E.1.1. Discussion
La première image de la figure 10a a été
acquise en même temps que les tirs d'ultrasons. On a effectué une
IRM de l'échantillon pendant que celui-ci était soumis aux
ultrasons. Le constat qu'on peut faire de cette image est la présence
d'artéfacts d'interférences électromagnétiques.
Ceux-ci sont matérialisés par une augmentation significative du
bruit de fond dans l'image par rapport à la deuxième image de la
figure 10a acquise après l'arrêt du tir d'ultrasons. On peut aussi
remarquer l'augmentation du bruit d'intensité pendant les tirs
d'ultrasons ( figure 10b).
Ces erreurs se répercutent directement sur la mesure de
phase, donc sur la mesure de température.
Il faudra donc trouver une méthode qui puisse permettre
d'utiliser l'IRM pour contrôler en temps réel l'évolution
de la température des tissus soumis aux ultrasons en s'affranchissant de
ces interférences électromagnétiques.
E.2. Méthode de découplage
L'idée sera de bloquer le tir des ultrasons pendant
l'acquisition de l'écho IRM. Notre plateforme de tir ( figure 8 ) nous
permet d'effectuer le tir en continu avec un balayage de la tension de commande
sur une plage de 0 à 10 Volts.
Pour bloquer le tir, on va inhiber le signal TTL qui est
fourni par le générateur ( PG acute ) à l'entrée
des amplificateurs de puissance. En l'absence de signal TTL, les transducteurs
ne sont pas excités et donc il n'y aura pas de génération
d'ultrasons. On commencera par une détection du signal
radiofréquence émis par la bobine RF excitatrice de l'imageur. On
utilisera ce signal RF pour générer un signal inhibiteur du
signal TTL. La figure 11 montre la configuration des différents modules
de la chaîne.

Figure 11 : Configuration de la chaîne de
tir
F. Conception et test des modules de
découplage
Les modules de la chaîne qu'on a eu à concevoir sont
l'antenne et la carte électronique de traitement. Cette partie sera
dédiée à leur présentation.
F.1. L'antenne
Pour la détection du signal radiofréquence, on
utilise une antenne dite « antenne de surface ». Il s'agit d'une
antenne constituée par une seule spire en cuivre de 42
centimètres de diamètre. Elle est placée à
l'intérieur de la cage de Faraday mais en dehors de l'aimant. Le but de
cette antenne est uniquement de capter le signal RF d'excitation des protons.
Un des tests effectués pour vérifier le niveau de signal RF
qu'elle sera capable de capter donne le résultat en figure 12.
Cette séquence qui a permis d'obtenir ce
résultat a été effectuée avec un TR (temps de
répétition) de 100 millisecondes. Le signal capté a une
amplitude crête à crête de 5 Volts. Une autre
possibilité était de récupérer le signal de
synchronisation disponible sur certaines consoles IRM. Cette approche rendrait
moins « portable » le dispositif car dépendant de la mise en
forme de signaux par le constructeur de l'imageur.

Amplitude (Volt)
-0,002
- ,
0 001
Figure 12 : Signal RF capté par
l'antenne
-1,5
2,5
0,5
0,5
2,5
1,5
Temps (Seconde)
0,001
0,002
0,003
0,004
|