Introduction
Une organisation présente un environnement particulier
dans lequel évolut ses membres. Cet environnement apparaît comme
la personnalité de l'organisation, ce qui la distingue des autres. En
effet que l'on soit dans une organisation du secteur public, parapublic ou
privé, la nécessité pour les dirigeants d'offrir aux
membres un cadre de travail propice les amenant à maintenir une ligne
d'action consistante pour un rendement meilleur reste un véritable
leitmotiv. D'où l'intérêt de comprendre et d'identifier les
éléments de l'environnement pouvant être
considérés comme des facteurs stimulants ou inhibiteurs en milieu
professionnel.
Aussi, prenons-nous en compte le travailleur qui reste une
composante essentielle de l'organisation. La dynamique des changements au
niveau des organisations a entraîné par conséquent un
changement dans le statut du travailleur. Celui-ci n'est plus un simple
instrument des unités de production, mais plutôt un partenaire qui
s'engage et qui s'implique dans son travail, il établit une
véritable relation d'échange avec l'organisation à
laquelle il appartient.
Les organisations mettent de plus en plus à la
disposition de leur personnel des outils de travail performant tout en prenant
en compte leurs besoins et attentes. Cependant, ces environnements de travail
n'amènent pas toujours les travailleurs à s'engager et
s'impliquer pleinement dans le travail.
Comment alors expliquer cette situation ?
L'implication ou non d'un individu dans le fonctionnement de
l'organisation dont il est membre résulterait selon les conclusions de
nombreux travaux du caractère subjectif du regard que l'individu porte
sur cet environnement et de la qualité de la relation qu'il entretien
avec cette dernière d'une part.
D'autre part, dans une organisation, Brunet (1983), affirme
que le climat organisationnel exerce une influence déterminante sur les
attitudes et les comportements de ses membres et précise que le climat
est essentiellement perceptif.
En rapport avec nos préoccupations, il s'agit de
comprendre « le climat organisationnel ».
Celui-ci se définit comme un série de caractéristiques
relativement permanentes de l'environnement interne de l'organisation et ceci
dans le cadre particulier d'une organisation du secteur public, la
Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l'Université Omar
Bongo de Libreville .Il s'agit essentiellement de la perception que les
enseignants-chercheurs ont de cette Faculté et le niveau
« d'implication dans l'emploi » (attachement à
l'organisation et à son emploi,volonté de faire des efforts) que
cela induit.
Pour mener cette étude, nous sommes parti de
l'hypothèse selon laquelle il y aurait un lien positif entre les
déterminants du climat organisationnel de la faculté des lettres
et sciences humaines et l'implication dans l'emploi des enseignants-chercheurs
et que ce lien serait faible compte tenu des conditions difficiles dans
lesquelles ils travaillent.
Ainsi pour éprouver notre hypothèse, nous avons
élaboré un questionnaire qui a été soumis à
36 enseignants-chercheurs au sein de la Faculté des Lettres et Sciences
Humaines. Les données obtenues à cet égard ont
été traitées à l'aide du logiciel STATISTICA.
Celui-ci nous a permis d'obtenir les résultats statistique
suivants : la statistique descriptive ( Moyenne et Ecart-type),
l'analyse corrélationnelle, la régression multiple, l'analyse
factorielle et l'analyse en composante principale.
Les analyses de ces résultats et
l'interprétation qui a suivi, nous permettent de valider notre
hypothèse de départ puisqu'il existe un lien bien que faible
entre la perception que les enseignants-chercheurs ont des déterminants
du climat organisationnel et la manière dont ils s'impliquent dans leur
emploi. Donc, on ne peut pas agir sur ces déterminants pour
prédire efficacement l'implication dans l'emploi des
enseignants-chercheurs.
Ce travail s'organise autour des deux parties. La
première partie traite des aspects théoriques de la recherche et
la seconde quant à elle, décrit la démarche
méthodologique utilisée et présente les
résultats.
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