SOMMAIRE
Dédicaces
...................................................................................................2
Remerciements
.............................................................................................3
Glossaire
................................................................................... .................4
Introduction.................................................................................................5
Première partie : l'analyse du risque de
crédit ........................ ................................7
Chapitre : les crédits accordés par la
banque
.....................................................................8
Section 1 : Définition du crédit
...................................................................................8
Section 2 : Les différents types de crédits
bancaires ..................................................8
Chapitre 2 : Le risque de
crédit........................................................................14
Section 1 : Définition du risque de crédit
............................................................14
Section 2 : Typologies des risques de crédit
.........................................................14
Chapitre 3 : L'évaluation du risque de
crédit
.................................................................16
Section 1 : L'évaluation selon l'emprunteur
.........................................................16
Deuxième partie : La gestion du risque de
crédit ............................................................20
Chapitre 1 : Généralités sur les
moyens de se prémunir du risque de crédit
.....................21
Section 1 : Les supports
.................................................................................22
Section 2 : Les garanties
.................................................................................24
Section 3 : Les clignotants
............................................................. .........
.......25
Chapitre 2 : La gestion externe du risque de
crédit ................................. .................28
Section 1 : Les institutions et les accords
internationaux et
Sous
régionaux...................................................
...........................28
Section 2 : Les fichiers
..................................................................................36
Chapitre 3 : La gestion interne
.........................................................................37
Section 1 : L'analyse traditionnelle
...................................................................38
Section 2 : L'analyse portefeuille et les techniques
modernes ....................................39
CONCLUSION ..........................................................................................53
Bibliographie et
Webographie ............................................................................................54
Annexes
........................................................................................................55
Table des matières
........................................................................................66
DEDICACES
Je dédie ce travail à :
Mes feus parents, mon père et ma mère qui,
grâce à leur collaboration, leur détermination dans le
travail m'ont inscrit à l'école et m'ont soutenu au prix de
sacrifices inoubliables ; et qui n'ont pas pu voir ce que je suis devenu.
Je prie le bon Dieu pour que leurs âmes reposent en paix
(amen) ;
Nen Fatoumata BAH pour ses bénédictions depuis
toujours;
Mes tantes et oncles maternels pour leur amour et gentillesse
en vers moi ;
Tous mes frères et soeurs ;
Mon homonyme et sa famille pour tout ce qu'il a fait pour moi
depuis le collège jusqu'aujourd'hui ;
Tous mes amis restés au pays ;
A toutes les africaines et africains conscients de l'urgence
de changement de mentalité pour le développement du
continent ;
REMERCIEMENTS
Avant tout, je remercie ALLAH LE TOUT
PUISSANT de m'avoir donné la force et le courage d'arriver
là ;
Mes remerciements vont à l'endroit de tous ceux qui
ont contribué à la réussite de ce travail, en particulier
à :
Ma mère, celle qui est
toujours présente dans mon esprit et continue de l'être pour
faire mon bonheur. Merci pour t'être sacrifiée pour que tes
enfants grandissent et prospèrent. Enfin ! Merci tout simplement
d'être... ma mère. Que ton âme se repose en
paix !
Mon père, qui m'a
envoyé à l'école, à qui je n'ai pas eu la chance
bien connaître. Je me rappelle de tes conseils bien que j'étais
encore enfant. Que la terre te soit légère.
Mon directeur de mémoire, Monsieur Mbaye
DIENE professeur à l'université Dakar Bourguiba (U-DB),
je tiens à lui exprimer toute ma reconnaissance pour ses conseils
avisés, sa disponibilité à m'accompagner tout au long de
ce travail ;
Je remercie ici l'ensemble du corps professoral du
l'UDB ;
Mes frères Abdourahamane, Souleymane,
Boubacar, Abdoulaye, Oumar pour leur soutient matériel et
financier durant ma formation je leurs dis grand merci ;
Ma soeur Fatoumata BAH pour son amour et
sa gentillesse ;
Mon homonyme El hadj Ousmane Bah et sa
famille qui m'ont soutenu et m'ont surtout aidé à un
moment important de ma vie ;
Bilguissou BAH et Sékou
BAH qui ont été d'un soutien moral, affectif et
financier depuis que je suis au Sénégal, je voudrais leur
témoigner toute ma gratitude ;
Alpha Midiaou, Marlyatou et Ndeye Fama de m'avoir bien
accueilli et accepté parmi eux comme frère ;
Monsieur Maleye FAYE, de la BICIS pour
avoir su mettre à ma disposition son temps, ses conseils et les moyens
nécessaires à la bonne conduite de ce travail ;
Madame Fatou BOIRO, pour tous ses
conseils qu'elle m'a toujours promulgués quand j'en avais
besoin ;
Mes camarades de classe, je leurs témoigne mon
amitié ;
L'amicale des étudiants guinéens au
Sénégal pour m'avoir facilité l'intégration ;
Monsieur Mor NGOM mon prof d'assurance pour son aide dans la
rédaction de ce mémoire
Je n'oublie pas toutes les personnes que je n'ai pas pu
citer nommément. Je voudrais que chacun de vous trouve dans ce document
l'expression manifeste de ma profonde gratitude.
GLOSSAIRE
LTCM: Long Terms Capital Management
BCEAO : Banque Centrale des Etats de
l'Afrique de l'Ouest
UEMOA : Union Economique
Monétaire Ouest Africaine
CEDEAO : Communauté Economique
des Etats de l'Afrique de l'Ouest
VaR : Value at Risk ou Valeur à
Risque
RAROC : Risk adjusted Return on Capital
ou la rentabilité ajustée du risque rapportée au capital
réglementaire
INTRODUCTION
Depuis de très nombreuses années, le
risque de crédit est l'une des causes majeures de la volatilité
des résultats des entreprises et des institutions financières.
Comme toute entreprise, un établissement de crédit est
exposé à une multitude de risques qui peuvent entraîner sa
défaillance et sa faillite.
Le risque de crédit est très
important pour les banques, les émetteurs d'obligations et leurs
investisseurs. Il est soumis à la fois aux cycles économiques,
à la conjoncture du secteur d'activité, au risque pays et aux
événements propres à la vie de l'entreprise. Il diminue en
phase d'expansion économique, car les gains considérables
engrangés par les entreprises durant cette période
réduisent de fait la probabilité de défaillance ; il
augmente en période de récession, car les gains diminuant, les
entreprises se retrouvent plus souvent que d'habitude dans des
difficultés pour rembourser leurs emprunts bancaires ou
obligataires.
Le crédit est une anticipation de recettes
futures. Tout crédit comporte le risque que ces recettes ne se
produisent pas et qu'aucun remboursement ou bien seulement un remboursement
« particuliers » à l'échéance, Ce risque
appelé risque d'insolvabilité est essentiel dans
l'activité de la banque dont une des fonctions est la distribution de
crédits. L'appréciation du risque d'insolvabilité est donc
une première importance et on peut schématiser ainsi le
comportement de la banque conférée à ce risque ; un
crédit n'est accordé que si le banquier estime que la
probabilité de remboursement excède celle de non
remboursement.
Comment apprécier la capacité d'un
emprunteur à rembourser le crédit ? L'étude des documents
financiers produits par l'emprunteur qui s'attache aux critères de
liquidité ou de surface financière et envisage les perspectives
de développement du demandeur est la méthode la plus
utilisée. Cette méthode rencontre vite des limites.
Comment apprécier le risque d'insolvabilité lorsque l'emprunteur
est un simple particulier et qu'il ne peut fournir aucun bilan ou compte de
résultat ?
Avec le développement du marché des
particuliers, cette question s'est posée de plus en plus
fréquemment et l'insuffisance des renseignements concernant ces
emprunteurs a conduit les banquiers à rechercher d'autres moyens
d'appréciation du risque d'insolvabilité reposant sur des
méthodes statistiques. Par la suite, le problème s'est
naturellement pris d'étendre ces méthodes aux crédits
à destination des entreprises.
Enfin, la montée de l'endettement des pays
en voie de développement ou de pays de l'Est au cour de la
décennie soixante-dix a conduit les banques à étudier le
risque-pays et à développer des instruments d'analyse de ce
risque d'une nature tout à fait particulière.
Ce
présent mémoire constitue une recherche sur les méthodes
de gestion de risque des crédits accordés par les
établissements de crédit aux particuliers, aux entreprises.
Dans ce cadre, ce mémoire se propose donc :
Ø D'étudier dans une première partie
l'analyse du risque de crédit en se basant d'abord en chapitre 1 les
crédits accordés par la banque, puis en chapitre 2
énumérer brièvement le risque de crédit, en donnant
la typologie des risques de manière générale et en fin en
chapitre 3 nous essayerons de faire l'évaluation de ce risque de
crédit selon les différents clients de la banque (particulier,
entreprise)
Ø De présenter dans une deuxième partie
la gestion du risque de crédit. En chapitre 1 nous parlerons des
généralités sur les moyens de se prémunir des
risques de crédit, en chapitre 2 de la gestion externe du risque et en
chapitre 3 de la gestion interne.
PREMIERE PARTIE : L'ANALYSE DU RISQUE DE CREDIT
Le risque est inhérent à toute
activité humaine, notamment lorsqu'on fait des affaires. Dans les
métiers de la banque, le risque est un élément que l'on
vit au quotidien. En effet l'activité principale de la banque
étant de distribuer du crédit, le risque de non remboursement est
omniprésent.
Le crédit est une opération
récurrente surtout dans notre environnement ou la liquidité est
presque chose inexistante chez les clients (entreprise, particulier). En effet,
ceux-ci ont toujours des besoins à satisfaire comme le financement de
leur exploitation ; de leur consommation le paiement des salaires et
impôts ; etc.
Par conséquent la relation banque client
s'exprime mieux dans les facilités c'est pourquoi la banque doit fixer
des limites pour contrecarrer les excès et le défaut pouvant
survenir durant la relation. En général, le principal
défaut supporté par la banque est le risque de crédit
qu'il doit circonscrire par une bonne définition et une bonne analyse
à fin d'en avoir une mesure assez correcte lorsqu'elle prête
à tel ou tel client (particulier ou entreprise)
Cette première partie cherche par
conséquent à démontrer que le risque de crédit est
fonction du crédit accordé et l'analyse de ce risque à un
rôle primordial dans la gestion du risque de crédit
CHAPITRE 1 : LES CREDITS ACCORDES PAR LA
BANQUE
SECTION 1 : Définition du crédit
Opération par laquelle un établissement
de crédit met ou promet de mettre à la disposition d'un client
une somme d'argent, moyennant intérêts et frais, pour une
durée déterminée ou indéterminée. (Lorsque
le crédit est dit gratuit, les frais et les intérêts sont
nuls).
Le cédant devient alors un créancier et
le cessionnaire un débiteur. Crédit et dette sont donc des termes
qui décrivent une même opération considérée
de deux points de vue opposés.
Il est possible de distinguer les crédits en
fonction de leur durée, de leur objet, de la garantie exigée en
fonction du prêt accordé, de l'identité du créancier
ou du débiteur : il existe des crédits au jour le jour, à
court terme (de trois mois à deux ans), à moyen terme (de deux
ans à sept ans) et à long terme ; les crédits à la
consommation sont accordés aux particuliers pour leur consommation
personnelle, les crédits d'investissement, représentés par
des obligations émises par les entreprises, sont utilisés par les
entreprises pour financer l'acquisition d'installations et d'équipements
; un crédit hypothécaire (voir Hypothèque) est
composé de prêts garantis par des terrains ou des bâtiments
; les crédits bancaires sont accordés par les banques et prennent
la forme de prêts, d'opérations d'escompte ou de découvert
de compte ; le crédit international est accordé à certains
États par d'autres États, par les ressortissants de pays
étrangers ou les institutions financières internationales telles
que la Banque internationale pour la reconstruction et le développement.
(BIRD) ; la dette publique est composée de crédits
accordés à l'État, représentés par les
obligations émises par les autorités publiques.
L'existence du crédit permet également
la réalisation d'opérations de commerce complexes sans maniement
d'argent. On utilise à sa place des instruments de crédit qui
peuvent
SECTION 2: Les différents types de crédits
bancaires
Il existe plusieurs variétés de
crédits :
On les classe généralement selon deux
critères : la durée et la nature de l'opération.
En fait, la durée du crédit est toujours est
liée à la nature de l'opération qu'il finance,
conformément à une règle stricte de gestion
financière
Le délai d'exigibilité d'une dette doit
correspondre au degré de liquidité de l'actif qu'elle a servi
à acquérir.
Ainsi, il ne peut pas être question d'utiliser un
crédit remboursable sur un an, pour installer une usine qui commence
à fonctionner qu'au bout de trois ans
Nous serons amenés à distinguer trois types de
crédits :
Le crédit à court terme ou crédit de
fonctionnement, le crédit à moyen terme, et le crédit
à long terme ou crédit d'investissement.
I) Le crédit à court
terme
:
Une entreprise ou un particulier quelques soit sa
santé financière est parfois confronté à des
besoins de trésorerie. Ce sont des besoins à court terme qui
permettent aux clients de la banque de faire face à ces engagements
auprès des fabricants ; des fournisseurs ; de son personnel
pour les entreprises ou encore une liquidité monétaire pour ces
besoins personnels pour le particulier.
C'est un crédit dont la durée ne
dépasse pas deux (2) ans et il porte essentiellement sur des besoins
liés à :
Ø L'approvisionnement en petit matériel ;
en petits équipements ;
Ø La fabrication des produits ;
Ø La commercialisation des produits ;
Ø La consommation ; etc.
On peut distinguer plusieurs types de concours :
Ø Ceux accordes en anticipation de rentrée
certaine et qui, selon le montant la durée, feront l'objet d'un contrat
de prêt
Ø Ceux accordent en anticipation d'épargne qui
feront l'objet, dans tous les cas d'une offre préalable et d'un contrat
de prêt.
Ø Ceux enfin, qui permettent d'éviter un
décaissement immédiat.
Le crédit à court terme comprend plusieurs
catégories dont entre autres on peut citer :
A) Le découvert en compte :
C'est un financement à court terme sous forme
de trésorerie donner au titulaire du compte par le banquier. Le
découvert porte sur un montant maximum à ne pas dépasser,
il est remboursé sur une période fixée à l'avance
en accord avec le banquier. Cette période ne peut pas dépasser
deux (2) ans parce qu'il s'agit d'un crédit à court terme. Il est
assujetti à un taux d'intérêt débiteur fixé
par la banque. Ce découvert peut être renouvelé par tacite
reconduction fait l'objet d'une convention passée entre la banque et le
client
B) Le prêt personnel
Un prêt personnel est une forme de
crédit destiné au particulier, non affectée à un
usage déterminé, pour lui permettre de financer ses besoins
personnels. Le prêt personnel permet de disposer de la somme d'argent
empruntée, librement. Le prêt personnel est un crédit non
affecté à un achat déterminé. Pour demander un
prêt personnel, il n'est pas nécessaire d'en préciser la
raison. Le prêt personnel est un crédit amortissable, remboursable
par mensualités fixes. La somme prêtée est versée
intégralement, en une seule fois, pour un montant, une durée de
remboursement et un taux d'intérêt déterminé au
départ. Le prêt personnel est adapté ; pour
financer : des projets (voyage, vacances, mariage...) une grosse
dépense (réparation de toiture, remplacement de climatisation,
aménagement de jardin...) ou toute autre utilisation personnelle.
C) Le crédit scolaire
Ce crédit est octroyé chaque année
du début du mois de juillet à la fin du mois d'octobre. Il est
remboursable sur neuf mois au maximum et le taux d'endettement ne doit pas
excéder les 45% du salaire net du client.
Ce crédit porte des intérêts au
taux de 21,25% l'an auquel sera ajoutée une taxe de 13% soit 24,01%
TTC.
II) Le crédit à moyen
terme :
D'une durée de 2 à 7 ans, le
crédit à moyen termes accordé soit par une seule banque,
soit par une banque en concours avec un établissement
spécialisé (crédit national, crédit
d'équipement des PME, etc.)
Il faut éviter dans tous les cas, que la
durée du financement soit longue que la durée d'utilisation du
bien que crédit à moyen terme finance.
Celui-ci s'applique donc à des investissements de
durée moyenne telle que les véhicules et les machines et de
façon plus générale, à la plupart des biens
d'équipements et moyens de production de l'entreprise
La durée du prêt doit cependant tenir
compte de possibilité financière de l'entreprise. Celle-ci en
effet, en pendant cette période, doit pouvoir non seulement assurer le
remboursement du crédit, mais encore dégagé un
autofinancement suffisant pour reconstituer le bien qui s'use (c'est
l'amortissement)par le crédit à moyen terme, le banquier
distingue ceux qui sont réescomptables de ceux qui ne le sont pas. Si
dans les deux cas, la banque prend le risque de l'opération, elle a la
possibilité dans le premier cas de mobiliser sa créance.
Comme le crédit à court terme, le
crédit à moyen terme comprend aussi plusieurs catégories
entre autres on peut citer : Le crédit de consommation
(crédit ou prêt affecté : exemple : le
crédit auto ; le crédit d'équipements ; ...)
III) Le crédit à long
terme :
D'une durée de 7 à 10 ans, il est
accordé par les institutions financières
spécialisées. Pour ce type de financement, la banque ne joue, la
plupart du temps qu'un rôle d'intermédiaire avec toutefois, dans
certains cas, une participation en risque avec l'établissement
préteur. Ces institutions financières spécialisées
assurent le financement de ces crédits sur les sources provenant
principalement d'emprunt obligataire.
En guise d'exemple de crédit à long
terme on a :
A) Le crédit d'investissement :
c'est un crédit qui peut être à moyen ou à long.
Mais le plus souvent il est utilisé pour le long terme. Et ses
caractéristiques sont :
1) Définition : Un crédit
d'investissement est un crédit ou un prêt à moyen
ou à long terme dont le taux d'intérêt, les
modalités d'utilisation et le plan de remboursement sont fixés
par contrat.
2) But : il peut servir à
financer des investissements en actifs fixes comme des bâtiments, des
machines, de l'équipement, etc.
Un crédit d'investissement peut aussi financer
la reprise ou la création d'un commerce.
Enfin, ce type de crédit sert aussi souvent à
reconstituer le fonds de roulement afin de conférer
à l'entreprise une structure financière saine.
3) Fonctionnement : Supposons qu'une
entreprise souhaite effectuer un investissement mais ne dispose pas des
fonds
Nécessaires ou ne souhaite pas y affecter les fonds
dont elle dispose. Elle s'adressera alors à une banque avec laquelle
elle négociera les différentes modalités du
crédit.
Le résultat de ces négociations est alors
établi dans un contrat.
Suivant l'objet de l'investissement, le crédit
peut être utilisé en une fois (par exemple pour le
financement d'une machine, du fonds de roulement) ou par tranches
(par exemple pour la construction d'un hangar).
A chaque utilisation, la banque exigera toutefois des
documents prouvant l'authenticité des investissements, comme
des factures, des états d'avancement, etc.
Une fois le crédit entièrement utilisé,
l'entreprise procédera au remboursement suivant un plan
d'amortissement convenu, par le biais de versements
périodiques. On peut opter pour un amortissement fixe ou un
amortissement dégressif.
Dans tous les cas, l'amortissement se fait en deux
parties, d'une part l'amortissement du capital et d'autre part
l'amortissement de l'intérêt.
4) Durée : elle est fonction de
l'objet financé et correspondra en principe toujours à sa
durée de vie économique.
La durée d'un crédit d'investissement ne peut
cependant jamais être inférieure à trois ans ni
supérieure à vingt ans.
5) Coût : Comme on l'a dit plus
haut, des intérêts sont imputés sur l'encours du
crédit. Pour calculer ces intérêts, l'on part du
taux de base pour les crédits d'investissement, majoré d'une
marge donnée. Cette marge est fonction de la "qualité" de
l'entreprise (plus précisément sa capacité de
remboursement, les perspectives de revenus, etc.), de la durée du
crédit et du risque inhérent à l'objet financé.
Le taux d'intérêt peut être fixe ou
variable. En cas de taux variable, une clause de révision
périodique est prévue. En fonction de l'évolution du taux
du marché, le taux d'intérêt est adapté à la
hausse ou à la baisse.
Les intérêts peuvent être payables
mensuellement, trimestriellement ou, exceptionnellement, semestriellement ou
annuellement. Le mode de calcul et de paiement des
intérêts a une grande influence sur le coût global du
crédit.
6) Risque : Le risque est qu'à
l'échéance l'entreprise ne soit pas en mesure de rembourser.
Ce risque est d'autant plus grand que l'investissement
financé s'avère peu rentable et ne génère
dès lors pas suffisamment de revenus au regard des obligations
financières supplémentaires.
C'est pourquoi la banque effectuera une analyse approfondie de
l'impact du nouvel investissement sur la gestion globale de l'entreprise.
Dans le cadre de son analyse, elle se concentrera
principalement sur la capacité de remboursement
7) Extension :
Nous pouvons pointer deux extensions au crédit
d'investissement
a. Exemple :
Une entreprise achète une machine d'une valeur de
204.000 euros, hors TVA et fait appel à un crédit
d'investissement pour financer cette machine :
§ Crédit de 204.000 euros,
§ A 5 ans (= 60 mois),
§ A un taux fixe de 7%,
§ Avec un amortissement fixe de capital.
Amortissement fixe de capital :
§ Capital = 3.400 euros / mois [= 204.000 / 60]
§ Intérêt 1e mois = 1.190 EUR [= (204.000 *
7) / (100 * 12)]
dernier mois = 19,83 EUR [= (3.400 * 7) / (100 * 12)]
§ Charge d'intérêt totale = 36.295 euros
(somme d'une série arithmétique)
Mensualités :
§ Charge d'intérêt totale = 38.364,24 euros
[= 204.000 * 0,313433 * 60 / 100]
§ Mensualité = 4.039,40 euros [= (38.364,24 / 60)
+ 3.400]
b. Traitement comptable scission amortissement capital
- intérêt :
La partie amortissement de capital
suppose la diminution de la dette. Cette dette est comptabilisée
au passif du bilan. L'intérêt
par contre est une rémunération en faveur de la banque et fait
partie des coûts financiers au compte de
résultats.
De plus, la dette en cours est divisée en deux chaque
année au bilan final :
§ Dette qui devra être apurée au cours de
l'exercice suivant et
§ Dette qui devra être apurée plus tard.
B) Le crédit bail :
Il s'agira de tout le matériel dont
l'entreprise a besoin pour son activité courante. Ces sommes de
financement utilisées par le système bancaires ne sont pas
nombreuses et se limitent à une intermédiation financière
de la banque qui joue le rôle de relais financier entre le client et
l'institution de crédit bail.
Ces matériels peuvent être des meubles
ou des immeubles. Ce qui nous permet de définir le crédit bail
comme une technique de financement d'une immobilisation ou d'un mobilier par
laquelle une banque ou une société financière acquiert un
bien meuble ou immeuble pour louer pour une valeur résiduelle,
généralement faible en fin de contrat. Il permet aussi de
surmonter les écueils que sont les traditionnelles garanties
bancaires.
En ce concerne les techniques du crédit bail
le principe simple porte souvent sur des biens (meubles ou immeubles) à
usage professionnel. C'est une opération qui fait intervenir trois
protagonistes :
_ L'entreprise qui veut disposer du bien mobilier ou
immobilier ;
_ Le fournisseur vendeur de ce bien
généralement une autre entreprise industrielle et
commerciale ;
_ L'établissement de crédit bail
Concrètement, il revient au locataire de choisir le
fournisseur et de déterminer les spécifications du
matériel à financer. Ensuite, la société de
crédit bail acquiert le bien à financer qui a été
choisi pour mettre à la disposition du locataire
Seulement, le fournisseur (propriétaire)
concernant le titre propriété alors que le locataire assume les
risques et les charges pour une durée fixée en rapport avec la
durée de vie économique du bien ou celle de son amortissement
fiscal.
Pendant cette durée, le locataire paie en retour le
loyer comprenant l'amortissement du bien, les frais financiers ainsi qu'une
marge bénéficiaire sous réserve d'une valeur réelle
fixée à la signature du contrat. A l'issue du de la
période de location, trois options s'offrent à l'entreprise
locatrice :
Ø Lever la promesse de vente en acquérant
définitivement le bien à un prix égal à la valeur
résiduelle du matériel ;
Ø Conclure un nouveau contrat de crédit bail sur
le même matériel ;
Ø Rendre le bien au propriétaire.
Ce crédit bail mobilier qui est à
l'origine des financements des entreprises a été étendu
aux particuliers à partir des années 1970 pour le financement des
voitures de tourisme et étendu à d'autres biens.
CHAPITRE 2 : LE RISQUE DE CREDIT :
Le risque est présent dans toutes les
activités de l'économie. Selon l'activité, il est
tantôt important, tantot il peut être négligé. En
effet, si dans l'activité concernée elle a des effets
néfastes notamment ici (activité bancaire), alors il faut
réfléchir sur une définition et son évaluation.
Dans ce chapitre, nous allons dans une
première section définir le risque de crédit. Egalement
nous allons voir la relation qu'il ya entre le risque de crédit et
d'autres risques principaux dans l'activité bancaire que sont le risque
de marché et le risque de liquidité
SECTION 1 : Définition du risque de
crédit :
Le risque de crédit est défini comme
étant :
« Le risque
résultant de l'incertitude qu'à la possibilité ou la
volonté des contreparties ou des clients de remplir leurs obligations.
Très prosaïquement, il existe donc un risque pour la banque
dès lors qu'elle se met en situation d'attendre une entrée de
fonds de la part d'un client ou d'une contrepartie de
marché »
Le risque de crédit est le risque que le
débiteur ne réponde pas à son obligation initiale qui est
de rembourser un crédit. En fait, dès que le client rend son
compte débiteur, la banque est appelée à supporter un
risque de crédit. Ce qui né du fait que la banque collecte des
fonds auprès du public qu'elle doit être en mesure de restituer en
tout temps ou selon les conditions de retrait fixées. Puisque les
banques ne sont pas à l'abri des fluctuations économiques, elles
doivent jauger les demandes de crédit avec minutie pour minimiser le
risque de crédit.
Il faut noter que dans les affaires de crédit,
les banques sont tenues de respecter « la
règle d'or des banques «. Cette
règle dite « principe de l'adossement » stipule que
« Les banques financent les prêts
à court avec des fonds à court terme et les prêts à
long terme avec des passifs à long terme ».
Dès lors que la banque dans ces transactions
avec la clientèle ne prend pas en compte cette règle, elle doit
faire à des risques notamment le risque de crédit qui se
présente sous diverses formes
SECTION 2 : Typologie des risques de
crédit :
Les risques liées au crédit sont
multiples et multidimensionnels en plus des risques généraux que
court la banque (risques commerciaux, risques de gestion interne, risques
opérationnels et techniques,...). Afin de bien cerner la notion de
risque de crédit, nous allons présenter ses composantes, ensuite
nous discuterons des liens qu'il a avec les autres risques
A) LES COMPOSANTES DU RISQUE DE
CREDIT :
Le risque de crédit comprend :
Ø Le risque de contrepartie : qui
est pour une banque ou une entreprise qu'une contrepartie (partie d'une
transaction sur le marché de gré à gré) n'honore
pas ses obligations envers elles. C'est le risque de défaillance d'un
débiteur sur lequel l'établissement détient une
créance ou un engagement de hors bilan assimilable.
Il comprend en général :
Les crédits octroyés
Les titres détenus
Les engagements hors bilan
Les véhicules qui permettent la distribution des
risques sont les produits dérivés comme les swaps, les contrats
à terme et les options. Aux états unis, la fédéral
réserve board estimait qu'en 1996, les banques américaines
détenaient plus de trente sept trillions de dollars de position hors
bilan, comparé à un montant d'environ un trillion de dollars
seulement, 10 ans plus tôt. Ceci montre que ce risque est apparu avec la
diversification des activités des banques (intermédiation dans
les marchés financiers)
Ø Le risque de
liquidité : qui apparaît lorsque le client se trouve
dans une situation d'illiquidité (temporaire ou conjoncturelle). On
parle alors de risque de non paiement
Ø Le risque lié à
l'activité de la structure du demandeur : est le
risque lié à une baisse du chiffre d'affaires dont les
conséquences se font surtout ressentir au niveau de la
rentabilité puis de la liquidité si la chute est durable. En
effet, l'entreprise en proie a des difficultés financières va
faire une hiérarchie des ses engagements, donner une position secondaire
au créancier « banque » et honorera tardivement ses
engagements auprès de celle-ci.
Ø Le risque sectoriel :
lié au secteur d'activité
Exemple : l'excès de concentration par secteur
peut aussi s'avérer catastrophique ainsi qu'en témoigne l'exemple
du crédit lyonnais, en France, qui avait une exposition excessive dans
le secteur immobilier quand celui-ci s'est effondré en 1992 entrainant
le credit lyonnais.
Ø Le risque financier :
rattaché aux crises financières macroéconomiques
(dévaluation, révision du taux par la banque centrale)
Nous illustrerons ce risque par exemple le plus marquant
des caisses d'épargne aux états unis durant la période 80.
Les de ces institutions étaient constituées en grande partie de
dépôts à court terme qui étaient utilisés
pour financer des investissements immobiliers sous forme des prêts
à long terme à taux fie. La hausse brutale des taux au
début des années 80a eu pour conséquences
Une chute de la valeur de l'actif net de la caisse
d'épargne dont le cout des ressources a augmenté au delà
de la rémunération fixe des prêts consentis aux
investisseurs
Une chute de la valeur de l'actif immobilier
négativement corrélée aux taux d'intérêt.
Ainsi, alors que les marges des caisses d'épargne devenaient
négatives et ces caisses étaient vulnérables, certains
investisseurs immobiliers se trouvaient en difficulté, voire dans
l'incapacité de faire face à leurs obligations.
Ø Le risque opérationnel :
concerne des risques d'ordre organisationnel liés au fonctionnement
même de l'établissement de crédit. Il a été
démontré que les crises financières surtout dans nos pays
ont eu pour cause les défaillances ou manquements du système de
contrôle de l'activité bancaire. En fait, la banque doit surtout
veiller à un système d'octroi du crédit qui ne
présente aucune faille surtout au niveau des autorisations qui
provoquent dans la plupart des cas une dérive du risque de
crédit.
Ø Le risque politique :
lié à la probabilité que le changement de
législation ou de réglementation réduisent le taux de
rendement attendu des investisseurs.
CHAPITRE 3 : L'EVALUATION DU RISQUE DE
CREDIT :
L'évaluation du risque de crédit
consiste à chercher une appréciation de la sensibilité au
risque de crédit par le bais de nouvelles approches
développées récemment.
L'intérêt de ce chapitre consiste donc
à décrire dans une première section, l'évaluation
selon l'emprunteur, et sur tous les crédits qu'il peut
bénéficier (crédit à court, moyen et long terme)
d'une manière générale car tous les clients de la banque
peuvent obtenir ces différents types de crédits qu'il soit
particulier ou entreprise, d'abord le cas du particulier, ensuite celui de
l'entreprise ou nous mettrons un accent particulier vu le rôle
joué par les banques dans la vie (fonctionnement) de l'entreprise et
l'importance des prêts octroyés à celle-ci. Pour cette
évaluation nous nous baserons sur les méthodes d'analyse
financière traditionnelles et les autres méthodes d'analyse, en
décrivant la nouvelle compréhension de ces méthodes avec
l'application des modèles du « marché
financier » à l'évaluation du risque de
crédit.
SECTION 1 : L'EVALUATION SELON
L'EMPRUNTEUR :
L'évaluation du risque de crédit varie
selon le client de la banque.
I) CAS DU PARTICULIER :
Pour le cas du particulier, l'évaluation porte
essentiellement sur la constitution du dossier, l'étude du dossier,
l'étude des garanties et l'étude financière.
A) La constitution du dossier :
Pour obtenir un prêt personnel (crédit
à court terme), le client demande à la banque les imprimés
relatifs à la demande du prêt personnel. Ces imprimés sont
remplis par le client et portent des informations sur l'identité,
l'état civil du client et éventuellement le nom du banquier
chargé de la gestion du compte. Ces imprimés doivent être
signés par le client, en plus de ces imprimés, le client remet
à la banque les (3) derniers bulletins de salaires et enfin une lettre
de demande de crédit manuscrite portant le montant du crédit
sollicité qui doit être accompagner le dossier de demande.
B) L'étude du dossier : Elle
porte essentiellement sur :
Ø La capacité d'endettement du client :
cette capacité se mesure par la détermination de la
quotité saisissable du salaire, cette quotité saisissable est
égale au tiers du salaire brut du client.
Ø Le niveau des engagements actuels du client à
la banque : c'est-à-dire la banque dispose de l'état du
compte du client qui lui permet d'apprécier le niveau de ces engagements
actuels (avance en compte, découvert, autres petits crédits).
Ø L'étude des engagements du client au niveau de
son employeur (les prêts internes obtenus au sein de son
établissement.
Ø L'étude des engagements au niveau des autres
banques.
C) L'étude des garanties :
Pour un crédit à court terme les
garanties prises sont :
Ø Engagement de domiciliation : c'est un document
établis en trois exemplaires par la banque, dans lequel le client
demande à son employeur de virer obligatoirement son salaire dans son
compte ouvert à la banque pendant toute la durée du remboursement
du prêt, tout en précisant que ce virement est irrévocable
sauf sur présentation d'une main levée de garantie. Ce document
est contre signé par l'employeur qui conserve un exemplaire et transmet
les autres à la banque.
Ø La caution salariale : (Co débiteurs) est
accompagnée d'une domiciliation de salaire au même titre que le
débiteur principal. Cette caution salariale est aussi contre
signée par la banque et l'employeur du Co débiteur.
D) L'étude
financière :
Elle porte sur la capacité du client de faire
face à ces engagements. Elle porte sur la base du salaire brute sur
lequel il faut déterminer la quotité saisissable qui correspond
au tiers du salaire brut multiplié par la durée du prêt
doit être égale ou supérieure au montant du prêt
majoré des frais financiers que sollicite le client
(échéance mensuelle).
Et pour le crédit à long terme le
banquier pour le risque de crédit il se base d'abord à la
domiciliation du salaire du particulier ensuite sur l'hypothèque ou une
promesse d'hypotheque ou un nantissement du droit d'usage à temps.
D'où la décision d'accorder ou de rejeter le crédit
à long terme (immobilier) se trouve sur la validité du titre de
propriété, sur la durée du prêt bancaire et sur la
quotité saisissable.
II) CAS DE L'ENTREPRISE :
Une entreprise, pour solliciter un crédit
bancaire, doit donner à la banque les moyens d'apprécier sa
situation financière et l'opportunité de lui accorder le
crédit. Le banquier doit s'assurer que le crédit demandé
est nécessaire à la bonne marche de l'entreprise, qu'il ne sera
pas détourné et qu'il pourra être remboursé et que
le banquier a le moins de risque en engageant ses fonds dans cette
activité. C'est pourquoi la banque est tenue d'effectuer :
A) L'analyse financière
traditionnelle :
Elle consiste à faire une synthèse sur
les données de l'entreprise qui sollicite le crédit. Cette
analyse se fait à partir :
Les trois (3) derniers bilans
Les trois (3) derniers comptes résultat
Les trois (3) derniers comptes d'exploitation
Les états financiers prévisionnels (bilan
prévisionnel, compte d'exploitation prévisionnelle planning de
trésorerie prévisionnel, l'échéancier financier
prévisionnel) et même éventuellement le rapport le plus
récent du commissaire aux compte de l'entreprise.
1) LE BILAN :
L'étude d'une demande de crédit exige
de la part du banquier une certaine visibilité. A ce titre, le bilan qui
est considéré comme une « une photographie »
de l'entreprise en un moment donné, met en relief les emplois (actifs)
et les ressources (passifs) qui servent à financer les premiers. La mise
en place d'un concours suppose en règle générale que l'on
ait au moins (3) bilans, à l'exception des entreprises qui viennent
d'être créées. Nous avons deux approches dans la
présentation du bilan :
Ø L'optique fonctionnelle qui met l'accent sur les
problèmes économiques et les problèmes d'équilibre
comme le Fonds de Roulement et le Besoin en Fonds de Roulement (cf.
annexe 1).
Ø L'optique financière met en relief
différents ratios qui peuvent être utilisés pour
apprécier le risque de prévention des difficultés
(cf. annexe 2).
2) LE COMPTE RESULTAT :
Le compte résultat est un document essentiel
dans la vie comptable de l'entreprise qui regroupe en sein, l'ensemble des
charges et des produits de l'exercice.
L'analyse du compte résultat permet de mesurer les
performances de l'entreprise :
La production : le chiffre d'affaires ne correspond
qu'à une partie vendue de la production des biens et services et des
marchandises vendues en l'état.
Æ La marge brute d'exploitation : elle a pour
principal intérêt de permettre des comparaisons avec d'autres
entreprises du secteur pour apprécier la compétitivité de
l'emprunteur sur son marché et de mettre en évidence la
spécificité de son activité par rapport à sa
branche de rattachement.
Æ La valeur ajoutée : elle permet à
l'entreprise de s'autofinancer.
Æ L'excédent brut d'exploitation : est la
ressource fondamentale que l'entreprise tire de son exploitation pour
développer ses capacités de production (investir),
améliorer sa trésorerie, rémunérer les capitaux
engagés (actionnaires ; préteurs). Il joue un rôle
clés dans l'établissement des prévisions de
trésorerie et du tableau de financement. Il doit être suffisant
pour permettre à l'entreprise de payer ses frais financiers, d'amortir
ses installations, de constituer les prévisions nécessaires.
Æ Le résultat d'exploitation : est le solde
disponible après déduction des dotations aux amortissements et
aux prévisions à l »excédent.
Æ Le ratio : « la capacité
d'autofinancement nette sur la valeur ajoutée » : est un
signal d'alarme très important ; sa dégradation signifie que
la compétitivité de l'entreprises sa dépendance
financière vis-à-vis de ses préteurs externes s'accroit
Son principal inconvénient résulte du fait que
certaines entreprises n'ont pas d'états financiers ou les états
financiers ne sont pas certifiés donc peu fiables. D'où la mise
en place de nouvelles méthodes pour contourner ce problème
d'etats financiers.
B) LES AUTRES METHODES D'ANALYSE :
Ils comprennent généralement le rating qui peut
être interne ou externe.
1) LE RATING EXTERNE :
Elle a une estimation du risque de titre de
créances émis par une entreprise. Elle évalue la
possibilité de paiement des intérêts et le remboursement
du principal des dettes. Les principales agences des notations sont Moody's,
Standard and Poor's, Dull & Phillip et Fitch. Ces notations offrent une
information rapide permettant d'évaluer le degré de risque pour
le crédit à octroyer.
Si nous prenons le cas des agences comme Standard &
Poor's, un credit noté : AAA signifie une capacité à
rembourser extrêmement forte jusqu'à C, ce qui indique une
créance à très grand risque.
Cette notation n'est pas constante elle évolue
dans le temps, ce qui implique qu'une entreprise notée AA peut
évoluer favorablement (atteindre AAA) ou régresser dans la
notation (BBB). (cf. annexe 3). Mais à un instant donné, elle
sert à situer l'entreprise dans son environnement. Les taux
d'intérêt doivent être d'autant plus élevés
que les notes sont basses.
2) LE RATING INTERNE :
Elle s'inspire du rating externe avec quelque fois le
même système de notation ou une notation avec correspondance par
rapport au systeme des agences.
L'analyse du risque de crédit relève
dicte à la banque les politiques à mettre en place dans la
gestion.
Il convient de noter que ces analyses ne se font pas
isoler, elles participent à une combinaison dans la plupart des cas.
Celle-ci en effet pour but d'affiner et d'avoir une meilleure visibilité
du risque encouru devant l'octroi du crédit.
En général, l'intérêt
d'évaluer le risque de crédit d'un emprunteur (entreprise ou
particulier) est surtout de savoir si celui-ci est solvable ou s'il est capable
de faire face à ses engagements envers les créanciers (notamment
les banques).
Il ne s'agit pas d'évaluer simplement et de
laisser le libre cours au crédit (amortissement naturel) mais il s'agira
de mettre en place des outils de suivi permanent de ce risque de crédit
et de son impact dans le cadre de la politique de gestion.
La mesure du risque de crédit surtout sur
l'entreprise est donc un enjeu important, qu'il s'agisse des besoins
traditionnels ou des besoins émergents générés par
les nouveaux instruments comme les emprunts obligataires, l'émission
d'action, etc.
C'est ainsi que les banques doivent disposer des outils
de gestion fiables et encore plus fortes dans la période actuelle de
montée du risque de crédit et surtout de faire face aux documents
(comptes, bilan, etc) douteux ou falsifiés par certaines entreprises
présentés lors de la demande du crédit.
DEUXIEME PARTIE : LA GESTION DU RISQUE DE
CREDIT
Dans cette deuxième partie qui est l'objectif de
ce présent mémoire nous allons surtout
Mettre l'accent sur la gestion du risque de crédit
entreprise.
Le risque de perte financière, malgré la
réalisation des suretés réelles principales ou
accessoires, résultant de l'incapacité d'un débiteur de
s'acquitter de ses obligations à l'endroit d'un de ses créanciers
est le risque de crédit qu'il est important de gérer pour
maintenir la solidité de la banque prêteuse.
En effet, les faillites des banques enregistrées
dans le monde ces dernières années ont couté
énormément d'argent. C'est pourquoi il est essentiel de
s'interroger sur les mesures qui permettent de réduire le risque de
faillite bancaire du au risque de crédit.
En général, deux familles de mesure
permettent de renforcer la stabilité du système bancaire par
rapport au risque de crédit. Ce sont :
Æ La réglementation du système bancaire
plus particulièrement la réglementation du capital
Æ La mise en place de moyens d'analyse et de mesure du
risque de crédit qui est accompagnée de processus de suivi et de
contrôle des risques.
La gestion du risque de crédit consiste à
une évaluation correcte : (bonne analyse du dossier, connaissance
de l'entreprise et du secteur, suivi régulier) et aussi de
repérer le risque de perte et de prendre des mesures
appropriées
La gestion du risque de crédit implique d'une
manière générale la prise en compte de trois
éléments à savoir :
- La réglementation liée au capital ;
- Les techniques modernes de mesure des risques et les
modèles de gestion du risque de crédit ;
- Les processus de contrôle et de suivi des risques mis
en place dans les banques
CHAPITRE 1 GENERALITES SUR LES MOYENS DE SE PREMUNIR DU
RISQUE DE CREDIT
L'activité bancaire, pour parer aux
défaillances des emprunteurs, a mis en place des « gardes
fous » qui se présentent sous diverses formes.
En effet, le secteur bancaire a réfléchi sur
les documents ayant une valeur juridique, des garanties réalisables
permettant de recouvrer au moins une partie de la créance, une assurance
crédit (sous régionale ou internationale) pour compléter
cette garantie.
Ce chapitre nous permettra de cerner les contours des
moyens de se prémunir des risques de crédit dans trois sections
que sont :
- Les supports à exiger dans l'administration du
crédit,
- Les garanties pour se prémunir du risque de
défaillance,
- Les clignotants permettant de détecter les risques de
crédit.
SECTION 1 LES SUPPORTS (documents)
Un ensemble de document accompagne le crédit
tout au long de sa vie. Ces supports alimentent aussi une banque de
données pour de futur renouvellement du dit crédit ou pour une
autre forme de concours que l'entreprise sollicitera auprès de la
banque.
Ces documents constituent une liasse très utile
pour la mise en place de base de données comme celles faites par la
Banque de France.
Nous allons tout le long de cette section
développer une présentation des documents les plus importants
dans le dossier du crédit.
I- LA CONVENTION DU CREDIT
C'est un document élaboré par la banque
dans lequel elle explique les modalités du crédit. Elle a une
valeur de contrat car le client après avoir pris connaissance du dit
document doit approuver afin de lui donner toute son essence juridique
(cf. annexe 4).
II- ASSURANCE CREDIT :
L'assurance crédit a pour objectif d'apporter
des réponses concrètes pour des questions relatives à la
prévention et gestion du risque d'impayé, au recouvrement des
créances en souffrance, à une indemnisation rapide. En effet,
pour trouver la solution adéquate au besoin spécifique, les
compagnies d'assurance ont réfléchi à diverses formes
d'assurance : l'assurance crédit dans ce cas l'assureur prend une
position qui se rapproche de celle de la caution moyennant le versement d'une
prime à la charge de l'emprunteur et l'assurance incendie qui permet un
dédommagement en cas de destruction, de dégradation ou du vol
d'un des biens de l'entreprise qui peut servir de suretés.
Les une comme les autres permettent en
général de garantir :
- Le paiement des créances impayées issues de
procédures collectives,
- L'indemnisation des impayés qui pourraient la mettre
en péril (impayés exclusivement pouvant entrainer des
dépôts de bilan),
- Le recouvrement des sommes prêtées à des
entreprises,
- Etc.
Les formules sont nombreuses. Devant un prêt la banque
fera d'abord un briefing des risques et cherchera à y rattacher une
assurance qui lui permettra de recouvrer ses fonds.
III- LES CONTRES GARANTIES
Outre la mise à disposition des organisations
financières locales de ressources à long terme (ligne de
crédit), de garanties de risque politique et de formation en analyse de
risque, il existe une technique d'incitation à l'attribution de
crédits à moyen terme, encore peu développée, qui
consiste à « partager » avec une institution
financière le risque commercial de défaut de ses débiteurs
par l'octroi de garanties partielles.
Elles viennent en sus des garanties classiques. Et vu
l'importance des montants demandés les banques peuvent recourir à
des organismes qui font fonction de garantir les prêts des grands
ouvrages comme le financement des infrastructures, des centrales
électriques, etc.
Dans cette partie donc nous présenterons les
organismes africains qui s'expriment dans la contre garantie de prêts des
montants importants. Ces organismes permettent :
- La garantie des prêts à moyen ou long terme
destinés au financement du projet économique et
financièrement rentable
- L'allégement des conditions d'emprunt par la
bonification d'intérêt ou l'allongement de la durée du
crédit,
- Le financement des opérations spécifiques sur
emprunts subventions : projets intégrateurs,
assistance technique, étude de viabilité technique et
financière ;
- La prise de participation dans le capital.
Parmi ces contres garantis, on a :
A) FAGACE :
Le Fonds Africain de Garantie et de Coopération
Economique est un établissement public international à
caractère économique et financier crée en 1978 par huit
Etats : Benin, Burkina Faso, Centrafrique, Cote d'Ivoire, Niger, Rwanda,
Sénégal, Togo ; le Mali s »y est joint en 1996. Le
FAGACE a son siège à Cotonou (Benin). (cf. annexe
5)
Les domaines d'intervention du fonds sont les
suivants :
Ø Les industries de valorisation des ressources
naturelles,
Ø Les industries d'import - substitution,
Ø Le développement rural,
Ø Les infrastructures,
Ø Les PME.
B) le fonds de GARI :
Le fonds de garantie des investissements en Afrique de
l'Ouest est une société de droit togolais qui offre des garanties
sur les crédits à l'investissement à moyen et long terme
pour les projets d'investissement sur l'ensemble des pays de la CEDEAO.
(cf. Annexe 6).
C) FAIR :
Le fonds d'aide à l'intégration
régionale est un fonds destiné à assurer le financement
d'un aménagement équilibré du territoire communautaire en
contribuant à la réduction des disparités
régionales. Est adopté, sur la période 2002 à 2006
inclus, le financement du programme d'intervention du FAIR des Etats membres de
l'UEMOA pour un montant de cent dix huit (118) milliards de francs CFA.
(cf. annexe 7).
Les contres garantis ne sont que très rarement
utilisées. Ce sont plutôt les garanties assorties de
suretés en général qui sont plus prisées par nos
banques.
Dans la section nous allons présenter les
garanties qui viennent conforter l'espoir du créancier (banquier) de
recouvrer ses fonds en cas de défaillance du débiteur.
SECTION 2 LES GARANTIES :
Elles sont les conséquences d'une situation
emprunteur - préteur et permettent au créancier de se
prémunir contre le risque d'insolvabilité de son débiteur
en prenant sur celui-ci des suretés.
Elles peuvent se présenter sous comme suit :
les suretés classiques, et les garanties liquides.
I) les suretés classiques :
Elles viennent se greffer pour garantir au
créancier de recouvrer au moins le principal prêt.
A) les sûretés personnelles :
Pour quelques entreprises, elles peuvent se
présenter sous la forme de caution du dirigeant qui présente un
double avantage car le dirigeant va se sentir impliqué dans les
activités de l'entreprise et veillera à la réussite de
l'investissement, mais également en cas de procédure collective,
la banque peut saisir directement le patrimoine du dirigeant pour éviter
la concurrence des créanciers.
B) les suretés réelles :
La panoplie est d'autant plus large qu'il existe de
suretés réelles. En effet, pour l'entreprise, la banque
sollicitera cette deuxième forme sous les formules de nantissement
(fonds de commerce, du matériel de l'entreprise, ...) ou
d'hypothèque de rang privilégié.
Ces suretés ont un caractère illusoire
car si le débiteur est en procédure collective, le rang de la
banque va s'effriter au profit de l'Etat et des travailleurs de
l'entreprise.
II) les garanties liquides :
Elles sont composées de dépôts
à terme et autres placements et des ordres de virement
irrévocables et permettent à la banque de suivre le circuit des
ressources de l'entreprise pour pouvoir très vite recouvrer le montant
de son crédit.
Les garanties dans leur objectif premier auraient du
suffire pour prévenir les risques de défaillance du
débiteur mais en général elles ne satisfont pas à
cet objectif. Néanmoins, elles permettent aux entreprises
d'accéder au crédit car améliorant le regard des
créanciers vis-à-vis de l'emprunteur.
SECTION 3 : LES CLIGNOTANTS
La banque peut détecter les risques plus
particulièrement le risque de crédit doit analyser l'entreprise
depuis sa création jusqu'à la situation actuelle par le biais des
clignotants suivants à savoir :
I) LA PRESENTATION DES COMPTES :
L'activité économique de l'entreprise
génère des mouvements des biens, de services, de moyens de
règlement dans l'entreprise et les agents économiques. Ces
mouvements sont dits des flux et répondent à une classification
selon que le flux soit lié :
- à la nature :
Réel : concerne des biens
matériaux et services,
Financier : monnaie ou autres moyens de
règlement
- à la destination :
Externe : concerne l'entreprise dans ces
échanges avec des partenaires (achat, vente,...)
Interne : concerne les échanges
entre deux composantes de l'entreprise (ateliers, usine, filiale,....).
Toutes ces opérations doivent faire l'objet
d'enregistrement pour chaque partie de l'entreprise (biens, services,
ressources,...) et d'une ouverture de compte qui enregistre tous les mouvements
du dit élément (augmentation de valeur, diminution,
destruction, ...). A la suite de l'enregistrement des divers flux,
l'entreprise pourra générer des documents de synthèse qui
servent de présentation des comptes. Ce sont :
Le bilan
Le compte résultat
La balance
Le tableau financier des ressources et des emplois
(TAFIRE).
II) VIE DE L'ENTREPRISE :
La vie de l'entreprise doit être
étudiée pour apprécier le risque dans la mesure où
l'entreprise effectue des échanges dans son milieu qui améliore
sa situation initiale. Donc, il est important de tenir compte de la vie de
l'entreprise pour refléter à temps opportun, une nouvelle image
du patrimoine
Mais quelque fois, les banques ne l'utilisent pas car
certaines entreprises ne disposent pas des états financiers.
III) LES INFORMATIONS EXTERNES :
L'entreprise est régie par des
réglementations juridiques, monétaires et comptables qui
accompagnent sa vie de la naissance à sa mort. Au Sénégal,
les entreprises sont encadrées par les textes de :
L'UEMOA : union
économique et monétaire ouest africain qui régie
l'activité économique et des banques par le biais d'organes comme
la BCEAO qui assure le contrôle du respect des dispositifs de gestion
qu'ils réalisent ;
L'OHADA : organisation pour
l'harmonisation en Afrique du droit des affaires, a pour objectif de mettre en
place un cadre réglementaire uniforme dans l'ensemble des Etats qui ont
adhéré à son programme.
Le SYSCOA : système
comptable ouest africain définit le cadre comptable pour un traitement
plus clair des états financiers mais également décompose
ses derniers et précise le contenu de chaque poste composant les divers
états financiers
IV) FONCTIONNEMENT DU COMPTE DE L'ENTREPRISE DANS
LA BANQUE :
La banque dispose d'information sur la tenue du compte de
l'entreprise. Elle examinera avec soin les événements relatifs
à la société c'est-à-dire :
- les impayés,
- le respect des échéances,
- le solde moyen du compte.
V) LES AUTRES CLIGNOTANTS
Ø la direction : un changement
principalement ;
Ø les associés ou actionnaires : les
cessions de titres, l'entrée d'u nouvel associé, etc.
Ø le décès du principal animateur de
l'entreprise le cas des PME
Ø les produits obsolètes ou marchés
saturés,
Ø un changement de législation,
Ø la défaillance du bailleur le plus
important,
Ø la perte de licence,
Ø le redressement fiscal,
Ø la tendance baissière du chiffre d'affaire,
Ø le changement du régime,
Ø une tension de la trésorerie,
Ø une baisse de l'activité,
Ø etc.
Tous ces éléments montrent que la mesure du
risque de même que sa gestion constituent des elements que la banque doit
maitriser pour sortir vainqueur des maux liés au crédit. En
effet, la banque est confrontée à des éléments
externes et internes aux entreprises et à leur environnement qu'il lui
sera assez difficile de comprendre.
C'est pourquoi, tant au niveau national, qu'à
l'international, de même qu'en son sein, la banque développe des
moyens de gestion qui lui permettent de minimiser les effets du risque de
crédit, tenant compte de tous les aspects (réglementaire,
économique,...) de l'environnement aussi bien interne qu'externe de
l'entreprise.
CHAPITRE 2 LA GESTION EXTERNE DU RISQUE DE CREDIT
Le secteur bancaire s'est enrichi des dispositifs
tant au niveau national qu'international. Pour cerner la question du
crédit, les banques en accord avec les autorités de
contrôle du système ont mis en place des dispositions, des organes
et une réglementation qui devient l'équivalent de loi dans
l'espace où elles sont acceptées.
D'abord, rappelons que le secteur bancaire suit des
contours géographiques appelés communément
« espace monétaire » constitué par des pays
qui conviennent de partager :
- une monnaie commune à l'image de l'Euro et du Franc
CFA respectivement évoluant dans l'Union Européenne et dans zone
Franc ;
- une réglementation adoptée par
consensus ;
- des autorités de contrôle disposant d'un bureau
national dans chaque Etat membre pour une décentralisation du
contrôle de l'activité ;
- des dispositifs prudentiels pour maitriser les outils de
détection de potentielles crises du secteur
Les banques suivent les règles de ces
unités indépendantes du secteur dans leurs lois et subissent
leurs sanctions. Car le secteur bancaire est un plier important de
l'économie d'un pays car il jauge la valeur de son unité
monétaire par rapport aux autres monnaies en circulation dans les divers
espaces monétaires.
Le système bancaire, quelque soit son
appartenance, tient compte de règles internationales comme les
dispositions du comité de Bale que nous essaierons de présenter
de façon sommaire dans une première section ,pour ensuite prendre
en compte les règles de l'espace monétaire de l'UEMOA.
SECTION 1 : LES INSTITUTIONS ET LES ACCORDS
INTERNATIONAUX ET SOUS REGIONAUX :
I) LES ACCORDS INTERNATIONAUX : L'accord de
BALE :
Dans les années 80, les banques
internationales exprimèrent leur inquiétude au regard de la
croissance rapide des risques hors bilan, qui venait s'ajouter aux
problèmes des prêts aux pays du tiers monde
C'est ainsi, qu'elles se sont regroupées en
pool pour développer des règles et normes en vue d'assainir le
système bancaire. Ces réflexions se tiennent à
l'intérieur d'un comité constitué de banques centrales et
d'autorités de contrôle bancaire internationales à
Bâle. Les dispositions du comité de Bâle sont
envoyées à toutes les autorités de contrôle des
différentes zones monétaires qui doivent l'adopter et
après adoption, les rendre obligatoire au niveau de la dite zone.
Nous avons retenu les trois (3) accords phares suivants
dans le cadre de la gestion du crédit
A) BALE I
Ce premier accord de 1988 a représenté une
étape fondamentale dans l'établissement d'une
réglementation prudentielle des banques visant à améliorer
la stabilité du système bancaire.
Connu sous le nom de Bâle I ou Bis 88, il
impose aux banques des fonds propres au moins égaux à 8% des
actifs pondérés. Ce ratio appelé communément COOKE
mesure la solvabilité des banques. Le but était d'établir
un système dans lequel les grandes banques internationales se trouvent
sur un pied d'égalité (level playing Field) pour éviter
une surenchère dans les conditions consenties aux clients, qui aurait
inévitablement conduit à une fragilisation du système
bancaire. Le respect de ce ratio exige que le rapport fonds propres d'une
banque et ses engagements (crédits) soient supérieurs ou
égal à 8%.
Par exemple dans les pays du G8, ce capital se calcule
comme suit :
Capital = 8% du montant des actifs
pondérés.
Montant des actifs pondérés = actifs au bilan
× pondération (WA) + équivalent crédits (hors bilan)
× pondérations (WE)
Le ratio de COOKE a pour objectif de mesurer la
solidité des banques et de les rendre plus attentives aux crédits
qu'elles accordent, en conséquence de renforcer les systèmes de
contrôle interne. Le calcul se fait suivant une grille de
pondération établie en fonction du type de crédit
accordé. (cf. annexe 8 pour exemple de
pondération).
Le calcul alloué selon BIS 88 ne reflète
pas le risque économique supporté par la banque. Ceci a, en
effet, conduit à développer des stratégies d'arbitrages du
cadre réglementaire pour réduire l'effet des distorsions de
l'accord de 1988dans l'allocation du capital et la mesure de performance et, en
fin de compte, à inciter les banques à prendre plus de
risques.
L'accord BIS 88 présente des insuffisances
suivantes :
1. L'accord BIS 88 ne prend pas en considération
l'effet complexe de porte feuille, même lorsque le risque de
crédit est largement diversifié parmi de nombreux emprunteurs,
industries et localisations géographiques ;
2. Toutes les entreprise sont considérées comme
ayant le même risque de crédit ;
3. Il ne permet pas la compensation des risques (netting) et
n'offre ainsi aucune incitation au recours aux techniques de couverture du
risque de crédit comme les dérivés crédit ;
4. Le ratio de CCOKE, qui définit le capital
réglementaire, est caractérisé par une mesure unique du
risque de crédit, une approche identique dans tous les
établissements et une pondération forfaitaire.
B) BALE 98 :
Conscient des limites de l'accord de 1988, le
comité de Bâle n'est pas resté inactif. Il a d'abord
proposé une première reforme autorisant les banques à
utiliser les modèles internes pour déterminer le capital de
réglementaire qui s'applique au risque de marché des actifs
négociés (le Train Book). Cette reforme est en application depuis
le 1er janvier de 1998, et elle est connue sous le nom de BIS 98.
Ce nouvel accord a consacré l'approche
« valeur à risque » (Var) pour mesurer le risque de
marché et le risque de crédit. Cette méthodologie permet
de prendre en compte l'effet de diversification provenant de la
corrélation imparfaite entre les facteurs de risque.
Les modèles internes permettent de réduire
le capital réglementaire en prenant en considération les effets
de diversification mais, de mesurer précisément les risques,
d'allouer le montant de capital approprié pour le risque encouru et,
ainsi, de ne pas distordre la mesure de performance des différents
centres de profit.
Cet accord s'intéresse également
à une nouvelle reforme sur le calcul de la solvabilité par le
biais d'un nouveau ratio dit MAC DONOUGH. En fait, le taux n'est pas
globalement modifié c'est plutôt la valeur de l'assiette des
risques qui est corrigé.
Total des fonds
propres
Mesure =
--------------------------------------------------- >
8%
Risque de crédit + risque de
marché+risque opérationnel
Fonds
propres
Mesure =
------------------------------------------------------
12.5 × [risque de
crédit pondère + charges en fonds propres sur
Le risque de
marché + charge en fonds propres sur le risque
Opérationnel]
Ce ratio vise à instaurer un nouveau capital
réglementaire. Il se propose d'offrir un cadre plus complet pour
l'appréciation des risques bancaires plus particulièrement du
crédit. Il offre également un cadre d'analyse qui s'appuie le
plus possible sur les évaluations internes de la banque.
L'accord de 98pose en fait un problème de
reconnaissance des méthodes internes (surtout pour l'évaluation
du risques de crédit, de marché et opérationnel) plus
particulièrement les systèmes de notations interne mais
également une reconnaissance des techniques de réduction des
risques.
C) BALE 2000+
Le nouvel accord, BIS 2000+, vise à appliquer
au risque de crédit, l'approche de portefeuille développée
par l'accord de 98 et à réduire les défauts des accords
précédents. L'un des objectifs est de proposer une nouvelle
méthode standard basée sur les évaluations d'agences
externes comme Moody's ou Standard & Poor's. Alternativement, certaines
banques pourront utiliser une grille de pondération basée sur
leur système interne d'évaluation du risque de crédit, si
elles arrivent à faire valider leur système auprès des
régulateurs (agence de notation par exemple). Ultérieurement, les
banques les plus sophistiquées pourront utiliser des modèles
mathématiques d'analyse du risque de crédit, qui seuls permettent
de gérer le risque de concentration et prendre en compte les effets de
diversification.
L'accord BIS 2000+ propose un nouveau cadre
réglementaire qui repose sur trois piliers :
1. Exigence minimum de capital :
Le premier point vise à déterminer le
montant du capital que les banques doivent maintenir pour couvrir le risque de
défaut lié à leurs activités risquées. Les
régulateurs envisagent d'imposer aux banques un montant de capital plus
élevé que le minimum requis par ce « premier
pilier » en fonction de la qualité de leur système de
suivi des risques, de la volatilité de leurs profits et de la natures
des marchés sur lesquels elles sont présentes. En revanche, il y
aura une incitation forte pour les banques à déployer des
modèles sophistiqués d'analyse du risque de crédit pour
l'allocation du capital économique et la mesure de performance comme le
RAROC (Risk Ajusted Return on Capital).
2. Processus de suivi par les
superviseurs :
En plus des modèles de mesure des risques,
les régulateurs imposent le recours à l'analyse de scenarios afin
d'examiner l'impact sur la banque d'une crise financière exceptionnelle
que les modèles classiques ne peuvent pas appréhender.
3. Discipline de marché :
Les exigences seront accrues en matière de
transparence et de divulgation des risques de marché, de crédit,
de liquidité, de risques opérationnels, de performance
financière et de position incluant le capital, la solvabilité et
la liquidité et la politique de gestion des risques.
Son application a vu jour en fin 2004.
En résume, ce mouvement de reforme en cours
vise, d'une part, à faire converger les calculs de capital
réglementaire et de capital économique, et d'autre part, à
inciter les banques à développer une vision
intégrée de l'ensemble des risques auxquels elles sont soumises,
c'est-à-dire les risques de marché, de crédit, et les
risques opérationnels.
Les accords de Bâle au niveau international
régissent l'activité bancaire dès l'instant où
elles sont ratifiées par les autorités monétaires en
place. En Afrique de l'Ouest, en plus de ces accords d'autres règles et
normes sont exigées aux banques pour assurer une gestion optimale des
risques de crédit.
II) L'UEMOA ET LA BCEAO :
L'activité bancaire s'est inscrite dans un
environnement économique. En Afrique de l'Ouest, l'industrie bancaire
est l'autorité de l'UEMOA avec comme institution d'application des
politiques monétaires la BCEAO.
L'UEMOA compte huit Etats membres partageant une
monnaie commune : le Franc de la Communauté Financière
Africaine (franc CFA).
Des nouvelles règles prudentielles applicables
aux banques et établissements financiers ont été mises en
place dans un souci :
- de prendre en considération l'évolution des
normes internationales admises en matière de supervision ;
- d'assurer une protection accrue des déposants dans un
contexte de libéralisation de plus en plus affirmée des
activités monétaires, bancaires et financières ;
- de prendre d'avantage en compte les innovations financieres
dans l'appréciation des risques et des engagements du système
bancaire ;
- enfin de procéder à une mise en harmonie avec
le plan comptable bancaire.
Ces nouvelles règles concernent trois domaines :
les conditions d'exercice de la profession, la réglementation des
opérations effectuées par les banques, les normes de gestion.
Nous allons uniquement présenter les
dispositions relatives au traitement du risque dans le cadre de cette
reforme.
Dans les conditions d'exercice de la profession, la
banque est assujettie à des règles minimales de provisionnement
des risques en souffrance. Selon les types de risques en particulier celui du
risque de crédit, il est obligatoire ou non de provisionner :
- les risques directs ou engagements par signature sur l'Etat
et ses démembrements, la provision est facultative ;
- les risques garantis par l'Etat, il est recommandé de
constituer une provision à hauteur de la créance garantie
(capital + intérêt) sur une durée maximale de cinq ans
lorsque le risque couvert n'est pas inscrit dans le budget de l'Etat ;
- les risques privés : s'ils concernent des
créances impayées ou immobilisées, la provision (capital +
intérêt) est facultative. Pour les créances
irrécouvrables elles doivent être passées en perte pour
l »intégralité de leur montant. Dans le cas des
créances douteuses ou litigieuses, les dispositions suivantes sont
prévues :
§ si elles ne sont couvertes d'aucune garantie, la
provision est à 100%pendant l'exercice encours,
§ si elles sont assorties de garanties réelles, la
provision est facultative pour les deux premiers exercices et doit porter au
moins sur 50% du total du risque pour la troisième année mais
dès qu'on a la quatrième année, la provision est de
100%.
Dans la réglementation des opérations
effectuées :
- une réglementation des participations : en
effet, les banques ne doivent prendre une partie supérieure à
25%du capital dans une entreprise ou à 15% de leurs fonds propres. Pour
le cas des sociétés immobilières ou d'immobilisation hors
exploitation, le montant des participations est limité à un
maximum de 15% des fonds propres.
- Une réglementation des prêts aux dirigeants ,
actionnaires principaux et au personnel :un montant de 20% des fonds
propres effectifs ne doit pas être dépassé et si un
concours atteint au moins 5% des fonds propres de la banque, celle-ci est tenue
de mettre au courant la BCEAO ou la commission bancaire.
Dans les normes de gestion, cinq (5) ratios sont à
respecter :
- la règle de couverture de risques est définie
comme étant « le rapport fonds propres
sur risque ». Il est fixé à un minimum de 8%. En vue
d'éviter une transformation excessive des ressources à vue ou
à court terme en emplois à moyen ou long terme, les banques
doivent financer leurs emplois à moyen terme et long terme par des
ressources de 75% minimum.
- Un ratio de division des risques : le montant total des
risques sur une seule et même signature, est limité à 75%
des fonds propres effectifs d'une banque
- Un seuil de liquidité et d'illiquidité :
le ratio de liquidité s'exprime sous la forme du rapport des actifs
disponibles et réalisables ou mobilisables à court terme (3mois
maximum) sur le passif exigible à court terme ou engagements par
signature susceptibles d'être exécutés à court terme
(3 mois maximum). La norme est de 75% et doit être respectée
à tout moment par l'établissement.
- Un ratio de structure de porte feuille qui est le rapport
entre les encours de crédits bénéficiant des accords de
classement par le total des crédits bruts distribués qui doit
être égal ou supérieur à 60%.
Le respect de toutes les dispositions intervient dans
la politique de crédit de la banque plus particulièrement dans la
gestion du risque de crédit. Car même si ces dispositions
concernent l'établissement, dans le respect de ses normes intervient le
risque de crédit qui peut fausser surtout les ratios cités dans
les normes de gestion.
La loi bancaire dispose que « les banques
sont les entreprises qui font profession de recevoir des fonds dont elles
peuvent disposer par cheque ou virement et les banques emploient pour leur
propre compte ou pour le compte d'autrui, en opérations de crédit
ou de placement ».Le rôle de la banque est donc d'assurer la
confrontation entre les agents qui ont des excès de
disponibilités et les agents à besoin de financement.
Les banques sont sous la surveillance de la Banque
Centrale qui a mis en place une commission bancaire dont la mission sera
développée ci-dessous. Après, nous présenterons les
institutions au sein de l'UEMOA qui intéressent le crédit dans sa
gestion, son administration.
A) LA COMMISSION BANCAIRE :
L'organisation de l'activité bancaire au sein de
l'UEMOA a été renforcée par la mise en place d'une
commission bancaire.
La commission bancaire est maillon essentiel du
dispositif conçu en 1989- 1990 pour compléter l'assainissement du
système bancaire en difficultés, pour créer et maintenir
les conditions d'une intermédiation bancaire de qualité. Elle est
un organe de surveillance de et contrôle des banques. Elle exerce sa
mission à travers les instruments suivants :
· contrôle sur pièce et sur place lors d'une
mission auprès des banques ;
· avis sur les demandes d'agrément des
banques ;
· prise de mesures administratives en cas de non respect
des dispositions applicables (mise en garde, disjonction, procédure
disciplinaire) ;
· sanction disciplinaires selon la gravité des
infractions constatées (avertissement, blâme, suspension ou
interdiction de tout ou partie des opérations, limitations dans
l'exercice de la profession, suspension ou démission d'office des
dirigeants responsables, retrait d'agréments).
Elle est composée de fonctionnaires de la BCEAO,
qui établissent pour des sessions, des rapports et études sur le
respect de la liquidation et des règles universelles de bonne gestion
par les établissements de l'UEMOA.
B) LES INSTITUTIONS DE SUIVI ET DE CONTROLE DU RISQUE
DE CREDIT
1. la centrale des risques :
La centralisation des risques bancaires permet
à la banque centrale d'exercer un suivi et un contrôle à
posteriori sur les crédits distribués par les banques primaires.
Cet organe dispose d'un fichier national des risques tenu à chaque
agence principale. Il retrace par banque les différents risques
recensés. La centrale des risques présente sur la base des
éléments suivants :
- le numéro d'inscription à la centrale des
risques ;
- le statut juridique ;
- le code de nationalité ;
- le code activité basé sur le CITI (classement
international type, par industrie de toute branche d'activité
économique).
La centrale des risques, à travers les statistiques
qu'elle fournit, notamment sur la répartition des crédits
recensés suivant le secteur d'activité et la repartition par
secteur productif et non productif, est un outil qui peut éclairer les
banques primaires dans les décisions d'octroi et allocation du capital
en crédit . La limite actuelle du mécanisme de la centralisation
des risques, tient au fait que les états sont établis par pays et
pour le moment il n'existe pas un système permettant d'identifier un
bénéficiaire de crédit auprès de banque
situées dans les différents Etats.
Des réflexions en cours sont entamées
pour la mise en place d'une centralisation unique des risques et ainsi par
là l'établissement des fichiers à l'image de ceux existant
à l'étranger à l'image du FIBEN (fichier bancaire des
entreprises).
2. la centrale des incidents des
paiements :
La loi uniforme sur les instruments de paiement dans la
zone (cheque, carte de paiement, lettre de change, billet à ordre) a mis
en place un système de prévision et de répression des
infractions. Elle permet aux banques d'apprécier le risque encourus pour
les demandes de crédits.
3. la centrale des bilans :
Elle est mise en place en vue de la collecte des
états financiers pour la constitution d'un répertoire unique des
entreprises. En 2000, des fichiers ont été réalisés
et leur cartographie établie en vue de finaliser la première
version du dit répertoire.
4. les accords de classement :
Ils constituent un instrument important de
contrôle à posteriori des crédits distribués par les
banques primaires. En fait, la banque centrale laisse l'entière
responsabilité aux établissements financiers dans l'octroi des
crédits puis intervient pour surveiller la qualité
intrinsèque du crédit.
Les accords de classement visent principalement
à inciter les banques à détenir des actifs sains mais
également à encourager les entreprises à consentir des
efforts pour améliorer leur gestion et l'équilibre de leur
situation financière.
Les demandes sont introduites au niveau de la BCEAO
agence principale exclusivement par le banquier de l'entreprise. L'accord est
matérialisé à l'aide d'un formulaire.
Pour qu'une entreprise bénéficie d'un accord,
elle doit avoir :
- des ratios de base (comme l'indépendance
financière, la capacité de remboursement, le ratio d'endettement
et le ratio d'endettement acceptable) ;
- d'autres ratios qui complètent l'appréciation
de sa structure financière entre autre le poids des
intérêts dans ses activités, la durée moyenne des
crédits ; ...
Mais également, elle doit disposer d'une bonne cotation
de ses signatures.
Chacune de ses institutions participent à
l'analyse et à la gestion du risque de crédit dans la mesure
où ces organes devraient constituer des bases de données
externes pour les banques.
SECTION 2 LES FICHIERS :
Les banques, pour optimiser leurs analyses en
général, établissent des fichiers qui centralisent une
caractéristique d'informations. En France, nous avons plusieurs types de
fichiers. Nous en citerons ci-dessous certains qui intéressent le plus
le risque de crédit notamment.
I) FICHIER CENTRAL DES CHEQUES
(FCC) :
Il a été crée dans le but de
renforcer la sécurité sur ce moyen de paiements. Y sont inscrits
les informations relatives aux incidents de paiements comme l'émission
de chèques sans provision, interdictions judiciaires relatives à
l'émission de cheques.
A) Fichier des Incidents de Remboursement des
Crédit aux Particuliers (FICP) :
Le FICP a pour objectif principal d'offrir aux banques
des éléments d'appréciation sur les difficultés
rencontrées par les particuliers pour faire face à leurs
engagements. Il récence les incidents qui se traduisent par des
impayés sur un crédit.
B) Fichier Bancaire des Entreprises :
(FIBEN) :
Le FIBEN est une base de données qui a comme
population les personnes morales (sociétés ou entreprises
individuelles) et physiques. Il dispose des informations de nature diverse
comme la présentation de la structure (dénomination, nature
juridique, dirigeants, ...), de données comptables et
financières, les incidents sur les effets et les risques
déclarés par les banques et établissements de
crédit.
Dans la zone UEMOA, ces fichiers sont à l
état de projet mais convergent dans le même ordre de
réflexion.
De façon générale, la gestion
externe du risque de crédit ne participe pas activement à la
gestion proprement dite au sein de la banque mais rend celle-ci plus attentive
dans l'octroi des crédits. Dans le chapitre qui suit nous allons
entreprendre l'explication des modèles internes de gestion du risque de
crédit afin de mieux cerner les traitements que la banque peut
opérer pour contrecarrer les effets néfastes du risque de
crédit.
CHAPITRE 3 : LA GESTION INTERNE :
La mesure du risque de crédit sur les
entreprises est en enjeu important qu'il s'agisse des besoins traditionnels
comme le crédit bancaire aux entreprises ou les besoins émergents
générés par des nouveaux instruments comme la titrisation
des créances ou des nouvelles règles de solvabilité
bancaire (ratio MAC DONOUGH).
La gestion quantitative du risque de crédit s'est
développée tardivement du fait de l'inexistence ou de la
faiblesse des bases de données et de la complexité qu'elle
engendre.
Cette gestion est aujourd'hui en pleine expansion à
cause :
- du développement de nouveaux instruments de transfert
du risque de crédit (dérivés de crédit,
titrisation), et du goût des investissements pour ces vecteurs de
placement,
- de l'adaptation de modèles statistiques,
- de l'évolution de la réglementation
prudentielle des banques.
Il convient de rappeler que les systèmes internes de
gestion du risque doivent répondre aux critères que
sont :
- les exigences minimales pour l'approbation de l'approche
fondée sur la notation interne : en fait, la banque doit montrer
à son autorité de contrôle qu'elle répond aux
exigences minimums c'est-à-dire :
Qu'elle fait une bonne classification des
prêts de son portefeuille avec les différentes
caractéristiques du risque de crédit,
Qu'elle dispose d'une structure globale de
notation efficace des catégories de risques de crédit, d'organe
de surveillance et de règles relatives au processus d'évaluation
du risque mais également de systèmes informatiques performant
pour une collecte des données,
- les normes minimales pour l'estimation des
probabilités de défaut par le biais d'informations disponibles
sur des bases de données informatisées permettant
d'élaborer des modèles statistiques de défaillance.
Des modèles de gestion sont développés et
dans la plupart des cas ils se basent sur la probabilité de
défaut de paiement ou de changement de rating.
Nous allons étudier d'abord des méthodes
qualifiées de traditionnelles avant de présenter les nouveaux
instruments de gestion du risque de crédit.
SECTION 1 : L'ANALYSE TRADITIONNELLE :
On parle d'analyse traditionnelle lorsque les banques
se contentaient de faire une analyse financière des crédits au
cas par cas pour apprécier le risque de crédit. Et devant des
réponses inadéquates à leurs interrogations, elles se sont
tournées vers les agences de notation pour tenter de répondre
à leurs inquiétudes concernant une mesure adéquate du
risque de crédit.
Nous allons d'abord rappeler brièvement les
principes de l'analyse financière avant de développer la
réponse des agences de notation.
I) L'ANALYSE FINANCIERE :
L'évaluation du risque de crédit se
faisait traditionnellement sur la base des états financiers des
débiteurs. Si ceux-ci en disposaient pas, le comité de
crédit octroi le crédit sur la base d'autres documents (bulletins
de salaire, contrat de travail, ...) et de critères.
Cette analyse financière se faisait selon le
modèle financier ou fonctionnel du bilan de l'entreprise. Elle avait
essentiellement pour objectif de vérifier si les ratios correspondaient
aux normes internationales définies par le secteur donné. C'est
un atout pour l'entreprise qui sollicite le prêt.
Après cette analyse des états
financiers de l'entreprise, le comité de crédit de la banque
prenait la décision finale. Mais, il convient de remarquer que cette
méthode n'a pas tardé à montrer des insuffisances. Ce a
poussé les banques à se tourner vers les agences de notation qui
ont trouvé une façon originale d'analyser le risque de
crédit sur une autre base le rating.
II) LE RATING :
L'évaluation du risque de crédit
s'est traduite par une notation individuelle des entreprises en sus de
l'analyse financière. Cette notation apprécie la capacité
de l'entreprise à honorer ses engagements financiers sur la base de
critères :
· quantitatif comme le taux de croissance du chiffre
d'affaires, le résultat positif, etc.
· qualitatif comme le management, le niveau de
centralisation,...
Ces évaluations faites par des agences externes
(Moody's, Standard & Poors, ...) ont rendu la mesure du risque de
crédit universelle mais présentent l'inconvénient d'une
appréciation globale de l'entreprise.
Pour contourner cet élément, les
banques vont envoyer leurs portefeuilles de crédit après des
agences qui donnent une notation toujours individuelle à chaque
entreprise sur la base de ses états financiers. Si l'emprunteur n'en
dispose pas, d'autres critères sont utilisés comme :
(quotité saisissable, nombre d'année avant la retraite, ...) pour
développer l'analyse et l'affiner.
Dans le but de renforcer l'appréciation du
risque crédit, les banques vont les compléter l'analyse
financière et les systèmes de notation externe par des bases de
données par exemple le FIBEN) et ratios par secteur pour plus tard,
adopter un système interne de notation ou rating interne.
En effet, dans le monde bancaire, no note l'apparition
de nouveaux besoins concernant l'appréciation des
phénomènes de défaillance et la qualité de
l'analyse risque de crédit sur les entreprises.
Les institutions pour mieux gérer le risque de
crédit, procèdent à une centralisation des informations
pour produire de statistiques sur les risques. Ce qui apporte à la
profession une réponse liée à ce besoin. Cette cotation
liée au risque utilise les critères suivants pour être plus
efficace et moins discriminative surtout pour les PME - PMI.
le poids économique,
les encours du crédit bancaire,
la déclaration des impayés sur effet,
les informations sur les dirigeants.
Le rating présente des risques au niveau de la
banque car elle correspond à une évaluation à un temps
donné t. En effet, il peut arriver que des clients de la banque
transitent d'une position de rating vers une autre. C'est pourquoi il faut un
suivi constant des emprunteurs pour maitriser ce phénomène de
transition.
L'analyse traditionnelle a une faiblesse liée
à l'appréciation de chaque crédit au cas par cas,
transaction par transaction. Cette analyse voudrait que chaque crédit
soit évalué fondamentale par un comité ad hoc pour son
acceptation ou son rejet. Et une fois que le prêt est accordé, il
s'ajoute autres crédits déjà consentis qui suivent le
cours normal à savoir un amortissement naturel.
Or il existe lien étroit entre tous les
crédits plus précisément entre les emprunteurs, les
secteurs, ... ceci faisait que la défaillance d'un emprunteur ou d'un
secteur donné, tous les autres crédits deviennent fragiles
d'où le développement d'une analyse moderne basée sur le
portefeuille.
SECTION 2 :L'ANALYSE PORTEFEUILLE ET LES TECHNIQUES
MODERNES :
L'analyse portefeuille interne est utilisée pour
limiter les impacts de l'effet de concentration dans un portefeuille de
crédit d'une banque. Elle s'applique sur la base de ratios qui visent
à assurer de la bonne qualité des crédits
distribués par la banque. Il s'agira pour la banque de mesurer le risque
additionnel qui s'ajoute au risque global du portefeuille dans le cadre d'un
octroi de crédit ou de renouvellement d'une ligne de crédit pour
optimiser l'allocation des ressources affectées au crédit.
Cette analyse revêt une importance capitale car
prenant de l'effet de diversification que les banques opèrent dans leurs
activités. Par ailleurs, l'introduction de l'analyse du portefeuille,
répond aux exigences de respect des normes prudentielles relatives
à l'allocation des ressources exigées par le comité de
Bâle.
Dans une optique de performance, les banques ont
emprunté les applications des méthodes du marché
financier pour mesurer le risque de crédit. Ces techniques sont dites
modernes car elles rentrent dans une optique de «
quantification », de détection des risques de crédit et
de mesure de l'impact d'un nouveau crédit sur le portefeuille.
L'analyse quantitative constitue un progrès
important dans les méthodes de gestion du risque et présente les
avantages suivants :
- elle permet de connaître les crédits
générateurs de risque et de quantifier leur risque
- c'est une mesure du risque sur plusieurs crédits, ce
qui autorise des comparaisons
- elle tient compte de la corrélation entre les sources
de risque de crédit, ce qui contribue à donner une indication
synthétique pertinente du risque pris par la banque sur l'ensemble des
ses crédits.
- Elle permet de définir une stratégie claire
vis-à-vis des risques de crédits et vis-à-vis du risque
global (respect des contraintes réglementaires ou de la stratégie
vis-à-vis du risque)
- Elle également une gestion journalière du
risque de crédit sur la base d'information internes (impayés par
exemple) et externe (nouvel entrant dans le secteur par exemple)
Nous allons présenter les techniques les plus
usitées dans le cadre de la gestion interne du risque de
crédit.
I) LE MODELE KMV :
Ce modèle se base sur la recherche
d'explication de l'événement de défaut.
L'explication repose par exemple sur une
modélisation de la valeur de firme. En effet, KMV a émis
l'hypothèse qu'une entreprise s'approche du défaut lorsque la
valeur de ses actifs descend en dessous de la valeur comptable de la dette. La
détermination de la probabilité de défaut s'appuie donc
sur une modélisation de la valeur des actifs, permet ainsi
d'établir une distribution, à chaque instant futur, de
l'écart entre la valeur des actifs et la valeur de dette.
Les auteurs du modèle estiment que sur la base
d'une observation historique, le défaut ne survient que dès que
la valeur des actifs franchit à la baisse le seuil de la valeur
comptable de la dette mais à un niveau plus bas, appelé
« seuil de défaut ». La distribution pertinente
estimée par KMV est en conséquence celle de l'écart entre
la valeur des actifs et le seuil de défaut. La densité de
probabilité attachée aux valeurs négatives de cet
écart est la vraie mesure de la probabilité de défaut.
Ce modèle soulève deux grands types de
questions :
- le paramétrage : comment estimer la valeur des
actifs et sa volatilité ? comment estimer le seuil de
défaut ?
- la modélisation de la constatation du défaut
rend elle correctement de la réalité ?
La valeur des actifs est une variable dominante du
modèle. En fait, l'hypothèse de base est que le défaut se
produit lorsque cette valeur descend en dessous de la valeur comptable de
dette ; à un niveau inferieur appelé seuil de
défaut
Le défaut se produit lorsque :
< 0 ; avec
Seuil de défaut < valeur
comptable de la dette
· valeur des actifs est supposée égale
à la valeur actuelle, calculée sur une durée de vie
infinie des flux opérationnels futurs génèrent par
l'entreprise.
Si l'entreprise n'est pas cotée, l'estimation est
difficile et le paramétrage de son évolution dans le temps ne
peut se faire que sur l'analyse historique.
Le KMV donne une réponse à cette
inquiétude construite sur la théorie des options.
L'hypothèse est qu'une action est assimilée à un call sur
la valeur des actifs d »une firme, dont le prix d'exercice est la
valeur de la dette. Cette équivalence repose sur le fait que les
actionnaires ne sont pas obligés de verser la différence entre la
valeur des actifs liquidés et la valeur de la dette, si elle est
négative. En effet, les actionnaires ont le droit de rembourser les
créanciers et de liquider les actifs de la firme. L'opération
s'accompagne d'un flux (play-off) égale à Max (0, valeur des
actifs - valeur de la dette) c'est-à-dire un pay off strictement
équivalent à celui de l'achat d'un call sur la valeur des actifs,
de prix d'exercice de la valeur comptable de la dette.
La baisse du pay off est donc limitée
à 0, et le gain est illimité, tel celui d'une option
S -------------- (Vt - D) si Vt < D ;
0 si Vt < D
D est le prix du call, donnant le droit d'acheter les actifs
de la firme à la valeur comptable de la dette. Ce qui entraine que le
prix de l'action est celui d'un call de prix d'exercice D, de durée de
vie infinie et dont la valorisation dépend du niveau initial de la
valeur des actifs et de la volatilité3 des ses valeurs.
L'estimation de la valeur des actifs et de sa
volatilité repose sur l'établissement de deux
équations :
(1) exprime une fonction de la volatilité de la
valeur des actifs et de la valeur des actifs elle-même
ó s = f1
(óv , V)
(2) exprime le cours de l'action par la formule
théorique d'un call sur la valeur des actifs, qui dépend de cette
variable et de sa volatilité.
S = f1 (av, V)
Soit ce système qui admet comme couple unique de
solutions (óv et V) qui sont des variables que l'on cherche
à estimer.
Le processus d'évolution des actifs conduit donc
à estimer la Vt, valeur des actifs à l'échéance et
permet d'établir la distribution de la valeur des actifs à une
échéance T et pour un seuil de défaut fixé et
constant. La probabilité de défaut, autrement dit la
probabilité que la valeur des actifs Vt soit inferieure au seuil de
défaut D à une échéance T s'exprime sous la
forme :
P = [ln (D/Vt) + (0,5× ó²×
T)] /ó
Ainsi dans ce modèle, la probabilité de
défaut est une fonction croissante de la volatilité des actifs et
de l'horizon de risque.
II) CREDIT METRICS DE JP MORGAN
Crédit Metrics modélise
l'évolution du spread de chaque crédit en supposant que celui-ci
dépend du niveau de rating de ce crédit. Deux crédits de
même rating mais d'emprunteurs différents, seront supposés
avoir le même spread.
La mise en oeuvre de méthode repose
sur :
- une attribution d'une notation a chaque crédit en
fonction de sa solvabilité présumée. Cette notation peut
être par exemple celle des agences de notation spécialisées
(Standard & Poors Moody s.....) ou une notation interne ;
- la détermination d'une matrice de transition. Cette
matrice consiste à donner pour un crédit auquel on a
attribué un rating actuel, les différents ratings potentiels de
ce crédit à un horizon donné, ainsi que les
probabilités associées de se trouver dans cet état. Cette
matrice peut être obtenue à partir des matrices historiques des
agences ou peut être établie par estimation statistique ;
- à chaque rating, on attribue une courbe des taux en
prenant en compte le risque spécifique de cette catégorie de
rating par rapport à un crédit sans risque de crédit.
Cette courbe des taux peut être déterminée à partir
d'un panel de crédit ayant ce rating ;
- il faut également attribuer à chaque
crédit un taux de recouvrement en cas faillite.
La méthode permet également de se baser
sur l'espérance et la volatilité du taux de recouvrement
correspondant au rating et à la séniorité de la dette
(hiérarchisation fondée sur l'ancienneté dans le
portefeuille).
Présentons la matrice de transition qui est un
outil privilégié d'estimation des probabilités
conditionnelles de défaut sur l'horizon d'un an d'un panel de
crédit :
RATING
|
AAA
|
AA
|
A
|
BBB
|
BB
|
B
|
CCC
|
DEFAUT
|
AAA
|
90,81%
|
8,33%
|
0,68%
|
0,06%
|
0,12%
|
0,00%
|
0,00%
|
0, 00%
|
AA
|
0,70%
|
90,65%
|
7,79%
|
0,64%
|
0,06%
|
0,14%
|
0,02%
|
0,00%
|
A
|
0,09%
|
2,27%
|
91,05%
|
5,52%
|
0,74%
|
0,26%
|
0,01%
|
0,06%
|
BBB
|
0,02%
|
0,33%
|
5,95%
|
86,93%
|
5,30%
|
1,17%
|
0,12%
|
0,18%
|
BB
|
0,02%
|
0,14%
|
0,67%
|
7,73%
|
80,53%
|
8,84%
|
1,00%
|
1,06%
|
B
|
0,11%
|
0,11%
|
0,24%
|
0,43%
|
6,48%
|
83,46%
|
4,08%
|
5,20%
|
CCC
|
0,22%
|
0,00%
|
0,22%
|
1,30%
|
2,38%
|
5,00%
|
64,85%
|
19,79%
|
Notation Initiale Notation potentielle
dans un an Probabilité
AAA............................... 0,02%
AA.................................... 0,33%
A......................................... 5,95%
BBB...................................... 86,93%
BB......................................... 5,30%
B............................................ 1,17%
CCC......................................... 0,12%
D............................................. 0,18%
Si nous prenons le cas d'un crédit noté
initialement BBB après une période d'un an est de 86,93%, celle
de devenir B est de 1,17%, celle de faire défaut est 0,18%.
III) LES SYSTEMES EXPERTS :
L'exemple de la méthode VALUE AT RISK (VAR) :
Elle est une mesure de la perte maximale encourue
sur un horizon donné, assortie d'une probabilité. Ces pertes sont
mesurées sur un horizon pertinent par l'évolution de la valeur
de marché des composants du portefeuille pendant un intervalle de temps
pertinent. L'évolution est fonction de mouvements de diverses sources
appelées facteurs de risque.
Le calcul de la Var, perte potentielle
enregistrée sur le portefeuille en cas de scenario défavorable de
marchés sur un horizon (réglementaire) de dix (10) jours, permet
de disposer d'une représentation agrégée et
instantanée des risques, et de confronter en temps réels le
risque ainsi mesuré à une limite globale ou perte de confiance
donnée.
Le calcul de la VaR répond à un
principe :
« Les pertes futures sont divisées en
deux catégories : les pertes statistiques (moyenne des pertes) qui
sont inévitables à long terme et les déviations possibles
au delà de la moyenne des pertes. La loi des grands nombres indique que
ces pertes surviendront tôt ou tard. Ainsi soit ces pertes sont incluses
dans le capital requis, soit elles sont retranchées des
résultats ».
Il s'agit de déterminer le niveau de :
- pertes moyennes
- pertes futures.
Et le problème est de disposer d'un capital
suffisant qui permet de couvrir les déviations défavorables des
pertes observées au delà de la moyenne. Ce sont donc les
principes de mesure de ces déviations qui constituent ce que l'on
appelle « Valeur à Risque » ou VaR. donc on
procède à une distribution de probabilité pour
définir quel niveau des pertes potentielles ne sera
dépassé que dans une fraction faible des cas. Cette fraction est
appelée Seuil de tolérance pour le risque. Ceci étant,
l'information sur le risque devient la clé de ces mesures.
La VaR d'un crédit pour une durée t et le
niveau de probabilité q, se définit comme un montant noté
VaRq tel que la perte encourue durant l'intervalle [0, t] (10jours
réglementaires) ne dépasse VaR qu'avec une probabilité (1-
q) (les valeurs sont compris 90%, 95%, 99%).
P [Vt > VaRq] = 1-q ou
P [Vt VaRq] = q
Vt étant les différentes pertes
attribuées à ses crédits et les échéances
liées à ses pertes. La variation des montants des pertes ne
dépasse la VaRq (perte encourue durant la même
période) qu'avec une probabilité 1- q
Si ces pertes suivent une loi normale, l'expression
devient :
Vt - E (Vt)
VaRq - E (Vt)
P [----------------
---------------] = q
ó (Vt)
ó (Vt)
|
E (.) : espérance et ó (.) l'écart
type de la loi normale
Le quantile de la loi normale est noté :
VaRq - E (Vt)
Zp = --------------
ó (Vt)
La VaR relative s'écrit : VaRq(V) = E
(Vt) + Z p × ó ( Vt)
Si l'on s'intéresse qu'au risque de perte en
négligeant les anticipations des variations (l'espérance), la
formule se simplifie et donne
VaRq (V) = Z p × ó
( Vt)
Cette dernières dite VaR absolue et est souvent
privilégié car il est très difficile pour une courte
période de prévoir la variation moyenne des crédits de
même que le signe de la variation. Donc l'hypothèse d'une
variation nulle n'est donc pas absurde.
Exemple : pour un portefeuille donné, le montant
des variations des pertes moyennes est de 10000 F par période avec un
écart type de 20000F.
Calculons la VaR absolue et relative à 95%.
Solution
V suit une loi normale N (0,1)
VaR95%
Vt -
E (Vt) VaRq - E
(Vt)
Or q = P [-----------------
----------------- = ZP]
ó
(Vt) ó
(Vt)
Vt - 0
= p [------------------ Z p] =
95%
1
= F (Zq) = 0,95
D'après la table on peut lire pour une
probabilité égale à 0,95 pour Zq <
Vt Zq = 1,65
Or Vt Zq donc Zq est
négative ce qui lui donne la valeur Zq = - 1,65
La valeur relative :
VaR95% = 10000 + Zq 20000 (VaR
relative)
VaR95% = 10000 - 1,65*20000 = - 23000
VaR95% = - 23000 signifie que la banque n'a que 5%
de chance de perdre 23000
La valeur absolue :
VaR95% = -1,65 * 20000 = - 33000
VaR95% = - 33000 signifie que la perte
espérée en fin de période n'a que 5% de chance de
dépasser 33000.
La VaR exigée par le comité de Bâle est
une VaR pour 10jours à 99% avec une VaR de référence. Ce
qui fait que :
Zq99%
VaR99% (Bâle) = v10 ×
--------------- × VaR référence
Z
références.
Prenons l'exemple d'une VaR à 95%
référence de 50000 qui est journalière et calculons
VaR(Bâle) = racine carré 10× (2,33/ 1,65) × 50000 =
222500.
Exemple 2 : une banque détient un
portefeuille de rating A. Les statistiques de défaut associé
à ce rating sont : un taux de défaillance moyen de 1% et une
volatilité annuelle dans le temps de 1,5% et la « la casse
statistique » sera de 1% de l'encours soit 10.
La volatilité des pertes est de 1,5% × 1000 = 15.
Supposons que la perte en cas de défaut est de 100% c'est-à-dire
qu'il n'y a aucune récupération.
L'usage est d'exprimer une perte potentielle comme multiple de
cette volatilité.
La démarche peut être illustrée
comme suit. Nous supposons d'abord que la distribution des pertes est connue ou
estimée. Si cette distribution était
« normale » (la loi des grands nombres), il y aurait
environ 2,5 chances sur 100 pour que dépasse 1,96fois la
volatilité. Dans ce cas, les pertes potentielles au seuil de
tolérance de 2,5%sont de 1,96* 15= 30 environ. Finalement, le capital
économique (qui est la VaR) est de 30s'il ne couvre que les
déviations au delà de la moyenne, la « casse
statistique » étant déduite des revenus. Rappelons que
les fonds propres réglementaires sont de 80 (8%× 1000) pour des
risques privés.
Bien entendu, toute la difficulté réside
dans le choix du multiple, dont la précision peut être illusoire,
surtout si l'on cherche à évaluer des événements
rares. L'accroissement de la richesse des bases existantes et les apports
opérationnels des modèles prennent alors toute leur
importance.
L'application de la méthode VaR pose quatre (4)
problèmes :
§ l'ajustement des performances pour le risque : il
s'agira de voir si le capital économique octroyé à la
perte est couvert par les revenus des dettes (frais généraux +
intérêt + commissions + ...) ;
§ la quantification de l'effet de diversification au
moyen d'une VaR crédit : voir comment mesurer l'économie des
risques (fonds propres) en cas de diversification dans un portefeuille de
credit. Mais, il faut voir que les risques dans un portefeuille ne
s'additionnent pas arithmétiquement et le total des risques est
inferieur à la somme des risques ;
§ la fixation des limites : comment la banque va
redistribuer ses engagements entre les divers crédits dont elle dispose
en tenant compte de la perte potentielle tout en respectant les exigences de
fonds propres (ratio de Cooke) et une rentabilité suffisante ;
§ le sens d'une « optimisation » au
niveau d'un portefeuille de crédit : comment gérer une
optimisation « quantitative » du couple
risque-rentabilité.
En résume, la VaR permet une gestion et un
contrôle intégré des risques de la banque fondée sur
la perte maximale. Le management doit mettre en place ou repenser la
procédure d'allocation du capital pour les différents types de
crédit.
Cette méthode est complète par la RAROC qui
intervient en réponse au problème n°1 soulevé
ci-dessus.
Pour mesurer la performance ajustée pour le
risque de crédit, on utilise un autre ratio qui est connu sous le nom
de RAROC ou « Risk Adjusted Return On Capital ».
IV) RAROC RISK ADJUSTED RETURN ON CAPITAL OU LA
RENTABILITE AJUSTEE DU RISQUE, RAPPORTEE AU CAPITAL REGLEMENTAIRE
Lancé dans les années 80 par la Bankers
Trust (absorbée depuis par la Deutsche Bank), le modèle RAROC est
une méthode d'analyse utilisée maintenant par la plupart des
grands établissements de crédit du monde entier.
L'idée derrière le modèle RAROC
consiste à rapporter un rendement net à un capital
économique alloué et éventuellement comparer cette
performance au coût du capital de la banque. Il s'agira de calculer le
ratio du produit financier sur une mesure du risque.
Revenus - Couts - Perte moyenne
Revenus nets
RAROC = --------------------------- =
---------------------
Fonds propres en risque
Fonds propres en risque
Un crédit n'est accordé que si le
RAROC atteint un niveau supérieur au coutt de capital de la banque. A
défaut d'atteindre ce taux de référence, le chargé
de clientèle doit ajuster les conditions du prêt pour le rendre
plu rentable.
Cette méthode présente les limites
à savoir :
· l'identification exacte des revenus et leurs
actualisations. Ce qui suppose une saisie des flux de qualité et une
structure par terme des spread (marges) pertinente.
· Une allocation des coûts sur chaque
facilité de crédit qui doit être mise en place ;
· La méthode optimale d'allocation d'une quote
part du capital économique à la facilité de crédit
ou un client à partir des données que l'on dispose sur ce dernier
sachant que le capital économique global concerne l'ensemble du
portefeuille de crédit et en tenant compte du risque de
corrélation des défauts ;
· Le problème de la qualité des
informations collectées à partir de la base de données
risque utilisé.
Malgré les insuffisances que soulève cette
méthode, on utilise une application de celui-ci avec « la
durée » pour mesurer le risque.
P = - D p × P × (
R /1+t)
P : unité monétaire du
risque ou montant de la perte
D P : durée du prêt
P : le montant du prêt
R / 1+ t : variation anticipée
de la prime de risque
Prenons l'exemple suivant : soit un prêt de
1 000 000 de francs CFA, calcule la variation de la prime sachant un
taux du marché de 10% et une durée de 2,7 ans :
P = - D p × P ×
( R /1+t)
AN : P = - (2,7)
(1 000 000) × [0,011/ (1+10%)]
= - 27000 F
CFA
Donc avec ce prêt à un montant nominal de
1000000, on peut s'attendre à une perte de 27000 Francs en cas de chute
de la qualité de crédit de l'emprunteur. Cette est appelée
« fonds propres en risque »
Maintenant, pour savoir si ce prêt doit être
accordé ou rejeté, il faut estimer les revenus à
percevoir.
Supposons que :
- Marge actualisée sur le prêt de 0,2%
- Commissions actualisées 0,1%.
Calculons les revenus nets du prêt
Revenus nets sont évalués à : Marge
actualisée + Commissions actualisée
Revenus nets = (0,2%×1000000) + (0,1%×1000000)
Revenus nets = 3000
3000
Le RAROC = --------- = 11,1%
27000
Si le 11,1% est supérieur au RAROC de
référence de la banque, on accorde le prêt. Sinon le
prêt est rejeté et le chargé de la clientèle doit
trouver un moyen d'augmenter les revenus pour faire passer le crédit de
son client auprès du comité du risque.
V) LE SCORING
Cette méthode vise à obtenir rapidement une
première indication sur le degré de vulnérabilité
d'une entreprise appartenant à un secteur donné. Le score
établi pour une entreprise indique une classe de risque de
défaillance dans laquelle elle se situe. En effet, au score on associe
une probabilité de defaillance, de normalité ou de risque. La
fonction score utilisée est fonction discriminante de la forme :
Z = R1 + a2 R2+...+
an Rn +B
Où
- les ai sont des coefficients de pondérations ;
- les Ri sont les valeurs des ratios retenus pour leurs
caractères particulièrement discriminant ;
- B est une constante ;
Par exemple pour une entreprise donnée les ratios
retenus peuvent être :
R1 : frais financiers /
résultat d'exploitation
R2 : couverture des capitaux
investis
R3 : la capacité de
remboursement
R5 : le délai
crédit - fournisseur ...
Les deux premiers à eux seuls peuvent avoir un pouvoir
discriminant d'environ 50%dans toute la fonction Z.
La méthode des scores permet de situer
l'entreprise dans un secteur ou dans un portefeuille vis-à-vis des
risques futurs de dégradation sur plusieurs périodes.
Exemple : Score Conan / Holder se
présente comme suit
5 ratios :
R1 = EBE /
Endettement Global
R2 = Capitaux
permanents / total Bilan
R3 = VRD / Total
Bilan
R4 = Frais
financiers / CAHT
R5 = Frais de
personnel / VA
Score (S) s'exprime:
S = 0,24 R1 + 0,22 R2
+ 0,16 R3 - 0,87 R4 - 0,10 R5
Le calcul du score abouti au diagnostic suivant:
S < 4 : risque élevé
4 < S < 9 : risque à surveiller
S > 9 : bon risque
Ces méthodes mettent l'évidence sur l'importance
des statistiques surtout pour la définition des probabilités de
défaut. Dans notre environnement, il se pose le problème de
statistiques sur les entreprises même au niveau des banques primaires. Ce
qui nous pousse à dire que les techniques modernes sont un peu trop en
avance sur la gestion du risque de crédit faite actuellement dans nos
banques. Néanmoins, la méthode RAROC apparaît comme le plus
adéquat pour notre environnement mais faudrait il que la banque puisse
définir son RAROC de base qui est un seuil en deçà duquel
la banque ne peut accorder de crédit et les difficultés de la
mise en place de ses modèles internes qui sont la
détermination :
· La nature de l'événement de crédit
qui peut être : le défaut, le changement de rating, la
dévaluation etc. il y a en conséquence nécessité de
déterminer la nature du risque couvert par les fonds propres avant de
procéder à la modélisation ;
· L'horizon du risque de crédit : la
réglementation bancaire internationale impose un horizon moyen de dix
jours ouvrés ou la banque estime du risque de crédit ;
· La mesure des probabilités de défaut ou
de changement de rating : qui sont l'une des principales variables
d'entrée des modèles dévaluation du risque de
crédit ;
· Les modalités d'agrégation du risque de
crédit : l'agrégation intervient à deux niveaux sur
les hors bilan et les crédits qui peuvent être juridiquement
compensées cas de défaut
Elle pose également un problème
lié à la modélisation (le choix de facteurs pertinents,
modélisation de l'évolution des facteurs de risque), la
détermination des sensibilités au risque et la mesure du
risque.
Toutes ces méthodes sont elles mures pour
adoptées dans l'environnement bancaire d'aujourd'hui. En fait, elles
posent un problème de confrontation entre une politique commerciale et
une optimisation du portefeuille de prêt. Or, la relation
clientèle implique une stabilité à priori incompatible
avec des calculs purement financiers. A la limite ce qu'il est possible de
faire c'est d'intégrer ses deux fonctions dans l'entreprise pour
créer ce que l'on appelle Gestionnaire de Portefeuille de Crédit
dont le métier sera de gérer les questions relatives au risque de
crédit (coût, niveau de risque, capital à allouer aux
pertes potentielles, ...).
La gestion du risque de crédit variera d'une
banque à l'autre ; toutefois, un programme complet de gestion du
risque de crédit doit prévoir :
· le repérage des risques de crédit
auxquels la banque est exposée, ou pourrait l'être, (au bilan ou
hors bilan) dans le cadre de ses opérations de prêt, de même
que l'élaboration et la mise en oeuvre de politiques visant à
gérer et à contrôler efficacement ces risques ;
· l'élaboration et la mise en oeuvre des
mécanismes efficaces d'octroi de crédit, de préparation
des documents et de recouvrements ;
· l'élaboration et la mise en oeuvre des
mécanismes complets de surveillance et de contrôle de la nature,
des caractéristiques et de la qualité d portefeuille de
crédit ;
· l'élaboration de méthodes de gestion des
risques de crédit.
Pour que la gestion du risque de crédit soit
efficace, il faut d'abord bien circonscrire et évaluer les risques
associés aux opérations de prêt et de placement de la
société ; puis, il faut élaborer, consigner
officiellement par écrit et mettre en oeuvre des politiques claires
énonçant les paramètres nécessaires au
contrôle de ce risque.
Il importe également de toujours respecter
les normes en matière de gestion du risque de crédit,
indépendamment des pressions subies pour accroitre la
rentabilité. Des impératifs du marketing et de l'exercice d'un
milieu financier beaucoup plus complexe.
La gestion du risque de crédit est un
élément fondamental d'une gestion saine et prudente dans
l'activité bancaire. Elle nécessite l'établissement de
politiques et mécanismes afin de gérer avec prudence le rapport
risque / rendement sous divers aspects tels que la qualité, la
concentration, les devises, les échéances, les garanties
réelles et le type de facilité de crédit.
CONCLUSION :
Le risque existe et existera toujours. Il ne doit
pas pour autant figer les banques dans l'attentisme. Il n'ya pas de
développement sans entreprises et il n'ya pas d'entreprise sans
crédit. Les banques veulent bien prendre des risques mais il appartient
aux autorités étatiques de veiller à ce que le sel ne
transforme en vinaigre car la catastrophe de l'Etat sera la catastrophe des
banques, les sinistres bancaires seront autant de sinistres pour l'Etat (le cas
de la crise financière de 2008 où on peut tirer les causes dans
l'octroi des crédits de manière laxiste et imprudente).
La conséquence est inhérente au
crédit ; il ne peut être totalement éliminé.
Tout le jeu consiste à prendre de bons risques, des risques normaux. Un
risque peut être considéré normal lorsque son
appréciation s'effectue à partir de normes
généralement admises dans la profession.
La conscience du risque doit émerger de toute
l'activité de la banque et avant tout, s'intégrer pleinement dans
la démarche professionnelle quotidienne de ses collaborateurs. Bien sur
de nouveau les questions organisationnelles, la patience des structures
décisionnelles sont fondamentales tandis que la formation
d'équipes efficaces et la spécialisation de certains agents dans
les activités de contrôle des risques apparaissent comme
essentielles, comme les systèmes de contrôle et de
régulation (la faillite de ces systèmes de contrôle et
régulation est aussi l'une des causes de la crise financière de
2008). Mais il faut que la culture du risque acquière une portée
plus générale, en touchant l'ensemble du personnel. Il doit y
avoir, à tout niveau et en permanence un reflexe sur ce plan, une
très forte capacité de réaction face à
l'incertitude et ses conséquences défavorables.
On l'a dit, il n'y a pas de modèle
unique ; chaque établissement bancaire doit rechercher lui-
même une très marge gamme de possibilité, les solutions les
mieux adaptées à son activité, ses structures, ses
ressources, sa culture. Il faut faire adapter les risques tant bien les
procédures efficaces qui permettent de maitriser les risques tant en
amont qu'en aval. Il faut également savoir partager les risques avec
d'autres établissements et nouer des partenaires notamment pour offrir
certains à sa clientèle mais sans assurer tous les risques
afférents.
L'avenir est sans doute à la formation d'alliance
multiple et à la constitution des réseaux plus ou moins larges et
diversement structurés. La meilleure vertu ne serait elle pas alors
à l'imagination ? Ainsi, on peut estimer que les
établissements qui recherchent l'excellence dans cette voie, qui donc
acceptera les contraintes de discipline et de rigueur qui résultent de
la montée des risques, seront capables d'affronter avec moins d'angoisse
un monde devenu bien plus dangereux pour l'activité bancaire.
Mais sans se presser attendons les conclusions qui
sortiront lors de la réunion des 20 pays les plus industrialisés
appelés G 20 qui se tiendra à Washington en mi novembre où
une redéfinition du système financier international n'est pas
à écarter.
BIBLIOGRAPHIE
1- JACQUES FERRONIERE - EMMANUEL DE CHILLAZ
Les opérations de banques (p. 248- 260)
6ieme EDITION, DALLOZ
2- JOSETTE ET MAX PEYRARD
Dictionnaire de Finance
2eme édition, VUIBERT (p .221- 233)
3- Les conférences GERARD - PARIZEAU
1ere conférence sur la gestion du risque de
crédit et la stabilité du système financier international
Animé par MICHEL CROUHY 4 avril 2000 SERIE HEC
4- BUREAU DU SURINTENDANT DES INSTITUTIONS FINANCIERES
CANADA
Code de pratiques commerciales et financières
saines ... gestion du risque de crédit. février 1998
5 - RAPPORT ANNUEL DE LA BECEAO
6- JEAN YVES EGLEM - ANDRE PHILLIPS - CHRISTIAN ET CHRISTIANE
RAULET Analyse comptable et financière
9ieme édition dunod Paris 2002(p. 55- 82)
7- DISPOSITIF PRUDENTIEL APPLICABLE AUX BANQUES ET AUX
ETABLISSEMENTS FINANCIERS DE L'UNION
Version janvier 2000
8- AVIS AUX BANQUES ET ETABLISSEMENTS N° 4/ AC/02
RELATIF AU DISPOSITIF DES ACCORDS DE CLASSEMENT.
WEBographie
www.banking today.ch
www.marchés-financjers.net
www.ubs.com
www.bceao.int
www.izf.net
www.leschos .fr
www.google.fr
ANNEXES
ANNEXE 1 : APPROCHE FONCTIONNELLE DU
BILAN
F
I
N
A
N
C
E
M
E
N
T
P
R
O
P
R
E
F
I
N
A
N
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B
L
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|
|
|
|
|
IMMOBILISATION
D'EXPLOITATION
|
|
CAPITAUX
PROPRES
APPELES
|
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C
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X
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V
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|
AMORTISSEMENTS
PROVISIONS
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E
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D
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T
E
M
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N
T
F
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N
A
N
C
I
E
R
|
|
|
|
|
|
AUTRES ACTIFS
D'EXPLOITATION
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F
R
N
G
B
F
R
|
|
|
|
|
BESOIN EN FONDS
DE ROULEMENT
D'EXPLOITATION
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
BESOIN EN FONDS EN ROULEMENT
HORS EXPLOITATION
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
T
N
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|
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|
|
|
|
|
|
TRESORERIE
PASSIF
|
|
|
|
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|
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|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
EMPLOIS
|
=
|
RESSOURCES
|
|
|
|
ANNEXE 2 : APPROCHE FINANCIERE DU
BILAN
ACTIFS
A
PLUS
D'UN AN
|
ACTIFS
A
MOINS
D'UN AN
|
CAPITAUX
PERMANENTS
|
DETTES A
MOINS
D'UN AN
|
De ce bilan se dégagent les équilibres
suivants :
Actifs à
moins d'un an
Degré de liquidité =
-------------------
Actif
total
Capitaux
propres capitaux propres
Autonomie financière = --------------- =
--------------
Dettes
capitaux permanents
Actifs
réel total
Solvabilité générale =
------------------------
Dettes
Actifs à
moins d'un an
Liquidité générale =
---------------------------------
Dettes à
court terme
Financement des capitaux permanents
ressource stables
Investissements = ----------------------------------
= ------------------------------------
Immobilisé actif plus d'un an
actif
Autant de ratio que la banque peut utiliser pour affiner son
analyse du bilan.
ANNEXE 3 : RATING DES DIFFERENTS AGENCES DE
NOTATION
Standards
|
Moody's
|
IBCA
|
Duff
|
Appréciations
|
& Poors
|
|
Fitch
|
& Phillips
|
|
|
|
|
|
|
AAA
|
Aaa
|
AAA
|
AAA
|
Meilleure qualité
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
AA
|
Aa
|
AA
|
AA
|
Haute qualité
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
A
|
A
|
A
|
A
|
Bonne qualité
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
BBB
|
Baa
|
BBB
|
BBB
|
Qualité moyenne
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
BB
|
Ba
|
BB
|
BB
|
Faiblement spéculatif
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B
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B
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B
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B
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CCC
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Caa
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CCC
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CCC
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Hautement spéculatif
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C
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Ca
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CC
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CC
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D
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C
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D
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C
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Défaillances antérieures
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ANNEXE 4 : CONVENTION DE CREDIT
Je soussigné (1)
M.
..............................................................................
Né
Le
..........................................................
Demeurant à
.................................................
......................................................
Reconnais devoir à la BANQUE X, société
anonyme au capital de FCFA ............dont le siège social est
..................., la somme de ................................francs CFA
reçu à titre de prêt et portée au crédit de
notre compte numéro ......................................... Chez son
siège de ................................... Le
........................................
La BANQUE x ne sera pas tenue à l'égard de
quiconque de surveiller l'emploi des fonds.
Nous nous engageons à rembourser ce prêt en
................................. termes (2) ...................... d'un
montant constant de .................................... francs CFA, comprenant
chacun une part d'amortissement, la prime d'assurance groupe et
l'intérêt décompté sur le montant du capital restant
dû âpres chaque échéance.
Le taux actuel des intérêts est articulé
comme suit : taux de base bancaire de la BANQUE x actuellement de
............pour cent majoré de ....... Pour cent, soit un taux effectif
global toutes taxes comprises de ......... pour cent l'an plus la taxe sur les
opérations de la banque (TOB) de ......... pour cent.
Le taux défini ci-dessus est susceptible d'être
modifié en fonction des variations du taux de base bancaire de la BANQUE
x et/ou du taux de la taxe sur les opérations de banques
Le premier remboursement aura lieu le
....................................
Le dernier le .....................................
Le règlement de ces termes sera automatiquement
effectué par débit de notre compte sus indiqué que nous
nous engageons à approvisionner à cette fin. Nous donnons
à cet effet mandat irrévocable permanent à la BANQUE x
Par ailleurs, nous nous engageons à supporter les
frais, taxes et prélèvements de toutes natures, présents
ou à venir dont pourrait être frappé le présent
contrat ainsi que les frais, droits et honoraires des présentes et ceux
qui en seront la conséquence.
Le présent prêt bénéficie des
garanties prévues par le contrat d'assurance groupe souscrit par la
BANQUE x à son profit auprès de la compagnie d'assurance y et au
quel nous avons adhéré.
Nous déclarons avoir pris connaissance du
résumé des dispositions de ce contrat et nous engageons à
accomplir les formalités prévues (3).
Nous autorisons, dès à présent, la BANQUE
x à effectuer par le débit de notre compte repris ci-dessus le
règlement, à la compagnie d'assurance y, de la somme de FCFA
............... représentant la prime unique de l'assurance vie sur ce
crédit.
Ce présent pourra, à toute époque,
être remboursé sous réserve d'une pénalité de
FCFA XXXXX TTC ; le remboursement devant alors comprendre la
totalité des sommes en principal, intérêts et accessoires
calculés jusqu'à la date où interviendra le
remboursement.
En cas de non respect de l'une de quelconque des clauses du
présent acte et notamment en cas de défaut d'un seul des
règlements indiqués ci-dessus, la totalité de la
créance en principale, intérêts et accessoires deviendrait
immédiatement et de plein droit exigible s'il convient à la
BANQUE x et celle-ci aurait alors une entière liberté d'action
pour recouvrer ladite créance par tous les voies et moyens de droit.
En cas d'exigibilité anticipée ou d'atermoiement
pour quelques causes que ce soit les sommes devenues exigibles seront
productives d'intérêts au taux du présent prêt. Les
dits intérêts, échus et non payés, se capitaliseront
de plein droit à compter du jour où ils seront dus pour une
année entière et porteront eux même intérêts
au taux du présent prêt.
A peine d'exigibilité anticipée, nous nous
engageons à première demande de la BANQUE x, à lui
consentir toutes garanties qu'elle jugera souhaitables.
Toutes les obligations résultant des présentes
sont stipulées solidaires et indivisibles entre nos héritiers et
ayants droit de telle sorte que les exécutions pourra être
réclamée pour le tout à n'importe lequel d'entre eux, sauf
l'effet de l'assurance contractée par la BANQUE x sur nos
têtes.
Fait à ................. Le
..................................
Signature (4)
ANNEXE 5 : CONDITION D'INTERVENTION DU
FAGAGE
Les interventions du fonds respectent, selon leurs types les
règles suivantes
Garantie : aucun projet ne peut absorber plus de 5% du
potentiel d'aval fixé à 10 fois le montant normal du capital de
l'institution ; la garantie accordée par le fonds peut être
totale ou limitée à un certain pourcentage de l'emprunt.
Allongement de la durée du crédit : aucune
opération ne peut bénéficier d'un allongement d'une
durée supérieure à 5 ans et un montant dépassant
25% du montant du prêt
Conditions d'intervention :
Ø La garantie accordée par le fonds donne lieu
à la perception d'une commission flat de 1%du montant, payable à
la signature de la convention de garantie et d'une commission d'aval
calculée annuellement sur l'encours du prêt et dont le taux varie
entre 1 et 2% en fonction du risque garantie ;
Ø La bonification d'intérêt est une
subvention et n'est donc pas remboursable par le
bénéficiaire ;
Ø Les sommes avancées par le fonds dans le cadre
de l'allongement lui sont remboursées après amortissement du
prêt principal avec intérêt et commissions dont le taux
n'excéderont pas ceux du prêt principal. La durée du
remboursement ne pourra supérieure à la période
d'allongement accordée ;
Ø Les prêts accordés par le fonds dans le
cadre de financement des opérations spécifiques lui sont
remboursés avec un intérêt dont la base de
détermination sera le taux d'intérêt d'emprunt
effectués ;
Ø Les bénéficiaires de l'aval ou de
l'allongement de la durée du crédit doivent fournir au fonds, en
garantie et préalablement à son intervention des suretés
personnelles et ou réelles suffisantes pour couvrir les risques
encourus ;
Ø Tout bénéficiaire d'une intervention du
fonds est tenu de lui fournir au moins une fois l'an des renseignements sur
l'état d'avancement des projets financés et de recevoir les
missions de suivi que le fonds pourrait dépêcher à cet
effet.
ANNEXE 6 : CONDITIONS D'INTERVENTION DU
FONDS GARI
Les garanties octroyées visent en premier lieu
à inciter les institutions financières locales et ou
internationales à octroyer des crédits à l'investissement
à moyen terme (minimum 5ans, maximum 10 ans). Les garanties sont
octroyées aux établissements financiers qui présentent une
demande de GARI
Dans le cadre des règles de division des
risques du fonds, les garanties portent au maximum sur 50% du crédit
accordé. Contre le paiement d'une prime d'assurance fixée en % du
crédit (cotisation et commission), elles permettent ainsi à
l'établissement financier de réduire d'autant son risque de
défaut.
Dans tous les cas, l'établissement financier reste
responsable de la gestion du crédit accordé y compris l'analyse
de risque initiale. De ce fait, les demandes de garanties faites au GARI
directement par les investisseurs ne sont pas recevables.
Depuis 1999, le GARI octroie également des
garanties de bonne fin sur les émissions primaires du marché
financier régional de l'UEMOA et autres marchés nationaux de
CEDEAO.
Le GARI est actif dans les pays suivants :
Les 8 pays de l'UEMOA ; et au sein de la CEDEAO (cap
vert, Gambie, guinée, Ghana, Liberia, Mauritanie, Nigeria, Sierra
Leone,)
ANNNEXE 7 : ACTIONS ET REPARTITIONS DES
RESSOURCESDU FAIR
Les ressources dégagées pour les interventions
du FAIR, sur la période visée ci-dessus sont reparties entre les
programmes, comme suit ;
Ø 75 milliards de FCFA pour les programmes d'initiative
nationale (projets nationaux)
Ø 43 milliards de FCFA au titre des programmes
d'initiative communautaire intéressant les projets communautaires.
Les ressources du FAIR affectées aux programmes
d'initiative nationale arrêtées sont reparties par Etat membre
comme suit : en FCFA
Benin : 5 milliards
Burkina Faso : 12milliards
Cote d'ivoire : 3milliards
Guinée Bissau : 15,5milliards
Mali : 14milliards
Niger : 15 milliards
Sénégal : 5milliards
Togo : 5,5 milliards
.
ANNEXE 8 : TABLEAU DE PONDERATION DES ACTIFS DE
LA BANQUE DE LA BCEAO
Pondération à 0%
Encaisse et valeurs
assimilées ;
Créances sur les administrations
centrales et leurs démembrements ou les banques
Centrales sur tous les pays
Titres émis par les administrations centrales et
leurs démembrements ou les banques centrales de tous les pays ;
Créances garanties par des comptes tenus par
l'établissement concerné ou par
Des bons de caisse ou autres titres émis par celui-ci,
à l'exclusion des actions ;
Valeurs à l'encaissement ou en
recouvrement autres que celles à crédit
Immédiat ;
Pondération à 20%
Créances et titres garantis par les
administrations centrales et leurs démembrements ou les banques
centrales de tous les pays ;
Concours (prêts, avances, crédit bail) aux
banques ou garantis par des banques ;
Concours (prêts, avances, crédit bail) aux
établissements financiers et autres institutions financières ou
garantis par ceux-ci, ainsi que les titres émis ou garantis par des
établissements financiers et autres institutions
financières ;
Engagement donnés d'ordre de banque ;
Engagements donnés d'ordre des
établissements financiers et autres institutions financières.
Pondérations à 50%
Prêts garantis par des hypothèques fermes
et deuxième rang au moins, sur des logements ou autres
immeubles ;
Engagements de garanties donnés d'ordre de la
clientèle, à l'exception des garanties de remboursement des
prêts financés par d'autres banques, institutions
financières ou établissements financiers, ou engagements contre
garantis par ceux-ci ;
Crédits bénéficiant de l'accord de
classement de la Banque Centrale.
Pondération à 100%
Concours distribués autres que ceux visés
ci-dessus ;
Garanties de remboursement données à des
banques, ou établissements financiers, concernant des concours à
la clientèle ;
Engagement de financement donné en faveur de la
clientèle ;
Titres de placement et titres de participation autres
que ceux-ci-dessus ;
Créances en souffrance (impayées,
douteuses, litigieuses) nettes des provisions, à l'exception des
créances sur les administrations centrales et leurs
démembrements ;
Autres actifs, y compris les immobilisations.
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE
..............................................................................................
1
DEDICACE
.................................................................................................
2
REMERCIEMENTS
......................................................................................
3
Glossaire
.................................................................................................
...4
INTRODUCTION
........................................................................................
5
Première partie : L'analyse du risque de
crédit ..................................................... ...7
Chapitre 1 : Les crédits accordés par la
banque ....................................................... 8
Section1
.....................................................................................................8
Section 2
.....................................................................................................8
I - L crédit à court terme
.............................................................................
.9
A) Le découvert en compte
....................................................................... ....
9
B) Le prêt personnel
..................................................................................
..9
C) Le crédit scolaire
.................................................................................
..10
II - Le crédit à moyen terme
.........................................................................10
III - Le crédit à long terme
............................................................................
10
A) Le crédit d'investissement
..........................................................................10
1)
Définition .............................................................................................10
2) But
.....................................................................................................10
3) Fonctionnement
......................................................................................
11
4) Durée
....................................................................................................11
5) Cout
............ ........................................................................................
11
6) Risque
.................................................................................................
11
7) Extension
..............................................................................................
12
a) Exemple
...............................................................................................
12
b) Traitement comptable scission amortissement capital -
intérêt ............................... 12
B) Le crédit bail
.........................................................................................
13
Chapitre 2 : Le risque de crédit
........................................................................ 14
Section 1 : Définition du risque de crédit
............................................................14
Section 2 : Typologies des risques de crédit
.........................................................14
A) Les composantes du risque de crédit
.......................................................... ...14
Chapitre 3 : L'évaluation du risque de
crédit
..................................................... ...16
Section 1 : L'évaluation selon l'emprunteur
.................................................... .. ..16
I- Le cas du particulier
.............................................................................
...16
A) La constitution du dossier
....................................................................... ..16
B) L'étude du dossier
................................................................................
..16
C) L'étude des garanties
............................................................................
..17
D) L'étude financière
...................................................................................17
II- Cas de l'entreprise
...................................................................................17
A) L'analyse financière traditionnelle
...............................................................17
1) Le bilan
..............................................................................................
18
2) Le compte résultat
...................................................................................18
B) Les autres méthodes d'analyse
....................................................................19
1) Le rating externe
....................................................................................19
2) Le rating interne
.....................................................................................19
Deuxième partie : la Gestion du risque de
crédit ................................................... 20
Chapitre 1 : Généralité sur les
moyens de se prémunir du risque de crédit .....................
21
Section 1 : Les supports (documents)
................................................................ 22
I- La convention du crédit
............................................................................22
II- L'assurance crédit
.................................................................................
22
III- Les contre garanties
..............................................................................
..23
A) FAGACE
.............................................................................................23
B) Le fonds de GARI
..................................................................................23
C) FAIR
..................................................................................................24
Section 2 : Les
garanties................................................................................
24
I- Les suretés classiques
...............................................................................24
A) Les suretés personnelles
...........................................................................24
B) Les suretés réelles
..................................................................................24
II) Les garanties
liquides..............................................................................25
Section 3 : Les
clignotants..............................................................................25
I- La présentation des
comptes.......................................................................25
II- La vie de
l'entreprise...............................................................................26
III- Les informations externes
........................................................................26
IV- Le fonctionnement du compte de l'entreprise dans les
banques ............................ 26
V- Les autres clignotants
..............................................................................
26
Chapitre 2 : La gestion externe du risque de
crédit.................................................. 28
Section 1 : Les institutions et les accords
internationaux et sous régionaux......................28
I- Les accords internationaux : l'accord de
BALE................................................28
A) BALE I
..............................................................................................29
B) BALE
98.............................................................................................30
C) BALE
2000+.........................................................................................31
1) Exigence minimum de
capital...................................................................
31
2) Processus de suivi par les
superviseurs.........................................................31
3) Discipline de
marché..............................................................................31
II- L'UEMOA ET LA
BCEAO........................................................................32
A) La commission
bancaire...........................................................................34
B) Les institutions de suivi et de contrôle du risque
de crédit.....................................34
1) La centrale des
risques..............................................................................34
2) La centrale des incidents des paiements
.........................................................35
3) La centrale des
bilans................................................................................35
4) Les accords de
classement..........................................................................35
Section 3 : Fichiers
.......................................................................................36
I) Fichiers centrale des
chèques......................................................................36
A) fichiers des incidents de remboursement des
crédits aux particuliers......................36
B) fichiers bancaires des
entreprises................................................................36
Chapitre 3 : La gestion
interne..........................................................................37
Section 1 : L'analyse
traditionnelle....................................................................38
I- L'analyse financière
................................................................................ 38
II) Le rating
...............................................................................................38
Section 2 : L'analyse portefeuille et les techniques
modernes .....................................39
I- Le modèle
KMV......................................................................................40
II- Crédit metrics de JP Morgan
.......................................................................42
III- Les systèmes experts
................................................................................44
IV- RAROC : risk adjusted return on capital ou la
rentabilité ajustée du risque, rapport
Au capital réglementaire
..............................................................48
V- Le scoring
..........................................................................................
..50
Conclusion..............................................................................................
..53
Bibliographie
.............................................................................................54
Annexes
.................................................................................................
..55
Annexe 1
...................................................................................................56
Annexe 2
..................................................................................................57
Annexe 3
..................................................................................................58
Annexe 4
..................................................................................................59
Annexe
5...................................................................................................61
Annexe 6
..................................................................................................62
Annexe 7
..................................................................................................63
Annexe 8
..................................................................................................64