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Le secteur informel et le relachement de la contrainte budgétaire des ménages des fonctionnaires de l'état à  Goma. Cas du quartier Katindo de 2005 à  2006

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par Blaise KIBALONZA KABWENDE
Université de Goma -  2005
  

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    UNIVERSITE DE GOMA

    « UNIGOM »

    B.P 204 GOMA

    FACULTE DE SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

    LE SECTEUR INFORMEL ET LE RELACHEMENT DE LA CONTRAINTE BUDGETAIRE DES MENAGES DES FONCTIONNAIRES DE L'ETAT A GOMA.

    Cas du Quartier Katindo de 2005 à 2006

    Par : Blaise KIBALONZA KABWENDE

    Travail de Fin de Cycle présenté et défendu en vue de l'obtention de titre de Graduat en Sciences Economiques.

    Directeur : Paul SENZIRA NAHAYO

    Année Académique 2005 -2006

    A mes chers parents Clément MITIMA KABWENDE et Julienne AWAZO MAGENDO ;

    A mes frères AJUWAMUNGU et ISSA;

    A ma soeur SIFA Alice;

    A ma future épouse MAFUTALA ZAADI Margueritte.

    Je dédie ce travail.

    REMERCIEMENTS

    Nous tenons à exprimer toute notre gratitude à Monsieur Paul SENZIRA NAHAYO pour l'attention qu'il a accordée en suivant nos pas tout au long de l'élaboration de cette monographie.

    Notre remerciement s'adresse également aux autorités académiques, enseignants et l'ensemble du personnel de l'Université de Goma et plus particulièrement ceux de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion.

    Nos remerciements s'adressent à la famille KABWENDE et à la famille MAGENDO et particulièrement à nos parents Clément MITIMA KABWENDE et Julienne MAWAZO MAGENDO dans ce qu'ils nous donnent.

    Nous ne pouvons oublier nos frères et amis Bianne MUSHUNJU, Joël MATEENE Chadrac AMANI, Gédéon MAKASI, MUNGUIKO KATA, MBUSA KYUNGU, Germain KAWENDE, OLivier MUSHUNJU, James NABUHESI,

    SAFI BANDU Giselle, KIKUNI Pascal, RUTH MUSHUNJU, MWITE MASUMMBUKO, BERTHE MUSHUNJU, BIZIMUNGU KABEMBA et MASHOUKANO MUSHUNJU et notre future épouse MAFUTALA ZAADI Margueritte.

    Que tous nos camarades ne se- sentent oubliés.

    INTRODUCTION

    Depuis trente ans, les pays du tiers monde ont dû faire face à une urbanisation accélérée. Un nombre grandissant de migrants s'est trouvé dans les villes, face à un développement capitaliste niant les réalités socio économiques locales. En raison de l'échec des modèles de développement industriels importés, les pays du tiers monde sont confrontés à une crise socio- économique qui engendre des difficultés économique selon les régions.

    Ainsi, c'est depuis un certain temps que l'appareil étatique de la République Démocratique du Congo s'est caractérisé par une quasi- Impuissance d'assurer ses responsabilités dans plusieurs secteurs.

    Ainsi, vers les années « 1980 » que l'économie informelle occupe; une place non négligeable dans les économies des ménages en milieux urbains congolais.

    En effet, le travail est une source de revenu et fondamentalement un moyen d'exister. Les fonctionnaires de l'Etat assurent la survie de leurs ménages en entreprenant des activités informelles.

    « Vu que les besoins de l'homme sont illimités et comme certains hommes se sont mis au service des autres afin d'obtenir un revenu leur permettant de palier les difficultés rencontrées dans la vie ».1(*)

    Ainsi, le salaire de ces fonctionnaires de l'Etat est insuffisant pour couvrir les besoins de leurs ménages. On constate que ces fonctionnaires recours aux pratiques informelles qui régulent et amortissent la crise dans les ménages.

    Le sujet d'étude de cette recherche est donc précisément l'économie informelle et le relâchement de la contrainte financière des ménages des fonctionnaires de l'Etat à Goma.

    Conformément à l'objectif du présent travail, les questions précises que pose notre recherche sont les suivantes:

    - Comment le secteur informel permet-il de desserrer la contrainte financière des ménages de fonctionnaires ? Dans quelle proportion ?

    - Quelles activités informelles ces ménages entreprennent-ils ?

    - Le revenu de l'informel permet-il à ces, ménages de réaliser une épargne ?

    II. HYPOTHES E

    A la suite des préoccupations ci-haut formulées sous forme des questions, il ressort un certain nombre d'hypothèses.

    En effet, nous le pensons, le secteur informel permettrait de desserrer la contrainte financière des ménages des fonctionnaires en jouant le rôle d'équilibre économique et en satisfaisant aux besoins de leurs ménages en ce sens que le revenu de l'informel permettrait de couvrir les dépenses exigées par ces ménages.

    Ainsi, les activités informelles que ces ménages entreprennent seraient la production et la vente des biens et services dans l'artisanat et le petit commerce.

    En fin, le revenu de l'informel permettrait à ces ménages de réaliser une épargne étant donnée que cette dernière est une partie du revenu qui n'est pas affectée à la consommation immédiate dans (les ménages.

    III. INTERET ET CHOIX DU SUJET

    Ce sujet nous aide à comprendre le fonctionnement et l'intérêt de l'économie informelle avec le bien être des ménages des fonctionnaires de l'Etat. Il nous permet également de comprendre le contexte actuel de crise où se trouve la République Démocratique du Congo en général et la ville de Goma en particulier.

    Il définit, en effet, une politique de revenu des ménages des fonctionnaires de l'Etat et leur contrainte financière d'une part et, d'autre part, il constitue une importante base des données que les chercheurs qui s'intéressent au Problème de la contrainte financière des ménages des fonctionnaires de l'Etat peuvent exploiter.

    IV. DELIMITATION DU TRAVAIL

    Aucun travail scientifique ne peut permettre une analyse approfondie que lorsque le cadre dans lequel il doit être étudié est clairement défini.

    En effet, sur le plan temporel, cette délimitation s'inscrit sur une période allant de 2005 à 2006 ; et sur le plan spatial, elle s'étend à Gama dans le quartier Katindo.

    V. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES

    La méthode est l'ensemble des règles et principes qui organisent le mouvement d'ensemble de la connaissance. C'est-à-dire, les relations rassemblées à l'aide des techniques et le niveau théorique et les concepts2(*) Les techniques sont l'ensemble des moyens et des procédés qui

    Ils permettent à un chercheur de rassembler des informations originales ou de secondes mains sur sujet donné. 3(*)

    Ainsi, dans notre travail, nous avons utilisé la technique statistique qui nous a aidé interpréter des données brutes obtenues sur terrain.

    Pour récolter les données sur terrain, nous avons fait recours aux techniques indirectes au moyen d'un questionnaire. La technique documentaire nous a également permis de consulter les ouvrages scientifiques, monographies, site Internet et autres ouvrages.

    VI. SUBDVISION DU TRAVAIL

    Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail comporte trois chapitres.

    Le premier porte sur le concept et la dimension de l'économie informelle.

    Le dixième chapitre s'intitule: Revenus et dépenses des ménages du quartier Katindo.

    Le troisième chapitre qui est le dernier de notre recherche s'intitule

    Egalement : Le rôle de l'informel dans le relâchement de la contrainte financière à Katindo.

    CHAPITRE I : CONCEPT ET DIMENSION DE L'ECONOMIE INFORMELLE

    I.1. LE CONCEPT D'ECONOMIE INFORMELLE

    Il est difficile de définir l'économie informelle car ce concept relève d'un phénomène relativement flou. C'est pourquoi, dans la littérature, il n'y a pas de consensus chez les auteurs. Sur les traits particuliers qui le distinguent. Néanmoins, certains attributs de cette économie sont récurrents dans les écrits.

    Pour l'auteur Gauthier de Villers, les activités du secteur informel seraient des activités pratiquées généralement par les pauvres, exercées plus ou moins en marge des lois et des institutions officielles et relève des normes spécifiques par rapport à celles de la modernité.4(*)

    Constitué par toutes les activités autres qu'agricoles, industrielles ou commerciales (au sens du grand commerce), le secteur Informel regroupe essentiellement les activités du type artisanal (production et service) ou commercial (petit commerce de détail) dont l'éventail s'étend sur des petits métiers occasionnels jusqu'aux petites entreprises employant moins de cinq personne.5(*)

    Il s'agit d'un secteur regroupant des unités de production où la production est réalisée à petite échelle, le capital avancé faible, le salariat limité mais ou il y a vente des biens et des services.6(*)

    I.2. EVOLUTION DE LA NOTION ECONOMIE INFORMELLE

    1.2.1. Historique7(*)

    Durant les années cinquante, de nombreux migrants des pays du tiers monde quittent la campagne pour s'établir autour des centres urbains. Les premiers signes d'une «informalisation» apparaissent. La théorie de la modernisation fait alors une analyse dualiste de l'économie du développement. Elle distingue le secteur traditionnel, caractérisé par le sous- emploi d'une main-d'oeuvre excédentaire du secteur moderne marqué par un capitalisme urbain.

    Pour les tenants de la théorie de la modernisation, les migrants de la campagne seront, tôt ou tard, intégrés au secteur capitaliste moderne. Ces derniers seraient seulement dans une phrase de transition entre secteur non capitaliste et rural ·et une prolétarisation. Les adeptes du point de vue marxiste tiennent sensiblement le même discours lorsqu'ils affirment que la masse des ruraux constitue une «armée industrielle de réserve» qui sera absorbée par le « formel », et procurera des ouvriers salariés à l'industrie.

    Dans, les années 'soixante, un nouveau regard est porté sur le phénomène de migration. Certains économistes de la «commission économique pour l'Amérique Latine» constatent que la majorité des nouveaux urbains n'adhèrent pas au modèle du salariat moderne. Le processus d'incorporation se fait long et on définit comme marginale la population' périurbaine. L'anthropologue O. LEWIS reprend cette idée dans les enfants de Sanchez en 1961. Pour ce dernier, la marginale sociale et économique de la population, supposée transitoire, sera en fait à l'origine d'une culture de la pauvreté qui se transmettra de génération en génération.

    Gaspard B. Muheme (1995) estime parallèlement, qu'entre 1960 et 1972, les approches du «secteur informel» rejoignent l'expression d'un «chômage déguisé». Ce concept englobe l'ensemble des petits commerces, artisans et petites exploitations familiales ou sociétaires. Ceux-ci constituent péniblement un moyen d'existence et sont caractérisés par un certain parasitisme, un quasi-salariat, un métayage urbain et une pluriactivité.

    Dès 1972, le rapport du Bureau International du Travail (BIT) portant sur la situation de l'emploi- urbain au Kenya, dans le cadre du « Programme mondial de l'emploi » lancé en 1969, .nomme une réalité qui ne cesse de susciter de l'intérêt de la part des experts en développement. Le concept d'économie informelle prend naissance. Il englobe des travailleurs pauvres, exerçant un travail pénible, mais dont les activités économiques ne sont ni reconnues, ni enregistrées, ni protégées, ni réglementées par les pouvoirs publics. L'informalité économique est alors: «une façon de faire les choses », caractérisé par: une facilité d'entée, un recours aux ressources locales, une appropriation familiale des ressources, une production à petite échelle, une technologie adaptée et une main-d'oeuvre importante, dans un marche de concurrence sans réglementation. En fin, les qualifications sont acquises en dehors du système scolaire officiel.

    Selon Bruno Lautier (1994), un consensus se fait alors: le salariat moderne n'absorbera pas la population urbaine des pays du tiers monde. On se résigne 'ad fait que dans ces régions du monde, les formes de l'emploi ne ressembleront pas inévitablement à ceux des pays développés.

    Contrairement à ces derniers, les taux d'emplois salarié et formel sont faibles et le salariat comporte peu ou pas d'avantages sociaux.

    Jusqu'au milieu des années quatre-vingts, l'économie informelle se définit comme un secteur parallèle au secteur formel. Il existe alors deux manières d'analyser l'informel. La première associe la pauvreté à l'informalité.

    Elle est centrée sur le ménage et précise que les ressources des familles proviennent à la fois de l'économie formelle et de l'économie informelle. La seconde analyse est plutôt centrée sur l'unité de production. Les gouvernements et les institutions internationales mettent l'accent sur une évaluation quantitative de la production. De l'aspiration à faire évaluer les petites entreprises formelles découle I'aide aux micro-entreprises, par le crédit à l'investissement' et l'aide à la formation Au cours de ces années, les organismes d'aide internationale supposent que les micro-entreprises sont dotées d'une logique d'accumulation propice au développement.

    A partir des années quatre-vingt, les politiques d'ajustement structurel font croître le taux de chômage dans les pays en développement. Plusieurs Etats abandonnent leur politique de subsides aux denrées de première nécessité en milieu urbain. Le discours des organismes internationaux change. L'informel a maintenant un rôle plus social que productif. Il est alors qualifié: k< d'épong à emploi ». Grâce à ses qualités de créativité, de dynamisme et de flexibilité, l'informel devient alors un outil d'adaptation aux politiques d'ajustement structural.

    I.2.2. Les causes du développemt de l'économie informelle et son importance8(*)

    Avec l'exode rural, les villes du tiers monde deviennent le théâtre d'une population active en expansion. Or, le secteur formel moderne ne peut offrir un nombre suffisant d'emplois à cette population. Deux réalités expliquent cette situation selon Carlos Maldonado, les emplois dans le secteur formel sont souvent mal rémunérés, d'où une diminution du pouvoir d'achat des travailleurs. Sur le continent africain, l'exportation limite le marché intérieur qui devient, par conséquent, très faible. En décroissance depuis 1960, l'ensemble de l'industrie de l'Afrique Sub-Saharienne équivaut à peine à celles des Pays-Bas.

    Selon ce même auteur: « [...] l'Afrique est en ce moment un des rares continents où l'exploitation systématique des ressources par l'étranger se fait sans contre partie d'investissements productifs, de création d'emplois et d'exportation des biens manufacturés ». Parallèlement, la fonction publique offre de moins à moins d'emplois en raison, entre autre, des politiques d'ajustement structurel. Ces politiques ont été imposées à la suite de la crise économique des années quatre vingt.

    Selon Thaw Babacar (1993), cette crise a en effet provoquée un ralentissement de la croissance agricole, une chute de la production industrielle, des mauvais résultats en matière d'exportation, une augmentation de la dette et, bien entendu, une dégradation des indicateurs sociaux. Autrement dit, la stagnation du secteur moderne et des services entraîne le développement du secteur informel qui lui, offre un coût à la création d'empois beaucoup plus faible.

    Selon plusieurs auteurs, l'Etat est fortement mis en cause dans l'analyse du problème de l'informalité. Il semble en effet absent lorsqu'il s'agit de réguler la société. A ce sujet, Gaspard B. Muheme parle d'une faillite de l'Etat dans ses mécanismes de régulation de la crise et de la marginalisation. Lamine Diehdiou (2003) exprime sensiblement la même idée lorsqu'il écrit qu' « il a donc, quant au fond, une indéniable faillite de l'Afrique officielle ». Dans ce contexte, l'économie informelle concrétiserait les tentatives d'inspiration sociale pour corriger les manques de l'Etat. En sommes, l'Etat dans les pays africains serait incapable de répondre aux besoins de base de sa population et serait même responsable d'une tendance régressive dans la répartition, du revenu. Sommes nous devant un Etat démissionnaire? Pour Carlos Maldonado (2001), les pouvoirs publiques étant incapable d'offrir une alternative de développement, les citadins africains trouvent les moyens de survivre et de s'affirme, par leur propre initiative et leur propre ingéniosité.

    Si l'Etat des pays africains est inexistant dans le devoir de réguler et de distribution, il est parfois qualifié de « Monstre agonisant ». Le BIT fait état, dans les pays du tiers monde, d'obstacles juridiques et institutionnels rendant difficile la possibilité pour les travailleurs et les entreprises d'évoluer vers le secteur formel ou de s'y maintenir. Toujours selon le BIT, d'autres causes fondamentales permettent le développement de l'économie informelle: les politiques publiques nationales empêchant la création d'emplois dans l'économie formelle, l'accès limitée à des institutions fortes et efficace ainsi qu'une discrimination envers les femmes et autres groupes défavorisés. Les tendances démographiques, l'absence de représentation et de moyens d'expression pour les travailleurs du secteur informel sont, de la même façon, des causes de l' « informalisation ».

    Face à un Etat incapable de redresser la situation, l'économie informelle répond, pour la population, à une stratégie de survie. L'économie informelle est en mesure de créer des emplois, et même de contribuer au produit intérieur brut (PIB), donc au revenu national. Pour Carlos Maldonado (2001), les activités informelles deviennent la seule alternative pour les chômeurs et les nouveaux entrant sur le marché du travail. En dépit du fait que l'économie informelle ne peut, selon le même auteur, sortir les pays en développement de la crise, elle pourvoit à l'essentiel des emplois urbains et assure elle-même la formation. Productivité et facteur de redistribution, l'économie informelle a un rôle de première importance quant au maintien de l'équilibre du système social des centres urbains. Elle a des conséquences positives en terme d'intégration économique, de cohésion et de régulation sociale. Voilà une citation particulièrement pertinente de Arllano, Gasse ett Verna (1994) :

    Nous ne saurions longtemps ignorer la multitude de ces petits métiers qui, dans un environnement urbain ex- croissant, offrent des biens et des services peu coûteux et adaptés aux réalités socio- culturelles et aux besoins des populations. Ces entreprises sont essentielles pour susciter la richesse collective. Elles permettent de réaliser des revenus substantiels, de créer des emplois, de régler quelques problèmes de chômage [...]. Elles contribuent aussi aux efforts de développement endogènes et auto- centrés.

    Quoique le secteur informel soit constructeur, il est également paradoxal, voire négatif, selon Thiaw Babacar en 1993. Ainsi, si l'économie voire informelle ne paie pas d'impôt, l'assiette fiscale diminue et donc, avec elle, la puissance publique. Mais si l'assiette fiscale diminue, le développement des activités informelles est favorisé car il y a moins, D'emplois dans le secteur public. L'auteur nous dévoile ainsi un cercle vicieux propre à la dynamique informelle.

    I.2.3. Conception actuelle9(*)

    Dans la littérature : l'économie informel est aussi identifiée sous l'appellation de « secteur informel », « activités informelles» ou « secteur non structuré ». Cependant, ces différents concepts représentent sensiblement la même réalité. Jusqu'à présent, nous avons utilisé les termes « économie informelle » et « secteur informel » par respect pour la pensée des auteurs mais aussi, dans le but de faciliter l'écriture. Or, Bruno Lautier, dans son ouvrage « L'économie informelle dans le tiers monde», soutien que l'usage de l'expression « secteur informel» ne pas fondé. Deux raisons s'opposent à cette conception sectorielle de l'économie informelle aujourd'hui. D'abord, l'auteur constate l'impossibilité de séparer les activités formelles des activités informelles, les actifs formels des actifs informels. En effet, selon Catherine Coquery-Vidrovitch (1991), il semble exister une interrelation entre les productions de deux « secteurs ». Chaque type d'économie a une influence sur les, travailleurs de l'autre. Un travailleur peut également se trouver à la fois dans les deux économies. Ainsi, un fonctionnaire peut posséder une petite entreprise informelle. Enfin, Bruno Lautier souligne qu'il n'existe aucune unité entre les différents segments du « secteur informel » qualifié « d'hétérogène ».

    Lors de la 908 session de la conférence internationale du travail en 2002, le BIT confirme que le concept « d'économie informelle» est de plus en plus utilisé. D'après cet organisme, ce concept correspond à un phénomène dynamique, hétérogène et complexe qui ne constitue pas un « secteur » au sens de groupe industriel ou des activités économiques spécifiques.

    La réalité informelle dont il est question ici est celle des activités· économiques, productrice des biens et des services, au même titre que ceux de l'économie moderne formelle. L'illégalité peut aussi être un bon indice de l'informalité d'une activité. L'illégalité dont il est question ici relève d'un non-respect de la loi, dans le sens où les activités existent souvent sans le consentement formel des autorités de l'Etat. Les activités informelles produisent donc des biens et services. La plupart du temps tout à fait légaux. Dans les activités informelles, le capital de départ est habituellement faible et les matières premières proviennent de la récupération, ou sont fournis par le client. Par conséquent, selon Maldonado (2001), ces unités utilisent peu de technologie et la production est généralement faible.

    En sommes, le secteur informel se compose d'entreprises industrielles et des micro-entreprises, le capital initial y est faible, la production se fait à une petite échelle et les opérateurs économiques, formés le plus souvent sur le tas, dont le niveau d'instruction est généralement bas, ne respectent point les dispositions légales en matière de salaire, d'emploi et de recrutement, leur conduite sont fortement déterminées par les relations sociales et de préoccupation de survie.

    I.3. TYPOLOGIE

    Dans cette typologie nous allons tenter de décrire certaines activités informelles qui sont plus vécues dans le commerce et l' artisanat.

    I.3.1. Le petit commerce

    1. Le petit commerce de détail fixe

    Ce petit commerce est constitué par:

    - Le petit commerce qui se fait à la maison permettant ainsi à réaliser l'économie du temps et de l'argent ; offrant la possibilité d'échapper aux impôts, et surtout permettant à la femme d'exercer en même temps d'autres activités surtout ménagères ;

    - Le petit commerce à vue se fait en plein ou le long des axes routiers, aux carrefours et dans divers endroits très fréquentés, dans des marchés et dans d'autres en droits de notre ville de GOMA en générale et dans le quartier Katindo en particulier.

    Ce commerce occupe un nombre très élevé des personnes surtout des femmes des différent marchés de Goma, vendant de la farine de manioc, de la farine de Maïs, de la farine de sorgho, des savons, du pétrole, du sucre, des légumes, de la viande, du poisson, ainsi que beaucoup d'autres denrées alimentaires, présentes à Goma.

    2. Le petit commerce ambulant ou flottant

    Il s'effectue de porte à porte, dans les quartiers et dans des avenues à la recherche des clients éventuelles. C'est généralement des personnes jeunes en grande proportion des célibataires. Le genre féminin y est très représenté peut être pour la vente de certains produits spécifiques tels que savon « Omo », fretins frais transportés sur plateaux; des chaussures. Pas d'abris, et, ces derniers se promènent dans la rue avec leurs marchandises sur des plateaux, dans des bassins, des paniers d'autres attachées aux épaules, ainsi que dans les mains.

    Cependant, signalons que ce genre de commerce est peu rentable, voire le moins rentable de toutes les formes de commerce, car ses rapports ne sont pas réguliers. C'est occasionnellement qu'ils font des ventes intéressantes et à prix très élevés parfois.

    I.3.2. L'artisanat

    Avant de parler de l'artisanat, il est de bon ton de le définir d'abord. Son statut a été défini en France en 1952. Par le code de l'artisanat comme celui d'un travailleur manuel qualifié, assurant la direction de son entreprise et prenant personnellement et habituellement part à l'exécution du travail10(*).

    Le fait que l'artisan soit propriétaire de l'outil du capital et qu'en même temps, il en soit l'utilisateur, conduit d'admettre qu'on ne peut distinguer un revenu différent pour le capital et pour la valorisation du travail compte tenu du coût du maintien et du renouvellement de l'outil du travail. Il est bon de noter que l'artisan pourrait être rémunéré s'il ne rencontrait pas beaucoup de difficultés dans l'obtention de manières premières et des matériels qui coûtent énormément cher, ainsi que le prélèvement des taxes (des impôts) par les agents de l'administration publique. Le dictionnaire des sciences économiques avance que la condition des artisanes est définie par le décret du 1er mars 1962 (J.O du 4 mars 1962): Est artisan, celui qui justifie d'une qualification reconnue par un arrêté déterminant les diplômes exigés et prend personnellement part à l'exécution d'un travail manuel aidé d'un personnel restreint.11(*)

    1. Problèmes rencontrés12(*)

    Les enjeux prévisibles liés à la redoutable question de l'emploi, notamment dans le monde rural, ainsi que les réponses des plus adéquates à la nécessité de mieux valoriser les ressources locales et de réduire les coûts-diverses de notre tissu industriel passant par le développement des agro-industriels et la promotion de l'artisan et de petites et entreprises.13(*)

    En effet, l'artisanat et les petites et moyennes industries sont confrontés à un certain nombre des problèmes qui souvent restreignent leur développement ou leur épanouissement. Nous pouvons citer ce qui suit:

    - Des qualifications professionnelles très faibles, un nombre élevé d'intervenants ont un niveau d'éducation post-primaire;

    - Les équipements sont souvent d'une valeur inférieure;

    - La présence des jeunes y est très peu représentée;

    - Les activités sont souvent temporelles ;

    - etc.

    2. Stratégies de développement de l'artisanat

    La solution relevée à ces quelques problèmes est plus favorable du fait que le développement de l'artisanat et des petites et moyennes industries est une voie obligée de l'industrialisation, d'un pays et de sa décentralisation parce que c'est la voie la mois coûteuse et la plus réaliste.

    La stratégie tient compte de ces problèmes et de la priorité retenue aux petites entreprises par le programme d'ajustement structurel du fait:

    - De la nécessité d'utiliser les matières premières existantes ;

    - De l'existence d'intervenants opérationnels ;

    - De l'étroitesse du marché ;

    - De l'adéquation de la production aux besoins de la population, surtout rurale.

    CHAPITRE II. REVENUS ET DEPENSES DES MENAGES DU QUARTIER KAJINDO

    Il.1. LE MILIEU

    II.1.1. De la genèse de la ville de Gama

    D'après l'histoire, la dénomination Goma serait une déformation du mot

    « NGOMA» qui signifie « TAMBOUR ». Suite à l'éruption volcanique, la dislocation du village a donné naissance à d'autres: Mungoma (actuellement Goma), Matcha (Sake) et Munti (Munigi).14(*)

    En 1890, il Y a eu apparition des colons et Goma deviendra un poste en 1906. C'est vers les années 1930 que son site actuel correspondait au camp de travailleurs de la société de chemin de fer du Grand-Lac « CFL » en sigle, qui donnera plus tard naissance à la société de chemin de fer de l'Est, « SCFE » en sigle. Ce camp était initialement établi au bord du lac kivu. A cette époque de 1930, Goma était l'aboutissement du réseau routier de VICICONGO (société de transport) et servait de port de transbordement des produits agricoles et du matériel de construction provenant de BUKAVU.

    L'année 1957 a marqué une étape importante dans l'évolution de site de Goma. L'élément majeur est le décret-loi du 08 septembre 1957 qui a conféré à la ville de Goma le statut du centre extra- coutumier disposant alors d'une population estimée à 8600 habitants et qui était évaluée à 1000 habitants en 1948. A cette époque, le centre extra-coutumier de Goma n'a pas évolué car le pays s'engageait dans la lutte pour l'indépendance, laquelle portait ses fruits le 30 juin 1960.

    La deuxième étape est celle d'aujourd'hui qui accordait à la ville le chef-lieu de la province du Nord- Kivu, entité politico- administrative décentralisée par l'ordonnance-loi n° 088/176 du 15 novembre 1988.

    En 1994, la ville de Goma entre dans l'histoire de l'humanité pour avoir accueilli les réfugiés Rwandais fuyant la guère dans leur pays.

    En 1996, la ville de Goma 'abrite le" 0ldartie'r général de la rébellion, lors de la première guère de la libération de l'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo « AFDL » en sigle.

    Ainsi, en 1998 l'on assiste au déclanchement de la deuxième guère de libération, Goma est le quartier général de la rébellion du Rassemblement Congolais pour la Démocratie « RCD » en sigle.

    Ce sont là les événements majeurs qui mettent, jusqu'à l'heure actuelle, la ville de Goma dans l'histoire de l'humanité.

    II.1.2. Situation géographie

    La ville de Goma se trouve dans la République Démocratique du Congo, précisément à l'extrême Est et à l'extrême Nord du lac- Kivu. Elle est dans une zone montagneuse avec un climat doux suite à sa position entre le Lac- Kivu et les hautes montagnes volcaniques.

    Comme partout dans la zone des montagnes volcaniques, le sol est très fertile, il est composé des roches volcaniques et du sable noir. Le sous-sol contient des terres noires, terres jaunes, laves, etc. La ville de Goma a une superficie de 66452 km2 en 2006. Elle a été déterminée par le service de l'ordonnance n°89/127 du 22 novembre 1989. La ville de Goma est située au Sud de l'Equateur à 1°41 de latitude sud et 29 degrés de longitude Est.

    Elle est limitée de la manière suivante:

    - Au nord, elle est bornée par Territoire de Nyiragongo;

    - Au sud, par le merveilleux Lac-Kivu;

    - A l'Est, par la République Rwandaise et

    - A l'Ouest, par le territoire de Masisi.

    Excepté les, eaux du Lac Kivu, l'étendue urbaine est totalement déprouvue de cours p'eau. Cette situation serait expliquée par l'éruption volcanique qui, vers les années 1800, a couvert l'étendue de la ville des laves et fait chasser tout cours d'eau. Le 17 janvier 2002, le volcan Nyiragongo a encore déformé la ville de Goma en lui déversant de millions de m3 de laves. Cette ville, compte tenu de sa position géographique, est ouverte aux autres provinces du pays et au monde à ses limites avec le Rwanda et l'Uganda, à son aéroport international et même sa voie maritime. Cette situation favorise son hétérogénéité culturelle.

    ,

    II.1.3. Limite et circonscription administrative de la ville

    La ville de Goma est subdivisée en deux communes séparées par la route allant de la petite barrière, traversant en ligne régulière vers Sake. Ces communes sont composées de 13 anciens quartiers et trois récents.

    D'une manière générale, elles sont Iimitées à l'Est par la République du Rwanda, à l'Ouest par le territoire de Masisi, au Nord par le territoire de Nyiragongo et au sud par la province du sud- kivu.

    1. Commune de Goma

    La commune de Goma occupe la partie Sud de la ville et comprend cinq quartiers à savoir: Mikeno, Les Volcans, Katindo, keshero et Lac ver. C'est cette commune qui loge les quartiers administratifs des institutions internationales, des affaires (les sociétés privées et étatiques), les agences, etc.

    Bref, c'est une commune qui englobe la plus grande partie des activités politiques administratives et économiques.

    2. Commune de Karisimbi

    Celle-ci est un peu plus grande que la première. Elle tire son existence dans l'ordonnance-loi n° 89/127 du 22 mai 1989 fixant le nombre, la dénomination et la délimitation territoriale des communes de la ville.

    A l'Est de cette commune, nous trouvons la République du Rwanda, à l'ouest le territoire de Masisi, au nord le territoire de Nyiragongo et au Sud la commune de Goma. Dans cette circonscription on enregistre également onze quartiers dont trois sont récents. Il s'agit en l'occurrence du quartier Bujovu, Kasika et Katoyi Nord. Les anciens sont: Kahembe, Murara, Virunga, Majengo, Katoyi, Mabanga, Ndosho et Mungunga.

    Cette commune n'est pas du tout caractérisée par une quasi-absence des activités économiques, politiques. et administratives. Nous y trouvons l'aéroport international de Goma, plusieurs entreprises privées et le grand marché. C'est une commune qui englobe un grand nombre de la population.

    II.2. HISTOIRE DU QUARTIER KATINDO

    II.2.1.Historique

    Le quartier Katindo tire son existence dans l'ordonnance- loi n° 89/127 du 22 mai 1989 fixant le nombre, la dénomination et la délimitation territoriale des communes de ville de Goma.

    C'est un vaste quartier qui se situe au q3ntre de la commune de Goma.

    Il est limité au Sud par le lac Kivu, au Nord par la route qui mène vers Sake, à l'Ouest par le quartier Himbi et à l'Est par le quartier Les Volcans. Il compte 28269, habitants.15(*) Il a trois cellules dont:

    - Cellule du Golf qui a trois avenues: Av. fshasha, Av. La Frontière et Av. Bunagana ;

    - Cellule RVA (Régie des voies aériennes) qui compte deux avenues: Av. Du Lac et Av. Masisi ;

    - Cellule Du 20 juillet qui compte trois avenues: Av. Maniema, Av. Beni et Av. Carmel.

    Le quartier Katindo a un commissariat de la police, six chefs de cellule et trois chefs de quartier dont deux hommes et une femme.

    Il.2.2. Aspect démographique

    Jusqu'au premier trimestre de l'année 2006, la population totale du quartierj Katindo est de 28269 habitants. Le tableau suivant retrace l'évolution de la population de Katindo de 2004 à 2006.

    Tableau n° 1. Evolution de la population du quartier Katindo de 2004 à 2006.

    Années

    POPULATION

    Hommes

    Femmes

    Garçon

    Filles

    Total

    2004

    5495

    5129

    7380

    6612

    24616

    2005

    6596

    6232

    8103

    7330

    28261

    1er Trimestre 2006.

    7092

    5710

    7689

    7778

    28269

    Source: Archive du quartier Katindo.

    Il ressort de ce tableau qu'en 2004, la population totale était de 24616 et en 2005, elle devient de 28261 habitants; soit un augmentation de 3645 habitants. En 2006, au recensement du premier trimestre, elle devient de 28269 habitants; soit une augmentation de 8 habitants.

    Il.1.3. Activités sanitaires et professionnelles

    1. La santé

    Le quartier Katindo' compte un hôpital Ami- Kivu, deux polycliniques (polyclinique Musulman et polyclinique Alpha), des centres de santé (Camélias, Belle- Vue, Challome, etc.), des dispensaires et autres institutions sanitaires.

    2. Monde professionnel

    Le surpeuplement rapide du quartier Katindo entraîne l'accroissement des écoles maternelles, primaires et secondaires. C'est dans ce quartier que loge le campus universitaire du lac.

    II.2.4. Economie

    1. Activités informelles

    Etant peu structuré, le secteur informel connaît un grand essor dans le quartier Katindo. Il développe au sein du quartier le petit commerce de détail, le petit commerce le petit commerce ambulant au flottant et beaucoup d'activités dans l'artisanat telles que, la boulangerie, la cordonnerie, les ateliers de couture, des menuiseries, etc.

    2. Activités commerciales

    A Katindo, le commerce est pratiqué à différents points de vente. A part les boutiques et les kiosques, le long des avenues les articles sont exposés sous le soleil brûlant dans différents petits marchés. Il n'y a pas un grand marché principal dans le quartier Katindo.

    II.3. MENAGES ENQUETES A KATINDO

    L'échantillon est un' sous- ensemble d'individus de la population cible.

    C'est donc un groupe d'individus ou d'objets qui 'sont supposés représenter l'ensemble de tous les individus ayant les· caractéristiques communes concernées par notre étude.16(*)

    Ainsi, dans notre recherche, nous avons travaillé avec 165 ménages des fonctionnaires de l'Etat du quartier Katindo. Ces fonctionnaires étaient reparties selon le sexe et l'Etat-civil. Nous donnons au tableau n° 2, le sexe du chef des ménages enquêtés.

    Tableau n° 2 : Sexe des chefs des ménages enquêtés.

    Sexe

    Effectif

    Pourcentage

    Masculin

    104

    ,

    63

    Féminin

    61

    37

    Total

    165

    100

    Source : Nos enquêtes

    La majorité de notre échantillon était constitué par les ménages ayant comme responsable des hommes; soit 104 ménages qui représentent 63% et seuls 61 ménages avaient comme responsable des femmes, soit 37%.

    Tableau n° 3 : Etat- Civil

    Etat- civil

    Sexe

    Marié

    Célibataire Oivàrcé·

    Divorcé

    Veuf (ve) s 1 Total

    Total

    Effectif

    %

    Effectif

    %

    Effectif

    %

    Effectif

    %

    Effectif

    %%

    Masculin

    63

    38

    32

    19

    25

    15

    8

    5

    128

    77

    Féminin

    17

    10

    14

    8

    3

    2

    3

    2

    37

    23

    Total

    80

    48

    46

    27

    28

    17

    11

    7

    165

    100

    Source: Nos enquêtes Nous remarquons, dans le tableau n° 3,' que 38% des hommes sont marié; 10% des femmes sont mariée; 15% des hommes sont divorcés; 19% des hommes sont célibataires et 5% sont des veufs.

    III.4. REVENUS DES MENAGES DE KATIDO

    II.4.1. Définition

    Le revenu est le total des sommes perçues à titre de rente ou en rémunération de toute occupation.17(*)

    Selon J. BERNOND, le revenu est le prix du service producteur c'est donc un flux des biens et des services qui découle d'un capital.18(*)

    II.4.2. Sources des revenus des ménages19(*)

    Nous en avons cinq sources:

    · Le revenu provenant de l'activité productrice ou de la détention d'un patrimoine;

    · Le revenu de transfert: ce sont des transferts accordés par l'Etat et les collectivités locales;

    · Le revenu domestique: est la somme de deux premiers diminués des prélèvements obligatoires ;

    · Le revenu disponible : est le revenu domestique diminué de l'impôt sur le revenu et

    · Le revenu de la propriété d'actifs financiers: ce sont des dividendes et les intérêts.

    III.4.3. Emplois et répartition des revenus

    Le revenu est employé soit pour les dépenses de la consommation, soit pour le dépense à l'épargne et à ce niveau, nous trouvons le prêt à la consommation; la conservation de la monnaie sous forme liquide (sauvegarde du revenu, épargne réservée ou' thésaurisation), financement d'un investissement. Le revenu est employé pour satisfaire un besoin.

    Quant à la répartition des revenus, elle se fait sous la forme de paiement monétaire entre les agents économiques. Ces paiements monétaires sont présentés soit par les salaire, soit par les traitements versés aux travailleurs et aux directeurs. La rémunération du capital est constitué par les intérêts les entrepreneurs produisent les profits, quant à l'exploitation de la terre, elle est rémunérée par les rentes. Plusieurs critères entrent en jeu pour la répartition du revenu national: les négociations collectives, l'existence des monopoles et des cartels qui créent une rareté artificielle, la fiscalité, la législation sociale, ... les variations du revenu sont dues pour les économistes, en grande partie au- jeu de la loi de l'offre et de la demande.

    II.4.4. REVENUS DU QUARTIER KATINDO

    Nous donnons au tableau n°4 la tranche de revenu salarial des fonctionnaires de l'Etat et au tableau n°5 la tranche du revenu (ou recette) des activités informelles.

    Tableau n°4 : Tranche des revenus des fonctionnaires

    Tranches

    Fréquences

    %

    [20 - 30[

    71

    43

    [30 - 40 [

    44

    27

    [40 - 50 [

    28

    17

    [50 - 60 [

    22

    13

    Total

    165

    100

    Source : Nos enquêtes

    Dans ce tableau, il apparaît que la tranche de revenu salarial des fonctionnements la plus représentative est comprise entre 20 et 30$ avec un taux de 43% sur l'effectif de 71 sur 165 cas. La tranche de revenu comprise entre 40 et 60$ ne représenté que 17% et celle de 50 et 60 dollars représente seulement 13%.

    Tableau n°5 : Tranche des revenus des activités informelles

    Tranches

    Fréquences

    %

    [20 - 30 [

    46

    28

    [30 - 40 [

    46

    28

    [40 - 50 [

    48

    29

    [50 - 60 [

    25

    15

    Total

    165

    100

    Source : Nos enquêtes

    Il ressort de ce tableau que la tranche des revenus d'autres activités de fonctionnaires qui est comprise entre 20 et 30 $ représente 28% de même que la tranche comprise entre 30 et 40$ soit toujours pour un taux de 28% sur une fréquence de 46 sur 165 cas.

    Pour la tranche de 40 et 50$ nous avons un taux de 29% sur une fréquence de 48 pour 165 cas enquêtés.

    En effet, en voulant savoir si le revenu de l'informel permet de couvrir les besoins des ménages et nous donnons au tableau n06 la couverture des besoins des ménages.

    A part ce que l'on gagnez dans votre emploi, le revenu de l'informel vous permet-il de couvrir les besoins de votre ménage ?

    Tableau n°6 : Couverture des besoins des ménages

     

    Fréquence

    %

    Oui

    160

    97

    Non

    5

    3

    Total

    165

    100

    Source : Nos enquêtes

    Ce tabIeau nous montre que la fréquence de ceux qui acceptent que le revenu de l'informel leur permette de couvrir les besoins dans leur ménage est de 160 sur 165 cas enquêtés, soit taux de 97%.

    Il.5. DEPENSES

    « Si l'on exclut le comportement d'offre de travail dont l'analyse statistique reste un problème sérieux, les ménages sont généralement décrits par l'économie comme des unités qui utilisel1t leur revenu pour épargner et consommer »20(*)

    II.5.1. LA CONSOMMATION

    1. Définition

    La consommation peut-être définie comme usure ou destruction de biens et de services en vue de la satisfaction de besoins.21(*)

    2. Types de consommation22(*)

    La comptabilité nationale distingue;

    · La consommation intermédiaire: il s'agit, dans un processus de production, de l'utilisation intégrale d'un bien ou d'un service;

    · La consommation finale: celle mesurée par les achats. Elle ne vise pas nécessairement la production, mais plutôt il s'agit de la destruction immédiate des biens ou par usure en vue de la satisfaction d'un besoin;

    La consommation de capital fixe: souvent confondue à la consommation intermédiaire par certains conteurs23(*), elle est synonyme de l'amortissement économique. Elle mesure la perte de valeur. Elle est donc production des biens. La consommation finale est soit individuelle ou marchande lorsqu'elle vise l'utilisation de biens et services marchande. Elle est collective ou non marchande lorsqu'elle concerne les biens et services fournis par les administrations publiques ou non marchandes.

    3. Dépenses dans le quartier Katindo

    Nous donnons au tableau n07 les dépenses mensuelles courantes et au tableau n°8 l'affectation des dépenses au revenu.

    Tableau n°7 : Tranches des dépenses mensuelles courantes

    Tranches

    Fréquence

    %

    [20 - 30[

    28

    17

    [30 - 40[

    22

    13

    [40 - 50[

    63

    38

    [50 - 60[

    52

    32

    Total

    165

    100

    Source: Notre enquête

    Dans 1 ce tableau, il ressort que- 63 fonctionnaires sur 165 cas, soit 38% se retrouvent dans la tranche des dépenses mensuelles de 40 et 50 $.

    Les autres fonctionnaires représentent une fréquence de 52 sur 165 cas enquêtes soit un taux de 32 % pour une tranche qui se situe entre 50 et

    Tableau n°8 : Affectation du revenu

     

    Fréquence

    %

    Alimentation

    11

    13

    Logement

    54

    33

    Scolarisation

    77

    47

    Investissement

    7

    4

    Autres

    5

    3

    Total

    165

    100

    Sourde : nos enquêtes

    Au vu de ce tableau, on remarque que les fonctionnaires affectent leurs dépenses au revenu beaucoup plus dans la scolarisation avec un nombre de 77 sur le total, soit un taux de 47% ; dans le logement pour un nombre de 54 sur le total, soit 33% et dans l'alimentation ; soit 13% pour une fréquence de 22 sur le total.

    II.5.2. L'EPARGNE

    L'épargne selon les classiques, est définie comme étant un sur plus produit par les individus de la société et accumulé dans une perspective de production 'élargie.

    Les néoclassiques quant à eux, voient l'épargne sous un angle d'un résultat d'une décision individuelle découlant du choix entre consommation présente et consommation future et dépendant des goûts de celui qui prend cette décision.

    L'épargne est, pour KEYNES, un résidu, c'est-à-dire qui reste après la consommation de chaque période, elle résulte donc du comportement décrit par la fonction de consommation qui est elle-même l'expression d'une « loi psychologique » dans laquelle le caractère incertain de l'avenir occupe une place importante car selon lui, dans le monde économique règne une telle incertitude qu'il est vain de vouloir faire des plans élaborés de consommation inter temporelle, où tout serait décidé à l'avance24(*).

    En somme, l'épargne est la partie du revenu qu'un agent décide de ne pas consommer pour une utilisation ultérieure.

    L'épargne peut être mobilisée par les ménages ou soit elle peut être mobilisée par les entreprises25(*) qui s'en servent dans le cadre d'un autofinancement.

    Pour le cas qui nous concerne, c'est-à-dire l'épargne des ménages, nous retiendrons les classifications suivantes:

    1°) L'épargne libre et individuelle; composée de :

    § L'épargne spontanée ou volontaire ou encore intentionnelle qui regroupe:

    v L'accumulation réelle ou investissement ;

    v L'accumulation financière ou placement (valeur mobilière, livrets d'épargne) ;

    v L'accumulation monétaire ou thésaurisation (or, divers, encaissement monétaires).

    L'accumulation réelle est appelée «épargne définitive» alors que l'accumulation financier et monétaire constituent «l'épargne provisoire»

    De même, considérée sous l'angle opérationnel, l'accumulation réelle et l'accumulation financière sont dites « épargne active ou productive ou encore créatrice »; quant à l'accumulation monétaire, elle constitue une thésaurisation et est ainsi appelée « épargne oisire » ou « stérile» ou encore « inactive»

    § L'épargne contractuelle, composée de l'assurance -vie, du plan d'épargne logement, ...

    2°) L'épargne forcée et sociale

    C'est - à - dire les montants sous formes d'épargne qu'on est obligé de conserver d'une manière obligatoire soit suite aux exigences des pouvoirs publics, soit suit à celles de l'organisation dont on 'gère ou dont on participe à la gestion, soit encore aux exigences des l'économie.

    On distingue:

    L'épargne forcée et étatique: les prélèvements obligatoires (impôts) ;

    L'épargne forcée sociétaire : l'autofinancement ;

    L'épargne forcée monétaire : l'inflation (compression indirecte de la consommation suite à la diminution du pouvoir d'achat par l'inflation),

    La comptabilité nationale différencie l'épargne brute de l'épargne nette26(*)

    L'épargne brute est la variation aux amortissements près, subie par la valeur du patrimoine des agents économiques au cours de la période considérée. Quant à l'épargne nette, elle est obtenue en diminuant l'amortissement ou la consommation du capital fixé de l'épargne brute.

    L'épargne publique se différencie de l'épargne privée non seulement dans le cadre juridique, mais aussi dans l'angle où l'épargne est l'équivalent d'un excédent budgétaire dans les finances de l'Etat.

    Quant à l'épargne collective ou globale ou encore nationale, elle est la partie du revenu national nécessaire au financement des investissements. C'est donc le total des épargnes individuelles diminuées de l'épargne forcée ou thésaurisation.

    S'il faut dire un mot sur l'épargne monétaire, elle correspond aux montants d'argent non dépensés de manière courante.

    En effet, nous donnons au tableau n°9, l'épargne des ménages des fonctionnaires de l'Etat à Katindo afin de vérifier si le revenu de l'informel permet aux fonctionnaires de l'Etat de réaliser une épargne.

    Tableau n°9 : Epargne des ménages du Quartier Katindo

    Activité

    Fréquence

    %

    Oui

    147

    89

    Non

    "

    18

    11

    Total

    165

    100

    Source : Nos enquêtes

    Il ressort de ce tableau que 147 fonctionnaires sur 165 ont confirmé qu'ils épargnent, soit avec en taux de 89%. Nous pouvons donc déduire que les ménages de katindo réalisent une épargne malgré qu'elle soit réalisée d'une façon faible.

    CHAITRE III. DE L'INFORMEL DANS LE RELACHEMENT DE LA COTRAINTE FINANCIERE

    III.1. ACTIVITES KATINDO

    D'une façon globalisante, on considère que les activités informelles jouent un rôle important à la fois comme source des revenus et comme la création d'emploi27(*). En effet, l'informel joue un rôle de choix dans la servie des populations en période de conjonctures difficiles et constitue un facteur de transformation durable des structures productives28(*)

    Ainsi, à la question de savoir quelles activités informelles les fonctionnaires de l'Etat entreprennent, on donne au tableau n° 10, les activités informelles des fonctionnaires de l'Etat de katindo.

    Tableau n°10 : Activités informelles des fonctionnaires

    Activités

    Fréquence

    %

    Petit commerce

    108

    65

    Artisanat

    52

    32

    Aucunes

    5

    3

    Total

    "

    165

    100

    Source : Nos enquêtes

    Il ressort de ce tableau qu'une fréquence de 108 sur le total représente 65% des activités informelles dans le petit commerce et 32% dans l'artisanat.

    Ainsi, les activités informelles que les fonctionnaires de l'Etat de katindo entreprennent sont le petit commerce et l'artisanat.

    III.1.1. Salaires

    En se référent au tableau n°4, nous donnons au tableau n°11 les revenus salariaux des fonctionnaires de l'Etat sous forme des données sériés en centres de classe.

    Tableau n°11 : Revenus salariaux

    Tranches

    Xi

    ni

     
     
     

    [20 - 30[

    25

    71

    11775

    -10

    2500

    [30 - 40[

    35

    144

    13315

    0

    0

    [40 - 50[

    45

    128

    11260

    10

    4500

    [50 - 60[

    22

    22

    11210

    20

    22000

    Total

    -

    165

    15785

    -

    2900

    Source : Nos enquêtes

    Avec

    Xi = centres de classe

    ni = Effectif ou fréquence

    En effet, ce tableau montre que la recette salariale mensuelle totale s'élève à 5785$ dans le quartier Katindo avec une moyenne de 35$ par fonctionnaire.

    L'écart - type se calcul comme suit:

    Cette valeur étant de loin supérieur à zéro, on peut admettre qu'il y a une grande dispersion de revenu mensuel autour du revenu moyen mensuel.

    III.2.2. Revenu des activités informelles

    En partant toujours du tableau n° 5, nous donnons au tableau n° 12 le revenu des activités informelles sous formes des données groupées en classe.

    Tableau n° 12 : Revenu des activités informelles

    Tranches

     
     
     
     
     

    [20-30]

    25

    46

    1150

    -13

    7774

    [30-40]

    35

    46

    1610

    -3

    414

    [40-50]

    45

    48

    2160

    7

    2352

    [50-60]

    55

    25

    1375

    17

    7225

    Total

    -

    165

    6295

    -

    17765

    Source : Nos enquêtes

    Ce tableau montre que 3295$ représente le revenu total des activités informelles des ménages des fonctionnaires de l'Etat à Katindo avec une moyenne de 38$ et un écart- type de 107,7. Cet écart-type étant inférieur a celui des revenus salariaux, on dit que les recettes se concentrent en général autour de la valeur centrale.

    III.2.3. Ecart entre le revenu de l'informel et la marge de la contrainte

    Selon les deux tableaux précédents, la différence entre le revenu des activités informelles et le revenu salarial est de 510$ au total. Cette valeur dégage une proportion de 9% par rapport au revenu salarial.

    Etant donnée que le revenu total dans les deux secteurs donne une moyenne d'écart de l'ordre de 3$, ceci est justifié aussi en faisant la différence entre la moyenne des revenus des activités informelles et les revenus salariaux

    Les autres choses restant égales, cette proportion de 9% entre les deux secteurs justifie que l'informel joue un grand rôle d'équilibre économique dans le relâchement de la contrainte financière des ménages des fonctionnaires de l'Etat à Katindo.

    III.3. RECETTES SUR LE REVENU TOTAL

    III.3.1. Revenu moyen d'un fonctionnaire de l'Etat

    En général, dans les deux' secteurs, le revenu moyen mensuel des fonctionnaires de l'Etat à Katindo est de 73,21 $ avec un écart-type total de 283,5.

    Le coefficient de variation relative V= Ecart-type sur la moyenne soit V= 3,87 ; supérieur a 30%, il y a donc une forte dispersion entre les revenus. Comme indicateur de tendance central, nous préférons considérer le revenu médian compris dans la tranche de 30 et 40$ par mois.

    III.3.2. Recettes sur le revenu total

    La somme des recettes salariales et des recettes des activités informelles restitue toujours l'unité.

    Ainsi, en représentant les recettes salariales et des activités informelles sous forme des ratios R1 et R2, on a :

    Toutefois, le salaire des fonctionnaires de l'Etat demeure une contrainte que le gouvernement est appelé à résoudre.

    L'économie informelle desserre significativement la contrainte financière des ménages des fonctionnaires de l'Etat.

    CONCLUSION

    Au terme de notre travail, rappelons qu'il portait le sujet: « le secteur informel et le relâchement de la contrainte budgétaire des ménages des fonctionnaires de l'Etat à Goma. Cas du quartier Katindo de 2005 à 2006 ».

    Notre problématique s'est basée sur l'impact socio-économique de l'économie informelle dans le quartier Katindo. Ceci nous a poussé à nous poser ces trois questions:

    Comment le secteur informel permet-il de desserrer la contrainte financière des ménages des fonctionnaires? dans quelle proportion?

    Quelles activités informelles ces ménages entreprennent-jls ?

    Le revenu de l'informel permet-il à ces ménages de réaliser une épargne?

    Dans le premier chapitre nous avons défini l'économie informelle selon les auteurs et nous avons précisé son évolution et sa typologie. Dans le deuxième chapitre, nous avons présenté le quartier Katindo par I'échantillon des fonctionnaires de l'Etat, leurs revenus et leurs dépenses. Et dans le troisième chapitre, il est question de passer en revue les activités informelles du quartier Katindo, les recettes et les recettes sur le revenu total du quartier Katindo.

    Pour vérifier nos hypothèses, nous avons recouru à la technique du questionnaire composé de 9 questions. Notre échantillon était de 165 ménages.

    Avec une proportion de 9% entre le revenu des activités informelles et le revenu salarial, ces ménages se retrouvent dans une situation de misère, disons même en dessous du seuil de la pauvreté, Ainsi, notre première hypothèse est confirmé étant donnée que cette proportion joue le rôle d'équilibre et permet de desserrer la contrainte financière des ménages des fonctionnaires.

    Il ressort des résultats de recherche que tous les ménages des fonctionnaires entreprennent des activités informelles dans le petit commerce et dans l'artisanat.

    En outre, ces ménages parviennent à réaliser une épargne étant donné que cette dernière est une partie du revenu gui n'est pas affectée à la consommation immédiate.

    De ce qui précède, toutes nos hypothèses ont été confirmés.

    Cependant, nous laissons la porte ouverte à toutes les critiques et objections de nos lecteurs car nous ne considérons pas ce travail comme étant parfait.

    BIBIOGRAPHIE

    I. OUVRAGES

    1. Gager F., Comprendre l'Economie Africaine, Harmattan, Paris, 1995.

    2. Galen spencer H., La petite entreprise à l'ordre du jour, Harmattan, Paris, 1991.

    3. Gauthier de V., Le Pauvre, le hors-la-loi, le Métis. La question de l'économie informelle en Afrique, CEDAF, Bruxelles, 1992.

    4. Jessua C., Eléments d'analyse macro-économique, 2éme éd., Montchrestien, Paris, 1991.

    5. Keynes, cité par Guerrien B., Dictionnaire d'analyse économique, Paris, Dollaz, 1996.

    6. Le Nouveau mémo Encyclopédie, Larousse, 1999.

    7. Le petit Larousse Illustré, 2001.

    8. Makhtar D. : Economie politique 'pour l'Afrique, Les Nouvelles Editions du Sénégal; Dakar, 1991.

    9. SILEM A. et ALBERTINI J.M. Lexique d'économie Paris Dollaz, 1992.

    II. MONOGRAPHIES

    1. KASAREKA K. : L'enseignement ·supérieur et universitaire à travers la ville de Goma, Genèse et problème, TFC - inédit, CUEG, 1996.

    2. MUHINDO K. : Analyse des facteurs déterminant les prix dans le secteur informel. Cas de la brique pressée artisanalement à Goma de 2000 à septembre 2003, TFC - inédit, CUEG, 2001 - 2002.

    3. SEBAKUNZI X. : cours d'économie des pays en développement, inédit: CUEG, G2 Economie, 2004 - 2005.

    4. WABO, K. : Rémunération des fonctionnaires de l'Etat et couverture des besoins de leurs ménages à Goma (de 2000 à 2002), TFC - inédit, CUEG, 2003 - 2004.

    III. WEBOGRAPHIE

    1. http://www.theses.ularal.ca/consulté en mars 2005

    2. http://www.google.fr

    TABLE DES MATIERES

    REMERCIEMENTS II

    INTRODUCTION 3

    II. HYPOTHES E 4

    III. INTERET ET CHOIX DU SUJET 4

    IV. DELIMITATION DU TRAVAIL 4

    V. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES 4

    VI. SUBDVISION DU TRAVAIL 5

    CHAPITRE I : CONCEPT ET DIMENSION DE L'ECONOMIE INFORMELLE 6

    I.1. LE CONCEPT D'ECONOMIE INFORMELLE 6

    I.2. EVOLUTION DE LA NOTION ECONOMIE INFORMELLE 6

    1.2.1. Historique 6

    I.2.2. Les causes du développemt de l'économie informelle et son importance 8

    I.2.3. Conception actuelle 11

    I.3. TYPOLOGIE 12

    I.3.1. Le petit commerce 12

    I.3.2. L'artisanat 13

    CHAPITRE II. REVENUS ET DEPENSES DES MENAGES DU QUARTIER KAJINDO 15

    Il.1. LE MILIEU 15

    II.1.1. De la genèse de la ville de Gama 15

    II.1.2. Situation géographie 16

    II.1.3. Limite et circonscription administrative de la ville 17

    II.2. HISTOIRE DU QUARTIER KATINDO 18

    II.2.1.Historique 18

    Il.2.2. Aspect démographique 18

    Il.1.3. Activités sanitaires et professionnelles 19

    II.2.4. Economie 19

    II.3. MENAGES ENQUETES A KATINDO 20

    III.4. REVENUS DES MENAGES DE KATIDO 21

    II.4.1. Définition 21

    II.4.4. REVENUS DU QUARTIER KATINDO 22

    Il.5. DEPENSES 23

    II.5.1. LA CONSOMMATION 23

    II.5.2. L'EPARGNE 25

    CHAITRE III. DE L'INFORMEL DANS LE RELACHEMENT DE LA COTRAINTE FINANCIERE 28

    III.1. ACTIVITES KATINDO 28

    III.1.1. Salaires 28

    III.2.2. Revenu des activités informelles 29

    III.3. RECETTES SUR LE REVENU TOTAL 30

    III.3.1. Revenu moyen d'un fonctionnaire de l'Etat 30

    III.3.2. Recettes sur le revenu total 31

    CONCLUSION 32

    BIBIOGRAPHIE 33

    TABLE DES MATIERES 34

    * 1 WABO KASEREKA ; Rémunération des fonctionnaires de l'Etat et couverture des besoins de leurs ménages à Goma (de 2000-2002) ; TFC- inédit, CUEG, 2003-2004

    * 2 B.VERHAGEN, « Méthodes et techniques dans la recherche en sociales », in Analyse KINI, 1994, p.50

    * 3 Idem

    * 4 G. de Villers, Le Pauvre, le hors-la-loi, le Métis. La question de l'économie informelle en Afrique, CEDAF, Bruxelles, 1992, p.5

    * 5 GAGER, Comprendre l'économie africaine, Harmattan, Paris, 1995, p.308

    * 6 X. SEBAKUNZI, Cours d'économie des pays en développement, inédit, CUEG, G2 Economie, 2004-2005

    * 7 Site Internet : www.theses.ulaval.ca

    * 8 www.theses.ulaval.ca

    * 9 www.theses.ulaval.ca

    * 10 G. BARTHELEMY, Artisanat et développement, collection du développement, n°8, octobre 1986, p.2] -28.

    * 11 Alain COTTA, Dictionnaire de sciences économiques, Maison MAME, 1968, p.29

    * 12 MUHTNDO BAHATI, Analyse des facteurs déterminant les prix dans le secteur informel. Cas de la brique pressée artisanalement à Goma de 2000 à septembre 2003, TFC-inédit, CUEG, 2001-2002, p.26

    * 13 MINIMART, cité par MUHINDO BAHATI, Séminaire National sur la stratégie de développement du secteur industriel, minier et artisanal au Rwanda, Kigali, 1998.

    * 14 KASEREKA KINYAHUTWE, L'Enseignement supérieur et Universitaire à travers la ville de Goma, Genèse et Problème, TFC - inédit, CUEG, 1996, p.6

    * 15 Recensement de la population du quartier Katindo, 1er trimestre 2006

    * 16 KISANGANI E. et KABAYA A. Syllabus d'Initiation à la Méthodologie de la recherche Scientifique, inédit, CUEG, G1 SPA, 2003, p.33

    * 17 J. Bernond : Dictionnaire économique et social, Paris, Hatier, 1984, p.14

    * 18 Le Petit Larousse Illustré 2001, p.890

    * 19 J. Bernond, Op. Cit.

    * 20 F. GAGER, Comprendre l'économie africaine, Harmattan, Paris, 1992, p.108

    * 21 M. DIOUF, Economie politique pour l'Afrique, les nouvelles éditions du Sénégal, DAKAR, 1991, p.95

    * 22 C. JESSUCA : Eléments d'analyse macro-économique, 2ème éd., Montchrestien, Paris, 1991, p.154

    * 23 C. JESSUCA, Op. Cit.

    * 24 KEYNES, cité par B. GUERRIER : Dictionnaire d'analyse économique, Paris, Dollaz, 1996, p.196

    * 25 Idem

    * 26 A. SILEM et J.M. ALBERTINI : Lexique d'économie, Paris, Dollaz, 1992, p.250

    * 27 Galen SPENCER H : La petite entreprise à l'ordre du jour, Harmattan, Paris, 1989, p. 71

    * 28 X. SEBAKUNZIn Op.Cit.






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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo