LA FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
N'ENTEND DONNER AUCUNE APPROBATION NI IMPROBATION AUX OPINIONS EMISES DANS LES
MEMOIRES. CES OPINIONS DOIVENT ETRE CONSIDEREES COMME PROPRES A LEURS
AUTEURS.
v A mon père Adrien AWOUEKOUN, qui est
toujours prêt à répondre à tous mes besoins et qui
par sa rigueur a su orienter ma vie.
Que le Seigneur t'accorde une longue vie ;
v A ma mère Pauline ADILEHOU, pour tout
son amour maternel ;
v A mes frères et soeurs Eudes, Blaise, Romain,
Marius, Mario, Pénélope, Justo, Onèges, Oriane AWOUEKOUN
sans oublier Pélagie HOUNKPE
v A mes oncles et tantes Maxime,
Clotaire, Constance, Virginie, Victoire, Pierrette AWOUEKOUN
v A toutes les familles AWOUEKOUN,
DOSSOU et DANDJINOU
v A tous mes amis qui m'ont soutenu tout au long
de ce parcours sans oublier Eric Tchintchin
Arsène N.AWOUEKOUN
v A mon père Macaire ANATO pour ses
sacrifices consentis et sa volonté de me voir réussir.
v A ma mère Marie LOKOSSOU pour toutes
les souffrances endurées dans sa détermination de me voir
réussir.
Ceci est le fruit de votre amour, votre soutien, vos conseils et
votre patience. Recevez ceci comme la réalisation de vos ambitions pour
moi.
v Au chef de la Collectivité TOKPO
ANATO et Maurice ANATO pour leur soutien
v A mes oncles Raymond ANATO,
Christophe LOKOSSOU et Blaise LOKOSSOU pour
leur implication dans ma formation.
v A Mr et Mme SOUMAHO.
v A tous mes oncles et tantes pour leur soutien.
v A tous mes frères et soeurs Déo- Gratias,
Kayelle, Astride, Derrick, Dumak sans oublier
Démérielle
v A tous mes amis qui m'ont soutenu tout au long de ce
parcours.
Bienvenu D. ANATO
Pour cette opportunité solennelle, qu'il nous soit permis
de remercier :
v Monsieur Komi KOUTCHE, Directeur Général
du FNM qui nous a accepté dans son institution et nous a permis
d'écrire ce mémoire
v Monsieur Thomas YEBA à qui, il nous est
particulièrement agréable d'exprimer nos salutations de
reconnaissance et de toute notre gratitude pour avoir accepté de
superviser nos travaux de fin de formation. C'est un réel honneur pour
nous d'avoir été encadré par vous.
v Monsieur Pascal KOUNOU Directeur des Opérations
du FNM, pour tout son soutien à l'égard de la
rédaction de notre mémoire.
v Madame Victoire PEDE Directrice Exécutive
d'APHEDD-BAVEC pour tout soutien.
v A tous les Directeurs et Directrices des Partenaires
Stratégiques qui nous ont aidés à
l'élaboration de notre mémoire sans oublier le personnel du
FNM.
v A tous le personnel des Institutions Partenaires
sans oublier Mme Eunice AGUIAR Assistance de
Direction du FNM
v Monsieur Fiacre DOVOHEDO et Jorèss
AGBOVOEDO, pour tout leur soutien à travers la rédaction
de notre mémoire.
v A tous les enseignements de la FASEG pour
avoir concouru à notre formation.
v Enfin, aux honorables membres du jury,
à qui nous témoignons notre gratitude pour leur bonne
compréhension à critiquer ce travail.
LISTES DES SIGLES ET ABBREVIATIONS
AC : Agent Comptable
AGR : Activité
Génératrice de Revenu
AICG : Auditeur Interne et
Contrôle de Gestion
APHEDD : Association pour la Promotion
de l'Homme, la Protection de l'Environnement pour un Développement
Durable
BAVEC : Base Vertueuse ou Villageoise
d'Epargne et de Crédit Autogérée
BCEAO: Banque Centrale des Etats de l'Afrique de
l'Ouest
BIT: Bureau International du Travail
BM: Banque Mondiale
BOA: Banque Ouest Africaine
BOAD: Banque Ouest Africaine de
Développement
CARP: Chef Antenne Régionale de
Parakou
CCEC: Coopérative Chrétienne
d'Epargne et de Crédit
CDAF: Chef Département Administratif et
Financier
CERIDAA : Centre d'Etude et de
Recherches des Initiatives pour le Développement Agricole et
Artisanal
CFAD : Centre pour la Formation et l'Appui
au Développement à la base
CLCAM: Caisse Locale de Crédit
Agricole et Mutuelle
CNCA: Caisse Nationale de Crédit
Agricole
CNCOS: Commission Nationale de Coordination,
d'Orientation et de Suivi
CODIR: Comité de Direction
CPEC: Coopérative pour la Promotion de
l'Epargne et de Crédit
CR: Crédit Relais
CRCAM: Caisse Régionale de
Crédit Agricole et Mutuelle
CSSFD: Cellule de Surveillance des Structures
Financières Décentralisées
DC: Directeur de la Comptabilité
DGPM: Direction Générale de la
Promotion de la Micro Finance
DOp: Directeur des Opérations
DSRP: Document de Stratégie de
Réduction de la Pauvreté
DWMF: Donga Women Microfinance
FAAR: Financement des Activités Agricoles
en milieu Rural
FASNAS: Financement des Activités
Agricoles en milieu Rural
FMI: Fonds Monétaire International
FNM: Fonds National de la Micro finance
GCAP: Groupe Consultatif
IMC: Institution de Micro Crédit
IMF: Institution de Micro Finance
MCPP: Micro crédit aux plus pauvres
OMD: Objectif du Millénaire pour le
Développement
ONG: Organisation Non Gouvernementale
ONU: Organisation des Nations Unies
PADME: association pour la Promotion et
l'Appui au Développement des Micro-Entreprises
PARMEC: Programme d'Appui à la
Règlementation des Mutuelles d'Epargne et de Crédit
PAS : Plan d'Ajustement Structurel
PDM : Politique de Développement
de la Micro finance
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
RCF : Renforcement des Capacités
Financières
SFD : Système Financier
Décentralisé
SFI : Système Financier
Intermédiaire
UEMOA : Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine
UMOA : Union Monétaire Ouest
Africaine
UNACREP : Union Nationale des Caisses
Rurales d'Epargne et de Prêts
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Echantillonnage au sein du
FNM........................................21
Tableau 2: Echantillonnage des IMF
bénéficiaires.................................21
Tableau 3: Echantillonnage des réels
bénéficiaires.................................22
Tableau 4: résultat de
l'échantillonnage auprès des IMF bénéficiaires
desdits
crédits......................................................................................45
Tableau 5: Résultat de
l'échantillonnage auprès du personnel du FNM....45
Tableau 6: résultat de
l'échantillonnage auprès des réels
bénéficiaires desdits
crédits....................................................................................46
Tableau 7: Point des décaissements
par partenaire stratégique..................47
Tableau 8: Les causes probables de
l'amélioration de la capacité financière et technique des
IMF par rapport au questionnaire et aux entretiens directs.......48
Tableau 9: Activités
réalisées par partenaire
stratégique.........................49
Tableau 10: Activités
réalisées par
département..................................50
Tableau 11: Les causes probables de
l'amélioration des services fournis par les IMF par rapport au
questionnaire et aux entretiens directs.......................51
Au début des années 90, les partenaires au
développement, encouragés par les institutions de Bretton Woods,
ont donné une priorité très marquée à la
Micro finance pour aider les gouvernements du Sud à parer aux revers des
Plans d'ajustement structurel imposés à la plupart de ces pays
par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.
Reconnue mondialement comme étant un outil efficace de
lutte contre la pauvreté, la Micro finance permet de toucher
directement ceux qui, de par la précarité de leur situation
économique et sociale, se sentent exclus de l'accès aux services
financiers.
Pour optimiser sa contribution dans la lutte contre la
pauvreté, le Gouvernement du Bénin a adopté en
décembre 2007, une Politique pour le Développement de la Micro
finance (PDM) dont l'ambition est de « disposer d'un secteur de micro
finance professionnel, viable, intégré au secteur
financier et contribuant efficacement à l'accès aux services
pour tous d'ici à 2015. »
Les institutions financières de détail demeurent
la charpente des systèmes financiers qui s'adressent à la
clientèle à faible revenu. Elles doivent disposer de
compétences sophistiquées afin d'offrir aux pauvres des services
financiers de qualité et de façon permanente. Dans la plupart des
pays, le manque de capacité de ces institutions est le principal
obstacle à l'expansion de la micro finance. C'est dans ces conditions
que le Fonds National de la Micro finance (FNM) est né au Bénin.
L'objectif principal est de faire de cette Institution, une
structure de promotion et de développement de services financiers de
qualité pour un système financier inclusif au Bénin. Plus
précisément renforcer les capacités financières et
opérationnelles des Institutions de Micro finance afin de rendre
accessibles aux populations, les services financiers nécessaires au
développement d'activités porteuses de croissance.
Cependant, malgré la volonté de ces institutions
à satisfaire les populations et face à la multiplicité des
demandeurs de crédits, beaucoup d'entre elles se trouvent confronter
à la non disponibilité de ressources adéquates pour
répondre aux besoins des populations cibles.
C'est pour cette raison que nous avions choisi de mener notre
recherche sur le thème : « Problématique de
renforcement des capacités financières et techniques des
institutions de micro finance au Bénin : expérience du Fonds
national de la micro finance »
Notre étude s'articulera autour de trois
chapitres :
· I : Cadre théorique et Méthodologie
de l'étude
· II : Présentation de l'institution et de
ces activités
· III : Présentation, Analyse des
résultats, Suggestions
CHAPITRE I :
CADRE THEORIQUE DE RECHERCHE
ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE LA RECHERCHE
ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE
Section 1 : PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET
HYPOTHESES DE RECHERCHE
Paragraphe 1 :
Problématique
A la faveur de la crise économique et de la
libéralisation économique et financière des années
80, le passage de l'économie d'endettement à l'économie de
marché des capitaux a été concrétisé dans la
plupart des pays industrialisés par le développement et le
perfectionnement du système de financement de l'économie qui
n'est pas sans risque, comme l'indique la crise financière qui secoue
actuellement le monde entier.
En effet ces crises économiques, le poids de
l'endettement et les problèmes de gouvernance ont rendu très
précaires les conditions de vie de la majeure partie des populations des
pays en voie de développement. C'est dans ces conditions qu'est
né le concept de micro finance au Bengladesh en Asie. Il avait pour
objectif d'offrir aux personnes ne pouvant pas accéder au crédit
bancaire (faute de garanties nécessaires ou parfois à cause de
leur idéologie culturelle et sociologique, de l'éloignement, de
l'analphabétisme et autres barrières) les services financiers
d'épargne et de crédit.
Au Bénin, comme dans la plupart des autres pays
Africains en développement, le système financier peut se
subdiviser en trois (03) secteurs à savoir : Formel (banque,
établissement financier, investisseurs institutionnels),
Intermédiaire (SFD ou IMF), Informel (tontine, prêts familiaux).
De par sa couverture géographique et son ancrage dans les zones
déshéritées, la Micro finance en tant qu'instrument de
développement s'est révélée très efficace au
service des populations exclues des systèmes classiques de financement
faute de pouvoir remplir les conditions exigées par ces derniers. Cette
efficacité est due d'une part au bon travail effectué en
matière de communication et de sensibilisation sur les
possibilités de crédit et d'autres parts au développement
des services financiers répondant aux besoins des populations.
Le dynamisme du secteur de la Micro finance au Bénin
s'observe à travers la diffusion étendue des institutions dans le
pays d'une part, et la diversité des activités d'autre part.
Selon Michel LELART, les raisons de ce dynamisme sont multiples. Il s'agit
de :
§ Le soutien exceptionnel des bailleurs de fonds,
principalement de la Banque Mondiale ;
§ L'intérêt manifesté par les
banques commerciales de la place qui ont commencé à financer ce
nouveau secteur ;
§ L'importance de l'économie informelle et de
ses besoins de financement auxquels les banques ne sont pas
adaptées ;
§ La volonté politique et la décision
des autorités de soutenir ce secteur à travers la création
d'un Ministère de la Micro finance et l'élaboration d'une
politique nationale de Micro finance ;
§ Enfin, les bonnes performances des institutions qui
ont contribué à faire naître la confiance des usagers
après la crise des années 90 qui a vu les banques fermer leurs
portes avant de disparaître pour la plupart.
Suite à la désignation de l'année 2005
comme année internationale du micro crédit, le 29 Décembre
2003, le Secrétaire Général des Nations Unies Koffi Annan
disait que : « La dure réalité reste que la
plupart des populations les plus pauvres n'ont pas encore accès à
des services financiers pérennes et viables, qu'il s'agisse
d'épargne, de crédit ou d'assurance. L'enjeu essentiel sera donc
pour nous d'éliminer les contraintes qui excluent les plus
démunis d'une pleine participation au secteur financier... ensemble,
nous pouvons et nous devons mettre en place des services financiers inclusifs
qui aident les gens à améliorer leurs conditions de
vie. »
Selon Philippe PERDRIX « in les 200 Edition
2006 » à l'ouverture de l'année internationale du
microcrédit, le Secrétaire Général de l'ONU
affirmait que : « l'accès durable au micro
financement permet aux enfants d'aller à l'école et aux familles
d'avoir accès à de meilleurs soins». Elle offre ainsi de
très petits crédits (micro crédits) à des individus
pauvres mais économiquement actifs pour les aider à mener des
activités génératrices de revenus leur permettant de
développer leur micro entreprise. Il participe pour beaucoup dans la
lutte contre la pauvreté et en constitue, de plus en plus, un des outils
privilégiés.
Selon le rapport du sommet national sur la micro finance tenu
à Cotonou en 2003, 33% de la population Béninoise ne partagent
pas la richesse nationale ; 2/3 des Béninois sont à la fois
analphabètes, privés d'accès aux services de santé
et à l'eau potable, et parents d'enfants malnutris qui courent fortement
le risque de mourir entre un et quatre ans. Par ailleurs, le document de lutte
contre la pauvreté au Bénin révèle que
malgré les performances économiques ayant favorisé de
façon sensible la régression du phénomène de la
pauvreté en milieu urbain, celui-ci s'est significativement accru en
milieu rural.
Le secteur de la micro finance a connu ces dernières
années une croissance sans pareil avec ses 762 institutions actives
totalisant 1.308 structures affiliées ou points de service
répartis sur toute l'étendue du territoire national et mobilisant
une épargne de plus de 40 milliards de FCFA et distribuant un volume de
crédit de plus de 85 milliards de FCFA pour plus de six cent mille
(600 000) bénéficiaires soit 30,5% de la population
économiquement active estimée à fin Décembre 2004
à environ 2 millions de personnes (Source : Consortium ALAFIA)..
Ce rapport montre que la plupart des IMF n'arrivent pas
à rentabiliser leurs fonds hors exploitation non pas, à cause de
la baisse des produits mais à cause d'une augmentation des charges non
décaissables que constituent les pertes sur créances et les
dotations aux provisions, conséquences des impayés et
également à la non disponibilité des ressources
financières adéquates pour satisfaire les besoins exprimés
par les populations. Dans ces conditions un grand nombre d'IMF exerçant
actuellement sur le territoire national se trouvent confronter à
l'épineux problème de leur viabilité financière ou
institutionnelle qui dépend surtout de leur financement.
Face à la multiplication des programmes de micro
finance, au risque de déboires et d'embrasement du secteur, une prise de
conscience générale a commencé à se faire au niveau
des autorités gouvernementales, des partenaires au développement
et des opérateurs au début des années 90. Les
préoccupations annoncées se sont traduites peu à peu par
un besoin accru de professionnalisation, de réglementation et de
supervision du secteur. Aussi les législateurs ont-ils commencé
à mettre en place vers la moitié des années 90 des
dispositifs réglementaires et juridiques plus contraignants, notamment
en ce qui concerne les institutions collectant les dépôts
auprès du public ou de ses membres. Ces nouvelles dispositions renvoient
au changement de perception de la micro finance vis-à-vis des dogmes
politiques traditionnels qui tendaient à la décrire comme une
activité purement sociale, ne devant pas faire l'objet de
réglementation particulière.
Ainsi, avec l'avènement du régime du changement,
tirant leçon des échecs passés et avec le soutien des
principaux acteurs du secteur, le Gouvernement du Bénin a opté
à la semaine de micro finance de Mai 2006, pour l'approche
du « faire faire ». Il s'est ainsi engagé à
jouer son rôle d'arbitre et de promotion du secteur de la micro finance.
C'est pour pallier cet état de chose que le Fonds National de la Micro
finance (FNM) resté longtemps une « volonté
ferme » pour les acteurs est depuis deux ans une
réalité grâce au Gouvernement qui n'a ménagé
aucun effort pour le doter de ressources financières substantielles dans
le cadre de sa politique pour l'amélioration des conditions de vie des
populations. Le Fonds National de la Micro finance apparaît alors comme
une alternative du secteur bancaire pour les IMF et constitue une
véritable plate forme d'intervention mettant en relation d'une part,
l'Etat et les bailleurs de fonds avec les institutions de financement
décentralisé et d'autre part, les institutions de financement
avec les bénéficiaires.
Face à ce constat, il s'avère important de se
poser certaines questions à savoir : Quel est l'apport du FNM pour
le secteur de la Micro finance ? Est-ce que la Micro finance
pourrait-être un véritable levier de réduction de
pauvreté ? C'est pour répondre à ces interrogations
que nous nous sommes proposés de réfléchir sur le
thème :
«« PROBLEMATIQUE DE RENFORCEMENT DES
CAPACITES FINANCIERES ET TECHNIQUES DES INSTITUTIONS DE MICRO FINANCE AU
BENIN : EXPERIENCE DU FONDS NATIONAL DE LA MICRO FINANCE
(FNM) » ».
Paragraphe 2 : Objectif et
Hypothèses de Recherche
1- Objectif
L'objectif général de notre étude est de
vérifier que le partenariat FNM et IMF contribue aux renforcements des
capacités financières et techniques des IMF en vue de
l'amélioration des conditions de vie des populations. De cet objectif
découle deux (02) objectifs spécifiques :
Objectif Spécifique1 :
Analyser la situation financière et technique des IMF après le
partenariat FNM et IMF.
Objectif Spécifique 2 :
Analyser l'efficacité de services financiers fournis par les IMF
après le partenariat FNM et IMF.
2- Hypothèses
Hypothèse1 :
L'amélioration des capacités financières et techniques des
IMF est due au partenariat FNM et IMF.
Hypothèse 2 :
L'amélioration des services financiers fournis par les IMF est due au
renforcement des capacités financières et techniques de ces
IMF.
Section 2 : REVUE DE LITTERATURE ET
METHODOLOGIE DE L'ETUDE
Paragraphe 1 : Revue de
littérature
A- Historique de la Micro finance
L'usage du crédit au Bénin comme dans les pays
en voie de développement date de longtemps. Ce n'est que dans les
années 70 que s'est manifestée une reprise des systèmes de
crédit rural avec l'institutionnalisation de la Caisse Nationale de
Crédit Agricole (CNCA). Très tôt, elle s'est
confrontée à des difficultés qui l'ont conduit en 1987
à sa liquidation. Dès lors, un projet de réhabilitation
des CLCAM/ CRCAM fut mis en place après la liquidation de la CNCA.
Depuis les années 90, l'offre de services de la Micro
finance s'est développée et regroupe toutes les Organisations et
Institutions offrant des services financiers à toutes les populations
qui n'ont pas ou qui ont peu accès aux services bancaires fautes de
moyens, de garanties.....etc.
Au Bénin, les Institutions de Micro finance peuvent
être réparties en trois (03) catégories :
· Les Institutions d'Epargne et de Crédit :
Ce sont des Institutions qui ont des expériences basées sur le
rôle central de l'épargne pour alimenter le
crédit ;
· Les Organisations pour lesquelles l'octroi de
crédit est une activité accessoire : elles trouvent que
coupler le crédit avec d'autres activités constituera un moyen
pour atteindre leur objectif de développement.
· Les Organisations ayant comme activité unique ou
principale, la distribution de crédit : Ce sont des Institutions
qui ont privilégié le crédit comme activité
centrale de leurs opérations.
1- Environnement Légal et
Règlementaire des IMF
Au Bénin, les opérations de crédit, quel
qu'en soit l'initiateur et le montant, relèvent de la loi N° 90-018
du 27 juillet 1990 portant règlementation bancaire en remplacement de
celle de 1975.
Cette nouvelle loi offre un code juridique qui se veut
résolument libéral et s'inscrit dans un dispositif légal
et règlementaire adopté par l'ensemble des pays de l'Union
Monétaire Ouest Africaine (UMOA). Cette loi, qui complète le
décret N° 89-392 du 07 Novembre 1989 portant classement, forme
juridique et opérations des établissements financiers, couvre le
système bancaire classique. Ainsi, les activités bancaires sont
désormais exercées par des entreprises libres et ces
dernières sont responsables de leurs décisions.
Malgré cette nouvelle réglementation du
système bancaire classique, il s'est avéré que ce dernier
ne couvre qu'une infirme partie des activités financières de la
population. Ainsi, cette nouvelle règlementation bancaire n'a qu'une
portée limitée. Désormais, des efforts de formalisation
s'avèrent nécessaires. Ces efforts entamés depuis 1992 ont
abouti à l'élaboration et au vote, le 08 Août 1997, de la
loi portant réglementation des Institutions Mutualistes ou
Coopératives d'Epargne et de Crédit (PARMEC) qui s'applique aux
institutions. Les autres Institutions non Mutualistes peuvent solliciter leur
reconnaissance auprès du Ministère du Développement, des
Finances et de L'Economie dans les domaines fixés par décret.
Ainsi, ces structures signent une convention cadre avec le Ministère des
Finances, pour une durée maximale de cinq (05) ans renouvelable.
La loi PARMEC définit les conditions d'exercice des
activités, les modalités de reconnaissance de ces structures ou
organisations, les règles de fonctionnement et les modalités de
contrôle. Ce faisant, cette loi soustrait ces structures ou organisations
du champ d'application de la loi bancaire et uniformise les pratiques en
matière de coopératives d'épargne et de crédit dans
l'espace UMOA.
2- Environnement Bancaire et
Financier
Après la déconfiture du système bancaire
Béninois des années 80, les importantes réformes mises en
oeuvre ont permis la restructuration de ce secteur et l'émergence de
nouvelles banques dynamiques. Le secteur bancaire Béninois compte
actuellement, outre la Banque Centrale, près d'une douzaine de banques
commerciales entièrement privées : BOA, ECOBANK, CONTINENTAL
BANK, FINANCIAL BANK....................etc. A côté de ses banques
opèrent quelques Etablissements Financiers dans le système
bancaire béninois comme : Equipbail SA, Crédit Africain et
auquel nous pouvons ajouter sans risque de nous tromper le Fonds National de
Micro finance (FNM).
B- Quelques réflexions
d'Auteurs
Plusieurs études ont été
déjà menées dans le secteur de la micro finance.
Cependant, en jetant un regard sur les écrits qui auraient pu aborder ou
aller dans le même sens que notre étude, nous constatons que la
question est loin d'être épuisée. Néanmoins,
reconnaissant la capacité de la Micro finance à répondre
aux divers aspects du développement, le Secrétaire
Général des Nations Unies Koffi ANNAN proclama
que l'année 2005 « Année Internationale du Micro
fiance » fait partie intégrante des Objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD).
GUERIN (2001) dans l'une de ses recherches a
su montrer la contribution de la Micro finance à l'émancipation
et à la promotion de la femme. En effet, des résultats de ses
recherches, elle dégage que la micro finance est susceptible de
favoriser l'autonomie des femmes, même les plus pauvres en les aidant
à démarrer ou à stabiliser une activité et à
éviter certaines dépendances.
Pour DOSSOU et H GAGIJI (2000) cité
par APOVO Thierry D. & SONON Julien (2007), les IMF ont un
rôle très important dans la lutte contre la pauvreté. Leur
étude leur a permis de réfuter les idées
généralement admises en ce qui concerne l'incapacité des
pauvres à se prendre en charge et à développer une
activité. Elles en veulent pour preuve le taux de remboursement
élevé et la dynamique avec laquelle les pauvres conduisent leurs
activités économiques. Elles se sont fait devancer par
KILGOUR (1998) qui affirme que, ceux qui, à son image,
voient dans la Micro entreprise et le micro crédit des moyens
d'alléger la pauvreté partagent une croyance fondamentale sur la
nature de la pauvreté selon laquelle le pauvre, avec des outils
appropriés, a en lui les moyens de s'extirper de sa misère.
Malgré les performances enregistrées par la
Micro finance, de plus en plus de voix s'élèvent pour relever les
contre potentialités de la Micro finance.
Selon MORDUCH et BARBARA (2001) cités par
ABOUDOU A. (2004), les plus pauvres constituent la vaste
majorité de ceux qui n'ont pas accès aux services de santé
primaire et à l'éducation de base ; de même, ils
constituent la majorité de ceux qui n'ont pas accès à la
Micro finance.
SERVET (2004) souligne que « faute
d'un développement intégrant le micro crédit dans les
logiques de solidarité, les risques sont considérables que de
moyens de libération, ils deviennent un vecteur d'oppression par un
surendettement des populations séduites par une proposition de
crédit »
OROU GUIDOU (2003) remarque que de plus en
plus d'observateurs reprochent à la micro finance d'appauvrir ses
bénéficiaires ; la remarque étant que plusieurs
clients des IMF qui remboursent régulièrement leurs
crédits, voient diminuer considérablement leurs fonds propres au
point de conduire certains à l'échec1(*).
C- Clarifications de quelques concepts
clés
1- Renforcement des Capacités
La capacité d'une organisation est le potentiel qu'elle
a d'être performante, son aptitude à exploiter avec succès
ses compétences et ses ressources pour atteindre ses buts et
répondre aux attentes des intervenants.
Le renforcement des capacités vise à
améliorer la performance potentielle de l'organisation, telle qu'elle
transparaît dans ses ressources et sa gestion.
Le PNUD définit le renforcement des capacités
comme un processus permanent par lequel une personne ou une organisation
améliore son aptitude à s'acquitter de ses fonctions principales,
à résoudre des problèmes, à définir ses
objectifs et à atteindre ceux-ci.
La Société Internationale de la Croix-Rouge et
du Croissant-Rouge quant à elle définit le renforcement des
capacités comme une approche systématique d'apprentissage continu
visant à améliorer l'aptitude d'une organisation à
utiliser avec le plus d'efficacité et d'efficience possible le personnel
et les ressources financières à sa disposition pour remplir la
mission humanitaire de la société de façon durable.
2- Micro finance
Il existe autant de définitions de la Micro finance que
d'auteurs. Elle varie selon leurs objectifs et leurs formes. Ainsi,
selon :
Ø Le législateur : Il ne fait pas usage
des terminologies comme IMC ou SFD. Il met plutôt l'accent sur le
caractère mutualiste ou coopératif de ces institutions. La loi
N° 97-027 du 08/08/97 stipule en son article 2 alinéa 1 que
« Les institutions mutualistes ou coopératives
d'épargne et de crédit sont un groupement de personnes
doté de la personnalité morale sans but lucratif et à
capital variable fondé sur les principes d'union, de solidarité,
d'entraide mutuelle et ayant principalement pour objet de collecter
l'épargne de ses membres et de leur consentir du
crédit »
Ø Les praticiens : La terminologie du SFD
désigne un réseau d'institutions de Micro finance qui
s'apprécie par rapport à sa structure de base. Dans leur
optique, la Micro finance est une finance de proximité par opposition
aux longues procédures administratives contraignantes des banques
classiques.
Ø Les bailleurs : Ils préfèrent la
terminologie SFI (Système Financier Intermédiaire) pour faire la
démarcation entre le système bancaire financier formel et la
finance informelle. Selon les bailleurs de fonds, les institutions de Micro
finance peuvent rester purement informelles ou évoluer pour devenir soit
un établissement financier, soit une banque.
Ø Pour Ledgerwood (1998), le terme de
micro finance désigne l'offre de services financiers à une
clientèle pauvre composée notamment de petits travailleurs
indépendants.
3- Micro crédit
Selon ROBINSON (1996), on entend par Micro
crédit les services financiers offerts aux petites et Micro entreprises
de différents secteurs vulnérables aux faibles revenus
exerçant des activités économiques de moindre importance
afin qu'elles puissent accroître leur productivité et leur
efficacité, développer leurs activités et augmenter leurs
revenus voire améliorer leurs conditions de vie.
4- Crédit
Le Crédit vient du mot latin
« credere » qui signifie croire, faire confiance.
« Faire crédit » à quelqu'un signifie donc
lui faire confiance.
Selon Lancelin (2001), le crédit est
une entente entre le prêteur et l'emprunteur qui anticipe les
résultats évalués d'une opération. Le crédit
est basé sur la confiance mutuelle.
Selon le lexique d'économie Ahmed SILEM, Jean
ALBERTINI et Al « Le crédit se
définit comme étant un acte de confiance se traduisant par un
prêt en natures ou en espèces consenti en contrepartie d'une
promesse de remboursement dans un délai généralement
convenu à l'avance ».
Le système financier contemporain distingue globalement
deux sortes de crédits : les Prêts aux entreprises et les
Prêts aux ménages.
v Les Prêts aux entreprises, encore appelés les
crédits à la production, constituent un atout important qui
complète ou remplace parfois l'autofinancement. Ces prêts peuvent
être nécessaires au démarrage d'un projet, ou au
renforcement d'un projet.
v Les Prêts aux ménages encore appelés
crédits à la consommation facilitent l'écoulement des
biens et services offerts sur le marché. En effet, l'épargne des
ménages est souvent insuffisante pour faire certaines acquisitions et
dépenses : construction de logement, mobiliers, matériels
électroménagers, équipements divers. Sans les
crédits à la consommation, ces marchés seraient
engorgés, la production bloquée et on pourrait assister à
une déflation qui à son tour entraînerait une
récession voire une dépression économique.
5- Micro entreprise
Le mot Micro entreprise a été utilisé
pour la première fois au Brésil en 1970 pour désigner les
entreprises non enregistrées dont les effectifs vont de une à
cinq personnes.
Le rapport de l'économie nationale édité
en décembre 1997 définit la Micro entreprise comme étant
l'ensemble des « activités économiques et commerciales
de moindre importance auxquelles s'adonne une population de personnes qui font
montre de dynamisme et ont acquis un certain savoir-faire dans les domaines de
commerce, de l'artisanat et de l'industrie » (cf. Rapport sur
l'état de l'économie nationale développement récent
perspective à terme décembre 1997).
6- Pauvreté
La pauvreté est un phénomène
multidimensionnel dont la mesure est complexe. La littérature est
abondante sur sa définition. Elle peut être définit
aujourd'hui comme un état de privatisation à long terme du bien
être jugé inadéquat pour vivre décemment. Elle est
donc synonyme de carence sur une longue durée et ne fait
généralement pas référence aux personnes en
difficultés temporaires.
Le Sommet Mondial sur le développement social qui s'est
tenu à Copenhague en 1995 indique que « la
pauvreté est un phénomène qui se manifeste sous diverses
formes : absence de revenu et de ressources productives suffisantes pour
assurer des moyens d'existence viables, faim et malnutrition, mauvaise
santé, analphabétisme, morbidité et mortalité
accrues du fait des maladies, environnement insalubre, discrimination sociale
et exclusions ».
7- Secteur informel
« Le terme secteur informel a fait sa
première apparition officielle dans le rapport d'une mission sur
l'emploi au Kenya entreprise par le BIT en 1972. Pendant plus de 20 ans, la
définition du secteur informel ou du secteur non structuré a fait
l'objet de longs et riches débats »
Depuis 1993, la 15ème Conférence
Internationale des Statisticiens du Travail (CIST), organisée par le
BIT, a permis de stabiliser une vingtaine d'années de tâtonnement.
Selon cette définition, « le secteur informel peut être
décrit, d'une façon générale, comme un ensemble
d'unités produisant des biens ou des services marchands en vue
principalement de créer des emplois et des revenus aux personnes
concernées et, indépendamment du lieu et du mode d'exercice
(principal, secondaire, permanent, saisonnier, temporaire) et du capital mis en
oeuvre »
Au Benin, le secteur informel comprend l'ensemble des
entreprises privées et appartenant à une personne physique ou
à une association de personnes présentant des
caractéristiques socio- économique et juridico-institutionnelles,
ou le salariat est limité, le capital est investi faible, mais où
il y a néanmoins circulation monétaire et production de biens et
services onéreux avec des techniques à haute intensité de
main d'oeuvre. Les qualifications sont acquises le plus souvent en dehors du
système scolaire et le marché échappant à tout
règlement, est soumis à une concurrence cruelle.
Paragraphe 2 : Méthodologie de
l'étude
Pour appréhender les problèmes liés
à la problématique de renforcement des capacités
financières et techniques qui se posent aux IMF, une collecte
d'informations utiles s'impose. La collecte d'informations a été
opérée à travers des entretiens directs, questionnaire et
guide d'entretien adressés à quelques IMF de la place comme la
CPEC, CFAD, APHEDD- BAVEC, PADME.....etc, au personnel du FNM et aux potentiels
bénéficiaires (clients) d'une part ; et d'autres parts,
à la recherche documentaire portant sur la lecture de certains ouvrages
et mémoires traitant de la question.
I- Les Objectifs de la collecte des données
Nos investigations ont pour objectif de rassembler les
données nécessaires à la vérification des
différentes hypothèses formulées dans notre étude.
Ainsi, d'une manière spécifique, nos recherches ou enquêtes
nous permettront de vérifier si :
H1 : L'amélioration de la
capacité financière et technique des IMF partenaires est due au
partenariat FNM et IMF ;
H2 : L'amélioration des services
financiers fournis par les IMF est due au renforcement des capacités
financières et techniques de ces IMF ;
II- Nature de la collecte des données
La recherche d'une vérification de nos
hypothèses nous amène à effectuer des enquêtes de
terrain. L'une à l'endroit des gestionnaires des IMF et
bénéficiaires des crédits octroyés, et l'autre
à l'endroit de certaines directions du FNM.
Par rapport aux directions du FNM, nous nous sommes
intéressés principalement au directeur des Opérations, au
directeur de la Comptabilité, à l'Auditeur Interne et
Contrôleur de Gestion, chef de services impliqués dans la gestion
des crédits. Le tableau ci-dessous nous donne le détail de
l'échantillon au sein du FNM :
Tableau n°1: Echantillonnage au sein du FNM
Directions
|
Nombre de bureau
|
Tailles
|
Dop
AICG
DC
AC
CARP
|
04
01
03
01
03
|
06
02
03
02
03
|
-
|
12
|
16
|
Source: Nos investigations
En ce qui concerne les IMF bénéficiaires de ces
crédits, nous avons constitué un échantillon des huit (08)
IMF partenaires stratégiques, représentant ainsi un pourcentage
de 100% du nombre d'IMF bénéficiaires mise à notre
disposition par le FNM. Ainsi le tableau ci-dessous illustre la constitution de
notre échantillon auprès des IMF bénéficiaires des
crédits octroyés:
Tableau n°2: Echantillonnage des IMF
bénéficiaires
IMF
|
Directions
|
Tailles
|
UNACREP
CPEC
PADME
CFAD
APHEDD-BAVEC
CERIDAA
CCEC
DWMF
|
CDAF
CDAF
CDAF
CDAF
CDAF
CDAF
CDAF
CDAF
|
02
02
02
02
02
02
02
02
|
-
|
-
|
16
|
Source: Nos investigations
En ce qui concerne les réels
Bénéficiaires des crédits c'est-à-dire les clients,
nous avions constitué un échantillon de dix (10)
bénéficiaires par IMF compte tenu des contraintes
financières et matérielles dont on dispose. Ce qui donne un total
de quatre-vingts (80) clients sur toute l'étendue du territoire.
Tableau n°3: Echantillonnage des réels
bénéficiaires
IMF
|
Tailles
|
UNACREP
CPEC
PADME
CFAD
APHEDD-BAVEC
CERIDAA
CCEC
DWMF
|
10
10
10
10
10
10
10
10
|
Total
|
80
|
Source: Nos investigations
III-Les outils de collecte de
données
Les techniques de collecte d'informations utilisées
pour l'atteinte des objectifs que nous nous sommes fixés dans le cadre
de notre recherche sont fonction de la nature des informations
recherchées à savoir :
§ Outils de collecte d'informations secondaires ;
§ Outils de collecte d'informations primaires.
1. Outils de collecte d'informations secondaires ou
recherche documentaire
Nous avons effectué les recherches documentaires dans
les centres de documentation de l'ENEAM, UAC,....etc, et à l'Agence du
FNM, dans le but de recueillir des informations qui présentent un
intérêt pour notre travail de recherche. Un accent particulier a
été mis sur les documents de l'institution afin d'obtenir des
informations relatives aux statuts, aux procédures, rapports
d'activité ...etc. Enfin, nous avons exploité des informations
externes qui concernent certains ouvrages, mémoires et publications,
sites, etc.) ayant rapport avec notre thème.
2. Techniques de collecte d'informations
primaires
Les techniques sont inspirées des outils tels que le
questionnaire, entretien direct et guide d'entretien ayant servi de base
d'enquête auprès des individus qui composent
l'échantillon.
a- L'entretien direct, questionnaire
Ce sont des techniques qui ont été
régulièrement utilisées lors de nos recherches pour
permettre à tous les enquêtés lettrés ou non
d'exprimer leur opinion.
v Les entretiens directs
Les entretiens directs initiés avec
différents responsables et personnes ressources de la micro finance. La
richesse de ces différentes communications directes nous a permis de
cibler et de mieux cerner les contours de notre thème de mémoire.
Ceci nous a permis d'avoir une vision plus large de la notion de micro finance
et de la pauvreté au Bénin. Pour ce qui concerne les non
lettrés nous avons été obligés de recourir aux
services de la clientèle de ces IMF.
v Le questionnaire
L'idéal aurait été de pouvoir discuter
avec tous les enquêtés. Mais les contraintes matérielles et
de temps ne pouvaient le permettre. Pour pallier cette difficulté, nous
avons adapté un questionnaire d'enquête soumis aux personnes
retenues. C'est cet outil qui nous a permis de colleter les informations dont
nous avons eu besoin dans un premier temps pour vérifier
l'hypothèse n°1et dans un second temps nous a permis de recueillir
les informations sur les caractéristiques socio-économiques des
enquêtés, de leur ménage ainsi que les informations
relatives à la vérification de l'hypothèse n°2.
L'annexe retrace le questionnaire tel qu'il a été adressé
aux enquêtés.
IV - Enquête
Elle a été la phase la plus sensible et la plus
difficile dans la collecte des informations. Elle nous a pris assez de temps
(période allant de Août 2009 à Octobre 2009) suite à
la non disponibilité des personnes visées comme ressources et
susceptibles de nous fournir les informations nécessaires.
V- Difficultés rencontrées et Limites
des données recueillies
A- Difficultés
· L'indisponibilité du personnel ;
· L'insuffisance d'informations sur les rapports
d'activités ;
· La réticence ou même le refus du personnel
à fournir les informations qu'ils jugent confidentielles ;
· Le retard dans la mise en place du site Web de FNM pour
rendre l'information disponible et instantanée en tout moment et en tout
lieu ;
· L'absence d'un service de documentation.
B- LIMITES
En ce qui concerne les limites, elles sont liées à
l'enquête réalisée auprès des structures
bénéficiaires des crédits et concernent essentiellement
l'insuffisance des informations externes collectées dues au secret
professionnel.
VI- MOYENS DE VERIFICATION DES
HYPOTHESES
Ils nous permettront de préciser pour chaque
hypothèse les conditions de validation.
Pour l'hypothèse n°1 qui se libelle
comme : « L'amélioration de la capacité
financière et technique est due au partenariat FNM et IMF »,
elle sera confirmée si parmi les causes probables de
l'amélioration de la capacité financière et technique de
ces IMF, celle du partenariat FNM et IMF obtient un pourcentage de plus de 50%
des réponses obtenues du questionnaire n°13 et des entretiens
directs ; elle sera infirmée dans le cas contraire.
Concernant l'hypothèse n°2 qui est :
« L'amélioration des services fournis par les IMF est due au
renforcement des capacités financières et techniques de ces
IMF », elle sera confirmée si la cause du renforcement des
capacités financières et techniques des IMF obtient un
pourcentage de plus de 50% de l'ensemble des réponses du questionnaire
n°10 et des entretiens directs ; dans le cas contraire, elle sera
infirmée.
CHAPITRE II :
PRESENTATION GENERALE DU FONDS NATIONAL DE LA MICRO
FINANCE
CHAPITRE II : PRESENTATION GENERALE DU
FONDS NATIONAL DE LA MICRO FINANCE (FNM)
Dans ce chapitre, nous présenterons le Fonds National
de la Micro finance à travers l'historique du contexte de
création, sa mission, ses objectifs et sa structure organisationnelle,
mais aussi ses activités.
Section 1 : HISTORIQUE DE CREATION DU FONDS
NATIONAL DE LA MICRO FINANCE ET STRUCTURE ORGANISATIONNELLE
PARAGRAPHE I : HISTORIQUE DU CONTEXTE DE
CREATION DU FONDS NATIONAL DE LA MICRO FINANCE (FNM)
Dans les pays de l'UEMOA, le secteur de la micro finance a
connu un développement assez remarquable depuis la fin des années
80. Au Bénin, ce développement est caractérisé par
un secteur de la micro finance très dynamique animé par une
multitude d'institutions offrant des produits et services adaptés aux
besoins des populations pauvres exclues du système financier
classique.
Compte tenu de la pertinence des interventions de ses acteurs
et du volume d'activités réalisées, le secteur de la micro
finance s'impose désormais comme une alternative crédible de
financement notamment en ce qui concerne l'intégration des populations
démunies au circuit de production de la richesse nationale.
Malgré l'importance désormais reconnue à
ce secteur, les institutions qui l'animent sont confrontées à un
certain nombre de problèmes dont les plus importants sont :
Ø difficulté d'accès aux ressources
financières adaptées aux spécificités des besoins
des pauvres ;
Ø absence de mécanismes d'accompagnement en
termes de renforcement des capacités et d'appuis divers ;
Ø absence d'un mécanisme de sécurisation
pour la gestion des nombreux risques auxquels sont soumises les institutions de
micro finance.
Pour trouver une solution adaptée à ces
différentes préoccupations qui conditionnent très
fortement l'avenir du secteur, les acteurs du secteur de la micro finance du
Bénin ont réfléchi à la mise en place d'un Fonds
National de la Micro finance. Bien que la première étude de
faisabilité de ce Fonds ait été réalisée en
2002, sa création n'a pu être effective avant 2006.
Le nouveau Gouvernement arrivé à la tête
du Bénin depuis mars 2006, a choisi l'option de faire de la micro
finance, un outil très stratégique d'intervention dans le domaine
du développement et de la lutte contre la pauvreté. C'est dans ce
cadre qu'il a été décidé de la création par
décret N° 301-206 du 27 juillet 2006 du Fonds National de la Micro
finance. Par cet acte, le souci du Gouvernement est non seulement de
concrétiser le désir des acteurs de la micro finance, de disposer
de cet outil stratégique, mais aussi, de mettre en place un cadre
approprié de gestion des Programmes du Gouvernement dédiés
aux couches les plus défavorisées.
I- MISSION ET AXES D'INTERVENTION DU
FNM
A- MISSION
Le FNM a pour mission de renforcer les capacités
financières et opérationnelles afin de rendre accessibles
à tous, les produits et services financiers nécessaires au
développement d'activités porteuses de croissance.
B- LES AXES D'INTERVENTION DU FNM
Ceci s'opère à travers trois axes d'intervention
que sont : (voir annexe 1)
II- LA VISION
Le secteur de la Micro finance est intégré au
système financier avec une large gamme de services financiers de
proximité offerte de façon permanente à toute la
population bancable du pays.
III- OBJECTIF DE DEVELOPPEMENT
Faire du FNM, une structure de promotion et de
développement de services financiers de qualité pour un
système financier inclusif.
PARAGRAPHE II : STRUCTURE
ORGANISATIONNELLE
A- LES ORGANES DE GESTION ET DE
SUIVI
1. La Commission Nationale de Coordination,
d'Orientation et de Suivi (CNCOS)
Elle est composée de neuf (09) membres répartis
comme suit :
· Un représentant du Ministre chargé de la
Micro finance
· Un représentant du Ministre chargé des
Finances (Cellule de Surveillance des Structures Financières
Décentralisées)
· Un représentant du Ministre chargé du
Développement
· Un représentant du Ministre chargé de
l'Agriculture
· Un représentant du Ministre chargé de la
Famille et de l'Enfant
· Un représentant de la BCEAO
· Un représentant de l'Association Professionnelle
des Banques et Etablissements Financiers
· Un représentant des partenaires techniques et
financiers
· Un représentant du Consortium Alafia
(Association des Praticiens de la Micro finance).
La CNCOS est présidée par le représentant
du ministre chargé de la Micro finance et est dotée d'un
secrétariat assuré par le Directeur General du FNM
Elle est investie des pouvoirs les plus étendus pour
agir au nom du FNM et faire autoriser tous actes et opérations relatifs
à son objet social.
Elle a notamment les pouvoirs suivants :
Ø Approuver les orientations stratégiques et le
programme prévisionnel annuel d'actions du FNM,
Ø Approuver les orientations générales
à observer par la Direction Générale dans le cadre de la
gestion du FNM,
Ø Rendre compte de ses travaux directement au Ministre
chargé de la Micro finance.
Ø ...............etc.
La CNCOS se réunit en session ordinaire deux (02) fois
par an
v une fois dans les trois (03) mois précédant
la fin de l'exercice pour examiner le programme et les comptes
prévisionnels à venir
v une fois dans les trois (03) mois suivant la
clôture de l'exercice pour examiner et approuver les états
financiers de synthèse et décider de l'affectation des
résultats.
Il peut se réunir en session extraordinaire chaque fois
que nécessaire.
2- La Direction
Générale
Elle est chargée de l'exécution des tâches
suivantes :
Ø Assurer la coordination des activités du
FNM,
Ø Assurer la gestion administrative et
financière de toutes les activités du FNM,
Ø Superviser l'élaboration des dossiers d'appels
d'offres pour la réalisation des biens de FNM, la .réalisation de
toutes les études et la formation ainsi que le recrutement du
personnel,
Ø Préparer les rapports trimestriels
d'activités du FNM et les transmettre à la CNCOS et aux bailleurs
de fonds,
Ø ...............etc.
Outre la Direction Générale, une Antenne
Régionale est ouverte à Parakou
3- Le Comité de Direction
(CODIR)
Le Comité de Direction est un organe consultatif
obligatoire, chargé d'assister le Directeur Général dans
ces tâches de gestion. A cet effet, il est chargé
d'éclairer le Directeur Général dans ses prises de
décision touchant le bon fonctionnement du FNM. Il est consulté
pour des décisions importantes telles que l'élaboration du budget
et la politique générale du Fonds. Il peut également
être consulté sur toutes les affaires que le Directeur
Général lui soumet. Il se réunit à la diligence du
Directeur Général qui lui soumet un ordre du jour. Il peut aussi
se réunir à la demande de la majorité de ses membres.
Il est composé comme suit :
Président :
· Le Directeur Général du FNM
Vice Président :
· Le Directeur Général Adjoint du FNM
Membres :
· Les Chefs des Directions Techniques
· Deux (02) représentants des Travailleurs
4 - ORGANIGRAMME DU FNM (voir annexe
2)
SECTION II : LES ACTIVITES DU FONDS NATIONAL
DE LA
MICRO FINANCE (FNM)
Le Fonds National de la Micro finance (FNM) offre à ses
partenaires stratégiques des services ou produits financiers et ceux non
financiers.
PARAGRAPHE I : LES INTERVENTIONS
ACTUELLES DU FNM
L'approche d'intervention du FNM est essentiellement
basée sur le « faire faire ». Autrement dit, les
ressources mobilisées par le FNM sont mises à la disposition des
institutions professionnelles dont la sélection respecte, d'une part,
les normes d'appel à concurrence au Bénin et d'autre part, les
meilleures pratiques recommandées dans le secteur de la Micro finance.
Le FNM est actuellement à la croisée des chemins
en ce qui concerne la diversification de ses interventions. En parfaite
adéquation avec sa vision d'être un instrument clé de la
promotion de l'inclusion financière au Bénin, le FNM
développe différents produits qui se présentent ainsi
qu'il suit :
1.1- Le Programme de Micro Crédits aux Plus
Pauvres (MCPP)
Le début des activités du FNM a
été marqué par la mise en oeuvre du Programme de Micro
Crédits aux Plus Pauvres (MCPP) qui est un Programme du Gouvernement. Ce
Programme relève de l'axe d'intervention N°1 du FNM.
Le Programme de Micro Crédits aux Plus Pauvres (MCPP),
lancé officiellement en février 2007, s'est imposé comme
une véritable offensive crédible contre la pauvreté.
1.1.1- Fondement du Programme
Les raisons qui fondent ce Programme peuvent se résumer
ainsi qu'il suit :
Ø Parmi les pauvres et même les plus pauvres, il
en existe qui font de la pauvreté un compagnon de tous les jours voire
même une seconde nature, par faute d'accès aux
opportunités requises ;
Ø La croissance des IMF s'opère comme le
« décollage d'un Boeing ». En effet, à
l'instar du Boeing qui s'éloigne de sa piste plus il avance dans le
ciel, l'expérience a révélé que, plus les IMF
connaissent leur croissance, moins elles s'intéressent aux couches de la
population les plus démunies qui pourtant constituent historiquement
leur raison d'être. Ce fait se justifie par le souci légitime des
IMF de ne pas engager leurs ressources sur des segments de marché
à risque et de ne focaliser leur attention que sur les segments de
marché qui leur assurent la rentabilité.
Les actions sociales du Gouvernement ne sont pas
sélectives. C'est pourquoi, le Gouvernement a conçu à
travers ce Programme, un schéma de complémentarité avec
les IMF. Ce schéma consiste à mettre à la disposition des
Institutions Professionnelles avérées, des ressources qui
permettront de développer des produits de crédits assortis
d'autres services d'accompagnement nécessaires, dans un mécanisme
qui accompagne progressivement les cibles, vers des segments de marchés
intéressants pour les IMF tout en permettant auxdites cibles de devenir
aussi de façon progressive des agents économiques participant
pleinement au circuit de production de la richesse nationale.
1.1.2- OBJECTIFS
L'objectif global du Programme est de rendre
économiquement actives les populations les plus pauvres par la mise
à leur disposition de micro crédits et d'autres services
d'accompagnement.
De façon spécifique, il s'agit :
Ø d'organiser en groupement de 03 à 15 personnes
les potentiels bénéficiaires ;
Ø de sensibiliser et de former ceux-ci sur des notions
essentielles de solidarité, développement des AGR et de gestion
du crédit ;
Ø de mettre en place les microcrédits ;
Ø d'encadrer et de suivre l'exécution des
activités des groupements en vue d'un bon remboursement ;
Ø de constituer en faveur du
bénéficiaire, une petite épargne sur chaque
remboursement.
1.1.3-POPULATIONS CIBLES
Les Populations des 77 communes du Bénin ayant un
besoin financier initial d'au plus 30.000 F CFA pour démarrer une
AGR.
1.1.4- PRODUITS OFFERTS
Dans l'ordre on a :
Ø la sensibilisation et la formation ;
Ø le micro crédit ;
Ø l'épargne.
1.1.5- MECANISME DE MISE EN OEUVRE
Le mécanisme de mise en oeuvre du Programme est
basé sur l'approche du « faire faire » qui est l'un
des principes cardinaux qui fondent le document de politique nationale de Micro
finance du Bénin. Des institutions financières sont
sélectionnées et signent des contrats avec le FNM pour
l'exécution du Programme.
1.1.6- LES PHASES DU PROGRAMME
Le MCPP est un système de crédits successifs
à taux progressif dont l'exécution se fait en trois phases.
Ø Une première phase supposée
d'apprentissage pour les bénéficiaires. A cette phase, le montant
maximal de crédit est de 30.000 F CFA renouvelable une fois et le taux
d'intérêt est de 5% avec une épargne stratégique de
3% à ristourner au bénéficiaire ; En clair, le
bénéficiaire ne paie qu'un intérêt net de
2% ;
Ø Une deuxième phase à laquelle le
bénéficiaire pris à l'étape zéro à la
première phase, est supposé avoir amorcé un processus
progressif de renforcement de ses aptitudes à développer une
activité économique et à gérer un montant
supérieur de crédit. A cette phase, le montant de crédit
est de 50.000 FCFA et le taux d'intérêt est de 8% avec une
épargne stratégique de 5% soit donc 3% d'intérêt net
payé ;
Ø La troisième phase consacre le reversement des
bénéficiaires dans le portefeuille des IMF. En effet, à
cette étape, le bénéficiaire est supposé avoir
acquis les aptitudes requises et le niveau de ses activités peuvent lui
permettre de faire face aux conditions de marché. Les épargnes
stratégiques instaurées au profit des bénéficiaires
lors des deux premières phases visent non seulement, à leur
inculquer la nécessité d'épargner pour accumuler, mais
aussi, à constituer une provision devant leur permettre de faire face
aux conditions financières préalables aux crédits, une
fois reversés dans le portefeuille classique des IMF.
Il est à signaler que les deux premières phases
sont faites chacune de deux cycles de six mois.
1.1.7- INDICATEURS DE MISE EN OEUVRE AU
31/03/09
Ø un total de FCFA 24.323.969.596
décaissés au profit des institutions financières
partenaires stratégiques ;
Ø un total de FCFA 19.658.889.000
placés ;
Ø un total de 633.549
microcrédits octroyés dont :
§ 597.751 microcrédits au titre
de la première phase ;
§ 35.798 micro crédits au titre
de la deuxième phase.
1.2- LE RENFORCEMENT DES CAPACITES FINANCIERES DES
IMF
(REFINANCEMENT)
Cette activité relève de l'axe statutaire
n°1 du FNM.
Ø Son démarrage a été
autorisé par le Conseil des Ministres en sa session du 10 septembre
2008 ;
Ø Elle consiste à mettre à la disposition
des IMF des ressources financières adaptées aux
spécificités de leurs activités ;
Ø Elle vise à préparer le secteur de la
micro finance à accueillir les milliers de bénéficiaires
qui sont en transition progressive vers le portefeuille des IMF d'une part, et
d'autre part, à jouer une partition importante du Gouvernement dans la
mise en oeuvre de la politique nationale de développement de la micro
finance.
1.2.1- Procédure de mise en
oeuvre
L'activité est ouverte à toutes les IMF
agréées et/ou dont le processus d'agrément est à
son terme et attesté par la Cellule de Surveillance des Structures
Financières Décentralisées.
Ø Les IMF émettent leurs demandes suivant un
canevas approprié conçu par le FNM ;
Ø Le processus d'instruction est prévu dans le
document de politique du FNM ;
Ø La Direction Générale assure
l'instruction technique des dossiers et le Comité Technique de la
Direction Générale a pouvoir jusqu'à 300 millions de FCFA.
Au-delà, c'est le Comité de Suivi des Guichets, qui
délibère ;
Ø En cas d'avis favorable, les IMF accomplissent les
formalités de garanties au niveau du notaire commis par le FNM.
L'initiative de commettre spécialement un notaire par le FNM est mue par
la nécessité d'être sûr de tous les actes de
garanties à fournir ;
Ø Pour garantir les remboursements aux
échéances, le FNM a instauré un partenariat avec les
banques qui gèrent les comptes de chacune des IMF
bénéficiaires de refinancement de manière à ce que
ces banques veillent à ce qu'il y ait en permanence sur le compte, de la
liquidité requise pour honorer les engagements du FNM ;
Ø Les mises à disposition des fonds sont faites
par chèques émis sur le compte opérations du FNM au
trésor ;
Ø Les IMF sont tenues de produire trimestriellement des
rapports sur les activités réalisées et d'indiquer les
secteurs financés, les localités concernées etc....
1.2.2- Conditions de mise en oeuvre
Les principales conditions qui sous tendent l'analyse des
dossiers sont :
v agrément d'exercice ou processus d'agrément
avancé ;
v pertinence des interventions par rapport aux objectifs
stratégiques du Gouvernement ;
v qualités des ratios de performance sur les trois
dernières années ;
v couverture géographique ; l'inclusion
financière étant la mission première du FNM ;
v les perspectives du plan d'affaire pour la durée du
refinancement ;
v la qualité de la gouvernance et du système
d'information de gestion ;
v Le taux de refinancement est de 5% et la durée va de
12 à 36 mois.
Pour cette activité, il est prévu une enveloppe
initiale de cinq milliards (5.000.000.000) FCFA.
1.3- LE FINANCEMENT DES ACTIVITES AGRICOLES EN
MILIEU RURAL (FAAR)
Lors des missions de suivi du MCPP et de l'évaluation
de la première année, il est ressorti que dans certaines
localités notamment celles à forte propension agricole, à
peine 20% des demandes sont éligibles. De plus, quel que soit le
système financier mis en place pour le financement de l'agriculture, les
Institutions de Microfinance, du fait de leur proximité continueront
à octroyer des crédits aux populations rurales mais à des
conditions qui ne sauraient être compatibles avec le taux interne de
rentabilité des activités agricoles. En instaurant ce produit,
l'objectif du FNM est de :
v prendre en compte les 80% des cibles du MCPP dont la demande
n'est pas éligible car à forte propension agricole ;
v renforcer les capacités financière et
opérationnelle de IMF à octroyer avec plus d'efficacité,
du crédit à l'agriculteur ;
v rendre accessible les financements aux populations
opérant dans le secteur agricole et bénéficient des
financements des IMF.
Pour ce faire, une étude a été
réalisée et a aboutit au projet dénommé FAAR ;
Ladite étude réalisée sur tout le territoire national, a
permis de ressortir par zone agro écologique, les filières
porteuses ainsi que les caractéristiques spécifiques de
crédits adaptés.
Les financements prennent en compte la production
jusqu'à la commercialisation en passant par la transformation.
Cette activité vise à prendre en compte les
cibles du MCPP qui ne sont pas dans les AGR au sens strict mais qui sont dans
la petite exploitation agricole et ne vise pas à régler les
grands problèmes liés au financement de l'agriculture.
Outre les conditions du taux de sortie fixé à
10%, la mise en oeuvre du FAAR obéit aux mêmes principes que ceux
du refinancement.
Pour cette activité, il est prévu une enveloppe
de deux milliards trente six millions cent mille (2.036.100.000) FCFA.
1.4- SITUATION ACTUELLE DE MISE EN OEUVRE
A la date du 30 Avril 2009, un total de 25 dossiers de
demandes ont été étudiées pour un montant total de
plus de 05 milliards de FCFA au titre de ces deux
interventions. Parmi les IMF concernées, environ dix ont fini les
formalités de garanties et ont commencé par retirer leurs
chèques.
PARAGRAPHE II : LES PARTENAIRES,
RESSOURCES, PERSPECTIVES ET ATOUTS DU FONDS NATIONAL DE LA MICRO FINANCE
(FNM).
A- LES PARTENAIRES DU FNM
1- LES PARTENAIRES STRATÉGIQUES DU
FNM
v CCEC (Coopérative Chrétienne
d'Epargne et de Crédit).
v CERIDAA (Centre d'Etude et de Recherches
des Initiatives pour le Développement Agricole et Artisanal).
v CFAD (Centre pour la Formation et l'Appui
au Développement à la base).
v DWMF (Donga Women Microfinance).
v CPEC (Coopérative pour la Promotion
de l'Epargne et de Crédit)
v APHEDD (Association pour la Promotion de
l'Homme, la Protection de l'Environnement pour un Développement
Durable)
v BAVEC (Base Villageoise d'Epargne et de
Crédit Autogéré)
v PADME (association pour la Promotion et
l'Appui au Développement des Micro-Entreprises)
v UNACREP (Union Nationale des Caisses
Rurales d'Epargne et de Prêts)
2- LES PARTENAIRES INSTITUTIONNELS DU
FNM
v L'ETAT
v BOAD (en cours)
B- STRATÉGIE DE MOBILISATION ET EVOLUTION DE
RESSOURCES FINANCIÈRES
Le Programme MCPP a été lancé avec un
fonds de crédit initial de six (06) milliards de francs CFA.
Mais compte tenu de l'adhésion massive dont il a fait l'objet
de la part des populations, cette dotation initiale était devenue
insuffisante au regard de la planification faite par le Fonds National de la
Micro finance sur la base du rythme d'expression des demandes. Ceci a
entraîné un effort supplémentaire du Gouvernement de
quatre (04) milliards de francs CFA sous forme d'avance au
titre de l'année 2007.
Le Gouvernement, dans son souci de renforcer les interventions
du Fonds National de la Micro finance en faveur des populations les plus
pauvres de notre pays, a apporté une dotation supplémentaire de
dix (10) milliards de Francs CFA au titre de 2008. Ceci porte
à vingt (20) milliards le montant total des dotations
du Gouvernement au profit du Fonds National de la Micro finance.
Il convient de préciser qu'en septembre 2008, le
Gouvernement a décidé d'affecter cinq (05)
milliards de ce montant au refinancement des IMF ; ce qui
contribue à renforcer les capacités financières de ces
dernières à accueillir les milliers de
bénéficiaires du MCPP de la troisième phase. Aussi, le
refinancement des IMF constitue-t-il une attente majeure de l'ensemble des
acteurs.
En février 2009, à la faveur de l'an 2 du
Programme, le Président de la République a accédé
à la doléance des bénéficiaires en décidant
de faire un complément de cinq (05) milliards afin de
restaurer le fonds de crédit MCPP à vingt (20) milliards
de FCFA. Ceci porte à vingt cinq (25) milliards de
FCFA. Le total des dotations en fonds de crédits.
Un accord de prêt est également signé avec
la BOAD pour le renforcement du MCPP, pour un montant total de plus
d'un (01) milliard. Le processus de mobilisations est en cours.
A ces ressources nouvelles dégagées depuis la
création du FNM, s'ajoute un total de trois milliards trente six
millions cent mille résultant des transferts des lignes de
crédit autrefois gérés par des Ministères
sectoriels dans le cadre des interventions à volet micro finance. Ces
ressources servent à deux interventions. Il s'agit de la mise en place
d'un mécanisme approprié de financement des activités
agricoles par les IMF et la prise en compte des cibles autrefois
financées par le Fonds d'Appui à la Solidarité Nationale
et à l'Action Sociale (FASNAS).
Conformément au plan stratégique 2008-2010, du
Fonds National de la micro finance, cet effort très remarquable du
Gouvernement devra permettre :
Ø l'insertion d'un plus grand nombre de pauvres au
circuit de production de la richesse nationale avec un objectif d'un
million (1.000.000) de microcrédits à placer au profit
des plus pauvres à l'horizon 2010.
Ø Le développement d'autres interventions
(refinancement, financement des activités agricoles etc....)
destinées à renforcer les actions en faveur des couches les plus
démunies d'une part, et d'autre part, à accroître les
capacités d'interventions des institutions de Micro finance afin de
permettre à ces dernières de servir durablement les pauvres.
C- PERSPECTIVES DU FNM ET ATOUTS
1- PERSPECTIVES
Les perspectives du FNM sont en rapport avec les grands
défis qui restent à relever dans le cadre du développement
d'interventions pertinentes en vue de la promotion de l'inclusion
financière au Bénin.
Partant de ce fait, les grandes ambitions du FNM pour les
prochaines années se résument essentiellement en la mobilisation
de ressources financières au profit du secteur de la micro finance, pour
le financement d'activités productives concourant réellement
à l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD). Ces ressources qui tiendront compte des options
prioritaires des bailleurs qui les apporteront seront mises à la
disposition du secteur au moyen des interventions ci-après :
Ø le refinancement des IMF ;
Ø la mise en place de ligne de crédit pour le
développement de programmes précis répondant aux
priorités des apporteurs de ressources ;
Ø le renforcement des capacités des IMF (un plan
global est déjà élaboré à cet
effet) ;
Ø la mise en place d'un fonds de facilitation à
travers le volet « sécurisation » pour accompagner
les IMF crédibles dans la mobilisation des ressources du
marché ;
Ø la garantie des prêts ;
Ø La réalisation de la solution biométrique
dans la gestion du MCPP. Le processus est très avancé.
2- ATOUTS DU FNM
Le FNM dispose d'un certain nombre d'atouts qui constituent
des facteurs sécurisant pour tous bailleurs désireux de
l'accompagner.
Le premier atout est relatif à la volonté
politique très forte qui l'accompagne. En effet, le FNM est l'une des
structures très stratégiques dans le dispositif de
développement et de lutte contre la pauvreté au Bénin.
Ceci se traduit par les ressources financières substantielles
dégagées par le Gouvernement pour le développement des
activités du FNM (plus de 27 milliards de FCFA au titre
du budget des opérations pour 2009).
Le deuxième atout est lié à
l'environnement désormais très organisé de la micro
finance au Bénin. Cet environnement est caractérisé
par :
Ø l'existence d'un document de politique national de
développement de la micro finance ;
Ø la nette séparation entre l'activité de
promotion assurée par le Ministère en charge de la micro finance,
à travers les structures compétentes (Direction
Générale de la Promotion de la Micro finance et Fonds National de
la Micro finance) d'une part, et d'autre part, l'activité de
surveillance assurée par le Ministère des Finances à
travers la Cellule de Surveillance des Structures Financières
Décentralisées.
Cette organisation permet d'assurer un fonctionnement parfait
du secteur avec des rôles précis définis pour chaque acteur
en tenant compte des fonctions principales de chaque agent
économique.
Le troisième atout est relatif à la composition
de la Commission Nationale de Coordination, d'Orientation et de Suivi du FNM
qui est l'organe de décision.
CHAPITRE III :
PRESENTATION, ANALYSE DES RESULTATS ET
SUGGESTIONS
CHAPITRE III : PRESENTATION, ANALYSE DES
RESULATS ET SUGGESTIONS
Il s'agira dans cette section de présenter et
d'analyser les données collectées au but de vérifier nos
hypothèses.
Section 1 : PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS
PARAGRAPHE 1 : PRESENTATION DES
RESULTATS
Tableau n°4: résultat de
l'échantillonnage auprès des IMF bénéficiaires
desdits crédits.
IMF
|
Directions
|
Prévisions
|
Réalisations
|
Taux
de réalisation
|
UNACREP
CPEC
PADME
CFAD
APHEDD-BAVEC
CERIDAA
CCEC
DWMF
|
CDAF
CDAF
CDAF
CDAF
CDAF
CDAF
CDAF
CDAF
|
02
02
02
02
02
02
02
02
|
O1
02
01
02
02
02
02
01
|
50%
100%
50%
100%
100%
100%
100%
50%
|
-
|
-
|
16
|
13
|
81,25%
|
Source: Nos investigations
Nous constatons que seules les institutions comme la CPEC,
CFAD, APHEDD, CERIDAA, CCEC, les personnes visées ont été
toutes atteintes. Par contre dans les autres, seule la moitié a
été atteinte.
Tableau n°5: Résultat de
l'échantillonnage auprès du personnel du FNM
Directions
|
Nombre de bureaux
|
Prévisions
|
Réalisations
|
Taux de réalisation
|
DOp
AICG
DC
AC
CARP
|
04
01
03
01
03
|
06
02
03
02
03
|
04
01
02
02
02
|
66,67%
50%
66,67%
100%
66,67%
|
-
|
12
|
16
|
11
|
68,75%
|
Source: Nos investigations
Ici, seule la direction de l'AC a été atteinte
totalement. Les autres n'ont pu du fait de leurs missions qui leurs sont
assignées.
Tableau n°6: résultat de
l'échantillonnage auprès des réels
bénéficiaires desdits crédits.
IMF
|
Prévisions
|
Réalisations
|
Taux de
réalisation
|
UNACREP
CPEC
PADME
CFAD
APHEDD-BAVEC
CERIDAA
CCEC
DWMF
|
10
10
10
10
10
10
10
10
|
06
08
06
08
10
05
06
05
|
60%
80%
60%
80%
100%
50%
60%
50%
|
-
|
80
|
54
|
67,25%
|
Source: Nos investigations
De ces trois tableaux il ressort qu'au cours de notre
enquête que :
* Au niveau des IMF, la plupart des personnes visées
aient été atteintes à plus de 80%.
* Au niveau des bénéficiaires des
crédits, plus de 60% de ces bénéficiaires ont
été interrogés.
* Au niveau du FNM également, plus de 65% des personnes
visées aient été atteintes.
En somme, la majorité des personnes
visées a été atteinte au niveau des IMF,
bénéficiaires ainsi qu'au niveau du FNM, compte tenu des
congés de travail de certains agents, des travaux d'inventaire et de
leur mission au cours de notre stage.
A- PAR RAPPORT A L'AMELIORATION DE LA CAPACITE
FINANCIERE ET TECHNIQUE DE CES IMF
Tableau7 : Point des décaissements par
partenaire stratégique
Partenaires stratégiques
|
Fonds de crédit
|
Frais de gestion2(*)
|
Dotations
|
Taux
|
BRS
|
6.859.552.150
|
254.905.183
|
7.114.457.333
|
22,67878538
|
CCEC
|
5.974.385.970
|
241.974.588
|
6.216.360.558
|
19,81591853
|
CFAD
|
5.556.359.645
|
237.053.735
|
5.793.413.380
|
18,46768805
|
DWMF
|
2.781.320.000
|
113.783.551
|
2.895.103.551
|
9,228733691
|
CERIDAA
|
3.001.804.286
|
120.752.902
|
3.122.557.188
|
9,9537886
|
PADME
|
1.323.692.144
|
75.434.206
|
1.399.126.350
|
4,460000914
|
CPEC
|
1.509.659.617
|
85.700.571
|
1.595.360.188
|
5,08553634
|
UNACREP
|
873.226.324
|
27.296.053
|
900.522.377
|
2,870598945
|
APHEDD- BAVEC
|
2.221.869.120
|
111.769.489
|
2.333.638.609
|
7,438949548
|
TOTAL
|
30.101.869.256
|
1.268.670.278
|
31.370.539.534
|
100
|
SOURCE : Données internes du FNM
Par rapport à ce tableau, nous remarquons que dans le
souci de renforcer les capacités financières et techniques des
IMF partenaires, le FNM a alloué une enveloppe financière de
31.370.539.534 FCFA. Ce tableau montre que tous les IMF n'obtiennent pas les
mêmes ressources. Seules la BRS (même si elle ne fait plus partie
des partenaires stratégique), CCEC, CFAD détiennent les plus
grosses parts de ces fonds ce qui représente en pourcentage,
respectivement 22,68%, 19,82%, 18,47%.
De plus de nos entretiens avec le personnel du FNM, il ressort
que plus d'une trentaine de dossiers de refinancement ont été
reçus. Ces dossiers ont été instruits pour un montant
total de 7.400.000.000 FCFA dont 5.010.000.000 FCFA
déjà décaissés.
Pour répondre à cette question, nous utiliserons
comme repère les réponses du questionnaire n°13.
Tableau n°8: Les causes probables de
l'amélioration de la capacité financière et technique des
IMF par rapport au questionnaire et aux entretiens directs :
Libellés
|
Fréquences absolues
|
Fréquences relatives
|
Au partenariat FNM et IMF
Aux subventions et dons
Aux politiques internes
|
08
03
02
|
61,54%
23,08%
15,38%
|
TOTAL
|
13
|
100%
|
Source: conception personnelle
Par rapport à ce tableau :
v 61,54% des partenaires stratégiques
et personnel du FNM considèrent que l'amélioration de la
capacité financière et technique est due au partenariat FNM et
IMF
v 23,08% situent cette amélioration
aux subventions et dons.
v 15,38% pensent que cela est dû aux
politiques internes.
B- PAR RAPPORT A L'AMELIORATION DES SERVICES FOURNIS
PAR CES IMF
Tableau9 : Activités réalisées
par partenaire stratégique
Partenaires
Stratégiques
|
1er Crédit
|
Renouvellement
|
Nombre
|
Montant
|
Nombre
|
Montant
|
BRS
|
148.332
|
4.392.304.000
|
59.041
|
1.959.910.000
|
CCEC
|
161.810
|
4.854.300.000
|
28.637
|
908.210.000
|
CFAD
|
87.010
|
2.610.030.000
|
65.872
|
2.397.540.000
|
CERIDAA
|
31.646
|
899.155.000
|
51.008
|
1.935.750.000
|
DWMF
|
49.015
|
1.456.890.000
|
29.777
|
1.124.240.000
|
APHEDD-BAVEC
|
40.711
|
1.221.330.000
|
21.126
|
884.260.000
|
UNACREP
|
15.597
|
467.910.000
|
7.229
|
280.350.000
|
CPEC
|
42.396
|
1.271.880.000
|
2.112
|
86.840.000
|
PADME
|
13.590
|
407.700.000
|
15.255
|
656.270.000
|
TOTAL
|
590.107
|
17.581.769.000
|
278.364
|
10.186.940.000
|
Source : Compilation faite à partir des
données fournies par les partenaires stratégiques
Au regard de cela, nous pouvons dire qu'un total de 17.
581.769.000 FCFA a été alloué aux partenaires
stratégiques au titre de 1er Crédit pour 590.
107 bénéficiaires et qu'au titre de renouvellement, un
montant de 10.186.940.000 FCFA pour 278. 364
bénéficiaires. Ce qui représente un pourcentage de
47,17% du nombre de bénéficiaires de
1er Crédit.
Tableau 10: Activités réalisées par
département
Départements
|
1er Crédits
|
Renouvellements
|
Nombre
|
Montant
|
Nombre
|
Montant
|
Alibori
|
34.578
|
1.031.931.000
|
6.529
|
227.070.000
|
Atacora
|
42.729
|
1.281.870.000
|
24.593
|
865.370.000
|
Atlantique
|
99.076
|
2.972.280.000
|
17.624
|
566.620.000
|
Borgou
|
42.796
|
1.240.517.000
|
30.998
|
1.196.760.000
|
Collines
|
44.281
|
1.328.430.000
|
41.279
|
1.532.170.000
|
Couffo
|
45.403
|
1.361.895.000
|
13.175
|
464.740.000
|
Donga
|
49.015
|
1.456.890.000
|
29.777
|
1.124.240.000
|
Littoral
|
50.119
|
1.502.536.000
|
32.749
|
1.261.360.000
|
Mono
|
31.646
|
899.155.000
|
51.008
|
1.935.750.000
|
Ouémé
|
62.734
|
1.882.020.000
|
11.013
|
341.590.000
|
Plateau
|
36.106
|
1.076.905.000
|
12.194
|
429.300.000
|
Zou
|
51.624
|
1.547.340.000
|
7.425
|
241.970.000
|
Total
|
590.107
|
17.581.769.000
|
278.364
|
10.186.940.000
|
Source : Compilation faite à partir des
données fournies par les partenaires stratégiques
De ces deux tableaux, il ressort que :
* Sur les fonds octroyés pour le 1er
crédit par le FNM dans sa vision détendre ces activités
sur tout le territoire national, seuls les Départements de l'Atlantique,
de l'Ouémé, du Zou et du Littoral arrivent à
bénéficier de plus de ressources que les autres.
* Par rapport au Renouvellement, seuls les Départements
du Mono, du Littoral, des Collines, du Borgou arrivent à
bénéficier de plus de ressources par rapport aux autres.
De plus dans le souci de permettre à ces IMF de toucher
plus de personnes dans les zones urbaines et rurales, le FNM a entre autres
(confère annexe) :
* initié des Formations d'une valeur de
7.056.200 FCFA;
* mis à la disposition des IMF des Appareils roulants
d'une valeur de 30.000.000 FCFA ;
* mis à la disposition des IMF, des Logiciels d'une
valeur de 27.000.000 FCFA ;
* mis à la disposition des IMF, des Matériels
Informatiques d'une valeur de 9.720.000 FCFA.
A ce niveau pour présenter les résultats, nous
utiliserons comme repère les réponses du questionnaire et des
entretiens directs obtenus auprès des bénéficiaires de ces
crédits.
Tableau n°11: Les causes probables de
l'amélioration des services fournis par les IMF par rapport au
questionnaire et aux entretiens directs :
Libellés
|
Fréquences absolues
|
Fréquences relatives
|
Au renforcement des capacités financières et
techniques
Aux subventions et dons
Aux politiques internes
|
09
04
02
|
60%
26,67%
13,33%
|
TOTAL
|
15
|
100%
|
Source: conception personnelle
Par rapport à ce tableau :
v 60% des partenaires stratégiques et
des réels bénéficiaires de ces crédits
considèrent que le renforcement des capacités financières
et techniques des IMF partenaires améliore leurs services fournis aux
bénéficiaires.
v 26,67% situent cette amélioration
aux subventions et dons.
v 13,33% pensent que cela est dû aux
politiques internes.
PARAGRAPHE 2 : ANALYSE DES
RESULTATS
A- PAR RAPPORT A L'AMELIORATION DE LA CAPACITE
FINANCIERE ET TECHNIQUE DE CES IMF
Par rapport à cette cause, la majorité des
enquêtés situent le problème au partenariat FNM et IMF.
Puisque la cause du Partenariat est avancée
par 61,54% des IMF partenaires, les bénéficiaires
enquêtés et tenant compte du seuil de décision, nous
pouvons donc conclure que notre hypothèse n°1 est
confirmée.
B- PAR RAPPORT A L'AMELIORATION DES SERVICES FOURNIS
PAR CES IMF
La plupart des IMF partenaires situent le
problème au renforcement des capacités financières et
techniques. De plus les informations recueillies lors de nos entretiens
confirment cette cause.
Comme la règle de décision est de retenir
comme cause principale celle qui sera la plus avancée par les
enquêtés, et que 60% des enquêtés
ont répondus favorables au renforcement de la
capacité, on pourrait sans doute affirmer que
l'hypothèse n°2 qui sous-tend le renforcement de la
capacité financière et technique est aussi
confirmée.
Section 2 : SUGGESTIONS
PARAGRAPHE 1 : SUGGESTIONS
1- A l'endroit des IMF
Ø Elaborer et adapter des services pour les besoins
d'une population marginalisée
Ø Proximité sociale dans la recherche d'une
réduction des barrières entre les clients et les IMF
Ø Proximité temporelle qui se traduit par des
contacts fréquents entre les IMF et leurs clients par des remboursements
plus fréquents
Ø Partager des objectifs communs avec les IMF
performantes
Ø Renforcer la capacité du personnel technique
à travers des formations sur des techniques d'évaluation de la
rentabilité des projets objet de demande de crédit
Ø Exhorter les IMF à satisfaire les nombreuses
attentes des clients qui sont entre autres :
-L'accès de façon durable à un
service financier de qualité
-Un produit (crédit/ épargne)
adapté aux activités et besoins
-Un produit moins cher
-Les produits et services autres que l'épargne
et le crédit
Ø Approfondir l'étude technique des dossiers de
façon à bien déterminer le réel du projet, l'apport
personnel du client et financer ainsi le complément permettant la
réalisation du projet. En effet, pour un projet d'acquisition
d'équipement, un sous financement entraînerait la
non-réalisation du projet. Le crédit en ce moment n'a plus sa
raison d'être.
a- La gestion de l'information dans les
IMF
Dans leur fonctionnement, les IMF sont confrontées
à des difficultés dont la difficulté majeure est la
gestion de l'information. Comment rendre cette information fiable et
disponible ?
Toute organisation gère de l'information. L'information
étant le pilier d'une structure.
A la page 3 du guide pratique du CGAP, il est
dit : « une organisation peut disposer d'un personnel
capable et motivé, mais si ce dernier ne possède pas
l'information voulue, il lui sera impossible de donner la pleine mesure de son
savoir-faire. Un bon système d'information peut révolutionner le
travail des membres du personnel d'exécution en leur permettant
d'assurer un meilleur suivi de leur portefeuille et de mieux servir leur
client, tout en travaillant avec une clientèle de plus en plus
nombreuse. Il peut permettre aux responsables de mieux suivre les tâches
dont ils sont chargés, de mieux conseiller leurs équipes et
d'identifier leurs aspects exigeant de plus en plus d'attention.
Enfin, il peut aider les cadres de direction à
orchestrer le travail de toute l'organisation en leur permettant de surveiller
l'état de santé de leur institution grâce à une
série d'indicateurs choisis avec soins et de prendre en connaissance de
cause, des décisions critiques dans les domaines opérationnels et
stratégiques.
Un nombre croissant d'institutions de micro finance
élargissent leurs champs d'activité, et leurs responsables sont
de plus en plus conscients de la nécessité d'améliorer
leur système d'information.
Pour beaucoup d'institutions, les questions de
méthodologie, la formation du personnel et même la mobilisation de
ressources ne sont plus les obstacles fondamentaux à la croissance. Il
est par contre souvent crucial pour elles d'avoir un système qui leur
permette de déterminer, en temps opportun et avec des attitudes, la
situation de leur portefeuille. La fiabilité de ce système peut
faire la différence entre le succès et l'échec des
opérations de crédit et donc d'une institution ».
L'absence ou l'insuffisance de système d'information,
capable de procurer en temps voulu, des données homogènes et
précises sur les impayés, la clientèle ou les
différentes entités, a fortement handicapé les IMF. Elles
ont été, de ce fait, particulièrement fragilisées
et privées de visibilité des qu'elles ont commencé
à connaître une forte croissance.
Penser à la pérennité d'une structure
doit faire penser également à la gestion du risque.
2- A l'endroit du FNM
Ø Proximité géographique avec le
développement d'autres agences
Ø Proximité sociale dans la recherche d'une
réduction des barrières entre les IMF et le FNM
Ø Proximité temporelle qui se traduit par des
contacts plus fréquents entre le FNM et les IMF et de fréquentes
séances de formation et d'échange
Ø Une meilleure organisation du secteur
Ø Un réseau absolument engagé pour
l'amélioration de l'environnement, la défense des
intérêts des membres et leur professionnalisation
Ø Améliorer la gestion du MCPP et l'aspect
managérial
Ø Procéder à une étude rapide des
dossiers afin que les crédits octroyés soient
débloqués au moment où existe véritablement
l'opportunité
Ø Créer une revue du FNM d'une parution
trimestrielle qui informe le personnel et les IMF des difficultés, les
approches de solution mises en place, les résultats et leurs impacts
Ø Créer le site internet du FNM pour une plus
grande visibilité du FNM et un accès rapide aux informations et
aux différents rapports d'activité et de gestion
PARAGRAPHE 2 : AUTRES SUGGESTIONS
A- A l'endroit du FNM
Première suggestion :
Amélioration des outils de formation
Améliorer et développer des outils de
formation adaptés aux clients (formation dans nos langues nationales par
exemple) et accompagner le renforcement des capacités des
agents
Deuxième suggestion : Renforcer les
fonds propres des IMF
Les IMF souffrent du manque de capitaux propres, ce qui
contribue à croître leur endettement et donc, leurs frais
financiers. Pour relever ce défi à savoir, le renforcement de
leurs fonds propres, nous proposons les points suivants :
- Encourager les réinvestissements des
bénéfices et l'auto- financement par la mise en oeuvre d'une
fiscalité adapté aux résultats et à la
réévaluation des bilans.
- Exonérer les droits d'enregistrement sur augmentation
de capital par capitalisation de compte courants d'associés et de dettes
dans une approche de restructuration de bilans.
Troisième suggestion : Encourager
la transparence
Accroître la transparence comptable et financière
des IMF béninoises, car sans comptes lisibles, il n'y a pas de
financement sain. Les IMF béninoises ont, dans ce domaine, un gros
progrès à faire en contre partie le cadre réglementaire
qui régit le fonctionnement des IMF doit être modernisé.
Quatrième suggestion : Encourager
la qualité
La qualité est devenue incontournable, la
négliger coûte cher. La maîtriser est un enjeu important
pour la survie et le développement des états et notamment des
IMF.
Les principales actions de promotion de la qualité se
résument ainsi :
- Cibler les IMF de manière sectorielle dans les
actions qualité. (Communiquer avec les IMF avec un langage simple et
concret).
- Renforcer et adopter le système national de la
qualité (normalisation, certification) en vue de lui permettre
d'accompagner les IMF dans son projet qualité.
- Distribuer des prix de mérite pour les IMF qui
respectent la qualité.
Cinquième suggestion :
L'information et la planification stratégique
L'entreprise, organe vital dans l'économie est tenue
d'être à l'écoute perpétuelle de son environnement,
pour pouvoir se démarquer de la concurrence et maintenir une position
confortable dans son secteur d'activité.
Alors l'information constitue une matière
première pour la prise d'une décision et amène une
planification stratégique, car cette dernière est perçue
comme un moyen de réduire les incertitudes, elle n'est pas seulement
l'affaire des grandes entreprises qui ont été les 1ère
à l'initier, elle doit être utilisée comme un outil de
gestion par les IMF.
Planifier c'est donc fixer les objectifs de
l'entreprise et définir les moyens mis en oeuvre pour les atteindre afin
que toute personne externe à l'entreprise puisse avoir des informations,
cependant pour être plus performant, un plan doit être
élaboré sur une période de trois ans.
Sixième suggestion :
Responsabilité des IMF
Responsabiliser les dirigeants des IMF par rapport aux
résultats de l'institution, notamment dans la dégradation de la
qualité du portefeuille et demander périodiquement un audit de
leur portefeuille
B- A l'endroit de l'ETAT
1- Doter le secteur de la micro finance de deux codes (un Code de
déontologie et d'éthique pour les IMF et un code de bonne
conduite et de protection des Clients) ;
2- Déterminer et accompagner les IMF qui
développent des produits innovants, susceptibles
d'accélérer la réduction de la pauvreté ;
3- Améliorer le dialogue entre l'Etat, les IMF, au profit
des Clients ;
C- A l'endroit des IMF
1- Former, informer et sensibiliser la population cible de
l'importance des services financiers de petites tailles ;
2- - Accompagner les groupes vulnérables (femmes, jeunes)
afin de les qualifier à l'accès des services financiers :
alphabétisation, formation technique et gestion, recherche de
débouchés, appui conseil pour les changements d'échelle
3- Offrir des produits et services diversifiés et
spécifiques, cela permettra d'augmenter la clientèle de la micro
finance.
Les institutions de micro finance constituent un
instrument important de financement de l'économie aux côtés
des autres intermédiaires financiers. Ils participent à la
réduction de la pauvreté en favorisant le développement
des activités économiques, sources de création de
richesses et d'emplois. Ils contribuent également à la dynamique
de réduction de la pauvreté dans tous les pays du monde, mais
leur rôle est peut être encore plus grand dans les pays
émergents dont le BENIN.
En effet, l'avènement de l'ère du
« changement » qui fait du secteur de la micro finance son
cheval de bataille, avec en prime la création d'un Ministère de
la Micro finance et du Fonds National de la Micro Finance ; accorde une
place privilégiée à ce secteur. L'importance de ces
créations trouve surtout son fondement lorsqu'on sait qu'elle intervient
à un moment où le secteur traverse une crise de croissance sans
précédent dont le principal obstacle qui entrave son
développement reste le problème de financement, soit par la
faiblesse des moyens de financement, soit par la complexité des
procédures à suivre pour octroyer des crédits.
C'est donc pour alléger un temps soit peu ces obstacles
que le FNM a été créé et joue d'ailleurs bien son
rôle car tous les partenaires stratégiques affirment sans
hésiter que le partenariat FNM - IMF est bénéfique pour
leur institution respective non seulement parce qu'il a permis d'augmenter
leur portefeuille mais encore leur permet de le consolider à la fin des
deux phases du MCPP par reversement des bénéficiaires dans leur
portefeuille respectif.
Notons également une prise de conscience
générale des acteurs du système qui ont vu leurs
expériences se renforcer par des formations à leur endroit fait
par le FNM. Les IMF doivent également diversifier leurs sources de
financement toute chose qui leur permettra d'accroître plus leur
capacité et sans doute encore plus leur portefeuille.
Malgré les efforts fournis par les
autorités pour préparer un climat favorable aux IMF, il reste
beaucoup à faire de la part de l'Etat, du FNM et de la part des
bailleurs des fonds tant que les IMF réclament une assistance
financière et technique plus accrue, l'assouplissement des
procédures et la diversification des techniques bancaires.
1- Michel LELART, (2007) « Les mutations dans la micro
finance : L'expérience du Bénin » ;
Laboratoire d'Economie d'Orléans, Document de recherche n°2007-
15.
2- SILEM A. et ALBERTINI J.M., « Lexique
d'économie », 2ème édition, Paris,
Dalloz, 1989.
3- Le livre Bleu des Nations Unies (2006) « Construire
des secteurs financiers accessibles à tous »
4-BCEAO (2006) « Instruction n°3 du 12
septembre 2003 relative à l'activité et à la
réglementation des institutions de micro finance », mise
à jour du 18 décembre 2005, J.O RDC , n°
spécial du 05 juillet 2006
5-BENIN(1997) « Rapport sur l'état de
l'économie nationale développement récent perspective
à terme » décembre 1997.
6-Banque Mondiale(1998) : « Rapport de la
politique de Micro finance en Afrique Sub-saharienne
»édité en Août 1998
7-BENIN(2003) « Rapport du sommet national
sur la micro finance » tenu à Cotonou en 2003
MEMOIRES UTILISES
- Alassane OSSENI INOUSSA, (2009) «
Problématique de la performance financière des
Institutions de Micro Finance : Cas de PAPME »
- Romuald HODONOU « contribution à
l'amélioration de la gestion des micro crédits dans les
IMF : cas du PADME »
- HONTONWAKOU S. & BACHABI A. (2000) «
le financement des entreprises publiques par la rétrocession des
prêts extérieurs : problèmes et
perspectives. »
- Aboubacar ABOUDOU (2004) « contribution de la micro
finance à l'amélioration des conditions de vies des
ménages ruraux pauvres : cas de la commune de
Malanville. »
- Thierry D. APOVO. & Julien SONON (2007) « Micro
finance et développement durable : Cas de la commune
d'Allada »
- Moucktard S.M. GOUNOU-YERIMA & Tikandé YALLOU G.
« les IMF et le financement des micro entreprises : cas du
réseau FECECAM »
SITES
www.CGAP.com,
www.memoireonline.com,
www.lamicrofinance.org,
www.microfinance.lu,
Annexe 1 : Quelques activités
importantes de mise en oeuvre du plan stratégique du FNM
Axes/objectifs/
Résultats Attendus
|
Situation au
31/12/07
|
Tendances à
L'horizon 2010
|
Opportunités
|
Menaces
|
Activités à réaliser
|
AXE I : Refinancement et Lignes de
Crédit
|
Objectif 1 : Disposer de ressources adaptées pour la
mise en place des lignes de crédits et de refinancement des IMF
intervenant en faveur des couches les plus défavorisées
|
R.1.1 : Les ressources complémentaires pour
démarrer de nouveaux programmes et consolider le MCPP sont
mobilisées.
|
Le MCPP est le seul programme du FNM. Il a appuyé 147.636
bénéficiaires soit environ 74% des prévisions initiales.
Le taux de remboursement avoisine les 100%.
|
Mobiliser environ 47 milliards pour la poursuite du MCPP et le
financement de nouveaux programmes.
|
- Volonté politique au niveau du Gouvernement,
- Adhésion des partenaires au développement et
produits acceptés par les populations pauvres.
|
Insuffisance de ressources pour satisfaire les demandes de plus
en plus croissantes des populations pauvres.
|
A.1.1 : Mobiliser les ressources au niveau de l'Etat pour la
poursuite de la mise en oeuvre du MCPP ;
A.1.2 : Evaluer la première et la deuxième
phase du MCPP ;
A.1.3 : Réaliser une étude pour la mise en
place d'un dispositif pérenne de financement des IMF du Programme
MCPP ;
A.1.4 : Mettre en oeuvre les actions définies par
l'étude ;
A.1.5 : Elaborer de nouveaux programmes au profit des
couches défavorisées
|
R.1.2 : Les ressources mobilisées permettent de
développer de nouveaux produits de financement adaptés aux
besoins des plus démunis et au développement des activités
des IMF
|
Existence d'une forte population (70% environ) travaillent dans
le secteur rural et demanderesse des services financiers de
proximité.
|
Gérer divers programmes dont :
- MCPP
- Financement rural
- Appui aux IMF en difficultés
- Financement de la production
- ......
|
- Le MMFEJFPME appuie l'élaboration et la mise en oeuvre
des plans de redressement des IMF en difficultés.
- La politique de développement de la Micro finance (PDM)
est mise en oeuvre.
|
- Manque de financement
- Les IMF ne sont pas redressées.
- La PDM n'est pas mise en oeuvre
|
A.1.6 : Elaborer un programme de promotion du financement
des AGR en milieu rural ;
A.1.7 : Appuyer techniquement et financièrement les
IMF désireuses d'étendre leurs opérations en zones
rurales ;
A.1.8 : Elaborer et mettre en oeuvre un programme de
financement des IMF en difficultés
A.1.9 : Renforcer les capacités
opérationnelles et financières des IMF
|
AXE II : Fonds de Garantie et Bonification de taux
d'intérêt
|
Objectif 2 : Mettre en oeuvre des mécanismes
appropriés pour la facilitation de l'accès des IMF aux ressources
du marché financier, la sécurisation
des opérations de Micro finance.
|
R.2.1 : Le mécanisme de facilitation de
l'accès des IMF, aux ressources du marché est mis en place et une
meilleure articulation entre Banques et IMF est assurée
|
Il n'existe pas un système de sécurisation des
prêts et d'articulation des IMF avec les banques.
|
Les IMF partenaires disposent des ressources stables et sont en
relation d'affaires avec les banques.
|
Volonté des IMF à accéder aux ressources du
marché financier.
|
- Réticence des banques
- Environnement institutionnel inadapté (la plupart des
IMF sont régies par la loi 1901 et ne peuvent donc pas mobiliser les
ressources du marché par défaut d'organe)
|
A.2.1 : Mettre en place un fonds de garantie qui facilite
aux IMF l'accès aux ressources de marché.
A.2.2 : OEuvrer à la promotion d'un cadre permanent
de concertation entre Banques et IMF via FNM
|
R.2.2 : La sécurisation des opérations de
Micro finance est assurée par al disponibilité d'un panel de
dispositifs de garantie mis en place par le FNM
|
La caution solidaire des groupements est al seule garantie
qu'utilisent les IMF pour sécuriser les microcrédits aux plus
pauvres.
|
Il existe un fonds de garantie des prêts et un
système de bonification des taux d'intérêts. Tous les
microcrédits sont assurés.
|
Toutes les IMF sont favorables à la mise en place de tels
outils.
|
Réticence des organes de garantie opérant au
Bénin.
|
A.2.3 : Réaliser une étude pour la conception
du mécanisme de sécurisation des IMF ;
A.2.4 : Elaborer le manuel de procédures du
mécanisme de sécurisation ;
A.2.5 : Mettre en oeuvre le mécanisme de
sécurisation
|
AXE III : Renforcement des capacités et
Appui Institutionnel
|
Objectif 3 : Disposer de partenaires stratégiques
professionnels et intégrés au système financier global
développant au niveau des bénéficiaires, des aptitudes
pertinentes de gestion des AGR.
|
R.3.1 : Les capacités d'intervention du FNM sont
renforcées durablement afin de lui permettre d'atteindre une autonomie
opérationnelle et financière à fin 2010.
|
Le FNM fonctionne avec 04 cadres (dont le DG) et un personnel
d'appui de 04 personnes. Il est entièrement financé sur un budget
spécial.
|
Le FNM jouit d'une autonomie financière et de gestion avec
une antenne pour être plus proche des IMF et des populations cibles.
|
Volonté politique du Gouvernement, et celle des
partenaires à appuyer l'expérience pour en faire un instrument de
développement.
|
Insuffisante de mobilisation de ressources.
|
A.3.1 : Renforcer l'équipe du FNM ;
A.3.2 : Elaborer et mettre en oeuvre un plan de formation et
de renforcement des capacités du personnel du FNM ;
A.3.3 : Rechercher des financements pour le fonctionnement
pérenne du FNM ;
A.3.4 : Créer des relais pour assurer le bon
fonctionnement du FNM ;
A.3.5 : Evaluer les capacités d'autonomisation
opérationnelles et financières du FNM ;
|
R.3.2 : Le FNM a des partenaires stratégiques
professionnels intégrés dans le système financier global
pour l'accompagner dans la mise en oeuvre de ses programmes.
|
Cinq (05) structures de Micro finance sont
sélectionnées pour accompagner le FNM dans la mise en oeuvre du
MCPP.
La BOAD a accepté d'accompagner le programme MCPP à
travers un projet qui sera mis en oeuvre à compter de 2008.
|
Des IMF partenaires sont renforcées et accompagnent le FNM
dans la mise en oeuvre des programmes.
|
La présence d'un nombre important d'IMF de formes
variées et intervenant dans divers secteurs d'activités.
|
Trop grande proportion d'IMF non enregistrés selon la
réglementation en vigueur.
|
A.3.6 : Sélectionner des IMF partenaires pour
accompagner le FNM dans la mise en oeuvre de ses programmes ;
A.3.7 : Réaliser une étude sur les besoins en
renforcement des capacités des IMF partenaires et des populations
bénéficiaires ;
A.3.8 : Mise en oeuvre des recommandations de
l'étude
|
R.3.3 : Les cibles du FNM sont assez outillés pour
mieux leurs affaires et saisir les opportunités qui s'offrent à
elles.
|
Tous les bénéficiaires du MCPP suivent des
formations préliminaires avant de bénéficier du
microcrédit.
|
- Au moins 500.000 bénéficiaires ont acquis des
aptitudes leur permettant de gérer au mieux leurs activités.
- Les IMF partenaires sont outillés dans la mise en oeuvre
de services non financiers pour l'encadrement de leur clientèle.
|
- Engouement des populations aux produits du MCPP.
- Disponibilité des partenaires techniques et
financiers.
|
Insuffisante de ressources financières.
|
A.3.8 : Renforcer les capacités des ressources
humaines des IMF partenaires ;
A.3.9 : Concevoir des modules spécifiques de
formation adaptée à la qualité des populations cibles.
|
Source : FNM
DIRECTEUR GENERAL
Agent Comptable
Assistant / AC
Assistant / SP
Auditeur Interne Contrôleur de gestion
Cellule Informatique
Assistant / AI
Chef Antenne Régionale Parakou
Secrétaire
Assistant / CARP
Directeur des Opérations
Guichet Renforcement des Capacités
Guichet ligne de crédit et refinancement
Service Administration
Service Ressources Humaines
Guichet garantie et bonification
Service Comptabilité des Opérations et
Comptabilité Analytique
Service Comptabilité du fonctionnement
Directeur Administratif
Directeur de la Comptabilité
Secrétaire Particulière
Annexe 2 : ORGANIGRAMME DU
FNM
Annexe 3 : RENFORCEMENT DES CAPACITES DES
PARTENAIRES STRATEGIQUES ET APPUI INSTITUTIONNEL
N°
|
PARTENAIRES
STRATEGIQUES
|
FORMATIONS
|
APPUI EN MOTO
|
APPUI EN
LOGICIEL
|
APPUI EN
MATERIEL
INFORMATIQUE
|
TOTAL
|
Nombre
|
Coût Unitaire
|
Montant TTC
|
1
|
APHEDD-BAVEC
|
882.025
|
15
|
500.000
|
4.500.000
|
4.500.000
|
1.620.000
|
12.002.040
|
2
|
CCEC
|
882.025
|
15
|
500.000
|
4.500.000
|
4.500.000
|
1.620.000
|
12.002.040
|
3
|
CERIDAA
|
882.025
|
10
|
500.000
|
3.000.000
|
-
|
810.000
|
5.192.035
|
4
|
CPEC
|
882.025
|
15
|
500.000
|
4.500.000
|
4.500.000
|
1.620.000
|
12.002.040
|
5
|
CFAD
|
882.025
|
15
|
500.000
|
2.700.000
|
4.500.000
|
1.620.000
|
12.002.040
|
6
|
DWMF
|
882.025
|
09
|
500.000
|
3.300.000
|
-
|
810.000
|
4.892.034
|
7
|
PADME
|
882.025
|
11
|
500.000
|
3.300.000
|
4.500.000
|
810.000
|
9.992.036
|
8
|
UNACREP
|
882.025
|
10
|
500.000
|
3.000.000
|
4.500.000
|
810.000
|
9.692.035
|
TOTAL
|
7.056.200
|
100
|
-
|
30.000.000
|
27.000.000
|
9.720.000
|
73.776.200
|
Source : compilation faite à partir des
données fournies par les partenaires stratégiques et du FNM
Mise en réseau des bénéficiaires :
108.301.650
Mise en oeuvre de la Biométrie : 531.000.000
Annexe 4 : Questionnaire
Bonjour Mesdames et Messieurs
Nous sommes des étudiants en fin de formation en Sciences
Economiques et de gestion de L'UAC et dans le cadre de la rédaction de
notre mémoire, nous voudrions disposer d'un peu de votre temps pour
avoir votre avis au sujet de quelques questions.
Informations
générales
1- Nom de
l'IMF................................................................................................
:.....................................................................................................................
2- Date de
création ................................................................................................
3- Capital à la
création :............................................................................................
4- Capital au
31/12/08 :...............................................................................................
5-Lieu d'implantation du
siège :.................................................................................
6- Départements couverts dans le partenariat avec le
FNM :..............................................
7- Etendue géographique de vos
activités :....................................................................
Informations relatives au
portefeuille de crédit
8- De combien de clients disposez-vous au 30/06/09
.........................................................................
....................................................................................................................................................................
9- Quels sont les produits et services que vous offrez à
vos clients ?..................................................
....................................................................................................................................................................
...........................................................................................................................
10- A quoi attribuez-vous l'amélioration de vos
prestations envers les bénéficiaires de ces
crédits ?
· Au renforcement des capacités financières et
techniques appuyés par les programmes du FNM
· Aux subventions et dons venant des partenaires au
développement
· Aux politiques internes
Informations
spécifiques
11- Avant la création du FNM, avez-vous reçu des
appuis techniques et financiers venant d'autres institutions ?
Oui
non
Si oui,
citez-les ?.....................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................................................................................
12- Après la création du FNM, quelles sont les
appuis financiers reçus du FNM
...........................................................................................................................................................
..............................................................................................................................................................................................................................................................................
Après la création du FNM, avez-vous reçu des
appuis techniques venant du FNM ?
Oui
non
Si oui, de quoi étaient-ils constitués ?
Moto formations logiciels
matériels informatiques
13-A quoi est du l'amélioration de la qualité de
votre portefeuille de crédit voire la capacité de votre
institution à servir la population cible ?
· Au partenariat FNM et IMF grâce aux appuis
financiers et techniques
· Aux politiques internes
· Aux subventions et dons
14- Y-a-t-il une légère amélioration des
conditions de vie de vos clients ?
Oui
non
Si oui, quels sont les moyens qui sont mis oeuvre pour
apprécier cette évolution ?
................................................................................................................................................................. .................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
15- Le partenariat avec le FNM est-il bénéfique
pour votre institution ?
SI oui, dites
comment ?.............................................................................................................................
.....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Si non, dites le
pourquoi ?.......................................................................................................................
.....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
GENERALE........................................................................1
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE LA RECHERCHE ET METHODOLOGIE
DE
L'ETUDE...................................................................................................4
Section 1 : PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE
RECHERCHE........5
Paragraphe 1 :
Problématique............................................................................5
Paragraphe 2 : Objectif et Hypothèse de
recherche..................................................10
1-
Objectif............................................................................................10
2-
Hypothèse.........................................................................................10
Section 2 : REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE DE
L'ETUDE.............10
Paragraphe 1 : Revue de
littérature.....................................................................10
A- Historique de la Micro
finance................................................................10
1- Environnement légal et règlementaire des
IMF.............................................11
2- Environnement bancaire er
financier.........................................................12
B- Quelques réflexions
d'auteurs................................................................13
C- Clarification de quelques concepts
clés.....................................................14
1- Renforcement des
capacités..................................................................15
2- Micro
finance..................................................................................15
3- Micro
crédit....................................................................................16
4-
Crédit..........................................................................................16
5- Micro
entreprise..............................................................................17
6-
Pauvreté.......................................................................................18
7- Secteur
informel............................................................................18
Paragraphe 2 : Méthodologie de
l'étude.........................................................20
I- Objectif de la collecte de
données.......................................................20
II- Nature de la collecte de
données.......................................................20
III- Outils de la collecte de
données.........................................................22
1- Outils de collecte d'informations secondaires ou recherche
documentaire.........22
2- Technique de collecte d'informations
primaires........................................23
a- L'entretien direct,
questionnaire..........................................................23
IV-
Enquête.....................................................................................24
V- Difficultés rencontrées et Limites des
données........................................24
A- Difficultés
.................................................................................24
B-
Limites.......................................................................................24
VI- Moyens de vérification des hypothèses
......................................................25
CHAPITRE II : PRESENTATION GENERALE DU FONDS NATIONAL DE LA
MICRO FINANCE
(FNM).......................................................................................26
Section 1 : Historique de création du FNM et
Structure Organisationnelle......................27
Paragraphe 1 : Historique de création du
FNM......................................................27
I- Mission et axes d'interventions
...............................................................28
A-
Mission................................................................................................28
B- Axes
d'interventions............................................................................28
II-
Vision.............................................................................................29
III- Objectif de
développement....................................................................29
Paragraphe 2 : Structure
Organisationnelle..............................................................29
A- Les Organes de Gestion et de
Suivi.........................................................29
1- La
CNCOS......................................................................................29
2- La
DG............................................................................................30
3- Le
CODIR......................................................................................31
4-
Organigramme.................................................................................32
Section 2 : Les Interventions actuelles du
FNM...................................................32
1-1- Le programme
MCPP........................................................................32
1-1-1- Fondement du
programme...................................................................33
1-1-2-
Objectifs.......................................................................................33
1-1-3- Populations
cibles...............................................................................34
1-1-4- Produits
offerts..................................................................................34
1-1-5- Mécanisme de mise en
oeuvre.................................................................34
1-1-6- Les phases du
programme......................................................................35
1-1-7- Indicateurs de mise en oeuvre au
31/03/09...................................................36
1-2- Renforcement des capacités financières des
IMF..........................................36
1-2-1- Procédures de mise en
oeuvre..................................................................36
1-2-2- Conditions de mise en
oeuvre...................................................................37
1-3- Le
FAAR.........................................................................................38
1-4- Situation actuelle de mise en
oeuvre..........................................................39
Paragraphe 2 : Les Partenaires, Ressources et
Perspectives.......................................39
A- Les Partenaires du
FNM......................................................................39
1- Les Partenaires
Stratégiques..................................................................39
2- Les Partenaires
Institutionnels...............................................................40
B- Stratégie de mobilisation et évolution des
ressources....................................40
C- Perspectives et
Atouts.........................................................................42
1- Perspectives
....................................................................................42
2-
Atouts...........................................................................................43
CHAPITRE III : PRESENTATION, ANALYSE DES RESULATS,
SUGGESTIONS..........................................................................................44
Section 1 : PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS...............................45
Paragraphe 1 : Présentation des
Résultats.............................................................45
A- Par rapport à l'amélioration de la
capacité financière et technique des IMF............47
B- Par rapport à l'amélioration des services
financiers fournis par les IMF................49
Paragraphe 2 : Analyse des
Résultats.................................................................52
A- Par rapport à l'amélioration de la
capacité financière et technique des IMF...........52
B- Par rapport à l'amélioration des services
financiers fournis par les IMF...............52
Section 2 :
SUGGESTIONS ...........................................................................53
Paragraphe 1 :
Suggestions...............................................................................53
1- A l'endroit des
IMF.............................................................................53
a- La gestion de l'information dans les
IMF...................................................54
2- A l'endroit du
FNM...........................................................................55
Paragraphe 2 : Autres
suggestions....................................................................56
A- A l'endroit du
FNM...........................................................................56
B- A l'endroit de
l'ETAT..........................................................................57
C- A l'endroit des
IMF.............................................................................58
CONCLUSION
GENERALE........................................................................59
BIBLIOGRAPHIE :...................................................................................61
ANNEXES :...........................................................................................63
* 1 Initiatives, Magazine
Bimestriel d'informations Economiques édité par CePEPE N°058
mai-juin 2003 P7
* 2 Il n'est retracé ici
que les commissions payées aux partenaires stratégiques
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