Section 4 : Organisation / Moyens
L'organisation, dans la perspective du modèle OPERA
tend à se confondre avec l'ensemble des moyens dont dispose
l'entreprise. Les moyens dont dispose l'entreprise se déclinent de deux
manières; d'une part, la spécialisation et d'autre part, la
coordination ou encore la régulation (tableau 4).
Tableau 4 : Les composantes de l'organisation selon
de modèle BANQUE-OPERA
ORGANISATION
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PREMIÈRE COMPOSANTE
spécialisation
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ET
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DEUXIÈME COMPOSANTE
régulation
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· Le système d'information
· Le niveau de qualification du personnel
· Le niveau de capitaux propres
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· Le niveau de centralisation dans le processus tels
que:
o La décision des prêts
o La détermination des prix
o la spécialisation des hommes
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Précisons ce que nous retenons pour chacun de ces
termes:
La spécialisation concerne les actifs
physiques, les hommes et les capitaux. Selon nous, la spécialisation a
pour objet de créer un avantage concurrentiel.
Deux éléments concernant les actifs physiques
nous semblent particulièrement importants. Tout d'abord, l'existence
d'une infrastructure physique telle que le réseau d'agences. Enfin,
l'existence d'un système d'information de gestion et de
télécommunications permettant d'assurer à la fois la
coordination mais surtout la cohérence entre les diverses
décisions prises au sein d'un même établissement
bancaire.
Le deuxième élément faisant l'objet d'une
spécialisation est le facteur humain. Les capacités
professionnelles des employés ainsi que la formation professionnelle
interne à la banque sont des avantages concurrentiels. Le niveau de
qualification du personnel nous apparaît comme étant un indicateur
pertinent du niveau de «spécialisation des hommes».
Le troisième élément est le capital, en
d'autres termes, les ressources financières. Ces dernières sont
également mentionnées comme des avantages concurrentiels. Le
niveau de capitaux propres dont la banque se dote a un impact à la fois
sur le niveau des investissements qu'elle peut réaliser pour
créer les moyens de son activité (p.ex. densité du
réseau, nombre et qualification du personnel, etc.) et sur son
activité financière car le niveau de fonds propres conditionne
notamment la politique de crédit qu'elle peut mener. Ainsi, les lois
bancaires stipulent la limite des crédits que l'on peut accorder en
fonction du niveau de fonds propres. Il existe aussi des règles
prudentielles telles que «le ratio Cooke», minimal à respecter
est de 8% et en fin ratio Mc Donough.
Outre les trois éléments que nous venons
d'évoquer, il existe une autre source d'avantage concurrentiel. Il
s'agit des actifs immatériels. Ces actifs immatériels peuvent
être l'image de marque, la maîtrise des procédures
administratives et informatiques, la qualité de service, une structure
organisationnelle flexible.
La régulation concerne la
manière dont l'organisation s'adapte à son environnement et se
coordonne en interne.
Le secteur bancaire est en règle générale
extrêmement réglementé du fait notamment des lois bancaires
par rapport aux entreprises non-financières. En conséquence, le
niveau de régulation est un critère qui n'est pas toujours
déterminant pour discriminer les établissements bancaires entre
eux car le niveau de régulation est induit par la réglementation
qui s'impose de manière uniforme à tous les concurrents.
D'autre part, le niveau des risques pris par le personnel que
ce soit dans l'octroi de crédits ou plus encore sur les marchés
financiers suppose des processus de décision relativement
centralisés/contrôlés (p.ex., les commissions de
crédits).
En effet, «le contrôle interne et la surveillance
des risques» est un aspect particulièrement important dans le cadre
des banques. D'autre part, l'aspect régulation que nous venons d'aborder
est la spécialisation des hommes. Nous considéré que le
niveau de spécialisation est corrélé positivement avec le
niveau de qualification.
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