CHAPITRE 2 : LE RISQUE DE CREDIT :
Le risque est présent dans toutes les
activités de l'économie. Selon l'activité, il est
tantôt important, tantot il peut être négligé. En
effet, si dans l'activité concernée elle a des effets
néfastes notamment ici (activité bancaire), alors il faut
réfléchir sur une définition et son évaluation.
Dans ce chapitre, nous allons dans une
première section définir le risque de crédit. Egalement
nous allons voir la relation qu'il ya entre le risque de crédit et
d'autres risques principaux dans l'activité bancaire que sont le risque
de marché et le risque de liquidité
SECTION 1 : Définition du risque de
crédit :
Le risque de crédit est défini comme
étant :
« Le risque
résultant de l'incertitude qu'à la possibilité ou la
volonté des contreparties ou des clients de remplir leurs obligations.
Très prosaïquement, il existe donc un risque pour la banque
dès lors qu'elle se met en situation d'attendre une entrée de
fonds de la part d'un client ou d'une contrepartie de
marché »
Le risque de crédit est le risque que le
débiteur ne réponde pas à son obligation initiale qui est
de rembourser un crédit. En fait, dès que le client rend son
compte débiteur, la banque est appelée à supporter un
risque de crédit. Ce qui né du fait que la banque collecte des
fonds auprès du public qu'elle doit être en mesure de restituer en
tout temps ou selon les conditions de retrait fixées. Puisque les
banques ne sont pas à l'abri des fluctuations économiques, elles
doivent jauger les demandes de crédit avec minutie pour minimiser le
risque de crédit.
Il faut noter que dans les affaires de crédit,
les banques sont tenues de respecter « la
règle d'or des banques «. Cette
règle dite « principe de l'adossement » stipule que
« Les banques financent les prêts
à court avec des fonds à court terme et les prêts à
long terme avec des passifs à long terme ».
Dès lors que la banque dans ces transactions
avec la clientèle ne prend pas en compte cette règle, elle doit
faire à des risques notamment le risque de crédit qui se
présente sous diverses formes
SECTION 2 : Typologie des risques de
crédit :
Les risques liées au crédit sont
multiples et multidimensionnels en plus des risques généraux que
court la banque (risques commerciaux, risques de gestion interne, risques
opérationnels et techniques,...). Afin de bien cerner la notion de
risque de crédit, nous allons présenter ses composantes, ensuite
nous discuterons des liens qu'il a avec les autres risques
A) LES COMPOSANTES DU RISQUE DE
CREDIT :
Le risque de crédit comprend :
Ø Le risque de contrepartie : qui
est pour une banque ou une entreprise qu'une contrepartie (partie d'une
transaction sur le marché de gré à gré) n'honore
pas ses obligations envers elles. C'est le risque de défaillance d'un
débiteur sur lequel l'établissement détient une
créance ou un engagement de hors bilan assimilable.
Il comprend en général :
Les crédits octroyés
Les titres détenus
Les engagements hors bilan
Les véhicules qui permettent la distribution des
risques sont les produits dérivés comme les swaps, les contrats
à terme et les options. Aux états unis, la fédéral
réserve board estimait qu'en 1996, les banques américaines
détenaient plus de trente sept trillions de dollars de position hors
bilan, comparé à un montant d'environ un trillion de dollars
seulement, 10 ans plus tôt. Ceci montre que ce risque est apparu avec la
diversification des activités des banques (intermédiation dans
les marchés financiers)
Ø Le risque de
liquidité : qui apparaît lorsque le client se trouve
dans une situation d'illiquidité (temporaire ou conjoncturelle). On
parle alors de risque de non paiement
Ø Le risque lié à
l'activité de la structure du demandeur : est le
risque lié à une baisse du chiffre d'affaires dont les
conséquences se font surtout ressentir au niveau de la
rentabilité puis de la liquidité si la chute est durable. En
effet, l'entreprise en proie a des difficultés financières va
faire une hiérarchie des ses engagements, donner une position secondaire
au créancier « banque » et honorera tardivement ses
engagements auprès de celle-ci.
Ø Le risque sectoriel :
lié au secteur d'activité
Exemple : l'excès de concentration par secteur
peut aussi s'avérer catastrophique ainsi qu'en témoigne l'exemple
du crédit lyonnais, en France, qui avait une exposition excessive dans
le secteur immobilier quand celui-ci s'est effondré en 1992 entrainant
le credit lyonnais.
Ø Le risque financier :
rattaché aux crises financières macroéconomiques
(dévaluation, révision du taux par la banque centrale)
Nous illustrerons ce risque par exemple le plus marquant
des caisses d'épargne aux états unis durant la période 80.
Les de ces institutions étaient constituées en grande partie de
dépôts à court terme qui étaient utilisés
pour financer des investissements immobiliers sous forme des prêts
à long terme à taux fie. La hausse brutale des taux au
début des années 80a eu pour conséquences
Une chute de la valeur de l'actif net de la caisse
d'épargne dont le cout des ressources a augmenté au delà
de la rémunération fixe des prêts consentis aux
investisseurs
Une chute de la valeur de l'actif immobilier
négativement corrélée aux taux d'intérêt.
Ainsi, alors que les marges des caisses d'épargne devenaient
négatives et ces caisses étaient vulnérables, certains
investisseurs immobiliers se trouvaient en difficulté, voire dans
l'incapacité de faire face à leurs obligations.
Ø Le risque opérationnel :
concerne des risques d'ordre organisationnel liés au fonctionnement
même de l'établissement de crédit. Il a été
démontré que les crises financières surtout dans nos pays
ont eu pour cause les défaillances ou manquements du système de
contrôle de l'activité bancaire. En fait, la banque doit surtout
veiller à un système d'octroi du crédit qui ne
présente aucune faille surtout au niveau des autorisations qui
provoquent dans la plupart des cas une dérive du risque de
crédit.
Ø Le risque politique :
lié à la probabilité que le changement de
législation ou de réglementation réduisent le taux de
rendement attendu des investisseurs.
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