B. Etat de l'art
Depuis quelques années la recherche médicale
commence à beaucoup s'intéresser sur l'utilisation des HIFU sous
contrôle IRM et en temps réel. En effet, L'IRM s'impose
actuellement comme étant plus appropriée pour un contrôle
en temps réel de l'évolution de la température des tissus
et des nécroses induites par les ultrasons focalisés de haute
intensité. L'intérêt reste énorme par rapport aux
autres techniques telle que l'échographie qui permet d'imager les tissus
biologiques en temps réel avec une résolution de l'ordre du
dixième de millimètre. Par contre l'échographie ne permet
pas une mesure de la température des tissus ni une visualisation
précise des nécroses. Cependant il subsiste quelques contraintes
avec l'IRM. Le problème lié à la compatibilité de
l'applicateur ultrasonore avec l'environnement IRM reste d'ordre uniquement
technologique. En effet, il doit être conçu avec des
matériaux amagnétiques et non ferromagnétiques pour
éviter d'induire une perturbation ou un masquage de l'image IRM.
Actuellement, la contrainte majeure qui préoccupe la communauté
scientifique et qui fait l'objet de notre étude concerne les
interférences entre les HIFU et l'IRM. Ainsi, différentes
méthodes dédiées à ces interférences entre
les HIFU et l'IRM ont été développées mais
celles-ci restent encore limitées pour aboutir sur des applications
entièrement fiables. Une première idée consiste à
utiliser un filtre réjecteur réglé à la
fréquence de fonctionnement de l'antenne IRM ( par exemple, 64MHz pour
un imageur clinique 1.5 T ). Ce filtre réjecteur s'avèrerait
efficace pour supprimer tous les signaux à la fréquence de
l'antenne. Cependant la complexité de cette méthode réside
dans la conception de 64 filtres réjecteurs identiques (pour une sonde
à 64 transducteurs). Egalement, même si le filtre est parfaitement
efficace à la fréquence de l' IRM, l'harmonique fondamentale de
travail pour les ultrasons (de 1 à 10 MHz) peut saturer le
préamplificateur de la chaîne de réception IRM, avant
d'être rejetée par la détection synchrone. Une autre
façon déjà utilisée consiste à interposer
sur chaque voie un câble coaxial dont la longueur est ajustée
à ë/4 de manière à ce que tous les signaux à
la fréquence de fonctionnement de l'antenne IRM soient supprimer. Cette
méthode qui revient à un filtrage coupe bande présente une
limite liée à l'atténuation induite de 30 dB en moyenne
[4], avec les avantages de la simplicité et de ne pas
être limité en puissance maximale autorisée. Une autre
méthode utilisée consiste à couvrir les câbles
coaxiaux de cuivre. Ceci revient à mettre une cage de Faraday autour de
chaque voie. Cette méthode permet uniquement de diminuer les
artéfacts mais pas encore suffisamment à ce jour pour donner lieu
à une application.
Au constat des limites de toutes ces méthodes nous nous
orientons vers une méthode basée sur un découplage au sens
propre des HIFU et de l'IRM.
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