Le spectre des entreprises d'appareils
électroménagers dans le monde est très grand. Leur nombre
impressionnant ainsi que la technologie toujours en évolution, font de
ce secteur un `'lieu» où la compétition est très
exacerbée. Pour arder leur monopole ou accroître leur part de
marché, certaines multinationales procèdent à des fusions
ou à des acquisitions d'autres groupes. Cette stratégie permet
à ces derniers d'avoir rapidement accès à des technologies
nouvelles qui leur auraient pris plusieurs années.
De nos jours, une nouvelle variable s'est introduite dans la
prise de décision : il s'agit du «risque« qui,
désormais, reste la préoccupation majeure des dirigeants. Vu
notre orientation professionnelle, nous avons porté notre choix
d'étude sur un thème d'audit traitant de cette variable :
« La Cartographie des risques liés au cycle ventes/clients
».
A l'heure de la mondialisation, l'environnement
économique connaît de perpétuels changements ; gérer
ces risques est à présent un défi pour les entreprises.
Les évolutions technologiques et économiques ont influé
sur la pratique de l'audit interne qui «doit évaluer
l'efficacité des dispositifs du Risk Management1«. La
priorité des entreprises aujourd'hui est d'améliorer le
contrôle interne pour maîtriser les risques liés à
l'activité. Si un problème échappe au contrôle,
l'entreprise devient l'ennemi de ses clients, des citoyens ; elle risque donc
une faillite.
1 BRESSAC (2000) ; Audit interne et risk management,
Revue Française de l'Audit Interne, N°150, P 10-11.
Face à toutes ces menaces, les entreprises sont
à la recherche d'outils et moyens efficaces de maîtrise des
risques afin d'atteindre les objectifs fixés. La cartographie des
risques est l'outil le mieux indiqué. C'est un moyen d'évaluation
et de maîtrise des risques.
Problématique
L'adaptation du management au nouveau concept de la
mondialisation se traduit inéluctablement par de nouvelles
responsabilités de l'audit interne telles que l'évaluation des
risques que le COSO2 place au coeur de sa pyramide
représentative du contrôle interne.
La pérennité de l'entreprise dépendant de sa
bonne gestion, entendons par là :
- une structure organisationnelle fonctionnelle,
- un système d'information fiable et performant,
- une fourniture de biens et/ou services de qualité aux
clients dans les meilleurs délais,
et toute entreprise étant en quête de profits,
l'identification des risques liés au cycle vente devient dans ce cas une
priorité. Pour cela, une cartographie des risques est plus
adaptée.
Cette cartographie permettra une meilleure maîtrise de
ces risques par la mise en place de contrôles internes efficaces et
pourquoi pas un accroissement des ventes qui influent directement sur la
détermination du résultat, le chiffre d'affaires.
La grande question de recherche de notre étude est :
« Comment concevoir la cartographie des risques liés
au cycle ventes/clients ? »
2 COSO (2000) : Committee of Sponsoring
Organization
Les travaux préliminaires à la conception de la
cartographie des risques liés au cycle ventes/clients nous amène
à nous poser les questions suivantes :
- Qu'est-ce qu'une cartographie ?
- Qu'est-ce que le cycle ventes/clients ?
- Qu'est-ce qu'un risque, et quels sont les risques liés
au cycle ventes/clients ?
- Qu'est-ce qu'un processus, et quels sont les processus du cycle
ventes/clients ? - Quelles sont l'utilité et l'importance d'une
cartographie des risques ?
Justification du sujet
Les ventes constituent pour les entreprises commerciales, la
principale source susceptible de les pourvoir en recettes. Cependant, selon
BARRY (1995 : 82) les opérations découlant du cycle
ventes/clients ne font pas l'objet, de la part des organes dirigeants, d'une
surveillance aussi soutenue que celle exercée sur les dépenses et
les charges. Ce manque d'attention se caractérise par l'absence d'un
suivi extracomptable des comptes clients, d'une politique rigoureuse de
sélection des clients pour ne citer que ceux-ci.
Aussi du fait de la concurrence, les entreprises ont-elles
tendance à faire fit des délais de créance au profit de
l'embellissement du chiffre d'affaires.
Tout ceci a comme conséquence, une dégradation
de la situation financière résultant de l'accumulation de
créances, dont le recouvrement devient difficile en raison de
l'insolvabilité des clients.
En outre, il faut dire que dans cet environnement concurrentiel,
la satisfaction du client à tous les niveaux (qualité produit,
qualité service devient primordiale.
Pour « The One », du fait de son volume
d'activité sans cesse croissant d'une part et, de la concurrence de
plus en plus grande d'autre part, mais également de son
ambition d'augmenter sa part sur le marché, la connaissance et la
maîtrise des risques liés à son cycle
ventes/clients pour une optimisation de ses opérations
de vente est essentielle. Il apparaît donc opportun à notre sens
de les mettre à nus par la réalisation d'une cartographie des
risques.
Délimitation du sujet
Bien que nos consultations aient porté sur tout le
processus du cycle ventes/clients, il ne sera pas tenu en compte au cours de ce
travail, des activités d'évaluation du portefeuille clients et de
constitution de provisions car jugées peu importantes en rapport avec
les objectifs fixés par l'entreprise.
Notons cependant que, pour l'appréciation de certains
risques (risque de rupture de stock ou risques d'erreurs), une ouverture sera
faite sur quelques activités d'autres cycles (cycle approvisionnement,
etc.), ainsi que des informations provenant du service informatique.
Intérêt du sujet
Ce thème intéresse quatre (4) usagers :
· L'ISCAE-G :
L'étude représentera le fruit de la formation
dispensée, il lui sera permis d'apprécier notre capacité
à résoudre les problèmes susceptibles d'être
rencontrés dans l'exercice de notre métier d'auditeur ou de
contrôleur interne.
· L'Entreprise « The One » :
Cette étude permettra à l'entreprise «The
One« et à son audit interne de disposer d'une cartographie des
risques, de définir des politiques de gestion efficaces, et
d'élaborer avec aisance son programme annuel d'audit.
· Les lecteurs :
Notre étude permettra aux aimables lecteurs d'avoir
une meilleure idée sur la notion de risque en matière de gestion,
une connaissance approfondie sur la démarche d'élaboration d'une
cartographie des risques et leurs techniques de maîtrise.
· Nous - mêmes :
Cette étude nous permettra de mettre en pratique nos
acquis théoriques, de maîtriser la démarche
d'élaboration d'une cartographie des risques du cycle ventes/clients.
Elle nous réjouira également d'avoir conduit un tel projet dans
une grande structure.
Méthodologie
Notre démarche pour la réalisation de cette
étude consistera à faire une revue de littérature, une
consultation des sites web et l'élaboration d'une série de
questionnaires dans le but de collecter le maximum d'informations sur la
démarche d'élaboration de la cartographie des risques du cycle
ventes/clients.
Ce travail s'articulera autour de deux parties essentielles :
· La première sera consacrée au cadre
théorique qui nous permettra de cerner la notion de cycle de
contrôle interne et de risque, la démarche de conception d'une
cartographie.
· La seconde permettra d'avoir une connaissance des
pratiques opérationnelles du cycle ventes/clients de la
société « The One », la conception de la cartographie
des risques et les recommandations en vue de l'amélioration du
contrôle interne au sein de cette structure.
PricewaterhouseCoopers est une firme adéquatement
structurée en Guinée et sur le plan international.
PricewaterhouseCoopers est présente en Guinée
depuis plus de 25 ans et a participé à l'audit de plusieurs
projets de développement financés par les bailleurs de fonds. La
firme est également auditeur des sociétés les plus
pertinentes en Guinée ; et des plus prestigieuses dans le monde.
PricewaterhouseCoopers a également assisté les Ministères
et notamment celui des finances dans l'élaboration des
différentes lois de finances régissant actuellement le pays.
Actuellement, PricewaterhouseCoopers opère en
Guinée sous deux entités : Fiduciaire de Guinée SARL,
membre de PricewaterhouseCoopers et PricewaterhouseCoopers Conseil SARL.
Immeuble ETI 5ème étage
Boulevard du Commerce (face Ambassade de France)
L'effectif de PricewaterhouseCoopers en Guinée est de
21 personnes. Elle a à son actif l'audit de plusieurs banques,
sociétés, projets et programmes de développement
financés par les bailleurs de fonds tels que la Banque Mondiale. Il
s'agit notamment des principales sociétés minières
(SEMAFO, filiales des groupes de Rio Tinto et d'Alcoa-Alcan...), les
sociétés pétrolières (Shell de Guinée), la
Société Ciments de Guinée SA, les sociétés
d'Etat
comme le Port Autonome de Conakry, et la
Société des Eaux de Guinée, les projets (CNLS, PACV, Lutte
contre le paludisme) les sociétés de téléphonie
(Areeba Guinée), les banques (ECOBANK, UIBG).
Leader de l'audit dans le monde, en Afrique et en Guinée,
les professionnels de PricewaterhouseCoopers interviennent en :
- audit et commissariat aux comptes ; - assistance aux
cessions complexes ; - maîtrise globale des risques : financiers,
opérationnels et systèmes.
Le personnel de PwC est de formation universitaire ou grandes
écoles et comptent plusieurs années d'expérience
professionnelle en Guinée ou à l'étranger. Ils sont de
formation comptable, finance, ou juridique. Cette firme en République de
Guinée jouit de la même notoriété que celle reconnue
à tous les autres bureaux à travers le monde. Ceci est le
résultat de l'application au sein de PricewaterhouseCoopers de normes de
qualité dans nos missions qui ne peuvent souffrir d'aucune exception
quel que soit le pays.
Les équipes sont formées pour maintenir la plus
grande indépendance d'esprit. Ils ont ainsi pu effectuer des missions
délicates à l'instar de celle relative à l'assistance du
Ministère de l'Economie et des Finances dans l'élaboration des
Lois de finance régissant actuellement le pays. L'application des
principes rigoureux dans la gestion de ce dossier a renforcé le respect
que l'opinion a de notre firme.
Le bureau de PwC en Guinée est une entité de
PricewaterhouseCoopers Afrique qui, avec ses 600 professionnels répartis
dans douze pays d'Afrique francophone, possède le réseau de
professionnels dans les domaines financiers et comptables le plus dense
d'Afrique Francophone.
L'importance de ce réseau en Afrique Francophone lui
permet d'avoir :
- une connaissance approfondie des pays dans lesquels ils sont
implantés dont la Guinée;
- une variété et une
complémentarité des compétences, au niveau des
métiers et des hommes, mises au service d'entreprises nationales et
internationales et de projets de développements financés par des
bailleurs de fonds internationaux ; la garantie apportée par le
réseau PricewaterhouseCoopers, sur le plan mondial, du choix des
meilleures techniques et des interlocuteurs les plus qualifiés, en
pleine adéquation avec les spécificités du pays dans
lequel nous intervenons.
PricewaterhouseCoopers a toujours attaché un
intérêt particulier aux problèmes liés au
développement des communautés dans lesquelles nous
opérons. Il est ainsi une des premières firmes d'audit à
disposer des équipes de spécialistes dont les prestations sont
focalisées principalement sur :
- les missions d'assurance sur les projets financés par
les bailleurs de fonds internationaux et organisations non gouvernementales
;
- les réformes institutionnelles des services publics
;
- le développement et le renforcement des capacités
;
- la conception et la mise en place des systèmes de
gestion financière dans les administrations centrales et dans les
entités décentralisées.
INTRODUCTION
Le risque constitue, dans le domaine économique et
social, une préoccupation dont l'importance ne cesse de croitre (Koenig,
1989 : 1497).
La concentration, la dimension, la technologie et
l'interdépendance des activités accroissent, par leur
développement, même l'ampleur des perturbations. Ces risques qui
sont soit internes, soit externes, peuvent mettre en cause la survie de
l'entreprise, sa compétitivité au sein du secteur
économique, sa situation financière, son image de marque, la
qualité de ses produits, de ses services et de son personnel (Coopers et
Lybrand, 2004 : 49).
Les mutations que le marché financier international a
connu ces derniers temps et qu'il continue de vivre entraînent certes de
nouvelles difficultés, et accroissent de façon exponentielle les
incertitudes (risques) auxquelles les entreprises sont confrontés
aujourd'hui et imposent aux dirigeants une véritable révolution
culturelle du management. Ces entreprises se doivent de mettre en place ou de
renforcer les mesures de contrôle de ses risques.
Cependant avant la mise en place de ces mesures,
l'identification, l'évaluation et la hiérarchisation des risques
au travers d'une cartographie des risques sont indispensables. Pour comprendre
toute cette démarche, il est nécessaire que certaines notions
soient expliquées. Ainsi dans cette première partie
essentiellement consacrée à la revue de littérature, il
sera question d'expliquer la notion de cycle ventes/clients, de contrôle
interne du cycle ventes/clients, de cartographie des risques du cycle
ventes/clients. Nous exposerons de même les dispositifs de maîtrise
de ces risques d'une manière générale.
Toute cette revue de littérature nous permettra en finale
de concevoir la cartographie des risques liés au cycle ventes/clients de
« The One ».
CHAPITRE 1 : Le Cycle de ventes/clients
Dans ce chapitre, il nous sera assigné la tâche de
définir la notion de vente, d'en donner ses objectifs
généraux et ses caractéristiques.
SECTION 1: Notion de vente
Devenue plus stratégique, la vente ne peut plus
être abordée avec de simples batailles de commerciaux dans les
rues ou dans les agences comme l'imaginent encore de trop nombreux
responsables. La vente est devenue la préoccupation majeure des
directions générales du fait de l'évolution de
l'environnement économique, notamment l'intensification de la
concurrence.
Dans ce nouveau contexte où les attentes des clients et
des fournisseurs ont changé, la vente se traite désormais au plus
haut niveau.
1.1. Définition
La vente est la cession d'un bien ou d'un service en
échange d'une somme d'argent convenue entre le vendeur, celui qui
cède le bien ou le service, et l'acheteur, celui qui paie. Par
extension, une vente est l'ensemble des processus qui conduit à la
conclusion de cet accord de cession. Enfin, par analogie au sein d'une
entreprise, la vente est le service où la fonction commerciale qui a en
charge la réalisation des profits.
1.1. Objectifs de la vente
Les objectifs de la vente se déclinent en
générale en deux types :
- les objectifs quantitatifs, fixés par rapport au volume
d'activité, au chiffre d'affaire,...
- les objectifs qualitatifs, fixés par rapport au
nombre de clients et prospects visités, au suivi correcte du plan de
tournée par les agents commerciaux, à la capacité de
l'entreprise dans l'offre des produits à moindre coûts et la
satisfaction, le mieux possible, des besoins du client, au respect des
délais inscrits dans les bons de commande,...
1.3. Caractéristiques de la vente
Dans cette sous-section, nous étudierons la vente sous
ces différents aspects juridique, technique, managérial et
comptable :
1.3.1. Aspect juridique
La vente est réalisée dans le cadre d'un contrat
de vente, oral ou écrit en droit commercial.
Le contrat de vente précise les conditions dans
lesquelles se fait l'échange du bien ou du service. Il décrit le
bien ou le service vendu, le délai de livraison, le prix et les
conditions de paiement. Il existe différentes formes de contrats.
Cependant, le simple fait être d'accord par oral sur la chose et sur le
prix transfère la propriété du vendeur à
l'acheteur.
1.3.2. Aspect technique
La technique de vente se décompose en quatre
étapes d'une égale importance :
- Introduction et mise en confiance,
- Découverte du besoin et de la personnalité de
l'interlocuteur, - Présentation d'une offre et réponse aux
objections,
- Conclusion de la vente par un accord mutuel (contrat oral ou
écrit).
1.3.3. Aspect de management
La force de vente est constituée par l'ensemble du
personnel commercial chargé de la vente et de la stimulation de la
demande. Elle constitue le principal outil de la performance commerciale, et
regroupe différents postes : directeur commerciale, directeur des
ventes, représentant, animateur des ventes, prospecteur, conseiller
commercial, chargé d'affaires, ingénieur commercial,
ingénieur technico-commercial, etc....
1.3.4. Aspect comptable
La vente est réalisée sur la base de
pièces justificatives internes et externes. Ces pièces sont
établies en partie par rapport à la procédure de vente
adoptée par l'entreprise. Mais pour un cadre général, nous
pouvons retenir :
- Le bon de commande client,
- Le bon de sortie des produits,
- Le bon de livraison,
- La facture,
- Le chèque, certificat de virement, reçu de
versement.
1.4 Description des opérations du cycle de
ventes/clients
Les opérations concernées par ce cycle
d'activité sont :
- ventes de marchandises et/ou de produits fabriqués ou
transformés par l'entreprise ; - prestations de services fournis
à des tiers.
Ces opérations sont donc celles que l'entreprise
effectue à titre principal pour l'obtention d'un revenu. Elles vont
couvrir aussi bien les fonctions situées en amont de la
vente (approbation préalable des crédits, réception des
commandes et préparations des livraisons)
que les fonctions d'aval (suivi des comptes de clients,
recouvrement et encaissement des créances). Comme nous le verrons plus
loin il est impératif d'assurer une séparation stricte des
services responsables intervenant à l'occasion de ces
opérations.
CHAPITRE 2 : Le Contrôle interne au niveau du
cycle ventes/clients
Il est important pour la conception de la cartographie des
risques de procéder à une étude du contrôle
interne.
SECTION 1 : Notion de Contrôle Interne
Le contrôle interne apparaît être un
instrument incontournable de la maîtrise des risques. Cependant, son
efficacité réside dans la mise en place d'un certain nombre de
dispositifs. Nous aborderons dans cette section ces dispositifs avec une
spécificité accordée au cycle ventes/clients.
1.1. Définition du contrôle
interne
Les définitions du contrôle interne sont multiples
:
Le contrôle interne peut être défini comme
« l'ensemble des sécurités qui contribuent à assurer
d'une part, la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de
l'information ; d'autre part, l'amélioration des performances ».Il
se caractérise par la mise en place, au sein de l'entreprise, d'un
système d'organisation, de méthodes et procédures
garantissant la pérennité de cette dernière.
Le contrôle interne est « l'ensemble des
politiques et procédures mises en oeuvre par la direction d'une
entité en vue d'assurer, la gestion rigoureuse et efficace de ses
activités ». Ces politiques impliquent le respect des politiques de
gestion, la sauvegarde des actifs, la prévention et la détection
des irrégularités et inexactitudes, l'exactitude et
l'exhaustivité des
enregistrements comptables ; et l'établissement en temps
voulu d'informations financières ou comptables fiables.
Le COSO définit le contrôle interne comme «
un processus mis en oeuvre par le conseil d'administration, les dirigeants et
le personnel d'une organisation, destiné à fournir une assurance
raisonnable quant à la réalisation des objectifs ».
Il en résulte que le contrôle interne
s'avère être un dispositif incontournable de la maîtrise des
risques.
1.2. Objectifs du contrôle interne
Le contrôle interne concourt à la
réalisation d'un objectif général que l'on peut
décliner en objectifs spécifiques. Cet objectif
général est la continuité de l'entreprise dans le cadre de
la réalisation des buts poursuivis.
Les objectifs identifiés par l'Ordre des
Experts-comptables se regroupent sous quatre rubriques :
· Protection du patrimoine ou sécurité des
actifs,
· Fiabilité et intégrité des
informations ou qualité des informations,
· Respect des lois, règlements et contrats ou
respect des directives,
· Efficacité et efficience des opérations ou
optimisation des ressources.
1.2.1. Protection du patrimoine
Un bon système de contrôle interne doit viser
à préserver le patrimoine de l'entreprise. Mais il faut
étendre la notion et comprendre par là non seulement les actifs
immobilisés de toute nature, les stocks, les actifs immatériels,
mais également deux autres éléments non moins essentiels :
Les hommes et l'image de l'entreprise.
1.2.2. Fiabilité et intégrité des
informations
L'image de l'entreprise se reflète dans les
informations qu'elle donne à l'extérieur et qui concernent ses
activités et ses performances. Il est nécessaire que tout soit en
place pour que « la machine à fabriquer les informations »
fonctionne sans erreur et sans omission.
Et plus précisément, ces contrôles internes
doivent permettre à la chaîne des informations d'être :
· Fiables et vérifiables,
· Exhaustives,
· Pertinentes,
· Disponibles.
1.2.3. Respect des directives
C'est une notion plus large que le « respect des lois,
règlements et contrats de la Norme 2110.A2. En effet, les directives
englobent naturellement les dispositions législatives et
règlementaires, mais elles ne se limitent pas aux lois,
règlements et contrats. Or, les dispositifs de contrôle interne
doivent éviter que les audits de conformité ne
révèlent des failles ou des erreurs, ou des insuffisances dues
à l'absence de respect des instructions. Les causes premières de
ce phénomène peuvent être diverses : mauvaise
communication, défaut de supervision, confusion des taches, etc....,
dans tous les cas la qualité du contrôle interne est en cause.
Cet aspect contraignant du contrôle interne, qui s'impose
de respecter toutes les règles tant internes qu'externes, se trouvera
dans l'analyse des dispositifs (règles à respecter).
1.2.4. L'Optimisation des ressources
Ce que l'IIA3 énonce en parlant de «
l'utilisation économique et efficace des ressources ». C'est le
quatrième objectif permanent du contrôle interne, dont la prise en
compte est appréciée dans les audits d'efficacité. Est-ce
que les moyens dont dispose l'entreprise sont utilisés de façon
optimale ? A-t-elle les moyens de sa politique ou stratégie ? Cet
impératif dans le sens de la plus grande efficacité est un
élément important que le contrôle interne doit prendre en
compte pour permettre aux activités de l'entreprise de croître et
de prospérer.
Nous observerons que le COSO 2 substitue à cette liste
quatre objectifs qui ne recoupent pas intégralement les
précédents .Il s'agit :
· Stratégie
· Opérations
· Reportions
· Conformité
1.3. Les dispositifs de contrôle
interne
Nous pouvons regrouper sous six rubriques, l'ensemble des
dispositifs de contrôle interne que chaque manager doit s'attacher
à mettre en place. Il en existe d'autres mais tous retiennent à
peu près les mêmes critères.
Au cours de chaque mission d'audit, les faiblesses,
insuffisances, dysfonctionnements ou erreurs relevés par l'auditeur
trouveront toujours leur cause première dans la défaillance d'un
des dispositifs de contrôle interne mis en place par le responsable (ou
qui n'a pas été mis en
3 IIA : Institute of Internal Auditors
place).Il est donc indispensable que les managers en aient une
connaissance précise, tout comme les auditeurs internes qui auront
à les apprécier. Ces dispositifs peuvent être
regroupés sous les rubriques suivantes :
· les objectifs,
· les moyens,
· le système d'information,
· l'organisation,
· les procédures,
· la supervision.
Ces dispositifs en nombre fini et regroupés donnent au
contrôle interne sa cohérence. Rappelons que le cadre ainsi
présenté n'est pas le seul possible. Il existe d'autres
regroupements, mais nous retrouvons fondamentalement les mêmes notions,
l'important est qu'il y en ait un.
1.3.1. Les objectifs
« Celui qui n'a pas d'objectifs ne risque pas de les
atteindre » dit la sagesse populaire ; c'est dire que la politique,
l'objet de la mission ayant été précisé, le premier
devoir du responsable est de définir les cibles à atteindre, pour
remplir la tâche assignée.
Ces objectifs doivent naturellement s'insérer dans le
cadre des objectifs généraux du contrôle interne,
déjà analysés et qu'il nous suffit de rappeler : la
protection du patrimoine, la fiabilité et l'intégrité des
informations, le respect des directives et l'optimisation des ressources.
A partir de ces objectifs généraux, chaque
responsable définit des objectifs spécifiques de sa mission,
lesquels seront appréciés par l'auditeur interne.
1.3.2. Les moyens
Ils permettent la réalisation des objectifs. Sont-ils
adaptés aux objectifs fixés ? L'examen de cette question
révèle de graves déformations, sources d'échec et
d'inefficacité. La vérification de l'adaptation des moyens
consiste à passer en revue :
> Les moyens humains : où le problème
essentiel est souvent celui de la qualité que celui de la
quantité. Sans personnel compétent tout système de
contrôle interne est condamné et nombreux sont les cas dans
lesquels les anomalies rencontrées ont pour cause une formation
insuffisante. Cette observation concerne trois activités :
- le recrutement,
- la formation professionnelle permanente, -
l'éthique.
> Les moyens financiers : les budgets d'exploitation et
d'investissements sont-ils en ligne avec les objectifs ? Cette question
soulève souvent des problèmes en apparence insolubles ; lorsque
les budgets sont figés ou réduits et que l'on ne veut pas
modifier les objectifs. Ce qui ne signifie pas qu'il y ait
nécessairement et obligatoirement corrélation proportionnelle
entre objectifs et budgets. Il appartient à l'auditeur d'examiner s'il y
a corrélation, de la mesurer et d'en tirer les conséquences.
> Les moyens techniques : il faut comprendre ce terme en
son sens le plus large, c'est-à-dire aussi bien technique industrielle,
techniques de gestion et techniques commerciales. Là également,
la corrélation avec les budgets n'est pas une règle absolue.
1.3.3. Les systèmes d'information et le
pilotage
Troisième dispositif de contrôle interne, et que
l'on trouve dans toutes les activités, celui-ci devrait, en bonne
logique, constituer un ensemble intégré dans l'entreprise, en la
forme d'une
succession de tableaux de bord, s'emboîtant les uns
dans les autres, comportant à la base la juxtaposition des informations
et indicateurs employés par chaque responsable pour gérer son
activité et nécessaire à la Direction
Générale.
1.3.4. L'Organisation
« On ne contrôle que ce qui est organisé
» disait FAYOL, étant entendu que « contrôle »
signifie « maîtrise ». C'est dire qu'il s'agit d'un
élément particulièrement important dans la panoplie des
dispositifs de contrôle interne.
Une organisation de qualité doit respecter trois
principes généraux :
- L'Adaptation : il n'y a pas de modèle unique qui
pourrait servir de référentiel pour tous ; on peut même
dire qu'il n'existe pas de panoplie de modèles dans laquelle on pourrait
puiser. - L'Objectivité : c'est une organisation qui
n'est pas construite en fonction des hommes. Ce principe équilibre le
précédent ; certes adaptabilité, mais aussi permanence
relative dans la mesure où une mutation, un départ ne remettent
pas chaque fois en cause l'organisation en place.
- La sécurité ou la séparation des
tâches : s'organiser, et avec le maximum de sécurité, c'est
repartir les tâches de telle sorte que certaines d'entre elles,
fondamentalement incompatibles, ne puissent être exercées par une
seule et même personne.
1.3.5. Les procédures
Les méthodes de travail et procédures de
l'entreprise nécessitent d'être clairement définies. Elles
devront également concerner toutes les activités et tous les
processus. Ces documents doivent être :
- écrits,
- simples et spécifiques,
- mis à jour régulièrement,
- portés à la connaissance des
exécutants.
Dans les organisations modernes, ces documents sont
informatisés et chacun peut consulter sur son écran ceux qui se
rapportent à son activité. La mise à jour s'en trouve
d'autant facilitée. Les procédures deviennent ainsi l'outil
vivant qu'elles n'auraient jamais du cesser d'être.
1.3.6. La supervision
La supervision ne consiste en aucun cas à refaire le
travail des collaborateurs ou à intervenir dans leur mission. Mais la
supervision est :
- Un acte par lequel la personne chargée de la
supervision contrôle les informations et les données
passées,
- C'est un moyen d'exprimer la reconnaissance du travail et les
efforts des collaborateurs,
- Elle permet de faciliter, d'améliorer et de fluidifier
la communication au sein de l'entreprise,
- La personne chargée de la supervision doit laisser une
trace écrite du contrôle qu'elle a effectué.
1.4. Les approches d'évaluation du contrôle
interne
Deux types d'approches existent pour l'évaluation du
contrôle interne au sein d'une entité : 1.4.1. L'Approche
par les contrôles
Selon cette approche, les évaluations portent sur le
système de contrôle interne et sont concentrées sur les
activités de contrôle ; le rapport de l'évaluation met
l'accent sur
l'adéquation et l'efficacité du contrôle
interne, et les résultats de l'évaluation renvoient à des
contrôles supplémentaires ou des améliorations.
1.4.2. L'Approche par les risques
Pour cette approche, les évaluations portent sur les
risques et sont concentrées sur toutes les actions de maîtrise des
risques, et les résultats de l'évaluation renvoient à la
maîtrise des risques identifiés.
1.5. Les principes de base de l'évaluation du
contrôle
L'évaluation du contrôle repose sur un certain
nombre de principes fondamentaux qui garantissent sa fiabilité, à
savoir :
> La séparation des fonctions et des taches
incompatibles : dans une organisation, pour une tache donnée, aucune
personne ne doit remplir plus d'une fonction entière.
> La définition des responsabilités : à
chaque membre du personnel est assigné un certain nombre de
responsabilités qu'il doit honorer concernant l'exécution de ses
taches.
> Le contrôle réciproque des taches : il s'agit
de passer en revue les travaux effectués par son
prédécesseur à chaque niveau d'un processus.
> Le contrôle par le chef d'entreprise : ce
contrôle doit être effectué personnellement par le chef
d'entreprise sur le déroulement de la répartition des
tâches.
1.6. Démarche d'appréciation du
contrôle interne
L'appréciation du contrôle interne se
déroule en deux étapes :
> Appréciation de l'existence du contrôle
interne : cette étape consiste à comprendre les procédures
de traitement des données et les différents contrôles
manuels et / ou informatiques mis en place au sein de l'entreprise.
> Appréciation de la permanence du contrôle
interne : cette étape consiste à vérifier le
fonctionnement des contrôles internes afin de s'assurer qu'ils produisent
bien les résultats escomptés tout au long de la période
examinée.
Phase de connaissance
détaillée
de contrôle interne
Figure N° 2: Démarche
d'appréciation du contrôle interne
Phase préliminaire
Description sommaire du système
Description détaillée du système
du dispositif de contrôle interne
Evaluation du dispositif
Suivi de quelques transactions pour s'assurer de la bonne
compréhension du système
Description détaillée du système
Analyse critique, identification des forces
et faiblesses
Jugement de cohérence et fiabilité
Description détaillée du système
Adaptation du programme de vérification matérielle
pour satisfaire l'objectif de la mission
Forces du système
Tests pour s'assurer que les procédures de
contrôle fonctionnent de manière permanente
Teste de Permanence
Evaluation du contrôle interne
Positive
Négative
Source : OBERT (1995 : 48)
Faiblesses du système
Remise en cause du programme initial de révision et
éventuellement des objectifs de la révision conduisant à
:
L'Elargissement de la nature et de l'étendue des
procédures de vérification matérielle
Eventuellement
· Réserve sur les comptes
· Refus de la mission
SECTION 2 : Evaluation du contrôle interne au
niveau du cycle vente
Cette section a pour objectif l'évaluation du
contrôle interne, qui est orientée vers les contrôles mis en
place par un système.
2.1. Etude des procédures
opérationnelles
La pérennité, la croissance de l'entreprise
nécessitant un accroissement perpétuel du chiffre d'affaires
(ventes), il est impératif que les procédures
opérationnelles du cycle ventes/clients soient sous contrôle et
sans défaillances significatives.
2.1.1. Description des objectifs opérationnels du
contrôle interne
La description des objectifs du contrôle interne est
réalisée à partir du tableau suivant :
Tableau N° 1: Les objectifs
opérationnels du contrôle interne
Fonctions
|
Objectifs du Contrôle Interne
|
Budgétisation des ventes
|
Les procédures en place doivent donner l'assurance d'un
contrôle budgétaire efficace des ventes (rapprochement
prévisions aux réalisations et explication
régulière des variations).
|
Agrément des nouveaux clients
|
Les procédures doivent garantir que l'acceptation des
nouveaux clients est faite sur la base stricte de leur solvabilité et
des renseignements recueillis auprès de tiers ayant traités avec
eux.
|
Réception et acceptation des bons de commande des
clients
|
Les procédures mises en place doivent donner
l'assurance que les commandes ne sont acceptées que dans le cadre strict
des lignes de crédit accordés aux clients et dans la seule mesure
où les conditions de prix et de délais de paiement sont
acceptables.
|
Traitement de la commande
|
Les procédures mises en place doivent donner l'assurance
d'un traitement rapide des commandes reçues des clients.
|
Livraison de la commande
|
Les procédures de la société doivent
garantir que :
- les livraisons sont effectuées conformément
aux stipulations (quantités, délais de livraison) des clients -
les livraison sont systématiquement effectuées sur la base de
bons de commande reçus du client et acceptés par les responsables
autorisés.
|
|
Fonctions
|
Objectifs du Contrôle Interne
|
Facturation
|
Les procédures doivent donner l'assurance que :
- les factures sont établies et envoyées aux
clients dans des délais raisonnables, - les livraisons aux clients
donnent systématiquement lieu à l'émission de factures
sans livraison correspondante, - les factures émises sont transmises
rapidement aux services comptables pour leur enregistrement et aux services
chargés du recouvrement pour mise à jour des comptes clients.
|
Octroi d'avoirs aux clients
|
Les procédures de la société doivent
donner l'assurance que les notes de crédit établies en faveur des
clients sont systématiquement approuvés par les responsables
désignés par la Direction et que ces notes sont rapidement
transmises aux services comptables et aux services chargés du
recouvrement pour mise à jour des comptes des clients.
|
Encaissement des règlements des clients
|
Les procédures de l'entreprise doivent donner
l'assurance :
- d'un enregistrement correct et rapide par les services
concernés des règlements effectués par les clients, - de
la détection dans des délais raisonnables des encaissements non
reversés.
|
Suivi des créances / Recouvrement
|
Les procédures mises en place par l'entreprise doivent
donner l'assurance :
- d'un suivi correct par les services concernés des
montants dus par les clients,
- d'une détection rapide des montants échus et
non réglés (arriérés), - d'une relance
systématique des clients et de la mise en oeuvre de procédures de
recouvrement des créances, - du déclenchement systématique
d'actions judiciaires, pour le recouvrement des créances douteuses.
|
|
Source : BARRY (2004 : 140)
2.2. Etude des procédures comptables
La comptabilisation des ventes ayant « un effet
résultat » direct, il convient de mettre en place des
procédures efficaces permettant d'assurer l'enregistrement exhaustif des
produits certains dans les périodes concernées.
2.2. Description des objectifs comptables du
contrôle interne
Au niveau comptable, la description des objectifs du
contrôle interne se présente comme indiqué dans le tableau
suivant
Tableau N° 2: Les objectifs
comptables du contrôle interne
Fonctions
|
Objectifs du Contrôle Interne
|
Contrôle des factures de ventes
|
Les procédures mises en place doivent donner l'assurance
d'un contrôle efficace des factures émises préalablement
à leur comptabilisation
|
Comptabilisation des factures de ventes
|
Les procédures appliquées doivent donner
l'assurance :
- d'une comptabilisation exhaustive des factures,
- d'une comptabilisation à bonne date des factures de
vente,
- d'une élimination des risques de double
comptabilisation de factures
|
Comptabilisation des règlements des clients
|
Les procédures doivent garantir que :
- les règlements des clients sont rapidement et
correctement enregistrés dans les comptes
concernés,
- les paiements client non reversés sont rapidement
détectés.
|
Suivi des comptes des clients
|
Les procédures doivent donner l'assurance d'un suivi
efficace des comptes individuels des clients et de mise à jour
périodiques des soldes de ces comptes.
|
Vérification des comptes de ventes et de TVA
|
Les procédures doivent donner l'assurance d'un
contrôle périodique des soldes des comptes de produits et des
comptes de taxes rattachés à ces produits.
|
Évaluation du portefeuille clients et constitution
de provisions pour dépréciation
|
Les procédures doivent donner l'assurance d'une
évaluation systématique en fin d'année du caractère
recouvrable des créances et de la constitution, dans le cas de
créances à recouvrement incertain, de provisions pour
dépréciation appropriée.
|
|
Source : BARRY (2004 : 126)
CHAPITRE 3 : Cartographie des risques liés au
cycle ventes/clients
La conception de la cartographie des risques du cycle
ventes/clients, objet de notre étude exige une notion sur les risques et
une connaissance des processus.
SECTION 1 : Notion de risques
Le risque est un concept que les auditeurs et les managers
emploient pour exprimer leurs inquiétudes concernant les effets
probables d'un environnement incertain.
Puisque le futur ne peut pas être prévu avec
certitude, les auditeurs et les managers doivent considérer une gamme
des évènements possibles qui pourraient avoir lieu. Chacun de ces
évènements pourrait avoir un effet matériel (une
conséquence significative) sur l'entreprise et ses buts. Les effets
négatifs s'appellent les «risques«, et les effets positifs
s'appellent les «opportunités«.
Nous allons dans cette partie donner la définition du
risque et relever les différents types de risques.
1.1. Définition du risque
Il existe plusieurs définitions du risque, nous allons
citer quelques unes afin de pouvoir faire une analyse des différentes
définitions.
Le risque peut être défini comme « la menace
qu'un évènement, une action ou une inaction affecte la
capacité de l'entreprise à atteindre ses objectifs
stratégiques et compromettre la
création de la valeur »4.Cette
définition ne fait apparaître que la menace qu'à une
entreprise à ne pas atteindre ses objectifs et ne mentionne pas la
notion de chance (probabilité) de réalisation ou de non
réalisation de cette menace.
L'IFACI définit le risque comme « un ensemble
d'aléas susceptible d'avoir des conséquences négatives sur
une entité et dont le contrôle interne et l'audit ont notamment
pour mission d'assurer autant que peut se faire la maîtrise
»5.
Complétons cette définition par celle de
Dominique VINCENTI « Le risque est la menace qu'un évènement
ou une action ait un impact défavorable sur la capacité de
l'entreprise à réaliser ses objectifs avec succès
»6.
Nous pouvons définir le risque comme étant la
probabilité qu'un évènement défavorable, un danger
ou un dommage a de survenir, et son impact potentiel.
1.2. Typologie de risques
Nous distinguons plusieurs types de risques qui sont
généralement classés selon l'origine, l'activité,
la nature et le niveau.
1.2.1. Classification selon l'origine
Les risques selon leur origine peuvent être
regroupés en deux catégories :
4 Reprise de la définition conçue et
admise au sein du cabinet Ernst & Young
5 « La pratique du contrôle interne »,
Coopers-Lybrand / IFACI, Editions d'organisation.
6 Dominique VINCENTI « Dresser une cartographie
des risques », in Revue Audit, N°144
> Le risque interne : c'est le risque résultant de
l'organisation et du fonctionnement de l'entreprise ; ses facteurs sont en
grande partie maîtrisables.
> Le risque externe : c'est le risque indépendant de
l'organisation et du fonctionnement de l'entreprise et ses facteurs sont
difficilement maîtrisables.
1.2.2. Classification selon
l'activité
Selon l'activité, on distingue le risque
économique et financier, le risque social, le risque environnemental, le
risque opérationnel.
> Le risque économique et financier : il englobe
les risques qui menacent les flux liés au titre financier et
relèvent du monde économique ou réel (risques politiques,
naturels, d'inflation et d'escroquerie...).
> Le risque social : c'est l'ensemble des facteurs
internes ou externes à l'entreprise d'origine humaine, sociale,
économique, législative, politique, liés à la
communication de l'entreprise ou des médias susceptibles d'affecter
temporairement, durablement, voire définitivement le fonctionnement de
l'entreprise concernée.
> Le risque environnemental : c'est l'ensemble des facteurs
internes et externes liés à l'environnement dans lequel
fonctionne l'entreprise et susceptibles d'empêcher l'atteinte de ses
objectifs.
> Le risque opérationnel : c'est le risque de pertes
qui provient des erreurs du personnel au sens large, des systèmes ou
processus, ou des évènements externes.
1.2.3. Classification selon la nature
Il existe quatre types de risques selon la nature :
> Le risque inhérent : Pour OBERT (1995), c'est le
risque qu'une erreur significative se produise compte tenu des
particularités de l'entreprise révisée, de ses
activités, de son environnement, de la nature des comptes et de ses
opérations. Le risque inhérent d'une entreprise correspond dans
son ensemble à la probabilité selon laquelle ses résultats
se développent de manière imprévisible. C'est le risque
lié au secteur d'activité de l'entreprise ; ce risque ne
dépend pas du dispositif de contrôle mis en place par
l'entreprise.
> Le risque de non contrôle : Pour OBERT (1995),
c'est le risque que le système de contrôle interne de l'entreprise
ne prévienne pas ou ne détecte pas de telles erreurs. C'est le
risque lié aux insuffisances du dispositif de contrôle mis en
place au sein d'une entreprise.
> Le risque de non détection : C'est le risque
résiduel après le passage de l'audit interne. Ce risque est du
soit à une mauvaise interprétation des conclusions d'une mission
d'audit, soit à une insuffisance d'investigation lors des travaux
d'audit.
> Le risque résiduel : C'est le risque qui subsiste
après l'application des politiques de maîtrise des risques.
1.2.4. Classification selon le niveau
Selon le niveau du risque, on distingue trois types de risques
:
> Le risque potentiel : C'est un risque commun à
toutes entreprises qui est susceptible de se produire si aucun contrôle
n'est exercé pour l'empêcher ou le détecter et corriger les
erreurs qui pourraient en résulter. Ce risque est identifié
à partir des guides professionnels et de l'expérience de
l'auditeur.
> Le risque matériel : C'est un risque qui s'est
déjà matérialisé dans l'entreprise et son impact
doit être évalué afin de définir une politique
efficace pour sa maîtrise.
> Le risque possible : C'est le risque potentiel contre
lequel une entreprise donnée ne s'est pas dotée de moyens pour le
limiter ou le détecter et le corriger. Ce risque est identifié
à toutes les étapes de la mission par les diligences mises en
oeuvre par l'auditeur.
SECTION 2 : Cartographie des processus du cycle
vente
Il sera question dans cette partie de donner la notion du
cycle vente, de définir les objectifs de ce cycle, de donner les aspects
opérationnels et comptables du cycle et enfin d'élaborer une
cartographie des processus du cycle.
2.1. Objectifs du cycle vente
Les objectifs du cycle vente/client sont regroupés en
quatre catégories en se référent à ceux
contrôle interne :
v' Optimisation des performances et efficacité
opérationnelle, v' La qualité des informations financière
et non financières, v' Le respect des lois et réglementations,
v' La sécurité et sauvegarde des actifs.
2.2. Aspects opérationnels et administratifs du
cycle vente
Les aspects opérationnels et administratifs
comprennent l'ensemble des fonctions opérationnelles et
procédures administratives d'amont en aval du cycle ventes/clients. Ces
aspects vont de la définition de la politique de vente au suivi des
créances / recouvrement.
2.2.1. Description des Fonctions
opérationnelles
Dans cette sous section, nous décrirons les
opérations que l'entreprise effectue à titre principal pour
l'obtention d'un revenu
2.2.1.1.Fonction « Définition de la
politique de vente »
La définition d'une politique générale
des ventes est nécessaire pour éviter un pilotage à vue ;
cette politique relève du domaine de la Direction Générale
qui doit l'inclure dans la politique stratégique. Les grandes lignes
d'une politique de vente comprennent :
> Définir les taches de chaque unité par
rapport aux objectifs fixés,
> Prendre connaissance des besoins des clients,
> Veiller à la satisfaction des bons de commande
clients,
> S'assurer de la qualité et de la
disponibilité des biens et/ou services fournis.
2.2.1.2.Fonction « Budgétisation des ventes
»
La fonction reprend les opérations de prévision
des ventes (données quantitatives et prix) mensuelles sur
l'année.
Ce budget des ventes conditionne dans une large mesure les
autres budgets (Dépenses Achats, Production Stocks,
Trésorerie,...).
2.2.1.3.Fonction « Agrément des clients
»
Elle regroupe les opérations d'autorisation des
crédits, par la Direction Générale et les responsables
concernés.
2.2.1.4.Fonction « Réception et acceptation
des bons de commande »
Cette fonction reprend les opérations de centralisation
des commandes et d'approbation, par les responsables concernés, des
montants de commandes passées par les clients.
2.2.1.5.Fonction « Traitement de la commande
»
Elle regroupe toutes les opérations de préparation
de la livraison : déstockage, emballage et chargement.
2.2.1.6. Fonction « Livraison de la commande
»
Elle reprend les opérations de mise à disposition
du client de marchandises ou produits commandés, ou de fourniture de
prestations de services.
C'est une fonction particulièrement importante car elle
rend la vente parfaite et consacre le transfert de propriété
lorsque la vente est stipulée.
2.2.1.7. Fonction « Facturation »
Elle reprend les opérations d'établissement et de
transmission des factures aux clients et aux services concernés de
l'entreprise (Service Recouvrement, Services Comptables).
2.2.1.8. Fonction « Octroi d'avoirs aux clients
»
Elle concerne les opérations d'établissement et
d'agrément des notes de crédit établies en faveur des
clients à l'occasion des retours de marchandises, pour redresser
redresser des erreurs de facturation ou par suite de réductions
accordées hors facture.
2.2.1.9. Fonction « Encaissement des
règlements des clients »
C'est une fonction concernée par les opérations
d'encaissement des règlements effectués par les clients à
hauteur de leurs créances vis-à-vis de l'entreprise.
2.2.1.10. Fonction « Suivi des créances /
Recouvrements »
Elle regroupe les opérations de surveillance des
échéances de règlement, de relance des clients en cas de
retard dans le paiement et de déclenchement des actions judiciaires
à l'encontre des clients particulièrement défaillants.
2.3. Aspects comptables du cycle vente
Le traitement comptable des opérations de vente est
dicté par les principes comptables OHADA. Le cycle vente fait
mouvementer plusieurs comptes ; diverses écritures comptables sont alors
constatées et commencent de l'engagement des dépenses aux
règlements définitifs des fournisseurs.
2.3.1. Description des fonctions comptables
Le traitement comptable des opérations de vente est
particulièrement important. Nous décrirons dans cette sous
section les fonctions comptables relatives au cycle ventes/clients.
2.3.1.1. Fonction « Contrôle des factures de
ventes »
Cette fonction comprend les opérations de
contrôle arithmétique des factures, le contrôle de leur
séquence numérique et de vérification des
éléments de facturation par rapport aux documents
d'expédition envoyés par les services de livraison.
2.3.1.2. Fonction « Comptabilisation des factures
de vente »
Elle reprend les opérations de transcription des factures
dans les journaux de ventes et dans les comptes individuels et collectifs de
clients.
2.3.1.3. Fonction « Comptabilisation des
règlements clients »
Cette fonction qui consiste en une prise en compte des
règlements dans les comptes de clients et les comptes de
trésorerie concernés, ne doit pas être cumulée avec
celles de « Comptabilisation des facteurs » et de « Suivi des
comptes clients ».
2.3.1.4. Fonction « Suivi des comptes clients
»
Cette fonction importante reprend les opérations :
· D'analyse et de justification périodiques des
soldes des comptes individuels clients,
· De du bien-fondé des soldes comptables par des
recoupements internes et externes.
2.3.1.5. Fonction « Suivi des comptes de ventes et
de TVA sur les ventes »
Le suivi consiste en des contrôles globaux de
vraisemblable effectués par les services comptables pour s'assurer du
caractère exhaustif des produits comptabilisés.
2.3.1.6. Fonction « Evaluation du portefeuille
clients et constitution de provisions pour dépréciation des
créances »
L'Evaluation effectuée en fin d'exercice a pour but de
déterminer le caractère recouvrable des créances, de
constituer les provisions pour dépréciation
nécessaires.
2.4. Cartographie des processus
Il s'agit dans cette partie de donner des définitions
du processus et de la cartographie des processus, de relever les objectifs et
l'importance d'une cartographie des processus, de donner les types de processus
existants et de proposer la démarche de conception d'une cartographie
des processus.
2.4.1. Définition de la cartographie des
processus
Avant de définir une cartographie, nous allons au prime
abord définir un processus :
« Le processus est un enchaînement d'actions
coordonnées se déroulant de manière structurée et
progressive »7.
« Le processus est un ensemble d'activités
corrélées ou interactives qui transforment des
éléments d'entrée en éléments de sortie
»8.
~ IFACI
8 Iso 2000, 9000
La cartographie des processus est alors une
représentation graphique qui permet de voir l'ensemble des processus que
l'entreprise met en oeuvre pour assurer les missions qui sont les siennes ;
c'est une façon graphique de restituer l'identification des processus et
leur inaction.
2.4.2. Importance de la cartographie des
processus
La maîtrise des processus constitue une réponse
à de nombreuses contraintes de l'entreprise, tel que :
> La réduction massive des coûts,
> Le maintien de la motivation des hommes,
> La maîtrise des risques et des aléas,
> L'augmentation constante des exigences.
Une cartographie des processus clairement définie et
circonscrite permet une lecture synthétique de ce qui est fait dans
l'entreprise, avec les finalités, ressources et objectifs bien mis en
évidence.
La cartographie des processus du cycle ventes/clients permet
donc par l'identification et l'étude approfondie de tous les processus
dans un modèle d'interaction entre les procédures de faire
ressortir plus aisément les risques existants au sein d'une
organisation.
Elle est un outil d'analyse et d'optimisation nécessaire
pour l'entreprise en quête d'une recherche d'amélioration et de
profit.
2.4.3. Démarche de conception d'une cartographie
des processus
Il s'agit d'identifier les différents types de
processus mis en oeuvre, de les décrire et les détailler au
niveau de granularité le plus fin ; sous processus, procédures,
taches, opérations...sans oublier les différents acteurs qui
interviennent dans ces chaînes de valeur.
> Lister les métiers et activités par mission,
résultats attendus et contraintes associées (finalités,
enjeux, exigences) ;
> Ordonner logiquement toutes les productions
intermédiaires rattachées à ces métiers et
activités
> Définir à partir de ces productions
intermédiaires les processus de réalisation nécessaire
pour les fournir
> Définir les processus de soutien
dédiés à la mise en oeuvre du processus de
réalisation identifié (méthodes, ressources, formation,
communication, maintenance des moyens) et de management (ex : pilotage des
opérations, analyse stratégique...)
> Dresser la cartographie en identifiant les principaux liens
fonctionnels entre les processus et le mode de fonctionnement global de
l'entreprise.9
2.4.4. Représentation graphique d'un
processus
Un processus peut être représenté
graphiquement de la manière suivante :
9 AFNOR (2004)
www.afnor.fr
Figure N° 2: Représentation
graphique d'un processus
Données d'entrée Données de
sortie
Nom du Processus
Valeur ajoutée (phrase ou verbe d'actions à
l'infinitif)
Périmètre du Processus
Source : Hans BRANDENBURG (2003)
SECTION 3 : Démarche de
conception de la cartographie des risques du cycle ventes/clients
Cependant, qu'est ce que la cartographie des risques ? Comment
est elle élaborée ? Nous essayerons dans cette section de
répondre à ces questions.
3.1. Définition, Objectifs et utilité de
la cartographie des risques
Cette sous-section sera exclusivement consacrée à
la notion de cartographie des risques et permettra de cerner les objectifs
généraux et les raisons de son élaboration.
3.1.1. Définition
Selon Gilbert de MARESCHAL (2003 : 15), la cartographie des
risques est un mode de représentation et hiérarchisation des
risques d'une entreprise.
La cartographie des risques est un outil qui permet
d'identifier les aléas susceptibles d'entraîner une perte
financière, humaine ou d'image pour l'entreprise : produit ou service
défectueux, atteinte à l'environnement de l'entreprise,
insatisfaction client récurrente, perte d'un fournisseur,
fraude10.
Nous pourrons retenir que la cartographie des risques est un
outil qui permet d'identifier, d'analyser, de classer, de comparer et
d'hiérarchiser les risques afin de pouvoir mettre en place des
méthodes et procédures dans le double but de les prévenir
et de les maîtriser, voire éliminer.
3.1.2. Objectifs
Selon RENARD (2005 : 148), la cartographie des risques permet
d'atteindre trois objectifs :
> Inventorier, évaluer et classer les risques de
l'organisation,
> Informer les responsables afin que chacun soit en mesure
d'y adapter le management de ses activités,
> Permettre à la Direction Générale, et
avec l'assistance du Risk Manager, d'élaborer une politique de risque
qui va s'imposer :
- aux responsables opérationnels dans la mise en place de
leur système de contrôle interne ; - aux auditeurs internes pour
élaborer leur plan d'audit, c'est-à-dire fixer les
priorités.
10 L'AON Consulting (2002 : 2)
3.1.3. Les facteurs de réussite d'une
cartographie des risques
La réussite d'élaboration d'une cartographie des
risques nécessite le respect d'un certain nombre de conditions :
3.1.3.1. L'Implication active de la Direction
Générale
Elle se traduit par la décision de la Direction
Générale d'élaborer une cartographie des risques, son
implication dans cette élaboration donne de l'importance et sensibilise
les personnes concernées par l'identification des risques.
3.1.3.2. La définition explicite des
objectifs
Les objectifs d'élaboration d'une cartographie des
risques doivent être précisés et communiqués aux
personnes impliquées afin qu'elles comprennent «pourquoi« on
élabore cette cartographie.
3.1.3.3. La désignation d'un
responsable
Ce dernier aura la charge d'orienter la démarche de
réalisation de la cartographie selon les objectifs définis, dont
la réussite dépendra de sa compétence, et de soumettre
à la Direction Générale les risques
répertoriés.
3.1.3.4. La mise en place des moyens
d'action
La cartographie des risques reste un projet qui nécessite
des moyens humains, financiers et matériels.
3.1.3.5. La constitution d'un groupe de
travail
Ce groupe doit comporter, en plus de responsables et
auditeurs, des opérationnels compétents capables de ressortir
aisément les risques liés à leurs activités. Il est
garant de la qualité de la cartographie.
3.2. Les différentes approches
Pour la conception de la cartographie des risques, nous pouvons
utiliser quatre approches :
3.2.1. L'Approche Bottom-up
Cette approche, dite ascendante consiste en l'identification
des risques par les opérations qui sont les plus impliqués dans
les processus. Ces risques sont ensuite soumis à la hiérarchie
(audit ou risk manager) dont la charge est de déterminer l'importance et
la politique de maîtrise de chacun des risques.
Pour MARESCHAL, il s'agit donc d'effectuer une remontée
des risques du terrain vers les personnes en charge de l'élaboration de
la cartographie.
3.2.2. L'Approche Top-down
L'Approche Top-down ou descendante, comme son nom l'indique,
procède de haut en bas ; elle se présente comme l'inverse de la
première. C'est la hiérarchie (audit ou risk manager) qui
détecte les risques et les soumet pour avis aux collaborateurs
opérationnels.
3.2.3. L'Approche combinée
C'est la méthode qui combine les approches Bottom-up
et Top-down ; selon cette approche, l'identification des risques est faite
parallèlement par la hiérarchie et les opérationnels ;
l'ensemble des risques répertoriés est soumis ensuite à la
direction.
3.2.4. L'Approche par le benchmarking
C'est une approche qui consiste à mener une campagne
de collecte des meilleures pratiques en matière d'identification et de
gestion des risques. Elle permet à l'audit interne d'avoir une
idée générale des risques à prendre en compte.
3.3. Démarche de conception de la cartographie
des risques
La première étape de la démarche de
suivi du risque consiste à établir une cartographie des risques.
Cette cartographie s'appuie sur une analyse des processus à laquelle est
croisée la typologie des risques.
3.3.1. Elaboration d'une nomenclature des
risques
Avant que les risques puissent être
contrôlés, ils doivent être identifiés ; pour cela,
nous devons lister toutes les natures de risques susceptibles d'affecter la
réalisation des objectifs fixés. Cette liste sera plus ou moins
détaillée en fonction de la cartographie que nous voudrons
dresser. Plusieurs méthodes permettent d'identifier les risques :
3.3.1.1. L'Identification basée sur l'atteinte
des objectifs
Selon ALEXANDRE (2005 : 3), il s'agit d'identifier d'abord les
objectifs de l'activité ou de l'entreprise pour ensuite les affecter la
menace correspondante.
3.3.1.2. L'Identification par l'analyse
historique
Elle consiste à remonter les risques qui ont
menacé l'entreprise dans le passé et d'en tenir compte lors de la
mise à jour ou de la conception de la cartographie des risques.
3.3.1.3. L'Identification par l'analyse de
l'environnement
Selon Mc NAMEE (1996 : 13), c'est une méthode dans
laquelle la détermination des risques se fait en fonction des
variétés que peut subir l'environnement dans lequel se trouve
l'entreprise.
3.3.1.4. L'Identification par les taches
élémentaires
Selon Jacques RENARD (2005), c'est la méthode que
l'auditeur utilise pour construire son questionnaire de contrôle interne.
Il s'agit de se poser la question de savoir « Que se passerait-il si une
tache est mal effectuée ou n'était pas effectuée du tout ?
«.
3.3.1.5. L'Identification par processus ou
fonctions
Elle consiste d'abord à identifier les différentes
fonctions de l'entreprise, puis affecter à chacune les risques
correspondants.
3.3.2. Evaluation des risques
Cette évaluation des risques permet aussi, grâce
à une approche structurée, d'évaluer les facteurs positifs
ou négatifs qui influence les risques. La difficulté fondamentale
dans l'évaluation des risques est la détermination du taux
d'occurrence puisque l'information statistique n'est pas disponible sur toutes
sortes d'incidents passés. En outre, l'évaluation de l'impact est
souvent tout à fait difficile pour les capitaux peu importants.
L'évaluation des risques permet à l'auditeur de concevoir un
programme d'audit qui examine les commandes
les plus importantes ou examine les commandes à une plus
grande profondeur ou avec plus de perfection.
Deux méthodes permettent d'évaluer les risques
:
> la méthode qualitative,
> la méthode quantitative.
3.3.2.1. Evaluation qualitative
Elle repose sur la probabilité d'occurrence et de mesure
de la gravité des risques. Son but est de :
· hiérarchiser les risques,
· évaluer le niveau de sécurité du
système dans la phase considérée,
· construire la sécurité du système de
façon efficace et cohérente11.
La démarche d'élaboration consiste à
rassembler les données objectives historiques et inhérentes
à chaque processus provenant des sources diverses.
Cette méthode se révèle complexe du fait de
la diversité des risques car tous ne peuvent être
appréciés sur une échelle commune.
11 Desroches & al, (2003 : 59)
3.3.2.2. Evaluation quantitative
Elle traite essentiellement de la nature de la gravité
des risques ; elle est inversement liée à la qualité du
contrôle interne. Son but est d'identifier :
· les évènements à risque apparaissant
suite à la défaillance d'éléments du
système,
· les causes des évènements,
· les conséquences des évènements sur
le système à travers des scénarios,
· les actions en diminution des risques qui peuvent
être prises12.
Il faut noter toutefois qu'une évaluation
combinée des deux méthodes semble plus pertinente ; car elle
repose d'une part sur la probabilité d'occurrence et d'autre part sur
l'impact (financier ; perte de marché ; image...)
3.3.3. Quantification du risque
La quantification d'un risque est la mesure, l'estimation de
ce risque en termes de chiffre. Il y a plusieurs théories et tentatives
de mesure des risques, différentes formules de mesure des risques
existent, mais la plus largement admise et utilisée est «la
probabilité multipliée par la gravité« : Risque =
Probabilité × Gravité
Le risque ainsi quantifié peut être
appréhendé à deux niveaux :
> Au niveau du risque inhérent indépendamment
des dispositifs de contrôle interne où l'on défini le poids
inhérent.
12 Desroches & al (2003 : 58)
> Au niveau du risque résiduel dépendant de la
manière dont le contrôle interne va atténuer le risque. Ce
risque résiduel peut être quantifié :
- par la mesure complète :
Impact inhérent × Probabilité
inhérent
Poids résiduel =
Qualité du contrôle interne
- par une mesure directe :
Poids résiduel = Impact résiduel ×
Probabilité résiduelle
Comme nous l'avons énumérer plus haut,
l'estimation des risques peut se faire de différentes manières
possibles, mais toutes mettent en évidence les deux composantes du
risque à savoir «la probabilité« et «la
gravité«.
3.3.3.1. La probabilité
Qui est l'appréciation de la
vulnérabilité estimée. Selon MARESCHAL, elle
désigne les possibilités de réalisation du risque. On peut
également utiliser la notion de fréquence d'occurrence. Cette
grandeur se mesure à partir :
> des critères qualitatifs :
- une fréquence importante, moyenne, faible, ou quasiment
certain, probable, quasiment impossible, etc....
- une échelle de 1 à 10
> des grandeurs quantitatives :
- une probabilité effective pour une période
donnée
- une fréquence
La probabilité de survenance d'un risque dépend
de l'exposition des processus à une menace. L'exposition qui est
défini ici par l'IFACI comme la vulnérabilité qui rend
possible une perte ou la perception d'une menace envers un actif ou une
activité génératrice d'actifs.
En règle générale, la fréquence de
survenance d'un risque est inversement proportionnelle à la
qualité de gestion de ce dernier : « un risque bien
maîtrisé a une très faible probabilité de se
réaliser ».
Tableau N° 3: Tableau illustrant un
exemple de CMP (selon IFACI)
Convention de mesure de probabilité
|
Termes d'expression
|
Echelle conventionnelle de fréquence
|
% des cas ou du temps
|
< 2%
|
2% à 10%
|
> 10%
|
|
|
|
|
Probabilité résultante
|
B
|
M
|
H
|
B : basse ; M : moyenne ;
H : haute Source : IFACI (2003 :
20)
3.3.3.2. La gravité
Qui est l'appréciation du risque. Selon MARESCHAL, la
gravité est la quantification de la perte engendrée par la
réalisation du risque. Cette perte peut s'exprimer :
> de manière qualitative :
- la gravité peut être forte, moyenne, faible, ou
insignifiant, mineur, modéré, majeur, catastrophique, etc....
- une échelle de 1 à 10
> par des grandeurs quantitatives :
- la perte financière engendrée (en monnaie)
- les pertes d'exploitation (en jours de production).
Tableau N° 4: Tableau illustrant un
exemple de CMI (selon IFACI)
Convention de mesure d'impact
|
Termes d'expression
|
Echelle conventionnelle d'altération
|
Part de marché
|
< 1%
|
1 à 3%
|
> 3%
|
Marge commerciale
|
< 2%
|
2 à 5%
|
> 5%
|
Image groupe
|
> 10%
|
10 à 20%
|
> 20%
|
|
|
|
|
Impact résultant
|
B
|
M
|
H
|
B : bas ; M : moyen ; H : haut Source :
IFACI (2003 : 18)
3.3.4. Niveau du risque et hiérarchisation des
risques
La mesure et l'analyse de l'impact du risque et de sa
probabilité d'occurrence aboutissant à la conception d'une
cartographie du niveau de risque.
Le niveau du risque permet de connaître ceux qui sont plus
importants et susceptibles d'impacter les objectifs.
L'hiérarchisation des risques permet de les classer en
fonction de leur degré de criticité. 3.4.
Présentation de la cartographie des risques
La cartographie des risques se présente comme une matrice
fonction du niveau des risques et leur maîtrise.
La lecture et l'interprétation de la cartographie des
risques permettent de définir des politiques de gestion et de
maîtrise des risques. Les risques identifiés doivent être
communiqués à tous les opérationnels afin que ceux-ci y
prennent connaissance.
Pour la réalisation de cette cartographie, nous concevrons
un modèle d'analyse qui définira la démarche à
suivre, les outils et techniques de collecte de données.
INTRODUCTION
Après avoir présenté, dans la
première partie, les principes généraux de la conception
de la cartographie des risques, nous nous proposons dans cette deuxième
partie de l'appliquer à un cas concret, en l'occurrence au cycle
ventes/clients de « The One ».
Notre modèle d'analyse conçut après une
revue de littérature, avec les outils et méthodes qu'elle utilise
est adapté à nos objectifs spécifiques définis plus
haut. En effet, le choix de la méthode basée sur le
découpage de l'activité en tâches
élémentaires et la matrice d'analyse pour l'évaluation des
risques et des mesures de contrôle permettront respectivement une
identification plus détaillée et une hiérarchisation plus
objective des risques.
Cette deuxième partie sera consacrée à la
présentation générale de « The One », à
la description de ses processus de vente et sa pratique du contrôle
interne, sa cartographie des risques liés au cycle ventes/clients et les
différentes recommandations découlant de ces analyses et qui
permettront une gestion efficace des risques.
CHAPITRE 1 : Présentation de
« The One » et cartographie des processus de son cycle
ventes/clients
Ce Chapitre donnera d'abord un aperçu de « The One
» dans son historique et sa structure organisationnelle, puis prendra
connaissance de ses processus et enfin décrira son cycle
ventes/clients.
SECTION 1 : Présentation Générale
de « The One »
Cette section est consacrée à l'historique,
l'évolution, les différents objectifs et missions que « The
One » s'est fixé au préalable et l'organisation qu'il a mise
en place pour l'atteinte de ces objectifs.
1.1. Historique de « The One »
« The One » est une société anonyme au
capital de 1 milliards de francs guinéens détenue par cinq (5)
actionnaires ; elle est implantée en Guinée, dans le centre ville
de Conakry (Kaloum). Créée en 1990, cette entreprise est
dotée de branches spécialisées dans l'importation et la
vente d'appareils électroménagers. Elle dispose d'un effectif de
58 employés.
1.2. Organisation générale de « The
One »
Dans l'organisation générale de la
société « The One », nous décrirons
l'organisation administrative et l'organisation du système
d'information.
1.2.1. Organisation administrative
Cette société bénéficie d'une
autonomie dans son fonctionnement, ses objectifs et orientations s'inscrivent
impérativement dans le cadre du volet de la vente des appareils
électroménagers.
Les organes de gestion que l'on observe au sein de la
société « The One » sont définis comme suit.
1.2.1.1. La Direction Générale
Elle est chargée de la planification, de la coordination
et du contrôle des actions définies dans le plan d'orientation
général.
1.2.1.2. Le Secrétariat
Général
Le Secrétariat Général assure la gestion
de la communication au sein de l'entreprise, promeut et maintient les relations
d'échanges et de coopération notamment avec les activités
similaires de la société « The One » et gère les
approvisionnement non techniques.
1.2.1.3. La Direction Administrative et
Financière
Elle comprend :
> Le Département Financier qui a pour
prérogative, la gestion comptable des tiers et du patrimoine, la
comptabilité générale et analytique,
l'établissement des rapports financiers et de la gestion de la
trésorerie.
> Le Département Ressources Humaines qui a en charge le
recrutement, la motivation du personnel, la gestion de la compétence et
l'amélioration des conditions de travail.
> Le Service Contrôle de Gestion qui est
chargé de l'élaboration du budget et de son suivi, de la
maîtrise des dépenses qui naissent au niveau des différents
centres de coût de la société, et de l'établissement
du reporting13.
> Le Service Comptabilité qui traite toutes les
opérations liées aux biens courants de la société.
C'est le poumon même de la Direction Financière.
> Le Service Informatique, lui s'occupe des investissements
en matériel informatique et de leur entretien, de la sécurisation
du traitement des informations et de la formation du personnel dans
l'utilisation de l'outil informatique.
13 C'est un document qui ressort la réalisation et la
prévision des différentes directions ; les résultats
détaillés avec l'ensemble de ses justificatifs. Il est
établi chaque 3 mois
SECRETARIAT GENERAL
DG
SECRETARIAT
DRH
DF
SERVICE INFORMATIQUE
SERVICE COMPTABLE
SERVICE CONTROLE GESTION
SERVICE VENTE
SERVICE TRESORERIE
SERVICE PLUS
Source : Nous-mêmes
MAGASIN DE VENTE
DAF DC
SECRETARIAT
Figure N° 3: Organigramme de la
société « The One »
1.3.2. Organisation du système
d'information
L'entreprise « The One » ne dispose pas d'un
logiciel de gestion globale pouvant ressortir toutes les informations
financières et non financières. Cependant elle dispose d'un
logiciel qui traite de la comptabilité générale, de la
paie et des immobilisations ainsi qu'une application de gestion des stocks.
1.4. La Direction Commerciale de « The One
»
Elle est chargée de la mise en oeuvre de la politique
commerciale ainsi que des procédures et techniques commerciales,
notamment en matière de traitement des BC, de livraison, de la
facturation, de gestion des clients, de limitation de crédit
accordés, de l'approbation des pièces, de recouvrement des
créances, de l'assistance aux magasins dans leur règlement de
litiges contentieux avec la clientèle.
1.4.1. Le Service Vente
Il a pour mission de veiller au respect des procédures
de vente préétablies, de procéder à des
contrôles périodiques par rapport au budget des ventes,
d'accroître le chiffre d'affaire en améliorant les méthodes
de vente, de définir les conditions de rabais remises et ristournes, et
surtout s'assurer de la satisfaction des commandes client.
1.4.2. Le Service Trésorerie
Ce service est chargé de la collecte des paiements
effectués par les clients (en espèce ou par chèque), il
lui est aussi assigné le suivi des créances et règlements
clients par virement bancaire.
1.4.3. Le Service Plus
Il est chargé du choix des clients, d'effectuer des
missions ponctuelles d'investigation sur les besoins des clients et leur
degré de satisfaction vis-à-vis du produit offert, de
procéder à d'éventuelles études analytiques des
procédures de vente en vue de les rendre plus performant.
1.4.4. Les Magasins de vente
Ils sont chargés du stockage, de la mise en vente, et la
livraison des produits selon les délais stipulés dans les BC.
Cette structure qui a en charge la vente des produits en vue de
générer des profits à l'entreprise se présente
comme suit :
Figure N° 4: Organigramme de la
Direction Commerciale de « The One »
DIRECTION COMMERCIALE
|
|
|
|
Secrétariat
|
|
|
Service
Vente
Magasins de vente
Service
Trésorerie
Service
Plus
Source : Nous-mêmes
Les objectifs assignés à la Direction Commerciale
sont :
- Avoir un taux de pénétration important sur le
marché ;
- Mettre en place des plans de ventes ;
- Réaliser un taux d'exécution spécifique
par rapport aux prévisions ;
- Avoir une meilleure gestion des ventes conformément aux
procédures ;
- Veiller à un taux de couverture des créances dans
les délais limites compris entre 1 et trois mois ;
- Parvenir à une concordance entre les stocks de
marchandises physiques et théoriques ; - Veiller au respect des
commandes clients en quantité et dans les délais définis
;
- Réaliser un taux de recensement de satisfaction des
besoins du client ;
- Assurer une croissance du chiffre d'affaire de 5%.
SECTION 2 : Cartographie des processus
Cette section a pour but d'identifier et d'analyser tous les
processus du cycle vente pour en faire une cartographie des processus.
2.1. Identification et analyse des processus du cycle
vente
L'Analyse du cycle vente nous a permis d'identifier les processus
suivants :
2.1.1. Processus de management
Deux processus de management ont été
identifiés et analysés, suivant le tableau ci-dessous :
Tableau N° 5: Analyse du processus
de management
Processus
|
Données d'entrée
|
Objectifs
|
Données de sortie
|
Responsable
|
|
Evolution de l'environnement économique, vision de
l'entreprise, données
|
Exiger la mise en place d'une politique de vente, fixer les
objectifs à atteindre, allouer les moyens nécessaires,
définir les
|
Politique de vente, objectifs de la direction commerciale,
conditions d'acceptation d'un BC, d'octroi de crédit, critères
budgétaires à
|
|
Direction Générale
|
antérieures sur les ventes, données par rapport au
marché concurrentiel, BC, BL, PV de réception
|
critères d'élaboration des budgets de vente,
définir le niveau de réduction financière et commerciale,
définir les liste de prix.
|
adopter, niveaux de réduction
commerciale et financière définis, listes des prix
fixés.
|
Le Directeur Général
|
|
BL, situation de la trésorerie, budgets de
|
Etablir un plan de trésorerie, Elaborer, exécuter
et suivre le
|
BC visés, octroi de crédits visés, moyens
de recouvrement des
|
|
Direction
|
ventes, PV de réception, factures, BC.
|
budget des ventes, proposer des moyens de recouvrement des
|
créances, écarts prévisions-
réalisations, autorisations
|
|
Financière
|
|
créances, proposer des moyens de livraison et
satisfaction des clients.
|
budgétaires.
|
Le Directeur Financier
|
Source : Nous-mêmes
2.1.2. Processus de réalisation
C'est le processus en charge à la réalisation des
ventes
Tableau N° 6: Analyse du processus
de réalisation
Processus
|
Données d'entrée
|
Objectifs
|
Données de sortie
|
Responsable
|
|
BC, demande de vente à crédit, tableau de bord
de suivi des ventes, stocks de marchandises, objectifs à
|
Définir la politique de vente, choisir les clients,
faire une livraison dans les délais prévus, satisfaire les
clients, atteindre
|
Bordereaux de livraison, factures, octrois de crédit
attribués,
conditions de remises-rabais- ristournes.
|
|
Direction Commerciale
|
atteindre, chèques et
règlements en espèce.
|
les objectifs fixés (prévisions),
accroître le chiffre d'affaire, générer des profits,
améliorer les méthodes de vente. Définir les limites de
crédits autorisés.
|
|
Le Directeur Commercial
|
Source : Nous-mêmes
2.1.3. Processus de support
Tableau N° 7: Analyse du processus
de support
Processus
|
Données d'entrée
|
Objectifs
|
Données de sortie
|
Responsable
|
Comptabilité
|
Factures, BC, BL, crédits accordés,
règlements clients
|
Contrôler les factures, BC, BL, PV de Réception,
faire des
imputations correctes, comptabiliser les règlements et
suivre les comptes clients.
|
Factures, BC, BL, contrôle des
crédits, règlements comptabilisés,
états financiers des clients.
|
Chef Service Comptable
|
Service Informatique
|
|
Mettre en place un système de traitement
automatisé des opérations de vente (BC, états financiers,
règlements
clients,...), assurer le bon
fonctionnement du matériel informatique, mise en place
de logiciels comptables performants.
|
Logiciels comptables performants, moderniser le système
de
traitement automatisé des opérations de vente
|
Chef Service Informatique
|
Source : Nous-mêmes
2.2. Présentation de la cartographie des
processus
La cartographie des processus du cycle vente de « The One
» se présente comme suit :
Figure N° 5 : Cartographie des
processus du cycle ventes/clients de la société « The One
»
BC, demandes d'octroi d'avoirs
Politique - Objectifs - Organisation Réalisation -
Performance - Difficultés
DIRECTION
COMMERCIALE
BC - Règlement - Factures - BL - PVR Moyens - Ressources
adéquates
DIRECTION
FINANCIERE
SERVICE COMPTABILITE
DIRECTION
Ventes realisees au comptant ou a credit, objectifs atteints ou
non
SERVICE INFORMATIQUE
GENERALE
Source : Elaboré à partir
de
www.allquality.com
SECTION 3 : Description des
procédures du cycle ventes/clients
Nous présenterons dans cette section la description des
procédures de vente au comptant et à crédit.
3.1. Description des procédures de vente au
comptant
Cette sous-section consiste à la description des
procédures de vente au comptant définis par « The One
».
3.1.1. Traitement des commandes clients
Cette fonction consiste en la réception des BC, leur
traitement suivant le volume (quantité demandée/quantité
existant en stock) et le délai, leur approbation par les responsables
concernés.
3.1.2. Déstockage
Cette fonction porte sur la préparation de la livraison,
la sortie des marchandises des magasins, leur emballage et chargement.
3.1.3. Livraison
Fonction importante, stipulant le transfert de
propriété, consiste à la mise à disposition du
client les marchandises qu'il a commandé ; et nécessite une
approbation par laquelle ce dernier certifie la livraison de sa commande.
3.1.4. Facturation
Elle consiste à l'établissement et la transmission
des factures aux clients et aux différents services concernés.
3.1.5. Encaissement et suivi des
créances
Elle regroupe les opérations, d'enregistrement des
règlements effectués par les clients ; de détection rapide
de créances non échues et non réglées ; de mise en
place de moyens de recouvrement des créances anciennes et douteuses.
3.1.6. Comptabilisation
Cette fonction comprend le contrôle et la
comptabilisation des factures de ventes ; la comptabilisation des
règlements clients ; le suivi des comptes clients, des comptes ventes et
TVA sur ventes ; la constitution pour dépréciation des
créances.
3.2. Description de la procédure de vente à
crédit
- Réception de BC avec option d'octroi de créance
par le Service Ventes ;
- Demande de la situation financière du client (la nature
de son solde, les mouvements de compte) au Service Comptable pour s'assurer du
respect de la limite de crédit ;
- Demande de la situation financière du client (existence
ou non de créances échues non réglées, accumulation
d'arriérés) au Service Trésorerie pour s'assurer de sa
solvabilité ;
- Refus d'octroi de crédit lorsque les états
financiers du client vont à l'encontre des dispositions
énoncées ci-dessus ;
- Soumission du BC à la Direction Commerciale pour
certification après acceptation ; - Transmission du BC aux magasiniers
;
- Constatation de la créance par le Service Comptable ;
- Constatation et suivi du recouvrement de la créance.
CHAPITRE 2 : Evaluation du contrôle
interne et cartographie des risques liés au cycle ventes/clients de
« The One »
Ce chapitre traitera de l'appréciation des dispositifs
de contrôle interne mis en place par « The One »,
l'évaluation de ses risques et la présentation de sa cartographie
des risques liés au cycle ventes/clients.
SECTION 1 : Evaluation du contrôle
interne
Nous avons pour tâche dans cette section d'effectuer des
tests dans le but d'apprécier l'existence et la permanence du
contrôle interne mis en place.
1.1. Appréciation de l'existence du contrôle
interne
Cette appréciation a permis de relever les forces et
faiblesses du contrôle interne à partir des tests de
conformité.
1.1.1. Test de conformité
Nous avons procédé à des tests de
conformité afin de nous assurer de la fiabilité des informations
collectées. Les tests ont porté sur dix bons de commande
déjà classés à la comptabilité. Ces tests
ont consisté essentiellement à vérifier :
1' l'existence de bons de commande
1' l'élaboration des PV de réception de bon de
commande 1' certification des bons de commande
v' l'existence de bordereaux de livraison
v' le visa et la signature des bordereaux de livraison v' le
paiement des factures
v' l'imputation et la saisie des règlements clients.
v' L'existence de consultation pour octroi de crédit.
Les résultats du test apparaissent dans le tableau
ci-après :
Tableau N° 8: Résultats du test de
conformité
Pièces
|
Existenc e de BC
|
Existence de PV
de réception des commandes
|
Existence de bordereaux de livraison
|
Visa et signature des bordereaux de
livraison
|
Paiement des factures
|
L'imputation et la
saisie des règlements
|
Constatation de crédits
|
Bon de Commande N°0028 du 20/05/2008
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NA
|
Bon de commande N°0517 du
08/11/2008
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NA
|
Bon de commande N°0005 du
01/03/2008
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NA
|
Bon de commande N°0209 du
08/04/2008
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NA
|
Bon de commande N°0156 du
01/07/2008
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Bon de commande N°0731 du
09/09/2008
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NA
|
Pièces
|
Existence de BC
|
Existence de PV
de réception des commandes
|
Existence de bordereaux de livraison
|
Visa et signature des bordereaux de
livraison
|
Paiement des factures
|
L'imputation et la
saisie des règlements
|
Constatation de crédits
|
Bon de commande N°0908 du
12/10/2008
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NA
|
Bon de commande N°1067 du
31/08/2008
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Bon de commande N°0205 du
17/03/2008
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NA
|
Bon de commande N°0072 du
08/07/2008
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NA
|
Bon de commande N°0367 du
19/11/2008
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NA
|
Bon de commande N°0014 du
30/06/2008
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NA
|
Bon de commande N°0110 du
31/01/2008
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NA
|
Bon de commande N°0089 du
11/06/2008
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NA
|
Bon de commande N°1075 du
24/06/2008
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NA
|
Source : Nous-mêmes
1.1.2. Identification des forces et
faiblesses
La grille de séparation des taches et le questionnaire
de contrôle interne nous ont permis de relever les forces et faiblesses
du dispositif de contrôle interne mis en place. Le tableau suivant en est
une illustration :
Tableau N° 9: Force et faiblesses du
contrôle interne
Procédures
|
Objectifs de contrôle interne
|
Évaluation
|
Force
|
Faiblesse
|
Politique de vente
|
S'assurer de l'existence d'une
politique de vente
|
Politique de vente définie par la Direction
Commerciale et
approuvée par la Direction Générale.
|
|
Traitement des
bons de commande
|
S'assurer que les commandes
clients font l'objet d'un traitement rapide, et sont
acceptés suivant les conditions préétablies
|
Existence d'un système de traitement automatisé
des BC efficace et fiable.
|
|
Déstockage
|
S'assurer que toute sortie de
marchandises est conforme aux bons de commandes clients
|
Existence de consultation entre magasiniers et commerciaux.
|
|
Livraison
|
S'assurer que les commandes
clients sont livrées conformément au BC
|
|
Non établissement
permanent des BL ;
non approbation des BL par les clients.
|
Facturation
|
S'assurer que les factures établies sont conformes aux
commandes en quantité et en valeur.
|
Existence d'un système de facturation automatisé
fiable.
|
|
Encaissement et
suivi des créances
|
S'assurer que les commandes
livrées sont réglées et que les
créances font l'objet d'un suivi strict.
|
Existence de moyens et procédures fiables au
recouvrement des créances, à leur suivi et
à l'encaissement des règlements clients.
|
|
Comptabilisation
|
S'assurer que les opérations de règlement
clients ou de créances clients sont régulièrement
constatées par la comptabilité.
|
Existence de logiciel
comptable fiable, et d'un
échange rapide
d'informations entre
comptables et
commerciaux.
|
|
Procédures
|
Objectifs de contrôle interne
|
Évaluation
|
Force
|
Faiblesse
|
Octroi de crédit
|
S'assure que tous les crédits sont octroyés
suivant les conditions et dispositions préétablies.
|
|
Absence de respect des dispositions d'octroi de
crédits.
|
Vérification budgétaire
|
S'assurer que le budget prévu pour ne soit pas
dépassé.
|
Existence d'un Service
Budgétaire efficace, et
d'agents commerciaux performants et efficients.
|
|
Source : Nous-mêmes
1.2. Appréciation de la permanence du
contrôle interne
Après avoir effectué les tests de
conformité, relever les forces et faiblesses du contrôle interne,
nous avons procédé aux tests de permanence et à
l'évaluation définitive du contrôle interne.
1.2.1. Tests de permanence
Ces tests ont permis de nous assurer de l'application permanente
des principes organisationnels préétablis. Nous avons
constaté :
> que certaines commandes font l'objet de livraison sans
établissement de bordereaux de livraison,
> que l'examen pour l'octroi de crédit vérifiant
la solvabilité, la limite de crédit, les arriérés
du client, n'est pas appliqué à toutes les commandes avec option
de crédit,
> que certaines commandes clients sont traitées sans en
accuser réception en établissant des PV de réception,
> l'existence un suivi budgétaire permanent et
vérifié par le chef service Contrôle de Gestion qui
relève tout écart budgétaire et le signale à la
Direction Générale pour appréciation,
> l'existence un système automatisé de
traitement des commandes,
> que tous les règlements clients sont certifiés
avant comptabilisation,
> la non signature des BL par les clients pour en accuser
livraison,
> l'existence des BC pour toutes les opérations de
vente, exception faite pour certaines via le téléphone,
> que toutes les factures sans option de crédit sont
réglées,
> qu'il n'existe aucune créance échue non
réglée. 1.3. Evaluation définitive du
contrôle interne
L'évaluation du contrôle interne nous a permis de
donner une appréciation définitive des dispositifs de
contrôle interne mis en place.
Seuls les points forts appliqués de façon
permanente restent des forces du contrôle interne ; tous les points dont
les tests de permanence ont révélés la non application
permanente constituent des faiblesses auxquelles s'ajoutent celles initialement
identifiées.
SECTION 2 : Cartographie des risques du
cycle ventes/clients
Dans cette section nous ferons une analyse des faiblesses et
des activités de tous les processus du cycle vente afin d'identifier les
risques ; de faire une évaluation des risques quand à la
probabilité de survenance et à la gravité ; de
définir le niveau des risques afin de les hiérarchiser.
2.1. Analyse des activités et identification des
risques
L'identification des risques s'est faite au moyens d'un
tableau relevant le processus, les objectifs spécifiques, les risques
identifiés, les causes du risque, les conséquences, la
qualité du contrôle interne de « The One » suivant le
tableau N° 10, le contrôle applicable, le type de contrôle, la
méthode de contrôle, et une évaluation des risques suivant
les tableaux N° 11 et N° 12.
Tableau N° 1O : Légende du
niveau de contrôle interne
Note
|
Qualité
du contrôle interne
|
Observations
|
5
|
Inexistant
|
Aucune procédure n'existe
|
4
|
Insuffisante
|
Il y a une procédure
Elle présente des lacunes
Elle n'est toujours pas appliquée
|
3
|
Passable
|
Il y a une procédure
Elle ne présente pas de lacunes Elle n'est pas toujours
appliquée
|
2
|
Acceptable
|
Il y a une procédure
Elle ne présente des lacunes Elle est
systématiquement appliquée
|
1
|
Approprié
|
Il y a une procédure
Elle ne présente pas de lacunes Elle est
systématiquement appliquée
|
Source : Inspiré de RENARD (2005 :
311) et de OBERT
Tableau N° 11 : Légende de la
probabilité de survenance des risques
Probabilité d'occurrence moyenne
|
10
|
Quasiment certain / Avéré
|
9
|
Extrêmement probable
|
8
|
Fortement probable
|
7
|
Très probable
|
6
|
Probable
|
5
|
Moyennement probable
|
4
|
Peu probable
|
3
|
Très peu probable
|
2
|
Extrêmement peu probable
|
1
|
Quasiment impossible
|
Source : Inspiré de la
démarche de France-Telecom
Tableau N° 12 : Légende de la
gravité des risques
Gravité moyenne des
conséquences
|
10
|
Crise majeure
|
9
|
Extrêmement grave
|
8
|
Fortement grave
|
7
|
Très grave
|
6
|
Grave
|
5
|
Moyennement grave
|
4
|
Peu grave
|
3
|
Très peu grave
|
2
|
Extrêmement peu grave
|
1
|
Inoffensif
|
Source : Inspiré de la
démarche de France-Telecom
2.1.1. Au niveau de la politique
générale
Tableau N° 13:
2.1.2. Au niveau des objectifs
Tableau N° 14: Analyse des
objectifs
Processus
|
Objectifs spécifiques
|
Risque
|
Causes
|
Conséquence
|
Qualité du contrôle interne
|
Évaluation
|
Type de contrôle
|
Méthode de contrôle
|
Probabilité
|
Gravité
|
Criticité
|
Définition des objectifs
|
S'assurer
que les objectifs
visent à réaliser des
profits
|
1) Risque que le volume de vente prévu ne
soit pas réalisé
|
1) et 2) Non respect
des dispositifs préétablis, manque
de ressources nécessaires
|
1) et 2) Pertes financières
|
2
|
4
|
6
|
24
|
Détectif
|
Manuelle et informatique
|
2) Non atteinte du nombre de clients
et prospects visés
|
5
|
10
|
9
|
90
|
Source : Nous-mêmes
2.1.3. Au niveau des moyens
Tableau N° 15: Analyse des moyens
Processus
|
Objectifs spécifiques
|
Risque
|
Causes
|
Conséquence
|
Qualité du contrôle interne
|
Évaluation
|
Type de contrôle
|
Méthode de contrôle
|
Probabilité
|
Gravité
|
Criticité
|
Dotation des moyens
|
S'assurer que les moyens sont suffisants
à la réalisation des objectifs
|
1) Risque que les moyens soient insuffisants
|
1) Mauvaise budgétisation des ventes
|
1) Faire un mauvais résultat ou allocation de nouvelles
ressources
|
1
|
1
|
10
|
10
|
Préventif
|
Manuelle et informatique
|
2) Risque de
retard dans l'allocation des ressources
|
2) Mauvaise organisation
|
2) Retard des activités
|
2
|
5
|
6
|
30
|
Préventif
|
Manuelle et informatique
|
Source : Nous-mêmes
2.1.4. Au niveau du système
d'information
Tableau N° 16: Analyse du
système d'information
Processus
|
Objectifs spécifiques
|
Risque
|
Causes
|
Conséquence
|
Qualité du contrôle interne
|
Evaluation
|
Type de contrôle
|
Méthode de contrôle
|
Probabilité
|
Gravité
|
Criticité
|
Organisation du système d'information
|
S'assurer que tout le cycle
vente soit automatisé
|
1) Risque de retard
dans la transmission de l'information
|
1) et
2) Système d'information défaillant
|
1) et 2) Ralentissement énorme
de l'activité
|
1
|
2
|
1
|
2
|
Préventif
|
manuelle et informatique
|
2) Retard dans l'élaboration des
états financiers
|
1
|
1
|
2
|
2
|
Préventif
|
manuelle et informatique
|
Source : Nous-mêmes
2.1.5. Au niveau de l'organisation
Tableau N° 17: Analyse de
l'organisation
Processus
|
Objectifs spécifiques
|
Risque
|
Causes
|
Conséquence
|
Qualité du contrôle interne
|
Evaluation
|
Type de contrôle
|
Méthode de contrôle
|
Probabilité
|
Gravité
|
Criticité
|
Organisation du cycle vente
|
S'assurer de la bonne séparation des taches
|
1) Risque de cumule des fonctions
|
1) Une organisation défaillante
|
1) Pertes financières, vols d'actifs
|
4
|
7
|
7
|
49
|
Détectif
|
Manuelle
|
Source : Nous-mêmes
2.1.6. Au niveau des procédures
Tableau N° 18: Analyse des
procédures
Processus
|
Risque
|
Causes
|
Conséquence
|
Qualité
du contrôle interne
|
Évaluation
|
Contrôle applicable
|
Type de contrôle
|
Méthode de contrôle
|
Probabilité
|
Gravité
|
Criticité
|
Budgétisation des ventes
|
1)
Élaboration des budgets de ventes de manière
sommaire
|
1) Absence de critères préalable, de volume
escompté
|
1)
Insuffisance du budget établi, élaboration
du budget par rapport à des dépenses
autres que celles d'exploitation
|
1
|
1
|
2
|
2
|
1) S'assurer que les budgets sont établis sur la base de
critères
précis tels que les prévisions d'évolution
à court terme le demande
|
Préventif
|
Manuelle et informatique
|
2) Risque de dépassement du budget établi
|
2) Absence de suivi budgétaire
par le
Service Contrôle de Gestion
|
2)
Réalisations > Prévisions, contrainte
d'épuisement des réserves ou de
contraction des créances
|
2
|
2
|
5
|
10
|
2) Procéder à un suivi budgétaire
permanent à partir des tableaux de bord pour pouvoir corriger les
écarts
|
Détectif
|
Informatique
|
Processus
|
Risque
|
Causes
|
Conséquence
|
Qualité du contrôle interne
|
Évaluation
|
Contrôle applicable
|
Type de contrôle
|
Méthode de contrôle
|
Probabilité
|
Gravité
|
Criticité
|
Budgétisation des ventes
|
3) Risque que des dépenses non
prévues soient effectuées
|
3) Absence
de politique de
budgétisation des ventes
|
3) Appauvrissement des caisses par des dépenses non
prévues et estimées
|
3
|
7
|
6
|
42
|
3) La Direction Générale
doit exiger
un état des ventes selon la politique
de budgétisation des ventes
|
Préventif
|
Manuelle et informatique
|
Traitement des bons de commande
|
1) Perte de bons de commande
|
1) Non archivage
des BC suivant date de réception
|
1) Litige ou perte d'un client
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1) Procéder à un archivage des BC suivant leur date
de réception
|
Préventif
|
Manuelle
|
Processus
Traitement des bons de commande
|
Risque
|
Causes
|
Conséquence
|
Qualité du contrôle interne
|
Évaluation
|
Contrôle applicable
|
Type de contrôle
|
Méthode de contrôle
|
Probabilité
|
Gravité
|
Criticité
|
2) Accumulation des bons de commande
|
2)
Existence
de
méthodes et systèmes de traitement des BC non
performants
|
2) Retard de traitement des bons de commandes
|
2
|
2
|
5
|
10
|
2) Mettre
en place
des procédures de
traitement des
commandes courts et rapides
|
Préventif
|
Manuelle et informatique
|
3) Risque de traitement répété d'une
commande
|
3) Non annulation des BC satisfaits
|
3) Sortie d'une même commande plusieurs fois
|
2
|
4
|
5
|
0
|
3) Annuler les bons de commande dès
réception de
bordereau de livraison
|
Détectif
|
Manuelle
|
Processus
|
Risque
|
Causes
|
Conséquence
|
Qualité du contrôle interne
|
Évaluation
|
Contrôle applicable
|
Type de contrôle
|
Méthode de contrôle
|
Probabilité
|
Gravité
|
Criticité
|
Traitement des bons de commande
|
4) Risque de confusion
des commandes
|
4) Traitement des BC
non numérotés dans le désordre
|
4) Livraison des
commandes du client X au client Y
|
2
|
3
|
5
|
15
|
4) Procéder à une
numérotation spécifique
des BC selon date de réception et les traités comme
suit.
|
Préventif
|
Manuelle
|
5) Risque d'acceptation de BC de clients ayant
dépassés la limite de crédit
autorisée
|
5) Manque d'étude des BC,
inefficacité des
dispositifs mis en place
|
5) Risque de non
recouvrement des créances par des
clients insolvables
|
3
|
7
|
7
|
49
|
5) Mettre en place des systèmes de traitement
automatisés des octrois de crédit
|
Préventif
|
Informatique
|
Processus
|
Risque
|
Causes
|
Conséquence
|
Qualité du contrôle interne
|
Évaluation
|
Contrôle applicable
|
Type de contrôle
|
Méthode de contrôle
|
Probabilité
|
Gravité
|
Criticité
|
Traitement des bons de commande
|
6) Risque d'acceptation de
commandes non existant en stock
|
6) Manque
de coordination entre les services commerciaux et les
magasiniers
|
6) Non satisfaction des
commandes clients
|
1
|
2
|
3
|
6
|
6) Etablir des formulaires internes entre services commerciaux et
magasins faisant états des existant en stock
|
Préventif
|
Manuelle et informatique
|
7) Risque d'acceptation de BC de clients ayant accumulés
des arriérés importants
|
7) Non consultation des comptes clients au préalable
|
7) Accroissement du taux de non recouvrement des
créances
|
4
|
8
|
8
|
64
|
7) Mettre en place un système de traitement
des comptes clients
|
Préventif
|
Manuelle et informatique
|
Processus
|
Risque
|
Causes
|
Conséquence
|
Qualité du contrôle interne
|
Évaluation
|
Contrôle applicable
|
Type de contrôle
|
Méthode de contrôle
|
Probabilité
|
Gravité
|
Criticité
|
Traitement des bons de commande
|
8) Les commandes téléphoniques ne font pas l'objet
d'une confirmation par écrit
|
8) Non existence
de dispositifs vis-à-vis
des commandes clients
|
8) Non existence de pièces
justificatives de l'opération
|
5
|
10
|
6
|
60
|
8) Mettre en place des dispositifs de traitement
des commandes téléphoniques
|
Détectif
|
Manuelle
|
Déstockage
|
1) Risque que le nombre d'unité
existant en stock soit différent de celui
enregistré par le magasinier
|
1) Erreur ou manque d'éthique, cumul de fonction.
|
1)
|
1
|
2
|
5
|
10
|
1) Veiller à ce que
l'inventaire et le contrôle ne soient pas effectués
par la même personne
|
Préventif
|
Manuelle
|
Processus
|
Risque
|
Causes
|
Conséquence
|
Qualité du contrôle interne
|
Évaluation
|
Contrôle applicable
|
Type de contrôle
|
Méthode de contrôle
|
Probabilité
|
Gravité
|
Criticité
|
Déstockage
|
2) Risque
de dégradation des
produits stockés
|
2) Non existence de moyens efficace de conservation des
produits.
|
2) Pertes financière ou risque de litige si la
dégradation n'est pas constaté avant la livraison.
|
2
|
2
|
4
|
8
|
2) Créer d'abord des bonnes conditions de stockage,
vérifier régulièrement l'état des produits.
|
Préventif
|
Manuelle
|
Livraison
|
1) Risque que la livraison soit faite à la
mauvaise adresse
|
1) Manque
de coordination entre les livreurs et les commerciaux ou
erreurs
|
1) Perte de produits, création de charges inutiles
|
4
|
3
|
6
|
18
|
1) Veiller à un bon établissement des
documents de livraison
|
Détectif
|
Manuelle
|
Processus
|
Risque
|
Causes
|
Conséquence
|
Qualité du contrôle interne
|
Évaluation
|
Contrôle applicable
|
Type de contrôle
|
Méthode de contrôle
|
Probabilité
|
Gravité
|
Criticité
|
Livraison
|
2) Risque que la livraison soit non conforme à la
commande
|
2) Mauvaise gestion des BC
|
2) Perte de sa clientèle, risque de dégradation du
renom de la société
|
2
|
1
|
5
|
5
|
2) Mettre en place des contrôles rigoureux et redynamiser
son système organisationnel
|
Détectif
|
Manuelle
|
3) Risque que la livraison s'effectue en retard
|
3) Non existence de
planning de
livraison
|
3) Retard dans les livraisons, risque de
perte de sa clientèle
|
1
|
2
|
5
|
10
|
3) Établir des bordereaux de livraison pré
imprimés et pré numérotés en séquence
suivant
lesquels on procèderait à la livraison
|
Préventif
|
Manuelle et informatique
|
Processus
|
Risque
|
Causes
|
Conséquence
|
Qualité du contrôle interne
|
Évaluation
|
Contrôle applicable
|
Type de contrôle
|
Méthode de contrôle
|
Probabilité
|
Gravité
|
Criticité
|
Livraison
|
4) Risque
que les produits
livrés soient défectueux
|
4) Manque de contrôle des produits au
chargement
|
4) Risque de litige avec le client, perte de sa
clientèle, mauvaise image de l'entreprise
|
3
|
2
|
3
|
6
|
4) Contrôler les produits avant déstockage
|
Préventif
|
Manuelle
|
5) Risque que la livraison ne soit pas constatée par les
services commerciaux et
comptables
|
5) Manque
de coordination entre les commerciaux et les
comptables
|
5) Erreurs, complication dans les états financiers et
comptes tiers
|
2
|
1
|
5
|
5
|
5) Transmettre rapidement un exemplaire des BL -aux
services commerciaux pour
apurement des BC - aux services comptables
pour un suivides livraisons
non appuyés par des factures
|
Détectif
|
Manuelle
|
Processus
|
Risque
|
Causes
|
Conséquence
|
Qualité du contrôle interne
|
Évaluation
|
Contrôle applicable
|
Type de contrôle
|
Méthode de contrôle
|
Probabilité
|
Gravité
|
Criticité
|
Livraison
|
6) Risque que le BL ne soit pas visé par le client
après vérification
|
6) Non respect des dispositifs de livraison
préétablis
|
6) Manque de justificatifs
de livraison commande en cas de litige contentieux avec un
client
|
1
|
1
|
4
|
4
|
6) Exiger l'approbation du client
|
Préventif
|
Manuelle
|
Facturation
|
1) Retard dans l'établissement des factures
|
1) Mauvais système de traitement automatisé des
factures et un long circuit
d'approbation des factures
|
1) Non recouvrement des créances à temps,
retard dans les mises à jours
comptables
|
2
|
2
|
6
|
12
|
1) Mettre en place un système de traitement
automatisé
des factures et raccourcir le circuit d'approbation sans en
réduire le degré de contrôle
|
Préventif
|
Manuelle et informatique
|
Processus
|
Risque
|
Causes
|
Conséquence
|
Qualité du contrôle interne
|
Évaluation
|
Contrôle applicable
|
Type de contrôle
|
Méthode de contrôle
|
Probabilité
|
Gravité
|
Criticité
|
Facturation
|
2) Établissement de factures non
conformes aux
procédures
|
2) et 3) Manque de contrôle,
manque d'éthique
chez le personnel
|
2) et 3) Refus de paiement de la facture par le
client, litige, mauvaise image de la société
|
1
|
1
|
3
|
3
|
2) Veiller à l'élaboration des
factures après vérification des documents nécessaires
|
Préventif
|
Manuelle
|
3) Risque de surfacturation
|
2
|
1
|
6
|
6
|
Préventif
|
Manuelle
|
4) Risque de sous
facturation
|
4) Manque de contrôle, incompétence du personnel
|
4) Grosses pertes par rapport au chiffre
d'affaires
|
1
|
2
|
3
|
6
|
4) Mettre en place des contrôles et procéder
à des
évaluations du
personnel
|
Préventif
|
Manuelle
|
Processus
|
Risque
|
Causes
|
Conséquence
|
Qualité du contrôle interne
|
Évaluation
|
Contrôle applicable
|
Type de contrôle
|
Méthode de contrôle
|
Probabilité
|
Gravité
|
Criticité
|
Facturation
|
5) Risque que la livraison ne soit pas constatée par les
services commerciaux et
comptables
|
5) Manque
de coordination entre les commerciaux et les
comptables
|
5) Erreurs, complication dans les états financiers et
comptes tiers
|
2
|
1
|
5
|
5
|
5) Transmettre rapidement un exemplaire des BL -aux
services commerciaux pour apurement des BC - aux services
comptables pour un suivi des livraisons non appuyés par des factures
|
Détectif
|
Manuelle
|
6) Risque
que le BL ne soit pas visé par le client
après
vérification
|
6) Non respect des dispositifs de livraison
préétablis
|
6) Manque de justificatifs
de livraison commande en cas de litige contentieux avec un
client
|
1
|
1
|
4
|
4
|
6) Exiger l'approbation du client
|
Préventif
|
Manuelle
|
Processus
|
Risque
|
Causes
|
Conséquence
|
Qualité du contrôle interne
|
Évaluation
|
Contrôle applicable
|
Type de contrôle
|
Méthode de contrôle
|
Probabilité
|
Gravité
|
Criticité
|
Facturation
|
7) Établissement
et enregistrement de factures fictives
|
7) Manque d'éthique et de contrôle dans les dits
services
|
7) Détournement de créances
de la société
|
1
|
2
|
3
|
6
|
7) Mettre en place des dispositifs de détection de fraudes
et inculquer la notion d'éthique
au personnel
|
Préventif
|
Manuelle et informatique
|
8) Une même personne
établie les factures
|
8)
Cumul
de fonction
|
8) Détournement d'actifs
|
5
|
10
|
10
|
100
|
8) Définir au préalable les
tâches de chacun et veiller à l'accomplissement de
celles-ci
|
Préventif
|
Manuelle
|
Processus
|
Risque
|
Causes
|
Conséquence
|
Qualité du contrôle interne
|
Évaluation
|
Contrôle applicable
|
Type de contrôle
|
Méthode de contrôle
|
Probabilité
|
Gravité
|
Criticité
|
Encaissement et suivi des créances
|
1) Risque que le client ne règle jamais la
créance
|
1) et 2) Absence de politique
de recouvrement systématique et rigoureuse des
créances
|
1) et 2)
Grosses pertes non recouvrées
|
1
|
2
|
3
|
6
|
1) et 2) Avoir une politique de recouvrement des
créances
|
Préventif
|
Manuelle
|
2) Risque que
l'échéance de la
créance
soit dépassée
|
3
|
3
|
2
|
6
|
Préventif
|
Manuelle
|
3) Risque que les chèques
de règlement soient égarés
|
3) Mauvais système organisationnel du Service
Trésorerie ou manque d'éthique du
dit personnel
|
3) Accumulation de créances non
recouvrées, risque que le résultat soit
négatif
|
2
|
1
|
4
|
4
|
3) Veiller au système organisationnel et à la
moralité du personnel
|
Détectif
|
Manuelle
|
Processus
|
Risque
|
Causes
|
Conséquence
|
Qualité du contrôle interne
|
Évaluation
|
Contrôle applicable
|
Type de contrôle
|
Méthode de contrôle
|
Probabilité
|
Gravité
|
Criticité
|
Encaissement et suivi des créances
|
4) Risque de détournement d'encaissements
|
4) Manque de contrôle rigoureux
|
4) Manques à gagner pour la société, risque
de mauvais résultat
|
2
|
2
|
3
|
6
|
4) Mettre
en place
des dispositifs de contrôle interne rigoureux et fiables
|
Préventif
|
Manuelle
|
5) Omission de l'enregistrement des règlements
|
5) et 6) Incompétence du personnel et manque
de contrôle
|
5) et 6) Erreurs
et complications dans l'élaboration des
états financiers
|
2
|
2
|
2
|
4
|
5) et 6) Procéder
à des contrôles journaliers et s'assurer de
la compétence du personnel
|
Préventif
|
Manuelle et informatique
|
6) Double enregistrement des règlements
|
1
|
1
|
6
|
6
|
Préventif
|
Manuelle et informatique
|
Processus
|
Risque
|
Causes
|
Conséquence
|
Qualité du contrôle interne
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Évaluation
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Contrôle applicable
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Type de contrôle
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Méthode de contrôle
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Probabilité
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Gravité
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Criticité
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Comptabilité
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1) Enregistrement d'une
opération dans le mauvais compte client
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1) et 2) Manque
de contrôle, incompétence du personnel
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1) et
2) Existence d'états financiers clients non conforme
à la situation réelle de chacun
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2
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2
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4
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8
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1) et 2) Mettre en places des dispositifs de
contrôle strictes et s'assurer
de la compétence du personnel
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Préventif
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Manuelle et informatique
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2) Risque d'erreur dans le report des montants
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1
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2
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6
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12
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Préventif
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Manuelle et informatique
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Source : Nous-mêmes
CHAPITRE 3 : Recommandations
SECTION 1 : Recommandation relatives au
management et à l'organisation de « The One »
Au terme de cette longue étude, d'éventuelles
pratiques (certaines insuffisantes, d'autres inexistantes) ont
été relevé au sein de l'entreprise « The One »,
suite à quoi nous avons formulé des recommandations à
l'endroit de la Direction Générale afin de lui permettre
d'optimiser son processus de vente.
Les responsables de « The One » doivent s'atteler
à formaliser rapidement (avec la participation du personnel
opérationnel) un manuel de procédures qui doit faire l'objet
d'une prise de connaissance par l'ensemble des employés
concernés. Ceci les incitera au respect de ces procédures et
éviterait le laisser aller. Une consultation externe telle d'un cabinet
d'expertise comptable sera d'un apport incontestable dans la rédaction
de ce manuel.
Pour donner aux employés la culture du respect de ce
manuel de procédures qui sera élaboré, la création
d'un service Audit Interne est nécessaire.
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Le contrôleur de gestion, qui a pour mission
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v' la gestion budgétaire
v' l'établissement du tableau de bord
v' la gestion de la performance de l'entreprise
v' la comptabilité managériale
1' le reporting
v' la gestion du contrôle interne et des audits
opérationnels doit être détaché de la Direction
Financière et placé en position staff c'est-à-dire entre
les différentes directions et la Direction Générale, sous
tutelle directe de cette dernière (tel figure N°
ci-après).
DIRECTION GENERALE
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Contrôleur de Gestion
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Secrétaire
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SECTION 2 : Recommandations relatives à la
gestion des risques
Suivant la cartographie des risques du cycle ventes/clients, les
risques jugés critiques et faisant partie selon la priorité
d'action sont liés en grande partie aux activités
Pour ce qui est de la livraison des commandes, nous avons
constaté que beaucoup d'effort est fait pour éviter la
non-conformité des marchandises ; cependant, il advient néanmoins
d'établir pour chaque commande livré un bordereau de livraison
qui doit faire l'objet d'un visa par le client pour en accuser livraison ; ce
qui faciliterait l'apurement par les commerciaux et le suivi par les
comptables, et constituerait une preuve en cas de litiges contentieux avec le
client.
En ce qui concerne l'octroi de crédit, la Direction
Commerciale doit penser à réorganiser sa structure afin que les
demandes d'octroi de crédits lui soient directement adressées et
quelle soit seule signataire de ses octrois ; en même temps veiller au
bon respect des procédures d'approbations.
Pour ce qui est des commandes passées par le biais du
téléphone, le Service Vente doit mettre en place des dispositifs
de contrôle afin que toute commande via le téléphone soit
matérialisée par un bon de commande établi au sein de la
société.
Par rapport au cumul de fonction, les responsables de la
société « The One » doivent au préalable
définir les tâches assignées à chaque
employé, mettre en place des dispositifs de contrôle pour
s'assurer de l'accomplissement de ses différentes tâches, en
assortir des sanctions pour ceux qui y failliraient afin de remédier
à cette mauvaise pratique qui favorise un détournement d'actifs
au sein de la société.
globale de leurs affaires car elle vise l'excellence de
l'exploitation. Pour se faire donc, l'élaboration du profil des risques
de toutes les entités de la société s'impose. Celle-ci
aura pour but de permettre aux responsables de disposer d'une vision globale
des risques existants et orienter leurs actions.
Nous ne pouvons que le souhaiter pour la société
« The One » qui se trouve dans une phase de réorganisation car
comme le dit si bien Belluz (2002 : 5) « Après avoir établi
le profil de risques de votre entreprise, vous aurez une conscience aigue de
l'accroissement potentiel de vos risques et de ce que vous devez faire pour les
gérer de façon efficace et efficiente, afin que votre entreprise
puisse poursuivre sa croissance et prospérer ».
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