cherche à comprendre les formes sociales de la création, de
l'accès, de l'adoption ou de l'appropriation de nos nouvelles techniques
ou machines de communications.
Cependant, avant de
définir les concepts relatifs à la Télévision
Numérique Terrestre et à son étude, nous commencerons par
analyser les concepts de la théorie de l'innovation.
I.1.1.
Cadre de fonctionnement
Ordinairement, dans un
laboratoire, on élabore un objet technique tout en imaginant ses usages.
Les représentations que les ingénieurs se font de l'utilisation
influent sur leur travail de conception. Les concepteurs d'une innovation en
définissent les modalités de fonctionnement, ils en fixent au
préalable les finalités. Ce faisant, ils construisent un cadre de
fonctionnement pour l'innovation qu'ils conçoivent.
Cela s'applique
également pour la télévision numérique terrestre
dont la dimension personnelle apparait dans la réceptivité du
signal contrairement à la télévision analogique.
I.1.2. Cadre d'usage
Le cadre d'usage est toujours lié à un
objet technique. Le terme employé seul, sans le complément qui
précise de quoi est fait l'usage, sonne mal. Dans le langage courant
l'usage est toujours de quelque chose. C'est pourquoi s'intéresser
à un usage, c'est convoqué une situation particulière
dont on sait par avance qu'elle comportera un objet technique
identifié.
C'est aussi le
théâtre des échanges entre les apprentissages et savoirs
faires des acteurs ou concepteurs, les contextes sociaux des usages et les
possibilités offertes par l'objet technique. Pour autant que toute
invention répond à un besoin social, autant dire que le cadre
d'usage est celui des contextes sociaux des usages.
Autrement, il est question
de l'utilisation, de l'usage que la société fait de l'innovation.
Le cadre d'usage fait intervenir un autre concept, celui de l'appropriation.
S'agissant de la TNT l'objectif du départ était
l'amélioration de la qualité du signal et la réduction de
fréquence de télévision.
Cette idée a peu
à peu laisser place à une visée commerciale qui permet aux
téléspectateurs ou aux usagers de la télévision
numérique terrestre de ne plus être soumis aux impératifs
de la télévision analogique. L'obtention d'un abonnement permet
désormais à l'usager grâce au décodeur de choisir ou
sélectionner au préalable les programmes qu'il aimerait suivre et
cela, sans aucune restriction d'ordre éthique.
I.1.3. Cadre sociotechnique
Le développement
d'un objet technique ne se fait pas comme on l'imagine souvent, en deux
temps : élaboration technique puis diffusion. Mais au contraire,
par un processus plus complexe où le cadre de fonctionnement et le cadre
d'usage sont construits en parallèle. Le cadre sociotechnique ainsi
formé n'est pas la somme du cadre de fonctionnement et du cadre d'usage,
mais une nouvelle entité.
En d'autres termes, le
cadre sociotechnique renvoie à la manière dont se retrouvent dans
la société les conceptions et réalisations scientifiques
et techniques ainsi que les usages qu'on en fait.
Dans le cas de la TNT,
l'articulation entre l'élaboration du cadre de fonctionnement et du
cadre d'usage est encore plus étroite comme avec l'Internet. En effet,
au niveau du cadre de fonctionnement, la télévision
numérique terrestre permet de diffuser sur un même canal plusieurs
programmes de télévision. Quant au cadre d'usage, il est
particulièrement adapté au libre choix des
téléspectateurs ou des abonnés qui ont le loisir de
choisir le programme qu'ils préfèrent et d'y accéder sans
restriction.
I.1.4.
L'appropriation
Étymologiquement,
cette expression renvoie à l'action de s'approprier, de s'attribuer
quelque chose. Le terme implique l'idée de prendre en son compte, de
faire une adaptation en soi de quelque chose et, dans cet entendement, il a
comme synonyme l'adoption. Le terme appropriation apparaît chaque fois
qu'une invention se trouve mis à la disposition du public et se trouve
récupéré par lui. Le problème de relation entre la
nouveauté et le groupe social se pose en termes d'appropriation.
L'appropriation peut
également être perçue sous l'angle d'une utilisation, d'une
consommation ou encore d'un accès. Ainsi, on parle d'accès aux
technologies de l'information et de la communication (TIC), l'accès aux
nouveaux médias, l'accès à l'eau potable, l'accès
aux médicaments génériques ou aux organismes
génétiquement modifiés (OGM)...
I.2.
Notion de la Télévision Numérique Terrestre
Les technologies de
l'information et de la communication sont d'un abord complexe. Des
différents auteurs continuent à faire l'objet de
Télévision Numérique Terrestre plusieurs traitements selon
leurs orientations théoriques. C'est ainsi que dans ce travail nous
tenterons de mettre en surface, quelques définitions et explications que
nous avons jugé exploitables.
I.2.1. Définitions
Définir la
Télévision Numérique Terrestre ne revient pas à le
faire isolement d'un mot à l'autre pris hors de ce contexte de
manière distincte. La manière à laquelle nous souscrivons
pour définir la Télévision Numérique Terrestre, est
celle de le faire comme étant un concept, pris dans son ensemble du
point de vue de ses caractéristiques, ses composantes, ses enjeux et ses
implications.
En effet, la
Télévision numérique terrestre (TNT) est la
dénomination française désignant les systèmes de
diffusion numérique de la télévision via un réseau
d'émetteurs terrestres.9(*)
En outre, La TNT est le
mode de diffusion audiovisuelle terrestre en numérique, dans lequel les
signaux vidéo, audio et de données ont été
numérisées pour être ordonnés dans un flux unique
(le multiplex) avant d'être modulés puis diffusés,
c'est-à-dire transportés jusqu'aux antennes râteaux des
téléspectateurs.10(*)
Selon
l'encyclopédie électronique encarta, la télévision
numérique terrestre, TNT en abrégé, est
un dispositif de diffusion instantanée de données
numérisées par faisceaux hertziens.11(*)
I.2.2. Historique de la TNT
Vers le milieu des années 1990,
de nombreux pays, parmi lesquels la France, s'intéressent à
l'évolution de la télévision numérique hertzienne.
L'ensemble des missions de réflexion qui sont alors constituées
confirme l'avènement proche et inéluctable de la
télévision numérique terrestre (TNT).12(*)
En France, le rapport des groupes de
travail chargés de cette réflexion est publié en
avril 1999. Dès lors, la société
Télédiffusion de France (TDF), diffuseur historique de la
télévision hertzienne qui avait déjà tenté
de petites expériences de télévision numérique
à Metz et à Nogent-le-Roi en 1998, se lance immédiatement
dans une mise à l'épreuve à grande échelle du
dispositif dans les principales villes bretonnes. En août 2000, la
France vote avec un retard certain sur le Royaume-Uni, la Suède et
l'Espagne une nouvelle loi sur l'audiovisuel qui donne un cadre juridique
à la télévision numérique terrestre.
Un an plus tard, le Conseil
supérieur de l'audiovisuel (CSA), sous l'impulsion de son nouveau
président Dominique Baudis, lance un appel à candidatures pour
l'exploitation des canaux de diffusion. Le 23 octobre 2002, les
candidatures de vingt-huit chaînes dont quatorze diffuseront gratuitement
sont jugées recevables. La même année, et bien que tout
paraisse se dérouler sous des auspices favorables, un rapport,
commandé par le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, repousse le
lancement de la TNT, tout d'abord à fin 2004, puis au
1er mars 2005 pour les chaînes gratuites et au
1er septembre 2005 pour les chaînes payantes.
Les conflits pour le choix de la
norme de compression des données retardent également le
calendrier de lancement. En décembre 2004, le standard de
compression MPEG-2, qui a les faveurs du milieu de l'audiovisuel et du CSA, est
finalement retenu pour les chaînes gratuites seules, tandis que sa
version plus développée, le MPEG-4, doit être
appliquée aux chaînes payantes. La coexistence des deux standards,
critiquée par les éditeurs de services et les diffuseurs
techniques, ne pose toutefois pas de problèmes techniques,
excepté la nécessité de s'équiper d'un
décodeur compatible avec les deux normes.
Enfin, le 31 mars 2005
débute officiellement la diffusion de la TNT en France. Les quatorze
premières chaînes gratuites de la TNT sont : TF1,
France 2, France 3, Canal+ (programmes en clair), France 5, M6,
Arte, Direct 8, W9, TMC, NT1, NRJ 12, LCP-Assemblée
nationale/Public Sénat, et France 4. Depuis l'automne 2005,
quatre autres chaînes gratuites sont diffusées :
i>télé, Europe 2 TV, BFM TV et
Jeunesse TV.
Quant au bouquet payant, qui commence
à diffuser également à l'automne 2005, il est
composé de Canal + (programmes cryptés),
Canal + Cinéma, Canal + Sport, Planète,
Canal J, Paris Première, AB1, LCI, Eurosport France et
enfin TPS Star.
I.2.3. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
DE LA TNT
I.2.3.1. La compression en
numérique
La compression en
informatique ou en numérique, est la technique qui consiste
à faire une réduction de données informatiques sur un
support de stockage, dans le but d'optimiser leur transmission. Ceci pour
rendre la télévision numérique terrestre transportable,
donc accessible. Ce sont les techniques qui facilitent la compression des
images fixes ou animées et du son sous un format précis.13(*)
I.2.3.2. Principe de compression14(*)
Le stockage des données
informatiques nécessite plus ou moins d'espace mémoire,
mesuré en octets, pour ranger l'information. Par exemple, sur un octet,
il est possible de représenter un nombre inférieur à 256.
Sur 20 octets, il est possible de représenter un mot de
20 caractères.
En revanche, lorsqu'il
s'agit d'images, de son ou de vidéo, l'espace mémoire requis est
beaucoup plus important. Par exemple, pour représenter une image en
qualité 256 couleurs avec 1024 × 768 pixels, il
faut 2,3 Mo (méga-octets). Pour une vidéo qui, selon les
formats, contient 25 images (format PAL/SECAM) ou 30 images (format
NTSC) par seconde, le problème est encore plus évident. Pour
représenter une heure de vidéo au format PAL/SECAM, il faudrait
212 Go (giga-octets).
La compression de données a donc
pour but de minimiser le nombre d'octets nécessaires pour
représenter une donnée, soit minimiser l'espace de stockage, mais
aussi de minimiser l'utilisation de la bande passante pour le transfert des
données sur les réseaux, notamment sur Internet. Cette
opération nécessite de grandes capacités de calcul, mais
l'augmentation de la puissance des processeurs (et microprocesseurs) permet de
banaliser l'exécution des opérations de compression et de
décompression des données.
I.2.3.3. La compression d'images fixes15(*)
Pour la compression
des images fixes ou des photos, l'un des formats les plus
répandus est le format JPEG (Joint Photographic Expert Group), qui
est un standard depuis 1992. Cette méthode de compression résulte
d'un algorithme avec perte. Tout cela permet de réduire la taille des
images d'un facteur 20 à 25, sans perte évidente de
qualité notable en pratique.
I.2.3.4. Compression de la vidéo16(*)
Pour la compression
des vidéos ou des images en mouvement, le format le plus
utilisé est le format MPEG (Moving Pictures Experts Group). Ce format
utilise la redondance des images constituant une courte séquence
vidéo. Par exemple, si une caméra enregistre 25 images par
seconde et que l'on fait un plan fixe de 10 secondes, on aura
250 images très proches au niveau du contenu. Il est donc
intéressant de profiter de cette propriété pour factoriser
l'information. Le format MPEG atteint un taux de compression compris entre 15
et 30 et permet la synchronisation des images et des sons compressés.
Toutes les diffusions sont
compressées en MPEG-2 pour les chaînes courantes. Cela implique
qu'au lieu d'utiliser une fréquence par chaîne, comme pour
l'analogique, on peut envoyer plusieurs chaînes sur un même canal.
L'intérêt est de pouvoir recevoir plus de chaînes en
exploitant les canaux déjà en place.17(*)
I.2.3.5. Compression du son18(*)
De la même
manière que l'on comprime la vidéo, on s'attaque au son.
Pour la musique, l'Internet a permis le développement
rapide de la technologie MP3 "MPEG Audio Layer-3", qui constitue le
niveau 3 du format MPEG. Ce format connaît un grand succès
car il s'agit d'un format ouvert, dont les spécifications sont
disponibles pour tous. Ainsi, de plus en plus de documents sonores suivant
cette norme sont diffusés sur le réseau Internet. Dans cet
élan, des lecteurs MP3 ont été développés
pour écouter des CD de musique MP3 de la même façon que
l'on écoute des CD audio du commerce.
I.2.3.6. Le multiplexage des programmes en TNT
Le principe du
multiplexage consiste à regrouper tous les codeurs MPEG et le
multiplexeur en un même ensemble, et à faire
bénéficier les programmes les plus gourmands des mégabits
dont les autres programmes n'ont pas besoin à ce moment là. Le
multiplexeur ajuste en temps réel les paramètres de débit
de chaque programme pour que le débit total du transport stream reste
constant.
Il sied de signaler que le
multiplexage en MPEG-4 s'avère encore plus efficace en matière de
compression, donc de chaînes par bouquet. Avec ce type de multiplexage,
on peut atteindre jusqu'à 9 chaînes en Standard Définition
(SD) au lieu des 6 chaînes en MPEG-2. Davantage de chaînes peuvent
donc être diffusées mais pas dans le cas de la TVHD plus
expansive. Le CODEC de compression MPEG-4 ultra efficace a déjà
fait ses preuves et est très largement utilisé dans le monde du
multimédia et de la micro-informatique (films MPEG-4, DivX, Xvid,
etc.).19(*)
Dans les faits, et de par
son rapport d'image/compression de qualité, c'est pour le moment la
seule norme vidéo capable de véhiculer une diffusion en Haute
Définition, plus gourmande en bande passante que le MPEG-2 mais aussi de
meilleure qualité. Le multiplexage MPEG-4, lorsqu'il est adopté
pour les chaînes payantes en mode TVHD (résolution en pixels plus
élevée), est naturellement composé de beaucoup moins de
chaînes que le MPEG-2. Dans ce cas précis, il y a une
régulation au détriment de la compression et en faveur de la
qualité d'image et du son.
I.2.3.7. La transmission en
TNT20(*)
En application de la norme
DVB-T, la vidéo en
définition standard peut exploiter un encodage
MPEG-2 pour les chaines
gratuites et
H.264 (également
appelé MPEG-4 AVC) pour les
chaînes
à péage. Les chaînes gratuites ou à péage
diffusées en
HD exploitent
la norme
MPEG-4. La
télédiffusion numérique utilise la modulation
COFDM
à 1 705 porteuses en 2K (Royaume-Uni) ou 6 817 porteuses en
8K.
Plus
évoluée, la
DVB-T2 dans son mode de
diffusion pourrait être plus performante face à la norme DVB-T de
base, les expérimentations allemandes débouchant sur ce constat.
Cette norme évoluée est en vigueur au nord des
Pays-Bas et au
Royaume-Uni selon une
observation en
avril
2009 ainsi qu'en Autriche
depuis
mars
2010.
Les performances obtenues
sont plus particulièrement favorables pour les transmissions HD car
cette norme évoluée accroît la bande passante
numérique vidéo pour chaque
multiplex ou canal (32
Mbits sont évoqués, contre 24 Mbits pour une porteuse principale
de 8 MHz) dans les mêmes conditions d'émission.
La norme officielle de la
DVB-T2 est approuvée en
juin
2008. Un démodulateur
(récepteur décodeur) DVB-T2 est compatible avec les signaux de la
DVB-T de première génération ; en revanche, les
démodulateurs DVB-T ne permettent pas de traiter et restituer les
signaux à la norme T2.
I.2.3.8. La réception en
TNT21(*)
Pour le
téléspectateur, l'intérêt majeur est la
réception, via une simple
antenne
râteau adaptée aux UHF, voire d'une antenne
d'intérieur, des chaînes de
télévision
diffusées en numérique. En effet, pour recevoir la TNT, il n'est
pas nécessaire de changer l'antenne UHF existante, sauf dans des cas
limités.
En revanche, la TNT
nécessite sur un téléviseur ancien l'utilisation d'un
décodeur
TNT (démodulateur de réception numérique pour
télévision analogique). Ce décodeur injecte un signal
analogique en Composite
NTSC
ou
PAL ou
SECAM
ou en
S-VHS, voire idéalement
en
RVB sur les
téléviseurs équipés d'entrées RVB. Il est
capable en outre d'effectuer le
Letterbox ou le
Pan and scan
d'émission 16/9 pour une télé 4/3, de sélectionner
une langue, des sous-titres. On est donc très proche des
fonctionnalités d'un lecteur DVD.
Il n'est donc pas
nécessaire de remplacer un téléviseur
analogique par un
téléviseur avec TNT intégré (
terminal DVB-T). Mais
le recours à un décodeur TNT externe achemine le signal par un
raccordement
vidéo
analogique : dans ce cas le système ne fonctionne qu'en
numérique partiel puisque seule la réception (haute
fréquence) est en numérique, mais pas le signal
démodulé destiné à l'affichage vidéo, qui
est transmis par le câble de raccordement au téléviseur
(via une prise
Péritel).
Cependant, certains
décodeurs comportent une sortie en numérique grâce à
une prise
DVI ou
HDMI.
Si la TV est numérique (
LCD
ou
Plasma) et
possède une prise HDMI et/ou DVI, cette solution doit être
privilégiée.
I.2.3.9. Les décodeurs TNT22(*)
Ce sont des adaptateurs
DVB (Digital Video Broadcasting) parés pour la « diffusion
vidéo numérique » dont les modalités et normes
ont été prescrites par le consortium européen DVB. C'est
pourquoi le matériel disponible aux quatre coins du monde est, sauf
exception, compatible (Royaume-Uni, Amérique du Nord) avec celui que
l'on peut trouver en France.
Il existe trois types de
décodeurs : DVB-T, DVB-C, DVB-S. Plus un quatrième pour le
matériel portable : DVB-H (Handheld). Puis, enfin, un autre
spécifique à l'ADSL (Freebox, Livebox, Cbox, etc.). On doit
choisir le sien en fonction de son type de réception (antenne collective
« râteau », réseau câblé,
parabole, ADSL, etc.)
a. Le terminal DVB-T
Le terminal DVB-T
(terrestre) couvre les trois sous-bandes de fréquences VHF de 47
à 68 MHz pour la télévision, de 87,5 à 108,5 MHz
pour les radios en modulation de fréquence (FM) et de 174 à 230
MHz à la fois pour la télévision et la radio
numérique (DAB). Mais aussi, les deux sous-bandes UHF de 470 à
614 MHz, et de 614 à 862 MHz pour la télévision.
b. Les terminaux DVB-C et DVB-S
Les terminaux DVB-C
(Câble) et DVB-S (Satellite) exploitent les plages de fréquences
inexploitées restantes.
Ce sont les interbandes de
108 à 310 MHz en VHF et les hyperbandes entre 310 et 470 MHz en UHF.
Tandis que les récepteurs intégrés dans les
matériels mobiles (téléphone, assistant personnel, etc.)
tirent profit du DVB-H ou de son concurrent le T-DMB (VHF entre 174 et 230 MHz,
UHF entre 470 et 830 MHz) et bande L (de 1,452 à 1,492 GHz).
I.2.4.
NOTION DE FREQUENCE
L'utilisation du spectre
des fréquences par les états a conduit rapidement à la
création d'un organisme international, dénommé union
internationale de télécommunications depuis 1932, ayant vocation
à optimiser l'usage du spectre par la communauté internationale
et à éliminer les risques de brouillage entre stations
d'émission. Ces règles sont précisées dans la
convention internationale des télécommunications, ainsi que dans
le règlement des radiocommunications qui y est annexé.23(*)
Le fait que les
fréquences hertziennes ne respectent pas les frontières des Etats
va rendre nécessaire l'élaboration de règles pour
éviter le brouillage d'émission sur un territoire frontalier et
limiter, autant que faire se peut, la zone de diffusion du service au
territoire du pays d'émission. Par ailleurs, le contenu des messages
transportés étant susceptible de porter atteinte aux bonnes
relations entre Etats, un code de bonne conduite s'impose. En outre, les
fréquences constituant un bien rare et qui, par nature, ne saurait
être la propriété des états, des dispositions
devront être édictées afin d'assurer un égal
accès de tous au spectre. Ce principe devra prévaloir aussi bien
au niveau international que national.24(*)
Décrite par
l'article 8 du règlement de la convention internationale des
télécommunications, la répartition du spectre s'effectue
en trois étapes : celui-ci est d'abord divisé en bandes de
fréquences dont l'usage est attribué à une ou plusieurs
catégories de services (radiodiffusion, radionavigation,
radioamateur,...) ; ces bandes sont allouées en trois zones
géostratégiques, la bande I comprenant notamment l'Europe ;
il est enfin procédé, à l'intérieur de ces bandes,
à l'assignation des fréquences pour la diffusion des services.
Ces assignations, qui relèvent de la compétence des Etats,
doivent toutefois être portées à la connaissance du
comité internationale d'enregistrement des fréquences, organe de
l'UIT chargé de la gestion du fichier des utilisations du
spectre.25(*)
Ces utilisations devront
notamment respecter deux principes essentiels. D'une part, les Etats doivent
s'efforcer de limiter cet usage « au minimum indispensable pour
assurer de manière satisfaisante le fonctionnement des services
nécessaires » (article 33 de la convention Internationale des
télécommunications) ; d'autre part, la puissance de la
plupart des stations de radiodiffusion diffusées par voie hertzienne
terrestre ne doit pas dépasser la valeur nécessaire pour
assurer économiquement un service national de qualité à
l'intérieur des frontières du pays
considéré.26(*)
I.2.5.
La gestion de fréquence en TNT
Le spectre
radioélectrique constitue la ressource fondamentale sur laquelle se
constituent les radiocommunications. Or cette ressource est très
limitée. Et même si ce spectre s'étend jusqu'à
quelques centaines de gigahertz, les fréquences inférieures
à quelques dizaines de gigahertz sont pratiquement les seules à
être utilisées.
C'est pour cette raison
que le passage de la diffusion de télévision terrestre du mode
analogique au mode numérique suscite un intérêt
extraordinaire dans la mesure où il devrait s'accompagner d'un gain
spectaculaire en efficacité d'utilisation dudit spectre et donc
permettre de libérer une quantité très importante de
spectre dans deux gammes de fréquences particulièrement
prisées dans la communication et la télécommunication,
à savoir : les bandes 174-223 MHz et 470-862 MHz.27(*)
En effet, les lois de la
physique font que la portée de la télécommunication
radioélectrique décroît très vite avec la
fréquence, ce qui décourage l'utilisation des fréquences
élevées et suscite un engouement jamais vu vers les
fréquences basses, les seules qui, naturellement, offrent les meilleures
conditions technico-économiques de déploiement de grands
réseaux tendant vers des couvertures nationales. Il se fait que, de
toutes les fréquences basses, celles qui présentent des
caractéristiques physiques de propagation radioélectrique
particulièrement attractives et devraient, en principe, offrir des
services de qualité avec un nombre d'émetteurs réduits,
sont celles situées dans la sous-bande 790-862 Mhz. Ce sont ces 72 MHz
qu'on qualifie de fréquences en or parce qu'elles sont les plus
convoitées des opérateurs de télévision et de
télécommunication.28(*)
L'on doit savoir que, de
par leur spécificité physique naturelle, une fois
utilisées, elles peuvent contribuer à l'enrichissement de l'offre
de chaînes de télévision diffusées en
numérique terrestre, à l'élargissement des offres des
chaînes numériques terrestres en haute définition, au
lancement des services complémentaires de radio en numérique
élargissement de l'offre de télévision mobile (en
complément également des services qui seront lancés sur
les fréquences actuellement disponibles), mais aussi et surtout
lancement de nouveaux réseaux de communications électroniques
tant il est attesté que ces fréquences, de par leurs
caractéristiques physiques de propagation électrique
particulièrement attractives, non seulement elles permettent une
très longue portée (donc peu d'émetteurs), mais aussi et
surtout une excellente pénétration dans les bâtiments et du
très haut débit fixe ou mobile.
I.2.6.
La TNT et la télévision analogique
Les avantages de la
télévision numérique terrestre sont nombreux.
En effet, les ondes
hertziennes sont actuellement saturées partout dans le monde et aucun
pays ne peut guère se permettre d'avoir plus de 6 chaînes
hertziennes. Heureusement grâce à la technologie numérique
et au multiplexage, la TNT contourne le problème et propose actuellement
12 nouvelles chaînes en plus des 6 chaînes traditionnelles pour un
total de 18 chaînes en qualité numérique.29(*)
La
Télévision Numérique Terrestre, tout comme la
télévision hertzienne analogique, utilise les bandes VHF (Very
High Frequency) et UHF (Ultra High Frequency) et les émetteurs. Le flux
audio/vidéo véhiculé n'est pas représenté
par une courbe analogique mais bel et bien par un signal numérique
binaire souvent symbolisé par une suite de 0 et de 1.30(*)
Comme tout matériel
exploitant un tuner, la TNT n'échappe pas à la règle et
exploite une bande de fréquence qui lui est propre. Ainsi, un tuner de
TV/magnétoscope exploite la bande de fréquence qui se situe 40 et
860 MHz, un tuner TNT, celle qui se situe entre 170 et 860 MHz, et un tuner
satellite, celle qui va de 950 à 2150 MHz.
En outre, la technologie
MPEG-2 et multiplex pour plus de chaînes, toutes les diffusions sont
compressées en MPEG-2 pour les chaînes courantes. Cela implique
qu'au lieu d'utiliser une fréquence par chaîne, comme pour
l'analogique, on peut envoyer plusieurs chaînes sur un même canal.
L'intérêt est de pouvoir recevoir plus de chaînes en
exploitant les canaux déjà en place.
Grâce à la
technologie multiplex, ce sont des bouquets de programmes
numérisés qui occupent les chaînes payantes en mode TVHD
(résolution en pixels plus élevée).
1. La qualité de
l'image numérique
La TNT diffuse les émissions en
numérique. Elle utilise le codage MPEG-2 pour faire transiter les images
que vous connaissez déjà dans les DVD. Cela assure une
netteté et une pureté des images qui sont impossibles à
obtenir par la
télévision
classique ou hertzienne, même très bien réglée.
2. Le son en
numérique
En plus de l'image, la TNT permet de
bénéficier du son numérique. De ce fait, le son 5.1 Dolby
digital n'est plus l'exclusivité du DVD et du cinéma
et les chaînes de la TNT peuvent proposer une bande-son en 3D (le son est
spatialisé). Actuellement seule l'une d'entre elles utilise cette
option, mais le monde de la TNT évolue régulièrement.
3. La
réception
Le numérique apporte aussi sa contribution
à la qualité de réception. Dans la théorie avec la
TNT, soit vous recevez parfaitement les chaînes soit pas du tout. Il n'y
a pas de réceptions de piètre qualité. Dans la pratique,
cette affirmation est à nuancer, mais la qualité reste toujours
supérieure à la qualité de réception de la
télévision
hertzienne.
Chapitre Deuxième : L'AUDIOVISUEL CONGOLAIS ET LA
REGULATION DU SPECTRE DE FREQUENCE
Dans ce deuxième
chapitre de notre travail, il sera question de donner un aperçu
général sur l'audiovisuel congolais, et sur la régulation
du spectre de fréquence en générale et en
République Démocratique du Congo en particulier.
II.1. L'AUDIOVISUEL CONGOLAIS31(*)
L'avènement de la
télévision en République Démocratique du Congo date
de l'après l'indépendance. L'initiative est des missionnaires
catholiques, soit des pères Scheut avec télé STAR,
lancés au mois de juillet 1963. Et du côté de l'Etat
congolais, le projet d'installation d'un centre de télévision
à Kinshasa, plus précisément un centre d'émission
pour la toute première fois en République Démocratique du
Congo, fut confié à la société RCA à qui le
gouvernement donna le délai de quatre mois pour terminer le travail, la
date d'inauguration étant fixée pour le 23 novembre 1966. Le
financement de ce projet audiovisuel fut honoré par la banque MORGAN
GUANTY, et en ce qui concerne l'acquisition du matériel d'origine
américaine pour une période de cinq ans au taux
d'intérêt de 6% et par les ressources propres du pays, en ce qui
concerne l'installation du matériel et celui de l'acquisition des
pièces de rechange et autres matériels d'origines non
américaine.
La société
RCA tint le pari, et la télévision congolaise fut
inaugurée le 23 novembre 1966 par le président de la
république de l'époque, monsieur Joseph Désiré
MOBUTU. Cette première station de télévision congolaise
possède un émetteur noir et blanc de 500w. Et c'est une
année après son inauguration que la télévision
congolaise acquiert un équipement moderne qui va lui permettre de
fonctionner selon les normes professionnelles internationales.
Le média
audiovisuel congolais dans sa création, connaît quatre grandes
périodes qui caractérisent son évolution bien
qu'ascendante, en dents de scie à savoir :
La première
période allant de la date de son inauguration jusqu'à 1970, cette
période est héroïque, marquée par la jeunesse de
l'outil et de ses techniciens. C'est l'époque de la
débrouillardise et de la réalisation des grandes choses avec les
moyens de bord.
La deuxième
période allant de 1970 à 1975, cette période est
considérée faste de l'histoire de l'audiovisuel congolais avec
l'avènement de la télévision en couleur en
République Démocratique du Congo, inaugurée le 20 mai
1974.
La troisième
période allant de 1975 à 1981, cette période est
caractérisée par la mise en chantier des politiques des grands
travaux et marquée également par un temps sombre.
En effet, la cité
de la voix du Congo verra le jour pendant cette période. C'est la firme
THOMSON qui sera chargée par le département de l'orientation
nationale de sa construction. La réalisation de l'ouvrage fut
confiée à la société Nord France. Le coût du
projet s'élevait à 300 millions de francs français,
financés par le fonds d'aide et de coopération.
C'est aussi la
période qui voit la création de l'office zaïrois de
radiodiffusion et de télévision, OZRT en sigle, comme
panacée au déclin, à la stagnation causée par la
crise économique aigue qui sévit le pays. Il y a modification de
sa raison sociale, elle devient une entreprise à caractère
industriel et commercial.
La quatrième
période c'est celle qui va de 1990 à nos jours, qui est
caractérisée par la vétusté de son
équipement et le vieillissement de son personnel mal payé et non
motivé, et l'ingérence politique dans son organisation et
fonctionnement.
II.1.1. LA LIBERALISATION DE L'AUDIOVISUEL CONGOLAIS
La
télévision s'est toujours coulée dans le moule
institutionnel, la diffusion par câble accroît le nombre des
programmes reçus sans risque de polluer l'éther et les satellites
offrent déjà, par delà les frontières des multiples
programmes étrangers.32(*)
Ainsi,
la République Démocratique du Congo, à
l'époque du Zaïre en fonction de sa situation économique et
des orientations de son régime politique dictatorial, avait
monopolisé le monde audiovisuel et le secteur de la
télécommunication en général.
En effet, tout au long de
la deuxième République, l'Etat congolais a gardé le
monopole de la radio diffusion et télévision. C'est avec le
début de la transition démocratique en la date du 24 avril 1990,
que nous assistons à la fin du monopole de l'Etat dans ce secteur et
à la libération de l'espace médiatique en
général.
Cependant, des stations
des télévisions privées verront le jour à Kinshasa
comme à l'intérieur du pays, conformément à la loi
n°002/96 du 22 juin 1996. Cette loi stipule entre autre que toute personne
a le droit à la liberté d'opinion et d'expression. Par la
liberté d'opinion et d'expression, il faut entendre le droit d'informer,
d'être informé et d'avoir ses opinions, ses sentiments et de les
communiquer sans aucune entrave, quel que soit le support utilisé, sous
réserve du respect de la loi publique, des droits d'autrui et des
moeurs.33(*)
A la suite de cette loi,
des stations de radiodiffusion et de télévision privées
feront une apparition sans précédent. Antenne A (1991), RTKM et
CANAL KIN (1995), RAGA TV (1996), sans oublier les chaînes
d'obédience chrétienne dont la RTAE, RTMV, ATV, RTDV, etc.
A cet effet, la
République Démocratique du Congo est devenue le pays le plus
médiatisé du monde : elle compte à ce jour plus de
200 journaux, 160 stations de radios et 75 chaînes de
télévision.34(*) Les causes sont : Les gouvernements successifs
ont adopté la politique du laisser-faire concernant la création
des organes de presses par crainte de se voir accusés de museler la
presse ;
La plus part de ces
organes de presse ont pour initiateurs les hommes politiques (au pouvoir
à différents moments de l'histoire du pays) ;
La loi de 2006 remplace le
régime d'autorisation par celui de déclaration en vue de
créer un organe de presse ; les radios et les
télévisions confessionnelles se multiplient autant que les
églises.
Ces organes de presse sont
répartis de manière très inégale à travers
les différentes provinces : Kinshasa détient 33%, le Katanga
compte 18%, le nord Kivu 10%, et les huit autres provinces se partagent les 39%
restants.35(*) Soulignons
que la pluralité, mieux
l'hétérogénéité des médias notamment
du numérique et la course au scoop, a précipité des
investissements des télévisions privées dans le
numérique en RDC, telles que Digital Congo, Congo web
télévision, etc.
II.1.2. LA RADIODIFFUSION VISUELLE CONGOLAISE
La radiodiffusion visuelle
concerne l'ensemble des techniques de transmission, au moyen de signaux
électriques de l'image d'un objet ou d'une scène convenablement
éclairée ainsi que de sons qui leur sont associés. Cette
transmission simultanée d'image et de son constitue l'un des moyens
audiovisuels les plus répandus dans presque tous les pays du
monde.36(*)
Tout comme pour la
radiodiffusion sonore, la télévision est constituée d'une
série de maillons qui s'intègrent les uns aux autres pour former
la chaîne de radiodiffusion visuelle.
a) La production37(*)
La radiodiffusion visuelle
fonctionne globalement selon le même principe de base que la
radiodiffusion sonore. Aujourd'hui, la qualité des caméras de
télévision permet de réaliser une émission tant
à l'extérieur que sur le plateau de télévision
acoustiquement isolé. Ce plateau est composé d'une surface plane
où sont déployés des décors et des systèmes
d'éclairage au milieu desquels évoluent des participants, des
machines scéniques et des caméras. Disposés au pourtour du
plateau, on trouve cyclorama, sorte de mur ignifuge servant à recevoir
les éléments de décors. Il ya également des points
de raccordement des micros et des caméras avec la régie d'image
et de son. Quant à l'éclairage, il est composé de
projecteurs suspendus au gril. Pour réaliser l'écriture
lumière selon les critères et les besoins de l'éclairage,
les projecteurs sont commandés à distance par
l'intermédiaire d'une console d'éclairage. Ce dispositif a la
capacité de mémoriser tous les paramètres
d'éclairage nécessaires à la réalisation
vidéo d'une émission.
Pour produire une image,
la caméra de télévision capte la lumière
réfléchie par les différentes surfaces des objets et des
personnes présents sur le plateau. Les photons reçus par la
caméra sont transformés en signaux électriques
nommés "signal vision". Tout comme pour le son capté par le
micro, le signal vision est de basse fréquence et doit être
amplifié. Pour que l'image traitée par la caméra soit
transmise correctement au récepteur de télévision, on
utilise une onde porteuse et des signaux de synchronisation qui,
mélangés au signal vision, donne le signal vidéo.
b) La Régie38(*)
Les signaux visuels et
sonores provenant de plusieurs caméras et de plusieurs micros ou
d'autres sources sont acheminées vers les consoles de son et d'images de
la régie studio. Dans cette régie, les sources sonores et
visuelles provenant du plateau ou de l'extérieur, peuvent être
vues et entendues au moyen d'une batterie de moniteurs de
télévision.
Habituellement il y a un
moniteur par source visuelle alors que les sources sont commutées et
multiplexées pour être entendues par l'intermédiaire d'un
haut-parleur. Il y a évidemment un système d'interconnexion pour
établir les liaisons utiles entre les personnes sur le plateau et celles
qui sont en régie. Mais pendant une émission, c'est le
régisseur qui fait office de lien entre ces deux.
Une console de son et une
console d'image permet de calibrer, d'intégrer et gérer les
signaux sonores provenant des micros, d'enregistrements sur disque, sur bande
ou d'autres sources, ainsi que les signaux vidéo issus des
caméras électroniques, des magnétoscopes, d'appareils
à vue fixes. Ces deux consoles servent à commuter, à
équilibrer, à multiplexer, à synthétiser ou
à truquer les différents signaux. C'est de cette régie que
le réalisateur détermine, au moyen d'une console, la commutation,
l'intégration en continu des plans et des séquences de chaque
émission.
Au fur et à mesure des ses
choix, le réalisateur peut voir et entendre sur le moniteur
d'émission le contenu diffusé sur l'antenne et reçu par
les téléspectateurs. Que l'émission soit
réalisée en direct ou en différé, on fait usage des
mêmes techniques. Dans le cas du différé, le contenu de
l'émission est enregistré sur magnétoscope. Enfin,
précisons que la régie image et son peut être un lieu fixe,
comme dans le cas d'une régie studio, ou une unité mobile, ou
encore un car de reportage.
c) La régie finale39(*)
Le contenu visuel et
sonore d'une émission de télévision est constitué
de signaux acheminés vers la régie finale. Cette régie
assure les enchainements entre les sources d'images et les sources de sons.
C'est donc un lieu de convergence de commutation, de mélange et
d'enchainement de tous les contenus d'une émission de
télévision. On y a fait régie est reliée par
l'intermédiaire d'un réseau servant à la signalisation, la
télécommande et la transmission des ordres, à tous les
systèmes utiles pour réaliser une émission.
d) Centre nodal
Avant que les signaux ne
parviennent à l'émetteur, ils sont acheminés vers le
centre nodal. C'est également un lieu de convergence et commutation des
sources sonores et visuelles, de même qu'un lieu d'enchaînement des
contenus assurant la continuité des programmes de la journée, des
flashs spéciaux d'information et de tout autre événement
télévisuel.40(*)
On y fait également
la distribution des modulations vers l'émetteur. Ce centre a donc un
rôle essentiellement technique où plusieurs fonctions sont
maintenant assurées par un ordinateur.
e) Emetteur, modulation et propagation41(*)
Les signaux de son et
d'image de basse fréquence du contenu de chaque émission sont
acheminés vers l'émetteur. Les signaux sonores modulent en
amplitude ou en fréquence une onde porteuse de son alors que les signaux
vidéo modulent en amplitude une onde porteuse d'image. Les ondes
porteuses de haute fréquence modulées sont alors
juxtaposées pour produire un signal de télévision
alimentant soit antenne, soit un système de câble ou un
réseau micro-onde (faisceau hertzien). Dans le premier cas, les signaux
sont alors diffusés par rayonnements électromagnétiques au
moyen d'une antenne. Dans le second cas, ils sont transmis par
l'intermédiaire de canaux captifs (câble-fibres-optiques).
Etant donné qu'en
télévision on utilise des ondes porteuses à large bande
qui se propagent de manière quasi rectiligne, il faut placer l'antenne
d'émission sur un site élevé ou un sommet d'un haut
pylône afin que le rayonnement puisse se faire le plus loin possible.
Au-delà de l'horizon optique, il est nécessaire d'utiliser une
antenne de réception sur le toit et réémetteurs. Ces
derniers sont des émetteurs de faible puissance servant à
retransmettre sur un territoire autrement inaccessible, les signaux provenant
d'un émetteur principal.
Si l'on fait usage de
canaux captifs, les signaux sont distribués, après leur
transmission, par l'intermédiaire d'un réseau de
câblodistribution. Antenne d'émission, réémetteur,
satellite, micro-onde et réseau de câblodistribution sont autant
de mailons susceptibles d'être utilisés et combinés de
différentes manières pour établir la liaison entre le lieu
d'origine d'une émission et les nombreux récepteurs.42(*)
f) La réception43(*)
Les signaux modulés
sont enfin détestés par l'antenne de l'appareil de
télévision. Il y a séparation des courants de haute
fréquence et de basse fréquence. Il en est de même pour les
signaux de son, d'image et de synchronisation qui sont modulés et
amplifiées. Les signaux sonores font vibrer le haut parleur qui restitue
le son d'origine. Quant aux images, ils bombardent, par l'intermédiaire
du canon à électrons du tube à rayons cathodiques, les
luminophores qui tapissent l'écran de télévision.
II.2.
LA REGULATION DU SPECTRE DES FREQUENCES
Dans une grande
majorité de pays (tant développés qu'en
développement), les cadres législatifs et réglementaires
des secteurs des télécommunications et des médias ont
été conçus à un moment où les
frontières entre télécommunications, informatique et
audiovisuel, d'une part, et les découpages entre infrastructures
(plates-formes, supports) et contenus, d'autre part, étaient
délimités.
II.2.1. La Réglementation
Selon Jean-Michel HUBERT,
ancien président de l'Autorité de Régulation des
Télécommunications (ART, France), la langue anglaise
contrairement au français ne connaît que le terme de
"régulation", elle ne distingue pas la réglementation ("law
making process") de la régulation, c'est-à-dire l'application des
règles (qu'on pourrait traduire par "fine tuning of the
market").44(*)
Réglementer, c'est
donc définir les règles relatives à un secteur,
c'est-à dire les prescriptions obligatoires auxquelles il y a lieu de se
conformer ; la réglementation est donc l'ensemble des règles
régissant les activités d'un secteur de l'économie.
II.2.2. La Régulation
La régulation peut
être définie comme l'ajustement, conformément à une
règle ou une norme, d'une pluralité d'actions et de leurs effets,
l'arbitrage des différends entre tous les acteurs. Elle recouvre donc la
réglementation, le contrôle, ainsi que les nécessaires
adaptations. La régulation de la société relève
d'une combinatoire associant les mécanismes de marché et
l'intervention publique ».45(*)
La régulation est
donc le contrôle du respect de la réglementation, exercé
sur les acteurs du secteur économique concerné ; c'est
également l'ensemble des interventions de l'Etat par diverses actions,
en vue de soutenir l'économie, de favoriser le rétablissement des
grands équilibres ou de contribuer à atténuer les tensions
sociales.
II.2.3. Le spectre électromagnétique
Le développement de
la radiocommunication, puis de la radiodiffusion ont donné lieu à
la définition du spectre électromagnétique et de bandes de
fréquence auxquelles sont attribués différents services.
Le spectre
électromagnétique regroupe toutes les longueurs d'ondes visibles
ou invisibles ainsi que les fréquences utilisables par les machines
à télé communiquer. Il est considéré comme
un bien universel et collectif. On le définit comme la distribution de
l'intensité d'une onde en fonction de la fréquence, de la
longueur ou d'une autre grandeur variable.46(*)
Le spectre du visible est
évidemment inclus dans le spectre électromagnétique de
même que celui des ondes émises par le cerveau. Et lorsqu'on
examine le tableau du spectre électromagnétique, on peut
constater que plus la longueur d'onde est petite, plus haute est sa
fréquence. Inversement, plus la fréquence est basse, plus sa
longueur est grande.
II.2.4. Modèles de régulation
Dans les principes de
base, le débat sur les modèles de régulation est
axé sur deux approches selon lesquelles le rôle et le niveau
d'intervention du régulateur diffèrent.
a. L'approche ex-post
Selon cette approche, trop
d'interventions du régulateur et des directives trop
détaillées sont supposées apporter des charges non
justifiées. Il vaut mieux laisser « opérateurs majeurs
» et « nouveaux entrants » négocier librement, et
n'intervenir qu'au niveau des conflits éventuels. Il s'ensuit une
banalisation du secteur des télécommunications, avec
l'application des règles commerciales classiques.
b. L'approche ex-ante
Selon cette approche, il
vaut mieux anticiper les problèmes et spécifier les droits et
obligations des différents acteurs en détail. L'intervention du
régulateur peut aller, par exemple, jusqu'à fixer des seuils pour
les charges d'interconnexion et spécifier les paramètres
techniques. Le dégroupage est un exemple de contrainte ex-ante.
Du fait que le secteur
passe progressivement d'une situation de monopole vers un environnement
progressivement concurrentiel, et compte tenu des spécificités du
secteur des télécommunications, des enjeux et des objectifs des
autorités, le modèle ex-ante semble pour l'instant le plus
répandu, en attendant la réalisation d'une pleine
compétition, ce qui n'exclut d'ailleurs pas la définition de
directives et l'intervention du régulateur.
a. Les régulateurs mono
sectoriels
Les organes de
régulation qui exercent des fonctions spécifiques à un
secteur donné, par exemple l'énergie, l'eau, le transport, les
communications (télécommunications, médias, poste) sont
dits mono sectoriels.
b. Les régulateurs
multisectoriels
En général,
les régulateurs multisectoriels sont ceux qui, en addition au secteur de
la communication, ont également la charge de réguler d'autres
services publics marchands appartenant à d'autres secteurs industriels
et reconnus d'utilité publique et ayant des caractéristiques
économiques et juridiques similaires.47(*)
c. Les régulateurs indirects ou
parallèles
Compte tenu du
caractère transversal du secteur des communications dans
l'économie et des réformes institutionnelles, d'autres organes de
régulation ont des compétences qui impactent directement ou
indirectement la régulation du secteur. C'est le cas notamment de
l'autorité nationale en charge de réguler la concurrence, et/ou
dans certains pays les commissions chargées de veiller au respect de
certaines normes pour tous les services d'utilité publique.
Par exemple, aux
Etats-Unis, le département du commerce (bureau du Représentant au
Commerce), les organes de régulation des services publics marchands des
50 Etats (les Public Utilities Commissions-PUC) jouent un rôle important
dans la détermination de la politique réglementaire de la FCC
(Federal Communications Commission) qui est l'autorité de
régulation des médias et des télécommunications au
niveau fédéral.48(*)
II.2.5. LA REGULATION DU SPECTRE DES FREQUENCES EN RDC
La demande de la ressource
spectrale a nettement augmenté en République Démocratique
du Congo au cours de la dernière décennie, notamment dans les
bandes de fréquences affectées aux communications hertziennes
(liaisons hyperfréquences, téléphonie cellulaire,
accès hertzien fixe, accès hertzien sans fil, etc.)49(*)
Le spectre des
fréquences est l'épine dorsale d'une large gamme
d'activités dans des secteurs tels que les
télécommunications, la radiodiffusion, les transports, la
recherche et le développement.
Avec le
développement de ces technologies et leurs implications dans la
croissance économique du pays et leur rareté, leur importance
dans notre vie de tous les jours et de plus en plus grandissante; Il est donc
nécessaire de prévoir une gestion rationnelle de cette
ressource.
II.2.5.1. La Régulation en
RDC
Le but de la
régulation du spectre électromagnétique en
République Démocratique du Congo est de faciliter, stimuler et
impulser le marché des télécommunications pour rencontrer
la demande de la clientèle, permettre aux utilisateurs de communiquer ou
faire des affaires part de n'importe quel moment et au prix du plus bas
possible.50(*)
II.2.5.2. La Gestion du spectre de fréquences51(*)
C'est l'ensemble des
actions administratives, techniques relevant de l'Etat et visera à
assurer une utilisation rationnelle du spectre des fréquences
radioélectriques assignés d'une manière objective,
transparente et non discriminatoire aux utilisateurs. Le spectre de
fréquences radioélectriques est une ressource limitée du
domaine public, gérée, contrôlée et
administrée par l'Etat.
II.2.5.3. Nécessite de la gestion du spectre de
fréquence
La croissance continue de
la demande de spectre, aussi bien pour les services existants que pour les
nouveaux services radio, exerce des contraintes de plus en plus fortes sur
cette ressource notamment en ce qui concerne l'équilibre entre l'offre
et la demande ; Cette ressource doit être gérée d'une
manière efficace et efficiente afin que l'on puisse en retirer un
maximum d'avantages sur les plans économique et social. Plus le spectre
radioélectrique est encombré, plus il est difficile à
gérer, et plus l'outil nécessaire pour bien le gérer doit
être performant. Il faut donc des méthodes novatrices pour le
gérer de manière dynamique afin qu'elle puisse être
disponible pour les nouveaux services. Sa gestion permet également
d'éviter les brouillages de signaux (interférences).52(*)
A la suite de la libéralisation des transports
et de communications au plan mondial, nombre de pays ont introduit des formes
dans le secteur des postes. Celle-ci ont porté principalement sur la
dissociation des activités du secteur postal de celles des
télécommunications, sur la limitation du monopole, la
séparation des fonctions de régulation de l'exploitation et sur
l'obligation de fournir le service universel.
Ces reformes ont eu des
effets bénéfiques pour les pays qui les ont initiées,
notamment l'augmentation de la couverture postale, l'amélioration de la
qualité du service, l'accroissement de la contribution du secteur au
budget de l'Etat et à la formation du PIB.
La RDC ne peut se tenir en
marge du courant mondial, d'autant plus que sur le territoire national, l'on
enregistre l'émergence des opérateurs privés nationaux et
internationaux, formels et informels qui, de fait, ont ouvert le marché
à la concurrence. Par ailleurs, le secteur postal connait une grande
mutation consécutive à l'évolution des techniques de poste
aux lettres et de la poste financière. C'est cette évolution qui
a rendu nécessaire la révision et l'adoption du cadre
légal réglementaire régissant le secteur suivant la
nouvelle politique postale du gouvernement.
Ainsi, la loi
n°014/2002 du 16 octobre 2002, portant création de
l'Autorité de Régulation de la Poste et des
Télécommunications. Cette loi a pour objet la création
d'un organe de régulation de la poste et des
télécommunications dénommé, Autorité de
Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo
en sigle ARPTC.53(*)
En vue de circonscrire les
nécessités et l'ensemble des circonstances qui militent en faveur
de la création de cet organe, l'exposé de motif s'articule autour
de points suivant :
· L'évolution du secteur des postes et
télécommunications dans le monde et les systèmes de
régulations adoptés dans d'autres pays ;
· L'importance de
l'organe de régulation et la nécessité de disposer d'un
organe de régulation en République Démocratique du
Congo ;
· La
particularité du statut et de l'organe proposé à la
création ;
·
L'intérêt escompté à travers la création de
l'autorité de régulation de la poste et des
télécommunications.
II.2.5.4. L'importance de disposer d'un organe de
régulation
L'observation du
fonctionnement du secteur des postes et télécommunications dans
d'autres pays fait ressortir que l'existence d'un organe de régulation
de ce secteur est plus qu'une nécessité.54(*)
En effet, l'union
internationale des télécommunications et l'union postale
universelle qui jouent aujourd'hui le rôle d'organes d'universalisation
des normes et pratiques dans le secteur des télécommunications,
recommandent l'institution d'un organe de régulation dans tous les pays
membres, ceci dans l'intérêt certain de voir exister partout une
plate forme et un cadre susceptible de faciliter la gestion des rapports entre
d'une part, les exploitants privés et publics du secteur des postes et,
d'autre part, ces exploitants et les pouvoirs publics.
II.2.5.5. L'assignation des fréquences55(*)
Le secrétariat
général aux PTT est chargé de la gestion du spectre des
fréquences radio électroniques et du contrôle de leur
utilisation dans le territoire national.
Il assigne les
fréquences nécessaires au fonctionnement des stations et
réseaux de radiocommunication, autorisés et procède
à leur coordination tant sur le plan nation que international.
Une fréquence
exclusive est assignée au fonctionnement des stations de
radiocommunication d'un seul titulaire d'une autorisation ministérielle,
dans une zone déterminée en tenant compte de la densité
d'occupation et de la qualité du service à obtenir.
Une fréquence
commune est assignée au fonctionnement des stations de
radiocommunication de plusieurs titulaires d'une autorisation
ministérielles, dans cette zone, en tenant compte de la densité
d'occupation et de la qualité de service à obtenir.
Une fréquence
collective est assignée au fonctionnement des stations de
radiocommunication de plusieurs titulaires d'une autorisation
ministérielles, dans n'importe quelle zone du pays, sans tenir compte de
la densité d'occupation, ni de la qualité de service à
obtenir.
II.3.
Problème de la gestion des fréquences
Selon la coordination des
fréquences radiodiffusion (radiophonique et télévisuelle)
attribuées par l'Union internationale des
télécommunications (UIT) a identifié 13 canaux de
Brazzaville utilisés par les opérateurs de Kinshasa. Cependant,
deux canaux de Kinshasa sont actuellement exploités par ceux de
Brazzaville.56(*)
Notons que ce sont des
fréquences qui établissent les principes généraux
de la réglementation internationale quant à l'allocation, la
distribution et l'usage des fréquences, quant à
l'élaboration et l'adoption des plans de
télécommunications, à l'adoption des procédures de
modification pour l'assignation des fréquences au niveau national et aux
règles concernant la protection internationale.
II.4.
Convergence des technologies et problème de régulation
Le phénomène
de la convergence (au niveau des technologies, des services, des industries et
des terminaux) vient remettre en cause le cloisonnement des différents
secteurs et appelle à repenser les politiques, les cadres
législatifs et réglementaires ainsi que les modèles de
régulation. Traditionnellement, les télécommunications,
les médias et les autres technologies de l'information fonctionnaient
grâce à des réseaux différents utilisant
différentes plates-formes, et étaient soumis à des
régimes juridiques différents.57(*)
Aujourd'hui, avec la
convergence des communications électroniques et le développement
accéléré des services en ligne, les technologies IP
permettent aux opérateurs de télécommunications de
pénétrer le marché des médias et, inversement, aux
opérateurs de média d'offrir des services de communication de la
voix et des données, posant ainsi de nouveaux défis aux
régulateurs.
En effet, alors que la
plupart des pays disposent d'organes différents en charge de la
régulation des télécommunications et des médias,
les compétences reconnues à chacun de ces organes pourraient se
révéler limitées pour la régulation des nouveaux
services.
Par ailleurs, d'autres
défis, tels que ceux relatifs à l'octroi des licences, à
la gestion du spectre radioélectrique, et plus
généralement à l'assurance d'un développement du
marché des services se poseront également sans doute aux
régulateurs africains de télécommunications (et des
médias) à l'ère de la convergence.
Toutefois, selon certains
auteurs (tels que ABRAN, 1998), les télécommunications et
l'audiovisuel procèdent de logiques différentes. Par exemple au
Canada, selon ABRAN, la politique des télécommunications
procède d'une logique industrielle et l'audiovisuel d'une logique «
résolument culturelle ».58(*)
Le terme «
télécommunications » est plus spécifique à un
secteur donné, alors que « communications électroniques
», plus large, dicté par la convergence, permet la mise en place de
régimes réglementaires neutres d'un point de vue technologique et
plus aptes à résoudre les problèmes posés par les
nouvelles technologies. En effet, du point de vue de plusieurs
spécialistes, la convergence des technologies de communication demande
à ce que tous les réseaux de transmission et les services
associés soient soumis à un même cadre
réglementaire.59(*)
La question qui se pose
actuellement est celle de la capacité des systèmes
institutionnels et réglementaires, pourtant fraîchement
conçus (il y a à peine une dizaine d'années, ailleurs et
en Afrique), à prendre en compte les défis posés par la
convergence des technologies. Dans la majorité des pays, y compris ceux
du Nord, au moment où le législateur a conçu le cadre
institutionnel de régulation du secteur des
télécommunications, les frontières entre infrastructures
et contenus étaient encore bien délimitées.
Or, avec le
phénomène de convergence, l'agencement institutionnel ainsi que
les fonctions des régulateurs des télécommunications et
des médias devraient être repensés pour optimiser le
système de régulation.
La régulation de la
convergence implique par ailleurs la révision de la structure du
marché en tenant compte de la neutralité des technologies et en
redéfinissant un régime unifié de licences.
La structure du
marché est alors définie par trois principales composantes :
- les fournisseurs de
services d'infrastructure et de réseaux (vendeurs de capacité :
câbles à fibre optique, satellites, etc.) ;
- les fournisseurs de
services de réseaux d'application ;
- les fournisseurs de
services de contenus et d'application.
Chapitre Troisième : ANALYSE SUR L'INTEGRATION DE
LA TELEVISION NUMERIQUE TERRESTRE EN RDC A L'HORIZON 2015
La
Télévision Numérique Terrestre modifie fondamentalement le
mode de la production et de la diffusion de l'information dans les
médias tels que la télévision, la radio et l'Internet qui
se définissent par les données multimédia
c'est-à-dire le texte, le son et l'image. Elle introduit
l'interactivité et la capacité de personnaliser la distribution
de l'information. Cette interactivité qui s'exprime par l'hypertexte et
l'hypermédia, donne à chacun la possibilité de choisir
l'information qu'il souhaite avoir et le moment auquel il veut accéder
à celle-ci.
Ainsi donc, dans ce
dernier chapitre, il est question de faire une analyse du projet visant
l'intégration de la télévision numérique terrestre
en République Démocratique du Congo à l'horizon 2015 comme
prévue par l'union internationale des télécommunications.
III.1.
Rappel méthodologique
L'ethnographie est
à la fois un art et une discipline scientifique qui consiste d'abord
à savoir voir, qui exige un savoir être avec, avec d'autres et
avec soi-même quand on retrouve face à d'autres. C'est un art qui
exige de savoir retraduire à l'attention d'un public tiers (tiers par
rapport à celui que vous avez étudié) et donc de savoir
écrire.60(*)
Ainsi, toute approche
ethnographique est situationnelle dans la mesure où elle se
préoccupe d'étudier des phénomènes divers mais
toujours en situation. On peut entendre par ce dernier terme, dans un sens
très proche de la définition de Goffman "toute zone
matérielle, spatiale et temporelle où des actants se trouvent
mutuellement en possibilité d'interagir".61(*)
En fait, la situation est
engendrée par ces activités concomitantes et les acteurs
concourent à lui donner un sens cohérent et transmissible. Parler
de situationnalité, c'est aussi marquer, d'une certaine façon,
l'indexicalité de toute situation constituée en objet d'analyse
et, dans le même temps, pour ne pas tomber dans un localisme radical,
mener une approche contextualisante et réunir ainsi dans l'analyse le
ponctuel et l'englobant.62(*)
Afin de clarifier quelque
peu des notions qui seront mobilisées dans les approches
ethnographiques, nous proposons les définitions suivantes :
· Contexte : ce
sont les circonstances et les tendances englobantes (politique,
économiques, sociales, culturelles, historiques, biographiques) ;
· Cadre : ce
sont le moment et l'endroit où se déroule l'acte (où la
situation est actualisée) et, d'une manière
générale, tout ce qui le caractérise du point de vue
matériel, ce sont les éléments de base, les principes
d'organisation qui structurent, naturellement et socialement, les
événements et l'engagement des acteurs.
· Contexte :
c'est le contexte verbal, l'enchaînement dans lequel se trouve pris
l'énoncé. Cette notion est importante pour l'étude que
nous menons puisque nous avons essentiellement travaillé
d'entretiens.
En suivant Isaac joseph,
nous pouvons dire que les effets de situation sont d'ordre conjoncturel et que
les effets de contexte sont d'ordre structurel. Notre perspective
situationnelle marque le primat de l'acteur, du présent et de
l'émergence. Cependant, loin d'ignorer les formes englobantes, nous
devons tout de suite insister, même si toute situation est unique et
particulière, sur le poids du contexte dans toute situation et sur ce
que cet auteur appelle, reprenant le terme à Erving Goffman, des
inerties situationnelles qui sont des formes répétitives
déterminées par le contexte et par les cadres. Une recherche
ethnographique devra, nécessairement, se pencher avec le plus grand soin
sur les formes d'inerties qui dépassent les situations
particulières et s'imposent de façon plus
étendue.63(*)
Notons que L'ethnographie
ne se limite pas seulement aux contacts établis, à apprendre les
règles du savoir-vivre, il est évident que le chercheur face de
l'observation. De ce fait l'observation directe est l'observation
première et s'impose dans la mesure où elle est le coeur
même de la démarche empirique. L'observation secondaire offre une
possibilité de contrôler qu'on aurait tort de négliger et
l'observation furtive permet de nourrir la recherche de l'extérieur.
III.2. Objectif
d'intégration de la TNT en RDC
L'objectif principal de la
TNT est de résoudre le problème que pose l'occupation par les
entreprises audiovisuelles de Kinshasa de la quasi-totalité des bandes
du spectre des fréquences radio- télévisuelles du Pool
Malebo. Grâce à la numérisation, à la compression de
données associée à la technique du
multiplexage, le
DVB-T permet de
véhiculer jusqu'à six chaînes de définition standard
dans une seule fréquence à la norme
MPEG-2, là où
une seule chaîne analogique pouvait être diffusée. De plus,
les capacités offertes permettent d'ajouter plusieurs chaînes en
Haute Définition, dont le nombre, selon le niveau DVB et la norme de
diffusion, peut varier de 3 à 6 chaînes par multiplex.64(*)
Ainsi, la
numérisation de la diffusion permet également d'améliorer
la robustesse de la réception, offre la reconstitution d'une image
fidèle à celle de départ grâce à la
correction d'erreurs et une qualité sonore améliorée avec
possibilité de choix multi-pistes (son
Dolby, 5.1, image 16/9, son en
version originale et en version doublée, etc.).
III.3.
Brève présentation du projet d'intégration de la TNT en
RDC à l'horizon 2015
L'intégration
imminente de la Télévision numérique par voie de terre
(TNT) dans le paysage audiovisuel congolais est une conséquence de deux
accords internationaux, ayant valeur de "traités" signés en juin
2006 à Genève en Suisse lors de la deuxième session de la
Conférence régionale des radiocommunications (CRR 06), à
savoir : le GE06 (l'Accord régional relatif à l'utilisation de
bandes de fréquences 174-230 Mhz et 470-862 Mhz par le service de
radiodiffusion et les services de Terre primaires autres que les services de
radiodiffusion dans la Région 1) et le GE89 (l'Accord régional
relatif à la planification de la radiodiffusion
télévisuelle en ondes métriques et
décimétriques dans la Zone africaine de radiodiffusion et les
pays voisins signé en 1989, tel qu'il a été
révisé par la CRR-06-Rev.GE89).65(*)
Ainsi,
l'intégration de la TNT se traduit comme une volonté politique de
la part du gouvernement congolais de respecter le plan de passage de la RDC
à la radiodiffusion numérique. Elle suppose que, vis-à-vis
de l'Union internationale des télécommunications (UIT), la RDC a
scrupuleusement respecté les recommandations des 12 articles du GE06,
terminé à temps le dossier technique des assignations et des
allotissements des fréquences allouées à la TNT et surtout
a résolu l'épineux problème de la gestion commune des
fréquences dans la zone de diffusion frontalière
Kinshasa-Brazzaville. La RDC et la République du Congo faisant partie de
la CIRAF 52 (Zone de Radiodiffusion selon la répartition faite par
l'UIT), la mise en service d'une plate-forme DVB-T dans les deux villes doit
obligatoirement se réaliser en coordination avec les deux
Etats.66(*)
III.3.1. Les Aspects techniques de l'infrastructure DVB-T mis
en place à Kinshasa
Vu la complexité de
la mise en place d'une infrastructure DVB-T, la CRR-06 recommande deux
approches, à savoir : les réseaux à fréquences
multiples (MFN) et les réseaux à fréquence unique (SFN).
Pour MANDEFU Dunaud,
Teleconsult a déjà procédé à l'installation
de 12 émetteurs dans 20 villes avec 72 chaînes de
télévision en raison de 10 chaînes pour chaque
émetteur. Et l'implantation à Binza-Pigeon d'une plate-forme
DVB-T conforme aux recommandations techniques de la CRR-06. Etant donné
que Kinshasa est dans la CIRAF 52, il était obligatoire qu'une
expérimentation pilote soit faite sur le site de Kinshasa, pour
plusieurs raisons, entre autres : la compatibilité avec Brazzaville,
l'épineuse question de brouillage des ondes radioélectriques
entre les deux villes, bref la planification du spectre sur la zone de
diffusion de la plate-forme DVB-T.67(*)
III.3.2. La Configuration de planification de la plate-forme
de Binza-Pigeon
Sur les trois "
Configurations de planification de référence "(CPR ou RPC en
anglais) recommandées par l'UIT, caractérisées par leur
mode de réception, la variante DVB-T et la qualité de la
couverture. En ce qui concerne la configuration de planification du site DVB-T
de Kinshasa, le mode de réception prioritaire, la qualité de la
couverture de la zone de diffusion, la structure du réseau
privilégié, toutes les variantes du système informatique
DVB-T.
III.3.3. Le Réseau de référence choisi
pour Binza-Pigeon
L'Union Internationale des
Télécommunications a élaboré 4 réseaux de
référence (RR) comprenant chacun ses caractéristiques qui
influent sur la probabilité de couverture de l'aire de diffusion.
Ce projet prévoit
d'installer un pylône d'une hauteur de 150 m et 12 émetteurs dans
20 villes de la RDC. Avec 72 chaînes de télévisions en
raison de 10 chaînes pour chaque émetteur, Binza constitue donc le
centre de diffusion nationale. Les images qui vont couvrir le pays et le monde
entier, partiront du centre de Binza. Pour ce qui est de la technologie avec la
fibre optique, cette technologie permet aussi de réduire le coût
au numérique ou satellite.
En définitive, 72
chaînes seront implantées à Binza et pour l'heure, il n'y a
que quatre chaînes qui sont branchées sur la nouvelle technologie
et qui sont sur satellite, notamment la RTNC 2 et 3, la RTGA et Digital Congo.
III.3.4. Les Programmes
Les nouvelles technologies
numériques permettent de diffuser dans un même canal plusieurs
programmes à la fois. Teleconsult prévoit la diffusion de 10
programmes par émetteur. Mais les expériences faites sur tous les
sites DVB-T du monde ont montré que plusieurs programmes dans un
même canal dégradent l'image. Autrement dit, plus il y a de
programmes, plus la qualité diminue. Voilà pourquoi la CRR-06
recommande 5 ou 6 chaînes par canal ou fréquence,
c'est-à-dire par multiplex.
III.3.5. La diffusion
Le cadre juridique
déterminera les conditions d'accès aux équipements de la
TNT, les normes pour les privés désireux d'investir dans la
radiodiffusion sonore et télévisuelle, les conditions et la
qualité de diffuseur dans ce secteur ainsi que les conditions de
constitution d'un bouquet numérique, des redevances et des taxes y
relatives.
III.3.6. La réception
La majeure partie des
récepteurs TNT possède un menu d'installation et de navigation
multilingue (au moins six langues). La recherche des canaux est automatique
c'est-à-dire que sitôt le signal antenne capté, toutes les
chaînes sont automatiquement installées et configurées.
Quand de nouvelles chaînes apparaissent, c'est à vous de
procéder manuellement à la mise à jour des canaux.
La TNT nécessite
sur un téléviseur ancien l'utilisation d'un
décodeur
TNT (démodulateur de réception numérique pour
télévision analogique). Le projet prévoit la vente des
décodeurs estimé à 40 dollars américain et le
téléviseur sera vendu en kit complet avec décodeur. Bref
Il ne sera donc pas nécessaire de remplacer un téléviseur
analogique par un
téléviseur avec TNT intégré (
terminal DVB-T).
III.4.
Le dividende numérique
La notion du dividende
numérique et ses enjeux est très mal connue de nombreux
africains. Et pourtant, c'est elle qui explique le succès du
numérique tant dans le domaine de l'audiovisuel que celui des
télécommunications.68(*)
Pour mieux cerner la
substantifique moelle de cette question, il conviendrait de signaler que le
spectre radioélectrique constitue la ressource fondamentale sur laquelle
se constituent les radiocommunications. Or, cette ressource est très
limitée. Si le spectre électromagnétique s'étend
jusqu'à quelques centaines de gigahertz, les fréquences
inférieures à quelques dizaines de gigahertz sont pratiquement
les seules à être utilisées. C'est pour cette raison que le
passage de la diffusion de la télévision terrestre du mode
analogique au mode numérique suscite un intérêt majeur dans
la mesure où il devrait s'accompagner d'un gain spectaculaire en
efficacité d'utilisation dudit spectre et donc permettre de
libérer une quantité très importante de spectre dans deux
gammes de fréquences particulièrement prisées dans la
communication et la télécommunication, à savoir : les
bandes 174-223 MHz et 470-862 MHz.
II.4.1
Le Dividende numéIrique affecté aux
télécommunications
Ayant compris que le
dividende numérique est une opportunité de gains de
compétitivité pour les pays dans la mesure où la
libération de ces fréquences permettra à la fois
l'introduction des services de communication électroniques et un
enrichissement de l'offre des services audiovisuels, plusieurs pays trouvent en
ce dividende une occasion en or pour remplir les caisses du trésor
public.69(*)
La RDC compte plus de 70
chaînes de télévision et dont les jeunes sont de gros
consommateurs d'Internet et de téléphone mobile, l'affectation du
dividende numérique de la sous-bande 790-862 Mhz aux quatre
opérateurs de télécommunications présents sur le
territoire congolais, y compris le traditionnel OCPT, devra rapporter plus de 2
milliards d'euros.
Pour des raisons de
compétitivité, ces opérateurs chercheront à
investir dans les nouvelles technologies ou dans des réseaux sans fil
à haut débit, notamment les technologies mobiles de
4ème génération telle que le WiMAX. Or,
l'utilisation des fréquences en or permettra de minimiser le coût
des infrastructures, d'environ 70 % à celui de l'utilisation des
fréquences exploitées par leurs réseaux.
En effet, l'extinction du
signal analogique est toujours précédée de la
définition d'un schéma d'affectation des fréquences
libérées. Si l'on doit attendre l'extinction de l'analogique pour
prendre une décision relative à la réaffectation de ces
fréquences, on doit s'attendre à des conséquences
néfastes.
Entourée de ses 9
voisins, la gestion de son dividende numérique dans les zones
frontalières pourrait rencontrer certains écueils tant il est
vrai que la frontière des fréquences est très
différente de la frontière politico-administrative. Ce qui
pourrait être un casus belli avec ses voisins. Vu les enjeux que
présente le dividende numérique, il n'est pas impossible que,
demain, notre pays fasse face à un autre type de conflits armés
avec ses voisins.
Le gouvernement congolais
doit tenir compte du fait qu'en matière de dividende numérique,
dans la sous-bande 790-862 MHz, si toutes les fréquences
présentent des caractéristiques physiques de propagation
radioélectrique particulièrement attractives, quelques-unes sont
plus avantageuses que d'autres. Ce sont ces quelques fréquences qui
pourraient, demain, être au coeur de conflit avec ses voisins.70(*)
III.5.
APPRECIATION CRITIQUE ET PERSPECTIVES
3.5.1.
Appréciation critique
La TNT offre beaucoup d'avantages, notamment le fait
qu'elle fonctionne même dans le monde rural dépourvu
d'électricité.
Cette avancée
technologique est la conséquence de plusieurs contraintes. La
première est liée au besoin du règlement de
l'épineux problème que nous pose l'occupation par nos entreprises
audiovisuelles de la quasi-totalité des bandes du spectre des
fréquences radio-télévisuelles du Pool Malebo que notre
capitale, Kinshasa, a pourtant en partage avec Brazzaville, capitale de la
République du Congo. Concrètement, la numérisation de la
radio et de la télévision congolaise permettra de réduire
sensiblement le nombre de fréquences actuellement utilisées afin
de faire droit aux revendications légitimes de Brazzaville, mais aussi
que soit rendue possible l'exploitation de la télédistribution
(télévision payante).
La deuxième contrainte est liée aux
engagements que la RDC a pris en adhérant aux objectifs de l'Union
internationale des télécommunications (UIT) à travers son
accord signé le 26 juin 2006 à Genève. Cet accord, fixe le
passage définitif de la télévision analogique à la
télévision numérique au 17 juin 2015 pour les
fréquences UHF, et au 17 juin 2020 pour les fréquences VHF. Pour
cela, le challenge que la RDC doit relever est de réussir cette mutation
qui concerne les entreprises audiovisuelles publiques et privées bien
avant ces échéances conventionnelles. Il en va aussi bien de sa
crédibilité internationale que de ses propres
intérêts nationaux, car la TNT est devenue un enjeu
socio-économique de grande envergure dans un contexte de
démocratisation des technologies de l'information et de la
communication.
Et pour la RDC, cela saute aux yeux au regard du boom
audiovisuel que connaît le pays. Il sied de reconnaître que
l'utilité sociale des médias audiovisuels en RDC n'est plus
à démontrer. Il est incontestable qu'ils ont été un
véhicule efficace de l'information, la formation, la culture et le
divertissement. Mais aussi le secteur de la télévision est
porteur d'une panoplie variée de nouvelles technologies qui constituent,
à ce jour, non seulement des indicateurs de croissance
économique, mais aussi et surtout des facteurs d'intégration des
peuples. La télévision génère d'importantes
ressources, crée des emplois et contribue activement à
l'achalandage d'une gamme variée de nouveaux services à plus ou
moins forte valeur ajoutée.
L'instauration du numérique aura ainsi un
impact qualitatif indéniable sur la qualité du produit
audiovisuel. Mais, cela implique que les opérateurs songent à
mettre leurs programmes au diapason de cette technologie au regard, par
ailleurs, de son coût assez élevé.
Inscrire la RDC au diapason technologique le plus "up
to date" valait donc le coup pour booster tous ces éléments
développementalistes. Et pour ne pas louper l'objectif de 2015, le
Gouvernement, a consenti de gros efforts pour équiper les
différents services concernés afin de faire passer la
télévision congolaise à l'ère de la
numérisation.
C'est pour cela, que le Gouvernement a conclu, depuis
2003, un contrat de partenariat avec le groupe italien Teleconsult pour
l'installation actuellement en cours des émetteurs TNT à
Kinshasa. L'opération va se poursuivre dans d'autres villes et centres
à l'intérieur du pays. Ces émetteurs serviront de
back-bone pour les opérateurs publics et privés qui n'auront
alors qu'à s'y connecter pour émettre après avoir
adapté leurs équipements de studio et antenne au système
numérique.
Pour autant, il reste à mettre en place les
procédures devant y mener. A cet effet, un projet de loi est
déjà en cours d'examen au niveau du Sénat et qui figure
parmi les différents textes qui doivent édicter les
règlements et principes fondamentaux applicables à la
radiodiffusion sonore et télévisuelle qui vont permettre
d'encadrer et harmoniser l'entrée des opérateurs congolais du
secteur dans l'ère de la TNT.
En outre, selon de source proche du ministère
des Postes, Téléphones et Télécommunications, ce
ministère de tutelle n'est associé ni de près ni de loin
à ce dossier d'intégration de la Télévision
Numérique Terrestre dans notre pays. Peut-on introduire cette nouvelle
technologie sans qu'on puisse l'associer étant donné que c'est le
ministère des PTT qui dispose des plans d'allotissement et de
fréquences ; c'est lui qui participe à toutes les
négociations et toutes les réunions de l'UIT.
3.5.2. PERSPECTIVES
3.5.2.1. Perspectives pour les
operateurs privés
Le projet de loi en cours d'examen fixe, notamment,
les obligations du diffuseur et celles de l'utilisateur ainsi que les droits du
public. Ce cadre juridique déterminera, entre autres, les conditions
d'accès aux équipements de la TNT ; les normes pour les
privés désireux d'investir dans la radiodiffusion sonore et
télévisuelle ; les conditions et la qualité de diffuseur
dans ce secteur ainsi que les redevances et taxes y relatives.71(*)
Par ailleurs, le ministère de la Communication
et des médias en RDC prévient les opérateurs privés
des médias audiovisuels que les investissements lourds consentis pour
cette incontournable évolution seront répercutés de
manière équitable entre tous les intervenants du secteur et les
consommateurs. C'est en même temps la conséquence logique de la
libéralisation de ce secteur et le prix à payer pour sa
modernisation. Il rassure tout de suite que le Gouvernement s'emploie à
rendre le processus de mise en oeuvre de cette révolution technologique
aussi aisée que possible pour nos partenaires privés.
D'autre part, les opérateurs privés sont
avertis qu'il leur importe, d'ores et déjà de s'y préparer
sérieusement en ayant en tête le coût non négligeable
des aménagements incontournables.
Concrètement, les entreprises audiovisuelles
privées devront, soit dégager de nouveaux moyens financiers pour
y subvenir, soit se résoudre à fusionner pour mettre en synergie
leurs moyens modestes pour pouvoir répondre à la
nécessité. Teleconsult, qui est l'expert à titré du
gouvernement dans cette mutation, a souligné l'urgence devant laquelle
les opérateurs des médias devront faire face d'ici 2015 pour
avoir une couverture à caractère national.
3.5.2.2. Perspectives pour le
téléspectateur
Enfin, l'option numérique pour l'audiovisuel va
avoir un impact auprès des récepteurs, c'est-à-dire les
téléspectateurs. Les évolutions technologiques dans
l'audiovisuel dégagent une incompatibilité entre les postes
téléviseurs en mode analogique et le système
numérique, ce qui fait que la grande majorité des postes
actuellement vendus et utilisés en RDC ne sont pas équipés
de cette nouvelle technologie.
En conséquence, les
téléspectateurs devront, soit acquérir des postes
téléviseurs "up to date" ou s'équiper d'un
décodeur. En d'autre terme, cela va nécessiter des coûts
supplémentaires aux ménages avec des risques de réduire
l'audience.
Conscient de cette situation, les
téléspectateurs doivent savoir que plusieurs options vont ainsi
envisagées, allant de la subvention du prix des
téléviseurs et ou décodeurs à des dons d'un certain
lot de l'un de ces matériels. Toutes les options sont ouvertes et vont
dans le sens de faciliter le plus possible les téléspectateurs
pour amortir le choc des évolutions technologiques.
Et à terme, c'est le
téléspectateur qui sera le grand bénéficiaire avec
un signal son et image de bien meilleure qualité, mais aussi la
possibilité de pouvoir écouter la radio à partir de son
poste téléviseur.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre travail
scientifique portant sur l'intégration de la Télévision
Numérique Terrestre en République Démocratique du Congo
à l'horizon 2015, nous avons pu comprendre que la TNT est le mode de
diffusion audiovisuelle terrestre en numérique, dans lequel les signaux
vidéo, audio et de données ont été
numérisées pour être ordonnés dans un flux unique
(le multiplex) avant d'être modulés puis diffusés,
c'est-à-dire transportés jusqu'aux antennes râteaux des
téléspectateurs.
Cette technologie
présente donc l'avantage de réduire le nombre de
fréquences indispensables à l'industrie
télévisuelle et à couvrir le monde entier. Ce qui permet
d'augmenter l'offre des programmes. En outre, son intégration en RDC
révolutionnerait, à la fois, le son et l'image.
C'est-à-dire un son plus clair qui ne souffre pas de bruits parasites
comme cela peut être le cas avec la télévision
traditionnelle.
Ces observations ont suscité plusieurs
questions dans la formulation de la problématique essentielle de cette
étude. La question est de savoir si nous y sommes parvenus, autrement
dit d'évaluer objectivement notre démarche et son aboutissement
en répondant aux questions les plus importantes dont celles de
savoir :
· Comment la
Télévision Numérique Terrestre contribuera-t-elle à
la production, la diffusion et la réception des programmes audiovisuels
à l'horizon 2015 ?
· Comment la R.D.C
entend-elle réaménager de façon optimale son plan de
distribution de fréquence de télévision d'ici 2015 ?
Pour mener cette étude à bon port, nous
avons eu pour cadre théorique, la théorie d'usages techniques et
de l'appropriation des innovations technologiques de Patrice Flichy ;
Cette théorie prend en compte les effets de contexte et montre les
multiples manières dont les groupes sociaux s'emparent d'une innovation
technologiques.
S'agissant de la méthode,
nous avons eu recours à la méthode ethnographie, approche
situationnelle qui consiste à étudier des
phénomènes divers mais toujours en situation.
Quant aux techniques, nous avons
eu recours à la technique d'entretien en profondeur, laquelle nous a
permis de collecter dans des documents écrits tels que : les
ouvrages, le dictionnaire encyclopédique, le site web, les
données nécessaires pour notre travail.
Pour atteindre les objectifs que
nous nous sommes fixés, notre travail s'est articulé sur trois
chapitres :
Le premier chapitre a
consisté à donner une compréhension sur la notion de base
qui se situe à l'énoncé de notre thème de recherche
scientifique ;
Le deuxième
chapitre quant à lui, a donné un aperçu
général sur l'audiovisuel congolais et sur la régulation
du spectre de fréquence en télévision analogique ;
Enfin, le troisième
chapitre socle de notre travail, a analysé le projet
d'intégration de la télévision numérique terrestre
en République Démocratique du Congo d'ici juin 2015.
En effet, partant des
questions spécifiques de notre problématique, après toutes
ces analyses, notre hypothèse de départ s'est confirmée
qu'en République Démocratique du Congo le passage de la
télévision analogique à la télévision
numérique terrestre permettra le regroupement des chaînes en un
seul spectre et optimiserait la gestion efficace des fréquences de
télévision.
Cette numérisation
de la télévision analogique congolaise présente beaucoup
d'avantages, le principal est celui de réduire le nombre de
fréquences indispensables à l'industrie
télévisuelle et à couvrir le monde entier. Ceci permettra
la flexibilité dans le processus même de la production
télévisuelle, notamment dans la diffusion et la réception
des divers programmes.
BIBLIOGRAPHIE
1. Dictionnaires
- Encyclopédie
libre wikipedia.
- Encyclopédie
électronique encarta édition 2009.
- SFEZ Lucien,
Dictionnaire critique de la communication,
Tome 1, Paris, PUF, 1993.
2. Ouvrages
- BENOIT Hervé,
La télévision numérique, Paris, Dunod, 2OO2.
- DEREZE Gérard,
Méthodes empiriques de recherche en
communication, Bruxelles, Deboeck, 2009.
- FLICHY, P.,
L'Innovation : récents développement en sciences
sociales. Vers une nouvelle théorie de
l'innovation,
Paris, la découverte, 1995.
- GOFFMAN, Erving,
Façons de parler, Paris, Minuit, 1987.
- GUILLOU, PADIOLEAU,
La régulation de la télévision, Paris,
Documentation française, 1998.
- HANK INTVEN, TETRAULT,
Manuel sur la Réglementation des
Télécommunications, Infodev,
novembre 2000.
- LAROQUE BERNARD Denis,
Télévision numérique terrestre,
fondamentaux et perspectives,
Paris, Dunod, 2005.
- MILLERSON, G.,
Technique de la production, Paris, Dujarric,
1986.
- OSSAMA, F., Les
Nouvelles technologies de l'information et de
la communication, en- jeux pour l'Afrique
subsaharienne, Paris,
L'harmattan, 2001.
- TSHONZA MATA,
Médias au zaïre, s'aligner ou se libérer,
Paris, L'Harmattan, 1996.
3. Articles, revues et autres
publications
- Journal officiel
numéro spécial du 25 janvier 2003, poste et
télécommunication.
- KUNGU Kléber,
La fin de l'ère analogique : que deviendra la RDC face à
l'avènement de la TNT, publié dans l'édition du mardi
14 septembre 2009.
- Livre Vert sur la
convergence des secteurs des télécommunications, des
médias et des technologies de l'information, et les implications pour la
réglementation, COM (97)623, Bruxelles, décembre 1997.
- Loi n°014/2002 du
16 octobre 2002, portant création de l'autorité de
régulation de la poste et des télécommunications.
- Menu,
"Autorisations : procédures" Télévision
Numérique Terrestre" émission et réception de la
TNT : les aspects techniques.
- POULAIN, M., et al,
Bulletin des bibliothèques de France, numéro 95-6
- Union Internationale des
Télécommunications (UIT), Formation sur la « Gestion
moderne des fréquences et passage de la télévision
analogique au numérique-enjeu et défi pour l'Afrique »,
Lomé, Togo, 15-19 novembre 2010.
4. Notes des cours
- KIKAYA, B., Droit de
la presse, notes de cours, 3ème graduat
SIC, UNIKIN, 2009.
- MUNGENGA F.,
Méthodologie de recherche en sciences de
l'information et de la
communication, L1 SIC,
2010, UNIKIN, cours
inédit.
- N'SIALA, Les
télécommunications, 3ème graduat SIC,
UNIKIN,
2009, cours inédit.
- N'SIALA MAVAMBU, Les
Télécommunications, notes de cours,
UNIKIN, 2011.
- TSHIMANGA, E.,
Histoire générale de l'information et de la
communication, notes de cours,
1er graduat
SIC, UNIKIN, 2007.
5. Webographie
- http://
www.teleconsultcongo.cd,
consulté le 25/01/2011.
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www.lobservateur.cd,
consulté le 25/01/2011.
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- http://
www.tnt-dividende
numérique et ses enjeux.com, consulté le 10/07/2011.
6. Entretiens
- Entretien avec
BAKILI, Directeur technique et artistique à la RTNC.
- Entretien avec
MAMBWINI KIVUILA-KIAKU José, consultant et
spécialiste en TNT.
- Entretien avec
MANDEFU Dunaud, Ir à T
ELECONSULT.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
Dédicace
II
REMERCIEMENTS
III
LISTE DES ABREVIATIONS
V
0. INTRODUCTION GENERALE
1
0.1. PROBLEMATIQUE
1
0.2. HYPOTHESE
3
0.3. CADRE THEORIQUE
4
0.4. METHODE ET TECHNIQUE DE RECHERCHE
4
0.5. INTERET DU SUJET
5
0.6. DELIMITATION DU SUJET
6
0.7. PLAN SOMMAIRE
6
Chapitre Premier : COMPRENDRE LA
TELEVISION NUMERIQUE TERRESTRE
8
I.1. CADRE THEORIQUE
8
I.1.1. Cadre de fonctionnement
9
I.1.2. Cadre d'usage
10
I.1.3. Cadre sociotechnique
11
I.1.4. L'appropriation
11
I.2.1. Définitions
12
I.2.2. Historique de la TNT
13
I.2.3. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DE LA
TNT
15
I.2.3.1. La compression en
numérique
15
I.2.3.2. Principe de compression
15
I.2.3.3. La compression
d'images fixes
16
I.2.3.4. Compression de la
vidéo
16
I.2.3.5. Compression du son
17
I.2.3.6. Le multiplexage des programmes en
TNT
17
I.2.3.7. La transmission en TNT
18
I.2.3.8. La réception en TNT
19
I.2.3.9. Les décodeurs TNT
20
a. Le terminal DVB-T
21
b. Les terminaux DVB-C et DVB-S
21
I.2.4. NOTION DE FREQUENCE
21
I.2.5. La gestion de fréquence en
TNT
23
I.2.6. La TNT et la télévision
analogique
25
1. La qualité de l'image
numérique
26
2. Le son en
numérique
26
3. La réception
26
Chapitre Deuxième : L'AUDIOVISUEL
CONGOLAIS ET LA REGULATION DU SPECTRE DE FREQUENCE
27
II.1. L'AUDIOVISUEL CONGOLAIS
27
II.1.1. LA LIBERALISATION DE L'AUDIOVISUEL
CONGOLAIS
29
II.1.2. LA RADIODIFFUSION VISUELLE
CONGOLAISE
31
a) La production
31
b) La Régie
32
c) La régie
finale
33
d) Centre nodal
34
e) Emetteur, modulation et
propagation
34
f) La réception
35
II.2. LA REGULATION DU SPECTRE DES
FREQUENCES
35
II.2.1. La Réglementation
36
II.2.2. La Régulation
36
II.2.3. Le spectre
électromagnétique
37
II.2.4. Modèles de
régulation
37
a. L'approche ex-post
38
b. L'approche ex-ante
38
a. Les régulateurs mono
sectoriels
38
b. Les régulateurs
multisectoriels
39
c. Les régulateurs
indirects ou parallèles
39
II.2.5. LA REGULATION DU SPECTRE DES FREQUENCES
EN RDC
40
II.2.5.1. La Régulation en RDC
40
II.2.5.2. La Gestion du spectre de
fréquences
41
II.2.5.3. Nécessite de la gestion du
spectre de fréquence
41
II.2.5.4. L'importance de disposer d'un organe
de régulation
43
II.2.5.5. L'assignation des
fréquences
44
II.3. Problème de la gestion des
fréquences
45
II.4. Convergence des technologies et
problème de régulation
45
Chapitre Troisième : ANALYSE SUR
L'INTEGRATION DE LA TELEVISION NUMERIQUE TERRESTRE EN RDC A L'HORIZON 2015
48
III.1. Rappel méthodologique
48
III.2. Objectif d'intégration de la TNT
en RDC
51
III.3. Brève présentation du
projet d'intégration de la TNT en RDC à l'horizon 2015
51
III.3.1. Les Aspects techniques de
l'infrastructure DVB-T mis en place à Kinshasa
52
III.3.2. La Configuration de planification de
la plate-forme de Binza-Pigeon
53
III.3.3. Le Réseau de
référence choisi pour Binza-Pigeon
53
III.3.4. Les Programmes
54
III.3.5. La diffusion
54
III.3.6. La réception
55
III.4. Le dividende numérique
55
III.4.1. Le Dividende numérique
affecté aux télécommunications
56
III.5. APPRECIATION CRITIQUE ET
PERSPECTIVES
57
3.5.1. Appréciation critique
57
3.5.2. PERSPECTIVES
60
3.5.2.1. Perspectives pour les operateurs
privés
60
3.5.2.2. Perspectives pour le
téléspectateur
61
CONCLUSION GENERALE
63
BIBLIOGRAPHIE
66
1. Dictionnaires
66
2. Ouvrages
66
3. Articles, revues et autres
publications
67
4. Notes des cours
67
5. Webographie
68
6. Entretiens
68
TABLE DES MATIERES
69
* 1 LAROQUE BERNARD D.,
Télévision numérique terrestre, fondamentaux et
perspectives, Paris, Dunod, 2005, p.5.
* 2 Idem.
* 3 OSSAMA, F., Les
Nouvelles technologies de l'information et de la communication, en- jeux pour
l'Afrique subsaharienne, Paris, L'harmattan, 2001, p.119.
* 4 http://
www.teleconsultcongo.cd,
consulté le 25/01/2011.
* 5 http://
www.lobservateur.cd,
consulté le 25/01/2011.
* 6 LAROQUE BERNARD D.,
op.cit, p.7.
* 7 FLICHY, P.,
L'Innovation : récents développement en
sciences sociales. Vers une nouvelle théorie de
l'innovation, Paris, La découverte, 1995, p.225.
* 8 POULAIN, M., FLICHY, P.,
Bulletin des bibliothèques de France, numéro 95-6.
* 9 Encyclopédie
libre wikipedia, consulté le 23/02/2011.
* 10 http://
www.dunod.com,
consulté le 20/02/2011.
* 11 Encyclopédie
électronique encarta édition 2009.
* 12 Idem.
* 13 LAROQUE BERNARD D.,
op.cit, p.25.
* 14 BENOIT Hervé,
La télévision numérique, Paris, Dunod, 2OO2, p.34.
* 15 LAROQUE BERNARD D.,
op.cit, p.27.
* 16 Idem.
* 17http://
www.awt.be, consulté
le 20/02/2011.
* 18Idem.
* 19 Menu,
"Autorisations : procédures" Télévision
Numérique Terrestre" émission et réception de la
TNT : les aspects techniques. Consulté le 20/02/2011.
* 20 LAROQUE BERNARD D.,
op.cit, p.125.
* 21http://
www.voninfo.ch/technique/tnt,
consulté le 15/03/2011.
* 22http://
www.tnt.gratuite.fr,
consulté le 10/06/2011.
* 23 SFEZ Lucien,
Dictionnaire critique de la communication, Tome 1, Paris, PUF, 1993,
p.1310.
* 24 Union Internationale
des Télécommunications (UIT), Formation sur la « Gestion
moderne des fréquences et passage de la télévision
analogique au numérique-enjeu et défi pour l'Afrique »,
Lomé, Togo, 15-19 novembre 2010.
* 25 Idem.
* 26 SFEZ Lucien,
op.cit, p.1311.
* 27Idem.
* 28 KHONDE Eugène,
Afrique rédaction./tnt/rdc/, consulté le 03/03/2011.
* 29 http://
www.awt.be, consulté
le 15/05/ 2011.
* 30http://
www.bestofmicro.com,
consulté le 13/06/2011.
* 31TSHIMANGA, E.,
Histoire générale de l'information et de la
communication, notes de cours, 1er graduat SIC,
UNIKIN, 2007, p.37.
* 32 TSHONZA MATA,
Médias au zaïre, s'aligner ou se libérer, Paris,
L'Harmattan, 1996, p.237.
* 33KIKAYA, B., Droit de
la presse, notes de cours, 3ème graduat SIC, UNIKIN,
2009, p.32.
* 34http://
www.Africultures.com/php/index.php, consulté le 25/06/2011.
* 35 Idem.
* 36 NSIALA, op.cit,
p.52.
* 37 Entretien avec BAKILI,
Directeur technique et artistique à la RTNC, le 10/05/2011.
* 38 Entretien avec BAKILI,
Directeur technique et artistique à la RTNC, 15/05/2011.
* 39N'SIALA, Les
télécommunications, 3ème graduat SIC,
UNIKIN, 2009, cours inédit.
* 40 Entretien avec BAKILI,
Directeur technique et artistique à la RTNC, 16/05/2011.
* 41 Idem.
* 42 MILLERSON, G.,
Technique de la production, Paris, Dujarric, 1986, p.76.
* 43 Entretien avec BAKILI,
Directeur technique et artistique à la RTNC, 17/05/2011.
* 44
http://www.viepublique.fr/dossier_polpublic/regulation_sp/hubert00.shtml,
consulté le 24/06/2011.
* 45GUILLOU et PADIOLEAU,
La régulation de la télévision, Paris,
Documentation française, 1998, p.220.
* 46 N'SIALA MAVAMBU, Les
Télécommunications, notes de cours, UNIKIN, 2011,
p.50.
* 47 HANK INTVEN et McCarthy
TETRAULT, Manuel sur la réglementation des
télécommunications, Infodev, novembre 2000, pp.1-8.
* 48
http://ww.fcc.gov/ib/initiative/files/cg/french/2.pdf,
consulté le 24/06/2011.
* 49 Journal officiel
numéro spécial du 25 janvier 2003, poste et
télécommunication, p.44.
* 50 Livre Vert sur la
convergence des secteurs des télécommunications, des
médias et des technologies de l'information, et les implications pour la
réglementation, COM (97)623, Bruxelles, décembre 1997, p.1.
* 51 Livre Vert
op.cti, p.3.
* 52
http://www.regulateonline.org/content/view/57/40/, consulté le
24/06/2011.
* 53 Journal officiel
numéro spécial du 25 janvier 2003, poste et
télécommunication, p.68.
* 54 Loi n°014/2002
du 16 octobre 2002, portant création de l'autorité de
régulation de la poste et des télécommunications,
p.41.
* 55 Loi n°014/2002 du
16 octobre 2002, portant création de l'autorité de
régulation de la poste et des télécommunications,
p.57.
* 56 http://
www.allafrica.com/congo-brazzaville,
consulté le 21/06/2011.
* 57 Idem.
* 58
http://www.itu.int/ITU-D/afr/events/FTRA/Kampala/FTRA-communique-fr.pdf,
consulté le 24/06/2011.
* 59
http://www.itu.int/ITU-D/treg,
consulté le 24/06/2011.
* 60 MUNGENGA F.,
Méthodologie de recherche en sciences de l'information et de la
communication, L1 SIC, 2010, UNIKIN, cours inédit.
* 61 GOFFMAN, Erving,
Façons de parler, Paris, Minuit, 1987, p.91.
* 62 DEREZE Gérard,
Méthodes empiriques de recherche en communication,
Bruxelles, Deboeck, 2009, p.48.
* 63 DEREZE Gérard,
op.cit, p.49.
* 64http://
www.teleconsult.cd, consulté le 14 /07/2011.
* 65
http://www.teleconsult.cd, consulté le 14 /07/2011.
* 66 Entretien avec
MANDEFU Dunaud, Ir à T
ELECONSULT, le
26/07/2011.
* 67 Entretien
avec MANDEFU Dunaud, Ir à T
ELECONSULT, le 26/07/2011.
* 68 KUNGU Kléber,
La fin de l'ère analogique : que deviendra la RDC face à
l'avènement de la TNT, publié dans l'édition du mardi
14 septembre 2009.
* 69 http://
www.tnt-dividende
numérique et ses enjeux.com, consulté le 10/07/2011.
* 70 Entretien avec
MAMBWINI KIVUILA-KIAKU José, consultant et
spécialiste en TNT, le 15/08/2011..
* 71 Entretien avec
MAMBWINI KIVUILA-KIAKU José, consultant et
spécialiste en TNT, le 16/08/2011..
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