Ministère de L'Education Nationale
République du Mali
___________
__________
Direction Nationale
des Enseignements Supérieurs
et de la Recherche Scientifique
___________
Ecole Normale Supérieure
Bamako
TITRE :
L'amplificateur
opérationnel
Par KANAMBAYE
Séguémo
MEMOIRE DE FIN D'ETUDES
Présenté pour l'obtention du Diplôme de
l'Ecole Normale Supérieure
EN PHYSIQUE
Directeur de Mémoire :
Date de Soutenance :
Dr ALI YERO MAIGA
......23....Mai 1988
Je dédie ce mémoire :
ü A la mémoire de mon Père feu Dobogou
KANAMBAYE que le sort m'a brutalement fauché le 2 Mai 1986.
ü A ma Mère Kindié KANAMBAYE
Qui ont tout fait pour la réussite de mon
éducation.
ü A tous mes frères et soeurs pour leur fraternelle
sympathie.
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Ce mémoire doit beaucoup à Mr Aly Yero MAIGA-
Professeur de physique à l'Ecole Normale Supérieure. Sa rigueur
et sa disponibilité constantes au travail lui valent toute ma
reconnaissance. Qu'il en soit remercié.
J'exprime également ma profonde reconnaissance à Mr
P. RABACHE- Professeur de physique pour sa grandiose contribution.
Mes remerciements vont également au corps professoral de
l'ENSUP en particulier du D.E.R de Physique-Chimie pour leurs contributions de
qualité dans ma formation.
Je remercie très sincèrement mon frère et
tuteur le Sergent-chef Boubacar Sidiky COULIBALY et Mesdames qui m'ont
apporté un soutien précieux pour le bon déroulement de mes
études - qu'ils trouvent ici, l'expression de ma profonde
reconnaissance.
Je remercie enfin tous mes amis et copains pour leur franche
collaboration, en l'occurrence mon secrétaire Mr. Cyrille SOMBORO.
*************
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*
RESUME
L'amplificateur opérationnel est un assemblage
d'éléments actifs et passifs, dont le rôle essentiel est de
produire une tension de sortie plus élevée que la tension
d'entrée. Toutefois, les amplificateurs peuvent être
utilisés pour remplir d'autres fonctions où ils constituent en
eux-mêmes des éléments de circuits. Ils fonctionnent
suivant des lois simples qu'il faut connaître et appliquer avec soin.
Ce mémoire comporte deux parties : une partie
théorique et une partie pratique. Dans toute l'étude
théorique on considère que l'amplificateur opérationnel
est idéal. Cette étude est basée sur le calcul de gain des
amplificateurs (inverseur, non inverseur, sommateur...) et de leurs
applications ; parmi ces applications nous citons les
générateurs continus, les redressements de signaux...
Dans la partie pratique, nous comparons :
§ Les gains théorique et pratique de l'amplificateur
inverseur.
§ Les gains théorique et pratique de l'amplificateur
non inverseur.
Nous faisons également des montages permettant de faire
une intégration et une différentiation.
Principaux résultats :
- Amplificateur inverseur :
· Gain théorique = 7,7
· Gain pratique = 8,1
- Amplificateur non inverseur :
· Gain théorique = 56,5
· Gain pratique = 52
- Intégrateur :
e = b
(Volts)
|
1,0
|
0,8
|
0,6
|
0,4
|
S. calculée
(Volts)
|
4,5
|
3,6
|
2,7
|
1,8
|
S. Visualisée
(Volts)
|
5,7
|
4,0
|
3,2
|
2,4
|
- Différentiateur : s calculée = 0,51 V.
s mesurée = 0,50 V.
Conclusion : Aux erreurs expérimentales
près les résultats théoriques et pratiques concordent. Il
en résulte que la théorie de l'amplificateur opérationnel
idéal appliquée dans cette étude est une bonne
approximation.
TABLE DE MATIERE
Pages
Résumé
......................................................................................
V
Introduction
.................................................................................
1
Chapitre I. : Généralités sur les
amplificateurs différentiels ........................... 2
I/- Principes généraux
....................................................................... 2
II/- Méthode de mesure des amplificateurs
.............................................. 5
III/ Exemple de structure d'amplification différentielle
................................ 6
IV/ Applications et intérêts des amplificateurs
différentiels ........................... 7
Chapitre II.- Amplificateur opérationnel
.................................................. 12
I/- Caractéristiques
...........................................................................
12
II/- Montages fondamentaux
................................................................ 13
III/- Applications
..............................................................................
19
A/ Générateurs continus
..................................................................... 19
B/ Applications et redressements
............................................................ 22
Chapitre III.- Etude expérimentale
......................................................... 25
I/ Mesure de gain
.............................................................. ...............
25
II/ Intégrateur
..................................................................................
26
III/ Différentiateur
.............................................................................
29
Conclusion
......................................................................................
33
Bibliographie
...................................................................................
34
Annexe
..........................................................................................
35
Introduction
C'est dans le cadre de l'épanouissement de
l'électronique à l'Ecole Normale Supérieure qu'a
été choisi ce sujet.
L'amplificateur opérationnel est un `'objet''
utilisé en électronique pour augmenter la taille des signaux
électriques ; l'objet est d'étudier l'amplificateur
opérationnel sous la forme théorique et pratique. Cette
étude se répartit en trois chapitres :
- Chapitre I : Amplificateur différentiel.
Cette partie permet de comprendre la
structure de l'amplificateur opérationnel.
- Chapitre II : Amplificateur opérationnel.
On examine les deux catégories d'amplificateurs
opérationnels : l'amplificateur opérationnel idéal et
l'amplificateur opérationnel réel. Ensuite nous réalisons
les différents montages qui nous permettent soit de déterminer
les gains, soit d'effectuer des opérations.
Enfin nous terminons ce chapitre avec quelques applications
d'amplificateurs opérationnels.
- Chapitre III. : Etude expérimentale.
Ce chapitre est consacré à quelques montages que
nous avons réalisés.
CHAPITRE I.
GENERALITES SUR AMPLIFICATEURS DIFFERENTIELS (A.D)
I /- PRINCIPES GENERAUX.
On appelle amplificateur différentiel tout système
susceptible d'amplifier une différence de potentiel entre deux points
non reliés au potentiel de référence appelé
`'masse''.
Un amplificateur différentiel doit toujours
comporter :
- Deux bornes d'entrées E1 et E2.
- Une ou deux bornes de sortie selon les cas.
Comme nous le voyons sur la fig. 1 ; il se présente
sous deux formes :
- L'amplificateur différentiel à sortie
symétrique (fig. 1-a) possédant deux bornes d'entrée et
deux bornes de sortie.
- L'amplificateur différentiel à sortie
asymétrique fig. 1-b ayant deux bornes d'entrée et une borne de
sortie.
Les grandeurs e1 ; e2 ; s(ou
s1 et s2) sont appelées tensions simples et les
expressions (e1- e2) et (s1-s2)
sont des tensions différentielles d'entrée (e1-
e2) et de sortie (s1- s2).
Fig. 1. Entrées et sorties d'un amplificateur
différentiel
E1
s1 E1
E2
s2
E2
e1 e2
s1 s2 e1
e2
Fig. a.
Fig. 1.b.
- Amplificateur différentiel à sortie
- Amplificateur différentiel à sortie asymétrique
symétrique
On distingue deux types d'amplificateur
différentiel :
- Amplificateur différentiel idéal.
- Amplificateur différentiel réel.
1°) - Amplificateur différentiel
idéal :
Il existe une relation linéaire entre les tensions de
sortie et d'entrée (voir ci-dessous).
s = Gd (e1- e2)
relation (1) ou s =
Gd Ó avec Ó = e1- e2 est
appelée tension
différentielle.
Où Gd est l'amplification différentielle
ou gain en tension de l'amplificateur différentiel.
Pour l'amplificateur différentiel à sortie
symétrique, la relation (1) s'écrit :
s = s1- s2 = Gd
(e1- e2).
On utilise les schémas de la figure 1 pour amplifier des
différences de potentiel constantes ou lentement variables.
2°) - Amplificateur différentiel
réel :
Il est caractérisé par la relation
suivante :
s = Gd (e1-e2) +
Gc(e2+ e1)/2
relation (2)
Par comparaison à la relation (1), nous voyons qu'il
apparaît en (2) un terme supplémentaire
Gc(e2+ e1)/ 2 appelé terme de
correction. La moyenne arithmétique des tensions d'entrée est
appelée tension en mode commun, elle est notée ec=
(e1+e2)/2.
GC est le gain en mode commun, c'est le rapport entre
la tension de sortie s et la tension en mode commun ec lorsque
e1 et e2 garde la même valeur GC =s.
e1/ec.
On appelle rapport de réjection du mode commun, la
grandeur définie par :
Fr = Gd/GC ; Ce rapport
est désigné en abrégé par le sigle RRMC.
Remarque :
a) De la relation (1), on déduit que si e1 est
inférieure à e2, alors la tension de sortie s est
négative.
Ainsi, pour qu'un dispositif fournisse en continu une tension de
sortie négative, il est nécessaire de l'alimenter par une source
de tension ayant deux pôles dont l'un négatif et l'autre positif
par rapport à la masse.
b) Si on applique une tension constante à la borne
E2 et variable à la borne E1 ; les variations
de la tension de sortie se font dans le même sens que e1. On
dit alors que E1 est l'entrée non inverse ou (+) du
montage.
Par contre, si on fait varier e2 en maintenant
e1 fixe, la tension de sortie varie, mais en sens contraire de
e2. E2 est appelé entrée inverse ou
entrée (-) du montage.
Ces remarques conduisent au schéma conventionnel de
l'amplificateur différentiel.
VA
E1
s
E2
VA
Fig.2. Représentation conventionnelle de
l'amplificateur différentiel.
En effet, il est pratiquement impossible de réaliser un
amplificateur différentiel idéal, c'est-à-dire un montage
répondant exactement à la relation (1). On réalise
plutôt des amplificateurs différentiels réels.
II/ METHODE DE MESURE DES APPLICATIONS 1°)
Principe de la mesure de l'amplification différentielle
Gd.
T
V1
E1
G1
M
s
V2
E2
Fig.3. Principe de la mesure de l'amplification
différentielle.
Dans ce montage, T est le transformateur de type secondaire
à point milieu M, les entrées E1 et E2 sont
soumises à des tensions variables e1 et e2, telle
que e1= -e2. Autrement dit, la tension en mode commun
ec s'annule quand on alimente le primaire de transformateur à
l'aide d'une source de signaux variables G1.
Gd (e1-e2) =
2Gd.e1
Les voltmètres V1 et V2 servent
à mesurer les valeurs efficaces US et Ue1
respectivement de s et de e1.
D'où Gd =
US/2Ue1
2°) - Principe de mesure de l'amplification en
mode commun.
Sur cette figure, les deux entrées E1 et
E2 sont ensemble connectées à un
générateur G1 de signaux variables. Dans la relation
(2) on en déduit :
s = Gce ;
d'où Gc = s/e = Us/Ue
Les voltmètres V1 et V2 mesurent les
valeurs efficaces Uc et Us de c et s.
V1
G1
V2
E1 +
s
E2 _-
Fig. 4. Principe de la mesure de l'amplification en mode
commun.
III- EXEMPLE DE STRUCTURE D'AMPLIFICATION DIFFERENTIELLE
(Fig.5)
Ce dispositif comporte deux transistors T1 et
T2 de caractéristique parfaitement identiques. On dit qu'ils
sont appariés par une résistance RE ; ils forment
ainsi un amplificateur.
r
r
RC
RC
S1 S2 UA
Bi1 Bi2
E1
P
E2
s1 s2
i2
UBE0 UBE0 e2
M
Fig. 5. Structure d'amplificateur différentiel
à résistance commune d'émetteur RE.
Déterminons la tension différentielle de sortie
(s1- s2). Pour cela on utilise la loi des mailles.
e1 = ri1 + UBEO + UPM
(a)
e1 - e2 = r
(i1 - i2) (c)
e2 = ri2 + UBEO + UPM
(b)
s1 = UA - RC i1
(d)
s1 - s2 = - RC (i1 -
i2) (f)
s2 = UA - RC i2
(e)
Les relations (e) et (f) permettent d'écrire :
s = s1 -s2 =
-RC.(e1-e2)/r
Gd= - RC/r ; GC = 0
GC étant nul, nous en concluons que ce
dispositif est un amplificateur différentiel idéal.
IV/ - APPLICATION ET INTERETS DES AMPLIFICATEURS
DIFFERENTIELS.
1°) - Mesures sur des réseaux montés
en pont / Exemple du pont de Wheatstone. (Fig.6.)
R
Rx
R1
A i1
E1 i2
B
x
V
D R2
i4 E2 i3 C
+VA + - OV + - -
VA
Fig.6. Application d'un amplificateur
au contrôle de l'équilibre d'un pont de
Wheatstone.
Le pont de Wheatstone est un dispositif très précis
de mesure de résistances. Lorsqu'on manoeuvre la résistance
variable RV de manière à avoir une tension nulle entre
les points E1 et E2, on déduit facilement la
résistance cherchée, Rx.
Pour avoir une bonne performance du dispositif, on relie les
points E1 et E2 du pont aux deux entrées de
l'amplificateur différentiel et la sortie à un voltmètre
au zéro central (OV). Tout déséquilibre du pont
entraîne une déviation positive ou négative.
- Détermination de RX :
UAE1 = R1i1
UDE2 = R2i4
UE2c = RVi3
UE1B = RXi2
UE1E2 = UAE1-
UDE2
A l'équilibre : I = 0
i1 = i2
i3 = i4
et UE1E2 = 0 UAE1 = UDE1
R1i1 = R2i4 (a)
De même UE1B = UcE2
RXi2 = RVi3 (b)
RX est la résistance à mesurer.
Rv est une résistance variable dont la valeur est
affichée sur un cadran externe.
R1 et R2 sont des résistances de
précision connues.
i1, i2, i3, i4 sont
respectivement les courants qui circulent dans R1, RX, Rv
et R2.
Divisons membre à membre (b) par (a).
R1Rv
Rxi2 = Rvi3
Rx=
R1i1 R2i4
R2
2°) Immunité aux
parasites.
S1
S2
E1
E2
(R+P)
(-R+P)
Fig.7. Transmission bifilaire différentiel d'un
signal parasite.
Il arrive souvent de transmettre des signaux électriques
par une ligne traversant un milieu parasité, dans ce cas il
s'avère nécessaire d'utiliser le schéma de la fig. 7.
Le signal d'entrée est d'abord transformé en deux
signaux (+e) et (-e) par un système dit déphaseur. Ces deux
signaux sont ensuite envoyés sur deux fils rapprochés de telle
sorte que les parasites éventuels P créent sur chacun des fils
une même tension. Ils sont enfin reçus par les entrées de
l'amplificateur différentiel.
D'après la relation (2), le signal de sortie est
donné par :
s = Gd [(e + P) - (-e +P)] +Gc [ (e +P) + (-e +P)] = 2Gde +
GcP
2
Si Fr = Gd/ Gc est très grand, alors Gc est
négligeable devant Gd et le signal parasite est supprimé.
3°) - Montage Amplificateur
Différentiel.
VA et VB étant respectivement les
potentiels de A et B, cherchons la valeur de la tension de sortie.
On considère que l'amplificateur différentiel est
idéal.
Donc å = 0
Alors VA = VB
Les lois des mailles donnent :
d'une part :
e2 = ( R3 + R4)i ? i = e2
R3 + R4
s = VA - V2i'
VA = R4i = R4.e2
R3 +R4 = VB
D'autre part : e1 - VB
e1 - VB = R1i'
i' =
R1
e1 R4 e2
i' = - *
R1 R3 + R4 R1
Le signal de sortie devient:
R4 e1 R4
R2 e2 R2 R4
R2
s = e2 - R2 -
* = ( 1+ )( ) e2 -
e1
R3+R4 R1
R3+R4 R1 R1
R3+R4 R1
R2 R4
Cas particulier : =
R1 R3
R2 R2
s = (e2 - e1) Gd =
(R2 > R1)
R1
R1
Cet opérateur amplifie bien la différence des
tensions d'entrée (e1 , e2 ) d'où la
nomination amplificateur différentiel.
R2
i' R1 B
i-
R3
å i+
e1 e2
R4
s
Fig.8. Amplificateur d'une différence.
**********
********
*****
***
*
Les usages des amplificateurs différentiels sont nombreux
et variés. On peut réaliser des montages d'amplificateurs
différentiels sous forme de circuits intégrés
appelés amplificateurs opérationnels que nous étudierons
en détail dans le chapitre suivant.
CHAPITRE II. - AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
Un amplificateur opérationnel est un amplificateur
à sortie asymétrique. C'est un appareil conçu
essentiellement pour effectuer des opérations mathématiques. Sa
représentation conventionnelle est celle de la figure 2.
On dit qu'un amplificateur fonctionne en régime
linéaire si toutes les valeurs de la tension de sortie s sont dans
l'intervalle ] +VA, -VA[.
Tout comme l'amplificateur différentiel, l'amplificateur
opérationnel se présente sous deux formes : idéale et
réelle.
I. - CARACTERISTIQUES :
1°) - Cas idéal.
L'amplificateur opérationnel idéal est
caractérisé par :
- Un gain différentiel (Gd) infini.
- Un gain en mode commun nul.
- Un facteur de réjection en mode commun infini.
- Une impédance d'entrée très grande
(quelques dizaines de mégaohms) et celle de sortie faible (quelques
Ohms).
- Une bande passante infinie.
2°) - Cas réel.
Il répond aux caractéristiques suivantes :
- Un gain différentiel infini.
- Facteur de réjection en mode fini.
- Impédance d'entrée très grande et de
sortie faible (même ordre grandeur que précédemment).
- Bande passante finie.
II- MONTAGES FONDAMENTAUX
L'amplificateur opérationnel est
généralement utilisé avec un réseau de
contre-réaction.
Le but des montages suivants est de déterminer le signal
de sortie en fonction du signal ou des signaux d'entrée. Dans tout ce
qui suit, on considère que l'amplificateur opérationnel est
idéal.
1°) Amplificateur non inverseur.
i2 R2
R2 i1
i-
å
e
s
Fig.9. Amplificateur non inverseur.
La tension différentielle å = e+ -
e- est nulle car le gain Gd est infini, les courants
d'entrées i+ et i- sont négligeables, donc
les résistances R1 et R2 sont parcourus par le
même courant (i1 = i2).
s
i+= 0 +
å 0
i- = 0 -
e+ e-
Gdå
Gd s
Fig.10. Amplificateur idéal.
Si V1 et V2 sont les tensions respectives
aux bornes de R1 et R2 ;
On a alors :
V1 = R1 i1
V2 = R1i2
L'amplificateur étant idéal å = 0
e
D'où e= V1 = R1i1
i1 =
R1
R2
R2
et s = e + R2V2 = e + e = (1 +
) e = Ge
R1
R1
Où G est le gain en tension de l'amplificateur
opérationnel. Il ne dépend que de la valeur des
éléments du circuit extérieur. La nomination amplificateur
non inverseur vient du fait que le signal de sortie varie dans le même
sens que le signal d'entrée. (G > 0)
2°) - Amplificateur
inverseur.
V2
R2
i2
V1
R1 i-
i1
å
i+
e
s
Fig.11. Amplificateur inverseur.
D'après ce qui précède on a :
d'une part :
i1 = i2
V1 = R1i1
et d'autre part :
e
e= V1 = R1i1
i1 = R1
R2
s = - v2 = - R2i2 = -
e (R2 > R1)
R1
- R2
Le signal de sortie est de la forme s = Ge où G =
R1
Un tel amplificateur est dit inverseur.
3°) - Amplificateur sommateur
inverseur.
i+, i- et å étant nuls,
déterminons les différentes tensions aux bornes des
résistances R1, R2, R3,
R4.
a) e1 = R1i1
b) e2 = R2i2
c) e3 = R3i3
d) V = R4i4
Des relations a, b, c, on déduit :
e1 e2 e3
i1 = , i2 = ,
i3 =
R1 R2 R3
Or les lois des noeuds et des mailles permettent
d'écrire :
i4 = i1 + i2 + i3
s = -V = - R4i4 = -R4
(i1 + i2 + i3)
e1 e2
e3
s = - R4 ( + + )
R1 R2 R3
La tension de sortie s est une combinaison linéaire des
tensions e1, e2, e3.
Si R1 = R2 = R3 =
R4,
La tension de sortie devient alors :
s = - (e1 + e2 + e3)
Ce résultat confirme bien que le signal de sortie s est
l'opposé de la somme des tensions d'entrée. D'où le nom de
sommateur inverseur donné à cet opérateur.
V
R4
i1 R1 i4
i2 R2
i-
å
e1 e2
i+
s
i3 R3
e3
Fig.12. Amplificateur sommateur inverseur.
4°) - Amplificateur sommateur non inverseur
RA RB
I
A
R1 B
R2
R3
e1 e2 e3
s
Fig.13. Amplificateur sommateur non inverseur.
Les courants d'entrée sont nuls ; soient
i1, i2, i3 respectivement les courants qui
circulent dans R1, R2, R3.
Donc i1 + i2 +i3 = 0
VA
On sait que VA = RAI I
=
RA
RB
s = (RA + RB)I = VA (1 + )
RA
En utilisant les lois des mailles, on obtient :
e1 - VA
i1 =
R1
e2 - VA e1 - VA +
e2- VA + e3 - VA = 0
i2 = R1 R2
R3
R2
e3 - VA
VA ( 1 + 1 + 1 ) = e1
+ e2 + e3
i3 = R1 R2
R3 R1 R2
R3
R3
e1 e2
e3
+ +
R1 R2
R3
D' où VA =
1 1
1
+ +
R1 R2
R3
1
1 1 1 1
Si RA // RB = R1 //
R2 // R3 + = + +
RA RB R1
R2 R3
RA + RB 1 1
1
= + +
RA . RB R1
R2 R3
e1 e2
e3
RA + RA
R1 R2 R3 e1
e2 e3
D'où s = .
= RB( + + )
RA 1 1 1
R1 R2 R3
R1 R2 R3
Si de plus R1 = R2 = R3 =
RB alors s = e1 + e2 + e3.
Cet opérateur effectue la somme directe des tensions
d'entrée, on l'appelle alors sommateur direct ou, non inverseur.
On a ainsi bien réalisé un circuit sommateur.
On peut également se servir de ce circuit pour effectuer
des opérations mathématiques plus complexes ; telles que
l'intégration et la différentiation.
5°) Intégrateur. (Fig.14.) -
s (t)
C
q(t)
i(t) R i-
å i+
e(t)
s(t)
Dans ce montage certaines grandeurs comme les tensions ( e, s),
le courant i, la charge q des armatures du condensateur varient avec le
temps.
D'autres par contre restent constantes : la
résistance R, la capacité C du condensateur.
i- = 0, donc le courant qui aboutit au condensateur
est i(t).
La loi des mailles permet d'écrire :
e(t) - Ri(t) = 0 e(t) = Ri(t)
s(t) + Uc = 0 Uc = - s(t).
Uc est la tension aux bornes de c.
Le condensateur a pour :
- charge instantanée :
dq
dq = i(t) dt i(t) = dt
- charge totale :
q = CUc = - Cs(t) dq = - Cd [ s(t) ]
i(t) = dq = -C d[ s(t) ]
dt dt
e(t)
Or i(t) =
R
e(t)
d'où ds(t) = - dt
RC
1
s(t) - s(0) = - ? e(t) dt
RC
1
s(0) est la tension à l'instant t =0 ( s(0) = 0).
D'où s(t) = - ?e(t) dt.
RC
6°) Différentiateur : Fig. 15 R
i(t) c i-
q(t) å
i+
e(t)
s(t)
Les tensions d'entrée et de sortie sont des tensions
variables, par conséquent le courant qui circule dans R et C est un
courant instantané.
D'après ce qui précède :
dq = cd [e(t)]
dq s(t)
Or i(t) = dt = R
s(t)
cd[e(t)] = -
dt R
d[e(t)]
D'où s(t) = - RC
dt
Le signal de sortie est une dérivée du signal
d'entrée d'où le nom différentiateur, donné
à cet opérateur.
Il existe aussi des circuits multiplicatifs et diviseurs, mais
ils sont trop compliqués pour que nous en donnons ici la description.
III/ - APPLICATIONS.
A/- Les Générateurs continus :
L'utilisation des amplificateurs opérationnels à
conduit à la réalisation des sources de tension ou de courant.
1°) Les Générateurs de
courant.
a) Générateurs de courant
bipolaire.
Le montage est celui de l'amplificateur inverseur, mais dans ce
cas le signal de sortie intéressant n'est plus la tension mais le
courant qui circule dans la résistance R2. La figure 11 nous
donne :
e - R1i1 = 0
Si I est la valeur commune de i1 et i2, par
approximation i+ = i- = 0
Donc i1 = i2 = I
Alors e = R1I
Le courant de sortie est: I = e/R
Le montage est bien une source de courant proportionnelle
à 0.
b) Amplificateur de courant :
R1
IE i-
I3
å
i+
R3
IE
R2
Fig. 16. Amplificateur de courant.
Le courant qui aboutit à R1 est IE,
créant ainsi une chute de tension V1 aux bornes de
R1.
V1 =
R1IE
Tandis que le courant provoquant la chute de tension
V2 aux bornes de R2 est :
IE + IS , alors V2 =
(IS + IE) R2. Loi des mailles :
V2 + V1 = 0 V2 = -
V1
R2 + R1
R1 + R2
Alors IS = - Iå où -
représente le gain de l'amplificateur.
R2 R2
2°) Générateurs de
tension.
Les générateurs de tension utilisent toujours une
diode Zener. Une fluctuation aussi petite soit elle entre les entrées +
et - peut provoquer une chute de tension aux bornes de la diode Zener
(EZ) donnant ainsi un courant important à la sortie de
l'amplificateur opérationnel. Si I est le courant qui circule dans les
résistances R1 et R2 on a :
s = (R2 + R3)I I = s
(R2 + R3)
i-
i+
R2
R1
R3 s
Fig. 17 Générateur de tension.
Or la tension aux bornes de R2 est :
V2 = R2I.
R2 .s
D'où V2 =
R2 + R3
Alors V2 = EZ
Le signal de sortie s devient :
R3
s = ( 1 + )EZ = GEZ
R2
R3
Avec G = 1 + , gain du montage.
R2
3°) Convertisseur
tension-courant.
i-
IS
å i+
R4
Rg
e R
Fig. 18. Convertisseur tension-courant.
On utilise un tel montage lorsque la résistance interne Rg
du générateur de tension e est considérable (quelques
dizaines d'Ohms). Les caractéristiques de l'amplificateur idéal
nous permettent d'écrire :
e - RIS = 0 IS = e/R = ge
avec g = 1/R.
Dans ce cas, on ne peut pas parler du gain de montage car les
signaux d'entrée (tension) et de sortie (courant) sont de nature
différente. On parlera alors de transconductance g ou convertisseur
tension-courant.
B/ - APPLICATIONS AUX REDRESSEMENTS.
Le redressement est une opération qui consiste à
abaisser l'amplitude de la tension alternative afin de la ramener en une
tension continue. L'élément redresseur est la diode classique.
1°) Séparateur d'alternance.
R
i2
i1 R
__ D2
___
i R i-
D1
å i+
e R
s1 s2
Soit : e la tension d'entrée, s1 et
s2 les tensions de sortie, et i1 et i2 les
courants qui traversent respectivement les diodes D1 et
D2. Rappelons que ces diodes ne conduisent que dans un seul sens, (
de l'anode vers la cathode).
Lorsque e prend une valeur positive, D1 est
bloquée, tandis que D2 est conductrice.
i = i2
alors s1 = 0
i = 0
Déterminons s2.
å et i+ étant nuls, aucun courant ne
parcourt la résistance R connectée à la borne positive. La
loi des mailles donne :
- d'une part : s2 + Ri2 = 0
s2 = -e
- d'autres part : e - Ri = 0
Si par contre e prend une valeur négative, D1
est conductrice pendant que D2 soit bloquée. On a alors
i1 = i et i2 = 0
s2 = 0
s1 = -e
En résumé nous avons :
Première alternance e > 0 s1 = 0 et
s2 = -e
Deuxième alternance : e < 0
s1 = -e et s2 = 0
Si nous représentons sur une période les
courbes des tensions en fonction du temps (avec e tension alternative), nous
obtenons les graphes de la figure 20
e(v)
s1(v) s2(v)
e0
0 t(s)
T/4 T/2 3T/4 T
0 t(s) 0 t(s)
-e0
Fig. 20. Séparation des deux alternances
d'un signal alternatif.
2Ï t
e = e0 sint = e0 sin
T
t = T/4 e = e0
t = T/2 e = 0
t = 3T/4 e = - e0
t = T e = 0
2°) Redressement double
alternance.
s2
D2
-------
___
D1
-
+
e
s
Fig. 21. Redresseur double alternance.
Si on fait suivre au montage de la figure 19 un amplificateur
effectuant la différence des tensions de sortie s1 et
s2 ; le signal de sortie résultant s sera bien un signal
redressé. ( s = s1-s2)
Nous pouvons tracer le graphe de la figure 22 à partir de
s1 et s2.
Première alternance :
- Si e > 0 s1 = 0 et
s2 = -e
D'où s = s1 -s2 = e
(pointillet)
- Si e< 0 s1 = -e et s2 =
0
Alors s = -e (trait plein)
s(v)
t(s)
0
Fig. 22. Redressement double alternance.
CHAPITRE III.
ETUDE EXPERIMENTALE
I/- Mesure du gain :
- But : Il s'agit de comparer les signaux
d'entrée et de sortie de l'amplificateur opérationnel.
- Principe : En introduisant un signal
sinusoïdal à l'entrée de certains amplificateurs
(inverseurs, non inverseurs) on obtient à la sortie un signal
sinusoïdal agrandi d'une quantité G.
- Matériel :
· Amplificateur opérationnel
· Oscilloscope cathodique
· Générateur continu = #177; 15 V(Ec)
· Générateur variable (Ev)
· Résistances R1 et R2.
1°) Gain d'un amplificateur
inverseur.
a) Réalisation ; Voir premier montage.
R2
Le gain est donné d'une part par la relation G1
= (gain théorique), d'autre part
R1
s
par G2 = (gain pratique)
e
La mesure à l'aide de l'oscilloscope des amplitudes Em et
Sm de e et s permet de déterminer
G= Sm/Em
b) Résultats :
Premier résultat.
R1= 130
R2= 1000 Le gain théorique est G1
= 7,7
Deuxième résultat.
- Pour le signal d'entrée
· Sensibilité : 10mV/cm
· Nombre de carreaux : 8,4
Alors Em = 84.10-3V
- Pour le signal de sortie
· Sensibilité : 0,1V/cm
· Nombre de carreaux : 6,8. Sm =
0,68V.
D'où le gain pratique G2 = 8,1
Aux erreurs expérimentales près G1 =
G2
2°) Gain d'un amplificateur non
inverseur.
a) Réalisation : Voir deuxième montage.
R2
On a d'une part le gain théorique G1= 1+
R1
et d'autre part le gain pratique G2 = s/e = Sm/Em
b) Résultats :
Premier résultat :
R1= 18
d'où le gain théorique G1= 56,6
R2= 1000
Deuxième résultat :
Pour le signal d'entrée :
· Sensibilité : 10 mV/cm Em =
50mv
· Nombre de carreaux : 5
Pour le signal de sortie :
· Sensibilité : 0,5V/cm
· Nombre de carreaux : 5,2 Sm =
2,6V.
D'où le gain pratique G2= 52.
Le gain G1 est différent de
G2 ; cela est dû au fait que l'amplificateur
opérationnel n'est pas idéal.
3°) Conclusion :
Les résultats obtenus sont assez satisfaisants, car les
gains théorique et pratique s'identifient à quelques erreurs
près.
II- INTEGRATEUR.
1°) BUT : Réalisation
des opérations mathématiques des calculateurs analogiques.
2°) Principe : Si on injecte
à l'entrée de l'intégrateur (amplificateur) un signal
carré, on obtient à la sortie un signal triangulaire. Cela nous
permet de dire en accord avec des calculs mathématiques effectués
dans la partie théorique que le signal de sortie s(t) est la somme
plusieurs fois effectuée du signal d'entrée e(t).
3°) Matériel :
Ø Amplificateur opérationnel
Ø Oscilloscope cathodique
Ø Générateur continu #177; 15V.
Ø Générateur variable.
Ø Résistance R.
Ø Condensateur C.
4°) Réalisation : voir
troisième montage.
En faisant entrer dans l'amplificateur opérationnel un
signal carré e(t), on visualise sur l'écran de l'oscilloscope le
signal de sortie :
1 ?e(t) dt
s(t) = - Rc
5°) Résultats :
e(t) Volts
b
t(s)
T/2
s(t) Volts
t(s)
Prenons b, l'amplitude crête à crête du signal
d'entrée. Dans l'intervalle [0, T/2], e(t) est une constante b.
- Calculs : s(t) = -? bdt/Rc = bt/Rc + s(0). Pour s(0) = 0
à l'instant t = 0 s = - bt/Rc
pour t = T/4 on aura s = bT/4Rc
Résultats calculés comparés aux
résultats mesurés :
e(t )= b
(Volts)
|
1,0
|
0,8
|
0,6
|
0,4
|
S(t ) calculée
(Volts)
|
4,5
|
3,6
|
2,7
|
1,8
|
s visualisée
|
5,7
|
4,0
|
3,2
|
2,4
|
s(V)
Courbe pratique
°
°
°
Courbe théorique
°
°
°
°
4
3
2
1
0 0,2 0,4 0,6 0,8
1 e(V)
Valeurs des éléments R = 3,3 KÙ C=
0,01ìF
Durée d'une période = T = 0,6s
Pour graphique correspondant au tableau ci-dessus.
X s calculée
. s mesurée
Interprétation : Nous aurons bien à faire
à un intégrateur. La précision attendue des
résultats correspond à 15%. Ce qui est de l'ordre de grandeur de
la précision des éléments R ;C 10%.
III- DIFFERENTIATEUR.
1°) But : Résolution des
opérations mathématiques pour calculateur analogique.
2°) Principe : Si on fait
entrer dans ce circuit un signal triangulaire, on obtient à la sortie un
signal carré. Cela nous permet d'en déduire que
l'opération est une différentiation.
3°) Matériel : On
utilise les mêmes éléments que ceux utilisés dans la
réalisation de l'intégrateur.
4°) Réalisation : Voir
quatrième montage.
Le signal de sortie vu sur l'oscilloscope est :
de(t)
s(t) = -RC dt
où de(t)/dt = e(t)/t = a est une constante puisque le
signal d'entrée est une droite de pente a.
Dans l'intervalle [0, T/4] la pente est positive ; dans
l'intervalle [T/4, T/2], elle est négative.
Donc le signal de sortie dans l'intervalle [0, T/4] a pour
expression s1= - RCa
Dans l'intervalle [T/4, T/2] il devient s2 = RCa
Entre 0 et T/2 le signal de sortie est donné par :
s = s1 - s2 = 2RC.a
Résultats : e(t)
a)
R= 3300Ù
C= 4700pF
T/2= 0,2ms
t
T/2
s(t)
t
Premiers résultats mesurés :
- Signal d'entrée
.Sensibilité :1 V/cm
.Nombre de carreaux : 3,2 e =
3,2V
- Signal de sortie :
.Sensibilité : 1V/cm
. Nombre de carreaux : 0,5 s =
0,51V.
Deuxièmes résultats calculés :
3,2
s = 2.3300.4,7.10-9. = 0,51V.
2.504
b) e(t)
R = 3300Ù
C = 22nf
T/2 = 1,5ms
t
T/2
s(t)
0
t
Premier résultat mesuré :
- Signal d'entrée : 15V.
- Signal de sortie : 1,25V.
Deuxième résultat calculé :
s = 2.3300.22.10-9 15 = 1,44 Volts
15.10-4
Conclusion : Les résultats
pratiques et théoriques concordent à la précision
près des valeurs des éléments R-C et de la
précision de lecture sur l'oscilloscope.
C
R
Ev
0,01ìF
-
3300Ù
+
Oscillo
Ev
Troisième montage : Intégrateur.R
3300Ù
C
-
4700pF
+
Oscillo
Quatrième montage : Différentiateur.
Conclusion
L'amplificateur sommateur et l'amplificateur différentiel
permettent d'effectuer des opérations simples (addition et
soustraction). Mais nous n'avons pas pu réaliser ces montages faute de
matériel. Dans toutes les mesures effectuées nous observons un
décalage entre les résultats théorique et pratique. Pour
minimiser ce décalage il est souhaitable d'appliquer la théorique
de l'amplificateur réel que nous n'avons pas abordée dans ce
mémoire.
BIBLIOGRAPHIE
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Cours de physique
circuits électriques et amplificateur
opérationnel idéal.
1984- Paris
2- G. Decès- H. Lilon.
100 applications des amplificateurs
opérationnels-
Editions Radio.
1981- Paris.
3- J. H. Fouchet
A. Perez- Mass.
Electronique pratique
1986- Paris
4- Curtis. D. Johnson.
Process Control instrumentation
Technologie : (second edition)
1977- 1982 _USA
5- Richard Stevenson
R.B. Moore
Matière et énergie.
1971- Compagny Mac Graw- Hill- Canada.
6- Alain Terras
Richard Joffre
Théorie élémentaire des amplificateurs
opérationnels et applications.
Eyrolles- 1984- Paris.
QUELQUES RAPPELS SOMMAIRES SUR LA DIODE ET LE
TRANSISTOR.
1°) - LA DIODE :
- une diode classique est un dipôle dont le rôle
essentiel est de laisser passer le courant uniquement dans un seul sens. De
plus, elle ne devient conductrice que lorsque la tension à ses bornes
(V= VA-VK) devient supérieure à la tension
seuil ou tension de déchet notée Vd.
Par exemple pour une diode au silicium, Vd =
0,6V ; au germanium Vd = 0,2V.
Mais si la diode est idéale, cette tension prend la valeur
zéro.
Il existe un autre type de diode : diode zener capable de
fonctionner tant en régime direct qu'inverse, donc existence d'un
courant négatif.
- Représentation symbolique et caractéristique des
diodes :
Diode classique
Diode Zener
U
U
Représentation symbolique
I(mA)
I(mA)
0
Ud
U(v)
U(v)
I minimal
I maximal
Caractéristique
Caractéristique
2°) - Le TRANSISTOR
a) - Réalisation : On
l'obtient en diffusant des impuretés de part et d'autre d'une lame de
semi-conducteur.
Si les impuretés sont des électrons, le
semi-conducteur est dit du type P et le transistor correspondant est NPN.
Si les impuretés sont de trous, le semi-conducteur est du
type N, alors le transistor qui en résulte est PNP.
Pour un transistor parfait, les deux zones extrêmes ne sont
pas équitablement dopées, ce qui nous permettra de voir
distinctement trois parties appelées électrodes.
· La lame centrale représente la base (B)
· L'extrémité fortement dopée est
appelée émetteur (E)
· L'extrémité moins dopée
représente le collecteur (C).
- Représentation symbolique :
C
C
C C
C
C
B
B B B
B B
E
E E
E
E
E
Transistor NPN
Transistor PNP
( Représentation symbolique des deux types de
transistor)
Pour monter un transistor on se repère sur ses
électrodes, mais, le montage le plus courant est celui de
l'émetteur commun. Il est composé d'un générateur G
et des résistances RB et RC connectées
respectivement à la base B et au collecteur C pour limiter les courants.
les courants base, émetteur, collecteur sont respectivement notés
par IB, IE et IC.
Rc
RB = Résistance Base
Ic
Rc = Résistance collectrice.
C
RB
IB
E
IE
Montage en émetteur commun d'un transistor NPN
- Relations importantes :
IE= IB + IC
IC = â IB où â est le
coefficient amplificateur du courant.
20 < â < 1000
b) - Exemple de caractéristique
IC = f(UcE)
On trace point par point la variation du courant IC en
fonction de la tension collecteur- émetteur (UCE) on obtient
la courbe suivante : IB3
IC(mA)
IB2
IB1
O
UCE(V)
Caractéristique
IC = f(UCE)
|