La vulgarisation du genre à travers le processus de la décentralisation en RDC( Télécharger le fichier original )par Jolie BOLOWA NKEMA UCC - Licence 2009 |
ProblématiquePar ailleurs, en dépit des dispositions constitutionnelles favorables à une représentation significative des femmes dans les institutions nationales et provinciales. C'est ainsi que la consécration de la parité dans son article 14 de la constitution de la troisième république promulgue depuis le 18 février 2006, par le Président de la République Joseph Kabila Kabange. Il l'avait consacré du principe de la promotion de l'égalité de chance et de l'autonomisation de la femme4(*). Le retard accusé au niveau de la scolarisation de la jeune fille ne l'explique pas par le sexe, mais plutôt sur la conception que l'on a du rôle de la femme à savoir celui d'être bon pour la procréation, la religion et le ménage. Le constat est que les études sont encouragées pour les jeunes garçons, alors que l'instruction des femmes est négligée. C'est l'une des causes de la faible représentation de celle-ci dans les institutions de la république. Cette mentalité traditionnelle nous colle encore actuellement et rétrograde. Or dans la majorité des foyers congolais en général et kinois en particulier, c'est la femme qui assure la survie et la gestion de la famille. Le genre que nous promouvons apparaît donc comme « une stratégie pour transformer les préoccupations et les expériences des femmes et des hommes dans une dimension intégrale au niveau de l'élaboration, l'exécution, la supervision et l'évaluation des politiques des programmes dans toute les sphères »5(*). De sorte que les femmes et les hommes bénéficient de même avantage et l'inégalité ne soit pas perpétuée. En outre, le Genre vise, l'équité, c'est-à-dire, à tenir compte de l'identité et l'spécificité de la femme et de l'homme dans les actions à mener la justice sociale. L'équité prône également pour la participation de la femme au poste de prise des décisions à l'échelle nationale, provinciale et locale, en tant qu'actrice de développement au même pied d'égalité que l'homme6(*). En ce qui concerne la promotion de l'implication du Genre dans la politique de la décentralisation, l'adaptation de la législation nationale déjà ratifié par la République Démocratique du Congo, chacun à sa manière de percevoir le Genre « qui pour les uns est une forme de dictature de la communauté internationale, une bombe d'instabilité des mariages africains, une campagne pour la promotion de la femme, une idéologie de bouleversement de l'identité culturelle congolaise ou une structure qui essaye de mettre en place une division des classes sociales entre les hommes et les femmes »7(*). De ce fait, les huit objectifs adopté en septembre 2000 à l'occasion du sommet qui réunissent 189 pays membres de l'organisation des Nations Unies, le troisième objectif constitue un atout majeur pour la femme dans le monde. Celle-ci consacre le principe de la promotion de l'égalité de l'homme et de la femme. Dans la mesure où la décentralisation vise l'autonomie des entités territoriales, leur participation au développement et dans la gestion de la chose publique. Elle peut favoriser la participation et la représentation significative de la femme. Il est clair qu'on ne peut pas parler du développement ou d'un changement social d'une société sans toutefois tenir compte de la compétence, de l'équité, et de la formation adéquate de l'individu. Raison pour laquelle la problématique qui se dégage de cet objet d'étude est de savoir comment la femme participe-t-elle dans le processus de la décentralisation ? Qu'elle stratégie communicationnelle peut-on utiliser pour contribuer au changement de comportement de la femme congolaise en sorte que celle-ci sache cerner le bien fondée du Genre ? * 4 Fond de Développement des Nations Unies pour la Population, p. 3. * 5 SEAGIA, J., Atlas des femmes dans le monde : la réalité de leur condition de vie, Paris, 2d. Autrement, 2003, p. 128. * 6 Bureau du Genre : Atelier de formation sur le Genre et justice, Kinshasa, 2005, p. 6. * 7 PNUD, Le rapport mondial humanin. Les objectifs du millénaire pour le développement : un pacte entre les pays pour vaincre la pauvreté humaine, Paris, Economica, 2003, p. 1-7. |
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