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Etude ab-initio de la stabilité ou de la métastabilité d'un anion tétratomique. Cas du système N2O2-/N2O2

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par Jean Jules FIFEN
Université de Douala - DEA 2005
  

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REPUBLIQUE DU CAMEROUN UNIVERSITE DE DOUALA

REPUBLIC OF CAMEROON UNIVERSITY OF DOUALA

ECOLE DOCTORALE DES SCIENCES
FONDAMENTALES ET APPLIQUEES.

LABORATOIRE DE PHYSIQUE FONDAMENTALE.

Matricule : 05UD038

ETUDE AB-INITIO DE LA

STABILITE OU DE LA METASTABILITE

D'UN ANION TETRATOMIQUE .
CAS DU SYSTEME N2O2 - / N2O2 .

MEMOIRE
Présenté en vue de l'obtention du

DIPLOME DE D.E.A. DE PHYSIQUE ET SCIENCES DE
L'INGENIEUR

OPTION

PHYSIQUE

Spécialité
PARTICULES ET RADIATIONS

Par

Jean Jules FIFEN

Maître ès Sciences

Sous la direction de :

Dr. Mama NSANGOU et Dr. Ousmanou

MOTAPON de cours. Chargé

Faculté des Sciences.

Chargé de cours. Faculté des Sciences. Université de Douala.

Université de Ngaoundéré.

Supervisé par :
Professeur Louis Max AYINA OHANDJA.

Maître de conférences

Année académique 2005 - 2006 Go to Home page

UNIVERSITE DE DOUALA /ECOLE DOCTORALE DES SCIENCES FONDAMENTALES ET APPLIQUEES/ UFD PHYSIQUE ET SCIENCES DE L'INGENIEUR / LABORATOIRE DE PHYSIQUE FONDAMENTALE.

REMERCIEMENTS

UNIVERSITE DE DOUALA /ECOLE DOCTORALE DES SCIENCES FONDAMENTALES ET APPLIQUEES/ UFD PHYSIQUE ET SCIENCES DE L'INGENIEUR / LABORATOIRE DE PHYSIQUE FONDAMENTALE.

Ce travail de première année de Doctorat a été réalisé au laboratoire de Physique fondamentale de l'Université de Douala, sous la direction de M. Mama Nsangou et M. Ousmanou Motapon respectivement Docteurs de Physique à l'Université de Ngaoundéré et de Douala.

Je leur adresse ma profonde gratitude de m'avoir aidé avec patience à mener à bien cette étude.

Je tiens à remercier très sincèrement le professeur Louis Max AYINA OHANDJA, directeur de l'IUT et coordonnateur de l'unité de Formation Doctorale de Physique et Sciences de l'ingénieur de l'Université de Douala., pour avoir supervisé ce travail. Je suis également très honoré qu'il ait accepté de présider mon jury.

Je tiens également à remercier M. Kenfack Cyrill, Docteur en Physique au Centre de Physique Atomique et d'Optique Quantique de l'Université de Douala, pour avoir accepté avec plaisir d'examiner ce travail.

Je remercie M. Mbaze, Docteur en Chimie pour avoir également accepté avec plaisir d'examiner ce travail.

Je remercie très sincèrement M. Robert Mbiake, Docteur en Physique au Centre de Physique Atomique et d'Optique Quantique de l'Université de Douala, pour ses conseils et ses encouragements. Sa disponibilité et son amitié m'ont été très précieuses.

Je pense en ce moment à tous mes enseignants de l'Université de Douala ayant participé à l'édification de mon savoir.

Je remercie toute la famille Motapon pour la convivialité de leur accueil et leur grande sympathie.

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Je remercie très profondément mon amie Khalie Ahmat pour son aide financière à l'élaboration de ce travail.

Je remercie mes camarades Moustatapha et Ndoumbé pour avoir mis leurs ordinateurs à ma disposition.

Je remercie Mbatchania et Hyeudip pour avoir accepté de relire mon travail pour en corriger le style.

Je pense tendrement à Chimène pour sa grande et sincère amitié.

Je remercie également mes amis, Brice, Carline, Coby, Dorothée, Edith, Epée, Emma, Lucrèce, Khalie, Nathalie, Sonia, Simon, Willy pour leur compagnie et leur soutient moral permanent.

Je souhaite aussi remercier toutes les personnes dont j'ai croisé le chemin, amis, collègues, étudiants et qui m'ont prodigué leur aimable soutien. Je ne veux oublier personne et je suis certain que chacun se reconnaîtra.

Enfin, je pense à ma famille pour laquelle j'ai, sans doute, manqué de disponibilité et qui m'a non seulement supporté mais soutenu. Je remercie chacun pour sa compréhension et son affection.

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A mes parents...

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TABLE DES MATIERES.

Remerciements p.1

Introduction générale p.8

1. METHODES DE CALCUL DES FONCTIONS D'ONDES ET DES ENERGIE

ELECTRONIQUES.

.p.12

1.1. Introduction

p.13

1.1.1. Hamiltonien et fonction d'onde

p.13

1.1.2. Approximation diabatique, adiabatique et de Born Oppenheimer

p.15

1.1.3. Limité de validité de l'approximation de Born-Oppenheimer

.p.17

1.2. Méthodes de calcul des fonctions d'onde et des énergie électroniques

.p.19

1.2.1. Exposé des méthodes de champ auto-cohérent de base

p.20

1.2.1.1. Méthode de Hartree

p.20

1.2.1.2. Méthode de Hartree-Fock

..p.22

1.2.1.3. Méthode de Roothaan et Hall (LCAO)

..p.27

1.2.2. Les bases de calcul

p.31

1.2.2.1. Les fonctions de Slater

..p.31

1.2.2.2. Les fonctions Gaussiennes

.p.33

1.2.2.3. Classification des bases contractées

..p.36

1.2.2.3.1. Bases de Pople

.p.38

1.2.2.3.2. Bases de Dunning-Husinaga

p.40

1.2.3. Limites de la méthode LCAO-SCF

..p.41

1.2.4. Méthodes d'approche de l'énergie de corrélation ou méthodes post-

Hartree-Fock p.43

1.2.4.1. Introduction p.43

1.2.4.2. Méthode d'Interaction de Configuration (CI) p.46

1.2.4.3. Méthode du champ auto-cohérent multiconfigurationnelle (MCSCF) .p.49

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1.2.4.4. Méthode d'Interaction de Configuration Multiréférence (MRCI). 1.2.4.5. Méthode des Clusters Couplés (CC) .p.51

1.3. Bref résumé des méthodes de corrélation électroniques p.53

2. RESOLUTION DE L'EQUATION DE SCHRÖDINGER NUCLEAIRE. ...p.57 2.1. Introduction p.58 2.2. Résolution de l'équation de Schrödinger nucléaire par la méthode des

perturbations

2.2.1. Vibrations moléculaires

p.58 p.58

2.2.1.1. Cas simple d'une molécule diatomique

.p.60

2.2.1.2. Potentiel anharmonique

.p.60

2.2.1.3. Vibrations moléculaires en mécanique quantique

.p.58

2.2.1.3.1. Coordonnées normales

p.62

2.2.1.3.2. Classification des vibrations moléculaires

..p.63

2.2.1.3.3. Coordonnées internes

..p.64

2.2.1.3.4. Coordonnées de symétrie

.p.65

2.2.2. Rotations moléculaires (rotateur rigide)

p.66

2.2.2.1. Molécules linéaires

p.66

2.2.2.2. Molécules non linéaires

.p.66

2.2.3. Solution du problème nucléaire

p.68

3. COURBES ET SURFACES DE POTENTIEL p.69

3.1. Introduction p.70

3.2. Etude des fragments NO, NO- et N2O p.70

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3.2.1. Bases utilisées

..p.70

3.2.2. Méthodes de calcul utilisées

p.73

3.2.3. Structure électronique du NO, NO- et N2O et courbes de potentiel.....

p.75

3.3. Etude de l'état fondamental des systèmes tétratomiques N2O2 - et N2O2 p.78

3.3.1. Modes de vibration des molécules N2O2 et N2O2 - en symétries C2v et Cs.

3.3.2. Géométries optimisées des molécules N2O2 et N2O2-

..p.81

3.3.3. Stabilité ou métastabilité d'un système moléculaire

p.85

3.3.4. Bases et Méthodes de calcul utilisées

..p.87

3.3.5. Courbes de potentiel électroniques

..p.87

Conclusion générale

.p.90

Références

.p.93

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INTRODUCTION

GENERALE

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Jusqu'à nos jours, la spectroscopie moléculaire reste le moyen le plus performant pour sonder un milieu inaccessible au laboratoire, tel qu'une zone polluée de l'atmosphère terrestre, le milieu interstellaire, une étoile, ou plus généralement une région bien déterminée d'une galaxie ou de l'univers.

L'enregistrement puis l'interprétation du spectre d'émission ou d'absorption du milieu en question, peut renseigner de façon précise l'expérimentateur, sur les différents constituants de ce milieu , leurs concentrations, les conditions physiques dans lesquelles ils se trouvent et éventuellement leurs vitesses de déplacement par rapport à un référentiel donné.

L'interprétation des spectres revient en premier lieu à l'analyse des positions, des intensités et des profils de raies spectrales et de leur comparaison à ceux obtenus à partir des « spectres témoins » réalisés en laboratoire.

Cependant, les conditions physiques de certains milieux, sont très différentes de celles de nos laboratoires terrestres (Par exemple, température et pression très basses dans les milieux interstellaires, ou très hautes dans les étoiles,...) et font que, de nombreux radicaux ou ions moléculaires instables en laboratoire, y soient relativement très abondants. Alors, faute de spectres témoins, l'identification de telles espèces ne peut se faire que grâce aux données spectroscopiques calculées théoriquement. Quand bien même ces espèces sont identifiables, on fait toujours recours aux calculs théoriques dans un souci de modélisation.

Parmi ces espèces, citons les molécules NO, NO- , N2O, et qui sont

N 2 O- 2 N 2 O 2

ici sujets de nos intérêts.

Le N 2 O- 2 et le sont considérés en termes de leurs rôles comme des

N 2 O 2

produits intermédiaires des réactions [1] O- + N2O et N + NO2. Après de longues années d'étude, Arnold et Newmark[1] ont montré théoriquement que ces réactions peuvent se produire suivant plusieurs chemins.

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NO NO , H 2.8Kcal/ mol.

-

? + Ä = -

-

? ? +

NO NO e , H 2.3Kcal/ mol.

+ Ä = -

En effet, O N O

- + ? ? (a)

2 O N , H 55.6Kcal/ mol.

- + Ä = -

? 2 2

? ?

O N e , H 45.4Kcal/ mol.

-

+ + Ä = -

2 2

?

? ?

? ?

2

N O O H 42Kcal/ mol.

+ Ä = -

2

NO NO H 42Kcal/ mol

N NO

+

(b)

+ Ä = -

N O H 42Kcal/ mol

2 +

? Ä = -

2

? ? +

N 2O H 42Kcal/ mol

Ä = -

2

Jusqu'à présent, aucune expérience n'a encore été faite pour prouver les chemins de
l'équation (b). Néanmoins, Paulson, Moruzzi et al[2-3] ont pu observer le premier
chemin de l'équation (a). Ils ont montré que les produits de ce chemin de réaction

résultent des structures NNO- 2 et ONNO- résultant à leurs tours de l'attaque de l'anion O- respectivement sur l'azote central ou l'azote terminal du N2O[2-3].

Ainsi, les molécules NO, NO- et N2O seraient des fragments du N 2 O- 2 .

Une récente étude ab-initio sur plusieurs isomères du effectuée par

N 2 O- 2

Hiraoka et al [4] prévoit que l'état fondamental de cette molécule appartient au
groupe . En supposant que la molécule est formée en enlevant un électron à

C2 v N 2 O 2

une orbitale de la moléculeN 2 O- 2 , Arnold et Neumark[1] ont montré que la molécule N 2 O 2 a deux géométries d'équilibre (A) et (B) en symétrie et une géométrie

C2 v

d'équilibre en symétrie Cs.

Le but de ce travail est d'abord de maîtriser les méthodes de calcul ab-initio et leur application à l'étude de la stabilité ou métastabilité du système N 2 O- 2 / N 2 O2. Ensuite, de fournir des données spectroscopiques suffisamment précises sur ce système

et sur les fragments NO, NO- et N2O susceptibles d'aider à affirmer ou infirmer la présence de ces espèces dans le milieu étudié et de contribuer à mieux comprendre la chimie des NOx qui existent en tant que polluants de l'atmosphère terrestre.

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De part ces objectifs, nous structurons ce travail comme suit :

· Dans le premier chapitre, nous présentons les méthodes de détermination des surfaces de potentiel d'énergies électroniques ; en passant au peigne fin les bases de fonctions d'ondes sur lesquelles ces méthodes peuvent être projetées. A l'issue de l'exposé de cette partie, nous serons à mesure de choisir de manière optimale, une méthode et une base de calcul des surfaces de potentiel des énergies électroniques adaptées à un système moléculaire donné.

· Dans le deuxième chapitre, dans le but de décrire les mouvements des noyaux au sein des surfaces de potentiel décrites plus haut, nous présentons la détermination de l'énergie nucléaire d'un système moléculaire par la méthode des perturbations. Par la suite, nous caractérisons ses modes de vibration en nous servant des outils de la théorie des groupes de symétrie.

· Enfin, dans le troisième chapitre, nous présentons et discutons les résultats de calculs liés aux fragments NO, NO- , N2O et aux molécules N 2 O- 2 , N 2 O2. Les

calculs menés dans cette section sont dans un premier temps relatifs aux effets des
bases et des méthodes de calcul pour les systèmes étudiés. Dans un second temps,

ils sont liés à la stabilité ou la métastabilité du système /

N 2 O- 2 N 2 O2.

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CHAPITRE 1

METHODES DE CALCUL DES

FONCTIONS D'ONDE ET DES

ENERGIES ELECTRONIQUES

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1.1 INTRODUCTION

Etudier un système moléculaire revient à résoudre l'équation de Schrödinger qui régit l'ensemble de ses électrons et de ses noyaux. Or la résolution de l'équation de Schrödinger pour un système moléculaire n'est pas aisée. Pour cela, on fera une première approximation dite de Born-Oppenheimer, qui va permettre de découpler le mouvement électronique du mouvement nucléaire.

Dans ce chapitre, on se concentrera sur la résolution de l'équation de Schrödinger électronique. Pour cela, un exposé des méthodes de chimie quantique sera fait en passant au peigne fin les méthodes ab-initio.

Au sorti de cet exposé, il serait nécessaire de savoir laquelle des méthodes abinitio est la mieux adaptée à la description d'un système moléculaire.

1.1.1 Hamiltonien et fonction d'onde.

Considérons un système moléculaire formé de noyaux et n électrons. A ce

N

système, on associe un repère orthonormé(o , i , j , k). Dans la description quantique non relativiste où le spin est négligé, l'Hamiltonien de ce système peut s'écrire :

H = Te ( r ) + TN ( R ) + V NN ( R ) + VeN ( R,r ) + Vee( r) (1.1)

Où et r désignent respectivement l'ensemble des coordonnées des noyaux et des

R

électrons par rapport à l'origine du repère. Les différents termes constituants cet Hamiltonien sont définis en unités atomiques comme suit :

· Te ( r) est l'énergie cinétique totale des électrons :

n

1

T e r = - ?? r (1.2)

2

( )

i

2 =

i 1

ri étant la position de l'électron numéro i par rapport à l'origine du repère.

· TN ( R) est l'énergie cinétique des noyaux :

N

1 1

TN R = - ? ? R (1.3)

( )

i

2 = M

i 1 i

Mi étant la masse du noyau numéro i et sa position par rapport à l'origine du

Ri

repère.

· VNN ( R) est l'énergie potentiel de répulsion entre noyaux :

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1N N Z Z

VNN R = ?? (1.4)

i j

( )

2 = = R

i 1 j 1 ij

j i

?

Où R ij = R i - R j est la distance entre les noyaux de charge Zi et Zj .

· VeN ( R,r) est l'énergie potentielle totale d'attraction entre électrons et noyaux :

n N

Z

VeN R,r ?? R r (1.5)

j

( ) = -

i 1 j 1 j i

-

= =

· Vee ( r) est l'énergie potentielle totale de répulsion entre électrons :

1 n n 1

Vee r = ?? (1.6)

( )

2 = = r
i 1 j 1 ij

j i

?

rij étant la distance entre les électrons i et j.

Chaque état moléculaire peut être représenté par une fonction d'onde qui est

ØT

solution de l'équation de Schrödinger :

HØT =E TØT (1.7)

Où est l'énergie totale du système. L'observation de l'Hamiltonien de ce système

E T

montre que dépend de et . Et quant à lui dépend seulement de R . L'équation

ØT r R E T

(1.7) peut donc s'écrire :

HØT ( R , r ) = E T ( R T( R , r ) (1.8)

Rappelons que L'équation de Schrödinger est le postulat de première quantification. La seconde quantification quant à elle tient lieu des effets relativistes, de la création et de la destruction des particules. Ce que nous négligerons dans toute notre étude.

La résolution analytique exacte de l'équation (1.8) est impossible. On ne peut qu'approcher la solution de par des considérations physiques simplificatrices. L'approximation fondamentale qu'on effectue ici est celle de Born Oppenheimer ; qui quant à elle permet de découpler le mouvement des électrons de celui des noyaux. Ce qui engendre deux sous problèmes :

v' La résolution de l'équation de Schrödinger électronique,

v' La résolution de l'équation de Schrödinger nucléaire.

Bien entendu, chaque sous-problème nécessite des approximations optimisant la solution du problème global.

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1.1.2. L'approximation diabatique, l'approximation adiabatique et l'approximation de Born - Oppenheimer.

L'Hamiltonien du système décrit peut encore s'écrire sous la forme :

H = TN + H e +H pm (1.19)

OA He est l'Hamiltonien électronique et Hpm la polarisation de masse définis par :

H e = Te ( r ) + Vee ( r ) + VeN ( R , r ) + VNN( R ) (1.10)

2

? ?

n

1

H pm = - ? ? ?

? (1.11)

i

2M =

tot i 1

? ?

Mtot étant la masse totale de tout le système.

En supposant connus les vecteurs et valeurs propres de He , on a :

H e Øi ( R , r ) = E i ( R i ( R , r ), i = 1, 2,..., 8 (1.12)

L'hermiticité de H permet de choisir les solutions orthonormales :

?R r R r r = ä =

* i j ij { 1 si i=j

Ø ( , )Ø ( , )d (1.13)

0 sinon

La base ainsi construite, il est clair que (sans aucune approximation), la fonction d'onde totale du système peut s'écrire comme une combinaison linéaire des différents vecteurs de base. Les coefficients de combinaison étant évidement des fonctions de R .

8

Ø ( , ) Ø ( )Ø ( , )

R r =? R R r (1.14)

T Ni i

i =1

En introduisant (1.14) dans (1.7), on obtient :

8( VN ØNi ) + 2 ( VN Ø i )( VN Ø Ni ) + Ø Ni ( VNØ i + Ø Ni E i Ø i + Ø Ni Hpm Øi = E T ?Ø Ni Øi (1.15) ? ? ? i 1 = i 1 =

OA nous avons tenu compte du fait que He et Hpm agissent seulement sur la fonction d'onde électronique Maintenant, multiplions l'équation (1.15) à gauche par 'Pj* et intégrons sur tous les coordonnées électroniques. On exploitera ici la notation bra-ket :

? Ø ØdV Ø Ø

* H =

? ? ? H

Ø *ØdV = Ø Ø

? Ø Ø= ä

i j ij

??

(1.16)

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Ainsi, l'équation (1.15) devient :

ur 2

? N Nj

Ø E Ø

+ +

j Nj

8

?

i 1

=

?
??

ur ur ur 2

(1.17)

2 Ø ? N Ø ( )

? N Ø + ?

Ø N Ø Ø + Ø H

j i Ni j i Ni j pm Øi Ø ? = E Ø

Ni ? T Nj

?

L'équation (1.17) montre que ses deux premiers termes sont dépourvus de la fonction d'onde électronique ; tandis que les autres contiennent des termes de couplage de deux états électroniques différents .Les deux premiers termes de ces derniers sont des éléments de couplage non adiabatique, respectivement du premier et du deuxième ordre. Tandis que le dernier est la polarisation de masse. Le couplage non - adiabatique est important pour les systèmes à plus d'une surface électronique, telles que les réactions photochimiques.

Dans l'approximation adiabatique, la forme de la fonction d'onde totale est restreinte à une surface électronique ; ce qui signifie que tous les éléments de couplage contenus dans l'équation (1.17) sont négligés ( seules les termes avec i=j survivent).

ur ? ? ? ?

ur

2 2

N + + ? N

E j Ø j Ø j Ø j pm Ø j Ø Nj E T Ø N

+ H ? = j (1.18)

? ?

En négligeant la polarisation de masse, (1.18) devient :

ur

2 + E j + Ø j ? Øj ? ØNj = E T ØN 2

N N ? ? j

ur ? ? ? ?

(1.19)

Ou plus explicitement :

ur ? ? ? ?

2

R R R

N + E ( ) + U( ) ? Ø Nj ( ) = E T Ø ( )

Nj R

j ? ?

(1.20)

2

U( R ) = Ø ? Ø i

N

est connu comme une « correction diagonale » et il est plus

j

ur

petit que E j ( R) . En effet, d'après le théorème d'équipartition d'énergie,

m 1

U( R ) = áE j ( R ) avec á = . A étant le nombre de charge moyen d'un

M 1836 xA

atome de la molécule (Il est donc clair que les effets relativistes sont plus marqués
lorsque A est élevé). Ainsi, la forme de la surface d'énergie est déterminée presque
exclusivement par Ej ( R) . L'approximation de Born - Oppenheimer consiste à

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négliger la « correction diagonale ». Ce qui revient à découpler le mouvement des noyaux des atomes de celui des électrons. Physiquement, ceci se traduit par le fait que la mobilité des électrons étant beaucoup plus importante que celle des noyaux, ils s'adaptent adiabatiquement à toute modification de la position des noyaux en des temps beaucoup plus courts que ceux typiques du mouvement des noyaux. Du point de vue des noyaux, l'adaptation est quasi instantanée. L'approximation de Born-Oppenheimer est donc une approximation adiabatique.

 
 

2

l'équation de Schrödinger

N

Du point de vu de cette approximation, en posant

TN = ?

devient :

? T N + V j ( ) ? Ø Nj ( ) = E T Ø Nj ( )

R R R (1.21)

? ?

(C'est l'équation de Schrödinger nucléaire où V j ( R ) = E j ( R ) est l'énergie électronique

et joue le rôle d'énergie potentiel électronique.) La représentation de est une courbe

Vj

de potentiel (cas d'une molécule diatomique) ou une surface de potentiel ?-
dimensionnelle (cas d'une molécule à plus de deux atomes ; étant le nombre de

?

degrés de liberté de vibration de cette molécule.)

En général, l'approximation de Born- Oppenheimer (et adiabatique) est une bonne approximation. Mais elle a des limites.

1.1.3. Limites de validité de l'approximation de Born - Oppenheimer.

L'approximation de Born - Oppenheimer n'est plus valable dans les situations ci-dessous mentionnées :

> Au niveau de la description des états de Rydberg où la vitesse des électrons est de l'ordre de celle des noyaux.

> Lors de croisements évités, quand le couplage entre deux états électroniques de même symétrie devient grand devant l'écart en énergie.

En effet, considérons une molécule diatomique pour simplifier l'étude. Dans ce
cas, les termes de couplage de premier et de second ordre de l'équation (1.17)

2

? ?

peuvent respectivement s'écrire : i

ø ø et ø ø .

j i 2 j

? R ? R

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Par ailleurs,

(i)

?ø i ? rid wi vj wj ) wi

? R . = ø

? R ?Røj

? ? ? r`T in \ In ?

? ?

= ø ø V R V R V R

( ) ( ) ( )

+ ? - ? ø ø

i j j ? j i ? i j

? R ?R

Or L? ? R ,Helj= ??R V(R,r i) avec cf( R, ri)= VeN ( R, ri )+VNN(R) (ii)

Ainsi, l'équation (i) donne :

?

ø i ø j =

? R

? c ? R

i j

? - ?

j ( ) ( )

? V R V R

i ?

Quant au terme de couplage de second ordre, en introduisant la relation de fermeture, on obtient :

(iv)
(5i)

ø i ? R2 ø j = ? ? R ? ø k øk ? ? Røjj

? 2

? ?

= ? ?

øi ø k øk ? xi, .)+ ? i ? xi, k Wk ? øj

R ? R ? ? R ?R

? ? ? ? ? ?

= ?? R ?R

+ ? ? R ø k ø k ?R ø j

Or les fonctions øi étant orthonormées, on a : ø i ø i = 1 Soit : ø ?i ? R ø i = 0

Compte-tenu de (iii) et (5i), (iv) devient :

)?? (6i)

? 2 ? ??ø i ? R øj ??øi ? V ? R Wk ? V ? R ø? R 2 øj --( 1 - ä ij )?R ? i[V j ( R ) - V i ( R)) ?k ? ij??V k ( R ) - V i ( R ) ??[V j ( R ) -V k(R

pour i ? j (iii)

Ainsi, les expressions (iii) et (6i) des termes de couplages montrent qu'ils dépendent de manière critique de la différence d'énergie potentiel ? V j ( R ) - V i ( R ) ? ?

?

entre deux états électroniques donnés. On peut donc s'attendre à des erreurs importantes dans l'approximation de Born-Oppenheimer chaque fois que deux courbes se trouverons très près en énergie l'une de l'autre (quasi-dégérescence).

> Dans les systèmes Renner -Teller.

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Une fois l'approximation de Born - Oppenheimer établie, il reste à résoudre l'équation de Schrödinger électronique (Comme nous l'avons déjà mentionné) pour un ensemble de géométries nucléaires données.

1.2. METHODES DE CALCUL DES FONCTIONS D'ONDE ET DES ENERGIES ELECTRONIQUES.

Parlant de ces méthodes, on peut citer principalement :

> Les méthodes ab - initio.

> Les méthodes semi - empiriques.

Toutes ces méthodes ont pour but de résoudre l'équation de Schrödinger électronique (1.12).

Les méthodes ab - initio, qui signifient du tout début, des premiers principes, ont pour base la méthode Hartree-Fock. A cause de la complexité des calculs et des limites (fréquences CPU et capacité RAM) des supercalculateurs, elles ne s'appliquent que sur des systèmes moléculaires de petites tailles (quatre atomes au maximum).

Quant aux méthodes semi - empiriques, elles sont également basées sur les équations de Hartree - Fock ; mais ne les résolvent pas de la même façon. Dans ces méthodes, on fait les approximations suivantes :

v' La matrice de recouvrement S est équivalente à la matrice unité.

v' Les intégrales mono - électroniques engageant trois centres (deux des fonctions de base et un de l'opérateur) sont nuls.

v' Les intégrales bi - électroniques à trois ou quatre centres sont négligées. Pour compenser ces approximations, le reste d'intégrales est déterminé sous la base des paramètres expérimentaux liés à des systèmes de référence.

Le but principal de ces méthodes étant la description des liaisons chimiques, elles ne s'occupent que des électrons de valence. Etant donné le grand nombre d'approximations effectuées au niveau de ces méthodes, il ne reste plus que peu d'intégrales à calculer ; ainsi, ces méthodes sont rapides et nécessitent moins d'espace mémoire dans un ordinateur.

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Par rapport aux objectifs, nous nous limiterons aux méthodes ab-initio que nous présenterons par la suite.

1.2.1. Exposé des méthodes de champ auto - cohérent de base.

C'est en utilisant l'Hamiltonien ainsi simplifié qu'historiquement fut mené le tout premier calcul de chimie quantique dont la paternité revient à Walter Heitler et Fritz London qui, en 1927, dans le but de vérifier la validité des équations de la toute jeune mécanique quantique, calculèrent l'énergie de la molécule la plus simple, H2. Au-delà de cet exemple extrêmement simple, le grand nombre d'électrons qui compose les systèmes chimiques d'intérêt et la taille des bases d'orbitales nécessaires à une description adéquate font que les calculs exacts sont généralement hors de portée des calculateurs même les plus puissants. C'est dans le but de trouver une bonne approximation à ces impossibles diagonalisations que de nombreuses méthodes de chimie quantique ont été mises au point. La plus célèbre d'entre elles est sans conteste la méthode Hartree-Fock, qui a été proposée sous une forme primitive par Douglas Hartree en 1928 et qui a pris sa forme définitive dans les travaux de Vladimir Fock en 1930[5]. Elle consiste à chercher une fonction d'onde monoélectronique, c'est-à-dire où chaque électron est traité indépendamment des autres, même s'il est sensible à leur potentiel moyen ; d'où son appellation de méthode de champ moyen ou SCF (pour "Self Consistent Field").

1.2.1.1. Méthode de Hartree.

Hartree considère que les électrons sont indépendants les uns des autres : C'est le premier niveau de l'approximation orbitale. En plus, l'interaction entre un électron et l'ensemble des autres électrons du système est considérée comme une interaction entre cet électron et un « champ moyen » crée par l'ensemble de tous les autres corps du système.

En effet, le premier niveau de l'approximation orbitale (un modèle à particules indépendantes) laisse comprendre que chaque électron agit dans un sous espace vectoriel qui lui est propre. Et ces sous espaces vectoriels ne s'emboîtent pas. Ainsi, l'espace d'état décrivant le système total est un produit tensoriel des sous espaces

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d'états engendrés par des électrons pris individuellement. Ainsi, la fonction d'onde électronique s'écrit :

n

H =??á i (i) = ?á 1 (1) ?á2 (2)... ?án (n) . (1.22)

i =1

En projetant cette relation dans la base spatiale électronique, on obtient :

n

H ( r , R )= ?? ái( ri)

.

(1.23)

i =1

Où (pá i (ri ) représente l'orbitale moléculaire du i -ième électron. ai est un indice composite représentant l'ensemble des nombres quantiques associés à cet orbitale. 'PH

représente la fonction d'onde de Hartree. Ainsi, l'énergie électronique est alors définie par :

E H = ØH H e ØH . ( 1 .24)

Soit :

n

E H = ? (i)... ?á n (n) hi1 (1)... ?á i (i)..Ván (n)

(1.25)

i =1

i = 1 j = 1

+ 2n

1

(1)... ?á i (i)... ?á n (n) 1 ?á 1 (1)... ?á (i)... ?á n (n) + VNN

j i

?

= - ?r-

2

i

est la somme de l'énergie cinétique d'un électron peuplant

h i

1

2

N Zj

j =1 R j - ri

?

l'orbitale ?á et de l'énergie potentiel de son attraction par les noyaux. Les fonctions ?á étant orthonormées, il est clair que :

i = 1i = 1 j = 1

-- E (i) hi

EH -- (Pá i (Pá i (i) + 1 alo) ajo 1

E 0) jo +VNN

. (P.J (Pi (Pa.J

. (1.26)

2 ?? rij

En plus, on remarque que les intégrales biélectroniques sont indépendantes des numéros des électrons considérés. Ainsi, dans les écritures, on pourra seulement considérer les électrons 1 et 2. De ces considérations, l'équation (1.26) devient :

i = 1i = 1 j = 1

n n

E H = (Pá E (1) h 1 ?á (1)

(Pa

, (1.27)

1 ?? (1) ?a (2) 1 á (1) ?á (2) + V

NN

2 r (P

ij

que l'on peut encore écrire :

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n n n

1

E = ? + ?? + NN , (1.28)

h J V

H i ij

2

i 1

= i 1 j 1

= =

j i

?

h i = ? á i (1) h 1 ? á i (1) est l'énergie orbitalaire du i-ième électron,

1

J = ? á (1) ? á (2) ? á (1) ? á (2)

ij i j i j

r ij

 

est l'énergie d'interaction coulombienne entre les

électrons i et j. Pour déterminer cette énergie, Hartree utilise le principe variationnel repris par Vladimir Fock[6].

Au niveau de sa fonction d'onde, la méthode de Hartree traite mal la corrélation électronique (Parlant de corrélation électronique, deux électrons sont dits corrélés lorsque le mouvement de l'un influence celui de l'autre. Dans le cas contraire, les électrons sont dits indépendants. Nous reviendrons sur cet aspect au paragraphe 1.2.3.). Elle ne prend pas en compte le spin électronique. Ce qui est une violation du postulat de symétrisation, plus particulièrement le principe d'exclusion de Pauli (Deux électrons de même spin ne peuvent occuper le même état quantique). C'est pour lever ce dernier échec que Fock proposa une fonction d'onde monodéterminentale dite slaterienne construite à l'aide de spin - orbitales.

1.2.1.2. Méthode de Hartree - Fock

Afin de corriger la fonction d'onde de Hartree, Fock proposa une fonction d'onde du type :

n

Ø = A? ? á (i) s (i)

m , (1.29)

H i i

i 1

=

telle que : 1 ( 1)

A = ? - P est l'opérateur d'antisymétrisaton ; P est l'opérateur de

ó

ó

n!

permutation et est la fonction d'onde spinorielle de l'électron i. Par la suite, il

smi (i)

définit l'énergie électronique comme étant :

E HF = ØHF H e ØHF . (1.30)

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En tenant compte des propriétés de l'antisymétriseur A et en posant :

Ö qi (i) = ? á i ( ri)s mi (i) avec q i = (ái,mi) , on a :

Ö q l (i) Ö qk (j) = ä ij ä m i mj, (1.31)

et

n n

? ? ? ?

= ? ? ? ? ? ? ?

2

E HF q e q

? Ö (i) H A ? Ö (i) ?

i i

? i 1

= ? ?

(1.32)

i =1 ?

n n nn n n

? ? ? ? 1 ? ? ? ? ? n

A ?

= ? [ ]

h A ? +

q i q ? q q

? ? ? ?

Ö (i) ? Ö (i) ?? ? Ö (i) ? ? ? ? ? Ö (i) V

? + NN

i i i i

2 r

i 1

= ? i 1

= ? ? i 1

= ? i i 1

= = ? i 1 ? ? ? ? ? ?

= ij i 1

= ?

Par définition, h i Ö qi(i) = h i Ö qi (i) . Ainsi, en raison de l'orthogonalité des

fonctionsÖ , le premier terme de l'équation (1.32) n'est non nul que lorsque P=1 (application identique) . En effet, toute permutation peut être décomposée en un nombre fini de transpositions [7], et dans chaque permutation différente de l'identité, il existe au moins une transposition qui permettra d'annuler ce premier terme. Quant au

deuxième terme contenant l'opérateur biélectronique 1 , il est non nul seulement

rij

lorsque l'opérateur P représente soit la permutation identique (1), soit la transposition entre les électrons i et j (Pij). Ainsi, l'équation (1.32) devient :

n n n

1 1 P

- ij

E = ? Ö (i) Ö (i)

h + Ö (i)Ö (j) V

HF q i q q q q q NN

?? Ö (i)Ö (j) +

i i i j i j

2 r

i 1

= i 1 j 1

= = ij

j ?i

n 1 n n 1

= ?

h ?? Ö (i)Ö (j) Ö (i)Ö (j)

i +

q q q q

i j i j

2

(1.33)

=

i

=

1 i

=

1 j

1

rij

j ?i

n n

1 2 ?? Öqi (i)Öqj(j)

i = 1 j =1

1

rij

Ö q (j)Ö (i) +VNN

q j

n n n

= ?

1

h J

i + ij

??

2

i =1 i = 1 j =1

j ?i

n n

1 ?? +

K V

ij NN

2

i = 1 j =1

j ?i

??K

avec

Ji

1

Ö (2) Ö (1) Ö (1) Ö (2)

=

q q q q

j i i j

r12

Ö (2) = Ö (1) 1 Ö (2) Öq j (1)

r 12

? =

J Ö (2) Ö (2)

J

(1.34)

ij q i q j

et j

?? ?? =

K Ö (2) Ö (1)

K

ij q i qj j

A partir des définitions des Öch , on peut réécrire Ji et Kij comme suit :

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J = ? (2) J ? (2

ij q i q

j j

K = ? (2) K ? ( 1)

ij q i q

j j

?

?? ??

)

(1.35)

Dans le but de déterminer les variations de l'énergie, il est convenable d'exprimer l'énergie en fonction des opérateurs de Coulomb :

n n n

1

(1.36)

E = ? Ö (i) Ö (i)

h + ?? i - K +

( Ö (2) Ö (2) Ö (2) Ö (1) V

J )

HF q i q q q q i q NN

i i j j j j

2

i 1

= i 1 j 1

= =

j i

?

La famille de fonctions d'ondes étant inconnue, le nouveau problème à

? ?

? ?

Ö =

qi i 1,...n

résoudre est de déterminer une base de spinorbitale qui minimise l'énergie, ou la rend au moins stationnaire par un changement de spinorbitale. Les nouvelles spinorbitales restant toujours orthogonales et normées : Il s'agit donc ici d'une optimisation par contrainte [8]. Ce principe peut donc être mis en évidence par la méthode des coefficients de Lagrange. En bref, la condition est qu'une légère variation des orbitales de base ne puisse modifier la fonction de Lagrange ; ce qui signifie que la fonction de Lagrange ainsi définie doit être stationnaire par rapport à une variation d'orbitales de base. On définit donc la fonction de Lagrange comme suit :

n n

? =

L E - ë ? ? Ö (i) Ö (j) - ä ? ?

? HF ij q q

?? ij

i j

(1.37)

i 1 j 1

·

= =

??

n n

? et L E

ä = ä - ë ä

? Ö (i) Ö (j) Ö (i) Ö (j) 0

- ä ? =

HF ij q q q q

?? i j i j

?? ? ?

i 1 j 1

= =

Où les ë ij sont les multiplicateurs de Lagrange. De la relation (1.36), on a :

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n nn n

ä

1 1

E = ä

? Ö (i) Ö (i)

h + Ö (i) Ö (i)

h ä + ?? ä Ö (i)Ö (j) Ö (i)Ö (j)

HF q i q q i q q q q q

?

i i i i i j i j

2 r

i =1 i =1

i = 1 j = 1 ij

j i

?

n n n n

1 1 1 1

+ ?? Ö (i) Ö (j) Ö (i)Ö (j)

ä + Ö (i)Ö (j) Ö (i)Ö (j)

ä

q q q q q q q q

??

i j i j i j i j

2 r 2 r

i 1 j 1

= = ij i 1 j 1

= = ij

j i

? j i

?

n n

1 1

+ q q

?? Ö (i)Ö (j)

i j

2 r

i 1

= j 1

= ij

1 1

n n

Ö (i) Ö (j)

q q q q q q

i j i j i j

2 r

= =

i 1 j 1 ij

ä - ?? ä Ö (i)Ö (j) Ö (j)Ö (i)

j ? i j i

?

n n n n

1 1 1 1

Ö (i) Ö (j) Ö (j)Ö (i)

ä - Ö (i)Ö (j) Ö (j) Ö (i)

ä

q q q q q q q

?? q

i j i j i j i j

2 2 ??

r r

i 1 j 1

= = ij i 1 j 1

= = ij

j i

? j i

?

j i

?

n ?n

2 i 1 j 1

1
Ö (i)Ö (j) Ö (j) Ö (i

ä

q q q q

i j i j

r ij

)

 

=

=

Les indices i et j étant muets, cette relation devient alors :

n n

E = ä

? Ö (i) Ö (i)

h + ? Ö (i) Ö (i)

h ä

HF q i q q i q

i i i i

ä

i 1

= i 1

=

n n

?

?

? ?

?

?

? ?

1 ? 1 1

+

?? ? ä Ö (i)Ö (j) Ö (i)Ö (j) Ö (i)Ö (j) Ö (j)Ö (i)

- ä

q q q q q q q q

i j i j i j i j

2 ? r r

= =

i 1 j 1 ? ij ij

j i

n n
1 ?

+ 2 ?? ? ?

i 1 1

= =

i ?

j i

?

?

1 1

Ö (i)Ö (j) Ö (i) Ö (j) Ö (i)Ö (j) Ö (j) Ö (i)

ä - ä

r ij rij

q q j q j q j i j

Remarquons de plus que pour i=j, les deux derniers termes de l'équation précédente sont nuls. Ainsi, on peut se passer de la condition i ?j et l'on obtient donc :

n n

E = ä

? Ö (i) Ö (i)

h + ? Ö (i) Ö (i)

h ä

HF q i q q i q

i i i i

ä

i 1

= i 1

=

n n

1 ? 1 1 ?

+ ? Ö (i)Ö (j) Ö (i)Ö (j) Ö (i)Ö (j) Ö (j)Ö (i) ?

q q q q q q q q

i j i j i j i j

2 ?? - ä

ä

? r r

i 1 j 1

= = ? ij ij ? ?

n n

1 ?

+ ?? ?

2 ?

i 1=j 1

= ?

1 1 ?

Ö (i) ä Ö q j ( j) - (i)Ö q j (j) (j) ä Ö qj (i)

r ql r

ij ij ? ?

En vertu de leur qualité muets, les indices i et j peuvent être permutés. Donc

n n

ä = ? ä

E Ö (i) Ö (i)

F + ? F ä

Ö (i) Ö (i) , (1.38)

HF q i q q i q

i i i i

i 1

= i 1

=

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n

avec F = h i + ?( J j - Kj). (1.39)

j =1

Fi est appelé opérateur de Fock ou Fockien.

Par suite, la variation de la fonction de Lagrange dans l'équation (1.37) devient :

??

nn n ä L = ? F

? ä Ö (i) Ö (i) Ö (i) Ö (i)

+ F ä ? - ë ? ä + ä

q i q q i q ij q q q

? ?? ? Ö (i) Ö (i) Ö (i) Ö (i)

i i i i i i i i

? q

i =1 i = 1 j =1

En utilisant les relations :

* *

Ö ä Ö = ä Ö Ö , Ö F ä Ö = ä Ö F Ö et ä L = 0, nous avons :

n? n ?

ä = ? ä

L - ë ä

q i q ij q

? Ö (i) Ö (i)

F Ö (i) Ö (i) ?

q

?

i i i i

i 1

= ? ? j = 1 ? ?

n ? n

* * ?

+ ? ä - ë ä ? =

q i q ij q q

? Ö (i) Ö (i)

F ? Ö (i) Ö (i) 0

i i i i

i 1

= ? ? j = 1 ? ?

Cette relation devant être vérifiée quelque soit äÖ et *

äÖ , il est clair que :

n

ä Ö(i) Ö (i)

F - ë ä

? ?? ? Ö (i) Ö (i) 0

q =

q i q ij q

i i i i

j 1

=

n

?

* *

Ö(i) Ö (i)

F ä - ë =

q i q ij q

? Ö (i) Ö (i) 0

ä q

i i i i

j =1

En prenant le conjugué complexe des deux derniers termes du système précédent, et en
les soustrayant des deux premiers termes, on obtient :

n

? ë - ë ä

( ) i

* Ö (i) Ö (i) 0

= . Soit *

ë ij = ë ji indépendamment de ä Ö qi (i) . Ainsi,

ij ji q q i

j =1

la matrice des coefficients de Lagrange X est une observable. Les ont donc un sens ij

physique que nous préciserons dans la suite. On arrive alors à l'équation :

n

= ?ë

Ö q j (j)

(1.40)

F

ij

 

.

i Ö qi (i)

j=1 i =1,...,n

Cette équation constitue l'ensemble des équations de Hartree - Fock. Pour simplifier son écriture, on choisit une transformation unitaire qui diagonalise la matrice des multiplicateurs de Lagrange. Ainsi, les vecteurs de base de cette transformation unitaire sont ceux qui diagonalisent le Fockien. On les appellera donc les spinorbitales

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moléculaires canoniques. Remarquons que réaliser cette opération revient à choisir les ë ij tels que ë ij = å i äij. Ainsi, dans la base canonique, l'équation (1.40) s'écrit :

F Ö (i) Ö (i)

~ ~

q = å

i q i

i i

(1.41)

.

i

1,...,n = Les équations (1.41), dites de Hartree - Fock seront donc appelées les équations aux

pseudo-valeurs propres. Et les coefficients de Lagrange peuvent être interprétés dans la base canonique Fockienne comme les énergies spin-orbitalaires monoélectroniques.

En tenant compte des équations (1.39) et (1.41), on peut écrire :

n

å = + ? - , (1.42)

h ( )

J K

i i ij ij

j 1

=

Soit enfin,

n n n n n

? ?? ??K V . (1.43)

? 1 1 ?

E J +

HF = å -

i ij - ij NN

2 2

i 1

= ? i 1 j 1

= = i 1 j 1

= = ?

j i

? j i

?

? ?

En définitive, l'énergie électronique proposée par Fock diffère de celui de Hartree par le terme d'échange qui n'est effectif que pour deux électrons de même spin. Ainsi, dans le formalisme de Fock, chaque électron est entouré par un double trou :

· Un trou de fermi : Deux électrons de même spin ne s'approchent pas.

· Un trou de Coulomb : Deux électrons se repoussent en tant que particules de même charge.

1.2.1.3. Méthode de Roothaan et Hall (LCAO)

Rappelons tout d'abord qu'une orbitale atomique (OA) permet de décrire la distribution des électrons autour d'un atome ; alors qu'une orbitale moléculaire (OM) permet de décrire la distribution des électrons autour d'une molécule.

Dans une molécule, l'électron appartient à l'ensemble des atomes et il ne peut plus être décrit par une OA, mais par une OM. En effet, au sein d'une molécule, les atomes ne perdent pas complètement leurs identités (c'est l'idée forte de la LCAO) qui sont justement à l'origine de la liaison chimique. Ainsi, les OA de cette molécule sont une information clé ou mieux les acteurs de la liaison ; pour tout dire la base de la

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molécule. Donc une orbitale moléculaire est une combinaison linéaire d'orbitales atomique.

Ainsi, on peut écrire les ?ái (OM) sous la forme :

? á (i) = ? ÷

C â â ?

(i) (1.44)

i i n

[ ]

i

[ m]

â?

Où m est la dimension de la base d'OA (nombre de fonctions ÷â ) et Câ i ? 0 ? â? [ m ] , i?[ n] .

Introduisons l'opérateur densité de charge défini en un point r de l'espace par,

ñr = ? ? r ? r = ?? ? ÷ r ÷ r = ? ? ÷ r ÷

* * *

( ) á ( ) á ( ) C C ( ) ( )

* P ( ) ( )

r

ì í ì

i i í ìí ì í

i i

i n

? [ ]i n

? ì? í?

[ ] [ ] [ ]

m m ì? í?

[ ] [ ]

m m

(1.45)

Pìí = ? í (1.46)

C ì * i C i

i ?[ n]

Développons les équations de Hartree-Fock dans la base de Roothaan et Hall.

( j)

Fjj (j) = å j ?áj (j)

? 1 1 ?

h

? (j) + ? ? (i) ? (i) (j)

? - ? (i) ? (j) (i)

ë

? ä = å

? ÷

j m m j j

? C

á á á á á á á ë

?

j i i j i i j i j

r

i ? ? r ij ij ? ? ë

?

s i ìíó

? 1 1

( j) * (i) (i) ( j) * ÷ (i) ( j) (i)

C j j

h ÷ + i i j i j i m m

? C C C ÷ ÷ ÷ - ÷ ÷ ä

C C C

s ó ì í ó ì í ó ì í ó ì í i

? ó

r r

? ij ij

?

j ?

?

j) (1.48)

= å C ÷

j j

? ó

(

ó

ó

En projetant dans la base d'OA, on arrive à :

1

En posant : (2) (1) ÷ í ÷ ó

(1) (2)

÷ ô ÷ ì

, l'équation (1.50) devient:

r12

= ìí ôó

?1 1 ?

* ( j) (i) ÷ ÷ -

(i) ( j) * ( j) (i) ( j) (i)

C (h )

j j i i j i j i m m

? ? C C C ÷ ÷ ÷ ÷

C C C ÷ ÷ ä

ó ôó + ì í ó ô ì í ó ì í ó ô ì í ó i j

? r r ?

s

(1.49)

i ìíó ? ij

ij ?

= å

j j

? C S

ó ôó

ó

Soit :

?

? 1 1

(2) (1) (1) (2) ÷ ÷

(2) (1) (2) (1)

+ ?

C (h ) ÷ ÷ ä

j j j j m m

? P C ÷ ÷ ÷ ÷ - P C

ó ôó ìí ó ô ì í ó ìó í ô ì í ó 1 2

s ìíó

(1.50)

? r 12 r12

= å

ôó

j j

? C S

ó

ó

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? ?

C (h ) P C j (

ó j j ôó ìí ó m m j j

1 2 ) = C S

ó ôó

? ? + ? ìí ôó - ìó ôí ä ? ? å

ó ? ?ìí ?? ó

, (1.51)

soit :

avec

? - å

C ó i F ôó

( )

(i) i S ôó =0 . (1.52)

ó

F ôó (i)÷ ô (i)F ÷ ó(i) (h i ) ôó + ? PìíCói ( ìí ôó - ìó ôí ä 1 m2) . (1.53)

m

ìí

La forme matricielle de l'équation (1.52) est donc :

( F - åS ) C = 0. (1.54)

L'approximation LCAO a donc converti les équations aux dérivées partielles complexes de Hartree-Fock en un système d'équations algébriques simple. Dans cette approximation, on a :

*

h i = Ö (1) h i Ö q i (1) =?C ìi C í i (h i)ìí

, (1.55)

ìí

ìí ëó , (1.56)

J = Ö (1)Ö (2) 1 Ö (1)Ö (2) = ? C ì C í C ó C ë

* *

ij q q q q i j i j

i j i jr

12 ìíóë

1

K Ö (1)Ö (2) Ö (2)Ö (1)

= = ? C ì C í C ó C ë

* * ìó ëí ä . (1.57)

ij q q q q i j i j m m

i j i j i j

r 12 ìíóë

Par la suite, en substituant (1.55), (1.56) et (1.57) dans l'équation (1.33), on arrive à :

E = ? + ? ìí ëó - ìó ëí ä (1.58)

P ìí h ìí

( i ) P ìí P ëó (

HF m m

i j )ìí ìíëó

Ainsi, déterminer l'énergie électronique d'un système moléculaire revient à procéder comme suit :

1) Choisir les fonctions d'essai constituantes la base d'orbitales atomiques.

2) Calculer la matrice densité Pìí .

3) Calculer l'énergie électronique ( )

E (1) = ? + ? ìí ëó - ìí ëó ä m

P ìí h ìí P ìí P ëó (

i m i j )

ìí ìíëó

4) Calculer le Fockien (

F ôó (h i ) ôó

(i) = + ? ìí ôó - ìó ôí äm m

P ìí C ó i 1 2 )

ìí

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5) Diagonaliser le Fockien afin d'en extraire les vecteurs propres qui constitueront une nouvelle base de combinaisons linéaires d'orbitales atomiques.

6) Calculer la nouvelle énergie électronique E(2)

Si le rapport (2)

E - E E est supérieur à la précision fixée, on recommence les

(1) (1)

étapes 2) à 6).

On résume tout ceci par le graphique ci-dessous :

Obtain initial guess for density
matrix

False

Form new density matrix

Diagonalize Fock matrix

Test convergence

Form Fock matrix

True

E=En

Jusqu'à lors, nous avons décrit la méthode Hartree-Fock sans aucune restriction sur la forme de la fonction d'onde spatiale. Ainsi, les fonctions d'onde d'essai sont dites de type «unrestricted Hartree-Fock» (UHF).

Si le système étudié possède un nombre d'électrons pair, la fonction d'onde du système est un singulet. On dit alors qu'il s'agit d'un système à couches fermées. La

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restriction qu'un tel système impose est que chaque orbitale spatiale devrait avoir deux électrons, un de spin á (up) et l'autre de spin â (down). Les fonctions d'onde ainsi construites sont de type <<restricted Hartree-Fock» (RHF).

1.2.2. Les bases de calculs.

Comme nous l'a déjà appris la méthode LCAO, les fonctions d'onde moléculaires peuvent s'écrire comme des combinaisons linéaires d'orbitales atomiques (OA) formant une base de représentation pour ces OM. En principe, n'importe quel type de fonction de base peut être utilisé pour la description d'une OM : exponentiel, gaussien, polynomial, onde plane, ...etc. Mais, tous ces types ne sont pas bien adaptés. Pour choisir le type de fonction d'onde de base à utiliser pour la description optimale d'un système moléculaire, on se base sur deux critères fondamentaux :

Premier critère : Le type de base choisi doit avoir un comportement en accord avec la physique du problème étudié. Ceci assure une convergence rapide des calculs lorsque plusieurs fonctions de base sont ajoutées. En d'autres termes, les fonctions de base choisies doivent s'annuler pour des électrons très éloignés des noyaux.

Deuxième critère : Les fonctions d'onde choisies doivent faciliter le calcul de toutes les intégrales requises. Le premier critère suggère fortement l'usage des fonctions exponentielles pour chaque noyau. L'inspiration vient du fait que ces fonctions décrivent bien l'atome d'hydrogène, surtout le comportement au voisinage de zéro. Elles ont été par ailleurs mises en évidence par Slater. D'où leur nom de fonctions de Slater

1.2.2.1. Les fonctions de Slater.

Comme nous l'avons déjà mentionné, les OA fonctions propres de l'opérateur de Fock atomique, peuvent être représentées par des fonctions de Slater STO (<<Slater Type Orbitals»).Les fonctions de Slater étant de même type que les fonctions hydrogénoïdes, une STO centrée sur l'atome a s'écrit[4] :

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n 1 ra m

*

÷ = Cr e Y

- -î

a a l

( )

è a

, ?

a

*

Z Z

eff

î = =

*

n n

(1.59)

où ( est l'harmonique sphérique liée à l'atome a.

Y l è a , ? a

m )

C est une constante de normalisation,

ra est la distance de l'électron à l'atome a.

Z est le nombre d'électrons de l'atome considéré.

ó est l'effet d'écran des électrons les plus internes de l'atome considéré.

Dans le cas des hydrogénoïdes, on a î = 1 . Pour un atome différent d'un hydrogénoïde, les fonctions de base sont construites à partir des combinaisons linéaires de fonctions de Slater. Cependant, lorsque dans un système, chaque orbitale atomique est représentée par une seule fonction de Slater, la base des fonctions utilisée est dite minimale ou Single Zéta (SZ). Dans le cas contraire, on parle de base étendue. Une base étendue peut être du type :

Double Zêta (DZ) : Chaque sous-couche d'orbitales atomique est représentée par deux fonctions de Slater.

Triple Zêta (TZ) : Chaque sous-couche d'orbitales atomique est représentée par trois fonctions de Slater.

Quadruple Zêta (QZ) : Chaque sous-couche d'orbitales atomique est représentée par quatre fonctions de Slater.

Quintuple Zêta (5Z) : Chaque sous-couche d'orbitales atomiques est représentée par cinq fonctions de Slater.

...etc. Ici, l'expression Zêta est liée à l'argument grec î de l'exponentiel; nommé zêta. Les fonctions de Slater telles que décrites respectent bien le premier critère de choix d'une fonction de base ; mais, elles violent le second critère. Ceci dans le sens que le calcul des intégrales biélectroniques à deux centres ou plus, rend l'utilisation de ces fonctions très lourde et très coûteuse en temps de calcul. C'est pour cette raison que l'usage de ces fonctions reste très limité aux atomes et aux molécules diatomiques.

Pour surmonter les difficultés rencontrées dans les calculs des intégrales multicentres, Boys[10]a introduit les fonctions gaussiennes pour remplacer les slateriennes.

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1.2.2.2. Les fonctions gaussiennes.

Les fonctions gaussiennes GTO («Gaussian type orbitals») sont le produit d'une harmonique sphérique et d'une fonction radiale. Les GTO habituellement utilisées sont de la forme :

2

÷ a = Nx l x y l y z lz ea ra

.

(1.60)

L'indice a permet de repérer l'atome a ; á a est le coefficient de la gaussienne traduisant la diffusivité de l'orbitale : Plus á a est petit, plus l'orbitale décrite est diffuse. Par contre, lorsque á a est grand, on parle d'orbitale polarisée. N est un facteur de normalisation. On montre qu'il est défini par :

3 ( ) ( 2l 2m 2n 3 4

+ + + )

l m n

+ +

4

? ?

2 2 á

1 2 , (1.61)

N = ? ?

? ð ? ? -

? ( ) ( ) ( )

2l 1 ! 2m 1 ! 2n 1 !

- - ? ?

où n, l et m sont respectivement les nombres quantiques principal, secondaire et azimutal. La somme donne le type angulaire de l'orbitale. Ainsi, si

l x + l y + l z

lx + l y + lz=0, 1, 2,.. .,il s'agit respectivement d'une orbitale de type s, p, d, f,.... Nous avons alors respectivement les orbitales ÷ as , ÷ ap , ÷ ad ,... définies comme suit :

÷=

asN se

as r:

2

N xe áap a = p p x

2

?÷ ap = ?N ye áap ra = py

2

? -á ap r a

N ze = p

p z

??

?

?

?

?

?

÷ ad =

?

2

N d x 2e -áad ra = dxx

2

2 -á ad a

N y e r = d

d yy

2

N d z 2e -áadra = dzz

r 2

ad a

N xye -á = d

d ' xy

r 2

ad a

N xze -á = d

d ' xz

r 2

ad a

N yze -á = d

d ' yz

?
? ?

? ?

(1.62)

Pour une orbitale de type d, on peut former les combinaisons linéaires suivantes : d x 22 -y - 2 , d 2z -2 - 2 - y2 , dxy , d, dyz qui représentent bien les cinq orbitales d disponibles dans

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une couche électronique de nombre quantique principal supérieur ou égal à trois. Les fonctions définies par l'équation (1.62) ont une propriété avantageuse : Le produit de deux gaussiennes centrées sur deux noyaux A et B différents est équivalent à une gaussienne centrée en un point C situé entre A et B et d'exposant á C = á A+ áB. Ainsi,

toutes les intégrales biélectroniques à plusieurs centres se ramènent à une somme d'intégrales monocentriques qui se calculent aisément. Remplacer une orbitale de Slater par une gaussienne simplifie énormément les calculs, mais présente quelques inconvénients. En effet, une gaussienne ne reproduit pas correctement le comportement de la fonction d'onde au voisinage du noyau, ni à l'infini. Les exponentielles en

er2 constituent donc une approximation moins bonne que les exponentielles en er pour la représentation des orbitales atomiques. Ainsi, le développement des orbitales moléculaires en série de fonctions de gaussiennes nécessite donc beaucoup plus de termes que leur développement en fonctions de Slater. Il faut utiliser environ trois fois plus de GTO que de STO pour atteindre une énergie donnée. Ainsi, si le calcul des intégrales biélectroniques est facilité par l'utilisation des fonctions gaussiennes, le nombre de ces intégrales augmente. Pour décrire au mieux une slaterienne, il faut combiner linéairement au minimum trois GTO (Voir figure 1.1).

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Figure 1.1 Représentation d'une orbitale de Slater STO ( î = 1 ) par une, deux et trois fonctions

gaussiennes, dont les paramètres sont optimisés par recouvrement maximal avec l'orbitale de Slater.

La qualité d'une base de gaussienne dépend donc de trois facteurs :

-Le nombre de fonctions primitives (étendue de la base).

-La méthode utilisée pour l'optimisation des coefficients de combinaison et des exposants de la gaussienne[11].

-Le nombre et le type de contractions[12-13].

Dans la pratique, pour le choix des exposants des gaussiennes, on a recours à la littérature où sont tabulées des bases dites standard, de tailles différentes pour plusieurs atomes.

Pour se rapprocher le plus possible de la solution Hartree-Fock, la base d'orbitales doit être suffisamment étendue dans des limites raisonnables, afin de ne pas dépasser la capacité des ordinateurs. Pour les calculs SCF, nous utiliserons des gaussiennes contractées (CGTO), c'est-à-dire des combinaisons linéaires des gaussiennes primitives (PGTO) de la base standard :

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÷ = ? ÷ g (1.63)

(k)

t

a ak

k [N ]

? g

Où :

· ( )

k

÷g

k ? [N ]

g

sont les gaussiennes définies par l'équation (1.60).

·

t ? sont des coefficients supposés connus au départ du calcul variationnel

ak k [N ]

g

moléculaire ; et peuvent être optimisés sur les atomes séparés.

· Ng est le Nombre de fonctions primitives.

Pour un atome donné, Ng est plus grand pour les OA des couches internes que pour celles des couches externes à cause de leur grande contribution à l'énergie électronique de la molécule et de la variation rapide des orbitales atomiques près du noyau.

La base d'orbitales atomique doit bien décrire le système à toutes les distances interatomiques et pour tous les degrés d'excitation intervenants dans les calculs. C'est la raison pour laquelle on ajoutera aux bases standard des orbitales plus diffuses, pour bien décrire les couches de valence ; et des orbitales de corrélation ou de polarisation non occupées dans l'état fondamental de l'atome pour décrire les phénomènes relatifs à la corrélation électronique ou à la déformation des OA dans la molécule.

Dans une base, pour un atome donné, lorsqu'on représente les orbitales s, p, d, ... par n1, n2, n3, ... PGTO, cette base est notée (n1s, n2p, n3d, ...) pour cet atome.

Si par la suite, cette base est contractée en m1, m2, m3, ... CGTO, elle est alors notée (n1s, n2p, n3d, ...)/[m1s, m2p, m3d, ...]. Cette notation a l'avantage d'indiquer directement les tailles des bases contractées et non contractées. Mais, elle ne permet pas de comprendre comment les contractions sont effectuées. Dans la suite, nous verons comment les bases contractées sont classifiés.

1.2.2.3. Classification des bases contractées.

Pour comprendre les stratégies d'amélioration des bases, on peut découper

l'espace en Trois zones comme l'indique la figure 1.2.

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Orbitales internes

Orbitales de valence

Orbitales diffuses

 

Fig 1.2 : les zones à considérer dans la conception d'une base.

Après avoir décidé du type de fonctions de base à utiliser, le facteur le plus important est le nombre de ces fonctions à prendre en compte. Ainsi, comme nous l'avons mentionné plus haut, on pourra construire une base minimale ou étendue.

La base minimale est formée d'orbitales entrant dans la configuration électronique du fondamental de chaque atome. Ainsi, par exemple pour les éléments de la deuxième ligne du tableau périodique (n = 2 , doncl = 0 ou 1), la base minimale sera

construite de deux orbitales s (1s et 2s) et d'un ensemble d'orbitales p ( px , p y , p z ) pour

chaque atome.

La base étendue quant à elle est construite en multipliant toutes les orbitales de la base minimale par un coefficient constant. Ainsi, lorsque le coefficient vaudra 2, 3, 4, 5, ..., on aura ainsi construit respectivement les bases DZ, TZ, QZ, 5Z,... Ainsi, la base QZ pour un élément de la deuxième ligne du tableau périodique contient huit orbitales s (4 orbitales 1s et 4 orbitales 2s) et quatre ensembles d'orbitales p (soit 12 orbitales p). En principe l'effet de la multiplication des orbitales de la base minimale est négligeable sur les orbitales de coeur, et plus marqué sur les orbitales de valence. On pourra donc ainsi construire de nouvelles bases suivant le même principe que précédemment, mais en gardant le nombre de fonctions décrivant les orbitales de coeur constant (ce nombre est celui de la base minimale). Elles seront par la suite dénommées VDZ (pour valence double zêta), VTZ (pour valence triple zêta), VQZ (pour valence quadruple zêta),... Dans la littérature, on laisse souvent de côté la lettre V et ces bases sont délibérément appelées DZ, TZ, QZ, 5Z,... Notons qu'une base étendue a l'intérêt de pouvoir décrire les systèmes pour lesquels la distribution des électrons est différente dans plusieurs directions[14]. Mais cette base devient insuffisante lorsqu'il faut décrire

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des liaisons polarisées ou diffuses. Il faudra donc introduire les orbitales de polarisation et diffuses.

Intuitivement, pour polariser une orbitale s, on lui associera une orbitale p ; on associera une orbitale d à une orbitale p pour la polariser et ainsi de suite. On retient donc que les orbitales de polarisation d'une orbitale atomique de moment angulaire l sont les orbitales de moment angulaire l + 1 qu'on pourrait lui associer. Par définition, les orbitales de polarisation permettent de bien décrire la corrélation électronique (corrélation statique, radiale et angulaire) ; c'est pourquoi elles seront aussi appelées orbitales de corrélation. Ainsi, par exemple, une base VQZ enrichie d'un, de deux ensembles de fonctions de polarisation sera respectivement dénommée VQZP (pour valence quadruple zêta plus polarization), VQZ2P (pour valence quadruple zêta plus double polarization). Contrairement aux orbitales de polarisation, les orbitales diffuses sont caractérisées par un coefficient de gaussienne á plus petit, permettant ainsi une bonne description des anions et des états excités.

Les bases contractées les plus utilisées sont celles de pople, de DunningHuzinaga, .... Comment ces bases se présentent-elles ?

1.2.2.3.1. Bases de Pople.

Se sont des bases de type STO-nG et k-nlmG développées par Pople et al[15]. Bases de type STO-nG

Se sont des bases d'orbitales de Slater construites à l'aide de n fonctions gaussiennes primitives. Les inconvénients de ce type de base est qu'elle détermine les coefficients de ces PGTO par un fitting sur les STO au lieu de les optimiser via une procédure variationnelle et considère les mêmes exposants de PGTO pour les orbitales s que pour les orbitales p. Ce qui réduit la flexibilité de la base bien que le temps de calcul se voit réduit. La base minimale la plus utilisée ici est la base STO-3G et la plus étendue est la base STO-6G.

Pour montrer comment les fonctions sont réparties dans ce type de base, prenons l'exemple d'un atome de la deuxième ligne du tableau périodique décrit dans la base STO-6G et consignons ceci dans le tableau 1.1.

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Orbitale

Contractions

Primitives

1s

1

1 x 6 = 6

2s

1

1 x 6 = 6

2p

1

3 x 6 = 18

Total

3

30

 

Tableau 1.1 : Présentation de la base STO-6G pour un atome de la deuxième ligne du tableau périodique.

Un atome de la deuxième ligne du tableau périodique dans cette base est donc représenté par 30 PGTO contractées en 3 CGTO. Ainsi, cette base pour l'atome considéré est équivalente à la base (12s6p)/[2s1p].

Base de type k-nlmG

Se sont des bases de démultiplication des couches de valence notées :

· k-nlG pour les bases VDZ.

· k-nlmG pour les bases VTZ.

Où k est le nombre de primitives utilisées pour représenter les orbitales de coeur. Les indices n, l, m indiquent respectivement le nombre de primitives entrant dans chaque contraction pour les orbitales de valence.

Ces bases ont l'avantage de lever le problème d'optimisation posé par leurs prédécesseurs en déterminant les coefficients des PGTO par des procédures variationnelles. Mais, ne résolvent pas le problème d'exposants identiques pour les orbitales s et p. Comme exemple, disséquons la base 6-311G pour un atome de la deuxième ligne du tableau périodique. On a alors le tableau 1.2 suivant :

Orbitale

Contractions

Primitives

 

1s

1

1 x 6 = 6

 

2s

3

1 x (3+1+1)

=5

2p

3

3 x (3+1+1)

= 15

Total

7

26

 
 

Tableau 1.2 : Présentation de la base 6-311G pour un atome de la deuxième ligne du tableau périodique.

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Un atome de la deuxième ligne du tableau périodique dans cette base est donc représenté par 26 PGTO contractées en 7 CGTO. Ainsi, cette base pour l'atome considéré est équivalente à la base (11s5p)/[4s3p].

Dans chacune de ces bases, on peut ajouter des fonctions diffuses et/ou de polarisation. Les fonctions diffuses sont généralement des fonctions s et p. Elles sont marquées par un plus (+) ou deux plus (++) avant le symbole G. Lorsqu'elles sont marquées par +, les fonctions diffuses sont ajoutées sur les atomes lourds. Lorsqu'elles sont marquées par ++, la fonction diffuse s est aussi ajoutée. Quant aux fonctions de polarisation, elles sont marquées après le symbole G, par les fonctions concernées ou par une ou deux étoiles suivant qu'on ait respectivement un ou deux ensembles de polarisation. La base standard de Pople la plus large est la base 6-311++G (3df, 3pd). C'est une base triple zêta enrichies des fonctions diffuses sp, de trois ensembles de fonctions d et d'un ensemble de fonctions f toutes sur les atomes lourds et d'un ensemble de fonctions diffuses s, de trois ensembles de fonctions p et d'un ensemble de fonctions d toutes sur les hydrogènes.

Comme exemple, présentons la base 6-311+G* pour un atome de la deuxième

ligne du tableau périodique. On a alors le tableau 1.3 suivant :

 

Orbitale

Contractions

Primitives

 

1s

1

1 x 6 = 6

 

2s

3

1 x (3+1+1)

=5

2p

3

3 x (3+1+1)

= 15

s diffuse

1

1 x 1 = 1

 

pdiffuse

1

3 x 1 = 3

 

d polarisante

1

5 x 1 = 5

 

Total

10

35

 
 

Tableau 1.3 : Présentation de la base 6-311+G* pour un atome de la deuxième ligne du tableau périodique.

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1.2.2.3.2. les bases de Dunning-Huzinaga.

Les bases de Dunning sont affranchies des restrictions imposées par les bases de Pople. Elles sont par la suite très flexibles, mais très coûteuses en temps de calcul. Les plus utilisées sont les bases « correlation consistent » en abrégé cc. Ces bases ont l'avantage de réduire le nombre de fonctions de base utilisées par les bases d'orbitales atomiques naturelles en produisant des résultats très comparables. Elles sont dénommées par cc-pVDZ, cc-pVTZ, cc-pVQZ, cc-pV5Z et cc-pV6Z (correlation consistent polarized Valence Double/Triple/Quadruple/Quintuple/Sextuple Zeta). Leurs structures sont présentées dans le tableau 1.4a[16]. Pour obtenir des énergies optimales, on ajoute à ces bases des fonctions diffuses. Ceci se fait en ajoutant, à chaque fonction de moment angulaire l une fonction de même moment angulaire, mais d'exposant plus petit. Pour dénommer de telles bases, on ajoute simplement le préfixe aug- (pour Augmented) devant la dénomination de leurs bases parentes. Leurs structures sont présentées dans le tableau 1.4b.

Bases Fonctions primitives Fonctions contractées

cc-pVDZ 9s4p1d 3s2p1d

cc-pVTZ 10s5p2d1f 4s3p2d1f

cc-pVQZ 12s6p3d2f1g 5s4p3d2f1g

cc-pV5Z 14s9p4d3f2g1h 6s5p4d3f2g1h

cc-pV6Z 16s10p5d4f3g2h1i 7s6p5d4f3g2h1i

Tableau 1.4a : Les bases correlation consistent.

Bases Fonctions primitives Fonctions contractées

aug-cc-pVDZ 10s5p2d 4s3p2d

aug-cc-pVTZ 11s6p3d2f 5s4p3d2f

aug-cc-pVQZ 13s7p4d3f2g 6s5p4d3f2g

aug-cc-pV5Z 15s10p5d4f3g2h 7s6p5d4f3g2h

aug-cc-pV6Z 17s11p6d5f4g3h2i 8s7p6d5f4g3h2i

Tableau 1.4b : Les bases augmented correlation consistent.

La plus grande base de Dunning est la base aug-cc-pV7Z.

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1.2.3 Limites de la méthode LCAO-SCF.

De ce qui précède, une base idéale devrait avoir une dimension infinie. Les capacités des ordinateurs imposent une réduction de l'espace vectoriel où on se place. De ce fait, la limite Hartree-Fock (EHF) n'est jamais atteinte. La taille de la base et la qualité des fonctions la constituant en constitue une limite.

Par ailleurs, la méthode LCAO-SCF donne une fonction d'onde décrite par un seul déterminant de Slater ; ce qui revient à obliger chaque électron à rester dans une spin-orbitale Ö á , et à négliger ainsi « une partie >> de la corrélation entre électrons. De

plus, de part son caractère variationnel, cette méthode ne peut que permettre d'atteindre l'état le plus bas (fondamental) d'un système. Elle est donc inadaptée pour l'étude des états excités. Ceci bien entendu, n'est pas sans conséquence négative sur l'évaluation des différentes grandeurs physiques déduites de la fonction d'onde de Hartree-Fock telles que les énergies de dissociation, d'excitation, les sections efficaces, les moments dipolaires, la polarisabilité, etc. C'est ainsi par exemple que les longueurs de liaison ont tendance à être plus courtes dans un calcul SCF. Il est donc nécessaire d'aller au-delà de ce modèle à particules indépendantes, et d'évaluer l'énergie de corrélation non prise en compte.

Parlant de corrélation, deux électrons sont dits corrélés lorsque la probabilité de trouver l'un à une position quelconque dépend de la position de l'autre. En général, la corrélation électronique est à double titre :

- Les électrons se repoussent d'abord comme fermions de même spin,

- Les électrons se repoussent ensuite comme particules de même charge.

Cette corrélation à double titre est souvent interprétée par une représentation imagée où l'électron est entouré d'un « trou de Coulomb >> et d'un « trou de Fermi >> qui annihilent plus ou moins, respectivement l'apparition dans son voisinage d'une particule négative et d'une particule de même spin.

La corrélation électronique peut être classée en deux groupes : La corrélation dynamique et la corrélation statique.

La corrélation dynamique est due à la répulsion de courte portée, de deux électrons, qui entraîne leur éloignement l'un de l'autre (i.e. Diminution de l'énergie).

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Quant à la corrélation statique, elle est dûe aux effets de longues portées (états excités, rupture de liaison,...).

La méthode de Hartree traitait déjà une partie de l'énergie de corrélation de part sa description de l'Hamiltonien du système où les électrons se repoussent entre eux en tant que particules de même charge. Quant à la méthode de Hartree-Fock, non seulement elle récupère l'énergie de corrélation de Hartree, mais aussi, de part sa fonction d'onde qui interdit la cohabitation de deux électrons de même spin, elle récupère une autre partie de l'énergie de corrélation. Malgré l'énergie de corrélation récupérée par la méthode de Hartree-Fock, l'énergie électronique totale donnée par cette méthode reste inférieure à la valeur expérimentale et vaut 99 % de celle-ci. Il reste donc 1% de l'énergie expérimentale à récupérer. Cette énergie s'appelle énergie de corrélation ; bien entendu en prenant le niveau d'énergie HF comme référence. Ainsi, l'énergie de corrélation peut s'exprimer comme la différence entre l'énergie expérimentale et l'énergie de Hartree-Fock :

E corr = E éxacte - EHF (1.64)

Dans les paragraphes suivants, nous exposerons les méthodes (méthodes PostHartree-Fock) qui permettent de lever les difficultés posées par la méthode LCAO qui jusqu' à lors, est la mieux adaptée. Ces méthodes auront donc pour objectifs de récupérer l'énergie de corrélation et de traiter les états excités.

1.2.4. Méthodes d'approche de l'énergie de corrélation ou méthodes Post-Hartree-Fock

1.2.4.1. Introduction.

Les méthodes de corrélation électronique peuvent être classées en deux grands groupes : Les méthodes variationnelles et les méthodes de perturbation.

Parlant des méthodes variationnelles, on peut citer :


· L'Interaction de configuration, (CI pour configuration interaction).

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· La Méthode du Champ autocohérent multiconfigurationnelle, (MCSCF pour Multi-Configuration Self-Consistent Field ).

· L'Interaction de Configuration Multi-Référence (MRCI pour Multi-Reference Configuration Interaction ).

· La Théorie de la Fonctionnelle de la Densité (DFT pour Density Functional theory).

· Les méthodes Monte Carlo.

Les deux dernières ne sont pas des méthodes post-HF et ne seront pas exposées explicitement dans ce travail.

Parlant des méthodes de perturbation, on peut citer :

· La méthode des perturbations multi corps (MBPT pour Many Body Perturbation Theory) ou plus précisément MPn (Moller Plesset d'ordre n).

· La méthode des clusters couplés (CC pour Couplet Clusters).

Rappelons que le point de départ de toutes ces méthodes de corrélation est la fonction d'onde de HF. Par conséquent, pour tout traitement de la corrélation, la fonction d'onde s'écrira :

8

Ö = ø + ? ø , (1.65)

a a

0 HF i i

i 1

=

avec a 0 1 , et déterminé par la condition de normation de la fonction d'onde Ö . Les

méthodes de corrélation diffèrent dans la manière de calculer les coefficients ai. Les øi sont les déterminants additionnels et s'appellent encore déterminants de Slater

excités.

Comment les déterminants de Slater excités sont-ils construits ?

Les øi sont construits par excitation des électrons des orbitales occupées de la

fonction d'onde HF (déterminant de référence) vers les orbitales virtuelles (orbitales
inoccupées). En effet, avec un système à n électrons construit à l'aide de M fonctions
de base, on a n 2 ( resp. (n + 1) 2) occupées dans le cas RHF (resp. ROHF) et

M - n 2 ( resp. M - (n + 1) 2) orbitales virtuelles, qui vont recevoir les électrons issus

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des orbitales occupées après être excités. On pourra donc exciter 1,2,3,... électrons des
orbitales occupées vers les orbitales virtuelles. Ce qui conduira aux déterminants de
Slater simplement, bi-, tri-,... excités respectivement. L'équation (1.65) pourra donc

8 8 8

+...

encore s'écrire : 0 HF

Ö = ø + ? ø + ? ø + ? ø

a a a a

s s D D T T

s D T

Les indices S, D,T,... sont respectivement liés aux déterminants de Slater simplement, bi-, tri-,... excités.

Illustrons ceci par le diagramme de la figure 1.3.

En considérant le cas où n = 6 et M = 8

HF Simples excitations(S) Doubles excitations (D) (T) (Q)

Fig 1.3 Déterminants de Slater excités.

On comprend ainsi que le nombre de déterminants excités générables dépend de la dimension de la base de fonctions décrivant le système considéré. Il faut donc prendre en compte dans une base donnée, tous ces déterminants de Slater excités, afin d'espérer évaluer complètement l'énergie de corrélation. Par ailleurs, à l'aide d'une base infinie, l'équation de Schrödinger est résolue de façon exacte dans l'approximation de Born Oppenheimer et non relativiste. De ceci, il découle que les méthodes de corrélation électronique ont deux degrés de liberté : La dimension de la base utilisée et le nombre de déterminants de Slater excités. En effet, plus la dimension de la base utilisée et le nombre de déterminants sont élevés, meilleurs sont les résultats.

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Pratiquement, les changements chimiques importants prennent naissance seulement dans les orbitales de valence. Les orbitales de coeur sont presque constantes. Ainsi, dans plusieurs situations, on s'intéresse seulement au calcul de l'énergie de corrélation associée aux électrons de valence : C'est l'approximation du coeur gelé.

1.2.4.2. Méthode d'Interaction de Configuration (CI).

Dans la méthode CI, les ai sont calculés de manière variationnelle [17]. En effet, on définit comme pour la méthode SCF, une fonctionnelle

L = Ö Ç Ö - ë ? Ö Ö - 1 ? ? ,

CI e CI ? CI CI

8

où CI

Ö = ? ai ø . (1.66) i

i =0

La condition de minimisation de l'énergie impose :

?

L =0

, (1.67)

? ai

soit :

a i( E i -ë) + ? a j ø Ç e ø j = 0 . (1.68)

j ?i

Le problème variationnel posé conduit donc à résoudre le système d'équations séculaires suivant :

?-

H E H ... H ... a

? ? ? ? ?

0

00 01 0j 0

? ... a

? ? ? ?

H E ... H ?

H -

10 11 1j ? ? ? ? ?

0

? 1

(1.69)

? ... ... ... ... ......

? =

? ? ? ?

...

? ? ? ? ? ?

H ... ... H E ... a

- 0

? j0 jj ? ? ? ? ?

j

?... ... ... ... ......

? ? ? ? ?

? ? ? ? ? ?

...

Où H ij = ø i Ç e ø j. Ce qui est équivalent à l'équation matricielle :

Ç a = Ea

Ç = ( ij ) i,j ( i ) i

H a a

=

???

??

(1.70)

Il est donc clair que (de part 1.66), pour déterminer les coefficients , il suffit juste

( i ) i

a

de diagonaliser la matrice CI, Ç = H . L'énergie donnée par la méthode CI est la

( ij ) i,j

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plus petite valeur propre pour le fondamental ; les autres valeurs propres sont les énergies des états excités. Remarquons que la matrice CI a beaucoup d'éléments nuls :

· Les éléments matriciels ( ij ) i,j

H issus de deux déterminants de spins total

différents sont nuls. Ceci se justifie par le simple fait que l'Hamiltonien du système ne contient pas de spin.

· Si de plus, le système étudié possède une symétrie donnée, on aura encore sans doute d'autres éléments nuls dans ladite matrice. En effet, les éléments de H issus des déterminants n'admettant pas des projections nulles suivant les représentations irréductibles du système sont tout aussi nuls.

· Les éléments issus des déterminants de symétries différentes sont

( Hij )

également nuls. En effet, l'Hamiltonien du système considéré appartient
toujours à la représentation totalement symétrique. Par suite, l'intégrale

ø i Ç e ø j serait non nulle si et seulement si, øi et ø j appartiennent à la

même représentation irréductible[18] : C'est la règle générale de sélection.

· Les éléments ( issus des déterminants qui diffèrent de plus de deux orbitales

Hij )

=

0

moléculaires (spatiales) sont aussi nuls. En effet, l'Hamiltonien du système est constitué seulement d'éléments à un et deux corps. Ainsi, on aura :

° 1 2

Ö Ö Ö Ö Ö

... ... ... ... h Ö Ö Ö Ö Ö = ? ä

... ... ... .. h

i j k i 1 2 i ' j' k ' i áá '

á? I

car cardI = 1 . Où I est l'ensemble des indices des orbitales à gauches de h i qui diffèrent de leurs homologues à droite.

° 1 2

Ö Ö Ö Ö Ö

... ... ... ... g Ö Ö Ö Ö Ö = Ö Ö

... ... ... .. g

i j k ij 1 2 i' j' k ' i j ij i' j'

Ö Ö ? ä =

áá 0
'

á?I'

avec I ? I ' tel quecardI = cardI'+ 2 = 3. En conclusion, ø ì Ç e ø í = 0 lorsque card I = 3 . Ce résultat est d'ailleurs la règle de Slater-Condon.

· Les éléments de matrice ( Hij ) issus de l'état de référence HF et d'un

déterminant mono excité sont nuls : C'est le théorème de Brillouin. En effet, pour un déterminant mono-excité, on excite un électron de l'orbitale i de la configuration de référence ( ø 0 ) vers une orbitale a. On alors :

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a

ø H ø = Ö Ö +

h

0 e i i a i j a j i j j a

? ? ? Ö Ö Ö Ö - Ö Ö Ö Ö ? ?

j

(1.71)

= F

Ö Ö

i a

= puisque les

å ä Ö sont fonctions propres de F.

i ia i

= 0 car i a.

?

Remarquons de plus que d'après le résultat de Slater-Condon, et du résultat précédent, l'état de référence ne produira des éléments de matrice non nuls qu'avec des déterminants bi-excités. Et on aura :

ø 0 H e ø ij = Ö i Ö j Ö a Ö b - Ö i Ö j Ö b Ö a (1.72)

ab

De part cette multitude d'éléments nuls dans la matrice CI, elle acquière une structure diagonale par blocs. Cette matrice est par ailleurs symétrique et définie positive. Ce qui simplifiera davantage les calculs ! La matrice CI a donc la structure finale suivante :

 

ø HF

ø S

ø D

ø T

ø Q

ø Q5

...

...

...

ø HF

EHF

Ï

 

Ï

Ï

Ï

 

Ï

ø S
ø D

ø T
ø Q
ø Q5

Ï

Ï
Ï
Ï

Ï
Ï

Ï

 

Ï

Ï
Ï

L

Ï

Ï
L
Ï

Ï Ï Ï Ï Ï

M

M

M

M

O

 
 
 
 
 

M

Ï

Ï

Ï

Ï

Ï

 
 
 
 

M

Ï

Ï

Ï

Ï

Ï

Ï

 
 
 
 

Dans cette matrice, les représentent des matrices nulles de dimension p.q où p et q

Ï

représentent respectivement les nombres de fonctions de base du sous-espace vectoriel engendré par les excitations électroniques d'un type donné (S, D, T, Q,...), respectivement d'un autre type donné (S, D, T, Q,...) afin de former la matrice Hpq.

Par ailleurs, de part la limite des supercalculateurs, aucun calcul ne peut être effectué dans une base infinie ; et le full CI n'est possible que sur des systèmes de très petites tailles. On comprend donc la nécessité de tronquer la méthode CI. Ceci se fait en se limitant aux excitations doubles, triples, quadruples ou plus. Ce qui conduira respectivement aux méthodes CIS, CISD, CISDT, CISDTQ,...

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De part les théorèmes de Slater-Condon et Brillouin, on comprend que plus on prendra en compte de type d'excitations, mieux on traitera la corrélation et les états excités. Cependant, la méthode CI généralement applicable à une très grande variété des systèmes est la méthode CISD ; bien que la méthode CISDTQ donne des résultats généralement très proches du full CI.

Les méthodes CI ne connaissent pas de succès sans échecs. En plus de leur temps de calcul relativement long, elles souffrent du problème de contamination de spin.

1.2.4.3. Méthode du champ autocohérent multiconfigurationnelle (MCSCF).

La méthode MCSCF peut être considérée comme une CI où les coefficients ai ne sont pas les seuls à être optimisés par le principe variationnel, mais aussi les orbitales moléculaires entrant dans la construction des déterminants excités[19]. Ces méthodes plus rapides que les précédentes, ne soufrent pas de la contamination de spin. Elles sont généralement utilisées pour générer des fonctions d'ondes assez flexibles et permettant ainsi de récupérer l'énergie de corrélation statique. Elles ont l'inconvénient de ne pouvoir pas traiter la corrélation dynamique d'une part, et de ne pas converger d'autre part. On utilise la méthode de Newton-Raphson pour forcer sa convergence.

Le problème majeur avec la méthode MCSCF est la sélection manuelle des configurations nécessaires à introduire lorsqu'on s'intéresse à des propriétés bien précises du système à étudier. L'approche la plus populaire pour résoudre ce problème est la méthode CASSCF (Complete Active Space Self-Consistent Field) encore appelée FORS (Full Optimised Reaction Space). Dans cette méthode, la sélection des configurations se fait en partitionnant l'espace des orbitales moléculaires en trois sous espaces :

· L'espace interne ou espace de coeur, où les OM restent doublement occupées. Généralement, les électrons de ces OM sont gelés. On n'y effectue donc aucune excitation. C'est donc un espace inactif.

· L'espace actif, où les OM peuvent être occupées ou inoccupées. Cet espace est constitué de quelques HOMO (Highest occupied Molecular orbitals) et de quelques LUMO (Lowest unoccupied Molecular orbitals). C'est dans cet espace qu'ont lieu toutes les excitations possibles.

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· L'espace externe situé au-dessus de l'espace actif. Cet espace est inactif. Donc l'espace externe et l'espace de coeur constituent l'espace inactif.

Dans la méthode CASSCF, l'espace actif coïncide avec l'espace de valence formé à partir des OA de valence des atomes qui forment la molécule.

Une fois le partitionnement effectué, les configurations utilisées sont construites en considérant les différentes possibilités de répartir les électrons peuplant les orbitales actives dans leur propre sous espace. Ainsi, dans le sous espace des orbitales actives, la méthode CI est complète. D'où l'appellation « Complete active Space ».

La figure 1.4 montre le partitionnement de l'espace des OM dans le cas de la molécule de NO dans une base de dimension 15.

N : 1s2 2s2 2p3

O : 1s2 2s2 2p4

Core

Valence

Espace externe.

Orbitales virtuelles

Espace de valence = Espace actif.

2s2(O) + 2p4(O)

+ 2s2(N) + 2p3(N)

Orbitales occupées.

Espace interne = Espace de coeur 1s2(N) + 1s2 (O)

Fig 1.4 Partitionnement de l'espace des orbitales moléculaires du système NO.

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1.2.4.4. Méthode d'interaction de configuration multiréférence

La méthode d'interaction de configuration multiréférence appelée par les anglosaxons multireference configuration Interaction (MRCI) est une approximation dans laquelle la fonction d'onde est encore une combinaison linéaire de déterminants de Slater. Elle utilise comme référence la fonction d'onde MCSCF et n'autorise que les simples et doubles excitations à partir de cette dernière. On a ainsi :

+ ?? c Ö + ?? c Ö . (1.73)

a a ab ab

ø = ø

MRCI MCSCF s s D D

s a D ab

Les et sont des fonctions de configurations générées à partir de la fonction

a Ö D ab

Ö S

multiconfigurationnelle MCSCF.

L'un des avantages majeur de la méthode MRCI est que la fonction d'onde correspondante permet une meilleure prise en compte de la corrélation. Cependant, le nombre de configurations généré est souvent trop élevé. Ce qui a pour effet d'alourdir les calculs, notamment en termes de temps machine. Pour rendre les calculs faisables, on a souvent recours à de nouvelles approximations. En général, on ne choisit que les configurations dont le poids statistique dans la fonction d'onde est important. On peut aussi associer à cela la contraction des configurations dans le but d'en diminuer le nombre .

Les différentes approximations effectuées dans la méthode MRCI diminuent la quantité d'énergie que l'on peut récupérer par corrélation. Par ailleurs, le fait de ne pas inclure les excitations quadruples diminue également la flexibilité de la fonction d'onde. Pour remédier à ces inconvénients, Davidson propose la correction qui porte son nom et qui consiste à prendre en compte les excitations quadripolaires à l'aide de l'approximation

Ä E Q = 1 - a 0 Ä E CISD . (1.74)

( 2 )

ÄECISD est la correction en énergie due aux simples et doubles excitations.

1.2.4.5. La méthode des clusters couplés.

Dans cette méthode, la fonction d'onde électronique décrivant un système de N électrons est écrite sous la forme suivante[20] :

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Ø cc = e Ø 0 (1.75)

T

Où Ø 0 est la solution de Hartree-Fock et est un opérateur défini par son

e T

développement de Taylor :

e 1 T T ...

T 1 2

= + + +

2!

, (1.76)

k

8

T

=?

k!

k 0

=

avec T un opérateur cluster (ou d'excitation) qui peut s'écrire :

N

T T T

= + + L + = ? i , (1.77)

T T

1 2 N

i 1

=

Où N est le nombre d'électrons du système.

L'opérateur Ti agît sur la fonction d'onde de référence de Hartree-Fock et génère tous les déterminants de Slater excités i fois. Ainsi,

occ vir

a a

T Ö

Ö =

1 0 ?? t i i

i a

occ vir

(1.78)

 

ab ab

T Ö =

2 0 ?? t ij ij

Ö

i j a b

p p

T1 et T2 donnent respectivement toutes les excitations simples et doubles. De la même manière, on peut construire des opérateurs pour les excitations triples, quadruples, etc...

On peut remarquer que :

e = 1 + T + T + T + T + T T + T + T + T T + 2 T + 2 T T + 24 T +L T 1

( ) ( ) (

1 2 4

1

3 2 1 1

2

) ( ) (1.79)

1 2 2 1 3 2 1 6 1 4 3 1 1 2 1 1

Les couples de parenthèses 1, 2, 3, 4,... donnent respectivement tous les états simplement, doublement, triplement, quadruplement,... excités.

Avec la fonction d'onde « clusters » couplés, l'équation de Schrödinger devient :

He Ø 0 = E cc e Ø 0 . (1.80)

T T

Ce qui conduit à :

Ø 0 He Ø 0 = E cc Ø 0 e Ø 0 = E cc . (1.81)

T T

Par la suite, on a :

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E = Ø H 1 T T T

1 2

( + + + ) Ø

cc 0 1 2 2 1 0

occ vir occ vir

b a

=E t a a ab a b

H ( t t t t t ) Ø

0 + ?? Ø Ø + ?? + -

i 0 i ij i j i j 0

(1.82)

H

Ø

a i

i a i j a b

-< -<

D'après le théorème de Brillouin, on a finalement :

occ vir

. (1.83)

ab a b b a

E E

= + ( )

cc 0 ij i j i j i j a b

?? ?

t t t t t ?

+ - Ö Ö Ö Ö - Ö Ö Ö Ö ?

i j b a ?

i j a b

-< -<

Les équations des clusters couplés sont résolues de façon itérative en utilisant E cc = E 0 comme point de départ.

Si tous les opérateurs Ti sont introduits dans l'équation de cluster T, tous les déterminants possibles seront générés et la fonction d'onde Ø cc est équivalente à une

fonction d'IC complète. Pour limiter le développement (1.77), on utilise dans la
méthode des clusters couplés, comme dans les méthodes d'IC, une base des OM
tronquée. Si l'on fait les restrictions T = T1 et T = T1 + T2,... on, obtient respectivement

les méthodes CCS, CCSD et ainsi de suite. L'aspect important dans ces méthodes CC
est que les excitations d'ordres supérieurs à ceux correspondant à la coupure de T
entrent dans les équations des amplitudes. Ce qui rend la théorie CC extensive en taille.

1.3. RESUME DES METHODES DE CORRELATION ELECTRONIQUES

Les méthodes de corrélation généralement utilisées sont : CISD, CCSD, CCSD (T), MPn, MCSCF et MRCI.

En termes de précision, avec des bases de dimensions moyennes, on a l'ordre suivant :

HF CISD < MCSCF < MP4(SDQ) CCSD < CCSD(T) < MRCI

En termes de temps de calculs, le tableau 1.5 compare les méthodes CI, CC et MP. Le temps de calcul avec les méthodes HF est de l'ordre de M4. M étant la taille de la base.

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Temps proportionnel à

Méthodes CI

Méthodes MP

Méthodes CC

M5

 

MP2

C

M6

CISD

MP3, MP4 (SDQ)

CCSD

M7

 

MP4

CCSD(T),CC3

M8

CISDT

MP5

CCSDT

M9

 

Mp6

 

M10

CISDTQ

MP7

CCSDTQ

 

Tableau 1.5: Ordre de grandeur des coûts informatiques des méthodes CI, MP et CC.

On peut comparer ces différentes méthodes de part leurs avantages et leurs inconvénients par le tableau 1.6.

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Méthodes Avantages Inconvénients

HF
· Temps de calcul apaisé
· Ne prend pas en compte la

corrélation statique.

· États excités non décrits.

· Size extensivity*
· Fonctions d'onde peu

·

flexibles.

Non size consistency*. CI
· Bonne précision
· Temps de calcul élevé.

· polyconfigurationnelle
· Non size consistency.

· Non size extensitivity.

· Contamination de Spins.

MCSCF

MRCI

CC MP


·


·

·


·

·


·


·

·


·

·

Pas de contamination de

Spins

Fonctions d'onde flexibles Récupère l'énergie de
corrélation statique.

Bonne précision.

Très grande précision

Très précise (CCSDTQ).

«Size extensitivity et size

consistency»

Très précise (MP6).

«Size extensitivity».


·


·

·


·

·

·


·

·

·


·

Convergence difficile

Temps de calcul élevé. Sélection des configurations difficile.

Fonctions d'onde moins

flexibles.

Nombre de configuration

très élevé.

Temps de calcul très élevé.

Pas variationnelle. Monoréférentielle. Temps de calcul prohibitif.

Pas variationnelle.

 

Tableau 1.6: Avantages et inconvénients des méthodes HF et post-HF.

* Une méthode est dite << size extensive >> lorsque l'énergie qu'elle fournie est proportionnelle au nombre d'atomes du système (idem qu'en thermodynamique) à toutes les géométries du système étudié.

Une méthode est dite << size consistency >> lorsqu'il donne l'énergie EA+E B pour deux sous systèmes A et B bien séparés.

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La différence entre ces deux qualités de méthode est donc que la size extensitivity se vérifie à toutes les géométries alors que la size consistency n'est valable qu'à la limite de dissociation du système moléculaire.

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CHAPITRE 2

RESOLUTION DE L'EQUATION DE

SCHRÖDINGER NUCLEAIRE.

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2.1. INTRODUCTION.

Après avoir déterminé les puits de potentiel sur lesquels se meuvent les

électrons, il est tout aussi très intéressant de maîtriser les mouvements des noyaux. Dans cette section, la théorie des groupes nous sera d'une très grande utilité.

2.2. RESOLUTION DE L'EQUATION DE SCHRÖDINGER NUCLEAIRE PAR

LA METHODE DES PERTUBATIONS.

L'étude de la dynamique des noyaux revient à la résolution l'équation de Schrödinger nucléaire (1.21) :

? T N + V j ( ) ? Ø Nj ( ) = E T Ø Nj ( ) .

R R R

? ?

Pour résoudre cette équation, on fait en plus de l'approximation de Born-Oppenheimer, une deuxième approximation d'ordre zéro qui suppose que le mouvement de rotation de la molécule est indépendant de ses mouvements de vibration ; de sorte que l'on peut étudier la vibration de la molécule en ne tenant pas compte de sa rotation, puis la rotation globale de la molécule supposée indéformable.

2.2.1. Vibrations moléculaires.

2.2.1.1. Cas simple d'une molécule diatomique.

2 2

? ?

h ?

? - 2 U(R) n E

+ ? Ø = n

Ø . (2.1)

? ì ?

2 R ?

Considérons le cas d'une molécule diatomique qu'on assimilera à un système constitué de deux atomes de masses ponctuelles M1 et M2 séparées par une distance R et interagissant par l'intermédiaire d'un potentiel U(R). Le système ainsi formé a une énergie totale E et vérifie l'équation de Schrödinger suivante :

Le premier terme dans (2.1) est l'énergie cinétique de vibration ; est la masse réduite

ì

du système.

Un développement en série de Taylor de U au voisinage de son minimum ( R = R e)

donne :

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(2.2)

? ?

dU 1 d U

? ?

2 2 1 d U

? ?

3

3

U(R R )

- = ? ? - + ? ? -

( )

R R ( )

R R + ? ? -

( )

R R + ...

e e 2 e 3 e

? ?

dR 2! dR

R ? ? 3! dR

? ?

e R R

e e

2! ?dR

1 d 2 U (R -R e)2 + 1 d3U1 ( R -R e)3 +...
2 R 3! ? dR3 R

e e

Les mouvements moléculaires étant de faible amplitude, on peut, dans l'approximation harmonique, négliger les termes de degré supérieur à deux. Ainsi, on a :

.

(2.3)

 

U(R - R e ) = 21k ( R -Re)2

Où k = C1.2U

dR2 est la constante de force harmonique. Ainsi, la résolution de

Re

l'équation (2.1) conduit aux solutions suivantes :

[ Ø n p) C p e 2 á ( R -Re) 2H p ( á ( R - Re ))

(2.4)

E ( p) = ( p+ 12 )hù

1

Lì 1 dRd 2 U2 ?2

03 = Avec p ? 0 , =pulsation de l'oscillateur. ; H p=polynôme

Re

d'Hermite ;

( 2 p p! á ð) 2

ìù

= Constante de normalisation et .

á =

h

Cp =

Potentiel

Potentiel
anharmonique

Figure 2.1 : Potentiel harmonique et anharmonique.

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Physiquement, le potentiel harmonique ne parvient pas à expliquer la dissociation des molécules et certaines transitions vibroniques. En effet, l'approximation harmonique devient très vite insuffisante dès que l'on s'éloigne de la position d'équilibre. D'où l'idée de l'approximation anharmonique.

2.2.1.2. Potentiel anharmonique.

Pour un tel potentiel, on ne néglige plus les termes de degré supérieur à 2 dans l'équation (2.2). Toute fois, comme ils sont très inférieures au terme quadratique, on peut considérer la correction qu'ils apportent à l'hamiltonien total du système comme une perturbation stationnaire. Ainsi, en première approximation, on peut écrire :

1 2 1 d U

? ?

3

3

U(R R ) k R R

- ( )

- + ? ? -

( )

R R

e e 3 e

2 6 dR

? ? R e

Par suite, au second ordre de perturbation, on a :

. (2.5)

 

( )

p ? ? ?

1 1

E = ? + ? ù - ? +

p h p

? ? ?

2 2

? ? ù x

h . (2.6)

e

?

2

Où xe est une constante positive appelée constante d'anharmonicité. L'écart entre deux niveaux consécutifs d'énergie n'est plus constant et vaut :

E E

( p ) ( p 1 )

1 ?? ? ? .

2 ? ?

(2.7)

 

- ? ?

- = ù ? - ? +

h 1 x p

e

? ?

Ainsi, les niveaux se resserrent lorsqu'on monte en énergie.

Une des formes analytiques de potentiel anharmoniques la plus couramment utilisée est le potentiel de Morse[21] (fig. 2.2) :

U R D e 1 e-â -

( e ) 2

R R

( ) = ? - ? ? . (2.8)

?

.

e

=

x e

(2.11)

4D

e

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.
.

(a)

.

.
.

De

D0

.

(b)

2 hù

1

Figure 2.2 : Potentiel de Morse. (a) Continuum, (b) Limite de dissociation

Où De est l'énergie de dissociation et â une constante caractéristique de la molécule considérée.

En faisant un développement limité à l'ordre 3 au voisinage de la position d'équilibre Re, on trouve :

( ) ( ) ( ) ( ( ) )

â 3

2 2 3 3

U R D e R R e

= â - - R R e

- + Ï -

R R . (2.9)

e

2

En identifiant cette relation à la relation (2.5), on arrive à :

1

? ì ? 2

â = ? ? ù . (2.10)

e

? ?

2De

Et l'énergie du système est donnée par la relation (2.6) avec

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2.2.1.3. Vibrations moléculaires en mécanique quantique[22].

Dans une molécule polyatomique, les atomes constitutifs subissent des oscillations autour de leur position d'équilibre. Au cours de ces oscillations, les longueurs des liaisons et les angles intramoléculaires changent de façon périodique.

En posant

q i = Miri,

n

M M

% = +? m

i i i

. (2.12)

i 1

=

L'énergie totale de vibration s'écrit :

N 1 N

= ? % r & = ? & qi . (2.13)

1 2 2

E M

V i i

2 = 2 =

i 1 i 1

L'énergie potentiel de vibration V(q), où q désigne l'ensemble des coordonnées qi, peut
être développée en série de Taylor au voisinage de la position d'équilibre de chaque

qi0

atome ; soit :

N ? ? ?

V 1 N N ? ? ?

2 V

V q V q

( ) ( )

= + ? ? +

? q ?? ? ? +

q q ...

0 i i j

i 1

= q

? ? ? 2

i i 1 j 1 ? ? ? ? ? ?

q q

= =

q i j

i0 q i0

(2.14)

 

En prenant l'origine de l'énergie potentiel à l'équilibre, on a ; la courbe

V ( q 0 ) = 0

d'énergie potentiel passe par un minimum pourqi = q 0 . Ainsi, le second terme du

i

membre de droite de (2.14) est nul. En se limitant à l'approximation harmonique, on a :

N N ? ? ?

2

1 V

V q

( ) = ?? á q q , á = ? ?

ij i j ij

2 i 1 j 1

= = ? ? ? ? ? ?

q q

i j q

i0

. (2.15)

 

Pour étudier complètement le mouvement vibratoire d'un système, nous devons préciser ses coordonnées normales, ses coordonnées internes et ses coordonnées de symétrie.

2.2.1.3.1 Coordonnées normales

Les coordonnées normales sont les nouvelles coordonnées qui conservent la forme

Qi

de l'énergie cinétique, tout en permettant d'exprimer l'énergie potentiel sous une forme quadratique. En effet,

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1 1

2 2

E = ? ?

q & = Q&

V i i

2 2

i i

1 1 2 2

V q

( ) = ? á q q = ? ù Q

ij i j k k

2 2

i, j k

(2.16)

?

Où est une fréquence propre du système. Dans ce cas, une énergie propre du

ùk

système est donnée par

3N 6

-? ?

1

E = ? + ? ù +

? h ? ? xij

n

k k

k 1 ? ?

2

= j j i

<

L'intérêt des coordonnées normales réside dans le fait qu'elles permettent de réaliser une représentation irréductible du groupe de symétrie du système étudié. En effet, à chaque fréquence propre du système, on peut toujours associer une coordonnée normale. Ce qui caractérise un mode propre de vibration précis, qu'on peut aisément associer à une représentation irréductible du groupe de symétrie du système global. On comprend donc que les coordonnées normales d'un système permettent de classifier ses vibrations. Mais, la détermination explicite de ces coordonnées normales est assez épineuse. Pour s'affranchir de cette difficulté, on utilisera la théorie des groupes.

2.2.1.3.2. Classification des vibrations moléculaires.

Pour classifier les vibrations moléculaires, on procède comme suit :

· On détermine la représentation totale engendrée par les 3N coordonnées de déplacement des atomes de la molécule.

· On détermine la représentation vibratoire totale v en éliminant dans les

représentations associées aux translations et rotations d'ensemble.

· On décompose ensuite v en représentations irréductibles.

óv

C2

O

H H

Figure 2.3 La molécule d'eau

Etudions par exemple le cas de la molécule d'eau (H2O) dont la structure géométrique est représentée par la figure 2.3.

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Compte tenu de ses éléments de symétrie, cette molécule appartient au groupe C2v. Sa représentation vibratoire totale est donc :

Ainsi, T = 3A 1 ? A 2 ? 2B 1 ? 3B2 (2.17)

La représentation engendrée par les
translations et les rotations d'ensemble

C 2v

E

C 2

óv

'

ó v

T

9

-1

3

-1

 

est :

T + R = A 1 ? A 2 ? 2B 1 ? 2B2 (2.18)

Par suite, la représentation vibratoire totale est : V = 2A1 ? B2 (2.19)

On conclut donc que la molécule d'eau a :

9 2 modes de vibrations complètement symétriques (A1).

9 1 mode de vibration complètement antisymétrique (B1).

Parlant des modes de vibrations, on distingue :

9 Stretching mode (allongement)

9 Bending mode (courbure)

9 Twisting mode (torsion)

9 Wagging mode (hochement)

9 Scissoring mode (cisaillement)

9 Rocking mode (rotation plane)

De part cet exemple, on constate que la détermination du nombre de fréquences fondamentales d'une molécule ainsi que leur classement selon le type de symétrie correspondant aux représentations irréductibles contenues dans la représentation vibratoire totale, ne nous apprend rien sur le mouvement réel des atomes. Il faut donc penser à introduire les coordonnées internes et les coordonnées de symétrie.

2.2.1.3.3. Coordonnées internes.

Les déplacements des atomes dans une molécule peuvent en effet être repérés en
considérant les allongements des liaisons, ainsi que les variations des angles entre

qi â i

les axes de liaison des atomes. Ces variations de longueur et d'angle sont appelées coordonnées internes de la molécule.

Pour illustration, reprenons l'exemple du H2O.

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H H

Figure 2.4. coordonnées internes de la molécule d'eau.

O

â

q1 q2

Ainsi, on a : v = q ? â , (2.20)

avec q = A 1 + B 2 et â = A1. (2.21)

2.2.1.3.4. Coordonnées de symétrie.

Les coordonnées de symétrie sont des fonctions de base des représentations figurant dans une décomposition canonique. Elles sont des combinaisons linéaires d'un seul type de coordonnées internes. Elles ont l'avantage de livrer le secret des mouvements réel des atomes dans une symétrie donnée.

Pour déterminer ces coordonnées de symétrie, on applique sur tous les coordonnées internes, l'opérateur projecteur Pá défini par :

n

á = ? ÷
á

P

g G

*

( ) ( )

á G

.

(2.22)

 

Où ÷ est le caractère associé à la représentation irréductible du groupe de

( á )

á

symétrie G ; ( G) est le caractère de la représentation totale de ce groupe ; ná est la dimension de á et g est l'ordre du groupe G.

Ainsi, les coordonnées de symétrie de la molécule de H2O sont :

( )

q q

1 + 2

2

? ? S A

2 ( ) = â

1

1

( ) ( )

= q q

-

1 2

2

1

S A

1 ( ) =

1

?
?
?

?

S A

3 1

(2.23)

Maintenant, on sait comment les atomes bougent dans un mode de vibration donnée.

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2.2.2. Rotations moléculaires (rotateur rigide)

2.2.2.1. Molécules linéaires.

Si on assimile la molécule à un rotateur rigide, l'Hamiltonien Hr relatif à la rotation s'écrit :

Hr

L2

2I

.

(2.24)

 

I est le moment d'inertie du système par rapport à son centre d'inertie G. L étant

l'opérateur moment cinétique dont les composantes , , dans un repère mobile

L x L y L z

(Gxyz) et , , dans un repère fixe (OXYZ) vérifient la relation :

LX LY LZ

L L L L L L L

2 = + + = + + Z

2 2 2 2 2 2 . (2.25)

x y z X Y

{ }

L , L z

2 Constitue un E.C.O.C. Donc les fonctions J,M , sont les bonnes fonctions

propres associées à Hr ; et on a :

H r J,M = E r J,M . (2.26)

En remplaçant Hr par son expression en (2.24), on obtient :

E J = hcB eJ(J + 1). (2.27)

h

Où =

B est la constante de rotation.

e 8 cI

ð 2

Pour une valeur de J, il existe (2J+1) harmoniques sphériques è ?

Y , =-

M ( ) . Donc

J M J,...,J

chaque valeur propre EJ est (2J+1) fois dégénérée.

2.2.2.2. Molécules non linéaires.

Si on assimile la molécule à un rotateur rigide, l'Hamiltonien Hr relatif à la rotation s'écrit :

H r

2 2 2

1? L L L ? x y

= + + z . (2.28)

2 I I I

? ?

? xx yy zz ?

Par ailleurs, { }

L , L z , L Z

2 est un E.C.O.C. D'où la base J,K,M est une base propre

associée à Hr telle que :

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J 0,1,...

=

2

? J,K,M J J 1 J,K,M

2

L = +

( ) h

? L J,K,M K J,K,M

?

?

??

(2.29)

K J,...J

=-

= h

z

M J,...J

=-

LJ,K,M M J,K,M

= h

Z

LZ

Les fonctions propres correspondant aux vecteurs propres simultanés de , et

L 2 Lz

sont de la forme [23] :

Ö ( ) È è

J iK

J,K,M , ,

è ? ÷ = N J,K,M K,M e ÷ eiM ?

( )

.

(2.30)

 

Où est la constante de normation, et est un polynôme de Legendre. ,

J

N J,K,M È K , M Ixx

Iyy

et sont les moments principaux d'inertie dans les directions (Gx), (Gy) et (Gz)

Izz

 

respectivement. Ils permettent de caractériser la molécule :

· Si les trois moments principaux d'inertie sont égaux, la molécule est une toupie sphérique.

· Si I xx = I yy ? I zz , la molécule est une toupie symétrique.

· Si I xx ? I yy ? I zz, la molécule est dite toupie asymétrique.

Par ailleurs, l'énergie de rotation du système est donnée par l'équation :

H r J,K,M = E J J,K,M . (2.31)

Ainsi,

V' Dans le cas d'une toupie sphérique, on a :

E J = hcB e J ( J + 1). (2.32)

Et, pour chaque valeur de J ; K et M prennent chacun (2J+1) valeurs. Par suite, à
chaque niveau d'énergie EJ correspond (2J+1)2 valeurs de J,K,M différentes. EJ

est alors (2J+1)2 fois dégénérée.

V' Dans le cas d'une toupie symétrique, on a :

E J, K hc ? B e J J 1 A e B e K

= ( ) ( ) 2

+ + - ? . (2.33)

? ?

B

 

h

 

h

et sont les constantes rotationnelles à l'équilibre.

A =

e 8 cI

ð 2

zz

 
 
 
 

xx

 

Pour une valeur donnée de J, le nombre quantique M peut prendre (2J+1)
valeurs différentes ; et comme EJ, K dépend de la valeur absolue de K, il lui

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correspond 2(2J+1) valeurs de J,K,M différentes. E J, K est donc 2(2J+1)

fois dégénérée.

v' Dans le cas d'une toupie asymétrique, plusieurs calculs ont été faits pour obtenir une formule donnant les énergies EJ. Nous donnons l'expression proposée par Wang[24] :

? 1 1

E hc B C J J 1 A

J ( e

= ? + e ) ( ) e ( e

? ? ?

+ + - B C W

+ e ) ? ? , (2.34)

? ô

? 2 ? 2 ? ?

h

avec C = .

yy

e 8 cI

ð 2

Pour J donnée, prend (2J+1) valeurs différentes ; et par conséquent, on a (2J+1)

Wô

états différents [23].

2.2.3. Solution du problème nucléaire.

Le mouvement nucléaire peut se décomposer en vibrations, rotations et translations. Dans un premier temps, on se place dans le référentiel du centre de masse de la molécule. Ce qui revient à ne plus percevoir le mouvement de translation. Par ailleurs, les vibrations et les rotations sont faiblement couplées. On néglige donc ce couplage. Ce qui revient à exprimer la fonction d'onde nucléaire comme un produit de fonctions d'onde vibrationnelle et rotationnelle.

La fonction d'onde vibrationnelle est le produit d'une vibration d'élongation et d'une vibration angulaire.

Ainsi, la fonction d'onde vibrationnelle peut s'exprimer :

2

( ( ) ) ( ) ( )

1 R R

á - e l

Ö = 2

vib A H n á -

R R e e P n cos ã . (2.35)

Par suite, la fonction d'onde nucléaire pourra être écrite comme suit :

2

( ( ) ) ( ) ( ) ( )

2 1 R R

á - e l J iK

N A H n R R e e ã È è

P n cos K,M e e

÷ iM ?

Ö = á - . (2.36)

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CHAPITRE 3

COURBES ET SURFACES DE

POTENTIEL.

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3.1. INTRODUCTION

L'étude théorique d'un spectre moléculaire nécessite, comme nous l'avons montré dans le premier chapitre, la détermination précise des courbes d'énergie potentiel des états électroniques étudiés.

La fiabilité des résultats spectroscopiques obtenus dépend de la qualité de ces courbes ou de ces surfaces qui dépendent elles même essentiellement de la qualité de la base d'OA et de la performance des méthodes de calcul utilisées. Pour cela, nous les testons en essayant de reproduire quelques résultats expérimentaux.

3.2. ETUDE DES FRAGMENTS NO, NO - ET N2O.

3.2.1. Bases utilisées

Les molécules NO et NO- sont diatomiques hétéronucléaires. Elles appartiennent donc au groupe de symétrie C8 v . Quant à la molécule N2O, elle est linéaire et ne

possède pas de centre d'inversion. Elle appartient donc également au même groupe de
symétrie . Comme les calculs doivent être effectués dans une base finie, nous

C8 v

choisissons de les mener dans le groupe de symétrie qui est un sous-groupe

C2 v

distingué de .

C8 v

Nous avons par la suite utilisé plusieurs bases optimisées par Dunning . Il

[16]

s'agit notamment des bases aug-cc-avtz, aug-cc-avqz et aug-cc-av5z auxquelles on a associé les ensembles de fonctions spd, spdf, spdfg et spdfgh.

Pour mettre en évidence l'effet d'une base donnée, nous avons effectué des calculs au niveau MCSCF avec des bases différentes. Les résultats sont illustrés par les courbes des figures 3.1, 3.2, 3.3, et 3.4.

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-128

-129

-130

1 2 3 4 5 6

Energie (u.a.)

-126

-127

-123

-124

-125

2Ó+ (avtz/spdf) (avtz/spd) 2Ó+ (avtz/spdf) (avtz/spd)

Distance internucléaire (Bohr)

Figure 3.1 : Deux états électroniques du NO ( 2 Ó+ ,1Ä ) calculés au niveaux MCSCF/avtz/spd et
MCSCF/avtz/spdf.

-123

-124

1 2 3 4 5 6

Distance internucléaire (Bohr)

-129

-130

-125

-126

-127

Energie (u. a.)

-128

2Ó+ (avtz/spd) (avtz/spd) 2Ó+ (avtz/spdf) 2Ó+ (avqz/spdf)

Figure 3.2 : Deux états électroniques du NO ( 2 Ó+ ,1Ä ) calculés au niveaux MCSCF/avtz/spdf et
MCSCF/avqz/spdf.

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0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 2,0 2,2

Distance internucléaire (Ang)

-123

-124

-125

Energie (u.a.)

-126

-127

-128

-129

-130

B2Ð avqz (spdf) B2Ð avtz (spdf)

Figure 3.3 : premier état excité doublet 2Ð du NO calculé au niveau MCSCF/avtz/spdf et MCSCF/avqz/spdf.

1Ó+ (av5z) 1Ó+ (avqz) 1Ó+ (avtz)

0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5

Distance internucléaire (Bohr)

-124

-125

-129

-130

-126

Energie (u. a.)

-127

-128

Figure 3.4 : Etat 1Ó+ du NO- déterminé au niveau de calcul MCSCF/avtz, MCSCF/avqz et MCSCF/av5z.

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Observations et interprétations.

· La figure 3.1 montre que les effets de l'ajout des fonctions f sur une triple zêta pour le monoxyde d'azote bien que négligeables, sont plus marqués aux grandes distances. Ce qui est très normal, puisque l'ajout de ces fonctions augmente la flexibilité de la base.

· Les figures 3.2 et 3.3 montrent que pour un état excité, les bases triple et quadruple zêta donnent les mêmes résultats aux grandes distances, et des résultats différents aux courtes distances. La différence étant assez notable, le système NO est bien décrit au moins dans une base quadruple zêta.

· La figure 3.4 quant à elle montre que dans le cas de l'ion, il n'y a pratiquement pas de différence à travailler dans une base triple zêta que dans une quadruple zêta. Une différence notable aux très grandes distances n'apparaît que lorsque les calculs sont effectués dans la base av5z. Compte tenu de la croissance du coup informatique avec la base de calcul, si on s'intéresse aux grandeurs énergétiques (énergie totale, énergie d'ionisation et affinité électronique d'un système moléculaire) ou aux grandeurs géométriques (longueurs et angles de liaison, conformations), on peut sans erreurs notables effectuer les calculs dans la base avqz. Il serait prudent d'effectuer les calculs au moins dans une base av5z si on s'intéresse aux propriétés électriques (moments dipolaires, multipolaires, polarisabilités et
hyperpolarisabilités), magnétiques (déplacement chimique et constantes de couplage de RMN) et spectroscopiques.

3.2.2. Méthodes de calcul utilisées.

Pour ces trois fragments du N 2 O 2 ou duN 2 O- 2 , nous avons utilisé

successivement les méthodes HF, MCSCF, MRCI, MP4 et CCSD (T) dans la base avqz.

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Figure 3.5 : Etat 2 II de la molécule NO donnés par les méthodes HF, MCSCF et MRCI.

MRCI MRCI+Q MCSCF SCF-HF

-121

-122

-123

-124

-125

-126

-127

-128

-129

-130

Energie (u.a.)

0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 2,0 2,2

Distance internucléaire (Ang)

-124

-125

-126

-127

-128

-129

Energie (u. a.)

R-HF MCSCF MRCI MD4 CCSD(T)

-130

0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5

Distance interatomique (Bohr)

Figure 3.6 : Etat 2 II de la molécule NO donnés par les méthodes HF, MCSCF et MRCI, MP4 et CCSD. Observations et interprétations.

La figure 3.5 montre que la correction de Davidson apportée à la méthode MRCI peut
être négligée pour les états du NO .Les figures 3.5 et 3.6 montre qu'en terme de

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précision, on a l'ordre suivant : HF << MCSCF < CCSD(T) < MP4 < MRCI. Ce quiest bien en accord avec les prévisions faites au chapitre 1.

3.2.3. Structure électronique du NO, NO- et N2O.

Commençons par présenter quelques états électroniques des systèmes étudiés.

Energie (u.a.)

-127

-128

-129

 

 

X2Ó+ A2Ä A2Ó+ B2Ó+

2Ä

X2Ð A2Ð B2Ð C2Ð D2Ð

 
 

-130

0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 2,0 2,2

Distance internucléaire (Ang)

Figure 3.7 : les dix états électroniques les plus bas du NO dans ses deux premières symétries au niveau MCSCF/avqz.

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3Ä 3Ó+ 3Ä 3Ó+

X3Ð

3Ð 3Ð 3Ð 3Ó- 3Ó-

3Ä

0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 2,0 2,2 2,4 2,6

Distance internucléaire (Ang)

-127

-130

-128

Energie (u.a.)

-129

Figure 3.8 : les onze états électroniques les plus bas du NO- au niveau MCSCF/avqz.

-183,2

-183,3

1Ó+ 1Ä 1Ó+ 1Ó+

-183,4

Energie (u. a.)

-183,5

-183,6

-183,7

-183,8

-183,9

0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5

RN-N (Ang)

Figure 3.9 : les quatre états électroniques les plus bas du N2O lorsqu'on tire sur la liaison N-N.

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-183,2

 
 
 

1Ó+ 1Ä 1Ó+

 
 
 
 
 
 

-183,3 -183,4 -183,5 -183,6 -183,7

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-183,8

 
 
 
 
 
 
 
 

-183,9

 
 
 
 
 

0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5

RN-O (Ang)

Figure 3.10 : les trois états électroniques les plus bas du N2O lorsqu'on tire sur la liaison N-O. Observations et interprétations.

· Les figures 3.7 et 3.8 montrent respectivement que les états fondamentaux du NO et du NO- sont respectivement2 Ð et 3Ð. Il ressort des courbes 3.9 et 3.10 que le fondamental du N2O est l'état 1 .

Ó+

· Les états excités du N2O sont très éloignés de leur fondamental, contrairement à ceux du NO et du NO-. Ce qui signifie que les molécules NO et NO- sont facilement excitables par rapport à la molécule N2O.

· On observe également sur les figures 3.7 et 3.8 les croisements évités entre les états d'une part et les états d'autre part.

2Ð

· Les énergies au seuil de dissociation des systèmes NO et NO- sont respectivement -128. 569 eV et -129. 1746 eV.

· Les calculs montrent que le protoxyde d'azote N2O est linéaire. Ce résultat était prévisible suivant la règle de Walsh : La géométrie d'une molécule est déterminée par le nombre d'électrons de valence. Les molécules triatomiques ne contenant pas l'hydrogène et possédant au plus 16 électrons de valence sont linéaires. C'est bien le cas du N2O qui

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posséde 5 électrons de valence par atome d'azote et 6 électrons de valence par atome d'oxygène.

3.3. ETUDE DE L'ETAT FONDAMENTAL DES SYSTEMES N 2 O- 2 ET N 2 O2 Comme nous l'avons mentionné à l'introduction générale, les molécules N 2 O- 2 et N 2 O 2 appartiennent au groupe ponctuel de symétrie . Nous présentons ci-dessous

C2 v

leurs structures géométriques. Par la suite, nous déterminerons leurs modes de vibrations et leurs activités en spectroscopie Raman et infrarouge.

O

Cs

O

O

C2 v

N

O

N

N

O

O

N

N

N

Figure 3.11 : Structures géométriques du et du

N 2 O 2 N 2 O- 2 en symétrie C2v et Cs.

3.3.1. Modes de vibration des molécules N 2 O 2 et en symétries et

N 2 O- 2 C2 v Cs

Chacune des molécules N 2 O 2 et possède 4 atomes ; soit 6 modes

N 2 O- 2

normaux de vibrations indiquant ainsi que les vibrations de chacun de ces deux systèmes sont décrites par 6 coordonnées internes ( r1 ,r2 ,r 31, â 2, â 3) (voir figure 3.2) et 6 coordonnées de symétrie.

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â 1

â3

r3

r2

O

O

â2

N

r1

N

Figure 3.12 : coordonnées internes du ou .

N 2 O 2 N 2 O- 2

Par ailleurs, on montre que la représentation irréductible qui engendre les vibrations de chacun de ces systèmes est :

v = 3A 1 ? B 1?2B2 . (3.3)

Ainsi, celles engendrant les vibrations d'allongement et angulaires sont données respectivement par :

r = 2A1 ? B 2 , (3.4)

= ? ? 2 . (3.5)

â A 1 B 1 B

Chacun de ces deux systèmes possède donc en symétrie C 2v :

· Deux modes de vibration d'allongement complètement symétriques suivant A 1.

· Un mode de vibration d'allongement complètement antisymétrique suivant B2.

· Un mode de vibration angulaire complètement symétrique suivant A1.

· Un mode de vibration angulaire complètement antisymétrique suivant B2.

· Un mode de vibration angulaire antisymétrique suivant B1.

Tous ces 6 modes de vibration sont actifs en spectroscopie Infrarouge et Raman. Les fonctions d'onde de symétrie adaptées à ces modes de vibration sont :

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Ø 1 (A 1 ) = r 1

 

Symmetric stretching
mode

 

1

Ø (A ) =

2 1 2

(r 2 r + 3 )

Symmetric stretching
mode

1

Ø (B ) =

3 2 2

(r 2 r - 3 )

asymmetric stretching
mode

1

Ø (A ) =

4 1 2

Ø 5 (B 1 ) = â 1

scisoring mode

Bending mode...

(1 â +â3)

1

Ø (B ) =

6 2 2

(1 â -â 3 )

Bending mode

En symétrie Cs pour le N 2 O2 , nous obtenons:

v = 5A ? A"' (3.6)

Ainsi, dans ce groupe, la molécule a :


· 5 modes de vibration suivant actifs en spectroscopie infrarouge et Raman.

A '

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· 1 mode de vibration suivant actif en spectroscopie infrarouge et Raman.

A "Contrairement aux calculs effectués par Arnold et Neumark, où ils trouvent qu'en

symétrie C , toutes les vibrations ont lieu dans le plan de la molécule, soit suivant .

A '

s

3.3.2. Géométries optimisées des molécules N 2 O2 et .

N 2 O- 2

Nous présentons ci-dessous les géométries optimisées sous Gaussian 03W[25].

méthode Energie RN-N RN-O1 RN-O2 < NNO1 <NNO2

UHF/6-31+G*

-258.493 764

1.2531

1.2541

1.2541

119.2542°

119.2542°

UMP2/6-31+G*

-259.165 960

1.2704

1.2528

1.2528

120.2575°

120.2575°

UMP2/6-311+G*

-259.274 329

1.2726

1.2402

1.2402

120.1256°

120.1256°

 

Tableau 3.1 : Résultats ab-initio de l'anion N 2 O- 2 c

méthode

ù1

ù2

ù3

ù4

ù5

ù6

théorie

 
 
 
 
 
 

UMP2/6-31+G*

1411.3928

1243.0460

679.7760

997.7958

1539.0959

609.0024

UMP2/6-311+G* expérience

1421.1382

1222.9497

695.2410

1000.9260

1543.1580

623.7265

Ar matrix a

1356

1004

...

...

1199

...

Ne matrix b

1359

1008

...

...

1205.5

...

 

a Références [26] et [27].

b Référence [26].

c Les énergies sont données en u.a., les longueurs de liaison en angströms et les fréquences vibrationnelles en cm-1

Tableau 3.2 : Fréquences propres de vibration de l'anion N 2 O- 2 c

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Etat

paramètre

HF/6-31+G*

MP2/6-311+G*

Mode

HF/ 6-31+G*

MP2/ 6-311+G*

1

 
 
 
 
 
 

A1

RN-N

1.3021

1.2525

ù1

1534.5804

1391.6340

(A)

RN-O

1.1895

1.2299

ù2

1178.1499

1108.9664

 

<NNO1

114.3236°

114.0619°

ù3

691.8905

600.2176

 

<NNO2

114.3236°

114.0619°

ù4

875.5625

742.1835

 

Energie

-258.332 951

-259.123 993

ù5

1761.1334

1689.8163

 
 

-258.390 078e

 

ù6

175.8113i

800.7031i

1

A1

RN-N

1.127

1.1302

ù1

2196.3178

2318.5474

(B)

RN-O

1.3502

1.4735

ù2

1179.6093

1071.1945

 

<NNO1

146.8211°

147.4966°

ù3

895.7086

637.9780

 

NNO2

146.8211°

147.4966°

ù4

510.5793

520.0772

 

Energie

-258.293 542

-259.133 323

ù5

668.7958

983.2470

 
 

-258.332 402e

 

ù6

461.6837

51.6401

 

c Les énergies sont données en u.a les longueurs de liaison en angströms et les fréquences vibrationnelles en cm-1.

e Résultat HF dans la base 6-311+G*

c

Tableau 3.3 : Résultats ab-initio des états singulets du en symétrie C

N 2 O 2 .

2v

 

Energie

RN-N

RN-O1

RN-O2

< NNO1

<NNO2

3

A1

 
 
 
 
 
 

UHF/6-31+G*

-258.426 981

1.225

1.270

1.270

127.5°

127.5°

MP2/6-31+G*

-258.998 122

1.182

1.294

1.294

129.6°

129.6°

3

 
 
 
 
 
 

B1

 
 
 
 
 
 

UHF/6-31+G*

-258.374 977

1.282

1.280

1.280

122.2°

122.2°

MP2/6-31+G*

-258.952 149

1.248

1.301

1.301

123.6°

123.6°

3

 
 
 
 
 
 

B2

 
 
 
 
 
 

UHF/6-31+G*

-258.341 847

1.144

1.388

1.388

127°

127°

MP2/6-31+G*

-258.953 932

1.188

1.311

1.311

116.6°

116.6°

3

 
 
 
 
 
 

A2

 
 
 
 
 
 

UHF/6-31+G*

-258.412 978

1.405

1.185

1.185

115.3°

115.3°

MP2/6-31+G*

-259.058 994

1.441

1.230

1.230

115.1°

115.1°

 

c Les énergies sont données en u.a., les longueurs de liaison en angströms .

c

Tableau 3.4 : Résultats ab-initio des états triplets du en symétrie C

N 2 O 2 .

2v

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ù1

ù2

ù3

ù4

ù5

ù6

3

A1

 
 
 
 
 
 

UHF/6-31+G*

1543

1038

608

608

1288

576

MP2/6-31+G*

1972

1142

649

819

1776

585

3

 
 
 
 
 
 

B1

 
 
 
 
 
 

UHF/6-31+G*

1634

1032

657

437

923

545

MP2/6-31+G*

1467

1022

618

627

571

1180i

3

 
 
 
 
 
 

B2

 
 
 
 
 
 

UHF/6-31+G*

2037

869

495

618

977

561

MP2/6-31+G*

1646

959

611

541

1164

312

3

 
 
 
 
 
 

A2

 
 
 
 
 
 

UHF/6-31+G*

1576

1050

716

777

1868

565

MP2/6-31+G*

1431

902

625

638

1815

483

 

c Les fréquences vibrationnelles sont en cm-1.

c

Tableau 3.5 : Résultats ab-initio des fréquences de vibration des états triplets du en symétrie C

N 2 O 2 .

2v

Observations et interprétations.

L'analyse des tableaux 3.1, 3.2, 3.3, 3.4 et 3.5 montre que :

· Les résultats de calculs effectués dans la base 6-31+G* sont en parfait accord avec ceux effectués par Arnold et Neumark[1].

· L'optimisation de géométrie aux niveaux HF/6-31+G* et MP2/6-311+G* prévoit que l'ion moléculaire N2O2 - est plan. Il appartient au groupe de symétrie C2v et son fondamental est l'état 2BB2 pour lequel la molécule a des longueurs et des angles de liaison presque égaux. Ses angles de valence valent environ 120° et Ses longueurs de liaison sont angström et

R N - O = 1.254

R N - N = 1.253 angström au niveau HF/6-31+G*. Au niveau MP2/6-311+G*, ces longueurs valent respectivement 1.24 angström et 1.27 angström. Remarquons que la valeur calculée pour R N - N au niveau HF/6-31+G* est caractéristique d'une double liaison ; par exemple ,

[28] R N - N = 1.252 Angström.

· Quant à la molécule neutre N2O2, elle est également plane et possède deux géométries d'équilibre (A et B) en symétrie C2v et une en symétrie Cs. Son état fondamental est l'état 1A1. Les calculs effectués au niveau MP2/6-311+G*

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montrent que l'angle de valence <ONO vaut seulement 65° pour la structure B contre 132° pour la structure A. aussi, cet angle est le paramètre géométrique qui varie le plus lorsqu'un photodétachement sur l'anion conduit aux états triplets de la molécule neutre. En plus, R N - N ne change pas beaucoup via un

photodétachement sur le N 2 O- 2 conduisant aux états triplets

3 A 1 , B 1 , et B 2

3 3

.Ainsi,la liaison N-N dans ces états est fondamentalement une

 

double liaison juste aussi comme dans l'anion. Cependant, la longueur R N - N pour l'état triplet de la molécule neutre mesure 0.17 angström de plus que

3 A2

dans l'anion. La valeur calculée (1.441 angström au niveau MP2/6-31+G*) est
caractéristique d'une liaison simple N-N. par exemple, angström

R N - N = 1.449

dans le [29]

N 2 H 4 .

· Par ailleurs, les énergies des molécules et à leurs limites de

N 2 O- 2 N 2 O 2

dissociation sont respectivement -258.921eV et -258.363 eV au niveau HF/avqz-spdf.

· En symétrie C2 V , La structure B de la molécule neutre N 2 O2 est la plus stable.

· Lorsqu'on ne prend pas en compte la corrélation statique, on peut classer les états triplets du comme suit : . Cet ordre s'estompe

3 A 1 < A 2 < B 1 < B 2

3 3 3

N 2 O 2

lorsqu'on prend en compte ce type de corrélation (la bonne description). Dans
ce cas, ces états sont classés comme suit : au niveau MP2/ 6-

3 A 2 < A 1 < B 2 < B

3 3 3

1

31+G*. Notons que cet ordre pourrait bien changer en fonction du niveau de calcul. En effet, les calculs effectués par Arnold et Neumark [1] au niveau MP4/6-311+G* les classent comme suit : .

3 A 2 < A 1 < B 1 < B

3 3 3

2

· Les états triplets de la molécule N 2 O2 sont « en général » plus hauts

énergétiquement que les états singulets des trois géométries de cette molécule. Ce résultat nous permettra certainement de simplifier l'étude de la métastabilité de notre système.

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· L'optimisation de géométrie au niveau HF ou MP2 surestime les fréquences des modes propres de vibrations de la molécule et s'accorde raisonnablement avec les résultats expérimentaux.

La molécule sous l'effet de ses vibrations, peut perdre son état après un temps relativement court ou long. On dira ainsi qu'elle présente des états métastables...

3.3.3. Stabilité ou métastabilité d'un système moléculaire.

Un anion moléculaire est dit stable ou métastable dans un état électronique donné lorsqu'il satisfait les trois critères ci-dessous [30] :

1) L'affinité électronique de l'anion relativement à cet état est positive. Par définition, contrairement au potentiel d'ionisation, l'affinité électronique X

A - d'un

anion traduit la difficulté à enlever un électron d'une couche électronique de cet

X-

anion pour former la molécule neutre . C'est donc la différence entre l'énergie de X

l'état fondamental de la molécule neutre (parent) et celle de l'état fondamental de l'anion correspondant. Elle s'exprime donc comme suit :

A - E (X) E (X )

-

= 0 - 0 . (3.7)

X

Ainsi, une affinité électronique positive signifie physiquement qu'à partir des courbes de potentiel électroniques, l'anion est en dessous de son neutre parent, plus précisément dans la région d'équilibre de leurs états fondamentaux respectifs.

Donnons une expression plus explicite de l'affinité électronique. Pour cela, considérons la représentation schématique ci-dessus.

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E

0

E-0

E0

A -

X

2 ù

1

0

2

1

ù0

-

Courbe de potentiel de la
molécule neutre.

Courbe de potentiel de
l'anion

R

Figure 3.13 : Illustration de l'affinité électronique.

Ainsi, la relation de Chales permet d'écrire :

A + ù = E - + ù (3.8)

1 ( )

- 1

E 2 0

-

X - 2 0 0 0

Soit donc :

( 1 ) ( )

E E 1

-

A + (3.9)

X - 0 2 0

ù - 2 ù -

= + 0 0

E0 et étant respectivement les énergies électroniques des fonds des puits de

Å0 -

potentiel de la molécule neutre et de l'anion. ù0 et 0

ù sont respectivement les fréquences

-

propres de vibration de la molécule neutre et de l'anion en cm-1 , dans leurs états fondamentaux. 2 1 ù 0 et 1 2 ù- 0 sont appelées « zero-point correction » respectivement de la molécule neutre et de l'ion.

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2) La fonction d'onde associée à cet état doit présenter de faibles interactions avec les états du continuum électronique. Physiquement, ceci signifie que le puit de potentiel électronique de l'anion doit être suffisamment profond afin que la moindre excitation du système ne l'amène hors de cet état.

3) Le couplage spin-orbite entre cet état et un état de transition possible est pratiquement nul. Physiquement, ceci se traduit par le non croisement de la courbe de potentiel électronique de cet état et de celles des états du neutre ayant une multiplicité de spin différente d'une unité de celle de l'anion.

Pour étudier la stabilité ou la métastabilité de l'anion N 2 O- 2 , nous avons effectué

des investigations sur cet anion et sur la molécule neutre associée aux mêmes géométries. Dans la suite, nous préciserons les bases et les méthodes de calcul utilisées pour mener cette étude tout en présentant les différents résultats obtenus.

3.3.4. Base et méthode de calcul utilisée.

Michels et Montgomery[31], à partir des investigations au niveau HF/6-31G* ont trouvé que l'état fondamental du N 2 O 2 est l'état 1A1. En tenant compte de ce résultat

Nous avons effectué des calculs dans les bases aug-cc-pVTZ et aug-cc-pVQZ de Dunning au niveau HF vu nos limites dans les outils informatiques. Les résultats sont présentés à travers les courbes de potentiel ci-dessous.

3.3.5. Courbes de potentiel électroniques.

Les calculs présentés ici ont été faits pour les variations d'angles.

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112 113 114 115 116

Angle <NNO (°)

-258,1324

 

N2O2 (1A1) structure A

-258,1300

-258,1302

Energie (u.a)

-258,1304 -258,1306 -258,1308 -258,1310 -258,1312 -258,1314 -258,1316 -258,1318 -258,1320 -258,1322

 
 

Figure 3.14 : Etat fondamental X1 du

A1 N 2 O2 pour des variations d'angles /HF /avqz/spdf.

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N2O2 - (2B2)

-258,30

Energie (eV)

-258,32 -258,34 -258,36 -258,38 -258,40

 
 

90 95 100 105 110 115 120 125

Angle (dégrés)

-258,42

Figure 3.15 : Etat fondamental X du

2 B2 N 2 O- 2 pour des variations d'angles /HF/avqz/spdf

Après une étude minutieuse des configurations dominantes des états représentés

sur les figures 3.14 et 3.15, il en ressort que l'état X1 est le neutre parent associé à

A1

l'état . L'état est bien en dessous de son neutre parent. Ainsi, l'ion

X B 2

2 X B 2

2 N 2 O- 2 a

une affinité électronique positive. En effet, compte tenu des optimisations de
géométries récapitulées dans les tableaux 3.1, 3.3 et de la formule (3.9), l'affinité

électronique de la molécule N 2 O- 2 est :

A - = -259.133 323+0.012605 -259.274 329+0.014824 0.138787u.a. 0

( ) (

- ) = >

N 2 O2

Donc l'anion N 2 O- 2 existe bel et bien. Il est situé à environ 3.8 eV en dessous du neutre.

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CONCLUSION

GENERALE

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L'étude menée dans ce travail nous permet de comprendre que les méthodes post-Hartree-Fock pourraient être classées comme suit :

HF CISD < MCSCF < MP4(SDQ) CCSD < CCSD(T) < MRCI

. Ainsi, la méthode MRCI est la méthode ab-initio la plus précise. Pour des systèmes de petites tailles, les bases de Dunning sont les meilleures, et la plus précise est la base aug-ccpV7Z enrichie de toutes ses fonctions primitives. Donc un système moléculaire serait décrit « parfaitement » si les calculs sont effectués au niveau MRCI/aug-cc-pV7Z. Mais, compte tenu de son temps de calcul très élevé, il nous est difficile d'effectuer des études à ce niveau de précision.

Les résultats issus de nos calculs de structures électroniques au niveau HF/avqzspdf montrent, qu'à la limite de dissociation, les énergies E(NO) + E(NO) et E(NO) + E(NO-) sont respectivement proches de E(N2O2) et E(N2O2 -). Ceci permet d'affirmer que les molécules N2O2 et N2O2 - peuvent bien se fragmenter respectivement en NO + NO et NO + NO- . L'analyse des courbes de potentiel liées aux fragments de N2O2 - montre également que leurs niveaux d'énergie fondamentaux sont respectivement les états et pour le NO et le NO-. Le protoxyde d'azote N

2Ð 3Ð 2O quant à lui est linéaire

et son fondamental est l'état 1 .

Ó +

La deuxième partie des calculs basée sur les systèmes tétratomiques montre que l'ion moléculaire N2O2 - est plan. Il appartient au groupe de symétrie C2v et son fondamental est l'état 2B2 pour lequel la molécule a des longueurs et des angles de liaison presque égaux. Ces angles de valence valent environ 120°. Les liaisons N-O mesurent 1.24 angström et la liaison N-N est une double liaison mesurant 1.27 angström. Quant à la molécule neutre N2O2, elle est également plane et possède deux géométries d'équilibre (A et B), l'une en symétrie C2v et l'autre en symétrie Cs. Son état fondamental est l'état A

1 1. Les calculs effectués au niveau MP2/6-311+G* montrent que l'angle de valence <ONO vaut seulement 65° pour la structure B contre 132° pour la structure A.

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Concernant la métastabilité, l'anion N2O2 - présente un état métastable qui est un état intermédiaire de la réaction -

O N 2 O NO NO-

+ ? + . L'état fondamental de cet

anion est situé à 3.8 eV en dessous de son neutre parent (géométrie B).

Cette étude préliminaire pourra être approfondie par une exploration plus précise des états excités en vue d'une étude spectroscopique de l'anion N2O2 -.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand