CHAPITRE DEUXIEME:
EOIINII~~E DE lit SitNTE
2.1.
Introduction
Cette étude présente les caractéristiques
des recherches cliniques associées à une analyse
économique. Elle se retrouve à cheval entre l'économie et
santé publique dans la mesure où le manque d'accès
à l'eau et à l'assainissement provoquent des effets
multiplicateurs sur l'état sanitaire des ménages. Plusieurs
études renseignent qu'un nombre important des coûts pour le
développement humain préjudicie d'autres secteurs de croissance.
Il en est essentiellement:
1. Environ 1,8 million de décès d'enfants dus
à la diarrhée chaque année soit 4900 décès
par jour ou encore un nombre de décès d'enfants de moins de cinq
ans équivalent aux populations de New York et de Londres
réunies10. L'insalubrité de l'eau et la
déficience de l'assainissement constituent la deuxième principale
cause de mortalité infantile au monde. En 2004, le nombre de
décès dus à la diarrhée était de six fois
supérieur au nombre annuel moyen de morts dans les conflits armés
dans les années 1990.
2. La perte de 443 millions de jours de scolarité chaque
année en raison de maladies véhiculées par l'eau et
l'assainissement,
3. Près de la moitié de toutes les personnes
qui vivent dans le pays en développement souffrant à un moment
donné d'un problème de santé en raison du déficit
de l'accès à l'eau et l'assainissement,
4. Des millions des femmes passant plusieurs heures par jour
à puiser de l'eau,
5. Des vies entièrement marquées par la
misère pour des millions de personnes qui affrontent la maladie et la
perte d'opportunité en matière d'éducation durant leur
enfance et la pauvreté qui en résulte de l'age adulte.
A ces coûts, il faut ajouter la dégradation massive
de l'économie qui accompagne le déficit de l'accès
à l'eau et à l'assainissement.
10 Rapport Mondial sur le Développement Humain
2006, Paris, Page 6
2.2. Pronostic sur la
réalisation des OMD11
Encadré 1: Les objectifs du Millénaire pour le
développement Objectif 1: réduire l'extrême
pauvreté et de la faim
Cible 1 Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la
proportion de la population dont le revenu est inférieur à un
dollar par jour.
Cible 2 Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la
proportion de la population qui souffre de la faim
Objectif 2 : assurer l'éducation primaire pour tous
Cible 3 D'ici à 2015, donner à tous les enfants,
garçons et filles, partout dans le monde, les moyens 'achever un cycle
complet d'études primaires
Objectif 3 : promouvoir l'égalité des sexes et
l'autonomisation des femmes
Cible 4 Eliminer les disparités entre les sexes dans les
enseignements primaire et secondaire d'ici à 2005 si possible, et
à tous les niveaux de l'enseignement en 2015 au plus tard
Objectif 4 : réduire la mortalité des enfants de
moins de 5 ans
Cible 5 Réduire de deux tiers, entre 1990 et 2015, le taux
de mortalité des enfants de moins de 5 ans
Objectif 5 : améliorer la santé maternelle
Cible 6 Réduire de trois quarts, entre 1990 et 2015, le
taux de mortalité maternelle
Objectif 6 : combattre le VIII/SIDA, le paludisme et d'autres
maladies
Cible 7 D'ici à 2015, avoir stoppé la propagation
du VIH/SIDA et commencé à inverser la tendance actuelle
Cible 8 D'ici à 2015, avoir maîtrisé le
paludisme et d'autres grandes maladies, et avoir commencé à
inverser la tendance actuelle
Objectif 7: assurer un environnement durable
Cible 9 Intégrer les principes du développement
durable dans les politiques nationales et inverser la tendance actuelle
à la déperdition des ressources environnementales
Cible 10 Réduire de moitié, d'ici à 2015,
le pourcentage de la population qui n'a pas accès de façon
durable à un approvisionnement en eau de boisson salubre et à des
services d'assainissement de base Cible 11 Réussir, d'ici à 2020,
à améliorer sensiblement la vie d'au moins 100 millions
d'habitants de taudis
Objectif 8 : mettre en place un partenariat mondial pour le
développement
Cible 12 Poursuivre la mise en place d'un système
commercial et financier multilatéral ouvert, fondé sur des
règles, prévisible et non discriminatoire
Cible 13 S'attaquer aux besoins particuliers des pays les moins
avancés
Cible 14 Répondre aux besoins particuliers des pays sans
littoral et des petits Etats insulaires en développement
Cible 15 Traiter globalement le problème de la dette des
pays en développement par des mesures d'ordre national et international
propres à rendre leur endettement viable à long terme
Cible 16 En coopération avec les pays en
développement, formuler et appliquer des stratégies qui
permettent aux jeunes de trouver un travail décent et utile
Cible 17 En coopération avec l'industrie pharmaceutique,
rendre les médicaments essentiels disponibles et abordables dans les
pays en développement
|
Sources: « Implementation of the United Nations
Millennium Declaration", Report of the Secretary-General, A/57/270 (31 July
2002), first annual report based on the "Road map towards the implementation of
the United Nations Millennium Declaration", Report of the Secretary-General,
A/56/326 (6 September 2001); United Nations Statistics Division, Millennium
Indicators Database, verified in July 2004; World Health Organization,
Department of MDGs, Health and Development Policy (HDP).
11 La première moitié de
réalisation des OMD s'est achevé à juin 2007 et la seconde
se tend d'ici 2015.
Les objectifs du Millénaire pour le
développement ne sont pas le premier ensemble d'objectifs ambitieux
adoptés par les gouvernements. Durant une décennie, le programme
« Eau et Assainissement pour tous» s'est inscrit dans le contexte de
l'ensemble impressionnant d'objectifs adoptés lors de conférences
de haut niveau dans les années 1970 et 1980. Les résultats n'ont
pas été à la mesure des promesses. En sera-t-il autrement
cette fois?
Dans l'ensemble, le monde est en voie de réalisation de
l'objectif relatif à l'eau notamment en raison des énormes
progrès accomplis en Chine et en Inde alors que seules deux
régions sont en bonne voie en ce qui concerne l'assainissement. Le
tableau général marque de grandes variations au niveau national
et régional.
Si la tendance actuelle se confirme, l'Afrique subsaharienne
atteindra l'objectif relatif à l'eau en 2040 et l'objectif relatif
à l'assainissement en 207612. En ce qui concerne
l'assainissement, l'Asie du sud accuse un retard de 4 années et, en
matière d'eau, les Etats Arabes ont accumulé un retard de 27
ans.
Si l'on effectue un calcul pays par pays, l'objectif relatif
à l'eau ne sera pas atteint pour 234 millions d'hommes issus de 55 pays
hors courses. L'objectif relatif à l'assainissement ne sera pas atteint
pour 430 millions d'hommes issus 74 pays hors course.
Pour que l'Afrique Subsaharienne se remette sur la bonne voie,
le nombre de raccordements aux réseaux de distribution d'eau devra
passer de 10 millions par an pour la décennie passée à 23
millions par an par décennie avenir. En Asie du sud, il est
indispensable d'accroître l'accès aux réseaux
d'assainissement pour passer à 25 millions de personnes par an à
43 millions par an.
Les objectifs du millénaire pour le
développement devraient être considéré comme un
seuil minimum à atteindre et non comme un plafond. Même si ces
objectifs sont réalisés, le déficit mondial sera toujours
immense. Si l'on observe l'évolution générale actuelle, le
plus préoccupant est de constater que le monde est en voie d'aboutir
sous le seuil fixé par les engagements pris dans le cadre des objectifs
du millénaire pour le développement.
Par ailleurs, l'état de lieu des indicateurs de
santé dans le cadre des OMD en République Démocratique du
Congo nécessite une action
12 Rapport Mondial sur le Développement Humain
2006, page 7
![](Relation-eau-assainissement-et-mortalite-des-enfants-de-moins-de-cinq-ans-en-RDCApproche-par-le-mod37.png)
non seulement dans le sens de l'offre ou de la demande des
soins de santé, mais aussi sur les autres secteurs dont
l'amélioration entraîne des effets positifs sur la santé de
la population.
2.3. Etat de
lieu des indicateurs de santé dans
les O.M.D en RDC
L'analyse porte essentiellement sur les indicateurs relatifs
aux Objectifs du Millénaire portant de manière explicite sur la
santé tels que présentés au tableau 4. Il ressort de ce
dernier que la réalisation de ces objectifs nécessite une
utilisation accrue des services de santé par les ménages et une
amélioration de son offre afin de la rendre capable de répondre
au besoin de la population.
L'enquête MICS 2 réalisée en 2001 en
République Démocratique du Congo donne des résultats
alarmants sur la situation sanitaire comme nous pouvons le lire dans le tableau
ci-dessous (tableau 1). Les zones de santé ne sont
opérationnelles qu'à 37% et les pathologies ciblées par
les OMD sont les plus meurtrières en RDC. En effet, la malaria est la
cause principale de mortalité en en RDC avec 79,6% de
décès notifiés. Il faut aussi noter que cette maladie
attaque l'ensemble de Congolais. Chacun fait une à six fois la malaria
par an en moyenne. On estime à plus de 12 .000.000, le nombre
d'épisode de malaria par an13. Et le coût de soins de
cette maladie représente un montant de 35 dollars par ménage. Et
si pour chaque épisode il faut une semaine de repos, le taux
d'absentéisme au travail sera très grand, aussi bien pour les
travailleurs que pour les écoliers et étudiants, sans oublier les
gardes et les mères des enfants qui vont aussi être absentes de
leurs postes de travail. Outre la malaria, il faut aussi ajouter les
diarrhées et les infections respiratoires qui sont aussi les causes de
morbidité et de mortalité chez les enfants.
La réduction des taux de morbidité et de
mortalité chez les femmes et chez les enfants nécessite une
utilisation accrue des services de soins de santé. Les indicateurs de
l'accès aux soins de santé sont inquiétants. Les services
de soins de santé existantes sont sous utilisés.
2.3.1.
Utilisation des services de
santé
Les informations recueillies dans le rapport de la Banque
Mondiale sur la santé et la pauvreté en République
Démocratique du Congo nous renseignent que le taux annuel de nouvelle
consultation pour des soins
13 BANQUE MONDIALE et Ministère des Affaires
Sociales, Etude pilote de risques et de la vulnérabilité en
RDC
curatifs des services de santé est de l'ordre 0,15 % en
moyenne (évalué sur 54 % de la population). Pour ce qui est des
malades hospitalisâtes, le taux moyen est de 15 pour mille habitants et
le taux d'occupation des lits d'hôpitaux est de 37 % (SNIS 2003)
évalué sur 37 % de la population. Ceci affirme que les services
de santé existants sont sous utilisés et les informations
statistiques disponibles portes sur une partie de la population seulement.
D'où les difficultés d'avoir une vision globale de la situation
pour l'ensemble du pays.
2.3.1.1. Utilisation des services de santé infantiles
En ce qui concerne les soins de santé infantiles,
l'utilisation des services de santé concerne aussi bien des soins de
santé préventifs que des soins de santé curatifs. Pour le
soin préventif, nous parlerons des vaccins que les enfants
reçoivent pour se protéger contre les épidémies.
TABLEAU 1 : Utilisation des services de santé infantile
en RDC (2001)
Utilisation des Services de santé infantile
|
Milieu Urbain
|
Milieu rural
|
pour RDC
|
SOINS DE SANTE PREVENTIFS
|
|
|
|
Vaccin contre la polio (12 à 23 mois)
|
79,40%
|
69,00%
|
72,40%
|
Vaccin contre la rougeole (12 à 23 mois)
|
67,20%
|
36,50%
|
46,40%
|
Vaccin contre la TBC(BCG-12-23 mois)
|
73,60%
|
43,30%
|
53,10%
|
Supplément en vitamine A(6-59mois)
|
13,70%
|
10,40%
|
11,50%
|
Moustiquaires traitées l'insecticides (-5ans)
|
2,10%
|
0,10%
|
0,70%
|
SOINS DE SANTE CURATIFS
|
|
|
|
Traitement infect° respiratoire aigue/pers, médical(-
de 5an)
|
46,30%
|
32,30%
|
35,80%
|
Traitement antipaludique chez les enfants de - de 5ans
|
63,00%
|
47,40%
|
52,00%
|
Source : Banque Mondiale, Santé et
pauvreté en RDC : Analyse et cadre stratégique de lutte contre
la pauvreté (version provisoire 2), page 51 ;MICS 2,2001
Graphique 2 : Utilisation des services de santé
infantile en RDC
![](Relation-eau-assainissement-et-mortalite-des-enfants-de-moins-de-cinq-ans-en-RDCApproche-par-le-mod38.png)
81
8:g
0,4 0,3 0,2
0,1 0
Série1 Série2 Série3 Série4
Source : Présenté sur base des données du
tableau 1
Ce tableau nous indique que les services de santé des
enfants aussi bien préventifs que curatif sont sous utilisés.
Pour ce qui est de santé curatifs, nous observons que 1/3 des enfants
qui ont eu des soins dans le centre spécialisé pour le IRA et la
moitié pour la malaria. Alors que ce sont des pathologies qui sont les
premières causes de la mortalité chez les enfants.
2.3.1.2. Utilisation des services de santé maternelle
Les indicateurs en cette matière relèvent une sous
utilisation des services de santé maternelle et néonatale.
TABLEAU 2 : Utilisation de service de santé maternelle
(% des femmes âgées de 15 à 49 ans)
Utilisation de service de santé maternelle
|
milieu urbain
|
milieu rural
|
pour la RDC
|
Prévalence des contraceptifs modernes
|
9%
|
2,50%
|
4,40%
|
Les soins de santé prénatale/professionnel de
santé
|
58,90%
|
40,60%
|
40,10%
|
Accouchement assistés/personnel médical
|
32%
|
20,20%
|
23,70%
|
Source :Rapport Banque Mondiale, op. cit, page 53
Il ressort de ce tableau que les services de santé
prénatale sont assez rependus en ville (58,9%) qu'en milieu rural
(40,6%) et la moyenne nationale est de 23,7%. En ce qui concerne les
accouchements, nous constatons que c'est presque les trois quarts des femmes
dont les accouchements ne sont pas assistés par les professionnels de
santé.
La réduction de la mortalité maternelle implique
l'amélioration de l'accès aux services de consultation et
d'accouchement pour les femmes. Pour y arriver, il faut briser des obstacles
culturels, améliorer le niveau d'instruction de la femme surtout en
milieu rural, réduire les améliorer la qualité de l'offre
de soins de santé maternelle. Pour les accouchements, la
répartition de la population est la suivante :
![](Relation-eau-assainissement-et-mortalite-des-enfants-de-moins-de-cinq-ans-en-RDCApproche-par-le-mod39.png)
Graphique 3 : Utilisation de service de santé maternelle
en RDC
Prévalence des contraceptifs modernes
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
milieu urbain miieu rural
Source : Présenté avec les données du
tableau 2
TABLEAU 3 : Accouchements assistés (% des accouchements
de l'année précédent l'enquête) en RDC, en 2001
Accouchements assistés
|
milieu urbain
|
milieu rural
|
pour la RDC
|
Médecin
|
7,47%
|
1,68%
|
3,40%
|
Infirmière ou sage femme
|
24,54%
|
18,54%
|
20,30%
|
Matrone traditionnelle formée
|
51,15%
|
30,93%
|
37%
|
Matrone traditionnelle
|
6,44%
|
27,42%
|
21,10%
|
Parents ou amie
|
5,02%
|
11,82%
|
9,80%
|
Autre
|
0,75%
|
2,31%
|
1,80%
|
Sans aide
|
4,62%
|
7,31%
|
6,50%
|
Source : Banque Mondiale, op. cit, p.54
2.3.2. Les
facteurs déterminants de la demande
des soins de santé en RbC
La consommation des soins de santé est fonction des
plusieurs facteurs dont les plus importants sont :
· L'offre de service de santé,
· Le revenu des ménages,
· Le niveau d'instruction du chef de ménage ;
· La distance à parcourir pour atteindre la
formation sanitaire ;
· La religion et coutumes.
2.3.2.1. L'offre de service des soins de
santé
En ce qui concerne l'offre de soins de santé en RDC, on
peut se référer au tableau suivant :
TABLEAU 4 : Population couverte par une formation sanitaire
en milieu urbain et rural en RDC.
Structure
|
Milieu urbain
|
Milieu rural
|
|
hab/format°
|
Ecart absolu
|
Normes
|
hab/format°
|
Ecart absolu
|
Hopital gén de référen
|
150000
|
293598
|
143598
|
100000
|
163794
|
63794
|
centre de santé de réf
|
20000
|
100924
|
80924
|
15000
|
62676
|
47676
|
centre de santé
|
10000
|
18144
|
8144
|
5000
|
9165
|
4165
|
|
Source : construit sur base du tableau se trouvant dans
le rapport de la Banque Mondiale, Santé et Pauvreté en RDC,
Analyse et Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, page
66
Il ressort de ce tableau que les formations sanitaires sont
insuffisantes par rapport à la population à desservir.
Graphique 4 : Couverture sanitaire en milieu urbain et rural
![](Relation-eau-assainissement-et-mortalite-des-enfants-de-moins-de-cinq-ans-en-RDCApproche-par-le-mod40.png)
100%
40%
80%
60%
20%
0%
Milieu urbain Milieu rural
centre de santé
centre de santé de réf
Hopital gén de référen
Source : Les données du tableau 4
En milieu rural, les centres de santé sont très
éloignés les uns des autres et les dispensaires de
proximité sont souvent dépourvus des intrants pour une bonne
prise en charge des malades. En cas de maladie grave, les membres de famille du
patient transportent leur malade sur des brancards rudimentaires, ou sur le
vélo et se déplacent à pieds sur des longues distances
pour atteindre, soit l'hôpital de référence, soit un centre
de santé de référence. Parfois la mort survient en route
avant même d'atteindre la formation sanitaire. Pour le personnel de
santé, il faut noter les mauvaises conditions salariales qui poussent
beaucoup des médecins et des paramédicaux qualifiés
à refuser d'aller travailler en milieu rural.
En ce qui concerne les intrants en milieu rural, les centres
de santé sont pour la plupart dépourvus des médicaments et
des matériels de soins appropriés faute de renouvellement des
équipements. Parfois, les matériaux les plus
élémentaires pour le diagnostic n'existent pas (microscope,
tensiomètre, foetoscope, ...). Les formations sanitaires qui disposent
des équipements sont ceux qui sont appuyées par les ONG ou des
partenaires qui leurs fourni des médicaments et des matériels de
santé.
Pour la médecine sociale, le manque de la chaîne
de froid dans certains centres entrave le stockage des vaccins et sérum.
Les vaccins sont gardés parfois dans des centres qui disposent des
frigos et qui sont situé à distance par rapport à leur
opérationnel.
2.3.2.2. La demande des soins
La demande des soins est évaluée en fonction de
l'utilisation des services de santé. Cette dernière est fonction
des facteurs suivants:
· Le revenu de la population
L'enquête MICS 2 nous renseigne que 40% des enfants
présentant des symptômes respiratoires n'ont pas consulté
un médecin pour demander des soins faute de revenu. Il en est de
même pour les femmes enceintes dont 19%n'ont pas pu consulté un
médecin pendant la grossesse pour les mêmes raisons. A cause de
manque de revenu, le recours aux tradi@ praticiens et à
l'automédication est très élevé avec toutes les
conséquences qui en découlent.
· La distance entre les résidences et la formation
sanitaire
soins de santé. Les centres de santés sont
souvent loin à plus de 7 kilomètre des villages. Etant
données que les moyens de transport moderne n'existent pas, la
population n'accède pas rapidement au centre de santé en cas
d'urgence entraînant parfois la mort des enfants en cours de route et des
accouchements, avant d'atteindre le centre de santé. Ceci explique le
pourquoi des accouchements à domicile assisté par des sages
femmes qui sont disponible dans les villages.
· Le niveau d'instruction
Dans les provinces rurales, le niveau d'instruction est
encore très bas. Le taux de scolarisation des enfants de 6 à 23
ans est en dessous de 50% dans la plupart d'entre elles. Et le taux
d'alphabétisation des adultes est aussi faible. Ceci handicape la
capacité de cette population de comprendre le bien-fondé de
certains types des soins de santé. A titre d'exemple, certaines femmes
non instruites refusent de faire vacciner leurs enfants à cause de
manque des connaissances sur les effets bénéfiques des
vaccins.
· Les coûts de soins de santé
En RDC, les tarifs de soins de santé sont très
diversifiés. Les coûts varient suivant les structures
organisatrices des soins et les milieux où l'on se trouve.
· Les us et coutumes
Certaines habitudes et coutumes limitent l'accès aux
soins de santé. C'est le cas pour les accouchements assistés par
un personnel médical du sexe masculin. Les traditions africaines
attribuent ce rôle aux sages femmes et non aux hommes. D'où le
refus pour certaines femmes d'aller accoucher à la maternité
assistée par un homme même s'il est gynécologue.
Il y a aussi des chefs de ménages qui refusent de
vacciner leurs enfants ou de demander des soins modernes en cas
d'épidémie. En cas de la rougeole par exemple, certaines femmes
préfèrent imbiber les enfants d'une poudre protectrice et des
feuilles appropriées à la place d'un traitement moderne qui prend
en compte les aspects liés à la l'isolement du patient pour
limiter la propagation de la maladie chez les autres.
· Les croyances religieuses
On observe de plus en plus que les églises ont une
influence sur la demande de soins de santé. La religion influence le
comportement des ménages pour décider d'aller soigner les malades
dans les instructions des soins. Elle agit en retardant l'accès à
une formation sanitaire à la suite des pratiques religieuses qui
pourraient conduire à la guérison miracle.
Dans une étude réalisée dans une zone de
santé rurale, il ressort que les adeptes des églises de
réveil recourent plus tardivement aux soins de santé dans les
formations sanitaires par rapport aux veilles églises (catholiques et
protestantes).
Comme nous venons de les constater, plusieurs facteurs
limitent l'accès aux soins. Mais les plus importants sont ceux
liés aux manques de revenu pour la population et au manque
d'infrastructures de proximité appropriés pour les soins de
santé.
2.3.3. Les
atouts et les contraintes dans
la réalisation de
0Mb.
2.3.3.1. Les atouts
a. Le secteur de la santé est un secteur bien
structuré sur toute l'étendue de la RDC et à tète
de chaque zone de santé il y a un médecin qui supervise la zone
de santé. Les problèmes des soins de santé sont bien
connus et les pistes des solutions peuvent être adaptés aux
besoins spécifiques de chaque zone de santé ;
b. Le processus post conflit en RDC constitue un atout majeur
dans la mise en place des programmes de développement socio
économique du pays ;
c. Il y a la possibilité de mobiliser des ressources
financières importantes au niveau interne et externe pour accorder aux
secteurs sociaux, les budgets conséquents pour leur
réhabilitation et leur construction ;
d. La coopération internationale est favorable
à la prise en charge de certains programmes de santé Publique
tels que la lutte contre certaines maladies (VIH/SIDA, le paludisme, la
tuberculose,...) et de l'amélioration de l'accès à l'eau
potable et l'état de l'assainissement par la population ;
e. Possibilité de relancer l'agriculture si la
sécurité est garantie.
2.3.3.2. Les contraintes
a. L'étendue des besoins dans le secteur de la
santé (ressources humaines, équipements, infrastructures de
santé, lutte contre les maladies endémiques, lutte contre ses
vecteurs de transmission ;
b. L'insuffisance des ressources publiques internes pour
financer les investissements dans ce secteur ;
c. La pauvreté des ménages pour financer les
services de santé.
d. La persistance des poches d'insécurité qui
défavorise l'accès des personnels médical et des
humanitaires dans certains territoires ;
e. Le manque d'infrastructures routières qui conduit
à l'enclavement de certaines zones de santé ;
f. Le faible niveau d'instruction dans la population Congolaise
et surtout les femmes ;
g. Les facteurs culturels (us et coutumes, religion) qui peuvent
entraver le processus du développement de ces secteurs.
De ce qui précède, nous pouvons conclure que la
situation sanitaire de la population Congolaise est préoccupantes et
nécessite une attention particulière de la part des
autorités et de tout un chacun de nous. Pour relever le défi des
OMD, il faut des stratégies efficaces pour augmenter la consommation des
soins de santé et lutter contre les maladies.
Pour avoir une présence d'esprit du danger, nous
présentons ci- dessous des indicateurs de développement humain
pour quelques pays du monde afin de situer la RDC par rapport au monde et face
à son propre défi.
Le tableau ci dessous présente les indicateurs pour
neuf pays classés selon l'IDH et en raison de trois pays par
catégorie des IDH, soit trois pays à niveau de
développement élevé (Le canada, Le Japon et les USA),
trois pays à niveau moyen (La Chine, Equateur et Le Cap Vert) et trois
autres à faible niveau de développement dont la RDC, L'Angola et
La Zambie
TABLEAU 5: Eau et condition sanitaire
Population ayant un accès régulier à un
dispositif
Pays par IDH
|
d'assainissement amélioré/ population
.privée d'accès à un point d'eau
aménagé
|
Taux de croiss ,pop,
|
% en 1990(Assain/eau)
|
% en 2004(Assain/eau)
|
%(1975- 2004)
|
CANADA
|
100
|
100
|
1,1
|
JAPON
|
100
|
100
|
0,5
|
Etats-Unis
|
100
|
100
|
1
|
CHINE
|
23/70
|
44/77
|
1,2
|
EQUATEUR
|
63/73
|
89
|
2,2
|
CAP VERT
|
nd
|
43/80
|
2
|
ANGOLA
|
29/36
|
31/53
|
2,8
|
ZAMBIE
|
44/50
|
55/58
|
2,8
|
RDC
|
16/43
|
30/46
|
2,9
|
Source : Rapport Mondial sur le Développement Humain 2006,
pp 305-308
Il ressort de ce tableau que la RDC est l'un des pays ayant un
taux de croissance élevé de la population avec des indicateurs de
développement humain très critiques notamment en ce qui concerne
le faible taux de la population ayant accès à un dispositif
d'assainissement amélioré et du % de la population privée
d'accès à un point d'eau aménagé. Soit
respectivement 30 et 46%.
Graphique 5 : Eau et condition sanitaire de quelques pays
comparés
![](Relation-eau-assainissement-et-mortalite-des-enfants-de-moins-de-cinq-ans-en-RDCApproche-par-le-mod41.png)
120
100
40
80
60
20
0
Taux de croiss ,pop, % en 2004
Population ayant un accès regulier à un
dispositif
d'assainisssement amélioré % en 1990
Population ayant un accès regulier à un
dispositif
d'assainisssement amélioré % en 2004
TABLEAU 6 : Quelques indicateurs de longévités
de la vie et de santé de la population pour certains pays
ciblés
NOM DU PAYS
|
Espérance de vie à la naissance
|
dépense santé (% du PI B)
|
% Enfants d'1 an vaccinés (rougeole)
|
% Accouchement assistés/pers fié
|
Nombre de médecin /100000 hab.
|
% pop ayant accès au coût abordable
de soins de santé
|
Japon
|
81,5
|
8
|
98
|
100
|
202
|
95-100%
|
canada
|
79,3
|
9,6
|
96
|
98
|
187
|
95-100%
|
France
|
78,9
|
9,6
|
85
|
99
|
330
|
95-100%
|
Belgique
|
78,7
|
8,9
|
75
|
100
|
419
|
95-100%
|
Allemagne
|
78,2
|
10,8
|
89
|
100
|
363
|
95-100%
|
usa
|
77
|
13,9
|
91
|
99
|
279
|
95-100%
|
Maroc
|
68,5
|
5,1
|
96
|
40
|
49
|
50-79%
|
Nigeria
|
51,6
|
3,4
|
40
|
42
|
27
|
0-49%
|
Afrique du sud
|
48,8
|
8,7
|
78
|
84
|
25
|
80-94%
|
Congo brazz
|
48,3
|
2,2
|
37
|
|
25
|
50-79%
|
Cameroun
|
46,8
|
3,3
|
62
|
60
|
7
|
50-79%
|
Kenya
|
45,2
|
7,9
|
78
|
44
|
14
|
0-49%
|
RDC
|
41,4
|
3,4
|
45
|
61
|
7
|
nd
|
Burundi
|
40,8
|
3,6
|
75
|
25
|
1
|
0-49%
|
Rwanda
|
38,9
|
5,6
|
69
|
31
|
2
|
0-49%
|
Source : Rapport Mondial sur le développement
humain 2004, pp 139 à 142 et 156 à 159
Nous pouvons constater de ce tableau que les valeurs des
indicateurs de santé pour la RDC sont très basses. La population
ayant accès au coût de soins de santé abordable n'est pas
déterminé dans ce rapport. Cette situation doit nous interpeller
afin de proposer des solutions efficaces. En effet, un budget de 3,4% dans le
PIB affecté à la santé et une proportion de 7
médecins sur 100000 habitants justifient le faible taux
d'espérance de vie à la naissance (41,1%).
2.4. L'eau
et l'assainissement
dans la ville
de Kinshasa
Dans l'étude de l'eau et de l'assainissement en tant
que principales causes de la mortalité des enfants de moins de cinq ans
dans la ville de Kinshasa, il importe aussi de voir le problème aussi en
amont à savoir le problème d'habitat en RDC en
général et dans la ville de Kinshasa en particulier. Il est vrai
qu'à travers une croissance régulière de la population
dans une ville telle que Kinshasa qu'on assiste au problème
d'urbanisation et tous ces corollaires, à savoir la naissance des
cités non planifiées, l'insalubrité (la gestion des
ordures des ménages), les maladies épidémiologiques,...
Le problème d'habitat se trouve non seulement en amont
des problèmes de santé publique mais également il renforce
l'insalubrité et rend plus difficile sa prise de solution.
Pour être claire, le tableau ci-dessous présente
les sources principales des mouvements de la population dans la ville de
Kinshasa en tant facteur principal de la dégradation de l'habitat dans
la ville.
TABLEAU 7 : Facteurs de croissance de la population de
Kinshasa
Taux de Taux brut de Taux Taux Taux de
Période natalité (en mortalité (en
d'acroissement migratoire croissance
%o) %o) naturel (en %o) (en %o) (en %)
1985-1990
|
58,3 12,6
|
45,7
|
10,1
|
5,6
|
1990-1995
|
56 11,9
|
44,1
|
7,7
|
5,2
|
1995-2000
|
51,8 11
|
40,8
|
6
|
4,7
|
Source :
|
RZ (TP/AT, INS) Projection démographiques Zaïre et
Régions
|
1984-
|
2000. Récencemet scientifique de la population, Juillet
1984, p.56 + annexes
Il apparaît aussi utile de distinguer une migration qui
se pratique d'une commune à une autre à l'intérieur de la
ville de Kinshasa. Avant tout, il sied de remarquer que la commune de Kimbaseke
regorgeait environ 16% de la population de Kinshasa en 1993. Elle était
suivie de
Ngaliema, Masina et N'djili qui représentaient
respectivement 9,66 ; 6,06 et 6,02%. Par ailleurs, les populations des communes
situées à l'Ouest de Kinshasa ont tendance à diminuer au
profit de celles de la partie Est comme Masina, Nsele et Maluku. « Ces
migrations sont effectués par les Kinois habitants les zones construites
avant l'indépendance et qui, suite aux difficultés
conjoncturelles, vendent leurs maisons et émigrent vers les nouvelles
zones dites d'extension »14. De ce fait, l'on peut admettre que
la ville s'étend de plus en plus dans sa partie Est en rendant de plus
en plus difficile l'assainissement du milieu de vie.
2.4.1.
L'assainissement
dans la ville de Kinshasa
D'après les études analytiques sur
l'enquête nationale auprès des ménages sur l'emploi, le
secteur informel et la consommation des ménages (suivant la
méthodologie des enquêtes 1-2-3) ; en ce qui concerne
singulièrement le pourcentage des ménages répartis par
type de quartiers et selon le type de toilettes, le résultat renseigne
(voir le tableau 8) que 16, 43,15% des ménages ont comme lieux
d'aisances un trou dans la parcelle contre 1,25% qui n'ont pas de toilettes.
Par contre, il est clair que des grandes disparités existent à
l'intérieur de chaque type de quartiers. En effet, le trou dans la
parcelle est plus utilisé dans les quartiers non planifiés
(56,46%) que dans les quartiers planifiés (15,69%) ou
résidentiels (8,33%). Les ménages des quartiers
résidentiels utilisent plus les toilettes intérieures
privées avec chasse eau (67,86%) ou les toilettes extérieures
privées avec chasse eau (13,10%). Comparativement aux quartiers
planifiés, les toilettes les plus utilisées sont un lieu commun
(34,83%) ou les toilettes extérieures privées avec chasse eau
(16,38%), les latrines aménagées privées (12,93%) ou
publiques (8,10%)15.
14 NZUZI L., TSHIMANGA M., Pauvreté urbaine
à Kinshasa, Cordaid, La Haye, 2004, p.42
15 OTCHIA.S, Les Déterminants de la
qualité de l'habitat à Kinshasa, Mémoire de licence
2006 (UNIKIN)
2.4.1.1.
Gestion des installations hygiéniques
TABLEAU 8 : Pourcentage des ménages par type de
quartiers, selon le type de toilettes ut. ilisées
|
Typologie des quartiers Résidentiel Planifié Non
planifié
|
Ensemble
|
Intérieur privé chasse eau
|
67,86
|
11,72
|
4,59
|
9,13
|
Extérieur privé chasse eau
|
13,10
|
16,38
|
10,66
|
12,35
|
Commun ménages
|
8,33
|
34,83
|
12,42
|
18,50
|
Latrine aménagée privée
|
2,38
|
12,93
|
9,32
|
10,04
|
Latrine aménagée publique
|
|
8,10
|
4,59
|
5,38
|
Trou dans parcelle
|
8,33
|
15,69
|
56,46
|
43,15
|
Pas de toilette
|
|
0,17
|
1,76
|
1,25
|
Autre
|
|
0,17
|
0,21
|
0,19
|
Source: Élaboré par l'auteur sur base de
l'enquête 1-2-3
Cette correspondance peut être illustrée par le
graphique des points de ligne et colonne issu de l'analyse factorielle des
correspondances suivante :
![](Relation-eau-assainissement-et-mortalite-des-enfants-de-moins-de-cinq-ans-en-RDCApproche-par-le-mod42.png)
Graphique 6:
Typologie des quartiers selon le type de
toilettes utilisées
Le graphique ci-dessus renseigne que les quartiers
résidentiels sont attirés par les toilettes intérieures
privées avec chasse et dans une moindre mesure par les toilettes
extérieures privées avec chasse eau alors que les quartiers non
planifiés sont attirés par les trous dans la parcelle ou par
l'absence de toilettes. Par contre, les quartiers non planifiés sont
repoussés par les communs ménages et les latrines
aménagées. Les quartiers planifiés quant à eux sont
attirés par les toilettes intérieures et extérieures
privées avec chasse eau et les latrines aménagées. C'est
ainsi que le trou dans la parcelle et
l'absence de toilettes sont sous-représentés
dans les quartiers planifiés et résidentiels (respectivement
63,64%, 86,20% et 80,69%, 100%) alors qu'ils sont surreprésentées
dans les quartiers non planifiés (respectivement 30,83% et 41,21%).
TABLEAU 9: Taux de liaison entre le type de
toilettes utilisées et le type de quartiers
|
Typologie des quartiers Résidentiel Planifié Non
planifié
|
Intérieur privé chasse eau
|
643,21%
|
28,41%
|
-49,76%
|
Extérieur privé chasse eau
|
6,04%
|
32,63%
|
-13,71%
|
Commun ménages
|
-54,96%
|
88,25%
|
-32,86%
|
Latrine aménagée privée
|
-76,29%
|
28,75%
|
-7,25%
|
Latrine aménagée publique
|
-1 00,00%
|
50,56%
|
-14,77%
|
Trou dans parcelle
|
-80,69%
|
-63,64%
|
30,83%
|
Pas de toilette
|
-1 00,00%
|
-86,20%
|
41,21%
|
Autre
|
-100,00%
|
-10,30%
|
10,14%
|
Source: Élaboré par l'auteur sur base de
l'enquête 1-2-3
Cette lecture dénote encore qu'en matière
d'aisance, les quartiers résidentiels et planifiés
bénéficient d'une infrastructure adéquate, contrairement
aux quartiers non planifiés où c'est à la charge des
ménages de se créer un environnement propice. Or, la faiblesse de
revenu et par conséquent tous les autres maux dont sont victimes la
plupart de la population de Kinshasa font que celle-ci puisse accepter
d'utiliser ne fût-ce qu'un trou ou pis encore ne pas avoir un lieu
d'aisance. C'est ainsi que le rapport MICS2 (2001: 34) compte 46% des
ménages dans l'ensemble du pays qui utilisent les toilettes
hygiéniques16. Cette proportion s'abaisse à moins de
10% de ménages qui ont accès à des toilettes
hygiéniques si l'on ne tient pas compte des latrines traditionnelles
couvertes.
2.4.1.2.
Evacuation des ordures
Plusieurs moyens sont utilisés par les ménages
de Kinshasa pour évacuer leurs ordures. Ces moyens sont
généralement l'utilisation d'un service public ou privé,
l'incinération, l'enfouissement, le jet sur la voie publique ou dans un
cours d'eau ou encore dans un dépotoir sauvage et enfin en compost ou
fumier.
16 Par toilettes hygiéniques, le rapport
MICS2 entend les toilettes connectées au système d'égouts
et les toilettes à chasse d'eau, les latrines améliorées -
latrines à évacuation, les latrines à ventilation ainsi
que les latrines traditionnelles couvertes.
TABLEAU 10: Pourcentage des ménages par
type de quartiers, selon le mode
d'évacuation des ordures
|
Typologie des quartiers Résidentiel Planifié Non
planifié
|
Ensem ble
|
Service public ou privé
|
54,76
|
45,52
|
3,03
|
16,96
|
Incinération
|
11,90
|
5,00
|
16,16
|
12,88
|
Enfouissement
|
8,33
|
8,79
|
29,22
|
22,68
|
Voie publique
|
11,90
|
8,10
|
8,05
|
8,22
|
Cours d'eau
|
|
10,00
|
6,00
|
6,87
|
Dépotoir sauvage
|
4,76
|
14,66
|
23,71
|
20,42
|
Compost ou fumier
|
2,38
|
5,00
|
11,86
|
9,56
|
Autre
|
5,95
|
2,93
|
1,98
|
2,40
|
Source: Élaboré par l'auteur sur base de
l'enquête 1-2-3
Au regard du tableau 18, 22,68% des ménages enfouissent
les ordures contre 20,42% des ménages qui les jettent dans un
dépotoir sauvage. Le jet dans le dépotoir sauvage est plus
prononcé dans les quartiers non planifiés (23,71%) que dans les
quartiers planifiés (14,66%) et les quartiers résidentiels
(4,76%). Ces deux derniers, à savoir les quartiers résidentiels
et les quartiers planifiés, utilisent plus les services public ou
privé (54,76% contre 45,52%). Cette pratique tient toujours à la
présence des infrastructures de salubrité qui existence encore
dans ces quartiers. Par ailleurs, les quartiers non planifiés sont
souvent des laissé-pour-compte. Pour bien cerner ce problème,
nous présentons dans le graphique suivant, la visualisation du mode
d'évacuation des ordures dans les quartiers non planifiés, selon
l'ordre de grandeur décroissante.
Graphique 7: Pourcentage des
ménages de quartiers non
planifiés, selon le
mode d'évacuation des ordures
![](Relation-eau-assainissement-et-mortalite-des-enfants-de-moins-de-cinq-ans-en-RDCApproche-par-le-mod43.png)
Service public ou privé
Compost ou fumier
Dépotoir sauvage
Enfouissement
Voie publique
Incinération
Cours d'eau
Autre
1,98
3,03
6,00
8,05
11,86
16,16
23,71
29,22
0,00 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00 30,00
Source : Elaboré par l'auteur sur base de l'Enquête
123
Selon ce graphique, 29,22% des ménages enfouissent
leurs déchets alors que 23,71% les jettent dans un dépotoir
sauvage. Par ailleurs, 16,16% pratiquent l'incinération pendant que
11,86% les transforment en compost ou fumier. Près de 8,05% des
ménages jettent leurs déchets sur la voie publique et 6% dans le
cours d'eau. Enfin, seulement 3,03% des ménages utilisent le service
public ou privé et 1,98% utilisent les autres modes d'évacuation
non mentionnés.
Ces chiffres peuvent nous montrer l'état sanitaire dans
lequel se trouvent les ménages de Kinshasa, plus
précisément dans les quartiers planifiés et non
planifiés. Selon le rapport MICS2 (2002: 37), près de 60% des
ménages congolaises et près de 40% des ménages Kinois ne
font pas usage de moyens hygiéniques17 pour se
débarrasser des ordures ménagères. Cette pratique
contribue à la pollution du cadre de vie des ménages. C'est ainsi
que Kinshasa est devenue une des plus grandes villes les plus sales du
monde18.
2.4.2. Source
d'approvisionnement en
eau
À coté de l'habitat dans la lignée des
facteurs des maladies pathogènes dans la ville de Kinshasa, il sieds de
joindre la gestion de l'eau. En effet, une population non approvisionnée
régulièrement en eau salubre est sujette aux problèmes
d'assainissement de son milieu de vie. Il en est de même dans le cas
d'une mauvaise des eaux usées.
TABLEAU 11: Pourcentage des ménages par
type de quartiers, selon la source principale
d'eau de boisson
|
Typologie des quartiers Résidentiel Planifié Non
planifié
|
E nsem ble
|
Robinet intérieur
|
61,90
|
13,28
|
6,63
|
10,72
|
Robinet extérieur
|
30,95
|
65,69
|
32,18
|
41,47
|
Forage
|
|
0,17
|
3,60
|
2,50
|
Borne fontaine
|
|
|
1,48
|
1,01
|
Robinet un autre ménage
|
7,14
|
20,00
|
37,33
|
31,28
|
Puit protégé
|
|
0,17
|
4,16
|
2,88
|
Puit non protégé
|
|
0,52
|
2,19
|
1,63
|
Source aménagée
|
|
0,17
|
4,66
|
3,22
|
Source non aménagée
|
|
|
6,77
|
4,61
|
Cours d'eau
|
|
|
0,56
|
0,38
|
Autre
|
|
|
0,42
|
0,29
|
Source: Élaboré par l'auteur sur base de
l'enquête 1-2-3
Selon le tableau ci-dessus qui présente le pourcentage des
ménages par type de quartiers et selon la source principale d'eau de
boisson,
17 Par moyens hygiéniques d'évacuation
des ordures, MICS2 entend le service organisé, l'incinération,
l'enfouissement et le compost ou fumier.
18 Kinshasa a cédé à son
ancienne appellation «Kin la belle » et est devenue «Kin la
poubelle »
plus de la moitié des ménages de notre
échantillon, soit 52,19%, s'approvisionnent dans un robinet
intérieur ou extérieur et 31,28% des ménages
s'approvisionnent dans le robinet des autres ménages. Si l'on ajoute les
1,01% des ménages qui ont accès aux bornes fontaines, on
déduit que 84,48% des ménages s'approvisionnent auprès des
installations contrôlées par la Régie. Les ménages
utilisent aussi d'autres sources pour s'approvisionner en eau. En effet, 7,83%
des ménages s'approvisionnent dans les sources dont 3,22% utilisent les
sources aménagées et 4,61% utilisent les sources non
aménagées alors que 4,52 s'approvisionnent dans les puits, avec
2,88% dans les puits protégés et 1,63% dans les puits non
protégés. Comme on le voit bien, le type de quartier est un
facteur plus déterminant en matière d'adduction d'eau. Les faits
témoignent que les ménages des quartiers résidentiels ne
s'approvisionnent que dans les robinets alors que une proportion quasi
négligeable des ménages des quartiers planifiés
s'approvisionne dans les forages, puits protégés, puits non
protégés, sources aménagées (respectivement 0,17%,
0,17%, 0,52%, 0,17%).
Encadré 2 : Indicateurs de santé pour le
millénium en RDC
Objectifs et but entre 1990 et 2015
|
N° INDICATEURS
Eradiquer la grande pauvreté et la faim
|
Valeur
|
source
|
Diviser par deux la proportion des moins ldollar/j
|
1
|
proportion de la pop avec -1dollar/j en 1999
|
65,40%
|
ENHAPSE
|
|
2
|
Indice d'écart de la pauvreté (incidence de la
pauvre)en 1999
|
|
ENHAPSE
|
|
3
|
Part du 1er quintil des plus pauvre dans la c° nat, 1999
|
3,90%
|
ENHAPSE
|
Réduire de moitié la proport de la pop souffrant de
faim
|
4
|
prévalence des insuff, ponderale des enfants -5ans
2001
|
31,10%
|
MICS 2
|
|
|
Insuffisa ponderale des enfant -5ans en milieu urbain 2001
|
22%
|
MICS 2
|
|
|
Insuff, ponderale des enfant -5ans en milieu rural 2001
|
35,50%
|
MICS 2
|
|
|
Insuffisance ponderale chez les garçons de -5ans 2001
|
32,90%
|
MICS 2
|
|
|
Insuffissance ponderale chez les filles de -5ans 2001
|
29,20%
|
MICS 2
|
|
5
|
pop, dont la diète est <au minimum cal en 1990 et
2001
|
31 et 73%
|
MICS 2
|
|
Assurer l'éducation primaire à tous
|
|
|
Taux net de scolarisation dans le primaire(pour F et G)
|
6
|
Taux de scolarisation primaire en 2001
|
51,70%
|
MICS 2
|
|
|
Taux de scolarisation primaire des garçons en 2001
|
54,80%
|
MICS 2
|
|
|
Taux de scolarisation primaire desfilles en 2001
|
48,60%
|
MICS 2
|
|
7
|
Taux de scolarisation de 1ère à la 5ème
année primaire 2001
|
24,80%
|
MICS 2
|
|
8
|
Taux d'alphabétisation des 15 à 24 ans en 1999
|
68,70%
|
MICS 2
|
Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation
des femmes
|
|
|
Élimination des discriminations entres sexes dans-
|
9
|
Ratio garçons/filles au primaire pour l'année
1998-1999
|
117,43%
|
min éd,nat
|
l' éduccation primaire et secondire avant2005
|
|
Ratio garçons/filles au secondaire pour l'année
1998-1999
|
180,54%
|
min éd,nat
|
|
|
Ratio garçons/fillespour primaire et secondaire
1998-1999
|
130,88%
|
min éd,nat
|
|
|
Ratio garçons/filles au niveau superieur 1998-1999
|
nd
|
min éd,nat
|
|
10
|
Ratio des taux d'alpha garçon/filles de 15 à 24
ans en 1999
|
1,26
|
MICS 2
|
|
|
Réduire la mortalité infantile
|
|
|
Réduire de deux tiers la mortalité des moins de 5
ans
|
13
|
Taux de mortalité des moins de 5ans en 2000
|
213%
|
MICS 2
|
|
14
|
Taux de mortalité des moins de 1ans en 2000
|
126%
|
MICS 2
|
|
15
|
% des enfants de -1an vaccinés contre la rougeole en
2002
|
46,40%
|
MICS 2
|
|
|
Ameliorer la santé maternelle
|
|
|
|
16
|
Taux de mortalité maternelle en 1989
|
12,89%
|
MICS 2 min
|
|
|
Taux de mortalité maternelle en 1999
|
18,37%
|
sant,pub
|
2.6.
Pathologie humaine
Dans de nombreux pays en développement, le
problème primordial de trouver de l'eau en quantité suffisante a
eu tendance à se minimiser et même à faire oublier celui de
la qualité. Pourtant ce critère qualité-santé a
été la motivation initiale pour trouver le financement des
projets hydrauliques. Il continue à être l'élément
essentiel pour la réussite des programmes entreprises : l'entretien des
ouvrages et l'amélioration des conditions de vie des villageois
dépendant de l'utilisateur, de la population qui voudra bien accepter
d'affecter une partie de ses ressources au fonctionnement et à
l'entretien des ouvrages mis en place. Cet avis est unanime. Or, seule prise de
conscience par la population de la relation entre maladie et eau, entre
contamination fécale et eau, pourrait susciter une motivation puissante
et réelle. Il est indispensable de développer une sensibilisation
des populations qui expliquerait aux usagers le lien entre les maladies dont
ils souffrent et l'utilisation d'une eau malsaine et les bien faits à
atteindre d'une eau de qualité. C'est là le but de
l'éducation sanitaire ou éducation pour la santé.
Cette section présentera les problèmes sanitaires
et les maladies tropicales qui ont publié des ouvrages sur ces
thèmes.
2.6.1. Les
éléments chimiques de
l'eau responsables des
problèmes ou des
maladies
Certains des éléments chimiques qui se trouvent
dans l'eau sont utiles et même indispensables à la santé de
l'homme à faibles concentrations mais peuvent devenir toxiques
lorsqu'ils sont absorbés en trop grande quantité. Aussi, si la
concentration de fluorures dans l'eau est inférieure à 0,5 mg par
litre, on notera dans la population une incidence élevée de la
curie dentaire. Par contre la fluorose endémique due à des taux
élevés de fluor dans l'eau peut entraîner des
lésions osseuses graves. Une concentration trop faible d'iode dans l'eau
est responsable dans la population des troubles de la thyroïde.
Les nitrates dans l'eau à des concentrations
dépassant 10mg/l, exprimé en azote, peuvent provoquer dans
certains cas des phénomènes de
méthémoglobinémie pouvant aller parfois jusqu'à
l'asphyxie chez les bébés nourri au biberon. En effet, les
nourrissons hébergent dans leur tube digestif une flore
bactérienne réductrice qui transforme les nitrates en nitrites.
Cette flore n'existe plus chez l'enfant et l'adulte.
Il est également prouvé par le corps
médical que l'ingestion de fortes doses de sodium joue un rôle
important dans le développement de l'hypertension chez des sujets
prédisposés. Certains éléments peuvent, en
quantité trop élevé, donner à l'eau un goût
désagréable (fer, chlorures, sulfate, cuivre,...), ce qui peut
pousser l'usager à se détourner de la source d'eau potable pour
utiliser un approvisionnement qui peut être dangereux. On observe souvent
le même comportement chez le consommateur lorsque l'eau trop peu
minéralisée n'a pas assez de goûts (passage d'un
approvisionnement par une eau de surface très chargée à un
approvisionnement par une eau de surface très chargée à un
approvisionnement par forage profond).
Les troubles liés à la chimie de l'eau
entraînent pour la plupart des maladies à moyen ou à long
terme. Pour cette raison, la population les considère comme beaucoup
moins graves et préoccupantes que les maladies liées à la
biologie ou à la bactériologie de l'eau.
TABLEAU 12: Principales maladies liées à l'eau
classées selon leur origine et leur mode de contamination.
Source :Viland, M-C, Eau et Santé, Ministère de la
COPEDEV/France, p14
2.6.2. Les
contaminations
virales,
bactériennes ou
parasitaires de l'eau
responsables des maladies pour
l'homme.
INFECTION
Mode de conta mination
|
VIRALES
|
BACTERIENNES,
|
PARASITARES,
|
FECO-ORAL
|
Diarrhées, Rota virus, Entérovirus,
Adénovirus, Poliomyélites, Hépatites A et B
|
Choléra, Salmonellose(typhoid e), shigellose
ou (dysenterie bacillaire) Leptospirose
|
Amibiase
(Dysenterie amibienne) Giardias Ascaridiase Oxyurose
|
Cutané
|
|
|
Anguillulose ankylostomiase
|
Cutané avec passage dans un hôte
intermédiaire
|
|
|
Schistosomiases ou Bilharzioses (Bilharzioses urinaire et
Bilharziose intestinale)
|
Par ingestion de hôte intermédiaire contenant le
parasite
|
|
|
Dracunculose ou ver de Guinée
|
Par des vecteurs (moustique,..) qui effectuent une partie de leur
cycle en milieu aquatique
|
Dengue
|
Fièvre jaune
|
Onchocercose
Paludisme
|
Format gras: maladies diarrhéiques et qui sont
liées à l'eau de boisson Format italique : maladies
diarrhéiques
2.6.3. Les
rôles de l'eau dans la
transmission et
développement des agents pathogènes
Bien que réunies sous le même nom de maladies
liées à l'eau, toutes ces maladies ne font pas intervenir l'eau
d'une façon identique. Les informations concernant ces différents
rôles de l'eau sont extraites de l'ouvrage du Professeur LARIVIERRE,
Pathologie tropicale, Paris, Ed. Foucher, 1978.
L'eau peut être le véhicule de nombreux agents
pathogènes. Ces derniers peuvent être :
· Des bactéries : vibrion cholérique,
shigellas (agents de la dysenterie bacillaire), salmonelles (fièvres
typhoïdes).
· Des virus : poliomyélite, giardia ;
· Des vers : ascaris, trichocéphales, ankylostomes,
anguillules, vers de Guinée, douves, schistosomes (agent des
bilharzioses).
Le rôle de l'eau dans la transmission des agents
infectieux varie selon la biologie, c'est-à-dire, le cycle
évolutif de ces germes pathogènes. On distingue trois types de
cycles :
A. Le cycle direct court :
c'est le plus simple
Les agents pathogènes présents dans le tube
digestif des sujets infectés (appelés réservoirs de virus)
sont éliminés dans le milieu avec les matières
fécales. Ils sont immédiatement contaminants pour un nouvel
hôte.
Le virus poliomyélitique est ainsi
excrété par les selles des sujets infectés. Ils peuvent
élimer jusqu'à dix millions de particules virales par gramme de
selles pendant sept semaines et même parfois dix-sept semaines. Ces
particules peuvent survivre des mois pH neutre, à base
température, en présence de matières organiques et
d'humidité. L'amibe dysentérique (entamoeba histolyca) est
éliminée avec les selles sous formes de kystes directement
contaminants. Dans les selles, les kystes peuvent rester infestant durant cinq
jours selon l'état de déshydrations des matières. Il
survient cinq minutes à la surface des mains et quarante-cinq minutes
sous les ongles, vingt jours dans l'eau à plus de 20°C bien que
leur pouvoir infestant ne s'y conserve pas plus de cinq à six jours.
Leur pouvoir de contamination de maintient deux jours à 37°C et six
jours entre 0 et 6°C, ce qui explique les contaminations possibles en pays
tempéré.
A ce cycle, outre les deux exemples que nous venons de voir,
obéissent toutes les bactéries, virus du tube digestif et parmi
les parasites, les giardias et les oxyures (dont respectivement les kystes et
oeufs embryonnés à la ponte sont directement contaminants). Leur
dissémination dans le milieu extérieur se fait par les
matières fécales et l'homme s'infecte par voie orales, par le
véhicules des mains, des mouches, des légumes consommés
crus et l'eau contaminée.
B. Lecycledirectlong:
Il concerne essentiellement un certain nombre de vers
(ascaris, trichocéphale, ankylostome, anguillules), parasites du tube
digestif de l'homme (réservoir de virus).
Il est proche du précédent mais s'en distingue
par le fait que les oeufs ou larves de ces parasites n'ont pas encore atteint
leur stade infestant lorsqu'ils sont rejetés dans le milieu avec les
selles. Leur pouvoir de contamination s'acquiert en un temps plus ou moins long
selon la qualité du milieu extérieur.
Les oeufs d'ascaris, rejetés avec les selles atteignent
leur stade infestant en quatre semaines à une température de plus
de 20°C, ou en deux semaines à plus de 30°C. La
température la plus basse compatible avec leur développement est
de plus 10°C et la plus haute 40°C; on comprend donc l'absence
d'ascaridiase autochtone dans les zones désertiques fortement
ensoleillées.
Une fois embryonnés, c'est-à-dire contenant la
larve infestante, les oeufs d'ascaris sont très résistants. Les
oeufs de trichocéphale s'embryonnent en six semaines dans les conditions
les plus favorables de climat chaud et humide. La formation de l'embryon est
plus lente dans les climats froids: 120 jours à plus de 15°C. La
contamination de l'homme se fait par voie orale, en ingérant les oeufs
embryonnés d'ascaris ou de trichocéphales présents dans
l'eau ou sur les fruits et légumes consommés crus.
Avec les anguillules et les ankylostomes, nous abordons un
autre mode de contamination, la pénétration à travers la
peau de larves infestantes. Les sujets parasités par des anguillules
rejettent dans leurs selles des larves qui atteignent leur pouvoir infestant en
quelques jours de séjour dans l'eau si les conditions de
température extérieure sont favorables. C'est en marchant
nu-pieds ou en baignant en eau douce que l'eau se contamine.
Les ankylostomes adultes, présents dans le tube
digestif de l'homme, pondent des oeufs qui, rejetés avec les selles,
vont se transformer en larves infestantes. La température
extérieure la plus favorable est comprise entre plus 25°C et plus
30°C. Au dessous de plus de 14°C et au dessus de 35°C le
développement de l'oeuf s'arrête.
Alors que les anguillules se développement dans l'eau
sans support solide, les larves d'ankylostome se trouvent essentiellement dans
les boues humides et c'est en marchant pieds nus que l'homme se contamine.
C.Le cycle indirect
Les parasites issus de l'hôte sous forme d'oeufs ou de
larves n'atteignent leurs formes de contamination qu'après passage
obligatoire par un hôte intermédiaire qui assure, par simple
transformation, ou pour certains parasites (douves et schistosomes) par
l'addition d'un effet multiplicateur, la maturation des formes infestantes.
Certains de ces hôtes intermédiaires
indispensables vivent en milieu aquatique:
1. Le cyclops, petit crustacé d'eau douce dont la
taille est inférieure au millimètre est l'htes
intermédiaire de la filaire de médecin (ver de guinée). Le
ver adulte, qui mesure 55 à 80 cm de long, vit sous la peau de l'homme,
souvent aux membres inférieurs. Au contact de l'eau, ce ver perce la
peau et lâche ses embryons qui sont avalés par des cyclops qui les
transforment en larves infestantes. C'est en buvant de l'eau de mare et en
avalant des cyclops infestés de larves que l'homme se contamine. Aussi,
compte tenu de la taille des cyclops, il est théoriquement facile de se
protéger de cette parasitose en filtrant l'eau à travers une
pièce de tissu.
2. Les bilharzioses sont parmi les endémies
parasitaires majeures qui affectent le continent africain. Elles sont
totalement inféodées à l'eau où vivent les
mollusques, hôtes intermédiaires indispensables à
l'accomplissement du cycle évolutif des schistosomes qui sont
responsables de ces verminoses. Les vers adultes, présents dans
l'organisme de l'homme, pondent des oeufs qui sont rejetés à
l'extérieur par les urines (bilharziose urinaire) ou par les selles
(bilharziose intestinale). Ces oeufs éclosent dans l'eau douce et
libèrent un embryon qui pénètre dans un mollusque et
nagent dans l'eau. Elles pénètrent à travers la peau de
tout homme entrant en contact avec cette eau contaminée. Il est encore
difficile de lutter contre les bilharzioses et dans certaines régions,
en l'absence de concertation préalable avec des
épidémiologistes confirmés en malacologie (science des
mollusques),
des travaux d'irrigation se sont soldés par une extension
préjudiciable des bilharzioses.
L'eau peut être aussi le lieu de reproduction d'insectes
vecteurs de maladies transmissibles:
Les moustiques peuvent être vecteurs des maladies
parasitaires ou virales. On distingue trois groupes principaux de
moustiques:
3. Les aèdes (ou stegomyas) principaux vecteurs de la
fièvre jaune en Afrique et de certaines autres viroses; grands voyageurs
et dont les oeufs sont résistants;
4. Les culex, vecteurs de viroses et en Afrique de l'est, de
filariose lymphatique; se complaisant dans les eaux usées
domestiques;
5. Les anophèles, les seuls moustiques capables de
transmettre le paludisme. Certaines espèces sont également
vectrices de la filariose lymphatique.
La biologie des moustiques est complexe, variable d'une
espèce à l'autre, d'une zone géographique à
l'autre. Les anophèles adultes se déplacent dans l'air
grâce à leurs ailes, comme tous les autres moustiques. Les males
ne piquent jamais, ils se nourrissent de sucs de plantes et ont une
durée de vie limitée. Les femelles par contre sont
hématophages, car après avoir été
fécondées, le sang est nécessaire à la maturation
de leurs oeufs. Elles piquent dans en général le soir ou dans la
première partie de la nuit, mais il y a de très grandes
variations selon les espèces. Elles piquent dans les habitations
(espèces endophages) ou à l'extérieur des habitations
(espèces exo phages).
Certaines ont des préférences alimentaires
très étroites, d'autres sont moins exigeantes. Les espèces
anthropophiles se nourrissent exclusivement de sang humain et sont donc les
plus dangereuses pour la transmission du paludisme; les espèces
zoophiles préfèrent le sang des animaux; certaines enfin sont
indifférentes (zoo anthropophiles ou anthropozoophiles).
Chaque espèce d'anophèle a des gîtes de
ponte (ou gîtes larvaires) préférentiels. Ce sont des
collections d'eau temporaires ou permanentes, exposées à l'ombre
ou au soleil, pourvues ou non de végétation et répondant
à des exigences chimiques variées. Ainsi, tandis que la plupart
des espèces se développent en eau douce, une
variété africaine, les anophèles « gambiae melas
», supporte des concentrations de sel importantes. L'eau courante est en
général défavorable. La température est
primordiale;
au-dessous de plus 16°C le cycle larvaire aquatique
s'arrête. Cet arrêt de développement dû au froid est
l'hibernation. Il peut se produire également au stade d'oeuf et d'adulte
et ne signifie pas la mort estivation quand la chaleur est trop importante.
2.6.4. Les
maladies
diarrhéiques
Les maladies à contamination féco-orale sont
pour la plupart des maladies diarrhéiques (appelés aussi
gastro-entérites). Elles représentent un problème majeur
de santé publique en zone tropicale où elles constituent une des
principales causes de la mortalité infantile soit directement soit
indirectement par de la malnutrition qu'elles favorisent. Elles se transmettent
par ingestion d'eau souillée par des selles ou par des mains sales ou
des récipients mal protégées ; elles se transmettent
également par ingestion d'aliments contaminés par lavage ou
arrosage : évacuation des selles sur le sol ou utilisation de
déchets humains (personnes atteintes) comme engrais. Le danger que
représente ce mode de contamination s'appelle le « péril
fécal ».
2.6.4.1. Les diarrhées infectieuses aigues
d'origine bactérienne ou virale A.
Epidémiologie
Les agents responsables des diarrhées infectieuses sont
nombreux, dominés par les colibacilles entérotoxiques et les rota
virus. La contamination peut se faire directement d'homme à l'homme
(notamment dans les collectivités d'enfants) ou par
l'intermédiaire d'eau ou d'éléments souillés par
les matières fécales d'individus infectés : colibacilles,
vibions, shigelles, rota virus et plus rarement salmonelles, «
compylobacter », « yessinia ». la contamination peut
également résulter de l'ingestion de viande, de lait, d'oeufs, de
fruits de mer provenant d'animaux infectés (salmonelles, campylobacter,
yesinia, basilles charbonneux) ou de préparation culinaires
souillées (staphylocoques, clostidium...) .
Dans les diarrhées entérotoxiniques dites
sécrétoires ou cholériformes, les bactéries se
multiplient dans la lumière du grêle et produisent une ou
plusieurs toxines qui se fixent sur les anthérocytes et provoquent la
sécrétion massive d'un liquide pauvre en protides mais riche en
sel, en bicarbonate et en potassium. Les clostridies sécrètent
une toxine qui engendre des lésions intestinales de gravité
variable :
· Les clostridies perfringens de type C une redoutable
entérocolites nécrosant (après ingestion de viande de
porc).
· Les clostridies difficile des colites pseudo-membraneuses
post- antibiotiques.
Les diarrhées invasives bactériennes sont
surtout dues à des tigelles. Les salmonelles, les « compylobacter
», « les yersinia », les colibacilles entéro-invasifs
sont plus rarement en cause.
B. Agents responsables des diarrhées infectieuses
aigues sous les tropiques
1. Diarrhées entéro toxiniques :
Sécrétoires
· Escherichia coli entérotoxiniques
· Vibrio cholerae,
· Autres vibrions
Non sécrétoires
· Taphylococcus aureaus
· Clostridium perfringens
· Clostridium difficile
· Bacillus cereus
2. Diarrhées invasives :
Bacteriennes
· Shigella
· Salmonella
· Eschericchia coli (entéro-invasifs)
· Campylobacter jejuni
· Bacillus anthracis
Virales
· Rota virus
· Virus norwalk
3. Diarrhées non entérotoxiniques, non
invasives
· Escherichia coli entéropathogènes
Dans tous le cas, il existe des lésions intestinales
responsables de la diarrhée et parfois de la diffusion de l'infection.
Les diarrhées virales,
nécessairement invasives puisque les virus ne peuvent
se développer que dans les cellules, ressemblent aux diarrhées
entérotoxiques car les virus gênent l'absorption intestinale en
lésant les villosités.
En zone tropicale, les diarrhées infectieuses
s'observent surtout chez les nourrissons et les jeunes enfants sous formes de
cas sporadiques (se répétant plusieurs fois par an) ou de petites
endémies dans les collectivités à l'hygiène
insuffisante. Les nouveau-nés sont en grande partie
protégés par les anticorps transmis par leur mère au cours
de la grossesse ou à l'allaitement. En dehors des
épidémies de choléra et des toxi-infections alimentaires
collectives, les diarrhées sont rares chez l'adulte autochtone,
immunisé par les infections antérieures.
2.6.4.2. les diarrhées d'origine
parasitaire
Les parasitoses sont si banales qu'on risque de pécher
par excès en leur attribuant des troubles digestifs relevant d'une autre
cause. Parmi les protozooses, l'amibiase intestinale aigue est
systématiquement discutée en présence d'une dysenterie ou
d'une diarrhée ; la mise en évidence d'amibes hématophages
(entamoeba histolytica) impose les amoebicides tissulaires ; celle de kystes ou
de formes minuta a moins d'intérêt. La giardiase est responsable
de troubles digestifs variés et parfois de syndromes de malabsorption.
La balantidiose, exceptionnelle, entraîne diarrhée ou dysenterie.
L'isosporose et la cryptosporidiose sont responsables des diarrhées
habituellement bénignes sauf chez les sujets atteints
d'immunodéficit acquis.
De nombreux helminthes provoquent des douleurs abdominales,
des troubles du transit, des nausées, des vomissements : ver ronds
(ascaris, ankylostomes, anguillules, trichostrongylus, capillaria,
gnathostomes), ténias ( T. saginata, H. nana), douves intestinales
(d'orient et d'Egypte), schistosomes intestinaux ( S. japonicum). L'examen
coprologique, complété au moindre doute par des techniques
spéciales met le plus souvent facilement en évidence les oeufs ou
les larves de ces vers. L'helminthiase affirmée, il est logique de la
traiter, mais si les troubles digestifs ne s'amendent pas, il importe de
rechercher une maladie.
2.6.5.
birectives
officielles et
recommandations de groupes
d'experts sur la
qualité de l'eau de consommation
La connaissance des maladies permet de comprendre que leur
prévention peut se faire en buvant une eau de bonne qualité et
avec de bonnes habitudes d'hygiène personnelle et collective. Les
enseignements et les
messages transmis par l'éducation pour la santé
seront informatifs et éducatifs.
Ils doivent apprendre les règles essentielles de
l'hygiène individuelle (corporelle, alimentaire, fécale,
urinaire), souligner le danger des «mains sales », insister sur le
«péril fécal» et la nécessité de
construire des latrines qui ne risquent pas de contaminer le point d'eau ou
l'aquifère qui alimente le point d'eau. Les personnes chargées de
donner un tel enseignement s'appuieront sur des documents bien conçus et
spécifiques des problèmes des pays concernés. Il existe
déjà un certain nombre de documents illustrés de dessins
simples, il faut maintenant diffuser ces informations au niveau de stages de
formation.
La santé de l'homme dépend de façon
primordiale de l'eau et de son utilisation. L'homme doit absorber
quotidiennement une quantité minimales d'eau: l'eau est vitale et ce
besoin quantitatif a toujours été une évidence pour
l'homme puisqu'il s'impose à lui par la soif. Malheureusement, l'homme a
rarement la faculté d'apprécier que l'eau puisse induire des
risques de maladies. Il lui est plus difficile encore de comprendre et de
croire que l'eau peut engendrer la maladie et la mort.
Pourtant boire de l'eau contaminée ou de mauvaise
qualité peut réduire la durée de vie
(gastroentérites, typhoïdes, poliomyélites,...).
Par ailleurs, l'eau peut donner à l'homme de graves
maladies soit par contact: ankylostomiase, bilharziose; soit en favorisant le
développement d'insectes ayant une vie larvaire aquatique qui
représentent un danger pour l'homme: paludisme transmis par le
moustique, onchocercose transmise par la simulie.
Les directives officielles insistent pour que des dispositions
susceptibles d'améliorer la santé à travers le cycle de
l'eau soient renforcées. Selon l'OMS, plus de 80% des maladies qui
ravissent à la surface de la terre sont, ou d'origine hydrique, ou
liées au milieu aquatique. Pour lutter contre cet état de fait,
l'OMS a, en 1972, tenté de définir certaines
caractéristiques de l'eau potable: « elle ne doit contenir en
quantité dangereuse ni substances chimiques, ni germes nocifs pour la
santé. En outre, elle doit être aussi agréable à
boire que les circonstances le permettant. Cette notion descriptive est
complétée plus tard par la prise de conscience que « la
bonne qualité de l'eau de boisson fait davantage pour la santé
publique que n'importe quel vaccin ou médicament ». L'OMS, par ses
travaux et recommandations, incite chaque pays à élaborer des
normes de qualité aussi voisines que possible des valeurs indicatives
recommandées dans le but de protéger la santé publique.
CHAPI'FR« 'FROI~I«~« :
DESCRIPTION DES FACTEURS DE LA
NORTALITE INFANTILE
Le premier chapitre de notre recherche a constitué le
support théorique de l'analyse des données à savoir la
modélisation de la fonction du risque auquel sont exposés des
enfants de moins de cinq ans compte tenu de leur différentes situations
sanitaires. Le deuxième chapitre, par ailleurs, s'est plus
préoccupé de l'étude de la pathologie humaine à
savoir les typologies des maladies infectieuses et leurs sources de
contamination. Ce troisième chapitre procède à l'analyse
exploratoire des données. Nous présenterons dans un premier temps
le détail sur la base des données sous analyse dans ce travail,
la méthodologie d'exploitation ainsi que quelques détail sur la
terminologie des concepts avant d'atteindre l'analyse exploratoire proprement
dite des données.
3.1.
Présentation de la base des données
L'ensemble de nos analyse dans le cadre de ce recherche sera
basé sur l'enquête sociodémographique MICS 2 (multiple
indicator cluster survey) effectué sur l'ensemble des provinces de la RD
CONGO par l'Unicef en 2001 sur la situation des femmes et des enfants en ce qui
concerne particulièrement la vie dans les ménages,
l'éducation, la santé de la mère et du nouveau nés,
la couverture vaccinale et la santé de la production. Ces domaines ont
été regroupés en modules de recherche qui sont :
1. L'habitat, eau, assainissement du milieu, iodation,
2. Vaccination anti-tétanique (VAT),
3. Soins des maladies,
4. Le paludisme,
5. Le VIH/sida,
6. L'anthropométrie,
7. La mortalité des enfants,
8. Le travail des enfants,
9. La santé de la reproduction,
10. La santé de la mère et du
nouveau-né,
11. Le travail des enfants,
12. Les infrastructures socio communautaires,
13. L'éducation
En ce qui concerne l'accès à l'eau de boisson,
le rapport MICS 2 souligne le fait que l'eau c'est la vie mais une eau non
potable peut être un vecteur important des maladies, telle que le
trachome, le cholera, la fièvre typhoïde et la schistosomiase. MICS
2 appréhende l'accès à l'eau de boisson de qualité
ou en d'autres termes, l'eau à boire salubre par rapport à la
source principale d'eau de boisson, la distance entre le logement et la source
d'eau, et au temps d'accès.
3.1.1. Les
sources principales
d'eau de boisson
D'après les sources principales d'eau de boisson, le
rapport MICS 2 indique que la population congolaise utilise plusieurs sources
d'eau de boisson et l'enquête considère comme eau de boisson de
qualité (ou eau à boire salubre), l'eau provenant des sources
suivantes : robinet dans le logement, robinet dans la cour ou parcelle, borne
fontaine, puits à pompe, puits protégées ou
aménagés, robinet dans la parcelle voisine, source
aménagée.
3.1.2. Temps
et distance pour chercher l'eau à boire
salubre
L'accès facile de la population à la source
d'eau de boisson de qualité est analysé par rapport au temps
nécessaire pour se rendre à la source, attendre pour obtenir
l'eau et pour revenir à la maison en utilisant le moyen de
déplacement le plus courant ou par rapport à la distance qui
sépare le logement de la source d'eau.
On considère qu'une personne a un accès facile
à une eau de boisson de qualité lorsqu'elle dispose de cette eau
sur place ou lorsqu'elle peut en disposer dans le quinze minutes, ou à
moins de cent mètre du logement.
Par ailleurs, le rapport sur l'assainissement du milieu
indique que l'environnement immédiat a un impact certain sur la
situation sanitaire des personnes qui y vivent en général et les
enfants de moins de cinq ans en particulier. Cette même section examine
les types d'évacuations des eaux usées et des ordures
ménagères ; voire la localisation des toilettes. L'enquête
MICS 2 entend comme moyens hygiéniques d'évacuation des ordures,
le service organisé, l'incinération, l'enfouissement et le
compost ou fumier.
interrelations qui existent entre les variables de commandes
selon les rubriques liées à l'eau, à l'assainissement du
milieu et celles liées à la mortalité infantiles afin de
décrire les facteurs de la mortalité infantile. Cependant, il se
pose un sérieux problème d'homogénéité des
variables. En effet, tous les ménages n'ont pas la même taille, ce
qui fait qu'au sein d'un même ménage, on retrouve autant des
femmes parmi lesquelles, certaines se réservent de remplir la fiche de
questionnaire. Cette situation a pour conséquence les décalages
des observations entre les modules sous analyse.
Pour lever cette difficulté, nous avons
considéré que toutes les femmes enquêtées dans un
même ménage sont identiques, il suffit donc d'avoir les
informations sur une femme pour conclure pour l'ensemble de ménage. De
ce fait, on arrive à 7800 observations après élimination
des lignes des données fictives.
3.2.
Méthodologie
Toute recherche scientifique poursuit un objet qui est
matérialisé par une méthodologie d'élaboration ou
de présentation des résultats. Cette section est consacrée
aux détails sur la procédure d'études descriptives des
facteurs de la mortalité infantile, leurs différentes rubriques
et catégories d'analyse.
Dans le cadre de notre étude, nous retenons deux
facteurs principaux de la mortalité des enfants à savoir l'eau et
l'assainissement. Ces derniers sont parfois traités de façon
conjointe lors qu'on veut mesurer leur impact sur la santé. Ceci est
d'autant plus vrai que l'eau sans un mode d'usage plus approprié
amène des maladies pathogènes ci hautes détaillées.
De même, l'assainissement s'explique d'une part par la carence en eau
d'usage régulier. C'est le cas d'utilisation intérieur ou
extérieur des latrines avec chasse d'eau et d'autre part par la mauvaise
gestion des eaux usées au sein d'un ménage. C'est le cas par
exemple de l'absence d'égouts d'évacuation des eaux
ménagères.
En ce qui nous concerne, il sied d'analyser
séparément ces deux facteurs de la mortalité infantile
afin de cerner distinctement leur responsabilité sur les maladies
pathogènes et les risques spécifiques de mortalité chez
les enfants.
L'eau sera ici considérée comme vecteur
principal de transmission des microbes qui sont sources des diverses maladies
chez les enfants de moins de cinq ans. Nous allons regrouper tous les
caractères de la qualité de l'eau sous un seul indicateur dit
« indicateur de la qualité de l'eau ».
Ce dernier aura la valeur 1(indicateur idéal) pour des
types des sources d'eau ci-dessous libellés et la valeur 0 pour les
autres sources:
· L'eau de robinet intérieur du ménage,
· L'eau de robinet extérieur,
· L'eau de puits à pompe,
· L'eau de pluie/citerne
· L'eau de bouteille (eau minérale)
· L'eau en provenance des bornes fontaine,
· L'eau de robinet des autres ménages,
· L'eau des puits protégés,
· L'eau des sources aménagées,
· L'eau des forages
Quant à l'assainissement, il faut entendre trois
explications constituant chacune une forme d'indicateur de l'assainissement:
1) Le type et lieu d'emplacement des toilettes au sein de
ménages. Sous cette rubrique, il sied d'analyser aussi la gestion des
selles des petits enfants (0 à 3 ans) lors qu'ils ne savent pas, d'eux
même, utiliser les installations hygiéniques. Or, la façon
la plus commode ou la plus hygiénique de contrôle des selles des
petits est celle de les jeter dans les latrines. L'indicateur de la
qualité de toilettes pour le ménage a la valeur 1 pour les types
idéales des toilettes ci-après et 0 pour les autres types non
mentionnés:
· Toilettes intérieures privées avec chasse
d'eau reliées aux égouts publics ou avec fosse septique,
· Toilettes à évacuation,
· Toilettes améliorées à ventilation
(V.I.P),
· Toilettes traditionnelles couvertes.
2) Le mode d'évacuation des eaux usées du
ménage constitue également un indicateur de l'état de
l'assainissement avec les types idéals d'évacuations suivants
(ayant la valeur 1):
· Evacuation par les égouts,
· Evacuation par des caniveaux pluviaux,
· Evacuation par puits perdus
3) Le mode d'évacuation des ordures
ménagères:
Cinq techniques idéale sont utilisées pour un
usage assaini des ordures ménagères, il s'agit de:
· Evacuation par le service public,
· Evacuation par le service privé,
· L'incinération,
· L'enfouissement,
· Le compost ou fumier
L'étude des facteurs de la mortalité des
enfants est un vaste chantier qui doit annexer dans son sillage, non seulement
les facteurs eau et assainissement lesquelles causes paraissent parfois
lointaines, mais également les causes les plus immédiates telles
que un type particulier de maladie. Cependant, en ce qui nous concerne, nous
cherchons les sources de ces maladies du fait ces dernières ne
constituent que des états intermédiaires des enfants
destinés à mourir ou à vivre selon le cas. C'est ce qui
d'ailleurs interprète en partie notre souci de mesurer les risques
inhérents aux enfants sous les états sus indiqués. En
outre, notre étude montre l'impact des éléments
spécifiques d'accès à l'eau potable et d'assainissement
sur la mortalité des enfants de moins de cinq ans. C'est pourquoi, il
est impérieux d'explorer la base des données avant toute mesure
de risque. Mais avant d'y arriver, précisons d'abord quelques
concepts.
3.3.
Terminologies
Les concepts ci-après feront l'objet d'usage
fréquent dans ce travail, il importe donc d'en donner quelques
précisions.
· Accouchement assistés par un personnel de
santé qualifié: il s'agit du pourcentage d'accouchements suivis
par un personnel (médecins, infirmiers et sages-femmes) ayant
reçu une formation lui permettant de donner les soins, les directives et
les conseils nécessaires aux femmes pendant la grossesse, l'accouchement
et la période de post-partum, de procéder lui-même à
des accouchements et de s'occuper des nouveaux- nés.
· Dépenses de santé par habitant (en PPA
en USD): somme des dépenses publiques et privée consacrées
à la santé (partie de pouvoir d'achats en USD), divisée
par le nombre d'habitants. Les dépenses de santé englobent
l'administration de soins (préventifs ou curatifs), planning familial,
les activités nutritionnelles et la part de l'aide d'urgence
consacrée à la santé, mais ne comprennent pas les
fournitures d'eau potable ou d'infrastructure d'assainissement.
· Dépenses de santé privée:
dépenses directes des ménages (payées par les usagers),
assurance-maladie privée, dépenses des institutions à but
non lucratif prêtant assistance aux ménages et sommes
acquittées directement par les entreprises privées pour la
santé de leur personnel.
La somme des dépenses de santé publiques et
privées donne les dépenses totales de santé.
· Dépenses de santé publique:
dépense de fonctionnement et d'investissement inscrites aux budgets des
administrations publiques (centrales et locales), plus prêts et dons de
l'étranger (y compris les dons des organismes internationaux et des
organisations non gouvernementales) et activités des caisses
d'assurance-maladie (obligatoire ou non). La somme des dépenses de
santé publiques et privées donne les dépenses totales de
santé.
· Espérance de vie à la naissance: nombre
d'années que vivrait un nouveau-né si les caractéristiques
de mortalité de la population au moment de sa naissance demeuraient les
mêmes tout au long de sa vie.
· Taux de fécondité: nombre d'enfants que
mettrait au monde chaque femme, en supposant qu'elle demeure en vie
jusqu'à la fin de sa période de fécondité et
qu'elle donne naissance, à chaque âge, au nombre d'enfants
correspondant au taux de fécondité prévalant pour cet
âge.
· Taux de mortalité des enfants de moins de cinq
ans: probabilité de décès entre la naissance et le
cinquième anniversaire (enfants âgés de 0 à 4 ans
révolus ou de 0 à 59 mois), calculé pour mille naissances
vivantes.
· Mortalité maternelle: nombre de femmes
décédant chaque année des complications de la grossesse,
pour 100000 naissances vivantes.
· Paludisme (prévention chez les enfants de moins
de cinq ans): pourcentage d'enfants de moins de cinq ans dormant sous des
moustiquaires imprégnées d'insecticides;
· Paludisme (traitement chez les enfants de moins de
cinq ans): pourcentage d'enfants de moins de cinq ans atteints de paludisme au
cours des deux semaines précédent l'enquête et ayant
reçu un traitement contre cette maladie.
· Probabilité à la naissance d'atteindre
un âge donné: probabilité qu'a un nouveau-né
d'atteindre un âge donné dans l'hypothèse où les
taux de mortalité spécifique à chaque classe d'âge
resteraient inchangés à compter de sa naissance.
· Probabilité à la naissance de
décéder avant un âge donné: différence entre
la valeur 1 et le taux de probabilité de la cohorte
considérée de survivre jusqu'à l'âge
considéré.
· Thérapie de réhydratation orale :
pourcentage d'enfants (âgés de moins de cinq ans) souffrant de la
diarrhée ayant reçus soit une thérapie de
réhydratation orale (solution de réhydratation orale ou fluides
maison), soit un apport accru de fluides et une alimentation continu, et ce au
cours de deux semaines au moins précédent l'enquête.
· Vaccination (enfants effectivement vaccinés
contre la rougeole ou la tuberculose): proportion d'enfants d'un an ayant
reçu une injection
d'antigène ou de sérum contenant des anticorps
spécifiques agissant contre la rougeole ou la tuberculose ;
· Usage de l'eau : manière dont l'eau est
utilisée, c'est-à-dire soit comme bien de consommation, soit
comme facteur de production. Les usages ou l'utilisation de l'eau sont
classés en fonction de leur but économique et social :
domestique, industriel, agricole ou énergétique ;
· Consommation d'eau : cette notion peut se définir
à deux niveaux à savoir ;
1. par rapport au milieu naturel, les consommations d'eau
prélevée mais qui, soit n'est pas retournée à la
nature après usage, soit a subi une dégradation durant son
usage.
2. par rapport aux distributeurs d'eau, les consommations
équivalentes aux quantités d'eau qu'ils délivrent,
comptabilisent et facturent ;
· Eau salubre : eau qui a une action favorable sur
l'organisme, une eau sain, préservée des maladies
endémiques et contagieuses ; de même on parle aussi d'une eau
potable pour dire sans danger sur la santé, contrairement à l'eau
de boisson qui est simplement destinée à boire sans
vérification préalable des effets sur la santé. En outre,
une eau de boisson n'est pas nécessairement potable ou salubre ;
· Une épidémie : maladie infectieuse qui
frappe en même endroit un grand nombre des personnes ou d'animaux
(épizootie). L'épidémie se propage par contamination
contrairement à une endémie ;
· Une endémie : c'est la présence habituelle
d'une maladie particulière dans une région.
3.4. Analyse
exploratoire des données
L'analyse exploratoire des données concerne plus
particulièrement la prospection des relations qui existent entre les
caractères sous analyse. C'est le cas des tableaux croisés entre
deux caractères.
Dans le cadre de notre analyse, la recherche a principalement
ciblé les variables ayant traits à l'eau, à
l'assainissement du milieu de vie et la variable indiquant l'état auquel
se trouvent les enfants étudiés. Nos différentes
statistiques sont présentées dans les tableaux
générés par le logiciel SPSS 10.
3.4.1.
bescription du mode d'accès
à l'eau de boisson TABLEAU 13:l'accès à
l'eau de boisson
Statistiques
|
|
Source d'eau pour boire
|
Distance d'habitation - source
|
Temps mis pour aller puissé de l'eau
|
N
|
Valide
|
8600
|
8600
|
8600
|
|
Manquante
|
69
|
69
|
69
|
Moyenne
|
|
8,19
|
3,15
|
175,28
|
Médiane
|
|
10,00
|
3,00
|
35,00
|
Mode
|
|
10
|
3
|
30
|
Ecart-type
|
|
3,40
|
1,29
|
318,41
|
Variance
|
|
11,55
|
1,66
|
101386,91
|
Asymétrie
|
|
-,563
|
,618
|
1,884
|
Aplatissement
|
|
-,793
|
2,309
|
1,635
|
Minimum
|
|
1
|
1
|
1
|
Maximum
|
|
14
|
9
|
999
|
Somme
|
|
70392
|
27105
|
1507406
|
Centiles
|
25
|
6,00
|
2,00
|
20,00
|
|
50
|
10,00
|
3,00
|
35,00
|
|
75
|
10,00
|
4,00
|
60,00
|
Source : nos analyses sur SPSS
Il ressort de ce tableau qu'en moyenne les ménages
accèdent principalement aux puits non protégé pour leur
approvisionnement en eau de boisson et la majorité des ménages
s'approvisionnent en eau des sources non aménagées. En ce qui
concerne séparant l'habitat et la source d'eau de boisson, nous notons
qu'en moyenne les ménages effectuent 100 à 500 mètres pour
retrouver la source d'approvisionnement en eau de boisson. Comme pour affirmer
que les ménages n'ont pas accès sur place à une source
d'approvisionnement en eau de boisson.
3.4.2.
Assainissement du milieu de
vie
En ce qui concerne l'assainissement du milieu de vie, cette
étude cible cinq indicateurs à savoir :
1. le type de toilette utilisée par le ménage,
3. Le lieu où se trouvent les latrines,
4. La gestion des selles des petits enfants (0 à 3
an),
5. Le mode d'évacuation des eaux usées du
ménage,
6. La gestion des ordures ménagères.
A. le type de toilette utilisée par le ménage
TABLEAU 14 : Distribution des fréquences des types de
toilettes utilisées par les ménages
Type de toilette utilisée
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
|
|
|
Chasse raccordée & l'égout
|
91
|
1,1
|
1,1
|
1,1
|
|
|
|
|
Latrine améliorée à ventilation
|
26
|
,3
|
,3
|
8,0
|
|
|
|
|
Latrine tradionnelle couverte
|
3067
|
35,4
|
35,7
|
43,6
|
|
|
|
|
Latrine traditionnelle non couverte
|
3004
|
34,7
|
34,9
|
78,6
|
|
|
|
|
Trou ouvert
|
642
|
7,4
|
7,5
|
86,0
|
Autres
|
43
|
,5
|
,5
|
86,5
|
Pas de toilette ou brousse ou champ
|
1157
|
13,3
|
13,5
|
100,0
|
|
|
|
|
Total
|
8600
|
99,2
|
100,0
|
|
Source : nos propres calculs sur le logiciel SPSS 10
Dans ce tableau, nous dénotons que la majorité
des ménages utilisent les latrines traditionnelles couvertes, soit 35,4%
des ménages enquêtés contre 0,3% fréquentant des
latrines améliorées à ventilation. Entre ces deux bouts on
enregistre 1,1% de ceux utilisant des latrines raccordées avec
l'égout. ; 6,6% des ménages utilisent les latrines à
évacuation ; 34,9% utilisent des latrines traditionnelles non couvertes
; 7,5% des simples trous ouverts et 0,5% utilisent les autres types non
précisés ici.
B. Mode de gestion des selles des petits enfants (0 à 3)
au sein des ménages; lors que ces derniers
n'utilisent pas des latrines des ménages
TABLEAU 15 : Gestion des selles de petits enfants (0 à
3 ans) Que faites vous avec les selles des enfants de 0 à 3 ans
|
|
Fréque
nce
|
Pour cent
|
PourcentaPourcent ge valide
|
cumul
|
ValideIls
|
utilisent toujours les toilettes/ latrines
|
147
|
1,7
|
1,7
|
1,7
|
|
Jetées dans les toilettes/latrines
|
4079
|
47,0
|
47,4
|
49,1
|
|
Jetées en dehors de la cours
|
834
|
9,6
|
9,7
|
58,8
|
|
Enterées dans la cours
|
431
|
5,0
|
5,0
|
63,8
|
|
Ne sont jetées/restent par terre
|
142
|
1,6
|
1,7
|
65,5
|
|
Autres
|
256
|
3,0
|
3,0
|
68,5
|
|
Pas de petits enfants dans le menage
|
2711
|
31,3
|
31,5
|
100,0
|
|
Total
|
8600
|
99,2
|
100,0
|
|
Manqu ante
|
Système manquant
|
69
|
,8
|
|
|
Total
|
|
8669
|
100,0
|
|
|
Source : nos calculs
Pour le mode de gestion des selles des enfants (0 à 3
ans), le résultat ci-dessus montre que la majorité des
ménages jettent les selles de leurs enfants dans les latrines, soit 47%
; 9,6% jettent les selles des enfants en dehors de la cours et 1,6%
traînent les selles de leurs enfants par terre. Par ailleurs, 31,3% des
ménages n'ont pas des petits enfants dans leur ménage et 1,7%
n'ont point le problèmes de selles des enfants dans leur ménage
du fait tous les enfants utilisent habituellement les latrines communes.
C. Lieu d'emplacement des latrines
TABLEAU 16 : Emplacement des latrines Place de la
latrine
|
|
Fréquenc
|
Pour cent
|
Pourc.val ide
|
Pourcentag e cumulé
|
ValideDans
|
le logement
|
268
|
3,1
|
3,6
|
3,6
|
|
Oui dans la cour/parcelle
|
6099
|
70,3
|
81,9
|
85,5
|
|
Non en dehors de la cour/parcelle
|
1076
|
12,4
|
14,5
|
100,0
|
|
Total
|
7443
|
85,9
|
100,0
|
|
Manqu ante
|
Système manquant
|
1226
|
14,1
|
|
|
Total
|
|
8669
|
100,0
|
|
|
Source : nos analyses sur SPSS
Il ressort du tableau ci haut que 70% des ménages ont
leurs latrines dans la cour parcellaire ; 3,1% gardent leur latrine dans le
logement et 12,4% ont leurs latrines en dehors de la cour parcellaire.
D. Mode d'évacuation des ordures
ménagères TABLEAU 17: mode d'évacuation des ordures
ménagères
Système d'évacuation des ordures
ménagères
|
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
Service organise prive ou public
|
282
|
3,3
|
3,3
|
3,3
|
|
Incineration
|
510
|
5,9
|
5,9
|
9,2
|
|
Enfouissement
|
1340
|
15,5
|
15,6
|
24,8
|
|
Voie publique
|
319
|
3,7
|
3,7
|
28,5
|
|
Cours d'eau
|
185
|
2,1
|
2,1
|
30,6
|
|
Depotoir sauvage
|
3957
|
45,6
|
46,0
|
76,7
|
|
Compost ou fumier
|
1494
|
17,2
|
17,4
|
94,0
|
|
Autres
|
513
|
5,9
|
6,0
|
100,0
|
|
Total
|
8600
|
99,2
|
100,0
|
|
Manquan
|
Système manquant
|
69
|
,8
|
|
|
Total
|
|
8669
|
100,0
|
|
|
Source : nos résultats d'analyse
Le système d'évacuation des ordures
ménagères montre 45,6% des ménages se débarrassent
des ordures grâce l'usage des dépotoirs sauvages contre 3,3% qui
utilisent un service organisé ; 5,9% procèdent par
incinération, 17% font usage du compost ou du fumier. La voie publique
d'évacuation rassemble que 3,7% des ménages.
E. Mode de gestion des eaux usées
TABLEAU 18 : Gestion des eaux usées des ménages
Evacuation des eaux usées
|
|
Fréquen ce
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
Evacuation avec un système hygiénique
|
3626
|
41,8
|
42,2
|
42,2
|
|
Autres
|
4974
|
57,4
|
57,8
|
100,0
|
|
Total
|
8600
|
99,2
|
100,0
|
|
Manquante
|
Système manquant
|
69
|
,8
|
|
|
Total
|
|
8669
|
100,0
|
|
|
Source : nos calculs
Il ressort de ce tableau que plus de la moitié des
ménages utilisent les voies d'évacuation des eaux usées
non hygiéniques, soit 57,8% des ménages.
3.4.3.
bistribution des
fréquences en ce qui concerne la
situation des femmes et des enfants
(enquête MICS 2)
A. Naissances survenue en dernière année
TABLEAU 19 : Naissances survenue en dernière
année
Naissance survenue depuis la dernière année
|
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentag e valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
1=vivant
|
1833
|
23,5
|
40,6
|
40,6
|
|
2=déced
|
2682
|
34,4
|
59,4
|
100,0
|
|
Total
|
4515
|
57,9
|
100,0
|
|
Manqua nte
|
Système manqua nt
|
3285
|
42,1
|
|
|
Total
|
|
7800
|
100,0
|
|
|
Source : nos analyses sur SPSS
Le tableau 19 indique que sur le total des naissances
intervenues au cours de la dernière année, 59,4% sont
décédés et 40,6 survivent encore. En outre, il se
dégage que le taux de mortalité des enfants de moins d'un an est
élevé en cette dernière année
précédent l'enquête.
B. Décès des femmes en âge
de reproduction (15 à 49 ans)
TABLEAU 20 : Décès des femmes en âge de
reproduction (15 à 49 ans) Nombre de femmes mortes au cours de
l'accouchement
|
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
0
|
150
|
1,9
|
86,7
|
86,7
|
|
1
|
23
|
,3
|
13,3
|
100,0
|
|
Total
|
173
|
2,2
|
100,0
|
|
Manquan te
|
Système manquant
|
7627
|
97,8
|
|
|
Total
|
|
7800
|
100,0
|
|
|
Source : nos analyses sur SPSS
Il ressort de ce tableau que 13,3% des femmes meurent au cours
de l'accouchement. Ceci indique que la mortalité maternelle est
importante dans la ville de Kinshasa. Situation s'explique par le mauvais
état de l'assainissement ainsi que l'inaccessibilité des femmes
en ceinte aux soins et suivi prénatal effectué par un personnel
santé qualifié.
|
|