G.2. Tirs d'ultrasons avec la sonde monovoie dans les
deux modes
Les tirs d'ultrasons ont été effectués
sous IRM sur un échantillon de muscle comme pour la sonde multivoie. On
effectue un tir continu de 24 Watts à la fréquence de 9.13 MHz
avec 100 scans. Dans la première phase, le circuit de découplage
est utilisé. L'image correspondant à cette phase est en figure
21a. Au bout de 60 scans, le circuit de découplage est
déconnecté pendant que le tir se poursuit jusqu'au scan 80. On
peut observer l'image IRM correspond à cette phase sur la figure 21b. La
courbe de température pendant toute la durée du tir est sur la
figure 21c avec les différentes phases.
![](Decouplage-des-signaux-IRM-et-des-ultrasons-therapeutiques26.png)
Figure 21a : Image avec découplage
Figure 21b : Image sans découplage
Figure 21c : Courbe de température avec
et sans découplage
G.2.1. Discussion
Sur l'image IRM de la figure 21b, on note la présence
de nombreux artéfacts qui rendent l'image sombre (normalisation du
signal en présence de « spikes » d'interférence RF).
Ceux-ci proviennent des interférences entre les ultrasons et le signal
IRM. En effet, on a excité la sonde avec une fréquence de 9.13
MHz qui est une sous harmonique entière du signal IRM qui est à
63.9 MHz.
Sur la carte de température ainsi obtenue, on note deux
parties. La première partie correspond au tir avec découplage et
on note une évolution de la température bien lisible. Cette
courbe est bien exploitable pour faire un contrôle de la
température des tissus chauffés. Par contre, la deuxième
phase qui correspond au tir sans le découplage est beaucoup plus
bruitée.
Le calcul de l'écart type donne : 0.3343 avec le
découplage et 0.7684 sans le découplage. Le niveau de bruit
augmente d'un facteur 2.5 quand on passe du mode avec découplage au mode
sans découplage. On peut remarquer que l'amélioration
apportée par le découplage est loin d'être
négligeable.
H. Conclusion et Perspectives
L'objectif du stage était dans un premier temps de
proposer une méthode de découplage des signaux ultrasonores et
d'IRM thérapeutiques dans le domaine temporel. Ensuite la
réalisation du circuit électronique dédié au
découplage et sa validation par des tests dans des conditions
expérimentales identiques aux futurs essais in vivo. La première
partie a été consacrée à la revue de la
théorie sur les ultrasons et l'IRM de température. Par la suite,
l'existence des interférences entre les ultrasons et l'IRM a
été démontrée. Après la réalisation
du circuit électronique de découplage, plusieurs tests sous IRM
sur des échantillons de muscle ex-vivo ont été
effectués dont quelques résultats sont présentés
dans ce rapport. A ce stade, on peut avancer que ces résultats sont
satisfaisants en attendant les expériences prévues sur le cochon
dans quelques mois.
En perspectives, il y a d'abord la conception d'une sonde qui
intègrera l'antenne qui est encore indépendante à ce
stade. Ensuite, la mise en oeuvre de la boucle d'asservissement automatique de
l'outil de tirs d'ultrasons. En effet, celle-ci permettra la correction
automatique des éventuelles erreurs de tirs d'ultrasons par rapport
à la dose thermique limite fixée par le corps médical.
Ce stage est intéressant à plus d'un titre.
D'abord pour l'intérêt qu'il porte dans le traitement des tumeurs
cancéreuses. Mais aussi le challenge qu'il représente en
matière de recherche est une motivation supplémentaire.
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