INTRODUCTION
Le palmier à huile (Elaeis guineensis) a
été introduit en Côte d'Ivoire en tant que culture
industrielle vers 1920 (ANONYME, 2004). Cette culture va connaître un
développement effectif grâce aux deux plans palmiers (1963-1985 et
1985-1990) initiés par le gouvernement ivoirien dans le cadre de la
diversification des cultures d'exportations.
C'est ainsi que sont créées les
sociétés pour le développement de ce secteur que sont la
SODEPALM, PALMINDUSTRIE et PALMIVOIRE.
Cependant, suite à la libéralisation de la
filière, trois sociétés privées PALM-CI, SIPEF-CI
et PALMAFRIQUE vont s'approprier le patrimoine de ces trois premières.
Avec une superficie de 141 000 ha detenue par ces sociétés
et 26 000 planteurs villageois, la production annuelle n'est que de 1
300 000 tonnes soit un rendement moyen de 9,9 t/ha. Ces résultats
jugés faibles selon la FAO (ANONYME, 2008), sont dus à
l'insuffisance de l'encadrement des paysans, au déficit hydrique mais
surtout au vieillissemnt du verger. C'est ainsi qu'à travers le
troisième plan palmier en cours d'élaboration, la Côte
d'Ivoire, septième producteur mondial, se propose de doubler sa
production annuelle d'huile de palme, actuellement inférieure à
300 000 tonnes. Pour atteindre ces objectifs, la PALM-CI, premier acteur du
domaine dans notre pays prévoit la replantation et la création de
nouvelles plantations tant au niveau villageois qu'industriel (ANONYME, 2004).
Pour ce faire, elle doit disposer de nouveaux plants à haut rendement et
produits à moindre coût. C'est ainsi que dans le cadre de notre
stage de fin d'étude, nous avons travaillé sur le
thème : Analyse technico-économique d'une
pépinière : Cas de Tamabo.
Notre mission consiste donc à faire une analyse du
procédé de production des plants, d'en déceler les
disfonctionnements en vue de proposer des solutions pour augmenter le taux de
réussite, améliorer la vigueur et de réduire le coût
de production de la plantule. Pour atteindre ces objectifs, nous avons
articulé notre mémoire autour des différents aspects
suivants :
ü d'abord, en vue d'une bonne compréhension de
notre travail, nous présenterons une revue bibliographique sur la zone
d'étude et la structure d'accueil, ainsi que sur la spéculation
étudiée ;
ü ensuite, nous présenterons le matériel et
la méthodologie de l'étude ;
ü enfin nous analyserons les résultats techniques
et économiques afin de proposer des solutions pour d'éventuelles
améliorations.
PREMIERE PARTIE : REVUE
BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA ZONE ET
PALMCI IROBO
I-MONOGRAPHIE DE LA ZONE
1.1- Situation géographique
L'UAI d'Irobo est située à 105 km de la ville
d'Abidjan à cheval sur deux départements que sont Grand-Lahou
à l'ouest et Jacqueville à l'est. Il est situé sur l'axe
Abidjan-San-Pedro (Voir figure 1). La zone soumise à notre
étude est située dans la région des Lagunes entre 5°
et 5°30' de latitude nord et 4°30' et 5° de longitude ouest.
Tamabo
Figure 1 :Région des
lagunes (Encarta Microsoft, 2007)
1.2- Relief et sol
Le relief de la région est peu accidenté et
marqué à l'ouest par des collines, des mamellonnement, des
talwegs et des bas fonds mal drainés. Au sud, nous avons un paysage
lagunaire, maritime et une côte sableuse. Les sols sont de types
argilo-sableux propices aux cultures maraichères, vivrières et
pérennes comme la culture de palmier à huile.
1.3- Climat
Le climat, chaud et pluvieux, du type attiéen se
caractérise par :
ü l'abondance des précipitations avec une hauteur
moyenne de pluie de 3000 à 3980,5 mm/an ;
ü une forte humidité atmosphérique (moyenne
annuelle 85%) ;
ü une température moyenne de 30°C par
an ;
ü de faibles amplitudes
thermiques (inférieures à 5°C) ;
ü l'ensoleillement dont la durée varie en moyenne
entre 1500 et 2000 heures par an.
Le régime pluviométrique est inégalement
reparti sur l'année (figure 1). Les périodes allant du mois de
janvier à mi-février et du mois d'août à
début août à septembre sont caractérisés par
une très faible pluviométrie avec une moyenne de 22 à 213
mm de pluie par mois (ANNEXE I). A partir de debut mars, la quantité de
pluie par mois augmente progressivement jusqu'à atteindre un maximum de
621 mm de pluie en juin avant de baisser en juillet. La période
d'octobre à décembre est également marquée par une
abondance de pluie.
Figure
2 : Pluviométrie mensuelle d'Irobo en 2007
1.4- Aspect humain
La population d'Irobo est composée d'autochtones et
d'allogènes. Les autochtones sont les Agni, les Avikam et les Adjoukrou.
Au près de ceux-ci, nous avons d'autres nationaux que sont les
Malinké, les Baoulé, les Koulango, etc. Les allogènes sont
composés en majorité de Burkinabés et des Maliens venus
à la recherche de travail.
1.5- Activités agricoles
Le palmier à huile est la culture prédominante
dans la zone. A côté de celle-ci, nous avons les plantations
d'hévéa, de café et de cacao. Comme cultures
vivrières, nous avons le manioc (la plus cultivée), le maïs,
l'igname et la banane plantain qui sont destinés à
l'autoconsommation et seuls les excédents sont commercialisés.
Quant aux cultures maraîchères, elles concernent la laitue, la
tomate, le piment, etc. Les cultures maraîchères occupent de
petites surfaces alors qu'on constate des terrains en bas fonds favorables
à la culture. Les variétés cultivées sont pour la
plupart des variétés locales.
II- PRESENTATION DE L'UAI
2.1-
Pépinières
L'UAI d'Irobo dispose deux sites de pépinières
dont celui de Tamabo qui a fait l'objet de notre étude. La
pépinière de Tamabo s'étend sur une superficie de 8 ha.
Elle a pour objectif la production de plants destinés aux plantations
industrielles et villageoises ; et ce depuis 1992.
Pour atteindre cet objectif, l'UAI a opté pour la
méthode pré-pépinière suivi de la
pépinière.
Pour son fonctionnement, la pépinière de Tamabo
utilise une main d'oeuvre temporaire et une main d'oeuvre occasionnelle. Cette
dernière est composée en majorité de femmes. De juin
à décembre 2008, la pépinière a utilisé 1815
personnes comme occasionnelles soit une moyenne de 259 personnes par mois. La
main d'oeuvre temporaire est composée de 21 personnes dont un
surveillant motopompe, un chef d'équipe de traitement phytosanitaire,
quatre (4) gardiens et une équipe de 15 personnes intervenant autant
dans les traitements que dans l'irrigation.
Pour la réalisation des activités, la
pépinière dispose d'une motopompe et 10 arrosoirs de 15 litres
pour l'irrigation ; 13 machettes, trois (3) dabas, 11 limes et cinq (5)
râteaux pour les travaux d'entretien et de mise en place ; neuf (9)
pulvérisateurs de 16 litres, quatre (4) fûts de 200 litres et 14
gants en cuir pour les traitements; 20 couteaux, un ruban métrique et un
rouleau câble de 30 mètres chacun pour diverses autres
activités.
2.2- Plantations
Avec les plants de palmier provenant de ces
pépinières, de nouvelles plantations industrielles comme
villageoises seront créées. Ce sont ces plantations qui feront
atteindre les objectifs de la société PALMCI pour les
années à venir.
2.2.1-
Plantations villageoises
Ce sont les plantations de palmier à huile qui
appartiennent à des personnes privées bénéficiant
de l'encadrement technique de la part de PALMCI et dont la production est
livrée dans les huileries de la PALMCI. Elles couvrent une superficie
totale de plus de 16 200 ha soit 77 % des superficies totales plantées
en palmiers. Elles sont regroupées en trois (03) secteurs que sont le
S51, le S52, et le S53. Le personnel de la PALMCI proche des planteurs
villageois sont les assistants PV au nombre de quatre (04) et les encadreurs au
nombre de 17.
2.2.2-
Plantation industrielle
La PI est l'ensemble des infrastructures physiques,
matérielles et humaines qui permettent l'exploitation rationnelle d'une
plantation de manière intensive (ANONYME, 1999). La gestion de la PI est
effectuée par le Chef PI. La plantation industrielle d'Irobo couvre une
superficie totale de 4 902 ha, et comporte quatre (4) villages abritant les
employés et l'huilerie de l'unité. La PI comprend 3 sections
dirigées par des chefs de section agricole. Actuellement, de ces
superficies emblavées, 1 682 ha (34,31 % de la superficie totale) sont
en production tandis que 3 220 ha (65,69 % de la superficie totale) sont en
phase végétative.
Le personnel de la PI en 2007 est composé de trois (3)
Chefs de section agricoles, trois (3) surveillants logistiques, 14 chefs
d'équipes dont deux (2) chefs d'équipes d'entretien, 12 commis
pointeurs, 250 récolteurs, 200 manoeuvres d'entretien de plantation, 20
gardiens et 20 agents de traitement phytosanitaire.
2.3- Huilerie
Grâce à une huilerie d'une capacité de
transformation en régimes égale à 40 t/h soit une
capacité de production d'huile de 10 t/h, l'UAI d'Irobo assure la
production d'huile rouge.
2.4- Organisation
Afin de gérer et d'organiser tout cet ensemble, l'UAI
d'Irobo est tenue par un directeur d'unité qui a sous sa supervision
cinq (5) chefs de service affecté chacun à une entité bien
précise (ANNEXE II). Ceux-ci sont chargés de coordonner le
déroulement des différentes activités de leurs services.
Il s'agit d'un chef de plantation, un chef d'huilerie, un responsable financier
et comptable, d'un chef de division des ressources humaines et d'un chef
projet. L'unité dispose
également de services d'appui que sont le service garage, le service des
infrastructures et des pistes et le centre médico-social. Elle
bénéfice également de la présence de structures
d'accompagnement qui interviennent dans la sécurité (SMO) et la
télécommunication (Côte d'Ivoire Télécom et
Orange CI). L'UAI d'Irobo emploie environ de 872 personnes, dont 16 cadres, 34
agents de maîtrise, 135 ouvriers et employés, 684 manoeuvres
contractuels. Au niveau de l'habitat et des infrastructures, l'unité est
subdivisée en quatre (4) villages. Certains villages possèdent
une cité cadre, une école primaire, un centre
médico-social, un terrain de football et sont dotés d'adduction
d'eau et d'électricité. En plus de ces infrastructures, le
village V1 possède un terrain de jeu, une pharmacie et une piscine.
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LE PALMIER
A HUILE
I- BUT DE LA CULTURE
Le palmier à huile est un arbre cultivé pour ses
fruits dont on extrait des corps gras à usages alimentaires et
industriels. Il produit 3 à 4 fois, et même plus, d'huile à
l'hectare que l'arachide, le soja, etc. La pulpe des fruits donne l'huile rouge
utilisée comme huile de table, pour la fabrication de margarine, de
savons, pour l'extraction du carotène, pour le laminage à froid
des tôles minces, etc. L'amande des fruits quant à elle donne
l'huile de palmiste qui sert à fabriquer de la margarine, des graisses
végétales, des savons, etc. Les tourteaux,obtenus après
l'extraction de ces huiles servent à l'alimentation animale. En
pépinière, ce sont les rafles, les fibres et les coques qui sont
utilisés. Les rafles servent au paillage des interlignes entre les
sachets tandis que les fibres et les coques servent au paillage des sachets.
Ils peuvent aussi servir à la fabrication du furfurol, de papier
d'emballage, etc.
II- ORIGINE
Le palmier à huile (Elaeis guineensis Jacq.)
est d'origine africaine avec pour foyer botanique, le littoral du golfe de
Guinée où il est exploité par les populations
indigènes à des fins multiples, essentiellement alimentaires,
artisanales, pharmaceutiques, religieuses, etc. Avec la création d'une
variété hybride très productive (le tenera issu
du croisement des variétés dura et pisifera),
il est cultivé dans toutes les zones tropicales humides de l'Asie, de
l'Afrique et de l'Amérique du Sud. Les pays s'illustrant le mieux dans
l'élaéiculture sont la Malaisie, l'Indonésie, le
Nigéria, la Colombie, le Brésil, ainsi que la Côte
d'Ivoire.
III- CLASSIFICATION
Le palmier à huile est une plante pérenne de la
famille des Arécacées qui constitue un groupe distinct au sein
des monocotylédones. Le genre Elaeis comprend deux espèces
principales dont l'une africaine, E. guineensis (JACQUIN) ou
palmier à huile, et l'autre amazonienne, E. oleifera,
appelée aussi E. melanococca (GAERTNER).
La classification des variétés selon COULIBALY (1999),
peut se faire principalement suivant trois (3) caractères que sont
l'épaisseur de la coque, la présence ou l'absence de
caroténoïdes dans la pulpe à maturité et l'origine du
matériel végétal.
Tableau 1: classification des variétés de
palmier à huile
N°
|
Variétés
|
Epaisseur coque
|
% de carotène dans la pulpe
|
Origine
|
1
|
Dura
|
2 mm
|
35 à 70%
|
Naturelle
|
2
|
Pisifera
|
Pas de coque
|
/
|
3
|
Tenera
|
<2 mm
|
90%
|
Hybride mendélien de 1 et 2
|
SOURCE : COULIBALY, 1999
IV-DESCRIPTION MORPHOLOGIQUE
4.1- Appareil végétatif
Le palmier à huile dispose d'un système
racinaire fasciculé caractéristique des monocotylédones.
Ses racines dont la plupart mesurent 15 à 20 mètres de long,
partent d'un énorme bulbe ou plateau radiculaire et assurent son ancrage
et son alimentation. Il possède un tronc vertical, non ramifié
appélé stipe formé entre 4 et 6 ans. Il peut atteindre 20
à 25 m de haut. Le stipe est composé de l'extérieur vers
l'intérieur de l'écorce, du péricycle et du cylindre
central. Il est terminé par un bourgeon végétatif terminal
protégé en général par 30 à 40 feuilles
irrégulièrement pennées qui forment la couronne. Ces
feuilles se composent d'un axe central divisé en pétiole (1,5 m
de long), de rachis (5,5 m) et des folioles. Elles peuvent mesurer 5 à 8
mètres et peser 5 à 8 kg.
4.2- Appareil reproducteur
Le palmier à huile est une plante monoïque
à sexes séparés sur le même individu. Les fleurs
mâles sont formées d'une centaine d'épis digités
portant chacun un millier de très petites fleurs à six
périanthes et six étamines. Les fleurs femelles quant à
elles possèdent un rachis portant une centaine d'épis de six
à douze fleurs et terminé par une épine. Ces fleurs sont
groupées en épis, réunis en un très gros spadice
à l'aisselle de chaque feuille. Après la fécondation, ces
fleurs donnent des fruits qui sont des drupes de 3 à 5 cm logées
dans une cupule scarieuse à l'interieur duquel se trouve la graine.
Cette graine contient l'amande dont on extrait l'huile de palmiste.
V-
EXIGENCES ECOLOGIQUES DU PALMIER A HUILE
La culture du palmier à huile nécessite un sol
profond, meuble, perméable à bon pouvoir de rétention,
riche en humus et éléments minéraux. Il faut une
pluviométrie moyenne de 1800 à 2000 mm par an et bien repartie
pour une meilleure expression du potentiel de production de l'arbre.
L'hygrométrie moyenne mensuelle doit être de 75 à 80 %. Il
a besoin d'une température comprise entre 28 et 30° C avec un
minima de 22° C. Il est très sensible aux brusques écarts
d'amplitude thermique. Enfin, la durée moyenne d'ensoleillement est de
1500 à 2000 heures par an (COULIBALY, 1999).
VI-MULTIPLICATION DU PALMIER A HUILE
Le palmier à huile se reproduit naturellement par
graine. Mais, des techniques de multiplication végétative
basées sur l'embryogénèse somatique existent. Pour la
pépinière, les graines reçues sont obtenues par la voie
sexuée (multiplication par graine).
6.1-Obtention des graines et processus de levée
de dormance
On utilise des fruits issus de fécondation artificielle
entre palmiers sélectionnés. Après l'extraction de la
pulpe, on élimine les graines présentant des défaillances
(trop petites, cassées,...). Les meilleures sont conservées comme
semences. Une fois cette sélection effectuée, il est
procédé à la levée de la dormance en milieu
artificiel. La méthode utilisée à cet effet est la
germination en sacs de plastique par chaleur sèche. Les graines sont
donc placées dans un milieu réunissant des optima de chaleur,
d'humidité et d'aération. Les semences, à leur sortie de
sacs sont à 9-10 % d'humidité PSGE (Poids Sec de Graines
Entières) (COULIBALY, 1999). On fait des trempages alternés de
ressuyages à l'ombre jusqu'à obtenir une humidité de 18 %
PSGE. Les graines sont ensuite placées dans des sacs de
polyéthylène transparent d'une capacité de 1500 graines
chacun. Les sacs sont bien fermés et disposés dans le germoir sur
les étagères, d'où ils en sortent chaque semaine pour
aération et contrôle. Le chauffage se fait par circulation d'eau
chaude ou par ventilation d'air chaud. Ce traitement thermique peut durer 60
à 80 jours à la température de 39 à 40°C.
6.2-Processus de germination et mode
d'expédition des graines germées
Selon COULIBALY (1999), la germination commence après
le chauffage. Les graines sont trempées pendant trois jours dans une eau
renouvelable chaque jour. Après ressuyage, on espère avoir une
humidité de 24 % PSGE. Les graines sont à nouveau remises dans
des sacs de polyéthylène et posés dans le local de
germination à température ambiante (20 à 25°C)
pendant 3 à 6 semaines. On obtient généralement un taux de
germination supérieur à 80 %. Les graines germées ne sont
pas toutes aptes à un repiquage. On procède à une
sélection pour éliminer les germes hors normes. La
sélection revêt un aspect primordial car elle permet de
réduire en pré-pépinière le taux de plantules
chétives ou malformées.
Pour leur transport vers les sites de pépinière,
elles sont placées dans des sacs en polystyrène transparents. On
met généralement 400 graines germées par sac
mélangées à des billes de polystyrène et 20 par
conteneur. Le conteneur est fait en carton à l'intérieur duquel
il y a encore des billes de polystyrène afin de réduire les
chocs.
DEUXIEME PARTIE: MATERIEL ET METHODES
CHAPITRE I : MATERIEL
I-MATERIEL VEGETAL
Le matériel biologique étudié est la
graine germée de palmier à huile (variété
tenera F1) produite par le Centre National de Recherche Agronomique
(CNRA). Le choix de ces hybrides repose sur les caractéristiques que
sont la tolérance à la fusariose, la tolérance à la
sécheresse et le rendement moyen à l'hectare (ANNEXE III). Pour
cette campagne, 420 000 graines de types N (dites normales) et 82 000 de
types F (résistantes à la fusariose) ont été
reçues.
II-MATERIEL TECHNIQUE
S'agissant du matériel technique, il faut noter que
nous avons utilisé :
ü un appareil photo numérique incorporé
à un téléphone portable pour la prise des images ;
ü un pluviomètre pour déterminer la
quantité de pluie que délivrent les asperseurs pendant la
durée du poste d'arrosage ;
ü un chronomètre pour la détermination de
la durée de poste d'arrosage ;
ü un pulvérisateur pour la détermination
du nombre de plants traités lors des traiments phytosanitaires afin de
rélever la quantité de bouillie reçue par plant ;
ü Le cahier de présence afin de rélever le
nombre de personnes intervenant par activité chaque jour ;
ü les logiciels Word 2007 et Excel 2007 ont
été utilisés respectivement pour la saisie des
données, des tableaux et pour la construction des graphiques au niveau
informatique.
III-PRODUITS DE TRAITEMENT
Les produits utilisés en
pré-pépinière ainsi qu'en pépinière pour les
traitements sont les suivants :
ü l'Hypochlorite de Sodium (32 %), le Temik 10 G, le
Daconyl 2787 W 75 (Chlorothalonil), le Ivory 80 WP (Mancozèbe) et le
Benomyl pour la lutte fongique ;
ü le Karaté, le Décis
(Deltaméthrine) pour la lutte contre les insectes ;
ü le Kalash Extra 700 SG au niveau du déserbage
chimique.
CHAPITRE II : METHODES
I-CONDUITE DE LA PEPINIERE
Le procédé de production des plants à la
pépinière de Tamabo comporte deux étapes
complémentaires que sont la pré-pépinière et la
pépinière. Chaque phase est composée de plusieurs
opérations qui bien coordonnées et bien réalisées
permettent de produire des plants plantables 12 mois plus tard.
1.1- Au niveau de la
pré-pépinière
Selon le dictionnaire Robert, la
pré-pépinière est le terrain aménagé
où l'on fait pousser de jeunes végétaux (graines ou
boutures) destinés à être repiqués. C'est
l'étape entre le germoir et la pépinière, et dure 3
à 4 mois. Au cours de cette période, la jeune plante passe par
les étapes suivantes :
ü la graine germée est repiquée avec une
plumule et une radicule ;
ü les 2 premières feuilles cylindriques et racines
adventives sont émises au cours du premier mois ;
ü un mois après le repiquage, apparait la
première feuille présentant un limbe lancéolé avec
des nervures parallèles, ainsi que la première racine
primaire ;
ü à 4 mois, elle présente 4 feuilles
à limbe lancéolé, un système racinaire bien
développé avec des racines primaires, secondaires et tertiaires.
Elle est devenue une plantule autotrophe donc bonne à être
repiquée.
1.1.1-Préparation du site de la
pré-pépinière
La première activité réalisée a
été le désherbage et l'aplanissement du terrain
destiné à recevoir le site de la
pré-pépinière. Il a été soit manuel et/ou
chimique (à l'aide de d'herbicide total). Ensuite, les abords du site
ont été soigneusement dégagés en vue
d'établir un périmètre de sécurité de
plusieurs mètres (10 m). Cette activité a pour objectif d'isoler
le site contre les éventuels incendies, les insectes ravageurs et autres
maladies. Il est entretenu par des sarclages et des traitements herbicides. Des
fourches en bambou de chine sont préparées pour la confection des
casiers. Les sachets sont remplis jusqu'à 2 cm du bord avec du terreau
provenant des andains en plantation et souvent d'autres sites situés en
dehors des plantations. Ce terreau léger et humifère est
prélevé dans les 10 premiers centimètres du sol. Les
sachets de pré-pépinière sont en sacs de
polyéthylène de 50 microns d'épaisseur; pliés, avec
soufflets de 10 cm de large et 22 cm de haut. Ils sont remplis puis
transportés jusqu'aux casiers où ils seront disposés dans
les caissettes. Une autre activité aussi importante est de
compléter les sachets à moitié vidés lors du
transport avec du terreau riche en azote et en matière organique. Ces
différentes étapes franchies, nous avons des sachets prêts
à recevoir les graines pré-germées.
1.1.2-Sélection et repiquage des graines
germées
Les graines germées sélectionnées doivent
obligatoirement présenter :
ü une tigelle et une radicule bien
différenciées, dont la longueur totale ne doit excéder 1
cm à 1,5 cm ;
ü une tigelle et une radicule opposées, bien
droites.
La tigelle est en général plus blanche et plus
brillante que la radicule (Figure 3). La sélection a donc pour but de
séparer les graines aptes au repiquage des défectueuses (ANNEXE
IV). La veille du repiquage, un léger arrosage des sachets est
effectué.
Le jour de l'opération, un trou de 2 à 3 cm de
profondeur et de 2 cm de diamètre est fait au centre de chaque sachet.
La graine est ensuite repiquée en prenant soins d'orienter la radicule
vers le bas. Enfin, un peu de terreau est éboulé afin de
recouvrir complètement la graine et le germe. Au total 486 616
graines germées ont été repiquées sur 502 000
reçues.
radicule
tigelle
Figure 3 : Une graine germée
1.1.3-Entretiens
Ce sont les opérations qui ont lieu durant toute la
durée de la pré-pépinière et qui permettent
d'apporter aux jeunes plantes les soins appropriés pour leurs
développements. Nous avons : le traitement phytosanitaire, le
désherbage, l'irrigation, la fertilisation, l'évaluation du taux
de levée et le transfert plntule.
1.1.3.1-Le traitement phytosanitaire
Il se réalise à plusieurs niveaux et permet de
lutter contre les principales maladies et insectes rencontrées à
la pépinière de Tamabo que sont le blast et la pourriture
sèche du coeur, etc. Au niveau de la lutte fongicide, il faut
préciser qu'elle commence déjà 15 jours avant le
repiquage. A cette date, il est procédé à la
désinfection du terreau avec l'eau de javel (32%) en raison de 40
cm3 par sachet, soit 1 l dans 9 l d'eau pour 250 sachets. Le
traitement se fait une seule fois. A cette même fin nous utilisons le
Témik 10 G (Aldicarbe) à la dose est de 2g par plant juste
après le repiquage (1 passage chaque mois). Nous avons aussi
utilisé le Daconyl 2787 W 75 (Chlorothalonil), qui est un fongicide
à large spectre, efficace en application préventive et qui
favorise le développement végétatif. La dose
prévoit 1 kg/200 l d'eau tous les 15 jours ; le Ivory 80 W P
(Mancozèbe) utilisé contre l'alternariose, le cercosporiose, etc.
à la dose d'emploi de 2 kg/ha soit 75 g/16 l d'eau (2 traitements par
mois) et enfin le Bénomyl en raison de 1 kg/200 l d'eau. Ces
traitements peuvent être préventifs (0,25 %) ou curatifs (0,5
%).
Concernant la lutte insecticide, nous utilisons le
Karaté (Lambdacyhalotrine) qui est un insecticide polyvalent efficace
pour le contrôle des larves de lépidoptères à la
dose de 1 à 2 l/200 l d'eau. Il est également le Décis
(Deltaméthrine) en raison de 1 à 2 l/200 l d'eau pour 2 bandes de
39 casiers chacune contre ces mêmes larves de lépidoptères
(Figure 4).
Figure 4: Traitement phytosanitaire en
pré-pépinière
Lorsqu'une attaque apparait entre deux traitements
préventifs, le traitement curatif est effectué. Les
quantités de produits varient selon l'âge des plants et selon
l'importance de l'attaque après un contrôle
systématique.
La préparation des bouillies à la
pépinière se fait dans des fûts de 200 l tandis que les
traitements sont effectués à l'aide de pulvérisateur d'une
capacité de 16 l. Pour éviter l'apparition de résistance
chez les insectes visés, l'on procède à l'alternance et
l'association de matière active des produits. Ainsi, nous avons le
mélange Daconyl+Décis suivi au prochain traitement du
Bénomyl+karaté.
1.1.3.2-Le désherbage
Le désherbage est l'opération qui consiste
à débarrasser la pré-pépinière des mauvaises
herbes en vue d'éviter la concurrence, les maladies et les insectes. Il
est réalisé sous deux formes que sont le désherbage manuel
qui consiste à enlever les adventices se trouvant entre les planches et
sur les sachets à l'aide de daba (sarclage) et/ou à la main, et
le désherbage chimique réalisé par des traitements
herbicides sur les aires autour des planches. Pour le désherbage manuel,
le contrat journalier est de quatre (4) casiers par individu et il est
effectué lorsque l'enherbement devient important.
Pour le traitement herbicide, le produit utilisé est le
Kalash Extra 700 SG (m.a : Glyphosate équivalent acide) qui est un
herbicide foliaire, systémique, non sélectif et efficace pour le
contrôle des graminées. Il est utilisé à la dose de
1 kg/200L d'eau pour un hectare.
1.1.3.3-L'irrigation
L'irrigation est l'opération qui consiste à
apporter aux plantes la quantité d'eau dont il faut pour assurer une
bonne croissance. Pour assurer cet apport d'eau, la
pré-pépinière bénéficie d'une moto pompe
permettant l'irrigation par aspersion avec une pluviométrie de 3 mm/h.
Ainsi, en l'absence de pluie il est apporté 3 mm d'eau aux plantes tous
les jours. Cette eau est souvent apportée avec des arrosoirs lors des
pannes de moteur en raison de quatre(4) arrosoirs soit 60 litres par casier
pour environ 1200 plants (Figure 5).
Figure 5 : Arrosage manuel
1.1.3.4-La fertilisation
La fertilisation est l'opération consistant à
apporter à la plante la fumure sous forme organique ou minérale
pour accélérer sa croissance et améliorer sa
productivité. En pré-pépinière, l'on apporte 2 Kg
d'urée (46 % N) dans 200 litres d'eau pour 93 600 plantules chaque mois.
Cet azote a pour rôle d'assurer la croissance végétale et
le développement des plants. Cet apport est effectué grâce
à des pulvérisateurs de 16 litres.
1.1.3.5-L'évaluation du taux de
levée
Elle consiste à déterminer grâce à
un comptage des sachets où il n'y a pas eu de levées. Il est
réalisé les 30 ème et 45 ème
jours après le repiquage des graines dans les sachets de
pré-pépinière (Figure 6). Il permet de vérifier si
les graines ont été trop enterrées, renversées ou
si les sachets ont reçus réellement des graines. Lorsque ces
différents cas se présentent des corrections sont automatiquement
apportées.
Figure 6: Comptage levés en
pré-pépinière
1.1.3.6-Le transfert à la
pépinière
Le transfert plants a lieu 3 à 4 mois après
repiquage et est le passage des plants de la pré-pépinière
à la pépinière (Figure 7). Avant le transfert, l'on
procède à une sélection des plants aptes au transfert. Ce
sont ceux pourvus de 4 à 5 feuilles lancéolées avec un
port bien dressé. Un arrosage abondant la veille des plants est
effectué en vue de faciliter leur adaptation.
Figure 7: Plantules prêtes à la
transplantation
1.2- Au niveau de la pépinière
La pépinière est le terrain consacré
à la multiplication et à l'élevage des plantes
jusqu'à ce qu'elles puissent être plantées ailleurs. La
pépinière permet de donner aux semences, boutures, greffes et aux
jeunes plants les soins appropriés, impossibles ou difficiles à
réaliser s'ils étaient dispersés.
1.2.1- Préparation du terrain
Le sol de la pépinière est mis à nu et
nivelé. Les abords sont dégagés de toute
végétation afin d'établir un périmètre de
sécurité de plusieurs mètres (15 m). C'est une
opération qui a pour but d'isoler la pépinière contre les
insectes ravageurs et autres maladies. Il est effectué avant le
tracé des bandes et est régulièrement entretenu par des
sarclages. Il est ensuite procédé à la coupe de piquets en
vue du piquetage. Les piquets réalisés sont en bambou de chine et
ont des dimensions de 10 à 15 cm de long. Le piquetage est ensuite
effectué. C'est l'opération qui consiste à marquer
à l'aide de piquets les endroits où seront disposés les
sachets de pépinière. Il est réalisé à
l'aide d'un ruban métrique de 30 m et un câble de même
longueur. Ces opérations se font un mois avant la date du transfert des
plantules. Les sachets sont également remplis avec du substrat riche en
matière organique et en humus prélevé dans les premiers
centimètres du sol. Ce substrat utilisé pour le remplissage
provient des andains en plantation et souvent d'autres sites situés en
dehors des plantations. Les sachets sont remplis jusqu'à 2 cm du bord.
Les sachets de pépinière sont en sacs en
polyéthylène noir de 1/5è de mm d'épaisseur, de 40
cm x 40 cm dont la partie inférieure est percée de 12 trous de 4
à 5 mm de diamètre. Ils reçoivent les plants issus de
petits sachets de 4 à 12 mois. Le sac est ensuite posé bien
verticalement aux endroits marqués lors du piquetage. Des bandes dont la
taille et la forme dépendent du système d'arrosage sont
constituées. Les sachets vidés partiellement lors du transport
sont complétés avant la transplantation. Enfin, des rafles sont
épandus entre les sachets et en bordure des bandes afin d'empêcher
l'enherbement (Figure 8) et de participer au maintien de la fertilité.
Selon COULIBALY (1999), lors de leur décompositon, les raffles
libèrent du potassium en quantité élevée (33,5 kg
pour 4800 kg de rafles), peu d'azote (5,4 kg) et du phosphore (0,4 kg). Cette
opération qui a souvent lieu après la transplantation a aussi
pour avantage de conserver l'humidité à l'intérieur et
autour des sachets.
Figure 8: Raffles épandu entre les sachets
1.2.2- Repiquage des plantules
Un trou est fait au milieu du sac avec un plantoir de 12 cm de
diamètre et de 20 cm de hauteur. Le sachet provenant de la
pré-pépinière est déchiré à sa base
de sorte à faciliter le glissement de la plantule et de sa motte dans le
trou. Le sachet retiré vers le haut, on tasse légèrement
la motte tout en veillant à ce que le collet de la plantule se situe au
niveau du sol (Figure 9). Un arrosage léger suit le repiquage pour
faciliter la reprise des jeunes plants.
Figure 9 : Repiquage plantule
1.2-3 - Entretiens
Comme en pré-pépinière, ce sont les
opérations qui permettent d'apporter aux jeunes plantes les soins
appropriés pour leurs développements.
Il regroupe plusieurs opérations que sont : le
traitement phytosanitaire, le désherbage, l'irrigation, la fertilisation
et le rechaussement plants.
1.2.3.1-Le traitement phytosanitaire
A la pépinière, les maladies couramment
rencontrées sont le blast, la pourriture sèche et les maladies
cryptogamiques (Cercosporiose, Anthracnose, ). Ce sont
généralement des maladies fongiques. Pour le traitement, le
Témik (Aldicarbe) qui permet de lutter contre le blast par exemple est
utilisé une semaine après le repiquage à la dose de 2 g
par sac. Cet apport est répété chaque mois. Les
mêmes produits utilisés en pré-pépinière sont
utilisés en pépinière.
Pour la lutte contre les insectes, elle est la même
qu'en pré-pépinière.
1.2.3.2- Le désherbage
Il se fait manuellement dans les sacs et entre les sacs. Dans
le cas du dégagement des abords, on utilise des pulvérisateurs
à dos munis de cache-herbicides. On utilise a cet effet le Kalash Extra
700 SG (Glyphosate équivalent acide) à la dose de 1 kg/200 l
d'eau pour un hectare. Le désherbage se fait généralement
à la demande, c'est-à-dire lorsqu'on constate un enherbement
nécessitant un entretien. Le contrat journalier prévoit 2 500
sachets par individu à 1000 francs. Il est prévu 2 à 3
passages par mois.
1.2.3.3- L'irrigation
La pépinière est constituée de sept (7)
blocs constitués de bandes et séparés par des routes
d'accès de 3 m de largeur, en bordure desquelles sont placées les
prises d'eaux. Pour faciliter les manutentions des intervalles de 0,50 m de
large sont laissés à l'intérieur de ces parcelles pour
l'emplacement des rampes d'alimentation et des tuyaux flexibles (tricoflex).
Chaque bande comporte un nombre variable de lignes et de sachets. Ainsi, un
nombre très variables d'asperseurs rotatifs est disposé dans
chaque bande. Ces asperseurs occupent plusieurs positions successives lors de
l'apport d'eau (ANNEXE V). Cet apport régulier d'eau est effectué
tous les jours depuis le début de la campagne grâce à une
motopompe de marque ISUZU FOWARD de puissance 26 Cv. Celle-ci permet de
délivrer aux plantes une quantité d'eau de 3 mm par heure.
L'arrosage se fait le jour pour une meilleure surveillance. La durée de
poste à la pépinière est de 1h et ce depuis le
début de la transplantation. En cas de pannes de la motopompe,
l'arrosage se fait manuellement avec des arrosoirs de 15 litres.
1.2.3.4- La fertilisation
Il est utilisé du NPKSMgO (12-12-17-10-2) et de
l'urée simple (46%N) pour la fertilisation. La fumure d'entretien
appliquée mensuellement après le repiquage et ce jusqu'au
planting varie en fonction de l'âge des plants (tableau 2).
Tableau 2: Dose d'engrais apportée en
fonction du stade végétatif
Mois
|
Dose Urée simple (46 % N) en gramme
|
Dose de NPKSMgO en gramme
|
4
|
5
|
10-15
|
5
|
5
|
10-15
|
6
|
5
|
10-15
|
7
|
10
|
10-15
|
8
|
10
|
10-15
|
9
|
10-15
|
15-20
|
10
|
10-15
|
25-30
|
Source : Anonyme (1982)
1.2.3.5- Le rechaussement plants
Le rechaussement plants consiste à remplacer les plants
morts dans les grands sachets. Il est rendu possible grâce aux
contrôles réguliers effectués en pépinière
après transplantation. Pendant la période de stage, il a
été procédé au remplacement de 6 830 plants
morts.
II-DISPOSITIF EXPERIMENTAL
La pré-pépinière, pour cette campagne
occupe une surface de 7 850 m2 soit 0,785 ha pour 486 616
graines germées. Elle se compose de plusieurs bandes qui comportent au
total 306 casiers (ANNEXE VI). Ces casiers sont orientés dans le sens
est-ouest ; ce qui donne des bandes dans le sens nord-sud. Chaque casier
est divisé en quatre (4) caissettes contenant chacune au plus 300
sachets. Dans les caissettes, les sachets sont disposés en 12
rangés de 25 sachets. Les casiers ont 10 m de long sur 1 m de large et
sont espacés de 0,50 m. Deux bandes consécutives sont
séparées par une route de 1 m de large. Un
périmètre de (trois) 3 m de large est établi autour du
site.
La pépinière, quant à elle, comporte 7
blocs (ANNEXE VII) constitués de plusieurs bandes avec des effectifs en
plantules très variables. Elle occupe une superficie totale d'environ 8
ha. Les blocs sont séparés par une voie de trois (3) m. A
l'intérieur des bandes, des pistes de 0, 5 m de larges où passent
les tuyaux d'arrosage existent. La distance entre les sachets est de 60 cm
× 50 cm ou 70 cm × 70 cm.
III-OBSERVATIONS ET COLLECTES DES DONNEES
3.1- Données techniques
Les données techniques recueillies sont le taux de
mortalité, le taux d'utilisation d'intrants et la main d'oeuvre.
3.1.1-Taux de mortalité
Différents taux de mortalité sont
évalués. Ce sont le taux de graines non repiquées (Tnr),
le taux de mortalité à 45 jours (Tm) , le taux
d'élimination à la transplantation (Te) pour la
pré-pépinière et du taux de remplacement de plantules en
pépinière (Trp).
Le taux de graines non repiquées se détermine de
la mainière suivante :
Tnr (%) = (Nombre de graines reçues / Nombre de
graines repiquées) X 100
Aussi, le taux de mortalité à 45 jours se
calcule comme suit :
Tm (%) = (Nombre de graines repiquées / Nombre
de graines levées à 45 jours) X 100
Le taux d'élimination quant lui s'évalue de la
manière suivante :
Te (%) = (Nombre de graines levées à 45
jours / Nombre de plants transplantés) X 100
Enfin, le taux de remplacement de plantules se calcule comme
suit :
Trp (%)= (Nombre de plants transplantés /
Nombre de plants morts) X 100
Ces différents résultats nous ont
été donnés par la fiche de suivi de la
pépinière.
3.1.2-Utilisation d'intrants
Les produits phytosanitaires et l'eau sont les intrants qui
ont été mesurés. Pour les produits phytosanitaires, il a
s'agit de déterminer la quantité de bouillie reçue par
plant lors des traitements. Ainsi, lors des differents traitements, nous avons
procédé au comptage en pré-pépinière du
nombre de casier traités par un pulvérisateur de 16 l et en
pépinière du nombre de sachet.
Concernant l'eau, il s'agissait de déterminer la
quantité d'eau reçue par plant lors de l'arrosage ainsi que le
temps d'un poste d'arrosage. Pour cette détermination, nous avons
disposés des pluviomètres au croisement des jets de deux
asperseurs contigües durant une heure d'arrosage. Pour la durée du
poste d'arrosage, un chronomètre a permi d'avoir les temps moyens en
pré-pépinière et en pépinière.
3.1.3-Main-d'oeuvre
Il s'agissait de déterminer la quantité de
main-d'oeuvre utilisée par activité à chaque étape
ainsi que l'expérience et de l'âge des employés. Le cahier
de présence tenue par le pépiniériste a permis de faire le
comptage du nombre de journées utilisées par activités et
par jour. Grâce à un questionnaire on a pu déterminer
l'expérience et l'âge de certains employés intervenants
dans la réalisation de certaines activités jugées
sensibles.
3.2-Données financières
3.2.1- Calcul des charges
Le calcul des charges revient à déterminer les
charges fixes et les charges variables consommées pendant la
période de stage. Au niveau des charges fixes, il s'agira
d'évaluer les amortissements à tous les stades. L'amortissement
est la constatation comptable de la perte de valeur subie par un actif
immobilisé qui se déprécie régulièrement
dans le temps. Les biens amortis ici, sont ceux qui ont une durée
d'utilisation de plus d'un an. L'amortissement a été
calculé selon le rythme linéaire où l'annuité est
une fonction constante de la valeur d'origine. Il a porté sur le
matériels d'irrigation et la motopompe.
L'évaluation des charges variables consistera à
identifier et à déterminer les valeurs de la main-d'oeuvre
occasionnelle et temporaire , les intrants, le transport et bien d'autres
charges.
La répartition des charges entre la
pré-pépinière et la pépinière se fait de la
façon suivante : de Juin à octobre toutes les charges sont
affectées à la pré-pépinière ; et
à partir de novembre, elles sont attribuées à la
pépinière.
3.2.2- Coût de production de la
plantule
Le calcul du coût de production de la plantule permet
d'évaluer le niveau des dépenses rapportées à une
plantule. A la fin de la pépinière, il permettra de fixer le prix
du plant. Il sera calculé en pré-pépinière et
à la fin de la pépinière. Son calcul a été
effectué avec la formule suivante : Coût de la
plantule = Charges totales / Nombre de plants.
En pré-pépinière, le nombre de plants est
l'ensemble des graines repiquées, tandis qu'en pépinière
c'est le nombre de levées à 45 jours.
3.2.3- Participation des composantes des charges au
coût de la plantule
La détermination de la participation des
différents éléments au coût de la plantule permet de
connaître l'importance de chacun des éléments que sont les
intrants, le transport, le salaire de la main-d'oeuvre, dans la formation du
coût de la plantule. Elle se calcule de la façon suivante :
Participation de l'élément Y (%) =
(Totales charges Y/ Nombre de plants) X 100.
TROISIEME PARTIE : RESULTATS DE
L'ETUDE
CHAPITRE I: PRESENTATION DES RESULTATS
TECHNIQUES ET FINANCIERS
I-LES RESULTATS TECHNIQUES
1.1-Taux de mortalité
1.1.1- Au niveau de la
pré-pépinière
Les résultats du bilan des graines reçues
(ANNEXE III) montrent que sur 502 000 graines germées reçues
de la station de Lamé, 18 237 ont été
éliminées, soit un taux de graines non repiquées de 3,63
%. Ce taux de perte varie de 2,33 à 6,76 % par vague de graines
reçues.
Par ailleurs, les résultats du bilan du taux de
levés à 45 jours (ANNEXE VIII) montrent 17 131 graines sont
mortes sur un total de 486 616 graines repiquées, soit un taux de
mortalité de 3,52 %. Ce taux de
mortalité varie de 0,60 à 9,18 % et est fonction de la date de
repiquage (figure 10).
% de mortalité
Date
Figure 10: Bilan de mortalité de la campagne
2008/2009
Aussi, sur un effectif de 189 458 graines levées
à 45 jours, 13 772 plantules ont été
éliminées à la transplantation, soit un taux moyen
d'élimination de 7,27 %. Ce taux de plantules éliminées
varie selon les dates de repiquage de 0,19 à 16,44 % (Tableau 3).
Tableau 3 : Bilan plantules
éliminées à la transplantation
Date de repiquage
|
Graines levées à 45 jours
|
Plantules éliminées
|
%
|
Plantules transplantées
|
%
|
04-juil.
|
9 434
|
777
|
8,23
|
8 667
|
91,77
|
08-juil.
|
18 384
|
166
|
0,90
|
18 218
|
99,1
|
09-juil.
|
19321
|
434
|
2,45
|
18 887
|
97,55
|
12/07/2008
|
23 872
|
1 959
|
8,21
|
21 913
|
91,79
|
13/07/2008
|
12 090
|
1 987
|
16,44
|
14 077
|
83,56
|
14/07/2008
|
22 170
|
241
|
1,09
|
22 411
|
98,91
|
15/07/2008
|
16 209
|
31
|
0,19
|
15 478
|
99,81
|
25/07/2008
|
39 248
|
3 769
|
9,60
|
43 017
|
90,4
|
26/07/2008
|
28 720
|
4 408
|
15,35
|
24 312
|
84,65
|
Total
|
189 448
|
13 772
|
7,27
|
175 676
|
92,73
|
1.1.2- Au niveau de la
pépinière
Les résultats des remplacements montrent que sur un
effectif de 103 267 plantules transplantées, 6 830 ont été
remplacées soit un taux de perte de 6,61 %. Cette perte varie entre 4,68
à 8,28 % en fonction des blocs (Tableau 4).
Tableau 4 : Remplacement plants en
pépinière
Bloc
|
Effectif total
|
Nombre de plants remplacés
|
Taux de perte
|
A
|
42 793
|
3 543
|
8,28
|
B
|
30 824
|
1 444
|
4,68
|
C
|
13 906
|
851
|
6,12
|
D
|
15 744
|
992
|
6,30
|
Total
|
103 267
|
6 830
|
6,61
|
1.2-Utilisation des intrants
1.2.1-Le traitement phytosanitaire
Les résultats montrent que la bouillie de 200 l est
utilisée pour traiter 93 600 plants soit une moyenne de 2,17
cm3 de bouillie par plant. En pépinière, lors de ces
traitements une plantule reçoit 22, 86 cm3 de produit soit
environ 700 plants pour la bouillie de 16 l.
Cette différence qui au depart était plus ou
moins faible devient élevée avec l'évolution de la plante
(figure 11). En effet, l'écart de bouillie en
pré-pépinère qui est de 17,83 cm3 va atteint
37,14 cm3 en pépinière.
Mois
Dose en cm3
Figure 11 :Etat des lieux traitement
phytosanitaire
1.2.2- L'apport d'eau
Au niveau de l'aport d'eau, les résultats de nos
investigations montrent que la durée du poste d'arrosage est de 30 min
en pré-pépinière et 1 h en pépinière. Aussi,
la moyenne des débits rélevés durant le stage nous donne 3
mm d'eau par heure ; aussi bien en pré-pépinière
qu'en pépinière. Ce qui donne des doses reçues
inférieures à celles recommandées. Cet écart faible
en pré-pépinière devient important en
pépinière (figure 12). De plus, les résultats de la
détermination de la moyenne des distances entre asperseurs nous donne
13,76 m (ANNEXE V)
Dose d'eau en mm
Mois
Figure 12: Etat des lieux apport d'eau
1.3-Main-d'oeuvre utilisée
1.3.1-Quantité de la main-d'oeuvre
Les résultats de la quantité de main d'oeuvre
par activité (ANNEXE IX) donnent 24 227 journées
consommées de juin à décembre. Aussi, le désherbage
et le tranport des sachets représentent 3 256 h/j, soit 34,30 % de
la main d'oeuvre totale qui est de 9 494 h/j en
pré-pépinière. En pépinière le paillage avec
les rafles, la transplantation et le désherbage représentent
5 739 h/j, soit 38,95 % de la main d'oeuvre totale (14 733 h/j).
Par ailleurs, les résultats de la comparaison de la
main d`oeuvre utilisée en pré-pépinière par
activité (Tableau 5) montre par exemple que la quantité de
journées réquises en repiquage a été largement
dépassée. En effet, avec 810 journées
utilisées contre 195 journées requises, le repiquage a
consommé environ 450,38 % de plus que ce qu'il fallait. Cela se constate
également au niveau de l'arrosage avec 657 journées
utilisées contre 146 journées requises, soit 450 % et en
remplissage et pose sachets (2396 journées utilisées contre 1607
journées requises) avec 149,1 %.
Tableau 5: Comparaison des journées
Organisation des travaux pour 7 850 m2 de
prépépinière
|
Normes des contrats journalier par personne
|
Normes de journées recommandées
|
Réalisation en journée de travail
|
Pourcentage de réalisation (%)
|
Repiquage
|
2500 sachets
|
195
|
810
|
415,38
|
Arrosage
|
|
146
|
657
|
450
|
Remplissage et pose sachets
|
500 sachets
|
1607
|
2396
|
149,1
|
1.3.2-Qualité de la main-d'oeuvre
Les résultats sur la qualité de la main-d'oeuvre
montrent qu'au niveau de la main-d'oeuvre, 70 ,83 % des repiqueuses ont
une une expérience de plus de 10 ans, 8,33 % ont une expérience
comprise entre 5 et 10 ans et 20,83 % entre 2 et 5 ans. Aussi, 87,5 % de cet
effectif ont un âge supérieur à 30 ans (Tableau 6). Par
ailleurs, la totalité des transplanteuses est à leur
première année d'expérience. Au niveau de l'âge,
12,5 % ont un âge compris entre 20 et 30 ans ; 37,5 % entre 30 et 40
ans et 50 % ont plus de 40 ans.
Au niveau du traitement phytosanitaire, les résultats
montrent que la moitié des intervenants a une expérience de plus
de 10 ans tandis que l'autre moitié n'a qu'une expérience
comprise entre 0 et 5 ans. L'épandage engrais, montre que 70,83 % ont
plus de 10 ans d'expérience contre 29,17 % ayant moins de cinq (5)
années d'expérience.
Tableau 6: Détermintation de la
qualité de la main-d'oeuvre
Facteurs considérés
|
Ages
|
Ancienneté
|
Classes d'âge et d'ancienneté (ans)
|
[20 ; 30[
|
[30 ; 40[
|
plus de 40
|
[0 à 5[
|
[5 ; 10[
|
plus de 10
|
Repiquage (%)
|
12,50
|
37,50
|
50
|
20,83
|
8,33
|
70,83
|
Traitement foliaire (%)
|
12,50
|
37,50
|
50
|
20,83
|
8,34
|
70,83
|
Transplantation (%)
|
12,50
|
37,50
|
50
|
100
|
0
|
0
|
Traitement phyto (%)
|
12,50
|
37,50
|
50
|
50
|
0
|
50
|
II : RESULTATS FINANCIERS
2.1-Charges
Les charges sont fixes ou variables.
2.1.1-Charges fixes
La dotation aux amortissements s'élèvent
à 3 252 442,66 Fcfa avec
2 323 173,33 Fcfa soit 71,43 % pour la
pré-pépinière contre 929 269,33 Fcfa
pour la pépinière (Tableau 7).
Tableau 7 Dotation aux amortissements
Désignations
|
Coût pré-pépinière
|
Coût pépinière
|
Total
|
Motopompe
|
864 840
|
345 936
|
1 210 776
|
Matériels d'irrigation
|
1 458 333,33
|
583 333,33
|
2 041 666,66
|
Total
|
2 323 173,33
|
929 269,33
|
3 252 442,66
|
2.1.2- Charges variables
Les charges variables se répartissent entre le salaire
de la main d'oeuvre, les achats d'outils, les intrants, le transport et les
autres charges.
2.1.2.1-Le salaire de la main-d'oeuvre
Le salaire de la main-d'oeuvre s'élève à
31 253 600 Fcfa. La main occasionnelle
représente 28 862 600 Fcfa soit 92,35 % de l'ensemble du
salaire du personnel, tandis que la main d'oeuvre temporaire est de 2 391
000 Fcfa. Par ailleurs, le salaire main-d'oeuvre en
pré-pépinière représente 19 452 900 Fcfa du salaire
totale soit 62,24 % alors que, jusqu'en décembre, il ne
représente en pépinière que 11 800 700 Fcfa soit
37,76 %.
2.1.2.2-Le coût d'achats des
intrants
Les résultats indiquent que l'achat des graines
représente 75 % de la totalité du coût d'achat des intrants
soit 120 480 000 Fcfa sur un total de 161 121
839 Fcfa. Le coût des sachets est évaluée
20 025 000 Fcfa soit 12 % du coût d'achat des intrants. Par
contre, les achats de matériels et fournitures sont les plus faibles,
environ 1 896 417 Fcfa soit de 1 % du coût d'achat des intrants
(figure 13). Aussi, le coût des intrants en
pré-pépinière représente 132 629 355 Fcfa
soit 82,32 % de l'ensemble du coût d'achat des intrants. En
pépinière, ce coût est de 28 492 484 Fcfa soit
17,68 %.
Figure 13: Répartition des intrants
2.1.2.2-Le coût du transport et des autres
charges
Les résultats ont donné
5 997 400 Fcfa avec 5 296 400 Fcfa soit
88,31 % pour le transport (frais de mission 20 400 Fcfa et location des
véhicules de transport terreau 5 276 000 Fcfa) tandis que, les
autres charges constituées par les entretiens, les réparations et
les pièces de rechanges s'élèvent à 701 000
Fcfa. Aussi, le coût du transport et des autres charges en
pré-pépinière représente 608 400 Fcfa soit
10,14 % de l'ensemble alors qu'en pépinière ce coût est de
5 389 000 Fcfa soit 89,86 %.
L'ensemble des charges variables s'élèvent
à 198 552 839 Fcfa. Le coût des
intrants répresente 161 121 839 Fcfa soit
81,14 %, la main d'oeuvre occasionnelle 31 253 600 Fcfa soit 15,74 %,
le transport et les autres charges 5 997 400 Fcfa soit 2,73 %.
Par ailleurs, de juin à décembre les charges
variables sont revenues en pré-pépinière à
152 690 655 Fcfa soit 76,90 % et en
pépinière à 45 862 184 Fcfa
soit 23,10 %.
2.1.3- Charges totales
Les charges totales de juin à décembre sont de
201 805 281,7 Fcfa. Les dépenses en
pré-pépinière sont plus élevées avec
155 013 828,33 Fcfa soit 76,81 %. Aussi, les charges
variables constituent plus de dépenses avec
198 552 839 Fcfa soit 98,39 % de l'ensemble des
charges
(Tableau 8).
Tableau 8: Répartition des charges
totales
Désignations
|
Pré-pépinière
|
Pépinière
|
Totales Charges
|
Charges fixes
|
2 323 173,33
|
929 269,33
|
3 252 442,66
|
Charges variables
|
152 690 655
|
45 862 184
|
198 552 839
|
Totales charges
|
155 013 828,33
|
46 791 453,33
|
201 805 281,7
|
Par ailleurs, les intrants avec 161 121
839 Fcfa soit 79,84 % constituent les plus importantes charges au
niveau des dépenses de la pépnière. Ils sont suivis par la
main d'oeuvre qui représente 31 253 600 Fcfa
soit 15,49 %, le transport 5 997 400 Fcfa soit 2,97
% et la dotation aux amortissements avec 3 252 442,66
Fcfa soit 1,7 % (figure 14).
Figure 14: Répartition des composantes de la
charge totale
2.2-Coût de production du plant
Le plant revient en pré-pépinière
à 318,55 Fcfa et à 424,25 Fcfa en pépinière
à la fin du mois de décembre (Tableau 9).
Tableau 9: Coût du plant
Désignations
|
Nombre de plants
|
Charges totales
|
Coût du plant
|
Pré-pépinière
|
486 616
|
155 013 828,33
|
318,55
|
Pépinière
|
475 616
|
201 805 281,7
|
424,25
|
2.3-La participation des composantes des charges au
coût
Les intrants participent pour 338,72 Fcfa, soit 79,88 % au
coût total du plant, la main-d'oeuvre pour 65,70 Fcfa soit 15,51 %, les
dotations aux amortissements pour 6,84 Fcfa soit 1,62 % et enfin le transport
et les charges diverses pour 12,61 Fcfa soit 2,98 % (Tableau 10).
Par ailleurs, les résultats montrent que les charges
fixes participent à hauteur de 6,84 Fcfa soit 1,64 % au coût total
du plant tandis que les charges variables représentent 417,41 Fcfa soit
98,36 %.
Tableau 10 : Participation des
éléments à la formation du coût
Désignations
|
Participation
|
Pourcentage de participation (%)
|
Dotation aux amortissements
|
6,84
|
1,62
|
Frais de personnel
|
65,70
|
15,51
|
Intrants
|
338,72
|
79,88
|
Transport et autres charges
|
12,61
|
2,98
|
Total
|
424,25
|
100
|
CHAPITRE II : ANALYSE DES PARAMETRES
OBTENUS
I-ANALYSE DES RESULTATS TECHNIQUES
1.1-Taux de mortalité
Les résultats du bilan de repiquage montre que sur les
502 000 graines germées reçues, 3,63 % ont été
identifiées comme graines defectueuses. Ces graines dites defectueuses,
sont reparties entre les graines à germes cassés, les graines
à germes pourris, les graines à germes mal formés et les
graines sans germes (ANNEXE VIII). L'absence et la malformation de ces germes
sont indépendantes de la gestion de la pépinière. Les
graines à germes cassés et les graines à germes pourris
(85,62%) peuvent être dues aux conditions de transport et de conservation
des graines. Le délai entre les dates de reception et les
dernières dates de repiquage, rélativement long pourrait
occasionner cette situation. Elle pourrait donc être due aux conditions
de conservation, de transport et même aux manipulations. Certes ce taux
de perte est largement inférieur à la norme imposée par le
CNRA (5 %), mais il aurait pu être évité si la direction de
PALMCI, tenait compte des capacités des pépinières des
unités et du programme arrêté par leurs gestionnaires. En
effet, très souvent, ces derniers sont pris au depourvus pour la
reception d'une livraison. Cette situation engendre d'énormes
difficultés aux conséquences désastreuses telles que
l'élévation du taux de perte.
Les résultats du bilan de la levée à 45
jours donne un taux de perte égale à 3,5 %. Ce qui
représente en pré-pépinière 17 131 graines sur
un total de 486 616 repiquées. Cette perte constitue un manque
à gagner pour l'entreprise, même si elle reste inférieure
au seuil de tolérance de 5 % imposée par le CNRA. La non reprise
des graines germées pourrait être due au mauvais repiquage et/ou
à l'insuffisance de l'arrosage. De même, les comptage
levées, qui doivent être effectués au
15ième et 30 ième jours (COULIBALY, 1999)
après repiquage n'est pas respecté. Il est plutôt
effectué au 30ième et au 45ième
jours. Ce delai trop grand pourrait expliquer qu'une graine mal repiquée
(trop enfoncée et/ou renversée) meurt.
Par ailleurs, le taux élevé de plantules
éliminées à la transplantation (7,27%) en
pré-pépinière pourrait être dû à
l'insuffisance de l'arrosage et/ou aux attaques d'insectes.
Aussi, le taux de remplacement enrégistré en
pépinière (6,61%) qui reste encore inférieur à 10 %
(norme CNRA) peut être dû à l'inexpérience de
certaines transplanteuses, à l'insuffisance de l'arrosage et/ou aux
attaques d'insectes.
1.2-Utilisation des intrants
L'insuffisante de bouillie ne protège pas suffisamment
les plantules. Ainsi, les quantités insuffisantes de bouillie
apportées aux plantules en pré-pépinière et en
pépinière participeraient à l'élévation du
taux mortalité enrégistré. En effet, avec 2,17
cm3 de bouillies reçues par les plantules lors des
traitements contre 20 cm3 récommandées peuvent les
rendre vulnérables à tout genre d'attaque.
Au niveau de l'apport d'eau, la disposition des asperseurs
vient combler le déficit d'eau que relève les résultats.
En effet, en ne respectant pas les distances recommandées qui de 1,5
fois la portée, le gestionnaire malgré le temps d'arrosage
rélativement faible par rapport au débit des asperseurs arrive
à combler le déficit d'eau. De même, le fait d'arroser tous
les jours s'inscrit dans le souci d'atteindre les normes
récommandées. Cependant, cette stratégie pourrait
s'avérer néfaste pour les plantules et même pour le sol.
1.3- Main-d'oeuvre
La quantité élevée de main-d'oeuvre
utilisée par rapport aux normes recommandées participent à
l'augmentation du coût de la plantule. En effet, l'écart entre
journées requises et journées consommées en
prépépinière revèle que : soit les contrats
recommandés ne sont pas suivis ou soit qu'il y a une mauvaise tenue du
cahier de présence. Cette situation s'explique par le fait que le
gestionnaire pris souvent au dépourvu dans la reception des graines et
ayant une faible marge de manoeuvre est souvent obligé de prendre plus
de personnes pour des activités qui auraient pu necéssité
en tant réel peu de personnes. Ainsi, l'écart constaté au
niveau du repiquage par exemple relève de la volonté du
gestionnaire de resoudre une situation indépendante de sa
volonté.
Au niveau de la qualité de la main-d'oeuvre, avec 70,83
% des repiqueuses qui ont une expérience de plus de 10 ans, 8,33 %
comprise entre 5 et 10 ans et 20,83 % entre 2 et 5 ans, les repiqueuses
possèdent l'expérience pour l'exécution du repiquage.
Au niveau de la transplantation, le manque d'expérience
des transplanteuses pourrait être la première cause de
mortalité des plantules. De même au niveau de l'équipe de
traitement phytosanitaire, l'absence d'expérience expliquerait le non
respect des doses à apporter. Ce qui a de incidences sur le taux de
réussite à la pépinière.
Aussi, la conscience professionnelle pourrait être
indexée. En effet, la majorité des manoeuvres étant
analphabètes et devant les incéssantes frustrations dues au
salaire mal payé, ceux-ci pourraient être tenter de mal effectuer
certaines tâches jugées trop difficiles à accomplir.
II- ANALYSE DES RESULTATS FINANCIERS
2.1- Analyse des charges
Les intrants, les frais de personnel, les dotations aux
amortissements, et le transport et les autres charges sont les composantes des
charges. Elles sont évaluées 201 805 281,7
Fcfa. Les intrants avec 161 121 839 Fcfa soit 79,84 % en
constituent les plus importantes à la pépnière. Cela
s'explique par est le faite qu'ils contiennent les achats de graines qui
répresentent 120 480 000 Fcfa, le coût des sachets
(20 025 000 Fcfa) ainsi que le carburant. Il a donc augmenté
à cause du transport terreau et de l'arrosage tous les jours des
mêmes parcelles puisqu'il participe à l'élevation des
charges de carburant.
Le salaire du personnel avec 31 253 600 Fcfa soit
15,49 % est deuxième. Cette somme relativement élevée
s'explique par le fait que les contracts n'ont souvent pas été
respectés. Cela dans le cadre de la résolution de certaines
situations engendrées par le non respect des programmes des
unités par le siège.
Le transport 5 997 400 Fcfa soit 2,97 % et la
dotation aux amortisements avec 3 252 442,66 Fcfa soit 1,7 %
constituent les plus faibles.
Par ailleurs, de juin à décembre les
dépenses en pré-pépinière sont plus
élevées avec 155 013 828,33 Fcfa soit 76,81 % des
charges totales. Ce taux élevé est dû au fait que
jsqu'à cette date la plupart des activités se sont
déroulées en pré-pépinière.
Aussi, les charges variables constituent plus de
dépenses avec 198 552 839 Fcfa soit 98,39 % de l'ensemble des
charges. Cette situation s'explique par le fait que seuls les dotations aux
amortisements constituent les charges fixes. Donc, toutes les autres charges
ont été affectées aux charges variables. Ce qui a
augmenté leur proportion.
2.2- Analyse du coût de production de la
plantule
Le coût de la plantule en
pré-pépinière qui est de 318,55 Fcfa et de 424,25 Fcfa en
pépinière, est en grande partie dû aux charges variables.
En effet, celles-ci participent à hauteur de 98,46 % au coût de la
plantule en pré-pépinière et 91,70 % du coût de la
plantule en pépinière. Le coût de production de la plantule
est donc constitué en grande partie par les charges variables.
2.3-Analyse de la participation des composantes des
charges au coût
Les intrants participe pour 338,72 Fcfa, soit 79,88 % au
coût total du plant et constitue l'élément le plus
important dans la formation du coût de la plantule. La réduction
du coût de la plantule va nécessairement consister en la
réduction du coût de ces differentes composantes. La main-d'oeuvre
avec 65,70 Fcfa soit 15,51 %, les dotations aux amortissements 6,84 Fcfa soit
1,62 % et enfin le transport et les charges diverses avec 12,61 Fcfa soit 2,98
% peuvent aussi être réduit, si l'on veut agir dans le sens de
réduction du coût de la plantule.
En somme, pour la réduction du coût de la
plantule, l'on doit agir sur les charges variables.
QUATRIEME PARTIE : PROPOSITIONS
CHAPITRE I : AU NIVEAU TECHNIQUE
I-OPERATIONS DE MISE EN PLACE
Nous préconisons l'utilisation de sachets de format
identique dans un même casier. Cela a pour avantage de faciliter la
détermination du nombre de sachets par casier et le comptage
levés. Cette stratégie a l'avantage de réduire le nombre
de journées utilisées pour ces travaux et par conséquent
de réduire le coût de production du plant.
Pour la mise en place des bandes et des casiers, il faudra
tenir compte de la portée des asperseurs afin de minimiser les pertes
d'eau.
Par ailleurs, la mise en place de la pépinière
doit tenir compte du calendrier cultural du palmier à huile dans la
région, afin de pouvoir fournir aux planteurs aux dates indiquées
(debut de saison des pluies) des plants prêts à être mis en
terre. A cet effet, nous proposons la planification des activités avant
leur exécution. Ainsi, les périodes d'inactivité
(préjudiciables aux paysans) pourraient être évités.
Pour ce faire, nous proposons la programmation des activités (ANNEXE
X).
II-OPERATIONS DE CONDUITE
Au niveau de la pré-pépinière, il faut
veiller à réalisation des opérations en amont au repiquage
afin d'éviter les pertes de graines. A cet effet, nous suggerons que la
Direction de PAMLCI à Abidjan de se tenir informée de
l'état d'avancement des travaux de mise en place et des capacités
de reception de graines avant toute livraison. Pour cela, une bonne
planification des livraisons en symbiose avec les unités eviteraient ces
situations. Aussi, afin de réduire le taux de perte après
repiquage, nous recommandons de ramener les périodes des comptages des
levées à 15 jours et 30 jours. De même, nous proposons la
formation et le suivi des intervenants afin de mieux contrôler et
corriger les éventuelles erreurs.
Au niveau de la pépinière, l'équipe de
transplantation étant à l'apprentissage, elle doit
bénéficier de formation et d'assistance à chaque
transplantation. Cela aura pour avantage de leur communiquer les meilleures
habitudes de la transplantation et pouvoir apporter les corrections au fur et
à mesure de l'évolution du travail.
Afin de protéger les jeunes plants contre leurs
aggresseurs et les éventuelles maladies, nous préconisons le
respect des quantités de bouillies que doit recevoir une plantule en
fonction de son stade végétatif. A cet effet, nous proposons la
formation de l'équipe de traitement phytosanitaire à
l'étalonnage des appareils de pulvérisation.
Au niveau de l'épandage rafles, nous préconisons
qu'il soit effectué avant la transplantation. Car selon COULIBALY
(1999), malgré qu'il ait pour effet de ralentir la transplantation du
fait de la circulation difficile, il fait éviter les accidents de
végétation que sont les cassures de plantules et/ou
déchirures de sachets, et éviter l'enherbement. De même, en
fonction des objectifs, c'est-à-dire du nombre de plants que l'on
souhaiterais avoir en pépinière, il est possible de
prévoir les quantités de rafles nécesaire. En effet, selon
COULIBALY (1999), pour une pépinière de 1 ha, il faudrait 429
tonnes de rafles pour le paillage des interlignes. Donc, en établissant
une règle de trois, on pourrait avant même
l'échéance prévoir la quantité nécessaire.
Cela participerait à la réduction du coût de la
plantule.
Au niveau de l'irrigation, il est important de savoir que le
succès de l'irrigation par aspersion est fonction de
l'homogénéité de la répartition. Ainsi, l'on doit
se tenir d'avoir un matériel en bon état. Pour ce faire, les
fuites doivent être réparées. Aussi, la stratégie
utilisée par le pépiniériste pour palier aux manques de
matériels est certes judicieuse, mais présente des
inconvénients pour les plantules. Pour resoudre ces problèmes,
nous proposons l'équipement en matériels suffisants de la
pépinière, le respect de la distance entre deux asperseurs
contigües (1,5 fois leur porté) et du temps de poste qui
évolue en fonction du stade végétatif.
III-GESTION DE LA MAIN D'OEUVRE
Le respect des contrats et la détermination de
l'expérience des intervenants dans certaines activités comme le
repiquage, la transplantation, l'épandage engrais et les traitements
phytosanitaires doivent guider les dirigeants de la pépinière.
Pour ce faire, le gestionnaire doit faire savoir au siège à
Abidjan les difficultés qu'il rencontre, lesquelles difficultés
qui sont engendrées par l'absence de communication réelles entre
eux. Cela aura pour avantage de faire baisser le coût de la main
d'oeuvre. A cela, nous pouvons ajoutés la formation, le suivi et le
contrôle dans l'exécution de toutes les activités. Ainsi,
le responsable de la pépinière doit bénéficier de
scéances de formation afin de savoir faire et savoir faire faire.
En vue d'être éfficace dans l'exécution
des travaux, nous préconisons au niveau de la pépinière
que les blocs soient confiés à des personnes. Celles-ci seront
déterminées sur la base de leur régularité sur le
site depuis le debut des activités, de leur rigueur au travail, de leur
âge (comprise entre 20 à 45 ans ) et de leur intétêt
pour la pépinière.
Une fois la planification établie, le chef
pépinière ne fera que procéder à la
vérification.
Cette sédentarisation dans la réalisation des
activités peut se faire au niveau du désherbage, du traitement et
autres apports d'engrais. Enfin, il convient de placer en permanence la
pépinère sous surveillance phytosanitaire. Ce qui permettra de
decéler les attaques ou maladies pour lesquelles un traitement
approprié est nécessaire à court terme.
CHAPITRE II : AU NIVEAU FINANCIER
Pour réduire le coût de production de la
plantule, le gestionnaire en tenant compte des résultats pourra agir sur
les charges variables. Même si certains éléments tels que
l'achat des graines et les sacheries parraissent irréductibles et cela
en fonction des objectifs de production, d'autres par contre peuvent
l'être. En effet, en comparant les données et observations faites,
nous préconisons que l'achat des intrants par exemple soit
déterminer en avance. A ce sujet, nous proposons la démarche
suivante : la quantité d'engrais apportée par plant est
connu ; le nombre de passage par mois est également fixe, ainsi que
le nombre total de plant. Pour éviter les tatonnements, l'on pourrait
déterminer le nombre total de sacs d'engrais qu'il faudrait par mois et
procéder chaque fois au contrôle. Cela nécessite toujours
un plan de fumure bien établi et bien suivi.
Par ailleurs, pour la réduction du coût de la
main d'oeuvre, nous préconisons simplement que le gestionnaire fasse le
point tous jours. Pour la réduction du coût du carburant, la
pépinière ne disposant pas de site de terreau pour assurer ses
besoins ne pourra pas agir sur ce facteur. Cependant, le respect des
quantités d'eau à apporter ainsi que du calendrier d'arrosage,
ferait gagner de la main d'oeuvre, et du carburant à la
pépinière. Cela suppose un matériel suffisant et de bonne
qualité. Ainsi, les jours sans arrosage, le personnel affecté
à cette tâche pourrait être reparti en deux groupes. Les uns
feront les réparations des fuites et autres défaillances au
niveau du réseau et les autres pourront intervenir dans d'autres
activités. Ce qui évitérait de prendre de la main d'oeuvre
occasionnelle et donc pourrait reduire le coût de la plantule.
CONCLUSION
L'étude réalisée sur la gestion d'une
pépinière industrielle à l'UAI d'Irobo précisement
à la pépinière de Tamabo, a permis de maîtriser non
seulement les différentes étapes du processus de production des
plants mais aussi de connaître les qualités requises pour
être un bon pépiniériste.
La production des plants comporte deux grandes étapes
que sont la pré-pépinière et la pépinière.
Ces étapes, complémentaires, permettent d'obtenir 12 mois plus
tard des plants de palmier aptes à être mis en terre en
plantations industrielles comme villageoises. Cependant, au cours de ces
étapes les plantules subissent de nombreuses aggressions qui ont pour
conséquence de réduire le taux de réussite et donc
d'augmenter le coût de production. Ainsi, afin de réduire le taux
de mortalité et de produire des plantules vigoureux, les plantules
doivent bénéficier au cours de ces étapes en fonction du
stade végétatif d'une certaine quantité d'eau, d'engrais,
de fongicide et d'insecticide. Cela suppose un bon planning de fumure et de
traitement phytosanitaire, un bon programme d'irrigation avec du
matériel de qualité et des employés bien formés.
Par ailleurs, afin de réduire le coût de
production de la plantule, le gestionnaire doit veiller au respect des contrats
et bien tenir le cahier de présence. Pour la réussite d'une
pépinière, le gestionnaire doit être rigoureux et
respectueux.
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ANNEXES