Usage fait des connecteurs logiques par les élèves de 3?°année secondaire dans la daà¯ra de Tizi-Ouzou( Télécharger le fichier original )par Farida, Massinissa ACI , AIT IDIR Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, Algérie - Licence de lettres et langue française 2011 |
CONCLUSIONBIBLIOGRAPHIE ANNEXES L'apprentissage d'une langue étrangère à l'école algérienne que ce soit au niveau du collège ou au lycée peut se faire soit à l'oral, soit à l'écrit, soit dans ces deux codes. Comme tout acte langagier, l'acte d'écrire devient un acte de communication par excellence, un savoir et un savoir-faire permettant à l'apprenant de s'exprimer et communiquer au moyen d'un système de signes graphiques. Ce savoir-faire consiste à c'est en fait savoir rédiger. posent le problème de la maîtrise de l'écrit par leurs apprenants (lycéens) qui n'arrivent pas à structurer leurs pensées et leurs idées sous forme de paragraphe (texte) régi par un raisonnement logique et une cohérence textuelle. La cohérence d'un texte est tributaire d'un ensemble de procédés liés à la structure du texte, à la manière dont il progresse, aux connecteurs et aux éléments qui assurent la continuité du texte en surface (la cohésion), à savoir les éléments de reprise (les pronoms anaphoriques, les déterminants, les reprises nominales et pronominales, etc.) En ce qui nous concerne, nous nous intéressons essentiellement à l'enchaînement des idées en un ensemble textuel cohérent et bien organisé, c'est-à-dire aux connecteurs logiques. La continuité d'un raisonnement logique et l'efficacité de la transmission de l'information suppose chez l'apprenant la connaissance et la maîtrise des articulateurs logiques qui sont les marqueurs de relation et les organisateurs textuels. Cela nous amène à nous demander si réellement les lycéens commettent-ils des erreurs dans l'emploi des connecteurs ? Et si erreur il y a, pourquoi ces apprenants n'arrivent-ils pas à utiliser ces « mots de liaison » de manière adéquate, et quelle est donc l'origine de ce déficit ? Notre sujet de recherche s'intitule : « Usage fait des
connecteurs par les élèves de Afin de répondre à cette question, nous allons essayer d'émettre quelques hypothèses qui servent d'appui et qui seront confirmées ou infirmées au fur et à mesure de l'analyse. Dans un premier temps, nous supposons que si lacune il y a, elle est due au manque de travaux dirigés sous forme d'exercices et de production de textes argumentatifs nécessitant l'emploi de connecteurs. Dans un second temps, nous pouvons émettre l'hypothèse que la correction faite de l'écrit, (surtout des connecteurs) par l'enseignant ou par le collectif classe peut être la cause de ce déficit. Ou bien, c'est la méthodologie d'enseignement des faits de langue, cas des connecteurs, qui n'est pas adéquate et qui a donné lieu à cette lacune. Ou encore, nous supposons que ce dysfonctionnement est dû aux difficultés liées aux spécificités de l'écrit et l'effort (la dépense d'énergie mentale) qu'il exige. Le choix de ce thème de recherche est lié à un certain nombre de motivations qui sont les suivantes : Premièrement, l'éventualité de devenir enseignants en langue française nous a incités à nous familiariser et élargir nos connaissances dans ce domaine. Deuxièmement, le fait de savoir que « la bête noire a» des élèves c'est l'expression écrite, a crée le souci d'essayer de comprendre l'origine de ce problème. Troisièmement, le fait que beaucoup d'étudiants au département de français n'arrivent pas à structurer leurs pensées et à organiser leurs idées en faisant appel à ces procédés (connecteurs), nous a interpelés et nous a amenés à nous interroger sur ce phénomène. C'est à partir de ces hypothèses et gr~ce à ces motivations que nous allons essayer d'élucider notre problématique. Pour faire cette recherche, nous recourrons aux outils theoriques relatifs aux connecteurs, cas de la grammaire et la linguistique textuelles, l'énonciation et la pragmatique, ainsi que la theorie psycholinguistique textuelle. Par ailleurs, pour bien organiser notre travail, nous avons elabore un plan qui commence par une introduction generale comprenant la problematique, les hypothèses de depart et nos motivations. Ensuite, vient une partie theorique qui traitera de la definition des outils theoriques et les theories relatives aux connecteurs. Cette etape est suivie d'une partie pratique, qui comprend deux
sous-parties : Pour ce qui est de la seconde sous-partie, elle portera sur l'analyse du corpus recueilli auprès des enseignants et de leurs elèves. Notre étude s'achèvera sur une conclusion generale présentée sous forme d'une reponse à la problematique du sujet. I. Définition des outils théoriques : L'écriture est une activité complexe qui englobe à la fois, la compréhension de l'écrit (des textes en général) et la maîtrise des règles fondamentales de la communication écrite. Le discours écrit doit répondre non seulement à des normes de nature sociologique (langage familier ou soutenu), mais aussi à des normes de nature fonctionnelle liées au mode d'enchaînement des phrases, à la stabilité sémantique et à la cohérence textuelle. 1. Le texte 1.1. Définition Le mot 0 texte » est issu du latin : textus (0 tissu », 0 trame (du récit) », 0 texte »), participe passé du verbe texere (0 tisser », 0 tramer »).1 Si le texte est bien à considérer comme une matière composée, sa composition n'est pas visible à la surface. Etudier un texte, et apprendre à comprendre et rédiger des textes, demandent donc une réflexion sur son architecture, sur les réseaux qui les soustendent. Autrement dit, un texte est une succession de caractères organisés selon un langage donné. Le texte est exprimé par différentes phrases et en diverses langues. WEINRICH le définit comme « une totalité où chaque élément entretient avec les autres des relations d'interdépendance. Ces éléments et groupes d'éléments se suivent en ordre cohérent et consistant, chaque segment textuel compris contribuant à l'intelligibilité de celui qui suit. Ce dernier, à son tour, une fois décodé, vient éclairer rétrospectivement le précédent »2. 1 WIKIPIDIA universelle, le texte, étymologie. 2 WEINRICH H., Grammaire textuelle du français, les éditions DIDIER, Paris 1973, page 174. Donc le texte qui était un objet abstrait propre aux « grammaires des textes » devient l'objet d'une théorie générale des agencements d'unités (linguistique textuelle). 1.2. Les typologies textuelles : Chaque texte ou chaque séquence de texte à un objectif principal que l'on appelle sa fonction. C'est l'intention de l'auteur qui détermine le type de texte. Le type de texte dépend en effet de ce que l'auteur veut que son lecteur fasse, réalise, imagine, etc. Il existe différentes classifications textuelles ; Werlich distingue cinq types de textes1 : - - Le texte descriptif, qui
présente des arrangements dans l'espace -- Le texte expositif, associé à l'analyse et à la synthèse de représentations conceptuelles -- Le texte argumentatif, centré sur une prise de position - - Le texte instructif (ou prescriptif, exhortatif), qui incite à l'action. Jean Michel Adam différencie Huit types textuels : - - Le texte narratif : Type de texte dans lequel on décrit une action, imaginaire ou réelle, présente ou passée, dans laquelle on met souvent en évidence un déroulement temporel, mais aussi causal. Le texte narratif repose sur la notion de chronologie. A titre d'exemple, on peut citer parmi le texte narratif : Le reportage, le fait divers, le récit, la BD, le roman, la nouvelle, le conte. 1 BENAHMED H., Evaluer l'orthographe dans l'expression écrite de type narratif, dans une classe de première année moyenne -Analyse pédagogique-, thèse de Magister, septembre 2007, page 19. - Le texte descriptif : C'est un type de texte dans lequel on décrit un état, parmi les textes descriptifs on peut citer : La description, le portrait, le guide touristique, l'inventaire. - Le texte explicatif : Dans le texte explicatif, l'auteur cherche à expliquer, à faire comprendre une idée. On appellera souvent ces textes des documents. Le résumé en fait partie, tout comme le compte rendu de visite, la présentation d'une idée, d'un objet et documents des manuels scolaires, des magazines,... - - Le texte argumentatif : Etant donné que notre recherche se base essentiellement sur le texte argumentatif, nous allons donc le détailler plus que les autres types.
L'argumentation est l'usage du langage, dans le but de faire passer son message, et de convaincre l'interlocuteur sur un sujet donné, à l'aide de différents procédés, et à l'aide des connecteurs argumentatifs. > / W S{ OeW ISHOiaLguP enAIAMn1
La persuasion est l'art de convaincre par la séduction à partir des besoins, des désirs et des opinions (on ne démontre rien). 1 MEYER B., Maitriser l'argumentation, ARMAND COLIN, Belgique, 2004, page 23. > Les procédés de l'argumentation : La production argumentative privilégie un certain nombre de techniques :1 / Les affirmations des constats : Ils donnent à la réflexion une fermeté et une certitude. v Utilisé (procédé) pour démontrer quelque chose en faisant appel à la logique, à un raisonnement convainquant, elle se fait à l'aide des connecteurs causaux, le rapport de conséquence, d'opposition de concession, etc. i' Le recours à l'image Produit souvent dans la poésie, cette procédure consiste à utiliser une figure de style pour convaincre. i' L'orientation de l'argumentation L'argumentation doit suivre une orientation régressive ou progressive des arguments de façon à persuader le lecteur. v La modalisation des arguments consiste à attribuer une affirmation trop péremptoire, ce qui rend l'argumentation plus objective et plus policée.2 1' L'ironie C'est une figure de style qui consiste à affirmer le contraire de ce qu'on avance. 1 MEYER B., déjà cité, page 24. 2Ibid., page 25. + Les connecteurs argumentatifs : L'étude de l'argumentation ne peut avoir lieu sans prendre en compte les mots de liaison, ou les « mots du discours »1, ou simplement les connecteurs argumentatifs. Ces mêmes connecteurs servent à relier deux ou plusieurs énoncés, les énoncés auront chacun un rôle argumentatif. Ils permettent, en effet, de raccorder deux unités sémantiques tout en conférant un rôle argumentatif aux énoncés qu'ils mettent en relation. D'après Anscombre et Ducrot, les connecteurs argumentatifs joignent les énoncés et les énonciations : « une des particularités des connecteurs argumentatifs, c'est qu'à la différence des connecteurs logiques, ils permettent de lier non seulement des propositions à des énoncés mais aussi des énonciations à des propositions, des éléments de la situation extralinguistique »2, c'est-à-dire des éléments « implicites » et des éléments « explicites ». On peut classer, suivant Ducrot et Anscombre, les connecteurs argumentatifs par catégories sémantiques : - La conjonction de coordination : mais, car... - La conjonction de subordination : parce que, puisque... - Les adverbes : certes, donc... - Des syntagmes prépositionnels : en effet, en fait... - Des syntagmes nominaux : somme toute... En plus des connecteurs argumentatifs, Ducrot parle d'un certain nombre de morphèmes servant à donner un lien à l'acte d'argumentation, il s'agit en effet de ce qu'il appelle, « opérateurs argumentatifs ». Ces derniers sont définis comme étant des morphèmes qui, appliqués à un contenu, transforment les potentialités argumentatives de ce contenu. 1 Ducrot O., Les mots du discours, les éditions MINUIT, Paris, 1980. 2 Ducrot et Anscombre J.-C., L'argumentation dans la langue, éditions MARDAGA, Paris, 1983. On peut reconnaitre les connecteurs argumentatifs par les critères suivants :
- Distinguer entre prédicat à deux places et prédicat à trois places. - Distinguer entre les connecteurs introductifs d'arguments (car, d'ailleurs, même, mais) et connecteurs introductifs de conclusion (donc, décidément, quand-même, finalement). Lorsque le connecteur est un prédicat à trois places, il est important de distinguer les connecteurs dont les arguments sont Co-orientés (décidément, d'ailleurs, même) de ceux dont les arguments sont anti-orientés (quand-même, pourtant, finalement, mais). 2. L'écrit par opposition à l'oral : Avant que l'écriture existe, l'homme parlait déjà, l'oral était bien présent avant l'écrit. Par rapport à un discours oral émis spontanément, permettant des échanges d'informations directs et rapides, avec un contenu émotionnel riche (la voix, l'attitude corporelle, la mimique...), dans un discours écrit, le scripteur est tenu d'opérer d'importantes modifications pour mieux organiser la transmission de l'information. Ceci tient au fait qu'à l'écrit, il faut être juste et rigoureux, ce qui donne lieu à deux types de difficultés, à savoir : - celle liée au respect et à l'application stricte du code écrit : en premier lieu, savoir orthographier, mais également respecter la syntaxe, le lexique et la ponctuation ; - celle liée à la maîtrise de
l'écrit en tant que pratique sociale : c'est savoir enchaîner les paragraphes et produire un texte cohérent en travaillant chaque niveau avec précision. La présence des interlocuteurs dans une situation de communication orale leur permet de corriger et de préciser leur message en fonction des réactions de chacun d'eux ; en revanche, l'absence du lecteur dans une situation d'énonciation écrite augmente le risque de malentendus, obligeant le scripteur, afin de les prévenir, à assurer une bonne présentation et une meilleure organisation de son texte, en mesure de réduire les ambiguïtés. 3. Cohésion, cohérence et connexité : Ces trois notions permettent à la fois de faire progresser le texte et d'éviter les ruptures susceptibles de nuire à son intelligibilité. 3.1. La cohésion : « La cohésion textuelle concerne tous les éléments linguistiques qui font que les unités de sens s'organisent en une suite ininterrompue, assurant ainsi la continuité (la permanence du sens) et la progression textuelle »1. C'est-à-dire que ce dernier doit comporter des phrases enchaînées et susceptibles de transmettre un message précis dans une situation d'énonciation donnée. La cohésion textuelle repose aussi sur le fait que le texte doit être compréhensible par le destinataire. De plus, les éléments qui constituent le message ne doivent pas présenter de distorsions, mais il doit y avoir adéquation de la forme écrite et l'objectif à atteindre dans la situation d'énonciation. Donc, la cohésion textuelle correspond à la fois au niveau sémantique et informationnel. 1 KHENDEK, Med Arezki, Mémoire de Magister, didactique de l'écrit en langue française a travers le cas du récit, au 3eme palier du fondamental, dans la Daïra de Tizi-Ouzou. 2004, Page 38. 3.2. La cohérence: JEANDILLOU1 affirme que la cohérence, contrairement à la cohésion, n'est pas directement soumise à l'aspect linguistique du texte, mais elle dépend des conditions d'interprétation selon un contexte donné, donc, seul le jugement du récepteur permet d'évaluer l'adéquation de l'énoncé par rapport à la situation de l'énonciation. Cette perception est confirmée par Shirley Carter-Thomas. En effet, d'après lui, « la notion de cohérence implique un jugement intuitif, et à un certain degré idiosyncrasique, sur le fonctionnement d'un texte. Si un lecteur donné interpr~te un texte comme cohérent, il aura trouvé une interprétation qui correspond à sa vision. »2 En d'autres termes, la cohérence textuelle est « associée à la perception, à l'interprétation qui est faite du texte. Elle est d'avantage, le résultat d'une interprétation avec un récepteur potentiel que des caractéristiques internes du texte ».3 3.3. La connexité : Selon JEANDILLOU4, on désigne par « connexité » l'ensemble des relations qu'entretiennent des énoncés successifs, il s'agit soit de propositions ou de phrases. Ces liens sémantiques, logiques ou pragmatiques sont linguistiquement marqués grâce aux différents types de connecteurs représentés sous forme de : conjonction de coordination ou de subordination, adverbe ou préposition, présentatifs ou locutions diverses. 1 JEANDILLOU J. F., L'analyse textuelle, ARMAND COLIN, Paris, 1997, Page 81. 2 SHIRLEY C.-T., La cohérence textuelle, collection langue et parole, édition l'Harmattan 2000, page1. 3 KHENDEK, Med Arezki, déjà cité, page 39. 4 JEANDILLOU J.-F., déjà cité, page 84. 4. Les connecteurs logiques : 4.1. Définition1 : On appelle connecteur logique en grammaire, tous les morphèmes, c'est-à-dire, adverbes, conjonctions de coordination ou de subordination, qui établissent une liaison entre deux énoncés, voire entre énoncés et énonciation. En plus de leur rôle de jonction, les connecteurs insèrent les énoncés reliant dans un cadre argumentatif, narratif, explicatif... L'étude des connecteurs logiques intègre aussi les perspectives de la grammaire des textes, se soucie de la cohésion du texte, et celle de la pragmatique intéressée par l'orientation argumentative des énoncés. 4.2. Classification2 : Les connecteurs sont groupés et organisés selon les relations qu'ils expriment, de ce fait, il y a eu différentes classifications selon les travaux de plusieurs grammairiens. L'une de ces classifications est celle liée aux différentes relations qu'ils établissent et leurs fonctions sémantiques, celle-ci se présente de la manière suivante : > Relation d'addition : -Fonction sémantique : elle permet d'ajouter un argument ou un exemple supplémentaire aux précédents. -Connecteurs : et, de plus, d'ailleurs, d'autre part, plus exactement, à vrai dire, encore, non seulement~mais, etc. > Relation d'illustration : -Fonction : permet d'éclairer ses arguments par des cas concrets. 1 WIKIPIDIA Universelle. 2 Ibid. -Connecteurs : c'est aussi que, comme, c'est le cas de, par exemple, ainsi, d'ailleurs, en particulier, notamment, à ce propos, etc. > Relation de correction : -Fonction : elle permet de préciser les idées présentées. -Connecteurs : en réalité, c'est-à-dire, en fait, plutôt, ou bien, plus exactement, à vrai dire, etc. > Relation de comparaison : -Fonction : elle permet d'établir un rapprochement entre deux faits. -Connecteurs : aussi~que, si~que, comme, en tant que, de même que, de la même façon, parallèlement, pareillement, semblablement, par analogie, selon, plus sue, moins que, etc. > Relation de condition : -Fonction : elle permet d'émettre des hypothèses en faveur ou non d'une idée. -Connecteurs : si, à supposer que, eu admettant que, probablement, sans doute, apparemment, au cas où, à condition que, dans l'hypothèse où, pourvu que, etc. > Relation de justification : -Fonction : elle permet d'apporter des informations pour expliciter et préciser ses arguments. -Connecteurs : car, c'est-à-dire, en effet, en d'autres termes, parce que, puisque, de telle façon que, en sorte que, ainsi, c'est ainsi que, non seulement~mais encore, du fait que, etc. > Relation de cause : -Fonction : elle permet d'exposer l'origine et la raison d'un fait. -Connecteurs : car, parce que, puisque, par, grâce à, en effet, en raison de, dans la mesure où, du fait que, sous prétexte que, etc. > Relation de classification : -Fonction : elle permet de hiérarchiser les éléments présentés dans l'argumentation. -Connecteurs : premièrement, deuxièmement, puis, ensuite, d'une part. d'autre part, non seulement~mais encore, avant tout, d'abord, en premier lieu, etc. > Relation de finalité : -Fonction : permet de présenter le but de son argument. -Connecteurs : afin que, en vue de, de peur que, pour, pour que, etc. > Relation de transition : -Fonction : elle permet de passer d'une idée à une autre. -Connecteurs : après avoir souligné~passons maintenant à..., etc. > Relation de concession : Fonction : elle permet de constater des faits opposés à sa thèse en maintenant son opinion. -Connecteurs : malgré, en dépit de, quoique, bien que, quel que soit, même si..., ce n'est pas que, certes, bien-sûr, toute fois, il est vrai que~mais, etc. > Relation d'alternative : -Fonction : elle permet de proposer des différents choix dans une argumentation. -Connecteurs : soit~soit, ou~ou, non tant . . .que, non seulement . . .mais encore, l'un~l'autre, d'un côté... de l'autre, etc. > Relation de temps : -Fonction : elle permet de signaler la simultanéité, l'antériorité ou la postériorité entres les faits ou les situations. -Connecteurs : d'abord, après, avant, ensuite, pendant ce temps, plus tard, dès que, comme, etc. > 5 eTI74i19Q dI19SS19si74i19Q : -Fonction : elle permet d'opposer deux faits ou deux arguments, souvent pour mettre l'un des deux en valeur. -Connecteurs : mais, cependant, en revanche, alors que, pourtant, tandis que, néanmoins, au contraire, pour sa part, d'un autre côte, or, en dépit de, au lieu de, loin de, etc. > 5 ITI74i19Q UIESI19I IP 174119Q : -Fonction : elle permet d'apporter différents nuances d'une meme idée. -Connecteurs : autant dire que, presque, si l'on peut dire, sans doute, d'une certaine manière, probablement, apparemment, vraisemblablement, etc. > Relation de conséquence : -Fonction : elle permet d'énoncer le résultat, l'aboutissement d'un fait ou d'une idée. -Connecteurs : ainsi, c'est pourquoi, en conséquence, si bien que, de sorte que, donc, en effet, tant et si bien que, tel que, au point que, alors, par conséquent, d'où, de manière que, etc. > Relation de conclusion : - - Fonction : elle permet d'achever son argumentation, sa démonstration. -Connecteurs : bref, ainsi, en somme, donc, par conséquent, en définitive, en guise de conclusion, pour conclure, en conclusion, enfin, finalement, etc. > Relation d'énumération : -Fonction : elle permet d'énumérer des éléments d'importance égale sur le plan sémantique. -Connecteurs : d'abord, ensuite enfin, en premier lieu, premièrement, deuxièmement, d'une part ~d'autre part, etc. > Relation de restriction : -Fonction : elle permet de limiter la portée des propos ou des arguments avancés. -Connecteurs : mis à part, ne. .que, en dehors de, hormis, à défaut de, excepté, uniquement, simplement, sinon, du moins, en fait, sous prétexte que, etc. Il est à noter que cette classification n'est jamais exhaustive, cependant, même si elle l'était, ceci ne permettrait pas de déduire systématiquement le lien sémantique exprimé par un connecteur dans une phrase. La classification sur la base des relations et des fonctions sémantiques n'est pas la seule, il y a d'autre critères servant à identifier et classer un connecteur logique, en l'occurrence la nature du connecteur lui-même, il peut être : - Un verbe. Exemple : la mauvaise fréquentation conduit au banditisme. Ici, le verbe « conduire » est un articulateur de conséquence. - Un superlatif, ou simplement un adjectif. Exemple : faire un diagnostic révélateur de défaillance. - Un substantif. Exemple : l'objectif de toute personne est de réussir sa vie. Ce que nous pouvons déduire des connecteurs, c'est qu'ils représentent tout ce qui relie deux propositions, deux phrases, deux énoncés ; enfin, c'est tout ce qui donne un sens au non sensé. 4.3. Le bon choix des connecteurs Pour qu'un texte soit un « texte », il doit être cohérent, et il ne peut l'être s'il y a mauvaise ou non utilisation des marqueurs de relation. Les connecteurs pèsent lourd sur la signification textuelle. De ce fait, ils ont une fonction importante dans la phrase, c'est la fonction sémantique. Il est donc recommandé de raccorder chaque connecteur à sa vraie fonction, parce que les connecteurs peuvent êtres polysémiques et souvent ambigus. Il faut ajouter à cela, que deux connecteurs peuvent exprimer la même relation logique. C'est pour cette raison que, lors de l'utilisation d'un connecteur, il faut s'assurer de sa relation et de sa fonction. Il faut aussi et surtout s'assurer qu'il ne permet qu'une seule interprétation de l'énoncé, sauf si l'on souhaite entretenir l'ambiguïté. Maitriser son discours, signifie d'une part, être capable de présenter des arguments pertinents et d'autre part, organiser les idées qui y sont développées de manière persuasive, par exemple, pour ne pas tomber dans le piège des faux connecteurs dans un texte argumentatif, il faut éviter les complications et argumenter de la manière la plus simple, en délaissant les connecteurs spatio-temporels, et en les remplaçant par les connecteurs argumentatifs. En résumé, pour choisir de manière judicieuse un connecteur, il est utile de suivre les étapes ci-dessous : - Spécifier si l'utilisation d'un connecteur est nécessaire ou si la relation logique qui existe entre les énoncés est évidente pour le lecteur. - Si le connecteur est nécessaire, préciser le rapport de sens (relation logique ou temporelle) qu'il doit exprimer. - Si un même rapport est exprimé par des connecteurs différents, il faut dans ce cas choisir le plus judicieux, qui convient le plus à la signification qu'on souhaite exprimer et à la structure syntaxique privilégiée. En somme, la maitrise de l'écrit réside principalement dans la construction de nouvelles compétences langagières qui se structurent au moyen des divers outils de l'art d'écrire. II. Les théories relatives aux connecteurs : Dans cette partie, nous allons présenter les différentes approches qui traitent des connecteurs logiques. En plus des approches linguistiques qui s'intéressent au contenu conceptuel de ces connecteurs, nous exposerons d'abord les approches qui prennent en charge le contenu procédural des « organisateurs textuels », il s'agit alors des théories de la linguistique et la grammaire textuelles, nous allons enchaîner avec les théories de la représentation mentales des actes du langage en l'occurrence l'énonciation et la pragmatique du discours. Enfin, nous présenterons la théorie psycholinguistique liée à l'étude de ces connecteurs. 1. La théorie de l'énonciation et de la pragmatique: La pragmatique est une discipline qui prend en charge la relation entre le discours (texte) et ses utilisateurs, elle s'intéresse aux faits exclusivement linguistiques qui relèvent de la communication, en vue de déterminer une interprétation des énoncés. En effet, la pragmatique a un lien étroit avec la théorie de l'énonciation qui s'occupe des représentations du locuteur face au présupposé et au non-dit. Pour Ducrot, la pragmatique entend expliquer comment un emploi de la langue, basé sur la logique et la vérité, se répercute sur la démarche de l'interprétation d'un texte ou d'un discours1.Pour lui, un énoncé comporte des mots auxquels on ne peut attribuer aucune valeur stable, c'est-à-dire que leur valeur sémantique ne réside pas dans leur nature, mais plutôt dans les rapports qu'ils forment entre les énoncés.2C'est ce que Ducrot appelle les « mots du discours ». Pour Anne Reboul et Jacques Moeschler, ces mots qui sont indispensables pour une analyse pragmatique du discours, sont désignés par « connecteurs pragmatiques », et définis comme « les expressions linguistiques à contenu procédural [...] qui renvoient 1DUCROT O., déjà cité, page 31. 2 Ibid. page 33. a des concepts qui n'ont d'existence que linguistique mais qui ont un poids cognitif »1. C'est-à-dire que ces connecteurs pragmatiques sont spécifiques à la langue, et leur signification fait allusion à leur usage, selon le contexte de leur apparition. En effet, dans l'introduction de leur ouvrage, Anne Reboul et Jacques Moeschler ont affirmé que la notion de cohérence, assurée par les connecteurs pragmatiques, joue un rôle prépondérant, puisque selon eux, elle est pour le discours ce que la grammaticalité est pour la phrase. L'existence d'un discours n'est pas soutenue par des règles de syntaxe, comme dans la phrase, mais il s'agit plutôt de défendre cette existence grace à la notion de cohérence, et à l'aide des connecteurs pragmatiques.2 De ces affirmations, nous comprendrons que les connecteurs pragmatiques ont un rôle primordial à fonction cognitive que discursive. 2. La théorie de la grammaire et la linguistique textuelles : a- La grammaire textuelle : La grammaire textuelle est la grammaire qui se fonde sur la méthode linguistique, elle ne peut qu'être entièrement conçue à partir de textes (oraux et écrits), son but essentiel et de mener et faire manier la langue dans des textes authentiques oraux et écrits. Dans cette partie, nous nous sommes appuyés sur l'étude de la grammaire textuelles faite par Harald WEINRICH.3 Dans la partie réservée à l'agencement des unités ou comme il l'appelle « jonction », WEINRICH traite de la grammaire, moyen avec lequel s'organisent les différents énoncés. Nous allons commencer par une définition de quelques
terminologies citées dans 1 REBOUL A., MOESCHLER J., Pragmatique du discours ; ARMAND COLIN, Paris, 2005, Page 75. 2 REBOUL A., MOESCHLER J., déjà cité, page 12. 3 WEINRICH H., Grammaire textuelle du français, les éditions DIDIER, Paris 1989. et « détermination ») et finir sur la présentation des différents morphèmes assurant un lien sémantique entre les énoncés, c'est le rôle des « joncteurs ». a.1. La jonction : La jonction est tout ce qui lie les signes linguistiques pour former un contexte dans lequel les unités (signes linguistiques) se « déterminent » mutuellement. Une jonction, affirme WEINRICH, est particulièrement importante, elle est régie sémantiquement par un joncteur qu'il appelle aussi déterminant. 1 La jonction est constituée de différentes parties : - La base : elle est le terme2 de la jonction à déterminer. - Le complément est le terme de la jonction porteur de détermination. Les deux termes de la jonction peuvent être de dimensions variables (composés soit d'un ou plusieurs signes linguistiques). Pour bien éclairer, nous allons reproduire ici le schéma tel qu'il est présenté par WEINRICH3. Schéma représentatif de la jonction et ses différentes parties. Joncteur
<Détermination> 1Idem, page 359. 2 On peut substituer la terminologie « terme » par le mot « morphème ». 3WEINRICH H., déjà cité. page 359. a.2. Les joncteurs : Comme on l'avait signalé auparavant, le joncteur est un terme ou proposition qui permet un lien sémantique entre les différentes unités de l'énoncé. Il existe plusieurs types de joncteurs définis par leur type de jonction : > Les joncteurs simples. > Les prépositions. > Les conjonctions. > Les relatifs de rôle. a.2 .1. Les joncteurs simples : Ce sont des joncteurs qui relient l'ensemble des signes
linguistiques qui sont a.2.1.1. La disjonction : C'est le rôle du « ET » qui permet de lier le complément et la base, comme étant deux éléments. Le soleil la lune et B J C Exemple : Disjonction a.2.1.2. Le choix : Exprimé par « OU », il permet de lier deux termes équivalents, il laisse à l'auditeur un choix à sélectionner. On le décrit par le lien sémantique de «sélection ». En argent En or B J C Ou Exemple : Sélection Le choix est désigné par d'autres morphèmes tels que : « Ou bien », « ou alors », « ou encore », « ou plutôt », « ou même », « ou du moins », « soit~soit », « soit~ou », « soit que~soit que». a.2.1.3. Le contraste : Il s'exprime avec le joncteur « mais », qui signale un contraste entre les deux termes de la jonction. Il peut être plus ou moins fort. a.2.1.4. La comparaison : Elle peut être d'un degré comparatif, superlatif ou normatif. Elle est exprimée par différents termes tels que : Moins, beaucoup, plus, beaucoup plus, peu de, moins de, plus d'avantage, trop peu, comme, tout aussi, autant, etc. a.2.1.5. Le joncteur négatif : Exprimé par « ni...ni ». Exemple : ni l'un ni l'autre. Avec ce morphème, on peut nier toute la jonction. a.2.2. Les prépositions : Comme tous les joncteurs, les prépositions relient entre la base et le complément. Parmi les prépositions on trouve : « sans », « près de », « loin de », « devant », « derrière », « sur (chargé) », « supra-, super- (sonique) », « là-dessus », « au-dessus », « par-dessus », « sur », « hyper », « hypo », « à gauche », « à droite », « à côté », etc. a.2.3. Les conjonctions : Parmi les conjonctions on trouve : « si seulement », « si même », « si encore », « si ce n'est (que) », « si jamais », « quand-même », « dans le cas où », « au cas où », « en cas où », « à condition que », « supposé que », « à moins que~ne », « où », « avant que », « après que », « pendant que », « dès que », « depuis que », « jusqu'à ce que », « à mesure que », « selon que », « pour que », etc. a.2.4. Les joncteurs relatifs : Les relatifs ont pour rôle de relier une base, qui est un nom, avec un complément qui est un verbe. Parmi les relatifs on peut citer : « Que, qui, à qui, celui qui, celle qui, ceux qui, celles qui, ce que, (ce) à quoi, lequel, laquelle, lesquels, les quelles, auquel, à laquelle, auxquels, auxquelles, dont, etc. » b- La linguistique textuelle : L'approche de la linguistique textuelle remonte aux années 1950. Apparue en même temps que l'analyse du discours, cette discipline rejette tout rapport avec la grammaire de texte. Elle est définie par J.-M. Adam comme « un sous domaine du champ plus vaste que l'analyse des pratiques discursives. »1. Il ajoute que cette discipline rend compte « des relations textuelles qui régissent les agencements de propositions au sein du syst~me que constitue l'unité texte ».2 1ADAM J.-M., La linguistique textuelle : Introduction a l'analyse textuelle des discours, ARMAND COLIN, 2° édition, Paris, 2008, page 24. 2ADAM J.-M., déjà cité, page 24. Le rôle de la linguistique textuelle est de définir les grandes catégories des marqueurs de relation qui permettent d'établir les connexions entre les énoncés, ou à l'intérieur même de l'énoncé, c'est-à-dire définir et classifier les différentes relations inter et intra-phrastiques au sein d'une structure textuelle. Toute étude textuelle ne peut s'effectuer sans tenir compte des marqueurs de relation qui permettent non seulement un lien logique entre les différentes composantes d'une structure textuelle, mais aussi donner un sens et une logique aux énoncés. Adam parle des analyses transphrastiques des textes. Souvent, il utilise le syntagme « connecteurs logiques » pour désigner les « outils de liage ». Les connecteurs sont tous les mots et « expressions linguistiques qui permettent de traduire les liens logiques entre les propositions »1 Parmi les connecteurs logiques on peut citer certaines conjonctions de subordination telles (parce que, comme) et de coordination (donc, car), certains adverbes ou locutions adverbiales (en effet, par conséquent, ainsi), des groupes nominaux ou des prépositions (malgré cela). A cette classification, on peut ajouter les substituts anaphoriques et les propositions de thème et de rhème. Les anaphoriques sont très utiles pour éviter les répétitions et assurer la cohérence (donc la clarté) d'un texte. Ils permettent d'avoir des textes précis et concis.2Ils reprennent un substantif, une partie de phrase ou même des phrases entières. On distingue les anaphores grammaticales et les anaphores lexicales. 1ADAM J.-M., La linguistique textuelle : Des genres de discours aux textes, ARMAND COLIN, Paris, 1999, page 46. 2 Séverine Durand & École des Ponts, les anaphoriques, article relevé de google.fr. 3. La théorie psycholinguistique textuelle «On peut définir la psycholinguistique comme l'étude expérimentale des processus psychologiques par lesquels un sujet humain acquiert et met en oeuvre le système d'une langue naturelle ».1 Par cette définition de CARON J., on peut comprendre le rapport étroit qui existe entre la psychologie et la langue. En effet, la psycholinguistique, en plus des éléments linguistiques et extralinguistiques, rend compte des éléments psychologiques relatifs aux actes de paroles, écrits et oraux. En d'autres termes, la psycholinguistique tâche d'interpréter les usages linguistiques en se référant à l'aspect psychologique de l'énonciateur. Dans notre étude, nous nous focalisons essentiellement, sur la progression logique et thématique dans une chaine parlée ; c'est-à-dire sur la connexion et les connecteurs. Les connecteurs ont fait l'objet d'étude de plusieurs approches avec plusieurs méthodes, telle la logique2 et la linguistique3, ce n'est qu'aux années 1980 que s'est développé la recherche psycholinguistique avec les travaux de Townsend (1983), Tomeh et Verdret (1987), Caron (1988)4 Si dans la grammaire traditionnelle le mot « connecteurs » renvoie aux mots de liaison, qui joignent les unités inter et intra phrastiques, la psycholinguistique ne s'arrête pas à cette signification. En effet, M. Favart et J.-M. Passerault affirment que les fonctions des connecteurs ne se limitent pas au simple fait de lier les énoncés ; ils ont un rôle plus étendu : 1 CARON J., Précis de psycholinguistique, PUF, Paris, 1997, page 13. 2 Parmi ses partisans on citera : Grize, 1982; Gerbiers et Icart-Seguy, 1987. 3 Parmi ses précurseurs en citera : Halliday et Hassan, 1976; Ducrot, 1980, 1983 ; Ducrot, Bourcier, Bruxelles et Dillier, 1980 ; Moeschler, 1983,1989, 1992; Charolles, 1985. 4FAVART M., PASSERAULT J.-M., Aspect textuel du fonctionnement et du développement des connecteurs : approche en production, l'année psychologique, 1999, Page 150. « [...] le rôle des connecteurs, trop souvent restreint à la seule mise en relation, ne se limite pas à cette simple fonction. »1. M. Favart et J.-M. Passerault2, en se basant sur la définition de Fayol et Abdi et en s'inspirant de la classification d'Halliday et Hasan, dégagent une typologie des connecteurs, qui est la suivante :
+ Le connecteur « et >> : D'après ces mêmes auteurs, le connecteur « et » est le premier à apparaitre dans le langage enfantin, il est le connecteur commun entre toutes les langues et le plus usité à l'oral. Le « et » est tellement ambigu qu'il peut être utilisé à la place de différents connecteurs, et pour exprimer diverses relations sémantiques. Un désaccord autour de ce connecteur, crée une grande polémique sur sa fonction, mais la majorité s'accordent à dire que le « et » a une fonction de coordination additive. Parmi les rapports qui sont confondus avec le rapport exprimé par le « et » on trouve : - La relation temporelle (puis). - Les relations de causalité (donc, parce que). - La relation adversative (mais). + Le connecteur « mais >> : La fonction du « mais » est adversative3, c'est-à-dire qu'il introduit une information « qui surprend le lecteur par rapport au déroulement attendu des évènements [...] Marquant une rupture dans le continuum événementiel du texte, MAIS est un 1 CARON J., déjà cité, page 149. 2Ibid., page 150. 3 Classification de Halliday et Hasan, 1976. connecteur de choix pour signaler la survenue d'un obstacle statique tel que la compilation du récit.» 1 Lorsque le connecteur « mais » lie deux propositions, il fait d'elles des composantes indissociables les unes des autres. + Les connecteurs chronologiques : Ce sont des outils qui marquent, dans un texte, le passage d'un propos à un autre, d'une séquence à une autre, d'un événement à un autre. Ils sont souvent placés entre deux énoncés introduisant une relation chronologique. Parmi les connecteurs chronologiques M. Favart et J.-M. Passerault évoquent : « puis », « après », « ensuite ». Ces connecteurs, d'après eux, isolent complètement les séquences précédentes de celles qui les précédent. + Les connecteurs temporels : Ils sont divisés en deux catégories :2 - Les rupteurs : « soudain », « tout-à-coup », marquent une cassure dans l'enchaînement des évènements - Les à-chroniques : « quand », « lorsque », « pendant que », indiquent une simultanéité des actions. + Le connecteur « alors »: Il introduit une nuance d'emphase et thématise la position qui le suit il est comme « et » multifonctionnel, c'est-à-dire que, dans un récit, il peut avoir une valeur causale. Comme « soudain » et « tout-à-coup », il introduit aussi une rupture forte dans la continuité. + Les connecteurs causaux : « Car » et « parce que », introduisent la cause, et souvent utilisés dans le récit, et de manière plus forte dans l'argumentation. + Les connecteurs de but : Monique Favart et Jean-Michel Passerault, classent les connecteurs de but dans le cadre hiérarchique du texte procédural1.Le but est introduit par « pour » et « afin de ». 1FAVART M., PASSERAULT J.-M., déjà cité, Page 151. 2Ibid., page 150.
Ils ont le rôle de marquer la linéarité et l'organisation d'un texte, parmi eux on distingue : - Les marques spatiales : « d'une part~d'autre part », « d'un côté~de l'autre ». - Les marques temporelles : « dans un premier temps », « dans un second temps » - Les marques additives : « d'abord,~puis,~ensuite,~enfin ». I. Définition des concepts utilisés dans le protocole d'enquête. Pour recueillir les données sur lesquelles la recherche sera basée, le chercheur est tenu de choisir une technique qui lui permettra d'accomplir cette tâche. Il recourt alors à l'élaboration d'une enquête en interrogeant un ensemble d'individus désignés par le terme d'« échantillon » au moyen d'un questionnaire et/ou d'un test. 1. Définition de l'enquête : L'enquête telle qu'elle est définie par R. GALISSON et D. COSTE dans le dictionnaire de didactique des langues, est conçue comme une « investigation motivée par le besoin de vérifier une hypothèse ou de découvrir une solution à un problème, et consistant à recenser et à interpréter aussi méthodiquement que possible un ensemble de témoignages susceptibles de répondre à l'objectif visé. »1 De cette définition, nous comprenons que l'enquête est une stratégie de recherche servant à vérifier la véracité d'une ou de plusieurs hypothèses et éventuellement de résoudre un problème, et ce au moyen de plusieurs techniques, entre autres, le questionnaire établi auprès d'une population visée appelée « échantillon ». Le résultat de cette technique sera soumis à une analyse interprétative puis généralisée à toute la population. Cette démarche est structurée dans le dictionnaire de didactique des langues selon le processus qui suit : i' Après avoir défini les hypothèses de départ, l'enquêteur doit déterminer l'ensemble des individus à interroger qui est l'échantillon de l'enquête. i' Il procède par le suite à l'élaboration d'un questionnaire à partir d'un modèle à différents types de réponses, « ouvertes », « préformées » ou « fermées ». i' Enfin, l'enquêteur passe à la dernière étape qui est le dépouillement et l'analyse (quantitative et qualitative) des résultats de cette enquête. 1 GALISSON R., COSTE D., Dictionnaire de didactique des langues. HACHETTE, Paris, 1976, page 188. Par ailleurs, il est à preciser que cette enquête peut porter soit sur la totalite de la population visee, dans ce cas, elle est dite « exhaustive » ou bien « selective » quand il s'agit seulement d'une partie de la population visée. Dans le second cas, on parle en fait du « sondage » portant sur un echantillon qui est une sorte de modèle representatif reduit de la population totale.
Une fois la population d'enquete délimitée, il faut s'intéresser à l'échantillonnage qui sert à selectionner un sous ensemble de cette population en vue de constituer un échantillon. Pour déterminer la taille de cet échantillon, l'enqueteur doit prendre en consideration un certain nombre de critères, tels que le nombre de questions de recherche, les variables à examiner, ainsi le volume de la population ciblee. Il existe deux types d'échantillonnage : 3.1. L'échantillonnage probabiliste : On parle de l'échantillonnage probabiliste lorsque la possibilité d'être sélectionné est connue pour chaque element de la population, ce type d'échantillonnage se decompose en trois types : 1 ANGERS M., Initiation pratique à la méthodologie des sciences humaines, CASBAH, Alger, 1997, page 226. 2Ibid., page 231. 3.1.1. L'échantillonnage aléatoire simple : C'est un prélèvement par un tirage au hasard parmi les éléments de la population. 3.1.2. L'échantillonnage stratifié : C'est un prélèvement par un tirage au hasard à l'intérieur des strates. 3.1.3. L'échantillonnage en grappes : C'est un prélèvement par un tirage au hasard d'unités regroupant chacune un certain nombre d'éléments de la population. Ce type d'échantillonnage est choisi dans le cas où l'objectif de la recherche est de généraliser les résultats à toute la population. 3.2. L'échantillonnage non probabiliste : Dans ce type d'échantillonnage, il est impossible de connaitre la probabilité qu'un élément d'une population donnée soit sélectionné pour faire partie de l'échantillon, ce qui ne permet pas d'estimer le degré de représentativité de l'échantillon ainsi constitué. Il existe trois sortes d'échantillonnages probabilistes : 3.2.1. L'échantillonnage accidentel : Le chercheur recourt à cette sorte
d'échantillonnage quand il n'a pas le choix, il 3.2.2. L'échantillonnage typique : C'est un prélèvement par une sélection des éléments considérés comme des modèles et exemplaire de la population de recherche. 3.3. L'échantillonnage par quotas : C'est un prélèvement d'un échantillon par une sélection d'éléments en se basant sur certains critères (l'âge, le sexe, la situation socioculturelle ...) de la population qu'on veut reproduire. Ce choix peut se présenter soit en pourcentage, soit en proportion et son utilisation suppose la connaissance d'un certain nombre de données chiffrées sur la population. 4. Définition du questionnaire1 Le questionnaire est un procédé analytique d'investigation et d'évaluation établie en vue de recueillir un certain nombre d'informations en répondant à un ensemble de questions préalablement sélectionnées et validées. Le questionnaire peut contenir diverses formes de questions : - Questions simples avec réponses par : oui, non, je ne sais pas. - Questions avec réponses à choix multiples : trois, quatre ou cinq réponses seront proposées et une ou deux doivent être choisies. - Questions ouvertes à recueillir des informations détaillées sur le plan quantitatif et qualitatif. Par ailleurs, l'efficacité d'un questionnaire dépond du respect des règles de son élaboration : - Précision des objectifs visés en matière et qualité d'informations désirées. - Distribution d'un même questionnaire à toute la population choisie (l'échantillon). - Respect de la durée du questionnaire en limitant le nombre de questions, ce qui permettra une bonne analyse et un traitement efficace des informations recueillies. - Maîtrise de la langue du questionnaire. - Formulation simple et non ambigüe des questions. - Les questions doivent être neutres et objectives pour ne pas influencer l'enquêté. - Chaque question doit comprendre et référer à une seule idée. 1ANGERS M., déjà cité, page 246. 5. Définition du test1 Tout comme le questionnaire, le test est un moyen d'investigation direct servant à évaluer un certain nombre d'individus en vue de compléter une recherche sur un sujet bien déterminé. Le test procède par la mise en ~uvre d'une épreuve ou une série d'épreuves, qui seront soumises à une exploitation en se basant sur des critères bien précis selon le sujet de la recherche. 1GALISSON R., COSTE D., déjà cité, page 559. II. Protocole d'enquête : Dans cette partie, nous allons procéder d'abord à la description de l'enquête en nous basant sur la place réservée à l'enseignement des connecteurs dans les programmes du secondaire, qui déterminera le choix de la population visée par l'enquête ; ensuite, nous présenterons les circonstances de l'enquête menée auprès des enseignants et des élèves du secondaire, enfin nous allons analyser les résultats de notre enquête. 1. La description de l'enquête : 1.1. L'enseignement des connecteurs dans les programmes du secondaire : Dès le moyen, les connecteurs ont été abordés de manière implicite. Au secondaire, l'étude des connecteurs prend plus d'ampleur ; notre recherche nous a fait découvrir que dans l'ancien programme, les connecteurs étaient étudiés explicitement, c'est-àdire qu'ils sont décrits en tant que différentes relations logiques (addition, opposition, cause, conséquence...). Ces « marqueurs de relation » y sont présentés par catégories logiques et grammaticales dans des exercices de grammaire. Ces derniers sont à différentes consignes : soit repérer les marqueurs relatifs à une relation donnée, soit compléter un texte avec les marqueurs à partir d'une liste proposée, ou encore, remplacer dans un texte des marqueurs par d'autres sans en altérer les sens. Alors que dans le nouveau programme et d'après nos renseignements auprès des enseignants du secondaire, l'étude de ces connecteurs se fait d'une manière implicite, c'est-à-dire que c'est à l'élève de déduire la relation logique et de savoir les manipuler (les connecteurs) de manière autonome, et ce en leur demandant d'expliciter ce qui est implicite dans un exercice. Selon les témoignages des enseignants, les articulateurs logiques sont étudiés depuis la première année secondaire, mais de manière plus ou moins superficielle, ce n'est qu'en troisième année secondaire qu'on approfondit leur enseignement. 1.2. Le Choix de la population visée par l'enquête : Comme nous l'avons déjà souligné, l'enseignement des connecteurs dans le secondaire va du moins approfondi (première et deuxième année), au plus approfondi (terminale). En outre, les programmes de la classe de terminale sont trop chargés, et les élèves focalisent leurs efforts sur les matières dotées d'un coefficient élevé au baccalauréat, matières parmi lesquelles le français, ayant le statut de langue étrangère, ne figure que dans la filière « lettres et langues étrangères ». De ce fait, pour mener notre enquête, nous avons opté pour une population composée d'élèves de troisième année de la filière « lettres et langues étrangère » qui devrait être plus motivée que les populations des autres niveaux et des autres filières. 1.3. La présentation du terrain et de la population d'enquête : a- Echantillon élèves : Pour mener notre enquête, nous avons limité notre zone d'étude aux lycées de la Daïra de Tizi-Ouzou. Cependant, la population concernée par cette enquête (élèves de la filière lettres et langues étrangères) ne se trouve que dans cinq lycées à savoir : EL Khansa, Amirouche, AbaneRamdane, Fatma N'Soumer et Stambouli. Donc, nous avons limité notre échantillonnage aux populations de ces lycées. Pour constituer notre échantillon, nous avons opté pour la méthode du hasard. Nous avons mis dans une boîte les noms des cinq lycées. Etant donné qu'il n'existe qu'une classe de langue étrangère dans chacun des lycées de la population de l'enquête, nous nous sommes retrouvés dans l'obligation de tirer trois lycées, et les noms de ces trois lycées sont : Amirouche, El Khansa et Stambouli. Nous sommes conscients que pour que notre échantillon soit représentatif, nous devons appliquer la méthode de l'échantillonnage par quotas, cependant, vue la spécificité de notre échantillon (une seule classe de langue étrangère par établissement), nous n'avons pas pu appliquer cette méthode, c'est-à-dire que nous avons pris tous les élèves de chaque classe de chaque lycée. Ainsi, notre échantillon est constitué de soixante-dix-sept unités (élèves), réparties sur les établissements comme suit : - lycée El Khansa : 27 élèves. - lycée Stambouli : 25 élèves. - lycée Amirouche : 25 élèves. En plus du corpus composé de trois exercices et une rédaction écrite donnés aux élèves, nous avons décidé de faire appel à l'expérience de leurs enseignants, qui ont une longue pratique pédagogique pour un témoignage, quant au maniement et aux usages faits des connecteurs par leurs apprenants. Donc, à partir de là, nous avons constitué un échantillon enseignants au cycle du secondaire de la Daïra de Tizi-Ouzou. b. Echantillon enseignants : Pour constituer l'échantillon enseignants, nous n'avons pas eu à faire recours aux méthodes habituelles de la constitution, car la direction de l'éducation de Tizi-Ouzou ne nous a autorisés à mener notre enquête que dans trois établissements. Concernant le nombre d'enseignants de langue française dans ces établissements, il se répartit ainsi : ( lycée El Khansa 5 enseignants. ( lycée Amirouche- 5 enseignants. ( lycée Stambouli 4 enseignants. Par conséquent, notre échantillon ne peut être constitué que de 14 unités. Nous sommes conscients que ce nombre réduit de sujets ne permet pas d'étendre les résultats à toute la population enseignants de langue française de la daïra de TiziOuzou, encore moins de la wilaya de Tizi-Ouzou.Il semble que pour qu'un échantillon soit valide il faut qu'il y ait au minimum soixante (60) unités. 1.4 . Présentation du corpus :
Notre test est composé de trois exercices et une production écrite. b.1. Présentation des exercices : Le premier exercice est un exercice à trous. Il est demandé aux élèves de déterminer la relation logique exprimée dans chacun des sept (7) énoncés par un connecteur souligné. Les relations logiques parmi lesquelles ils doivent choisir ont été proposées dans la consigne de l'exercice : opposition, conclusion, concession, énumération, but, illustration, cause. Le deuxième exercice comporte six (6) paires d'énoncés. Les élèves doivent unir les deux énoncés de chaque exemple en ajoutant le connecteur qui exprime clairement le lien sémantique qui unit les deux énoncés, et faire les modifications que ce connecteur peut entrainer. Le troisième exercice porte sur un court texte formé de six lignes, dans lequel il est demandé aux élèves de compléter les vides au moyen des connecteurs proposés, qui sont : « parce que », « donc », « en effet », « par contre ». b.2. Présentation de la production écrite : Nous avons proposé aux élèves de construire un paragraphe de quinze lignes qui porte sur le thème de « internet », en voici le libellé : « Internet est nommé « la révélation du siècle » en sa qualité de multifonctionnalité, mais cette nouvelle invention a ses inconvénients. Développez un texte argumentatif dans lequel vous défendrez votre point de vue sur cet outil « nouvelle génération » .Utilisez les connecteurs argumentatifs adéquats. » NB : Les exercices et la production écrite sont reproduits intégralement dans les annexes. Remarques : - Les réponses sur les exercices et l'expression écrite se sont déroulées en une heure de temps dans les classes de cours. - Cela s'est déroulé pendant une séance de l'après-midi. - Les élèves ont répondu sur la feuille même qui comportait les exercices et le sujet de rédaction. - Ces feuilles sont codifiées de la manière suivante : i' EK1, EK 2, EK3... EK 27 pour les feuilles des élèves du lycée EL Khansa. i' AM1, AM2, AM3, ~ AM25 pour les feuilles des élèves du lycée Amirouche. i' ST1, ST2, ST3, ~ ST25 pour les feuilles des élèves du lycée Stambouli. 2. Dépouillement du corpus : Ces préliminaires posés, nous allons procéder au dépouillement du corpus. Nous commencerons par le corpus recueilli auprès des élèves ; ensuite, nous nous pencherons sur les données livrées par les enseignants. 2.1. Dépouillement du corpus élèves. 2.1.1. Les exercices. Dans ce premier point, chacun des trois exercices fera l'objet d'un dépouillement par établissement. 2.1.1.1. Dépouillement par établissement du premier exercice. Dans ce premier exercice, il est demandé aux élèves de choisir dans une liste, la relation logique qui convient pour chaque phrase exprimée par les conjonctions soulignées, les relations dénotées par ces conjonctions sont données dans l'ordre suivant : Opposition, conclusion, concession, énumération, but, illustration, cause. a- Lycée Stambouli. Tableau1 : dépouillement des réponses du premier exercice
A première vue, nous remarquons que la quasi-totalité des élèves ont rempli les vides, et que la majorité a répondu correctement à la première question puisque le taux des réponses correctes dépasse 50%, il oscille entre 72 et 96%. Tandis que, les réponses données par la majorité des élèves sont erronées. Le taux des réponses incorrectes se présente ainsi par ordre décroissant: - Le rapport de cause : 7 réponses fausses soit 28%. - Le rapport de concession : 6 réponses fausses soit 24%. - Le rapport d'illustration : 5 réponses fausses soit 20%. - Le rapport d'opposition : 3 réponses fausses soit 12%. - Le rapport d'énumération : 2 réponses fausses soit 8%. - Le rapport de conclusion et but : 1réponse fausse soit 4%. 1 Nbre : nombre Après avoir analysé les réponses de ce premier exercice, nous avons relevé les confusions faites par les élèves : ST1 : « il est vrai que...mais » > le sujet a compris la cause ; le rapport adéquat est la concession. ST12 :
A. L'énumération des arguments :
« [...] pour conclure, je pense que cette invention reste qu'elle est très util dans la vie et permet beaucoup d'avantage à tout le monde dans différents pays. » En ce qui concerne les argumentations sans conclusion à l'aide de connecteurs, nous avons relevé vingt-neuf (29) copies qui ne contiennent pas de conclusion « directes ».
« D'abord l'internet est nommé « la révélation du siècle » en sa qualité de multi fonctionnalité parce qu'elle permet d'acheter et de vendre ce que nous voulons en quelques clics, ensuite elle est une source de culturation et de loisir qui permet de faire passer le temps, et c'est aussi un outil de rencontre qui nous fait connaitre des gens quand connais et quant connais pas. Enfin, l'internet est une bonne chose qu'il faut se la procurer. » Synthèse des résultats des productions écrites Nous rappelons que dans la production écrite, nous avons demandé aux élèves de rédiger un texte argumentatif en apportant leurs points de vue sur l'utilisation de l'outil internet. Nous rappelons aussi que 20 élèves n'ont pas produit des essais. Après l'analyse de leurs écrits, nous synthétisons ainsi : - De manière générale, les élèves ont réussi à présenter leurs points de vue, que ce soit de manière directe ou indirecte. - En ce qui concerne les argumentations, nous avons constaté que certains élèves ont argumenté en énumérant leurs arguments, et d'autres ont avancé leurs arguments sans avoir énuméré. Nous avons remarqué, en outre, que la majorité
des élèves ont fait appel aux Qu'ils aient trouvé des difficultés d'usage ou non, les élèves ont quand même su se servir des « mots de liaison ». 2.2. Dépouillement du corpus enseignants : Avant de présenter les résultats de l'enquête menée auprès des enseignants de langue française du secondaire, de la Daïra de Tizi-Ouzou, il convient de noter que certains enseignants n'ont pas daigné répondre à certaines questions, notamment celles qui demandent un effort de réflexion. Nous avons donc, étaient amenés, pour ces questions, à ne prendre en considération que la population de ceux qui ont donné des réponses. Les résultats du dépouillement des réponses données par les enseignants sont présentés ci-après pour chaque question sous forme de graphique accompagné d'un petit commentaire.
Question 4 Parmi les connecteurs utilisés, quels sont les plus fréquents ?
Question 7 Comment signalez-vous l'erreur portant sur les connecteurs logiques dans les productions écrites de vos élèves ?
Oui Non
Question 9
Question 10
Seulement trois enseignants ont répondu à cette question par « oui », les sept autres affirment que leurs élèves ne prennent jamais le soin de corriger les erreurs commises dans leurs productions écrites directement et individuellement sans l'intervention de leurs enseignants. Question 11
Dans cette question, les trois enseignants qui ont affirmé que leurs élèves procèdent volontairement à la correction de leurs erreurs, soutiennent que ces apprenants ne trouvent pas des difficultés à corriger les erreurs portant sur les connecteurs. En revanche, les sept autres, affirment que leurs élèves rencontrent des difficultés dans la correction, donc, ils n'arrivent pas à corriger leurs erreurs portant sur les connecteurs. Question 12 Voulez-vous reproduire ici le plan d'une séance
consacrée à des connecteurs (cause,
Oui Non
Oui Non Question 13 Autres commentaires qui vous ont été
inspirés par votre pratique didactique concernant
Synthèse des résultats des questionnaires : Au terme de cette exploitation du questionnaire remplis par les enseignants consultés ; nous pouvons retenir :
Vérification des hypothèses : Après avoir synthétisé les résultats de notre corpus, nous allons procéder à la vérification des hypothèses émises dans l'introduction. La première hypothèse, dans laquelle nous avons supposé que le manque de travaux dirigés sous forme d'exercices et d'expressions écrites est la cause de ces insuffisances, est infirmée puisque, seulement 40%des enseignants expliquent l'emploi fautif des connecteurs par le manque d'exercices. Dans la seconde hypothèse, nous avons supposé que la correction faite de l'écrit, surtout des connecteurs, par l'enseignant et le collectif classe, est la source de l'usage fait des connecteurs. Cette supposition est divisée en deux parties : La première partie (correction faite par l'enseignant) est infirmés, car 50% d'entre eux utilisent des signes adéquats dans la correction, ils recensent et remédient aux erreurs des élèves. La deuxième partie (correction individuelle) est confirmée, car 70% des enseignants disent que les élèves ne procèdent pas convenablement à la correction individuelle et qu'ils n'arrivent pas à supprimer leurs fautes. Concernant l'avant dernière hypothèse qui mentionne que c'est la méthodologie d'enseignement des connecteurs qui est à l'origine de ce déficit, nous précisons que nous avons demandé aux enseignants de nous donner le plan de la séance réservée à cet effet. Après dépouillement de cette question, nous avons constaté que la majorité d'entre eux adoptent le plan suivant :
Ce plan qui est certainement celui préconisé par les méthodologues, nous semble logique. Après manipulation orale et /ou écrite du fait de langue par les élèves, on en vient à son analyse et cette analyse est suivie de mise en pratique de ce plan. De ce fait, nous pouvons considérer que cette hypothèse est infirmée. Pour dernière hypothèse, imputant ces déficits aux difficultés de l'écrit et à l'effort qu'il exige, elle est totalement confirmée, puisque la totalité des enseignants consultés (100%) dans la sixième réponse du questionnaire, disent que les caractéristiques de l'écrit (cohérence et cohésion) sont à l'origine des erreurs. Conclusion Au début de ce travail, nous nous sommes demandé si les élèves de troisième année secondaire, lettres et langues étrangères, faisaient des erreurs dans l'usage des connecteurs logiques. Nous nous sommes proposé de vérifier l'origine de ces fautes si elles existent. S'agissant de la première question, nous avons constaté : Dans les exercices, les élèves de deux (2) lycées : El Khensa et Stambouli surtout, avaient des difficultés avec les connecteurs « en effet» et « par contre ». Ces deux mêmes lycées se heurtent également à un degré moindre à des difficultés dans l'utilisation des connecteurs exprimant la synthèse et la concession (22,22 à 32%). Dans la production écrite, mis-à-part quelques erreurs, les élèves ont su utiliser les connecteurs logiques. Au niveau du questionnaire, rempli par les enseignants, nous avons relevé que ces derniers à hauteur 60%considèrent que leurs élèves font un usage inadéquat des connecteurs. Lorsqu'on compare les résultats obtenus dans les exercices et la production écrite, à ceux du questionnaire, on relève un paradoxe. Quant à l'origine de ces fautes, notre travail nous a permis d'aboutir à : - Le manque de travaux dirigés (applications), exercices et production écrites est « incriminé » à hauteur de 40% par les enseignants. - La correction faite par les enseignants ne semble pas non plus responsable de ces erreurs, les enseignants les recensent et procèdent à leur correction. - La correction individuelle par contre, se trouve selon les enseignants à hauteur de 70% d'entre eux, à l'origine de cette hypothèse. - La méthodologie d'enseignement des connecteurs n'est pas non plus impliquée dans ce déficit, par contre, les spécificités de l'écrit (cohérence, cohésion) sont parties prenantes dans ce déficit. Les déclarations des enseignants sont fermes quant à l'existence de ce déficit, alors que les exercices et l'expression nous confirment, que pour deux connecteurs ce qui vaut pour deux (2) lycées et à moindre degré pour deux relations logiques (synthèse, concession) bien au-dessous de 50%. Pour finir, nous pensons que d'autres études doivent être faites de manière rigoureuse pour être édifiées sur la manipulationdes connecteurs, faite par les élèves. |
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