5. Les
limites des eaux aromatisées :
Les
caractéristiques de certaines eaux minérales sont des freins
à leur consommation : le taux de sucre, les colorants, la
caféine, les arômes artificiels.
1. Le sucre
est-il un ennemi de la santé ? Et les édulcorants
aussi ?
D'après
l'émission de France 2, Télématin du 5 avril 2005, c'est
le trop de sucre qui est dangereux. En fait, l'extrême diversité
de ces eaux au niveau du sucrage et l'absence de règles rend confus le
choix pour se retrouver face à des boissons qui vont de 0 g de sucre
(les light) à 6 g pour 100 ml (Volvic Citron).Les marques d'eau en
bouteille ont trouvé le filon : elles exploitent leur
notoriété pour lancer des versions aromatisées.
Préférables à de nombreux sodas artificiels et
sucrés, certaines versions sont néanmoins très
sucrées.
Les
boissons sucrées sont montrées du doigt. 60
Millions de consommateurs a publié (jeudi 24 mars 2005) une étude
sur le sucre dans les BRSA. La partie la plus surprenante de
l'étude concerne les thés glacés (que l'on
considère dans cette étude comme de l'eau aromatisée). Ils
font partie des boissons « pièges » avec sept
à quinze morceaux par litre, presque autant que dans les sodas47(*). Il faut se méfier des
eaux aromatisées ajoute la revue de consommateurs. C'est la grande mode,
car même si elles sont un peu moins sucrées, certaines contiennent
l'équivalent de dix morceaux par litre. Alors que boire finalement ? Il
reste les boissons « light ». Elles contiennent des
édulcorants qui n'apportent effectivement pas de calorie. Mais le
goût sucré entretient paraît-il l'envie de grignoter, ce
n'est donc pas non plus la solution48(*). 60 millions de consommateurs conseille de boire en
priorité de l'eau et de se faire plaisir de temps en temps avec une
boisson sucrée. Malgré tout, les discours de nutritionniste se
contredisent, certains déconseillent le goût du sucré, et
d'autres sur le site de doctissimo où dans leurs régimes49(*)vont recommander de maigrir
avec ces eaux ! Qui croire ?
Faut-il
encourager l'utilisation des édulcorants ? On est face au dilemme de
l'homme et de son goût pour le sucre. Est-il bon d'encourager les
consommateurs dans la voie de la saveur sucrée par ces
véritables « colorants du goût », ou ne
vaudrait-il pas mieux les désengager de cette longue marche vers le plus
sucré qui caractérise le mangeur d'aujourd'hui s'interrogent les
nutritionnistes ? Et l'aspartam de son côté, a
été sous les feux de l'actualité, au sujet de son lien
hypothétique avec le cancer. Une nouvelle étude
expérimentale menée chez des rats, publiée le 14 juillet
de cette année, par un institut scientifique de Bologne, soulève
de nouvelles questions. En réponse, l'AFSSA a dès le lendemain
envoyé un communiqué de presse pour expliquer qu'un travail sera
effectué au sein de l'EFSA après réunion des nouvelles
données, auquel l'agence française pourra contribuer. À la
suite de cette étude une nouvelle DJA pourrait être
décidée au sujet de l'aspartam dans l'alimentation humaine.
Aucune autre information est disponible pour le moment.
De
plus ce qui est troublant également ce sont les étiquetages sur
le sucre. L'ALFEDIAM met en garde les diabétiques : attention sans sucre
ne signifie pas sans glucides. Le fructose et le glucose peuvent être
utilisé mais l'on parle de sucre uniquement dans le cas du saccharose,
ce qui peut être trompeur.
Enfin,
l'eau aromatisée sans sucre est la réponse des producteurs de
sodas aux accusations des consommateurs. « Les grandes compagnies de
l'industrie agro-alimentaire ont senti le vent tourné, et ont
déjà préparé de quoi renflouer leur caisse
! » C'est ainsi que les adhérents de
www.vivelesrondes.com,communauté
dédiée aux personnes rondes, expliquent la
montée des eaux aromatisées et leur flux de nouveautés en
France. Pour autant, est-ce que l'industrie n'intégrerait-elle pas tout
simplement les demandes de la société pour mieux vendre ? C.
Fischler pense qu' elle « s'est mise à l'écoute
des courants socio-culturels »50(*).
* 47 Dans un litre de coca, il
y a l'équivalent de 17 morceaux de sucre,
www.rtl.fr , 24.03.05. et REGAL-micro
table française de composition des aliments.
* 48 Il existerait un risque de
déviation du comportement alimentaire avec apparition d'une faim
glucidique stimulée par les édulcorants. Une enquête
américaine a mis en évidence que la prise de poids est plus
importante chez les utilisatrices d'édulcorants que chez les autres.
Est-ce qu'elle compenserait le déficit calorique de ces produits
édulcorés par des aliments aussi caloriques voire plus ? ou
est-ce que les édulcorants stimuleraient la recherche de produits
contenant du sucre ? www.zoomdiabète.com.
* 49 Fricker J., Maigrir vite
et bien, Ed. O. Jacob, 2004, p.128.
* 50 Fischler C., L'homnivore,
Ed. O.Jacob, 1990, p. 221.
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