Communauté Économique et
Monétaire de l'Afrique Centrale
(C.E.M.A.C)
Institut Sous-régional de Statistique et
d'Économie Appliquée
(I.S.S.E.A)
Organisation Internationale
B.P. 294 Yaoundé, Tel. (237) 2222 01 34, Fax. (237) 2222
95 21 E-mail :
isseacemac@yahoo.fr
(République du Cameroun)
LA MOUCHE NOIRE ET LE COMPORTEMENT DES
POPULATIONS :
CAS DU BASSIN NYONG-SANAGA AU CAMEROUN
Mémoire rédigé en vue de
l'obtention du diplôme d'Ingénieur d'Application de la Statistique
par :
Harcel NANA TOMEN
Élève Ingénieur d'Application
de la Statistique en 4ème année
Option Gestion
Licencié ès
Informatique
Sous l'encadrement de :
M. Ambroise ABANDA
Ingénieur Statisticien
Enseignant à l'ISSEA
Soutenu publiquement le 12 juin 2008 devant le jury
composé de :
Président : M. Jean Cléophas
ONDO
Examinateur : M. Jean Robert
TIKOUOKA
Rapporteur : M. Ambroise
ABANDA
Année académique
2007/2008
DÉDICACE
À mes parents, Feu NANA Moïse et NGASSAM
Hélène en signe de reconnaissance pour tous les sacrifices
consentis à mon éducation, et pour avoir fait de moi ce que je
suis aujourd'hui.
REMERCIEMENTS
Ce travail, véritable aboutissement de quatre
années de formation d'Ingénieur d'Application de la Statistique
à l'Institut Sous-régional de Statistique et d'Économie
Appliquée (ISSEA), n'aurait pas été mené à
son terme sans la contribution de plusieurs personnes. Nous tenons à
leur exprimer ici notre profonde gratitude. Il s'agit :
ü de M. Leoncio Feliciano ESONO NZE OYANA, Directeur
Général de l'ISSEA et à travers lui tout le personnel
enseignant de l'ISSEA pour tous les efforts consentis pour nous offrir une
formation de qualité ;
ü de M. Pierre BALEGUEL NKOT, Directeur Manager de l'ONG
Yaounde Initiative Foundation, qui nous a fourni la base de données
nécessaire à la réalisation de cette étude ;
ü de M. Ambroise ABANDA, Cadre de l'Institut National de
la Statistique, pour l'encadrement qu'il nous a assuré ;
ü de M. Paul KEMAJOU, Mme Jeanne FABO, M. Édouard
NGONGANG et M. Olivier TCHAGA pour les conseils et encouragements et surtout
pour le soutien qu'ils nous ont apportés au cours de notre
formation ;
ü de mes frères et soeurs M. Joël KAMTCHOUA,
Mlle. Christiane NGUEJIP, M. Bertrand CHIMI, Mlle. Jeanne NYA et Mlle Laure
DSAMOU qui nous ont toujours soutenu ;
ü de Mlle. Sandrine NANKIA, M. Roche TCHADI et M. Max
PAMBE pour avoir bien voulu relire ce document ;
Enfin, nous témoignons également notre profonde
gratitude à l'endroit de tous nos camarades de promotion, toute notre
famille et tous ceux qui de près ou de loin ont contribué
à notre formation.
TABLE DES MATIÈRES
DÉDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
TABLE DES MATIÈRES
iii
LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS
vi
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
viii
AVANT-PROPOS
ix
RÉSUMÉ
x
INTRODUCTION GÉNÉRALE
1
Première partie : Approche
théorique
4
Chapitre premier : GÉNÉRALITÉS SUR
LA MOUCHE NOIRE
5
SECTION 1 : BIOLOGIE ET ÉCOLOGIE DE LA
SIMULIE
5
1.1. Systématique et Morphologie
5
1.1.1. Systématique
5
1.1.2. Morphologie
6
1.2. Cycle de développement et
éthologie
7
1.2.1. Cycle de développement
7
1.2.2. Éthologie
8
SECTION 2 : AGENT CAUSAL ET MANIFESTATIONS DE
L'ONCHOCERCOSE
9
2.1. Agent causal : Onchocerca
volvulus
9
2.1.1. Morphologie
9
2.1.2. Cycle de développement du
parasite
9
2.2. Manifestations de l'onchocercose
11
2.2.1. Cycle de transmission
11
2.2.2. Manifestations cliniques
11
SECTION 3 : ASPECTS ÉCOLOGIQUES DE LA
RÉPARTITION DE L'ONCHOCERCOSE
13
3.1. Onchocercose et environnement
13
3.2. Répartition de la maladie
dans le monde
15
Chapitre deuxième : STRATÉGIES DE LUTTE
CONTRE LA MOUCHE NOIRE ET L'ONCHOCERCOSE
19
SECTION 1 : MÉTHODES DE LUTTE CONTRE LA
MOUCHE NOIRE ET L'ONCHOCERCOSE
20
1.1. La lutte antiseptique
20
1.1.1. La nodulectomie
20
1.1.2. La chimiothérapie
20
1.2. La lutte aseptique
21
1.2.1. Protections individuelles
21
1.2.2. La lutte antivectorielle
22
SECTION 2 : PROGRAMMES DE LUTTE EN AFRIQUE
23
2.1. Le Programme de Lutte contre
l'Onchocercose en Afrique de l'Ouest (OCP)
24
2.1.1. Origine et objectif principal
24
2.1.2. Stratégies et
réalisations
25
2.2. Le Programme Africain de Lutte
contre l'Onchocercose (APOC)
25
2.2.1. Origine et objectif principal
25
2.2.2. Stratégies et
réalisations
27
Deuxième partie : Approche
empirique
30
Chapitre troisième : DESCRIPTION DU COMPORTEMENT
ET CARACTÉRISATION DES POPULATIONS DU BASSIN NYONG-SANAGA
31
SECTION 1 : ENQUÊTE AUPRÈS DES
HABITANTS DES VILLAGES INFESTÉS DU BASSIN NYONG-SANAGA
31
1.1. Objectifs de l'enquête
31
1.1.1. Objectif principal
31
1.1.2. Objectifs Spécifiques
32
1.2. Plan de sondage
32
1.2.1. Champ, Population et Unité
32
1.2.2. Le plan d'échantillonnage
32
SECTION 2 : DESCRIPTION DU COMPORTEMENT DES
POPULATIONS DU BASSIN NYONG-SANAGA
34
2.1. Connaissance de la mouche noire
35
2.2. Choix des modalités
décrivant le comportement des populations
36
SECTION 3 : CARACTÉRISTIQUES DES HABITANTS
DES VILLAGES INFESTÉS DU BASSIN NYONG-SANAGA
37
3.1. Caractéristiques
socio-démographiques
37
3.1.1. Le sexe et l'âge
37
3.1.2. Le statut matrimonial
38
3.1.3. Le niveau d'instruction et la
profession
39
3.2. Caractéristiques
environnementales
41
3.2.1. Caractéristiques du milieu
de vie
41
3.2.2. Caractéristiques de
l'habitat
42
Chapitre quatrième : ANALYSE DU COMPORTEMENT DES
POPULATIONS DU BASSIN NYONG-SANAGA PAR RAPPORT AUX EFFETS DES MOUCHES NOIRES
44
SECTION 1 : ANALYSE MULTIDIMENSIONNELLE DU
COMPORTEMENT DES POPULATIONS
44
1.1. Sélection des variables et
des individus
44
1.2. Résultats de l'ACM et
interprétation
46
1.3. Conclusion partielle
49
SECTION 2 : RECOMMANDATIONS
50
CONCLUSION GÉNÉRALE
51
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
52
Annexes
55
ANNEXE A : CARACTÉRISTIQUES DES POPULATIONS
56
ANNEXE B : LIAISON ENTRE LE COMPORTEMENT ET LES
CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
58
ANNEXE C : LIAISON ENTRE LE COMPORTEMENT ET LES
CARACTERISTIQUES ENVIRONNEMENTALES
59
ANNEXE D : SYNTHÉTISATION DU COMPORTEMENT
60
ANNEXE E : QUELQUES FIGURES
65
ANNEXE F : PRÉSENTATION DU QUESTIONNAIRE
69
LISTE DES SIGLES ET
ABRÉVIATIONS
ACM :
|
Analyse des Correspondances Multiples
|
ACORBI :
|
Analyse des Correspondances Binaires
|
ACP :
|
Analyse en Composantes Principales
|
AD :
|
Analyse Discriminante
|
AFC :
|
Analyse Factorielle des Correspondances
|
APOC :
|
African Program for Onchocerciasis Control
|
BAC :
|
Baccalauréat
|
BEPC :
|
Brevet d'Étude du Premier Cycle
|
CAH :
|
Classification Ascendante Hiérarchique
|
CANH :
|
Classification Ascendante Non Hiérarchique
|
CAP :
|
Comité des Agences Parrainantes
|
CEPE :
|
Certificat d'Études Primaires et
Élémentaires
|
CRA :
|
Comité Régional de l'Afrique
|
CSPRO :
|
Census and Survey Processing System
|
DSRP :
|
Document de Stratégie de Réduction de la
Pauvreté
|
EDSC-III :
|
Troisième Enquête de Démographie et de
Santé au Cameroun
|
EPPEIv :
|
Enquête de Perception des Populations sur les Effets des
Insectes vecteurs
|
IRD
|
Institut de Recherche pour le Développement
|
ISSEA :
|
Institut Sous-régional de Statistique et d'Économie
Appliquée
|
MINSANTE :
|
Ministère de la Santé
|
OCCGE :
|
Organisation de Coordination et de Coopération pour la
lutte contre les Grandes Endémies
|
OCP :
|
Programme de Lutte contre l'Onchocercose
|
OMS :
|
Organisation Mondiale de la Santé
|
ONG :
|
Organisation Non Gouvernementale
|
ORSTOM
|
Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer
|
PNLO :
|
Programme Nationale de Lutte contre l'Onchocercose
|
SPAD :
|
Système Pour l'Analyse des Données
|
SPSS :
|
Statistical Package for Social Sciences
|
TIDC :
|
Traitement à Ivermectine sous Directives Communautaires
|
YIF :
|
Yaounde Initiative Foundation
|
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
TABLEAUX
Tableau 1 :
Symptômes de l'onchocercose au niveau de la peau et de l'oeil
12
Tableau 2 :
Répartition des Communes, Villages et Individus enquêtés
par Zone écologique.
33
Tableau 3 :
Répartition des opinions des enquêtés selon les autres
nuisances
36
Tableau 4 :
Répartition des enquêtés selon le type de comportement
37
Tableau 5 :
Répartition des enquêtés selon les classes d'âge et
le sexe
38
Tableau 6 :
Répartition des enquêtés selon le statut matrimonial et le
sexe
38
Tableau 7 :
Répartition des enquêtés selon la profession et le sexe
41
Tableau 8 :
Répartition des enquêtés selon le type d'habitation
42
Tableau 9 : Test
d'indépendance de Khi-deux entre le type d'éclairage et la
localité
43
Tableau 10 :
Répartition des enquêtés selon la distance entre la maison
et le fleuve le plus proche
43
FIGURES
Figure 1 :
Schéma d'une simulie adulte
6
Figure 2 : Cycle de
développement de la simulie
7
Figure 3 : Cycle de
développement de l'Onchocerca volvulus
10
Figure 4 :
Répartition géographique des foyers
d'onchocercose (vers 1985)
16
Figure 5 : Pays
membres de l'APOC
26
Figure 6 : Nombre de
personnes sous traitement par l'Ivermectine entre 1997 et 2005
27
Figure 7 : Historique
du contrôle de l'onchocercose en Afrique
29
Figure 8 :
Répartition des enquêtés selon leur opinion sur la
quantité des mouches noires dans la localité
35
Figure 9 :
Répartition des enquêtés selon le niveau d'instruction
39
Figure 10 :
Répartition des enquêtés selon le niveau d'instruction et
le sexe
40
Figure 11 :
Répartition des localités selon la zone
41
Figure 12 :
Répartition des enquêtés selon le type d'éclairage
utilisé
42
AVANT-PROPOS
Depuis sa création, l'Institut Sous-régional de
Statistique et d'Économie Appliquée (ISSEA) a été
investi d'une mission principale qui est la formation des cadres moyens et
supérieurs de la statistique. Pour répondre à cette
mission, cet Institut dispose désormais de trois cycles qui sont
fonction du niveau de recrutement et du profil professionnel sollicité
à savoir le cycle des Techniciens Supérieurs de la Statistique
(TSS), le cycle des Ingénieurs d'Application de la Statistique (IAS) et
le cycle des Ingénieurs Statisticiens Économistes (ISE).
Dans le souci de former des cadres compétents, l'ISSEA
demande à l'élève IAS de 4ème
année de rédiger un mémoire de fin de formation. En effet,
après quatre années de formation, l'élève IAS
dispose des outils nécessaires à l'analyse des problèmes
sociaux ou économiques qui minent la société. Ainsi, face
aux problèmes liés à l'action des mouches noires auxquels
sont confrontées les populations des zones intertropicales et
équatoriales et à l'écoute des appels de lutte
lancés par les organisations internationales et nationales, nous n'avons
pas pu rester insensibles. C'est dans ce contexte que nous avons
décidé d'apporter notre concours à la lutte contre
l'onchocercose encore appelée « cécité des
rivières » en abordant le thème :
« La mouche noire et le comportement des populations : Cas du
Bassin du Nyong-Sanaga au Cameroun ».
Ce travail de recherche nous a permis, sur
le plan académique, de mettre en pratique les connaissances
théoriques acquises au cours de la formation afin d'apporter notre
contribution à cet épineux problème qu'est la
cécité des rivières.
RÉSUMÉ
Au Cameroun, l'onchocercose est reconnue comme un
problème de Santé Publique et est placé au centre des
préoccupations en matière de santé. En effet, cette
affection sévit dans les dix provinces du Cameroun, avec près de
deux tiers de la population exposée1(*).
L'objectif visé par la présente étude est
de caractériser2(*)
le comportement des populations des villages infestés du Bassin
Nyong-Sanaga par rapport aux effets des mouches noires (agents vecteurs de
l'onchocercose) car ces dernières causent des nuisances très
importantes.
L'approche méthodologique a consisté à
une analyse statistique des données issues de l'enquête EPPEIv
réalisé en décembre 2006 Pour faire les analyses, nous
avons dans un premier temps est la technique de l'Analyse des Correspondances
Multiples (ACM). Au terme d'une application rigoureuse de celle-ci sur le
logiciel SPAD, nous sommes parvenus aux principaux résultats
suivants :
Ø En zone forêt
- Les répulsifs pharmaceutiques sont utilisées
en majorité par les femmes (71.4 %) ;
- La majorité des individus âgés de 25
à 35 ans, vivant à une distance située entre 1 km et 3
km du fleuve le plus proche et exerçant dans le bâtiment ou dans
le transport, utilisent les répulsifs pharmaceutiques.
Ø En zone de transition
- La majorité des habitants utilisent des
vêtements appropriés pour se protéger des piqûres des
mouches noires (79.3 %) ;
- La majorité des individus âgés de 35
à 45 ans, vivant à moins de 1 km du fleuve le plus proche et
exerçant dans l'agro-pastorale, utilisent les vêtements ou les
répulsifs traditionnels pour se protéger des piqûres des
mouches noires.
INTRODUCTION
GÉNÉRALE
La santé n'est pas seulement l'absence de maladie comme
l'indique la définition adoptée par l'OMS ; elle ne peut
être assurée que là où les ressources permettent de
satisfaire les besoins de l'homme, et où le cadre de vie et de travail
est protégé non seulement contre les risques qui menacent la vie
et la santé, mais aussi contre les agents pathogènes tels que
ceux transmis par les insectes vecteurs (COMLAN et COMLANVI, 2003). Ces
agents sont à l'origine de la mort de millions d'individus (pour la
plupart des enfants et des nourrissons) et des états pathologiques ou
des incapacités chez des centaines de millions d'autres (OMS, 2003). De
nos jours, l'un des agents pathogènes redoutables est celui de
l'onchocercose, deuxième cause de cécité dans le monde
(ONU FLASH, 2006). Il est connu sous le nom d'Onchocerca volvulus et
transmis à l'homme par la piqûre de la mouche noire (simulie).
L'onchocercose touche 30 pays d'Afrique (dont 29 appartiennent
à la Région africaine de l'OMS et le Soudan). En 2004 près
de 142 millions de personnes étaient exposées au risque de
contracter cette maladie dans la Région. Or la maladie rend aveugle 10
à 30 % de ses victimes (OMS/CRA, 2007). La cécité est de
loin la manifestation la plus grave de l'onchocercose : elle atteint
jusqu'à un tiers des individus vivant dans les communautés
frappées par la maladie. Il ressort des publications que l'onchocercose
occasionne 46 000 nouveaux cas de cécité chaque année et
qu'environ 37 millions d'individus sont fortement atteints par la maladie
(OMS/APOC, 2006). Le risque de cécité est élevé aux
alentours des cours d'eaux car la simulie s'y reproduit. La simulie, pouvant
voler à des centaines de kilomètres, est donc un facteur de
propagation assez rapide de la maladie. La menace que représente
l'action des mouches via l'onchocercose force des communautés
entières à abandonner des terres fertiles pour se
réinstaller dans des zones moins productives. La cécité
des rivières influe donc sur le bien-être socio-économique
des populations, d'où la nécessité d'une lutte
antivectorielle.
La lutte contre l'onchocercose est un thème qui
intéresse de plus en plus les gouvernements de tous les pays en voie de
développement situés dans les zones intertropicales et
équatoriales. Elle s'identifie à la recherche du bien-être
au niveau macroéconomique à travers les politiques de
développement. En 1974, la communauté internationale a
créé le Programme de Lutte contre l'Onchocercose (OCP) qui
s'étendait sur 11 pays touchés d'Afrique de l'Ouest.
Initialement, la principale stratégie de l'OCP était
l'épandage aérien d'insecticides dans les cours d'eau à
grand débit. En 1989, l'OCP a fait du traitement à l'Ivermectine
(Mectizan) sa seconde stratégie. Après avoir atteint son objectif
dans certain pays d'Afrique de l'ouest, l'OCP a cessé ses
activités vers la fin de l'année 2002. L'adoption de
l'Ivermectine a permis de lutter contre l'onchocercose dans tous les pays de la
Région Africaine3(*)
où l'épandage aérien n'était pas possible. C'est ce
qui a conduit, en décembre 1995, à la création du
Programme Africain de Lutte contre l'Onchocercose (APOC). Ce programme couvre
19 pays de la Région Africaine et sa stratégie première et
innovante est le Traitement à l'Ivermectine sous Directives
communautaires (TIDC). Cette stratégie responsabilise les
communautés, instaure la confiance et le partenariat entre les services
de soins et les communautés, et renforce les systèmes de
santé nationaux.
Au Cameroun, l'onchocercose est reconnue comme un
problème de Santé Publique et est placé au centre des
préoccupations de santé. En effet, cette affection sévit
dans les dix provinces du Cameroun, avec près de deux tiers de la
population exposée (MINSANTE/PNLO, 2006). C'est fort de la
gravité du problème que la lutte contre l'onchocercose a
été classée parmi les programmes prioritaires aussi bien
dans le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté
que dans la Stratégie Sectorielle de Santé ; l'objectif
ultime étant d'éliminer l'onchocercose en tant que
problème de Santé Publique d'ici l'an 2015 au Cameroun.
Face aux problèmes liés à l'action des
mouches noires auxquels sont confrontées les zones intertropicales et
équatoriales, nous nous sommes posés la question de savoir :
quelle serait l'influence réelle des effets de ces derniers sur le
comportement des populations?
Le principal objectif de notre étude est de
caractériser le comportement des populations des villages
infestés par les mouches noires. Il s'agit précisément
de :
ü décrire le comportement des populations des
villages infestés par les mouches noires ;
ü rechercher les variables qui influencent le
comportement des populations victimes des effets des mouches noires ;
ü faire une analyse synthétique du comportement
des populations par rapport aux effets des mouches noires.
Pour atteindre ces objectifs, nous utiliserons essentiellement
les données issues de l'Enquête de Perception des Populations sur
les Effets des Insectes vecteurs (EPPEIv) dans des villages infestés du
Bassin Nyong-Sanaga au Cameroun, réalisée par l'ONG Yaounde
Initiative Foundation en décembre 2006 et nous nous fonderons sur
l'hypothèse principale selon laquelle le comportement des populations du
Bassin Nyong-Sanaga reste inchangé quelque soit les effets des mouches
noires dans la région. Cette hypothèse principale se
décompose en plusieurs hypothèses secondaires à
savoir :
ü les caractéristiques socio-démographiques
n'influencent aucunement le comportement des populations du Bassin
Nyong-Sanaga ;
ü les caractéristiques environnementales n'ont pas
une influence significative sur le comportement des populations du Bassin
Nyong-Sanaga ;
ü le comportement des populations du Bassin Nyong-Sanaga
ne varie pas quelque soit les nuisances provoquées par les mouches
noires.
Dans le cadre de cette étude, nous adopterons un plan
à quatre chapitres. Le premier chapitre présentera les
généralités sur la mouche noire. Le deuxième
chapitre sera consacré aux différentes stratégies de lutte
contre les mouches noires et l'onchocercose. Le troisième chapitre quant
à lui aura pour objet de décrire les différents types de
comportement adoptés par les populations du Bassin Nyong-Sanaga et de
présenter leurs caractéristiques socio-démographiques et
environnementales et le dernier chapitre sera consacré à
l'analyse du comportement de ces populations par rapport aux effets dus aux
mouches noires.
Première partie : Approche
théorique
« L'onchocercose africaine,
considérée il y a quelques années encore de peu
d'importance, apparaît au contraire comme une verminose extrêmement
redoutable dans ses complications et ses répercussions sociales. Des
conséquences insoupçonnées résultent de sa
répartition et de sa fréquence dans les immenses étendues
de l'Afrique Occidentale, Équatoriale et Orientale. »
Pierre Richet, Tenkodogo, 1938.
Chapitre premier :
GÉNÉRALITÉS SUR LA MOUCHE NOIRE
La simulie est un insecte de couleur noire ressemblant
à une mouche mais appartenant au groupe des moustiques. C'est pourquoi
on l'appelle aussi mouche noire. Elle est l'agent vecteur de l'onchocercose qui
est une maladie causée par l'invasion de l'organisme par des vers
filiformes appelés filaires appartenant à l'espèce
Onchocerca
volvulus. La gravité de cette maladie tient surtout à la
grande fréquence des cécités qu'elle provoque chez les
populations vivant au bord des rivières d'où son nom de «
cécité des rivières ».
Dans ce chapitre, nous éluciderons les contours
généraux sur la mouche noire en présentant tour à
tour l'agent vecteur (mouche noire ou simulie), le parasite (Onchocerca
volvulus) et la maladie (Onchocercose).
SECTION 1 : BIOLOGIE ET ÉCOLOGIE DE LA SIMULIE
1.1. Systématique et
Morphologie
1.1.1. Systématique
Les mouches noires (simulies) ont les caractéristiques
suivantes :
- Règne : Animal
- Embranchement : Arthropode
- Sous-embranchement : Hexapode
- Classe : Insecte
- Sous classe : Ptérygote
- Super ordre : Endoptérygote
- Ordre : Diptère
- Sous ordre : Culicomorphe
- Famille : Simuliidae
- Genre : Simulium4(*)
- Sous genre : Inseliellum
1.1.2. Morphologie
La simulie a plusieurs stades de développement, de
morphologies et de milieux de vie différents :
- les oeufs sont aquatiques et ont une taille comprise entre
0,1 et 0,5 mm. Ils sont de forme plus ou moins triangulaire. Quand ils sont
pondus sur un support (feuilles, brindille, rochers, etc.), ils ont
l'aspect d'un amas gélatineux de couleur blanchâtre ;
- les larves sont aquatiques et ont une forme allongée
et renflée en massue dans la partie postérieure (figure 2). Une
couronne de petits crochets situés dans cette partie permet la fixation
des larves ;
- les nymphes sont également aquatiques et sont
fixées dans un cocon de soie qui a la forme d'une babouche immobile
(figure 2). Elles respirent à l'aide d'une paire de branchies ;
- les adultes ressemblent à des moucherons de un
à six millimètres et sont aériens. Ils ont un aspect trapu
et bossu (figure 2). Les yeux présentent un dimorphisme sexuel :
chez la femelle, ils sont séparés par un front tandis que chez le
mâle, ils sont contigus c'est-à-dire qu'il n'y a pas de front. Ils
ont des ailes larges avec une nervation très caractéristique. La
représentation d'une simulie adulte est donnée par la figure
ci-après :
Figure 1 :
Schéma d'une simulie adulte
Source: OMS, 1999, Page22.
1.2. Cycle de développement et
éthologie
1.2.1. Cycle de développement
Le développement des simulies est en grande partie
influencé par l'environnement. Leur cycle de développement
comporte deux phases distinctes : une phase pré - imaginale
(simulie non adulte) en milieu aquatique qui regroupe l'oeuf, les sept stades
larvaires et la nymphe ; une phase aérienne qui concerne l'adulte
ou imago. La figure 2 présente le cycle de développement de la
simulie.
Figure 2 : Cycle
de développement de la simulie
Source :
www.yaoundefoundation.org
Les simulies se reproduisent par des oeufs. Les oeufs pondus
sont déposés sur un support (plante, rocher, feuille, racine,
etc.) qui émerge à la surface des eaux courantes. Ils
éclosent entre 24 et 28 heures après la ponte. Les oeufs
évoluent en larves, lesquelles sont fixées sur des supports
immergés et déploient leurs brosses labiales en quête de
nourriture. Ces larves ont un cycle de développement qui dure de 5
à 10 jours, et s'effectue en 7 stades successifs. La durée du
stade larvaire est d'autant plus courte que la température de l'eau est
élevée. La larve du 7e stade évolue en nymphe
après tissage d'un cocon. Cette dernière ne se nourrit pas et
demeure fixée, immobiles et immergée. Un à trois jours
après et en journée, l'adulte émerge de la nymphe à
la surface de l'eau. Cette émergence est influencée à la
fois par la température de l'eau et la lumière (Thèse
DEMANOU, 2004).
La simulie est donc une espèce à
métamorphose complète. En Biologie, on qualifie ce genre
d'espèce d'hétérométaboles.
1.2.2. Éthologie
Le comportement des simulies est lié à
l'environnement dans lequel elles évoluent. Les déplacements des
simulies sont uniquement diurnes, favorisés par les vents, une
humidité relativement élevée et de basses pressions
atmosphériques. Les femelles peuvent voler sur de grandes distances
(centaines de kilomètres). Leur périmètre de vol est en
moyenne de 10 km, mais les migrations assistées par le vent du
début des saisons des pluies peuvent atteindre 400 km pour
certaines espèces. Ces déplacements sont assez réduits
chez les mâles.
Peu après l'émergence, les femelles sont
inséminées par les mâles. L'intervalle de temps
séparant 2 pontes (ce qui équivaut à deux repas sanguins)
est de 4 jours environ. La durée de vie des adultes est de 20 à
28 jours pour les femelles et de 15 à 20 jours pour les mâles. Les
femelles sont capables d'effectuer entre 3 et 4 pontes d'environ 120 oeufs
chacune pendant leur vie. La durée qui sépare une ponte du repas
de sang suivant est inférieure à 24 heures. Sous les tropiques
les simulies mettent 2 à 3 jours pour digérer leur repas sanguin
dans les trous d'arbres et autres sites naturelles qui leur servent de lieux de
repos (OMS, 1999).
Les mâles se nourrissent uniquement du nectar des
fleurs. Les femelles s'en nourrissent aussi. Ce nectar leur fournit
l'énergie nécessaire pour le vol. Les femelles sont
également hématophages. Elles pratiquent le pool-feeding
c'est-à-dire qu'elles prélèvent leur repas après
avoir lacéré le tissu sous-cutané grâce au mouvement
des pièces buccales. Ce sang apporte à la femelle les
protéines indispensables à la maturation des oeufs. Au cours d'un
repas sanguin qui dure en moyenne 3 à 4 minutes, elles peuvent absorber
3 millimètres cube.
Les simulies ne pénètrent pas dans la maison.
Elles piquent à l'extérieur et pendant la journée (du
lever au coucher du soleil), le long des berges des cours d'eau en particulier.
Certaines espèces piquent des parties du corps bien
déterminées. En Afrique de l'Ouest par exemple, l'espèce
Simulium damnosum pique principalement les pieds. La plupart
des espèces se nourrissent principalement sur des mammifères et
des oiseaux, certaines sont anthropophiles (OMS, 1999).
SECTION 2 : AGENT CAUSAL ET MANIFESTATIONS DE L'ONCHOCERCOSE
2.1. Agent causal : Onchocerca
volvulus
Le parasite responsable de l'Onchocercose est un ver
nématode de la famille des onchocercidae connu sous le nom
scientifique d'Onchocerca volvulus (DUKE, 1990).
Les femelles sont vivipares, elles ont une longévité de
10 à 15 ans et peuvent produire 500 000 à 1 million de
microfilaires par an.
2.1.1. Morphologie
Les vers adultes (macrofilaires) femelles ont une taille de 50
cm pour une largeur de 0,04 mm. Elles sont dix fois plus grandes que les vers
adultes mâles qui mesurent entre 3 et 5 cm. Ces vers ont une section
ronde (nématodes). Les microfilaires (larves microscopiques) ont
une taille qui équivaut à une fraction de
millimètre et varie entre 270 et 300 um de long pour 5 à 8
um de diamètre. Ils ont une longévité de 6 à 24
mois.
2.1.2. Cycle de développement du parasite
Au cours de son cycle, la filaire passe par plusieurs stades
de développement. Son cycle nécessite 2 hôtes : un
hôte définitif (l'homme) et un hôte intermédiaire (la
simulie) comme le présente la figure 3.
- Chez l'homme : lors du repas de
sang, les larves infectantes présentes à la base des
pièces buccales de la simulie femelle, sont déposées sur
la peau d'un homme sain. Certaines pénètrent à travers la
plaie causée par la piqûre, et vont se loger au niveau des tissus
sous-cutanés où elles se développent pour donner des
filaires adultes ou macrofilaires qui vivent dans les nodules
sous-cutanés. Ces filaires se reproduisent pour donner des microfilaires
qui sont des larves infectantes. La période de latence qui sépare
la piqûre infectante de la détection des microfilaires (stade
pathogène du parasite) dans le derme est en moyenne de 12 à 15
mois. Les microfilaires migrent du vagin des femelles vers les vaisseaux
lymphatiques du derme superficiel, ou dans l'oeil via les capillaires
lymphatiques. Ces larves ne peuvent poursuivre leur développement que
chez la simulie (GROVE, 1993).
- Chez la simulie femelle : le cycle
se poursuit après ingestion des microfilaires par la simulie lors du
repas de sang sur un homme infecté. Ces microfilaires subissent des
métamorphoses et des mues successives dans les muscles du vol et
dans le thorax pour donner des larves infectantes très mobiles, qui
vont se loger dans les glandes salivaires de la simulie.
Figure 3 : Cycle
de développement de l'Onchocerca volvulus
Source : Crosskey, 1955
2.2. Manifestations de l'onchocercose
L'onchocercose ou cécité des rivières est
une filariose cutanée provoquée par le développement dans
le corps humain d'un ver filarien Onchocerca volvulus (DUKE, 1990)
transmis à l'homme par la simulie. Cette maladie n'existe que sous les
tropiques (OMS, 1999). En 1999, selon des estimations de l'OMS, on note
près de 18 millions de personnes infectées dont 268 000
aveugles, 500 000 malades souffrant de graves troubles visuels. De plus,
environ 99 % des 18 millions d'onchocerquiens sont africains (YAMEOGO et
al., 2003).
En Afrique, l'onchocercose est transmise par les
espèces Simulium damnosum, Simulium neavi et Simulium albivirgulatum.
Dans les communautés hyperendémiques, le taux de
cécité peut atteindre 15% (SAME EKOBO, 1997), et jusqu'à
40% des adultes peuvent présenter des graves nodules oculaires.
2.2.1. Cycle de transmission
Lorsqu'une simulie se nourrit sur un homme infecté,
elle ingère des microfilaires (embryons d'onchocerques). Dans son
organisme, ces microfilaires se transforment au bout de 6 à 10 jours en
larves infectantes. Ces larves sont transmises à un homme sain lors d'un
autre repas de sang. Elles achèvent ainsi leur développement en
devenant des vers adultes. Les vers femelles peuvent vivre 12 jours dans
l'organisme humain, où elles produisent des millions de micro filaires
qui migrent vers la peau, et peuvent à nouveau passer chez une autre
simulie au cours d'un repas de sang.
L'intensité de la transmission dépend des
interrelations entre le parasite, le vecteur, et l'homme et des facteurs
liés à chacun de ces éléments du cycle de
transmission. L'abondance des simulies ou l'exposition de la population peut
ainsi influencer la transmission (DEMANOU, 2004).
2.2.2. Manifestations cliniques
Les symptômes de l'onchocercose ne sont pas
causés directement par le ver mais par une réaction inflammatoire
à la mort des microfilaires dans la peau et les yeux. Ils sont
essentiellement cutanés, lymphatiques ou oculaires.
Les larves, injectées sous la peau par la
piqûre de l'insecte, se développent en produisant des nodules
sous-cutanés appelés onchocercomes (amas de tissu fibreux
contenant les vers adultes). Les malades atteints de l'onchocercose souffrent
des démangeaisons graves et régulières dues à la
présence de nodules sous cutanés, ce qui aboutit à un
grattage continuel et à des lésions cutanées. Par
conséquent, la peau se dépigmente et devient tachetée
normalement dans la région pré tibiale « peau du
léopard » ; cela pouvant entraîner un cancer de la
peau. Cette infection est rarement mortelle, mais elle est à l'origine
de lourdes souffrances et de graves incapacités.
La complication majeure de l'infection par
Onchocerca volvulus est l'atteinte de l'oeil, commençant
souvent par une conjonctivite. Les atteintes de la cornée, de
l'uvée (membrane vasculaire du globe oculaire, constituant la couche
moyenne de la paroi de l'oeil) et de la rétine sont fréquentes.
Cette complication apparaît principalement chez les individus
âgés de 20 ans et plus qui ont un niveau d'infestation
élevé (GROVE, 1993). Les diverses lésions oculaires
aboutissent généralement à une cécité totale
au bout d'une dizaine d'années de développement. Dans le monde,
l'onchocercose est la deuxième cause de cécité chez
l'homme.
Les symptômes de l'onchocercose peuvent être
résumés dans le tableau suivant :
Tableau
1 : Symptômes de l'onchocercose au niveau de la
peau et de l'oeil
Les signes/symptômes au niveau de la
peau:
|
Les signes/symptômes au niveau de
l'oeil:
|
· Démangeaisons intenses
· Éruptions cutanées
· Nodules (bosses indolores sur les hanches, la tête,
ou les articulations, dues à la présence des vers adultes)
· Peau de léopard (dépigmentation de la peau)
· Peau très sèche ou ridée, ou peau
lâche au niveau de l'aine
|
· Rougeur
· Les yeux irrités et/ou larmoyants
· Gène à la lumière
· Cécité nocturne
· Diminution du champ visuel
· Diminution de l'acuité visuelle
· Kératite sclérosante (l'opacité de
la cornée évolue de la périphérie inférieure
vers le centre)
· Cécité
|
Source : Helen Keller Worldwide
D'autres manifestations peuvent être observées
suite à la dissémination des microfilaires dans l'organisme et
généralement regroupées sous le générique
d'onchocercose systémique.
Par ailleurs, une infection importante d'Onchocerca
volvulus peut entraîner des troubles du développement
structuro-pondéral du type diminution modérées mais
significatives du poids des sujets infectés ou du type nanisme
harmonieux avec infantilisme sexuel souvent associé à une
épilepsie et à un retard mental.
En somme, l'onchocercose est une maladie parasitaire dont
l'agent est un ver connu sous l'appellation d'Onchocerca volvulus qui
peut vivre jusqu'à 14 ans chez l'homme. Ces vers migrent à
travers l'organisme en provoquant toute une série de
symptômes : atteintes visuelles importantes pouvant aller
jusqu'à la cécité, éruptions et lésions
cutanées, dépigmentation de la peau et un affaiblissement
général.
D'après M. GENTILINI5(*), « Maladie et environnement forment un
paysage épidémiologique dont la dynamique ne peut être
comprise que par une approche pluridisciplinaire. Elle doit prendre en compte,
intrication et interaction du milieu. » Il est donc
nécessaire de connaître les aspects écologiques qui
déterminent la répartition et l'expansion de l'onchocercose,
conditionnant ainsi la vie du vecteur.
SECTION 3 : ASPECTS ÉCOLOGIQUES DE LA RÉPARTITION DE L'ONCHOCERCOSE
3.1. Onchocercose
et environnement
D'après le Petit Larousse (2002), l'environnement est
l'ensemble des éléments physiques, chimiques ou biologiques,
naturels et artificiels, qui entourent un être humain, un animal ou un
végétal. Dans le cadre de l'étude des relations entre
l'onchocercose et l'environnement, l'environnement peut être
considéré comme l'ensemble des paramètres du milieu humain
qui favorisent l'apparition de l'onchocercose. Autrement dit, l'environnement
sera considéré comme l'ensemble des conditions naturelles et
culturelles susceptibles de favoriser le développement de
l'onchocercose ; il prend également en compte les
caractéristiques sociales, familiales ou économiques liées
à la population humaine concernée.
L'onchocercose ne sévit que dans les régions
tropicales où les conditions environnementales permettent le
développement de son vecteur (OMS, 1999). C'est une maladie liée
à l'eau et par conséquent aux saisons climatiques et à
l'environnement.
Les facteurs climatiques qui influencent en grande partie le
développement et le comportement des simulies sont la
température, l'hygrométrie et la pluviométrie. La
température agit sur le développement larvaire,
l'hygrométrie influence l'activité des simulies et la
pluviométrie agit sur le régime des cours d'eau qui est un
élément important pour la reproduction. La forêt dense
constitue un frein au déplacement des populations de simulies. Lorsque
l'homme ouvre des couloirs dans cet environnement pour l'agriculture,
l'exploitation forestière ou le désenclavement de certains sites,
les simulies trouvent des espaces pour se déplacer et infester de
nouvelles zones (Paris F.).
La transmission de l'onchocercose est plus fréquente
à proximité des rivières et ruisseaux à courant
rapide, donc très oxygénés. Les larves de simulies sont
rhéophiles et trouvent des conditions favorables dans les eaux rapides
et les imagos qui y émergent peuvent facilement attaquer les hommes qui
vivent à proximité de ces eaux. Généralement en
zone tropicale, la température moyenne du mois le plus froid descend
rarement en dessous de 18°C. Étant donné que la transmission
de l'onchocercose n'est possible que pour des températures
supérieures à 18°C (OMS, 1999), les conditions sont
favorables à la propagation de la maladie. Les régions dans
lesquelles cette maladie est endémique sont non seulement situées
dans la zone tropicale, mais elles sont caractérisées par un
réseau hydrographique dense ; c'est le cas du Cameroun. Les foyers
de l'onchocercose sont situés près des cours d'eau à
courants rapides très oxygénés (eau blanche). Les
gîtes larvaires des mouches noires sont ainsi situés au niveau des
chutes et des rapides. Les pics de transmissions sont liés au niveau
d'oxygénation de l'eau qui varie en fonction des saisons. Une
étude épidémiologique de certains foyers a permis de
distinguer une onchocercose de type savane et une onchocercose de type
forêt. Si la majorité des caractères
épidémiologiques et climatiques de ces deux types d'onchocercose
sont identiques, les taux de lésions oculaires onchocerquiennes graves
et des cécités sont beaucoup plus élevés dans les
foyers de savane que dans les foyers de forêt (PICQ et
al., 1992 ; DUKE, 1981). Actuellement, l'hypothèse retenue
pour expliquer cette différence est l'existence de souches
d'Onchocerca volvulus différentes en savane et en
forêt.
Les changements de pluviométrie entraînent un
changement du débit des cours d'eau à courants rapides où
les simulies se reproduisent. C'est ainsi que le pic de transmission de
l'onchocercose et de nuisances dans les régions traversées par
ces cours d'eau est observé en saison de pluie. Pendant cette
période le débit des cours d'eau et l'oxygénation de l'eau
augmentent, créant ainsi des conditions propices au développement
des larves de simulie. En saison sèche, dans certaines régions
où le lit du cours d'eau a une topographie de fond rocheux, on
peut aussi avoir un pic de transmission, car on a la création de rapides
due aux chocs entre l'eau et les roches du lit.
Dans les régions où sont implantés des
barrages, les conditions de prolifération des mouches noires sont
permanentes car le débit rapide est maintenu en aval. Le maintien d'un
débit rapide fait que dans ces régions, l'onchocercose n'est plus
saisonnière. Les barrages créent ainsi d'un côté des
rapides propices pour le développement des larves de simulies et de
l'autre côté des eaux stagnantes propices au développement
les larves de moustiques.
3.2.
Répartition de la maladie dans le monde
Les rapports des maladies à transmission vectorielle
aux facteurs physiques et humains des milieux affectés dépendent
de l'écologie de l'agent pathogène ainsi que celle de son
vecteur, de son hôte intermédiaire et/ou de son réservoir
si son cycle biologique exige leur intervention.
Dans le cas de l'onchocercose, la maladie qui se
développe principalement en milieu tropical, son existence et son
expansion sont largement tributaires de la survie du vecteur et au comportement
humain. Sa répartition dépend des paramètres
environnementaux. Elle est étroitement liée à la
distribution des gîtes larvaires de simulies qui est liée au
réseau hydrographique.
L'onchocercose sévit dans toute l'Afrique Centrale et
l'Afrique de l'Ouest ainsi que dans certaines zones de l'Afrique Orientale. Les
régions les plus touchées sont les zones de savane de l'Afrique
de l'Ouest et des régions situées le long des cours d'eau,
d'où son nom « cécité des
rivières ». La maladie existe également en
Amérique Centrale, en Amérique du Sud et la Péninsule
arabique (figure4).
Figure 4 :
Répartition géographique des foyers d'onchocercose (vers
1985)
Source : OMS/OCP, 1985
Ø En Amérique et dans la
Péninsule arabique
Dans les régions d'Amérique, la
maladie concerne aussi bien le Brésil, le Venezuela, la Colombie et
l'Equateur que le Mexique et le Guatemala (OMS, 1999).
Au Brésil, l'onchocercose sévit chez les indiens
Makiritari et Yanomami qui vivent à proximité de la
frontière Vénézuélienne, près des
rivières Auaris, Parima et Toototobi alors qu'au Venezuela, aux foyers
du Nord s'ajoute celui situé à la frontière
Brésilienne dans l'État de Bolivar et le Territoire
fédéral d'Amazonas.
En Colombie, l'endémie semble se cantonner au niveau de
la région du Micay alors qu'en Équateur, l'infection sévit
dans la province d'Esméralda et dans le bassin du Sandiago.
Au Mexique, les deux principales régions d'infection se
localisent dans le Sud-est du pays au niveau des États du Chiapas et
d'Oaxaca alors qu'au Guatemala, des foyers d'endémie sont
recensés dans le Nord-ouest du pays, à la frontière du
Mexique ainsi que dans le Sud et l'Est.
Dans la Péninsule arabique, le
principal foyer de l'onchocercose se trouve au Yémen. Toutefois,
l'infection semble se limiter au voisinage de quelques oueds permanents se
situant à des altitudes comprises entre 300 et 1500 mètres
notamment les oueds de Rima, Rasyan, Wadi Ghayl, Zabid et Surdud, Siham et
harad.
Ø En Afrique
En Afrique, l'onchocercose sévit du 15e
parallèle nord au 13e parallèle sud, soit du Sahel
présaharien jusqu'à l'Angola et la Tanzanie. Les régions
hyper-endémiques se situent au Nigeria, en Côte-d'Ivoire, au Ghana
et au Burkina-Faso. Dans le 3ème rapport du comité OMS
d'experts de l'onchocercose, la prévalence montrait que sur l'ensemble
des personnes qui, dans le monde, étaient infectées et aveugles
à cause de l'onchocercose, plus de 99% résidaient dans la
ceinture tropicale.
En Afrique de l'Ouest, l'onchocercose
concerne plus d'une dizaine de pays. Mais c'est le Nigeria, pays le plus
peuplé de l'Afrique subsaharienne, qui occupe le premier rang de nombre
de personnes infectées compris entre 3 millions (estimation
nigériane par sondage) et 7 millions (estimation OMS). Dans ce pays,
l'infection est répandue localement dans tous les États sauf ceux
de Lagos et de Rivers et elle s'observe aussi bien en savane qu'en
forêt.
Au Burkina Faso, les foyers de concentration se situent autour
des cours d'eau. En Côte d'Ivoire, la maladie est présente aussi
bien en milieu de savane qu'en milieu de forêt alors qu'au Ghana, les
régions du nord de Brong-Ahafo, Ashanti et Volta sont concernées
ainsi que le long des rivières du Pra (dans la région centrale),
de l'Ochi et du Tano et de l'Ankobra (dans la région occidentale).
En Afrique de l'Est, de nombreux foyers
d'infection à des altitudes comprises entre 500 et 1500 mètres
ont été recensés, notamment le long d'une ligne
s'étendant des monts Usambara dans le nord-est au lac Nyassa.
En Afrique Centrale, la maladie
s'étend de l'Est du Nigeria jusqu'au Sud-Ouest du Tchad, du Nord-ouest
de la République Centrafricaine et au Sud-est du Soudan en passant par
le nord du Cameroun.
Ø Au Cameroun
Au Cameroun, la répartition de l'onchocercose est
hétérogène (figure E.1 en annexe E). La maladie est
présente dans toutes les provinces. Les régions infestées
sont caractérisées par un réseau hydrographique
dense : bassins des grands fleuves et leurs principaux affluents
(MINSANTE, 1986). En effet, il existe trois types de régions : les
régions hyperendémiques où le taux de prévalence de
la maladie est supérieur ou égal à 60%, les régions
mésoendémiques où ce taux se situe entre 35 et 59% et les
régions hypoendémiques où ce taux est inférieur
à 35%. Ces régions sont inclues dans deux grandes
zones : la zone de savane (Nord Cameroun) et la zone de forêt (Sud
Cameroun). Toutefois, les manifestations cliniques de l'onchocercose dans ces
zones diffèrent profondément. D'une manière
générale, la maladie est plus grave en zone de savane qu'en zone
de forêt car elle peut être responsable de près de 15 % de
cécité dans certains villages hyperendémiques en milieu de
savane et moins de 5 % de cécité en milieu de forêt (SAME
EKOBO, 1997). Cependant, l'opposition entre l'onchocercose de savane et de
forêt demeure assez schématique à cause de l'existence des
faciès épidémiologiques de transition connus au Cameroun
sous le nom de zone de transition forêt-savane.
Ainsi, la distribution de l'onchocercose recoupe l'aire de
répartition de la mouche noire qui trouve dans ces milieux un biotope
favorable à son existence. Cependant, il convient de rappeler que la
mouche noire (simulie) en soi n'est pas source de maladie mais
dépositaire d'une situation dont il est l'un des maillons essentiels
comme nous l'avons montré dans la présentation du cycle de
développement du parasite responsable de la maladie. La simulie ne
devient donc agent de dissémination qu'après avoir
été en contact avec un sujet déjà
infecté.
Face à cette situation, l'homme doit réagir.
Sachant que les aspects humains constituent un élément
considérable dans la répartition géographique de
l'onchocercose, la connaissance de ceux-ci va prendre, à
côté de la recherche médicale, une part importante dans
les recherches de stratégies de lutte contre la maladie.
Chapitre deuxième : STRATÉGIES DE LUTTE
CONTRE LA MOUCHE NOIRE ET L'ONCHOCERCOSE
Comme nous l'avons constaté au chapitre
précédent, l'onchocercose est une pathologie qui touche des
populations importantes dans le monde. Au Cameroun, elle est reconnue comme un
problème de Santé Publique de par sa gravité sur presque
tous les plans. Sur le plan sanitaire par exemple, il y a des affections graves
multiformes pouvant conduire à la cécité ; sur le
plan social, il y a des modifications cutanées, oculaires plus ou moins
défigurantes et marginalisantes. Cette maladie sévit dans les dix
provinces du Cameroun avec près de deux tiers (2/3) de la population
exposée6(*). C'est
fort de la gravité du problème que la lutte contre l'onchocercose
est classée parmi les programmes prioritaires aussi bien dans le DSRP
que dans la Stratégie Sectorielle de Santé.
La lutte contre l'onchocercose est donc un thème
d'actualité. Elle s'analyse notamment en termes de réduction de
l'impact de la maladie par une lutte chimiothérapique. Son
élimination à long terme nécessite une méthode de
lutte plus coûteuse qui aurait pour objectif de détruire les
agents vecteurs de la maladie (les mouches noires) ainsi que leurs gîtes
larvaires.
Dans ce chapitre, nous présenterons d'abord les
différentes méthodes de lutte contre la mouche noire et
l'onchocercose, et ensuite les différents programmes de lutte qui ont
été appliqués en Afrique.
SECTION 1 : MÉTHODES DE LUTTE CONTRE LA MOUCHE
NOIRE ET L'ONCHOCERCOSE
On distingue deux méthodes de lutte, à
savoir :
- la lutte antiseptique ;
- la lutte aseptique.
1.1. La lutte
antiseptique
La lutte antiseptique est une méthode de lutte qui
consiste à détruire les microbes lorsqu'on est déjà
atteint de la maladie. Elle est curative et s'effectue dans le cadre de la
lutte contre l'onchocercose soit par chirurgie légère (en
l'occurrence la nodulectomie), soit par chimiothérapie.
1.1.1. La nodulectomie
La nodulectomie consiste à faire une ablation
systématique des kystes. Entreprise au Guatemala dès 1915, elle
n'a pas permis d'observer d'améliorations durables car les
réinfections sont régulières.
La nodulectomie présente un inconvénient
majeur : elle n'intervient que tardivement, et uniquement au niveau du
syndrome kystique ; elle ne peut atteindre ni les microfilaires, ni les
macrofilaires qui vivent librement dans le derme.
1.1.2. La chimiothérapie
Un autre volet de la lutte contre l'onchocercose est la lutte
par chimiothérapie qui consiste à la prise de l'Ivermectine. La
mise sur le marché, au début des années 1980, de
l'Ivermectine homologué en 1987 et présenté sous le nom de
Mectizan est un progrès considérable. Il présente une
bonne tolérance et la prise d'un comprimé tous les douze (12)
mois fait disparaître les microfilaires et inhibe la ponte des filaires
adultes (BOUSSINESQ et HOUGARD, 1998).
A l'heure actuelle, l'Ivermectine semble le seul produit qui
allie :
ü efficacité précoce : elle tue les
microfilaires ;
ü protocole d'administration simple : prise orale
annuelle unique ;
ü effets secondaires indésirables faibles et
contrôlables ;
ü modicité de la contribution
financière.
L'utilisation de ce comprimé, associée à
la lutte antivectorielle, laisse penser que cette endémie pourrait, avec
le soutien de la solidarité internationale, disparaître totalement
de l'Afrique intertropicale.
1.2. La lutte
aseptique
La lutte aseptique est une méthode de lutte qui
consiste à se protéger des germes pouvant causer la maladie. Elle
est préventive et s'effectue dans le cadre de la lutte contre
l'onchocercose soit par des protections individuelles contre les piqûres
des mouches noires soit par la lutte antivectorielle.
1.2.1. Protections individuelles
Dès l'Antiquité, les sages recommandaient
déjà que la construction des villes et des villages se fasse loin
des marécages (DARRIET, 1998).
Afin d'éviter d'être un potentiel hôte du
parasite et plus tard manifester la maladie, les paysans des zones
infestées par les mouches noires utilisent des moyens de protections
individuelles. C'est ainsi que certaines victimes utilisent des
répulsifs comme le jus de citron et des produits peu recommandables
comme le mélange de gasoil et d'huile de palme pour se protéger
des piqûres pendant qu'elles effectuent leurs tâches quotidiennes.
Elles sont contraintes de se vêtir de vêtements à longues
manches pour couvrir leur corps et leur face (YIF, Juin 2006). La protection
peut être améliorée si l'on imprègne ces
vêtements des produits pharmaceutiques. On peut également utiliser
des crèmes, mais elles sont chères et gênent lorsqu'il fait
chaud.
Sachant que la transmission est plus dense dans les conditions
ci-après : petits villages situés le long des cours d'eau et
à proximité des gîtes larvaires, abandon des champs
prés du village et mise en valeur d'exploitations proches des
gîtes larvaires, il est conseillé de se conformer aux
prescriptions (PALOMBI et al, 2004) suivantes :
- s'éloigner relativement des gîtes
larvaires : par exemple ne pas construire de maison près des
rivières ;
- installer devant les fenêtres et les
portes-fenêtres de la maison un tissu (rideau) du genre de celui des
moustiquaires ;
- pratiquer certaines activités traditionnelles :
la maladie peut-être moins grave chez les femmes et les enfants lorsque
leurs activités quotidiennes traditionnelles les cantonnent au voisinage
immédiat de leurs logements sans les conduire jusqu'aux endroits ou la
transmission est intense.
- signaler aux autorités sanitaires la présence
des simulies en vue de la désinsectisation ;
- éviter de rester au bord des rivières. Si
c'est nécessaire, mettre des pantalons longs et des chaussures
montantes.
Le bénéfice à attendre des
méthodes de protections individuelles contre les piqûres reste
limité et les techniques de lutte physique (assèchement
temporaire des cours d'eau, suppression du courant ou des supports) restent
très aléatoires, exigent des moyens financiers
considérables et ne peuvent être préconisées
(relief, érosion des sols, etc.). D'où l'importance de la lutte
antivectorielle.
1.2.2. La lutte antivectorielle
Le mode de propagation de chaque endémie est original.
La présence d'insectes dans la chaîne
épidémiologique représente des points dont l'attaque est
rendue possible grâce aux progrès de
l'épidémiologie, de la bioécologie et de la chimie. De
nouveaux insecticides ont été développés et la
lutte contre les vecteurs est devenue possible.
La lutte antivectorielle n'est pas un luxe mais une
nécessité pour la Santé Publique. Elle est un
élément de l'arsenal pour la prévention et la limitation
des maladies transmissibles, complémentaire et non concurrente de la
protection médicamenteuse. Étymologiquement, elle ne concerne que
les vecteurs de maladie, mais en fait elle recouvre également la lutte
contre les insectes nuisants.
En raison de la dispersion des adultes et de la
variabilité de leurs lieux de repos, la lutte contre les mouches noires
est essentiellement basée sur l'élimination de l'insecte à
son stade le plus vulnérable, le stade larvaire (BOUSSINESQ et HOUGARD,
1998). Pour cela, on utilise la méthode par épandages des
larvicides. Les épandages des larvicides se font en amont des
gîtes larvaires de mouches noires et sont presque essentiellement
conduits en utilisant des insecticides de synthèse.
Cependant, en raison de l'apparition des
phénomènes de résistance des simulies à ces
différents insecticides de synthèse, de leurs effets sur la faune
aquatique principalement en ce qui concerne les pyréthrinoides de
synthèse, les travaux sont actuellement axés sur la recherche
d'insecticides ayant des modes d'action particuliers comme les
régulateurs de croissance. En effet, l'utilisation en alternance des ces
nouvelles molécules aux côtés des insecticides
synthèses permettrait de pallier à la pression de
sélection que pourrait entraîner l'utilisation des produits
appartenant à la même famille ou à leurs effets sur
l'environnement.
Actuellement, malgré l'apparition des nouvelles
méthodes performantes, la lutte antivectorielle se porte mal dans
plusieurs pays de la zone tropicale et ne remplit pas le rôle que l'on
pouvait espérer, car les conditions ne sont pas réunies pour un
plein usage des outils dont on dispose. À ceci, plusieurs raisons sont
discernables, à savoir (MOUCHET et al., 1989):
- un manque d'intérêt des gouvernements pour des
activités qui s'insèrent mal dans les stratégies à
la mode et demandent une expertise technique qui sort du domaine purement
médical ;
- l'absence de structures adaptées à
l'exécution de la lutte antivectorielle ;
- les problèmes techniques liés au
développement des résistances ;
- l'insuffisance des budgets et des moyens
matériels ;
- l'insuffisance de personnel qualifié à tous
les niveaux. La formation du personnel apte à utiliser les outils
disponibles est nécessaire. Elle doit être permanente et prendre
en compte les problèmes spécifiques de chaque pays.
SECTION 2 : PROGRAMMES DE LUTTE EN AFRIQUE
Dans le but de détruire les simulies et
d'éradiquer l'onchocercose, des programmes de lutte ont
été entrepris en Afrique. D'abord coordonnée par le
Programme de Lutte contre l'Onchocercose en Afrique de l'Ouest (OCP7(*), 1974-2002) et plus
récemment par le Programme Africain de Lutte contre l'Onchocercose
(APOC8(*), 1995 à nos
jours), la lutte contre l'onchocercose a travaillé pour éliminer
cette maladie affaiblissante et défigurante comme problème de
Santé Publique, et a atténué son impact sur le
développement socio-économique dans les régions
affectées.
2.1. Le Programme
de Lutte contre l'Onchocercose en Afrique de l'Ouest (OCP)
2.1.1. Origine et objectif principal
Entre 1960 et 1970, dans les régions de savane
l'Afrique de l'Ouest à savoir l'Est du Mali, le Burkina Faso, le
Sud-ouest du Niger, le Nord de la Côte d'Ivoire, du Ghana, du Togo et du
Bénin, l'onchocercose sévissait sous ses formes les plus
sévères avec des prévalences élevées dans
les vallées infestées et des taux d'atteintes cutanées et
oculaires fortes : jusqu'à 90 % de prévalence, 50 % de
lésions cutanées, 25 % de lésions oculaires
irréversibles et 10 % de cécités, affectant
particulièrement les tranches d'âges économiquement actives
(OMS, 1985).
Au regard de cette situation désastreuse, l'idée
de la lutte contre l'onchocercose en Afrique de l'Ouest avait progressivement
germé dans l'esprit de certains chercheurs. Nous pouvons citer entre
autres le médecin-général inspecteur Pierre Richet
(1904-1983), Secrétaire Général (SG) de l'Organisation de
Coordination et de Coopération pour la lutte contre les Grandes
Endémies (OCCGE9(*)),
le docteur N. Ansari de l'OMS, le docteur Max Ovazza et le docteur René
Le Berre, tous deux chercheurs de la Mission de l'Office de la Recherche
Scientifique et Technique Outre-Mer (ORSTOM10(*)).
En 1968, lors de la conférence de Tunis
organisée conjointement par l'OMS et l'OCCGE, le projet de lutte prit
corps. En octobre 1973, l'adhésion au Programme des sept pays d'Afrique
de l'Ouest (il s'agit du Mali, du Burkina Faso, du Niger, du Ghana, de la
Côte d'Ivoire, du Togo et du Bénin) fut officiellement
ratifiée par leurs chefs d'État à Accra.
En 1974, le Programme de Lutte contre l'Onchocercose en
Afrique de l'Ouest (OCP) est lancé sous le nom de Programme de Lutte
contre l'Onchocercose dans le Bassin des volta. Il a pour objectif principal de
réduire la transmission de l'onchocercose à un niveau tel que la
maladie ne représente plus ni un problème de Santé
Publique, ni un obstacle au développement économique et social.
2.1.2. Stratégies et
réalisations
Ne possédant aucun médicament utilisable en
campagne de masse, la seule stratégie imaginable était de tenter
d'interrompre le cycle de transmission de la maladie au niveau du vecteur.
C'est ainsi que l'OCP adopte pour principale stratégie,
l'épandage aérien, dans les cours d'eau à grand
débit, d'insecticides spécifiques capables de tuer les larves des
mouches noires.
En 1986, l'OCP s'étend à 11 pays de l'Afrique de
l'Ouest (les sept premiers pays auxquels on ajoute la Guinée, la
Guinée-Bissau, le Sénégal et la Sierra Léone). Pour
renforcer la lutte contre l'onchocercose, l'OCP fait du traitement à
l'Ivermectine11(*)
(Mectizan) sa seconde stratégie à partir de 1989 (OMS/CRA, 2007).
Après avoir atteint ses objectifs, l'OCP fut clôturé le 6
décembre 2002 à Ouagadougou au Burkina Faso.
Les réalisations de l'OCP sont multiples. Certaines
d'entre elles sont (OMS/APOC, 2006) :
- la guérison de près de 40 millions de
personnes dans 11 pays désormais libérées de l'infection
et des lésions oculaires ;
- la naissance d'environ 18 millions d'enfants libres de la
menace de la cécité et des lésions débilitantes de
la peau ;
- un taux de rendement économique de 20 % ;
- l'arrêt de la transmission et la
quasi-élimination de l'onchocercose ;
- l'augmentation de l'accès aux terres fertiles et par
conséquent l'accroissement des rendements agricoles ;
- la diversification des cultures ;
- l'amélioration de la nutrition.
2.2. Le Programme
Africain de Lutte contre l'Onchocercose (APOC)
2.2.1. Origine et objectif principal
L'épandage aérien d'insecticides n'était
pas possible dans tous les pays de la Région Afrique où
sévissait la maladie. Pour pallier à ce problème, il est
créé, en décembre 1995, le Programme Africain de Lutte
contre l'Onchocercose (APOC). Ce Programme couvre 19 pays de la Région
Afrique (figure 5) à savoir l'Angola, le Cameroun, la
République Centrafricaine, le Tchad, le Congo, la Guinée
Équatoriale, l'Éthiopie, le Gabon, le Kenya, le Liberia, le
Malawi, le Mozambique, le Nigeria, le Rwanda, le Soudan, la Tanzanie,
l'Ouganda, le Zaïre12(*). Il a pour objectif principal d'instaurer, dans un
délai de 12 à 15 ans, un système efficace et autonome de
TIDC, dans toutes les zones d'endémie de l'aire géographique du
Programme et, si possible d'éliminer le vecteur dans des foyers
déterminés et isolés. Comme pour l'OCP, cela devrait
conduire à réduire la transmission de l'onchocercose à un
niveau tel que la maladie ne représente plus ni un problème de
Santé Publique, ni un obstacle au développement économique
et social.
Figure 5 : Pays
membres de l'APOC
Source : OMS/APOC, Novembre
2001
2.2.2. Stratégies et
réalisations
Pour réaliser cet objectif, l'APOC a adopté
comme première stratégie la distribution du Mectizan sous le
Traitement à l'Ivermectine sous Directives Communautaires (TIDC). Cette
stratégie responsabilise les communautés, instaure la confiance
et le partenariat entre les services de soins et les communautés et
renforce les systèmes de santé nationaux. Toutefois, l'APOC
prévoit une stratégie secondaire qui serait d'utiliser des
méthodes de contrôle du vecteur qui ne posent pas de danger
à l'environnement.
Entre 1997 et 2005, le nombre de personnes sous traitement par
l'Ivermectine a considérablement accru (figure 6), ce qui montre que le
traitement à l'Ivermectine est très accepté par les
populations des zones endémiques.
Figure 6 : Nombre
de personnes sous traitement par l'Ivermectine entre 1997 et 2005
Source : OMS/CRA, Juillet 2007
Les résultats obtenus par l'APOC entre 1996 et 2005
sont divers. On peut citer (OMS/CRA, Juillet 2006) :
- une baisse de la prévalence des nodules
onchocerquiens de 20 % ;
- une diminution des sévères
démangeaisons de 54 % ;
- une diminution de la charge microfilarienne dans la chambre
antérieure de l'oeil de 45 % ;
- une baisse de la prévalence de la
cécité d'origine onchocerquienne de 33 % ;
- un taux de rendement économique de 17 %.
Étant donné qu'il est important de maintenir un
taux de couverture géographique et thérapeutique
élevés dans les pays touchés, les partenaires de l'APOC
veillent à ce que les gouvernements accroissent et maintiennent leurs
engagements financiers en faveur de l'élimination de l'onchocercose.
La figure 7 présente l'historique du contrôle de
l'onchocercose en Afrique. Bien que l'OCP et l'APOC aient adopté comme
principale stratégie respectivement la lutte antivectorielle et la lutte
par chimiothérapie, ces programmes ont tout de même permis de
démontrer que la collaboration inter-pays peut résoudre un
problème important de Santé Publique. Les deux programmes se sont
assurés le financement à long terme du traitement à
l'Ivermectine par des partenaires publics et privés et ont réussi
à accroître la couverture des interventions en obtenant
l'engagement des pays et en mobilisant la participation des
communautés.
Figure 7 :
Historique du contrôle de l'onchocercose en Afrique
En 1972, on découvre que l'onchocercose pouvait
être contrôlée si on empêchait les mouches noires de
se reproduire pendant le temps qu'un ver adulte vit dans le corps humain -- 14
ans. L'approche fut acceptée par la Banque Mondiale.
Plus que 67 000 000 traitements à l'ivermectine ont
déjà été effectués.
La Banque Mondiale lance l'APOC dans 19 pays en Afrique qui
n'ont pas participé à l'OCP. La stratégie est la
distribution d'ivermectine sous directives communautaires (TIDC).
Recherches et campagnes pilote par l'ORSTOM et l'OCCGE.
L'APOC touche à sa fin et les programmes de distribution
d'ivermectine sous directives communautaire devront pouvoir fonctionner sans le
soutien de la Banque Mondiale.
L'OCP est étendu à quatre autres pays de l'Afrique
de l'Ouest: la Guinée, la Guinée-Bissau, le
Sénégal, et la Sierra Léone.
Plus de 34 millions de personnes ont étés
protégées contre l'onchocercose par l'OCP.
1968 1974 1987 1996 2002
1950- 1972 1986 1995 1998 2007
1965
1. L'Ivermectine
(appellation commerciale: Mectizan), auparavant médicament
vétérinaire, est disponible pour l'usage humain et il remplace le
banocide en tant que médicament de choix pour le traitement de
l'onchocercose.
2. Le seul fabricant de l'Ivermectine, Merck & Co, annonce
qu'il donnera le médicament gratuitement pour autant de temps que c'est
nécessaire.
3. Les ONG et les gouvernements commencent à distribuer
l'Ivermectine.
La Banque Mondiale espère avoir prévenu 600 mille
cas de cécité dans les pays de l'OCP.
L'OCP est lancé dans sept pays d'Afrique de l'Ouest.
La réunion de Tunis examine le problème de
l'onchocercose en Afrique de l'ouest et recommande un Programme de lutte contre
la maladie.
Source : Helen Keller Worldwide
Deuxième partie : Approche
empirique
« La lutte contre l'onchocercose et la mouche
noire est une oeuvre de longue haleine. Il importe dès lors les efforts
de tous dans le but ultime de garantir la durabilité des actions
engagées afin d'atteindre les objectifs fixés.»
MINSANTE/PNLO, Yaoundé 2008.
Chapitre troisième : DESCRIPTION DU COMPORTEMENT
ET CARACTÉRISATION DES POPULATIONS DU BASSIN NYONG-SANAGA13(*)
Dans ce chapitre, il sera
question de décrire le comportement des populations du Bassin
Nyong-Sanaga ainsi que leurs caractéristiques
socio-démographiques et environnementales puisqu'une telle
présentation est essentielle dans la mesure où les
caractéristiques environnementales déterminent de l'état
de santé de la population. Avant toute chose, nous présenterons
d'abord la source de données utilisées.
SECTION 1 : ENQUÊTE AUPRÈS DES HABITANTS
DES VILLAGES INFESTÉS DU BASSIN
NYONG-SANAGA
La
principale source de données utilisées dans cette étude
est celle qui provient de l'Enquête de Perception des Populations sur les
Effets des Insectes vecteurs (EPPEIv) de maladie (mouches noires et moustiques)
dans les villages infestés du Bassin Nyong-Sanaga au Cameroun
réalisée par l'ONG Yaounde Initiative foundation (YIF) en
décembre 2006.
1.1. Objectifs de
l'enquête
1.1.1. Objectif principal
L'objectif global de l'EPPEIv est de collecter et d'analyser
les informations sur l'ampleur de l'action des insectes vecteurs dans les
villages infestés du Bassin Nyong-Sanaga. Les résultats obtenus
seront rapprochés à ceux des évaluations entomologiques et
épidémiologiques, ce qui permettra de mener une lutte efficace
contre les insectes dans les villages concernés.
1.1.2. Objectifs Spécifiques
De façon spécifique, l'étude vise
à connaître les connaissances et les attitudes des populations en
ce qui concerne les insectes vecteurs. Pour cela, elle vise à recueillir
des informations concernant l'ampleur de la situation sur le terrain à
travers la perception que les populations ont :
ü des insectes vecteurs et des endroits où ils
sévissent le plus ;
ü du degré de nuisance qu'ils
génèrent ;
ü des moyens de lutte contre ces insectes ;
ü de l'ampleur des maladies qu'ils causent ;
ü des moyens de lutte contre ces maladies.
1.2. Plan de
sondage
1.2.1. Champ, Population et
Unité
Le champ géographique de l'enquête est
constitué d'un ensemble de neuf (9) villages du Bassin Nyong-Sanaga
appartenant à deux zones écologiques à savoir : une
zone forêt et une zone de transition forêt-savane. La population
cible de l'enquête est constituée des individus de 15 ans et plus
des deux sexes. L'unité d'observation est toute personne choisie
aléatoirement dans l'un des villages échantillonnés
âgée d'au moins 15 ans révolus. Le choix de cette tranche
d'âges découle des objectifs spécifiques de
l'enquête.
1.2.2. Le plan d'échantillonnage
Ø La méthode de sondage
L'échantillon de l'EPPEIv est stratifié suivant
la zone écologique et le tirage se fait à deux degrés. La
base de sondage utilisée est celle constituée des communes
établies lors de la cartographie de la troisième Enquête de
Démographie et de Santé au Cameroun (EDSC-III).
L'unité d'échantillonnage primaire est la
Commune, c'est-à-dire une division territoriale, administrative et
politique dirigée par un maire.
Au second degré, on tire le village défini comme
une agglomération rurale administrée par un chef traditionnel
(chef du village), possédant suffisamment d'habitations permanentes pour
avoir une vie propre et disposant d'équipements économiques et
sociaux lui conférant une certaine autonomie (ENCARTA, 2007).
Lorsqu'on a ainsi tiré un village dans une commune et
dans une zone écologique, toute personne de ce village choisie au hasard
est systématiquement enquêtée ; les personnes
enquêtées constituent de ce fait les unités d'observations
au même titre que les villages.
Ø La taille de l'échantillon
Compte tenu des contraintes d'ordre financier et logistique
d'une part, de la précision des résultats attendus et des
spécificités des habitants des villages du Bassin Nyong-Sanaga
d'autre part, un échantillon de près de 312 individus au total a
été enquêté dans les neuf villages tirés.
La répartition de l'échantillon par strate
adoptée est l'allocation proportionnelle qui consiste à attribuer
le même taux de sondage à chaque strate ; le résultat
est alors que l'échantillon stratifié peut être
dépouillé comme un recensement, sans qu'il soit nécessaire
de donner des pondérations différentes aux diverses observations
individuelles et ceci surtout pour l'estimation des moyennes : une moyenne
relative à la population totale est estimée par la moyenne
correspondante calculée sur l'échantillon, une proportion par la
fréquence correspondante observée sur l'échantillon
(GRAIS, 2000 ). Le tableau suivant donne le nombre de communes, villages et
individus enquêtés dans chaque zone écologique.
Tableau 2 : Répartition des Communes,
Villages et Individus enquêtés par Zone
écologique.
Zone écologique
|
Nombre de Communes tirées
|
Nombre de Villages tirés
|
Nombre d'individus enquêtés
|
Zone forêt
|
3
|
3
|
102
|
Zone de transition
forêt-savane
|
3
|
6
|
210
|
Total
|
6
|
9
|
312
|
Source : EPPEIv, YIF
Ø Le document de collecte
Le document de collecte retenu est le questionnaire. L'annexe
F fournit une copie du questionnaire utilisé (Questionnaire mouche noire
uniquement). Il est constitué de quatre grandes parties à
savoir :
· Partie A : Données de base
de l'enquête
Les informations concernant la localité
enquêtée, l'enquêteur, les caractéristiques de
l'individu enquêté dans la localité et les
caractéristiques de son environnement sont relevées.
· Partie B : Connaissance et Action de la
mouche noire
Dans cette partie, les questions posées visent à
déterminer les connaissances des populations en ce qui concerne les
mouches noires ainsi que les moyens de lutte utilisés.
· Partie C : L'onchocercose ou
Cécité des rivières
Ici, les questions posées visent à
déterminer les connaissances des populations sur l'onchocercose ainsi
que les pratiques de lutte utilisées.
· Partie D : Problèmes
Causés
Les questions posées dans cette partie visent à
connaître les problèmes dus à la présence des
mouches noires et à l'existence de la maladie dans la localité
enquêtée afin de mieux cerner l'ampleur du fléau.
Pour l'ensemble des individus enquêtés, nous
décrirons leur comportement par rapport aux effets dus aux mouches
noires dans un premier temps puis nous ferons une étude de leurs
caractéristiques socio-démographiques et environnementales.
SECTION 2 : DESCRIPTION DU COMPORTEMENT DES POPULATIONS
DU BASSIN NYONG-SANAGA
Nous entendons ici par comportement, l'ensemble des pratiques
utilisées sous-tendues par les connaissances et codifiées par la
société, que l'individu peut mettre en oeuvre dans une situation
donnée (MINSANTE/PNLO, 2006). En nous référant à
cette définition, nous n'analyserons donc que le comportement des
individus qui connaissent les mouches noires.
2.1. Connaissance de la mouche noire
Nous entendons ici par connaissances, l'ensemble des savoirs
crédités par un groupe social donné et lui permettant
d'interpréter et/ou d'intervenir sur le monde naturel ou social.
Au cours de l'EPPEIv, les questions relatives à la
connaissance et l'action de la mouche noire ont été
posées. Parmi les individus enquêtés, près de 95.5 %
connaissent la mouche noire (cf. tableau A.4 en annexe A) et environ 97.7 %
d'entre eux affirment que c'est un insecte nuisible (tableaux A.5 en annexe A).
On constate d'après la figure ci-dessous que
près de 94.6 % des enquêtés qui connaissent la mouche noire
estiment que les mouches noires sont nombreuses voir très nombreuses
dans leur village (localité).
Figure 8 :
Répartition des enquêtés selon leur opinion sur la
quantité des mouches noires dans la localité
Source : EPPEIv, YIF/nos
travaux
Nous sommes sans ignorer que les mouches noires sont
considérées comme des insectes nuisibles parce qu'elles piquent
l'homme. Il s'avère que les piqûres ne sont pas les seules
nuisances provoquées par ces dernières, d'après 70.1 % des
individus connaissant les mouches noires, les démangeaisons font aussi
partie des nuisances provoquées. Le tableau ci-après donne les
opinions des enquêtés sur les autres nuisances provoquées
par les mouches noires.
Tableau 3 : Répartition des opinions
des enquêtés selon les autres nuisances
Autres nuisances
|
Nombres de réponses
|
Pourcentage
|
Démangeaisons
|
209
|
70.1
|
Bourdonnement
|
42
|
14.1
|
Douleurs à la peau
|
25
|
8.4
|
Autres
|
22
|
7.4
|
Total
|
298
|
100.0
|
Source : EPPEIv, YIF/nos travaux
Au regard des informations que l'on tire sur
la présence de mouches noires et sur les nuisances qu'elles provoquent,
quel serait le comportement des populations du Bassin Nyong-Sanaga pour
éviter leurs piqûres ?
2.2. Choix des modalités décrivant le
comportement des populations
Les simulies causent des conséquences graves sur la
santé et le physique des populations ; ce qui les amène
à modifier leur comportement et induit ainsi chez l'homme des
réactions de défense et de fuite. En ce qui concerne les
réactions de défense, les paysans des zones infestées par
les mouches noires utilisent des moyens de protections individuelles (cf.
Chapitre 2/Section 1). Ainsi, pour éviter les piqûres des mouches
noires, l'homme peut utiliser soit des répulsifs pharmaceutiques, soit
des répulsifs traditionnels, soit des vêtements particuliers
(vêtements à longues manches, chaussettes, voile de la tête
au cou, etc.).
Dans le cadre de notre étude, on constate que la
majorité des enquêtés (75.2 %) utilisent des
vêtements pour se protéger des piqûres des mouches
noires ; très peu d'entre eux (3.4 %) utilisent des
répulsifs pharmaceutiques (tableau 4).
Tableau 4 : Répartition des
enquêtés selon le type de comportement
Type de Comportement
|
Pourcentage
|
Répulsifs Pharmaceutiques
|
3.4
|
Répulsifs Traditionnels
|
21.5
|
Vêtements
|
75.2
|
Total
|
100.0
|
Source : EPPEIv, YIF/nos travaux
SECTION 3 :
CARACTÉRISTIQUES DES HABITANTS DES VILLAGES
INFESTÉS DU BASSIN NYONG-SANAGA
Dans cette section, nous présenterons les
caractéristiques socio-démographiques des habitants du Bassin
Nyong-Sanaga suivant le sexe et l'âge, le statut matrimonial, le niveau
d'instruction et le statut dans l'emploi ainsi que leurs
caractéristiques environnementales.
3.1.
Caractéristiques socio-démographiques
3.1.1. Le sexe et
l'âge
L'intérêt d'étudier les structures par
âge et par sexe réside dans le fait que le comportement des
individus diffère en fonction de leur sexe et de leur classe
d'âges. Le tableau 5 présente la répartition par âge
et par sexe des personnes enquêtées. Parmi ces personnes, on
dénombre plus d'hommes (64.1 %) que de femmes (35.9%). La moyenne
d'âge de la population étudiée est d'environ 48 ans. Ceci
est certainement dû au fait que la plupart des personnes
enquêtées ont plus 45 ans (près de 3/5 de l'ensemble des
enquêtés). La majorité des hommes a un âge compris
entre 45 et 54 ans tandis que les femmes sont pour la plupart
âgées de 35 et 54 ans. Le test de Khi-deux montre qu'au seuil de 5
%, il n'existe pas une liaison significative entre le sexe (respectivement
l'âge) et le comportement des populations (p-valeur = 0.531
(respectivement p-valeur = 0.295))14(*). Toutefois, dans l'analyse du comportement, les
populations d'un comportement donné seront caractérisées
selon leur sexe et leur classe d'âge.
Tableau 5 :
Répartition des enquêtés selon les classes d'âge et
le sexe
|
Sexe
|
Total
|
Masculin
|
Féminin
|
Classes d'Age
|
[15; 25[
|
16
|
12
|
28
|
[25; 35[
|
28
|
13
|
41
|
[35; 45[
|
35
|
23
|
58
|
[45; 55[
|
52
|
29
|
81
|
[55; 65[
|
32
|
19
|
51
|
65 et plus
|
37
|
16
|
53
|
Total
|
200
|
112
|
312
|
Source : EPPEIv, YIF/nos travaux
3.1.2. Le statut matrimonial
Les questions relatives au statut matrimonial ont
été posées à toutes les personnes
enquêtées. Dans le cadre de l'EPPEIv, ont été
considérés comme mariés toutes les femmes et tous les
hommes mariés légalement ou non, ainsi que tous ceux et toutes
celles vivant en union consensuelle. Selon cette définition, on constate
que la majorité des enquêtés (65,1 %) sont
mariés. On remarque aussi qu'environ quatre hommes sur cinq (77.5 %)
sont mariés et seulement 5 % sont en rupture d'union (divorcés ou
veufs). Chez les femmes, plus d'une femme sur quatre (25.9 %) est
célibataire et moins de la moitié (42.9 %) est mariée.
Tableau 6 :
Répartition des enquêtés selon le statut matrimonial et le
sexe
|
Sexe
|
Ensemble
|
Masculin
|
Féminin
|
Statut matrimonial
|
CELIBATAIRE
|
17.5
|
25.9
|
20.5
|
DIVORCE
|
2.5
|
2.7
|
2.6
|
MARIE
|
77.5
|
42.9
|
65.1
|
VEUF
|
2.5
|
28.6
|
11.9
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
Source : EPPEIv, YIF/nos
travaux
D'après le tableau A.1 (cf. annexe A) donnant la
répartition des enquêtés selon l'âge et le statut
matrimonial, il ressort que 11.3 % des personnes âgées de plus de
65 ans sont célibataires, un peu moins de deux personnes sur cinq,
âgées entre 15 et 25 ans, sont mariées et seulement 1.7 %
des personnes âgées entre 35 et 44 ans sont divorcées.
3.1.3. Le niveau
d'instruction et la profession
Le niveau d'instruction est un élément important
qui contribue à l'amélioration des conditions de vie, car il peut
affecter le comportement procréateur, le comportement en matière
de santé ainsi que les habitudes en matière d'hygiène.
Dans le cadre de notre étude, le niveau d'instruction correspond
à la plus grande classe suivie par l'enquêté.
La figure 9 donne une répartition des
enquêtés selon le niveau d'instruction. Globalement, on constate
que la majorité des enquêtés ont un niveau primaire (60.3
%) et que seulement 0.6 % ont un niveau supérieur. Au regard du tableau
A.2 (cf. en annexe A), il ressort que la grande majorité des
enquêtés (92.9 %) ont au plus le Certificat d' Études
Primaires et Élémentaires (CEPE). Le test de Khi-deux montre
qu'au seuil de 5 %, le niveau d'instruction influence le comportement des
populations (p-valeur = 0.017)15(*).
Figure 9 :
Répartition des enquêtés selon le niveau
d'instruction
Source : EPPEIv, YIF/nos
travaux
Une répartition de la population étudiée
selon le niveau d'instruction et le sexe (figure 10) montre que les hommes
sont les seules personnes ayant un niveau universitaire. On constate aussi que
plus de six hommes sur dix (64.5 %) ont un niveau primaire tandis que seulement
4 % des hommes ont un niveau secondaire 2nd cycle ; on remarque
toutefois que moins de trois femmes sur dix sont sans niveau et seulement 0.9 %
des femmes ont un niveau secondaire 2nd cycle.
Figure 10 :
Répartition des enquêtés selon le niveau d'instruction et
le sexe
Source : EPPEIv, YIF/nos
travaux
Au cours de l'EPPEIv, les questions relatives à la
profession de l'enquêté ont été posées. Pour
mieux les analyser, nous avons redéfini les différentes
professions en huit groupes à savoir :
- Agro-pastorale : cultivateurs, pêcheurs,
chasseurs et agriculteurs ;
- Métiers du bâtiment : menuisier,
maçon et charpentier ;
- Métiers du transport : chauffeur, conducteur et
mécanicien ;
- Employés : secrétaire, fonctionnaire,
enseignant, instituteur, et infirmier ;
- Commerçant : vendeur et
commerçant ;
- Petits métiers : débrouillard,
ménagère, domestique, couturier et coiffeur ;
- Élève/Étudiant ;
- Autres : toutes autres professions ne faisant pas
partie des groupes ci-dessus.
Il ressort du tableau 7 qu'environ 72.1 % des
enquêtés exercent dans l'agro-pastorale, ce qui est certainement
dû au fait que la plupart des villages de notre étude sont
situés en milieu rural (figure 12). On dénombre aussi très
peu de commerçants (1.9%). Comme pour la majorité des hommes (76
%), les femmes sont pour la plupart des cultivatrices. Toutefois, on constate
qu'un peu plus d'une femme sur quatre (26.8 %) exerce un petit métier.
Le test d'indépendance du Khi-deux effectué sur les variables
Comportement et Profession (cf. tableau B.5 en annexe B) permet de conclure
qu'au seuil 5 % (p-valeur = 0.044), ces variables sont
significativement liées.
Tableau 7 : Répartition des
enquêtés selon la profession et le sexe
|
Sexe
|
Total
|
Masculin
|
Féminin
|
Profession
|
Agro-pastorale
|
76.0
|
65.2
|
72.1
|
Autres
|
6.0
|
0.9
|
4.2
|
Commerçant
|
2.0
|
1.8
|
1.9
|
Élève /Étudiant
|
1.0
|
3.6
|
1.9
|
Employés
|
4.5
|
1.8
|
3.5
|
Métiers du bâtiment
|
3.5
|
0.0
|
2.2
|
Métiers du transport
|
5.0
|
0.0
|
3.2
|
Petits métiers
|
2.0
|
26.8
|
10.9
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
Source : EPPEIv, YIF/nos
travaux
3.2. Caractéristiques environnementales
Les caractéristiques environnementales sont des
déterminants du comportement de la population en matière de
santé. Elles permettent aussi de mieux comprendre le mode et les
conditions de vie de ladite population.
3.2.1.
Caractéristiques du milieu de vie
La majorité des personnes enquêtées (69.2
%) vivent en milieu rural (Tableau A.3 en annexe A). Cela est dû au fait
que la plupart des localités tirées sont situées en zone
rurale (figure 11). Le test d'indépendance du Khi-deux effectué
sur les variables Comportement et Localité (cf. tableau C.2 en annexe C)
permet de conclure qu'au seuil 5 % (p-valeur = 0.036),
ces variables sont significativement liées.
Figure 11 :
Répartition des localités selon la zone
Source : EPPEIv, YIF/nos
travaux
Ce constat nous permet de comprendre aisément la raison
pour laquelle le niveau d'instruction de la majorité des
enquêtés est au plus le primaire et le diplôme le plus
élevé, au plus le CEPE.
3.2.2.
Caractéristiques de l'habitat
Globalement, on constate que la majorité des maisons
où vivent les enquêtés n'ont pas de plafond (87.8 %).
Près de 54.5 % des enquêtés vivent dans des maisons
construites en terre battue et seulement 5.4 % vivent dans des maisons en dur
(cf. tableau 8).
Tableau 8 : Répartition des
enquêtés selon le type d'habitation
Type d'habitation
|
Nombre d'enquêtés
|
Pourcentage
|
Terre battue avec plafond
|
4
|
1.3
|
Terre battue sans plafond
|
166
|
53.2
|
Terre crépie de ciment avec plafond
|
23
|
7.4
|
Terre crépie de ciment sans plafond
|
79
|
25.3
|
Dur avec plafond
|
6
|
1.9
|
Dur sans plafond
|
11
|
3.5
|
Planches avec plafond
|
5
|
1.6
|
Planches sans plafond
|
18
|
5.8
|
Total
|
312
|
100.0
|
Source : EPPEIv, YIF/nos
travaux
On remarque aussi que très peu d'habitations sont
dotées d'électricité. C'est ainsi que pour éclairer
leur domicile, la majeure partie des populations utilise la lampe tempête
(74.7 %) comme nous le présente la figure 12.
Figure 12 :
Répartition des enquêtés selon le type d'éclairage
utilisé
Source : EPPEIv, YIF/nos
travaux
Cette absence d'électricité nous fait croire que
le type d'éclairage et la localité sont corrélés.
Le tableau 9 présente le test de Khi-deux entre le type
d'éclairage et la localité. Au seuil de 5 %, nous pouvons dire
que le type d'éclairage dépend de la localité où
l'on se trouve (p-valeur = 0.000).
Tableau 9 : Test d'indépendance de
Khi-deux entre le type d'éclairage et la localité
|
Valeur
|
ddl
|
p-valeur
|
Khi-deux de Pearson
|
156.423
|
16
|
0.000
|
Nombre d'observations valides
|
312
|
///
|
///
|
Source : EPPEIv, YIF/nos travaux
Sachant que l'activité majoritaire des
enquêtés est l'agro-pastorale, il serait nécessaire de
connaître la distance qui existe entre la maison et le cours d'eau
(fleuve) le plus proche, car cette donnée peut influencer le
comportement des populations face aux effets des mouches noires. Au regard du
tableau 10, on constate que 39.4 % des enquêtés estiment que leur
champ se trouve à moins de 500 m du cours d'eau (fleuve) le plus proche.
Le test de Khi-deux montre qu'il existe au seuil de 5 % la distance qui
sépare le cours d'eau le plus proche et l'habitat influe sur le
comportement des populations (p-valeur = 0.023)16(*).
Tableau 10 : Répartition des
enquêtés selon la distance entre la maison et le fleuve le plus
proche
Distance
|
Nombre de réponses
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
Moins de 500 m
|
123
|
39.4
|
39.4
|
500 m à 1 km
|
55
|
17.6
|
57.1
|
Entre 1 km et 3 km
|
66
|
21.2
|
78.2
|
Au-delà de 3 km
|
68
|
21.8
|
100.0
|
Total
|
312
|
100.0
|
|
Source : EPPEIv, YIF/nos
travaux
L'analyse des caractéristiques
socio-démographiques et environnementales de la population
étudiée nous a permis de mieux nous familiariser avec les
données. Au regard des résultats obtenus, nous nous posons la
question suivante : quelles sont les variables que nous allons retenir
pour l'analyse du comportement des populations du Bassin du Nyong-Sanaga
victimes des effets des mouches noires ?
Chapitre quatrième : ANALYSE DU COMPORTEMENT DES
POPULATIONS DU BASSIN NYONG-SANAGA PAR
RAPPORT AUX EFFETS
DES MOUCHES NOIRES
Au chapitre précédent, nous avons décrit
le comportement des populations du Bassin Nyong-Sanaga puis étudier
leurs caractéristiques socio-démographiques et environnementales.
Il importe à présent de faire une analyse synthétique du
comportement de ces populations par rapport aux effets dus aux mouches noires.
Pour cela, nous utiliserons l'une des techniques d'analyse
exploratoire17(*) à
savoir l'Analyse des Correspondances Multiples (ACM). L'intérêt de
cette méthode provient du fait qu'en statistique, « un bon
graphique est plus parlant qu'une montagne de chiffres » (BRY Xavier,
1996 p.3). Nous allons donc faire une analyse multidimensionnelle du
comportement suivant les variables liées soit aux
caractéristiques socio-démographiques et environnementales, soit
aux effets des mouches noires.
SECTION 1 : ANALYSE
MULTIDIMENSIONNELLE DU COMPORTEMENT DES POPULATIONS
Dans cette section, nous procéderons
à la construction et à l'analyse d'un Hypercube de contingence du
comportement des populations du Bassin Nyong-Sanaga avec un ensemble de
variables prises simultanément. Pour cela, nous utiliserons la technique
de l'ACM. Avant de passer à l'analyse, il est nécessaire de
sélectionner les variables et les individus qui seront utiles.
1.1. Sélection des variables et des individus
Pour mieux caractériser le comportement des
populations18(*) du Bassin
Nyong-Sanaga par rapport à l'action des mouches noires, nous allons
étudier la relation qui existe entre la variable Comportement et les
variables liées soit aux caractéristiques environnementales, soit
aux caractéristiques socio-démographiques, soit à l'action
de la mouches.
Au chapitre précédent, nous avons
constaté par le biais du test de Khi-deux qu'il existe au seuil de 5 %
une liaison significative entre le comportement des populations et
respectivement la profession, le niveau d'instruction, la localité et
l'emplacement de l'habitat par rapport au fleuve le plus proche. Ayant vu que
la p-valeur du test de Khi-deux entre les variables Comportement et
Diplôme le plus élevé était inférieur
à celle obtenue lors du test de Khi-deux entre les variables
Comportement et Niveau d'instruction (0.007<0.017)19(*), nous avons retenu dans le
cadre de l'analyse, le diplôme le plus élevé à la
place du niveau d'instruction car ces deux variables nous donnent la même
information.
Caractéristiques
Environnementales
- Zone écologique
- Localité
- Emplacement de l'habitat par rapport au fleuve
Caractéristiques
Socio-démographiques
- Sexe
- Age (regroupé en classes)
- Profession
- Diplôme le plus élevé
Action de la mouche noire
- Estimation du nombre de mouches noires
- Autres nuisances provoquées (en dehors des
piqûres)
Dans le cadre de cette analyse, on dénombre exactement
298 individus concernés.
1.2. Résultats de l'ACM et interprétation
Le tableau D.1.7 (cf. annexe D) donne les libellés des
dix variables que nous avons sélectionnées et leurs
modalités (Colonne « Modalités » du tableau).
Les modalités BAC et Diplôme Sup. (de la variable Diplôme le
plus élevé) ont été ventilées (effectif <
à 2 %) dans le tri à-plat (cf. tableau D.1.2 en annexe D) qui a
précédé l'analyse par l'ACM avec SPAD. Parmi les 10
variables retenues, une est illustrative (variable Comportement) avec 3
modalités associées et les neuf autres sont actives avec 43
modalités associées (41 après apurement). Dans la suite de
cette section, nous adopterons les notations de BENZÉCRI : soit
(modalités actives) et
(variables actives).
Le tableau D.1.3 (cf. annexe D) présente le tableau de
BURT relatif aux 9 variables actives. On y trouve 36 tables de contingence
croisant les 9 variables actives 2 à 2 () avec
sur la diagonale, les questions croisées elles-mêmes (la somme de
tous les effectifs de chaque table est 298 qui est le total des individus
concernés).
Dans le tableau D.1.4 (cf. annexe D), est
présentée l'inertie totale du nuage
() ainsi que les 32 () premières valeurs propres
nécessaires à la détermination des axes factoriels. On
remarque une faible part de variance expliquée sur les premiers
axes : c'est une caractéristique de l'ACM, qui donne très
souvent des mesures pessimistes20(*) de l'information extraite. L'histogramme
annexé à ce tableau révèle une décroissance
irrégulière des valeurs propres. Le critère de
Cattell suggère un coude entre la
3ième et la 4ième valeur propre. Cela nous
permet de ne retenir que les 3 premiers axes factoriels. En utilisant le
principe de correction de BENZÉCRI qui permet de corriger les valeurs
propres supérieures à
(cf. tableau D.2 en annexe D) en utilisant la formule
, on arrive à une même conclusion. En
effet :
- avec un plan constitué des deux premiers axes, on
observe 61.48 % de l'information ;
- les trois premiers axes factoriels permettent d'expliquer
près de 76 % de l'information ce qui est assez
représentatif.
Le tableau D.1.5 (cf. annexe D) fournit les indicateurs
nécessaires pour interpréter les positions des modalités
actives sur les 5 premiers axes factoriels. Seules les modalités ayant
une contribution supérieure à 2.3 % (100 %/43) seront
interprétées.
Le premier axe est principalement expliqué par les
variables Nom de la localité (34.7 % de l'inertie
globale21(*)), Zone
écologique (33.7 %) et Estimer mouches noires (16.9 %). Ces variables
expliquent à elles seules près de 85 % de l'inertie globale (on
constate que la contribution de la variable localité est due
essentiellement à quelques modalités). Le second axe est
expliqué pour près 93 % par les variables Nom de la
localité (23.3 %), ClassAge (22.3 %), Diplôme le plus
élevé (21.3 %), Profession (14.2 %) et Autres nuisances (11.8 %).
Pour chacune de ces variables, on remarque aussi que ces fortes contributions
globales sont dues essentiellement à quelques modalités et non
à l'ensemble. Le troisième axe quant à lui est
expliqué pour près de 84 % par les variables Nom de la
localité (27.8 %), Emplacement Habitat (21.8 %), Profession (21 %) et
Sexe (13.3 %). On constate que les contributions des variables Sexe et
Emplacement Habitat sont dues à toutes leurs modalités (ce qui
n'est pas le cas des variables Nom de la localité et Profession).
Pour ne pas passer outre les autres axes, nous signalons
particulièrement quelques éminences observées : la
variable Emplacement Habitat (19 %) contribue le plus à la formation de
l'axe 4 ; l'axe 5 quant à lui est principalement expliqué
par les variables Autres nuisances (23.8 %), Nom de la localité (23.4 %)
et Profession (22.7 %).
Dans le tableau D.1.6 (cf. annexe D) sont données les
valeurs-test et les coordonnées des modalités
supplémentaires sur les 5 premiers axes. Il ressort de ce tableau que
(seules les modalités significatives22(*) sont prises en compte) :
· le premier axe oppose les populations (beaucoup plus
représentées par des hommes) des villages de la zone de
transition forêt-savane (zone caractérisée par une forte
présence des mouches noires), âgées de 35 à 44 ans
et perturbées par les bourdonnements des mouches noires, ayant pour
profession Métiers du transport et Commerçant et vivant dans des
maisons situées entre 500 m et 1 km du fleuve le plus rapproché,
qui utilisent des vêtements appropriés pour se protéger des
piqûres des mouches noires aux populations (beaucoup plus
représentées par des femmes) des villages de la zone forêt
(zone caractérisée par une assez forte présence des
mouches noires), très âgées (plus de 65 ans), ayant pour
profession Agro-pastorale et Élève/Étudiant, vivant dans
des maisons situées à plus de 3 km du fleuve le plus
rapproché et présentant des effets secondaires liés aux
piqûres des mouches noires (démangeaisons), qui utilisent des
répulsifs pharmaceutiques comme moyen de protection contre les mouches
noires ;
· le second axe oppose principalement les populations des
villages LENOUCK, NTOL-OSSEBE et MANGUENDA 1, très âgées
(plus de 55 ans), ne possédant pour la plupart aucun diplôme,
exerçant dans l'agro-pastorale, vivant dans des maisons situées
à plus de 3 km du fleuve le plus rapproché et présentant
des effets secondaires liés aux piqûres des mouches noires
(démangeaisons et autres), qui utilisent des vêtements
appropriés pour se protéger des piqûres des mouches noires
aux populations des villages SONG MPECK, KIKOT et MBEBE, âgées de
15 à 34 ans, moins diplômées (CEPE, BEPC), ayant pour
profession Métiers du bâtiment, Petits Métiers et
Élève/Étudiant, vivant dans des maisons situées
entre 500 m et 1 km du fleuve le plus rapproché et présentant des
effets secondaires liés aux piqûres des mouches noires (douleurs
à la peau), qui utilisent des répulsifs pharmaceutiques comme
moyen de protection ;
· le troisième axe quant à lui, oppose
principalement les populations (beaucoup plus représentées par
des hommes) des villages LENOUCK et SONG MPECK (villages
caractérisés par une assez forte présence des mouches
noires), âgées pour la plupart de 25 à 34 ans, moins
diplômées (CEPE, BEPC), exerçant majoritairement dans le
bâtiment et le transport et vivant dans des maisons situées
à plus de 1 km du fleuve le plus rapproché, qui utilisent des
répulsifs traditionnels pour se protéger des piqûres des
mouches noires aux populations (beaucoup plus représentées par
des femmes) des villages BONEPOUPA, MBAPUT et NTOL-OSSEBE (villages
caractérisés par une forte présence des mouches noires),
très âgées (plus de 65 ans), ne possédant aucun
diplôme, exerçant pour la majorité dans les petits
métiers et vivant dans des maisons situées au plus à 1 km
du fleuve le plus rapproché, qui utilisent des vêtements comme
moyen de protection contre les mouches noires.
En superposant ces axes deux à deux, on obtient des
hypercubes de contingence (figures E.2, E.3 et E.4 en annexe E) qui permettent
de mieux visualiser les observations faites sur ces axes.
1.3. Conclusion partielle
La représentation de la structure des modalités
sur les plans factoriels (1-2) , (1-3) et (1-4) résumant les 36 tables
croisées permet de synthétiser la relation qui existe entre la
variable Comportement et les variables citées plus haut (Section 3.2.1).
En examinant ces différents plans tout en prenant en compte la
valeur23(*) du cosinus
carré de chaque modalité (cf. tableau D.1.6 en annexe D), on
constate que :
- les habitants des villages de la zone forêt qui
utilisent des répulsifs pharmaceutiques, présentent des
symptômes liés aux piqûres des mouches noires
(démangeaisons) alors que ceux des villages de la zone de transition
qui utilisent des vêtements appropriés pour se protéger des
piqûres des mouches noires, sont gênés par les
bourdonnements des mouches noires (cf. figure E.2 en annexe E, plan factoriel
(1-2)) ;
- la plupart des femmes de la zone forêt utilisent des
répulsifs pharmaceutiques. Cela se justifie certainement par le fait que
les populations estiment que les mouches noires sont moins nombreuses en zone
de forêt qu'en zone de transition (cf. figure E.3 en annexe E, plan
factoriel (1-3)) ;
- la majorité des habitants de SONG MPECK qui utilisent
les répulsifs pharmaceutiques sont âgés entre 25 et 35 ans,
moins diplômés (CEPE, BEPC), vivent à une distance
située entre 1 km et 3 km du fleuve le plus proche et exercent dans le
bâtiment ou dans le transport. Les habitants de NTOL-OSSEBE et de NDOM
DJENGUE qui utilisent les vêtements ou répulsifs traditionnels
pour se protéger des piqûres des mouches noires sont
âgés entre 35 et 45 ans, non diplômés, vivent
à moins de 1 km du fleuve le plus proche et exercent dans
l'agro-pastorale (cf. figure E.4 en annexe E, plan factoriel (2-3)).
En somme, nous pouvons dire que le comportement des
populations du Bassin Nyong-Sanaga est lié à l'action de la
mouche noire dans cette région. Ce résultat va nous conduire
à présenter quelques axes d'intervention qui sont susceptibles
d'améliorer le cadre de vie des populations des villages infestés
du Bassin Nyong-Sanaga.
SECTION 2 : RECOMMANDATIONS
Dans la section précédente, nous avons
constaté que l'action des mouches noires amène les populations
à modifier leur comportement. Mais l'être humain a besoin de vivre
dans un environnement favorable à un développement sain de
l'individu sur le plan physique, mental et social. Ainsi, pour que les
populations sinistrées s'épanouissent pleinement, il faudrait que
leur cadre de vie soit amélioré.
Notre étude se veut être une contribution
à l'amélioration des politiques de lutte contre l'onchocercose
dans notre pays. De ce fait, l'État Camerounais, en tant que garant de
l'offre des services sanitaires, doit :
ü Intégrer la lutte antivectorielle contre
l'onchocercose dans les programmes de santé publique compte
tenu du fait que la mouche noire a la capacité de voler sur de longues
distances ;
ü Renforcer l'implication des autres secteurs
susceptibles d'apporter leur concours à l'élimination de
l'onchocercose en tant que problème de santé au
Cameroun ;
ü Impliquer les communautés à la prise de
décision et à la mise en oeuvre des activités ;
ü Mettre sur le marché des produits
pharmaceutiques efficaces et moins coûteux nécessaires à la
protection cutanée des populations victimes des effets des mouches
noires ;
ü Mettre sur le marché des vêtements
appropriés à la protection des piqûres des mouches noires
à des prix réduits et accessibles par tous et encourager les
populations à la commercialisation de ces vêtements ;
ü Mettre en réseau tous les partenaires pour mieux
coordonner les activités, partager les expériences et diffuser
les meilleures pratiques.
Il faut préciser qu'il serait plus judicieux que les
différentes actions sus-citées s'orientent prioritairement dans
les localités de la zone transition forêt-savane car c'est dans
ces localités que les mouches noires sévissent le plus.
CONCLUSION GÉNÉRALE
Conscients de la capacité des mouches noires à
voler sur des centaines de kilomètres et soucieux du danger qu'elles
peuvent provoquer, nous nous sommes proposés d'analyser le comportement
des populations du Bassin Nyong-Sanaga par rapport aux effets des mouches
noires dans cette région.
De la revue de la littérature des stratégies de
lutte contre les mouches noires, il s'est avéré que les moyens de
lutte les plus appropriés pour les populations victimes sont les
protections individuelles. D'après l'EPPEIv, nous avons recensé
trois types de protections (type de comportement) à savoir : les
répulsifs pharmaceutiques, les répulsifs traditionnels et les
vêtements particuliers.
Le test de Khi-deux nous a permis de sélectionner les
variables clés nécessaires à l'analyse du comportement des
populations. En approfondissant l'analyse sur le plan multidimensionnelle via
la technique de l'ACM, nous avons abouti à plusieurs résultats
dont les principaux sont :
Ø En zone forêt
- Les répulsifs pharmaceutiques sont utilisées
en majorité par les femmes (71.4 %) ;
- La majorité des individus âgés de 25
à 35 ans, vivant à une distance située entre 1 km et 3
km du fleuve le plus proche et exerçant dans le bâtiment ou dans
le transport, utilisent les répulsifs pharmaceutiques.
Ø En zone de transition
- La majorité des habitants utilisent des
vêtements appropriés pour se protéger des piqûres des
mouches noires (79.3 %) ;
- La majorité des individus âgés de 35
à 45 ans, vivant à moins de 1 km du fleuve le plus proche et
exerçant dans l'agro-pastorale, utilisent les vêtements ou les
répulsifs traditionnels pour se protéger des piqûres des
mouches noires.
RÉFÉRENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
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2. BOUSSINESQ M. et HOUGARD J. M., La lutte contre
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Monographies hydrologiques, ORSTOM, n° 9, Paris, 1986, 733 p.
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35. YIF, Rapport annuel, Juin 2006.
Annexes
N.B : Tous les tableaux
produits en annexes ont pour source EPPEIv, YIF/nos
travaux
ANNEXE A :
CARACTÉRISTIQUES DES POPULATIONS
Tableau A.1 : Répartition des
enquêtés selon l'âge et le statut matrimonial
(%)
|
Statut matrimonial
|
Total
|
CELIBATAIRE
|
DIVORCE
|
MARIE
|
VEUF
|
Classe d'Age
|
[15; 25[
|
57.1
|
3.6
|
39.3
|
|
100.0
|
[25; 35[
|
29.3
|
2.4
|
63.4
|
4.9
|
100.0
|
[35; 45[
|
24.1
|
1.7
|
65.5
|
8.6
|
100.0
|
[45; 55[
|
14.8
|
4.9
|
72.8
|
7.4
|
100.0
|
[55; 65[
|
7.8
|
|
68.6
|
23.5
|
100.0
|
65 et plus
|
11.3
|
1.9
|
64.2
|
22.6
|
100.0
|
Ensemble
|
20.5
|
2.6
|
65.1
|
11.9
|
100.0
|
Tableau A.2 :
Répartition des enquêtés selon le diplôme le plus
élevé
Diplôme obtenu
|
Nombre d'enquêtés
|
Pourcentage
|
Sans diplôme
|
163
|
52.2%
|
CEPE
|
127
|
40.7%
|
BEPC
|
18
|
5.8%
|
BAC
|
2
|
0.6%
|
Diplôme Sup
|
2
|
0.6%
|
Total
|
312
|
100.0%
|
Tableau A.3 :
Répartition des enquêtés selon la localité et le
milieu de vie
|
Situation
|
Total
|
Rurale
|
Péri-urbaine
|
Localité
|
BONEPOUPA
|
31
|
0
|
31
|
KIKOT
|
19
|
0
|
19
|
LENOUCK
|
0
|
47
|
47
|
MANGUENDA 1
|
27
|
0
|
27
|
MBAPUT
|
29
|
0
|
29
|
MBEBE
|
32
|
0
|
32
|
NDOM DJENGUE
|
36
|
0
|
36
|
NTOL-OSSEBE
|
0
|
49
|
49
|
SONG MPECK
|
42
|
0
|
42
|
Total
|
216
|
96
|
312
|
Tableau A.4 :
Répartition des enquêtés suivant leur opinion sur la
connaissance de la mouche noire
Connaissance de la mouche noire
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
298
|
95.5
|
Non
|
14
|
4.5
|
Total
|
312
|
100.0
|
Tableau A.5 :
Répartition des enquêtés suivant leur opinion sur la nature
de la mouche noire
Nature de la mouche noire
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Des insectes nuisants
|
291
|
97.7
|
Insectes
|
7
|
2.3
|
Total
|
298
|
100.0
|
Tableau A.6 : Répartition des
enquêtés de la zone forêt selon le type de comportement et
le sexe (%)
|
Sexe
|
Total
|
masculin
|
féminin
|
|
Type de comportement
|
Répulsifs Pharmaceutiques
|
28.6
|
71.4
|
100.0
|
|
Répulsifs Traditionnels
|
57.7
|
42.3
|
100.0
|
|
Vêtements
|
49.3
|
50.7
|
100.0
|
Total
|
53.0
|
47.0
|
100.0
|
Tableau A.7 : Répartition des
enquêtés de la zone de transition forêt-savane selon le type
de comportement et le sexe (%)
|
Sexe
|
Total
|
masculin
|
féminin
|
|
Type de comportement
|
Répulsifs Pharmaceutiques
|
0.7
|
3.4
|
1.5
|
|
Répulsifs Traditionnels
|
21.6
|
13.6
|
19.2
|
|
Vêtements
|
77.7
|
83.1
|
79.3
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
ANNEXE B : LIAISON
ENTRE LE COMPORTEMENT ET LES CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
Tableau B.1 : Test d'indépendance du
Khi-deux entre le sexe et le comportement
|
Valeur
|
ddl
|
p-valeur
|
Khi-deux de Pearson
|
1.267
|
2
|
0.531
|
Nombre d'observations valides
|
298
|
///
|
///
|
Tableau B.2 : Test d'indépendance du
Khi-deux entre l'âge et le comportement
|
Valeur
|
ddl
|
p-valeur
|
Khi-deux de Pearson
|
11.859
|
10
|
0.295
|
Nombre d'observations valides
|
298
|
///
|
///
|
Tableau B.3 : Test d'indépendance du
Khi-deux entre le niveau d'instruction et le comportement
|
Valeur
|
ddl
|
p-valeur
|
Khi-deux de Pearson
|
21.038
|
8
|
0.017
|
Nombre d'observations valides
|
298
|
///
|
///
|
Tableau B.4 :
Test d'indépendance du Khi-deux entre le diplôme le plus
élevé et le comportement
|
Valeur
|
ddl
|
p-valeur
|
Khi-deux de Pearson
|
21.038
|
8
|
0.007
|
Nombre d'observations valides
|
298
|
///
|
///
|
.
Tableau B.5 :
Test d'indépendance du Khi-deux entre la profession et le comportement
|
Valeur
|
ddl
|
p-valeur
|
Khi-deux de Pearson
|
24.146
|
14
|
0.044
|
Nombre d'observations valides
|
298
|
///
|
///
|
ANNEXE C : LIAISON
ENTRE LE COMPORTEMENT ET LES CARACTERISTIQUES ENVIRONNEMENTALES
Tableau C.1 :
Test d'indépendance du Khi-deux entre la zone écologique et le
comportement
|
Valeur
|
ddl
|
p-valeur
|
Khi-deux de Pearson
|
8.726
|
2
|
0.013
|
Nombre d'observations valides
|
298
|
///
|
///
|
Tableau C.2 : Test d'indépendance du
Khi-deux entre la localité et le comportement
|
Valeur
|
ddl
|
p-valeur
|
Khi-deux de Pearson
|
27.542
|
16
|
0.036
|
Nombre d'observations valides
|
298
|
///
|
///
|
Tableau C.3 : Test d'indépendance du
Khi-deux entre l'emplacement de l'habitat par rapport au fleuve le plus proche
et le comportement
|
Valeur
|
ddl
|
p-valeur
|
Khi-deux de Pearson
|
14.711
|
6
|
0.023
|
Nombre d'observations valides
|
298
|
///
|
///
|
ANNEXE D :
SYNTHÉTISATION DU COMPORTEMENT
Tableau D.1 :
Résultats de l'ACM
Tableau D.1.1 : APUREMENT DES MODALITES
ACTIVES
SEUIL (PCMIN) : 2.00 % POIDS:
5.96
AVANT APUREMENT : 9 QUESTIONS ACTIVES 43
MODALITES ASSOCIEES
APRES : 9 QUESTIONS ACTIVES 41
MODALITES ASSOCIEES
POIDS TOTAL DES INDIVIDUS ACTIFS : 298.00
Tableau D.1.2 : TRI-A-PLAT DES QUESTIONS
ACTIVES
----------------------------+-----------------+-----------------------------------------------------------------------------------
MODALITES | AVANT APUREMENT |
APRES APUREMENT
IDENT LIBELLE | EFF. POIDS | EFF.
POIDS HISTOGRAMME DES POIDS RELATIFS
----------------------------+-----------------+-----------------------------------------------------------------------------------
1 . Zone écologique
Q101 - forêt | 100 100.00 |
100 100.00 *********************
Q102 - forêt-savane | 198 198.00 |
198 198.00 ****************************************
----------------------------+-----------------+-----------------------------------------------------------------------------------
2 . Nom de la localité
Q101 - BONEPOUPA | 31 31.00 | 31
31.00 *******
Q102 - KIKOT | 19 19.00 | 19
19.00 ****
Q103 - LENOUCK | 47 47.00 | 47
47.00 **********
Q104 - MANGUENDA 1 | 18 18.00 | 18
18.00 ****
Q105 - MBAPUT | 29 29.00 | 29
29.00 ******
Q106 - MBEBE | 30 30.00 | 30
30.00 *******
Q107 - NDOM DJENGUE | 36 36.00 | 36
36.00 ********
Q108 - NTOL-OSSEBE | 48 48.00 | 48
48.00 **********
Q109 - SONG MPECK | 40 40.00 | 40
40.00 *********
----------------------------+-----------------+-----------------------------------------------------------------------------------
3 . Sexe
Q301 - masculin | 192 192.00 | 192
192.00 ***************************************
Q302 - féminin | 106 106.00 |
106 106.00 **********************
----------------------------+-----------------+-----------------------------------------------------------------------------------
4 . ClassAge
Q301 - [15; 25[ | 27 27.00 | 27
27.00 ******
Q302 - [25; 35[ | 41 41.00 | 41
41.00 *********
Q303 - [35; 45[ | 53 53.00 | 53
53.00 ***********
Q304 - [45; 55[ | 77 77.00 | 77
77.00 ****************
Q305 - [55;65[ | 48 48.00 | 48
48.00 **********
Q306 - 65 et plus | 52 52.00 | 52
52.00 ***********
----------------------------+-----------------+-----------------------------------------------------------------------------------
5 . Profession
Q301 - Agro-pastorale | 213 213.00 | 213
213.00 *******************************************
Q302 - Autre Profession | 13 13.00 | 13
13.00 ***
Q303 - Commerçant | 6 6.00 |
6 6.00 **
Q304 - Elève/Etudiant | 6 6.00 |
6 6.00 **
Q305 - Employés | 11 11.00 |
11 11.00 ***
Q306 - Métiers du Bâtiment | 6
6.00 | 6 6.00 **
Q307 - Métiers du Transport | 10 10.00 |
10 10.00 ***
Q308 - Petits Métiers | 33 33.00 |
33 33.00 *******
----------------------------+-----------------+-----------------------------------------------------------------------------------
6 . Diplôme le plus
élevé
Q301 - sans diplôme | 153 153.00 |
154 154.00 ********************************
Q302 - CEPE | 123 123.00 | 125
125.00 **************************
Q303 - BEPC | 18 18.00 | 19
19.00 ****
Q304 - BAC | 2 2.00 | ===
VENTILEE ===
Q305 - Dipôme Sup. | 2 2.00 | ===
VENTILEE ===
----------------------------+-----------------+-----------------------------------------------------------------------------------
7 . Emplacement Habitat
Q301 - moins de 500 m | 114 114.00 | 114
114.00 ***********************
Q302 - 500 m à 1 km | 55 55.00 |
55 55.00 ************
Q303 - entre 1 km et 3 km | 66 66.00 | 66
66.00 **************
Q304 - Au delà de 3 km | 63 63.00 |
63 63.00 *************
----------------------------+-----------------+-----------------------------------------------------------------------------------
8 . Estimer mouches noires
Q701 - Peu nombreux | 16 16.00 | 16
16.00 ****
Q702 - Nombreux | 51 51.00 | 51
51.00 ***********
Q703 - Très nombreux | 231 231.00 |
231 231.00 ***********************************************
----------------------------+-----------------+-----------------------------------------------------------------------------------
9 . Autres Nuisances
Q801 - Démangeaisons | 209 209.00 |
209 209.00 *******************************************
Q802 - Bourdonnement | 42 42.00 | 42
42.00 *********
Q803 - Douleurs à la peau | 25 25.00 |
25 25.00 ******
Q804 - Autres | 22 22.00 | 22
22.00 *****
----------------------------+-----------------+-----------------------------------------------------------------------------------
Tableau D.1.3 : TABLEAU DE BURT
| Q101 Q102 | Q101 Q102 Q103 Q104 Q105 Q106 Q107
Q108 Q109 | Q301 Q302 | Q301 Q302 Q303 Q304 Q305 Q306 |
-----+-----------+----------------------------------------------+-----------+-------------------------------+
Q101 | 100 0 |
Q102 | 0 198 |
-----+-----------+----------------------------------------------+
Q101 | 31 0 | 31 0 0 0 0 0 0
0 0 |
Q102 | 0 19 | 0 19 0 0 0 0 0
0 0 |
Q103 | 0 47 | 0 0 47 0 0 0 0
0 0 |
Q104 | 0 18 | 0 0 0 18 0 0 0
0 0 |
Q105 | 29 0 | 0 0 0 0 29 0 0
0 0 |
Q106 | 0 30 | 0 0 0 0 0 30 0
0 0 |
Q107 | 0 36 | 0 0 0 0 0 0 36
0 0 |
Q108 | 0 48 | 0 0 0 0 0 0 0
48 0 |
Q109 | 40 0 | 0 0 0 0 0 0 0
0 40 |
-----+-----------+----------------------------------------------+-----------+
Q301 | 53 139 | 11 14 38 13 17 21 26
27 25 | 192 0 |
Q302 | 47 59 | 20 5 9 5 12 9 10
21 15 | 0 106 |
-----+-----------+----------------------------------------------+-----------+-------------------------------+
Q301 | 8 19 | 1 3 2 0 3 6 5
3 4 | 16 11 | 27 0 0 0 0 0 |
Q302 | 13 28 | 3 2 6 2 3 6 6
6 7 | 28 13 | 0 41 0 0 0 0 |
Q303 | 12 41 | 3 5 7 3 2 7 8
11 7 | 32 21 | 0 0 53 0 0 0 |
Q304 | 29 48 | 12 6 9 6 8 7 8
12 9 | 50 27 | 0 0 0 77 0 0 |
Q305 | 14 34 | 8 1 18 2 3 2 4
7 3 | 30 18 | 0 0 0 0 48 0 |
Q306 | 24 28 | 4 2 5 5 10 2 5
9 10 | 36 16 | 0 0 0 0 0 52 |
-----+-----------+----------------------------------------------+-----------+-------------------------------+
Q301 | 75 138 | 21 11 37 18 20 13 24
35 34 | 145 68 | 13 29 34 58 36 43 |
Q302 | 5 8 | 2 2 0 0 2 2 0
4 1 | 12 1 | 0 1 3 3 2 4 |
Q303 | 0 6 | 0 0 1 0 0 3 1
1 0 | 4 2 | 0 0 1 4 1 0 |
Q304 | 4 2 | 1 0 0 0 2 1 0
1 1 | 2 4 | 5 1 0 0 0 0 |
Q305 | 3 8 | 0 0 4 0 2 0 2
2 1 | 9 2 | 2 1 4 1 2 1 |
Q306 | 1 5 | 1 1 2 0 0 1 1
0 0 | 6 0 | 1 3 0 0 2 0 |
Q307 | 3 7 | 1 0 3 0 0 2 0
2 2 | 10 0 | 0 2 3 3 1 1 |
Q308 | 9 24 | 5 5 0 0 3 8 8
3 1 | 4 29 | 6 4 8 8 4 3 |
-----+-----------+----------------------------------------------+-----------+-------------------------------+
Q301 | 51 103 | 18 6 24 14 17 11 13
35 16 | 87 67 | 9 13 18 41 27 46 |
Q302 | 38 87 | 10 12 22 4 10 18 20
11 18 | 88 37 | 17 25 27 29 21 6 |
Q303 | 11 8 | 3 1 1 0 2 1 3
2 6 | 17 2 | 1 3 8 7 0 0 |
-----+-----------+----------------------------------------------+-----------+-------------------------------+
Q301 | 44 70 | 18 11 3 9 19 17 14
16 7 | 74 40 | 11 8 24 31 18 22 |
Q302 | 13 42 | 4 4 3 3 3 6 11
15 6 | 31 24 | 4 11 12 13 5 10 |
Q303 | 20 46 | 1 3 15 1 1 4 10
13 18 | 47 19 | 5 11 11 19 11 9 |
Q304 | 23 40 | 8 1 26 5 6 3 1
4 9 | 40 23 | 7 11 6 14 14 11 |
-----+-----------+----------------------------------------------+-----------+-------------------------------+
Q701 | 13 3 | 2 0 2 0 3 0 0
1 8 | 9 7 | 2 0 3 7 2 2 |
Q702 | 37 14 | 9 3 6 1 7 2 1
1 21 | 27 24 | 4 8 7 13 9 10 |
Q703 | 50 181 | 20 16 39 17 19 28 35
46 11 | 156 75 | 21 33 43 57 37 40 |
-----+-----------+----------------------------------------------+-----------+-------------------------------+
Q801 | 80 129 | 22 8 33 16 24 19 20
33 34 | 127 82 | 17 29 40 54 33 36 |
Q802 | 6 36 | 2 3 5 1 3 2 15
10 1 | 30 12 | 5 5 4 8 8 12 |
Q803 | 8 17 | 2 6 4 0 1 6 0
1 5 | 19 6 | 5 5 5 8 2 0 |
Q804 | 6 16 | 5 2 5 1 1 3 1
4 0 | 16 6 | 0 2 4 7 5 4 |
-----+-----------+----------------------------------------------+-----------+-------------------------------+
| Q101 Q102 | Q101 Q102 Q103 Q104 Q105 Q106 Q107
Q108 Q109 | Q301 Q302 | Q301 Q302 Q303 Q304 Q305 Q306 |
| Q301 Q302 Q303 Q304 Q305 Q306 Q307 Q308 | Q301
Q302 Q303 | Q301 Q302 Q303 Q304 | Q701 Q702 Q703 | Q801 Q802 Q803 Q804
|
-----+-----------------------------------------+----------------+---------------------+----------------+---------------------+
Q301 | 213 0 0 0 0 0 0 0
|
Q302 | 0 13 0 0 0 0 0 0
|
Q303 | 0 0 6 0 0 0 0 0
|
Q304 | 0 0 0 6 0 0 0 0
|
Q305 | 0 0 0 0 11 0 0 0
|
Q306 | 0 0 0 0 0 6 0 0
|
Q307 | 0 0 0 0 0 0 10 0
|
Q308 | 0 0 0 0 0 0 0 33
|
-----+-----------------------------------------+----------------+
Q301 | 122 6 1 0 4 2 2 17 | 154
0 0 |
Q302 | 81 5 4 6 4 3 6 16 | 0
125 0 |
Q303 | 10 2 1 0 3 1 2 0 | 0
0 19 |
-----+-----------------------------------------+----------------+---------------------+
Q301 | 84 7 3 2 2 1 2 13 | 63
44 7 | 114 0 0 0 |
Q302 | 31 4 0 0 2 2 2 14 | 27
24 4 | 0 55 0 0 |
Q303 | 49 1 2 1 3 3 3 4 | 28
30 8 | 0 0 66 0 |
Q304 | 49 1 1 3 4 0 3 2 | 36
27 0 | 0 0 0 63 |
-----+-----------------------------------------+----------------+---------------------+----------------+
Q701 | 12 0 0 1 0 0 1 2 | 7
8 1 | 2 4 2 8 | 16 0 0 |
Q702 | 42 1 0 1 0 1 1 5 | 23
24 4 | 17 5 15 14 | 0 51 0 |
Q703 | 159 12 6 4 11 5 8 26 | 124
93 14 | 95 46 49 41 | 0 0 231 |
-----+-----------------------------------------+----------------+---------------------+----------------+---------------------+
| Q301 Q302 Q303 Q304 Q305 Q306 Q307 Q308 | Q301
Q302 Q303 | Q301 Q302 Q303 Q304 | Q701 Q702 Q703 | Q801 Q802 Q803 Q804
|
| Q301 Q302 Q303 Q304 Q305 Q306 Q307 Q308 | Q301
Q302 Q303 | Q301 Q302 Q303 Q304 | Q701 Q702 Q703 | Q801 Q802 Q803 Q804
|
-----+-----------------------------------------+----------------+---------------------+----------------+---------------------+
Q801 | 149 8 6 6 7 2 8 23 | 110
87 12 | 83 31 41 54 | 11 39 159 | 209 0 0 0
|
Q802 | 31 1 0 0 4 1 0 5 | 24
14 4 | 11 13 15 3 | 1 5 36 | 0 42 0 0
|
Q803 | 17 2 0 0 0 1 2 3 | 6
16 3 | 11 7 6 1 | 3 3 19 | 0 0 25 0
|
Q804 | 16 2 0 0 0 2 0 2 | 14
8 0 | 9 4 4 5 | 1 4 17 | 0 0 0 22
|
-----+-----------------------------------------+----------------+---------------------+----------------+---------------------+
| Q301 Q302 Q303 Q304 Q305 Q306 Q307 Q308 | Q301
Q302 Q303 | Q301 Q302 Q303 Q304 | Q701 Q702 Q703 | Q801 Q802 Q803 Q804
|
Tableau D.1.4 : HISTOGRAMME DES 32 PREMIERES
VALEURS PROPRES
APERCU DE LA PRECISION DES CALCULS : TRACE AVANT
DIAGONALISATION .. 3.5556
SOMME DES VALEURS
PROPRES .... 3.5556
+--------+------------+----------+----------+----------------------------------------------------------------------------------+
| NUMERO | VALEUR | POURCENT.| POURCENT.|
|
| | PROPRE | | CUMULE |
|
+--------+------------+----------+----------+----------------------------------------------------------------------------------+
| 1 | 0.2851 | 8.02 | 8.02 |
********************************************************************************
|
| 2 | 0.2136 | 6.01 | 14.03 |
************************************************************
|
| 3 | 0.2092 | 5.88 | 19.91 |
***********************************************************
|
| 4 | 0.1841 | 5.18 | 25.09 |
****************************************************
|
| 5 | 0.1726 | 4.86 | 29.94 |
*************************************************
|
| 6 | 0.1590 | 4.47 | 34.42 |
*********************************************
|
| 7 | 0.1522 | 4.28 | 38.70 |
*******************************************
|
| 8 | 0.1450 | 4.08 | 42.78 |
*****************************************
|
| 9 | 0.1402 | 3.94 | 46.72 |
****************************************
|
| 10 | 0.1306 | 3.67 | 50.39 |
*************************************
|
| 11 | 0.1271 | 3.57 | 53.97 |
************************************
|
| 12 | 0.1243 | 3.50 | 57.46 |
***********************************
|
| 13 | 0.1166 | 3.28 | 60.74 |
*********************************
|
| 14 | 0.1092 | 3.07 | 63.81 |
*******************************
|
| 15 | 0.1090 | 3.07 | 66.88 |
*******************************
|
| 16 | 0.1075 | 3.02 | 69.90 |
*******************************
|
| 17 | 0.1004 | 2.82 | 72.73 |
*****************************
|
| 18 | 0.0992 | 2.79 | 75.52 |
****************************
|
| 19 | 0.0939 | 2.64 | 78.16 |
***************************
|
| 20 | 0.0871 | 2.45 | 80.61 |
*************************
|
| 21 | 0.0833 | 2.34 | 82.95 |
************************
|
| 22 | 0.0785 | 2.21 | 85.16 |
***********************
|
| 23 | 0.0776 | 2.18 | 87.34 |
**********************
|
| 24 | 0.0740 | 2.08 | 89.42 |
*********************
|
| 25 | 0.0691 | 1.94 | 91.36 |
********************
|
| 26 | 0.0632 | 1.78 | 93.14 |
******************
|
| 27 | 0.0560 | 1.58 | 94.72 |
****************
|
| 28 | 0.0516 | 1.45 | 96.17 |
***************
|
| 29 | 0.0472 | 1.33 | 97.49 |
**************
|
| 30 | 0.0467 | 1.31 | 98.81 |
**************
|
| 31 | 0.0423 | 1.19 | 100.00 |
************
|
| 32 | 0.0000 | 0.00 | 100.00 | *
|
+--------+------------+----------+----------+----------------------------------------------------------------------------------+
Tableau D.1.5 : COORDONNEES, CONTRIBUTIONS ET
COSINUS CARRES DES MODALITES ACTIVES SUR LES AXES 1 A 5
+------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+
| MODALITES |
COORDONNEES | CONTRIBUTIONS | COSINUS CARRES
|
|------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------|
| IDEN - LIBELLE P.REL DISTO | 1 2
3 4 5 | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5
|
+------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+
| 1 . Zone écologique
|
| Q101 - forêt 3.73 1.98 | -1.31
-0.14 -0.07 -0.22 -0.01 | 22.4 0.4 0.1 0.9 0.0 | 0.86 0.01 0.00 0.02 0.00
|
| Q102 - forêt-savane 7.38 0.51 | 0.66
0.07 0.03 0.11 0.01 | 11.3 0.2 0.0 0.5 0.0 | 0.86 0.01 0.00 0.02 0.00
|
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 33.7 0.5 0.1 1.4 0.0
+--------------------------+
| 2 . Nom de la localité
|
| Q101 - BONEPOUPA 1.16 8.61 | -1.19 0.06
-0.70 0.27 -0.61 | 5.7 0.0 2.7 0.5 2.5 | 0.16 0.00 0.06 0.01 0.04
|
| Q102 - KIKOT 0.71 14.68 | 0.72 -1.07
-0.40 -0.14 -0.90 | 1.3 3.8 0.5 0.1 3.3 | 0.03 0.08 0.01 0.00 0.06
|
| Q103 - LENOUCK 1.75 5.34 | 0.49 0.72
1.32 0.81 0.03 | 1.5 4.2 14.6 6.2 0.0 | 0.05 0.10 0.33 0.12 0.00
|
| Q104 - MANGUENDA 1 0.67 15.56 | 0.40 1.23
-0.33 0.18 -0.60 | 0.4 4.8 0.3 0.1 1.4 | 0.01 0.10 0.01 0.00 0.02
|
| Q105 - MBAPUT 1.08 9.28 | -1.19 0.14
-0.62 -0.05 0.05 | 5.4 0.1 2.0 0.0 0.0 | 0.15 0.00 0.04 0.00 0.00
|
| Q106 - MBEBE 1.12 8.93 | 0.75 -1.08
-0.33 0.68 -0.81 | 2.2 6.1 0.6 2.8 4.2 | 0.06 0.13 0.01 0.05 0.07
|
| Q107 - NDOM DJENGUE 1.34 7.28 | 0.93 -0.32
-0.29 -0.53 1.14 | 4.0 0.6 0.5 2.1 10.0 | 0.12 0.01 0.01 0.04 0.18
|
| Q108 - NTOL-OSSEBE 1.79 5.21 | 0.65 0.47
-0.45 -0.38 0.23 | 2.6 1.9 1.7 1.4 0.6 | 0.08 0.04 0.04 0.03 0.01
|
| Q109 - SONG MPECK 1.49 6.45 | -1.48 -0.50
0.82 -0.72 0.40 | 11.5 1.8 4.8 4.2 1.4 | 0.34 0.04 0.10 0.08 0.03
|
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 34.7 23.3 27.8 17.3 23.4
+--------------------------+
| 3 . Sexe
|
| Q301 - masculin 7.16 0.55 | 0.19 0.04
0.37 -0.21 -0.21 | 1.0 0.0 4.7 1.7 1.8 | 0.07 0.00 0.25 0.08 0.08
|
| Q302 - féminin 3.95 1.81 | -0.35
-0.06 -0.67 0.37 0.37 | 1.7 0.1 8.5 3.0 3.2 | 0.07 0.00 0.25 0.08 0.08
|
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 2.7 0.1 13.3 4.7 5.0
+--------------------------+
| 4 . ClassAge
|
| Q301 - [15; 25[ 1.01 10.04 | 0.05 -1.27
-0.18 1.07 1.00 | 0.0 7.7 0.2 6.3 5.9 | 0.00 0.16 0.00 0.12 0.10
|
| Q302 - [25; 35[ 1.53 6.27 | 0.14 -0.45
0.52 0.03 0.25 | 0.1 1.5 2.0 0.0 0.5 | 0.00 0.03 0.04 0.00 0.01
|
| Q303 - [35; 45[ 1.98 4.62 | 0.32 -0.47
-0.07 -0.36 -0.19 | 0.7 2.0 0.0 1.4 0.4 | 0.02 0.05 0.00 0.03 0.01
|
| Q304 - [45; 55[ 2.87 2.87 | -0.14 -0.01
-0.10 -0.16 -0.49 | 0.2 0.0 0.1 0.4 4.0 | 0.01 0.00 0.00 0.01 0.08
|
| Q305 - [55;65[ 1.79 5.21 | 0.09 0.65
0.38 0.62 0.00 | 0.0 3.5 1.2 3.8 0.0 | 0.00 0.08 0.03 0.07 0.00
|
| Q306 - 65 et plus 1.94 4.73 | -0.34 0.92
-0.45 -0.55 0.20 | 0.8 7.6 1.9 3.1 0.5 | 0.02 0.18 0.04 0.06 0.01
|
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 1.9 22.3 5.5 15.0 11.3
+--------------------------+
| 5 . Profession
|
| Q301 - Agro-pastorale 7.94 0.40 | -0.10 0.29
0.10 -0.07 -0.02 | 0.3 3.1 0.4 0.2 0.0 | 0.02 0.21 0.03 0.01 0.00
|
| Q302 - Autre Profession 0.48 21.92 | 0.16 -0.21
-0.58 -1.03 -1.60 | 0.0 0.1 0.8 2.8 7.2 | 0.00 0.00 0.02 0.05 0.12
|
| Q303 - Commerçant 0.22 48.67 | 0.96
-0.64 0.27 0.57 -1.34 | 0.7 0.4 0.1 0.4 2.3 | 0.02 0.01 0.00 0.01 0.04
|
| Q304 - Elève/Etudiant 0.22 48.67 | -1.16
-1.84 -0.07 2.85 1.67 | 1.1 3.6 0.0 9.9 3.6 | 0.03 0.07 0.00 0.17 0.06
|
| Q305 - Employés 0.41 26.09 | 0.54
0.08 0.90 -0.61 1.43 | 0.4 0.0 1.6 0.8 4.8 | 0.01 0.00 0.03 0.01 0.08
|
| Q306 - Métiers du Bâtiment 0.22 48.67 |
0.92 -0.84 1.28 -0.11 -0.35 | 0.7 0.7 1.8 0.0 0.2 | 0.02 0.01 0.03 0.00
0.00 |
| Q307 - Métiers du Transport 0.37 28.80 | 0.16
-0.73 1.50 -0.28 -0.94 | 0.0 0.9 4.0 0.2 1.9 | 0.00 0.02 0.08 0.00 0.03
|
| Q308 - Petits Métiers 1.23 8.03 | 0.20
-0.97 -1.45 0.56 0.60 | 0.2 5.4 12.4 2.1 2.6 | 0.01 0.12 0.26 0.04 0.04
|
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 3.4 14.2 21.0 16.4 22.7
+--------------------------+
| 6 . Diplôme le plus élevé
|
| Q301 - sans diplôme 5.74 0.94 | -0.06
0.61 -0.35 -0.04 0.03 | 0.1 10.1 3.3 0.0 0.0 | 0.00 0.40 0.13 0.00 0.00
|
| Q302 - CEPE 4.66 1.38 | 0.11 -0.61
0.31 0.35 0.00 | 0.2 8.0 2.2 3.0 0.0 | 0.01 0.27 0.07 0.09 0.00
|
| Q303 - BEPC 0.71 14.68 | -0.27 -0.98
0.77 -1.99 -0.25 | 0.2 3.2 2.0 15.2 0.3 | 0.00 0.07 0.04 0.27 0.00
|
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 0.5 21.3 7.5 18.3 0.3
+--------------------------+
| 7 . Emplacement Habitat
|
| Q301 - moins de 500 m 4.25 1.61 | -0.07 -0.05
-0.57 -0.04 -0.55 | 0.1 0.0 6.5 0.0 7.4 | 0.00 0.00 0.20 0.00 0.19
|
| Q302 - 500 m à 1 km 2.05 4.42 | 0.42
-0.39 -0.54 -0.40 0.45 | 1.3 1.5 2.9 1.7 2.4 | 0.04 0.03 0.07 0.04 0.05
|
| Q303 - entre 1 km et 3 km 2.46 3.52 | 0.12 -0.15
0.77 -0.56 0.44 | 0.1 0.2 6.9 4.3 2.7 | 0.00 0.01 0.17 0.09 0.05
|
| Q304 - Au delà de 3 km 2.35 3.73 | -0.37
0.58 0.70 1.01 0.14 | 1.1 3.6 5.4 12.9 0.3 | 0.04 0.09 0.13 0.27 0.01
|
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 2.5 5.4 21.8 19.0 12.8
+--------------------------+
| 8 . Estimer mouches noires
|
| Q701 - Peu nombreux 0.60 17.63 | -1.42 -0.48
0.51 0.34 0.32 | 4.2 0.6 0.7 0.4 0.4 | 0.11 0.01 0.01 0.01 0.01
|
| Q702 - Nombreux 1.90 4.84 | -1.16 -0.14
0.32 -0.14 0.13 | 8.9 0.2 1.0 0.2 0.2 | 0.28 0.00 0.02 0.00 0.00
|
| Q703 - Très nombreux 8.61 0.29 | 0.35
0.06 -0.11 0.01 -0.05 | 3.8 0.2 0.5 0.0 0.1 | 0.43 0.01 0.04 0.00 0.01
|
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 16.9 1.0 2.2 0.6 0.7
+--------------------------+
| 9 . Autres Nuisances
|
| Q801 - Démangeaisons 7.79 0.43 | -0.18
0.09 0.00 0.16 -0.01 | 0.9 0.3 0.0 1.1 0.0 | 0.08 0.02 0.00 0.06 0.00
|
| Q802 - Bourdonnement 1.57 6.10 | 0.70 0.20
-0.18 -0.83 1.21 | 2.7 0.3 0.3 5.9 13.2 | 0.08 0.01 0.01 0.11 0.24
|
| Q803 - Douleurs à la peau 0.93 10.92 | 0.18
-1.52 0.38 -0.16 -0.99 | 0.1 10.1 0.6 0.1 5.3 | 0.00 0.21 0.01 0.00 0.09
|
| Q804 - Autres 0.82 12.55 | 0.21 0.52
-0.13 0.26 -1.06 | 0.1 1.1 0.1 0.3 5.3 | 0.00 0.02 0.00 0.01 0.09
|
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 3.8 11.8 1.0 7.4 23.8
+--------------------------+
Tableau D.1.6 : COORDONNEES ET VALEURS-TEST
DES MODALITES SUR LES AXES 1 A 5
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| MODALITES |
VALEURS-TEST | COORDONNEES |
|
|---------------------------------------------|-------------------------------|------------------------------------|----------|
| IDEN - LIBELLE EFF. P.ABS | 1 2
3 4 5 | 1 2 3 4 5 | DISTO.
|
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 1 . Zone écologique
|
| Q101 - forêt 100 100.00 |
-16.0 -1.7 -0.8 -2.6 -0.1 | -1.31 -0.14 -0.07 -0.22 -0.01 | 1.98
|
| Q102 - forêt-savane 198 198.00 |
16.0 1.7 0.8 2.6 0.1 | 0.66 0.07 0.03 0.11 0.01 | 0.51
|
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 2 . Nom de la localité
|
| Q101 - BONEPOUPA 31 31.00 | -7.0
0.4 -4.1 1.6 -3.6 | -1.19 0.06 -0.70 0.27 -0.61 | 8.61
|
| Q102 - KIKOT 19 19.00 | 3.2
-4.8 -1.8 -0.7 -4.1 | 0.72 -1.07 -0.40 -0.14 -0.90 | 14.68
|
| Q103 - LENOUCK 47 47.00 | 3.7
5.4 9.8 6.0 0.2 | 0.49 0.72 1.32 0.81 0.03 | 5.34
|
| Q104 - MANGUENDA 1 18 18.00 | 1.7
5.4 -1.4 0.8 -2.6 | 0.40 1.23 -0.33 0.18 -0.60 | 15.56
|
| Q105 - MBAPUT 29 29.00 | -6.8
0.8 -3.5 -0.3 0.3 | -1.19 0.14 -0.62 -0.05 0.05 | 9.28
|
| Q106 - MBEBE 30 30.00 | 4.3
-6.2 -1.9 3.9 -4.6 | 0.75 -1.08 -0.33 0.68 -0.81 | 8.93
|
| Q107 - NDOM DJENGUE 36 36.00 | 5.9
-2.1 -1.9 -3.4 7.3 | 0.93 -0.32 -0.29 -0.53 1.14 | 7.28
|
| Q108 - NTOL-OSSEBE 48 48.00 | 4.9
3.6 -3.4 -2.8 1.7 | 0.65 0.47 -0.45 -0.38 0.23 | 5.21
|
| Q109 - SONG MPECK 40 40.00 | -10.1
-3.4 5.6 -4.9 2.7 | -1.48 -0.50 0.82 -0.72 0.40 | 6.45
|
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 3 . Sexe
|
| Q301 - masculin 192 192.00 | 4.5
0.8 8.6 -4.8 -4.8 | 0.19 0.04 0.37 -0.21 -0.21 | 0.55
|
| Q302 - féminin 106 106.00 |
-4.5 -0.8 -8.6 4.8 4.8 | -0.35 -0.06 -0.67 0.37 0.37 | 1.81
|
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 4 . ClassAge
|
| Q301 - [15; 25[ 27 27.00 | 0.3
-6.9 -1.0 5.8 5.5 | 0.05 -1.27 -0.18 1.07 1.00 | 10.04
|
| Q302 - [25; 35[ 41 41.00 | 1.0
-3.1 3.6 0.2 1.7 | 0.14 -0.45 0.52 0.03 0.25 | 6.27
|
| Q303 - [35; 45[ 53 53.00 | 2.6
-3.7 -0.5 -2.9 -1.5 | 0.32 -0.47 -0.07 -0.36 -0.19 | 4.62
|
| Q304 - [45; 55[ 77 77.00 | -1.4
-0.1 -1.0 -1.7 -5.0 | -0.14 -0.01 -0.10 -0.16 -0.49 | 2.87
|
| Q305 - [55;65[ 48 48.00 | 0.7
4.9 2.9 4.7 0.0 | 0.09 0.65 0.38 0.62 0.00 | 5.21
|
| Q306 - 65 et plus 52 52.00 | -2.7
7.3 -3.6 -4.3 1.6 | -0.34 0.92 -0.45 -0.55 0.20 | 4.73
|
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 5 . Profession
|
| Q301 - Agro-pastorale 213 213.00 | -2.6
7.8 2.8 -2.0 -0.7 | -0.10 0.29 0.10 -0.07 -0.02 | 0.40
|
| Q302 - Autre Profession 13 13.00 | 0.6
-0.8 -2.1 -3.8 -5.9 | 0.16 -0.21 -0.58 -1.03 -1.60 | 21.92
|
| Q303 - Commerçant 6 6.00 |
2.4 -1.6 0.7 1.4 -3.3 | 0.96 -0.64 0.27 0.57 -1.34 | 48.67
|
| Q304 - Élève/Étudiant 6
6.00 | -2.9 -4.6 -0.2 7.1 4.1 | -1.16 -1.84 -0.07 2.85 1.67 |
48.67 |
| Q305 - Employés 11 11.00 |
1.8 0.3 3.0 -2.1 4.8 | 0.54 0.08 0.90 -0.61 1.43 | 26.09
|
| Q306 - Métiers du Bâtiment 6 6.00
| 2.3 -2.1 3.2 -0.3 -0.9 | 0.92 -0.84 1.28 -0.11 -0.35 |
48.67 |
| Q307 - Métiers du Transport 10 10.00 |
0.5 -2.4 4.8 -0.9 -3.0 | 0.16 -0.73 1.50 -0.28 -0.94 | 28.80
|
| Q308 - Petits Métiers 33 33.00 |
1.2 -5.9 -8.8 3.4 3.7 | 0.20 -0.97 -1.45 0.56 0.60 | 8.03
|
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 6 . Diplôme le plus élevé
|
| Q301 - sans diplôme 153 153.00 |
-1.1 10.8 -6.1 -0.5 0.6 | -0.06 0.61 -0.34 -0.03 0.03 | 0.95
|
| Q302 - CEPE 123 123.00 | 1.6
-8.9 4.6 4.9 0.0 | 0.11 -0.62 0.32 0.34 0.00 | 1.42
|
| Q303 - BEPC 18 18.00 | -1.5
-4.2 3.6 -8.6 -0.9 | -0.35 -0.95 0.83 -1.96 -0.21 | 15.56
|
| Q304 - BAC 2 2.00 | 1.2
-0.3 -0.5 -1.7 -1.2 | 0.84 -0.19 -0.34 -1.23 -0.86 | 148.00
|
| Q305 - Diplôme Sup. 2 2.00 |
0.7 -0.2 -0.8 0.2 0.2 | 0.50 -0.14 -0.53 0.17 0.13 | 148.00
|
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 7 . Emplacement Habitat
|
| Q301 - moins de 500 m 114 114.00 | -0.9
-0.6 -7.7 -0.5 -7.4 | -0.07 -0.05 -0.57 -0.04 -0.55 | 1.61
|
| Q302 - 500 m à 1 km 55 55.00 |
3.4 -3.2 -4.4 -3.2 3.7 | 0.42 -0.39 -0.54 -0.40 0.45 | 4.42
|
| Q303 - entre 1 km et 3 km 66 66.00 | 1.1
-1.3 7.0 -5.2 4.0 | 0.12 -0.15 0.77 -0.56 0.44 | 3.52
|
| Q304 - Au delà de 3 km 63 63.00 |
-3.3 5.1 6.2 9.0 1.2 | -0.37 0.58 0.70 1.01 0.14 | 3.73
|
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 8 . Estimer mouches noires
|
| Q701 - Peu nombreux 16 16.00 | -5.8
-2.0 2.1 1.4 1.3 | -1.42 -0.48 0.51 0.34 0.32 | 17.63
|
| Q702 - Nombreux 51 51.00 | -9.0
-1.1 2.5 -1.1 1.0 | -1.16 -0.14 0.32 -0.14 0.13 | 4.84
|
| Q703 - Très nombreux 231 231.00 |
11.3 2.0 -3.4 0.2 -1.6 | 0.35 0.06 -0.11 0.01 -0.05 | 0.29
|
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 9 . Autres Nuisances
|
| Q801 - Démangeaisons 209 209.00 |
-4.9 2.3 0.1 4.2 -0.3 | -0.18 0.09 0.00 0.16 -0.01 | 0.43
|
| Q802 - Bourdonnement 42 42.00 | 4.9
1.4 -1.3 -5.8 8.4 | 0.70 0.20 -0.18 -0.83 1.21 | 6.10
|
| Q803 - Douleurs à la peau 25 25.00 |
0.9 -7.9 2.0 -0.8 -5.1 | 0.18 -1.52 0.38 -0.16 -0.99 | 10.92
|
| Q804 - Autres 22 22.00 | 1.0
2.6 -0.6 1.3 -5.2 | 0.21 0.52 -0.13 0.26 -1.06 | 12.55
|
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 10 . Comportement
|
| CO01 - Répulsifs Pharmaceut 10 10.00 |
-2.0 -2.6 0.3 -2.0 0.2 | -0.61 -0.81 0.10 -0.61 0.05 | 28.80
|
| CO02 - Répulsifs Traditionne 64 64.00 |
-1.7 -1.9 2.7 0.4 0.9 | -0.19 -0.21 0.30 0.04 0.10 | 3.66
|
| CO03 - Vêtements 224 224.00 |
2.4 2.9 -2.7 0.5 -1.0 | 0.08 0.10 -0.09 0.02 -0.03 | 0.33
|
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
Tableau D.2 :
Correction des valeurs propres par la formule de BENZÉCRI
Numéro
|
Valeur propre réelle
|
Valeur propre corrigée
|
Pourcentage corrigé
|
Pourcentage cumulé corrigé
|
1
|
0.2851
|
0.0383
|
45.64
|
45.64
|
2
|
0.2136
|
0.0133
|
15.84
|
61.48
|
3
|
0.2092
|
0.0122
|
14.51
|
75.99
|
4
|
0.1841
|
0.0067
|
8.03
|
84.02
|
5
|
0.1726
|
0.0048
|
5.70
|
89.72
|
6
|
0.1590
|
0.0029
|
3.46
|
93.18
|
7
|
0.1522
|
0.0021
|
2.55
|
95.73
|
8
|
0.1450
|
0.0015
|
1.73
|
97.46
|
9
|
0.1402
|
0.0011
|
1.28
|
98.73
|
10
|
0.1306
|
0.0005
|
0.57
|
99.31
|
11
|
0.1271
|
0.0003
|
0.39
|
99.69
|
12
|
0.1243
|
0.0002
|
0.26
|
99.95
|
13
|
0.1166
|
0.0000
|
0.05
|
100.00
|
Total
|
0.0957
|
100.00
|
///
|
ANNEXE E : QUELQUES FIGURES
Figure E.1 : Répartition de
l'onchocercose au Cameroun
Source : MINSANTE/DEPS-SC, Yaoundé
1986
Figure E.2 :
Hypercube de contingence issue de l'ACM [Plan factoriel (1,2)].
Source : EPPEIv, YIF/nos travaux
Figure E.3 : Hypercube de contingence issue
de l'ACM [Plan factoriel (1,3)].
Source : EPPEIv, YIF/nos
travaux
Figure E.4 : Hypercube de contingence issue
de l'ACM [Plan factoriel (2,3)].
Source : EPPEIv, YIF/nos
travaux
ANNEXE F :
PRÉSENTATION DU QUESTIONNAIRE
YAOUNDE INITIATIVE FOUNDATION
Enquête de perception des populations sur les
effets des insectes vecteurs (mouches noires), avant traitements, dans des
villages infestés du bassin Nyong-Sanaga au Cameroun - Décembre
2006.
A. DONNEES DE BASE DE L'ENQUETE
1.0 Zone Cible
N°:...........
1.1 Zone écologique: ? Forêt
? Transition Forêt-savane ? Savane
1.2 Province:
......................................................../Département....................................................................
1.3 Commune:
.............................................../Nom de la
localité
(Ville/Village):........................................
1.4 Situation : ? Urbaine ? Rurale
? Péri-urbaine
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
2.0 Enquêteur et modalités de
l'enquête
2.1 Nom de
l'enquêteur...................................................................................................................................
2.2 Lieu de
l'entretien :.....................................................................................................
2.3 Date de l'entretien :
................................./Heure
début......................../Heure
fin.................................
2.4 Signature de l'enquêteur :
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
3.0 L'enquêté et son
environnement
3.1 Sexe :
.............................................................................................
3.2 Nom et
Prénom.............................................................................
3.3 Age :
..............................................................................................
3.4 Statut matrimonial :
....................................................................
3.5 Occupation/statut :
......................................................................
3.6 Niveau d'études le plus
élevé
? Jamais été à l'école
? Primaires avec C. E. P. E ? Secondaires 2nd cycle avec
B.A.C.C
? Primaires incomplètes ? Secondaires 2nd cycle
incomplètes
? Secondaires 1er cycle avec B.E.P.C. ? Universitaires
avec diplôme
? Secondaires 1er cycle incomplètes ?
Universitaires sans diplôme
3.7
Adresse :.......................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................
3.8 Position/statut dans la
maison...................................................................................................................
3.9 Habitat : Aspect considéré
à partir de l'intérieur de la maison
Bien vouloir ne considérer que les maisons
où les gens passent la nuit
Maison construite en :
? Terre battue avec plafond ? Dur avec plafond ?
Présence de fenêtres
? Terre battue sans plafond ? Dur sans plafond ? Absence
de fenêtres
? Terre crépie de ciment avec plafond ? Planches avec
plafond
? Terre crépie de ciment sans plafond ? Planches sans
plafond
? Autres
(Spécifier).....................................................................................................
3.10 Y a-t-il l'électricité dans cette
maison ? ? Oui ? Non
3.11 Quel type de lampe électrique
utilisez-vous à l'extérieur de la maison ?
? ampoule ordinaire (lampe à
incandescence) ? ampoule ordinaire de couleur...................
? tube fluorescent (réglette) ? tube fluorescent
de couleur........... ? autre ............... ? aucune
3.12 Présence de gîtes larvaires de
moustiques
? Etang/zone marécageuse ? Eaux usées mal
drainées
? Mare/flaque d'eau stagnante ? WC ouvert
? Récipients ouverts
(Spécifier)........................................................................................
? Végétaux
(Spécifier).................................................................................................
? Autres
(Spécifier)....................................................................................................
3.13 Présence de gîtes larvaires de
mouches noires (cours d'eau à rapides/chutes/barrage)
? Fleuve
? Rivière affluent du fleuve
? Rivière affluent d'une autre rivière
3.14 Distance au cours d'eau à
rapides/chutes/barrage (souligner) le plus
proche de la maison :
? Moins de 500 m ? Entre1 km et 3 km
? 500m à 1 km ? Au-delà de 3 km
(Spécifier)...........................
3.15 Distance au cours d'eau à
rapides/chutes/barrage (souligner) le plus
proche du lieu de travail actuel :.....
3.16 A quelle distance se trouve votre maison du
champ/plantation le/la plus proche?
? Moins de 500 m ? Entre1 km et 3 km
? 500m à 1 km ? Au-delà de 3 km
(Spécifier)...........................
3.17 Quelle est la distance entre votre champ et le
fleuve /cours d'eau?
? Moins de 500 m ? Entre1 km et 3 km
? 500m à 1 km ? Au-delà de 3 km
(Spécifier)...........................
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
B. CONNAISSANCE ET ACTION DE LA MOUCHE
NOIRE/MOUTH-MOUTH
4.0 Connaissance de la mouche noire
4.1 Avez-vous entendu parler des
« Mouth-mouth » ? ? Oui ? Non (Si
Non?Q 10.0)
4.2 Qu'est-ce que c'est?
? Des oiseaux ? Des insectes
? Des fourmis ? Des insectes nuisants
? Autres
(préciser)....................................................................................................
4.3 Y a-t-il des mouth-mouth dans votre
village/localité? ? Oui ? Non (Si Non?Q
8.0)
4.4 Si on vous disait d'estimer les mouth-mouth de
votre localité, vous diriez qu'ils sont :
? Peu nombreux ? Nombreux ? Très nombreux
4.5 Où trouve-t-on les mouth-mouth le plus
souvent?
o Au niveau des maisons ? Au niveau des rivières
o Dans les jardins ou les cours ? Au niveau des fleuves
o Au champ ? Autres
(Spécifier).............................................
4.6 Y a-t-il des mouth-mouth autour de la maison
? Oui ? Non (Si Non?Q 7.8)
4.7 Si on vous disait d'estimer les mouth-mouth autour
de la maison, vous diriez qu'ils sont :
? Peu nombreux ? Nombreux ? Très nombreux
4.8 Les mouth-mouth entrent-ils dans la
maison ? ? Oui ? Non (Si Non?Q 7.10)
4.9 Si on vous disait d'estimer les mouth-mouth qui
entrent dans la maison, vous diriez qu'ils sont :
? Peu nombreux ? Nombreux ? Très nombreux
4.10 Y a-t-il des mouth-mouth dans votre
périmètre de travail ? ? Oui ? Non (Si
Non?Q 7.12)
4.11 Si on vous disait d'estimer les mouth-mouth
là où vous travailez, vous diriez qu'ils sont :
? Peu nombreux ? Nombreux ? Très nombreux
4.12 Selon vous, pourquoi y a-t-il ce nombre de
mouth-mouth dans votre localité ?
1
..........................................................................................................................
2
..........................................................................................................................
3
..........................................................................................................................
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
5.0 Nuisances de la mouche
noire/mouth-mouth
5.1 A quels endroits du village les mouth-mouth vous
piquent-ils le plus ?
1 ...........................
2 ...........................
3 ...........................
5.2 Sur quelles parties du corps les mouth-mouth vous
piquent-ils le plus ? ..................................
5.3 Combien recevez-vous en moyenne de piqûres
de mouth-mouth par
jour ?......................................
5.4 Quelle est d'après-vous la catégorie
de personnes la plus piquée ?
? Les bébés ? Les adultes en
général
? Les enfants ? Les vieillards
? Les femmes enceintes ? Tout le monde
5.5 A quel moment de la journée les mouth-mouth
abondent-ils?
? Tôt le matin ? Après midi
? Avant midi ? Dans la soirée
? A midi ? La nuit
5.6 A quelles périodes de l'année ces
insectes abondent-ils (saisons et
mois)?...........................................
5.7 Combien d'heures passez-vous au lieu de travail
par
jour ?.................................................................
5.8 Avec la présence des mouth-mouth, vous
sentez-vous à l'aise au travail ? ? Oui ? Non
5.9 Quelles sont les nuisances provoquées par
les mouth-mouths pendant les heures de travail ?
1
...........................................................................................................................
2
...........................................................................................................................
3
...........................................................................................................................
5.10 Qu'est-ce qui vous gêne le plus quand vous
travaillez ?
1
...........................................................................................................................
2
...........................................................................................................................
3
...........................................................................................................................
5.11 En dehors des piqûres, quelles sont les
autres nuisances provoquées par les mouth-mouth sur les
personnes ?
? Démangeaisons ? Gêne
? Bourdonnement ? Douleurs à la peau
? Autres
(Spécifier)...................................................................................................
5.12 Les mouth-mouth gênent-ils aussi pendant
les cérémonies (deuil, culte/messe, fête,
réunion, etc.)? ? Oui ? Non
5.13 Comment se comportent les gens à cause des
mouth-mouth pendant ces cérémonies ?
1
........................................................................................................................
2
........................................................................................................................
3
........................................................................................................................
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
6.0 Lutte contre les mouth-mouth
6.1 Utilisez-vous des répulsifs pharmaceutiques
pour éviter les piqûres de mouth-mouth ?
? Oui ? Non (Si Non?Q 9.5)
6.2 Comment les avez-vous
obtenus ?............................................................................................................
6.3 Ces répulsifs vous ont-ils
irrité ?
? Les yeux ? les narines ? la peau ? aucun (Si
aucun, ?Q 9.5)
6.4 Pendant quel temps vous ont-ils
irrité ?
? Les premiers jours ? le premier mois ? pendant plusieurs
mois ? aucun
6.5 Utilisez-vous d'autres moyens pour éviter
les piqûres des mouth-mouth ? ? Oui ? Non
(Si Non?Q 9.7)
6.6 Quels autres moyens de lutte contre les
mouth-mouth utilisez-vous ?
? Utilisation des répulsifs traditionnels
(préciser)..................................................................
? Utilisation des vêtements à longs manches
? Utilisation des chaussettes et bas
? Utilisation d'un voile de la tête au cou
? Autres
(Spécifier)......................................................................................................
6.7 Y a t-il un programme de lutte contre les
mouth-mouth dans votre localité ? ? Oui ? Non
(Si Non?Q 9.10)
6.8 Quel programme de lutte contre les mouth-mouth
intervient dans votre localité ?......................
6.9 Depuis combien de
mois ?...................................................................................................................
6.10 Qu'attendez-vous d'un bon programme de lutte contre
les mouth-mouth dans votre village ?
1
................................................................................................................................................................
2
................................................................................................................................................................
3
................................................................................................................................................................
C. L'ONCHOCERCOSE ou CECITE DES RIVIERES
7.0 Connaissance et ampleur de la maladie
(Cécité des rivières)
7.1 Savez vous ce que c'est que l'onchocercose ?
? Oui ? Non (Si Non?Q 14.0)
7.2 Qu'est-ce que
c'est ?...............................................................................................................................
7.3 Qu'est-ce qui fait qu'on attrape
l'onchocercose ?
? Quand les mouth-mouth nous piquent ? Quand nous buvons de
l'eau sale, souillée
? Quand nous mangeons de la nourriture impropre ? Autres
(Spécifier)...........................
7.4 Quels sont les signes de la maladie ?
? Baisse de la vue ? Lésions de la peau
? Maux de tête ? Nodules
? Fatigue Générale ? Eléphantiasis
? Démangeaisons ? Epilepsie
? Desquamations de la peau ? Tremblements
? Autres
(Spécifier).....................................................................................................
7.5 Quelle est la catégorie la plus sensible
à l'onchocercose ?
? Enfants de moins de 5 ans ? Femmes enceintes
? Enfants avant l'adolescence ? Adultes
? Adolescents ? Vieillards
7.6 L'onchocercose tue-t-il les gens dans votre
localité ? ? Oui ? Non
7.7 Combien estimez-vous qu'il y a d'aveugles dans votre
village ?........................................................
7.8 Et les personnes malvoyantes, elles sont
?
? Peu nombreuses ? Nombreuses ? Très nombreuses
7.9 Combien de personnes sont aveugles dans votre maison
?.................................................................
7.10 A votre avis, quelles sont les autres maladies
causées par les mouth-mouth ?
1 ........................... 2 ...........................
3 ...........................
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
8.0 Moyens de lutte contre
l'onchocercose
8.1 Peut-on traiter une personne souffrant
d'onchocercose ? ? Oui ? Non
8.2 Peut-on guérir une personne souffrant
d'onchocercose ? ? Oui ? Non
8.3 Suivez-vous un traitement contre l'onchocercose
? ? Oui ? Non
8.4 Allez-vous à l'hôpital pour vos
soins contre l'onchocercose ? ? Oui ? Non
8.5 Quels types de remèdes prenez-vous pour
traiter l'onchocercose ?
? Mectizan ? Tisanes
? Paracétamol ? Décoctions
? Autres
(Spécifier).....................................................................................................
8.6 Comment prenez-vous les remèdes contre
l'onchocercose ?
? Sur prescription médicale
? Automédication (sans consulter le Médecin)
? Suivant un programme de distribution communautaire
(Spécifier)............................................
8.7 Vous sentez-vous mieux après la prise du
Mectizan ? ? Oui ? Non
8.8 Le Mectizan provoque-t-il des effets
secondaires ? ? Oui ? Non (Si Non?Q
13.10)
8.9 Quels sont les effets secondaires provoqués
par la prise du Mectizan ?
1 ........................... 2 ...........................
3 ...........................
8.10 Quel type de traitement contre l'onchocercose
vous guérit le mieux ?
? Les médicaments ? Les décoctions
? Les tisanes
? Autres (Spécifier)....................................
8.11 Quels sont les autres moyens de lutte contre
l'onchocercose ?
? En évitant les piqûres des mouth-mouth ? En
se lavant les mains avant de manger
? En mangeant la nourriture saine ? En détruisant
les mouth-mouth adultes
? En consommant de l'eau propre ? Avec des moyens
traditionnels
? Education sanitaire et formation des travailleurs en soins
de santé primaires
? En évitant de rester à la rivière ?
Autres (Spécifier)......................................
8.12 Y a t-il un programme de lutte contre
l'onchocercose dans votre localité ? ? Oui ? Non
(Si Non?Q 13.15)
8.13 Quel programme de lutte contre l'onchocercose
intervient dans votre
localité ?...........................
8.14 Depuis combien de
mois ?....................................................................................................................
8.15 Qu'attendez-vous d'un bon programme de lutte
contre l'onchocercose dans votre village ?
1
................................................................................................................................................................
2
................................................................................................................................................................
3
................................................................................................................................................................
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
D. PROBLEMES CAUSES
9.0 Problèmes dus aux mouches noires et
à l'onchocercose
9.1 Les piqûres de mouth-mouth laissent-elles
des traces visibles sur le corps ? ? Oui ? Non
9.2 Quand les mouth-mouth deviennent
nombreux :
? Ils sont envoyés par les sorciers
? Ils ont une préférence pour votre maison
? Ils ont trouvé un endroit pour se reproduire (pour
pondre leurs oeufs)
? Autres
(spécifier).....................................................................................................
9.3 Les étrangers disent que les mouth-mouth
sont :
? Peu nombreux dans votre village ? Très nombreux
? Nombreux ? Il n'y a pas de mouth-mouth dans votre
village
9.4 Pensez vous que l'on doit isoler quelqu'un qui est
atteint d'onchocercose ?
9.5 L'onchocercose cause-t-il d'autres maladies
honteuses ? ? Oui ? Non (Si Non?Q
15.7)
9.6 Lesquelles
1 ........................... 2 ...........................
3 ...........................
9.7 Les maladies causées par les mouth-mouth
provoquent-elles des problèmes sociaux ? ?Oui ?Non
(Si Non?Q 15.9)
9.8 Lesquels ?
1
...........................................................................................................................
2
...........................................................................................................................
3
...........................................................................................................................
9.9 L'onchocercose vous empêche-t-elle de bien
travailler ? ? Oui ? Non
9.10 Pensez-vous que le mouth-mouth est responsable de
l'épilepsie ? ? Oui ? Non
9.11 Rejette-t-on les malades épileptiques dans
votre village ? ? Oui ? Non
9.12 Au vu des problèmes causés par les
mouth-mouth et l'onchocercose, dans quelles conditions votre production
(agricole, piscicole, etc.) peut-elle être améliorée
?
1
...........................................................................................................................
2
...........................................................................................................................
3
...........................................................................................................................
* 1 MINSANTE/PNLO, 2006
* 2 C'est-à-dire
qualifier de manière précise
* 3 La Région Africaine
comprend 29 pays de la Région africaine de l'OMS et le Soudan.
* 4 C'est le genre le plus
important de cette famille avec plus de 1300 espèces.
* 5 Marc GENTILINI, 1986,
Médecine Tropicale.
* 6 D'après
MINSANTE/PNLO, Août 2006.
* 7 OCP: Onchocerciasis
Control Program
* 8 APOC: African Program for
Onchocerciasis Control.
* 9 L'OCCGE était un
organisme inter-États qui rassemblait à l'origine huit pays
membres ouest-africains et était financé à parts
égales par ces pays et par la France. Elle est dissoute en 1998.
* 10 L'ORSTOM, après
sa dissolution en 1998, est devenu Institut de Recherche pour le
Développement (IRD) en 1999
* 11 En 1987, l'Ivermectine
a été homologuée pour le traitement des sujets humains et
les laboratoires Merck & Co., Inc. ont alors décidé d'en
donner gratuitement, autant qu'il faudrait, pour le traitement de
l'onchocercose (OMS/CRA, Juillet 2006).
* 12 Aujourd'hui le Zaïre
est connu sous le nom de République Démocratique du Congo.
* 13 Le bassin Nyong-Sanaga
encore appelé vallée Nyong-Sanaga se trouve dans la partie sud du
Cameroun. Elle est couverte par trois zones écologiques : une zone
de forêt, une zone de transition forêt - savane et une zone de
savane. Elle couvre cinq provinces du pays : la partie sud de l'Adamaoua,
une partie de l'est, du sud et du littoral et la province du centre.
Située entre 3°10 et 7°N et 9°30 et 15°E, elle est
traversée par les deux principaux fleuves du pays : la Sanaga (long
de 912km) et le Nyong (long de 690km) avec de nombreux affluents ainsi que
d'autres cours d'eau de moyenne importance.
* 14 cf. tableau B.1 et B.2 en
annexe B.
* 15 cf. tableau B.3 en annexe
B.
* 16 cf. tableau C.3 en annexe
C.
* 17 Les techniques
d'analyse exploratoire sont essentiellement extraites des ouvrages
« Analyses Factorielles Multiples », Tome 2,1996,
Xavier BRY et « Statistique Exploratoire
Multidimensionnelle », 2nd édition DUNOD,
1994, L. Ludovic, MORINEAU Alain et PIRON Marie ainsi que des
notes de cours IAS, 3ème (année 2006-2007) avec
M. Jean Cléophas ONDO.
* 18 Les populations
concernées sont celles ayant affirmées connaître les
mouches noires.
* 19 cf. tableau B.3 et B.4 en
annexe B.
* 20 Ludovic LEBART propose de
considérer parfois le carré de ces valeurs propres comme mesure
d'inertie.
* 21 Voir Colonne
« Contributions » du tableau D.1.5
* 22 Valeur-test
supérieure à 2 (en valeur absolue) et cosinus carré
supérieur à 0.02 (voir tableaux D.1.6 et D.1.7 en annexe D).
* 23 Cette valeur doit
être supérieure à 1/9 (supérieure à 0.02).
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