INTRODUCTION
Dans de nombreux domaines de la vie quotidienne, on peut
mettre en avant la présence d'un leader. Cette présence peut par
exemple être perçue sur les terrains de sport ou certains
individus de par leurs traits de personnalité spécifiques
exercent une influence sur les autres membres de l'équipe. En ce sens,
certains auteurs ont travaillé sur des problématiques de
recherche autour des leaders d'opinion dans des domaines tels que la politique,
la gestion et la consommation.
A ce titre plusieurs travaux peuvent être
évoqués. Les premiers concernent la mise en évidence d'un
modèle d'influence à deux temps avec la naissance du leader
d'opinion. (Lazarsfeld, Berelson et Gaudet, 1948). Les seconds portent sur la
définition des caractéristiques des leaders d'opinion. En effet,
le leader pourrait être identifié selon trois dimensions :
« qui suis-je ? » (traits de
personnalité), « qu'est ce que je connais ? »
(domaine d'expertise) et « quelles personnes je
connais ? » (position et visibilité sociale). (Katz et
Lazarsfeld, 1955). Par ailleurs, c'est dans les années 70 que les
recherches marketing sur le thème du leader d'opinion se sont
accentuées. Elles portent tout d'abord sur la conception d'une mesure
d'auto évaluation du leader d'opinion (King et Summers, 1970 ;
Childers, 1986). Ensuite, sur la définition des caractéristiques
du leader (Myers et Robertson, 1972). Et pour finir, sur son
périmètre d'influence (King et Summers, 1970). Bien que les
résultats de ces recherches marketing témoignent de l'importance
qui doit être portée au leader d'opinion dans le domaine
marketing, certains aspects ne sont pas clairement définis. C'est le cas
du concept même de leader d'opinion. En effet, les auteurs divergent sur
plusieurs points, comme la définition, le nombre de dimension ou encore
les propriétés conceptuelles. Par ailleurs, des travaux
récents montrent que les leaders sont plus sollicités par leur
entourage proche pour l'achat de biens ou services (Dichter, 1996 ;
Montgomerry et Silk, 1971 ; Newman et Staelin, 1973 ; Bearden et
Etzel, 1982).Ils sont plus exposés aux médias que les non leaders
(Chan et Misra, 1990 ; Sheth et alii, 1999). Cependant, ces recherches
sont un peu restrictives, puisque des interrogations résident encore sur
l'identification de ceux-ci sur le net, ainsi que sur leur influence. En
conséquence, l'objectif de recherche est double. D'une part, il s'agit
d'apporter un nouvel éclairage sur la manière de les
identifier dans ce contexte. D'autre part, il s'agit de s'intéresser au
processus d'influence sur le net.
Nous considérons un cadre particulier de la
consommation : l'impact des leaders d'opinion sur les réseaux
sociaux virtuels. Ce cadre nous semble particulièrement
intéressant, puisque les leaders d'opinion ont une réelle force
de conviction. Par ailleurs, leur périmètre d'influence est
décuplé sur le net. Celui-ci n'est plus limité à
une sphère privée, ni géographiquement. D'où
l'intérêt pour les services marketing d'identifier ces individus
qui sont de réels influenceurs.
Pour étudier les leaders d'opinion, nous articulerons
la revue de littérature autour des notions d'identification et
d'influence. Ces deux notions constituent la toile de fond de notre recherche
et nous permettent de mettre en lumière les objectifs de recherche.
Après avoir présenté la méthodologie retenue, nous
développons les résultats que nous discutons. Nous projetons en
conclusion les implications théoriques et managériales ainsi que
les perspectives de la recherche.
Revue de littérature et question de recherche
L'intérêt porté à l'identification
et au périmètre d'influence des leaders d'opinion sur les
réseaux sociaux virtuels implique une organisation de la revue de
littérature autour de deux questions théoriques fondamentales.
(1) Quelles sont les caractéristiques des leaders d'opinion sur les
réseaux sociaux virtuels et comment les identifier ? (2) Comment
influencent t-ils les consommateurs sur ces mêmes supports ? A
l'issue de cette revue de littérature, nous exposerons l'objet de notre
questionnement de recherche.
Les notions d'identification et d'influence
L'étude portée sur l'influence et
l'identification des leaders d'opinion sur les réseaux sociaux virtuels,
nécessite un approfondissement préliminaire sur la manière
d'identifier les leaders d'opinion. Cette démarche permettra de mettre
en avant les différents aspects qui caractérisent les leaders
d'opinion. Dans un second temps, nous développerons la notion
d'influence que les leaders exercent sur les non leaders dans le cadre de la
consommation. Par ailleurs, nous mettrons en avant les différents
mécanismes précédant la formation de l'influence visuelle
et verbale.
L'identification : un processus complexe
L'identification des leaders d'opinion est un processus
complexe qui trouve son origine dans un ouvrage publié en 1955 par Katz
et Lazarsfeld. Ceux-ci identifient le leader d'opinion selon trois
dimensions : « qui suis-je ? » (traits de
personnalité), « qu'est ce que je connais ? »
(domaine d'expertise) et « quelles personnes je
connais ? » (position et visibilité sociale). Les
recherches étant axées sur l'identification des leaders
d'opinion, sont essentiellement issues des sciences politiques et du marketing.
Ce processus d'identification est considéré comme long et
fastidieux, mais au combien utile dans son champ disciplinaire. Par ailleurs,
les techniques d'identifications peuvent varier selon le contexte. En effet,
qu'on soit en face d'un produit technique ou d'un produit alimentaire, les
caractéristiques propres aux leaders seront différentes. Pour le
premier, l'expertise devrait figurer parmi les caractéristiques du
leader, alors que pour le second cette caractéristique est beaucoup
moins évidente.
A la lecture des différents travaux qui mobilisent la
notion de leader d'opinion, Eric Vernette et Laurent Flores l'identifient en
fonction de son profil de consommation de média (2004). En effet, suite
à une étude empirique réalisée sur 27
catégories de produits, les auteurs montrent que les leaders ont un
profil de consommation de média et de support significativement
différents des non leaders. Le média privilégié des
leaders d'opinion français est la presse magasine qui obtient un score
d'affinité sur la cible des leaders de (117). Juste derrière on
trouve la presse quotidienne avec un score de (112) qui précède
la radio avec un score de 104. En revanche, en ce qui concerne la
télévision, les leaders ne la regardent pas davantage. Les
résultats de cette étude peuvent être comparés
à plusieurs définitions précédemment parues dans la
littérature. Selon King et Summers la définition du leader
d'opinion est la suivante : « La capacité à donner
des informations sur un sujet et le fait d'être sollicité par son
entourage sur ce sujet ». Mowen (1995), donne une définition
relativement proche qui est : « Une personne qui fournit plus
souvent des informations que les autres. Un consommateur qui influence les
décisions d'achat des autres ». Ici, la notion mise en avant
par les deux auteurs, est le fait que les leaders fournissent et donnent des
informations aux non leaders. Cette notion, rapportée à
l'étude d'Eric Vernette et Laurent Flores est intéressante,
puisqu'elle montre que les leaders consomment des médias et transmettent
les informations enregistrés dans ces médias au non leaders.
Certains auteurs parlent également de l'implication des
leaders d'opinion. Selon Venkatraman (1999), le leader s'implique durablement
dans la catégorie de produits. Dans son étude, il obtient des
corrélations entre l'implication et le leadership variant selon les
produits de 0.34 à 0.55. De plus, selon une étude
réalisée par Eric Vernette et Schmutz (2000), 16% des leaders le
sont dans plus de 4 catégories de produits. Ce phénomène a
également été mis en avant au travers d'une étude
empirique de King et Summers (Overlap of Opinion Leadership Across Consumer
Product Categories), dont l'échantillon était composé de
976 personnes. Cette étude révèle que 46% des individus
identifiés comme leader, le sont dans deux catégories de produit
ou plus. Que 28% des leaders, le sont dans trois catégories de produit
ou plus. Et que 13% des leaders, le sont dans quatre catégories de
produits ou plus. Par rapport à ces deux études, on peut conclure
que les leaders d'opinion sont impliqués dans plusieurs
catégories de produits. Par ailleurs, l'étude de King et Summers
nous apporte des informations supplémentaires. Sur les 976 individus que
contenait l'échantillon de base, seul 31% sont identifiés comme
leaders d'opinion. De plus, l'étude montre que lorsque les individus
sont leaders dans plusieurs catégories, celles-ci se chevauchent et
impliquent des intérêts similaires. Qui plus est, l'observation de
certains groupes virtuels montre que certains individus interviennent plus
fréquemment et plus durablement que d'autres, échangent avec un
plus grand nombre d'internautes (Stambouli K et Briones E ; 2002). Cette observation
rejoint les dires de Venkatraman (1999) avec l'implication dans le temps.
Cependant, dans cette observation, la notion de fréquence apparaît
ainsi que la notion de sphère d'échange. Cette notion de
fréquence est particulièrement importante lorsqu'on se place sur
les réseaux sociaux virtuels. En conclusion, l'implication des leaders
d'opinion peut être éclaircie selon trois aspects. Le premier
aspect est d'ordre temporel avec une implication qui dure dans le temps. Le
second aspect, est le nombre de produits dans lesquels les leaders
s'impliquent. Le dernier aspect, concerne la fréquence, mais celui-ci
peut être propre aux réseaux sociaux virtuels.
Une autre dimension à prendre en compte concernant les
leaders d'opinion, c'est le fait qu'ils sont sollicités davantage par
leur entourage. Selon une étude parue dans une revue non
académique (eMarketer), 76% des consommateurs sollicitent l'avis d'un
ami avant d'acheter un nouveau produit, 68% se fient à une
expérience précédente avec l'entreprise, 22% se fient
à des recommandations publiées dans les journaux ou dans les
magasines, 15% se fient à la publicité et 8% se fient aux
informations disponibles sur le site web de l'entreprise. La tendance mise en
avant dans cet article, peut être mise en relation avec la
définition de King et Summers de 1970 : « la
capacité à donner des informations sur un sujet et le fait
d'être sollicité par son entourage sur ce sujet ».
Autrement dit, le leader d'opinion peut être identifié comme une
personne étant sollicitée par son entourage sur un sujet
donné.
Si on met cette définition en relation avec
l'étude d'eMarketer, on peut déduire que parmi les amis
sollicités avant l'achat de bien, il y'aura un nombre important de
leaders d'opinion.
Cette définition de 1970, s'inscrit dans le contexte
de l'époque où le cercle d'amis était relativement proche
géographiquement. Aujourd'hui, cette limite géographique a
disparue avec l'émergence des sociétés de consommation.
Autrement dit, la sphère de sollicitation à fortement
évoluée.
Cet aspect de sollicitation est à mettre en relation
avec les notions de crédibilité et d'impartialité. Selon
Engel, Blackwell et Miniard 1995, le leader d'opinion est une personne
crédible auprès de laquelle un consommateur s'enquiert de
conseils pour des biens et services. Plus la crédibilité est
grande, plus l'influence est forte. Par ailleurs, selon Herr et Al. (1990) les
jugements du leader d'opinion paraissent plus crédibles qu'une
publicité parce qu'ils sont considérés comme impartiaux.
Autrement dit, les leaders d'opinion sont sollicités par leur entourage
parce qu'ils apparaissent comme crédibles et impartiaux. Leurs conseils
sont désintéressés contrairement à la
publicité. Ici, on observe bien le rôle de la
crédibilité et de l'impartialité qui se place en amont de
la sollicitation. De plus, l'aspect d'impartialité sera
particulièrement intéressant à analyser sur les
réseaux sociaux virtuels ou les impostures sont facilitées.
D'autres caractéristiques peuvent être
identifiées chez le leader comme l'expertise. Les recherches montrent
que l'expertise et la confiance sont les deux dimensions qui expliquent le
mieux la crédibilité d'une source. Selon Eric Vernette (2006)
dans son texte intitulé « Une nouvelle vision du leader
d'opinion en marketing : une approche
phénoménologique », la crédibilité ne
s'appuie pas nécessairement sur une expertise technique, mais
plutôt sur une grande familiarité avec les marques et les
produits. Le leader n'est pas, de prime abord, un expert au sens d'Alba et
Hutchinson (1987), car il ne dispose pas d'un savoir procédural
particulier. Il est familier avec les marques car il en a essayé un
grand nombre. De plus, il connaît les nouveautés.
Néanmoins, il se rapproche par d'autre cotés de l'expert, dans la
mesure où il connaît les registres les mieux adaptés
à la consommation des marques. Pour chaque occasion (ou
expérience) de consommation, il saura conseiller la bonne marque. Il
fait découvrir les marques et les replace dans leur domaine
d'expérience. Cependant, cette caractéristique peut être
plus ou moins présente en fonction de la technicité des produits.
En effet, la nature de l'objet est très importante. Pour conclure,
l'expertise est liée à d'autres caractéristiques du leader
d'opinion comme par exemple la crédibilité. C'est d'ailleurs
l'expertise qui rend crédible le leader d'opinion pour une
catégorie de produit donné. Cette expertise cumulée
à la crédibilité va faire en sorte que le leader est
sollicité d'avantage qu'un non leader.
Qui plus est, il existe également d'autres aspects pour
identifier les leaders d'opinion, comme par exemple les traits physiques ou
psychologiques. En effet, selon certains auteurs il serait possible
d'identifier les leaders d'opinion en fonction de leurs traits psychologiques.
En effet, ceux-ci présentent des caractéristiques communes,
telles que la capacité de se différencier des autres, la
volonté d'agir différemment (Chan et Misra,1990). De plus, selon
Weimann (1994) le leader se distingue des autres par une « force de
personnalité » supérieure à son entourage. Ces
aspects sont intéressants lorsqu'on se situe dans un contexte familial
puisque les traits psychologiques sont relativement faciles à
identifier. Donc, de prime abord cela serait facile, mais replacé dans
un contexte de société d'information, la chose se complique. En
effet, avec l'émergence des technologies de l'information et de la
communication, les leaders interviennent sur des forums ou encore des blogs.
Donc, leur identification par ce moyen sera relativement difficile.
Par ailleurs, il est possible d'identifier les leaders
d'opinion en fonction de leur aspect physique. Selon Dion et Al. (1972) les
individus tendent à former des stéréotypes positifs envers
les personnes physiquement attractives. Elles sont jugées plus
chaleureuses, sensibles, empathiques et plus heureuses que les autres. Ici,
nous rencontrons le même problème que précédemment,
puisque cet aspect sera difficile à prendre en compte sur les blogs et
les forums. C'est pourquoi, nous ne prendrons pas en compte cet aspect.
Pour finir, les travaux de psychologie sociale (Valente,
1996 ; Burt, 1999 ; Sempré, 2000) montrent que le leadership
se concrétise par une insertion et une position spécifique dans
plusieurs réseaux qui conduisent à une exposition sociale
marquée. Cet aspect est intéressant dans notre cadre de recherche
puisqu'il sera possible d'identifier les leaders sur la toile en fonction de
leur insertion dans les réseaux et de leur position sociale
marquée.
En conclusion, ces différentes approches mettant en
avant les caractéristiques des leaders d'opinion sont des outils
efficaces permettant de les identifier. Ceux-ci peuvent être
identifiés en fonction de leur implication, de leur expertise, de leur
profil de consommation de média, de leur crédibilité et
des sollicitations dont ils sont l'objet dans leur sphère. Par ailleurs,
il existe également d'autres moyens pour identifier les leaders
d'opinion. Ceux-ci se rapportent aux traits psychologiques, physiques et
à l'exposition sociale. Cependant, il est difficile de prendre en compte
la totalité de ces aspects pour identifier les leaders d'opinion. En
effet, certains aspects seront plus marqués que d'autre en fonction du
contexte. En effet, si on se place sur les réseaux sociaux virtuels,
certaines caractéristiques vont être très difficile
à identifier comme les traits psychologiques ou encore les traits
physiques. Pour la dernière citée, cela est extrêmement
difficile, puisque sur le net les intervenants ne se voient pas. Cette
première partie de la revue de littérature nous informe que
l'identification des leaders d'opinion est toujours d'actualité.
Cependant, cet aspect n'est pas abordé en ce qui concerne les
réseaux sociaux virtuels. Seul Stambouli K et Briones E en 2002
nous indiquent suite à leur observation sur le net que certains
individus interviennent plus fréquemment et plus durablement que les
autres. Ces mêmes individus échangent également avec un
nombre plus important d'internautes. L'observation que nous effectuerons
portera sur la fréquence des interventions. Une fois, le processus
d'identification des leaders éclairé, il convient à
présent de s'intéresser à la manière dont les
leaders influencent sur le net.
L'influence : une notion complexe
L'influence interpersonnelle est au coeur des
recherches marketings. Cette influence peut se situer au niveau familial ou
être démultipliée sur la toile. Dans le contexte familial,
le périmètre d'influence s'étend aux parents,
frères, soeurs, cousins etc. Alors que sur la toile, ce
périmètre d'influence est démultiplié et
s'étend à la famille, aux amis ou encore à des inconnus
qui interviennent sur les forums pour avoir un avis, un conseil concernant un
bien de consommation. Ici, il est intéressant de noter qu'en ce qui
concerne le périmètre familial, celui est limité en nombre
de personne et est restreint géographiquement. Par contre, le
périmètre qui s'étend sur la toile n'a pas de
frontière géographique et est illimité en nombre de
personnes.
Selon Merton (1949), il existe deux types d'influenceurs,
ceux qualifiés de polymorphe qui possèdent un spectre important
de domaines pour lesquels ils sont susceptibles d'orienter significativement le
choix de leur entourage. Dans un second temps, il y a les influenceurs
monomorphes, dont l'influence est réservée à des champs
limités. Ces travaux sont à mettre en relation avec des
études empiriques réalisées précédemment.
Notamment celles de King et Summers qui indique que seulement 13% des individus
considérés comme leaders le sont dans quatre catégories de
produits et plus. Autrement dit, les leaders sont capables d'influencer les
consommateurs dans plusieurs catégories de produits.
Eric Vernette dans son texte de 2007 (Le leadership d'opinion
en marketing : une double force d'attraction et de conviction), nous
présente un modèle d'influence interpersonnel (Annexe
1) qui met en avant deux types d'influence. L'influence visuelle et
verbale. Ce modèle est articulé autour de trois concepts
centraux : le leader d'opinion, le leadership et l'influence. Le concept
de leader d'opinion a des attributs spécifiques qui s'articulent autour
de deux axes. D'une part, les traits inhérents à la personne du
leader et d'autre part les traits propres à la catégorie de
produits. Les traits propres à la personne sont d'ordre physique,
psychologique et social. Quant aux traits liés à la
catégorie de produits, il s'agit de l'expertise et de
l'équité. En ce qui concerne le concept de leadership d'opinion,
celui-ci se caractérise par une double force d'attraction et de
conviction. Si on se penche sur la force d'attraction, celle-ci vient en aval
des attributs cités précédemment (physiques, psychologique
et sociaux). Par ailleurs, la force de conviction viendrait en aval de
l'expertise perçue et de l'impartialité des jugements. La
conjugaison des forces d'attraction et de conviction serait à l'origine
de l'influence exercée par le leader d'opinion en marketing sur son
entourage. Si une seule des deux forces est présente l'influence
pourrait survenir, mais elle devrait être plus faible que lorsque les
deux sont réunis. Par ailleurs, selon les catégories de produits,
la force de conviction pourrait se révéler supérieure
à la force d'attraction. En effet, les résultats de Norman (1976)
montrent qu'une source jugée physiquement attractive influence le
jugement de son entourage même avec des arguments peu
étayés. En revanche, l'impact d'un expert non attrayant mais
développant des arguments crédibles, reste supérieur
à celui d'une source attractive, mais peu qualifiée. Le dernier
concept que site l'auteur est l'influence. Selon lui, l'influence peut suivre
deux voix : verbale et visuelle. Pour la première, il s'agit de la
transmission d'information par bouche à oreille, ou par
l'intermédiaire d'un clavier dans le cas de forums ou de chats sur
internet. Pour la seconde, il s'agit de l'observation des choix et des
comportements du leader. Une fois les concepts centraux identifiés et
les attributs qui leurs sont propres définis, l'auteur termine son
modèle d'influence avec les antécédents. Ceux-ci sont
l'implication dans la catégorie de produits et la fréquentation
des médias.
Ce modèle proposé par Eric Vernette est
relativement complet puisqu'il se réfère à la
littérature des dernières années. Il met en avant les
différents mécanismes formant l'influence visuelle et verbale.
Cependant, ce modèle est relativement peu approprié au contexte
informatique, puisque l'influence visuelle y est quasi inexistante. C'est
pourquoi, compte tenu de notre recherche qui porte sur les réseaux
sociaux virtuels, nous travaillerons sur les mécanismes de l'influence
verbale. Nous essaierons de définir les caractéristiques
permettant d'identifier les leaders d'opinion sur les réseaux sociaux
virtuels et nous compléteront le modèle d'influence
interpersonnelle d'Eric Vernette. Nous vérifierons si l'expertise et
l'impartialité sont bien présentes sur le net et nous testerons
des hypothèses qui seront greffées sur le modèle
d'influence interpersonnelle existant.
Modèle de la recherche et hypothèses
La problématique choisie suite à la revue de
littérature est la suivante : 1) Comment identifier les leaders
d'opinion sur les réseaux sociaux virtuels ? 2) Comment influencent
t-ils sur ce même support ?
Les composantes de l'identification des leaders d'opinion
L'identification des leaders d'opinion émane
majoritairement de réflexions théoriques. Cette identification se
fait au travers de certaines caractéristiques qui leurs sont propres.
Nous pouvons donc nous demander d'une part si ces caractéristiques sont
également présentes sur les réseaux sociaux virtuels et,
d'autre part, si ces caractéristiques sont similaires à celles
identifiées au niveau de la littérature. Pour notre recherche,
nous allons adopter une approche de la réalité qui est le
positivisme. Cette approche considère la réalité
perçue comme indépendante, extérieure au sujet et à
l'objet. La démarche de recherche associée est une
démarche inductive de nature exploratoire. En conséquence, une
étude qualitative est menée pour examiner et identifier les
différentes caractéristiques des leaders d'opinion sur les
réseaux sociaux virtuels. Notre étude consistera à
analyser quinze conversations sélectionnées aléatoirement
sur un forum de vélo (VTT). Ces conversations sont des interactions
entre un demandeur et un répondant. Notre échantillon est
composé de personnes de tout âge. Pour analyser les
données, nous utiliserons la méthode de découpage du
corpus par thème. Sur cette base, nous pourrons identifier les
caractéristiques des leaders d'opinion et vérifier si elles sont
similaires aux caractéristiques identifiées dans la
littérature. Dans un second temps, nous effectuerons une analyse de
contenu lexicale. Cette méthode, permettra de mettre en avant la
fréquence d'apparition des mots. Nous pourrons définir si les
leaders utilisent les mêmes mots que les non leaders. Et par la
même occasion, vérifier si la largeur du vocabulaire
utilisé est similaire.
Hypothèse 1 : Les leaders d'opinion
interviennent plus fréquemment sur les réseaux sociaux virtuels
que les non leaders.
Stambouli K et Biones E en 2002, nous montrent au travers de
leur observation que certains individus interviennent plus fréquemment
et plus durablement que d'autres, échangent avec un plus grand nombre
d'internautes. Selon les auteurs, ces individus ont un statut proche des
leaders d'opinion. C'est pourquoi, notre étude portera sur la
fréquence d'intervention des leaders d'opinion sur le net.
Hypothèse 2 : Les leaders d'opinion
interagissent plus fréquemment avec les consommateurs
A ma connaissance, aucune étude n'a été
faite à ce sujet. Cependant, ce point semble intéressant
puisqu'il peut être mis en relation avec des principes déjà
abordés au niveau de la littérature. Selon King et Summers
(1970), un leader peut être défini par le fait de donner des
informations sur un sujet donné, et par le fait d'être
sollicité par son entourage sur ce sujet. Nous rejoignons l'auteur sur
ce dernier point, et nous essayerons au travers de notre observation, de
montrer que ces interactions peuvent être liées aux sollicitations
des consommateurs.
Hypothèse 3 : L'expertise est une des
caractéristiques des leaders d'opinion sur les réseaux sociaux
virtuels.
L'expertise a déjà été
définie comme caractéristique du leadership. En effet, les
recherches montrent que l'expertise et la confiance sont les deux dimensions
qui expliquent le mieux la crédibilité d'une source (sternthal,
Philipps et Dholakia, 1978).
Hypothèse 4 : L'impartialité est une
des caractéristiques des leaders d'opinion sur le net
L'impartialité a déjà été
définie dans la littérature. En effet, selon Herr et Al. (1990),
les jugements du leader d'opinion paraissent plus crédibles qu'une
publicité parce qu'ils sont considérés comme impartiaux.
Méthodologie
Pour répondre à l'hypothèse n°1, la
méthodologie utilisée est relativement simple. Il s'agit de
définir si les leaders d'opinion interviennent plus fréquemment
que les non leaders sur les réseaux sociaux virtuels. En
conséquence, notre étude consistera à analyser quinze
conversations sélectionnées aléatoirement sur un forum de
vélo. Ces conversations sont des interactions entre un demandeur et un
répondant. Le demandeur, est la personne qui sollicite l'avis d'un
internaute pour obtenir des avis et des conseils sur un sujet donné. Le
répondant est la personne sollicitée par les consommateurs afin
d'obtenir des avis ou des conseils. Notre échantillon est composé
de personnes de tous âges. Pour définir la fréquence
d'intervention des leaders, il suffira dans un premier temps d'identifier le
pseudonyme de toutes les personnes étant intervenues dans ces
conversations. Une fois cette démarche accomplie, il suffira de compter
le nombre d'intervention de chaque répondant. Ensuite, nous chercherons
sur le site des informations sur le nombre moyen de messages par individu
laissés chaque jour (Annexe n°9). Pour finir, nous
observerons le nombre total de messages que chaque répondant à
laissé sur le forum depuis son inscription.
En ce qui concerne l'hypothèse n°2, la
méthodologie consiste dans un premier temps à compter le nombre
de conversations fréquentées par chaque individu. Une fois cette
démarche effectuée, on divisera le nombre total d'interventions
par le nombre de conversations fréquentées. Le résultat
obtenu sera le nombre moyen d'interaction des répondants avec les
demandeurs.
Pour l'hypothèse n°3, la méthodologie
choisie consistera à effectuer une analyse de contenu thématique.
Cette analyse permettra de déterminer le nombre de fois ou le
thème de l'expertise apparaît au cours des quinze conversations.
Par la suite, une analyse de contenu lexicale sera effectuée. Pour cela,
on comptera le nombre d'apparitions de chaque mot propre au thème de
l'expertise. Une fois cette démarche réalisée, on
créera un outil sous forme de tableau. Cet outil, permettra de faire
apparaître le nombre de fois que chaque individu a prononcé un mot
propre à l'expertise. De plus, on pourra observer combien de fois chaque
mot a été prononcé et par qui. Ensuite, nous analyserons
des thèmes comme le nombre moyen de mots propres à l'expertise
apparaissant dans les réponses de chaque individu. Nous observerons
également le nombre de mots différents utilisés par chaque
individu afin de définir la largeur de son vocabulaire.
Pour l'hypothèse 4, on construira un tableau
synthétique, dans lequel on fera apparaître la totalité des
individus ainsi que la totalité des conversations. Une fois cette
démarche réalisée, on observera les marques
favorisées par chaque individu. L'impartialité sera
observée, si aucun individu ne favorise une marque au détriment
d'une autre.
L'annexe n°2 présente un
modèle conceptuel qui s'inspire du modèle d'influence
interpersonnelle d'Eric Vernette. Les deux premières hypothèses
complètent ce modèle et les deux dernières sont là
pour vérifier si l'expertise et l'impartialité sont bien
présentes sur le net.
ANALYSE DES RESULTATS
La fréquence d'intervention
Si on observe les résultats (Annexe
n°3) liés à la première hypothèse, on
s'aperçoit que certains répondants sont intervenus un plus grand
nombre de fois. Si on compare le nombre d'interventions avec la moyenne (3,87),
on observe que sept individus obtiennent un score supérieur à
celles-ci. Parmi ces sept individus, cinq d'entre eux figurent dans le top dix
des posteurs. Par ailleurs, lorsqu'on observe le nombre d'interventions
journalières, on s'aperçoit que quatre de ces individus
obtiennent un score supérieur à la moyenne. Cette première
observation rejoint les travaux de Stambouli K et Briones E (2002) qui
stipulent que certains individus interviennent plus fréquemment que
d'autre sur les réseaux sociaux virtuels.
L'interaction
Les résultats (Annexe n°4) nous
indiquent que les individus étant intervenus le plus grand nombre de
fois, sont également ceux qui ont échangés avec le plus
grand nombre d'internautes différents. Lorsqu'on observe le nombre
d'interactions moyennes avec chaque demandeur, on s'aperçoit que ces
mêmes individus ont également interagis davantage. En effet, les
répondants les moins actifs interagissent qu'une seule fois au cours
d'une même conversation. Autrement dit, ils postent un commentaire puis
la quittent. En ce qui concerne les répondants les plus actifs, le
nombre d'interactions est supérieur. Ceux-ci interagissent plus
activement avec les consommateurs. Dans certain cas, les consommateurs
sollicitent plusieurs fois l'avis des répondants. C'est notamment le cas
dans la conversation n°9 : « merci pour ces
réponses et en plus j'ai vu un HAIBIKE Q carbone à 1600€
mais je ne sais pas ce que ca vaut pourriez vous me dire svp ? ».
Dans cette situation, le consommateur sollicite une nouvelle fois l'avis
des répondants.
En conclusion, suite aux résultats liés aux
deux premières hypothèses, on s'aperçoit que certains
individus interviennent plus fréquemment que d'autres et
échangent avec un plus grand nombre d'internautes. Ces résultats
rejoignent les travaux de Stambouli K et Briones E (2002) qui stipulent :
« certains individus interviennent plus fréquemment et plus
durablement que d'autres, échangent avec un plus grand nombre
d'internautes. Un statut proche des leaders d'opinion ». Par
ailleurs, lors de notre observation, nous avons mis en avant le fait que
certains individus interagissent plus activement avec d'autres. Ces individus
sont également ceux qui sont intervenus souvent et qui ont
échangé avec le plus grand nombre d'internautes. Le fait que ces
individus interagissent davantage peut être lié à plusieurs
facteurs. Ces facteurs peuvent être la crédibilité,
l'expertise et l'impartialité. Sachant que les deux derniers conduisent
au premier. D'ailleurs nous allons vérifier cela lors de nos deux
prochaines hypothèses.
Analyse de contenu thématique
Pour l'hypothèse trois, les résultats
(Annexe n°5) se structurent autour de deux
catégories : 1) la qualité du discours, 2) le processus
d'influence. La vision globale des catégories est facilitée par
la synthèse proposée dans le tableau.
Qualité du discours
La communication sur les réseaux sociaux virtuels
s'organise de la manière suivante. Un consommateur souhaitant obtenir
des informations sur un bien ou un service de consommation, poste un message
sur un forum. Un répondant interagit avec ce consommateur afin de lui
fournir les informations dont il a besoin. Cette interaction est verbale et se
fait de clavier à clavier. Les résultats nous montrent qu'un
certain vocabulaire lié à l'expertise est présent dans le
discours des répondants. Ce thème apparaît 55 fois. Le
vocabulaire identifié peut être assimilé à une
expertise de surface ou alors à une expertise de profondeur. L'exemple
de Galorv6, nous montre bien ce premier aspect.
« Il est vraiment bien équipé
pour son prix par rapport aux concurrents, et on peut déjà bien
s'amuser avec ce type de VTT » [Galorv6]
Dans cette situation, l'expertise du répondant se
limite à l'équipement du vélo. Or, en ce qui concerne ce
point précis, il n'existe que deux fabricants sur le marché du
VTT. D'où la relative facilité à répondre.
Cependant, on observe également des internautes ayant une expertise plus
grande dans ce domaine. C'est notamment le cas de Mikebike.
« Reste la cinématique, les
angles du D4 sont plus relevés sur la douille et moins relevé sur
la tige de selle. C'est à peu près équivalent, Mais
Lapierre sera plus vif et nerveux » [Mikebike]
Ici, on observe que l'expertise porte sur le cadre du
vélo. Le répondant donne son point de vue sur la
géométrie du vélo et utilise un vocabulaire très
spécifique. On sent une grande maîtrise technique et une grande
expertise chez ce répondant.
De plus, en ce qui concerne le discours, on s'aperçoit
que certains internautes replacent l'utilisation du vélo dans son
contexte pour favoriser une marque ou un modèle. C'est notamment le cas
de MikeBike.
« Perso, pour rider dans les Landes, je prendrai
le Lapierre, plus vif et taillé XC pour booster »
[Mikebike]
Le processus d'influence
L'analyse des conversations met en avant un processus
d'influence entre le consommateur et l'internaute. Ce processus peut être
identifié de différentes manières. Il peut s'agir
d'affirmation positive ou négative, d'incitation ou bien encore de
confirmation. Il est important de resituer ce processus d'influence dans son
contexte. Il s'agit d'interactions qui sont effectuées sur un forum de
discussion en ligne. Le consommateur sollicite les internautes afin que ceux-ci
l'aiguillent pour son choix de consommation. Dans certains cas, une
présélection est faite et les internautes donnent leur avis par
rapport à cette présélection. Cet avis peut ce faire avec
une affirmation positive. C'est le cas par exemple des affirmations de Barruech
et de Wylcox56.
« J'aime bien Lapierre, mais ils sont à
peu près pareil les deux » [Barruech]
« +1 pour le RR 8.1, c'est le meilleur rapport
prix équipement des trois spads » [Wylcox56]
Dans la première situation, `Barruech' affirme qu'il
aime bien la marque Lapierre. Cette affirmation est positive envers la marque
et peut fortement influencer le consommateur. Seul bémol, c'est qu'aucun
consommateur n'a répondu pour confirmer qu'il a bien acheté le
vélo en question. Le second répondant attribue une note de `+1'
à un modèle précis. Ici, le système de notation
rentre en ligne de compte pour départager les modèles. Qui plus
est, `Wylcox56' affirme que c'est le meilleur rapport prix/équipement.
Cette affirmation est positive, mais elle fait également appel à
l'expertise au travers du mot équipement. D'où la
crédibilité de l'avis. Des affirmations négatives peuvent
également être faites envers un modèle de vélo. Ces
affirmations ont pour impact d'orienter le consommateur vers un autre
modèle de vélo. C'est d'ailleurs ce que nous avons observé
sur le forum.
« Pas bon ! À ce prix là un
tout suspendu c'est une catastrophe, mauvais amortisseur arrière (hyper
pompage au pédalage), freins à disques mécaniques
très mauvais, trop lourd et pas du tout pour du XC, tu le
regretterais » [Mikebike]
Ici, Mikebike répond à un consommateur
souhaitant acheter un vélo de « petite marque » sur
eBay. Les affirmations qu'il effectue au sujet du vélo sont toutes
négatives. Il utilise des termes très techniques
« hyper pompage au pédalage » pour appuyer ses
affirmations. On peut dire que les affirmations négatives ou positives
sont appuyées par l'expertise du répondant. Comme dit
précédemment, cela apporte de la crédibilité.
Le processus d'influence peut également se faire au
travers d'incitations. Pour inciter le consommateur, l'internaute se met
à sa place et dit ce qu'il ferait. C'est notamment le cas de Wylcox56 et
Mikebike.
« Les deux se valent au niveau
équipement, mais le Lapierre est un modèle 2010, c'est donc lui
que je prendrai » [Wylcox56]
« Perso, pour rider dans les Landes, je prendrai
le Lapierre, plus vif et taillé XC pour booster »
[Mikebike]
Dans les deux situations, on observe que les répondants
se mettent à la place des consommateurs. Mikebike dit « je
prendrai le Lapierre » et Wylcox56 dit « c'est donc lui que
je prendrai ». La seconde réponse est appuyée par de
l'expertise au travers de mots tels que vifs et taillés. La notion
d'expertise apparaît de nouveau.
Les répondants peuvent également influencer les
consommateurs en confirmant des avis précédent. C'est notamment
le cas de Crustydemon17 et Wylcox56.
« En effet, le Rockrider est largement mieux
équipé » [Crustydemon17]
« Je confirme le choix des riders
précédents » [Wylcox56]
Ici, les répondants confirment des avis d'autres
répondants. En termes d'influence, ce processus semble plus efficace. En
effet, un premier avis est donné qui est confirmé par un autre
répondant. Ce double mécanisme, semble être plus influant
qu'une simple affirmation.
Analyse de contenu lexicale
Les résultats de l'analyse lexicale (Annexe
n°6), nous montrent que les répondants utilisent dix neuf
mots de vocabulaire différents propre au thème de l'expertise.
Parmi ces dix neuf mots, six d'entre eux représentent 70% des citations
(39/55*100=70%). Par ailleurs, si on observe le nombre total d'apparitions du
thème par répondant, on s'aperçoit que six
répondants ont un score supérieur à la moyenne. Ces six
répondants font partis des intervenants les plus actifs
identifiés lors des hypothèses précédentes.
Lorsqu'on observe le nombre moyen d'apparition du thème par
réponse pour chaque individu, on s'aperçoit que pour six d'entre
eux le thème de l'expertise n'apparaît pas. Lorsqu'on effectue une
moyenne des moyennes (0,818), on observe que quatre individus ont un
résultat supérieur à celle-ci. Parmi ces quatre individus,
trois d'entre eux sont identifiés comme faisant parti des intervenants
les plus actifs. Cette tendance est cependant à nuancer, puisque notre
moyenne des moyennes est relativement élevée. Cela est
principalement du à un individu (Mikebike) qui tire la moyenne vers le
haut. Pour finir, lorsqu'on observe le nombre total de mots utilisés par
chaque individu, on s'aperçoit que six individus parmi les sept
identifiés précédemment obtiennent un résultat
supérieur à la moyenne. Cela signifie qu'ils ont un vocabulaire
plus large et donc a priori une expertise plus grande.
En conclusion, l'analyse thématique nous a permis de
définir le processus d'influence sur les réseaux sociaux
virtuels. En effet, l'influence s'exerce de plusieurs manières qui sont,
l'affirmation positive et négative, l'incitation et la confirmation. Par
ailleurs, l'analyse thématique nous révèle qu'il existe
plusieurs degrés d'expertise. D'une part l'expertise de surface, et
d'autre part l'expertise en profondeur. En ce qui concerne l'analyse lexicale
sur le thème de l'expertise, celle-ci nous apprend que les individus
ayant utilisé le plus de mots appartenant au thème de
l'expertise, sont également ceux qui interviennent le plus sur les
réseaux sociaux virtuels. De plus, ce sont également ceux qui ont
le vocabulaire le plus large.
L'impartialité des leaders d'opinion sur le net
L'impartialité est une des caractéristiques des
leaders d'opinion. En effet, selon la littérature, les avis des leaders
d'opinion sont considérés comme plus crédibles que la
publicité, car ils sont désintéressés. Les
résultats de notre analyse figurant dans l'annexe
n°7, indiquent que la quasi-totalité des répondants
étant intervenu plus de deux fois, ont cité au minimum deux
marques différentes. Seul un individu a cité deux fois la
même marque. Cette tendance concorde avec l'impartialité
décrite dans la littérature. Si les répondants
n'étaient pas impartiaux, certains d'entre eux auraient
privilégié uniquement la même marque. Hormis une exception
ce n'était pas le cas. En ce qui concerne la fréquence
d'apparition des marques, on observe des écarts importants. La marque
Lapierre est citée 21 fois, soit plus de 50% des citations totales. La
seconde marque à être citée est Décathlon avec neuf
apparitions. A elles seules, ces marques représentent 75% des citations.
Cette observation peut paraitre surprenante, néanmoins, elle peut
être liée à l'échantillon. En effet, notre
échantillon est composé d'intervenants (les demandeurs) qui
sollicitent l'avis d'internautes (les répondants) pour les aider
à faire un choix. Lors de ce processus, les demandeurs ont
déjà présélectionné certains modèles
et sollicitent l'avis des répondants pour choisir le meilleur d'entre
eux. Or, parmi les conversations analysées, les marques
« Lapierre » et « Décathlon »
faisaient souvent parti des marques présélectionnées.
D'où la fréquence d'apparition de ces marques.
En conclusion, la tendance observée confirmerait les
propos de la littérature, selon lesquels les leaders d'opinion sont
impartiaux.
Conclusion
Sur le plan théorique, cette étude a permit de
confirmer certains aspects des leaders d'opinion qui avaient été
définis dans la littérature. Notamment les aspects
d'impartialité et d'expertise. Par ailleurs, certains
antécédents du leader d'opinion ont pu être
identifiés comme la fréquence d'intervention ou encore
l'interaction dite « active » avec les consommateurs. Ce
dernier aspect, est dans certains cas lié à la sollicitation des
consommateurs. Donc, un leader d'opinion intervenant sur le net peut être
identifié au travers de caractéristiques comme l'expertise et
l'impartialité, mais également en fonction de sa fréquence
d'intervention et en fonction des interactions dites actives qu'il a avec les
consommateurs. De plus, l'étude nous a permis d'identifier le processus
d'influence des leaders d'opinion sur le net. Celui-ci s'articule autour de
quatre axes qui sont : l'affirmation positive, l'affirmation
négative, l'incitation et la confirmation. Ces quatre axes peuvent
être appuyés par de l'expertise. Celle-ci donne de la
crédibilité aux affirmations faites.
Sur le plan managérial, cette étude est
relativement importante. En effet, celle-ci montre que certains individus ont
une fréquence d'intervention plus grande sur les forums et qu'ils
échangent avec un plus grand nombre de personnes. Ces même
individus ont également une expertise plus grande et interagissent
activement avec les consommateurs. En ce qui concerne la fréquence qui
est plus grande, les leaders d'opinion influenceront un plus grand nombre de
fois. Ce premier phénomène conjugué au fait qu'ils
échangent avec un plus grand nombre de personnes leur donnent une
influence plus grande. Autrement dit, ils influencent un plus grand nombre de
fois mais également un plus grand nombre de personnes. D'où
l'intérêt pour les entreprises d'effectuer de la veille sur le
net, car un bouche à oreille négatif vis-à-vis d'une
marque peut très vite prendre des dimensions importantes. L'inverse est
également vrai. Si on observe les résultats de l'étude
d'impartialité (Annexe n°7), on s'aperçoit
que l'image de la marque Lapierre est excellente. Cette situation peut
être liée au bouche à oreille positif. Donc un
système de veille doit être développé au sein de
l'entreprise pour avoir la possibilité de contrôler ce qui ce dit
sur le net. Auquel cas son image de marque risque d'être fortement
chahutée.
Les principales limites de la recherche se situent au niveau
méthodologique, puisque nous avons adopté une approche inductive.
Cette approche n'a pas valeur de preuve et est uniquement acceptable en phase
exploratoire. Il est donc nécessaire d'effectuer des recherches
supplémentaires pour amener la preuve des déductions qui ont
été faites.
Plusieurs voies de recherche peuvent évoquées,
notamment en ce qui concerne la formation des images de marque sur le net. Cet
enjeu est d'ordre marketing, mais dans un contexte de concurrence
exacerbé, il acquiert une importance particulière. La seconde
voie de recherche serait de définir un modèle complet d'influence
interpersonnelle pour le net. Ce modèle serait un outil performant pour
comprendre les mécanismes de l'influence et identifier les leaders
d'opinion.
Annexes
Fréquentation des médias
Implication dans la catégorie de produit
Physique
Psychologique
Social
Expertise perçue
Impartialité
Force d'attraction
Force de conviction
Visibilité médiatique
Influence visuelle
Influence verbale
Traits
Leader d'opinion
Leadership
Conséquences
Produit
Annexe 1
Modèle d'influence interpersonnel d'Eric
Vernette
Fréquence d'intervention
Interaction active
Implication dans la catégorie de produit
Fréquentation des médias
Expertise perçue
Impartialité
Force de conviction
Influence verbale
Modèle d'influence interpersonnelle pour le
net
Produit
H3
H4
Annexe 2
Processus dynamique
H1
H2
Annexe 3
Pseudonyme des répondants
|
Nombre d'intervention sur les 15 analyses
|
Nombre d'intervention total
|
Nombre d'intervention par jour
|
Administrateur
|
Site personnel
|
Top dix des posteurs
|
Barruech
|
10
|
608
|
1,47
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Hulk8828
|
8
|
962
|
3,1
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Wylcox56
|
8
|
175
|
0,47
|
Non
|
Non
|
Non
|
Galorv6
|
7
|
183
|
0,85
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Uuuuuuuuuh
|
6
|
90
|
0,66
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Mikebike
|
4
|
526
|
2,05
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Adespv
|
4
|
343
|
1,57
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Crustydemon17
|
2
|
1344
|
1,49
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Bgbg95
|
2
|
112
|
0,33
|
Non
|
Non
|
Non
|
Vtt64140
|
2
|
75
|
0,99
|
Non
|
Non
|
Non
|
Jeff44000
|
1
|
38
|
0,29
|
Non
|
Non
|
Non
|
Jacquemariol
|
1
|
3
|
0,02
|
Non
|
Non
|
Non
|
Paul
|
1
|
6
|
0,04
|
Non
|
Non
|
Non
|
Welcome92
|
1
|
6
|
0,07
|
Non
|
Non
|
Non
|
Scandium
|
1
|
7
|
0,35
|
Non
|
Non
|
Non
|
Moyenne :
|
3,87
|
298,53
|
0,92
|
|
|
|
Annexe 4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nombre d'interaction dans chaque
conversation
|
Pseudonyme
|
Cas 1
|
Cas 2
|
Cas 3
|
Cas 4
|
Cas 5
|
Cas 6
|
Cas 7
|
Cas 8
|
Cas 9
|
Cas 10
|
Cas 11
|
Cas 12
|
Cas 13
|
Cas 14
|
Cas 15
|
Total
|
nombre de conversation fréquentée
|
moyenne des interactions
|
Barruech
|
1
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
2
|
|
3
|
10
|
6
|
1,67
|
Hulk8828
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
1
|
2
|
1
|
2
|
|
8
|
5
|
1,60
|
Wylcox56
|
1
|
|
|
|
3
|
|
1
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
1
|
8
|
6
|
1,33
|
Galorv6
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
|
|
3
|
1
|
1
|
|
|
|
7
|
5
|
1,40
|
Uuuuuuuuuh
|
|
3
|
|
1
|
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
6
|
4
|
1,50
|
Mikebike
|
|
|
1
|
|
2
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
2
|
2,00
|
Adespv
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
1
|
1
|
4
|
3
|
1,33
|
Crustydemon17
|
|
|
|
|
1
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
2
|
1,00
|
Bgbg95
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
2
|
2
|
1,00
|
Vtt64140
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
2
|
1,00
|
Jeff44000
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
1,00
|
Jacquemariol
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
1
|
1
|
1,00
|
Paul
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
1
|
1,00
|
Welcome92
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
1,00
|
Scandium
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
1,00
|
Annexe n°5
Catégories
|
Sous-catégories
|
Verbatim
|
Qualité du discours
|
Expertise
|
« Mais pour le cadre, le Lapierre a un gros +,
car quasi aucun vélo de la gamme du Lapierre Tenic 700 obtiennent un
même niveau de finition » [Scandium]
« Reste la cinématique, les
angles du D4 sont plus relevés sur la douille et moins relevé sur
la tige de selle. C'est à peu près équivalent, Mais
Lapierre sera plus vif et nerveux » [Mikebike]
« Il est vraiment bien équipé pour
son prix par rapport aux concurrents, et on peut déjà bien
s'amuser avec ce type de VTT » [Galorv6]
|
Contexte d'utilisation
|
« Perso, pour rider dans les Landes, je prendrai
le Lapierre, plus vif et taillé XC pour booster »
[Mikebike]
|
Processus d'influence
|
Affirmation positive
|
« J'aime bien Lapierre, mais ils sont à
peu près pareil les deux » [Barruech]
« Le commençal 2009 »
[Uuuuuuuuuuh]
« C'est le meilleur compromis des trois, et par
la suite évolutif si besoin » [Mikebike]
« +1 pour le RR 8.1, c'est le meilleur rapport
prix équipement des trois spads » [Wylcox56]
|
Affirmation négative
|
« Pas bon ! à ce prix là un
tout suspendu c'est une catastrophe, mauvais amortisseur arrière (hyper
pompage au pédalage), freins à disques mécaniques
très mauvais, trop lourd et pas du tout pour du XC, tu le
regretterais » [Mikebike]
« C'est vrai que c'est un bon bike, mais je t'ai
dit qu'il était moins bon que les autres au niveau de la fourche. Si
t'as pas les moyens prends l'Aspect 20 » [Hulk8828]
« Oubli les Scott, ils sont mal
équipés » [Galorv6
]
|
Incitation
|
« Les deux se valent au niveau
équipement, mais le Lapierre est un modèle 2010, c'est donc lui
que je prendrai » [Wylcox56]
« Je pencherai pour le Lapierre, (parce que j'en
possède un, non ?) » [scandium]
« Perso, pour rider dans les Landes, je prendrai
le Lapierre, plus vif et taillé XC pour booster »
[Mikebike]
|
Confirmation
|
« En effet, le Rockrider est largement mieux
équipé » [Crustydemon17]
« Je confirme le choix des riders
précédents » [Wylcox56]
« Je suis aussi pour Lapierre »
[Hulk8828]
|
Annexe n°6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Verbatims
|
Nombre d'apparition
|
Mikebike
|
Wylcox56
|
Uuuuuuuuuuh
|
Barruech
|
Galorv6
|
Hulk8828
|
Scandium
|
Crustydemon17
|
Bgbg95
|
Adespv
|
Jacquemariol
|
paul
|
Welcome92
|
Jeff44000
|
Vtt64140
|
Equipement
|
17
|
3
|
3
|
1
|
3
|
2
|
1
|
1
|
2
|
1
|
|
|
|
|
|
|
Amortissement
|
7
|
1
|
3
|
|
2
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Transmission
|
6
|
|
2
|
1
|
1
|
|
1
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
Solidité
|
3
|
|
|
2
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Evolutif
|
3
|
2
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
polyvalence
|
3
|
|
|
2
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Fonctionnement
|
2
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
PX/équipement
|
2
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Freinage
|
2
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Finition
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
maniabilité
|
1
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Souplesse
|
1
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Géométrie
|
1
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Performance
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Cinématique
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Vivacité
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nervosité
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Poids
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Qualité/prix
|
1
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nombre d'apparition du thème
|
|
15
|
10
|
9
|
7
|
4
|
4
|
2
|
2
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Moyenne
|
|
3,67
|
Moyenne d'appartion du thème par réponse
|
|
3,75
|
1,25
|
1,5
|
0,7
|
0,57
|
0,5
|
2
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Moyenne
|
|
0,82
|
Nombre de mots différents
|
|
10
|
4
|
7
|
4
|
3
|
4
|
2
|
1
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Moyenne
|
|
2,47
|
Annexe n°7
Pseudonyme
|
cas1
|
cas2
|
cas3
|
cas4
|
cas5
|
cas6
|
cas7
|
cas8
|
cas9
|
cas10
|
cas11
|
cas12
|
cas13
|
cas14
|
cas15
|
Barruech
|
LP
|
|
|
Scott
|
|
|
|
|
|
|
Treck
|
LP
|
LP
|
|
LP
|
Hulk8828
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LP
|
|
LP
|
LP
|
Treck
|
|
|
Wylcox56
|
LP
|
|
|
|
D4
|
|
D4
|
Sunn
|
LP/Treck
|
|
|
|
|
|
|
Galorv6
|
|
D4
|
|
|
|
|
D4
|
|
|
D4
|
|
LP/scott
|
|
|
|
Uuuuuuuuuh
|
|
Commençal
|
|
Giant
|
|
|
|
Sunn
|
LP
|
|
|
|
|
|
|
Mikebike
|
|
|
LP
|
|
D4
|
LP
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Adespv
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LP
|
|
LP
|
Crustydemon17
|
|
|
|
|
D4
|
|
|
Sunn
|
|
|
|
|
|
|
|
Bgbg95
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LP
|
LP
|
|
|
|
|
|
Vtt64140
|
|
|
D4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Jeff44000
|
|
|
|
|
|
|
D4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Jacquemariol
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LP
|
|
|
Paul
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LP
|
Welcome92
|
LP
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Scandium
|
LP
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nombre d'apparition :
Lapierre : 21 LP = Lapierre
Décathlon : 9 D4 = Décathlon
Sunn : 3
Scott : 2
Commençal : 1
Giant : 1
Treck : 1
Annexe n°8
Pseudonyme des répondants
|
Fréquence
|
Interaction active
|
Expertise
|
Impartialité
|
Barruech
|
X
|
X
|
X
|
X
|
Hulk8828
|
X
|
X
|
X
|
X
|
Wylcox56
|
X
|
X
|
X
|
X
|
Galorv6
|
X
|
X
|
X
|
X
|
Uuuuuuuuuh
|
X
|
X
|
X
|
X
|
Mikebike
|
X
|
X
|
X
|
X
|
Adespv
|
X
|
X
|
|
|
Crustydemon17
|
|
|
|
X
|
Bgbg95
|
|
|
|
|
Vtt64140
|
|
|
|
X
|
Jeff44000
|
|
|
|
X
|
Jacquemariol
|
|
|
|
X
|
Paul
|
|
|
|
X
|
Welcome92
|
|
|
|
X
|
Scandium
|
|
|
|
X
|
Annexe n°9
Références bibliographiques
Eric Vernette et Laurent Flores (2004), Communiquer avec les
leaders d'opinion en marketing : Comment et dans quel
média ?
Eric Vernette et Jean-Luc Giannelloni (2004),
L'auto-évaluation du leadership d'opinion en marketing : nouvelles
investigations psychométriques
Eric Vernette (2006), Une nouvelle vision du leader d'opinion
en marketing : une approche phénoménologique
Eric Vernette (2007) Le leadership d'opinion en
marketing : une double force d'attraction et de conviction ?
Stambouli K et Briones E (2002), Buzz marketing
David B. Montgomery and Alvin J. Silk, Clusters of consumer
interests and opinion leaders spheres of influence
Seymour Sudman, Overlap of opinion leadership across consumer
product categories
Charles W. King and John O. Summers (1970), Overlap of opinion
leadership across consumer product categories
In the virtual extension
Shaun Doyle (2007), Software review, the role of the social
network in marketing
Laurent Bertrandias (2003), vers un modèle explicatif
de l'influence de l'influence des leaders d'opinion sur le net
|
|