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REPUBLIQUE DU BENIN
FRATERNITE - JUSTICE - TRAVAIL
UNIVERSITE D'ABOMEY - CALAVI
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FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
PROTOCOLE DE RECHERCHE
DE DEA/MASTER - NPTCI
OPTION: Economie Industrielle, Rurale
et Environnement.
Thème : Analyse de la
relation développement économique et qualité de
l'environnement au Niger: cas des émissions de CO2.
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Présenté par: Mr
Garba Hima Mamane Bello
INTRODUCTION
Au cours des deux dernières décennies, les
interactions entre le développement économique et l'environnement
sont devenues un thème de plus en plus important tant au niveau
nationale qu'au niveau international. Ces interactions entre la croissance et
l'environnement sont à la fois multiples, complexes et importants. A la
base, le développement et l'environnement sont liés du fait que
toute activité économique est fondée sur l'environnement.
C'est de ce dernier que proviennent tous les intrants de base (les
métaux et les minéraux, le sol, le couvert forestier et les
ressources halieutiques) ainsi que l'énergie nécessaire à
leur transformation. C'est également l'environnement qui reçoit
les déchets produits par l'activité économique. Cependant,
suite à l'augmentation de l'échelle de production il
s'avère une dégradation de l'environnement. Ce
phénomène s'inscrit désormais dans les choix politiques et
économiques de nos pays. Cette préoccupation s'est
manifestée à l'échelle internationale par l'organisation
des conférences de Stockholm en 1979, celle de Rio de Janeiro en 1992,
Johannesburg 2002 et Copenhague 2009 et Durban en Décembre 2011. A ce
jour, nombre de pays en particulier les pays en développement et en
transitions sont confrontés à un défi majeur, à
savoir, tenir compte des liens multidirectionnels entre les aspects
économiques, sociaux et environnementaux du développement, afin
de pouvoir, simultanément, lutter contre la pauvreté,
développer leurs perspectives économiques et protéger
l'environnement.
Pour des auteurs comme Georgescu-Roegen (1971), Meadows
(1972), la dégradation de l'environnement est essentiellement due
à l'activité économique (production et consommation), qui
entraîne l'épuisement de ressources naturelles, l'accumulation des
déchets et la concentration des polluants qui dépassent la
capacité de la biosphère. Par contre Beckerman (1992) montre une
forte corrélation entre les revenus et les mesures de protection de
l'environnement ; il démontre qu'à long terme, la croissance
économique est la meilleure façon qui garantit
l'amélioration de la qualité de l'environnement.
C'est pour remédier à cet état de chose
qu'un nouveau mode de vie fut initié et adopté par tous : le
développement durable. Il se propose de trouver un équilibre
entre notre mode de vie (basé sur les recettes issues des extractions
minières et pétrolières) et les limites supportables de
notre planète : le développement durable (Hammami 2008). Il vise
à concilier le développement économique et social, la
protection de l'environnement et la conservation des
ressources naturelles. Selon le rapport Brundtland, le
développement durable permet de répondre aux besoins des
générations présentes sans compromettre la capacité
de satisfaire ceux des générations futures.
Mais force est de constater après quelques
années de mise en application de ce nouveau mode de vie, s'observe une
amélioration de la qualité de l'environnement et la poursuite de
la croissance économique dans les pays développés ; tandis
qu'au niveau des pays en développement s'obtient difficilement de
faibles taux de croissance avec une accentuation de la dégradation de
l'environnement.
Ce constat suscite les interrogations suivantes : la relation
entre croissance économique et environnement dans les pays en
développement diffère-t-elle de celle des pays
développés ? Comment les pays en développement doivent
concilier croissance économique et environnement pour parvenir au
développement ?
C'est dans le souci de trouver des approches de solutions
à ces interrogations qu'il est proposé le présent travail
de recherche intitulé : Analyse de la relation développement
économique et qualité de l'environnement au Niger : cas des
émissions de CO2.
I. Problématique
Pour réduire la pauvreté, les politiques de
croissance économique ont été fortement soutenues par les
pays en voies de développement (PVD). La croissance économique
n'est possible qu'à travers un développement des activités
économiques notamment la production. Or, ces dernières sont
responsables des rejets de substances polluantes appauvrissant la couche
d'ozone et dégradant l'environnement.
Le code de l'environnement du Niger définit
l'environnement comme l'ensemble des éléments physiques,
chimiques et biologiques, des facteurs sociaux et des relations dynamiques
entretenues entre ces différentes composantes. Il remplit trois
fonctions essentielles indispensables au maintien de la vie en
général et des activités économiques en particulier
: une fonction de réserves de ressources pour la production de biens et
services, une fonction de décharges (absorption des déchets par
l'air et la terre) et une fonction de
services d'habitats (air et eau). Ainsi, la dégradation
de l'environnement représente un frein à la croissance
économique du fait de la raréfaction des ressources qu'elle
engendre, diminue le bien-être social à cause de la pollution de
l'eau et de l'air qu'elle provoque et constitue un obstacle à la
réalisation des objectifs du millénaire pour le
développement (OMD).
Au Niger, la dégradation de l'environnement se
manifeste sous plusieurs formes : la pollution (de l'air, de l'eau, du sol et
même sonore), la déforestation, la désertification, les
inondations, les précipitations irrégulières et
très insuffisantes engendrant des crises alimentaires
consécutives etc. Parmi les différentes formes de
dégradation de l'environnement, la pollution atmosphérique occupe
une place importante en ce sens qu'elle participe aux changements
climatiques.
Cette pollution est due à la production de gaz à
effet de serre responsables du réchauffement climatique. La plupart des
gaz à effet de serre (GES) sont d'origine naturelle. Mais certains
d'entre eux sont dus aux activités humaines ou bien augmentent leur
concentration dans l'atmosphère en raison de ces activités. C'est
le cas du dioxyde de carbone (CO2), de l'ozone (O3) et du méthane (CH4).
Le dioxyde de carbone (CO2) est considéré comme principal
polluant de tous les GES (F&D Mars 2008).
Le Groupe d'expert Intergouvernemental sur l'Evolution du
Climat (GIEC) prévoit une augmentation de 1,5 °C à 6 °C
pour le siècle à venir en supposant que l'augmentation des rejets
de GES continue au rythme des 20 dernières années. Suivant
certains scénarios extrêmes, un réchauffement global
provoquerait d'abord une augmentation mécanique du volume d'eau de mer
par dilatation et par la fonte des calottes polaires, qui engloutirait les
terres basses mettant en péril de nombreuses espèces dont
peut-être, par acidification des océans, le phytoplancton qui
produit 80 % du dioxygène que nous respirons et qui absorbe l'essentiel
du dioxyde de carbone dissout dans l'eau de mer.
Au delà de certaines températures, les
rendements agricoles peuvent diminuer jusqu'à 25 % sans fertilisation et
de 10 à 15 % avec fertilisation pour les PVD (CLINE 2007). Les
économies de ces pays reposant sur des secteurs tributaires du climat
(agriculture1, élevage, sylviculture, pêche et
tourisme), en plus des problèmes d'inondation et d'érosion
côtière qu'entraînera la pollution atmosphérique, les
PVD devront encore faire face à une baisse de
1 La population active du Niger est à 80% dans
l'agriculture pluviale sur 10,5% de la superficie qui est cultivable. (INS
Niger 2010)
leurs revenus respectifs et la perte du PIB par tête d'ici
2200 se situe entre 30 à 35 % (STERN 2008).
Il faut savoir que la question de l'environnement n'a pas la
même ampleur partout. De ce fait, la relation entre croissance
économique et environnement peut différer d'un pays à un
autre rendant ainsi les solutions spécifiques ou propres à chaque
Etat (Mouhamadou 2007). L'on observe une augmentation des émissions de
dioxyde de carbone (CO2) par tête dans l'atmosphère
(9.042451*10-3, 16.467628*10-3,
61.139074*10-3, 64.263954*10-3 respectivement pour les
années 1960, 1961, 2006 et 2007) ; (WDI 2008).
Face à cette situation, où de nombreuses
inquiétudes sont émises sur l'avenir de l'environnement national
et planétaire, le but de notre étude est de déterminer:
· quelle est l'effet de la croissance économique sur
les émissions de CO2 au Niger?
· si la libéralisation du commerce international
influence le niveau de pollution et, si tel est le cas, dans quel sens est la
relation.
· Si les émissions de CO2 ne sont elles pas due
à la consommation d'énergie ? Pour répondre à ces
interrogations, des objectifs ont été fixés.
II. Objectifs et hypothèses de l'étude
A. Objectifs
L'objectif global de cette étude est d'analyser la
relation entre le développement économique à travers la
croissance et pollution atmosphérique au Niger.
De façon spécifique, il s'agit d' :
1-analyser l'effet de la croissance économique sur des
émissions de CO2 au Niger; 2-analyser l'influence de la consommation
d'énergie sur les émissions de CO2.
B. Hypothèses
Ces différents objectifs sont appréhendés
à travers les hypothèses suivantes :
1- il existe une relation positive entre croissance
économique et émission de CO2 ;
2- la consommation d'énergie agit positivement sur les
émissions de CO2 au Niger.
3- le niveau d'éducation contribue à la protection
de l'environnement.
III. Revue de littérature
A. Clarification des concepts
1- Changement climatique
2- Courbe de Kuznets environnementale (CKE)
Simon Kuznets (1954) étudie la relation entre les
inégalités sociales et le niveau de développement d'un
pays. Il trouve que cette relation peut être représentée
par un graphique ayant la forme d'un U inversé où l'axe des
ordonnées représente les inégalités ou le
coefficient de Gini et l'axe des abscisses représente le temps ou le
revenu par tête.
L'hypothèse de base de Kuznets était que les
inégalités de revenu entre citoyens se réduisent
naturellement le long du chemin de développement. Cette relation fut
utilisée à la suite par Grossman et Krueger (1995) pour expliquer
la dégradation de l'environnement suite au développement de
l'activité économique. D'où l'apparition de la
dénomination courbe de Kuznets environnementale qui met en relation le
degré de pollution et le niveau du revenu par habitant d'une nation
(graphe n° 1).

Dégradation de l'environnement


Revenu par tête
Source : Faucheux et Noël (1995)
Graphe 1 : Courbe de Kuznets environnementale
Une explication de cette relation serait que, les pays à
faible revenu, à l'instar de leurs citoyens, sont davantage
préoccupés par la satisfaction des besoins de première
nécessité, l'écologie et la protection de l'environnement
étant alors considérées comme relevant de la
catégorie des biens supérieurs2.
3- Déchets : Tout résidu d'un
processus de production, de transformation ou d'utilisation, toute substance,
matériaux, produit ou plus généralement tout bien meuble
abandonné ou que son détenteur destine à l'abandon.
4- Le dioxyde de carbone (CO2)
Le CO2, tout comme les autres gaz à effet de serre,
absorbe les radiations infrarouges de la terre, ayant comme conséquence
de créer une couche autour de la planète qui empêche la
chaleur de quitter l'atmosphère.
Au cours du dernier siècle, la température de la
planète a augmenté de 0,3 à 0,6 degré Celcius. Il
est à noter qu'on estime qu'environ 50% de cette hausse est attribuable
au CO2 [Tétrault (1992)]. Des changements dans la température
planétaire pourraient provoquer des
2 Un bien supérieur est un bien pour lequel
l'élasticité de la demande par rapport au revenu est fortement
supérieur à un, et en même temps l'élasticité
de la demande par rapport au prix est fortement négative (Lexique
d'économie 2006.)
modifications dans le niveau des précipitations et dans
les zones climatiques, causer des conditions météorologiques plus
extrêmes et augmenter le niveau des mers. Les principales causes de
l'augmentation de CO2 dans l'atmosphère sont la combustion de charbon,
pétrole et gaz naturel, de même que la déforestation.
Afin de faire face aux problèmes associés aux
émissions de CO2, plus de 160 pays ont adhéré au Protocole
de Kyoto en 1997 où les signataires se sont engagés à
diminuer leurs émissions d'ici 2012 par rapport à la situation
qui prévalait en 1990. Des objectifs spécifiques ont
été assignés à chaque pays. Et aujourd'hui les
quelques 200 délégations participant à la
conférence sur le réchauffement climatique de Durban se sont
séparées dimanche sur un pacte qui, pour la première fois,
oblige les plus gros pollueurs à prendre des mesures pour réduire
leurs émissions de gaz à effet de serre.
Mais l'accord de Durban est jugé trop timide par une
partie des délégués et des ONG, qui estiment qu'il ne
permettra pas de contenir le réchauffement climatique sous le seuil des
2°C dans le siècle à venir, défini par les
scientifiques spécialistes du climat pour éviter une mutation
irréversible.
Cet accord intervient après des années de
négociations infructueuses pour imposer une législation
contraignante visant les grands pays émergents comme la Chine et linde,
mais également les pays riches comme les Etats-Unis.
Au terme de deux semaines de débats souvent tendus, les
participants à la 17e conférence sur le climat organisée
par l'Onu sont parvenus à s'entendre sur une extension du protocole de
Kyoto, premier cadre juridiquement contraignant de réduction des
émissions de gaz à effet de serre.
La première phase d'engagement du protocole qui impose aux
pays développés de réduire leurs émissions de CO2
expire fin 2012. Kyoto sera prolongé jusqu'en 2017.
Les Etats-Unis n'ont jamais ratifié leur engagement, la
Chine et linde ne sont pas concernées par le protocole de Kyoto.
Les délégués se sont mis d'accord pour
entamer l'année prochaine des négociations sur un nouveau
système contraignant de réduction d'émissions des gaz
à effet de serre d'ici 2015, avec une entrée en vigueur d'ici
2020.
Le processus, intitulé "Plateforme de Durban", va
"développer un nouveau protocole, un autre instrument juridique ou
une solution concertée ayant une force légale qui sera
appliqué par toutes les parties de la Convention sur le climat de
l'Onu". Une formulation vague, de l'avis même de la
secrétaire exécutive de la convention cadre de l'Onu sur le
changement climatique, Christina Figueres. "Ce que cela signifie doit
encore être décidé", a-t-elle dit.
Les délégués se sont également
entendus sur le format d'un Fonds vert pour le climat destiné à
aider les pays pauvres à faire face au réchauffement
climatique.
"Nous étions venus ici avec un plan A et nous avons
conclu cette conférence avec un plan A pour sauver la planète
pour l'avenir de nos enfants et de nos petits-enfants", a commenté
Maite Nkoana-Mashabane, ministre sud-africaine des Affaires
étrangères et présidente de la conférence de
Durban.
5- Externalité :
Le concept d'externalité trouve son origine dans celui
d'économie ou déséconomie externe introduit par A
Marshall. Mais il fut défini pour la première fois comme un
défaut de marché par Pigou (1932). Il correspond à une
situation où : « une personne A, alors qu'elle est en train de
rendre un certain service, contre paiement, à une autre personne B,
affecte incidemment en bien ou en mal d'autres personnes (non productrices de
services similaires), et cela de telle manière qu'un paiement ne puisse
être imposé à ceux qui en bénéficient, ni une
compensation prélevée au profit de ceux qui en souffrent ».
Une illustration donnée par Pigou est l'exemple des incendies de
forêt provoqués par les locomotives à vapeur. Le passage
des trains est profitable aux voyageurs et aux compagnies, mais les escarbilles
peuvent mettre le feu aux parcelles boisées le long des lignes et
entraîner ainsi un sinistre préjudiciable aux propriétaires
forestiers, acteurs qui ne participent pas à l'échange du service
ferroviaire. La défaillance du marché peut justifier
l'intervention de l'Etat pour compenser les perdants (en cas
d'externalités négatives) ou faire participer les gagnants (en
cas d'externalités positives), voire même pour prendre en charge
la production du bien en cas de fortes externalités positives (exemple
de l'éducation) ou négatives (exemple des stations
d'épuration).
Le mode d'internalisation proposé par Pigou est de
faire payer une taxe ou une redevance à l'émetteur de la
nuisance. Une autre définition du concept d'externalité est celle
proposée par Meade (1973) : « Une économie (ou
déséconomie) externe est un phénomène qui apporte
un bénéfice appréciable (ou inflige un préjudice
significatif) à une ou plusieurs personnes qui n'ont pas
été parties prenantes et consentantes du processus de
décision qui a abouti directement ou indirectement à l'effet
produit ». Ne précisant pas le caractère hors marché
de l'interdépendance entre les agents, cette définition conduit
à inclure les externalités dites pécuniaires (Scitovsky,
1954). Ces externalités affectent incidemment le bien-être
d'autres agents économiques. Par exemple, une augmentation de la demande
de chaussures augmente
le prix du cuir, ce qui se traduira par une diminution de
bien-être d'autres utilisateurs de cette matière première,
comme les acheteurs de sac de voyage.
Pearce (1976) a introduit la distinction
particulièrement importante en matière d'environnement, entre
externalités statiques et externalités dynamiques. Les
premières sont en général spécifiques,
localisées et réversibles, et leur solution relève de
l'internalisation entre agents économiques. Les secondes impliquent des
effets écologiques prolongés sur l'environnement et ne pouvant
être réduites à une relation hors-marché entre
agents, relèvent d'autres méthodes de solutions que de la simple
internalisation (Faucheux et Noël 1995).
Dernière distinction à signaler, celle
d'externalité privée et d'externalité publique (Baumol et
Oates, 1988). Les externalités publiques caractérisent les effets
externes non-rivaux, c'est à dire pour lesquels le préjudice subi
(ou le bénéfice retiré) par un agent ne diminue pas le
préjudice subi (ou le bénéfice retiré) par un autre
agent. Par exemple, lorsque qu'un individu respire les mauvaises odeurs d'une
décharge, cela n'entraîne pas une moindre quantité de
pollution offerte aux narines des autres ; tandis que si le vent dépose
des débris de plastique ou de papier dans un jardin, c'est autant de
détritus en moins qui ne saliront pas les platesbandes des autres.
Pour Coase (1960), l'internalisation ne peut provenir que
d'une négociation bilatérale entre émetteur et victime,
c'est-à-dire d'un marchandage entre agents économiques
concernés, pourvu que le coût d'organisation d'une telle
négociation ne soit pas prohibitif et en tout cas ne dépasse pas
le gain social qu'on peut en attendre.
6- Ouverture commerciale
7- Gaz à Effet de sert(GES)
L'effet de serre est un phénomène
d'échauffement de la surface de la Terre et des couches basses de
l'atmosphère, dû au fait que certains gaz de l'atmosphère
absorbent et renvoient une partie du rayonnement infrarouge émis par la
Terre, ce dernier compensant le rayonnement solaire qu'elle absorbe
elle-même.
L'expression '' effet de serre " est employée usuellement
dans le sens d'<<effet de serre anthropique>>, qui désigne
le réchauffement global du climat attribué à
l'augmentation de la
concentration des gaz à effet de serre, résultant
de l'accroissement de leurs émissions dues aux activités
humaines.
L'effet de serre est donc un phénomène naturel
à l'origine du maintien de la température de l'atmosphère.
L'atmosphère terrestre agit comme un filtre qui laisse passer certains
rayons lumineux du soleil et retient suffisamment de chaleur pour assurer
à la Terre une température propice à la vie.
Les gaz qui provoquent ce phénomène, tels que la
vapeur d'eau, le dioxyde de carbone ou le méthane, sont appelés
'' gaz à effet de serre ". Un effet de serre existe également sur
des planètes telles que Vénus et Mars.
Certains gaz présents en très faible
quantité dans la basse atmosphère (vapeur d'eau,
hydrogène, dioxyde de carbone, méthane, oxyde nitreux) sont en
effet à l'origine de ce phénomène. C'est l'un des
phénomènes naturels grâce auquel l'atmosphère permet
le maintien de la température à la surface de la Terre.
Sans l'effet de serre, la température moyenne à la
surface du globe serait de -18°C.
Les activités humaines seraient, du fait de la
libération dans l'air de gaz à effet de serre, à l'origine
d'une augmentation du phénomène. L'augmentation
incontrôlée de l'effet de serre pourrait provoquer selon les pires
prévisions (violents incendies de forêts dus aux
sécheresses et réchauffement progressif des océans
entraînant la fonte puis la remontée à la surface du
méthane stocké au fond des mers) une augmentation de la
température du globe jusqu'à 10°C en moyenne d'ici à
2150 si rien n'est fait pour diminuer les rejets humains de gaz à effet
de serre.
Schématiquement, la terre reçoit à la fois
un rayonnement provenant directement du soleil et un rayonnement
réfléchi par l'atmosphère, ce qui entraîne une
élévation des températures moyennes à la
surface.
B. Environnement et croissance économique
La plupart des travaux ont pour but la vérification de
la courbe de Kuznets environnementale (CKE) pour les principaux polluants. Pour
Georgescu-Roegen (1971), Meadows et al (1972), l'activité
économique (production et consommation) entraîne
l'épuisement des ressources naturelles, l'accumulation de déchets
et la concentration des polluants qui dépassent la capacité de la
biosphère (effet de serre, biodiversité) causent la
dégradation de la qualité de l'environnement et la diminution du
bien-être social.
émissions des polluants augmentent avec les niveaux de
revenu. Dans le même ordre d'idée, Stern et al (1996) ou encore
Bruyn et al (1998) ont confirmé que les émissions polluantes
baissent si on atteint un seuil de revenu bien défini (c'est la
deuxième phase de CKE). Le rapport de la banque mondiale (1991), qui est
basé sur les travaux de Shafik et Bandyopadhyay, ne vérifie la
relation de type (CKE) que pour un nombre limité d'indicateurs, donc on
ne peut pas admettre que la croissance économique soit toujours une
réponse au problème écologique. Et suite à ce
premier constat international, plusieurs auteurs ont décidé de
tester de nouveau l'hypothèse de la (CKE).
Grossman et Krueger (1995) ont pu expliquer la relation entre
les différents indicateurs de l'environnement et le niveau de revenu
d'un pays, ils ont conclut qu'aucune preuve ne montre que la qualité de
l'environnement se détériore progressivement avec la croissance
du pays, au contraire, pour la plupart des indicateurs, la croissance
économique apporte une phase initiale de dégradation, suivie
d'une phase d'amélioration. Quant à, Selden et Song (1994) ils
ont émis l'hypothèse selon laquelle la relation entre la
croissance économique et la qualité de l'environnement, qu'elle
soit positive ou négative n'est pas fixée le long d'un chemin de
développement du pays ; elle peut changer de signe selon qu'un pays
atteint un niveau de revenu au cours duquel la demande des citoyens est
d'offrir une infrastructure efficace et un environnement plus propre.
Akbostanci et al (2006) appliquent deux séries
chronologiques et les techniques de données de panel pour tester
l'hypothèse de la CKE pour les émissions de carbone en Turquie,
leurs résultats ne sont pas conformes avec les principes de cette
hypothèse. Lise (2006) conclut que la relation entre les
émissions de carbone et le revenu en Turquie est linéaire.
La relation entre la production et le niveau de la pollution a
été aussi discutée par MartinezZarzo et Bengochea-Morancho
(2004) qui ont affirmé l'évidence que les émissions de CO2
et le revenu national sont négativement reliés pour des niveaux
bas de revenus, mais reliés positivement pour des niveaux
élevés de revenu. Cependant, l'augmentation nationale du niveau
de revenu ne garantit pas nécessairement les efforts énormes
fournis afin de contenir les émissions polluantes.
Selon Panayotou (1993), l'intensification de
l'industrialisation entraîne l'épuisement des
ressources et
l'accélération de la production de déchets. A des niveaux
plus élevés de
développement, l'utilisation de
technologies plus efficaces et la demande accrue pour la
qualité de l'environnement donnent comme
résultat une baisse régulière de la dégradation de
l'environnement. Il a montré aussi qu'une diminution monotone de la
qualité de l'environnement avec la croissance du revenu, demande des
réglementations strictes pour l'environnement et même des limites
au développement économique afin d'assurer le soutien de la vie
écologique du système (Arrow et al.1995), et une augmentation
monotone de la qualité de l'environnement donne à penser que les
politiques qui accélèrent la croissance économique
conduisent à une rapide amélioration de l'environnement et les
politiques explicites de protection de l'environnement ne sont pas
nécessaires.
Bimonte S. (2002) obtient une relation positive entre le
niveau de l'éducation et la demande de protection environnementale et
montre également que l'éducation accroît le niveau minimum
de qualité environnementale auquel une société
donnée exige pour un même niveau de revenu. Il trouve aussi que la
croissance économique dans les pays riches est accompagnée par la
dégradation de leurs milieux naturels car ces derniers ont tendance
à préserver davantage leur environnement (la première
phase de CKE). Mouhamadou (2007), en étudiant la relation entre la
croissance économique et la pollution atmosphérique pour le cas
du CO2 au Sénégal, aboutit à la conclusion que le produit
intérieur brut (PIB) n'est pas la cause directe de la pollution
atmosphérique. La relation est plutôt inverse. La croissance
économique induit une réduction du taux de croissance de la
pollution.
C. Ouverture commerciale et environnement :
Afin de clarifier la relation entre ces deux variables, il est
utile de distinguer trois mécanismes qui surviennent suite à une
ouverture, soit les effets d'échelle, de composition et technique
[Grossman et Krueger (1993)].
Premièrement, l'effet d'échelle
(scale effect) capture la relation entre l'augmentation du
commerce et l'expansion de l'activité économique. Les
hypothèses sous-jacentes à cette relation sont que si la nature
des intrants à la production et la composition du panier de biens
produits demeurent inchangées, alors la quantité totale de
pollution générée devrait augmenter suite à
l'ouverture qui cause une augmentation de l'activité économique.
Ce mécanisme se rapproche de l'intuition des environnementalistes qui
plaident qu'une hausse du commerce accroît la pollution.
En second lieu, l'effet de composition
(composition effect) se base sur une approche Heckscher-Ohlin
conventionnelle selon laquelle une libéralisation du commerce
amène chaque pays à se spécialiser dans les secteurs
où il a un avantage comparatif. Le commerce
affecte alors la composition de la production. Ainsi, si nous
considérons l'environnement comme intrant dans le processus de
production, un pays avec une abondance relative en environnement va augmenter
sa spécialisation dans les biens intensifs en pollution suite à
une ouverture du commerce. À l'opposé, un pays qui importe un
bien polluant va voir la production de ce bien diminuer suite à la
libéralisation. Cette théorie fait référence
à l'appellation anglaise «pollution haven hypothesis
», selon laquelle les pays ayant des normes environnementales peu
contraignantes verront les firmes polluantes migrer vers leur territoire.
Toutefois, il est possible que les sources d'avantages comparatifs soient plus
« traditionnelles », c'est-à-dire les différences
relatives d'abondance en capital et travail. Low (1992) indique que la moyenne
pondérée des dépenses en contrôle et
réduction de la pollution dans les secteurs industriels aux
États-Unis n'est que de 0,54% des coûts totaux de production. Ceci
laisse présager que les firmes pourraient ne pas être
guidées en premier lieu par ce type d'avantage comparatif pour se
localiser. L'impact du commerce via l'effet de composition serait alors plus
ambigu, les dotations en facteurs telles que le capital et le travail seraient
alors les forces qui dictent le commerce international. Cette théorie
est connue sous le vocable de dotation en facteurs (factor endowment
hypothesis). En général, les pays en voie de
développement ont une abondance relative en travail par rapport au
capital. Ainsi,
une dégradation de l'environnement suite à
l'ouverture au commerce dans ces pays serait plus probable si les secteurs
intensifs en main-d'Suvre étaient polluants. En étudiant cinq
industries polluantes3, Tobey (1990) a démontré que
l'abondance relative en main-d'Suvre non-qualifiée a un impact
significatif sur les exportations nettes de biens polluants que pour une seule
industrie, soit celle des métaux non ferreux. Ce résultat nous
amène donc à croire que via l'effet de composition, les PVD n'ont
pas nécessairement un avantage comparatif pour la production de biens
polluants.
Le dernier mécanisme qui associe la mondialisation des
échanges à l'environnement est l'effet technique
(technique effect). Cet effet permet de prendre en
considération que l'extrant n'a pas besoin d'être produit par les
mêmes technologies suite à la libéralisation. Dans notre
cas, l'extrant de pollution par unité de production devrait diminuer et
ce, spécialement dans les PVD.
3Les industries polluantes sont définies comme
celles où les coûts de réduction de la pollution sont
supérieurs à 1,85% des coûts totaux. Tobey se base sur la
situation américaine où les secteurs qui correspondent à
ce critère sont l'industrie chimique, minière, des pâtes et
papiers, des métaux non ferreux et de l'acier.
Premièrement, les firmes étrangères
devraient transférer des technologies plus modernes dans
l'économie locale lorsque les restrictions sur l'investissement
étranger sont relâchées. Suite au courant de
sensibilisation environnemental et à la diminution des coûts, les
nouvelles technologies sont conçues de manière à
émettre moins d'émissions polluantes que les
précédentes. Ainsi, le degré de pollution par unité
de production est réduit. En second lieu, la théorie du commerce
international indique qu'une libéralisation engendre une hausse dans les
niveaux de revenus des différents pays participants. Si tel est le cas,
les électeurs vont demander une amélioration des normes
environnementales comme expression de la hausse de la richesse nationale.
L'hypothèse derrière ce raisonnement est qu'un
environnement sain est considéré comme un bien normal. Par
l'interaction de ces deux éléments, l'effet technique
résultera donc en une diminution de la pollution suite à
l'ouverture. Les résultats indiquent que peu de liens significatifs sont
trouvés entre une plus grande ouverture au commerce international et le
niveau de pollution. Pour expliquer la relation entre l'augmentation du
commerce et l'environnement, notre étude considérera ces trois
mécanismes.
Antweiler, Copeland et Taylor (2001) étudient les effets
du commerce sur l'environnement et sont les premiers ayant séparé
et testé économétriquement l'ampleur des trois effets :
d'échelle, de composition et technique. Ils concluent que la
libéralisation des échanges, en élevant l'échelle
de l'activité économique de 1%, contribue à l'augmentation
des concentrations de SO2 de 0,25 à 0,5% par l'intermédiaire de
l'effet d'échelle, mais son effet technique accompagnateur réduit
les concentrations de 1,25 à 1,5% de telle sorte que l'effet total est
finalement bénéfique.
Dean (1998) explique la non robustesse sur la relation entre
l'ouverture commerciale et l'environnement présentée dans la
littérature s'explique par une mauvaise spécification du
modèle. Elle avance la possibilité que la croissance du revenu et
la dégradation de l'environnement soient déterminées
conjointement. Dean estime donc un modèle à équations
simultanées pour permettre la présence d'effets dynamiques entre
la croissance du revenu et des émissions. Elle conclut que l'ouverture
aggrave directement l'environnement via l'influence de la
spécialisation, mais que cet impact négatif est
atténué par l'effet technique.
Dean (2002) développe un système de deux
équations simultanées pour estimer les effets de
l'ouverture
économique sur la croissance des revenus et de l'augmentation des
derniers sur la
pollution de l'eau dans les provinces chinoises entre
1987-1995. L'auteur trouve que
l'ouverture commerciale aggrave directement la pollution de
l'eau, mais l'atténue indirectement par l'intermédiaire de son
effet sur l'augmentation des revenus.
Frankel et Rose (2005) cherchent à déterminer
l'effet du commerce extérieur sur l'environnement pour le cas de
plusieurs pays. Ils considèrent trois types d'émissions
polluantes le SO2, le NO2 (le dioxyde d'azote) et les particules suspendues.
Ces variables endogènes sont expliquées par le revenu par
tête, le taux d'ouverture au commerce extérieur, ainsi que deux
autres variables non économiques: le régime politique et la
surface du terrain par habitant. Les résultats dégagés des
estimations économétriques, pour un grand nombre de pays,
montrent que le commerce tend à réduire les trois mesures
d'émissions polluantes : d'une manière plus significative pour le
SO2, moyennement pour le NO2 et plus faiblement pour les particules. Les
auteurs affirment, ainsi, que l'hypothèse des havres de pollution
n'existe pas, et que l'hypothèse de spécialisation de certains
pays dans la production sale se révèle incorrecte.
Saviotti et Pyka (2004) montrent qu'une prise en compte des
conditions environnementales dans un pays donné conduit à une
dynamique industrielle au niveau des entrées et des sorties des firmes.
Ces pressions environnementales augmenteraient l'innovation au niveau des
entreprises en matière de réduction de pollution à travers
l'amélioration de leur technologie productive. Collins et Harris (2005)
trouvent que les entreprises qui dépensent dans les activités
réductrices de pollution suite à l'ouverture, réduisent
probablement leur efficience technique. Ils expliquent cela du fait que ces
entreprises en Suvrant pour un environnement sain, baissent du coup leurs
investissements en matières intermédiaires, en capital toutes
choses égales par ailleurs.
Pour l'OCDE (1994), les échanges renforcent la
discipline du marché, laquelle réduit ellemême le
gaspillage et l'utilisation inefficiente des ressources
énergétiques. Les pressions commerciales peuvent donc contribuer
à la réduction de l'émission de certains effluents induite
par la croissance grâce à une spécialisation internationale
plus efficiente. La discipline qu'impose le marché international et les
signaux de prix non déformés accroissent l'efficience de
l'allocation des ressources et diminuent la pollution par
l'intermédiaire d'une tarification et d'une utilisation plus
économiques des ressources énergétiques (Lucas, Wheeler et
Hettige, 1992; Ten Kate et Draaisma, 1994). II s'agit d'une situation
«doublement gagnante ou ne laissant « aucun regret », puisque
l'environnement est
amélioré et le gâteau agrandi (Banque
mondiale, 1992).
D. Environnement et consommation d'énergie
Soytas et al (2007) ont étudié la
causalité à long terme entre les émissions de carbone,
l'utilisation de l'énergie et le revenu aux Etats-Unis, ils confirment
l'absence d'un lien de causalité entre le revenu et les émissions
de carbone, les revenus et la consommation d'énergie et que
l'utilisation de l'énergie est la principale source des émissions
polluantes.
Soytas et Sari (2007) dans un modèle tri varié
avec la consommation d'énergie, la croissance économique et les
émissions de carbone, le résultat le plus important dans leur
analyse est que les émissions de carbone causent avec un sens
unidirectionnel la consommation d'énergie en Turquie, ceci provient
essentiellement de la production de l'énergie (telle que
l'électricité) et du secteur minier qui sont responsables de 30 %
des émissions de carbone en Turquie.
Selon James B et Ang (2008) qui ont étudié les
relations dynamiques entre le développement économique, les
émissions polluantes et la consommation de l'énergie pour le cas
de la Malaysia. Ils montrent que la causalité est bidirectionnelle entre
la croissance de revenu et l'augmentation de l'utilisation de l'énergie
à long terme et cela implique qu'une partie de la croissance
économique est assurée par la croissance industrielle utilisant
intensivement l'énergie, pour la relation revenu-pollution, il y a un
sens de causalité unique partant de l'augmentation des émissions
de CO2 vers la croissance économique à long terme. Il y a
plusieurs auteurs qui ont utilisé les fonctions
d'élasticité pour étudier les interactions entre le revenu
et la qualité de l'environnement, on peut citer par exemple McConnell
(1997) qui a examiné le rôle de l'élasticité
revenu-demande de la qualité de l'environnement pour interpréter
cette relation dans les modèles de type (CKE) et ceci par l'adaptation
d'un modèle statistique pour une infinité de ménages et il
a remarqué que la pollution est intensifiée par la consommation
de l'énergie et ralentie lorsque cette dernière diminue.
Adededji (1994) trouve que l'explosion démographique a
pour conséquences: l'augmentation de la consommation d'énergie,
l'extension du parc automobile et le développement de l'activité
industrielle qui entrainent diverses sortes de pollutions dont celle
atmosphérique.
IV. Méthodologie
La vérification de nos hypothèses respectives se
fera à partir de régression économétrique. Pour ce
faire, nous allons spécifier le modèle, préciser les
sources de données et ensuite choisir la méthode
économétrique appropriée pour l'estimation.
a. Spécification du modèle
Il est présenté les équations
économétriques qui serviront de base pour la vérification
des hypothèses.
Supposons qu'il existe une relation de type Cob-Douglas entre les
émissions de CO2 et ses facteurs explicatifs :
ECO2t = f (x1t, x2t,&, xnt) (1)
ECO2t= X1t #177;X2t
2&&Xnt3 (2)
Où ECO2t représente les émissions
de CO2 à l'année t et x1t, x2t,&,
xnt sont les variables expliquant l'évolution du CO2.
Il est adopté pour l'équation
précédente la forme double log qui a l'avantage de donner
directement l'élasticité de la variable expliquée par
rapport à chacune des variables explicatives. On a alors :
LogECO2t = #177;1Logx1t + #177;2Logx2t
+&&+ #177;nLogxnt+#177;0+u (3)
Nous retenons les variables explicatives suivantes:
La consommation d'énergie (CEt). Ce choix est
justifié par le fait que 80 %4 de la consommation
d'énergie au Niger provient de la biomasse-énergie (bois de feu
et du charbon de bois) qui provoque la déforestation et diminue le
potentiel d'élimination du gaz carbonique dans l'atmosphère ;
Le niveau d'éducation (NEt). En effet, les individus
les plus éduqués sont davantage conscients des problèmes
environnementaux et ont donc des comportements et modes de vie en faveur de
l'amélioration de la qualité de l'environnement ;
Le PIBt, comme indicateur de croissance économique du
faite de son caractère à tenir compte de l'ensemble de biens et
services produits dans l'économie.
Les degrés d'ouverture (Dot) = (X+M)/PIB
Dans l'écriture du modèle des émissions de
CO2, (ECO2) sera représentée par le gaz
Le modèle d'étude devient alors :
Modèle: Log(gazt) = #177;0+#177;1Log
(cet)+#177;2Log(Net)+#177;3Log(dot)+#177;4Log(PIBt) + u (4)
Où #177;0 représente la constante, u le
thème d'erreur et Log la fonction logarithme
b. Résultats attendus Tableau 1 : Signes
attendus des variables au niveau du modèle
|
SIGNIFICATIONS DES VARIABLES
|
SIGNES ATTENDUS DES COEFFICIENTS
|
#177;0
|
constante
|
+ /-
|
cet
|
Consommation d'énergie
|
+
|
nedt
|
Niveau d' éducation
|
-
|
dot
|
Degré d'ouverture
|
-
|
PIBt
|
Produit intérieur bruit
|
+
|
c. Données et sources
Pour faire tourner le modèle nous utiliserons des
données de type secondaire (sur au moins 30 ans) en séries
temporelles. Les sources de collecte de ces données sont entre autres :
L'Institut National de la Statistique (INS-Niger
www.ins.ne), World Banque
Indicators (WDI), Ministère de la fonction publique et le
Ministère de l'environnement.
1- Tests de diagnostics
v Etude de la stationnarité
Une série temporelle est dite stationnaire si sa
moyenne et sa variance sont constantes dans le temps et si la valeur de la
covariance entre deux périodes de temps ne dépend que de la
distance ou de l'écart entre ces deux périodes et non pas du
moment auquel la covariance est calculée. Cette définition se
traduit comme suit pour une série Yt :
Moyenne : E(Yj= u
Variance: v (Yt) = E (Yt- u)2
=2
Covariance: cov (Yt, Yt+k) =E [(Yt-u)
(Yt+k-u)] =3k
Nous utiliserons le teste de DICKEY- FULLER Augmenté
pour vérifier la stationnarité des séries.
L'intérêt de la stationnarité est que l'effet produit par
un choc sur une série non stationnaire est transitoire.
Les hypothèses du test seront :
H0 : Présence de racine unitaire
H1 : Absence de racine unitaire
- Si ADF test Statistic > Critical Value alors on accepte H0 :
la série a une racine unitaire
- Si ADF test Statistic d Critical Value alors on accepte H1 : la
série n'a pas de racine unitaire
v Etude de la coïntégrat ion
Deux séries Yt et Xt sont dites
coïntégrées si les deux conditions suivantes sont
vérifiées :
- les deux séries sont affectées d'une tendance
stochastique de même ordre d'intégration d : Yt ' I(d) et Xt '
I(d) ;
- une combinaison linéaire de ces deux séries
permet de se ramener à une série d'ordre d'intégration
inférieur :
#177;1Yt +#177;2Xt ' I (d-b) avec d e b> 0. [#177;1 ; #177;2]
est appelé vecteur de coïntégration.
Deux tests de coïntégrat ion sont
généralement utilisés : le test d'Engle et Granger et le
test de Johannsen. Mais dans le cas de cette étude le test de Johannsen
a été utilisé pour l'étude de la
coïntégration. Il se présente comme suit:
H0 : pas de coïntégration
H1 : coïntégration
On accepte l'hypothèse de coïntégrat ion si
LR>CV et on rejette l'hypothèse de coïntégration
dans le cas contraire.
LR: Lekelihood Ratio CV: critical value
+ Test de normalité
Pour la vérification de la normalité des
variables, nous utiliserons le test de JARQUE-BERA. Ce test permet de
vérifier si une variable est distribuée de façon normale
et se présente comme suit:
Hypothèse du test
H0 : X suit une loi normale N (m, )
H1 : X ne suit pas une loi normale N (m, )
La statistique de Jacque-Bera est définie par:
S 2 ( 3)2
K ]
-
JB=n [ +
6 24
Où S représente le coefficient d'asymétrie
(Skewness) et K le coefficient d'aplatissement (Kurtosis).
JB sous l'hypothèse de normalité suit une loi de
Khi-deux à deux degrés de liberté. On accepte au seuil de
5% l'hypothèse de normalité si JB <5,99 ou si
probabilité > 0,05
2- Test de validation du modèle
Les tests suivants seront utilisés pour tester la
validité des modèles d'étude :
> le test d'homoscédasticité des erreurs de
White;
> le test d'autocorrélation des erreurs de
Breush-Godfrey ;
> le test de Fisher pour la significativité globale du
modèle ;
> le test de Student pour la significativité des
coefficients;
> le test de Ramsey pour voir si le modèle ne souffre
pas d'omission de variables pertinentes
> le test de CUSUM pour la stabilité.
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