REPUBLIQUE DU BENIN
*=*=*=*=*=*
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE
*=*=*=*=*
UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI
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FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
*=*=*=*=* *=* *=
OPTION : ECONOMIE
Réalisé et soutenu par :
Ghislain Wilfrid BOHOUN &
Gbègni ALLADASSI-BATTO
Sous la direction de :
Dr Achille G. DJOGNI
Enseignant à l'UAC
Année universitaire 2005-2006 Février
2007
LA FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION N'ENTEND
DONNER AUCUNE APPROBATION NI IMPROBATION AUX OPINIONS EMISES DANS
CE MEMOIRE ; CES OPINIONS DOIVENT ETRE CONSIDEREES COMME PROPRES A LEURS
AUTEURS.
DEDICACE
A l'éternel qui ne cesse de nous combler de son amour et
de sa grâce,
A tous nos parents et à tous ceux qui manifestent de
l'estime à notre égard. Recevez ici l'expression de notre vive
reconnaissance.
Ghislain Wilfrid BOHO UN & Gbègni ALLADASSI-BA
TTO
REMERCIEMENTS
Une oeuvre est toujours le résultat des efforts
conjugués de plusieurs personnes. Nos remerciements vont en premier lieu
à Monsieur Achille DJOGNI, enseignant à l'Université
d'Abomey-Calavi qui nous a beaucoup orienté dans notre travail, et
à tous nos professeurs qui ont contribué à son
amélioration.
Nous tenons également à remercier le Directeur
de l'Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique Monsieur
Cosme VODOUNOU, son Adjoint Monsieur Pierre EKUE, le Directeur de la
Statistique et des Etudes Economiques Monsieur Michel SOEDE, le chef service
des comptes nationaux Madame Esther KINSOU et tout le personnel administratif
de l'Institut.
Aussi, saisissons-nous l'occasion d'adresser nos remerciements
à tous ceux qui ont contribué à la réalisation de
cette étude. Nous tenons particulièrement à être
reconnaissant envers Messieurs Lazare KILLOUEZAN, Constant VITODEGNI, Paul
LAOUROU, Sylvestre DANSOU pour leurs divers soutiens ainsi que tous nos parents
et amis.
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES
BCEAO: Banque Centrale des Etats de l'Afrique de
l'Ouest FASEG: Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion
FMI : Fonds Monétaire International
INSAE : Institut National de la Statistique et
de l'analyse Economique INSEE : Institut National de la
Statique et d'Etudes Economiques UMOA : Union Monétaire
Ouest Africaine
LISTE DES FIGURES
Pages
Figure 1 : Evolution de la consommation des biens non
durables 24
Figure 2: Evolution de la consommation des biens durables
25
Figure 3: Evolution du revenu réel des
ménages 26
Figure 4: Evolution du taux d'inflation des biens non
durables 27
Figure 5: Evolution du taux d'inflation des biens durables
28
Figure 6: Evolution du taux d'intérêt
créditeur 29
Figure 7 : Simulation du modèle de la consommation
des biens non durables 45
Figure 8 : Simulation du modèle de la consommation
des biens durables 46
Figure 9 : Prévision de la consommation des biens
non durables 48
Figure 10 : Prévision de la consommation des biens
non durables et intervalle de
confiance au seuil de 5% 48
Figure 11 : Prévision de la consommation des biens
durables 49
Figure 12 : Prévision de la consommation des biens
durables et intervalle de confiance au seuil de 5% 49
LISTE DES TABLEAUX
Pages
Tableau 1 : Classification des groupes de produits en deux
catégories 14
Tableau 2 : Statistiques descriptives de la consommation
des biens non durables 24
Tableau 3: Statistiques descriptives de la consommation
des biens durables 25
Tableau 4: Statistiques descriptives du revenu réel
des ménages 26
Tableau 5: Statistiques descriptives du taux d'inflation
des biens non durables 27
Tableau 6: Statistiques descriptives du taux d'inflation
des biens durables 28
Tableau 7: Statistiques descriptives du taux
d'intérêt créditeur 29
Tableau 8: Conclusion des tests de racine unitaire 31
Tableau 9 : Résultats du test de causalité
32
Tableau 10 : Résultats des tests de
cointégration 33
Tableau 11 : Synthèse des tests de validation des
modèles 36
Tableau 12 : Comparaison des effets attendus aux effets
obtenus 42
Tableau 13 : Valeurs prévisionnelles du revenu
disponible réel et des inflations 47
Sommaire
Introduction 1
Chapitre 1 : Cadre théorique de
l'étude
Section 1 : Problématique, intérêt, objectifs
et hypothèses 4
Section 2 : Revue de littérature 7
Section 3 : Méthodologie 11
Chapitre 2 : Analyse des séries et
estimation des modèles
Section 1 : Analyse descriptive des séries 23
Section 2 : Analyse des caractéristiques stochastiques des
séries 30
Section 3 : Estimation et validation des modèles 34
Chapitre 3 : Vérification des
hypothèses, simulation et prévision
Section 1 : Interprétation des modèles et
vérification des hypothèses 38
Section 2 : Simulation des modèles 43
Section 3 : Prévision des consommations 45
Conclusion 48
INTRODUCTION
L'objectif primordial de toute politique demeure le
développement économique et social. Ce développement est
généralement conditionné par la croissance de
l'économie.
La croissance économique est mesurée par
l'évolution du Produit Intérieur Brut (PIB). Le PIB est
égal à la somme des valeurs ajoutées produites par un pays
en un an. Il peut être également défini comme la somme de
la consommation des ménages, des investissements, de la dépense
publique et du solde du commerce extérieur (exportations moins
importations). A court terme, les déterminants de la croissance
économique sont donc les composants du PIB.
La consommation des ménages est la principale
composante du PIB. Au Bénin, son poids est supérieur à
70%1 . Beaucoup d'observateurs de la vie économique se
polarisent sur ce déterminant. Dès que les ménages
dépensent plus, un optimisme s'empare des commentateurs. La demande est
certes importante car son augmentation est le signe d'un regain de confiance
des ménages dans l'avenir et, surtout, elle incite les entreprises
à produire plus pour la satisfaire, faisant ainsi fonctionner
l'économie plus fortement. L'étude des comportements de
consommation est donc un enjeu majeur de l'analyse économique.
La littérature économique révèle
que cet agrégat dépend fondamentalement du revenu, du niveau des
prix et du taux d'intérêt. Le présent travail de recherche
se propose d'analyser l'impact de ces variables sur la consommation des
ménages à travers une étude économétrique
intitulée : « Analyse des déterminants de la consommation
des ménages au Bénin : une approche par le modèle à
correction d'erreur ».
1 Nos calculs sur la base des statistiques des Comptes
Nationaux de l'INSAE de 1982 à 2005
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
Cette étude s'articulera autour de trois chapitres. Le
premier traitera du cadre théorique, le deuxième aborde l'analyse
des données et l'estimation des modèles et le troisième
est consacré à la vérification des hypothèses, la
simulation et la prévision.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
Chapitre 1 :
Cadre théorique de l'étude
|
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
Section 1 : Problématique, intérêt,
objectifs et hypothèses
Paragraphe 1 : Problématique et intérêt
de l'étude
A- Problématique
Désignée comme « l'objectif unique et
ultime de toute production »2, la consommation des
ménages occupe une place particulière dans le fonctionnement de
l'économie. Au Bénin sa proportion par rapport au produit
intérieur brut varie entre 72% et 77%3 . Cette forte
prépondérance dans l'activité économique, explique
l'intérêt de son analyse.
Les déterminants primordiaux de cet agrégat sont
: le revenu, le niveau général des prix et le taux
d'intérêt. La question est de savoir l'effet de chacune de ces
variables sur la consommation.
Depuis les travaux de Keynes, il est admis que le revenu est
le principal facteur de consommation et que son augmentation a un effet positif
sur elle. Dans le cas du Bénin, quelle est la nature de cet effet ?
Traditionnellement deux effets opposés de l'inflation
sont distingués: un effet de fuite devant la monnaie (en cas de hausse
des prix, les ménages anticipent leurs dépenses car celles-ci
deviendront plus onéreuses dans le futur) et un effet d'encaisses
réelles (en cas de hausse des prix, les ménages restreignent leur
consommation afin de préserver le pouvoir d'achat de leurs encaisses
réelles). Lequel des deux effets est dominant au vu des
réalités du Bénin ?
En théorie économique, une hausse du taux
d'intérêt a un effet ambigu sur la consommation : d'une part, elle
augmente la charge d'intérêts des ménages endettés
à taux variable et contraint les ménages à recourir
à des crédits plus chers entraînant ainsi une hausse du
taux d'épargne (effet de substitution),
2 Adam Smith cité dans : Gregory N. MANKIW
« Macroéconomie » 3ème édition, page
512
3 Nos calculs sur la base des statistiques des Comptes
Nationaux de l'INSAE de 1982 à 2005
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
d'autre part, elle induit une hausse des revenus de leur
patrimoine (effet richesse). Dans le cas du Bénin quel effet l'emporte ?
Autrement dit une hausse du taux d'intérêt se traduit-elle par une
diminution ou une augmentation de la consommation ?
Ces effets sont-ils différents selon qu'il s'agit du long
terme ou du court terme ?
Au regard de toutes ces préoccupations, nous nous
proposons d'analyser les déterminants de la consommation à
travers l'approche du modèle à correction d'erreur. Les variables
du modèle seront transformées par la fonction logarithme afin de
pouvoir mesurer directement les élasticités.
Par ailleurs, étant donné que la consommation peut
être analysée à trois niveaux que sont :
· l'approche globale qui englobe tous les groupes de
produits ;
· l'approche semi-globale qui distingue à
l'intérieur de la variable consommation les biens non durables et les
biens durables;
· l'approche par catégorie de produits qui
distingue les différents groupes de produits afin de tenir compte de la
sensibilité de chacun d'eux aux variations des déterminants,
nous nous s'intéresserons à l'approche
semi-globale afin de mener un examen plus approfondi que celui guidé par
l'approche globale sans faire des manipulations trop fastidieuses.
B- Intérêt de l'étude
En choisissant d'axer nos réflexions sur le
thème « Analyse des déterminants de la consommation des
ménages au Bénin : une approche par le modèle à
correction d'erreur », nous avons pour ambition de construire un
modèle économétrique des consommations des ménages.
Ce modèle, faisant ressortir l'influence de chaque déterminant
sur cet agrégat, sera un outil d'analyse pour formuler et mener une
politique économique nationale adéquate.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
Paragraphe 2 : Objectifs et hypothèses de
l'étude
A- Objectifs de l'étude
L'objectif principal de ce travail est d'analyser les
déterminants des consommations des ménages, à partir des
modèles à correction d'erreur.
Cet objectif principal se décompose en trois objectifs
spécifiques :
Objectif n° 1 : évaluer l'effet du revenu sur
la consommation,
Objectif n° 2 : évaluer l'effet des prix sur
la consommation,
Objectif n° 3 : évaluer l'effet du taux
d'intérêt sur les consommations.
B- Hypothèses de l'étude
Des objectifs spécifiques fixés, il découle
des hypothèses suivantes :
Hypothèse n° 1 : le revenu a un effet positif
sur la consommation,
Hypothèse n° 2 : le prix d'un type de bien a
un effet négatif sur sa consommation et un effet positif sur la
consommation de l'autre,
Hypothèse n° 3 : le taux
d'intérêt a un effet négatif sur la consommation.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
Section 2 : Revue de littérature
Paragraphe 1 : Définition de quelques concepts
A- Modélisation
En économie, la modélisation est une
démarche qui consiste en une représentation formalisée
d'un phénomène sous forme d'équations dont les variables
sont des grandeurs économiques. Son objectif est de représenter
les traits les plus marquants d'une réalité afin de comprendre et
d'expliquer les phénomènes qui la caractérisent. Pour ce
faire, le chercheur émet des hypothèses et explicite les
relations.
B- Consommation finale des ménages
La consommation, au sens économique du terme, c'est
l'action d'utiliser ou de détruire, immédiatement ou
progressivement, des biens ou des services, dans le but de satisfaire un
besoin. La consommation est donc motivée par les besoins qu'un individu
cherche à satisfaire, à l'aide d'un bien ou d'un service
prévu à cet effet.
On distingue généralement deux formes de
consommation : la consommation intermédiaire et la consommation
finale.
La consommation intermédiaire, qui est le fait des
entreprises, concerne les matières premières ou les produits
semi-finis qui sont détruits, transformés ou incorporés,
au cours du processus de production, pour réaliser le produit final
(l'énergie et la farine utilisées pour fabriquer une baguette de
pain).
La consommation finale, qui est majoritairement le fait des
ménages, est composée des biens et des services destinés
à la satisfaction directe des besoins, ainsi que de l'autoconsommation,
c'est-à-dire de la consommation que les
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
individus font de leur propre production (produits des jardins,
utilisation des logements dont ils sont propriétaires...).
Les biens de consommation finale peuvent être
classés notamment en fonction de leur durée de vie :
· biens non durables (produits
alimentaires, cosmétiques, carburants, papeterie, café
instantané, ...) ;
· biens durables (automobiles,
électroménager, télévision, informatique,
ameublement, décoration, livres, jouets, vêtements, ...).
Dans la suite de ce travail, le terme consommation désigne
la consommation finale des ménages.
Paragraphe 2 : Revue critique de littérature
Plusieurs auteurs se sont intéressés à
l'agrégat consommation en élaborant des modèles
explicatifs de son évolution. Les références ci-dessous
présentent quelques travaux sur la modélisation de la
consommation.
KEYNES (1936) a développé dans la théorie
générale le concept de fonction de consommation afin d'argumenter
son rejet de la loi de SAY, d'après laquelle « toute offre
crée ses propres débouchés ». Son idée
fondamentale, connue sous le nom de loi psychologique, est que lorsque le
revenu (Y) s'accroît, la consommation (C) s'accroît mais dans une
moindre mesure. Constatant que certains ménages consomment quand bien
même ceux-ci ne disposent pas de revenus, KEYNES conclut qu'il existe une
consommation incompressible C0 qui ne dépend pas du revenu. Cette loi se
formule par :
C = C0 + cY (0 < c < 1) ; avec c la propension marginale
à consommation.
Des critiques ont été avancées à
l'encontre de cette formulation. Notamment, BROWN4 a montré
que la consommation des ménages dépend des
4 Cité par DJINKPO dans « Prévision
de la consommation des ménages au TOGO », octobre 2002
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
habitudes en introduisant dans sa fonction de consommation le
retard d'une période pour tenir compte de ces habitudes de
consommation.
FRIEDMAN (1957) va approfondir l'approche introduite par BROWN
de la consommation à court terme. Selon cet auteur, la consommation
n'est pas déterminée par le revenu courant mais par le revenu
moyen anticipé, appelé revenu permanent. Ce revenu permanent,
économiquement pertinent pour analyser les décisions de
consommation, n'est pas observable statistiquement. Il diffère notamment
du revenu courant observable et est soumis à des fluctuations
conjoncturelles sans grande importance pour les décisions de
consommation. FRIEDMAN va montrer que la véritable fonction de
consommation est
avec C la consommation, Yp le revenu permanent et k un
coefficient
positif.
Pour MODIGLIANI (1963), la consommation d'un individu est
étudiée en fonction de son âge. D'où l'approche du
cycle de vie selon laquelle le revenu est élevé en début
d'activité et diminue lorsque l'individu prend sa retraite ou ne peut
plus travailler physiquement. Ainsi, DEATON (1982), a montré que la
consommation est essentiellement fonction croissante d'une variable «
active » qui est la proportion de la population âgée de 15
à 64 ans.
De nos jours, des estimations de la consommation sont faites
à partir de la théorie moderne des déséquilibres
sous forme de modèle à correction d'erreur permettant de
spécifier certaines équations structurelles de comportement, qui
peuvent à court terme être non vérifiées du fait de
coûts d'ajustement.
En 2002, dans le cadre de l'élaboration d'un
modèle de prévision pour la Direction de l'Economie du Togo,
DJINKPO a construit un modèle à correction d'erreur de la
consommation finale des ménages qui accorde un intérêt aux
différents biens en incluant dans la fonction, toutes les variables qui
influencent la consommation de chaque catégorie de biens. Partant du
fait que les biens durables sont plus sensibles aux variables monétaires
que les biens non durables
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
et que leur consommation exige la constitution d'une
épargne assez consistante ou un emprunt, il ajoute le taux
d'intérêt créditeur aux autres variables exogènes
que sont le revenu réel des ménages, le niveau
général des prix.
BEFFY, BONNET et al (2003), à partir des comptes
trimestriels pour la zone euro construits par Eurostat, ont
élaboré un modèle macroéconométrique dans le
but d'enrichir les outils de prévision et d'analyse de l'économie
de la zone. L'équation de la consommation est estimée sous forme
d'un modèle à correction d'erreur. À long terme, la
consommation est indexée de manière unitaire sur le revenu auquel
s'ajoutent le taux d'intérêt réel à long terme et
l'inflation qui ont des effets négatifs. A court terme, on trouve dans
la dynamique les déterminants de long terme des dépenses de
consommation des ménages ainsi que le taux de chômage qui a une
influence négative.
La Direction de la Prévision et de l'Analyse Economique
du Ministère français de l'Économie, des Finances et de
l'Industrie a effectué en avril 2004 une estimation des comportements de
dépense des ménages américains. Le modèle à
correction d'erreur estimé, sous forme logarithmique, relie la
consommation au revenu, à la richesse nette (richesses financière
et immobilière), au taux d'intérêt de long terme et au taux
de chômage. Les deux premières variables ont un effet positif
tandis les deux autres ont une influence contraire. Cette modélisation
tout en ignorant la variable inflation intègre la richesse nette dans
l'explication de la consommation.
Il ressort de cette revue que les variables explicatives de la
consommation utilisées sont : le revenu réel des ménages,
l'inflation qui est appréhendée à partir du niveau
général des prix, le taux d'intérêt créditeur
et le taux de chômage. Le dernier n'étant pas disponible
annuellement au Bénin, nous retenons seulement les trois premiers.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
Section 3 : Méthodologie
Paragraphe 1 : Spécification du modèle
Cette première étape comprend l'identification des
variables et la formulation mathématique du modèle.
A- Identification des variables
1) Variables endogènes
Comme évoqué au terme de la
problématique, notre étude s'intéresse à l'approche
semi-globale de l'analyse économétrique de la consommation afin
de mener un examen plus approfondi que celui guidé par l'approche
globale sans toutefois faire des manipulations trop fastidieuses. De cette
approche, nous retenons deux variables dépendantes :
- la consommation finale des biens non durables des
ménages et - la consommation finale des biens durables des
ménages.
2) Variables exogènes
De notre revue de littérature, le revenu réel
des ménages, le niveau général des prix de chaque type de
biens et le taux d'intérêt créditeur apparaissent comme
variables explicatives de la consommation.
Le revenu réel des ménages a été
établi comme expliquant la consommation par Keynes dans son idée
fondamentale connue sous le nom de « loi psychologique ». Il
constitue depuis lors, le principal déterminant de la consommation.
Le taux d'intérêt a été introduit
dans l'analyse de la consommation par les Néo-Classiques. Ils ont fait
observer que le partage consommation/épargne ne
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
dépend pas seulement d'un flux de revenu, mais
également du prix du temps c'est-à-dire le taux
d'intérêt.
Par le biais de l'effet d'encaisse réel, l'inflation
serait défavorable à la consommation et favorable à
l'épargne. Ceci motive la prise en compte de l'inflation parmi les
déterminants de la consommation. Il est mesuré par
l'évolution du niveau général des prix.
De plus, le choix des variables prix et taux
d'intérêt est motivé par le souci de ne pas ignorer
l'hypothèse du revenu permanent. En effet selon cette hypothèse,
les ménages anticipent parfaitement et opèrent leurs choix en
matière de consommation en tenant compte des valeurs du revenu, de la
variation des prix et du taux d'intérêt de chaque
période.
Le taux d'intérêt dont il s'agit ici est le taux
d'intérêt créditeur parce que ce dernier est
l'élément fondamental qui conduit les ménages à
décider de consommer ou d'épargner leur revenu.
B- Formulation mathématique des
modèles
Certaines équations structurelles de comportement
(dites équations de long terme) peuvent être non
vérifiées à court terme. Afin de tenir compte de ce
déséquilibre nous adoptons une spécification de type
modèle à correction d'erreur. Etant donné que nous avons
deux variables dépendantes, les modèles à étudier
sont les suivants :
ALog(Cnt) = 1 [Log(Cnt-1) - a0 - a1LogRt-1 - a2Log(Pn
t-1) - a3Log(Pd t-1) - a4Log it-1 - a5 t]
p p p p p
+ EP0kALog(Cnt-k) + EP1kALogRt-k + EP2kALog(Pnt-k) +
EP3kALog(Pdt-k) + EP4kALogit-k + pt k=0 k=0 k=0 k=0 k=0
avec 1 < 0
ALog(Cdt) = y [Log(Cdt-1) - a0 - a1LogRt-1 - a2Log(Pn
t-1) - a3 Log(Pd t-1) - a4 Logit-1 - a5 t]
q q q q q
+Eb0kALog(Cdt-k) + Eb1kALogRt-k + Eb2kALog(Pnt-k) +
Eb3kALog(Pd t-k) + Eb4kALogit-k + Et k=0 k=0 k=0 k=0 k=0
avec y < 0
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
Avec
Cn : consommation des biens non durables des ménages ;
Cd : consommation des biens durables des ménages ;
R : Revenu réel des ménages ;
Pn : Prix des biens non durables ;
Pd : Prix des biens durables ;
i : Taux d'intérêt créditeur. p, q: les
décalages temporels
Paragraphe 2 : Données et Procédure
d'estimation
A- Les données
Les données sont annuelles et s'étendent sur la
période allant de 1982 à 2005. Elles proviennent des comptes
nationaux de l'INSAE et du FMI (voir annexe 1)
1) Consommation finale des ménages
Les comptes nationaux nous fournissent les séries de
dépenses en consommation des ménages à prix constant de
l'année 1985. Ces données sont présentées par
produit. On distingue dans les comptes nationaux neuf groupes de produits. Sur
la base des travaux de l'INSEE relatifs aux comptes nationaux publiés en
juin 2006, nous avons rangé ces derniers en deux catégories :
biens durables et biens non durables. Le tableau suivant présente la
répartition des neuf groupes de produits en ces deux secteurs.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
Tableau 1 : Classification des groupes de produits en deux
catégories
Catégories
|
Groupes de produits
|
Biens non durables
|
o Produits alimentaires (végétaux, animaux, corps
gras, boissons, tabac, ...)
o Produits chimiques (produits pharmaceutiques,
cosmétiques, ...)
o Energie (produits pétroliers, électricité,
.....)
o Transport (transport terrestre, ferroviaire, )
o Autres services (assurances, services bancaires, ...)
|
|
o Logement (Matériaux de construction, loyer, ...) o
Habillement (vêtements, chaussures,....)
|
Biens durables
|
o Produits mécaniques (automobile, motocycle, ...)
o Autres produits industriels (électroménager,
télévision, informatique, ameublement, décoration, jouets,
..)
|
Source : Regroupement effectué par les auteurs
à partir des comptes
économiques de l'INSAE
2) Revenu disponible réel des
ménages
En Comptabilité Nationale, le revenu national au prix
du marché est obtenu en ajoutant à la somme des revenus issus des
facteurs de production (salaires, rentes, intérêt, profits) les
impôts indirects net des subventions d'exploitation. A ce revenu, on
ajoute le solde des autres transferts courants en provenance du reste du monde
pour obtenir le revenu national disponible.
Etant donné qu'il s'agit pour nous de construire un
modèle portant sur la consommation des ménages, il serait
intéressant d'aborder un autre concept du revenu qui est celui du revenu
disponible des ménages. Il désigne le revenu courant dont
disposent les ménages pour leur consommation et l'épargne
c'est-à- dire le revenu personnel après déduction de
l'impôt sur le revenu. C'est ce revenu qui selon Keynes détermine
la consommation des ménages. Pour calculer ce revenu, on apporte
certaines modifications au revenu aux coûts des facteurs (la somme des
quatre composantes du revenu des facteurs, soit les salaires, les rentes, les
intérêts et les profits) : on en soustrait les
bénéfices non répartis et impôts des entreprises et
on y ajoute le paiement de transfert de l'Etat aux
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
ménages5. Mais ne disposant pas de tous ces
éléments dans les comptes nationaux, la série des revenus
disponibles des ménages est obtenue en déduisant du revenu
national disponible les impôts indirects prélevés par
l'Etat et en ajoutant les subventions.
Signalons que le revenu disponible utilisé dans les
modèles est à prix constant. C'est le revenu disponible des
ménages calculé en volume en le déflatant par le
déflateur de la consommation des ménages.
3) Niveau général des prix
Pour analyser l'évolution des prix on utilise le taux
d'inflation. Le taux d'inflation désigne la variation relative des prix
entre deux périodes. Etant donné que les prix sont
appréhendés à travers les indices de prix, il s'obtient
par la forme suivante :
In - In-1
ð =
In-1
avec In-1 et In les indices de prix respectifs des
années n et n-1.
Les indices de prix indiquent la moyenne d'un ensemble de prix
à un moment précis, qualifié de période courante,
par rapport à ce qu'ils étaient précédemment au
cours d'une période appelée période de base. L'INSAE, pour
calculer l'indice des prix à la consommation, procède à
une enquête sur les prix des différents groupes de produits et
affecte un poids à chaque prix selon l'importance de chaque groupe de
produits dans le panier de la ménagère.
Les premiers indices de prix disponibles à l'INSAE ont
été calculés en prenant comme base l'année 1985 et
couvrent la période 1882 à 1991. De 1992
5 Lipsey, Purvis, Steiner: Macroéconomique 2ème
édition p115
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
à 1997, d'autres sont établis sur la base de
l'année 1991. Les tous derniers sont calculés sur la base de 1996
et sont disponibles depuis 1998. Nous avons dû donc procéder
à une harmonisation de ces indices en les rapportant à une
même base. Etant donné que les consommations finales des
ménages sont évaluées aux prix de 1985, nous avons
jugé bon de retenir cette année comme base dans l'harmonisation
des indices.
La formule utilisée pour effectuer ces changements de base
est la suivante :
(Indice X, base 1 985)*(Indice t, base X)
Indice t, base 1985 =
100
t > 1991 ;
X étant l'année de base des indices qu'on
désire ramener dans la base 1985. L'annexe 2 présente les indices
rapportés aux différentes bases ainsi ceux obtenus suite à
l'harmonisation (à l'année de base 1985).
4) Taux d'intérêt
créditeur
Le taux d'intérêt constitue l'un des principaux
instruments de transmission des impulsions de la politique monétaire au
secteur réel de l'économie. Il constitue un outil fondamental de
la politique monétaire dont est chargée la BCEAO.
Le taux d'intérêt créditeur désigne
le taux appliqué par les banques sur les dépôts. La
représentation du FMI au Bénin publie chaque année la
valeur de ce taux au niveau national. L'influence de la BCEAO sur ce taux a
beaucoup évolué dans le temps.
De 1975 à 1989, les conditions applicables par les
banques et établissements financiers à leur clientèle
s'inséraient dans un barème de taux. Mais c'est la réforme
de 1989 qui a introduit une grille simplifiée des conditions de banque,
comportant une administration minimale qui se limite à l'instauration
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
de taux créditeurs planchers. La libéralisation
des conditions de banque intervenue à partir du 1er octobre
1993 va au-delà et se traduit par la suppression de plusieurs taux
directeurs planchers.
B- Procédure d'estimation des
modèles
La procédure adoptée est celle d'Engle Granger.
Elle comporte deux étapes fondamentales. La première concerne la
relation de cointégration et la deuxième, l'estimation du
modèle à correction d'erreur. Ces deux étapes sont
précédées par l'étude de la stationnarité
des séries.
1)- Stationnarité
Avant le traitement d'une série chronologique, il convient
de déterminer si elle est stationnaire ou non.
a) Définition
Une série est dite stationnaire lorsqu'elle est
caractérisée par la constance de ces deux premiers moments dans
le temps. De manière formalisée une série Xt , ( t > 0)
est stationnaire si :
E(Xt ) = m = constante ;
Var (Xt )= ó2 = constante ;
Cov(Xt , Xt + h)= ã(h) (indépendant du temps).
Les séries ne vérifiant pas ces
propriétés sont non stationnaires.
Pour vérifier ces propriétés sur les
séries, deux processus à partir desquels cette
stationnarité peut être étudiée sont
distingués :
· Les processus TS (trend stationnary) qui
représentent une non stationnarité du type déterministe.
Les processus stationnaires qui en résulte sont obtenus en retranchant
de leurs valeurs la partie déterministe estimée par les moindres
carrés ordinaires (MCO) ;
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
· Les processus DS (differency stationnary) qui sont
des processus non stationnaires aléatoires. Les processus stationnaires
qui en résultent sont obtenus par un filtre aux différences
premières. Si Xt est non stationnaire et de type DS, (1 -L)Xt est
stationnaire ; où L désigne l'opérateur retard.
b) Test de stationnarité
L'étude de stationnarité s'est faite à
partir de l'analyse des corrélogrammes et des tests DF (Dickey-Fuller)
ou ADF (Augmented DickeyFuller).
L'analyse des corrélogrammes permet d'identifier s'il
s'agit d'un processus TS. Lorsque les termes du corrélogramme simple
sont élevés même pour les décalages importants mais
diminuent très lentement, alors la série est de type TS. Dans le
cas contraire, les tests DF ou ADF permettent de savoir s'il s'agit d'un
processus stationnaire ou DS.
Les modèles servant de base à la construction de
ces tests sont au nombre de six. Pour une série Xt, on a :
où çt est un processus de bruit blanc
Les trois premiers modèles sont ceux utilisés
pour effectuer les tests de Dickey-Fuller simples. L'existence des trois
derniers, utilisés pour les tests d'ADF), se justifie par le fait que le
processus çt qui était par hypothèse un bruit blanc,
n'avait aucune raison d'être non corrélé.
Le principe du test consiste à tester
l'hypothèse H0 : ñ=1 contre H1 : ñ<1 dans les
modèles estimés par les MCO. La valeur de p peut être
déterminée selon les critères de Akaike ou de Schwarz en
partant d'une valeur suffisamment
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
importante de p. Si l'hypothèse Ho est retenue alors le
processus n'est pas stationnaire. Il faudrait ensuite considérer sa
différence première et reprendre les tests. Lorsque cette
dernière est stationnaire on conclut que la série est
stationnaire en différence.
A l'issu du test de stationnarité, lorsque les variables
sont intégrées du même ordre, on passe à l'examen de
la cointégration.
2- Relation de cointégration
Avant tester l'existence d'une relation cointégration
(ou de long terme), on procède à l'identification des variables
pouvant intervenir dans cette relation par les tests de causalité de
Granger.
a) Tests de causalité de Granger
Le test de causalité à la Granger permet de
déterminer les variables économiques qui interviennent dans la
relation de long terme.
Pour tester la causalité entre deux variables
y1t et y2t on estime un modèle
VAR(p).
p p
1t
y a b y c y
1 1 1 1 1 2
= + - + - + å
t i t i i t i
1
i 1 i
= =
p p
2 t
y a b y c y
2 2 2 1 2 2
= + - + - + å
t i t i i t i
1
i 1 i
= =
La détermination du retard p est effectuée à
l'aide du critères AIC ou SC.
· y2t ne cause pas y1t si l'hypothèse
suivante est acceptée : H0: c11 = c12 = = c1p = 0.
· y1t ne cause pas y2t si l'hypothèse
suivante est acceptée : H0: b21 = b22 = = b2p = 0.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
Ces tests peuvent être conduits à l'aide d'un
test de Fisher classique de nullité des coefficients, équation
par équation. Lorsque la statistique de Fisher calculée est
supérieure à la valeur tabulée on rejette
l'hypothèse H0.
b) Test de cointégration.
. Le concept de cointégration permet de définir
statistiquement la notion économique d'équilibre ou de long terme
entre variables intégrées de même ordre.
Une fois que les variables devant entrer dans cette relation sont
identifiées par le test de causalité, on estime, par les MCO, la
relation suivante :
n Y t i X it t
= + +
á 0 á å
i = 1
ou
n
s X les
Y t i X it t t
= + + +
á 0 á â å
|
,
|
lorsque les variables comportent une
tendance
|
i = 1
Y est la variable endogène (c'est-à-dire Log(Cn) ou
Log(Cd)) ; Xi (1= i =n) sont les variables causant Y.
La relation estimée est une relation de
cointégration si Ct est stationnaire (I(0)). Le test de
cointégration se ramène donc à un test de racine unitaire.
La régression qui sert au test est la suivante :
où on teste H0 : p = 0 contre H1 : p < 0 à
partir de la statistique de Student du coefficient p. Pour accepter la
cointégration, il faut accepter H1. Mais on ne peut pas utiliser la
table de Fuller car Ct est un résidu d'estimation.
Il faut noter qu'on ne peut pas réaliser de test de
significativité sur les coefficients de la relation.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
3- Modèle à correction d'erreur
Lorsque le test de cointégration est concluant, on
passe à la seconde étape de la procédure d'Engle et
Granger, qui est l'estimation du modèle à correction d'erreur
pour la consommation de chaque type de biens:
p p p p p
ÄL
og Cn Log Cn LogR Log Pn Log Pd Logi
( ) ( ) ( ) ( )
t i t i
= Ä + Ä + Ä + Ä + Ä
â â â â â
0 - 1 2
i t i i t i
- - 3 i t i
- 4 i t i
-
i=1
p
|
i=1 i=1 i=1 i=1
+ ë et -1 + ç t
p p p p
|
ÄL og Cd b Log Cd b LogR b Log Pn b Log Pd b
Logi
( ) ( ) ( ) ( )
t i t i
= Ä + Ä + Ä + Ä + Ä
0 - 1 2
i t i i t i
- - 3 i t i
- 4 i t- i
i = 1 i = 1 i = 1 i = 1 i
= 1
+ ãet ' -1 + å t
e significativement négatifs ; dans le cas contraire,
il convient de rejeter une spécification de type « modèle
à correction d'erreur».
Après l'estimation des modèles on procède
à leur validation. Elle concerne essentiellement la
significativité des paramètres de court terme, la valeur du
coefficient de détermination, les tests sur les résidus et le
test de stabilité.
Une fois les modèles validés, ils sont objets de
simulations avant qu'on ne passe à la prévision. Si S
désigne l'écart type des erreurs et Yt+h la valeur prévue,
l'intervalle de confiance au seuil de 5% est [Yt+h - t*S ; Yt+h + t*S]. La
statistique t étant celle de Student lue dans la table de Student.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
Chapitre 2 :
Analyse des données et
estimation des modèles
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
Section 1 : Analyse descriptive des séries
Paragraphe 1 : Evolution des consommations
Pour mieux analyser l'évolution dans le temps des
consommations des ménages, il convient de représenter leurs
séries afin de distinguer leurs différentes phases.
A- Evolution de la consommation des biens non
durables
La figure ci-dessous montre que la consommation des biens non
durables est globalement croissante sur toute la période d'étude.
Cependant, elle a connu une augmentation annuelle moins élevée
(1,90%) sur la sous-période 1982 à 1990 et une croissance
annuelle plus forte (3,78%) sur la sous-période 1991 à 2005. Ceci
est dû au fait que le libéralisme économique qu'a connu le
pays depuis 1991 a favorisé le développement des activités
économiques. Mais il faut noter une baisse remarquable de la
consommation (chute de 5,23%) en 1994 du fait de la dévaluation
intervenue au début de cette année.
Par ailleurs, les statistiques montrent que la consommation
moyenne réelle des ménages des biens non durables est de 460,650
millions sur la période d'étude. Toutefois, la tendance est
à la hausse sur toute la période. On enregistre la plus forte
consommation en 2005 et le plus faible niveau de consommation correspond
à celle de l'année 1983.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
Figure 1 : Evolution de la consommation des biens non
durables
800 700 600 500 400 300 200 100
0
|
|
|
|
|
Tableau 2 : Statistiques descriptives de la
consommation des biens non durables (en millions)
Statistiques
|
valeurs
|
Moyenne
|
460,650
|
Maximum
|
698,952
|
Minimum
|
308,97
|
Ecart type
|
121,543
|
Source : Calculs des auteurs
B- Evolution de la consommation des biens
durables
L'analyse du graphique conduit à distinguer deux
sous-périodes. La première allant de 1982 à 1990 est
caractérisée par une baisse (-3,39% annuellement) de la
consommation des biens durables tandis qu'au cours de la deuxième (1991
à 2005), elle a connu une hausse (+3,48% annuellement).
Les statistiques indiquent que la consommation moyenne
réelle des ménages en biens durables est de 39,609 millions sur
la période. La dispersion autour de la moyenne est relativement faible
(6,837 contre 121,543 dans le cas de la consommation de l'autre type de biens).
On enregistre la plus forte consommation en 2005 et la plus faible en 1990.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
Figure 2: Evolution de la consommation des biens
durables
Tableau 3: Statistiques descriptives de la
consommation des biens durables (en millions)
Statistiques
|
valeurs
|
Moyenne
|
36,609
|
Maximum
|
49,047
|
Minimum
|
25,123
|
Ecart type
|
6,837
|
Source : Calculs des auteurs
Paragraphe 2 : Evolution du revenu disponible réel
des
ménages
L'évolution du revenu réel des ménages
est marquée par une stabilité relative de 1982 à 1993
autour d'une moyenne égale à 478,025 millions. Toutefois, les
années 1983, 1986, 1987, 1989 sont caractérisées par des
taux de croissance négatifs. A partir de 1994, il a connu une
augmentation régulière de 10,37% l'an. Ce changement de tendances
serait imputable au nouveau climat économique survenu progressivement
à partir de 1991.
De manière globale, la moyenne de cet agrégat
est 922,617 millions avec une dispersion assez élevée (530,645
millions). Son niveau le plus élevé est atteint en 2005, tandis
que le plus faible correspond à celui de l'année 1983,
année marquée par une grande sécheresse qui a
engendré une faible productivité agricole tant au niveau des
cultures de rente que des cultures vivrières et par conséquent
une baisse du revenu des ménages.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
Figure 3: Evolution du revenu réel des
ménages
2500
2000
1500
1000
500
0
Tableau 4: Statistiques descriptives du revenu
réel des ménages (en millions)
Statistiques
|
valeurs
|
Moyenne
|
922,617
|
Maximum
|
1960,867
|
Minimum
|
398,698
|
Ecart type
|
530,645
|
Source : Calculs des auteurs
Paragraphe 3 : Evolution des taux d'inflation
Pour analyser l'évolution du niveau des prix, le taux
d'inflation est habituellement utilisé. C'est pourquoi, nous
représentons dans ce paragraphe les taux d'inflation des secteurs biens
non durables et biens durables.
A- Evolution du taux d'inflation des biens non
durables
Le graphique indique des fluctuations régulières
du taux d'inflation des biens non durables autour d'un taux égal
à 0,86% sur la période 1983 à 1993. Notons que sur cette
période il a chuté et atteint des valeurs négatives
(déflation) en 1985 et en 1988. En 1994, il a subi une forte
augmentation du fait de la dévaluation du FCFA intervenue au premier
mois de l'année. Il s'en est suivi une désinflation
jusqu'à 1999. Cette baisse traduit la volonté des
autorités monétaires de maîtriser l'inflation. A partir de
l'an 2000, il fluctue autour de 3,13%.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
Figure 4: Evolution du taux d'inflation des
biens non durables
0,4 Tableau 5: Statistiques
0,35 0,3 0,25
descriptives du taux d'inflation des biens non
durables
0,2
0,15 0,1 0,05 0 -0,05 -0,1
Statistiques
|
valeurs
|
Moyenne
|
(géométrique)
|
0,0374
|
Maximum
|
|
0,3416
|
Minimum
|
|
-0,0412
|
Source : Calculs des auteurs
Le tableau ci-dessus montre qu'en moyenne, le taux d'inflation
sur toute la période d'étude est de 3.74%. La plus forte
inflation enregistrée sur la période est de 34,16% et correspond
à celui de l'année 1994. Par contre le plus faible taux
d'inflation enregistré est négatif (une déflation 4,12%)
et correspond à celui de l'année 1985.
B- Evolution du taux d'inflation des biens
durables
L'évolution du taux d'inflation des biens durables est
marquée par des fluctuations autour d'une valeur égale à
0,41% de 1983 à 1993 ; période au cours de laquelle des
déflations sont apparues en 1985 et en 1988. Mais il a fortement
augmenté au cours de l'année 1994 en raison de la
dévaluation du FCFA. Après cette année, les efforts des
autorités publiques ont entraîné sa chute jusqu'en 1996
où il a atteint une valeur négative.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
Figure 5: Evolution du taux d'inflation des biens
durables
0,5 0,4 0,3 0,2 0,1
0
-0,1
|
|
Tableau 6: Statistiques descriptives du taux
d'inflation des biens durables
Statistiques
|
valeurs
|
Moyenne (géométrique)
|
0,03 36
|
Maximum
|
0,4642
|
Minimum
|
-0,053 1
|
Source : Calculs des auteurs
Le tableau des statistiques indique qu'en moyenne, le taux
d'inflation sur toute la période considérée est de 3,36%.
Son niveau le plus élevé (46,42%) est atteint en 1994, tandis que
le plus faible (déflation de 5,31%) correspond à celui de
l'année 1996.
Paragraphe 4 : Evolution du taux d'intérêt
créditeur
Le graphique montre des fluctuations
irrégulières du taux d'intérêt créditeur de
1982 à 1993. Après 1993, il entame une grande chute qui le
conduit en 1997 à un plancher de 3,5% ; valeur qu'il garde jusqu'en
2005. Cet état de chose pourrait s'expliquer par la volonté des
autorités monétaires de favoriser l'augmentation de la
consommation.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
9 8 7 6 5 4 3 2 1 0
Figure 6: Evolution du taux d'intérêt
créditeur
Tableau 7: Statistiques descriptives du taux
d'intérêt créditeur (en pourcentage)
Statistiques
|
valeurs
|
Moyenne
|
5,298
|
Maximum
|
8,420
|
Minimum
|
3,500
|
Ecart type
|
1,764
|
Source : Calculs des auteurs
Les statistiques indiquent que la moyenne de ce ratio est de
5,12% sur la période, avec une dispersion assez faible (1,58%). Son
niveau le plus faible est celui de 1997 à 2005 ; tandis que le plus
élevé enregistré en 1993, année au cours de
laquelle est intervenue la libéralisation des conditions de banque qui
s'est traduit par la suppression de plusieurs taux directeurs planchers.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
Section 2 : Analyse des caractéristiques
stochastiques
des séries
Afin d'éviter des régressions fallacieuses qui
peuvent affecter le pouvoir prédictif des modèles
élaborés et d'identifier clairement la relation véritable
entre les séries, il est indispensable d'étudier les
propriétés stochastiques qui les caractérisent. Ces
propriétés se résument aux tests de stationnarité
et de cointégration sur les séries en niveau comme en
différence. En effet, la plupart des séries économiques
sont rarement des réalisations de processus aléatoires
stationnaires.
Paragraphe 1 : Tests de stationnarité
Pour tester la stationnarité des séries nous
analysons leurs corrélogrammes avant de procéder aux tests DF
(Dickey-Fuller) ou ADF (Augmented DickeyFuller).
A- Analyse des corrélogrammes des
séries
L'analyse des corrélogrammes des séries montre
qu'elles ne comportent pas de tendance déterministe (voir à titre
illustratif l'annexe 3).
Pour chaque série, les termes du corrélogramme
simple ne sont pas élevés pour les décalages importants.
Il n'est donc pas typique d'une série affectée d'une tendance.
Nous en concluons que les séries Log(Cn), Log(Cd), LogR, Log(Pn),
Log(Pd) et Logi ne présentent pas de tendance. Nous procédons
alors directement au test de racine unitaire.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
B- Résultats des tests de racine
unitaire
Nous avons effectué sur chacune des séries les
tests de Dickey-Fuller (DF) ou Augmented Dickey-Fuller (ADF). Lorsque le test
sur la série en niveau aboutit à la présence de racine
unitaire, nous reprenons celui-ci sur la différence première de
la série pour vérifier si cette dernière est stationnaire.
Les résultats des tests sont présentés en annexe (voir
annexe 4). Le tableau suivant en donne le résumé.
Tableau 8: Conclusion des tests de racine
unitaire
Série
|
Conclusion
|
LogCn
|
LogCn possède une racine unitaire
|
ALogCn
|
ALogCn est stationnaire
|
LogCd
|
LogCd possède une racine unitaire
|
ALogCd
|
ALogCd est stationnaire
|
LogR
|
LogR possède une racine unitaire
|
ALogR
|
ALogR est stationnaire
|
LogPn
|
LogPn possède une racine unitaire
|
ALogPn
|
ALogPn est stationnaire
|
LogPd
|
LogPd possède une racine unitaire
|
ALogPd
|
ALogPd est stationnaire
|
Logi
|
Logi possède une racine unitaire
|
ALogi
|
ALogi est stationnaire
|
Source : Tests effectués à partir du logiciel
Eviews
Au terme des tests, il ressort que toutes les séries sont
stationnaires en différence première.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
Les tests de stationnarité ayant
révélé que les séries sont toutes
intégrées d'ordre un, on pourrait soupçonner une
éventuelle cointégration entre elles.
Paragraphe 2 : Tests de causalité et de
cointégration
A. Test de causalité
Avant d'examiner la cointégration sur les
séries, nous allons procéder au test de causalité à
la Granger afin de spécifier les variables qui pourraient intervenir
dans la relation de long terme. Par conséquent, il a été
procédé à des régressions entre chaque
catégorie de consommation et chacune des variables explicatives. En
effet, puisque la relation de long terme traduit l'équilibre de long
terme du système, cet équilibre, s'il existe, doit pouvoir
conduire à une bonne régression dont les résidus sont
alors des bruits blancs.
Le tableau ci-dessous présente les résultats
obtenus, grace au logiciel Eviews, avec deux retards. Ce nombre de retards est
déterminé par le critère d'Akaike.
Tableau 9 : Résultats du test de
causalité
Hypothèse nulle:
|
F-Statistic
|
Probabilité
|
Hypothèse nulle:
|
F-Statistic
|
Probabilité
|
LogR ne Cause pas LogCd
|
4.31 056
|
0.03060
|
LogR ne Cause pas LogCn
|
3.36176
|
0.05886
|
LogCd ne Cause pas LogR
|
0.96183
|
0.40204
|
LogCn ne Cause pas LogR
|
7.40036
|
0.05500
|
LogPn ne Cause pas LogCd
|
7.07251
|
0.00582
|
LogPn ne Cause pas LogCn
|
2.73837
|
0.09313
|
LogCd ne Cause pas LogPn
|
0.38962
|
0.68321
|
LogCn ne Cause pas LogPn
|
3.25791
|
0.06342
|
LogPd ne Cause pas LogCd
|
10.9599
|
0.00088
|
LogPd ne Cause pas LogCn
|
2.64040
|
0.10032
|
LogCd ne Cause pas LogPd
|
1.21189
|
0.32208
|
LogCn ne Cause pas LogPd
|
3.42235
|
0.05636
|
Logi ne Cause pas LogCd
|
1.29727
|
0.29900
|
Logi ne Cause pas LogCn
|
1.06213
|
0.36757
|
LogCd ne Cause pas Logi
|
2.64538
|
0.09994
|
LogCn ne Cause pas Logi
|
1.43948
|
0.26453
|
Source : Tests effectués à partir du logiciel
Eviews
Pour le test entre les variables LogR et
LogCd, l'hypothèse H0 : « LogCd ne Cause pas LogR
» a une probabilité associée à la statistique de
Fisher qui est supérieure à 5%. Donc on accepte H0. Il y a
causalité au sens de Granger de LogR vers LogCd. Ce qui
signifie que le revenu disponible des ménages
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
explique significativement la consommation finale des biens
durables des ménages. De même l'interprétation des
résultats du test entre la variable Cd et les autres variables montre
qu'elles sont toutes explicatives de celle-ci au seuil de 5%.
Au niveau de la consommation finale des biens non durables des
ménages, les résultats sont similaires.
B. Test de cointégration
Le test précédent ayant
révélé que tous les déterminants causent les
variables endogènes, on procède à présent à
l'estimation des relations de long terme afin d'analyser la
stationnarité des résidus.
Tableau 10: Résultats des tests de
cointégration
|
Sans trend
|
Avec trend
|
Relation de la consommation non durable
|
Résidu non
stationnaire
|
Résidu stationnaire
|
Relation de la consommation durable
|
Résidu non
stationnaire
|
Résidu stationnaire
|
Source : Tests effectués à partir du logiciel
Eviews
Les résidus stationnaires sont obtenus avec les relations
comportant le trend. Les résultats du test de stationnarité des
résidus se trouvent en annexe 5.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
Section 3 : Estimation et validation des
modèles
Le test précédent ayant
révélé la cointégration pour les deux type de
consommation, nous passons à l'estimation des modèles suivant
l'approche de Engle et Granger.
Paragraphe 1 : Estimation du modèle de la
consommation
des biens non durables
A- Relation de cointégration Au terme de
l'estimation de la forme structurelle de l'équation, le
résultat
ci-après est obtenu :
Log(Cnt) = 4,41 + 0,38LogRt - 0,53Log(Pnt) +
0,28Log(Pdt) + 0,06Logit + 0,02t + et
R2 = 0,995 JB = 0,952
L'estimation a été faite avec l'introduction d'une
variable indicatrice
valant - 1 pour l'année 1990; 1 pour 1993 et 0
pour les autres années.
B- Modèle à correction d'erreur
Le résultat de l'estimation se présente comme suit :
ALog(Cnt) = -0,66et-1 +
0,64ALog(Cnt-1) + 0,27ALogRt -
0,42ALog(Pnt)
(-3,78) (8,64) (3,87) (-8,13)
+ 0,24ALog(Pnt-1) + ut
(2,68)
R2 = 0,86 JB = 0,1642
Une variable indicatrice a été introduite dans
cette estimation. Elle vaut 1 pour l'année 1988, 1991 et 2005 ; -1 pour
1989, 1996 et 1999 puis 0 pour les autres années.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
Paragraphe 2 : Estimation du modèle de la
consommation des biens durables
A- Relation de cointégration
L'estimation de la relation de long terme donne le résultat
ci-après :
Log(Cdt) = 0,70 + 0,40LogRt + 0,05Log(Pnt) -
0,03Log(Pdt) + 0,11Logit - 0,01t + et
R2 = 0,960 JB = 1,904
Ce résultat est obtenu avec l'utilisation d'une variable
indicatrice qui prend la valeur 1 en 1989, 1990 et 1991 puis 0 les
autres années.
B- Modèle à correction d'erreur
Le modèle obtenu est le suivant :
ALog(Cdt) = -0,96et-1 +
0,58ALog(Cdt-1) + 0,16ALogRt -
0,69ALog(Pnt)
(-7,53) (8,58) (2,45) (-3.86)
+ 0,36ALog(Pdt) +
0,54ALog(Pdt-1) + ut
(2,70) (6,12)
R2 = 0,9627 JB = 0,0211
Ce résultat est obtenu avec l'utilisation de deux
variables indicatrices :
· Dum1 : - 1 pour 1985 et 1 pour 2005 puis 0 pour
les autres années ;
· DUM2 : -1 pour 1989, 1993, 1998 et 2000; 1 pour
1991, 1992 puis 0 pour les autres années.
Paragraphe 3 : Validation des modèles
Les tests de validation des modèles sont satisfaisants
à un seuil de 5%. Les résultats des tests sont
présentés en annexes 6 et 7 respectivement pour le modèle
de la consommation des biens non durables et celui des biens durables. Le
tableau suivant en donne le résumé.
Tableau 11 : Synthèse des tests de validation
des modèles
|
Significativité Signe, et valeur
du coefficient du terme de rappel vers l'équilibre
|
Significativité des coefficients des
variables explicatives
|
R2
|
Tests des résidus
|
Stabilité des coefficients
|
Auto- corrélation (corrélogramme, Q-statistique
de Ljung-Box)
|
Normalité (histogramme et
statistique de Jarque-Bera)
|
Hétéroscé dasticité
(test de
White)
|
|
Coefficient de la force de
rappel significativement négatif et sa valeur absolue est
inférieure à 1.
|
Coefficients significatifs à un seuil de 5%
|
0,9 147
|
Pas d'autocorrélation
|
Résidus normaux
|
Pas d'hétéros- cédasticité
|
Stabilité des coefficients sur toute
la période d'estimation
|
|
Coefficient de la force de
rappel significativement négatif et sa valeur absolue est
inférieure à 1.
|
Coefficients significatifs à un seuil de 5%
|
0,9627
|
Pas d'autocorrélation
|
Résidus normaux
|
Pas d'hétéros- cédasticité
|
Stabilité des coefficients sur toute
la période d'estimation
|
Source : Tests effectués à partir du logiciel
Eviews
Chapitre 3 :
Vérification des hypothèses,
simulation et prévision
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
Section 1 : Interprétation des modèles et
vérification des
hypothèses
Paragraphe 1 : Interprétation et analyse comparative
des
modèles
Après l'estimation et la validation des modèles, il
est nécessaire d'évoquer leurs implications sur le plan
économique.
A- Interprétation des modèles
1) Modèle de la consommation des biens non
durables Le modèle obtenu s'écrit :
ALog(Cnt) = -0,66[Log(Cnt-1)- 4,41 - 0,38LogRt-1 +
0,53Log(Pnt-1) - 0,28Log(Pdt-1) - 0,06Logit-1 - 0,02trend] +0,64ALog(Cnt-1) +
0,27ALogRt - 0,42ALog(Pnt) + 0,24ALog(Pnt-1)+ ut
L'équation estimée traduit des dynamiques
d'ajustements à l'équilibre réalisé dans le long
terme. À long terme, la consommation des biens non durables
dépend du revenu disponible des ménages, des prix et du taux
d'intérêt auxquelles s'ajoute une consommation incompressible.
Lorsque le revenu augmente de 1%, la consommation des biens non durables
augmente de 0,3 8%. Une hausse de 1% des prix des biens non durables
(respectivement des biens durables) entraîne une baisse de 0,53%
(respectivement une hausse de 0,28%) de la consommation de ce type de biens. De
plus une augmentation de 1% du taux d'intérêt se traduit par une
augmentation de 0,06% de cette consommation.
À court terme, la consommation courante dépend
de celle de l'année précédente : une
accélération de 1% de la consommation d'une période
entraîne une accélération de 0,64% de celle de la
période suivante. On trouve également dans la dynamique le
revenu, et le prix relatif à ce type de biens. Une
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
accélération de 1% du revenu provoque une
accélération de 0,27% de la consommation. Un
renchérissement de 1% des prix des biens non durables entraîne une
baisse de 0,42% de la variation de la consommation courante et une hausse de
0,24% de la variation de la consommation de l'année suivante.
2) Modèle de la consommation des biens durables
La représentation à correction d'erreur s'écrit
:
ALog(Cdt) = -0,96[Log(Cdt) - 0,70 - 0,40LogRt
-0,05Log(Pnt) +0,03Log(Pdt) -0,11Logit + 0,01trend] + 0,58ALog(Cdt-1) +
0,16ALogRt - 0,69ALog(Pnt) + 0,36ALog(Pdt) + 0,54ALog(Pdt-1) + ut
Le modèle traduit des dynamiques d'ajustements à
l'équilibre réalisé dans le long terme. À long
terme, la consommation des biens durables est déterminée par le
revenu disponible des ménages, les prix et le taux
d'intérêt auxquels s'ajoute une consommation autonome. Lorsque le
revenu augmente de 1% la consommation augmente de 0,70%. Une hausse de 1% des
prix des biens non durables (respectivement des biens durables) entraîne
une hausse de 0,05% (respectivement une baisse de 0,58%) de la consommation de
cette catégorie de biens.
À court terme, la consommation courante dépend
de celle de l'année précédente : un accroissement de 1% de
la consommation d'une période provoque un accroissement de 0,64% de
celle de la période suivante. On trouve également dans la
dynamique le revenu et les prix des deux catégories de biens. Une
augmentation de 1% de la variation des prix des biens non durables se traduit
par une diminution de 0,69% de la consommation. Une accélération
de 1% des prix des biens durables entraîne une hausse de 0,36%
(respectivement de 0,54%) de la consommation courante (respectivement de la
consommation de l'année suivante).
Nous constatons que le taux d'intérêt
n'apparaît pas dans les relations de court terme. Cela pourrait provenir
d'une raison fondamentale: les ménages en
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
général n'ont pas tellement la culture
spéculative. L'une des caractéristiques des pays
sous-développés est la difficulté que les banques ont
à mobiliser l'épargne pour le financement de l'économie.
En effet les ménages ont plus de préférence pour la
thésaurisation (détention improductive de valeurs ou de
créances par un agent économique) et ceci en raison des
coûts et des formalités auxquels ils sont assujettis de la part
des institutions financières. En outre, le secteur informel occupant une
place importante dans les économies sous- développées, les
agents économiques ont tendance à développer les
activités informelles au détriment de l'épargne même
si le taux d'intérêt est attrayant.
B- Analyse comparative des modèles
Les résultats de l'estimation des modèles des deux
catégories de biens sont différents. L'analyse comparative se
fera au niveau de chaque déterminant.
1) Revenu
Les élasticités-revenu dans les deux
modèles sont positives. Les biens sont donc tous normaux.
Les résultats révèlent que
l'élasticité-revenu de la consommation des biens durables est
toujours plus importante et atteint, à long terme, le double de celle de
l'autre. Cela montre que les ménages, sous l'effet de l'augmentation de
leur revenu, s'intéressent plus aux biens durables qu'aux biens non
durables. Ce fait pourrait s'expliquer entre autre par l'importance
accordée au logement. En effet, l'un des premiers soucis des
Béninois après l'alimentation est l'acquisition d'une parcelle et
la construction d'un logement.
2) Les prix
Les modèles obtenus indiquent que toute variation du
niveau des prix d'un type de biens modifie la structure des dépenses des
ménages.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
a) Prix des biens non durables
Les élasticités par rapport à ce
déterminant montrent qu'à court terme, sous l'effet d'une
augmentation du prix des biens non durables, les ménages restreignent la
consommation de chaque type de biens mais celle des biens non durables dans une
moindre mesure (-0,42 pour les biens non durables contre -0,69 pour l'autre).
Aucune substitution n'est donc faite à court terme.
A long terme, une hausse de 1% du niveau de cette variable est
suivie d'une réduction de la consommation des biens non durables
(-0,53%) et d'une légère augmentation (+0,05%) de la consommation
des biens durables. A ce niveau, il y a substitution des biens non durables aux
biens durables.
b) Prix des biens durables
A court terme, suite à l'augmentation des prix des
biens durables, les ménages augmentent leur consommation courante en
biens durables. Ces biens sont donc des biens de GIFFEN de manière
conjoncturelle.
A long terme, les ménages diminuent
considérablement leur consommation de ce type de bien et consacrent la
moitié de cette baisse à la consommation des biens non durables.
Cette faible substitution témoigne de l'importance accordée aux
biens durables à long terme.
3) Taux d'intérêt
Cette variable n'a aucun effet sur les consommations des
ménages à court. Mais à long terme, elle a un effet
positif sur la consommation des deux types de biens. Les ménages
béninois accroissent leur consommation des biens durables à un
niveau correspondant au double de l'augmentation de celle des biens non
durables.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
Au terme de cette analyse, deux remarques se
dégagent :
+ à court terme, les biens durables sont des biens
de GIFFEN ;
+ à long terme, l'analyse des effets du revenu et
du taux d'intérêt révèle une
préférence des ménages aux biens durables.
En dehors de ces variables, le terme de l'erreur explique les
effets des variables qui n'ont pas été pris dans le
modèle. La constante quant à elle, traduit les effets à
l'origine, c'est-à-dire ceux avant 1982.
Paragraphe 2 : Vérification des
hypothèses
A partir des estimations faites, nous procédons
à la vérification des trois hypothèses
énoncées ci-haut. Le tableau suivant compare les
hypothèses aux résultats.
Tableau 12 : Comparaison des effets attendus aux
effets obtenus
|
Variables exogènes
|
Effets attendus
|
Effets obtenus
|
A long terme
|
A court terme
|
|
Revenu
|
Positif
|
Positif
|
Positif
|
Prix des biens non durables
|
Négatif
|
Négatif
|
Négatif et Positif
|
Prix des biens durables
|
Positif
|
Positif
|
----
|
Taux d'intérêt
|
Négatif
|
Positif
|
----
|
|
Revenu
|
Positif
|
Positif
|
Positif
|
Prix des biens non durables
|
Positif
|
Positif
|
Négatif
|
Prix des biens durables
|
Négatif
|
Négatif
|
Positif
|
Taux d'intérêt
|
Négatif
|
Positif
|
----
|
Source : Estimations effectuées à partir du
logiciel Eviews
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
A- Vérification de l'hypothèse
n°1
Les coefficients du revenu sont positifs dans les deux
modèles. Ces résultats signifient que le revenu a un effet
positif sur les consommations des deux types de biens.
L'hypothèse n°1 est donc totalement
vérifiée.
B- Vérification de l'hypothèse
n°2
Comme le montre le tableau 12, à court terme, les
effets induits par les prix ne sont pas compatibles avec l'hypothèse
faite. Mais à long terme cette hypothèse est bel et bien
vérifiée.
Il résulte de ces deux résultats, que
l'hypothèse n°2 est partiellement
vérifiée. Mais l'action contraire de la variation des
prix sur la consommation, observée à court terme, n'est pas
économiquement inexplicable. En effet, deux effets opposés de
l'inflation sont traditionnellement distingués: un effet de fuite devant
la monnaie (en cas de hausse des prix, les ménages anticipent leurs
dépenses car celles-ci deviendront plus onéreuses dans le futur)
et un effet d'encaisses réelles (en cas de hausse des prix, les
ménages restreignent leur consommation afin de préserver le
pouvoir d'achat de leurs encaisses réelles). Dans les relations de court
terme obtenues, c'est le premier qui l'emporte sur le second.
C- Vérification de l'hypothèse
n°3
D'après le tableau 12, le taux d'intérêt
apparaît seulement dans les relations de long terme et a un effet positif
sur la consommation des deux catégories de biens.
L'hypothèse n°3 n'est donc pas
vérifiée.
Mais ce fait n'est pas sans explication. En effet, en
théorie économique, une hausse du taux d'intérêt a
un effet ambigu sur la consommation : d'une part, elle augmente la charge
d'intérêts des ménages endettés à taux
variable et
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
contraint les ménages à recourir à des
crédits plus chers entraînant ainsi une hausse du taux
d'épargne (effet de substitution), d'autre part, elle induit une hausse
des revenus de leur patrimoine (effet richesse). Ici, c'est l'effet richesse
qui l'emporte sur l'effet de substitution.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
Section 2 : Simulation des modèles
Il s'agit d'analyser comment les équations du
modèle ont retracé l'évolution de la consommation au cours
de cette période pour décider de conserver ou non un
modèle pour des prévisions.
Paragraphe 1 : Simulation du modèle de la
consommation
des biens non durables
Figure 7 : Simulation du modèle de
la consommation des biens non durables
-0,05
0,05
-0,1
0,1
0
Simulé Observé
Nous constatons que les valeurs simulées par les
modèles s'écartent très peu des valeurs observées.
Le modèle, dans son ensemble, semble retracer l'évolution de la
consommation des biens non durables sur la période d'estimation.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
Paragraphe 2 : Simulation du modèle de la
consommation des biens durables
Figure 8 : Simulation du modèle de
la consommation des biens durables
-0,05
-0,15
0,15
0,05
-0,1
-0,2
0,2
0,1
0
Simulé Observé
Le graphique montre que les valeurs simulées par les
modèles s'écartent très peu des valeurs observées.
Globalement, le modèle semble retracer l'évolution de la
consommation des biens durables sur la période d'estimation.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
Section 3 : Prévision des consommations
La prévision des consommations concerne les
années 2006 et 2007 à partir des modèles obtenus. Pour ce
faire il nous faut partir des valeurs futures connues des variables
exogènes. A ce titre nous nous référons d'une part
à l'INSAE qui a prévues des taux de croissances de du Revenu
disponible et des prix à la consommation et d'autre part au FMI en ce
qui concerne le taux d'intérêt.
Le FMI prévoit que le taux d'intérêt sur
les années reste constant et égale à la valeur de 2005.
Pour les autres variables explicatives, leurs valeurs sont déduites de
leurs taux de croissance respectifs.
Tableau 13 : Valeurs prévisionnelles du revenu
disponible réel et des inflations
|
2006
|
2007
|
Biens non durables
|
Taux d'inflation
|
3,05%
|
2,37%
|
Indice des prix6
|
243,536
|
249,308
|
Biens non durables
|
Taux d'inflation
|
3,05%
|
2,37%
|
Indice des prix7
|
238,226
|
243,873
|
Revenu disponible réel
|
Taux de croissance
|
3,61%
|
6,00%
|
Valeur8
(en millions de FCFA)
|
203 1,65473
|
2 153,55402
|
Source : INSAE et calculs des auteurs
Une fois les valeurs des variables exogènes connues, nous
pouvons passer à la phase de prévision des consommations.
Paragraphe 1 : Prévision de la
consommation des biens non
durables
La consommation prévue en volume pour les années
2006 et 2007 s'élève respectivement à 7 10,9890 millions
et 738,2721 millions. Etant donnée que les
6 Indice calculé à partir de la valeur
de l'indice en 2005 qui est 236,328
7 Indice calculé à partir de la valeur
de l'indice en 2005 qui est 231,176
8 valeur calculée à partir du montant
à prix constant en 2005 qui vaut 1960,86742 millions FCFA
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
taux d'accroissement des prix des biens non durables de
consommation depuis 1985 sont 150,48% et 156,4 1% respectivement pour 2006 et
2007, les consommations en valeurs correspondantes sont 1780,88525 millions et
1893,00349 millions.
900
800
700
600
500
400
300
1985 1990 1995 2000 2005
: Intervalle de confiance : valeur observée
Figure 9 : Prévision de la consommation des
biens non durables
800
700 600 500 400 300
|
|
1985 1990 1995 2000 2005
|
PREVUE OBSERVE
Figure 10 : Prévision de la consommation des
biens non durables et intervalle de confiance au seuil de 5%
La figure 10 représente la série prévue
et l'intervalle de confiance au seuil de 5%. Si S désigne l'écart
type des erreurs et Yt+h la valeur prévue, l'intervalle de confiance au
seuil de 5% est [Yt+h - 2,14* S ; Yt+h + 2,14* S].
Selon les résultats obtenus, il existe 95% de chance
pour les volumes de consommation des biens non durables soient compris entre
616,7902 millions et 805,1892 millions pour l'année 2006 puis 642,1861
millions et 834,3621 millions pour l'année 2007.
Paragraphe 2 : Prévision de la consommation
des biens durables
Les volumes de consommation en biens durables prévus
pour les années 2006 et 2007 sont respectivement de 49,21995 millions et
50,33401 millions. Partant du fait que les taux d'accroissement des prix des
biens durables de consommation depuis 1985 sont 127,65% et 133,04%
respectivement pour
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
2006 et 2007 ; les consommations en valeurs correspondantes sont
112,049216 millions et 117,298377 millions.
Figure 11 : Prévision de la Figure 12 :
Prévision de la
consommation des biens durables consommation des biens
durables et
intervalle de confiance au seuil de 5%
PREVUE OBSERVE
1985 1990 1995 2000 2005
1985 1990 1995 2000 2005
: Intervalle de confiance : valeur observée
La figure 12 représente la série prévue
et l'intervalle de confiance au seuil de 5%. Si S désigne l'écart
type des erreurs et Yt+h la valeur prévue, l'intervalle de confiance au
seuil de 5% est [Yt+h - 2,11*S ; Yt+h + 2,11*S].
Au vu des résultats obtenus, il existe 95% de chance
pour le volume de consommation en biens durables de l'année 2006 soit
compris entre 37,99793 millions et 60,44207 millions puis 95% de chance pour
que celui de 2007 se situe entre 38,89663 millions et 61,77141 millions.
Le volume prévisionnel de la consommation
finale globale des ménages se déduit à partir des
prévisions des deux catégories de consommation. Nous pouvons donc
affirmer avec un risque de 5% que la consommation finale réelle des
ménages sera comprise entre 654,78813 millions et 865,63127 millions
pour 2006 puis entre 681,08273 millions et 896,13351 millions pour 2007. En
valeur, les intervalles sont : 1631,43838 millions à 2154,43428 millions
en 2006 et 1737,27409 millions à 2283,33995 millions en
2007.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
CONCLUSION
Au terme de cette étude, il apparaît que les
théories économiques s'accordent aux réalités
à long terme. La particularité des réalités
béninoises réside essentiellement dans l'effet positif du taux
d'intérêt sur la consommation. A cette spécificité
de long terme s'ajoute le caractère conjoncturel de biens de GIFFEN des
biens durables.
Les résultats révèlent que la
caractéristique fondamentale de la fonction de consommation
développée dans la littérature économique tant par
les keynésiens que par les néo-classiques selon laquelle le
revenu est le principal déterminant de la consommation est
vérifiée. Les études économétriques nous ont
révélé qu'en dehors du revenu (qui a un effet positif)
d'autres variables tels que les prix à la consommation exercent
également une influence négative ou positive sur la consommation
exprimant les effets d'élasticités prix direct ou prix
croisé.
En plus des prix, le taux d'intérêt est
également apparu comme variable explicative. Il intervient seulement
à long terme et a un effet positif sur la consommation. Son absence dans
les relations de court terme pourrait provenir du manque de culture
spéculative au niveau des ménages et de l'importance du secteur
informel dans l'économie. En effet les agents économiques ont
tendance à développer les activités informelles au
détriment de l'épargne même si le taux
d'intérêt est attrayant.
Le modèle de consommation des biens non durables et
celui des biens durables ne comportent pas les mêmes variables
exogènes à court terme. Ce constat vient confirmer l'importance
de la désagrégation de la consommation dans une approche de
modélisation.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
Les tests et simulations effectués montrent que les
modèles peuvent servir d'instrument de prévision. Ils ont permis
de déterminer des intervalles pour les valeurs futures de la
consommation finale des ménages. Par ailleurs, les outils d'aide
à la décision que fournissent ces modèles sont
essentiellement de deux ordres :
- A long terme, le revenu disponible des ménages,
constitue le
principal déterminant de la consommation auxquels
s'ajoutent les prix et le taux d'intérêt: pour augmenter la
consommation finale à long terme, les autorités peuvent, entre
autre, penser à augmenter le revenu dont dispose les ménages ;
- A court terme, les instruments pour modifier la consommation
sont réduits au revenu et aux prix : pour agir sur la consommation des
ménages de manière conjoncturelle, les autorités pourrait
orienter leurs politiques sur ces variables.
Nous n'avons pas la prétention d'avoir abordé
tous les contours de l'analyse de la consommation à travers notre
étude. Plusieurs extensions de ce travail sont envisageables. En effet,
cette analyse pourrait par exemple être approfondie dans une approche
multivariée par des modèles vectoriels à correction
d'erreurs pour analyser les interactions entre les catégories de
consommation.
Thème : « Analyse des déterminants de
la consommation des ménages au Bénin : une approche par le
modèle à correction d'erreur »
BIBLIOGRAPHIE
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économique et consommation d'énergie au Congo : une analyse en
terme de causalité », Décembre 2005
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dans l'UMOA », décembre 2000
· BEFFY P., BONNET X. et al, « MZE, un modèle
macroéconométrique pour la zone euro », 2003
· BOURBONNAIS R., « Econométrie »,
3ème édition, 2000
· DIOP P., « L'impact des taux directeurs de la BCEAO
sur les taux débiteurs des banques », Mars 1998
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l'Analyse Economique, « Analyses Economiques », Avril 2004
· DJINKPO M., « Prévision de la consommation
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· HEILBRONEUR R. et THUROW L., « Comprendre la
macroéconomie », 8ème Edition, Septembre 1986
· HEININ P., « Macrodynamique : fluctuations et
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1990
· INSAE, « Comptes nationaux », Mai 2006
· INSEE, « Consommation effective par
durabilité », Juin 2006
· JONDEAU E., Le BIHAN H. et SEDILLOT F., «
Modélisation et prévision des indices de prix sectoriels »,
septembre 1999
· LEHMANN E., LOTZ S., « Macroéconomie »,
Septembre 2005
· MAILHOL J., « Analyse de la consommation en eau dans
les différents contexte d'agriculture irriguée», Avril
2003
· MANKIW G., « Macroéconomie »,
3ème édition, Janvier 2003.
· Ministère des Finances et de l'Economie, «
Statistiques des finances publiques », févier 2005
· Quantitative Micro Software, « Eviews 4 User's Guide
» février 2002.
Réalisé et soutenu par Gbègni
ALLADASSI-BATTO & Ghislain Wilfrid BOHOUN
ANNEXES
Pages
Annexe 1: LISTE DES DONNEES RELATIVES AUX
VARIABLES
|
|
ii
|
|
iii
iv
Annexe 2 : RESULTATS DE L'HARMONISATION DE LA BASE DES
INDICES DE PRIX A LA CONSOMMATION ....
Annexe 3 : CORRELOGRAMME DE LA SERIE Log(Cn) .....
v
Annexe 4: RESULTATS DES TESTS DE RACINE UNITAIRE SUR LES
SERIES
Annexe 5: RESULTATS DES TESTS DE
STATIONNARITE . viii
Annexe 6 : TESTS DE VALIDATION DU MCE RELATIF A
LA CONSOMMATION DES BIENS NON DURABLES ix
Annexe 7 : TESTS DE VALIDATION DU MCE RELATIF A
LA CONSOMMATION DES BIENS DURABLES xi
Annexe 1: LISTE DES DONNEES RELATIVES AUX VARIABLES
Source
|
INSAE
|
FMI
|
|
Consommation finale des biens non durables
des ménages (en millions)
|
Consommation finale des biens durables des
ménages (en millions)
|
Revenu disponible réel des Ménages
(en millions)
|
Taux d'inflation des biens non durables
|
Taux d'inflation des biens durables
|
Taux d'intérêt créditeur (en %)
|
Année
|
1982
|
309,8650
|
34,2520
|
413,6148
|
0,0211
|
0,0171
|
7,75
|
1983
|
308,9700
|
31,9710
|
398,6987
|
0,0441
|
0,0336
|
7,50
|
1984
|
327,2080
|
30,9770
|
454,2038
|
0,0000
|
0,0000
|
7,25
|
1985
|
342,7210
|
31,4060
|
484,9957
|
-0,0412
|
-0,0317
|
7,25
|
1986
|
355,9770
|
32,1130
|
468,2791
|
-0,0198
|
-0,0151
|
6,08
|
1987
|
348,0890
|
31,2990
|
451,2876
|
0,0360
|
0,0273
|
5,25
|
1988
|
370,0470
|
31,6300
|
484,7133
|
-0,0152
|
-0,0116
|
5,25
|
1989
|
354,7977
|
27,0219
|
469,9246
|
0,0239
|
0,0182
|
6,42
|
1990
|
366,9777
|
25,1231
|
499,1424
|
0,0095
|
0,0073
|
7,00
|
1991
|
400,7321
|
29,3399
|
529,9348
|
-0,0020
|
-0,0016
|
7,00
|
1992
|
421,5563
|
32,7153
|
547,2592
|
0,0632
|
0,0021
|
7,75
|
1993
|
444,8458
|
33,2683
|
534,2493
|
-0,0039
|
0,0164
|
8,42
|
1994
|
421,5762
|
32,1272
|
600,4363
|
0,3417
|
0,4642
|
4,50
|
1995
|
435,3450
|
37,5360
|
826,6930
|
0,1905
|
0,1054
|
4,50
|
1996
|
458,5701
|
40,5700
|
1 025,9345
|
0,0890
|
-0,0532
|
3,73
|
1997
|
484,2196
|
39,7743
|
1 121,8762
|
0,0413
|
0,0359
|
3,50
|
1998
|
514,8964
|
37,8651
|
1 219,8407
|
0,0203
|
0,1164
|
3,50
|
1999
|
538,9062
|
43,2490
|
1 359,5616
|
0,0016
|
0,0085
|
3,50
|
2000
|
571,4994
|
42,4006
|
1 456,5024
|
0,0412
|
0,0464
|
3,50
|
2001
|
602,4814
|
44,0186
|
1 485,1221
|
0,0476
|
0,0169
|
3,50
|
2002
|
636,8846
|
45,8154
|
1 672,0332
|
0,0212
|
0,0325
|
3,50
|
2003
|
668,8169
|
47,4831
|
1 823,2427
|
0,0100
|
0,0311
|
3,50
|
2004
|
671,6680
|
47,6320
|
1 854,3968
|
0,0123
|
-0,0018
|
3,50
|
2005
|
698,9526
|
49,0474
|
1 960,8674
|
0,0555
|
0,0478
|
3,50
|
Annexe 2 : RESULTATS DE L'HARMONISATION DE LA BASE
DES INDICES DE PRIX A LA CONSOMMATION
Indices rapportés à
différentes bases
Indice des Prix
Année
|
biens non durables
|
1982
|
97,12
|
1983
|
101,41
|
1984
|
101,41
|
1985
|
97,23
|
1986
|
95,30
|
1987
|
98,73
|
1988
|
97,23
|
1989
|
99,56
|
1990
|
100,51
|
1991
|
100,30
|
1992
|
106,32
|
1993
|
105,91
|
1994
|
142,09
|
1995
|
169,16
|
1996
|
184,23
|
1997
|
191,83
|
1998
|
106,24
|
1999
|
106,41
|
2000
|
110,79
|
2001
|
116,06
|
2002
|
118,51
|
2003
|
119,70
|
2004
|
121,17
|
2005
|
127,89
|
Indices rapportés à la même base :
1985
|
|
|
Indice des Prix
|
|
Année
|
biens
non durables
|
biens durables
|
|
1982
|
97,12
|
104,56
|
1983
|
101,41
|
108,07
|
1984
|
101,41
|
108,07
|
1985
|
97,23
|
104,65
|
1986
|
95,30
|
103,07
|
1987
|
98,73
|
105,88
|
1988
|
97,23
|
104,65
|
1989
|
99,56
|
106,56
|
1990
|
100,51
|
107,34
|
1991
|
100,30
|
107,17
|
1992
|
106,64
|
107,40
|
1993
|
106,23
|
109,16
|
1994
|
142,53
|
159,84
|
1995
|
169,68
|
176,68
|
1996
|
184,79
|
167,28
|
1997
|
192,41
|
173,28
|
1998
|
196,32
|
193,44
|
1999
|
196,63
|
195,10
|
2000
|
204,72
|
204,15
|
2001
|
214,46
|
207,61
|
2002
|
219,00
|
214,37
|
2003
|
221,19
|
221,04
|
2004
|
223,90
|
220,64
|
2005
|
236,33
|
231,18
|
biens durables
104,56
108,07
108,07
104,65
103,07
105,88
104,65
106,56
107,34
107,17
115,64
116,63
122,04
124,11
128,15
132,14
131,90
138,20
101,86
149,14
164,86
156,09
161,69
100,21
NB : Formule utilisée pour effectuer ces
changements de base:
(Indice X, base 1985)*(Indice t, base X)
Indice t, base 1985 =
100
Pour 1992 = t = 1997, X= 1991 et pour 1998 = t = 2005, X=
1996.
Annexe 3 : CORRELOGRAMME DE LA SERIE Log(Cn)
Sam ple: 1982 2005 Included observations: 24
Autocorrelation Partial
Correlation
|
AC
|
PAC
|
Q-Stat
|
Prob
|
. |*******|
|
. |*******|
|
1 0.871
|
0.871
|
20.565
|
0.000
|
. |******
|
|
|
. *|
|
.
|
|
|
|
2 0.740
|
-0.076
|
36.077
|
0.000
|
. |*****
|
|
|
. *|
|
.
|
|
|
|
3 0.598
|
-0.118
|
46.705
|
0.000
|
. |****
|
|
.
|
.
|
|
|
4 0.469
|
-0.038
|
53.556
|
0.000
|
. |***
|
|
.
|
.
|
|
|
5 0.353
|
-0.029
|
57.642
|
0.000
|
. |**.
|
|
|
. *
|
| .
|
|
|
6 0.236
|
-0.096
|
59.565
|
0.000
|
. |* .
|
|
|
. |
|
.
|
|
|
|
7 0.137
|
-0.019
|
60.253
|
0.000
|
. | .
|
|
|
. *
|
.
|
|
|
8 0.033
|
-0.109
|
60.295
|
0.000
|
. | .
|
|
|
.
|
.
|
|
|
9 -0.055
|
-0.038
|
60.422
|
0.000
|
. *| .
|
|
|
. | .
|
|
|
10 -0.120
|
0.007
|
61.062
|
0.000
|
. *| .
|
|
|
. | .
|
|
|
11 -0.169
|
-0.027
|
62.441
|
0.000
|
.**| .
|
|
|
. | .
|
|
|
12 -0.207
|
-0.038
|
64.664
|
0.000
|
.**| .
|
|
|
.**| .
|
|
|
13 -0.279
|
-0.220
|
69.091
|
0.000
|
***| .
|
|
|
. | .
|
|
|
14 -0.337
|
-0.045
|
76.162
|
0.000
|
***| .
|
|
|
. | .
|
|
|
15 -0.377
|
-0.010
|
85.992
|
0.000
|
Annexe 4 : RESULTATS DES TESTS DE RACINE UNITAIRE SUR
LES SERIES
Variables
|
ADF test stat
|
Valeur critique
|
Akaike
|
Retards
|
Retards
|
Retards
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
LCn
|
constante
|
0,37
|
0,63
|
1,30
|
-3,00
|
-3,01
|
-3,02
|
-3,66
|
-3,53
|
-3,30
|
Trend et constante
|
-1,70
|
-1,82
|
-1,56
|
-3,63
|
-3,64
|
-3,66
|
-3,73
|
-3,66
|
-3,63
|
Sans trend ni constante
|
3,80
|
2,75
|
2,80
|
-1,96
|
-1,96
|
-1,96
|
-3,75
|
-3,62
|
-3,54
|
D(LCn)
|
constante
|
-3,26
|
-3,11
|
-2,78
|
-3,01
|
-3,01
|
-3,03
|
-3,61
|
-3,61
|
-3,37
|
Trend et constante
|
-3,39
|
-3,64
|
-3,94
|
-3,64
|
-3,66
|
-3,67
|
-3,56
|
-3,57
|
-3,61
|
Sans trend ni constante
|
-1,58
|
-1,36
|
-1,00
|
-1,96
|
-1,96
|
-1,96
|
-3,36
|
-3,24
|
-3,10
|
LCd
|
constante
|
-0,42
|
0,17
|
0,13
|
-3,00
|
-3,01
|
-3,02
|
-2,13
|
-2,12
|
-1,96
|
Trend et constante
|
-2,37
|
-1,95
|
-2,00
|
-3,63
|
-3,64
|
-3,66
|
-2,34
|
-2,33
|
-2,21
|
Sans trend ni constante
|
1,06
|
1,50
|
1,42
|
-1,96
|
-1,96
|
-1,96
|
-2,21
|
-2,22
|
-2,06
|
D(LCd)
|
constante
|
-4,30
|
-2,89
|
-1,71
|
-3,01
|
-3,02
|
-3,03
|
-2,21
|
-1,86
|
-1,98
|
Trend et constante
|
-4,56
|
-3,16
|
-1,80
|
-3,64
|
-3,65
|
-3,67
|
-2,21
|
-2,05
|
-1,92
|
Sans trend ni constante
|
-3,91
|
-2,46
|
-1,33
|
-1,96
|
-1,96
|
-1,96
|
-2,19
|
-2,05
|
-2,00
|
ADF obtenu supérieur à la valeur critique :
on accepte Ho (la série possède une racine unitaire )
Variables
|
ADF test stat
|
Valeur critique
|
Akaike
|
Retards
|
Retards
|
Retards
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
LR
|
constante
|
-0,17
|
0,58
|
-0,07
|
-3,00
|
-3,01
|
-3,02
|
-2,08
|
-2,10
|
-2,06
|
Trend et constante
|
-1,82
|
-2,32
|
-2,51
|
-3,63
|
-3,64
|
-3,66
|
-2,16
|
-2,37
|
-2,35
|
Sans trend ni constante
|
2,18
|
2,08
|
1,45
|
-1,96
|
-1,96
|
-1,96
|
-2,16
|
-2,19
|
-2,16
|
D(LR)
|
constante
|
-3,03
|
-1,79
|
-1,62
|
-3,01
|
-3,02
|
-3,03
|
-2,18
|
-2,16
|
-2,02
|
Trend et constante
|
-3,72
|
-1,82
|
-1,50
|
-3,64
|
-3,66
|
-3,67
|
-2,18
|
-2,09
|
-1,92
|
Sans trend ni constante
|
-2,08
|
-1,00
|
-0,76
|
-1,96
|
-1,96
|
-1,96
|
-2,07
|
-2,14
|
-1,98
|
LPn
|
constante
|
-0,25
|
-0,43
|
-0,49
|
-3,00
|
-3,01
|
-3,02
|
-2,34
|
-2,21
|
-2,14
|
Trend et constante
|
-2,49
|
-2,72
|
-2,27
|
-3,63
|
-3,64
|
-3,66
|
-2,56
|
-2,50
|
-2,33
|
Sans trend ni constante
|
1,44
|
1,31
|
1,57
|
-1,96
|
-1,96
|
-1,96
|
-2,43
|
-2,30
|
-2,21
|
D(LPn)
|
constante
|
-3,09
|
-2,32
|
-2,21
|
-3,01
|
-3,02
|
-3,03
|
-2,30
|
-2,22
|
-2,07
|
Trend et constante
|
-3,75
|
-2,19
|
-2,03
|
-3,64
|
-3,66
|
-3,67
|
-2,21
|
-2,12
|
-1,96
|
Sans trend ni constante
|
-1,99
|
-1,61
|
-1,38
|
-1,96
|
-1,96
|
-1,96
|
-2,30
|
-2,17
|
-2,00
|
Variables
|
ADF test stat
|
Valeur critique
|
Akaike
|
Retards
|
Retards
|
Retards
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
LPd
|
constante
|
-0,25
|
-0,01
|
-0,25
|
-3,00
|
-3,01
|
-3,02
|
-1,86
|
-1,80
|
-1,62
|
Trend et constante
|
-2,52
|
-2,19
|
-2,20
|
-3,63
|
-3,64
|
-3,65
|
-2,09
|
-2,00
|
-1,87
|
Sans trend ni constante
|
1,50
|
1,88
|
1,61
|
-1,96
|
-1,96
|
-1,96
|
-195
|
-1,89
|
-1,76
|
D(LPd)
|
constante
|
-3,78
|
-2,52
|
-2,02
|
-3,01
|
-3,02
|
-3,03
|
-1,89
|
-1,76
|
-1,61
|
Trend et constante
|
-3,79
|
-2,45
|
-1,86
|
-3,64
|
-3,65
|
-3,67
|
-1,83
|
-1,68
|
-1,51
|
Sans trend ni constante
|
-3,08
|
-1,84
|
-1,31
|
-1,96
|
-1,96
|
-1,96
|
-1,81
|
-1,71
|
-1,57
|
Li
|
constante
|
-1,20
|
-1,25
|
-1,32
|
-3,00
|
-3,01
|
-3,02
|
-0,70
|
-0,56
|
-0,42
|
Trend et constante
|
-2,08
|
-2,34
|
-2,61
|
-3,63
|
-3,64
|
-3,66
|
-0,75
|
-0,67
|
-0,61
|
Sans trend ni constante
|
-1,24
|
-1,12
|
-1,11
|
-1,96
|
-1,96
|
-1,96
|
-0,74
|
-0,59
|
-0,43
|
D(Li)
|
constante
|
-3,07
|
-2,35
|
-2,30
|
-3,01
|
-3,02
|
-3,03
|
-0,57
|
-0,41
|
-0,31
|
Trend et constante
|
-3,69
|
-2,28
|
-2,22
|
-3,64
|
-3,66
|
-3,67
|
-0,47
|
-0,31
|
-0,20
|
Sans trend ni constante
|
-2,85
|
-2,20
|
-2,18
|
-1,96
|
-1,96
|
-1,96
|
-0,62
|
-0,46
|
-0,37
|
Annexe 5: RESULTATS DES TESTS DE STATIONNARITE SUR LES
RESIDUS
|
Sans trend
|
Avec trend
|
Relation de la consommation non durable
|
(1,07)
|
(2,01)
|
Relation de la consommation durable
|
(0,98)
|
(3,04)
|
NOTE : Les valeurs entre parenthèses
désignent les statistiques de Student du coefficient ñ suite
à l'estimation du modèle :
où on teste H0 : ñ = 0 contre H1 : ñ <
0.
Annexe 6 : TESTS DE VALIDATION DU MCE RELATIF A LA
CONSOMMATION DES BIENS NON
DURABLES Corrélogramme des résidus
Date: 06/03/07 Time: 11:59
Sample: 1984 2005
Included observations: 22
|
|
|
|
|
|
|
Autocorrelation
|
Partial Correlation
|
|
AC
|
PAC
|
Q-Stat
|
Prob
|
. *| .
|
|
|
. *| .
|
|
|
1
|
-0.108
|
-0.108
|
0.2926
|
0.589
|
. | .
|
|
|
. | .
|
|
|
2
|
0.045
|
0.034
|
0.3460
|
0.841
|
. *| .
|
|
|
. *| .
|
|
|
3
|
-0.180
|
-0.174
|
1.2503
|
0.741
|
.**| .
|
|
|
.**| .
|
|
|
4
|
-0.205
|
-0.253
|
2.4863
|
0.647
|
.**| .
|
|
|
***| .
|
|
|
5
|
-0.264
|
-0.344
|
4.6584
|
0.459
|
. | .
|
|
|
. *| .
|
|
|
6
|
-0.014
|
-0.182
|
4.6651
|
0.587
|
. |* .
|
|
|
. | .
|
|
|
7
|
0.157
|
0.027
|
5.5380
|
0.595
|
. | .
|
|
|
. *| .
|
|
|
8
|
0.019
|
-0.152
|
5.5516
|
0.697
|
. |**.
|
|
|
. |* .
|
|
|
9
|
0.278
|
0.095
|
8.6953
|
0.466
|
. |* .
|
|
|
. |* .
|
|
|
10
|
0.075
|
0.093
|
8.9406
|
0.538
|
. *| .
|
|
|
. *| .
|
|
|
11
|
-0.156
|
-0.145
|
10.111
|
0.520
|
. | .
|
|
|
. |* .
|
|
|
12
|
-0.012
|
0.076
|
10.118
|
0.606
|
Graphe des résidus du modèle
Series: Residuals Sample 1984 2005 Observations 22
Mean
|
0.001414
|
Median
|
0.0021 96
|
Maximum
|
0.028240
|
Minimum
|
-0.026529
|
Std. Dev.
|
0.012803
|
Skewness
|
-0.194298
|
Kurtosis
|
3.167682
|
Jarque-Bera
|
0.164197
|
Probability
|
0.921181
|
7 6 5 4 3 2 1 0
|
|
-0.02 0.00 0.02
TESTS DE VALIDATION DU MCE RELATIF A LA CONSOMMATION DES
BIENS NON DURABLES (Suite)
Résultat du test
d'Hétéroscédasticité de White White
Heteroskedasticity Test:
F-statistic 1.185490 Probability 0.407062
Obs*R-squared 13.47503 Probability 0.335479
Test Equation:
Dependent Variable: RESID^2 Method: Least Squares
Date: 06/03/07 Time: 14:40 Sample: 1984 2005
Included observations: 22
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
C 0.000361 0.000188 1.913141 0.0880
RESIDC01(-1) -0.000782 0.004047 -0.193148 0.8511
RESIDC01(-1)^2 -0.061460 0.162000 -0.379386 0.7132
D(LCN(-1)) -6.89E-05 0.003012 -0.022880 0.9822
(D(LCN(-1)))^2 -0.011320 0.053983 -0.209700 0.8386
D(LRDM) -0.002236 0.004124 -0.542256 0.6008
(D(LRDM))^2 0.003864 0.040260 0.095986 0.9256
D(LPN) -0.005739 0.002401 -2.390744 0.0405
(D(LPN))^2 0.018681 0.008741 2.137250 0.0613
D(LPN(-1)) 0.005054 0.003444 1.467506 0.1763
(D(LPN(-1)))^2 -0.011794 0.041185 -0.286375 0.7811
DUM_ M01 -6.45E-05 0.000183 -0.352678 0.7324
DUM_M01^2 -0.000182 0.000130 -1 .407265 0.1929
R-squared 0.612501 Mean dependent var 0.000158
Adjusted R-squared 0.095836 S.D. dependent var 0.000234
S.E. of regression 0.000222 Akaike info criterion -1 3.69710
Sum squared resid 4.45E-07 Schwarz criterion -13.05240
Log likelihood 163.6682 F-statistic 1.185490
Durbin-Watson stat 1.392104 Prob(F-statistic) 0.407062
Résultat du test de stabilité des
coefficients du modèle (test de Chow) H0 :Chow Breakpoint Test:
1994
F-statistic 1.039076 Probability 0.455115
Log likelihood ratio 10.66012 Probability 0.099466
Annexe 7 : TESTS DE VALIDATION DU MCE RELATIF A
LA CONSOMMATION DES BIENS DURABLES
Corrélogramme des résidus
Date: 01/28/07 Time: 23:07
Sample: 1984 2005
Included observations: 22
|
|
|
|
|
|
|
Autocorrelation
|
Partial Correlation
|
|
AC
|
PAC
|
Q-Stat
|
Prob
|
.**| .
|
|
|
.**| .
|
|
|
1
|
-0.265
|
-0.265
|
1.7651
|
0.184
|
. | .
|
|
|
. *| .
|
|
|
2
|
-0.007
|
-0.083
|
1.7663
|
0.413
|
. |* .
|
|
|
. |* .
|
|
|
3
|
0.155
|
0.142
|
2.4307
|
0.488
|
. *| .
|
|
|
. *| .
|
|
|
4
|
-0.186
|
-0.117
|
3.4456
|
0.486
|
. | .
|
|
|
. | .
|
|
|
5
|
0.057
|
-0.015
|
3.5483
|
0.616
|
. *| .
|
|
|
. *| .
|
|
|
6
|
-0.074
|
-0.099
|
3.7269
|
0.714
|
. *| .
|
|
|
. *| .
|
|
|
7
|
-0.145
|
-0.165
|
4.4650
|
0.725
|
. |* .
|
|
|
. | .
|
|
|
8
|
0.122
|
0.017
|
5.0257
|
0.755
|
.**| .
|
|
|
.**| .
|
|
|
9
|
-0.216
|
-0.189
|
6.9214
|
0.645
|
. | .
|
|
|
. *| .
|
|
|
10
|
0.016
|
-0.086
|
6.9330
|
0.732
|
Graphe des résidus
Series: Residuals Sam ple 1984 2005 Observations 22
Mean
|
0.024501
|
Median
|
0.210760
|
Maximum
|
1.659196
|
Minimum
|
-1.885847
|
Std. Dev.
|
0.903562
|
Skewness
|
-0.678703
|
Kurtosis
|
2.876669
|
Jarque-Bera
|
1.702948
|
Probability
|
0.426785
|
9 8 7 6 5 4 3 2 1 0
|
|
-2 -1 0 1 2
TESTS DE VALIDATION DU MCE RELATIF A LA CONSOMMATION DES
BIENS DURABLES (Suite)
Résultat du test
d'Hétéroscédasticité de White White
Heteroskedasticity Test:
F-statistic 1.370332 Probability 0.388588
Obs*R-squared 17.91462 Probability 0.328920
Test Equation:
Dependent Variable: RESID^2 Method: Least Squares
Date: 06/03/07 Time: 14:56 Sample: 1984 2005
Included observations: 22
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
C 0.000377 0.000144 2.611666 0.0476
RESIDC02(-1) -0.001668 0.003632 -0.459164 0.6654
RESIDC02(-1)^2 -0.040484 0.072695 -0.556906 0.6016
D(LCD(-1)) -0.000531 0.001087 -0.488723 0.6457
(D(LCD(-1 )))^2 0.006624 0.010328 0.641410 0.5495
D(LRDM) -0.001472 0.003051 -0.482238 0.6500
(D(LRDM))^2 -0.004522 0.023696 -0.190844 0.8562
D(LPD) -0.001437 0.007211 -0.199263 0.8499
(D(LPD))^2 -0.035007 0.060178 -0.581725 0.5860
D(LPD(-1)) 0.000150 0.002794 0.053519 0.9594
(D(LPD(-1 )))^2 -0.004375 0.025495 -0.171617 0.8705
D(LPN) -0.004633 0.005791 -0.800091 0.4600
(D(LPN))^2 0.079493 0.088932 0.893859 0.4124
DUM1_ M02 0.000266 0.000253 1.050568 0.3416
DUM1_ M02^2 -0.000313 0.000235 -1 .329515 0.2411
DUM2_ M02 -0.000275 0.000198 -1.383801 0.2250
DUM2_M02^2 0.000123 0.000186 0.661779 0.5374
R-squared 0.814301 Mean dependent var 0.000200
Adjusted R-squared 0.220065 S.D. dependent var 0.000278
S.E. of regression 0.000246 Akaike info criterion -1 3.71998
Sum squared resid 3.02E-07 Schwarz criterion -1 2.87691
Log likelihood 167.9198 F-statistic 1.370332
Durbin-Watson stat 2.045688 Prob(F-statistic) 0.388588
Résultat du test de stabilité des
coefficients du modèle (test de Chow) H0 :Chow Breakpoint Test:
1994
F-statistic 1.093189 Probability 0.469993
Log likelihood ratio 19.78195 Probability 0.011193
TABLE DES MATIERES
i
ii
iii
iv
v
vi
1
Dédicace
Remerciements
Liste des abréviations et sigles
Liste des figures
Liste des tableaux
Sommaire
Introduction
Chapitre 1 : Cadre théorique de
l'étude
4 4
4
5
6
6
6
7
7
7 7
8 11 11 11 11
11
12
13 13 13
14
15
16
17 17 17
18
19 19
20
21
Section 1 : Problématique, intérêt, objectifs
et hypothèses Paragraphe 1 : Problématique et
intérêt de l'étude
A- Problématique
B- Intérêt de l'étude
Paragraphe 2 : Objectifs et hypothèses de l'étude
A- Objectifs de l'étude
B- Hypothèses de l'étude
Section 2 : Revue de littérature
Paragraphe 1 : Définition de quelques concepts
A- Modélisation
B- Consommation finale des ménages
Paragraphe 2 : Revue critique de littérature
Section 3 : Méthodologie .
Paragraphe 1 : Spécification du modèle
A- Identification des variables
1) Variables endogènes
2) Variables exogènes
B- Formulation mathématique des modèles
Paragraphe 2 : Données et procédure d'estimation
A- Les données
1) Consommation finale des ménages
2) Revenu disponible réel des ménages
3) Niveau général des prix
4) Taux d'intérêt créditeur
B- Procédure d'estimation des modèles
1) Stationnarité
a) Définition
b) Test de stationnarité
2) Relation de cointégration
a) Test de causalité de Granger
b) Test de cointégration
3) Modèle à correction d'erreur
Chapitre 2 : Analyse des données et estimation des
modèles
23 23
23
24
25
Section 1 : Analyse descriptive des séries
Paragraphe 1 : Evolution des consommations
A- Evolution de la consommation des biens non durables ..
B- Evolution de la consommation des biens durables .
Paragraphe 2 : Evolution du revenu disponible réel des
ménages
Paragraphe 3 : Evolution des taux d'inflation 26
A- Evolution du taux d'inflation des biens non durables 26
B- Evolution du taux d'inflation des biens durables . 27
Paragraphe 4 : Evolution du taux d'intérêt
créditeur 28
Section 2 : Analyse des caractéristiques stochastiques des
séries 30
Paragraphe 1 : Tests de stationnarité 30
A- Analyse des corrélogrammes des séries 30
B- Résultats des tests de racine unitaire 31
Paragraphe 2 : Tests de causalité et de
cointégration 32
A- Test de causalité 32
B- Test de cointégration 33
Section 3 : Estimation et validation des modèles 34
Paragraphe 1 : Estimation du modèle de la consommation
des
biens non durables 34
A- Relation de cointégration 34
B- Modèle à correction d'erreur 34 Paragraphe
2 : Estimation du modèle de la consommation des
biens durables 35
A- Relation de cointégration 35
B- Modèle à correction d'erreur 35
Paragraphe 3 Validation des modèles 35
Chapitre 3 : Vérification des hypothèses,
simulation et prévision
Section 1 : Interprétation des modèles et
vérification des hypothèses . 38
Paragraphe 1 : Interprétation et analyse des
modèles 38
A- Interprétation des modèles .. 38
1) Modèle de la consommation des biens non durables
38
2) Modèle de la consommation des biens durables 39
B- Analyse des modèles 40
1) Revenu 40
2) Les prix 40
a) Prix des biens non durables .. 41
b) Prix des biens durables . 41
3) Taux d'intérêt . 41
Paragraphe 2 : Vérification des hypothèses . 42
A- Vérification de l'hypothèse n°1 .. 43
B- Vérification de l'hypothèse n°2 .. 43
C- Vérification de l'hypothèse n°3 .. 43
Section 2 : Simulation des modèles 45 Paragraphe 1 :
Simulation du modèle de la consommation des biens non
durables 45
Paragraphe 2 : Simulation du modèle de la consommation des
biens durables. 46
Section 3 : Prévision des consommations 47
Paragraphe 1 : Prévision de la consommation des biens non
durables 47
Paragraphe 2 : Prévision de la consommation des biens
durables 48
|