i
UNIVERSITE DE KINSHASA FACULTE DES SCIENCES
ECONOMIQUES ET DE GESTION DEPARTEMENT D'ECONOMIE B.P. 832 KINSHASA XI
L'UNION DOUANIERE DU COMESA : AVANTAGES ET
INCONVENIENTS POUR LA RDC. Une analyse en Equilibre général
calculable.
Patrick MUSUMPE M. NGOY
Gradué en Sciences économiques et de
Gestion
Mémoire présenté et défendu en vue de
l'obtention du titre de licencié en Sciences économiques
Option : Economie rurale
Directeur : Professeur MUKOKO SAMBA Rapporteur:
Assistante Marie NYANGE
ii
EPIGRAPHE
« Le seul moyen d'accès à une position
telle que notre science puisse donner un
avis positif pour de nombreux politiciens
et hommes d'affaires repose sur des
travaux quantitatifs. Aussi longtemps
que nous ne serons pas capables de
traduire nos arguments en chiffres, la
voix de notre science, bien qu'elle
puisse occasionnellement aider à éviter
des erreurs grossières, ne sera jamais
entendue par les praticiens. Ils sont
tous, par instinct, économètres, du fait
de leur incrédulité pour toute chose dont
il n'existe pas une preuve exacte ».
J.A. Schumpeter (1933), The common sense
of econometrics, Econometrica, vol. 1,
p.121
1 Cité par Georges BRES SON, Econométrie
II, Notes de cours, 2003-2004, p.1.
iii
AVANT-PROPOS
Il est de coutume de rédiger un travail à chaque
fin de cycle d'études universitaires et de le défendre. C'est
dans ce cadre que, à l'issue de nos études de 2ème cycle
en sciences économiques de l'Université de Kinshasa, plus
précisément en économie rurale, nous présentons ce
mémoire. Celui-ci est le fruit de multiples recherches, orientations et
concertations.
Pour ce, nous remercions, d'entrée de jeu, le
Professeur Daniel MUKOKO SAMBA qui a bien voulu diriger ce travail. Sa rigueur,
son sérieux, ses encouragements et ses remarques nous ont
été d'un apport inestimable, « un chercheur n'abandonne
jamais, il faut aller jusqu'au bout » disait-il. Nos remerciements
s'adressent ensuite à Madame l'Assistante Marie NYANGE qui a
accepté d'être le Rapporteur de ce travail. Son exigence pour des
travaux bien faits nous a permit d'éviter certaines erreurs et de ce
fait, nous a aidé à gagner du temps. Nos remerciements
s'adressent aussi à l'Assistant Blaise NLEFU qui nous a
été d'un très grand soutien dans la partie fonctionnelle
(mathématique) de ce travail. Son attachement à la
précision nous a permit de réfléchir dans un cadre
économique plus cohérent.
Nous remercions en suite, les Professeurs Yvon BONGOY,
André NYEMBWE, Eric MABUSHI (Bujumbura) et Eric TOLLENS (Leuven), qui
ont été ouverts à nos préoccupations et nous y ont
porté assistance ; au Chef des travaux Daniel LUWA et l'Assistant Alain
LUNGUNGU qui nous ont permis d'accéder à certaines documentations
clé pour l'élaboration de nos outils d'analyse.
Nous remercions l'Office des Douanes et Accises (OFIDA), plus
particulièrement les Divisions de la Formation, des Etudes et des
Statistiques pour nous avoir renseigné et fournit de la documentation
sur le COMESA et les statistiques dont nous nous sommes servis dans ce
travail.
Enfin, nous remercions de tout coeur tous nos frères,
soeurs, amis et camarades, qui nous ont soutenu, de près ou de loin,
chacun comme il l'a pu. Nous tenons ici, à les rassurer que, même
sans les citer nommément, leurs soutiens resteront toujours gravé
dans notre coeur.
La rédaction de ce travail a rencontré plusieurs
difficultés. Les plus importantes sont l'inaccessibilité ou, dans
d'autres cas, l'inexistence des données qui nous auraient permis
d'agrandir notre cadre de réflexion ; et puis, le travail s'effectuant
dans un cadre bien limité (faculté), le respect du calendrier
doit être de rigueur. Il a ainsi souffert du manque de temps.
Nous ne pouvons pas clore ce chapitre consacré aux
remerciements sans, permettez-nous la tautologie, remercier nos Parents qui ont
toujours été prêts à apporter quelles que solutions
que ce soient à tous les problèmes rencontrés durant tout
notre parcours. Leurs rigueurs, sérieux et amour nous ont permis de nous
maintenir sur le bon chemin.
DES
LISTE ABREVIATIONS
APU : Production collective des Administrations publiques
BAD : Banque Africaine de Développement
BM : Banque Mondiale
CDF : Franc congolais
CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l'Afrique de
l'Ouest CEEAC : Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale
CER : Communauté Economique Régionale
CES : Constant Elasticity of Substitution
CET : Constant Elasticity of Transformation
CF : Facteur composite
CI : Consommation intermédiaire
COMESA : Common Market onf Easthern and Southern Africa
DSCRP : Document Stratégique pour la Croissance et la
Réduction de la Pauvreté
FAO : Food and Agriculture Organization
FMI : Fonds Monétaire International
GAMS : General Algebric Modeling System
ISBL : Institution Sans But Lucrative
LES : Linear Expenditure System
MCS : Matrice de Comptabilité Sociale
MEGC : Modèle d'Equilibre Général
Calculable
MR : Ménage Rural
MU : Ménage Urbain
PAS : Programme d'Ajustement Structurel
PIB : Produit Intérieur Brut
PNB : Produit national Brut
RDC : République Démocratique du Congo
vi
RDM : Reste Du Monde
SADC : South African Development Community
SCN : Système de Comptabilité Nationale
TCEI : Tableau des Comptes Economiques Intégrés
TEC : Tarif Extérieur Commun
TRE : Tableau des Ressources et des Emplois
UD : Union Douanière
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine
VA : Valeur Ajoutée
ZLE : Zone de Libre Echange
vii Résumé
En ce début de 21ème siècle,
la tendance économique mondiale est dominée par la
libéralisation de plus en plus croissante du commerce. Celle-ci passe
par la création des Communauté Economique Régionale (CER),
qui en fin de compte de compte devrait conduire à la suppression totale
de toute sorte de barrières entre les pays.
Cette problématique de libéralisation est,
aujourd'hui à l'origine de plusieurs débats. En effet, les avis
sont partagés sur la question : certains soutiennent que c'est la
meilleure voie pour conduire à un développement harmonieux ; et
d'autres soutiennent que c'est un processus qui conduit à creuser
l'écart entre pays pauvres et pays riches. Quoiqu'il en soit, la
libéralisation du commerce international a des implications
différentes sur les économies ; la question est alors de savoir
comment en tirer profit. De même que sur l'ensemble des pays, les
implications ne sont pas les mêmes entre les différentes couches
de la population d'un même pays. Nous étudions ici le cas de l'UD
du COMESA qui a été lancé en décembre 2008. La RDC
ne s'est pas encore engagé à y adhérer, mais elle pourrait
le faire dans les jours à venir. La question devient alors, celle de
savoir la RD pourrait tirer profit de cette adhésion.
L'analyse d'une telle problématique se fait
aisément à l'aide d'un Modèle d'Equilibre
Général Calculable (MEGC). C'est un système
d'équation simulant l'ensemble de l'économie que l'on se propose
d'étudier. Il présente l'avantage de représenter les
différents flux entre les agents économiques (résidents et
non-résidents) ayant pris place au sein d'une économie pendant
une année donnée (pour notre cas 2005). Pour ce, il doit
être préalablement calibré sur l'économie
sous-étude. A cet effet, l'utilisation du MEGC requiert une MCS. C'est
un tableau carré (nombre de
viii
lignes est égal au nombre de colonnes), qui
représente les ressources (lignes) et les emplois (colonnes) des
différents agents économiques.
Les résultats trouvés à l'issue de ce
travail, montre que dans les conditions actuelles de l'économie
congolaise, il n'est pas souhaitable d'adhérer à cette UD,
étant donné que, de façon globale le pays n'en tire pas
profit. Par contre il voit se dégrader le bien-être de ses
populations. Cela est plus grave lorsqu'on observe celles-ci selon le milieu de
résidence. Il ressort que la dégradation du bien-être est
plus accrue en milieu rural qu'en milieu urbain. Ceci sans doute à cause
de la sensibilité des ménages à la hausse des prix, qui
est plus élevée pour les ménages ruraux que pour les
ménages ruraux.
0. INTRODUCTION
0.1. PROBLEMATIQUE
La République Démocratique du Congo est un vaste
pays au coeur de l'Afrique, étendue sur une superficie de 2 345 350
Km2, dont le sol et le sous-sol regorgent d'énormes
potentialités au point d'être considérée comme un
scandale géologique. Situation paradoxale, elle compte une population,
estimée à 60 millions d'habitants, dont la majeure partie, soit
71 %, vit en-dessous du seuil de pauvreté.
La RDC a hérité de la colonisation belge une
économie comptée parmi les plus fortes d'Afrique. Le pays
était classé parmi les plus gros exportateurs (des produits
végétaux et minéraux) avec un PIB par habitant
supérieur ou égal à celui de plusieurs pays dit
émergents aujourd'hui. Lorsqu'en 1973 sont prises les mesures de
nationalisation2, l'économie congolaise amorce sa descente
aux enfers. Ceci a marqué la première phase de la destruction du
tissu économique congolais.
Sont ensuite venus, dans le cadre de la collaboration avec les
institutions financières internationales (Fonds Monétaire
International et Banque Mondiale), les Programmes d'Ajustement Structurel
(PAS)3. Ceux-ci ont mis en place une série de mesures visant
le désengagement de l'Etat congolais de l'activité
économique du pays. Ces mesures " ont entraîné le gel des
rémunérations, provoqué des dévaluations et
prôné le principe de la vérité des prix. L'ensemble
de ces mesures a débouché sur la baisse des revenus nominaux et
réels dans les agglomérations urbaines. La demande solvable en
chute libre s'est traduite pour la paysannerie par le retour à
2 La nationalisation peut être
interprétée comme une volonté des pouvoirs publics de
transférer la propriété des entreprises appartenant aux
expatriés, aux nationaux. Elle s'est réalisée en trois
étapes : la zaïrianisation (le 30/11/1973), la radicalisation
(1974) et la rétrocession (1975-1976) (MOKONDA BONZA, Politique
agricole, note de cours, FASEG/UNIKIN, 2007-2008, pp 97-9 8).
3 Trois principes fondamentaux ont guidé les
initiateurs dans la conception et l'application des programmes d'ajustement
structurel, à savoir : restructurer la
demande(réduire les dépenses publiques par le
contrôle et la diminution des effectifs de la fonction publique, gel des
traitements,refus de subventionner les consommations d'eau,
d'électricité et les tarifs de transport),
libéraliser l'économie
(réduction du rôle de l'Etat, privatisation des entreprises
publiques, renonciation à des joint-ventures par la vente des parts
détenues par l'Etat dans les entreprises d'économie mixte,
abandon systématique des protections en faveur de l'industrie
nationale), ouvrir l'économie au marché
mondial (objectif ultime poursuivi par les PAS). (MOKONDA BONZA,
Economie alimentaire, notes de cours, FASEG/UNIKIN, 2007-2008, pp 40-41.
l'autosubsistance et la diminution drastique des revenus ;
pour la population urbaine par l'apparition de l'économie souterraine.
La libéralisation des échanges a favorisé les importations
des denrées alimentaires en provenance de l'extérieur, et ce, au
détriment de la production locale. La suppression des subventions et la
liquidation des offices de commercialisation ont eu des conséquences
directes sur le niveau d'approvisionnement en intrants dont le coût
était devenu sensiblement élevé. "4
Les deux pillages du début de la décennie 90,
les différentes crises politiques et guerres sont venus achever la
destruction du tissu économique. Tout ceci a abouti à la baisse
des activités dans les principaux secteurs porteurs, avec comme
conséquence, un taux de croissance moyen annuel de -5,5% entre 1991 et
2000.
Néanmoins, on a remarqué une reprise avec des
taux de croissance positifs depuis 2002. En effet, pour l'année 2002, le
taux de croissance a été de 3,5%, 5,7% en 2003, 6,6% en 2004 et
6,5% en 2005. " Bien que spectaculaires, ces résultats demeurent
à la fois insuffisants et précaires au regard des besoins de la
lutte contre la pauvreté et en raison des dysfonctionnements
observés dans les secteurs porteurs de la croissance ".5
En ce début de 21ème siècle,
la pauvreté en RDC est peinte sur un tableau très sombre. En
effet, " la population congolaise est, dans son ensemble, constituée de
71,34% des pauvres [...] L'incidence de la pauvreté est plus
élevée en milieu rural (75,72%) qu'en milieu urbain (6 1,49%).
Les populations qui vivent dans le milieu urbain sont donc plus
favorisées que celles qui vivent dans le milieu rural, qui
représentent près de 70 % de la population congolaise. En milieu
rural, en effet, seulement 17% de la population ont accès à l'eau
potable, 1% à l'énergie électrique et 64% vivent dans des
maisons en pisé. En outre, les voies de desserte agricole sont dans un
état de détérioration avancée. "6
4 MOKONDA BONZA, Economie alimentaire, notes de cours,
FASEG/UNIKIN, 2007-2008, pp 43-44.
5 Ministère du Plan-RDC, DSCRP, Kinshasa, 2006,
p.32.
6 Ministère du Plan-RDC, Enquête 1-2-3,
Kinshasa, 2008, p. 33
Ainsi, relever le niveau de vie de la population congolaise
ou, en d'autres termes, combattre la pauvreté, ou encore
améliorer le bien-être de cette population congolaise est le plus
grand défi auquel sont confrontés les congolais à tous les
niveaux de prise de décisions. " Dans les pays où la
majorité de la population vit dans les zones rurales - comme la RDC - la
croissance agricole fait reculer la pauvreté. En effet, quand les
agriculteurs pauvres augmentent leurs revenus, la demande des biens et des
services pouvant être facilement produits par les pauvres augmente
à son tour. [...] Par ailleurs, la croissance dans les activités
à fort coefficient de main-d'oeuvre a aussi un plus grand impact sur le
recul de la pauvreté."7
En RDC, près de 70 % de la population vivent en milieu
rural avec comme activités principales l'agriculture.8 " En
dépit des conditions naturelles favorables, le secteur agricole est
réduit depuis quelques années à des activités de
subsistance. Il connaît actuellement une faiblesse de productivité
entraînant l'insécurité alimentaire, l'augmentation des
importations des produits de première nécessité et la
baisse des exportations des produits de rente. La FAO estime que près de
73 % de la population congolaise vivent dans l'insécurité
alimentaire. - Les exportations agricoles ne représentent que moins de 2
% du PIB en 2005 contre 40 % en 19609 -. Depuis une vingtaine
d'années, le secteur accuse des difficultés de plusieurs ordres
notamment l'accès au marché, l'évacuation des produits, la
conservation, la production des semences de qualité. Ceci n'a pas permis
à ce secteur de contribuer efficacement à la croissance
économique. Le secteur du développement rural est synonyme
d'enclavement et de destruction des services sociaux de base, dus
principalement à l'absence des structures spécialisées de
l'Etat. "10
" Parmi les déterminants de la pauvreté (de
revenu ou monétaire), nous pouvons citer la croissance
économique, l'incidence de chocs exogènes (par ex. climatiques,
tendances économiques internationales, conflits, etc.), les tendances
7 Babakar Fall, La modélisation de la
pauvreté, Debt Relief International Ltd, Londres, avril 2005, p. 8.
8 Pris ici au sens large, c'est-à-dire
comprenant : l'élevage, la pêche et pisciculture, sylviculture,
horticulture et l'agriculture proprement dite.
9 Le DSCRP parle de 10 % alors que les comptes
nationaux ressortent 2 %. Voir infra, chapitre 2, point 2.2.
10 Ministère du Plan-RDC, DSCRP, Kinshasa,
2006, p. 33.
démographiques, les indicateurs clefs de la
macroéconomie (tels que l'inflation et le chômage), la
productivité et l'utilisation des ressources dans les secteurs, surtout
dans le secteur agricole".11 Parlant des chocs exogènes, plus
précisément des tendances économiques internationales,
remarquons que "celles-ci sont caractérisées par la globalisation
croissante des marchés, ajoutée à une exacerbation sans
précédent de la concurrence et la tendance à la
multiplication des blocs régionaux".12
Pour faire face aux opportunités et aux défis de
la mondialisation, les gouvernements des pays développés et en
voie de développement optent de plus en plus pour une stratégie
d'intégration de leurs économies. L'intégration
régionale est ainsi considérée comme une solution pour le
développement, notamment des pays du Sud. Aussi on s'accorde à
dire que les pays d'Afrique en général peuvent tirer profit de la
régionalisation13 au regard de ses potentiels avantages
socio-économiques.14
Ainsi en Afrique, on compte plusieurs Communautés
Economiques Régionales (CER) parmi lesquelles nous pouvons citer :
Communauté pour le Développement de l'Afrique Australe (SADC,
sigle anglais de South African Development Community), Communauté
Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC), Communauté
Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), Marché Commun de
l'Afrique Orientale et Australe (COMESA, sigle anglais de Common Market of
Esthern and Southern Africa), etc. De toutes ces CER, " le COMESA est la plus
importante en terme d'intégration des économies d'états
souverains. C'est un espace au développement
hétérogène, avec en son sein 19 états souverains,
dont la RDC, avec une superficie totale de 12 millions de km2, une
population de 380 millions d'habitants et un PNB de 190 millions de dollars
américains "15.
11 Babakar Fall, op. cit, p. 5.
12 Décaluwé & al, Union
douanière au sein de l'UEMOA, une analyse quantitative, juillet 2001.
13 La régionalisation est entendue comme le
processus d'intégration régionale (politique, économique,
diplomatique, culturelle, etc.) [Koulakoumouna E, p.2.]
14 Hugon (2001), cité par Koulakoumouna E.,
Transport routier et effectivité de l'intégration
régionale dans l'espace CEMAC : enjeux et contrainte pour le
développement durable du Congo, CERAPE, Brazzaville, p.1
15 COMESA, Plan stratégique 2007 2010, Lusaka,
2006, p.9-12
Le COMESA vient de lancer une union douanière (UD)
depuis décembre 2008.16 Une UD suppose l'application, par
tous les membres, d'un tarif extérieur commun (TEC), et la libre
circulation des biens entre les pays membres de l'union sans aucun obstacle
interne.17 Du fait de
l'hétérogénéité dans les structures socio-
économiques sur l'espace COMESA, l'impact de cette UD ne sera pas
ressenti de la même manière sur son ensemble. Cela pose alors la
question de savoir à qui profiterait cette UD, ou en d'autres termes,
quels sont les gagnants et les perdants dans ce processus d'intégration
? Certains auteurs on répondu à cette question en se situant
à différents niveaux d'analyse, à savoir : au niveau des
pays pris globalement et dans un pays, au niveau des différentes
catégories de population ou des différentes branches
d'activités.
Au niveau des pays, le problème se rapporte à la
taille des différentes économies. En effet, " les pays avec une
base industrielle encore embryonnaire considèrent que l'UD profiterait
aux pays plus industrialisés de façon disproportionnée.
Elle procurerait des bénéfices de loin plus importants aux pays
avec une base industrielle avancée comme le Kenya, le Zimbabwe et
Maurice, leur accordant des parts plus élevées dans les
échanges intra-régionaux. La diversification de l'outil de
production intérieur, particulièrement chez les moins
performants, devrait donc être une condition nécessaire pour une
intégration efficace. Aussi l'UD pourrait également, chez
les plus faibles, provoquer la disparition de leurs industries, moins
compétitives, et la migration de l'investissement vers les pays plus
industrialisés de l'entité régionale, renforçant
ainsi le phénomène de polarisation (négative) de la
structure initiale du développement industriel. "18
A l'intérieur du pays, les effets de l'UD ne sont pas
non plus ressentis de la même manière partout. En effet, il a
été démontré que généralement, ce
sont les populations urbaines qui tirent le plus profit de la
libéralisation du commerce ; les
16 La RDC n'a pas encore confirmé son
adhésion.
17 Mark PEARSON, Arrangements commerciaux
régionaux entre le COMESA, l'EAC et la SADC, Lusaka, 10 2008, p. 1
18 Mabushi E., Intégration régionale des
petites économies et perspectives du COMESA, Thèse de doctorat,
Université Catholique de Louvain, présentée le 15/02/05,
p.50.
populations rurales sont quant à elle à
l'écart de ce processus, et voient même leur niveau de vie se
dégrader, ceci du moins à court terme. Deux raisons principales
expliquent cette situation, à savoir : le caractère traditionnel
de l'agriculture pratiquée (qui consomme peu d'intrants importables et
est peu orientée vers l'exportation) et la faible consommation de
produits importables chez les ménages ruraux.19
Ce travail se situe au deuxième niveau,
c'est-à-dire il analyse en premier lieu, outre, l'impact de
l'adhésion de la RDC à l'UD du COMESA sur son économie, la
distribution de cet impact entre les populations urbaines et rurales.
0.1.1. Questions de recherche
Ce travail s'articule autour de la question centrale suivante
: " Quels sont les avantages et inconvénients que la RDC pourrait
retirer de son adhésion à l'UD du COMESA ? "
De cette question centrale nous dérivons les sous
questions suivantes :
1. Quel serrait l'impact de cette UD sur l'économie
congolaise, plus précisément sur les activités de
production et la demande intérieure des biens ?
2. Comment serraient ressentis ces effets par les
ménages congolais selon le milieu de résidence,
c'est-à-dire selon qu'ils vivent soit en milieu urbain soit en milieu
rural ?
0.1.2. Hypothèses de
recherche
Nous nous situons dans l'hypothèse centrale selon
laquelle, les accords de libre échange, dans le cadre de l'UD du COMESA,
auxquels la RDC pourrait adhérer n'auront pas seulement soit des
avantages, soit des inconvénients, les effets seront combinés.
Mais de quelle façon ? Pour ainsi nous répondons à nos
deux sous questions de la manière suivante :
1. A court terme, l'UD du COMESA pourrait avoir un impact
généralement négatif sur l'économie congolaise.
Mais cet impact ne sera pas le même lorsqu'on observe les
différentes grandeurs économiques ;
2. Cet UD pourrait avoir un impact sur le
bien-être20 inégalement distribué entre les
ménages urbains et les ménages ruraux. Ces derniers verront leur
bien-être se dégrader alors les ménages urbains verront le
leur s'améliorer ;
0.2. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Nous faisons ici une évaluation quantitative des
avantages et inconvénients éventuels21 que la RDC
pourrait tirer en adhérant à l'union douanière du
COMESA. Nous utilisons à cet effet, un
modèle d'équilibre général calculable
(MEGC)22 afin d'analyser l'impact de l'union douanière
sur la structure socio-économique de la RDC. L'analyse en
équilibre général requiert une Matrice de
Comptabilité Sociale (MCS) 23. C'est une matrice
carré (le nombre des lignes est égal au nombre de colonnes) qui
reprend toutes les transactions ayant pris place au sein d'une économie
au cours d'une période de temps donné, généralement
une année. Pour l'économie congolaise, la plus récente a
été construite par Blaise NLEMFU (à paraître) pour
l'année 2005.24 C'est celle-ci que nous avons utilisée
comme matrice primaire. Cette dernière a été
agrégée et en suite désagrégée pour mieux
répondre aux besoins de notre étude.25
De 20 branches, nous sommes passé à 5, à
savoir : l'Agriculture, l'Extraction, l'Industrie, les Services marchands et
les Services non marchands. Le compte de « Ménages »
a été subdivisé en 2 sous-comptes, à savoir :
Ménages urbains et Ménages ruraux ; faute de coefficient
du facteur terre pour la fonction de production
20 Pour plus de précision sur la notion et la
mesure du bien-être, voir Annexe 1 de ce travail.
21 Nous disons éventuels parce que la
RDC ne fait pas encore parti de cette UD. Nous faisons une simulation.
22Le MEGC ne doit pas être considéré comme un
outil de prévision mais plutôt comme un outil permettant une
analyse contrefactuelle. En effet, la simulation d'une politique d'ouverture
commerciale par exemple ne prédit pas, à proprement parler, les
effets d'une telle politique mais examine l'état dans lequel aurait
été l'économie si une telle politique avait
été mise en place durant l'année étudiée
(Nicolas Hérault (2004), p. 32).
23 Les questions spécifiques sur la structure
et l'élaboration d'une MCS sont traitées en annexe 2
24 Elle comprend 2 facteurs de production, 5 agents
institutionnels et 20 branches d'activité. Nous lui sommes très
reconnaissant de nous l'avoir fournit.
25 La désagrégation des ménages
s'appuie sur les données de l'enquête 1-2-3 sur la RDC
réalisée par le Ministère du Plan ; celle des importations
se basent sur les statistiques de l'OFIDA.
agricole pour la RDC, cette désagrégation n'a pu
aller plus loin. Le compte des « Importations » quant
à lui, a été subdivisé par rapport à
l'origine en 2 sous-comptes : Importations originaires des pays/COMESA
et Importations originaires d'autres pays. Le sous-compte des
taxes à l'importation (compris dans le compte des prestations
collectives de l'Administration publique, APU) a aussi été
subdivisé de la même façon que celui des importations.
Sur base de cette MCS désagrégée, le
MEGC est calibré sur l'économie
congolaise.26
Dans ce travail nous simulons l'adhésion de la RDC
à l'UD du COMESA, qui implique la suppression des tarifs douaniers pour
les échanges avec les pays/COMESA et l'application d'un TEC pour les
importations originaires des pays tiers.
La résolution du modèle est faite au moyen du
logiciel GAMS (General Algebric Modelling System).
0.3. BUT ET OBJECTIF
« [...] la spontanéité n'est pas efficace
et l'efficacité n'est pas spontanée »27. En
harmonie avec cette phrase de Jean Fourastié, ce travail a pour
principal objectif de prouver aux autorités compétentes qu'il
serait désastreux, pour le pays, de façon
précipitée - comme ça souvent été le cas
pour certaines décisions importantes - d'accéder à une UD
dans le contexte économique actuel, sans des études approfondies
sur la question ni des aménagements ou réformes
nécessaires.
26 La question de la calibration du MEGC sur
l'économie congolaise est traitée au Chapitre 3 ci-dessous.
27 FOURASTIE Jean, La réalité
économique, Hachette/Pluriel, Paris, France, 1986, p.12
0.4. INTERET DU TRAVAIL
Cette étude est d'un intérêt particulier,
du point de vue de la méthodologie, en ce qu'il traite d'une question
d'actualité (l'UD du COMESA) en utilisant un instrument d'analyse parmi
les mieux élaborés de nos jours, le MEGC ; aussi en ce qu'il a le
mérite d'initier des études sur le secteur agricole congolais
dans un cadre général cohérent de l'économie
congolaise (MCS et MEGC). Comme toute analyse en équilibre
général, il ressort les différents canaux de transmissions
des chocs économiques.
Pour les lecteurs, plus précisément :
· les autorités politiques du pays, ce travail a
l'intérêt de leur montrer que l'accession à l'UD du COMESA
sans des mesures d'encadrement peut avoir des graves répercussions sur
l'économie nationale dans son ensemble et sur le niveau de vie des
populations en particulier ;
· les autres chercheurs, il ouvre des pistes pour des
analyses plus approfondies sur le secteur agricole congolais, à l'aide
du MEGC ;
· l'opinion publique, il l'aidera à mieux
comprendre la question de l'accession à l'UD du COMESA afin de pouvoir
mieux juger les décisions prises par les autorités politiques.
0.5. DELIMITATION DU SUJET
Le champ d'analyse est l'économie congolaise pour
l'année 2005. Ce choix a pour principale raison la disponibilité
des données. En effet, il n'existe pas, pour l'économie
congolaise, des données plus récentes susceptibles de nous
permettre de construire nos outils d'analyses (MCS), à savoir les
comptes nationaux de l'économie congolaise (le TCEI et le TRE).
0.6. CANEVAS DU TRAVAIL
Ce travail comprend quatre chapitres. Le premier
présente le COMESA après avoir passé en revue le concept
d'intégration régionale ; le second porte sur une description de
l'économie congolaise à travers la MCS pour l'année 2005;
le troisième porte sur le MEGC utilisé dans ce travail ; et le
dernier présente les résultats de notre scénario en les
comparant à la situation de référence, celle de la MCS de
2005. En outre, il comprend 5 annexes sur : la notion et la mesure du
bien-être, la structure et la construction d'une MCS, la structure du
MEGC utilisé dans ce travail, la reproduction, à l'aide du
modèle, de la situation de référence et les
résultats du scénario.
CHAPITRE I : PRESENTATION DU COMESA
Pour faire face aux opportunités et aux défis de
la mondialisation, les gouvernements des pays développés et en
voie de développement optent de plus en plus pour une stratégie
d'intégration de leurs économies. L'intégration
régionale est ainsi considérée comme une solution pour le
développement, notamment des pays du Sud. Aussi on s'accorde à
dire que les pays d'Afrique, en général, peuvent tirer profit de
la régionalisation au regard de ses potentiels avantages
socio-économiques.28
Dans ce chapitre, il est premièrement question de faire le
contour du concept d'intégration régionale, avant de faire le
point sur le COMESA et son UD.
1.1. INTEGRATION REGIONALE
1.1.1. Différentes conceptions de
l'intégration régionales
On distingue quatre principales conceptions de la
régionalisation: libérale, volontariste ancienne, nouvelle
économie industrielle, géographique.29
1) La conception libérale
s'articule autour de la dimension commerciale de l'intégration. Selon
cette conception, l'intégration commerciale est assimilée
à la libéralisation des échanges et des facteurs de
production au regard de la concurrence mondiale. Dans cette optique,
intégrer c'est réduire les barrières nationales et se
rapprocher du marché mondial.
2) La conception volontariste ancienne ou
protectionniste s'articule autour de la dimension
économique. Les tenants de cette conception
considèrent l'intégration régionale comme un processus
de déconnexion visant à protéger les économies
intégrées de la concurrence mondiale. Elle revient à
protéger un système de production régionale par la mise en
place de politiques convergentes.
28 Hugon, 2001, cité par Koulakoumouna E.,
op.cit. p.1
29 Koulakoumouna E., Idem, p.4
3) La conception de la nouvelle économie
industrielle met l'accent sur la dimension productive. Elle
conçoit l'intégration productive comme la mise en place
d'interconnexions par les acteurs en termes de projets sectoriels, de
réseaux transnationaux, d'internalisation des relations dans un espace
régional.
4) L'économie
géographique de son côté met l'accent sur la
dynamique spatiale de l'intégration. Selon cette conception,
l'intégration se caractérise par les effets
d'agglomération et de polarisation. Du fait de la mondialisation, c'est
un processus qui permet d'une part de réduire les distances
géographiques en rapport avec les nouvelles technologies de
l'information et de la communication, et d'autre part, il permet la
construction d'un marché régional compétitif. La
réduction des distances géographiques favorise
le développement des échanges intracommunautaires. Pour que
ces échanges soient effectifs, il faut des infrastructures de
communication intégratrices.
Dans les objectifs que se fixent les CER, on retrouve à
la fois toutes les différentes conceptions de l'intégration
régionale, qui ne sont d'ailleurs pas du tout exclusive.
Néanmoins, notons que, quelle que soit sa forme ou sa dimension, la
régionalisation implique nécessairement la libre circulation.
Mais celle-ci varie selon le stade d'intégration en vigueur.
1.1.2. Les différents stades de
l'intégration régionale
En général, on peut retenir 6 stades (ou
étapes) de l'intégration régionale
qui sont :
1) La zone d'échanges
préférentiels : où les droits de douane sont
fixés à des tarifs bas pour les échanges entre les pays
faisant parti de la zone.
2) La zone de libre échange
: où les droits de douane et les restrictions
quantitatives aux échanges sont abolis entre les pays de la zone, mais
où les politiques extérieures de chaque Etat vis-à-vis des
pays tiers restent libres.
3) L'union douanière : il
s'agit d'une zone de libre échange avec, en plus, l'application d'un TEC
pour les importations originaires des pays tiers.
4) Le marché commun : c'est une
union douanière avec en plus la libre circulation des hommes et des
capitaux (facteurs de production).
5) L'union économique : il
s'agit d'un marché commun qui a, en outre, réalisé une
harmonisation des politiques économiques nationales, aussi bien
conjoncturelles que sectorielles (énergie, monnaie, agriculture,
industrie, social,...). L'union monétaire
(harmonisation des politiques monétaires et utilisation d'une monnaie
commune), apparaît comme le préalable à l'union
économique.
6) L'intégration économique totale
ou l'union politique : étape finale de
l'intégration, elle consiste en l'unification des politiques
conjoncturelles, sectorielles, structurelles sous l'égide d'une
autorité supranationale.
Tableau 1. : Etapes de l'intégration
régionale
Etapes
|
Zone d'échanges préférentiels
|
Zone de libre échange
|
Union douanière
|
Marché commun
|
Union économique
|
Union politique
|
1) Fixation des tarifs bas pour
|
|
|
|
|
|
|
les échanges entre les pays de la
|
*
|
|
|
|
|
|
zone
|
|
|
|
|
|
|
2) Suppression des tarifs et des
|
*
|
*
|
|
|
|
|
restrictions quantitatives entre
|
|
|
|
|
|
|
les pays de la zone
|
|
|
|
|
|
|
3) Application d'un TEC pour les
|
*
|
*
|
*
|
|
|
|
importations originaires des pays
|
|
|
|
|
|
|
tiers
|
*
|
*
|
*
|
*
|
|
|
4) Libre circulation des facteurs
|
|
|
|
|
|
|
5) Harmonisation des politiques
|
*
|
*
|
*
|
*
|
*
|
|
nationales
|
|
|
|
|
|
|
6) Unification des politiques
|
|
|
|
|
|
|
|
conjoncturelles, sectorielles,
|
*
|
*
|
*
|
*
|
*
|
*
|
structurelles sous l'égide d'une
|
|
|
|
|
|
|
autorité supranationale
|
|
|
|
|
|
|
Source : Compilé par nous à
partir de : Albertini J.M. et Silem A. (1992), Mabushi E. (2005), et Bongoy
Mpekesa, Notes des cours d'Organisation régionale et
sous-régionale en Afrique, FASEG/UNIKIN, 2007-2008
Pour le COMESA, le stade actuel est l'UD.
1.2. L'UD DU COMESA
1.2.1. Présentation du COMESA
Le COMESA, de l'anglais Common Market of Eastern and
Southern Africa, qui signifie en français Marché commun de
l'Afrique australe et orientale, est la plus importante organisation africaine
en terme d'intégration des économies d'états souverains,
avec un marché global de 380 millions de consommateurs et un PIB de 190
milliards US$.30 Il couvre une superficie totale de 12 millions de
km2.31
Le COMESA poursuit les objectifs suivants32 :
1) La réalisation d'une croissance et d'un
développement durables des Etats membres en favorisant un
développement plus équilibré et plus harmonieux de leurs
structures de production et de commercialisation ;
2) La promotion d'un développement conjoint dans tous
les domaines de l'activité économique et l'adoption conjointe de
politiques et programmes macroéconomiques en vue de relever les niveaux
de vie des populations et de favoriser des relations plus étroites entre
les Etats membres ;
3) La création d'un environnement propice aux
investissements étrangers, transfrontières et locaux, notamment
la promotion conjointe de la recherche et l'adaptation de la science et de la
technologie au développement ;
4) La promotion de la paix, de la sécurité et de
la stabilité parmi les Etats membres afin d'accroître le
développement économique dans la région ;
5) Le renforcement des relations entre le Marché commun
et le reste du monde ainsi que l'adoption de positions communes dans les forums
internationaux ;
6) La contribution à la mise en place, l'avancement et la
réalisation des objectifs de la Communauté économique
africaine.
30Les pays membres du COMESA, au nombre de 19
à ce jour sont : Burundi, Comores, Djibouti, Egypte, Erythrée,
Ethiopie, Kenya, Libye, Madagascar, Malawi, Maurice, Ouganda, République
Démocratique du Congo, Rwanda, Seychelles, Soudan, Swaziland, Zambie et
Zimbabwe. La République Sud africaine a un statut d'observateur.
31 Mabushi E., op.cit., p37.
32 Traité du COMESA, Article 3, p15
Les organes du COMESA sont33 :
1) La Conférence,
composée des Chefs d'Etat ou de Gouvernement des Etats membres ;
2) Le Conseil des ministres,
composé des ministres désignés par les Etats membres
respectifs ;
3) La cour de justice qui comprend une
chambre de première instance ainsi qu'une chambre d'appel ;
4) Le Comité des Gouverneurs des banques
centrales, composé des gouverneurs des autorités
monétaires désignées à cet effet par les Etats
membres ;
5) Le Comité
intergouvernemental, composé de secrétaires
généraux ou directeurs généraux des
ministères désignés à cet effet par les Etats
membres respectifs ;
6) Les comités techniques,
qui sont : le Comité des affaires administratives et budgétaires,
le Comité agricole, le Comité des systèmes globaux
d'information, le Comité énergétique, le Comité des
affaires financières et monétaires, le comité industriel,
le Comité du travail, des ressources humaines et des affaires sociales
et culturelles, le Comité juridique, le comité des ressources
naturelles et de l'environnement, le Comité du tourisme et de la faune
et la flore sauvages, le Comité du commerce et douanes et le
Comité des transports et communications. Les comités techniques
sont constitués de représentants désignés par les
Etats membres à cet effet ;
7) Le Secrétariat,
dirigé par un Secrétaire général nommé par
la conférence pour un mandat de cinq ans renouvelable pour une
période supplémentaire de cinq ans ;
8) Le Comité consultatif des
milieux d'affaires et d'autres groupes d'intérêt, composé
d'autant de représentants des milieux d'affaires et des autres groupes
d'intérêt des Etats membres, que le Comité consultatif
détermine. Ces représentants peuvent se faire accompagner
d'autant d'experts et conseillers que le comité consultatif le juge
nécessaire pour son bon fonctionnement.
Le COMESA reste un espace au développement
hétérogène en ce sens que son étendue renferme
d'énormes disparités naturelles et structurelles. Avec environ
2,5 millions de km2 chacun, le Soudan et la RDC comptent plus de
5000 fois la superficie des Seychelles, plus de 1000 fois celle de Maurice,
environs 90 fois la superficie des pays comme le Rwanda et le Burundi et plus
du double de celle de l'Ethiopie, de l'Egypte et de la Namibie. Trois pays
(Egypte, Ethiopie et RDC) comptent à eux seuls environs 50% de la
population totale du COMESA. Excepté l'Egypte, nouvellement admise et
deuxième performance économique du continent avec 85 milliards
US$ de PIB réel, quatre pays, le Soudan, le Kenya, l'Ouganda et
l'Ethiopie génèrent à eux seuls le 1/5 du PIB réel
du COMESA. Le taux de croissance annuel moyen est de 3 % sur la période
1991-2003 pour l'ensemble du COMESA.34
Tableau 2 : Indicateurs de base des pays du COMESA
(2003)
Rubrique
Pays
|
Population (millions)
|
5uperficie Densité (*000 km2) (pers./
km2)
|
Taux de Espérance PNB/h
Croissance de vie à la ($U52002)
population naissance
(années)
|
P1B réel*
|
Taux de
croissance P1B réel
1991-2003
|
Burundi
|
6,8
|
28
|
243
|
2,4
|
41
|
100
|
996
|
-0,8
|
Congo (RD)
|
52,8
|
2345
|
22
|
2,9
|
42
|
90
|
4980
|
-3,7
|
Comores
|
0,8
|
2,2
|
364
|
2,8
|
61
|
390
|
260
|
1,2
|
Djibouti
|
0,7
|
22
|
32
|
2,1
|
46
|
900
|
533
|
-0,1
|
Egypte
|
72
|
1001
|
72
|
2
|
69
|
1470
|
84808
|
4
|
Erythrée
|
|
4 118
|
34
|
2,7
|
53
|
180
|
673
|
5,5
|
Ethiopie
|
71
|
1130
|
63
|
2,5
|
46
|
100
|
7982
|
3,2
|
Kenya
|
32
|
583
|
55
|
1,5
|
44
|
360
|
10240
|
1,6
|
Madagascar
|
17
|
587
|
29
|
2,8
|
54
|
230
|
3872
|
1,6
|
Malawi
|
12
|
118
|
102
|
2
|
38
|
160
|
1787
|
3,1
|
Maurice
|
1,2
|
2
|
600
|
0,9
|
72
|
3900
|
6030
|
5
|
Rwanda
|
8
|
26
|
308
|
2,2
|
40
|
210
|
2507
|
3,9
|
Seychelles
|
0,8
|
0,3
|
2667
|
-
|
-
|
7050
|
610
|
2,6
|
Soudan
|
34
|
2506
|
14
|
2,1
|
56
|
380
|
12064
|
5,9
|
Swaziland
|
1
|
17
|
59
|
0,7
|
34
|
1240
|
1731
|
2,9
|
Ouganda
|
26
|
236
|
110
|
3,4
|
47
|
240
|
9330
|
6,5
|
Zambie
|
11
|
753
|
15
|
1,4
|
33
|
330
|
4512
|
1,6
|
Zimbabwe
|
13
|
391
|
33
|
0,4
|
33
|
530
|
5026
|
-2
|
Total
|
378,1
|
11937,5
|
|
|
|
|
171015
|
3,1
|
RSA
|
45
|
1221
|
37
|
0,4
|
46
|
2600
|
187116
|
2
|
Afrique
|
849,5
|
30061
|
28,2
|
2,2
|
51
|
650
|
653570
|
2,8
|
* : millions de $US aux prix constants du marché de 1995
Source : BAD, Rapport 2004, cité par Mabushi,
op.cit.
1.2.2. Réalisations du
COMESA35
Il s'agit ici de passer en revue les principales
réalisations atteintes à ce jour, soit après plus de 20
ans d'intégration.
Sur le plan de la
libéralisation, le COMESA est le premier groupement
d'intégration à former une Zone de Libre Echange. Celle-ci est
formée par 11 des 19 pays du COMESA.36 Néanmoins
nombre d'autres pays pourraient rapidement rejoindre la ZLE comme l'indique le
tableau 3 ci-dessous. Les pays qui connaissent un retard dans l'harmonisation
des politiques selon le rythme convenu avancent comme raison le problème
de recettes et de protection de leurs économies.
Tableau 3 : Situation de la libéralisation des
échanges au COMESA
Pays
|
Tarifs sur les produits
|
Burundi, Djibouti, Egypte, Kenya,
Madagascar, Malawi, Maurice, Rwanda,
Soudan, Zambie et Zimbabwe
|
Libre échange, pas de taxe ou charge à
effet équivalent sur tous les biens originaires de ces
pays
|
Comores, Erythrée et Ouganda
|
20 % du tarif NPF
|
Ethiopie
|
90% du tarif général (NPF)
|
Seychelles
|
Tarif général (NPF)
|
Namibie et Swaziland
|
Tarif général (NPF) jusqu'à expiration de la
dérogation, (initialement prévue pour 2004)
|
Angola et RDC
|
Tarif général (NPF).
|
Source : Secrétariat du COMESA,
cité par Mabushi
Sur le plan des échanges
intra-COMESA, notons qu'ils n'ont pas beaucoup progressé.
Leur part par rapport au commerce total des membres du COMESA était
évaluée à 5.65 % en 1982, à 5.19 en 1991, à
6.67 en 1998 et à 5 % en 200137. Par contre, les
échanges des pays membres avec le reste du monde ont connu un taux de
croissance annuel de 7.2 %.
35 Mabushi E., op.cit., pp.44-47
36 Les 11 pays sont : Burundi, Djibouti, Egypte,
Kenya, Madagascar, Malawi, Maurice, Rwanda, Soudan, Zambie et Zimbabwe. Ils
comptent une population avoisinant les 200 millions (plus de 50 % de la
population totale du COMESA), un PIB réel de $US 62 milliards ont ainsi
créé un vaste espace économique avec un énorme
potentiel d'investissement et de développement du commerce.
37 Les chiffres sont cependant à prendre avec
réserves en ce sens qu'ils proviennent de sources différentes.
Les statistiques commerciales officielles mettent encore du temps pour
être disponibles dans des sources fiables.
Pour le cas particulier de la RDC, les importations
originaires des pays membres du COMESA représentent seulement 6,5 % du
total des importations avec 8,1 % des droits de douane comme indiqués
dans le chapitre deuxième de ce travail, tableaux 8 et 9.
1.2.3. Les raisons de la faiblesse des
performances
« Dans l'ensemble, trois groupes de facteurs ont
été régulièrement identifiés comme
responsables des médiocres résultats (BAD, 2000). Le premier
groupe a trait aux facteurs politiques (insuffisances
en termes de volonté politique et de stabilité socio-politique
pour permettre la mise en place des programmes) ; le second groupe est celui
des facteurs ayant trait à la faiblesse institutionnelle
(déficiences dans l'élaboration des politiques et
la conduite des programmes) et le troisième groupe de
facteurs concerne ceux liés aux caractéristiques
structurelles des économies et des
régions.»38
1.2.4. L'Union douanière du
COMESA
Elle a été lancée depuis décembre
2008. Deux raisons ont présidé la mise en oeuvre de cette UD :
· Raison politique : la création de la
communauté économique continentale et de l'union
économique africaine qui passent d'abord par la création des CER
;
· Raison économique : le coût des
transactions commerciales transfrontières au sein d'une véritable
UD devrait être considérablement plus réduit qu'entre les
pays ne faisant pas partie d'une même UD, avec la résultante que
les producteurs devraient être plus compétitifs dans
l'environnement global.
Une UD suppose l'application, par tous les membres, d'un TEC,
et la libre circulation des biens et services entre les pays membres de l'UD
sans aucun obstacle interne. Les recettes douanières sont perçues
au point d'entrée de l'UD, pour être
ensuite distribuées aux pays membres de façon
équitable par les institutions chargées de l'administration de
l'UD. Une fois dans l'UD, aucun membre ne peut entretenir des accords
d'échanges préférentiels avec des pays tiers sans le
consentement des autres membres de l'union. Un accord d'échange
préférentiel entre un pays membre et un pays tiers, s'applique
sur tout l'ensemble de l'UD sur base de réciprocité.
39
Ce mécanisme ne pourrait avoir les mêmes effets
dans tous les pays membres du fait de
l'hétérogénéité de l'espace COMESA. Ce pose
alors la question de savoir à qui profiterait cette UD, ou en d'autres
termes, quels sont les gagnants et les perdants dans ce processus
d'intégration ? Des auteurs ont traité cette question à
deux niveaux : au niveau des pays pris globalement, et dans un pays, au niveau
des différentes catégories de population, ou au niveau des
différents branches d'activités.
Au niveau des pays, le problème se rapporte à la
taille des différentes économies. En effet, « les pays avec
une base industrielle encore embryonnaire considèrent que l'UD
profiterait aux pays plus industrialisés de façon
disproportionnée. Elle procurerait des bénéfices de loin
plus importants aux pays avec une base industrielle avancée comme le
Kenya, le Zimbabwe et Maurice, leur accordant des parts plus
élevées dans les échanges intra-régionaux.
La diversification de l'outil de production intérieur,
particulièrement chez les moins performants, devrait donc être une
condition nécessaire pour une intégration efficace.
Aussi l'UD pourrait également, chez les plus faibles,
provoquer la disparition de leurs industries, moins compétitives, et la
migration de l'investissement vers les pays plus industrialisés de
l'entité régionale, renforçant ainsi le
phénomène de polarisation (négative) de la structure
initiale du développement industriel. »40
A l'intérieur du pays, les effets de l'UD ne sont pas
non plus ressentis de la même manière partout. En effet, il a
été démontré que généralement, ce
sont les populations urbaines qui tirent le plus de profit de la
libéralisation du commerce ; les
39 Mark PEARSON, op.cit., p. 2
40 Mabushi E., op.cit., p.50.
populations rurales sont quant à elle à
l'écart de ce processus, et voient même leur niveau de vie se
dégrader, ceci du moins à court terme. Deux raisons principales
expliquent cette situation, à savoir : le caractère traditionnel
de l'agriculture pratiquée (qui consomme peu d'intrants importables et
est peu orientée vers l'exportation) et la faible consommation de
produits importables chez les ménages ruraux.41
Néanmoins le Traité du COMESA prévoit
quelques dispositions à cet effet, notamment dans ses articles 49, 60 et
61 .42 Il est reconnu, à un Etat, la possibilité
d'imposer des restrictions quantitatives ou équivalentes, ou des
interdictions sur des biens similaires provenant d'autres Etats membres, aux
seules fins de protection d'une industrie naissante, ou pour des
problèmes de balance des paiements. Ainsi, le Conseil ou le
Gouvernement du pays concerné, peut prendre des mesures
nécessaires afin de corriger les imperfections de l'UD.
41 Décaluwé, Fofana & Cockburn,
Impacts distributifs de la libéralisation du commerce extérieur
en Afrique de l'Ouest : le pari de la réduction de la pauvreté se
remporte en zones rurales, CIRPEE, Laval, p.1.
42 Article 49
2. Aux fins de protection d'une industrie naissante, tout
Etat membre peut, à condition qu'il ait pris toutes les mesures
nécessaires pour résoudre les problèmes de ladite
industrie, imposer, aux seules fins de protection de cette industrie naissante,
pendant une période spécifique à déterminer par le
Conseil, des restrictions quantitatives ou équivalentes ou des
interdictions sur des biens similaires provenant d'autres Etats membres :
pourvu que ces mesures soient appliquées sans discrimination et que
l'Etat membre concerné fournisse au Conseil la preuve qu'il a pris les
mesures suffisantes pour protéger cette industrie naissante.
3. Le Conseil détermine le critère de
définition d'une industrie naissante.
5. Nonobstant les dispositions du paragraphe 1 du
présent article, si un Etat membre connaît des problèmes de
balance de paiements résultants de l'application des dispositions du
présent chapitre, l'Etat membre, pourvu qu'il ait pris toutes les
mesures possibles en vue de résoudre les problèmes, peut imposer
dans le seul but de surmonter l'obstacle pour une période
spécifique déterminée par le Conseil, des restrictions
quantitatives ou autres ou des interdictions aux marchandises provenant des
autres Etats membres.
Article 60
1. Le conseil, sur recommandation du comité
intergouvernemental, détermine les mesures correctives à prendre
en faveur d'un Etat membre ayant souffert d'une perte substantielle de recettes
de droit à l'importation suite à l'application du présent
chapitre.
Article 61
1. Dans le cas d'une perturbation sérieuse de
l'économie d'un pays découlant de l'application des dispositions
du présent chapitre, l'Etat membre concerné peut, après
avoir informé le Secrétaire général et les autres
membres, prendre des mesures de sauvegarde nécessaires.
2. les mesures de sauvegarde prises conformément aux
dispositions du paragraphe 1 du présent article restent en vigueur
pendant une période d'une année et peuvent être
prolongées sur décision du conseil. Cependant, l'Etat membre
concerné doit fournir au Conseil la preuve qu'il a pris toutes les
mesures nécessaires et suffisantes pour surmonter ou corriger les
déséquilibres contre lesquels les mesures de sauvegarde sont
appliquées et sans discrimination.
3. le Conseil examine les méthodes et les effets de
l'application des mesures de sauvegarde existantes et prend la décision
appropriée.
Donc, comme nous venons de voir, un pays membres du COMESA
peut soit ne pas devenir membre de l'UD, soit bien qu'en étant membre,
maintenir un certain degré de protectionnisme à des fins de
sauvegarde d'une industrie naissante, mais seulement après avoir fournit
des preuves probants.
Voyons maintenant, dans le chapitre suivant l'état de
l'économie congolaise.
CHAPITRE II : PRESENTATION DE L'ECONOMIE
CONGOLAISE A TRAVERS LA MCS
Dans ce travail, il est question de faire une analyse en
équilibre général des éventuels effets de l'UD du
COMESA sur l'économie et le bien-être des populations congolaises.
Une telle analyse requiert l'utilisation d'une MCS pour le calibrage du MEGC
sur l'économie congolaise.43
Une MCS est un tableau à double entrée qui donne
une vue d'ensemble d'une économie donnée, pendant une
période de temps donnée, généralement une
année. « Elle retrace les flux comptables - entre les agents
économiques - ayant pris place dans une économie donnée
[...] Ces flux se présentent sous forme de recettes en ligne et de
dépenses en colonne. Ainsi, un chiffre à l'intersection d'une
ligne et d'une colonne donnée indique les paiements du compte
correspondant à la colonne au compte représentant la ligne. La
cohérence comptable d'une MCS est garantie par l'égalité
entre les recettes totales (ligne) et les dépenses totales (colonne)
pour chaque compte. »44
Une MCS se présente sous forme de tableau dont les
lignes et les colonnes ont les mêmes intitulés ou comptes (Etat,
ménages, entreprises,...). Les lignes totalisent les recettes et les
colonnes les dépenses. « En vertu du principe
d'égalité des emplois et des ressources, le total d'une ligne est
égal au total de la colonne de même intitulé
».45
43 Blaise NLEFU (à paraître) en a
construit une, comprenant 2 facteurs de production, 5 agents institutionnels,
20 branches d'activité, 1compte d'épargne et 1 pour le RDM. Dans
celle que nous présentons ici, les branches ont été
agrégées en 5 branches pour faciliter sa manipulation. Nous lui
sommes donc très reconnaissant de nous avoir fourni cette MCS.
44 Ismaël FOFANA, Elaborer une Matrice de
Comptabilité Sociale pour l'analyse d'impacts des chocs et politiques
macroéconomiques, CIRPEE, Quebec, 2007, p.3
45 Nicolas Hérault, un MEGC pour évaluer
les effets de l'ouverture au commerce international : le cas de l'Afrique du
Sud, Centre d'économie du développement, Université
Bordeaux IV, Bordeaux, 2004, p.3.
Dans les lignes qui suivent, après avoir
présenté la MCS dans le tableau suivant, nous commençons
par vérifier la cohérence de cette MCS étant donné
qu'elle est sensée représenter un cadre d'étude
cohérent, puis nous décrivons les activités de production,
le commerce extérieur, et les revenus et la consommation des
ménages congolais.
24 Tableau 4 : LA MCS de l'économie
congolaise de 2005
|
A
|
B.
|
|
A.1.
|
A.2.
|
B .1.
|
B .2 .
|
B .3 .
|
B.4.
|
B .5.
|
C.1.
|
C.2.
|
B.5.1. B.5.2. B.5.3. B.5.4. B.5.5. B.5.6 . B.5.7. B.5.8. B.5.9.
B .5.10 . B.5.11.
|
A.1.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0 0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
81581
|
241 110
|
A.2.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0 0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1 117 915
|
401666
|
|
B .1.
|
670 877
|
2 166 065
|
5 700
|
2 443
|
474 759 232
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
118 773
|
0
|
0
|
B .2 .
|
287 519
|
928 313
|
2 443
|
1047
|
203 468 99
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
50 903
|
0
|
0
|
B .3 .
|
0
|
1071291
|
9 789
|
4 195
|
30 657
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
27 049
|
0
|
0
|
B .4 .
|
0
|
51
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
331
|
0
|
0
|
B .5.1.
|
0
|
0
|
21041
|
9 017
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
B .5.2 .
|
0
|
0
|
0
|
0
|
25 136
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
B .5.3 .
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
30 100
|
B .5.4 .
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
B .5.5.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
B .5.6 .
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
B .5.7.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
B .5.8 .
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
B .5.9 .
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
B .5.10 .
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
B .5.11.
|
0
|
86 545
|
101981
|
43 706
|
81728
|
0
|
30 058
|
25 136
|
53 834
|
-8 660
|
0
|
0
|
57 822
|
6 830
|
11359
|
127 171
|
0
|
0
|
0
|
C.1.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
C.2.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
C.3.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
C.4.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
C.5.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
D.1.
|
0
|
0
|
795 575
|
340 961
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
41013
|
4 586
|
D.2 .
|
0
|
0
|
42 270
|
18 116
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
14
|
497
|
D.3 .
|
0
|
0
|
1827 585
|
783 251
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
124 274
|
117 030
|
D.4 .
|
0
|
0
|
524 133
|
224 629
|
0
|
331
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
68 509
|
330 718
|
139 988
|
D.5.
|
0
|
0
|
11 725
|
5 025
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
239 539
|
0
|
0
|
E.1.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
B.2.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
B.3.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
B.4.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
B.5.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
F.
|
0 0
|
127 476 54 632
|
203 058 -280
|
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 278 560
|
0 0
|
G.
|
0 0
|
0 0
|
0 0
|
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
|
0 0
|
H.
|
0 0
|
0 0
|
0 0
|
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
|
0 0
|
|
~.
|
15 310 0
|
6 506 2 788
|
129 850 0
|
0 0 0 0 0 0 0 0 0 67 756
|
0 0
|
TOTAL
|
973 706 4 252 265
|
3 476 225 1489 811
|
1148 655 382
|
30 058 25 136 53 834 -8 660 0 0 57 822 6 830 11 359 127 171
851420
|
1695 515 934 977
|
COH
|
0 0
|
0 0
|
0 0
|
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
|
0 0
|
|
C.
|
D.
|
E.
|
F.
|
G.
|
H.
|
I.
|
TOTAL
|
|
C.3.
|
C.4.
|
C.5.
|
D.1.
|
D.2.
|
D.3. D.4.
|
D.5.
|
E.1.
|
E.2. E.3.
|
E.4.
|
E.5.
|
|
|
108 777
|
427977
|
110 042
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4219
|
973 706
|
A.1.
|
820 314
|
1849 165
|
63 205
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4 252 265
|
A.2.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
37 376
|
3 476 225
|
B.1.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
16 018
|
1489 811
|
B.2.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5 674
|
1148 655
|
B.3.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3 8 2
|
B.4.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
30 058
|
B.5.1.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
25 136
|
B.5.2.
|
15994
|
7740
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
53 834
|
B.5.3.
|
0
|
8660
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
-8 660
|
B.5.4.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
B.5.5.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
B.5.6.
|
0
|
0
|
0
|
5033
|
8974
|
32 149
|
11666
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
57 822
|
B.5.7.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
417
|
3 153
|
3 257
|
3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
6 830
|
B.5.8.
|
0
|
0
|
0
|
115
|
128
|
11117
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
11359
|
B.5.9.
|
0
|
0
|
0
|
1287
|
1430
|
124453
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
127 171
|
B.5.10.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
233 911
|
851420
|
B.5.11.
|
0
|
0
|
0
|
1675601
|
0
|
0
|
0
|
0
|
19 914
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1 695 515
|
C.1.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
78710
|
0
|
0
|
0
|
0
|
856 267
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
934 977
|
C.2.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2 925724
|
0
|
0
|
0
|
0
|
190 755
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3 116 479
|
C.3.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1974694
|
0
|
0
|
0
|
0
|
68533
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2 043 227
|
C.4.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
214577
|
0
|
0
|
0
|
0
|
100 631
|
0
|
0
|
0
|
0
|
315 208
|
C.5.
|
506 318
|
1927
|
450
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
25398
|
0
|
0
|
0
|
1716 228
|
D.1.
|
112 100
|
21664
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
194 661
|
D.2.
|
230 244
|
619 244
|
56 667
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
268 603
|
0
|
0
|
0
|
4 026 898
|
D.3.
|
1322 732
|
875830
|
84844
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
387417
|
0
|
0
|
0
|
2 207 471
|
D.4.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
256 289
|
D.5.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
20 331
|
20 331
|
E.1.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
859 420
|
859 420
|
E.2.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
194 012
|
194 012
|
E.3.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
68536
|
68 536
|
E.4.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
100 631
|
100 631
|
E.5.
|
|
0 0 0
|
0 0 0 0 0
|
0 0 0 0 0
|
0
|
0
|
0
|
17 972
|
681418
|
F.
|
0 0 0
|
2 257 6 958 61608 14593 2 753
|
0 0 0 0 0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
88 169
|
G.
|
0 0 0
|
31935 98 461 871847 206 518 38 959
|
0 0 0 0 0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1247 720
|
H.
|
0 0 0
|
0 0 0 0 0
|
0 0 0 0 0
|
0
|
88 169
|
1247 720
|
0
|
1 558 100
|
I.
|
|
3 116 479 2 043 227 315 208
|
1716 228 194 661 4 026 898 2 207 471 256 289
|
20 331 859 420 194 012 68 536 100 631
|
681418
|
88 169
|
1247 720
|
1558 100
|
33 821303
|
TOTAL
|
0 0 0
|
0 0 0 0 0
|
0 0 0 0 0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
33 821303
|
COH
|
Source : Nos calculs à partir de Nlemfu
B. (à paraître)
Où :
|
|
|
1'
|
A. 1.
|
: facteur travail
|
1'
|
A.2.
|
: facteur capital
|
1'
|
B. 1.
|
: ménages urbains
|
1'
|
B.2.
|
: ménages ruraux
|
1'
|
B.3.
|
: firmes
|
1'
|
B.4.
|
: I.S.B.L
|
1'
|
B.5.
|
: Etat
|
|
1'
|
C. 1.
|
: branche d'activité agricole
|
1'
|
C.2.
|
: branche des extractions minières
|
1'
|
C.3.
|
: branche des industries
|
1'
|
C.4.
|
: branche des services marchands
|
1'
|
C.5.
|
: branche des services non marchands
|
|
1'
|
D. 1.
|
: marché domestique des biens agricoles
|
1'
|
D.2.
|
: marché domestique des biens « extractions
»
|
1'
|
D.3.
|
: marché domestique des industries
|
1'
|
D.4.
|
: marché domestique des services marchands
|
1'
|
D.5.
|
: marché domestique des services non marchands
|
|
1'
|
E. 1.
|
: exportation des agricoles
|
1'
|
E.2.
|
: exportation des biens « extractions »
|
1'
|
E.3.
|
: exportation des industries
|
1'
|
E.4.
|
: exportation des services marchands
|
1'
|
E.5.
|
: exportation des services non marchands
|
|
1'
|
F
|
: épargne/investissement
|
1'
|
G
|
: importations originaires COMESA
|
1'
|
H
|
: importations originaires d'autres pays
|
1'
|
I
|
: RDM
|
2.1. EQUILIBRE COMPTABLE MACROECONOMIQUE DE LA MCS
Comme nous avons dit plus haut, la MCS est le cadre
économique cohérent qui constitue le soubassement de notre
étude. Cette cohérence est vérifiée par
l'équilibre comptable macroéconomique qui est
représentée par les trois identités ci- dessous.
Soit, dans notre MCS, aij la
cellule située au croisement de la ième ligne
et de la jème colonne ; par exemple, a3,1
est la cellule qui correspond au croisement de la 3ème ligne
et de la 1 ère colonne, soit au transfert des revenus du
travail vers les ménages urbains.
L'équilibre comptable macroéconomique dans une
économie ouverte au RDM et intégrant l'agent Etat, comme
représentée par notre MCS, est donné par les
identités suivantes46 :
Y M CG1TE
et
M REV E TR SR
ou
1T SP SG SR
Où :
· Y représente le PIB aux prix du marché.
Il est la somme des salaires et des
revenus du capital, augmenté des impôts sur la
production nets des subventions, des taxes indirectes intérieurs et
des impôts douaniers sur les importations et exportations soient.
22 22 23 27 27 27 32
Y a1,i + E a2,i E a9,i -- a10,21
EaEaEaE a 1 3 , i 1 ~ , i 1 ~ , i 14, i
i18 i 18 i18 i 23 i23 i 23 i 28
Y (969 487 + 4 252 265) + (53 834 - 8 660) + 57 822 + (138 530 +
6 830 Y 5 470 108
46
XXX, La politique économique du développement,
p.125.
· M représente l'ensemble des importations, aux
prix CAF (ou CIF), c'est-à-dire les importations originaires des pays
membres du COMESA et celles originaires des autres pays du globe soient :
27 27
J 23 J 23
M = 88 169 + 1 247 720 M = 1 335 889
· C représente la consommation des ménages,
soit
27 27
ao + E a 3
i 23 i 23
C = 2 972 625,5 + 1 600 644,5 C = 4 573 270
· G représente les dépenses du gouvernement,
soient
G a
|
26,6 + a26,17 17
+ a
|
27
|
|
17
|
G = 331 + 68 509 + 239 539
G 308 379
· IT représente les Investissements, soient
27
IT ai, 33
i 23
IT = 681 418
E
i
ai
36
· E représente les exportations aux prix FAB (ou
FOB),
33
28
E = 1 242 930
· REV représente les revenus du capital ou revenus
de facteurs (nets) payés au reste du monde, soient dans notre MCS
REV = Revenu du capital payé au RDM
· TR = Transferts courants nets en provenance du RDM et du
Gouvernement
· SR représente l'épargne
étrangère, soit :
SR = 17 972
· SP représente l'épargne privé, soit
:
~
SP a33 ~ J
J 3
SP385 166
· SG représente l'épargne du Gouvernement,
soit :
SG a33 ~ 6a33 ~ 17
SG278 280
Les trois identités sont vérifiées : La
première :
Y (5 470 108) + M (1 335 889) = C (4 573 270) + G (308 379) +
IT(681 418) + E(1 242 930) 6 805 997 = 6 805 997
La seconde :
M (1335889) + REV (206901) = E (1242930) + TR (297199) + SR
(17972) 1 558 100 = 1 558 100
La dernière :
IT (681 418) = SP (385 166) + SG (278 280) + SR (17 972)
681 418 = 681 418
2.2. L'ECONOMIE CONGOLAISE EN 2005 2.2.1. Les
activités de production
Du point de vue de la production, l'économie congolaise
est ici présentée en 5 branches d'activité, à
savoir : Agriculture, Extraction minière, Industries, Services
Marchands, et prestations collectives des APU. Ces branches sont respectivement
les agrégats des branches suivantes issues de la MCS de
départ:
1. Agriculture, Elevage, Pêche, Exploitation
forestière et sylviculture ;
2. Industries extractives ;
3. Industries alimentaires, boissons, tabac, Habillement et
textile, Cuir, Industries du bois, Industries chimiques et
dérivés du pétrole, Industries des produits
minéraux non métalliques et Autres industries ;
4. Electricité, gaz et eau, Bâtiments et Travaux
publics, Commerce, Restaurants et
hôtels, Transports, entrepôts, communications,
Education et santé, Banque et
assurance, Autres Services Marchands, Services domestiques et
SIFIM ; 5.Production collective des APU
Comme présentée dans le tableau 5 ci-dessous,
l'économie congolaise présente un PIB (au coût des
facteurs) de CDF 5.266.926 millions47. Ce sont les SM qui
présente une plus grande VA, soit 43 % du PIB ; l'Agriculture arrive en
deuxième position avec 23 % ; les Industries, l'Extraction et les APU
couvrent, respectivement, 18 %, 13 %, et 3 %. Ceci démontre que
l'économie congolaise est aujourd'hui tournée vers les services,
son industrie est restée embryonnaire avec une aussi faible
47 Il était de 3 577 000
millions de CDF dans l'ancienne série. Il s'ensuit un relèvement
de niveau d'environ 53%. Cette correction importante s'explique par les
données de dépense de consommation finale des ménages
comme il ressort de l'enquête 1-2-3 (4 574 milliards de CDF) qui en donne
une meilleure idée. La dépense de consommation finale des
ménages était simplement obtenue par solde dans l'ancienne
série. De plus le SCN93 dispose d'une couverture plus large du champs de
production, ce qui entraîne une révision à la hausse du
niveau des productions avec une meilleure prise en compte du secteur informel
dans le cas de la RDC grâce à l'enquête 1-2-3 dans sa phase
2. Même la balance des paiements 2005 a dû voir son chiffre des
exportations corriger à la hausse pour tenir compte de l'exportation
d'électricité notamment. Au demeurant, la révision
effectuée pour l'année de base 2005, donne des résultats
qui correspondent davantage à la réalité de
l'économie de la RDC. [Hubert H.V. GBOSSA, les travaux de
comptabilité nationale en RDC. Année de base 2005,
Séminaire de présentation des résultats des comptes
nationaux selon le SCN93, année de base 2005, Kinshasa, les 7, 8
août 2008, p.4]
contribution malgré le nombre des branches qui la
composent. L'Extraction minière quant à elle, affiche un reprise
car sa contribution qui était de près de 25% dans les
années 1970, avait chuté jusqu'en dessous de 5% dans les
années 1990.48 Par contre, la contribution de l'Agriculture
dans le PIB cache une certaine réalité. En effet, "si elle
connaît une évolution positive, cela ne prouve pas que ce secteur
soit dynamique ; cette croissance est due à l'absence significative des
industries et à la crise quasi généralisée du
secteur minier en perte de vitesse et ou confrontée à la
prédation."49
Tableau 5 : Structure de la production
BRANCHES D' ACTIVITE
|
VA
|
% du PIB (au CF)
|
CUMUL %
|
Part du Capital dans la VA (%)
|
Part du Travail dans la VA (%)
|
Part de la VA dans la production (%)
|
AGRICULTURE
|
1 199 496
|
23
|
23
|
93
|
7
|
71
|
EXTRACTION
|
672 876
|
13
|
36
|
60
|
36
|
72
|
INDUSTRIES
|
945 085
|
18
|
54
|
87
|
12
|
30
|
Services Marchands
|
2 276 222
|
43
|
97
|
81
|
19
|
111
|
APU
|
173 247
|
3
|
100
|
36
|
64
|
55
|
|
|
|
|
|
PIB au coût des facteurs
|
5
|
266 926
|
% du PIB (au PM) 96,0
|
Taxes sur les produits
|
|
57
|
822
|
1,1
|
Taxes sur les importations
|
|
138
|
530
|
2,0
|
Taxes sur les exportations
|
|
6
|
830
|
1,0
|
PIB au Prix du marché
|
5
|
470
|
108
|
|
Source : nos calculs à partir de la MCS
de 2005
Le tableau 5 ci-dessus, présente aussi
l'intensité des deux facteurs de production, capital50 et
travail, dans la production de chaque secteur. L'Agriculture est le secteur qui
a la plus grande intensité capitalistique51, soit 93
%52. Viennent ensuite
48 Notons que les effets de la crise
financière internationale que traverse le monde actuellement se font
déjà sentir dans les zones minières de la RDC, avec comme
conséquence majeure la baisse de la production, la faillite de certaines
entreprises et les licenciements en cascade.
49 Makala Nzengu, Politiques publiques et gestion
du secteur agricole et rural en RDC, Thèse de doctorat, ISC,
Kinshasa, 2008, p.98
50 Il est ici un facteur composite représentant
la Terre et le Capital proprement dit.
51 C'est la dépense en capital par
unité de produit - la part du capital dans la VA -. Cette expression est
synonyme de coefficient de capital (rapport entre le capital et la production
annuelle). [Silem A. & Albertini J.M., Lexique d'économie,
4ème édition, Dalloz, Paris, 1992, p.331].
52 Nous n'avons pas pu entrer en possession du
coefficient du facteur terre pour l'agriculture congolaise. Notons par ailleurs
qu'à l'instar d'autres pays au sud du Sahara, nous osons croire que la
part du facteur terre est largement majoritaire dans ce facteur composite. En
Côte d'ivoire, par exemple, il représente plus de 80% du facteur
composite
les Industries avec 87 %, les SM avec 81 %, l'Extraction avec
60 % et les APU avec 36 %. L'Agriculture et les Industries se
révèlent être les branches les plus intensives en capital.
La forte intensité capitalistique dans les SM s'explique par la
présence dans cet agrégat des branches "Electricité, gaz
et eau", "Bâtiments et Travaux publics" et "Transports et
Télécommunications", et aussi par la tendance vers l'automation
(utilisation de l'outil informatique) dans ces branches. Les APU, par contre,
sont plus intensives en facteur travail (64 %). Ceci démontre la forte
concentration des travailleurs dans les administrations publiques et le faible
degré d'automation dans les services de l'Etat. L'Agriculture a le
faible coefficient de travail. Nous n'avons pas des chiffres antérieurs
sur ce coefficient, mais au regard de la conjoncture, nous osons croire que
ceci est la preuve que le secteur agricole congolais souffre, aujourd'hui, du
transfert de la main-d'oeuvre vers les autres secteurs plus attrayants.
En examinant la part de la VA dans la production de chaque
branche53 (dernière colonne du tableau 5), il ressort que les
Industries sont plus intensives en consommations intermédiaires que tous
les autres secteurs ; ceci démontre "qu'elles sont donc davantage
liées économiquement aux autres secteurs se trouvant en amont de
leur activité".54 L'Extraction et l'Agriculture sont les
branches dont la VA représente la plus grande part de leurs productions
respectives. Cela traduit le fait que ces deux branches sont
spécialement limitées à la "cueillette" ; elles ne sont
pas très intégrées dans l'ensemble de l'économie
congolaise.
Le tableau 6 ci-dessous présente les échanges
inter-branches et les consommations intermédiaires de chacune des
branches pour l'année 2005. Il y ressort que les SM sont d'une
importance capitale dans les approvisionnements de tous les secteurs : 66,67 %
de la CI de l'Agriculture, 53,41 % de celle de l'Extraction, 60,92 % de celle
des Industries, 57,67 de sa propre CI, et 59,77 % de celle des APU. Viennent
ensuite les Industries. Notons que celles-ci consomment très peu leurs
propres productions, soit seulement 10,6 %, mais sont les meilleurs clients
de
53 Plus cette part est faible et plus le secteur
d'activité en question est intense en consommations
intermédiaires [Nicolas Hérault, op.cit., p 5]
54 Idem, p 5.
l'Agriculture. Même du point de vue des échanges
inter-branches, les SM apparaissent comme le secteur le plus important de
l'économie congolaise, comme l'a confirmé plus haut, sa
contribution dans le PIB.
Tableau 6 : Matrice d'échanges inter-industriels
de la RDC (en %)
BRANCHES D'ACTIVITE
|
AGRICULTURE EXTRACTION INDUSTRIES
|
Serv M
|
APU
|
AGRICULTURE
|
8,27
|
1,75
|
23,32
|
0,13
|
0,32
|
EXTRACTION
|
-
|
0,19
|
5,16
|
2,47
|
-
|
INDUSTRIES
|
25,05
|
44,65
|
10,60
|
40,78
|
39,92
|
Services Marchands
|
66,67
|
53,41
|
60,92
|
57,67
|
59,77
|
APU
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL C.I. 100,00
|
100,00
|
100,00
|
100,00
|
100,00
|
Source : nos calculs à partir de la MCS
de 2005
Les lignes qui ont précédé ont
montré la place prépondérante des SM dans la structure de
production de l'économie congolaise et celles négligeables de
l'Agriculture et de l'Industrie, bref, l'état moins avancé de
l'économie congolaise avec un PIB au coût des facteurs de CDF
5.266.926 millions. Les taxes sur les produits, les taxes sur les importations
et les taxes sur les exportations s'élèvent respectivement
à millions de CDF 57 822, 138 530, 6 830. Ces différentes taxes
ajoutées au PIB aux coûts des facteurs, équivalent au PIB
au prix du marché, soit millions de CDF 5 470 108 (Tableau 5). Ces
quatre composantes de ce PIB en représentent chacun, respectivement 96
%, 1,1 %, 2 % et 1 %.
2.2.2. Le commerce extérieur
Depuis de nombreuses années, l'économie
congolaise a toujours présenté une balance commerciale
déficitaire : les différentes crises que le pays a
traversé ont affaiblis sa capacité de production, diminuant ainsi
le volume de ses exportations tout en le rendant fortement dépendant des
importations. En effet, comme le montre le tableau 7 ci-dessous, les
exportations de la RDC s'élèvent à millions de CDF 1 242
930 soit 22,7 % du PIB (au prix du marché), alors que les importations
s'élèvent elles à millions de CDF 1 335 889, soit 24,4 % ;
soit un déficit de la balance commerciale de l'ordre de millions de CDF
92 959, soit 1,7 % du PIB.
Tableau 7 : Exportations de la RDC (en millions de
CDF)
BRANCHES D' ACTIVITE
|
EXPORTATIONS
|
% du PIB (au prix du marché)
|
IMPORTATIONS
|
% du PIB (au prix du marché
|
AGRICULTURE
|
20 331
|
0,37
|
34 192
|
0,63
|
EXTRACTION
|
859 420
|
15,71
|
105 419
|
1,93
|
INDUSTRIES
|
194 012
|
3,55
|
933 455
|
17,06
|
Services Marchands
|
68 536
|
1,25
|
221 111
|
4,04
|
APU
|
100 631
|
1,84
|
41 712
|
0,76
|
TOTAL 1 242 930
|
22,72
|
1 335 889
|
24,42
|
SOLDE DE LA BALANCE COMMERCIALE (Export - Import)
|
- 92 959
|
1,70
|
Source : nos calculs à partir de la MCS
de 2005
Comme illustré dans le tableau 8 ci-dessous, la branche
d'Extraction minière est celle qui exporte le plus, avec 69,14 % de
l'ensemble des exportations du pays. Ceci est la preuve que l'économie
congolaise est restée sur le schéma tel que conçu par la
colonisation, et préconisé par l'organisation du commerce
mondiale avec la fameuse division internationale du travail : celui d'un pays
essentiellement exportateurs des matières premières. L'Industrie
congolaise participe, quant à elle, pour 15,61 %. Le secteur agricole a
été le plus touché par les différentes crises. En
effet, ses exportations ne représentent que 1,64 % de l'ensemble des
exportations alors que cette part s'est étendue jusqu'à autour de
40 % après l'indépendance. Ceci démontre que l'Agriculture
congolaise est essentiellement restée vivrière. En
définitif, ce secteur est le moins bien intégré au
commerce extérieur car, outre ses faibles exportations, il importe aussi
le moins, soit seulement 2 % de l'ensemble des importations de la RDC.
L'Industrie est le premier importateur avec 69,88 %.
En bref, retenons que l'Agriculture est le secteur le moins
bien intégré dans le commerce mondial ; l'Extraction
dépend de ses partenaires étrangers pour écouler ses
produits ; tandis que l'Industrie elle dépend de l'étranger en
amont de son processus de production.
Tableau 8 : Importance des branches d'activité
dans le commerce extérieur
BRANCHES D' ACTIVITE
|
EXPORTATIONS
|
% du Total
|
IMPORTATIONS
|
% du Total
|
AGRICULTURE
|
20 331
|
1,64
|
34 192
|
2,56
|
EXTRACTION
|
859 420
|
69,14
|
105 419
|
7,89
|
INDUSTRIES
|
194 012
|
15,61
|
933 455
|
69,88
|
Services Marchands
|
68 536
|
5,51
|
221 111
|
16,55
|
APU
|
100 631
|
8,10
|
41 712
|
3,12
|
TOTAL
1 242 930 100,00 1 335 889 100,00
Source : nos calculs à partir de la MCS
de 2005
Quant à la nature des biens importés, le tableau
9 ci-dessous ressort que le gros des importations est constitué des
produits finis qui en représentent 58,70 % ; les biens
intermédiaires et de grande consommation représentent quant
à eux 22,04% ; les biens d'équipement pour l'industrie
représentent 15,31% alors que ceux destinés à
l'Agriculture s'élèvent à peine à 0,46%. Les
matières premières comme les intrants agricoles ne constituent
que, respectivement 3,04 % et 0,44 %. Une fois de plus, l'Agriculture
apparaît comme évoluant pratiquement en autarcie. Cette
ventilation des importations par catégories des biens démontre
que l'économie congolaise est très peu productive. En effet, la
grande partie de ses importations est constituée des produits
finis55, alors que les importations des biens productifs (bien
d'équipement et matières premières) ne représente
que moins de 20%. La situation est plus grave lorsque l'Agriculture est prise
à part : les importations productives en sa faveur sont inférieur
à 5%.
Tableau 9 : Ventilation des importations selon les
catégories des biens (en % des importations)
TOTAL 100,00
1. MATIERES PREMIERES 3,04
2. BIENS INTERMEDIAIRES ET DE GRANDE CONSOMMATION 22,04
3. PRODUITS FINIS 58,70
4. BIENS D'EQUIPEMENT POUR L'INDUSTRIE 15,31
5. BIENS D'EQUIPEMENT POUR L'AGRICULTURE 0,46
6. BIENS INTERMEDIAIRES POUR L'AGRICULTURE 0,44
Source : nos calculs à partir des
données de l'OFIDA
Ce travail traite des effets sur l'économie congolaise
de l'ouverture des frontières au commerce sur l'espace COMESA.
Remarquons que celui-ci n'est pas un partenaire commercial important de la RDC.
En effet, les produits originaires56 des pays membres du COMESA ne
représentent que 6,57 % de l'ensemble des importations. La ventilation
par catégories de biens importés garde la même tendance,
sauf pour les produits finis qui approchent les 10 %.57 Ainsi le
COMESA n'est pas encore un partenaire commerciale important de la RDC.
Néanmoins, il peut le devenir très vite étant donné
que 5 de ses membres (Burundi, Rwanda, Ouganda, Soudan, Zambie et Zimbabwe) ont
des frontières communes avec la RDC sur les 9 voisins que cette
dernière compte.
Tableau 10 : Origines des importations de la
RDC
1. Matières premières
2. Biens intermédiaires et de grande consom
3. Produits finis
4. Biens d'équipement pour l'industrie
6. Biens d'équipement pour l'agriculture
7. Intrants agricoles
Catégories de biens
COMESA
6,60 93,40 100,00
5,70 94,30 100,00
0,70 99,30 100,00
9,90 90,10 100,00
2,70 97,30 100,00
3,00 97,00 100,00
- 100,00 100,00
Origines des importations (en %)
Autres pays Globe
Source : nos calculs à partir des
données de l'OFIDA
56 La nomenclature de l'OFIDA emploie l' «
origine » pour désigner le pays dans lequel le bien importé
a été produit.
57 Ces chiffres sont, cependant à prendre avec
réserves étant donné l'importance des importations
frauduleuse sur les frontières de la RDC.
Lorsqu'on observe la situation dans le COMESA (Tableau 11), on
remarque qu'il y a beaucoup de disparités entre les différents
membres. La RDC est son propre grand fournisseur, ceci notamment pour le cas
des réimportations des biens produits sur son territoire. Hormis
elle-même58, le Kenya est son premier partenaire commercial
16,30 % des importations des pays/COMESA, suivi de l'Ouganda, la Zambie, le
Zimbabwe et l'Egypte avec respectivement 14,07 %, 12,90 %, 6,06 %, 2,84 %. Les
autres pays ne couvrent que moins d'1 %.
Tableau 11 : Importations de la RDC originaires des pays
COMESA
Pays d'origine
c./.
TOTAL 100,00
Burundi 0,06
Congo RD 45,85
Egypte 2,84
Kenya 16,30
Madagascar 0,01
Iles Maurice 0,02
Malawi 0,07
Rwanda 0,27
Seychelles 0,08
Soudan 0,03
Swaziland 1,44
Ouganda 14,07
Zambie 12,90
Zimbabwe 6,06
Source : nos calculs à partir des données de
l'OFIDA
2.2.3. Les ménages congolais
Les ménages congolais sont représentés
dans notre MCS par 2 ménages représentatifs à savoir :
« les Ménages urbains (MU) et les Ménages ruraux (MR)».
Soulignons que selon plusieurs enquêtes récentes, la population
congolaise vit en majeure partie en MR, soit 70 % ; et que les populations
urbaines sont généralement mieux loties et moins précaires
que les populations rurales. En effet, les MU perçoivent, en
général, un revenu global nettement supérieur à
celui perçu par les MR.
58 La présence de la RDC s'explique pour des
cas de réimportation.
Quelque soit le milieu de résidence, les revenus du
capital sont supérieurs aux revenus du travail, soit près du
triple. En effet, les MU touchent, en millions de CDF, 2 104 177 comme loyers
du capital, alors que les revenus du travail s'élèvent seulement
à millions de CDF 651 709, soit un revenu des facteurs total de millions
de CDF 2 755 886. Les MR quant à eux reçoivent des revenus du
capital et du travail de, respectivement en millions de CDF 990 201 et 306 687,
soit un revenu des facteurs total de millions de CDF 1 296 888. Il ressort que
les MU sont de loin plus favorisés que leurs compatriotes vivant dans
les zones rurales.
Les ménages congolais ne vivent pas seulement des
revenus perçus des facteurs de production dont ils disposent ; ils
reçoivent des transferts d'autres agents dont le RDM. Les MU
reçoivent des autres Ménages millions de CDF 9 539, tandis que
les MR ne reçoivent que millions de CDF 2 094. Ces chiffres
exprimés en pourcentage des revenus des facteurs s'élèvent
pour les MU et MR, respectivement à 0,34 % et 0,16 %. La majeure partie
de ces transferts, soit près de 80 %, a été versée
par les MU. Les ménages congolais reçoivent des transferts
versés par les Sociétés, les ISBL, les APU et le RDM, de
l'ordre de - exprimés en pourcentage des revenus des facteurs entre
parenthèses -, respectivement pour les MU et les MR, millions de CDF 461
194 et 217 033 (16 % et 16 %) ; 238 et 93 (moins de 1 % pour les deux) ; 122
167 et 47 509 (4,4 % et 3,6 %) ; 43 784 et 9 611 (1,5 % et 0,7 %). Encore une
fois, les MU sont les plus grands bénéficiaires de toutes les
provenances de transferts.
Tous ces chiffres conduisent à un revenu global,
respectivement pour les MU et MR, de millions de CDF 3 392 808 et 1 573 227,
soit une amélioration, par rapport aux revenus des facteurs, de 23 % et
21 %.
Les ménages congolais effectuent aussi des transferts.
Les montants des transferts versés sont légèrement
inférieurs à ceux des transferts reçus, à
l'exception des MR qui versent aux autres ménages plus qu'ils ne
reçoivent d'eux. En effet, les MU et les MR versent globalement aux
autres ménages, respectivement millions de CDF 9 190 et 2 443 ; au RDM 7
343 et 1 952. Les autres dépenses en faveur des
Sociétés, des ISBL et des APU (y compris les
impôts sur les revenus) s'élèvent globalement à
millions de CDF 145 042 pour les MU, et CDF 44 688 pour les MR. Globalement
tous ces transferts versés par les ménages
s'élèvent à millions de CDF 154 231 pour les MU et 47 131
pour les MR, soit en pourcentage des revenus globaux 4,5 % et 2,9 %. Ceci
confirme que les ménages congolais, de façon
générale, reçoivent plus qu'ils donnent.
En ce qui concerne les consommations finales des
ménages, soient les consommations domestiques, elles
s'élèvent à un montant global de CDF 3 142 000 pour les
MU, et CDF 1.431.269 pour les MR, soit, respectivement, 93 % et 91 % des
revenus globaux. Quelque le milieu de résidence, la structure de la
consommation se présente globalement de la même façon. Les
trois postes qui dominent cette structure sont les biens de l'Industrie, de
l'Agriculture et ceux des SM avec respectivement 58 %, 25 % et 16 % de la
consommation domestique. Le reste est réparti entre les produits de
l'Extraction et des APU.
Finalement, les MR se révèlent être
meilleurs épargnants que ceux vivant en milieu urbain. Ces derniers
n'épargnent qu'environ 2,5 % de leurs revenus globaux, alors qu'en
milieu rural cette part atteint près de 7 %.
Après avoir minutieusement présenté
l'économie congolaise à travers la MCS, le chapitre suivant
traite du MEGC calibré sur cette matrice.
CHAPITRE III. LE MODELE
3.1. PRESENTATION DU MODELE
La problématique de la libéralisation du
commerce internationale est une question cruciale de nos jours. En effet, bien
que apparaissant limitée au commerce extérieur, elle a des
implications sur l'ensemble de l'économie nationale étant
donné que celle-ci est constitué en système,
c'est-à-dire composé de plusieurs sous-ensemble
corrélés et interdépendants. C'est ainsi que le MEGC est,
de nos jours, l'outils le mieux élaboré pour l'analyse d'une
telle problématique. « Un MEGC est un système
d'équations simulant le fonctionnement d'une économie de
marché. Les prix et les quantités des produits et des facteurs
productifs sont déterminés simultanément sur tous les
marchés (`Général'), assurant l'égalité de
l'offre et de la demande (`Equilibre').»59 Il présente
l'avantage de prendre en compte tous les circuits de transmission par lesquels
passent les différents chocs économiques. De ce fait, un
problème qui peut paraître, à première vue,
localisé à un secteur peut avoir plusieurs autres implications
sur d'autres secteurs, si pas sur l'ensemble de l'économie nationale,
dans la mesure où, comme dit plus haut, celle-ci est un ensemble
d'élément corrélés et interdépendants. Par
conséquent, la problématique traitée ici, étant
celle relative à l'UD du COMESA et s'insérant dans la
problématique de libre échange, nous choisissons d'utiliser ce
modèle afin de ressortir, dans les détails, les effets que cet UD
pourrait avoir sur l'ensemble de l'économie en général, et
en particulier, sur certaines grandeurs spécifiques.
Le modèle que nous utilisons ici s'inscrit dans la
théorie néoclassique de l'équilibre général
; il reprend la structure générale de EXTER 2
développé par Décaluwé, Cockburn et
Robichaud.60
59 Fofana I., op.cit., p.2.
60 EXTER 2 est un modèle d'une économie
ouverte intégrant l'Etat et où la demande extérieure des
produits d'exportation est supposée avoir une
élasticité-prix finie.
Un MEGC est censé reprendre la structure de
l'économie étudiée. C'est-à- dire, qu'il doit
présenter les interrelations entre les différents agents agissant
dans l'économie. Pour ce faire, il doit être préalablement
calibré sur une MCS représentant l'économie que l'on se
propose d'étudier. C'est ainsi que, de la structure
générale du modèle, ou le modèle standard tel que
présenté par ces concepteurs, on passe à un modèle
plus spécifique intégrant des particularités relatives
à l'économie sous-étude. Ainsi, pour mieux
représenter l'économie congolaise, dont il est question dans ce
travail, le modèle que nous utilisons présente quelques
avancées par rapport au modèle standard. Pour mieux
représenter l'économie congolaise, le modèle EXTER 2 a du
lui être adapté afin de prendre en compte ses différentes
spécifités. Ces adaptations ont portées sur : la structure
générale du modèle, les hypothèses et les formes
fonctionnelles. Afin de mieux ressortir les avancées apportées au
modèle EXTER 2, faisons d'abord un aperçu sur celui-ci avant de
présenter les particularités que comporte le nôtre.
3.1.1. Le modèle EXTER 261
3.1.1.1. Structure générale du
modèle
Au niveau de la structure générale, le
modèle EXTER 2 comprend : 4 branches d'activité (Agriculture,
industrie, SM et APU) ; 2 facteurs de production (travail et capital) ; 5
agents (ménages salariés, ménages capitalistes,
entreprises, Etat et RDM).
3.1.1.2. Hypothèses du modèle
Pour ce qui est des hypothèses, EXTER 2 se
présente comme suit : l'économie étudiée est
considérée comme celle d'un « petit pays »,
c'est-à-dire qu'elle fait face à des prix internationaux (que ce
soit pour les importations que pour les exportations) fixés sur les
marchés mondiaux et sur lesquels elle n'a aucune influence. Le passage
du prix international à la monnaie locale se fait l'aide d'un
coefficient de
61 Ce point s'inspire largement de la politique du
développement (titre du livre incomplet).
conversion, le taux de change. Les prix domestiques des
importations sont constitués d'outre les prix internationaux, des taxes
douanières et autres taxes intérieures. L'ouverture au commerce
extérieur offre le choix aux consommateurs et aux producteurs. Aux
premiers, elle leur permet de choisir, lorsqu'ils achètent le bien dit
composite (c'est-à-dire constitué des biens importés et
produits localement), entre se le procurer sur le marché
intérieur ou de l'importer ; de même les producteurs ont la
possibilité de vendre leur production sur le marché
intérieur ou de l'exporter. Les choix opérés par les
agents leur sont dictés sur la base des incitations créées
par des variations entre les prix intérieurs et les prix internationaux
des biens concernés.
En ce qui concerne les facteurs de production, le capital et
le travail sont tous deux considérés comme étant
internationalement immobiles, dans la mesure où leurs dotations
initiales ne sont pas affectées par des transferts de ressources avec le
RDM. A l'intérieur du pays, le capital est spécifique à
chaque branche d'activité, donc immobile, alors que le travail est
parfaitement mobile entre les différentes branches.
3.1.1.3. Les équations du
modèle62
Le modèle EXTER 2 est présenté en 7 bloc
d'équations, à savoir : la production, les
révenus-épargne des ménages et entreprises, les
recettes-épargne de l'Etat, le commerce extérieur, la demande
finale intérieure et les conditions d'équilibre.
Dans les fonctions de production utilisées ici, il y a
stricte complémentarité entre les intrants intermédiaires
d'abord, et ensuite entre la somme de ceux-ci et le total de la valeur
ajoutée. Dans les branches d'activités produisant les produits
marchands, le travail et le capital sont substituables dans la VA selon une
relation de type Cobb-Douglas à rendements d'échelle constants.
Dans les SNM, quant à eux, la VA de la production n'est
constituée que des salaires.
62 Nous ne reprenons ici que les points qui
présentent de différences avec les nôtres.
En ce qui concerne la demande finale des ménages, elle
est représentée par une fonction qui prend en compte les revenus
des ménages, les biens domestiques et les importations.
Le modèle EXTER 2 comprend ainsi, 106 équations
avec 122 variables dont 16 exogènes.
3.1.2. Notre modèle
3.1.2.1. Structure générale du
modèle
A la différence de EXTER 2, notre modèle,
comprend : 5 branches d'activité (Agriculture, Extraction, Industrie, SM
et APU) ; 2 facteurs de production (travail et capital ; ce dernier est un
facteur composite constitué de terre et capital proprement dit) ; 6
agents (ménages urbains, ménages ruraux, sociétés,
ISBL, Etat et RDM). En plus, le compte RDM a été
éclaté pour ressortir le compte des importations qui, à
son tour, a été éclaté en importations originaires
des pays membres du COMESA et importations originaires des autres pays.
Les avancées consistent en ce que notre modèle
compte plus de branches d'activité (5 contre 4) et plus d'agents (6
contre 5). Elles consistent aussi en l'éclatement du RDM telle que
présentée ci-dessus. En ce qui concerne les facteurs de
production, les 2 ont été retenus.
3.1.2.2. Hypothèses du modèle
Les hypothèses en rapport avec le RDM sont retenues
pour notre modèle. C'est ainsi que nous ne reprenons que celles portant
sur les facteurs de production qui ont quelque peu été
modifiées.
facteur travail. Le facteur travail est ainsi
considéré comme étant mobile sur le plan mondial, alors
que dans EXTER 2 il était immobile. Sur le plan interne, reste
parfaitement mobile comme dans le modèle standard.
Le facteur capital est quant à lui, maintenu
internationalement immobile tout comme sur le marché
intérieur.
3.1.2.3. Les équations du
modèle
Le modèle utilisé dans ce travail est, quant
à lui, présenté en 6 bloc d'équations, à
savoir : la production, les révenus-épargne incluant ceux des
ménages, entreprises et de l'Etat, le commerce extérieur, la
demande finale intérieure et les conditions d'équilibre.
Par rapport à EXTER 2, les fonctions de production
utilisées dans ce travail présente deux différences
majeures. Dans les branches d'activités produisant les produits
marchands, la relation entre le travail et le capital est une fonction de type
CET. Dans les SNM la VA de la production n'est plus seulement constituée
que des salaires, mais aussi des revenus du capital. Ce qui introduit la
spécificité selon laquelle, l' Etat ne se limite pas à ses
fonctions régaliennes, mais participe aussi à la production des
biens et services, notamment à travers les entreprises publiques et
mixtes.63
La consommation des ménages est
représentée, dans notre modèle, par une fonction de type
LES qui prend en compte outre les revenus disponibles des ménages, un
niveau de consommation jugé minimum, c'est-à-dire en
deçà duquel un consommateur ne peut descendre, soit la
consommation incompressible.
Prenant en compte ses différentes avancées, notre
modèle compte alors 180 équations avec 230 variables dont 50 sont
exogènes.
63 Celles dont l'Etat possède des actions
à côté des privés.
Après avoir présenté les
différences entre le modèle EXTER 2 et celui utilisé ici,
voyons dans la section suivante les détails sur le modèle que
nous utilisons ici, notamment sur les formes fonctionnelles choisies.
3.2. FORMES FONCTIONNELLES DU MODELE64
Nous utilisons ici le modèle de l'économie d'un
« petit pays », ouvert au RDM et intégrant l'agent Etat. Il
formalise tous les flux ayant eu lieu entre différents agents
économiques, sur le territoire congolais, pendant une année, 2005
pour notre cas : c'est un modèle statique. Il s'agit de façon
générale des activités de production et la consommation,
le tout arbitrés par les prix relatifs qui assurent de manière
simultanée l'équilibre entre l'offre et la demande sur tous les
marchés, tout en recherchant la maximisation, selon le cas, du profit et
du bien-être. De façon schématique, un MEGC présente
les flux tels que présentés dans la figure ci-dessous :
Figure 1 : flux des revenus dans une
économie
Producers
Exports Rest of the Foreign Savings
World
Factor Costs
Sales Revenues
Demand for Intermediate Inputs
Circular Flow of Income
Factor Markets
Product Markets
Imports
Wages & Rents
Households
Private Consumption
Demand for Final Goods
Transfers
Taxes
Government
Domestic Private Savings
Government Expenditure
Gov. Savings
Savimg/INV
Investment Demand
Source : IFPRI, Introduction to general
equilibrium modeling for policy analysis, Kuwait, 2001.
Ces différents flux, représentent en terme
mathématique, les formes fonctionnelles du modèle.
64 Les équations sont présentées
en annexe 3 de ce travail.
Ainsi, il reprend la structure de notre MCS,
présentée ci-dessus et sur laquelle il est calibré,
c'est-à-dire 2 facteurs de production (Travail et Capital), 2
ménages (ménages urbains et ménages ruraux), 4 autres
agents (Sociétés, ISBL, Etat et le RDM) et 5 branches
d'activités (Agriculture, Extraction, Industries, Services marchands et
Services non-marchands). Il compte 180 équations et 230 variables dont
50 exogènes.
Ce modèle est éclaté en 6 blocs
d'équations, à savoir : Prix, Production, Revenu et
épargne, Commerce extérieur, Demande et Conditions
d'équilibre. Ces différentes équations constituent nos
formes fonctionnelles.
Les formes fonctionnelles sont des expressions
mathématiques qui décrivent la façon dont les
différents agents agissent dans leur objectif de maximisation. Il s'agit
plus globalement des fonctions d'offre et de demande d'outputs et d'inputs.
Nous reproduisons ici, les formes fonctionnelles du modèle EXTER 2 avec
les quelques avancées telles que présentées dans la
section précédente.
3.2.1. Les prix
Plusieurs prix sont compris dans le modèle : les taux
de salaire et les taux de rendement du capital ; les prix à la
production du produits de chaque branche ; les prix de la VA de chaque branche
; les prix domestiques des produits, incluant les taxes ; les prix domestiques
des produits, excluant les taxes ; les prix à la consommation des biens
composites ; les prix domestiques des importations ; et les prix domestiques
des exportations. Le numéraire (1) utilisé ici, est le prix
intérieur auquel s'ajoutent d'autres composantes pour déterminer
le prix final.
Le prix à la production des
branches [équation 34] est constitué du prix
domestique excluant les taxes des biens produits pour la demande
intérieure et le prix domestique des exportations des biens
destinés au marché extérieur ; le prix de la
VA [équation 26] est la différence entre le prix
à la production et la consommation
intermédiaire, le tout sur la VA. Soulignons que la
consommation intermédiaire est exprimée au prix du marché
des produits composites, donc elle comprend les biens produits localement aussi
bien que les biens importés ; le prix domestique des
produits incluant les taxes [équation 30] est
l'illustration de la présence d'un système fiscal. Ce prix est en
effet, le prix domestique des produits auquel sont ajoutées les
différentes taxes intérieures. De ce fait, celles-ci sont
déterminantes pour en fixer le niveau ; le prix domestique
des importations [équation 31] est le prix international
des biens importés exprimé en monnaie nationale par
l'intermédiaire du taux de change, auquel s'ajoute les taxes
douanières et d'autres taxes intérieures. Comme pour le prix
domestique incluant les taxes, la fiscalité joue un grand rôle
dans la détermination de ce prix ; le prix à la
consommation des biens composites [équation 33] est
constitué du prix des biens produits localement et du prix
intérieur des biens importés ; le prix domestique des
exportations [équation 32] n'est tout simplement que le
prix international exprimé en monnaie locale par l'intermédiaire
du taux de change, puisqu'il n'y a de subventions à l'exportation.
L'hypothèse de « petit pays » étant retenue, il est
fixé au niveau mondial et donc exogène à l'économie
congolaise.
Cette spécification des prix permet de retracer
l'évolution du prix de production vers le prix de vente final. Il est
alors possible, en cas de hausse ou de baisse de prix, d'identifier à
quel niveau se situe la variation.
3.2.2. La production
Les équations représentant la production sont des
fonctions nichées, c'est-à- dire des fonctions
spécifiées à plusieurs niveaux, de haut vers le bas.
Figure 2 : Diagramme arborescent de la
production des branches
XSI
Leontief
VAI CII
CET
L CFI (Terre et Capital)
Au premier niveau se trouve la production totale d'une branche
[équation 1]. Elle est constituée de la VA [équations 2 et
3] de cette branche et de ses CI [équation 4], la relation entre les
deux étant établie par une fonction de type Leontief. La
consommation intermédiaire est une demande de bien composite,
constituée de biens domestiques et des biens importés. Etant
constituée des biens composites, l'arbitrage entre biens locaux et biens
importés se fait par une fonction de type Armigton65. Par
ailleurs, l'arbitrage entre les biens des différentes branches est
dicté par une fonction de type Leontief.
65 l'Argmington est mieux explicité au point
3.2.4. sur la demande.
Au second niveau, la VA est constituée des
rémunérations des facteurs. Dans notre modèle, la VA des
APU est constituée de la même façon que toutes les autres
branches. C'est-à-dire qu'elle comprend outre la
rémunération du travail, celle du facteur composite. La relation
de substitution entre ces deux composantes est une fonction de type CET
(Constant Elasticity of Transformation ; élasticité de
transformation constante).
3.2.3. Revenu et épargne
Notre modèle reprend dans un même bloc les revenus
et épargne de tous les agents (ménages, sociétés et
Etat).
En ce qui concerne l'agent Ménage, dans notre
modèle il est non seulement offreur de main d'oeuvre, mais aussi
détenteurs des capitaux. Son revenu [équation 8] est alors
constitué de la rémunération des facteurs, des autres
dividendes reçus par les ménages et des transferts versés
par le Gouvernement et par le RDM. Le revenu disponible est obtenu après
payement impôts sur le revenu des ménages [équation 9].
L'épargne des ménages est une proportion fixe du revenu
disponible [équation 12].
Le deuxième agent est « les sociétés
ou firmes ». Elles ne possèdent que le facteur capital qu'elles
utilisent dans le processus de production. Leur revenu est ainsi
constitué de la rémunération du capital, à laquelle
on s'ajoutent les transferts leur versés par le Gouvernement est le RDM
[équation 10]. L'épargne est trouvée de façon
résiduelle, en soustrayant du revenu les dividendes versés aux
ménages, les impôts sur les revenus des firmes payés
à l'Etat et transferts versés au RDM [équation 13].
L'Etat reçoit son revenu des différentes taxes
payées par les autres agents et impôts perçus auprès
des autres agents, soit sur les revenus des ménages et des firmes, soit
sur la production, la consommation, les importations et les exportations ; des
transferts lui versés par le RDM ; et aussi, l'Etat étant
entrepreneur, des revenus des capitaux en sa possession [équation 11].
Son épargne est trouvé de façon résiduelle
après déduction, sur ce revenu, de ses
dépenses de consommation finale et des différents transferts
qu'il effectue en faveur des autres agents.
3.2.4. Demande
Dans ce bloc, sont réunies les équations exprimant
la consommation des ménages, l'investissement et la demande
intermédiaire.
Dans les lignes qui ont précédé, nous
avons dit que l'épargne du ménage était une proportion
fixe de son revenu disponible [équation 12]. Ceci étant
donné que le modèle est basé sur la conception
néoclassique de l'équilibre général. Toujours selon
cette dernière, la consommation des ménages est obtenue de
façon résiduelle, en soustrayant du revenu l'épargne
[équation 21]. Les ménages retirent la satisfaction de leurs
besoins de la consommation des biens composites [équation 22] sur le
marché. La présence de l'agent RDM leur offre la
possibilité de choisir entre un bien produit localement et un bien
importé, l'élasticité de substitution étant
considérée finie (hypothèse de Armington). Cette
consommation leur procure l'utilité qui est elle
représentée par une fonction de type LES (linear expenditure
system) développée par Stone-geary [voir annexe 1 sur la notion
du bien-être].
Les investissements sont exprimés en bien composite
[équation 23] et en valeur [équation 24].
La demande intermédiaire comme pour le cas des biens
demandés par les ménages est constituée des biens
composites. De la même manière, l'hypothèse de Armington
est retenue pour le choix entre biens domestiques et biens importés.
3.2.5. Commerce extérieur
La prise en compte du RDM dans notre modèle offre aux
autres agents la possibilité d'opérer un arbitrage entre bien
domestique et bien extérieur.
C'est ainsi que les producteurs peuvent orienter leur
production soit vers le marché local, soit vers le marché
extérieur, avec une relation entre les deux spécifiée par
une fonction de type CET [équation 38]. Le partage entre les deux
destinations ayant été fait, l'offre d'exportation est faite aux
prix mondiaux (hypothèse de « petit pays ») [équation
39]. La demande étrangère pour les produits d'exportation a une
élasticité-prix finie (particularité de EXTER 2 par
rapport à EXTER où cette élasticité est
infinie).
De la même manière que les producteurs, les
consommateurs eux aussi opèrent un choix entre le produit domestique et
le produit importé [équation 40]. La relation spécifiant
ce choix est une fonction à élasticité de substitution
finie, ressortant l'hypothèse de Armington. Une fois les importations
dégagées, celles-ci sont, à leur tour, soumises à
un arbitrage entre les importations des produits originaires des pays membres
du COMESA et du RDM (objet spécifique de notre étude)
[équations 42 et 43]. Le prix domestique des produits importés
est constitué du prix mondial (converti en monnaie nationale par le taux
de change), augmenté des droits de douane et d'autres taxes à
l'intérieur.
Le solde de toutes les opérations effectuées entre
les agents économiques intérieurs et le RDM est
réalisé dans le compte de la balance courante [équation
44].
3.2.6. Conditions d'équilibre
L'absorption domestique des biens exprime dans quelle mesure
les biens composites sont employés sur le marché domestique. En
d'autres termes, elle exprime l'équilibre des ressources totales en
produits composites et de leurs utilisations intérieures
intermédiaires et finales [équation 45].
La deuxième condition d'équilibre est celle qui
assure l'équilibre épargne investissement [équation
46].
3.3. CALIBRAGE DU MODELE
Les formes fonctionnelles étant toutes définies,
il faut leur attribuer des valeurs numériques ou paramètres afin
de rendre le modèle calculable. Ces paramètres doivent
correspondre à la réalité observée dans
l'économie sous étude. Ce processus d'attribution des
paramètres est connu sous le nom de « calibrage du modèle
».
Notre travail traite de l'économie congolaise, qui a
été ci-dessus présentée à travers la MCS
[voir supra, chapitre 2]. Ainsi donc, c'est sur cette matrice que notre
modèle est calibré afin de formaliser l'économie
congolaise.
Le critère fondamental d'un bon calibrage est que :
lorsque les paramètres sont introduites dans le modèle, celui-ci
doit reproduire la situation de référence, soit celle de la
MCS.
Après avoir obtenu à l'aide du modèle la
situation de la matrice de départ [Annexe 4], notre modèle est
prêt à être utilisé pour l'analyse du scénario
dont il est question, « l'adhésion de la RDC à l'UD du
COMESA ».
CHAPITRE IV : UNION DOUANIERE DU COMESA :
AVANTAGES ET INCONVENIENTS.
Il est question, dans ce travail, de voir l'impact que pourrait
avoir l'adhésion de la RDC à l'UD du COMESA sur son
économie.
Ce travail gravite autour d'une question centrale, celle de
savoir « quels seraient les avantages et inconvénients que la RDC
pourrait retirer de son adhésion à l'UD du COMESA ». Deux
questions spécifiques ont été posées à cet
effet, notamment :
1. Quel serrait l'impact de cette UD sur l'économie
congolaise, plus précisément sur les activités de
production et la demande intérieure des biens ?
2. Comment serraient ressentis ces effets par les
ménages congolais selon le milieu de résidence,
c'est-à-dire selon qu'ils vivent soit en milieu urbain soit en milieu
rural ?
Ce sont ces différentes interrogations qui ont
guidé le choix du scénario qui se présente comme suit,
dans la section suivante.
4.1. LE SCENARIO A ANALYSER
Il s'agit de l'adhésion de la RDC à l'UD du
COMESA. Elle a été lancée depuis le mois de
décembre 2008, mais la RDC n'a pas encore confirmé son
adhésion. Une UD s'intègre dans le long processus du libre
échange qui vise à passer du protectionnisme au village
planétaire (mondialisation). Le débat est très nourrit sur
cette question qui est d'ailleurs d'actualité. Certains pensent que
l'heure n'est plus au protectionnisme et qu'il faut tirer avantages des
divergences entre nations en échangeant d'avantage ; d'autres pensent
que l'ouverture au commerce extérieur ne fait que creuser les
disparités qui existent déjà entre pays
industrialisés et pays non- encore industrialisés. Dans ce
travail, nous ne faisons pas l'arbitrage entre les deux courants de
pensée. Nous cherchons à voir dans quelles conditions serait
l'économie congolaise, si jamais elle s'engageait à participer de
façon active à ce type d'accords.
La problématique de l'UD soulève plusieurs
questions étant donné qu' « une UD suppose l'application,
par tous les membres, d'un tarif extérieur commun (TEC), et la libre
circulation des biens entre les pays membres de l'UD sans aucun obstacle
interne. Les recettes douanières sont perçues au point
d'entrée de l'UD, pour être ensuite distribuées aux pays
membres de façon équitable par les institutions chargées
de l'administration de l'UD. Une fois dans l'UD, aucun membre ne peut
entretenir des accords d'échanges préférentiels avec des
pays tiers sans le consentement des autres membres de l'union. Un accord
d'échange préférentiel entre un pays membre et un pays
tiers, s'applique sur tout l'ensemble de l'UD. Tout ceci implique que les
états cèdent leurs autorités aux institutions
chargées de l'administration douanière ».66 La
question la plus importante, pour les pays non- encore industrialisé,
est celle relative à la gestion des recettes douanières.
Soulignons que celles-ci représentent en général dans ces
pays autour de 40 % des recettes de l'Etat. De ce fait ce type d'accords peut
être vu comme la cession, par l'Etat d'une partie de sa
souveraineté.
L'autre question importante est celle relative à la
protection des industries naissantes. Dans ces pays non-encore
industrialisés, le tissu industriel n'est
qu'éphémère. Ce qui revient à dire que supprimer
les mesures de protection est dans certains cas assimilables à sacrifier
toute son économie.
Au-delà de ce questionnement, notons aussi que
l'ouverture au commerce international offre aussi des débouchés
extérieurs pour les producteurs locaux et leur donne aussi la
possibilité de disposer d'intrants de meilleure qualité qui les
rendent plus compétitifs.
Quoiqu'il en soit, les deux cas ne sont pas extrêmement
bons ou mauvais. En effet, l'impact varie d'une économie à une
autre, le plus important étant de mieux le saisir (l'impact), afin de
prendre des mesures adéquates pour se placer du bon côté :
celui des gagnants.
66 Pearson M., op.cit.,p.2
Le cas étudié ici est relatif à l'UD du
COMESA. Il se traduit par la suppression totale des tarifs douaniers pour les
échanges avec les pays membres du COMESA et l'application d'un TEC pour
les importations originaires des pays tiers.
La structure tarifaire en vigueur en RDC comprend trois taux,
à savoir :
· 5 % pour les biens
d'équipement, les matières premières brutes, les intrants
agricoles, les machines automatiques pour le traitement de l'information, le
lait et autres préparations pour l'alimentation des enfants, les
collections d'assemblage CKD67 ainsi que les intrants
pharmaceutiques ;
· 10 % pour les collections
d'assemblage MKD68, les produits alimentaires de grande
consommation, les pièces de rechange, les pièces
détachées et les accessoires ainsi que les intrants industriels,
etc. ;
· et 20 % pour les autres produits
finis.69
La structure tarifaire du TEC du COMESA quant à elle, se
présente de la manière suivante :
· 5 % pour les matières
premières ;
· 15 % pour les produits
intermédiaires et de grande consommation ;
· 30 % pour les produits finis ;
· et 0 % pour les biens
d'équipement.
Dans ce travail, nous prenons en compte les taux moyens pour
les deux cas, 11,6 % et 12,5 % respectivement pour la RDC et
le COMESA, soit une augmentation de 0,009 %.
Il s'agira de voir quel impact pourrait avoir ce
réarmement tarifaire consécutif à l'UD, sur les
activités de production, la demande intérieurs et le
bien-être des ménages, selon qu'ils vivent en milieu rural ou
urbain.
67 Complet Knock Down : à l'état
complètement démonté.
68 Medium Knock Down : à l'état
sémi-démonté.
69 Badibanga Kabawu, Etude relative au TEC, Groupe
National de Travail de la RDC, Kinshasa, Octobre 2004, pp1-4.
4.2. BOUCLAGE DU MODELE
« Appelées aussi règles de bouclage
macroéconomique ou contraintes de système, ces conditions
d'équilibre doivent être satisfaites mais ne sont pas prises en
compte par les agents au moment de leur décision. Ces contraintes vont
influencer les signaux envoyés aux agents (les prix) de manière
à rendre leurs décisions compatibles avec la cohérence
macroéconomique du modèle. En effet, puisque des rigidités
ont été introduites dans le modèle, les comportements
microéconomiques sont naturellement affectés et l'adoption de
règles d'allocation des ressources alternatives devient alors
nécessaire en vue de maintenir la cohérence
macroéconomique. Plus concrètement, il s'agit de
déterminer quelles sont les variables qui vont s'ajuster pour obtenir
l'équilibre ex post. Par exemple, l'investissement peut s'ajuster
au montant de l'épargne ou alors l'épargne (ou les taux
d'épargne) peut s'ajuster à un investissement fixe en terme
réel. Ces règles de bouclage sont essentielles car elles
déterminent la manière dont l'économie va s'ajuster
à la suite d'un choc exogène quelconque. D'après Suwa
(1991), il y a quatre grands types de spécification :
· Le bouclage keynésien
crée la possibilité de chômage. La demande de travail
devient alors endogène ;
· L'optique kaldorienne
suppose que les facteurs ne sont pas payés à leur
productivité marginale et l'équilibrage [entre épargne et
investissement] passe par une redistribution des revenus influant sur le taux
d'épargne ;
· Johansen accorde au contraire
un rôle déterminant à l'investissement ; la consommation ou
l'épargne s'ajuste alors de manière résiduelle ;
· Le bouclage néoclassique
donne un rôle moteur à l'épargne : l'investissement varie
pour assurer l'égalité ex post.»70
Pour notre cas, afin de mieux représenter
l'économie congolaise, nous faisons un bouclage de type
keynésien. Celui-ci est spécifié de la manière
suivante :
· Sur le marché des facteurs de production, le
salaire nominal est fixe, alors que le taux de salaire réel est
flexible. L'offre de travail est endogène, ce qui
70 Nicolas Hérault, op.cit., p 25
donne la possibilité de chômage. Le travail est
mobile entre les différentes branches. Le facteur capital est
spécifique à chaque branche ; l'offre est alors fixe et le
rendement flexible ;
· En ce qui concerne l'équilibre
Epargne-Investissement, le volume de l'investissement est fixe ; l'ajustement
se fait à travers l'épargne qui est flexible ;
· L'égalité entre emplois et ressources
pour le budget de l'Etat s'impose. L'ajustement se fait à travers le
déficit public qui fluctue pendant que les dépenses et les
recettes sont fixes ;
· Pour ce qui et des échanges avec
l'extérieur, le taux de change est flottant et l'épargne
étrangère fixe.
4.5. LIMITES DU MODELE
« Les résultats de tout MEGC sont toujours
à interpréter avec précaution. En effet, ils
prétendent reproduire le fonctionnement d'une économie et
être capables d'isoler les effets intrinsèques de telle ou telle
politique mais les choix du modélisateur influencent largement les
résultats. Selon Sand-Zantman (1995), la construction et l'utilisation
de MEGC constitue ainsi une procédure fort lourde, laissant une large
place à l'arbitrage du chercheur économiste comme du technicien
de la simulation. »71
La première limite est que le modèle est
statique et non dynamique. De ce fait, les effets dits de seconde
période n'y sont pas pris en compte : l'analyse ne se penche pas sur les
conséquences à moyen et long termes de cette adhésion
à l'UD du COMESA.
En outre, notre modèle ne prend pas en compte les
catégories des biens importés. Cette catégorisation aurait
permis de mieux interpréter les effets provoqués par le TEC
étant donné que celui-ci est comprend plusieurs taux pour
différentes catégories. Notre modèle prend en compte les
taux moyens.
71 Nicolas Hérault, op.cit., p. 28.
Notre modèle utilise deux facteurs de production :
travail et un facteur composite. Celui-ci comprend la terre et le capital. Leur
prise en compte ensemble limite l'analyse dans le secteur agricole pour qui la
terre est le principal facteur de production.
Une autre limite est la non prise en compte de la localisation
géographique (milieu urbain et milieu rural) des différentes
branches d'activité. En effet, cette spécification nous aurait
permis de mieux cerner l'impact des activités non agricole en milieu
rural sur le bien-être des populations.
Les données nécessaires faisant défaut,
notre modèle n'a pus aller plus loin que ces limites.
Enfin, « le MEGC ne doit pas être
considéré comme un outil de prévision mais plutôt
comme un outil permettant une analyse contrefactuelle. En effet, la simulation
d'une politique d'ouverture commerciale ne prédit pas, à
proprement parler, les effets d'une telle politique mais examine l'état
dans lequel aurait été l'économie si une telle politique
avait été mise en place durant l'année
étudiée (en 2005 dans notre cas). »72
4.6. ANALYSE DES RESULTATS DU
SCENARIO73
Après avoir fait la simulation, passons maintenant
à l'analyse des résultats. Ceux-ci sont présentés
suivant de grands groupes, soient : impact sur les activités de
production ; impact sur le commerce extérieur ; impact sur la demande ;
et impact sur le bien-être des ménages. Avant d'y arriver, voyons
d'abord comment se sont comporté les prix étant donné que
ce sont ceux-ci qui assurent l'équilibre sur les différents
marchés.
72 Nicolas Hérault, Idem, p. 29.
73 L'ensemble des résultats de la simulation se
retrouvent en annexe 5 de ce travail.
4.6.1. Impact sur les prix
Ce scénario a conduit à un réarmement
tarifaire, c'est-à-dire à une augmentation du taux moyen sur les
biens importés de 0,009 %. Cette variation étant très
faible, son impact sur les différentes grandeurs de l'économie
congolaise est aussi très négligeable.
Le taux des taxes à l'importation étant
relevé, la première conséquence est la hausse du prix
domestique des importations de 0,0484 % en moyenne. La hausse est plus
importante pour les importations de la branche Industries qui sont de 0,130 %
alors que pour tous les autres, elle est inférieure à 0,060 %.
Cette hausse a à son tour, influer sur les prix
à la consommation du bien composite qui augmente, mais très
légèrement, soit moins de 0,050 % pour toutes les branches. Cette
dernière variation est moins importante que la précédente,
à cause du prix domestique des produits locaux qui n'a presque pas
bougé.
Les autres prix marques aussi des variations très peu
significatives. Il s'agit : du prix à la production des biens qui est
resté inchangé pour l'Agriculture et les SM, alors qu'il augmente
de 0,020 % pour les autres branches ; du prix de la valeur ajoutée des
branches qui baissent pour l'Agriculture et les SM de, respectivement 0,011 %
et 0,022 %, alors les autres secteurs enregistre une amélioration de
moins de 0,020%.
Le taux de rendement du capital augmente de 0,19 % pour toutes
les branches à l'exception des SM où il diminue de 0,059 %,
pendant que le taux de rendement du travail est resté constant.
4.6.2. Impact sur les activités de
production
retrouvent en difficulté (Extraction et SM) ; et de
l'autre côté, celles qui tirent profit et voient leur situation
s'améliorer.
En ce qui concerne le premier groupe, les deux branches
enregistrent une détérioration de toutes les variables
représentant la production de, pour toutes les variables, 0,168 et
0,007, respectivement pour l'Extraction et les SM. Il s'agit des variables
suivantes : production, VA, consommation intermédiaire et demande du
travail. Soulignons néanmoins que cette dernière variable marque
une exception, car elle croît pour les SM 0,0 16 %, alors quelle baisse
de 0,747 % pour les APU.
Pour le deuxième groupe, l'Agriculture n'enregistre
aucune variation sur toutes les variables à l'exception de la demande de
travail qui croît de 0,026 %. Les deux autres branches, Industries et
APU, enregistrent pour toutes les variables, respectivement, une
amélioration de 0,0 15 % et 0,022 %, à l'exception de la demande
de travail pour laquelle les Industries augmentent de 0,03 9 % alors que les
APU baisse de 0,747 %.
Globalement, le PIB aux coûts des facteurs baisse 0,006
% pendant que le PIB exprimé au prix du marché augmente de 0,007
%. Cette situation peu favorable aux activités de production dans
l'ensemble, se répercute sur les firmes qui voient baisser leur revenu
de 0,070 %.
4.6.2. Impact sur le commerce
extérieur
L'augmentation du taux des taxes douanière à
l'importation a conduit une baisse des importations dans trois branches,
à savoir : l'Agriculture à raison de 0,077 %, les Industries pour
0,148 % et les APU pour 0,023 %. Pour les deux autres branches, ces
importations augmentent de 0,020 pour l'Extraction et 0,006 pour les APU.
Quant aux exportations, on remarque une situation inverse.
Elles augmentent pour l'Agriculture de 0,047 %, les Industries de 0,002 %
pendant qu'elles ne varient pas pour les APU.
4.6.3. Impact sur la demande
Il s'agit ici de la demande des biens locaux des ménages,
la demande d'investissement, la demande intermédiaire et la demande des
biens composites.
La demande des ménages pour les biens locaux diminue
pour toutes les branches à l'exception des APU pour qui elle est
restée inchangée. Pour tous les biens, la demande des
ménages ruraux baisse de façon plus importante que celle des
ménages urbains. Dans tous les cas, la baisse est inférieure
à 0,045 %.
En ce qui concerne la demande d'investissement, elle diminue
de 0,017 % ; tandis qu'elle augmente pour l'Agriculture de 0,031 % et de 0,0 10
% pour les SM, pendant qu'elle est restée inchangée pour
l'Extraction et les APU.
La même tendance est observée pour la demande
intermédiaire des produits. En effet, elle diminue pour les Industries
de 0,0 17 %, alors qu'elle croît pour les autres branches, mais
très peu significativement, soit en général moins de 0,015
%.
Enfin, la demande domestique des biens composites diminue pour
toutes les branches sauf pour les APU où elle est restée
constante. Cette diminution est plus importante pour la branche des Industries
où elle s'élève à 0,028 %. Pour les autres
branches, elle est inférieure à 0,005 %.
4.6.4. Impact sur le bien-être des
ménages
Le choc ayant été défavorable à la
sphère réel de l'économie congolaise, l'impact s'est
répercuté sur les revenus des ménages qui baissent alors
de 0,010 % pour tous les ménages quel que soit le milieu de
résidence.
Cette baisse se fait sentir à son tour sur le
bien-être des ménages qui s'est dégradé dans
l'ensemble de 0,024 %. Les ménages ruraux sont les plus touchés
car cette dégradation est plus importante que celle de leurs homologues
vivants e milieu urbain, soit 0,029 % contre 0,022 %.
4.7. INTERPRETATION DES RESULTATS OBTENUS
Le choc étudié étant lié au
commerce extérieur, les branches qui ont été les premiers
touchés par celui-ci, sont celles qui sont le plus en relation avec le
RDM. En effet, dans le chapitre 2 ci-dessus, il a été ressorti
que les Industries et l'Extraction sont les plus en affaire avec le RDM, le
premier pour les importations et le second pour l'Extraction.
Remarquons ici que les Industries sont la branche la plus
touchée par ce choc. En effet, toutes les variables représentant
la production, la demande intermédiaire, ou autres concernant cette
branche se sont dégradées.
Etant donné qu'il est le deuxième secteur
clé de l'économie après les SM (voir supra, le tableau 6),
le choc s'est transmis sur les autres branches qui ont soit baissé, soit
améliorer, mais pas du tout de façon significatif, leur
production. La plus touchée des branches est les SM parce que la branche
des Industries est son premier fournisseur en consommation
intermédiaire. Les Industries elle-même, ont tenu le coup
étant donné que dans leur consommation intermédiaire,
l'Agriculture est le plus important partenaire. Le fait que cette
dernière ne soit presque pas en contact avec l'étranger, l'a mis
à l'abri de ce choc.
Ce contre coup sur la structure de production s'est
répercuté sur la situation des firmes qui ont vu baisser leur
revenu. En fin de compte, ce sont les ménages qui congolais qui en
partissent, car la hausse des prix des biens composites alors que le revenu est
resté constant, a conduit ceux-ci à voir leur bien-être se
dégrader.
Les ménages ruraux sont les plus
pénalisés par cet accord de libre-échange. En effet, leur
bien être s'est dégradé de façon plus importante que
celui des ménages urbains.
CONCLUSION
Il a été question dans ce travail de voir quel
serait l'impact de l'adhésion de la RDC à l'UD du COMESA sur
l'économie congolaise. Dans un premier chapitre, nous avons fait un
aperçu théorique sur le concept d'intégration
régionale avant de faire le point sur le COMESA. Dans un second
chapitre, nous avons présenté l'économie congolaise
à l'aide de la MCS construite pour l'année 2005, qui est notre
année de référence. Dans le chapitre trois, nous avons
présenté le modèle que nous utilisé. Dans le
dernier chapitre, nous nous sommes penchés sur l'analyse des
résultats de notre scénario.
Avant de conclure ce travail, commençons d'abord par
rappeler les hypothèses de travail qui ont conduit notre
réflexion. Nous nous étions situé dans l'hypothèse
centrale selon laquelle, les accords de libre échange, dans le cadre de
l'UD du COMESA, auxquels la RDC pourrait adhérer n'auraient pas
seulement soit des avantages, soit des inconvénients, les effets
seraient combinés. Pour être plus précis ainsi nous avions
répondons à nos deux sous questions de la manière (nous
nous situons dans les sous hypothèses, hypothèses
dérivées) suivante :
1. A court terme, l'UD du COMESA pourrait avoir un impact
généralement négatif sur l'économie congolaise.
Mais cet impact ne sera pas le même lorsqu'on observe les
différentes grandeurs économiques ;
2. Cet UD pourrait avoir un impact sur le
bien-être74 inégalement distribué entre les
ménages urbains et les ménages ruraux. Ces derniers verront leur
bien-être se dégrader alors les ménages urbains verront le
leur s'améliorer ;
Après le choc, il est ressorti que les branches les
plus touchées sont celles qui sont le plus en relation avec le RDM,
à savoir : l'Extraction et les Industries. Ces deux branches observent
une dégradation de leurs principales variables de la
74 Pour plus de précision sur la notion et la
mesure du bien-être, voir Annexe 1 de ce travail.
production. Etant donné que les Industries sont d'une
importance capitale dans la consommation intermédiaire des SM, qui eux
sont la branche clé de l'économie congolaise, le choc s'est fait
sentir sur l'ensemble des activités de production.
De ce fait, la situation de l'emploi s'étant
dégradée, les prix à la consommation des biens composites
ayant augmentés suite à la hausse des taux des taxes à
l'importation, les implications se sont fait sentir sur le bien-être des
ménages qui s'est dégradé. Cette dégradation est
beaucoup plus en milieu rural qu'en milieu urbain.
Ainsi donc, nos deux hypothèses sont confirmées.
Soulignons par ailleurs que le COMESA n'étant pas un partenaire
commercial important de la RDC, l'impact de cette UD n'est pas très
significatif. Malgré tout, des mesures préalables devraient
être prises pour atténuer ce choc, notamment dans la structure de
production de l'économie congolaise.
Sans avoir eu la prétention de traiter de toutes les
questions sur l'UD du COMESA, ce travail en a donné un aperçu
général. Il ouvre cependant plusieurs pistes de réflexion
afin d'approfondir les recherches et aboutir à des résultats
beaucoup plus ciblé. Notre modèle a présenté
plusieurs limites qui ne sont pas du tout inévitables. Une meilleure
disponibilité des données pourrait en lever une bonne part et
rendre l'étude beaucoup plus approfondie.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
1. Allegret J.P., Le Merrer P., Economie de la
mondialisation. Opportunités et fractures, de Boeck, Bruxelles,
2007.
2. COMESA, Plan stratégique 2007-2010, Lusaka,
2006.
3. COMESA, Traité du COMESA.
4. Ministère du Plan-RDC, Document Stratégique
de Croissance et de Réduction de la Pauvreté, Kinshasa,
2006.
5. Ministère du Plan-RDC, Résultats des
enquêtes sur l'emploi et sur la consommation des ménages /
2004-2005, Kinshasa, 2008.
6. Silem A. & Albertini J.M., Lexique
d'économie, 4ème édition, Dalloz, Paris, 1992.
II. Cours, Mémoires et Articles
1. Badibanga Kabawu, Etude relative au TEC, Groupe
National de Travail de la RDC, Kinshasa, 2004.
2. Décaluwé B., Dissou Y. et Patry A., Union
douanière au sein de l'UEMOA, une analyse quantitative, juillet
2001.
3. Décaluwé B., Cockburn J., Cloustier M.H.,
Education et pauvreté au Vietnam : une analyse en
équilibre général calculable, CIRPEE, Laval.
4. Décaluwé, Fofana & Cockburn, Impacts
distributifs de la libéralisation du commerce extérieur en
Afrique de l'Ouest : le pari de la réduction de la pauvreté se
remporte en zones rurales, CIRPEE, Laval, 2006.
5. Fall B., La modélisation de la pauvreté,
Debt Relief International Ltd, Londres, avril 2005.
6. Fofana I., Elaborer une Matrice de Comptabilité
Sociale pour l'analyse d'impacts des chocs et politiques
macroéconomiques, CIRPEE, Québec, 2007.
7. Gbossa H.H.V., Les travaux de comptabilité
nationale en RDC. Année de base 2005, Séminaire de
présentation des résultats des comptes nationaux selon le SCN93,
Kinshasa, les 7, 8 août 2008.
8. Hérault N., Un MEGC pour évaluer les effets
de l'ouverture au commerce international : le cas de l'Afrique du Sud,
Centre d'économie du développement, Université Bordeaux
IV, Bordeaux, 2004.
9. Koulakoumouna E., Transport routier et effectivité
de l'intégration régionale dans l'espace CEMAC : enjeux et
contrainte pour le développement durable du Congo, CERAPE,
Brazzaville
10. Lukongo B., Social accounting matrix and applied
general equilibrium models : some policy experiments for Congo,
Thèse, Williams College, Massachustts, 2007.
11. Mabushi E., Intégration régionale des
petites économies et perspectives du COMESA, Thèse de
doctorat, Université Catholique de Louvain, présentée le
15/02/05.
12. Makala Nzengu, Politiques publiques et gestion du secteur
agricole et rural en RDC, Thèse de doctorat, ISC, Kinshasa,
2008.
13. Mokonda Bonza, Politique agricole, Notes de cours,
FASEG/UNIKIN, 2007- 2008.
14. Ministère des finances-Bénin, Impact de la
mise en oeuvre du TEC de l'UEMOA sur l'économie béninoise,
Cotonou, 2002.
15. Mokonda Bonza, Economie alimentaire, Notes de cours,
FASEG/UNIKIN, 2007-2008.
16. Pearson M., Arrangements commerciaux régionaux
entre le COMESA, l'EAC et la SADC, Lusaka, 2008.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE ii
AVANT-PROPOS iii
LISTE DES ABREVIATIONS v
Résumé vii
0. INTRODUCTION 1
Problématique 1
QUESTIONS DE RECHERCHE 6
HYPOTHESES DE RECHERCHE 6
METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 7
BUT ET OBJECTIF 8
INTERET DU TRAVAIL 9
DELIMITATION DU SUJET 9
CANEVAS DU TRAVAIL 10
CHAPITRE I : PRESENTATION DU COMESA 11
1.1. INTEGRATION REGIONALE 11
1.1.1. Différentes conceptions de l'intégration
régionales 11
1.1.2. Les différents stades de l'intégration
régionale 12
1.2. L'UD DU COMESA 14
1.2.1. Présentation du COMESA 14
1.2.2. Réalisations du COMESA 17
1.2.3. Les raisons de la faiblesse des performances 18
1.2.4. L'Union douanière du COMESA 18
CHAPITRE II : PRESENTATION DE L'ECONOMIE CONGOLAISE A TRAVERS
LA
MCS 22
2.1. EQUILIBRE COMPTABLE MACROECONOMIQUE DE LA MCS 27
2.2. L'ECONOMIE CONGOLAISE EN 2005 30
2.2.1. Les activités de production 30
2.2.2. Le commerce extérieur 33
2.2.3. Les ménages congolais 37
CHAPITRE III. LE MODELE 40
3.1. PRESENTATION DU MODELE 40
3.1.1. Le modèle EXTER 2 41
3.1 .1.1. Structure générale du modèle 41
3.1.1.2. Hypothèses du modèle 41
3.1.1.3. Les équations du modèle 42
3.1.2. Notre modèle 43
3.1 .2.1. Structure générale du modèle 43
3.1.2.2. Hypothèse du modèle 43
3.1.2.3. Les équations du modèle 44
3.2. FORMES FONCTIONNELLES DU MODELE 45
3.2.1. Les prix 46
3.2.2. La production 48
3.2.3. Revenu et épargne 49
3.2.4. Demande 50
3.2.5. Commerce extérieur 51
3.2.6. Conditions d'équilibre 51
3.3. CALIBRAGE DU MODELE 52
CHAPITRE IV : UNION DOUANIERE DU COMESA : AVANTAGES ET
INCONVENIENTS 53
4.1. LE SCENARIO A ANALYSER 53
4.2. BOUCLAGE DU MODELE 56
4.5. LIMITES DU MODELE 57
4.6. ANALYSE DES RESULTATS DU SCENARIO 58
4.6.1. Impact sur les prix 59
4.6.2. Impact sur les activités de production 59
4.6.2. Impact sur le commerce extérieur 60
4.6.3. Impact sur la demande 61
4.6.4. Impact sur le bien-être des ménages 61
4.7. INTERPRETATION DES RESULTATS OBTENUS 62
CONCLUSION 64
BIBLIOGRAPHIE 66
TABLE DES MATIERES 68
ANNEXES 70
Annexe 1 : La notion de bien-être 71
Annexe 2 : Structure et construction d'une MCS 74
Annexe 3 : Description mathématique du modèle 76
Annexe 4 : Reproduction de la situation de
référence 87
Annexe 5 : Résultats des simulations 95
ANNEXES
Annexe 1 : La notion de
bien-être75
Le bien-être est défini comme « un sentiment
procuré par la satisfaction d'un besoin. Cette satisfaction peut
être procuré par des biens et services marchands ou par des biens
et services non marchands, comme par exemple, des relations interpersonnelles
et la consommation de biens collectifs. »76 Dans ce travail,
nous nous intéressons au changement du bien-être des populations
congolaises consécutif à l'adhésion du pays à l'UD
du COMESA. Nous le faisons en examinant les changements induits dans la
consommation et le revenu de ces populations.
Il est question de « comparer le niveau d'utilité
de la population concernée, qui correspond aux prix et au revenu de la
situation de référence, à celui correspondant aux prix et
au revenu de la nouvelle situation. Une telle manière de faire serait
conforme à un point de vue solidement ancré dans la profession,
à savoir que la variation de l'utilité est la mesure la plus
adéquate de la variation du bien-être. Le problème que cela
pose est l'absence d'une mesure qui ne soit pas ambiguë pour la notion
d'utilité elle-même - l'ambiguïté est que à la
notion d'utilité, on associe difficilement une mesure précise, en
l'occurrence une valeur cardinale, au niveau de l'utilité des
consommateurs -. Il existe cependant une façon de lever cette
ambiguïté tout en préservant la possibilité de
comparer des niveaux différents d'utilité. Pour ce faire, les
économistes prennent comme point de départ une notion
appelée utilité indirecte (Varian, 1992, chap. 7 et 10).
A la différence de l'utilité directe, où le niveau
d'utilité dépend des quantités consommées des
produits, l'utilité indirecte est fonction des prix de ceux-ci et du
revenu nominal des consommateurs. Moyennant le recours à la notion
d'utilité indirecte, il est en effet possible de construire des mesures
de la variation du bien-être qui sont exprimé en unités
monétaires ».77
Dans les lignes qui suivent, nous présentons,
premièrement, la formulation de la fonction d'utilité indirecte,
en nous basant sur une fonction d'utilité directe de type LES
(Véronique Robichaud, 2001) ; ensuite nous définissons les deux
types de mesure de la comparaison du bien-être.
L'utilité indirecte
Soit la fonction d'utilité directe de type LES suivante
:
I
j
c c(1)
j j
jI
Où
c: Niveau d'utilité
: La consommation incompressible
75 Ce point est inspiré de « Calculating
equivalent and compensating variations in CGE models », Robichaud V.,
2001.
76 Lexique d'économie, p 73
77 La construction et la simulation des MEGC, p272
La fonction de demande, qui garantit la maximisation de
l'utilité totale des consommateurs sous contrainte budgétaire,
est dans ce cas :
I
~
c p Y
~ ,
, Y p
~ ~
p ~ j I
Où p~ est le prix des produits et Y le revenu
nominal des consommateurs.
Il nous suffit d'introduire cette fonction de demande dans celle
de l'utilité directe pour obtenir la fonction d'utilité
indirecte.
v p Y
,
|
|
I
I
|
~
|
Y
|
|
I
I
|
|
p ~
|
~
|
~
|
p ~
|
~
|
~
|
|
I ~ I I ~
~ I p ~ ~ ~ I Y ~ I ~ p ~
I I
.
Y p (2)
i ~
~ I ~ I p ~
En résolvant l'équation (2) en fonction de Y, nous
avons le niveau de revenu dont le consommateur a besoin pour atteindre le
niveau d'utilité v au vecteur de prix P
I I
pi
m p v
,vp (3)
~ ~
~ I ~ ~ I
Mesure de la comparaison du
bien-être
Deux types de mesure de la comparaison du bien-être peuvent
être définis.
Dans le premier cas, nous partons de la situation de
référence et nous nous demandons quelle est l'augmentation ou la
diminution du revenu des consommateurs qui est équivalente à la
variation du prix relatif des produits, pour que ces consommateurs atteignent
le niveau d'utilité de la nouvelle situation : il s'agit de la notion de
variation équivalente.
Dans le deuxième cas, nous partons, au contraire, de la
nouvelle situation et nous nous demandons qu'elle est la diminution ou
l'augmentation du revenu des consommateurs qui permet à ces derniers,
suite à la variation du prix relatif des produits, de retrouver le
niveau d'utilité de la situation de référence : il s'agit
de la notion de variation compensatoire.
La variation
équivalente
°
EV = m(pi° ,Y I
-- Y
p°
jfl lei/, )#177; rie --Y°
f I
iI i
i
iP I
pi° Yi Ey I I
jfli +Eyipi°
--Y°
iIiIpi i I
(4)
°
I-Eyie j- Y° -Eyi
i e
SiVE > ° , il y a amélioration du
bien-être. Si VE < ° , il y a diminution de ce
bien-être.
La variation compensatoire
Comme pour la variation équivalente, associons à
la situation de référence l'indice supérieur « 0
» et la nouvelle situation l'indice supérieur « 1 ». La
comparaison se fait, ici, en prenant comme base, la nouvelle situation.
CV = YI -- m(pI ,v(pi°,
Y°
i
I
I I I
YI FI p i v(pi°, E ripi
iI i i I
IripiIJ-11[
jfli Y° Iriejr1I
[pi°
i=IiiIi=I
°
i i iI
-IY
pIJ-11[ pi o
jfliY°--Eyip i I
Si VC < ° , alors il y a amélioration du
bien-être. Si VC > ° , il y a diminution de ce
bien-être.
Nous utilisons dans ce travail la variation
équivalente pour mesurer le bien-être collectif.
Annexe 2 : Structure et construction d'une
MCS
Structure de la
MCS78
En général, une MCS standard se présente
sous forme de 6 comptes agrégés : un compte courant des facteurs
productifs (travail, capital et terre) ; un compte courant des unités
institutionnelles résidentes (ménages, firmes et gouvernement) ;
un compte des activités productives ; un compte de produits (biens et
services) ; un compte de capital ; et enfin, un compte du reste du monde.
Le compte des facteurs productifs est
représenté par le travail et le capital (et terre), chacun d'eux
pouvant être décomposé en plusieurs sous-comptes selon les
objectifs de l'étude et la disponibilité de données. Les
facteurs reçoivent les revenus de la vente de leurs services aux
activités de production (ligne 1) sous forme de salaire et de loyer du
capital (et de la terre), et sont ensuite distribués aux unités
institutionnelles (colonne 1) sous forme de revenus de travail et de
capital.
Le compte des unités institutionnelles
résidentes comprend les sous-comptes « ménages »,
« entreprises », et « Etat et administrations publiques »,
chacun pouvant être désagrégé à son tour en
plusieurs sous-comptes.
· Le sous-compte des ménages
perçoit des revenus de facteurs (travail, capital et terre), et des
revenus de transfert des entreprises, de l'Etat et du RDM (ligne 2). Il verse
des taxes et des prélèvements sociaux, acquiert des biens et
services de consommation, procède à des transferts aux autres
unités institutionnelles ; le revenu résiduel est
investi/désinvesti par le ménage via le compte de capital
(colonne 2).
· Le sous-compte des entreprises reçoit
une part des profits générés par les activités
productives, et des revenus de transfert des autres unités
institutionnelles résidentes et du reste du monde (ligne 2). Ce revenu
est partiellement transféré - sous forme d'intérêt,
de dividende, de loyer, d'impôt et de prélèvement social
obligatoire - aux propriétaires d'actifs financiers d'actifs financiers,
aux actionnaires et à l'Etat ; le résidu du sous-compte des
entreprises est imputé au compte capital (colonne 2).
· Le sous-compte de l 'Etat et des administrations
publiques retient une part des revenus générés par
les agents et les transactions économiques sous forme de
prélèvements obligatoires (impôts sur le revenu et la
richesse, impôts sur la production et sur les produits, et impôts
et taxes sur les importations et exportations) et des revenus de transfert des
autres institutions résidentes et du RDM (ligne 2). Le revenu du compte
de l'Etat et des administrations publiques est alloué aux achats de
services de l'administration publique, des transferts et des subventions aux
ménages, aux sociétés et au RDM ; le revenu
excédentaire ou déficitaire est transféré au compte
de capital (colonne 2).
Le compte des activités productives
génère des recettes de la vente de produits (ligne 3). Les
dépenses de ces activités (colonne 3) incluent l'achat de
matière première et de produits intermédiaires, le
paiement de service locatif des facteurs (travail et capital) et le paiement de
taxes sur la production net de subvention.
Le compte des produits achète des biens et
services (colonne 4) des producteurs locaux et étrangers
(importations), pour les céder aux ménages, aux administrations
publiques et aux
78 Ismaël FOFANA (2007), p.3-4
entreprises des branches de production, sous forme de
consommation finale, d'intrants productifs et d'investissement (ligne 4).
Le compte d'investissement combine la formation brute
de capital fixe (FBCF) et les changements de stocks. Il collecte les
épargnes des unités institutionnelles résidentes et non
résidentes (ligne 5) pour l'investissement (colonne 5).
Finalement, les transactions entre les agents résidents
et non résident sont consignées dans le compte du RDM qui
reçoit les revenus de vente des biens et services à
l'économie nationale (importations) et des transferts des agents
résidents (ligne 6). A son tour, le RDM achète des biens et
services à l'économie nationale (exportations) et
transfère des revenus aux unités institutionnelles
résidentes, avec soit un solde excédentaire ou investissement net
des agents non résidents dans l'économie nationale, soit un solde
déficitaire ou investissement net des nationaux à
l'étranger (colonne 6).
Etapes de construction de la
MCS
4. Décomposition des vecteurs de revenus et de
dépenses des ménages
6. Représentation détaillée des paiements
aux facteurs de la MCS primaire
5. Construction des vecteurs de revenus et de dépenses des
ménages
7. Ventillation du compte ménages de la MCS primaire
1. Construction de la MCS primaire
3. Etablissement des caractéristiques
(structure et dimension) de la MCS finale
2. Ajustement de la MCS
Etapes Besoins en information
Tableaux des Ressources et des Emplois Tableau des Comptes
Economiques Intégrés
MCS primaire
MCS primaire ajustée Enquête auprès des
ménages Sources de données fiscales
MCS primaire ajustée Sources de données fiscales
Enquête auprès des ménages
MCS primaire ajustée
Vecteurs revenus-dépenses des ménages
MCS primaire ajustée
Vecteurs revenus-dépenses des ménages
Source : Ismaël FOFANA (2007)
Annexe 3 : Description mathématique du
modèle79
I. Liste des symboles
a) Indices
Activités et produits AGR Agriculture
EXTR Extraction
IND Industries
SM Services Marchands
APU Administration Publique
Ménages
HU Ménages Urbains
HR Ménages Ruraux
Sets I Secteurs (AGR, EXTR, IND, SM,
APU)
AGR (I) Agricole (AGR)
NAG (I) Non agricole (EXTR, IND, SM, APU)
SERV (I) Services (SM, ASM)
GOOD (I) Biens (AGR, EXTR, IND)
H Ménages (HU, HR)
b) Paramètres
A ~ Paramètre d'échelle (CES entre travail et
capital)
kl
kl
~ Paramètre de partage (CES entre travail et capital)
~ kl Elasticité de substitution (CES entre travail et
capital)
~ kl Paramètre de substitution (CES entre travail et
capital)
A Paramètre d'échelle (CES entre facteur composite
et terre)
cl
cl Paramètre de partage (CES entre facteur
composite et terre)
cl Elasticité de substitution (CES entre facteur composite
et terre)
cl
Paramètre de substitution (CES entre facteur composite et
terre)
iOi Coefficient (Leontief de la consommation
intermédiaire totale)
i Coefficient (Leontief de la valeur
ajoutée)
aijj i Coefficient input output
h,i Part marginal du bien I dans la fonction de
consommation LES des
ménages H
h,i Elasticité du revenu du bien I pour les
ménages H
h i Consommation minimum de bien I (fonction de consommation
LES)
h Paramètre de Frisch (fonction de consommation LES)
h Propension marginale à épargner du ménage
H
l
h Part du revenu de la terre reçu par le ménage
H
~ Part du revenu de la terre reçu par les firmes
l
TOW lPart du revenu de la terre reçu par
l'étranger
TTOW Part du revenu de capital reçu par
l'étranger
Bl Paramètre d'échelle (fonction CET pour le
travail) l
Paramètre de partage (fonction CET pour le travail)
lElasticité de transformation (fonction CET pour le travail)
lParamètre de transformation (fonction CET pour le
travail)
tei Taux de taxe sur les exportations de produits I
tmi Taux de tarifs sur les importations de produits
I
txi Taux de taxe de vente sur les produits I
t~xi Taux de taxe sur la production du secteur i
tyhtT Taux de taxe directe sur le revenu du ménage H
tyf Taux de taxe directe sur le revenu des firmes
hT Part du revenu de capital reçu par le ménage
H
fT Part du revenu de capital reçu par les firmes
~ Paramètre d'échelle (CET entre facteur composite
et terre)
a cl
cl Paramètre de partage (CET entre facteur
composite et terre)
cl Elasticité de substitution (CET entre
facteur composite et terre)
cl
Paramètre de substitution (CET entre facteur composite et
terre)
Bie Paramètre d'échelle
(fonction CET pour les exportations)
e i Paramètre de partage (fonction CET pour les
exportations)
ie Elasticité de transformation (fonction CET
pour les exportations)
ie Paramètre de transformation (fonction CET
pour les exportations)
AimParamètre d'échelle
(fonction CES pour les importations)
im Paramètre de partage (fonction CES pour les
importations)
im Elasticité de substitution (fonction CES
pour les importations)
im Paramètre de substitution (fonction CES pour
les importations)
i Part de la valeur du bien I dans l'investissement total
i Part du secteur I dans la valeur ajoutée totale
dvr Part du revenu des firmes distribué sous forme de
dividendes à
l'étranger
c) Variables endogènes
*Prix
w Taux de salaire
ri Taux de rendement sur le capital su secteur I
rl Taux de rendement sur la terre
rc Taux de rendement sur le capital composite
Pi Prix à la production du produit I
Pvi Prix de la valeur ajoutée du secteur I
Pdi Prix domestique du produit I incluant les taxes
Pli Prix domestique du produit I excluant les taxes
Pci Prix à la consommation du produit I
Pmi Prix domestique des importations I
Pei Prix domestique des exportations I
Pindex Indice général des prix
Pinv Indice des prix de l'investissement
*Production
XSi Production du secteur I
VAi Valeur ajoutée du secteur I (volume)
DIi ~ Consommation intermédiaire du produit I par le
secteur J
CIi Consommation intermédiaire totale du
secteur I
Facteurs
LD Demande de travail par le secteur I
LROW Demande de travail par le RDM
KD Demande de capital par le secteur I
*Demandes
Ch~i Consommation du bien I par le ménage H
(volume)
Cfhh Consommation totale du ménage H
(valeur)
INVi Investissement total (valeur)
IT Investissement total (valeur)
DITi Demande intermédiaire pour le produit I
CTG Consommation publique totale (volume)
CTGva1 Consommation publique totale (valeur)
Di Demande pour le produit local I
!i Demande pour le produit composite
* Commerce international
Mi Importations du produit I
EXi Exportations du produit I
* Revenus et épargnes
YHh Revenu du ménage H
YDHh Revenu du ménage H
YF Revenu des firmes
YG Revenu du gouvernement
SHh Epargne du ménage H
SHh Epargne des firmes
DIV row Dividendes ou autres revenus de capital
reçus par les étrangersTIfr Revenu fiscal
de la taxation indirecte
TIMfr Revenu fiscal des tarifs sur les importations
TIEfr Revenu fiscal des taxes sur les exportations
TCAP Revenu fiscal des taxes sur le capital
TLAND Revenu fiscal des taxes sur la terre
DTHh Revenu fiscal de la taxation directe du revenu du
ménage H
DTF Revenu fiscal de la taxation directe du revenu des firmes.
* Autres
nu Variable d'ajustement pour l'épargne des firmes
adj Variable d'ajustement pour la taxe de vente
EVh Variation équivalente du ménage H
leon Variable de vérification de la loi de walras
Omega Variable objective
d) Variables exogènes
LSh Volume de travail total du ménage H
SG Déficit courant (épargne gouvernementale)
ser Consommation publique de services (Volume)
I(Di Demande de capital par le secteur I
Land Demande de terre par le secteur agricole
ITvol Investissement total (volume)
Pwmi Prix mondial des importations I (monnaie
étrangère)
Pwei Prix mondial des exportations I (monnaie
étrangère)
e Taux de change nominal
CAB Balance du compte courant (commerce extérieur)
DIVh Dividendes ou autres revenus de capital
reçus par le ménage H
TGh Transferts gouvernementaux au ménage
TGF Transferts du gouvernement aux firmes
TRowh Transferts du reste du monde (ROW) au
ménage H
TFRow Transferts des firmes au reste du monde (ROW)
TGRow Transferts du gouvernement au reste du monde (ROW)
II. Equations
* Production
kl nag
[2]
Fonction de production du secteur I
~SVA
= [1]
Value ajoutée dans les secteurs non agricoles
kl kl
VAnag l kl
n`e I kl
= Ak kt CL '9
j+kl -- a )I(D
nag nag nag
nag
nag
~
al
[3]
cl p
VAag,, Acl [a cl CF-Pcl ]+
I-( -- a cl )Land
Consommation intermédiaire totale du secteur
I CI= = ioiXSi [4]
Demande intermédiaire du produit J
DI ~ , ~ = aij i,iCI ~ [5]
Demande de travail Travail
l l
CL = all)LD-e
1}-11 P
[6]
~
Offre de travail
Ls E LD(i) [7]
i
*Revenu et épargne Revenu du
ménage H
YHh = wE LD +rEi
riKD + DIV h + PindexTG
h + eTRowh [8]
h h
i
Revenu disponible du ménage H
YDHh = YH h -- D7'H
h [9]
Revenu des firmes
YF = fl.rf E riKD +
7'FRow.e + 7'GF .Pindex [10]
i
YG G rICDi TI iDTH h 7'Pi TIM h.
D7'F TGRow. e
i i h i tr
[11]
Epargne du ménage H
SHh = h YDHh [12]
Epargne des firmes
SF YF -- E DIV h_ DTF -- eDIV row
[13]
h
Dividendes versés par les firmes au reste du monde
DIVrow nudvrYF [14]
Epargne du gouvernement
SG = YG -- E Gserv -- E
TGhPindex -- TGFPindex [15]
serv h
*Taxes
Revenu fiscal de la taxation indirecte du produit I
=
TItxi[PiXSi --
PeiEXi]+ txi(1+
tmiePwmiMi [16]
Revenu fiscal de la taxe sur la production du secteur I
TPi = tpxiPTiXSi [17]
Revenu fiscal des tarifs sur les importations I
TIMi = tm i. e. Pwm iMi [18]
Revenu fiscal de la taxation directe sur le revenu du
ménage H DTHh = tyhhYHh
[19] Revenu fiscal de la taxation directe sur le revenu des firmes
DTF = tyh.YF [20]
*Demande
Consommation totale du ménage H
CTHhYDHhSHh [21]
Consommation du bien composite I du ménage H
[22]
Cf, t
Pcr =tutrh Pctr + Ytr,h
CTHh -- E tu Pc
tr ~
tr
Investissement en bien composite I
INVi iITPci [23]
Investissement total (volume)
ITvolPinv = IT [24]
Demande intermédiaire en bien composite J du secteur I
DITi DI i ~ &
[25]
i
*Prix
Prix de la valeur ajoutée
[
Pv i = P i XS i -- E DI
iiPc il l VA i [26] &
Taux de rendement sur le capital dans les secteurs non
agricoles
rnag = [Pv nag VA nag -- Wl nag
CL nag l KD nag [27]
Taux de rendement sur le capital dans les secteurs agricoles
rc Pv agr VA agr -- rlLand CF [29]
Prix domestiques (incluant les taxes)
Pd i = Pl i1 + tx i
[30]
Prix intérieur des importations I
Pm i = 1 + tx i1 +
tm iePwm i[31]
Prix intérieur des exportations I
Pd i = Pwm ie [32]
Prix à la consommation du bien composite I
Pc iQ = 0 + adj
IPd iD + Pm iM i [33]
Prix à la production du secteur I
P = Pl i D i + Pe
i EX i]1 XS [34] i
Prix à la production du secteur I (incluant les taxes)
Pt i = Pi 11 + tpx i
[35]
Indice des prix de l'investissement
PINV = PC good /pgood y, good
[36]
good
Indice générale des prix
Pindex = E Pv i i [37]
i
*Commerce international
Relation entre les ventes domestiques (D) et les exportations
(EX)
XS
L'offre d'exportations
e
[38]
} 1 e
e
i
i
BieieEXi#177; -- fi ie )D
=(Pe Pi
)r11- fi ) fi l D
e
ee
EX
[39]
Relation entre les importations et la production locale
Q = A71{ot 71M e
+(1- a 71
)D-19r 11971
[40]
Demande d'importation
AM11M-P1 (11)D
M
A4[82M-P2comesa+(1-82)Mrdmf2
1
Mi=(Pdi
Pmimi[(1-am )
air i
[41]
Demande d'importation du COMESA
f
2: / 2i Pmtf
Mcomesa
f
AM
( M2i-1) MT
Pmcomesaf
Demande d'importation provenant du ROW
[
2t(0-M2i-1 ) MTf (1-
ei)Pmtf
Pmrdm(
Mrdmif AM
Compte de la balance courante
CAB PwmiMi+DIVrow
-EPweiEXi-Enulh
-NFTS-NFTF
i i h
[44]
*Equilibre
Absorption domestique (bien)
Qgood C good,hDI~goodINVgood
[45]
h
Equilibre investissement-épargne
IT = E SH h SF + SGPindex +
CABe [46]
h
*Autres
Calcul de la variation équivalente (sur le bien composite
procurant de l'utilité)
[47]
I I
YI --Ey PIHYo
--EyiPi
i I i I
Vérification de la loi de Walras
Leon
Qser E serv,
C
h
--
DI
T T -- G
serv
[48]
h
Fonction Omega = 1000
Annexe 4 : Reproduction de la situation de
référence
Les tableaux ci-dessous reprennent, pour chaque groupe de
variables, la situation de référence (celle de la MCS), la
situation restituée par le modèle après le calibrage,
ainsi que l'écart entre les deux situations. Nous remarquerons que pour
toutes les variables, la marge est égale à zéro ; ce qui
veut tout simplement dire, en jargon de modélisation, que le
modèle a tourné, c'est-à-dire qu'il a restituée la
situation de la MCS sur laquelle il a été calibré.
Tableau 1 : Equilibre macroéconomique
(flux en valeur) (En millions de Francs congolais courants)
VARIABLE
|
COMPOSANTES
|
REFERENCE
|
SIMULATION
|
VARIATION EN %
|
PIB au prix du marché, optique des dépenses
|
|
|
|
|
PIB
|
PIBpm1
|
5470108.000
|
5470108.000
|
0.000
|
dont :
|
|
|
|
|
*PIB au coût des facteurs
|
|
|
|
|
PIB
|
PIBcf
|
5266926.246
|
5266926.000
|
0.000
|
*Impôts Indirects
|
|
|
|
|
PIB
|
NITAX
|
203182.000
|
203182.000
|
0.000
|
Importations aux prix internationaux
|
|
|
|
|
PIB
|
IM
|
-1335889.002
|
-1335889.002
|
0.000
|
Consommation Privée
|
|
|
|
|
PIB
|
PRVCON
|
4573270.000
|
4573270.000
|
0.000
|
Consommation des isbl
|
|
|
|
|
PIB
|
ISBL
|
331.000
|
331.000
|
0.000
|
Consommation Publique
|
|
|
|
|
PIB
|
GOVCON
|
308048.000
|
308048.000
|
0.000
|
Investissement
|
|
|
|
|
PIB
|
INVEST
|
681418.000
|
681418.000
|
0.000
|
Exportations aux prix internationaux
|
|
|
|
|
PIB
|
EXP
|
1242930.002
|
1242930.002
|
0.000
|
PIB au prix du marché,optique des revenus
|
|
|
|
|
PIB
|
PIBpm2
|
5470108.000
|
5470108.000
|
0.000
|
GAP du pib au prix du marché
|
|
|
|
|
PIB
|
PIBgap
|
0.3 82
|
0.3 82
|
0.000
|
Tableau 2 : Croissance réelle du PIB et
autres agrégats (flux en volume)
VARIABLE
|
COMPOSANTES
|
|
REFERENCE
|
SIMULATION
|
VARIATION EN %
|
*PIB au coût des facteurs
|
|
|
|
|
|
PIB
|
PIBcf
|
|
5266926.000
|
5266926.000
|
0.000
|
Consommation Privée en volume
|
|
|
|
|
|
C
|
HU
|
AGR
|
792590.015
|
792590.015
|
0.000
|
C
|
HU
|
Extr
|
39983.049
|
39983.049
|
0.000
|
C
|
HU
|
IND
|
1751460.261
|
1751460.261
|
0.000
|
C
|
HU
|
SM
|
521361.611
|
521361.611
|
0.000
|
C
|
HU
|
APU
|
11725.000
|
11725.000
|
0.000
|
C
|
HR
|
AGR
|
339684.541
|
339684.541
|
0.001
|
C
|
HR
|
Extr
|
17135.808
|
17135.808
|
0.001
|
C
|
HR
|
IND
|
750635.263
|
750635.263
|
0.001
|
C
|
HR
|
SM
|
223443.346
|
223443.346
|
0.001
|
C
|
HR
|
APU
|
5025.000
|
5025.000
|
0.000
|
Consommation ISBL en volume
|
|
|
|
|
|
CFI
|
AGR
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
CFI
|
Extr
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
CFI
|
IND
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
CFI
|
SM
|
|
329.251
|
329.251
|
0.000
|
CFI
|
APU
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
*Consommation Publique
|
|
|
|
|
|
G
|
SM
|
|
68509.000
|
68509.000
|
0.000
|
G
|
APU
|
|
239539.000
|
239539.000
|
0.000
|
Investissements en volume
|
|
|
|
|
|
INV
|
AGR
|
|
25302.770
|
25302.770
|
0.000
|
INV
|
Extr
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
INV
|
IND
|
|
257415.772
|
257415.772
|
0.000
|
INV
|
SM
|
|
385369.586
|
385369.586
|
0.000
|
INV
|
APU
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
Importations en volume
|
|
|
|
|
|
M
|
AGR
|
|
34192.000
|
34192.000
|
0.000
|
M
|
Extr
|
|
105419.000
|
105419.000
|
0.000
|
M
|
IND
|
|
933455.000
|
933455.000
|
0.000
|
M
|
SM
|
|
221111.000
|
221111.000
|
0.000
|
M
|
APU
|
|
41712.000
|
41712.000
|
0.000
|
Exportations en volume
|
|
|
|
|
|
EX
|
AGR
|
|
19914.000
|
19914.000
|
0.000
|
EX
|
Extr
|
|
856267.000
|
856267.000
|
0.000
|
EX
|
IND
|
|
190755.000
|
190755.000
|
0.000
|
EX
|
SM
|
|
68533.000
|
68533.000
|
0.000
|
EX
|
APU
|
|
100631.000
|
100631.000
|
0.000
|
Tableau 3 : Compte courant de l'Etat (flux en
valeur) En millions de Francs consolais courants
VARIABLES
|
BRANCHE
|
BRANCHE
|
REFERENCE
|
SIMULATION
|
VARIATION EN %
|
RECETTES TOTALES
|
|
|
|
|
|
YG
|
|
|
851420.000
|
851420.000
|
0.000
|
dont :
|
|
|
|
|
|
*Imppôts Directs
|
|
|
|
|
|
DTH
|
HU
|
|
21040.600
|
21040.600
|
0.000
|
DTH
|
HR
|
|
9017.400
|
9017.400
|
0.000
|
DTF
|
|
|
25136.000
|
25136.000
|
0.000
|
*Impôts Indirects Intérieurs
|
|
|
|
|
|
TI
|
AGR
|
|
5033.000
|
5033.000
|
0.000
|
TI
|
Extr
|
|
8974.000
|
8974.000
|
0.000
|
TI
|
IND
|
|
32149.000
|
32149.000
|
0.000
|
TI
|
SM
|
|
11666.000
|
11666.000
|
0.000
|
TI
|
APU
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
*Droits de douane à l importation
|
|
|
|
|
|
TIM
|
AGR
|
|
1402.000
|
1402.000
|
0.000
|
TIM
|
Extr
|
|
1558.000
|
1558.000
|
0.000
|
TIM
|
IND
|
|
135570.000
|
135570.000
|
0.000
|
TIM
|
SM
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
TIM
|
APU
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
*Taxes à l exportation
|
|
|
|
|
|
TIE
|
AGR
|
|
417.000
|
417.000
|
0.000
|
TIE
|
Extr
|
|
3153.000
|
3153.000
|
0.000
|
TIE
|
IND
|
|
3257.000
|
3257.000
|
0.000
|
TIE
|
SM
|
|
3.000
|
3.000
|
0.000
|
TIE
|
APU
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
Taxes sur la production
|
|
|
|
|
|
TIX
|
AGR
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
TIX
|
Extr
|
|
30100.000
|
30100.000
|
0.000
|
TIX
|
IND
|
|
15994.000
|
15994.000
|
0.000
|
TIX
|
SM
|
|
7740.000
|
7740.000
|
0.000
|
TIX
|
APU
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
Subvention sur la production
|
|
|
|
|
|
SUBV
|
AGR
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
SUBV
|
Extr
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
SUBV
|
IND
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
SUBV
|
SM
|
|
-8660.000
|
-8660.000
|
0.000
|
SUBV
|
APU
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
Intérêts reçus par l Etat
|
|
|
|
|
|
YKG
|
|
|
86544.880
|
86544.880
|
0.000
|
Autres paiements reçus par le gouvernement
|
|
|
|
|
|
THG
|
HU
|
|
101980.641
|
101980.641
|
0.000
|
THG
|
HR
|
|
43705.989
|
43705.989
|
0.000
|
TFG
|
|
|
81727.640
|
81727.640
|
0.000
|
TRG
|
|
|
233910.850
|
233910.850
|
|
DEPENSES PUBLIQUES
|
|
|
|
|
|
dont :
|
|
|
|
|
|
*Consommation Publique
|
|
|
|
|
|
G
|
SM
|
|
68509.000
|
68509.000
|
0.000
|
G
|
APU
|
|
239539.000
|
239539.000
|
0.000
|
*Transferts du gouvernement vers les Ménages
|
|
|
|
|
|
TG
|
HU
|
|
118773.000
|
118773.000
|
0.000
|
TG
|
HR
|
|
50902.700
|
50902.700
|
0.000
|
Transferts du gouvernement vers les firmes et isbl
|
|
|
|
|
|
TGF
|
|
|
27049.020
|
27049.020
|
0.000
|
TGFI
|
|
|
331.000
|
331.000
|
0.000
|
Transferts du gouvernement vers le rdm
|
|
|
|
|
|
TGROW
|
|
|
67756.280
|
67756.280
|
0.000
|
EPARGNE PUBLIQUE
|
|
|
|
|
|
SG
|
|
|
278560.000
|
278560.000
|
0.000
|
Source : matrice de comptabilité sociale,
RDC 2005
Tableau 4 : Compte courant de la balance des
paiements (flux en valeur) (En millions de Francs congolais courants)
VARIABLES
|
BRANCHE
|
BRANCHE
|
REFERENCE
|
SIMULATION
|
VARIATION EN %
|
Déficit Courant
|
|
|
|
|
|
CAB
|
|
|
17972.001
|
17972.001
|
0.000
|
*Importations
|
|
|
|
|
|
M
|
AGR
|
|
34192.000
|
34192.000
|
0.000
|
M
|
Extr
|
|
105419.000
|
105419.000
|
0.000
|
M
|
IND
|
|
933455.000
|
933455.000
|
0.000
|
M
|
SM
|
|
221111.000
|
221111.000
|
0.000
|
M
|
APU
|
|
41712.000
|
41712.000
|
0.000
|
* Dividendes vers le RDM
|
|
|
|
|
|
DIV_ROW
|
|
|
129849.890
|
129849.890
|
0.000
|
Revenu du capital vers le Rdm
|
|
|
|
|
|
YKR
|
|
|
0.001
|
0.001
|
0.001
|
Revenu du travail versé au Rdm
|
|
|
|
|
|
YLR
|
|
|
15310.000
|
15310.000
|
0.000
|
Transferts reçus
|
|
|
|
|
|
THR
|
HU
|
|
6506.381
|
6506.381
|
0.000
|
THR
|
HR
|
|
2788.449
|
2788.449
|
0.000
|
TGROW
|
|
|
67756.280
|
67756.280
|
0.000
|
* Exportations
|
|
|
|
|
|
EXP
|
AGR
|
|
20331.000
|
20331.000
|
0.000
|
EXP
|
Extr
|
|
859420.000
|
859420.000
|
0.000
|
EXP
|
IND
|
|
194012.000
|
194012.000
|
0.000
|
EXP
|
SM
|
|
68536.000
|
68536.000
|
0.000
|
EXP
|
APU
|
|
100631.000
|
100631.000
|
0.000
|
Transferts du RDM aux Ménages
|
|
|
|
|
|
TRH
|
HU
|
|
37376.240
|
37376.240
|
0.000
|
TRH
|
HR
|
|
16018.390
|
16018.390
|
0.000
|
Autres transferts et paiements versés par le rdm
|
|
|
|
|
|
LROW
|
|
|
4219.000
|
4219.000
|
0.000
|
TRG
|
|
|
233910.850
|
233910.850
|
0.000
|
TRF
|
|
|
5673.520
|
5673.520
|
0.000
|
Tableau 5 : Production et emploi
VARIABLES
|
BRANCHE
|
BRANCHE
|
REFERENCE
|
SIMULATION
|
VARIATION EN %
|
Production du secteur I
|
|
|
|
|
|
XS
|
AGR
|
|
1695515.000
|
1695515.000
|
0.000
|
XS
|
Extr
|
|
934977.000
|
934977.000
|
0.000
|
XS
|
IND
|
|
3116479.000
|
3116479.000
|
0.000
|
XS
|
SM
|
|
2043227.000
|
2043227.000
|
0.000
|
XS
|
APU
|
|
315208.000
|
315208.000
|
0.000
|
Valeur ajoutée du secteur I (volume)
|
|
|
|
|
|
VA
|
AGR
|
|
1199496.000
|
1199496.000
|
0.000
|
VA
|
Extr
|
|
672876.000
|
672876.000
|
0.000
|
VA
|
IND
|
|
945085.000
|
945085.000
|
0.000
|
VA
|
SM
|
|
2276222.000
|
2276222.000
|
0.000
|
VA
|
APU
|
|
173247.000
|
173247.000
|
0.000
|
Consommation intermédiaire du produit TR par le secteur
J
|
|
|
|
|
|
DI
|
AGR
|
AGR
|
40859.222
|
40859.222
|
0.000
|
DI
|
AGR
|
Extr
|
4568.805
|
4568.805
|
0.000
|
DI
|
AGR
|
IND
|
504419.560
|
504419.560
|
0.000
|
DI
|
AGR
|
SM
|
1919.775
|
1919.775
|
0.000
|
DI
|
AGR
|
APU
|
448.313
|
448.313
|
0.000
|
DI
|
Extr
|
AGR
|
13.243
|
13.243
|
0.000
|
DI
|
Extr
|
Extr
|
470.110
|
470.110
|
0.000
|
DI
|
Extr
|
IND
|
106034.906
|
106034.906
|
0.000
|
DI
|
Extr
|
SM
|
20491.884
|
20491.884
|
0.000
|
DI
|
Extr
|
APU
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
DI
|
IND
|
AGR
|
119098.028
|
119098.028
|
0.000
|
DI
|
IND
|
Extr
|
112155.738
|
112155.738
|
0.000
|
DI
|
IND
|
IND
|
220654.412
|
220654.412
|
0.000
|
DI
|
IND
|
SM
|
593452.688
|
593452.688
|
0.000
|
DI
|
IND
|
APU
|
54306.838
|
54306.838
|
0.000
|
DI
|
SM
|
AGR
|
328970.228
|
328970.228
|
0.000
|
DI
|
SM
|
Extr
|
139248.194
|
139248.194
|
0.000
|
DI
|
SM
|
IND
|
1315741.652
|
1315741.652
|
0.000
|
DI
|
SM
|
SM
|
-871201.431
|
-871201.431
|
0.000
|
DI
|
SM
|
APU
|
84395.618
|
84395.618
|
0.000
|
DI
|
APU
|
AGR
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
DI
|
APU
|
Extr
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
DI
|
APU
|
IND
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
DI
|
APU
|
SM
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
DI
|
APU
|
APU
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
Consommation intermédiaire totale du secteur I
|
|
|
|
|
|
CI
|
AGR
|
|
488940.720
|
488940.720
|
0.000
|
CI
|
Extr
|
|
256442.847
|
256442.847
|
0.000
|
CI
|
IND
|
|
2146850.529
|
2146850.529
|
0.000
|
CI
|
SM
|
|
-255337.084
|
-255337.084
|
0.000
|
CI
|
APU
|
|
139150.769
|
139150.769
|
0.000
|
Demande du travail par le secteur I
|
|
|
|
|
|
LD
|
AGR
|
|
81581.000
|
81581.000
|
0.000
|
LD
|
Extr
|
|
241110.000
|
241110.000
|
0.000
|
LD
|
IND
|
|
108777.000
|
108777.000
|
0.000
|
LD
|
SM
|
|
427977.000
|
427977.000
|
0.000
|
LD
|
APU
|
|
110042.000
|
110042.000
|
0.000
|
Tableau 6 : Demande des biens et services sur le
marché
VARIABLES
|
BRANCHE
|
BRANCHE
|
REFERENCE
|
SIMULATION
|
VARIATION EN %
|
Demande du bien I par le ménage (volume)
|
|
|
|
|
|
C
|
HU
|
AGR
|
792590.015
|
792590.015
|
0.000
|
C
|
HU
|
Extr
|
39983.049
|
39983.049
|
0.000
|
C
|
HU
|
IND
|
1751460.261
|
1751460.261
|
0.000
|
C
|
HU
|
SM
|
521361.611
|
521361.611
|
0.000
|
C
|
HU
|
APU
|
11725.000
|
11725.000
|
0.000
|
C
|
HR
|
AGR
|
339684.541
|
339684.541
|
0.000
|
C
|
HR
|
Extr
|
17135.808
|
17135.808
|
0.000
|
C
|
HR
|
IND
|
750635.263
|
750635.263
|
0.000
|
C
|
HR
|
SM
|
223443.346
|
223443.346
|
0.000
|
C
|
HR
|
APU
|
5025.000
|
5025.000
|
0.000
|
Demande totale du ménage H
|
|
|
|
|
|
CTH
|
HU
|
|
3201277.896
|
3201277.896
|
0.000
|
CTH
|
HR
|
|
1371992.104
|
1371992.104
|
0.000
|
Demande d investissement en produit I (volume)
|
|
|
|
|
|
INV
|
AGR
|
|
25302.770
|
25302.770
|
0.000
|
INV
|
Extr
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
INV
|
IND
|
|
257415.772
|
257415.772
|
0.000
|
INV
|
SM
|
|
385369.586
|
385369.586
|
0.000
|
INV
|
APU
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
Demande d investissement total (valeur)
|
|
|
|
|
|
IT
|
|
|
681418.000
|
681418.000
|
0.000
|
Demande intermédiaire pour le produit I
|
|
|
|
|
|
DIT
|
AGR
|
|
552215.674
|
552215.674
|
0.000
|
DIT
|
Extr
|
|
127010.143
|
127010.143
|
0.000
|
DIT
|
IND
|
|
1099667.704
|
1099667.704
|
0.000
|
DIT
|
SM
|
|
997154.261
|
997154.261
|
0.000
|
DIT
|
APU
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
Demande domestique pour le produit I
|
|
|
|
|
|
D
|
AGR
|
|
1675601.000
|
1675601.000
|
0.000
|
D
|
Extr
|
|
78710.000
|
78710.000
|
0.000
|
D
|
IND
|
|
2925724.000
|
2925724.000
|
0.000
|
D
|
SM
|
|
1974694.000
|
1974694.000
|
0.000
|
D
|
APU
|
|
214577.000
|
214577.000
|
0.000
|
Demande pour le produit composite I
|
|
|
|
|
|
Q
|
AGR
|
|
1709793.000
|
1709793.000
|
0.000
|
Q
|
Extr
|
|
184129.000
|
184129.000
|
0.000
|
Q
|
IND
|
|
3859179.000
|
3859179.000
|
0.000
|
Q
|
SM
|
|
2195805.000
|
2195805.000
|
0.000
|
Q
|
APU
|
|
256289.000
|
256289.000
|
0.000
|
Tableau 7 : Situation des prix
VARIABLES
|
BRANCHE
|
BRANCHE
|
REFERENCE
|
SIMULATION
|
VARIATION EN %
|
Taux de salaire
|
|
|
|
|
|
w
|
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
Taux de rendement sur le capital du secteur tr
|
|
|
|
|
|
R
|
AGR
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
R
|
Extr
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
R
|
IND
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
R
|
SM
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
R
|
APU
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
Prix à la production du produit I
|
|
|
|
|
|
P
|
AGR
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
P
|
Extr
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
P
|
IND
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
P
|
SM
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
P
|
APU
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
Prix de la valeur ajoutée du secteur I
|
|
|
|
|
|
PV
|
AGR
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
PV
|
Extr
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
PV
|
IND
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
PV
|
SM
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
PV
|
APU
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
Prix domestique du produit I incluant les taxes
|
|
|
|
|
|
PD
|
AGR
|
|
1.003
|
1.003
|
0.000
|
PD
|
Extr
|
|
1.048
|
1.048
|
0.000
|
PD
|
IND
|
|
1.008
|
1.008
|
0.000
|
PD
|
SM
|
|
1.005
|
1.005
|
0.000
|
PD
|
APU
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
Prix domestique du produit I excluant les taxes
|
|
|
|
|
|
PL
|
AGR
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
PL
|
Extr
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
PL
|
IND
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
PL
|
SM
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
PL
|
APU
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
Prix à la consommation du bien composite I
|
|
|
|
|
|
PC
|
AGR
|
|
1.004
|
1.004
|
0.000
|
PC
|
Extr
|
|
1.057
|
1.057
|
0.000
|
PC
|
IND
|
|
1.043
|
1.043
|
0.000
|
PC
|
SM
|
|
1.005
|
1.005
|
0.000
|
PC
|
APU
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
Prix domestique des importations du produit I
|
|
|
|
|
|
PM
|
AGR
|
|
1.044
|
1.044
|
0.000
|
PM
|
Extr
|
|
1.064
|
1.064
|
0.000
|
PM
|
IND
|
|
1.154
|
1.154
|
0.000
|
PM
|
SM
|
|
1.005
|
1.005
|
0.000
|
PM
|
APU
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
Prix domestique des exportations du produit I
|
|
|
|
|
|
PE
|
AGR
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
PE
|
Extr
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
PE
|
IND
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
PE
|
SM
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
PE
|
APU
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
Indice général des prix
|
|
|
|
|
|
PINDEX
|
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
Tableau 8 : Situation des entreprises
VARIABLES
|
BRANCHE
|
BRANCHE
|
REFERENCE
|
SIMULATION
|
VARIATION EN %
|
Revenu des firmes
|
|
|
|
|
|
YF
|
|
|
1148654.999
|
1148654.999
|
0.000
|
Epargne des firmes
|
|
|
|
|
|
SF
|
|
|
203057.999
|
203057.999
|
0.000
|
SOURCE : MATRICE DE COMPTABILITE SOCIALE, RDC 2005
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TABLEAU : SITUATION DES MENAGES
|
|
|
|
|
|
VARIABLES
|
BRANCHE
|
BRANCHE
|
REFERENCE
|
SIMULATION
|
VARIATION EN %
|
Revenu du ménage H
|
|
|
|
|
|
YH
|
HU
|
|
3476224.500
|
3476224.500
|
0.000
|
YH
|
HR
|
|
1489810.500
|
1489810.500
|
0.000
|
Taxation directe du revenu du ménage H
|
|
|
|
|
|
DTH
|
HU
|
|
21040.600
|
21040.600
|
0.000
|
DTH
|
HR
|
|
9017.400
|
9017.400
|
0.000
|
Revenu disponible du ménage H
|
|
|
|
|
|
YDH
|
HU
|
|
3455 183.900
|
3455 183.900
|
0.000
|
YDH
|
HR
|
|
1480793.100
|
1480793.100
|
0.000
|
Epargne du ménage H
|
|
|
|
|
|
SH
|
HU
|
|
127475.600
|
127475.600
|
0.000
|
SH
|
HR
|
|
54632.400
|
54632.400
|
0.000
|
Source : matrice de comptabilité sociale,
RDC 2005
Tableau 9 : Bien être des
ménages
|
HU
|
HR
|
All
|
Change in nominal income
|
0.000
|
|
|
Equivalent variation
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
Source : matrice de comptabilité sociale,
RDC 2005
Annexe 5 : Résultats des simulations
Tableau 10 : Equilibre macroéconomique
(flux en valeur) En millions de Francs congolais courants
VARIABLE
|
COMPOSANTES
|
REFERENCE
|
SIMULATION
|
VARIATION EN %
|
PIB au prix du marché,optique des dépenses
|
|
|
|
|
PIB
|
PIBpm1
|
5470110.352
|
5470504.639
|
0.007
|
dont :
|
|
|
|
|
*PIB au coût des facteurs
|
|
|
|
|
PIB
|
PIBcf
|
5266926.246
|
5266594.110
|
-0.006
|
*Impôts Indirects
|
|
|
|
|
PIB
|
NITAX
|
203183.724
|
204254.671
|
0.527
|
Importations aux prix internationaux
|
|
|
|
|
PIB
|
IM
|
-1335904.025
|
-1334707.586
|
-0.090
|
Consommation Privée
|
|
|
|
|
PIB
|
PRVCON
|
4573281.104
|
4573566.483
|
0.006
|
Consommation des isbl
|
|
|
|
|
PIB
|
ISBL
|
330.999
|
331.074
|
0.023
|
Consommation Publique
|
|
|
|
|
PIB
|
GOVCON
|
308048.000
|
308048.000
|
0.000
|
Investissement
|
|
|
|
|
PIB
|
INVEST
|
681410.295
|
681637.454
|
0.033
|
Exportations aux prix internationaux
|
|
|
|
|
PIB
|
EXP
|
1242943.980
|
1241629.215
|
-0.106
|
PIB au prix du marché,optique des revenus
|
|
|
|
|
PIB
|
PIBpm2
|
5470109.970
|
5470848.781
|
0.014
|
GAP du pib au prix du marché
|
|
|
|
|
PIB
|
PIBgap
|
0.382
|
-344.142
|
-90104.887
|
Source : Matrice de comptabilité sociale,
RDC 2005
Tableau 11 : Croissance réelle du PIB et
autres agrégats (flux en volume
VARIABLE
|
COMPOSANTES
|
|
REFERENCE
|
SIMULATION
|
VARIATION EN %
|
*PIB au coût des facteurs
|
|
|
|
|
|
PIB
|
PIBcf
|
|
5266926.246
|
5266594.110
|
-0.006
|
Consommation Privée en volume
|
|
|
|
|
|
C
|
HU
|
AGR
|
792592.189
|
792529.441
|
-0.008
|
C
|
HU
|
Extr
|
39983.200
|
39971.387
|
-0.030
|
C
|
HU
|
IND
|
1751466.867
|
1750906.587
|
-0.032
|
C
|
HU
|
SM
|
521363.470
|
521263.872
|
-0.019
|
C
|
HU
|
APU
|
11725.000
|
11725.000
|
0.000
|
C
|
HR
|
AGR
|
339682.367
|
339633.702
|
-0.014
|
C
|
HR
|
Extr
|
17135.657
|
17129.085
|
-0.038
|
C
|
HR
|
IND
|
750628.657
|
750322.413
|
-0.041
|
C
|
HR
|
SM
|
223441.487
|
223380.188
|
-0.027
|
C
|
HR
|
APU
|
5025.000
|
5025.000
|
0.000
|
Consommation ISBL en volume
|
|
|
|
|
|
CFI
|
AGR
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
CFI
|
Extr
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
CFI
|
IND
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
CFI
|
SM
|
|
329.251
|
329.251
|
0.000
|
CFI
|
APU
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
*Consommation Publique
|
|
|
|
|
|
G
|
SM
|
|
68509.000
|
68509.000
|
0.000
|
G
|
APU
|
|
239539.000
|
239539.000
|
0.000
|
Investissements en volume
|
|
|
|
|
|
INV
|
AGR
|
|
25302.770
|
25310.696
|
0.031
|
INV
|
Extr
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
INV
|
IND
|
|
257415.772
|
257371 .445
|
-0.017
|
INV
|
SM
|
|
385369.586
|
385407.688
|
0.010
|
INV
|
APU
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
Importations en volume
|
|
|
|
|
|
M
|
AGR
|
|
34192.000
|
34165.586
|
-0.077
|
M
|
Extr
|
|
105419.000
|
105440.197
|
0.020
|
M
|
IND
|
|
933455.000
|
932069.061
|
-0.148
|
M
|
SM
|
|
221111.000
|
221123.281
|
0.006
|
M
|
APU
|
|
41712.000
|
41702.289
|
-0.023
|
Exportations en volume
|
|
|
|
|
|
EX
|
AGR
|
|
19914.000
|
19923.276
|
0.047
|
EX
|
Extr
|
|
856267.000
|
854725.213
|
-0.180
|
EX
|
IND
|
|
190755.000
|
190758.360
|
0.002
|
EX
|
SM
|
|
68533.000
|
68513.522
|
-0.028
|
EX
|
APU
|
|
100631.000
|
100691.545
|
0.060
|
Tableau 12 : Compte courant de l'Etat (flux en
valeur) En millions de Francs congolais courants
VARIABLES
|
BRANCHE
|
BRANCHE
|
REFERENCE
|
SIMULATION
|
VARIATION EN %
|
RECETTES TOTALES
|
|
|
|
|
|
YG
|
|
|
851420.000
|
852460.765
|
0.122
|
dont :
|
|
|
|
|
|
*Imppôts Directs
|
|
|
|
|
|
DTH
|
HU
|
|
21040.600
|
21038.583
|
-0.010
|
DTH
|
HR
|
|
9017.400
|
9016.535
|
-0.010
|
DTF
|
|
|
25136.000
|
25116.106
|
-0.079
|
*Impôts Indirects Intérieurs
|
|
|
|
|
|
TI
|
AGR
|
|
5033.000
|
5032.936
|
-0.001
|
TI
|
Extr
|
|
8974.000
|
8977.694
|
0.041
|
TI
|
IND
|
|
32149.000
|
32155.782
|
0.021
|
TI
|
SM
|
|
11666.000
|
11668.063
|
0.018
|
TI
|
APU
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
*Droits de douane à l importation
|
|
|
|
|
|
TIM
|
AGR
|
|
1402.000
|
1413.745
|
0.838
|
TIM
|
Extr
|
|
1558.000
|
1572.582
|
0.936
|
TIM
|
IND
|
|
135570.000
|
136608.236
|
0.766
|
TIM
|
SM
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
TIM
|
APU
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
*Taxes à l exportation
|
|
|
|
|
|
TIE
|
AGR
|
|
417.000
|
417.259
|
0.062
|
TIE
|
Extr
|
|
3153.000
|
3147.811
|
-0.165
|
TIE
|
IND
|
|
3257.000
|
3257.563
|
0.017
|
TIE
|
SM
|
|
3.000
|
3.000
|
-0.013
|
TIE
|
APU
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
Taxes sur la production
|
|
|
|
|
|
TIX
|
AGR
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
TIX
|
Extr
|
|
30100.000
|
30068.876
|
-0.103
|
TIX
|
IND
|
|
15994.000
|
15999.581
|
0.035
|
TIX
|
SM
|
|
7740.000
|
7741.280
|
0.017
|
TIX
|
APU
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
Subvention sur la production
|
|
|
|
|
|
SUBV
|
AGR
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
SUBV
|
Extr
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
SUBV
|
IND
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
SUBV
|
SM
|
|
-8660.000
|
-8660.000
|
0.000
|
SUBV
|
APU
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
Intérêts reçus par l Etat
|
|
|
|
|
|
YKG
|
|
|
86544.885
|
86560.012
|
0.017
|
Autres paiements reçus par le gouvernement
|
|
|
|
|
|
THG
|
HU
|
|
101980.641
|
101980.641
|
0.000
|
THG
|
HR
|
|
43705.989
|
43705.989
|
0.000
|
TFG
|
|
|
81727.640
|
81727.640
|
0.000
|
TRG
|
|
|
233910.850
|
233910.850
|
0.000
|
DEPENSES PUBLIQUES
|
|
|
|
|
|
dont :
|
|
|
|
|
|
*Consommation Publique
|
|
|
|
|
|
G
|
SM
|
|
68509.000
|
68509.000
|
0.000
|
G
|
APU
|
|
239539.000
|
239539.000
|
0.000
|
*Transferts du gouvernement vers les Ménages
|
|
|
|
|
|
TG
|
HU
|
|
118773.000
|
118773.000
|
0.000
|
TG
|
HR
|
|
50902.700
|
50902.700
|
0.000
|
Transferts du gouvernement vers les firmes et isbl
|
|
|
|
|
|
TGF
|
|
|
27049.020
|
27049.020
|
0.000
|
TGFI
|
|
|
331.000
|
331.000
|
0.000
|
Transferts du gouvernement vers le rdm
|
|
|
|
|
|
TGROW
|
|
|
67756.280
|
67756.280
|
0.000
|
EPARGNE PUBLIQUE
|
|
|
|
|
|
SG
|
|
|
278560.000
|
279600.765
|
0.374
|
Source : matrice de comptabilité sociale,
RDC 2005
Tableau 13 : Compte courant de la balance des
paiements (flux en valeur) (En millions de Francs congolais courants)
VARIABLES
|
BRANCHE
|
BRANCHE
|
REFERENCE
|
SIMULATION
|
VARIATION EN %
|
Déficit Courant
|
|
|
|
|
|
CAB
|
|
|
17972.001
|
17972.001
|
0.000
|
*Importations
|
|
|
|
|
|
M
|
AGR
|
|
34192.000
|
34165.586
|
-0.077
|
M
|
Extr
|
|
105419.000
|
105440.197
|
0.020
|
M
|
IND
|
|
933455.000
|
932069.061
|
-0.148
|
M
|
SM
|
|
221111.000
|
221123.281
|
0.006
|
M
|
APU
|
|
41712.000
|
41702.289
|
-0.023
|
* Dividendes vers le RDM
|
|
|
|
|
|
DIV_ROW
|
|
|
129849.890
|
129747.121
|
-0.079
|
Revenu du capital vers le Rdm
|
|
|
|
|
|
YKR
|
|
|
0.001
|
0.001
|
0.003
|
Revenu du travail versé au Rdm
|
|
|
|
|
|
YLR
|
|
|
15310.000
|
15293.401
|
-0.108
|
Transferts reçus
|
|
|
|
|
|
THR
|
HU
|
|
6506.381
|
6506.381
|
0.000
|
THR
|
HR
|
|
2788.449
|
2788.449
|
0.000
|
TGROW
|
|
|
67756.280
|
67756.280
|
0.000
|
* Exportations
|
|
|
|
|
|
EXP
|
AGR
|
|
2033 1.000
|
20340.470
|
0.047
|
EXP
|
Extr
|
|
859420.000
|
857872.536
|
-0.180
|
EXP
|
IND
|
|
194012.000
|
194015.418
|
0.002
|
EXP
|
SM
|
|
68536.000
|
68516.521
|
-0.028
|
EXP
|
APU
|
|
100631.000
|
100691.545
|
0.000
|
Transferts du RDM aux Ménages
|
|
|
|
|
|
TRH
|
HU
|
|
37376.240
|
37376.240
|
0.000
|
TRH
|
HR
|
|
16018.390
|
16018.390
|
0.000
|
Autres transferts et paiements versés par le rdm
|
|
|
|
|
|
LROW
|
|
|
4219.000
|
4219.000
|
0.000
|
TRG
|
|
|
233910.850
|
233910.850
|
0.000
|
TRF
|
|
|
5673.520
|
5673.520
|
0.000
|
Tableau 14 : Production et Emploi
VARIABLES
|
BRANCHE
|
BRANCHE
|
REFERENCE
|
SIMULATION
|
VARIATION EN %
|
Production du secteur I
|
|
|
|
|
|
XS
|
AGR
|
|
1695515.000
|
1695515.000
|
0.000
|
XS
|
Extr
|
|
934977.000
|
933408.825
|
-0.168
|
XS
|
IND
|
|
3116479.000
|
3116938.828
|
0.015
|
XS
|
SM
|
|
2043227.000
|
2043093.542
|
-0.007
|
XS
|
APU
|
|
315208.000
|
315278.261
|
0.022
|
Valeur ajoutée du secteur I (volume)
|
|
|
|
|
|
VA
|
AGR
|
|
1199496.000
|
1199496.000
|
0.000
|
VA
|
Extr
|
|
672876.000
|
671747.430
|
-0.168
|
VA
|
IND
|
|
945085.000
|
945224.445
|
0.015
|
VA
|
SM
|
|
2276222.000
|
2276073.324
|
-0.007
|
VA
|
APU
|
|
173247.000
|
173285.618
|
0.022
|
Consommation intermédiaire du produit TR par le secteur
J
|
|
|
|
|
|
DI
|
AGR
|
AGR
|
40859.222
|
40859.222
|
0.000
|
DI
|
AGR
|
Extr
|
4568.805
|
4561.142
|
-0.168
|
DI
|
AGR
|
IND
|
504419.560
|
504493.985
|
0.015
|
DI
|
AGR
|
SM
|
1919.775
|
1919.649
|
-0.007
|
DI
|
AGR
|
APU
|
448.313
|
448.413
|
0.022
|
DI
|
Extr
|
AGR
|
13.243
|
13.243
|
0.000
|
DI
|
Extr
|
Extr
|
470.110
|
469.322
|
-0.168
|
DI
|
Extr
|
IND
|
106034.906
|
106050.551
|
0.015
|
DI
|
Extr
|
SM
|
20491.884
|
20490.546
|
-0.007
|
DI
|
Extr
|
APU
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
DI
|
IND
|
AGR
|
119098.028
|
119098.028
|
0.000
|
DI
|
IND
|
Extr
|
112155.738
|
111967.627
|
-0.168
|
DI
|
IND
|
IND
|
220654.412
|
220686.969
|
0.015
|
DI
|
IND
|
SM
|
593452.688
|
593413.925
|
-0.007
|
DI
|
IND
|
APU
|
54306.838
|
54318.943
|
0.022
|
DI
|
SM
|
AGR
|
328970.228
|
328970.228
|
0.000
|
DI
|
SM
|
Extr
|
139248.194
|
139014.642
|
-0.168
|
DI
|
SM
|
IND
|
1315741.652
|
1315935.786
|
0.015
|
DI
|
SM
|
SM
|
-871201.431
|
-871144.526
|
-0.007
|
DI
|
SM
|
APU
|
84395.618
|
84414.430
|
0.022
|
DI
|
APU
|
AGR
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
DI
|
APU
|
Extr
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
DI
|
APU
|
IND
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
DI
|
APU
|
SM
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
DI
|
APU
|
APU
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
Consommation intermédiaire totale du secteur I
|
|
|
|
|
|
CI
|
AGR
|
|
488940.720
|
488940.720
|
0.000
|
CI
|
Extr
|
|
256442.847
|
256012.733
|
-0.168
|
CI
|
IND
|
|
2146850.529
|
2147167.291
|
0.015
|
CI
|
SM
|
|
-255337.084
|
-255320.406
|
-0.007
|
CI
|
APU
|
|
139150.769
|
139181.786
|
0.022
|
Demande du travail par le secteur I
|
|
|
|
|
|
LD
|
AGR
|
|
81581.000
|
81602.276
|
0.026
|
LD
|
Extr
|
|
241110.000
|
240747.690
|
-0.150
|
LD
|
IND
|
|
108777.000
|
108819.928
|
0.039
|
LD
|
SM
|
|
427977.000
|
428046.288
|
0.016
|
LD
|
APU
|
|
110042.000
|
109219.716
|
-0.747
|
Tableau 15 : Demande des biens et services sur
le marche
VARIABLES
|
BRANCHE
|
BRANCHE
|
REFERENCE
|
SIMULATION
|
VARIATION EN %
|
Demande du bien I par le ménage (volume)
|
|
|
C
|
HU
|
AGR
|
792592.189
|
792529.441
|
-0.008
|
C
|
HU
|
Extr
|
39983.200
|
39971.387
|
-0.030
|
C
|
HU
|
IND
|
1751466.867
|
1750906.587
|
-0.032
|
C
|
HU
|
SM
|
521363.470
|
521263.872
|
-0.019
|
C
|
HU
|
APU
|
11725.000
|
11725.000
|
0.000
|
C
|
HR
|
AGR
|
339682.367
|
339633.702
|
-0.014
|
C
|
HR
|
Extr
|
17135.657
|
17129.085
|
-0.038
|
C
|
HR
|
IND
|
750628.657
|
750322.413
|
-0.041
|
C
|
HR
|
SM
|
223441.487
|
223380.188
|
-0.027
|
C
|
HR
|
APU
|
5025.000
|
5025.000
|
0.000
|
Demande totale du ménage H
|
|
|
|
CTH
|
HU
|
|
3201289.000
|
3201574.379
|
0.009
|
CTH
|
HR
|
|
1371981.000
|
1371992.104
|
0.001
|
Demande d investissement en produit I (volume)
|
|
|
INV
|
AGR
|
|
25302.770
|
25310.696
|
0.031
|
INV
|
Extr
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
INV
|
IND
|
|
257415.772
|
257371.445
|
-0.017
|
INV
|
SM
|
|
385369.586
|
385407.688
|
0.010
|
INV
|
APU
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
Demande d investissement total (valeur)
|
|
|
IT
|
|
|
681418.000
|
681637.454
|
0.032
|
Demande intermédiaire pour le produit I
|
|
|
DIT
|
AGR
|
|
552215.674
|
552282.411
|
0.012
|
DIT
|
Extr
|
|
127010.143
|
127023.661
|
0.011
|
DIT
|
IND
|
|
1099667.704
|
1099485.492
|
-0.017
|
DIT
|
SM
|
|
997154.261
|
997190.560
|
0.004
|
DIT
|
APU
|
|
0.000
|
0.000
|
0.000
|
Demande domestique pour le produit I
|
|
|
D
|
AGR
|
|
1675601.000
|
1675591.723
|
-0.001
|
D
|
Extr
|
|
78710.000
|
78683.587
|
-0.034
|
D
|
IND
|
|
2925724.000
|
2926180.467
|
0.016
|
D
|
SM
|
|
1974694.000
|
1974580.019
|
-0.006
|
D
|
APU
|
|
214577.000
|
214586.712
|
0.005
|
Demande pour le produit composite I
|
|
|
|
|
AGR
|
|
1709793.000
|
1709756.250
|
-0.002
|
Q
|
Extr
|
|
184129.000
|
184124.134
|
-0.003
|
Q
|
IND
|
|
3859179.000
|
3858085.937
|
-0.028
|
Q
|
SM
|
|
2195805.000
|
2195703.300
|
-0.005
|
Q
|
APU
|
|
256289.000
|
256289.000
|
0.000
|
Tableau 16 : Situation des prix
VARIABLES
|
BRANCHE
|
BRANCHE
|
REFERENCE
|
SIMULATION
|
VARIATION EN %
|
Taux de salaire
|
|
|
|
|
|
w
|
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
Taux de rendement sur le capital du secteur tr
|
|
|
|
|
|
R
|
AGR
|
|
1.000
|
1.000
|
0.019
|
R
|
Extr
|
|
1.000
|
1.000
|
0.019
|
R
|
IND
|
|
1.000
|
1.000
|
0.019
|
R
|
SM
|
|
1.000
|
1.000
|
0.019
|
R
|
APU
|
|
1.000
|
0.999
|
-0.059
|
Prix à la production du produit I
|
|
|
|
|
|
P
|
AGR
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
P
|
Extr
|
|
1.000
|
1.000
|
0.020
|
P
|
IND
|
|
1.000
|
1.000
|
0.020
|
P
|
SM
|
|
1.000
|
1.000
|
0.023
|
P
|
APU
|
|
1.000
|
1.000
|
0.003
|
Prix de la valeur ajoutée du secteur I
|
|
|
|
|
|
PV
|
AGR
|
|
1.000
|
1.000
|
-0.011
|
PV
|
Extr
|
|
1.000
|
1.000
|
0.014
|
PV
|
IND
|
|
1.000
|
1.000
|
0.017
|
PV
|
SM
|
|
1.000
|
1.000
|
0.015
|
PV
|
APU
|
|
1.000
|
1.000
|
-0.022
|
Prix domestique du produit I incluant les taxes
|
|
|
|
|
|
PD
|
AGR
|
|
1.003
|
1.003
|
0.000
|
PD
|
Extr
|
|
1.048
|
1.049
|
0.064
|
PD
|
IND
|
|
1.008
|
1.008
|
0.020
|
PD
|
SM
|
|
1.005
|
1.006
|
0.023
|
PD
|
APU
|
|
1.000
|
1.000
|
-0.003
|
Prix domestique du produit I excluant les taxes
|
|
|
|
|
|
PL
|
AGR
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
PL
|
Extr
|
|
1.000
|
1.001
|
0.064
|
PL
|
IND
|
|
1.000
|
1.000
|
0.020
|
PL
|
SM
|
|
1.000
|
1.000
|
0.023
|
PL
|
APU
|
|
1.000
|
1.000
|
-0.003
|
Prix à la consommation du bien composite I
|
|
|
|
|
|
PC
|
AGR
|
|
1.004
|
1.004
|
0.001
|
PC
|
Extr
|
|
1.057
|
1.058
|
0.044
|
PC
|
IND
|
|
1.043
|
1.044
|
0.049
|
PC
|
SM
|
|
1.005
|
1.006
|
0.022
|
PC
|
APU
|
|
1.000
|
1.000
|
0.000
|
Prix domestique des importations du produit I
|
|
|
|
|
|
PM
|
AGR
|
|
1.044
|
1.045
|
0.051
|
PM
|
Extr
|
|
1.064
|
1.064
|
0.029
|
PM
|
IND
|
|
1.154
|
1.156
|
0.130
|
PM
|
SM
|
|
1.005
|
1.005
|
0.016
|
PM
|
APU
|
|
1.000
|
1.000
|
0.016
|
Prix domestique des exportations du produit I
|
|
|
|
|
|
PE
|
AGR
|
|
1.000
|
1.000
|
0.016
|
PE
|
Extr
|
|
1.000
|
1.000
|
0.016
|
PE
|
IND
|
|
1.000
|
1.000
|
0.016
|
PE
|
SM
|
|
1.000
|
1.000
|
0.016
|
PE
|
APU
|
|
1.000
|
1.000
|
0.016
|
Indice général des prix
|
|
|
|
|
|
PINDEX
|
|
|
1.000
|
1.000
|
0.008
|
102 Tableau 17 : Situation des entreprises
VARIABLES
|
BRANCHE
|
BRANCHE
|
REFERENCE
|
SIMULATION
|
VARIATION EN %
|
Revenu des firmes
|
|
|
|
|
|
YF
|
|
|
1148655.000
|
1147745.905
|
-0.079
|
Epargne des firmes
|
|
|
|
|
|
SF
|
|
|
203058.000
|
202251.425
|
-0.397
|
SOURCE : MATRICE DE COMPTABILITE SOCIALE, RDC 2005
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TABLEAU : SITUATION DES MENAGES
|
|
|
|
|
|
VARIABLES
|
BRANCHE
|
BRANCHE
|
REFERENCE
|
SIMULATION
|
VARIATION EN %
|
Revenu du ménage H
|
|
|
|
|
|
YH
|
HU
|
|
3476224.500
|
3475891.179
|
-0.010
|
YH
|
HR
|
|
1489810.500
|
1489667.628
|
-0.010
|
Taxation directe du revenu du ménage H
|
|
|
|
|
|
DTH
|
HU
|
|
21040.600
|
21038.583
|
-0.010
|
DTH
|
HR
|
|
9017.400
|
9016.535
|
-0.010
|
Revenu disponible du ménage H
|
|
|
|
|
|
YDH
|
HU
|
|
3455183.900
|
3454852.596
|
-0.010
|
YDH
|
HR
|
|
1480793.100
|
1480651.093
|
-0.010
|
Epargne du ménage H
|
|
|
|
|
|
SH
|
HU
|
|
127475.600
|
127463.377
|
-0.010
|
SH
|
HR
|
|
54632.400
|
54627.161
|
-0.010
|
Source : Matrice de comptabilité sociale,
RDC 2005
Tableau 18 : Bien être de
ménages
|
HU
|
HR
|
All
|
|
Change in nominal income
|
-0.010
|
|
|
|
Equivalent variation
|
-0.022
|
-0.029
|
-0.024
|
|
Source : matrice de comptabilité sociale,
RDC 2005
|