Partie 1
CADRE CONCEPTUEL
INTRODUCTION
CHAP 1 : LE TOURISME
CHAP 2 : LES SERVICES ET LA QUAITE DE SERVICE
CONCLUSION
INTRODUCTION
Cette première partie de notre étude, qui en
constitue une part importante de notre travail englobe des concepts et des
définitions de bases sur lesquels s'appuiera notre étude, elle
comporte deux chapitres.
Le chapitre 1 aborde par une définition et un
aperçu historique du phénomène touristique. Pour, par la
suite, présenter l'évolution récente du tourisme à
travers les principaux éléments expliquant, de façon
générale, la situation passée et actuelle de l'industrie
touristique à l'échelle internationale, en Algérie
et ceux expliquant, de façon particulière, la situation
passée et actuelle de l'industrie touristique de la région de
Tizi-Ouzou.
Le chapitre 2 quant à lui renferme le cadre
conceptuel relatif au service et à la définition de la
qualité de service, où sont définis les
concepts-clés reliés à notre sujet d'étude, et ce
à l'aide d'une revue de littérature.
CHAPITRE.I LE
TOURISME
SEC1 : DEFINITION DU TOURISME
SE : APERÇU HISTORIQUE DU TOURISME
SEC3 : EVOLUTION RÉCENTE DE L'INDUSTRIE
TOURISTIQUE
Puisque notre sujet d'étude se retrouve à
l'intérieur de l'industrie touristique, il est donc important
d'établir la problématique de ce secteur d'activités
qui fait partie du grand secteur tertiaire.
Nous nous appliquerons, d'abord, à tracer
l'évolution récente du tourisme à l'échelle
internationale, en Algérie et particulièrement à
l'échelle de la région de Tizi-Ouzou.
Après avoir présenté, bien entendu, une
définition du tourisme, un aperçu historique de celui-ci et le
contexte socio-économique international dans lequel il s'est
développé au cours de ces dernières années.
SECTION.I I. Définition du tourisme selon l'approche
statistique.
II. Définition du tourisme selon l'approche
systémique
DEFINITION DU
TOURISME
Définir le tourisme n'est pas chose facile. C'est
pourquoi, nous vous présenterons deux genres de définitions du
tourisme. Une, disons plus officielle, qui s'appuie sur une approche
plutôt "statistique" afin de pouvoir bien mesurer le
phénomène touristique à l'échelle internationale.
Et une autre qui se fonde sur la théorie des systèmes dans le
but de circonscrire le tourisme dans sa globalité.
I. Définition du
tourisme selon l'approche statistique :
De façon officielle, depuis la Conférence
des Nations Unies sur le Tourisme, réunie à Rome en 1963, les
statistiques du tourisme international sont basées sur les
définitions suivantes:1(*)
Visiteur : "toute personne qui se
rend dans un autre pays que celui où elle a son lieu de résidence
habituelle, pour toute autre raison que celle d'y exercer une profession
rémunérée dans le pays même."
Il y a deux catégories de visiteurs:
Touristes : «visiteurs temporaires,
séjournant au moins 24 heures dans le pays visité et
donnant lieu à une "nuitée" dans un moyen d'hébergement du
pays"
Excursionnistes: "visiteurs temporaires
dont le séjour ne dépasse Pas 24 heures et ne
génère pas de nuitée"
Bien entendu, cette définition des touristes
concerne le tourisme international, mais elle peut cependant être
adaptée au tourisme régional en substituant le mot "pays" dans
la définition par "région".
L'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), organisme
centralisateur des statistiques du tourisme, s'efforce donc de faire appliquer
cette définition, dite officielle, par l'ensemble des pays
concernés dans le but d'homogénéiser les sources
statistiques.
D'ailleurs, GUIBILATO nous présente une classification
des voyageurs fort intéressante, telle que préparée par
l'Organisation Mondiale du Tourisme, à partir des définitions
établies lors de la Conférence de Rome en 1963. (Voir le
schéma ci-après).
Ainsi, selon cette classification, les voyageurs se divisent
en deux grandes catégories; ceux qui ne sont pas inclus dans les
statistiques du tourisme
(Immigrants, diplomates, membres des forces armées,
etc.) Et les visiteurs qui le sont. Comme nous l'avons défini
précédemment, les visiteurs se divisent à leur tour en
deux catégories: les excursionnistes (passagers en croisière,
visiteurs d'une journée, équipages) et les touristes.
Les touristes sont subdivisés en trois
catégories: les non-résidents, les nationaux résidents
à l'étranger et les membres des équipages
(non-résidents).
Finalement, il y a une classification des touristes qui est
faite selon les motifs de voyage de ces derniers (vacances, affaires,
santé, études, etc.)
(SCHÉMA N° 01). CLASSIFICATION DES
VOYAGEURS.
Source : GUIBILATO, Gérard, Economie
touristique Delta & spés, Denges, 1983, p11
II. Définition
du tourisme selon l'approche systémique :
GUIBILATO nous dit que si chacun s'accorde plus ou
moins sur la définition "statistique" du touriste, avec ses
paramètres de déplacement, de durée et de mobile de
séjour, "aucune définition lapidaire du tourisme, par contre, ne
donne totale satisfaction".(1).
C'est pourquoi, selon ce dernier, en raison de la
complexité du phénomène touristique, il faut
également considérer une approche pluridisciplinaire
globale qui replace le tourisme dans son contexte socio- économique
II cite, comme exemple de cette démarche, KASPAR (2)
qui se fonde sur la théorie des systèmes pour mettre en
évidence les diverses dimensions du phénomène
touristique et ses relations multiples avec l'environnement, (voir le
Schéma II)
Ainsi, en restreignant le nombre de ces relations, afin de ne
conserver que les plus significatives, les systèmes en interaction avec
le système tourisme sont, selon KASPAR, les suivants :
environnement économique, environnement social, environnement
politique et légal, environnement technologique et environnement
écologique.
Le système tourisme, quant à lui, se
composerait des sous-systèmes suivants:
- le sujet touristique (le touriste, le client)
1: GUIBILATO, Gérard, Economie touristique,
Edition Delta & spés, Denges, 1983, p12.
- l'objet touristique (composé de: l'entreprise
touristique, la localité touristique, l'organisation touristique)
Ces divers systèmes et sous-systèmes, ainsi
schématisés, fournissent autant d'éclairages
différents du phénomène
« tourisme » et chaque optique adoptée entre pour
une part dans sa définition globale. C'est pourquoi, nous estimons
important de reproduire ici une définition pour chacun des
systèmes et des sous-systèmes impliqués dans la structure
du "système tourisme".
a) Pour le client, touriste, le tourisme est avant tout
un ensemble de services (transport, hébergement, distractions), un acte
de consommation lié à une motivation, à un besoin. Les
services lui sont fournis par "objet touristique" et ses diverses composantes
(entreprise, localité, organisation).
b) Pour les pays, les entreprises touristiques et leurs
employés, le tourisme est non plus un loisir, mais un travail, une
source de profit, ou de développement selon la composante
considérée. Également donc, un secteur en expansion,
attractif pour les investisseurs, bien que les rentabilités puissent
être influencées par certains caractères spécifiques
au tourisme (saisonnalité, absence de stocks, mode, etc.)
c) Pour l'économiste, le tourisme présente
les caractères d'une activité économique, notamment au
travers de:
- la production de biens et services spécifiquement
touristiques,
Services: transport, hébergement, restauration,
distraction, animation, "tours opérateurs", etc.
Biens: articles de sport, de loisir, équipements
distractifs, immeubles, etc.
- la stimulation pour la production de biens non
spécifiquement touristiques mais consommés par le touriste ,
notamment en matière de transport et d'infrastructure
générale, l'achat et la consommation de ces biens et services et
la distribution correspondante de revenus, induisant d'autres dépenses,
par le phénomène du multiplicateur.
Le tourisme a des répercussions sur la balance des
paiements des pays concernés (recettes et dépenses), en tant que
phénomène international. Il influence le développement
de régions, voire de pays entiers.
En sens inverse, la conjoncture, le système
économique, influencent le phénomène touristique en
agissant sur la demande (le sujet touristique) et aussi sur l'offre
(investissements).
d) Sur le plan sociologique, les interactions
sont également nombreuses entre le tourisme et son environnement
social.
Le tourisme, phénomène éminemment
humain et collectif, préoccupe le sociologue sous différents
aspects:
- en tant que migration;
- en tant que consommation de temps et d'espace;
- en tant que reflet d'une société et
distinction statutaire (positionnement social);
- en tant qu'échange de valeurs, communication,
relation humaine;
- en tant que rêve et mythe.
Ces différents aspects ont leurs causes et leurs
conséquences sociales.
e) Le système politique est également en
relation étroite avec le tourisme. Ces migrations humaines, massives
et lointaines, impliquent des répercussions sur les gouvernements.
L'État intervient donc dans le tourisme: c'est la politique
touristique, avec ses moyens d'action, pour encourager ou freiner le tourisme,
pour l'utiliser, le canaliser, le planifier. La dimension politique du
tourisme est également la résultante de son impact
économique. Celle-ci prend toute sa signification dans certains pays en
voie de développement, où le tourisme constitue la
principale ressource. Dimension politique également du
phénomène touristique assimilé parfois à une
invasion déguisée, génératrice de
néo-colonialisme.
f) L'environnement écologique est le fondement
du tourisme. Les conditions naturelles (climat, relief, hydrographie, etc.)
déterminent dans de nombreux cas l'existence même du
tourisme, puisqu'elles constituent une composante essentielle de l'objet
touristique (offre dite "originelle"), et conditionnent certains types de
demande (exemple: la neige et les sports d'hiver).
Inversement, le tourisme influence l'environnement
écologique, par l'intervention humaine, de manière souvent
défavorable et décriée, notamment en raison des
concentrations spatiales et temporelles des flux touristiques.
g) Enfin, comme tout secteur économique, le
tourisme est étroitement tributaire de son environnement technologique
dans les diverses composantes de l'offre touristique. C'est bien souvent dans
le domaine du tourisme que s'est réfugiée l'innovation (c'est
vrai en matière d'architecture, par exemple); et c'est également
en fonction des utilisations spécifiquement touristiques que sont
conçues certaines nouveautés (en matière de transport
notamment).
Finalement, comme on peut le constater, ces diverses approches
nous donnent une définition globale, pluridisciplinaire, du
phénomène touristique, telle qu'elle a été
énoncée par HUNZIKER et KRAPF, dès 1942,
en définissant le tourisme comme étant "l'ensemble
des rapports et phénomènes résultant du voyage
et du séjour de personnes pour lesquelles le lieu de
séjour n'est ni résidence principale et durable, ni lieu
de travail usuel".
Schéma N° 02 : La structure du
système tourisme
Source : GUIBILATO, Gérard, Economie
touristique, Edition Delta & spés, Denges, 1983, p12
SECTION.II I. Les prémices
II. La naissance
III. Le développement
APERÇU
HISTORIQUE DU TOURISME
I. Les
prémices :
Dans l'Antiquité, deux conditions, lorsqu'elles sont
réunies, donnent lieu à des déplacements et des
séjours d'agrément:
- sécurité et facilité (relative) des
communications (premiers systèmes routiers romains érigés
durant la "Pax Romana");
- existence d'une classe riche et oisive, disposant de
loisirs, ("patriciens"), facilitée par l'existence de l'esclavage. Les
loisirs sont alors un critère de dignité de l'individu. On note
déjà quelques déplacements collectifs: Jeux Olympiques,
Panathénées.
Les Grecs, proches de la mer, apprécient
déjà le voyage d'agrément. Le thermalisme fait son
apparition, généralisé ensuite par les Romains: les
premières stations thermales grecques sont des lieux mondains de
l'époque. Des sanctuaires célèbres attirent aussi des
foules de pèlerins.
Puis à l'époque romaine, des stations
thermales et des cures hydrominérales apparaissent à travers
tout l'empire romain. Plusieurs de ces établissements sont à
l'origine de stations actuelles. Les riches Romains possèdent
déjà une résidence de villégiature,
ancêtre de nos résidences secondaires, pour fuir
périodiquement les tracas de la vie urbaine.
Avec la fin de l'Empire romain disparaissent ces
premières manifestations. Pendant, le Moyen-âge, on ne se
déplace (en occident) plus que par nécessité
(Pèlerinage, affaires, foires, études). Il faut
attendre la Renaissance pour assister en Europe à une reprise des
voyages désintéressés, grâce à une
relative stabilité politique, une reconstitution des réseaux
routiers, un rétablissement des échanges. Les stations thermales
reviennent à la mode.
Le XVIIe et le XVIIIe siècle vont susciter de nouvelles
sources d'intérêt (Sens de la nature) et être à
l'origine du mot tourisme, lui-même précédé par
"touriste".
Le mot vient de la transcription anglaise d'un vocable
français, "the tour", utilisé en Angleterre tout au long
du XVIIIe siècle, pour désigner le périple sur le
continent, que devaient réaliser alors les jeunes Anglais bien
nés pour parfaire leur éducation. STENDHAL publiera au
début du XIXe siècle, les "Mémoires d'un touriste".
L'aspect individuel l'emportait alors sur le phénomène social: le
mot tourisme ne viendra que beaucoup plus tardivement.
Il faut souligner que jusqu'à cette époque, le
propre de ce "pré tourisme" est de n'avoir qu'une très faible
incidence économique.
II. La
naissance :
C'est le XIXe siècle qui verra la naissance
véritable du tourisme et son évolution vers les formes actuelles.
Les goûts vont précéder tout d'abord les moyens (nature,
archéologie, montagne, voyages culturels).
Mais la révolution industrielle va modifier
profondément la société et plusieurs facteurs sont
alors réunis pour favoriser l'avènement du tourisme moderne:
- Les moyens de transports, sous-produits du
développement technologique, multiplient les possibilités de
destinations touristiques, alliant rapidité, capacité,
sécurité, confort, (chemins de fer, paquebots).
- Les revenus s'accroissent très rapidement, et une
nouvelle classe apparaît qui va être le "modèle", en
matière de loisirs, avant de disparaître avec le siècle:
les "rentiers" (personnes vivant des revenus de leur capital).
- Les mentalités des membres de la
société se modifient, c'est l'apparition ou l'affirmation de
goûts nouveaux. Le côté aristocratique du tourisme
imposait certaines règles ("nomadisme cosmopolite"): dès sa
naissance, le tourisme est saisonnier.
L'hiver, saison la plus importante, se passe alors sur la
Côte d'Azur et s'étale d'octobre à mai. En dehors de ces
dates, il n'est pas de bon ton de se faire voir sur la Côte... En
été, "on se retrouve" dans les stations thermales, les stations
de bains de mer (sur l'Atlantique et la Manche, associées au
thermalisme), en montagne, surtout en Suisse et en Savoie, et dans
les résidences campagnardes pour la chasse.
Les saisons intermédiaires sont utilisées pour
des séjours au bord des grands lacs alpins (Léman, Annecy, etc.),
ou pour des voyages plus lointains (Grèce, Amérique, Ceylan,
etc.)
Les touristes du XIXe se regroupent dans des sites
précis et fonctionnels: les stations. Car les transports
déterminent étroitement les endroits touristiques, et le
côté élitiste du phénomène touristique fait
qu'il est indispensable de se "retrouver entre soi".
La gestion des établissements de l'époque ne
présente pas de grosses difficultés (prix élevés
et clientèle riche et fidèle), mais le financement des
investissements des stations (hôtels, casinos, etc.) exige une
mobilisation de fonds importante, et une politique d'implantation d'où
la spéculation ne sera pas absente.
III. Le
développement.
Avec le XXe siècle va naître une période
de transition de 1905 à 1935. L'environnement politique va se
modifier (guerre 1914-1918, révolution bolchevique, disparition des
empires tsaristes et austro-hongrois), tout comme l'environnement
économique (crise de 1929, récession).
La clientèle des stations va changer. Le tourisme
aristocratique va disparaître avec la classe des rentiers. Le rythme
saisonnier se modifie. Une clientèle de plus en plus nombreuse.
Certains établissement n'y résistent pas et deviennent des
"cimetières d'hôtels" incapables de s'adapter aux goûts
nouveaux, d'une clientèle nouvelle.
Dans les années trente, le tourisme va prendre un essor
définitif. La législation sociale reconnaît le loisir,
limitant le temps de travail et assurant à tous les travailleurs un
repos hebdomadaire et un congé payé annuel (Convention de
l'Organisation Internationale du Travail en 1936, loi du Front populaire
en France), notant qu'à l'époque l'Algérie
était sous le drapeau de la France.
Cette évolution n'est d'ailleurs pas spécifique
au pays industrialisés. Dans tous les pays du monde, le régime
des congés payés a tendance à se répandre sous
l'effet de la loi, des conventions collectives ou plus simplement de la
coutume.
La Seconde Guerre mondiale marque une rupture. Et c'est
véritablement avec les années cinquante que le
phénomène touristique amorcé va s'élargir et
s'amplifier pour devenir une industrie touchant l'ensemble des rouages de la
société urbaine et industrielle.
SECTION.III I). Contexte socio-économique international
II). Le tourisme à l'échelle internationale
III). Le tourisme à l'échelle De l'Algérie
IV). Le tourisme à l'échelle de Tizi-Ouzou
EVOLUTION
RÉCENTE DE L'INDUSTRIE TOURISTIQUE
I. Contexte
socio-économique international
Nous croyons, avant même de présenter un portrait
de l'évolution récente de l'industrie touristique à
différentes échelles (internationale, nationale,
régionale), qu'il est important de présenter le contexte
socio- économique général (pour ne pas dire
international) dans lequel a baigné l'industrie touristique au cours de
ces dernières années.
Au début des années 70, un monde multipolaire
s'affirmait de plus en plus. en plus, Les grandes puissances, dans un
environnement plus turbulent, perdaient graduellement leur autonomie. En dix
ans, soit de 1960 à 1970, le volume des échanges mondiaux avait
pratiquement triplé. C'est aussi au début de cette
décennie que s'agrandit l'Europe communautaire pour former l'Europe des
neuf, qui se dirige allègrement vers la réalisation du grand
projet européen
(L'Europe des vint sept).La détente politique aussi
naissait par l'engagement USA-URSS à prévenir le risque d'une
guerre nucléaire.
Malgré les efforts conjugués des
différents pays pour une conjoncture et un climat international stable,
des déséquilibres financiers se trament pour aboutir, vers la fin
2007, à une crise financière sans précédent. Cette
crise résulterait de la défaillance et du désordre du
système financier international, ce qui influe négativement sur
le secteur du tourisme à l'échelle internationale.
Après près de 130 années de
présence colonialiste française, l'Algérie a obtenu
son indépendance en 1962, au terme d'une guerre qui avait
débuté en 1954 contre la France. Cette période a
été suivie de nombreux bouleversements et de
nombreuses périodes d'instabilité, alternant
élections, manifestations et renversement du pouvoir politique.
En 1990, les élections législatives sont
remportées par le Front Islamique du Salut, provoquant de
violentes réactions et une grève générale
illimitée qui aboutiront à l'annulation du résultat de ces
élections. C'est en 1991 que débute la guerre civile, et qui
Prenat fin en 1997.
Pendant cette période, le pays connaissait une
situation économique et sociale déplorable, la
sécurité est inquiétante sur tout le territoire. De
nombreux attentats, condamnations, arrestations mais aussi assassinats ont
eu lieu.
En 1997 sont entamés des pourparlers de
trêve qui mèneront progressivement à un retour au
calme.
Aussi, à sa sortie de ces périodes très
difficiles vécu pendant près de 50 ans, le pays est très
affaibli, tant du point économique que social que politique. Durant ces
15 dernières années, on dénombre plus de 200 000 morts sur
tout le territoire, de quoi effrayer les touristes...
L'Algérie est aujourd'hui dans une situation
très difficile, qui s'est exprimé jusque très
récemment dans des conflits sociaux. Il règne un malaise
social : le pouvoir d'achat a considérablement baissé dans
les années 90, le cadre de vie a été
dégradé (eau potable, infrastructures...), pauvreté...
En somme, l'Algérie est en 2009 un pays en pleine transition qui veut
sortir de cette crise et « tourner la page ».
Voilà donc, très brièvement
esquissés, les grandes étapes économiques des
dernières années. Car le tourisme, étant une industrie
fortement dépendante de la conjoncture économique, a
inévitablement, subi les contrecoups de ces mouvements. L'importance
du tourisme en Algérie, comme à Tizi-Ouzou, est largement
influencée la stabilité politique du pays ainsi que par les
politiques fiscales et économiques, non seulement celles retenues au
niveau national mais aussi par les politiques liant les nations.
Toutefois, comme l'indiquent des rapports de
l'Organisation de coopération et de développement
économique (OCDE), l'industrie touristique mondiale connaîtrait,
à moyen et à long terme, une croissance constante.
Il n'en demeure pas moins que l'Algérie à
d'énormes difficultés à s'accaparer sa juste part du
marché, malgré les énormes potentialités
recensées.
De nombreux facteurs interagissent les uns sur les autres et
influencent le comportement des touristes, que ce soit dans le choix de leur
destination, la durée de leur séjour, les modes de transport et
d'hébergement, la période des vacances, etc. Nous avons voulu
nous attarder davantage sur le contexte socio- économique récent,
et à venir, car il nous servira de toile de fond nous permettant de
mieux comprendre l'évolution récente et future du tourisme
à l'échelle internationale, nationale, régionale.
II. Le tourisme
à l'échelle internationale
Le secteur des voyages et du tourisme est devenu au cours des
dernières années l'une des principales sources
génératrices de revenus et de richesses aussi bien dans
les pays développés que dans les pays en
développement.
Avec un nombre dépassant les 850 millions
d'arrivées au cours de l'année 2008, générant des
recettes approchant les 700 milliards de dollars, une part de 10,5% du PIB
mondial, 12,2% des exportations mondiales et 9,5% des investissements mondiaux,
ce secteur contribue de plus en plus à la croissance des nations. Par
ailleurs, outre qu'il soit un vecteur de promotion culturelle, le secteur du
tourisme joue également un rôle important en matière
d'attractivité des pays pour les investissements directs
étrangers.
Dans ce cadre, le Forum Economique Mondial (FEM) a
publié son deuxième rapport « The Travel & Tourism
Competitiveness Index 2008 » positionnant, sur la base d'un indicateur
synthétique, la compétitivité de 130 pays en
matière de voyages et de tourisme.
Ce rapport évalue, sur la base d'une analyse
comparative, les déterminants de la compétitivité du
secteur des voyages et du tourisme en identifiant les leviers
permettant d'améliorer sa compétitivité. Il identifie
aussi les principaux obstacles à la compétitivité
touristique au niveau de chaque pays.
Selon ce rapport, l'Algérie est classé à
la 99éme place derrière de nombreux pays émergents et
concurrents, perdant ainsi dix places par rapport à l'année
dernière. La Suisse, l'Autriche et l'Allemagne sont les pays les plus
compétitifs dans le domaine du tourisme et des voyages.
D'âpres ce même rapport la Suisse est le pays le
plus attractif en matière de tourisme, suivie de l'Autriche et de
l'Allemagne. L'Australie, l'Espagne, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, la
Suède, et le Canada figurent parmi les dix premiers du classement. Les
pays traditionnels du tourisme, comme la France et l'Italie, sont moins bien
classés (tableau 1).
Outre ses infrastructures routières et ferroviaires
jugées excellentes, la Suisse bénéficie de standards
élevés en matière d'environnement et de
sécurité (6ème). Elle est ainsi dotée d'un nombre
important de sites classés patrimoine mondial culturel et naturel par
l'UNESCO et d'une législation rigoureuse et efficace en matière
de protection de l'environnement. La Suisse se distingue aussi par la
qualité de son réseau d'assainissement et d'eau potable, par ses
écoles hôtelières et par la qualité de l'accueil de
ses citoyens.
Le classement de l'Autriche (2ème) est attribuable
à ses ressources culturelles (avec huit sites culturels classés
patrimoine mondial), à l'infrastructure touristique (2ème)
qui se caractérise par les facilités d'hébergement
et de location de voiture, ainsi que par la disponibilité de
guichets automatiques. L'Autriche est également bien classée en
termes de standards respectés pour ce qui est de l'environnement durable
et de la qualité d'accueil et d'ouverture des autrichiens aux
visiteurs étrangers (3ème). Le pays est également
bien positionné en matière de sécurité
(3ème), de santé et d'hygiène (4ème).
L'Allemagne (3ème) est caractérisée par
la richesse de ses ressources culturelles (3ème rang mondial
pour ses 31 sites culturels reconnus patrimoine mondial) et par le nombre de 3
foires et d'expositions internationales organisées dans le pays
(2ème). Les infrastructures du transport terrestre et aérien sont
parmi les meilleures dans le monde, classées respectivement au
3ème et 7ème rang. L'Allemagne est mieux classée que la
Suisse et l'Autriche en termes de réglementation relative à
l'industrie des voyages et du tourisme (6ème) grâce à des
politiques encourageant l'investissement étranger et des accords
bilatéraux de services aériens.
L'Espagne (5ème) et la France (10ème) sont aussi
reconnues pour la richesse de leurs ressources culturelles et naturelles
(2ème et 4ème rang mondial respectivement). Le rapport
reconnaît la qualité des infrastructures du transport
aérien et terrestre en France et la qualité de l'infrastructure
touristique en Espagne (1ère au niveau mondial)
Le Qatar est le pays le plus compétitif de la zone
MENA, suivi de la Tunisie, des Emirats Arabes Unis et du Bahreïn.
Le Qatar s'est adjugé la 37ème place dans le
monde grâce à une meilleure position relative à
l'accès à l'assainissement et à l'eau potable, pour ce qui
du volet de la santé et de l'hygiène (1er), et la présence
notoire d'agences de location de voitures (1er) pour ce qui est des
infrastructures touristiques. L'indice met aussi en exergue l'importance de
l'infrastructure du transport aérien (23ème) et
l'efficacité du système de sécurité dans le pays
(10ème).
Le classement de la Tunisie à la 39ème place est
lié en particulier à la priorité accordée par le
gouvernement au secteur de voyages et de tourisme, qui bénéficie
d'importantes lignes budgétaires, ainsi que d'une mobilisation accrue en
termes de campagnes de marketing de destination et de présence dans la
plupart des foires internationales de tourisme. De plus, la Tunisie est
bien positionnée en matière de sécurité et de
sûreté contre le crime et la violence. (25ème). Elle est
également bien positionnée en termes de
compétitivité-prix (13ème), avec des prix de séjour
dans des hôtels très compétitifs, des niveaux raisonnables
de taxation et de prix du carburant, bien que les taxes sur les billets
et les redevances aéroportuaires soient relativement
onéreuses. Le pays affiche toutefois un classement moyen en
matière de santé et d'hygiène (75ème), avec une
densité de médecins relativement faible.
Les Emirats Arabes Unis sont classés 40ème
malgré un déficit en termes de ressources naturelles et
culturelles (108ème et 90ème respectivement). Ce classement est
dû notamment à la priorité qu'accorde le pays au secteur du
tourisme (4ème), avec des campagnes très efficaces en
matière de marketing de destination (1er), ainsi qu'à l'attitude
extrêmement positive de la population envers les visiteurs
étrangers (6ème), à la perception positive de la
sûreté contre le crime et la violence (14ème) et à
une bonne infrastructure du transport aérien (5ème). Le pays
enregistre cependant des faiblesses liées, notamment, aux restrictions
à l'accès à la propriété pour les
étrangers (81ème) et à l'obtention des visas.
L'Egypte est classée à la 66ème place en
dépit de sa richesse culturelle (avec sept sites classés
patrimoine mondial). Elle est bien positionnée en termes de
compétitivité-prix (2ème), en lien avec les niveaux
relativement bas des prix du carburant, des taxes sur les billets d'avion et
des frais aéroportuaires. De plus, ce pays accorde plus de
priorité au secteur touristique, avec des dépenses relativement
élevées pour assurer la présence du pays aux principales
foires de tourisme et des conditions favorables d'octroi de visa.
Cependant, l'Egypte ne dispose pas d'importantes ressources humaines
qualifiées dans ce secteur (82ème) avec un manque
d'infrastructures aussi bien au niveau touristique (79ème) qu'au niveau
des technologies de l'information et de la communication (87ème).
L'Algérie selon le rapport de « l'FEM
2008»est classée à la 99ème place avec un
score de 3,50. Ce résultat s'explique en particulier par un recul dans
le classement enregistré au niveau des infrastructures, notamment celles
relatives au transport terrestre, à la perception de sûreté
et de sécurité, au système de santé et
d'hygiène. L'Algérie a aussi affiché de faibles
résultats quant à la qualité des ressources naturelles,
culturelles et humaines.
Toutefois, l'Algérie déploie, selon le FEM,
des efforts considérables pour le développement du tourisme
comme un des secteurs prioritaires dans la politique économique
nationale . Il est également reconnu pour le nombre de sites
culturels reconnus . Notre pays bénéficie, en outre, d'un
régime favorable d'octroi de visas.
TABLEAU N° 01 « CLASSEMENT D'UN GROUPE DE
PAYS SELON LES TROIS GRANDES CATÉGORIES DE L'INDICE»
Source : Rapport de Forum Economique Mondial
(FEM)
III. 1. L'offre touristique algérienne :
2. Constat et évolution :
3. perspectives et relance :
Le tourisme à
l'échelle national (l'Algérie)
l'Algérie s'étend sur une superficie
considérable prés de 2,5 million de km2 ,
située en Afrique du nord, elle borde la méditerranée sur
plus de 1200 km, une population de prés de 34 million en 2009, un relief
des plus variés ; Sahara, montagne, plaine, haut plateaux,
régions côtières... sa capital Alger, la monnaie le dinar
(1€ 80 da mars 2009).
1. L'offre touristique
algérienne :
L'offre touristique algérienne est très
diversifiée, on peut la diviser en trois grands types de
produits.
Tout d'abord, le désert et les massifs montagneux qui
se trouvent majoritairement au Sud du pays. En effet, le Sahara occupe la plus
grosse partie du territoire. C'est dans cette partie du pays que vivent
les touaregs. Parmi ces montagnes, on peut citer à titre
d'exemples le « Hoggar », le
« Tassili » ou encore « l'Assekrem ».
Ces régions sont de grandes étendues de sable, où on peut
voir de grands canyons, des plateaux mais aussi des gravures rupestres
représentant notamment des animaux (éléphant,
girafe...).
Puis il y a le tourisme culturel. En effet ; les grandes
villes algériennes regorgent de trésors historiques, culturels
mais aussi de tradition. C'est le cas des villes d'Alger, d'Oran, de
Constantine mais aussi de Tlemcen ou encore de Tamanrasset. Ces lieux sont
l'occasion de découvrir la culture et les traditions algériennes,
mais aussi son patrimoine et ses monuments ainsi que son artisanat encore
très présent.
Enfin, le tourisme balnéaire tient
également une place importante, puisque l'Algérie dispose de
1 200 kilomètres de côte sur la Mer Méditerranée.
Cependant, il est vrai que ces deux derniers segments, à savoir le
tourisme balnéaire et le tourisme culturel des villes, pourraient
être regroupés en un seul et même groupe, puisque la grande
majorité des villes se trouve sur le littoral.
2. Constat et
évolution :
Comme déjà évoqué plus haut,
L'Algérie selon le rapport de « l'FEM 2008» est
classée à la 99ème place avec un score de 3,50.
Ce résultat s'explique en particulier par un recul dans le classement
enregistré au niveau des infrastructures, notamment celles relatives au
transport terrestre, à la perception de sûreté et de
sécurité, au système de santé et d'hygiène.
L'Algérie a aussi affiché de faibles résultats quant
à la qualité des ressources naturelles, culturelles et
humaines.
L'image du pays en tant que destination
touristique sure a été particulièrement ternie par la
décennie noire qu'a connue le pays dans les années 90,
notamment ; instabilité politique, économique et plus
particulièrement sécuritaire. De nombreux pays comme le Canada,
les Etats-Unis et les pays de l'Union européenne appellent leurs
ressortissants à la prudence en cas de déplacement en
Algérie, surtout dans les zones excentrées et isolées. La
démarche sécuritaire est d'autant plus primordiale que ces
mêmes zones excentrées constituants le fer de lance du
développement touristique en Algérie, avec le renforcement des
circuits aventures et la diversification de l'activité «
Sable-soleil » qui caractérise les régions
côtières du pays.
De plus le parc hôtelier national que constituent 1.064
établissements totalisant une capacité de 84.000 lits, est
nettement inférieur aux 230000 lits disponibles en Tunisie ou au Maroc
par exemple. La comparaison est aussi loin d'être en faveur de
l'Algérie concernant les normes et la qualité de service et de
l'hébergement. Une situation qui a amené la tutelle à
prendre les choses en mains pour exiger une mise en conformité avec des
règles de gestion internationales. Ainsi 116 hôtels au niveau
national ont été fermés suite aux enquêtes
menées par la commission nationale de classement des hôtels. On
compte par ailleurs, 10 établissements de catégorie 5
étoiles (dont 5 hôtels gérés par des chaînes
internationales), 22 hôtels 4 étoiles, 67 hôtels 3
étoiles, 59 hôtels 2 étoiles, et 42 hôtels 1
étoile, alors que 804 établissement sont en cours de classement.
Une opération de classement menée de paire avec la classification
des 783 agences de voyages que compte le territoire national. Des agences qui
sont particulièrement efficaces au sud du pays, et qui peuvent
facilement renouer avec le passé florissant qu'elles ont connu dans les
années soixante -dix, surtout que la promotion du tourisme saharien est
devenue une priorité dans la politique touristique de l'Algérie.
Dans ce cadre, la création de cinq pôles touristiques sahariens,
le Tassili, le Touat, la Saoura , Tamanrasset et les Oasis, sont prévus
dans un plan de redéploiement imaginé par le ministère du
tourisme. Il est initié également un programme de
rénovation des vieux ksour pour en faire des attractions
archéologiques et culturelles propres aux régions du sud, et
permettre un développement de ces régions qui ont longtemps
vécu grâce au tourisme.
ANNEE
|
NOMBRE DE TOURISTES
|
1991
|
1 193 000
|
1995
|
520 000
|
1998
|
680 000
|
2001
|
901 000
|
2002
|
988 000
|
2004
|
1 200 000
|
2005
|
1 500 000
|
2008
|
1740 000
|
Le cabinet d'expertise Oxford Business Group (OBG) estime que
«L'Algérie accuse un retard important dans ses infrastructures
touristiques engendré par les années de négligence, et la
route est longue pour rattraper ses voisins maghrébins et devenir une
destination de choix«. Citant les données du ministère du
Tourisme, Oxford Business Group indique que 1,74 million de touristes ont
visité l'Algérie en 2008. «Plus de 1,2 million d'entre eux
sont des Algériens expatriés qui retournent au pays pour les
vacances. A peine plus de 500 000 touristes sont des
étrangers«, relève OBG dans son dernier briefing
consacré à la relance du secteur touristique en Algérie.
En revanche, la Tunisie a accueilli près de 7 millions de visiteurs en
2008 et le Maroc 8 millions, selon les statistiques officielles, «ce qui
fait de l'ombre aux résultats de l'Algérie«, indique Oxford
Business Group. Cependant, le conseil mondial du tourisme et des voyages table
sur une faible hausse du pourcentage de la main-d'oeuvre employée dans
le secteur au cours des 10 prochaines années, prévoyant qu'elle
passera de 506 000 en 2008 à 666 000 en 2018.
TABLEAU N° 2 « EVOLUTION DU NOMBRE DE
TOURISTE DEPUIS1991 »
Source: Rapport de cabinet d'expertise Oxford Business Group
(OBG)
. Indicateurs
socio-économiques
° PIB: 50 milliards USD en 1999, presque 100 milliards
USD en 2005
° Répartition du PNB:
- 11% en agriculture
- 37% en Industrie et mines
- 52% dans Services
° Inflation : 30 % en 1990, 4,3 % en 2002
° Exportations: 12.5 milliards USD en 1999, 40
milliards USD en 2005
° Importations: 9.7 milliards USD en 1999, 20 milliards
USD en 2005
En 2006, les recettes du tourisme en Algérie se sont
élevées à 200 millions de dollars, en hausse de 14,3 % par
rapport à 2005. Le nombre de touristes est passé de 1,4 million
en 2005 à 1,5 million en 2006, il a dépassé les 1.74
millions en 2008.
En 2004 le nombre de touristes européens en
Algérie a connu une augmentation de 26,18% par rapport à 2003,
avec en tête 138 473 touristes français soit 69,85% et un taux
annuel de croissance de à 30,58%.
Ces chiffres confirment l'idée que le pays a
énormément souffert dans les années 90 et qu'il est
aujourd'hui en plein relance économique. En effet, toutes les
données ci-dessus ont en moyenne doublé depuis le
début de la décennie. Par ailleurs, l'inflation a
été divisée par presque 8 en moins de 15 ans, ce qui est
considérable. L'Algérie, aujourd'hui, veut tourner la page et
développer la croissance, notamment en mettant l'accent sur le secteur
touristique.
3. Perspectives et
relance :
L'Algérie sort d'une période très
difficile, tant du point de vue économique, politique que
sécuritaire, et il aura fallu attendre dix années après
décennie noire pour que le tourisme commence à« refaire
surface .
L'Algérie est désormais une destination à
part entière", cette déclaration faite à Paris par Mme
Annette Masson, présidente du Salon mondial du tourisme (SMT), au mois
de mars de l'année 2008, confirme les bonnes perspectives touristiques
qui s'ouvrent à l'Algérie depuis peu. L'amélioration des
conditions sécuritaires est aujourd'hui une réalité qui
permet à l'Algérie de se replacer sur le marché du
tourisme mondial et de faire bénéficier son économie de
rentrées en devises importantes, d'augmenter le PIB et de créer
de l'emploi. Il reste cependant beaucoup à faire pour parvenir à
exploiter pleinement les potentialités existantes en ce domaine.
Oxford Business Group rappelle, dans ce cadre,
l'élaboration par le gouvernement du Schéma directeur
d'aménagement touristique (SDAT), et dune stratégie qui
détermine les zones à développer et définit les
mesures à adopter pour soutenir les investissements. Le Schéma
directeur d'aménagement touristique prévoit de construire plus de
208 hôtels. « Un programme qui est actuellement en cours
d'exécution«. Le document d'OBG relève qu'en 2010, la part
du tourisme dans le produit intérieur brut en l'Algérie
était estimée à 1,7%. Au cours de ces dernières
années, elle a enregistré une progression constante. «Dans
son dernier rapport sur l'industrie publié l'année 2007, le
Conseil mondial du tourisme et des voyages a indiqué que la contribution
du tourisme au PIB national de l'Algérie passerait de 6,4% en
2008(l'équivalent de 8,4 milliards de dollars) à 6,6% en 2018
(l'équivalent de 13 milliards de dollars). Par ailleurs, le conseil
prévoit une accélération plus significative de la
croissance du secteur du tourisme au cours de la prochaine décennie, en
accord avec les prévisions générales concernant
l'évolution de la situation économique du pays«, souligne
Oxford Business Group.
. Pour autant, le cabinet l'expertise londonienne note que
«l'Algérie redouble d'efforts pour garantir la relance de son
industrie touristique et drainer davantage d'investissements nationaux et
étrangers«, précisant que dans sa course au
développement des équipements, l'Algérie s'est fixé
comme objectif d'attirer 20 millions de touristes étrangers par an
à l'horizon 2025
Dans un document résumant la stratégie du
secteur intitulé " politique de développement de tourisme
à l'horizon 2015 " le ministère à affirmer que commence
par planter tout d'abord le décor d'un secteur qui se caractérise
actuellement par l'absence d'une culture touristique, et un environnement peu
attractif. Le secteur du tourisme traîne par ailleurs, selon ce document,
nombre d'insuffisances dont un déficit qualitatif et quantitatif des
hébergements touristiques, un personnel peu qualifié, une
faiblesse du niveau des prestations, des moyens de promotion et de
communication insuffisants, un faible niveau d'exploitation touristique des
sites culturels, et l'inadaptation des programmes de vol aux flux touristiques.
Pour conquérir des parts de marché significatives au niveau
mondial, le secteur aurait besoin selon cette étude " d'une politique
incitative ambitieuse et réaliste, la levée de toutes les
contraintes qui pèsent sur l'investissement, notamment en matière
d'accès au foncier et aux financements mais aussi de
professionnalisation accrue des activités, de formation et de
valorisation des ressources humaines, de marketing et de promotion " en vue de
constituer une offre touristique de qualité contribuant de
manière substantielle à la diversification des sources de revenus
du pays, et au ministère du tourisme on table sur une
amélioration constante avec un chiffre de 4 millions de touristes d'ici
à 2015, pour des recettes atteignant 1 milliard de dollars. Pour
atteindre cet objectif, il faudrait d'une part, une amélioration de
l'environnement et des prestations touristiques, et d'autre part une
dissipation de la méfiance des étrangers vis-à-vis de
notre pays L'ouverture économique et la stabilité politique
ont leurs impacts sur les relations des capitales occidentales avec
Alger motivant un regain d'intérêt, pour notre pays qui constitue
un marché intéressant aux portes de l'Europe.
Le parc hôtelier national qui compte actuellement 84 000
lits sera renforcé à l'horizon 2015. Selon Ahmed BOUCHDGIRA,
directeur chargé de la qualité au ministère du tourisme et
de l'environnement qui s'exprimait le 12 janvier sur les ondes de la chaine
III, 60 000 lits supplémentaires seront disponibles d'ici
l'échéance 2015. Le directeur de la qualité a par ailleurs
annoncé qu'une campagne de contrôle de la qualité
concernant les établissements hôteliers des 48 wilayas sera
lancée en 2008.
L'apport étranger en Algérie dans le secteur du
tourisme passe aussi par une participation à l'investissement ; un vaste
terrain ou tout est encore à faire en termes d'infrastructure,
notamment, mais où la demande d'investissement nationale et
étrangère reste minime. Du côté français
c'est le groupe Accor qui franchit tout de même le pas en pilotant le
projet de 24 hôtels Ibis et Novotel à travers le territoire
national d'ici 9 ans et qui pourrait postuler pour d'autres projets
touristiques. D'une capacité d'accueil globale de 3.600 chambres, les 24
projets nécessiteront une enveloppe de 22 milliards de dinars et
permettront de créer 5.000 emplois directs et 10.000 emplois indirects.
D'autres investissements sont prévus par ailleurs, par le groupe
émirati "Iamar" qui prévoit de réaliser un complexe
touristique sur une superficie de 80 hectares à Tipaza, le groupe
koweiïtien Sidar pour un projet de 20 000 lits à Zéralda et
de 5 000 lits à Zemmouri, et à un investisseur tunisien qui a
opté pour un complexe touristique à Douaouda Marine.
Le directeur de la coopération au ministère de
l'aménagement du territoire, de l'environnement et du tourisme monsieur
GHAOUTI Abdelkader, a affirmé que l'état prévoit 75000
lits conformes aux standards internationaux d'ici 2015 pour la bagatelle de 2,5
milliards de dollars d'investissement dont 350 millions de dollars qui seront
injectés par les pouvoir publiques. Il a également
souligné que le secteur table sur la création de 40 000 postes
d'emploi en 2015. Des objectifs qui seront atteints notamment grâce
à la mise en place du «plan qualité tourisme
Algérie». Un plan qui transformera, à coup sûr, le
secteur du tourisme. Plusieurs objectifs sont assignés à cette
nouvelle démarche. Il s'agit, selon le directeur central au
ministère de «renforcer la compétitivité, valoriser
les territoires touristiques et aider à la rentabilité
touristique.
IV. Le Tourisme
à Tizi-Ouzou (T.O.):
1. Présentation de Tizi-Ouzou :
2. Tourisme à T.O préhistoire :
3. L'offre touristique :
4. Les acteurs du secteur
« tourisme » :
5. Evolution du secteur
« tourisme » :
1. Présentation
de la wilaya de Tizi-Ouzou:
Région côtière avec une façade
maritime de 70 km la wilaya de Tizi-Ouzou est limitée
au sud par la wilaya de Bouira, à l'est Bejaïa, et à l'ouest
par Boumerdés, le chef lieu est à 100km de la capitale et
à 80km de l'aéroport international Houari Boumediene.
Elle s'étend sur une superficie de 2957,93 km2, soit
0.132% du territoire national dont 80% en relief montagneux à une
altitude moyenne de 800m.
La wilaya de Tizi-Ouzou se situe sur une zone de contact entre
les masses d'air polaire et tropicale. Du mois d'octobre à avril, les
masses d'air arctiques l'emportent généralement et
déterminent une saison froide et humide. Les autres mois de
l'année, les masses d'air tropicales remontent et créent chaleur
et sécheresse.
Située au nord du vieux continent " l'Afrique ",
Tizi-Ouzou, la capitale de la Kabylie du Djurdjura est l'une des plus
attractives régions algériennes et la profondeur de son histoire
converge avec celle de l'humanité. Elle à connu depuis la nuit de
temps une succession quasi-ininterrompue de cultures et de civilisations
à contexte universel.
De sa situation géographique et ses
potentialités économiques, culturelles et naturelles, Tizi-Ouzou
est considérée comme l'une des plus estimée du pays.
L'existence du port d'Azeffoun et le lancement de l'abri de
Tigzirt constitueront des atouts encourageants pour l'activité
économique et de la pêche.
Sa proximité des aéroports avoisinant notamment
ceux de la capitale, Alger, (distance d'une centaine de kilomètres) et
de Bejaia ainsi que sa liaison au réseau ferré national rend la
région accessible et dynamique des atouts encouragements pour
l'activité économique et la pèche.
Malgré son caractère montagneux et ses beaux
reliefs accidentés, Tizi-Ouzou est bien servie par un dense
réseau hiérarchisé. Constitué de routes nationales
qui la relient aux quatre coins du pays et qui lui assurent ainsi un volume
d'échanges conséquent.
Son domaine forestier constitue l'une de ses plus importantes
réserves. Il couvre prés de 55.000 ha, soit 1/5 de sa superficie
totale.
Quand à l'activité agricole de la région,
elle est essentiellement constituée d'une agriculture de montagne et
d'une agriculture par irrigation dans certaines vallées et autre zones
à reliefs modérés. L'abondance des pâturages, la
beauté des prés et l'élevage de bétails sont aussi
des Éléments déterminants dans la nature
généreuse de la Kabylie
La ressource hydraulique disponible de Tizi-Ouzou avoisine les
70 millions m3 à laquelle il faudra ajouter 175 millions m3 à
partir de son barrage Taksebt .ce potentiel satisfait tous ses besoins et la
classe ainsi dans le rang des villes à températures
modérées.
2. Tourisme à
Tizi-Ouzou (préhistoire):
La wilaya de Tizi-Ouzou, à l'instar des autres wilayas,
compte un nombre de sites archéologiques et monuments
historiques marquant les différentes périodes,
préhistoriques, protohistoriques, antiques et médiévales.
La Stèle d'Abizar : est le témoin vivant d'une cosmogonie assez
profonde qui représente à la Kabylie une autre fierté.
Dès l'aube de l'humanité et jusqu'à la
révolution néolithique, il y'a 8000 ans, les temps
préhistoriques ne sont que l'évolution de la pensée et des
comportements humains.
La Kabylie à travers ses sites (Zaouïa à
Tamda) du paléolithique ancien (présente une culture remontant
à plus de 2,5 millions d'années). Connu la période de
l'apparition des premières formes humaines et la production des premiers
outils tel que les galets aménagés.
Du Paléolithique inférieur (Acheuléen,
350 000- 100 000 ans). Durant lequel il y'a eu l'apparition d'Homo Erectus qui
gagne l'Europe et l'Asie et les manifestations rituelles et la domestication du
feu, On retrouve des traces a Tissera n Tmazirt, Sidi Khaled ...
Pour ce qui est du paléolithique moyen (Atérien,
100000-250000 ans), période dans laquelle il y'a eu aménagement
d'espaces domestiques dans des structures de plein air ou en grotte, il existe
des sites de valeur à THALA BOUZROU, AZZEFFOUN, THALA
MAIACHE..........
Arrivé au néolithique après l'abondance
de l'outillage osseux et l'apparition de manifestation artistiques, la
région de TIZI-OUZOU a assisté à la formation de ses
premiers villages, à la fabrication de la poterie et à la
domestication animaux.
TIFRITH NATH EL-HADJ, le cap TEDLES et autres sont des sites
qui témoignent de ses évolutions.
3. A. Le tourisme sous ses diverses formes :
B. Le Djurdjura :
C. Sitte naturels de Tizi-Ouzou :
D. Le Littoral Kabylie :
E. Les artisanale de la Kabylie :
Tizi-Ouzou L'offre
touristique :
La willaya de Tizi-Ouzou présente des atouts
avérés vu ses potentialités touristiques,
archéologiques, naturelles et culturelles ou toutes forme de tourisme
est possible : du balnéaire au climatique passant par la chasse
touristique et sportive à l'alpinisme et à la
spéléologie
La richesse de la ville de Tizi-Ouzou qui ne cesse de
s'agrandir de par ses fortification, ses rues, sa position de capitale de la
Kabylie, ses cols surplombant la vallée du Sébaou a motivé
l'émergence d'un tourisme urbain de qualité .Tizi-Ouzou convie
à sa découverte. Considéré comme le fleuron des
établissements toujours de Tizi-Ouzou, les infrastructures offrent des
commodités aux visiteurs, à la quête de
découverte.
A. 1). Le tourisme vert :
2). Le Tourisme Balnéaire:
3). Le Tourisme Culturel :
4). Le Tourisme urbain
5). Le Tourisme de montagne
6). Le Tourisme climatique.
Le tourisme sous ses
diverses formes :
1). Le tourisme vert
:
La willaya de Tizi-Ouzou disposant d'une nature
généreuse et d'une ouverture végétale très
importante, et d'un massif montagneux très bien exposé, riche et
facilement accessible, se prête admirablement à toute forme de
produit touristique intégrant ces paramètres, à savoir
tourisme de montagne, randonnées, escalade, alpinisme,
spéléologie sport de neige et même le sport aérien
(Delta plane et parapente).
Naturellement, la forme d'hébergement
privilégiée et développée prend en
considération la protection de cet écosystème très
fragile et de l'environnement en général, il est
préconisé donc les auberges et les gîtes ruraux ainsi que
la pension chez l'habitat.
2). Le Tourisme
Balnéaire:
Le littoral constitue indéniablement la principale
potentialité eu égard a sa consistance à savoir 100 km de
cote surplombée par une chaîne de montagnes entier ment couvertes
de forets ou de végétation.
Le littoral est un milieu vital pour le tourisme
balnéaire, En effet ce dernier s'organise grâce à la mer,
qui doit impérativement rester un milieu saint et un endroit de
détente et de repos.
Connue par ses fascinantes plages, Tizi-Ouzou est dotée
de deux superbes cotes qui font d'elle une région attractive.
Les millions de personnes qui prennent d'assaut les rivages
en période estivale montrent l'attrait qu'exercent ses plages et son
importance dans la culture des estivants.
Cette forme de tourisme est la plus développé
à Tizi-Ouzou car en plus de tous ses attraits et ses curiosités
naturelle historique et culturelles elle jouie de très belles plages
telles que celle de Azeffoun, Tigzirt, et Petit paradis.
Ces deux groupes de produits peuvent être aussi
complémentaires à certaines périodes de l'année ou
des formules peuvent être proposées intégrant aussi bien du
balnéaire que du tourisme vert, le principal atout dans ce cas
étant la proximité immédiate de la chaîne du
Djurdjura, a moins de 25kms à vol d'oiseaux
3). Le Tourisme
Culturel :
Une troisième forme de tourisme, est en
développement en complément aux deux formules citées plus
haut, il s'agit du tourisme culturel.
L'originalité de la région et ses
caractères spécifiques au niveau architectural (villages de
Kabylie) et sa production artisanale très haute facture et d'une
authenticité indéniable en font un atout supplémentaire
qui conjugué a la présence des ruines romaines de Tigzirt,
Taksebt et Azeffoun complétant parfaitement la palette des produits
touristiques potentiels de la région.
4). Le Tourisme urbain
Aller en montagne est une perpétuelle invite, car cela
procure repos et sérénité. Des structures
hôtelières scintillent par leur éclat les hauteurs des
monts Kabyles permettant de balayer de vastes panoramas de villages tel que le
Bracelet d'Argent de Béni Yenni et le Djurdjura de Ain el Hammam. Ces
hôtels rapprochent les quêteurs de la montagne des pistes de ski
, des gouffres, des lacs et des grottes qui témoignent de la splendeur
du Djurdjura. Parmi les sites naturels de la chaine, nous citerons Thala
Guilef, Lalla Khedidja, le gouffre du Boussouil, la grotte du marcchabée
et le pic d'Azrou n'Thor.
5). Le Tourisme de
montagne
Les forets de Yakouréne, Béni Ghobri, de Mizrana
et autres sont, pour Tizi-Ouzou, un vrai poumon qui regorgent d'espèces
végétales et animales ou les amateurs trouveront un gite
serein.
6). Le Tourisme
climatique.
Des hôtels longent la cote d'Azeffoun jusqu'à
Tigzirt et qui permettent de visiter les sites et les cités
millénaires qui témoignent des brassages des cultures du pourtour
de la Méditerranée. Comme il fallait choisir un nom qui accroche
et qui rappelle la mer et l'histoire de la région, le Marin propose son
lieu d'accostage et jette son ancre pour embarquer les visiteurs dans son
univers fantastique
B. Le Djurdjura
:
Cette extraordinaire réserve de biosphère qui
abrite diverse espèces animales et végétales, érige
en parc national est classée patrimoine universel par L'UNESCO Espace
privilégié des amateurs de la nature, le Djurdjura, formé
voila 250 million d'années recèle des sites pittoresques, d'une
beauté inégalable :
Des pistes de ski ; des gouffres, des lacs et des grottes
témoignent de la splendeur de cette majestueuse montagne
C. Sitte naturels de
Tizi-Ouzou :
1/5 de la superficie de Tizi-Ouzou est forêt le coeur de
ces espaces naturels diversifiés en faune et en flore, représente
un gite certain pour les pratiquants de la chasse, de l'exploration et des
randonnées scientifiques ainsi que pour les ressourcements profonds
D. Le Littoral de la
Kabylie :
Sauvage et escarpée, la cote de Tizi-Ouzou, longue de
61 Kilomètres est l'une des destinations les plus prisées des
prisés de la mer. A chaque halte, des vues panoramiques égayent
le regard.
Dans la plongée sous marine ou dans la pêche ou
même dans une simple baignade, tout un chacun s'y plaira.
1). Bijouterie :
2). Tapisserie :
3). Poterie :
4). Bois sculpté :
5). la vannerie :
6). la maison de l'artisanat :
7). Manifestation :
8). Rites et pratiques :
E. Les artisanale de la
Kabylie :
1). Bijouterie :
Depuis les toutes premières représentations
artistiques, la population n'a cessé d'évoluer avec sa culture
authentique et originale. La maitrise par l'homme des éléments
naturels est une représentation pérenne pour la Kabylie. Des
formes aux structures issues d'une imagerie ancienne, à la limite de la
magie sont dans :
Le bijou berbère des Ath-Yenni : réalisé
avec tact et avec des techniques transmises de génération en
génération est singulier par ses structures et son corail.
De par ses formes très anciennes et ses motifs
ruisselants jusqu'aux lisières de la pièce, le bijou de la
Kabylie restera l'une des fiertés de la région Objets de
souvenir
2). Tapisserie :
Le tapis d'Ait - Hichem : Durant des millénaire, la
femme d'Ait -Hichem, un village perché sur les collines s'est
frotté aux éléments naturels et son tissage a toujours
constitué le remarquable tapis berbère.
Derrière leur métier à tisser les ;
femmes inventent tout un univers de signes qui traduit mélodieusement
leur vécu intérieur
3). Poterie :
L'originalité de la poterie Kabylie réside dans
le fait qu'elle subit une cuisson sommaire qui lui confère une cote
fragile conditionnant ainsi sa beauté. Ces figures et ces motifs dont la
fantaisie est quelques fois insolites invite à plonger dans l'histoire
profonde des ancêtres de cette contrée.
4). Bois
sculpté :
Du forgeron qui rythme le battement du village jusqu'au
sculpteur qui le Maine avec doigté, l'outil trace des formes d'une
élégance inégalable.
Les coffrets, les meubles ou les simples louches et plats
creusés avec raffinement, sont des réalisations qui rappelleront
à jamais le lien indéfectible de la région à la
nature.
5). La vannerie :
Cet art remonte. Selon les chercheurs, à la
préhistoire et qui n'était pour les femmes qu'un moyen de
produire des objets voués à un intérêt domestique a
évolue vers la création d'ornementations diverses.
Les matières premières de cet art sont toutes
des matières végétales
6). La maison de
l'artisanat :
Afin de crée un lieu de convergence des 52
métiers artisanaux, il a été crée la maison de
l'artisanat en plein centre urbain de Tizi-Ouzou. Elle est constituée de
boutiques ou l'on écoute presque tous les produits artisanaux de la
région .découvrir Tizi-Ouzou à travers sa bijouterie, sa
lutherie , sa robe , son tissage , ses sonorités , ses couleurs et tout
ce qui fait de son artisan des oeuvres inestimables , c'est faire une halte
à Tizi-Ouzou .
7). Manifestation
:
Il est organisé des éditions annuelles en
l'honneur de l'artisan et l'artisanat.
Ø -fête du bijou à Ath-yen ni
Ø -fête de la poterie à maatkas
Ø -fête du tapis à ayt-Hichem
Ø -fête du bois sculpté et de la vannerie
fine de djemââ-saharidj
8). Rites et pratiques
Tizi-Ouzou .cette région brillante qui se distingue par
la profondeur de sa culture et de son appartenance à une civilisation
ancienne, garde jalousement, de nos jours. Des pratiques et des rites
extraordinaires.
Dans l'ancienne Numidie, la tombe d'un personnage
honoré de son vivant pour son sens de justice. Sa
générosité et sa bravoure était
considérée comme un lieu saint auquel se rendent des masses de
gens.
Ces pratiques maintenues intactes s'expliquent par le fait que
le kabyle s'attache inexorablement à la tradition de ses ancêtres,
pierre angulaire de son patrimoine identitaire.
L'olivier, le préféré de la déesse
de l'intelligence dans la mythologie grecque, suggère pour la Kabylie.
Une portée religieuse, artistique, spirituelle et humaine.
· Une direction du tourisme
· Des hôtels
· Des restaurants
· Des agences touristiques
4.Les acteurs du secteur
« tourisme » de la wilaya :
Comme chaque année en période estivale,
Tizi-Ouzou attire des millions d'estivants. Ses plages sont
irrésistiblement prises d'assaut par des marées d'estivants
venant des quatre coins du pays et même de l'étranger à
savoir plus de 5.000.000 de baigneurs en l'an 2007, estime la direction du
tourisme et de l'artisanat (DTA de Tizi-Ouzou)1(*).
Cette forte demande sur la région revient
essentiellement pour des raisons sécuritaires, ce qui explique la
difficulté de répondre a la demande des estivants en
matière d'hébergement .Vu que la Willaya de Tizi-Ouzou dispose
d'un parc hôtelier de 1213 lits dont le tableau d'annexée
énumère les capacités ainsi que leurs natures juridiques
et leurs localisations.
On compte un certain nombre d'infrastructure qu'offre la
région dans le secteur « tourisme »
notamment :
Une direction du tourisme sous la tutelle du
ministère du tourisme située au chef leu de la wilaya qui a pour
mission la préservation et le développement du secteur
« tourisme » dans la région, prépare et
organise les différents acteurs de manière à
répondre au mieux à cette dense demande sur la région
durant la saison estivale.
Des hôtels. À ces hôtels
nous ajoutons les centres de colonie de vacance ainsi que les campus de toiles
existant sur presque toutes les communes côtières. Pour les
centres de colonies de vacance il existe 07 Centre, d'une capacité
totale de 1050 lits. Et pour les campus de toile une capacité de 17.687
lits répartie sur 11 campings familiaux. En plus des hôtels
balnéaires, il existe plusieurs autres hôtels urbains et thermaux
énumérés dans le tableau en annexe.
Des agences de voyage aux différents
noms reflétant l'image de la région à travers son
histoire, connues par leur qualité de service remarquable
comparée aux autres régions du pays. Ces professionnels du
tourisme sont des partenaires de choix qui mettent à profit leur
expériences sous le signe du respect des normes et des consignes
réglementaires régionales et internationales et ce pour un
meilleur accomplissement de l'activité touristique. On a pu recenser
quelques une dans le tableau en annexe.
Les Restaurants touristique :
Un nombre important de restaurants
classés (3*), qui offre en plus d'une gastronomie
variée, des vue panoramiques, extraordinaire. On a
dénombré quelques uns dans le tableau en annexe.
Une partie importante de ses infrastructure longent la
côte s'étalant de la plage de Tassalasth de Tigzirt jusqu'à
celle du petit paradis d'Azzefoun. Une liste de ses différentes plages
en annexe.
5. Evolution du secteur
« tourisme » :
Le tourisme occupe aujourd'hui une place importante dans le
domaine des activités économiques et sa croissance dans une
perspective comparative et internationale se pose avec acuité.
Consciente des mutations qui traversent le monde, les
prestataires doublent d'efforts à la consolidation du professionnalisme
par l'accommodation des structures et l'amélioration de la
qualité des prestations et des produits touristiques.
L'évolution des techniques touristiques de par le monde
est une réalité incontournable, et être inventif dans ce
domaine est une nécessite absolue pour perdurer.
La mise en exergue des valeurs et des consécrations
passe par la formation qualitative des ressources humaine car elle permet la
mise sous éclairage des patrimoines et des expressions culturelles.
L'Institut des techniques hôtelière de
Tizi-Ouzou, notoire en Afrique et ailleurs, est l'un des plus performants que
compte le pays.
Des écoles privées et étatiques existent
aussi sur le territoire de la willaya IL forme et recyclent dans des
spécialités diverses notamment dans l'apprentissage des langues,
de la restauration et du tourisme en général.
Sachant que c'est une région ouverte et
hospitalière, il est tracé un programme invitant à
investir dans des conditions avantageuses.
Tizi-Ouzou compte présentement huit zones d'expansion
touristiques (ZET) balnéaires dont l'étude est en phase
d'accomplissement pour une située à la commune d'Ait Chauffa et
une autre à la commune d'Azeffoun. IL est aussi essentiel de citer le
lancement d'études et de prospection pour la location d'autres zones
d'expansion touristiques dans l'arrière pays.
Bien que des efforts considérable sont menés
part les différents acteurs du secteur, ça reste très
insuffisants comparer aux potentialités dont dispose la région.
En plus la qualité et les normes exigées sont loin d'être
atteintes , on a recensé la fermeture de 15 établissements durant
l'année 2008 dans la wilaya de Tizi-Ouzou parmi ses établissement
six ont cessé leur activité d'eux même, deux autres pour
litige avec les APC locales alors que le dernier se trouvait dans une situation
irrégulière. Ces établissements situés dans
différentes communes de la wilaya de Tizi-Ouzou ont une capacité
d'accueil de 725 lits. De plus Six agences subissent le même sort six
agence de tourisme et de voyage ont connu le même sort que les 15
hôtels. Celles-ci ont été fermées
définitivement alors qu'une autre a été fermée
temporairement.
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