CHAPITRE V
V- Conclusion et
recommandations
5.1- conclusion
Cette étude nous a permis de constater chiffre
à l'appui que l'agriculture haïtienne est en crise depuis plusieurs
décennies, les productions agricoles locales arrivent à peine
à satisfaire la demande locale à 50% et le pays accuse un
déficit agricole permanent, nous avons vu que cette crise est due
à la fois à certains facteurs internes comme l'érosion,
l'émiettement des parcelles, les problèmes liés aux
techniques culturales, l'absence d'infrastructures de base, les
problèmes d'intrants et le manque de souci accordé à ce
secteur par les gouvernements, le manque d'investissement fait dans le secteur
avec moins de 5% du budget national qui lui sont alloués, le secteur
bancaire également accorde très peu d'attention au secteur de
production du fait probablement des aléas naturels liés à
ce secteur d'activité ; et cette crise résulte
également de certains facteurs externes surtout liés aux
politiques de libre échange prônées par les bailleurs de
fonds internationaux et les politiques de subventions des pays
industrialisés à leurs agriculteurs qui étouffent nos
petits agriculteurs qui utilisent aujourd'hui encore comme principal outillage,
la houe, la serpette ou la machette et dont la superficie travaillée
atteint très rarement 1 Cx de terre.
Pour ce qu'il s'agit de l'élevage, la très
grande majorité des petits paysans ont quelques porcs
et des têtes de volailles, Certaines fois des gros
bétails comme les vaches, l'âne ou le mulet, mais les
élevages sur une échelle plus commerciale sont relativement rares
en milieux paysans.
Enfin, on a vu que les modes de production, les modes de
possession de la terre et les quantités exploitées, le manque de
politiques agricoles, le manque de structure et les problèmes
environnementaux font que l'agriculture n'arrive plus à jouer son
rôle dans l'économie nationale. Ainsi, il se révèle être urgent
que des mesures profondes soient prises par les autorités
étatiques afin de recadrer le secteur qui aujourd'hui encore
représente environ 25% du PIB total du pays, qui nourrit tant bien que
mal la population à 50% de ses besoins et qui emploient environ 60% de
la population active.
5.2-
Recommandations
Nos recommandations sont formulées en fonction des
résultats obtenus pour le calcul des différents indicateurs qui
nous ont permis d'apprécier la place du secteur primaire dans
l'économie nationale. Ainsi, on pense pouvoir recommander aux acteurs de
ce secteur de :
1- Adopter des décisions pouvant permettre de
remédier à l'érosion continue des mornes, qui en fin de
compte provoque une diminution de la productivité de la terre ;
2-Adopter des initiatives de développement du milieu
rural, bastion de la production agricole ;
3- Diminuer la coupe des arbres qui augmente l'érosion
et ses conséquences ;
4- Aider les exploitants à améliorer leur
productivité;
5- Améliorer la formation technique
des exploitants agricoles;
6- Mettre en place là où on le peut des
systèmes d'irrigation et rendre fonctionnel les systèmes
déjà existants ;
7- contrecarrer les importations, il faut augmenter les
niveaux de taxes surtout sur les produits que nous faisons ici en Haïti
comme le riz et le sucre ;
8- Imposer des mesures sanitaires très
méticuleuses sur les produits animaux, comme les volailles et surtout la
viande de porc que nous importons.
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