Le secteur informel et le relachement de la contrainte budgétaire des ménages des fonctionnaires de l'état à Goma. Cas du quartier Katindo de 2005 à 2006( Télécharger le fichier original )par Blaise KIBALONZA KABWENDE Université de Goma - 2005 |
Il.5. DEPENSES« Si l'on exclut le comportement d'offre de travail dont l'analyse statistique reste un problème sérieux, les ménages sont généralement décrits par l'économie comme des unités qui utilisel1t leur revenu pour épargner et consommer »20(*) II.5.1. LA CONSOMMATION1. Définition La consommation peut-être définie comme usure ou destruction de biens et de services en vue de la satisfaction de besoins.21(*) 2. Types de consommation22(*) La comptabilité nationale distingue;
La consommation de capital fixe: souvent confondue à la consommation intermédiaire par certains conteurs23(*), elle est synonyme de l'amortissement économique. Elle mesure la perte de valeur. Elle est donc production des biens. La consommation finale est soit individuelle ou marchande lorsqu'elle vise l'utilisation de biens et services marchande. Elle est collective ou non marchande lorsqu'elle concerne les biens et services fournis par les administrations publiques ou non marchandes. 3. Dépenses dans le quartier Katindo Nous donnons au tableau n07 les dépenses mensuelles courantes et au tableau n°8 l'affectation des dépenses au revenu. Tableau n°7 : Tranches des dépenses mensuelles courantes
Source: Notre enquête Dans 1 ce tableau, il ressort que- 63 fonctionnaires sur 165 cas, soit 38% se retrouvent dans la tranche des dépenses mensuelles de 40 et 50 $. Les autres fonctionnaires représentent une fréquence de 52 sur 165 cas enquêtes soit un taux de 32 % pour une tranche qui se situe entre 50 et Tableau n°8 : Affectation du revenu
Sourde : nos enquêtes Au vu de ce tableau, on remarque que les fonctionnaires affectent leurs dépenses au revenu beaucoup plus dans la scolarisation avec un nombre de 77 sur le total, soit un taux de 47% ; dans le logement pour un nombre de 54 sur le total, soit 33% et dans l'alimentation ; soit 13% pour une fréquence de 22 sur le total. II.5.2. L'EPARGNEL'épargne selon les classiques, est définie comme étant un sur plus produit par les individus de la société et accumulé dans une perspective de production 'élargie. Les néoclassiques quant à eux, voient l'épargne sous un angle d'un résultat d'une décision individuelle découlant du choix entre consommation présente et consommation future et dépendant des goûts de celui qui prend cette décision. L'épargne est, pour KEYNES, un résidu, c'est-à-dire qui reste après la consommation de chaque période, elle résulte donc du comportement décrit par la fonction de consommation qui est elle-même l'expression d'une « loi psychologique » dans laquelle le caractère incertain de l'avenir occupe une place importante car selon lui, dans le monde économique règne une telle incertitude qu'il est vain de vouloir faire des plans élaborés de consommation inter temporelle, où tout serait décidé à l'avance24(*). En somme, l'épargne est la partie du revenu qu'un agent décide de ne pas consommer pour une utilisation ultérieure. L'épargne peut être mobilisée par les ménages ou soit elle peut être mobilisée par les entreprises25(*) qui s'en servent dans le cadre d'un autofinancement. Pour le cas qui nous concerne, c'est-à-dire l'épargne des ménages, nous retiendrons les classifications suivantes: 1°) L'épargne libre et individuelle; composée de : § L'épargne spontanée ou volontaire ou encore intentionnelle qui regroupe:
L'accumulation réelle est appelée «épargne définitive» alors que l'accumulation financier et monétaire constituent «l'épargne provisoire» De même, considérée sous l'angle opérationnel, l'accumulation réelle et l'accumulation financière sont dites « épargne active ou productive ou encore créatrice »; quant à l'accumulation monétaire, elle constitue une thésaurisation et est ainsi appelée « épargne oisire » ou « stérile» ou encore « inactive» § L'épargne contractuelle, composée de l'assurance -vie, du plan d'épargne logement, ... 2°) L'épargne forcée et sociale C'est - à - dire les montants sous formes d'épargne qu'on est obligé de conserver d'une manière obligatoire soit suite aux exigences des pouvoirs publics, soit suit à celles de l'organisation dont on 'gère ou dont on participe à la gestion, soit encore aux exigences des l'économie. On distingue: L'épargne forcée et étatique: les prélèvements obligatoires (impôts) ; L'épargne forcée sociétaire : l'autofinancement ; L'épargne forcée monétaire : l'inflation (compression indirecte de la consommation suite à la diminution du pouvoir d'achat par l'inflation), La comptabilité nationale différencie l'épargne brute de l'épargne nette26(*) L'épargne brute est la variation aux amortissements près, subie par la valeur du patrimoine des agents économiques au cours de la période considérée. Quant à l'épargne nette, elle est obtenue en diminuant l'amortissement ou la consommation du capital fixé de l'épargne brute. L'épargne publique se différencie de l'épargne privée non seulement dans le cadre juridique, mais aussi dans l'angle où l'épargne est l'équivalent d'un excédent budgétaire dans les finances de l'Etat. Quant à l'épargne collective ou globale ou encore nationale, elle est la partie du revenu national nécessaire au financement des investissements. C'est donc le total des épargnes individuelles diminuées de l'épargne forcée ou thésaurisation. S'il faut dire un mot sur l'épargne monétaire, elle correspond aux montants d'argent non dépensés de manière courante. En effet, nous donnons au tableau n°9, l'épargne des ménages des fonctionnaires de l'Etat à Katindo afin de vérifier si le revenu de l'informel permet aux fonctionnaires de l'Etat de réaliser une épargne. Tableau n°9 : Epargne des ménages du Quartier Katindo
Source : Nos enquêtes Il ressort de ce tableau que 147 fonctionnaires sur 165 ont confirmé qu'ils épargnent, soit avec en taux de 89%. Nous pouvons donc déduire que les ménages de katindo réalisent une épargne malgré qu'elle soit réalisée d'une façon faible. * 20 F. GAGER, Comprendre l'économie africaine, Harmattan, Paris, 1992, p.108 * 21 M. DIOUF, Economie politique pour l'Afrique, les nouvelles éditions du Sénégal, DAKAR, 1991, p.95 * 22 C. JESSUCA : Eléments d'analyse macro-économique, 2ème éd., Montchrestien, Paris, 1991, p.154 * 23 C. JESSUCA, Op. Cit. * 24 KEYNES, cité par B. GUERRIER : Dictionnaire d'analyse économique, Paris, Dollaz, 1996, p.196 * 25 Idem * 26 A. SILEM et J.M. ALBERTINI : Lexique d'économie, Paris, Dollaz, 1992, p.250 |
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