b) Les ressources : pertinence, régularité
et consistance des apports de l'environnement
Une autre voie de renforcement de la capacité du COPAX
réside dans une amélioration des ressources allouées au
bon fonctionnement du COPAX en particulier, et de la CEEAC en
général. En effet, le caractère largement embryonnaire des
institutions communautaires est d'autant plus renforcé que ces
dernières ne disposent pas de moyens financiers propres, mais
dépendent en grande partie des contributions versées par les
Etats membres (Meyer, 2006 : 231). Or, selon l'analyse systémique,
le rendement du système est à l'image de la qualité et de
la quantité des soutiens, notamment des apports financiers
matériels et en personnels alloués au fonctionnement du
système.
Ainsi, à la suite de l'identification de
l'irrégularité et de l'inconsistance des ressources
allouées au fonctionnement du COPAX comme étant une des causes de
la faiblesse de l'institution, force est de préconiser, dans la
perspective d'une plus grande rentabilisation du système, une
régularisation quantitative et qualitative des cotisations
sensées couvrir les frais de fonctionnement du COPAX. Dans ce sillage,
l'option pertinente consisterait à mettre sur pied un système de
financement autonome de la CEEAC par des contributions directes issues des
populations en alternative des apports statutaires de chaque Etat-membre. Le
Projet de mise sur pied du système de financement par des Contribution
Communautaire d'Intégration (CCI) apparaît à cet effet
d'une très grande pertinence, et l'approche idoine consisterait donc
à en accélérer et à en faciliter la mise en
application au sein de la sous-région.
A coté des ressources financières, les
ressources humaines elles aussi constituent un paramètre très
important dans l'amélioration de la rentabilité d'une structure.
En effet, il est admis que la pertinence et l'efficacité des actions
d'une organisation dépendent aussi des compétences et de
l'expertise des agents commis à cette tache. Dans ce sillage et,
concernant le COPAX force est de noter, ainsi qu'on l'a observé dans
notre Chapitre II, qu'un accent particulier est mis sur le recrutement de
personnes qualifiées pour animer certaines instances vitales du COPAX.
La stratégie adéquate dans ce cas consisterait, tout en
conservant les acquis, à aller aussi loin que possible dans la voie de
la capacitation du personnel du COPAX.
Un autre point à ne pas négliger est celui des
équipements du COPAX. Notons à ce niveau que la technologie
constitue un élément essentiel dans la quête de
succès des entreprises contemporaines. A l'ère de la
mondialisation et des nombreux flux qu'elle implique, à l'ère de
la vulgarisation des nouvelles technologies de l'information et de la
communication, considérant le poids actuel de la technologie dans la
conduite des opération militaires en particulier et de toute
stratégie en général, force est de suggérer que le
COPAX soit équipé de matériels technologiques de pointe
qui puissent lui conférer un avantage sur toutes le menaces
identifiables dans la sous région. Nous voulons parler dans cette suite,
de la qualité des équipements logistiques de structures telles le
MARAC qui devraient être doté d'un matériel de
dernière génération pour permettre une collecte et un
traitement efficace de l'information. Nous voulons aussi parler de la
logistique de la FOMAC dont la qualité technologique des
équipements constitue un gage certain de son succès dans toutes
les situations appelant son intervention. Etant donné la
diversité et la complexité des missions auxquelles cette Force
doit faire face, il semble évident que le renforcement des
capacités et la dotation d'un équipement de pointe
améliorerait substantiellement son rendement.
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