Section 2- Les résultats des estimations
Nous présentons tout d'abord la relation estimée du
modèle vectoriel à correction d'erreur avant de procéder
à des commentaires économétriques.
2.1- Estimation du Modèle Vectoriel à
Correction d'Erreur
Le Modèle Vectoriel à Correction d'Erreur
correspond à la relation suivante :
D(LNRISK) = - 0.0708493132 * ( LNRISK (-1) +
8.802963739 * LNPMED (-1) + 1.511718821 * LNLIQUID (-1) + 0.2167360526 * @TREND
(2) + 6.806435091 ) + 1.066589885 * D(LNRISK(-1)) - 0.1119880991
*D(LNPMED(-1)) - 0.0001168350494 *D(LNLIQUID(-1)) -
0.003821316497
Les tests de significativité permettant de valider notre
modèle vectoriel à correction d'erreur (MVCE) sont
résumés dans le tableau suivant :
Comportement face au risque et développement du secteur
privé
2008-2009
Tableau 1
Variables
|
LNPMEDt
|
LNLIQUIDt
|
Constante
|
LNRISKt-1
|
Tendance (2)
|
Elasticités
|
- 0,623
|
- 0,107
|
- 0,482
|
- 0,0708
|
- 0.0153
|
T- STUDENT
|
- 5,528
|
- 1,44
|
|
- 5,824
|
- 6,846
|
NB : Le seuil de significativité
statistique est de 5% Règle de décision du test de STUDENT
:
Les coefficients du Test de STUDENT doivent être, en valeur
absolue, supérieur à 1,96 pour que les élasticités
soient significatives.
Résultats du test
De ce fait, les valeurs de la statistique de STUDENT dans le
tableau cidessus montrent que les élasticités des variables
LNPMEDt, et LNRISKt-1 sont significativement différentes de zéro.
Cependant, l'élasticité de la variable DLNLIQUIDt n'est pas
significative au seuil de 5%.
2.2- Commentaires économétriques du MVCE
Comme nous l'avons dit précédemment,
l'élasticité (-0,0708) associé à la variable LNRISK
t-1, est notre coefficient à correction d'erreur. Certes cette
élasticité est faible, mais elle est significativement
différente de zéro au seuil de 5%. Ainsi, d'un trimestre à
l'autre, la variable endogène (RISK t) converge lentement vers son
niveau d'équilibre de long terme (RISK*t). La
significativité de la force de rappel valide globalement le
modèle de sorte que les variations du niveau de crédit au secteur
privé, de liquidité bancaire et de risque bancaire du trimestre
passé expliquent significativement les variations du risque bancaire de
la période courante (cf. tableau 1 ci-dessus et annexe 2 ; tableau
6).
L'analyse des élasticités montre une relation
négative et significative entre le niveau de risque (LNRISKt) et l'offre
de crédit au secteur privé
Comportement face au risque et développement du secteur
privé
2008-2009
(LNPMED t), d'une part, et une relation négative et
significative avec le niveau de liquidité (LNLIQUIDt), d'autre part.
L'élasticité d'une variation de la variable
(LNRISKt) par rapport à LNPMEDt) est de (-0,623). Elle indique la
sensibilité d'une variation du niveau de risque pris par les banques
face à une variation infinitésimale du volume de crédit
aux P.M.E. En d'autres termes, une augmentation de l'offre de crédit au
secteur privé de 1% entraîne une diminution moins que
proportionnel du risque bancaire de 0,623 % toutes chose étant
égal par ailleurs.
L'élasticité d'une variation de la variable
(LNRISKt) par rapport à une variation de (LNLIQUIDt) est-elle de
(-0,107). L'augmentation de liquidité des banques gabonaises ne
réduit pas significativement le niveau de risque (cf. annexe 2 ; tableau
6).
Avec un R2 estimé à 0,8641, les
variations du niveau de crédit au secteur privé (LNPMEDt), de
liquidité bancaire (LNLIQUIDt) et de risque bancaire du trimestre
passé (DLNRISKt-1) expliquent à hauteur de 86,41% les variations
du risque bancaire de la période courante (LNRISKt). (cf. annexe2 ;
tableau 6).
La significativité globale du modèle de
détermination du niveau de risque bancaire est appuyée par le
test de FISHER-SNEDECOR qui affiche un coefficient de 39,77. Trois
interprétations découlent de ce résultat :
- Le modèle est globalement satisfaisant ;
- Le coefficient de détermination (R2),
interprété précédemment, est significatif ;
- Les variables exogènes LNPMEDt, LNLIQUIDt expliquent
significativement toutes les variations de la variable endogène LNRISKt
(cf. annexe2, tableau 6).
Comportement face au risque et développement du secteur
privé
2008-2009
L'estimation du niveau de risque bancaire par l'approche des
portefeuilles permet de mettre en évidence l'aversion des banques
secondaires face au risque (section1). Un résultat qui nous amène
à proposer le passage de Bâle I à Bâle II
(section2).
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