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Comportement face au risque et développement du secteur privé

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par ASSOUMOU ONDO
Université Omar Bongo de Libreville - DEA 2008
  

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Section 2- Les signes attendus des coefficients

Dans notre étude, nous supposons que la réglementation COOKE utilisée par la COBAC incite les banques gabonaises à disposer d'une liquidité excédentaire au détriment d'une meilleure offre de crédit au secteur privé. Les signes des coefficients c1, c2 et c3 nous permettent de vérifier cette assertion.

En effet, un signe négatif au coefficient à correction d'erreur (c3) traduit une convergence du niveau de risque bancaire vers son équilibre de long terme (KIM et SANTOMERO, 1988 ; AGGARWAL et JACQUES, 1998 ; VAN ROY, 2003 et GOLDEWESKI, 2004). Un signe positif traduirait au contraire un processus d'éloignement. Le signe du coefficient reflète donc la pertinence de la réglementation prudentielle Bâle I à influencer le comportement des banques secondaires et à réduire leur niveau de risque (KOEHN et SANTOMERO, 1980 ; CALEM et ROB, 1999). L'évolution décroissante du niveau de risque bancaire au Gabon, laisse présager un coefficient à correction d'erreur de significativement négatif.

Les coefficients c1 et c2, qu'ils soient négatifs ou positifs, expriment le la recomposition du portefeuille des banques face au risque. La recomposition du portefeuille s'effectue entre la détention d'actifs liquides sans risque et celle de créances P.M.E a priori risquées.

Comportement face au risque et développement du secteur privé

2008-2009

Dans cette deuxième partie, nous présentons l'estimation et les résultats dans le chapitre 1. Le chapitre 2 est consacré à l'interprétation des résultats obtenus.

Comportement face au risque et développement du secteur privé

2008-2009

Il est question, dans ce chapitre, de présenter le processus d'estimation du modèle de détermination du niveau de risque bancaire (section1) et les résultats des estimations (section2).

Section1 - Processus d'estimation

L'analyse économétrique d'un phénomène impose une certaine discipline dans la démarché à suivre. De ce point de vue, après avoir collecté les données, il convient de les traiter afin d'éviter des régressions biaisées.

1.1- Analyse des données

Les données que nous avons utilisées sont issues des rapports annuels de la Commission Bancaire d'Afrique Centrale (COBAC), une base de données comprenant l'évolution bilancielle des 7 banques gabonaises en activité (Banque Gabonaise de Développement, Banque Internationale pour le Commerce et l'Industrie du Gabon, BGFI Bank Gabon, Citibank, Financial Bank Gabon, Union Gabonaise des Banques et la Banque de l'Habitat, filiale de la BGD). Les données comptables allant de 2000 à 2007 portent sur les détails des postes à l'actif et au passif des bilans bancaires. Il s'agit précisément des dépôts de clientèles, actifs de trésorerie, créances en souffrances ou douteuses, les crédits au secteur privé et le total actif. Les données des rapports de la COBAC sont annuelles, les exercices comptables étant clos au 31/12 de chaque année. Tous ces postes de bilan sont libellés en milliards de Franc CFA.

La période sur laquelle les données sont disponibles étant relativement courte, Nous avons d'abord estimé les valeurs de l'année 2008 par la méthode des moyennes mobiles avant d'effectuer une trimestrialisation des

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2008-2009

données annuelles pour élargir la taille de l'échantillon (cf. annexe 1 document). Ainsi, au lieu de travailler sur une durée de 8 ans (de 2000 à 2007), nous avons un échantillon de 32 trimestres. Les erreurs standard vont donc suivre une loi normale, ce qui réduit les biais de notre estimation par les Moindres Carrées Ordinaires (MCO).

Les cinq comptes du bilan bancaire nous ont permis quantifier les trois variables de notre modèle, à savoir, LIQUID t, PME t et RISK t.

Nous avons ainsi obtenu une base de données nous permettant de procéder à l'estimation de notre modèle, en suivant une démarche économétrique rigoureuse.

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