i
Université ~e Xinsliasa
FACULTE DES SCIENCES
ECONOMIEUES ET DE GESTION
Département des Sciences
Économiques Option
d'Économie
Mathématique
B.P. 243
Kinshasa XI
RELATION EAI ·ASSAINISSEMENT ET MORTALITE DES
ENFANTS DE MOINS DE CINQ ANS DANS LA ~ILLE DE KINSHASA
(Approfite per k mat i! i Car à r#$i&e
properl#~titiel)
Par
NGINAMAU MASUMU Ibrahim
9lddeé e.t Sue.tee4 5CO.t~MItifie4 et de 9e4tia.t
Mémoire présenté et défendu en vue de
l'obtention du titre de Licencié en Sciences Économiques et de
Gestion.
Directeur : Professeur KINTAMBU MAFUKU
G. Rapporteur :
C.T. LUWA KIYAB Daniel
,i.t.tée ,icadésuee 2006 -
2007
In memoriam
Mother! Mother! Mother! Tel que je t'appelais,
Ta disparition est désormais restée un souvenir
médiocre que je n'aurais jamais vécu.
Maman TONESA, tu ne cessais de venir à ma
rescousse.
Ton travail d'arrache-pieds, ton souci pour ta
progéniture légitime, ton amour pour ton foyer
sont
tous non rémunérateurs ; cependant tributaires de
ta
mort.
Je garde encore en mémoire ton image.
Que la terre de nos ancêtres te soit douce et fragile.
Epigraphe
« Ne pas avoir accès à l'eau et aux
dispositifs
d'assainissement est un euphémisme courtois pour
désigner une forme de privation qui menace des vies,
détruit toute opportunité et porte atteinte
à la
dignité humaine ; l'eau et l'assainissement figurent
parmi les médicaments préventifs les plus
puissant
dont les gouvernements disposent pour faire baisser
le nombre de maladies infectieuses. Les
investissements dans ce domaine sont aux maladies
meurtrières telles que la diarrhée ce que la
vaccination est à la rougeole, ils sauvent des vies
»
Dédicace
A la grande gloire de Dieu,
Au progrès de la science et des connaissances,
Au développement de la RDC,
Au bonheur et à la prospérité des
familles.
Avant propos
Cinq années d'études universitaires suffisent
pour justifier la rédaction d'un mémoire de fin d'étude.
Ce dernier se présente généralement comme le catalogue
d'une nouvelle invention dans la recherche scientifique destinée pour
les bibliothèques de l'université. Mais quel contenu devons-nous
donner à ce document ? A qui est-il destiné ?
En réalité, un mémoire de licence
présente au bout de tout, un chapelet de bonnes intentions, lesquelles
ont été soutenues par une étude empirique ou
théorique dans un domaine très précis et pouvant faire
déplacé les limites de la science au profit de la
société. Comme disait toujours le Professeur KAMWIZIKU W'OZOLA
MPANGI : «la flèche va haut mais sa demeure est en bas
».
Par ailleurs, si la réalité ci-dessus est
vérifiée, alors non seulement que la RDC atteindrait un niveau
avancé en recherche scientifique (compte tenu des publications
nationales) mais également son échelle de développement
serait sans conteste considérable s'il mettait en application ces
différents résultats de recherches. Ce qui n'en est pas le
cas.
Si nous acceptons tout haut que la RDC est un pays sous
développé, il faut également avouer tout bas que le
système éducatif en général et l'enseignement
universitaire en particulier, a progressivement cédé sa place
à un monde de médiocrité où la corruption est
appelée « recommandation » conduisant par la suite l'ensemble
du pays dans une forme d'éducation suicidaire des immoraux qui, au
surlendemain, dirigeront le pays grâce à leur niveau fallacieux et
mettront désormais une frontière entre l'université et
leur nouvelle société dont la corruption est le sport
national.
N'est-ce pas là une bombe à retardement pour la RDC
? Quel héritage devrons-nous léguer à la jeunesse future
?
vi
Remerciements
Nous exprimons toute notre gratitude envers tous ceux qui nous
ont assisté, de près ou de loin, durant notre parcours
universitaire. Leurs apports tant matériels que immatériels
étaient indispensables pour l'accomplissement de notre rêve.
Nous disons croire et louange à notre Dieu de
grâce de son amour incommensurable car sans lui nous ne valons rien ;
nous sommes gratuitement bénéficiaire de sa grâce dont nous
jouissons.
Nous remercions la grande famille MASUMU MANZA dont les
membres sont Papa MASUMU MANZA Antoine, la défunte Maman TONESA Marie,
les frères Dr MASUMU MANZA Jean-claude, Apollinaire NZAKI MASUMU
(à Luanda), Guelord LUNZAYILADIO MASUMU (à Luanda), Cedrick KIESE
MASUMU, Ghandi TOKO MASUMU Sans paquet, notre seule petite soeur et notre bijou
Ornella NDONA MAZAYANGA, et le cadet Bravet MASUMU TONESA. Merci à Papa
NGINAMAU Pierre(RVA-Kinshasa) mon père Parain de nom.
Notre attention affectueuse doit être également
accordée à mes amis et relations. Il s'agit singulièrement
de mon âme soeur Cathy TUBADI KANKU, mes amis du Staff FRIBOX business
chez NELATELECOM à Kisenso(Riflart), Pitshou TOKO Dezombo Montana,
Fiston NSINGI ZIKUETA Abalolo, Ir Djo PHANZU , Ir TSHIMLAY LANDU, Clovis MBODO,
Del fich MAYA ,la soeur de tendance MADI(Actionnaire de MALEWA) et les autres
petits.
Nous remercions également les camarades de lutte de
l'université : Hence MATHODI LUMBU, Chritian OTCHIA SAMEN, Ecomathovitch
WAMINUKU MANZAMBI, Delson NSINGI , Alain- joel THALU MASANGA, Guy LETA, Lewis
KAMWANGA.
Enfin, nous ne pouvons pas oublier les professeurs, chef des
travaux et assistant de la Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion. Le Professeur KINTAMBU MAFUKU, le Professeur MUKOKO SAMBA, le
Professeur MUBAKE MUMEME Michel, le C.T LUWA KIYAB, assistant Blaise LEMFU.
Trouver tous ma gratitude dans cette rédaction.
vii
Liste d'abréviations
BCG
|
Bacille de Calmette et Guérin
|
COPEDEV
|
Coopérative de Développement
|
DIEPA
|
Décennie Internationale de l'Eau Potable et de
Assainissement
|
DSCRP
|
Document de Stratégie de la Croissance et de la
Réduction de la Pauvreté
|
DSRP
|
Document de Stratégie pour la Réduction de la
Pauvreté
|
DTCoq
|
Diphtérie, Tétanos et Coqueluche
|
MICS
|
Multiple Indicator Cluster Survey
|
OMD
|
Objectifs du Millénaire pour le Développement
|
OMS
|
Organisation Mondiale de la Santé
|
PEV
|
Programme Elargi de Vaccination
|
PNUD
|
Programme des Nations unies pour le Développement
|
PPA
|
Parité du Pouvoir d'Achat
|
RDC
|
République Démocratique du Congo
|
RESP
|
Rapport de l'Etat, Santé et Pauvreté
|
SAS
|
Statistical Analysis Systems
|
UNICEF
|
United Nation Children's Fun (Fonds des nations unies pour
l'Enfance)
|
VAT
|
Vaccin A nti-tétanique
|
VIH
|
Virus de l'Immunodéficience Humain
|
INTRODUCTION
1. Problématique
A la clôture du sommet du millénaire à New
York en septembre 2001, 189 chefs d'Etats ainsi que leurs gouvernements
respectifs se sont proposé d'atteindre d`ici 2015 un certain nombre
d'objectifs dits «les Objectifs du millénaire pour le
développement1 ». Ces derniers (objectifs) sont, dans
leurs grandes lignes, libellés comme suit: faire disparaître
l'extrême pauvreté et la faim, garantir à tous
l'enseignement primaire, la promotion de l'égalité des sexes et
l'autonomisation des femmes, la réduction de la mortalité
infantile, l'amélioration de la santé maternelle, la lutte contre
le VIH, un environnement durable et enfin mettre en place un partenariat
mondiale pour le développement.
En ce qui concerne particulièrement le quatrième
objectif, la RDC s'est proposé comme cible de réduire de deux
tiers d'ici 2015, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans
dans la mesure où 213 enfants de moins de cinq ans pour mille naissances
vivantes meurent chaque année2. Cette situation se justifie
en partie par un taux de 30% de la population ayant accès
régulier au dispositif d'assainissement
amélioré3.
Nul ne peut douter que gravir l'échelle de
l'assainissement, c'est jouir de la perspective d'importants bienfaits en
termes de santé publique. Mais les avancées en matière
d'assainissement ne donnent des résultats optimaux qu'à condition
d'être associées à des progrès dans le domaine de
l'eau et de l'hygiène.
Les études transnationales montrent que la
méthode d'élimination des matières fécales est l'un
des principaux déterminants de la survie des enfants. La transition de
l'assainissement non amélioré à l'assainissement
amélioré s'accompagne en moyenne d'une réduction de plus
de 30% de la mortalité infantile, les toilettes à chasse d'eau
étant associées à des réductions beaucoup plus
importantes que les latrines à fosse traditionnelle courante.
1 Nations Unies, Rapport National de suivi de
progrès des OMD pour la RDC 2004, page 12
2 UNICEF, Rapport sur l'Enquête Nationale sur
la situation des femmes et des enfants MICS-2 , 2001
3 PNUD, Rapport Mondial sur le Développement
Humain 2006, page 308
L'accessibilité à l'eau potable et à
l'assainissement amélioré contribue à briser les voies de
transmission fécale-orale qui perpétue les problèmes de
santé publique. L'incidence de la diarrhée est deux fois plus
élevée chez les enfants des ménages dépourvus des
toilettes que chez les enfants vivant dans les communautés sans
infrastructure d'assainissement que chez ceux vivant dans des
communautés pourvues des canaux de drainage et d'égouts.
L'hygiène est un autre pointeur de santé publique. Les mains
transmettent les agents pathogènes aux aliments et boissons et à
la boucle de leurs hôtes potentiels.
Dans le monde contemporain, toujours plus prospère et
interdépendant, plus d'enfants meurent faute de pouvoir accéder
à une eau salubre et à des installations d'assainissement
viables. La mortalité infantile est demeurée très
élevée en RDC. La tendance n'a pas connu de renversement au cours
des vingt dernières années. La dégradation a
commencé depuis les années 80 et s'est amplifiée avec les
crises successives des années 90. Les résultats des
enquêtes MICS 1 et MICS 2 organisées sur l'ensemble du territoire
national, respectivement en 1995 et 2001, placent la RDC parmi les pays
à forte mortalité des enfants. Le taux de mortalité des
enfants de moins de 5 ans est passé de 190%o en 1995 à 213%o en
2001. Plus d'un enfant sur cinq meurt avant d'avoir fêté son
cinquième anniversaire. En 2001, le niveau de mortalité des
enfants de moins de 1 an a été estimé à 126%o (126
enfants sur 1.000 ne fêtent pas leur premier anniversaire). Selon le
rapport national de suivi de progrès pour la RDC, la mortalité
infanto-juvénile varie sensiblement selon le milieu de résidence,
le niveau d'instruction de la mère, le niveau de pauvreté des
ménages et la province de résidence. Elle est nettement plus
élevée en milieu rural, parmi les enfants nés de
mères sans instruction et dans les ménages les plus pauvres.
D'une façon générale, le taux de mortalité
infantile est 58-60% plus élevé en milieu rural par rapport au
milieu urbain, et le taux de mortalité infanto-juvenile 65% plus
élevé4.
Ainsi, pour 1.000 naissances vivantes en 2001, 91 meurent
avant d'atteindre 1 an si les parents vivent dans les zones urbaines. Le niveau
est à 144 si les parents vivent dans les zones rurales. Globalement, le
niveau de couverture vaccinale de tous les antigènes est encore faible
en RDC, bien qu'une certaine amélioration ait été
constatée au cours des dernières années. La proportion
d'enfants de 1 an vaccinés contre la rougeole est de 54% en 2003 et la
couverture vaccinale contre la tuberculose (B CG) est de 68%. Pourtant, selon
les directives de l'OMS et de l'UNICEF, un enfant devrait recevoir, avant
l'âge de 12 mois, les antigènes suivants: (a) le BCG pour le
protéger contre la tuberculose, (b) trois doses de DTCoq pour le
protéger contre la diphtérie, le
4 RDC-Rapport National sur les OMD, page 40
tétanos et la coqueluche, (c) trois doses de vaccin contre
la poliomyélite et, (d) une dose de vaccin contre la
rougeole5.
L'hygiène du milieu contribue à
l'amélioration de la santé. Il s'agit surtout de la gestion des
eaux usées et des déchets des ménages et des
excrétas qui sont souvent des sources de contamination des maladies dues
à l'insalubrité, telles que les maladies parasitaires, les
épidémies de choléra et de la fièvre
typhoïde.
Par ailleurs, selon le rapport de l'état, santé
et pauvreté (RESP) en RDC, le taux moyen d'utilisation des services de
santé est environ 0,15 consultation par habitant et par an6.
En ce qui concerne l'utilisation des services hospitaliers, le nombre
d'enregistrement hospitalier qui était de 35 pour mille 1000 habitants
au cours de la décennie 80 est tombé à 15 pour mille
habitants en 2001.
C'est dans ce cadre que notre étude porte
essentiellement sur l'analyse des conditions sanitaires en RDC, en ce qui
concerne particulièrement la gestion de l'eau et le mode
d'assainissement dans la ville de Kinshasa. Cette étude cible en outre,
le lien de vie entre l'accès à des types spécifiques
d'infrastructure d'approvisionnement en eau et d'assainissement et
l'évolution du risque des maladies ou de décès des enfants
de moins de cinq ans.
2. Hypothèses de
travail
Dans ce travail, nous considérons les propositions
suivantes comme initialement admises :
1. L'étude porte essentiellement sur une enquête
effectuée auprès des femmes âgées de 15 à 49
ans révolus ayant connues une naissance vivante au cours de
dernières années. De ce fait, nous avons considéré
une femme par ménage en supposant bien entendu que toutes les femmes au
sein d'un même ménage sont identiques. Tous les caractères
explicatifs de la mortalité sont indépendamment observés
des sujets.
2. Les états sanitaires des enfants de moins de cinq
ans sont liés à leur mode d'accès à l'eau potable
et aux infrastructures sanitaires d'assainissement dans leur milieu de vie.
5 Nations Unies, Op. cit, page 40.
6 LE GOUVERNEMENT, Programme du gouvernement de la
troisième République (2007-2011), page 16
3. Tous les enfants de 0 à 59 mois révolus sont
soumis à un risque proportionnel de mortalité inhérent
à l'accès à l'eau potable et à l'état de
l'assainissement et ce risque est distribué en mois de naissance.
4. Les taux de mortalité des enfants de moins de cinq
ans sont fonction de risque de mortalité et que les taux pour
différents niveau de risques sont proportionnels.
3. Intérêt et objectif du
sujet
L'étude de l'eau et de l'assainissement dans le cadre
des facteurs de mortalité des enfants de moins de cinq ans trouve sont
intérêt dans la problématique de la réduction de la
pauvreté en République Démocratique du Congo et dans la
réalisation des OMD en matière de santé d'ici 2015.
En effet, le concept de la pauvreté étant
multidimensionnel du fait qu'il réunit plusieurs aspects de la
réalité humaine selon telle ou telle approche, et donc, son
explication ne peut être que relative. Notre volonté
d'étudier la pauvreté dans le cadre d'accès à
certains services jugés de base pour la vie occulte parfois sur le fait
que la pauvreté soit un phénomène trop complexe pour
être ramené à dimension unique notamment
monétariste. La plupart de recherches ont pris l'habitude de fixer un
seuil de pauvreté en se fondant sur généralement sur le
niveau de revenu ou de consommation des ménage. Bien que cette approche
mette en valeur une dimension importante de la pauvreté, elle parait
limité en temps et en espèce, de même circonscrite dans un
cadre culturel et monétaire bien précis.
C'est pourquoi, la présente étude se penche
spécialement sur l'étude de la relation eau-assainissement et
mortalité des enfants de moins de cinq ans dans la ville de Kinshasa.
Ceci dans le but de déboucher à la mise en place des politiques
adéquates en matière d'eau et d'assainissement afin de
réduire le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans.
Cette recherche a, en outre pour différents niveaux d'objectifs
suivants:
1. Au niveau académique, cette étude initie les
étudiants aux analyses économétriques surtout en ce qui
concerne l'étude des modèles de survie tel que l'application du
modèle de Cox dans la mesure du risque,
2. Au niveau national, cette recherche participe à
l'élaboration des programmes nationaux dans le domaine de l'eau et de
l'assainissement. Ce faisant cette étude contribue à la
réalisation des Objectifs du millénaire pour le
développement en République Démocratique du Congo d'ici
2015, et cela grâce à la politique publique
d'élévation au rang de priorité des ensembles
spécifiques d'interventions relatives aux
impacts de la réduction de la pauvreté en R.D.Congo
sur la santé, la condition féminine et l'environnement,
3. Au niveau local ou communautaire, ce travail suscite dans
le chef de ménages, la nécessité voire l'importance d'agir
immédiatement dans le sens de l'amélioration de leur condition
d'existence. En outre, cette étude est une interpellation conjointe aux
autorités politiques pour la mobilisation des moyens nécessaires
et à la prise de conscience de la part des communautés locales de
bases de leur situation de vie.
4. Méthodologie du
travail
« Toute recherche scientifique a une méthodologie
qui lui est propre, spécifiquement rigoureuse, définie,
transmissible et susceptible d'être appliquée à nouveau
dans les mêmes conditions et adaptée au genre des problèmes
et phénomènes en cause »7. En outre, la
méthodologie suivie dans une étude est fonction de l'objectif
poursuivi et des types de variables sous contrôles.
L'analyse des facteurs liés à la
mortalité des enfants de moins de cinq ans est un vaste chantier qui
exige la prise en compte d'une multitude de techniques d'analyses. C'est dans
ce cadre que la présente étude se limite à l'analyse des
facteurs de mortalité infantile liés à la santé
à savoir l'eau et l'assainissement dans une sphère plus
restreinte de la mesure de risque de mortalité. De ce fait, nous avons,
à coté de la recherche documentaire, procédée
à l'analyse économétrique afin de cerner quantitativement
le risque de mortalité inhérent à l'accès à
l'eau et à l'assainissement. La technique documentaire nous a permis
d'approfondir le fondement théorique de la recherche à savoir la
pathologie humaine.
Les méthodes d'analyse et d'interprétation des
résultats dans ce travail sont les suivantes :
1. La méthode descriptive : cette méthode a fait
l'objet d'une analyse exploratoire des données à travers les
tableaux de distribution des fréquences des variables de contrôle
et des analyses croisées entre caractères explicatifs du
phénomène étudié. L'analyse descriptive porte
essentiellement sur l'analyse exploratoire des variables suivantes :
l'accès à l'eau de boisson selon la source d'eau à boire,
la distance d'habitation et la source d'approvisionnement et le temps pour
aller
puiser de l'eau; les types ou les lieux d'emplacement des
latrines; la gestion des selles des enfants de 0 à 3 ans; le mode
d'évacuation des eaux usées ou des ordures
ménagères, les naissances survenues en dernière
années de l'enquête et la fréquence des femmes des
décès de femmes en âge de la reproduction(15 à 49
ans).
2. La méthode analytique: l'analyse des données
est centrée sur la régression de cox à risque
proportionnel. ce modèle, utilisant les données de
l'enquête démographique sur la situations des femmes et des
enfants en RDC ou l'enquête MICS 2(Multiple Indicator Cluster Survey),
repose sur l'hypothèse que les taux de mortalité sont fonctions
des risques de mortalité, et que les taux pour différents niveaux
de risques demeurent proportionnels et constants dans le temps (Cox, 1972);
Cette méthode aboutie à l'estimation de la
fonction de risque et à la précision du risque de
mortalité par âge cumulé, lequel risque est associé
au facteur significatif du modèle tel que illustré par les
diagrammes hazard et de survie.
3. La méthode inductive: celle-ci consiste à la
généralisation des résultats trouvés pour la ville
de Kinshasa à l'ensemble du pays pour la mise place de nouvelles
politiques économiques en ce qui concerne l'accès à l'eau
et à l'assainissement.
Ces trois méthodes ont fait usage de l'outil
informatique aux différents niveaux de l'analyse. Il s'agit
principalement des logiciels ci- dessous: le MICROSOFT OFFICE EXCEL 2003 est
utilisé essentiellement dans la construction des tableaux de
fréquences des variables sous analyse, le logiciel SPSS for WINDOW 10.0
a effectué la régression de Cox entre la variable l'état
des enfants de moins de cinq ans et un ensemble des covariables
nécessaires pour l'analyse en présence d'une variable de
durée dont on a préalablement défini
l'événement. Il s'agit en bref de l'ensemble de la
régression du modèle de Cox à risque proportionnel selon
la méthode de maximum de vraisemblance avec « stepwise regression
». Pour la mise en tout du travail nous nous sommes servi du logiciel
MICRFSOFT OFFICE WORD 2003. Enfin, le logiciel ADOBE READER 7.0 nous a permis
dans la gestion de la base MICS 2 (en fichier PDF) de donnée sous
analyse.
5. Délimitation du
travail
L'analyse des problèmes d'eau et d'assainissement dans
le cadre d'une politique de réduction de la mortalité des enfants
de moins de cinq ans est une vaste investigation qui ne peut s'accomplir durant
le temps record de notre recherche. Mais aussi il se pose un problème de
disponibilité des données sur l'ensemble du pays. C'est pourquoi,
nous nous sommes intéressé de l'impact de l'eau et de
l'assainissement sur le risque de mortalité dans la ville province de
Kinshasa afin de généraliser, par la suite, les résultats
pour l'ensemble du pays.
6. Canevas du travail
A coté de l'introduction et de la conclusion, ce
travail compte quatre chapitres. Le chapitre premier consiste à
l'exposé du modèle de mesure du phénomène
étudié, le deuxième porte sur les fondements
théoriques de la recherche à savoir l'économie de la
santé, le troisième est dédié à la
description des facteurs de la mortalité infantile et enfin le
quatrième chapitre de ce travail est consacré à la
modélisation de la fonction de risque de Cox afin de mesurer le risque
inhérent à différents âges. Ce dernier chapitre fait
suite au premier mais il parait plus empirique.
CHAPITRE PREMIER
E~IDE DI M~DELE D'ANAL YSE
1.1. Contexte de
l'étude
L'accès à l'eau et à l'assainissement est
une question de vie ou de mort. Mais quels sont les risques aux quels sont
confrontés ceux qui n'y ont pas accès ? Si l'on considère
l'ampleur du problème en terme des maladies et de décès
pour le cas spécifiquement des enfants de moins de cinq ans, il est
surprenant de constater à quel point la question évoquée
précédemment suscite peu d'intérêt dans la
littérature conjoncturelle.
Ce chapitre présente une étude charpentée
sur le risque de mortalité lié à l'accès à
l'eau et l'assainissement. Il présente en outre des techniques
d'analyses utilisées ou mieux adaptées dans le domaine de la
recherche médicales et économique pour analyser la relation entre
le comportement ou traitement et la santé.
En épidémiologie étiologique, on est
amené à prendre en compte simultanément le rôle de
plusieurs facteurs de risque dans la survenue d'une maladie. En recherche
clinique, on cherche à établir la relation liant une maladie
à des facteurs pronostiques. Les modèles multi variés
permettent de représenter la variable étudiée en fonction
de plusieurs autres variables. Les principaux modèles utilisés
sont la régression linéaire multiple, la régression
logistique ou le modèle logit, le modèle de COX, etc.
Le choix du type de modèle est lié à la
nature des variables
considérées.
· La régression linéaire multiple : dans ce
type de relation la variable à expliquer est quantitative, sa
distribution est normale.
· La régression logistique : ici par contre la
variable à expliquer est dichotomique, les variables explicatives
peuvent être qualitative ou quantitative. Ce modèle permet de
déterminer la probabilité de survenu de l'événement
étudié en fonction des facteurs explicatifs.
· Le modèle de Cox : la variable expliquée
est dichotomique, les variables explicatives peuvent être qualitatives ou
quantitatives. Ce modèle permet d'exprimer le risque instantané
de survenue d'un événement en fonction des facteurs
explicatifs.
Dès lors, notre recherche repose sur ce dernier type
de modèle de Cox à risque proportionnel de réalisation
d'un phénomène sous étude. Mais bien avant, il sera
question de baliser le chemin à travers la grande famille de
modèles notamment celui de survie auquel le modèle de Cox
prête une partie de ses interprétations.
1.2. Le
modèle de durée de vie
1.2.1.
Généralités
On rappelle tout d'abord quelques fonctions associées
à une durée de vie et leurs propriétés. La loi de
distribution d'une variable aléatoire continue à densité
est totalement caractérisée par celle-ci, ou tout aussi biens par
la fonction de répartition associée.
Dans le cas d'une variable aléatoire modélisant
une durée de vie (supposée continue à densité) ; on
a coutume, en démographie mathématique, de considérer
d'autres fonctions également caractéristiques, et pour certaines
d'interprétations plus immédiates.
Soit une variable aléatoire de durée de vie. On
désignera par :
· f(t) la densité à valeurs dans
R+ (?80 f(x)dx=1) ;
· F(t)=P(T<t)=?t0f(x)dx la fonction de
répartition, qui mesure la probabilité de mourir au plus tard en
temps t.
· S(t)=P(T=t)=1-F(t)= ?8t f(x)dx la fonction de survie, qui
mesure la probabilité de survivre à temps t.
· h(t)=F(t)/s(t)=-d(ln(s)/dt) la fonction de risque,
« hazard function » pour les Anglo-saxons et parfois force de
mortalité(désuet). Elle s'interprète comme la
densité de mortalité en temps t conditionnée par la survie
jusque-là. Cette fonction est à cheval entre les deux fonctions
précédentes.
· H(t)= ?t0 h(x)dx la fonction de risque
cumulé
· e(t) l'espérance de survie si on a vécu
jusqu'à temps t.
Notons que n'importe laquelle des fonctions ci hautes est
caractéristique de la distribution de durée de vie. Voici
quelques unes des autres relations qui les lient :
· S(t) = exp (-?t0h(x)dx) ou h(t)=d[ -ln(S(t))]dt
· H(t) =-ln[s(t) ]
· e(t)= [?8t s(x)dx ] / s(t)
1.2.2. Les
distributions
classiques
Nous présentons à titre d'exemple quelques
familles de distributions usuelles avec leurs propriétés.
A. Distributions exponentielles (un paramètre ë
positif)
f(t)= ë exp (-ët)
s (t) =exp (-ët)
h(t)= ë
H(t)= ët
C'est la distribution à risque constant ou sans
mémoire. Cette propriétaire est caractéristique ; il est
équivalent de dire que le logarithme de survie Ls=ln(s), est
linéaire.
Il est par ailleurs à noter que le mélange des
distributions exponentielles ne donne pas une distribution exponentielle (de
même que celui de loi normale ne donne pas une loi normale).
B. Distributions de Weibull (deux paramètres a et
â, positifs).
Ces fonctions présentent les formes ci-après :
· f(t)= aâ(ât) c-1exp[~ât) a]
· S(t)=exp[-(ât) a]
· h(t)= aâ(ât) a-1
· H(t)= (ât) a
Pour a=1 on retrouve la distribution exponentielle comme pour
celui-ci, la fonction de risque est monotone. Le logarithme de l'antilogarithme
de la fonction de survie : ln[-ln(s) ] parfois abusivement noté LLs, est
une fonction affine, cette propriété est
caractéristique.
La distribution de Weibull est une distribution
théorique fréquence = f(vitesse) qui est une bonne approximation
de la plupart des histogrammes des vitesses de vent. Elle comporte deux
paramètres: le paramètre de forme et le paramètre
d'échelle. Nous utilisons un paramètre de forme constant
égal à 2. Quant au paramètre d'échelle, il est
proportionnel à la vitesse moyenne comme l'indique le graphique
ci-dessous indiquant la forme de la distribution de Weibull.
Graphique 1: La distribution de Weibull
Source :www.windatlas.ca/fr/faq.php
C'est cette distribution approchée qui est
utilisée dans la formule de turbine au lieu de l'histogramme complet, ce
qui simplifie grandement le calcul de la puissance produite par la turbine. Tel
était le but pour lequel la distribution de Weibull a été
utilisée pour la première fois.
C. Distribution log-normal( deux
paramètres a et â positifs)
C'est la loi d'une variable aléatoire dont le logarithme
suit la
lois N[ln(1/a), â]
f(t)= [1/ât(2ð)1/2]exp {
[-ln(ta) ]2/2â2 } où ð la
probabilité de survie
s(t)=1-Ö[ln(ta)/ â] où Ö est la fonction
de répartition de la loi normale N(0,1).
1.2.3.
Estimation des
modèles
Les modèles de survie se prêtent à divers
types
d'estimations :
· L'estimation fonctionnelle (ou non
paramétrique), qui vise à approximer l'une ou plusieurs des
différentes fonctions caractérisant la distribution
observée (F ou h le plus souvent) sans faire d'hypothèse sur
celle-ci.
cette procédure est exécutée suivant
trois étapes (procédure SAS). Il s'agit de la procédure
LIFEREG, LIFETEST et la procédure PHREG pour l'estimation de
modèle à risque proportionnel tel que le modèle de Cox
dans l'utilisation du logiciel SAS (Statistical Analysis Systems).
· L'estimation paramétrique qui, ayant retenue
une forme de distribution donnée (par exemple la loi exponentielle ou la
loi de WEIBULL)8 cherche à en estimer les
paramètres. Un terme correctif pouvant prendre en compte l'effet de
variables exogènes ou covariables.
Exemple / : le modèle à temps
accéléré : S(t/x)=S0(t eâx) où So
représente la fonction de survie de base retenue, Xj un vecteur des
covariables et âi les coefficients associés.
Exemple 2 : le modèle à risque
proportionnel : h(t/x)=ho(t) eâx où ho est la fonction de risque
de base retenue.
· L'estimation semi paramétrique qui, pour des
modèles de la forme précédente cherche à estimer
l'influence des facteurs exogènes sans hypothèse concernant la
distribution de base.
Par ailleurs, une difficulté supplémentaire
provient du fait que les données peuvent être tronquées ou
censurées. Pour nous limiter à ce cas, on dira qu'une observation
de durée de vie est censurée à droite si on connaît
non la date décès mais simplement une date de dernière
observation du sujet vivant ; ce serait renoncer à une part
d'information que d'écarter une telle observation, son exploitation
demande néanmoins un traitement particulier. Mais que signifie
exactement le terme « censure » dans l'analyse économique des
séries de durée de vie ?
Il sied de noter que pour chaque sujet dans une étude
de durée de vie, on connaît la date du début de
l'observation (date d'origine), la date des dernières nouvelles et
l'état par rapport à l'événement
étudié. Les sujets pour lesquels on ne connaît pas
l'état à la date de fin de l'étude ou ceux dont la
réponse par rapport à la survenue de l'événement
est négative, constituent tous des données censurées.
Le terme censure est beaucoup plus utilisé en
démographie.
A. Le modèle à temps
accéléré
Ce modèle suppose que la fonction de survie S(t)
conditionnée par les variables exogènes que nous désignons
globalement par x, se ramène à une fonction de survie de base
So(t), selon une relation :
8
http://www.windatlas.ca/fr/faq.php
S(t/x)=So(t eâx)
Où â désigne le vecteur des coefficients
associés aux variables. L'estimation d'un tel modèle demande que
soit spécifiée la distribution de base, elle opère par la
méthode classique du maximum de vraisemblance que nous
développerons dans les pages qui suivent.
B. Le modèle à risque proportionnel
Ce modèle, introduit par COX, suppose que la fonction
de risque h(t) conditionnée par les variables X se ramène
à une fonction de risque de base h0(t) selon la relation :
h(t/x)=ho(t) eâx
C'est en outre le risque lui-même qui est «
modulé » en fonction des variables exogènes. Ce
modèle, qui en général, n'est pas équivalent au
précédent présente les particularités suivantes
:
1. Il est caractérisé par des courbes LLs (ou
ln [-ln(s) ], logarithme de l'antilogarithme de la fonction de survie)
parallèles pour les diverses combinaisons des variables des covariables,
ce qui permet une identification géométrique sur ces courbes
estimées.
2. Il est possible d'estimer les coefficients âi sans
faire d'hypothèse sur la forme de ho (il est néanmoins possible
d'estimer la distribution de base).
3. On peut inclure dans les exogènes des variables
dépendant du temps, dont la significativité éventuelle
permet de récuser le modèle. Le cas le plus simple est celui
où les exogènes se réduisent à une variable
indicatrice permettant aussi de tester l'homogénéité de
deux sous populations.
1.2.4.
Méthodes d'estimation
des modèles de survie
La méthode la mieux indiquée pour la prise en
compte simultanément du rôle de plusieurs facteurs de risque dans
la survenue d'une maladie est celle de maximum de vraisemblance. Elle est
souvent utilisée sur des données épidémiologiques.
Sa spécificité tient surtout dans la prise en compte de la
censure dans la détermination des estimateurs.
Il va donc sans dire que parmi les hypothèses qui sous-
tendent l'utilisation de moindre carré ordinaire, utilisée dans
la plupart de régression, nous notons la normalité des erreurs
qui est faite pour faciliter la construction des intervalles de confiance et
pour faire de l'inférence. Si cette
hypothèse est retenue, les estimateurs des moindres
carrés coïncideront avec les estimateurs obtenus avec la
méthode de maximum de vraisemblance.
La méthode du maximum de vraisemblance est basée
sur l'idée que si nous nous trouvons en présence des possibles
valeurs différentes pour un paramètre nous choisirons la valeur
avec laquelle le modèle générait avec plus de
probabilité, l'échantillon observé. Ainsi, étant
donné valeur déterminée d'un paramètre, il faut que
nous puissions avoir la possibilité d'établir la
probabilité que l'échantillon soit généré.
Cette expression qui est
fonction des paramètres inconnus (â0, â1,
ä2u) est appelée fonction de vraisemblance que l'on
écrit:
L (â0, â1, ä2u)= 1/ [ (2ð
ä2u]T/2exp{ Ó(y-
â0- â1xt/-2 ä2)}
La méthode de maximum de vraisemblance consiste donc
à maximiser la fonction de vraisemblance. Pour simplifier le calcul, on
considère Log L à la place de la fonction L puisque L est une
fonction monotone dont son logarithme atteindra sa valeur maximum au même
point que L.
Ainsi l'expression précédente devient:
à à
Log L=- T/2 log (2ð) - T/2 log (ä2u) - 1/2
ä2 Ó (y- â0- â1xt)2
Dans le cadre de cette étude, la méthode
d'estimation aboutira à la détermination des probabilités
de survie individuelles, soit:
t
· S0(t)= ? ajà la probabilité de survie au
temps t. j=1
t
· Si(t)= ? ajà exp (xiâ ) t
j=1 .
La probabilité de survie au temps t pour un individu i des
covariables xi
Le vecteur des estimateurs de maximum de vraisemblance aià
est obtenu numériquement comme solution de:
Ó (uk /1- aiuk) = Ó(ul)
K°Fi l °R(ti)
Avec uk=exp (xkâ) ; Fi l'ensemble des individus
décédant à ti et R(ti) l'ensemble des individus à
risque à ti.
Lors que les dates de décès sont distinctes, une
solution analytique existe. Elle est donnée par :
ajà =[1-( ui/ Ó (ul ) ] ui-1l °R(ti)
C'est l'estimateur KAPLAN-MEIER.
On peut retrouver cet estimateur dès lors que xi=0 pour
tous
les individus.
t
Soit S(t)= ? (nj-dj ) /nj
j=0
1.3.
Modèle de KAPLAN-MEIER
1.3.1.
Principe
d'estimation
La méthode d'estimation de Kaplan Meier (KM) est aussi
appelée par les statisticiens anglosaxons Product Limit Estimations
(PLE). Le point central de cette méthode est l'estimation de la
distribution de la fonction de séjour ou survie S(t),
c'est-à-dire, la distribution au cours du temps de la probabilité
de ne pas avoir connu l'événement auquel on s'intéresse.
En d'autres termes, l'intérêt porte plus sur le fait de rester
dans une situation que sur la transition vers une autre situation.
1.3.2.
Estimation de la
fonction de séjour
Si T, variable aléatoire, représente la
durée écoulée depuis un instant to pour chaque individu
avant qu'il n'ait connu l'échéance de l'événement
alors :
S(t) = P(T > t)
Lorsque le temps est considéré de manière
discrète, si ti représente un instant au cours duquel il
y a l'observation d'au moins un événement, alors la
probabilité de survie au temps ti est égale à la
probabilité d'avoir survécu avant ti multipliée par la
probabilité « conditionnelle » de survivre au temps ti.
L'emploi du terme « conditionnel » veut dire ici qu'il s'agit de la
probabilité de survivre au temps ti sachant que les individus
étaient survivants en ti:
S(ti )=S (ti-1 )* P(T>ti /T=ti )
Ces différentes probabilités sont
estimées à partir de l'effectif de la population qui est soumis
au risque de connaître l'événement, ainsi qu'à
partir de l'effectif des personnes qui connaissent l'événements
en ti. Appelons di et ci, les effectifs des individus qui, respectivement,
connaissent l'événement et sortent d'observation (censures
à droite) en ti. L'effectif Ni des individus soumis au risque de
connaître l'événement en ti correspond à l'ensemble
des individus qui, juste avant que cet instant ti n'ait été
atteint, n'avaient, ni connu l'événement observé, ni
n'étaient sortis d'observation. En d'autres termes, l'effectif de la
population soumis au risque représente l'ensemble des individus qui
connaîtront ou qui sortiront d'observation en ti ou après. Dans le
cas de l'estimation de Kaplan-Meier, on considère que les sorties
d'observation ci ont lieu une fraction de temps après les
échéances di (Blossfeld et Rohwer, 2001). Dès lors, la
proportion hi des individus qui ont connu l'événement à
l'instant ti correspond à :
hi = di/Ni
Et, dans ce cas, (1-hi ) représente la proportion de
personnes n'ayant pas connu l'événement, la probabilité de
survie en ti devient alors :
S(ti)=S (ti-1) (1-hi )
Par extension, S(t) correspond au produit de toutes les
probabilités de n'avoir pas connu l'événement depuis le
début de l'observation :
S(t )= ?(1-hi)
ti<t
1.4. Méthode
d'estimation
actuarielle
Nous garderons ici une structure de présentation des
méthodes d'estimation actuarielles similaire à celle que nous
avions adopté lors de la présentation des méthodes de
Kaplan Meier. Les méthodes actuarielles sont plus orientées dans
l'analyse statistique et dans le calcul des probabilités
appliquées dans des domaines diverses tels que dans l'assurance, la
prévoyance, dans le calcul d'amortissement,...
Principe d'estimation des différentes
distributions A. Estimation du risque et du risque
cumulé
Les méthodes d'estimation actuarielle reposent sur
l'hypothèse selon laquelle le risque instantané hi est constant
tout le long de l'intervalle de temps (Le Goff, 1994). On considère, en
outre, que les échéances, et les sorties d'observation, ont lieu
uniformément durant l'intervalle de temps [ti, ti÷i[. Ainsi, si
l'intervalle de temps pris en compte est d'une année, on
considère qu'il y a autant de personnes qui connaissent
l'événement en janvier, février, ou en décembre. Il
en est de même en ce qui concerne les sorties d'observation.
Ceci signifie que les individus qui sortent d'observation ou
qui connaissent l'événement durant cet intervalle de temps sont,
en moyenne, soumis au risque de connaître l'événement
pendant la première moitié de cet intervalle de temps (les six
premiers mois de l'année). En conséquence, la population soumise
au risque de connaître l'événement durant l'intervalle de
temps correspond à l'effectif de la population qui n'avait pas encore
connu l'événement au début de cet intervalle,
diminuée de la moitié des personnes ayant connu
l'événement d'une part et de la moitié des personnes
étant sorties d'observation d'autre part. Rigoureusement parlant, il
s'agit en fait du nombre d'enfants-années présents, en moyenne,
au cours de l'intervalle de temps.
Si di représente l'effectif des enfants connaissant la
transition entre ti et ti÷i, ci le nombre des sorties d'observation au
cours de cet intervalle de temps et si Ni est l'effectif des enfants
soumis au risque en ti, alors Pi, le nombre de enfants- années durant
l'intervalle de temps sera :
Pi=Ni-1/2(di+ci)
L'estimateur du risque h(ti) est :
h(ti)=di/Pi
di
=
Ni-1/2(di+ci) (Courgeau et Lelièvre, 1989)
Par ailleurs le risque cumulé H(ti) est estimé
à partir des valeurs de h(tk) où k(1,2,...,i) par :
H(ti)= Ó log[1 -h(tk )]
k<i
Si les valeurs de h(tk) sont petites (de l'ordre de 0,01 à
0,05), ce qui est très fréquemment le cas, l'estimation de H(ti)
pourra être simplifiée par :
H(ti)= Ó [h(tk)]
k<i
B. Estimation de la distribution de la fonction de
séjour et de la densité
de probabilité
Dans les tables classiques de démographie, par exemple,
la table de mortalité, il est d'usage de présenter la
série des « quotients ». Ces quotients correspondent à
la probabilité de connaître l'événement durant
l'intervalle de temps considéré, conditionnellement au fait que
les individus n'avaient pas encore connu cet événement au
début de l'intervalle de temps. Si qi représente le quotient de
connaître l'événement durant l'intervalle de temps [ti,
ti÷1[, alors :
di
qi=
Ni-1/ 2ci
et (1-qi) représentera la proportion des personnes
n'ayant pas connu l'événement. L'estimateur
non-paramétrique de la fonction de séjour sera estimé par
:
S(ti)=S(ti-1)(1-qi)
Par extension, S(ti) correspond alors au produit de toutes les
probabilités de n'avoir pas connu l'événement entre le
début de l'observation et ti :
S(ti)= ? (1-qi)
t <t i
La variance de S(ti), qui permet ensuite d'obtenir l'écart
type et l'intervalle de confiance, est estimée de la façon
suivante (Blossfeld et Rohwer, 2001):
dk/ Nk
Var [S(ti) ]=[S(ti) ]2 Ó
k<i (1-dk/ Nk)ki
Par ailleurs, la densité de probabilité f(ti) est
:
f (ti) =h(ti)S (ti)
1.5. Le modèle de
durée de vie
Il arrive souvent que vous souhaitiez examiner la distribution
des temps entre deux événements, telle que l'ancienneté
(durée entre la date d'embauche et le départ de l'entreprise).
Cependant ce type de données inclut généralement certaines
observations pour lesquelles le second événement n'est pas
enregistré, par exemple pour les employées toujours en
activité. Cela peut se produire pour plusieurs raisons : pour certaines
observations, l'événement n'a simplement pas lieu avant la fin de
l'étude tandis que pour d'autres, nous perdons la trace de leur
état avant la fin de l'étude. Certains observations, enfin, ne
peuvent plus être poursuivies pour des raisons indépendantes de
l'étude (employés en conge maladie, etc.) collectivement, on
appelle ces observations des observations censurées. Elles rendent ce
type d'étude inappropriée aux études traditionnelles comme
les tests t et la régression linéaire.
Une technique statistique utile pour ce type de donnée
est appelée une durée de vie de suivi. L'idée de base de
la durée de vie est de subdiviser la période d'observation en
intervalles de temps plus petits. Pour chaque intervalle, tous les individus
observes au moins sur cette durée sont utilises dans le calcul de la
probabilité de l'événement final qui se produit au cours
de cet intervalle. Les probabilités estimées sur chaque
intervalle sont ensuite utilisées pour estimer la probabilité
globale de l'événement se produisant a différentes
dates.
Exemple : un patch à la nicotine est-il plus
efficace que le traitement par patch traditionnel pour aider des patients a
arrêter de fumer ? Vous pouvez mener une étude à l'aide de
deux groupes de patients fumeurs, l'un recevant une thérapie classique
et l'autre le traitement expérimental. La construction de la
durée de vie vous permet de comparer les taux d'abstinence globale entre
les deux groupes pour déterminer si le traitement expérimental
constitue un progrès par rapport à la thérapie classique.
Vous pouvez également représenter graphiquement la survie ou les
fonctions de hasard pour obtenir des informations plus
détaillées.
Statistiques : nombre d'entrants, nombre de sortants,
nombre d'individus exposes au risque, nombre d'événements finals,
proportion d'individus terminant, proportion d'individus survivants, proportion
de survivants cumulés (et erreur standard), densité de
probabilité (et erreur standard), taux de hasard (erreur standard) pour
chaque intervalle de temps et pour chaque groupe, temps de médiane de
survie pour chaque groupe et test de wilcoxon (gehan) pour comparer les
répartitions de survie entre les groupes.
Diagrammes : fonction pour survie, survie sur
échelle log, densité, taux de hasard, et un moins survie.
1.6. Le
modèle de Cox à prédiction
chronologique
A coté des modèles de Kaplan Meier, de
durée de vie, on note également le modèle de Cox à
prédiction chronologique dans la famille des modèles de
survie.
Dans certaines situations vous souhaiteriez calculer un
modèle de régression de Cox mais l'hypothèse des
probabilités proportionnelles n'est pas satisfaite. Les taux de
probabilité varient dans le temps. Les valeurs de l'une ou plusieurs de
vos covariables sont différentes à différentes dates. Dans
ce cas, vous devez utiliser une version étendue du modèle de
régression de Cox, vous permettant de spécifier des
prédicteurs chronologiques.
Pour analyser un tel modèle, vous devez avant tout
définir votre covariable chronologique. (Plusieurs covariables
chronologiques peuvent être spécifiées à l'aide du
langage de commande.) Pour faciliter cela, vous disposez d'une variable
système représentant le temps. Cette variable s'appelle T_. Vous
pouvez l'utiliser pour définir des covariables chronologiques de deux
façons :
Si vous souhaitez tester l'hypothèse des
probabilités proportionnelles à propos d'une covariable
spéciale, ou si vous souhaitez estimer un modèle de
régression de Cox étendue qui autorise les probabilités
non proportionnelles, vous pouvez définir un prédicteur
chronologique sous la forme d'une fonction de la variable de temps T_ et de la
covariable en question.
Exemple : le simple produit de la variable de temps et
de la covariable. Vous pouvez également définir des fonctions
plus complexes. En testant la signification du coefficient de la covariable
chronologique, vous saurez si l'hypothèse des probabilités
proportionnelles est pertinente.
Certaines variables peuvent avoir différentes valeurs
à des périodes différentes sans pour autant être
liées au temps (chronologiques). Dans ce cas, vous devez définir
une covariable chronologique segmentée à l'aide d'une expression
logique. Les expressions logiques prennent la valeur 1 si elles sont vraies, 0
si elles sont fausses. A l'aide d'une série d'expressions logiques, vous
pouvez créer votre covariable chronologique à partir d'un
ensemble de mesures. Par exemple, si votre pression artérielle est prise
une
fois par semaine pendant les quatre semaines de votre
étude, (mesures identifiées par PA1 à PA4), vous pouvez
définir votre prédicteur chronologique sous la forme (T_ < 1)
* PA1 + (T_ >= 1 & T_ < 2) * PA2 + (T_ >= 2 & T_ < 3) * PA3
+ (T_ >= 3 & T_ <4) * PA4. Notez qu'un et un seul des termes entre
parenthèses est égal à 1 pour chaque cas, tandis que les
autres termes sont égaux à 0. Cette fonction peut être
interprétée ainsi : "Si le temps est inférieur à
une semaine, utilisez PA1. S'il est supérieur à une semaine mais
inférieur à deux, utilisez PA2, et ainsi de suite".
Pour les covariables chronologiques segmentées, les
observations pour lesquelles il manque des valeurs sont supprimées de
l'analyse. Vous devez donc vous assurer que toutes les observations sont
pourvues de valeurs pour toutes les dates mesurées, même pour les
dates après que l'observation est retirée de l'univers des
possibles (à cause d'un événement ou de la censure). Ces
valeurs ne sont pas utilisées dans l'analyse mais elles doivent
constituer des valeurs SPSS valides pour éviter l'abandon de certaines
observations. Par exemple, selon la définition ci-dessus, une
observation censurée lors de la deuxième semaine doit toujours
avoir des valeurs pour PA3 et PA4 (ces valeurs peuvent être nulles ou de
tout autre valeur, puisqu'elles ne servent pas dans l'analyse).
Dans la boîte de dialogue Calculer la variable
temporelle, vous pouvez utiliser des commandes de construction de fonction pour
construire l'expression pour le prédicteur chronologique ou bien vous
pouvez l'entrer directement dans Expression pour la zone de texte T_COV_. Notez
que les constantes alphanumériques doivent être saisies entre
guillemets ou apostrophes, tandis que les constantes numériques doivent
être en format Américain avec un point en tant que
séparateur décimal. La variable résultante s'appelle
T_COV_ et doit être incluse en tant que covariable dans votre
modèle de régression de Cox.
1.7. Le modèle de Cox
à risque proportionnel
1.7.1.
Introduction
L'analyse du risque est de plus en plus utilisée en
médecine pour découvrir de nouvelles cibles thérapeutiques
en vue d'améliorer le mode de traitement des maladies. De ce fait, les
résultats de l'analyse seront donc des réservoirs convainquant
pour la prise des décisions des autorités compétentes.
Cette analyse suppose la prise en compte de l'expression des divers variables
explicatives dont la combinaison aboutira à la prédiction du
risque de mortalité.
Le modèle de régression à risque
proportionnel proposé par COX en 1972 pour étudier la relation
entre le temps d'apparition d'un événement et un ensemble de
covariables en présence de censure est, sans conteste, le modèle
le plus utilisé pour l'analyse des données de survie. Il suppose
cependant, comme tout modèle de régression multiple, plus
d'observations que des variables non fortement corrélées entres
elles ; même si ces contraintes deviennent souvent rédhibitoires
dans la pratique.
1.7.2. Les
principes généraux et
définitions
Le modèle de COX s'applique souvent aux études
cliniques et surtout à toute situation où l'on étudie le
délai de survenue d'un événement. Cet
événement peut être la récidive d'une maladie, la
réponse à traitement, le décès,...Les sujets
entrent dans l'étude au fur et à mesure qu'elle se
déroule. Pour chaque sujet, on connaît la date du début de
l'observation (date d'origine), la date des dernières nouvelles et
l'état par rapport à l'événement
étudié. Le sujet pour lesquels on ne connaît pas
l'état à la date de fin de l'étude ou ceux dont la
réponse par rapport à la survenu de l'événement est
négative constitue des données censurées.
Les valeurs des variables explicatives Xj sont notées
pour chaque sujet à la date de son entrée dans l'étude.
Ces variables peuvent être qualitatives ou quantitatives. Le variable
considérée (T) est le délai entre la date d'origine et la
date de survenue de l'événement étudié. Le
modèle de Cox permet d'exprimer le risque instantané de survenue
de l'événement en fonction de l'instant t et des variables
explicatives Xj. Ces variables peuvent représenter des facteurs de
risque, des facteurs pronostiques, des traitements, des caractéristiques
intrinsèques au sujet,...
Le risque instantané de survenu de
l'événement ë (t/ x1, x2,..., xp) représente la
probabilité d'apparition de l'événement dans un intervalle
de temps (t, t+st) sachant que l'événement ne s'est pas
réalisé avant l'instant t. le modèle de Cox exprime ë
(t/ x1,x2,...,xp) sous la forme :
p
ë ( t/x1,x2,...,xp) = ë0(t) exp { Ó âi xj
}
j=1
Cette formule appelle quelques commentaires :
2. Si par exemple, les variables Xj représentent des
facteurs de risque et si elles sont toutes égales à 0,
ë0(t) est le risque instantané de sujets ne présentant aucun
facteur de risque ;
3. La forme de ë0(t) n'étant pas
précisée, c'est plutôt l'association entre variables Xj
et la survenue de l'événement considéré qui est
l'intérêt central du modèle. Cela revient à
déterminer les coefficients âj ;
4. Le rapport des risques instantanés de deux individus
dont les caractéristiques respectives sont (x1,x2,..., xp) et
(x'1,x'2,..., x'p) est donné par :
(x1, x2,..., xp) exp (Ó âj xj)
=
(x'1,x'2,..., x'p) exp (Ó âj x'j)
Ce rapport ne dépend pas du temps. De tels
modèles sont dits à risques proportionnels. C'est une
hypothèse importante du modèle de Cox.
1.7.3.
Interprétation théorique des
coefficients du
modèle
Soit Xi la variable dichotomique qui prend les valeurs 0 ou 1
selon l'absence ou la présence de le caractéristique
considérée. Le rapport à la classe 0 est :
ë (t, 1)/ ë(t, 0) = eâ
Le coefficient â est donc le logarithme du risque
instantané relatif de la classe 1 par rapport à la classe 0.
De façon générale, les coefficients
âj représentent l'effet de la caractéristique Xj et la
survenue de l'événement. Si âj est nul, la j-ième
caractéristique n'a pas d'influence sur l'événement
considéré. Si âj est positif et si deux sujets ne
diffèrent que par la j-ième caractéristique, alors ils
sont associés à un risque instantané plus
élevé. Inversement, si âj est négatif, des valeurs
élevées de la j-ième caractéristique sont
associées à un risque instantané plus faible.
L'interprétation théorique des coefficients
repose
particulièrement sur le signe de la
spécification économique. Cependant, une probabilité
positive indique bel et bien la possibilité de réalisation de
l'événement sous analyse peu importe sa grandeur
numérique. Ceci est vrai dans la mesure où, dans l'analyse
statistique des variables stochastiques, une faible probabilité peut
effectivement rendre l'événement certain pour l'individu i et non
pour l'individu j contraire pour une probabilité importante
qui, au premier regard, peut prétendre avoir le maximum de
possibilité de réalisation de l'événement.
1.7.4.
Estimation et tests paramètres 1.7.4.1. La méthode de maximum de
vraisemblance
C'est une technique qui, sous l'hypothèse que les
variables ont une distribution connue, usuellement la distribution normale,
permet d'estimer les paramètres d'un modèle (d'une
équation ou d'un système, linéaire ou non linéaire)
avec des restrictions sur les paramètres (coefficients, matrice de
variances et covariances) ou non. Plus spécifiquement la technique
consiste à construire une fonction appelée fonction de
vraisemblance (construite à partir de la fonction de densité) et
à maximiser son logarithme par rapport aux paramètres
inconnus.
Par exemple, soit un modèle de régression
simple:
Où Yt et Xt sont des scalaires,
sont des paramètres à estimer, et
est identique et indépendamment distribué selon une
loi normale .
La méthode du maximum de vraisemblance est la
suivante:
1. D'abord, on construit la fonction de vraisemblance qui est
définie comme la fonction de densité conjointe des t
observations:
2.
Dans nôtre cas, dû au fait que les observations
sont indépendantes, cette fonction est calculée comme le produit
des fonctions de densité des observations individuelles:
Parce que la variable est distribuée selon une loi
normale, est aussi
distribuée selon une loi normale (une combinaison
linéaire de variables normales est aussi normale). Par conséquent
la fonction de vraisemblance est:
3. Ensuite, pour faciliter la solution du problème de
maximisation on calcule le logarithme de la fonction de vraisemblance (les
résultats de la maximisation de la fonction de vraisemblance
exprimée ou non en logarithmes sont identiques):
.
4. Finalement on maximise le logarithme de la fonction de
vraisemblance par rapport aux paramètres inconnus
On obtient un système de trois équations
constituées par les conditions de premier ordre du problème de
maximisation (les dérivées du logarithme de la fonction de
vraisemblance par rapport à chacun des paramètres sont
égalisées à zéro). Dans ce problème les
estimateurs peuvent être facilement obtenus à partir de la
solution du système.
Mais, très souvent, on obtient un système
d'équations difficile à résoudre, raison pour laquelle on
fait appel à des méthodes numériques, basées sur
l'utilisation intensive de l'ordinateur (méthodes itératives). Le
problème avec cette méthode est qu'on ne peut pas savoir si les
estimations maximisent localement ou globalement la fonction de vraisemblance
et par conséquent le choix des valeurs initiales pour les
paramètres du modèle est important.
Cette méthode permet de calculer, à partir d'un
échantillon observé, la (les) meilleure(s) valeur(s) d'un
paramètre d'une loi de probabilité. En voici le principe:
Si un phénomène X a été l'objet de
n observations indépendantes x1, x2, ..., xn les unes des autres, sa loi
de probabilité (dans le cas discret : loi binomiale, loi de Poisson) ou
sa densité (en cas de loi continue, comme la loi normale) est une
fonction f (x, p1, .., pk) où les pk sont les paramètres de la
loi. Afin de calculer ces paramètres, on cherche à maximiser la
probabilité de la conjonction des valeurs effectivement observées
x1, x2, ..., xn. L'indépendance permet d'écrire que le
produit:
f(x1, p1, .., pk) x f(x2, p1, .., pk) x ... x f(xn, p1, ..,
pk) doit être maximum. La condition nécessaire s'obtient en
annulant chaque dérivée partielle de f par rapport à p1,
p2, ..., pk. L'expression à dériver étant un produit de
nombres strictement positifs, on aura tout intérêt à
prendre les dérivées logarithmiques.
On a ici: Pr(B = k) = CN,k x pk x (1 - p)n - k,
CN,k désignant le nombre de combinaisons de k objets pris parmi N. Ce
nombre ne dépend pas de p. Calculons le produit des probabilités
en remplaçant k par chacune des valeurs x1, x2, ..., xn observées
de B. Pour plus de commodité, introduisons la moyenne des xi: on a donc
ici = (x1+ x2 + . .. + xn)/n. Le produit est:
Dérivons par rapport à p. La
dérivée est du signe de n - pnN et s'annule en p = /N. Le
coefficient de p dans n - pnN étant négatif, il s'agit d'un
maximum. Sous la forme = Np, on retrouve ici l'espérance
mathématique de B. Ayant observé n valeurs x1, x2, ..., xn, nous
devons maximiser le produit f (x1, m, s) x f (x2, m, s) x ... x f (xn, m, s)
où f désigne la densité définie par:
Prenons le logarithme népérien L(m,s) du produit en
ne tenant pas compte du ( 2)n indépendant de m et s:
Les dérivées partielles par rapport à m
et à s sont respectivement L(m,s)/ m = -S(xi - m)/s2 et
L(m,s)/ s = S(xi - m)2/s3 - n/s. Ces
dérivées s'annulent lorsque m = S(xi - m) = et s2 =
S(xi - m)2/n. On
vérifie facilement qu'il s'agit encore là de
maximums. Et les valeurs optimales des paramètres s'avèrent
être respectivement les moyenne et écart-type de la série
de valeurs observées.
1.7.4.2. Notion de vraisemblance
Etant donné un échantillon observé (x1,x2,
,xn) et une loi
de probabilité Pè, la vraisemblance quantifie la
probabilité que les observations proviennent effectivement d'un
échantillon (théorique) de la loi Pè.
Prenons l'exemple de 10 lancers de pièce.
L'échantillon binaire observé est par exemple:
Pour un échantillon de taille 10 de la loi de Bernoulli
de paramètre p, la probabilité d'une telle réalisation est
p6(1-p)4. Voici quelques valeurs numériques.
0.4
0.6
0.8
0.2
0.3
0.7
0.5
Il est naturel de choisir comme estimation de p, celle pour
laquelle la probabilité de l' échantillon observé est la
plus forte, à savoir ici p=0.6.
Définition 1. Soit C={c1, ,ck} un ensemble fini, {
Pè} une famille de lois de
probabilité sur , et un entier. On appelle vraisemblance
associée à la
famille { Pè}, la fonction qui à un -uplet (x1,x2,
,xn) d'éléments de C et à
une valeur du paramètre associe la quantité:
L'interprétation est la suivante. Considérons un
échantillon
théorique (X1,X2, ,Xn) de la loi Pè. Par
définition, les variables
aléatoires(x1,x2, ,xn) sont indépendantes et de
même loi Pè. Donc la
probabilité que l'échantillon théorique
(x1,x2, ,xn) ait pour réalisation
l'échantillon observé (x1,x2, ,xn) est le produit
des probabilités pour que Xi
prenne la valeur xi, à savoir:
Dans le cas d'un modèle continu, la loi Pè a une
densité sur
, et la probabilité pour que l'échantillon
prenne une valeur particulière est toujours nulle. Il faut alors
remplacer la probabilité Pè par sa densité dans la
définition de la vraisemblance.
Définition 2.Soit { Pè} une famille de lois de
probabilité continues sur et un entier. Notons fè la
densité de probabilité de la loi Pè. On appelle
vraisemblance associée à la famille{ Pè} la
fonction qui à un -uplet
(x1,x2, ,xn) d'éléments de et à une valeur
du paramètre associe la
quantité:
L'interprétation est la suivante. Considérons un
échantillon
théorique (X1,X2, ,Xn)de la loi continue Pè. Soit
un réel strictement positif
(petit). La probabilité que l'échantillon
théorique (X1,X2, ,Xn)ait une
réalisation proche ``à près" de
l'échantillon observé (x1,x2, ,xn) peut
s'écrire:
Estimer un paramètre par la méthode du maximum
de vraisemblance, c'est proposer comme valeur de ce paramètre celle qui
rend maximale la vraisemblance, à savoir la probabilité
d'observer les données comme réalisation d'un échantillon
de la loi Pè.
Définition 3. Supposons que pour toute valeur(x1,x2, ,xn),
la fonction qui à
associe L(x1,x2, ,xn, è), admette un maximum unique. La
valeur pour
laquelle ce maximum est atteint dépend de(x1,x2, ,xn):
Si (X1,X2, ,Xn)est un échantillon (théorique) de la
loi Pè., la variable
aléatoire:
est l'estimateur du maximum de vraisemblance de .
Reprenons l'exemple de la loi uniforme sur l'intervalle
[0,è].
Sa densité est:
La vraisemblance est la fonction qui à réels x1,x2,
,xn et
à une valeur positive associe:
Vue comme fonction de , la vraisemblance est nulle si est
inférieur à la plus grande des valeurs observées, elle
vaut 1/èn sinon. Elle est donc maximale pour:
Si (X1,X2, ,Xn)est un échantillon de la loi uniforme
U(0,è),
l'estimateur du maximum de vraisemblance de est:
Pour la plupart des lois de probabilité usuelles,
l'estimateur du maximum de vraisemblance est défini de façon
unique, et se calcule explicitement. Sur le plan théorique, il
présente de nombreux avantages. Sous des hypothèses
vérifiées par de nombreux modèles courants, on
démontre qu'il est asymptotiquement sans biais et convergent. On
démontre de plus que sa variance est minimale. La méthode du
maximum de vraisemblance est donc théoriquement la meilleure des
méthodes d'estimation. Quand une détermination explicite est
impossible, il faut avoir recours à une détermination
numérique, par un algorithme d'optimisation.
1.7.4.3. Test de signification des paramètres
Le principe pour le modèle de Cox est de n'estimer que
les coefficients âj.On ne cherche pas à estimer ë0(t) . Les
estimateurs des âj sont obtenus par la méthode de maximum de
vraisemblance telle que est exposée précédemment. Plus
exactement, seule la partie de vraisemblance comportant de l'information sur
les coefficients âjest retenue pour les calculs. On parle de
«vraisemblance partielle » ou de vraisemblance de Cox.
On teste l'hypothèse H0 que le vecteur des effets
(â1, â2, ... âp) est nul. Trois tests peuvent être
utilisés. Il s'agit du test de raison de vraisemblance, le test de Wald
et le test du multiplicateur de Lagrange.
A. Le test de raison de vraisemblance LR
Ce test de raison de vraisemblance est
généralement applicable à des échantillons de
taille élevée. Il est basé sur la méthode du
maximum de vraisemblance. Il s'effectue de la manière
ci-après:
1. On effectue la régression sur un modèle non
contraint et on recueille la somme des carrés des résidus, soit
SCRnc;
2. On effectue la régression sur le modèle
contraint et on recueille la somme des carrés des résidus selon
la forme de ce modèle contraint, soit SCRc;
3. On forme l'expression ë =
[SCRc/SCRnc]T/2
Où T est la taille de l'échantillon
4. En prenant le logarithme, on a: ln ë= - T[ln
(SCRc)-ln(SCRnc)] = T ln [1/(1-r2)]
Cette expression suit la loi de KHI carré avec 1
degré de liberté.
B. Le test de Wald et de Lagrange
Ces deux tests se basent respectivement sur les expressions
suivantes:
W=Tr2/1-r2 et LM=Tr2
On démontre que9 : W= LR= LM
La dernière phase de l'estimation de vraisemblance est
souvent le test de la forme fonctionnelle, c'est-à-dire le test de
Ramsey pour
9 Maddala,G.S , Introduction to economica, page
139, 1996è Ed. , Cité par le Professeur KINTAMBU,G.
afin s'assurer de l'utilisation de toutes les variables
explicatives du phénomène ; cela permet d'éviter la
possibilité d'omission d'une variable importantes dans le modèle.
C'est pour quoi, il serait préférable sous certaines conditions
de prendre en compte une matrice haute ou danse des variables qui peuvent
être projetés ou regrouper en facteur selon leur score. En outre,
la solution proposée serait d'opérer dans un premier temps une
réduction de la dimension de l'espace des variables exogènes
orientée vers l'explication de la fonction du risque. On construira
ensuite un modèle de Cox sur les composantes trouvées.
1.7.5. Le
modèle de Cox versus le
modèle
logistique
(logit)
Chacun des modèles multi variés que nous avons
évoqué en introduction de ce chapitre est plus adapté
à un contexte donné de l'étude menée. Le
modèle de Cox est adapté aux données dont le délai
de suivi est variable selon les sujets et aux données censurées.
Si la période de suivi est fixe et qu'il n'y a pas des données
censurées, le modèle de régression logistique convient
aussi bien que le modèle de Cox.
Dans la formalisation du modèle de Cox, nous avons
présenté le modèle sans interaction entre les variables
explicatives. Il est possible de tenir compte de l'effet de l'interaction dans
l'écriture du modèle. Le modèle de Cox repose sur des
hypothèses précises, le risque instantané de survenue de
l'événement considéré s'écrit comme le
produit d'une fonction qui dépend du temps et d'une fonction qui
dépend uniquement des caracteristiques du sujet. C'est
l'hypothèse des risques proportionnels multiplicatifs. Le risque
instantané de survenue de l'événement est multiplié
par une constante quand on change la valeur d'une variable explicative.
La fiabilité des analyses a, en suite, fait l'objet
d'une vérification supplémentaire. L'analyse de la
mortalité par exemple a notamment été étendue en
utilisant la méthode d'appariement sur le score de propension dans le
but de vérifier l'endogéneité de la variable de
résultat ou les caractéristiques non observées pouvant
être corrélées avec par exemple l'accès à
l'eau et à l'assainissement comme il en est le cas dans notre
recherche.
Par ailleurs, deux méthodes statistiques basiques sont
souvent utilisées en pratique, cela dans le but de cerner le risque
sous-jacent à l'accès à l'eau et à
l'assainissement.
Pour la mortalité néonatale et l'incidence
diarrhéique par exemple, on fait appel à un modèle logit
standard. Les estimations logit sont utilisées lorsque la variable
résultat possède deux valeurs possibles (raison
pour laquelle les logits sont souvent appelés
modèles binaires). Les deux résultats possibles sont
qualifiés d'échec (y=0) ou de succès (y=1). Dans les
estimations logit, les paramètres peuvent s'interpréter comme un
changement de probabilité associée à un accroissement
d'une unité des variables indépendantes. Les paramètres
résultant indiquant donc le changement de probabilité de
l'événement fonction des caractéristiques de l'individu,
du ménage et de la communauté. Aussi, dans ce modèle, la
variable dépendante y est censée suivre la forme de distribution
de Bernoulli ou la loi normale conditionnée par le vecteur de variable
explicative Xj. La probabilité de succès est donnée
par:
P(yi=1/xj)=Ë(xj, â) et P(yi=0/xj)=1- Ë(xj,
â) avec Ë(z)=(1+exp-z)-1 la fonction de
distribution cumulative du modèle logistique.
La densité conditionnelle peut s'écrire alors:
f(yi/xj)= Ë(xj, â)yi [1- Ë (xj,
â)]1-yi
La fonction log-vraisemblance devient:
n
L(â)= Ó log f(yi/xi)= Ó log Ë (xj,
â) + Ó log[ 1- Ë (xj, â)]
i=1 j=1 j=0
L'estimation du maximum de vraisemblance est la valeur qui
maximise la fonction log-vraisemblance.
Pour les facteurs déterminants en mortalité
post-néonatale, le cas échéant, on a besoin d'un cadre
d'évaluation plus élaboré en raison du problème
posé par les observations censurées. Les données
utilisées ne contiennent pas d'observations sur toute la période
d'analyse pour l'ensemble des enfants.
Ainsi, un enfant de quatre ans dans notre cas précis au
moment de l'enquête et qui meurent à l'age de cinq ans ne
sera-t-il pas comptabilisé comme décédé dans le
cadre de l'enquête; cette caractéristique induit un biais qu'il
faut corriger. Une des manières de régler ce problème est
de restreindre l'échantillon aux enfants qui étaient
âgés d'au moins cinq ans au moment de l'enquête. Cette
méthode éliminerait toutefois un nombre considérable
d'observations. Au lieu de cela, on utilise un modèle de risque afin de
prendre en compte la mortalité. On applique alors un modèle
à risque proportionnel de Cox. Attendre que le taux de risque
sous-jacent ne soit pas modélisé par une formulation
fonctionnelle, ce modèle est une estimation semi paramétrique. Il
ne requiert qu'une seule hypothèse structurelle: «l'effet des
covariables sur le taux de risque relatif doit être constant durant la
période
considérée ». La fonction de risque
conditionnel du modèle de Cox étant donné un vecteur
dimensionnel de covariables xj est donnée par la formule:
ë (t/x) = ë0 (t) exp(â'x) où â'
(â1, â2,..., âk)' est le vecteur
des paramètres (changement proportionnel dans la fonction
de risque) et ë0 (t) la fonction de risque de référence.
Les paramètres â' peuvent être
estimés sans estimation de ë0 (t) ; en utilisant la vraisemblance
maximale. Soit ti avec i=(1,2,..,N); di l'indice servant à noter la
suite ordonnée d'instants ti marqués par un échec, Di le
nombre d'observations manquantes à ti, Ri. La série
d'observations à ti, et Ri le risque définie, la fonction
log-vraisemblance partielle peut alors s'écrire:
n
L(â)= Ó di[ â'xj- ln( Ó exp(
â'xj)) ] i=1 j°R
CHAPITRE DEUXIEME:
EOIINII~~E DE lit SitNTE
2.1.
Introduction
Cette étude présente les caractéristiques
des recherches cliniques associées à une analyse
économique. Elle se retrouve à cheval entre l'économie et
santé publique dans la mesure où le manque d'accès
à l'eau et à l'assainissement provoquent des effets
multiplicateurs sur l'état sanitaire des ménages. Plusieurs
études renseignent qu'un nombre important des coûts pour le
développement humain préjudicie d'autres secteurs de croissance.
Il en est essentiellement:
1. Environ 1,8 million de décès d'enfants dus
à la diarrhée chaque année soit 4900 décès
par jour ou encore un nombre de décès d'enfants de moins de cinq
ans équivalent aux populations de New York et de Londres
réunies10. L'insalubrité de l'eau et la
déficience de l'assainissement constituent la deuxième principale
cause de mortalité infantile au monde. En 2004, le nombre de
décès dus à la diarrhée était de six fois
supérieur au nombre annuel moyen de morts dans les conflits armés
dans les années 1990.
2. La perte de 443 millions de jours de scolarité chaque
année en raison de maladies véhiculées par l'eau et
l'assainissement,
3. Près de la moitié de toutes les personnes
qui vivent dans le pays en développement souffrant à un moment
donné d'un problème de santé en raison du déficit
de l'accès à l'eau et l'assainissement,
4. Des millions des femmes passant plusieurs heures par jour
à puiser de l'eau,
5. Des vies entièrement marquées par la
misère pour des millions de personnes qui affrontent la maladie et la
perte d'opportunité en matière d'éducation durant leur
enfance et la pauvreté qui en résulte de l'age adulte.
A ces coûts, il faut ajouter la dégradation massive
de l'économie qui accompagne le déficit de l'accès
à l'eau et à l'assainissement.
10 Rapport Mondial sur le Développement Humain
2006, Paris, Page 6
2.2. Pronostic sur la
réalisation des OMD11
Encadré 1: Les objectifs du Millénaire pour le
développement Objectif 1: réduire l'extrême
pauvreté et de la faim
Cible 1 Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la
proportion de la population dont le revenu est inférieur à un
dollar par jour.
Cible 2 Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la
proportion de la population qui souffre de la faim
Objectif 2 : assurer l'éducation primaire pour tous
Cible 3 D'ici à 2015, donner à tous les enfants,
garçons et filles, partout dans le monde, les moyens 'achever un cycle
complet d'études primaires
Objectif 3 : promouvoir l'égalité des sexes et
l'autonomisation des femmes
Cible 4 Eliminer les disparités entre les sexes dans les
enseignements primaire et secondaire d'ici à 2005 si possible, et
à tous les niveaux de l'enseignement en 2015 au plus tard
Objectif 4 : réduire la mortalité des enfants de
moins de 5 ans
Cible 5 Réduire de deux tiers, entre 1990 et 2015, le taux
de mortalité des enfants de moins de 5 ans
Objectif 5 : améliorer la santé maternelle
Cible 6 Réduire de trois quarts, entre 1990 et 2015, le
taux de mortalité maternelle
Objectif 6 : combattre le VIII/SIDA, le paludisme et d'autres
maladies
Cible 7 D'ici à 2015, avoir stoppé la propagation
du VIH/SIDA et commencé à inverser la tendance actuelle
Cible 8 D'ici à 2015, avoir maîtrisé le
paludisme et d'autres grandes maladies, et avoir commencé à
inverser la tendance actuelle
Objectif 7: assurer un environnement durable
Cible 9 Intégrer les principes du développement
durable dans les politiques nationales et inverser la tendance actuelle
à la déperdition des ressources environnementales
Cible 10 Réduire de moitié, d'ici à 2015,
le pourcentage de la population qui n'a pas accès de façon
durable à un approvisionnement en eau de boisson salubre et à des
services d'assainissement de base Cible 11 Réussir, d'ici à 2020,
à améliorer sensiblement la vie d'au moins 100 millions
d'habitants de taudis
Objectif 8 : mettre en place un partenariat mondial pour le
développement
Cible 12 Poursuivre la mise en place d'un système
commercial et financier multilatéral ouvert, fondé sur des
règles, prévisible et non discriminatoire
Cible 13 S'attaquer aux besoins particuliers des pays les moins
avancés
Cible 14 Répondre aux besoins particuliers des pays sans
littoral et des petits Etats insulaires en développement
Cible 15 Traiter globalement le problème de la dette des
pays en développement par des mesures d'ordre national et international
propres à rendre leur endettement viable à long terme
Cible 16 En coopération avec les pays en
développement, formuler et appliquer des stratégies qui
permettent aux jeunes de trouver un travail décent et utile
Cible 17 En coopération avec l'industrie pharmaceutique,
rendre les médicaments essentiels disponibles et abordables dans les
pays en développement
|
Sources: « Implementation of the United Nations
Millennium Declaration", Report of the Secretary-General, A/57/270 (31 July
2002), first annual report based on the "Road map towards the implementation of
the United Nations Millennium Declaration", Report of the Secretary-General,
A/56/326 (6 September 2001); United Nations Statistics Division, Millennium
Indicators Database, verified in July 2004; World Health Organization,
Department of MDGs, Health and Development Policy (HDP).
11 La première moitié de
réalisation des OMD s'est achevé à juin 2007 et la seconde
se tend d'ici 2015.
Les objectifs du Millénaire pour le
développement ne sont pas le premier ensemble d'objectifs ambitieux
adoptés par les gouvernements. Durant une décennie, le programme
« Eau et Assainissement pour tous» s'est inscrit dans le contexte de
l'ensemble impressionnant d'objectifs adoptés lors de conférences
de haut niveau dans les années 1970 et 1980. Les résultats n'ont
pas été à la mesure des promesses. En sera-t-il autrement
cette fois?
Dans l'ensemble, le monde est en voie de réalisation de
l'objectif relatif à l'eau notamment en raison des énormes
progrès accomplis en Chine et en Inde alors que seules deux
régions sont en bonne voie en ce qui concerne l'assainissement. Le
tableau général marque de grandes variations au niveau national
et régional.
Si la tendance actuelle se confirme, l'Afrique subsaharienne
atteindra l'objectif relatif à l'eau en 2040 et l'objectif relatif
à l'assainissement en 207612. En ce qui concerne
l'assainissement, l'Asie du sud accuse un retard de 4 années et, en
matière d'eau, les Etats Arabes ont accumulé un retard de 27
ans.
Si l'on effectue un calcul pays par pays, l'objectif relatif
à l'eau ne sera pas atteint pour 234 millions d'hommes issus de 55 pays
hors courses. L'objectif relatif à l'assainissement ne sera pas atteint
pour 430 millions d'hommes issus 74 pays hors course.
Pour que l'Afrique Subsaharienne se remette sur la bonne voie,
le nombre de raccordements aux réseaux de distribution d'eau devra
passer de 10 millions par an pour la décennie passée à 23
millions par an par décennie avenir. En Asie du sud, il est
indispensable d'accroître l'accès aux réseaux
d'assainissement pour passer à 25 millions de personnes par an à
43 millions par an.
Les objectifs du millénaire pour le
développement devraient être considéré comme un
seuil minimum à atteindre et non comme un plafond. Même si ces
objectifs sont réalisés, le déficit mondial sera toujours
immense. Si l'on observe l'évolution générale actuelle, le
plus préoccupant est de constater que le monde est en voie d'aboutir
sous le seuil fixé par les engagements pris dans le cadre des objectifs
du millénaire pour le développement.
Par ailleurs, l'état de lieu des indicateurs de
santé dans le cadre des OMD en République Démocratique du
Congo nécessite une action
12 Rapport Mondial sur le Développement Humain
2006, page 7
non seulement dans le sens de l'offre ou de la demande des
soins de santé, mais aussi sur les autres secteurs dont
l'amélioration entraîne des effets positifs sur la santé de
la population.
2.3. Etat de
lieu des indicateurs de santé dans
les O.M.D en RDC
L'analyse porte essentiellement sur les indicateurs relatifs
aux Objectifs du Millénaire portant de manière explicite sur la
santé tels que présentés au tableau 4. Il ressort de ce
dernier que la réalisation de ces objectifs nécessite une
utilisation accrue des services de santé par les ménages et une
amélioration de son offre afin de la rendre capable de répondre
au besoin de la population.
L'enquête MICS 2 réalisée en 2001 en
République Démocratique du Congo donne des résultats
alarmants sur la situation sanitaire comme nous pouvons le lire dans le tableau
ci-dessous (tableau 1). Les zones de santé ne sont
opérationnelles qu'à 37% et les pathologies ciblées par
les OMD sont les plus meurtrières en RDC. En effet, la malaria est la
cause principale de mortalité en en RDC avec 79,6% de
décès notifiés. Il faut aussi noter que cette maladie
attaque l'ensemble de Congolais. Chacun fait une à six fois la malaria
par an en moyenne. On estime à plus de 12 .000.000, le nombre
d'épisode de malaria par an13. Et le coût de soins de
cette maladie représente un montant de 35 dollars par ménage. Et
si pour chaque épisode il faut une semaine de repos, le taux
d'absentéisme au travail sera très grand, aussi bien pour les
travailleurs que pour les écoliers et étudiants, sans oublier les
gardes et les mères des enfants qui vont aussi être absentes de
leurs postes de travail. Outre la malaria, il faut aussi ajouter les
diarrhées et les infections respiratoires qui sont aussi les causes de
morbidité et de mortalité chez les enfants.
La réduction des taux de morbidité et de
mortalité chez les femmes et chez les enfants nécessite une
utilisation accrue des services de soins de santé. Les indicateurs de
l'accès aux soins de santé sont inquiétants. Les services
de soins de santé existantes sont sous utilisés.
2.3.1.
Utilisation des services de
santé
Les informations recueillies dans le rapport de la Banque
Mondiale sur la santé et la pauvreté en République
Démocratique du Congo nous renseignent que le taux annuel de nouvelle
consultation pour des soins
13 BANQUE MONDIALE et Ministère des Affaires
Sociales, Etude pilote de risques et de la vulnérabilité en
RDC
curatifs des services de santé est de l'ordre 0,15 % en
moyenne (évalué sur 54 % de la population). Pour ce qui est des
malades hospitalisâtes, le taux moyen est de 15 pour mille habitants et
le taux d'occupation des lits d'hôpitaux est de 37 % (SNIS 2003)
évalué sur 37 % de la population. Ceci affirme que les services
de santé existants sont sous utilisés et les informations
statistiques disponibles portes sur une partie de la population seulement.
D'où les difficultés d'avoir une vision globale de la situation
pour l'ensemble du pays.
2.3.1.1. Utilisation des services de santé infantiles
En ce qui concerne les soins de santé infantiles,
l'utilisation des services de santé concerne aussi bien des soins de
santé préventifs que des soins de santé curatifs. Pour le
soin préventif, nous parlerons des vaccins que les enfants
reçoivent pour se protéger contre les épidémies.
TABLEAU 1 : Utilisation des services de santé infantile
en RDC (2001)
Utilisation des Services de santé infantile
|
Milieu Urbain
|
Milieu rural
|
pour RDC
|
SOINS DE SANTE PREVENTIFS
|
|
|
|
Vaccin contre la polio (12 à 23 mois)
|
79,40%
|
69,00%
|
72,40%
|
Vaccin contre la rougeole (12 à 23 mois)
|
67,20%
|
36,50%
|
46,40%
|
Vaccin contre la TBC(BCG-12-23 mois)
|
73,60%
|
43,30%
|
53,10%
|
Supplément en vitamine A(6-59mois)
|
13,70%
|
10,40%
|
11,50%
|
Moustiquaires traitées l'insecticides (-5ans)
|
2,10%
|
0,10%
|
0,70%
|
SOINS DE SANTE CURATIFS
|
|
|
|
Traitement infect° respiratoire aigue/pers, médical(-
de 5an)
|
46,30%
|
32,30%
|
35,80%
|
Traitement antipaludique chez les enfants de - de 5ans
|
63,00%
|
47,40%
|
52,00%
|
Source : Banque Mondiale, Santé et
pauvreté en RDC : Analyse et cadre stratégique de lutte contre
la pauvreté (version provisoire 2), page 51 ;MICS 2,2001
Graphique 2 : Utilisation des services de santé
infantile en RDC
81
8:g
0,4 0,3 0,2
0,1 0
Série1 Série2 Série3 Série4
Source : Présenté sur base des données du
tableau 1
Ce tableau nous indique que les services de santé des
enfants aussi bien préventifs que curatif sont sous utilisés.
Pour ce qui est de santé curatifs, nous observons que 1/3 des enfants
qui ont eu des soins dans le centre spécialisé pour le IRA et la
moitié pour la malaria. Alors que ce sont des pathologies qui sont les
premières causes de la mortalité chez les enfants.
2.3.1.2. Utilisation des services de santé maternelle
Les indicateurs en cette matière relèvent une sous
utilisation des services de santé maternelle et néonatale.
TABLEAU 2 : Utilisation de service de santé maternelle
(% des femmes âgées de 15 à 49 ans)
Utilisation de service de santé maternelle
|
milieu urbain
|
milieu rural
|
pour la RDC
|
Prévalence des contraceptifs modernes
|
9%
|
2,50%
|
4,40%
|
Les soins de santé prénatale/professionnel de
santé
|
58,90%
|
40,60%
|
40,10%
|
Accouchement assistés/personnel médical
|
32%
|
20,20%
|
23,70%
|
Source :Rapport Banque Mondiale, op. cit, page 53
Il ressort de ce tableau que les services de santé
prénatale sont assez rependus en ville (58,9%) qu'en milieu rural
(40,6%) et la moyenne nationale est de 23,7%. En ce qui concerne les
accouchements, nous constatons que c'est presque les trois quarts des femmes
dont les accouchements ne sont pas assistés par les professionnels de
santé.
La réduction de la mortalité maternelle implique
l'amélioration de l'accès aux services de consultation et
d'accouchement pour les femmes. Pour y arriver, il faut briser des obstacles
culturels, améliorer le niveau d'instruction de la femme surtout en
milieu rural, réduire les améliorer la qualité de l'offre
de soins de santé maternelle. Pour les accouchements, la
répartition de la population est la suivante :
Graphique 3 : Utilisation de service de santé maternelle
en RDC
Prévalence des contraceptifs modernes
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
milieu urbain miieu rural
Source : Présenté avec les données du
tableau 2
TABLEAU 3 : Accouchements assistés (% des accouchements
de l'année précédant l'enquête) en RDC, en 2001
Accouchements assistés
|
milieu urbain
|
milieu rural
|
pour la RDC
|
Médecin
|
7,47%
|
1,68%
|
3,40%
|
Infirmière ou sage femme
|
24,54%
|
18,54%
|
20,30%
|
Matrone traditionnelle formée
|
51,15%
|
30,93%
|
37%
|
Matrone traditionnelle
|
6,44%
|
27,42%
|
21,10%
|
Parents ou amie
|
5,02%
|
11,82%
|
9,80%
|
Autre
|
0,75%
|
2,31%
|
1,80%
|
Sans aide
|
4,62%
|
7,31%
|
6,50%
|
Source : Banque Mondiale, op. cit, p.54
2.3.2. Les
facteurs déterminants de la demande
des soins de santé en RbC
La consommation des soins de santé est fonction des
plusieurs facteurs dont les plus importants sont :
· L'offre de service de santé,
· Le revenu des ménages,
· Le niveau d'instruction du chef de ménage ;
· La distance à parcourir pour atteindre la
formation sanitaire ;
· La religion et coutumes.
2.3.2.1. L'offre de service des soins de
santé
En ce qui concerne l'offre de soins de santé en RDC, on
peut se référer au tableau suivant :
TABLEAU 4 : Population couverte par une formation sanitaire
en milieu urbain et rural en RDC.
Structure
|
Milieu urbain
|
Milieu rural
|
|
hab/format°
|
Ecart absolu
|
Normes
|
hab/format°
|
Ecart absolu
|
Hopital gén de référen
|
150000
|
293598
|
143598
|
100000
|
163794
|
63794
|
centre de santé de réf
|
20000
|
100924
|
80924
|
15000
|
62676
|
47676
|
centre de santé
|
10000
|
18144
|
8144
|
5000
|
9165
|
4165
|
|
Source : construit sur base du tableau se trouvant dans
le rapport de la Banque Mondiale, Santé et Pauvreté en RDC,
Analyse et Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, page
66
Il ressort de ce tableau que les formations sanitaires sont
insuffisantes par rapport à la population à desservir.
Graphique 4 : Couverture sanitaire en milieu urbain et rural
100%
40%
80%
60%
20%
0%
Milieu urbain Milieu rural
centre de santé
centre de santé de réf
Hopital gén de référen
Source : Les données du tableau 4
En milieu rural, les centres de santé sont très
éloignés les uns des autres et les dispensaires de
proximité sont souvent dépourvus des intrants pour une bonne
prise en charge des malades. En cas de maladie grave, les membres de famille du
patient transportent leur malade sur des brancards rudimentaires, ou sur le
vélo et se déplacent à pieds sur des longues distances
pour atteindre, soit l'hôpital de référence, soit un centre
de santé de référence. Parfois la mort survient en route
avant même d'atteindre la formation sanitaire. Pour le personnel de
santé, il faut noter les mauvaises conditions salariales qui poussent
beaucoup des médecins et des paramédicaux qualifiés
à refuser d'aller travailler en milieu rural.
En ce qui concerne les intrants en milieu rural, les centres
de santé sont pour la plupart dépourvus des médicaments et
des matériels de soins appropriés faute de renouvellement des
équipements. Parfois, les matériaux les plus
élémentaires pour le diagnostic n'existent pas (microscope,
tensiomètre, foetoscope, ...). Les formations sanitaires qui disposent
des équipements sont ceux qui sont appuyées par les ONG ou des
partenaires qui leurs fourni des médicaments et des matériels de
santé.
Pour la médecine sociale, le manque de la chaîne
de froid dans certains centres entrave le stockage des vaccins et sérum.
Les vaccins sont gardés parfois dans des centres qui disposent des
frigos et qui sont situé à distance par rapport à leur
opérationnel.
2.3.2.2. La demande des soins
La demande des soins est évaluée en fonction de
l'utilisation des services de santé. Cette dernière est fonction
des facteurs suivants:
· Le revenu de la population
L'enquête MICS 2 nous renseigne que 40% des enfants
présentant des symptômes respiratoires n'ont pas consulté
un médecin pour demander des soins faute de revenu. Il en est de
même pour les femmes enceintes dont 19%n'ont pas pu consulté un
médecin pendant la grossesse pour les mêmes raisons. A cause de
manque de revenu, le recours aux tradi@ praticiens et à
l'automédication est très élevé avec toutes les
conséquences qui en découlent.
· La distance entre les résidences et la formation
sanitaire
soins de santé. Les centres de santés sont
souvent loin à plus de 7 kilomètre des villages. Etant
données que les moyens de transport moderne n'existent pas, la
population n'accède pas rapidement au centre de santé en cas
d'urgence entraînant parfois la mort des enfants en cours de route et des
accouchements, avant d'atteindre le centre de santé. Ceci explique le
pourquoi des accouchements à domicile assisté par des sages
femmes qui sont disponible dans les villages.
· Le niveau d'instruction
Dans les provinces rurales, le niveau d'instruction est
encore très bas. Le taux de scolarisation des enfants de 6 à 23
ans est en dessous de 50% dans la plupart d'entre elles. Et le taux
d'alphabétisation des adultes est aussi faible. Ceci handicape la
capacité de cette population de comprendre le bien-fondé de
certains types des soins de santé. A titre d'exemple, certaines femmes
non instruites refusent de faire vacciner leurs enfants à cause de
manque des connaissances sur les effets bénéfiques des
vaccins.
· Les coûts de soins de santé
En RDC, les tarifs de soins de santé sont très
diversifiés. Les coûts varient suivant les structures
organisatrices des soins et les milieux où l'on se trouve.
· Les us et coutumes
Certaines habitudes et coutumes limitent l'accès aux
soins de santé. C'est le cas pour les accouchements assistés par
un personnel médical du sexe masculin. Les traditions africaines
attribuent ce rôle aux sages femmes et non aux hommes. D'où le
refus pour certaines femmes d'aller accoucher à la maternité
assistée par un homme même s'il est gynécologue.
Il y a aussi des chefs de ménages qui refusent de
vacciner leurs enfants ou de demander des soins modernes en cas
d'épidémie. En cas de la rougeole par exemple, certaines femmes
préfèrent imbiber les enfants d'une poudre protectrice et des
feuilles appropriées à la place d'un traitement moderne qui prend
en compte les aspects liés à la l'isolement du patient pour
limiter la propagation de la maladie chez les autres.
· Les croyances religieuses
On observe de plus en plus que les églises ont une
influence sur la demande de soins de santé. La religion influence le
comportement des ménages pour décider d'aller soigner les malades
dans les instructions des soins. Elle agit en retardant l'accès à
une formation sanitaire à la suite des pratiques religieuses qui
pourraient conduire à la guérison miracle.
Dans une étude réalisée dans une zone de
santé rurale, il ressort que les adeptes des églises de
réveil recourent plus tardivement aux soins de santé dans les
formations sanitaires par rapport aux veilles églises (catholiques et
protestantes).
Comme nous venons de les constater, plusieurs facteurs
limitent l'accès aux soins. Mais les plus importants sont ceux
liés aux manques de revenu pour la population et au manque
d'infrastructures de proximité appropriés pour les soins de
santé.
2.3.3. Les
atouts et les contraintes dans
la réalisation de
0Mb.
2.3.3.1. Les atouts
a. Le secteur de la santé est un secteur bien
structuré sur toute l'étendue de la RDC et à tète
de chaque zone de santé il y a un médecin qui supervise la zone
de santé. Les problèmes des soins de santé sont bien
connus et les pistes des solutions peuvent être adaptés aux
besoins spécifiques de chaque zone de santé ;
b. Le processus post conflit en RDC constitue un atout majeur
dans la mise en place des programmes de développement socio
économique du pays ;
c. Il y a la possibilité de mobiliser des ressources
financières importantes au niveau interne et externe pour accorder aux
secteurs sociaux, les budgets conséquents pour leur
réhabilitation et leur construction ;
d. La coopération internationale est favorable
à la prise en charge de certains programmes de santé Publique
tels que la lutte contre certaines maladies (VIH/SIDA, le paludisme, la
tuberculose,...) et de l'amélioration de l'accès à l'eau
potable et l'état de l'assainissement par la population ;
e. Possibilité de relancer l'agriculture si la
sécurité est garantie.
2.3.3.2. Les contraintes
a. L'étendue des besoins dans le secteur de la
santé (ressources humaines, équipements, infrastructures de
santé, lutte contre les maladies endémiques, lutte contre ses
vecteurs de transmission ;
b. L'insuffisance des ressources publiques internes pour
financer les investissements dans ce secteur ;
c. La pauvreté des ménages pour financer les
services de santé.
d. La persistance des poches d'insécurité qui
défavorise l'accès des personnels médical et des
humanitaires dans certains territoires ;
e. Le manque d'infrastructures routières qui conduit
à l'enclavement de certaines zones de santé ;
f. Le faible niveau d'instruction dans la population Congolaise
et surtout les femmes ;
g. Les facteurs culturels (us et coutumes, religion) qui peuvent
entraver le processus du développement de ces secteurs.
De ce qui précède, nous pouvons conclure que la
situation sanitaire de la population Congolaise est préoccupantes et
nécessite une attention particulière de la part des
autorités et de tout un chacun de nous. Pour relever le défi des
OMD, il faut des stratégies efficaces pour augmenter la consommation des
soins de santé et lutter contre les maladies.
Pour avoir une présence d'esprit du danger, nous
présentons ci- dessous des indicateurs de développement humain
pour quelques pays du monde afin de situer la RDC par rapport au monde et face
à son propre défi.
Le tableau ci dessous présente les indicateurs pour
neuf pays classés selon l'IDH et en raison de trois pays par
catégorie des IDH, soit trois pays à niveau de
développement élevé (Le canada, Le Japon et les USA),
trois pays à niveau moyen (La Chine, Equateur et Le Cap Vert) et trois
autres à faible niveau de développement dont la RDC, L'Angola et
La Zambie
TABLEAU 5: Eau et condition sanitaire
Population ayant un accès régulier à un
dispositif
Pays par IDH
|
d'assainissement amélioré/ population
.privée d'accès à un point d'eau
aménagé
|
Taux de croiss ,pop,
|
% en 1990(Assain/eau)
|
% en 2004(Assain/eau)
|
%(1975- 2004)
|
CANADA
|
100
|
100
|
1,1
|
JAPON
|
100
|
100
|
0,5
|
Etats-Unis
|
100
|
100
|
1
|
CHINE
|
23/70
|
44/77
|
1,2
|
EQUATEUR
|
63/73
|
89
|
2,2
|
CAP VERT
|
nd
|
43/80
|
2
|
ANGOLA
|
29/36
|
31/53
|
2,8
|
ZAMBIE
|
44/50
|
55/58
|
2,8
|
RDC
|
16/43
|
30/46
|
2,9
|
Source : Rapport Mondial sur le Développement Humain 2006,
pp 305-308
Il ressort de ce tableau que la RDC est l'un des pays ayant un
taux de croissance élevé de la population avec des indicateurs de
développement humain très critiques notamment en ce qui concerne
le faible taux de la population ayant accès à un dispositif
d'assainissement amélioré et du % de la population privée
d'accès à un point d'eau aménagé. Soit
respectivement 30 et 46%.
Graphique 5 : Eau et condition sanitaire de quelques pays
comparés
120
100
40
80
60
20
0
Taux de croiss ,pop, % en 2004
Population ayant un accès regulier à un
dispositif
d'assainisssement amélioré % en 1990
Population ayant un accès regulier à un
dispositif
d'assainisssement amélioré % en 2004
TABLEAU 6 : Quelques indicateurs de longévités
de la vie et de santé de la population pour certains pays
ciblés
NOM DU PAYS
|
Espérance de vie à la naissance
|
dépense santé (% du PI B)
|
% Enfants d'1 an vaccinés (rougeole)
|
% Accouchement assistés/pers fié
|
Nombre de médecin /100000 hab.
|
% pop ayant accès au coût abordable
de soins de santé
|
Japon
|
81,5
|
8
|
98
|
100
|
202
|
95-100%
|
canada
|
79,3
|
9,6
|
96
|
98
|
187
|
95-100%
|
France
|
78,9
|
9,6
|
85
|
99
|
330
|
95-100%
|
Belgique
|
78,7
|
8,9
|
75
|
100
|
419
|
95-100%
|
Allemagne
|
78,2
|
10,8
|
89
|
100
|
363
|
95-100%
|
usa
|
77
|
13,9
|
91
|
99
|
279
|
95-100%
|
Maroc
|
68,5
|
5,1
|
96
|
40
|
49
|
50-79%
|
Nigeria
|
51,6
|
3,4
|
40
|
42
|
27
|
0-49%
|
Afrique du sud
|
48,8
|
8,7
|
78
|
84
|
25
|
80-94%
|
Congo brazz
|
48,3
|
2,2
|
37
|
|
25
|
50-79%
|
Cameroun
|
46,8
|
3,3
|
62
|
60
|
7
|
50-79%
|
Kenya
|
45,2
|
7,9
|
78
|
44
|
14
|
0-49%
|
RDC
|
41,4
|
3,4
|
45
|
61
|
7
|
nd
|
Burundi
|
40,8
|
3,6
|
75
|
25
|
1
|
0-49%
|
Rwanda
|
38,9
|
5,6
|
69
|
31
|
2
|
0-49%
|
Source : Rapport Mondial sur le développement
humain 2004, pp 139 à 142 et 156 à 159
Nous pouvons constater de ce tableau que les valeurs des
indicateurs de santé pour la RDC sont très basses. La population
ayant accès au coût de soins de santé abordable n'est pas
déterminé dans ce rapport. Cette situation doit nous interpeller
afin de proposer des solutions efficaces. En effet, un budget de 3,4% dans le
PIB affecté à la santé et une proportion de 7
médecins sur 100000 habitants justifient le faible taux
d'espérance de vie à la naissance (41,1%).
2.4. L'eau
et l'assainissement
dans la ville
de Kinshasa
Dans l'étude de l'eau et de l'assainissement en tant
que principales causes de la mortalité des enfants de moins de cinq ans
dans la ville de Kinshasa, il importe aussi de voir le problème aussi en
amont à savoir le problème d'habitat en RDC en
général et dans la ville de Kinshasa en particulier. Il est vrai
qu'à travers une croissance régulière de la population
dans une ville telle que Kinshasa qu'on assiste au problème
d'urbanisation et tous ces corollaires, à savoir la naissance des
cités non planifiées, l'insalubrité (la gestion des
ordures des ménages), les maladies épidémiologiques,...
Le problème d'habitat se trouve non seulement en amont
des problèmes de santé publique mais également il renforce
l'insalubrité et rend plus difficile sa prise de solution.
Pour être claire, le tableau ci-dessous présente
les sources principales des mouvements de la population dans la ville de
Kinshasa en tant facteur principal de la dégradation de l'habitat dans
la ville.
TABLEAU 7 : Facteurs de croissance de la population de
Kinshasa
Taux de Taux brut de Taux Taux Taux de
Période natalité (en mortalité (en
d'acroissement migratoire croissance
%o) %o) naturel (en %o) (en %o) (en %)
1985-1990
|
58,3 12,6
|
45,7
|
10,1
|
5,6
|
1990-1995
|
56 11,9
|
44,1
|
7,7
|
5,2
|
1995-2000
|
51,8 11
|
40,8
|
6
|
4,7
|
Source :
|
RZ (TP/AT, INS) Projection démographiques Zaïre et
Régions
|
1984-
|
2000. Récencemet scientifique de la population, Juillet
1984, p.56 + annexes
Il apparaît aussi utile de distinguer une migration qui
se pratique d'une commune à une autre à l'intérieur de la
ville de Kinshasa. Avant tout, il sied de remarquer que la commune de Kimbaseke
regorgeait environ 16% de la population de Kinshasa en 1993. Elle était
suivie de
Ngaliema, Masina et N'djili qui représentaient
respectivement 9,66 ; 6,06 et 6,02%. Par ailleurs, les populations des communes
situées à l'Ouest de Kinshasa ont tendance à diminuer au
profit de celles de la partie Est comme Masina, Nsele et Maluku. « Ces
migrations sont effectués par les Kinois habitants les zones construites
avant l'indépendance et qui, suite aux difficultés
conjoncturelles, vendent leurs maisons et émigrent vers les nouvelles
zones dites d'extension »14. De ce fait, l'on peut admettre que
la ville s'étend de plus en plus dans sa partie Est en rendant de plus
en plus difficile l'assainissement du milieu de vie.
2.4.1.
L'assainissement
dans la ville de Kinshasa
D'après les études analytiques sur
l'enquête nationale auprès des ménages sur l'emploi, le
secteur informel et la consommation des ménages (suivant la
méthodologie des enquêtes 1-2-3) ; en ce qui concerne
singulièrement le pourcentage des ménages répartis par
type de quartiers et selon le type de toilettes, le résultat renseigne
(voir le tableau 8) que 16, 43,15% des ménages ont comme lieux
d'aisances un trou dans la parcelle contre 1,25% qui n'ont pas de toilettes.
Par contre, il est clair que des grandes disparités existent à
l'intérieur de chaque type de quartiers. En effet, le trou dans la
parcelle est plus utilisé dans les quartiers non planifiés
(56,46%) que dans les quartiers planifiés (15,69%) ou
résidentiels (8,33%). Les ménages des quartiers
résidentiels utilisent plus les toilettes intérieures
privées avec chasse eau (67,86%) ou les toilettes extérieures
privées avec chasse eau (13,10%). Comparativement aux quartiers
planifiés, les toilettes les plus utilisées sont un lieu commun
(34,83%) ou les toilettes extérieures privées avec chasse eau
(16,38%), les latrines aménagées privées (12,93%) ou
publiques (8,10%)15.
14 NZUZI L., TSHIMANGA M., Pauvreté urbaine
à Kinshasa, Cordaid, La Haye, 2004, p.42
15 OTCHIA.S, Les Déterminants de la
qualité de l'habitat à Kinshasa, Mémoire de licence
2006 (UNIKIN)
2.4.1.1.
Gestion des installations hygiéniques
TABLEAU 8 : Pourcentage des ménages par type de
quartiers, selon le type de toilettes ut. ilisées
|
Typologie des quartiers Résidentiel Planifié Non
planifié
|
Ensemble
|
Intérieur privé chasse eau
|
67,86
|
11,72
|
4,59
|
9,13
|
Extérieur privé chasse eau
|
13,10
|
16,38
|
10,66
|
12,35
|
Commun ménages
|
8,33
|
34,83
|
12,42
|
18,50
|
Latrine aménagée privée
|
2,38
|
12,93
|
9,32
|
10,04
|
Latrine aménagée publique
|
|
8,10
|
4,59
|
5,38
|
Trou dans parcelle
|
8,33
|
15,69
|
56,46
|
43,15
|
Pas de toilette
|
|
0,17
|
1,76
|
1,25
|
Autre
|
|
0,17
|
0,21
|
0,19
|
Source: Élaboré par l'auteur sur base de
l'enquête 1-2-3
Cette correspondance peut être illustrée par le
graphique des points de ligne et colonne issu de l'analyse factorielle des
correspondances suivante :
Graphique 6:
Typologie des quartiers selon le type de
toilettes utilisées
Le graphique ci-dessus renseigne que les quartiers
résidentiels sont attirés par les toilettes intérieures
privées avec chasse et dans une moindre mesure par les toilettes
extérieures privées avec chasse eau alors que les quartiers non
planifiés sont attirés par les trous dans la parcelle ou par
l'absence de toilettes. Par contre, les quartiers non planifiés sont
repoussés par les communs ménages et les latrines
aménagées. Les quartiers planifiés quant à eux sont
attirés par les toilettes intérieures et extérieures
privées avec chasse eau et les latrines aménagées. C'est
ainsi que le trou dans la parcelle et
l'absence de toilettes sont sous-représentés
dans les quartiers planifiés et résidentiels (respectivement
63,64%, 86,20% et 80,69%, 100%) alors qu'ils sont surreprésentées
dans les quartiers non planifiés (respectivement 30,83% et 41,21%).
TABLEAU 9: Taux de liaison entre le type de
toilettes utilisées et le type de quartiers
|
Typologie des quartiers Résidentiel Planifié Non
planifié
|
Intérieur privé chasse eau
|
643,21%
|
28,41%
|
-49,76%
|
Extérieur privé chasse eau
|
6,04%
|
32,63%
|
-13,71%
|
Commun ménages
|
-54,96%
|
88,25%
|
-32,86%
|
Latrine aménagée privée
|
-76,29%
|
28,75%
|
-7,25%
|
Latrine aménagée publique
|
-1 00,00%
|
50,56%
|
-14,77%
|
Trou dans parcelle
|
-80,69%
|
-63,64%
|
30,83%
|
Pas de toilette
|
-1 00,00%
|
-86,20%
|
41,21%
|
Autre
|
-100,00%
|
-10,30%
|
10,14%
|
Source: Élaboré par l'auteur sur base de
l'enquête 1-2-3
Cette lecture dénote encore qu'en matière
d'aisance, les quartiers résidentiels et planifiés
bénéficient d'une infrastructure adéquate, contrairement
aux quartiers non planifiés où c'est à la charge des
ménages de se créer un environnement propice. Or, la faiblesse de
revenu et par conséquent tous les autres maux dont sont victimes la
plupart de la population de Kinshasa font que celle-ci puisse accepter
d'utiliser ne fût-ce qu'un trou ou pis encore ne pas avoir un lieu
d'aisance. C'est ainsi que le rapport MICS2 (2001: 34) compte 46% des
ménages dans l'ensemble du pays qui utilisent les toilettes
hygiéniques16. Cette proportion s'abaisse à moins de
10% de ménages qui ont accès à des toilettes
hygiéniques si l'on ne tient pas compte des latrines traditionnelles
couvertes.
2.4.1.2.
Evacuation des ordures
Plusieurs moyens sont utilisés par les ménages
de Kinshasa pour évacuer leurs ordures. Ces moyens sont
généralement l'utilisation d'un service public ou privé,
l'incinération, l'enfouissement, le jet sur la voie publique ou dans un
cours d'eau ou encore dans un dépotoir sauvage et enfin en compost ou
fumier.
16 Par toilettes hygiéniques, le rapport
MICS2 entend les toilettes connectées au système d'égouts
et les toilettes à chasse d'eau, les latrines améliorées -
latrines à évacuation, les latrines à ventilation ainsi
que les latrines traditionnelles couvertes.
TABLEAU 10: Pourcentage des ménages par
type de quartiers, selon le mode
d'évacuation des ordures
|
Typologie des quartiers Résidentiel Planifié Non
planifié
|
Ensem ble
|
Service public ou privé
|
54,76
|
45,52
|
3,03
|
16,96
|
Incinération
|
11,90
|
5,00
|
16,16
|
12,88
|
Enfouissement
|
8,33
|
8,79
|
29,22
|
22,68
|
Voie publique
|
11,90
|
8,10
|
8,05
|
8,22
|
Cours d'eau
|
|
10,00
|
6,00
|
6,87
|
Dépotoir sauvage
|
4,76
|
14,66
|
23,71
|
20,42
|
Compost ou fumier
|
2,38
|
5,00
|
11,86
|
9,56
|
Autre
|
5,95
|
2,93
|
1,98
|
2,40
|
Source: Élaboré par l'auteur sur base de
l'enquête 1-2-3
Au regard du tableau 18, 22,68% des ménages enfouissent
les ordures contre 20,42% des ménages qui les jettent dans un
dépotoir sauvage. Le jet dans le dépotoir sauvage est plus
prononcé dans les quartiers non planifiés (23,71%) que dans les
quartiers planifiés (14,66%) et les quartiers résidentiels
(4,76%). Ces deux derniers, à savoir les quartiers résidentiels
et les quartiers planifiés, utilisent plus les services public ou
privé (54,76% contre 45,52%). Cette pratique tient toujours à la
présence des infrastructures de salubrité qui existence encore
dans ces quartiers. Par ailleurs, les quartiers non planifiés sont
souvent des laissé-pour-compte. Pour bien cerner ce problème,
nous présentons dans le graphique suivant, la visualisation du mode
d'évacuation des ordures dans les quartiers non planifiés, selon
l'ordre de grandeur décroissante.
Graphique 7: Pourcentage des
ménages de quartiers non
planifiés, selon le
mode d'évacuation des ordures
Service public ou privé
Compost ou fumier
Dépotoir sauvage
Enfouissement
Voie publique
Incinération
Cours d'eau
Autre
1,98
3,03
6,00
8,05
11,86
16,16
23,71
29,22
0,00 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00 30,00
Source : Elaboré par l'auteur sur base de l'Enquête
123
Selon ce graphique, 29,22% des ménages enfouissent
leurs déchets alors que 23,71% les jettent dans un dépotoir
sauvage. Par ailleurs, 16,16% pratiquent l'incinération pendant que
11,86% les transforment en compost ou fumier. Près de 8,05% des
ménages jettent leurs déchets sur la voie publique et 6% dans le
cours d'eau. Enfin, seulement 3,03% des ménages utilisent le service
public ou privé et 1,98% utilisent les autres modes d'évacuation
non mentionnés.
Ces chiffres peuvent nous montrer l'état sanitaire dans
lequel se trouvent les ménages de Kinshasa, plus
précisément dans les quartiers planifiés et non
planifiés. Selon le rapport MICS2 (2002: 37), près de 60% des
ménages congolaises et près de 40% des ménages Kinois ne
font pas usage de moyens hygiéniques17 pour se
débarrasser des ordures ménagères. Cette pratique
contribue à la pollution du cadre de vie des ménages. C'est ainsi
que Kinshasa est devenue une des plus grandes villes les plus sales du
monde18.
2.4.2. Source
d'approvisionnement en
eau
À coté de l'habitat dans la lignée des
facteurs des maladies pathogènes dans la ville de Kinshasa, il sieds de
joindre la gestion de l'eau. En effet, une population non approvisionnée
régulièrement en eau salubre est sujette aux problèmes
d'assainissement de son milieu de vie. Il en est de même dans le cas
d'une mauvaise des eaux usées.
TABLEAU 11: Pourcentage des ménages par
type de quartiers, selon la source principale
d'eau de boisson
|
Typologie des quartiers Résidentiel Planifié Non
planifié
|
E nsem ble
|
Robinet intérieur
|
61,90
|
13,28
|
6,63
|
10,72
|
Robinet extérieur
|
30,95
|
65,69
|
32,18
|
41,47
|
Forage
|
|
0,17
|
3,60
|
2,50
|
Borne fontaine
|
|
|
1,48
|
1,01
|
Robinet un autre ménage
|
7,14
|
20,00
|
37,33
|
31,28
|
Puit protégé
|
|
0,17
|
4,16
|
2,88
|
Puit non protégé
|
|
0,52
|
2,19
|
1,63
|
Source aménagée
|
|
0,17
|
4,66
|
3,22
|
Source non aménagée
|
|
|
6,77
|
4,61
|
Cours d'eau
|
|
|
0,56
|
0,38
|
Autre
|
|
|
0,42
|
0,29
|
Source: Élaboré par l'auteur sur base de
l'enquête 1-2-3
Selon le tableau ci-dessus qui présente le pourcentage des
ménages par type de quartiers et selon la source principale d'eau de
boisson,
17 Par moyens hygiéniques d'évacuation
des ordures, MICS2 entend le service organisé, l'incinération,
l'enfouissement et le compost ou fumier.
18 Kinshasa a cédé à son
ancienne appellation «Kin la belle » et est devenue «Kin la
poubelle »
plus de la moitié des ménages de notre
échantillon, soit 52,19%, s'approvisionnent dans un robinet
intérieur ou extérieur et 31,28% des ménages
s'approvisionnent dans le robinet des autres ménages. Si l'on ajoute les
1,01% des ménages qui ont accès aux bornes fontaines, on
déduit que 84,48% des ménages s'approvisionnent auprès des
installations contrôlées par la Régie. Les ménages
utilisent aussi d'autres sources pour s'approvisionner en eau. En effet, 7,83%
des ménages s'approvisionnent dans les sources dont 3,22% utilisent les
sources aménagées et 4,61% utilisent les sources non
aménagées alors que 4,52 s'approvisionnent dans les puits, avec
2,88% dans les puits protégés et 1,63% dans les puits non
protégés. Comme on le voit bien, le type de quartier est un
facteur plus déterminant en matière d'adduction d'eau. Les faits
témoignent que les ménages des quartiers résidentiels ne
s'approvisionnent que dans les robinets alors que une proportion quasi
négligeable des ménages des quartiers planifiés
s'approvisionne dans les forages, puits protégés, puits non
protégés, sources aménagées (respectivement 0,17%,
0,17%, 0,52%, 0,17%).
Encadré 2 : Indicateurs de santé pour le
millénium en RDC
Objectifs et but entre 1990 et 2015
|
N° INDICATEURS
Eradiquer la grande pauvreté et la faim
|
Valeur
|
source
|
Diviser par deux la proportion des moins ldollar/j
|
1
|
proportion de la pop avec -1dollar/j en 1999
|
65,40%
|
ENHAPSE
|
|
2
|
Indice d'écart de la pauvreté (incidence de la
pauvre)en 1999
|
|
ENHAPSE
|
|
3
|
Part du 1er quintil des plus pauvre dans la c° nat, 1999
|
3,90%
|
ENHAPSE
|
Réduire de moitié la proport de la pop souffrant de
faim
|
4
|
prévalence des insuff, ponderale des enfants -5ans
2001
|
31,10%
|
MICS 2
|
|
|
Insuffisa ponderale des enfant -5ans en milieu urbain 2001
|
22%
|
MICS 2
|
|
|
Insuff, ponderale des enfant -5ans en milieu rural 2001
|
35,50%
|
MICS 2
|
|
|
Insuffisance ponderale chez les garçons de -5ans 2001
|
32,90%
|
MICS 2
|
|
|
Insuffissance ponderale chez les filles de -5ans 2001
|
29,20%
|
MICS 2
|
|
5
|
pop, dont la diète est <au minimum cal en 1990 et
2001
|
31 et 73%
|
MICS 2
|
|
Assurer l'éducation primaire à tous
|
|
|
Taux net de scolarisation dans le primaire(pour F et G)
|
6
|
Taux de scolarisation primaire en 2001
|
51,70%
|
MICS 2
|
|
|
Taux de scolarisation primaire des garçons en 2001
|
54,80%
|
MICS 2
|
|
|
Taux de scolarisation primaire desfilles en 2001
|
48,60%
|
MICS 2
|
|
7
|
Taux de scolarisation de 1ère à la 5ème
année primaire 2001
|
24,80%
|
MICS 2
|
|
8
|
Taux d'alphabétisation des 15 à 24 ans en 1999
|
68,70%
|
MICS 2
|
Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation
des femmes
|
|
|
Élimination des discriminations entres sexes dans-
|
9
|
Ratio garçons/filles au primaire pour l'année
1998-1999
|
117,43%
|
min éd,nat
|
l' éduccation primaire et secondire avant2005
|
|
Ratio garçons/filles au secondaire pour l'année
1998-1999
|
180,54%
|
min éd,nat
|
|
|
Ratio garçons/fillespour primaire et secondaire
1998-1999
|
130,88%
|
min éd,nat
|
|
|
Ratio garçons/filles au niveau superieur 1998-1999
|
nd
|
min éd,nat
|
|
10
|
Ratio des taux d'alpha garçon/filles de 15 à 24
ans en 1999
|
1,26
|
MICS 2
|
|
|
Réduire la mortalité infantile
|
|
|
Réduire de deux tiers la mortalité des moins de 5
ans
|
13
|
Taux de mortalité des moins de 5ans en 2000
|
213%
|
MICS 2
|
|
14
|
Taux de mortalité des moins de 1ans en 2000
|
126%
|
MICS 2
|
|
15
|
% des enfants de -1an vaccinés contre la rougeole en
2002
|
46,40%
|
MICS 2
|
|
|
Ameliorer la santé maternelle
|
|
|
|
16
|
Taux de mortalité maternelle en 1989
|
12,89%
|
MICS 2 min
|
|
|
Taux de mortalité maternelle en 1999
|
18,37%
|
sant,pub
|
2.6.
Pathologie humaine
Dans de nombreux pays en développement, le
problème primordial de trouver de l'eau en quantité suffisante a
eu tendance à se minimiser et même à faire oublier celui de
la qualité. Pourtant ce critère qualité-santé a
été la motivation initiale pour trouver le financement des
projets hydrauliques. Il continue à être l'élément
essentiel pour la réussite des programmes entreprises : l'entretien des
ouvrages et l'amélioration des conditions de vie des villageois
dépendant de l'utilisateur, de la population qui voudra bien accepter
d'affecter une partie de ses ressources au fonctionnement et à
l'entretien des ouvrages mis en place. Cet avis est unanime. Or, seule prise de
conscience par la population de la relation entre maladie et eau, entre
contamination fécale et eau, pourrait susciter une motivation puissante
et réelle. Il est indispensable de développer une sensibilisation
des populations qui expliquerait aux usagers le lien entre les maladies dont
ils souffrent et l'utilisation d'une eau malsaine et les bien faits à
atteindre d'une eau de qualité. C'est là le but de
l'éducation sanitaire ou éducation pour la santé.
Cette section présentera les problèmes sanitaires
et les maladies tropicales qui ont publié des ouvrages sur ces
thèmes.
2.6.1. Les
éléments chimiques de
l'eau responsables des
problèmes ou des
maladies
Certains des éléments chimiques qui se trouvent
dans l'eau sont utiles et même indispensables à la santé de
l'homme à faibles concentrations mais peuvent devenir toxiques
lorsqu'ils sont absorbés en trop grande quantité. Aussi, si la
concentration de fluorures dans l'eau est inférieure à 0,5 mg par
litre, on notera dans la population une incidence élevée de la
curie dentaire. Par contre la fluorose endémique due à des taux
élevés de fluor dans l'eau peut entraîner des
lésions osseuses graves. Une concentration trop faible d'iode dans l'eau
est responsable dans la population des troubles de la thyroïde.
Les nitrates dans l'eau à des concentrations
dépassant 10mg/l, exprimé en azote, peuvent provoquer dans
certains cas des phénomènes de
méthémoglobinémie pouvant aller parfois jusqu'à
l'asphyxie chez les bébés nourri au biberon. En effet, les
nourrissons hébergent dans leur tube digestif une flore
bactérienne réductrice qui transforme les nitrates en nitrites.
Cette flore n'existe plus chez l'enfant et l'adulte.
Il est également prouvé par le corps
médical que l'ingestion de fortes doses de sodium joue un rôle
important dans le développement de l'hypertension chez des sujets
prédisposés. Certains éléments peuvent, en
quantité trop élevé, donner à l'eau un goût
désagréable (fer, chlorures, sulfate, cuivre,...), ce qui peut
pousser l'usager à se détourner de la source d'eau potable pour
utiliser un approvisionnement qui peut être dangereux. On observe souvent
le même comportement chez le consommateur lorsque l'eau trop peu
minéralisée n'a pas assez de goûts (passage d'un
approvisionnement par une eau de surface très chargée à un
approvisionnement par une eau de surface très chargée à un
approvisionnement par forage profond).
Les troubles liés à la chimie de l'eau
entraînent pour la plupart des maladies à moyen ou à long
terme. Pour cette raison, la population les considère comme beaucoup
moins graves et préoccupantes que les maladies liées à la
biologie ou à la bactériologie de l'eau.
TABLEAU 12: Principales maladies liées à l'eau
classées selon leur origine et leur mode de contamination.
Source :Viland, M-C, Eau et Santé, Ministère de la
COPEDEV/France, p14
2.6.2. Les
contaminations
virales,
bactériennes ou
parasitaires de l'eau
responsables des maladies pour
l'homme.
INFECTION
Mode de conta mination
|
VIRALES
|
BACTERIENNES,
|
PARASITARES,
|
FECO-ORAL
|
Diarrhées, Rota virus, Entérovirus,
Adénovirus, Poliomyélites, Hépatites A et B
|
Choléra, Salmonellose(typhoid e), shigellose
ou (dysenterie bacillaire) Leptospirose
|
Amibiase
(Dysenterie amibienne) Giardias Ascaridiase Oxyurose
|
Cutané
|
|
|
Anguillulose ankylostomiase
|
Cutané avec passage dans un hôte
intermédiaire
|
|
|
Schistosomiases ou Bilharzioses (Bilharzioses urinaire et
Bilharziose intestinale)
|
Par ingestion de hôte intermédiaire contenant le
parasite
|
|
|
Dracunculose ou ver de Guinée
|
Par des vecteurs (moustique,..) qui effectuent une partie de leur
cycle en milieu aquatique
|
Dengue
|
Fièvre jaune
|
Onchocercose
Paludisme
|
Format gras: maladies diarrhéiques et qui sont
liées à l'eau de boisson Format italique : maladies
diarrhéiques
2.6.3. Les
rôles de l'eau dans la
transmission et
développement des agents pathogènes
Bien que réunies sous le même nom de maladies
liées à l'eau, toutes ces maladies ne font pas intervenir l'eau
d'une façon identique. Les informations concernant ces différents
rôles de l'eau sont extraites de l'ouvrage du Professeur LARIVIERRE,
Pathologie tropicale, Paris, Ed. Foucher, 1978.
L'eau peut être le véhicule de nombreux agents
pathogènes. Ces derniers peuvent être :
· Des bactéries : vibrion cholérique,
shigellas (agents de la dysenterie bacillaire), salmonelles (fièvres
typhoïdes).
· Des virus : poliomyélite, giardia ;
· Des vers : ascaris, trichocéphales, ankylostomes,
anguillules, vers de Guinée, douves, schistosomes (agent des
bilharzioses).
Le rôle de l'eau dans la transmission des agents
infectieux varie selon la biologie, c'est-à-dire, le cycle
évolutif de ces germes pathogènes. On distingue trois types de
cycles :
A. Le cycle direct court :
c'est le plus simple
Les agents pathogènes présents dans le tube
digestif des sujets infectés (appelés réservoirs de virus)
sont éliminés dans le milieu avec les matières
fécales. Ils sont immédiatement contaminants pour un nouvel
hôte.
Le virus poliomyélitique est ainsi
excrété par les selles des sujets infectés. Ils peuvent
élimer jusqu'à dix millions de particules virales par gramme de
selles pendant sept semaines et même parfois dix-sept semaines. Ces
particules peuvent survivre des mois pH neutre, à base
température, en présence de matières organiques et
d'humidité. L'amibe dysentérique (entamoeba histolyca) est
éliminée avec les selles sous formes de kystes directement
contaminants. Dans les selles, les kystes peuvent rester infestant durant cinq
jours selon l'état de déshydrations des matières. Il
survient cinq minutes à la surface des mains et quarante-cinq minutes
sous les ongles, vingt jours dans l'eau à plus de 20°C bien que
leur pouvoir infestant ne s'y conserve pas plus de cinq à six jours.
Leur pouvoir de contamination de maintient deux jours à 37°C et six
jours entre 0 et 6°C, ce qui explique les contaminations possibles en pays
tempéré.
A ce cycle, outre les deux exemples que nous venons de voir,
obéissent toutes les bactéries, virus du tube digestif et parmi
les parasites, les giardias et les oxyures (dont respectivement les kystes et
oeufs embryonnés à la ponte sont directement contaminants). Leur
dissémination dans le milieu extérieur se fait par les
matières fécales et l'homme s'infecte par voie orales, par le
véhicules des mains, des mouches, des légumes consommés
crus et l'eau contaminée.
B. Lecycledirectlong:
Il concerne essentiellement un certain nombre de vers
(ascaris, trichocéphale, ankylostome, anguillules), parasites du tube
digestif de l'homme (réservoir de virus).
Il est proche du précédent mais s'en distingue
par le fait que les oeufs ou larves de ces parasites n'ont pas encore atteint
leur stade infestant lorsqu'ils sont rejetés dans le milieu avec les
selles. Leur pouvoir de contamination s'acquiert en un temps plus ou moins long
selon la qualité du milieu extérieur.
Les oeufs d'ascaris, rejetés avec les selles atteignent
leur stade infestant en quatre semaines à une température de plus
de 20°C, ou en deux semaines à plus de 30°C. La
température la plus basse compatible avec leur développement est
de plus 10°C et la plus haute 40°C; on comprend donc l'absence
d'ascaridiase autochtone dans les zones désertiques fortement
ensoleillées.
Une fois embryonnés, c'est-à-dire contenant la
larve infestante, les oeufs d'ascaris sont très résistants. Les
oeufs de trichocéphale s'embryonnent en six semaines dans les conditions
les plus favorables de climat chaud et humide. La formation de l'embryon est
plus lente dans les climats froids: 120 jours à plus de 15°C. La
contamination de l'homme se fait par voie orale, en ingérant les oeufs
embryonnés d'ascaris ou de trichocéphales présents dans
l'eau ou sur les fruits et légumes consommés crus.
Avec les anguillules et les ankylostomes, nous abordons un
autre mode de contamination, la pénétration à travers la
peau de larves infestantes. Les sujets parasités par des anguillules
rejettent dans leurs selles des larves qui atteignent leur pouvoir infestant en
quelques jours de séjour dans l'eau si les conditions de
température extérieure sont favorables. C'est en marchant
nu-pieds ou en baignant en eau douce que l'eau se contamine.
Les ankylostomes adultes, présents dans le tube
digestif de l'homme, pondent des oeufs qui, rejetés avec les selles,
vont se transformer en larves infestantes. La température
extérieure la plus favorable est comprise entre plus 25°C et plus
30°C. Au dessous de plus de 14°C et au dessus de 35°C le
développement de l'oeuf s'arrête.
Alors que les anguillules se développement dans l'eau
sans support solide, les larves d'ankylostome se trouvent essentiellement dans
les boues humides et c'est en marchant pieds nus que l'homme se contamine.
C.Le cycle indirect
Les parasites issus de l'hôte sous forme d'oeufs ou de
larves n'atteignent leurs formes de contamination qu'après passage
obligatoire par un hôte intermédiaire qui assure, par simple
transformation, ou pour certains parasites (douves et schistosomes) par
l'addition d'un effet multiplicateur, la maturation des formes infestantes.
Certains de ces hôtes intermédiaires
indispensables vivent en milieu aquatique:
1. Le cyclops, petit crustacé d'eau douce dont la
taille est inférieure au millimètre est l'htes
intermédiaire de la filaire de médecin (ver de guinée). Le
ver adulte, qui mesure 55 à 80 cm de long, vit sous la peau de l'homme,
souvent aux membres inférieurs. Au contact de l'eau, ce ver perce la
peau et lâche ses embryons qui sont avalés par des cyclops qui les
transforment en larves infestantes. C'est en buvant de l'eau de mare et en
avalant des cyclops infestés de larves que l'homme se contamine. Aussi,
compte tenu de la taille des cyclops, il est théoriquement facile de se
protéger de cette parasitose en filtrant l'eau à travers une
pièce de tissu.
2. Les bilharzioses sont parmi les endémies
parasitaires majeures qui affectent le continent africain. Elles sont
totalement inféodées à l'eau où vivent les
mollusques, hôtes intermédiaires indispensables à
l'accomplissement du cycle évolutif des schistosomes qui sont
responsables de ces verminoses. Les vers adultes, présents dans
l'organisme de l'homme, pondent des oeufs qui sont rejetés à
l'extérieur par les urines (bilharziose urinaire) ou par les selles
(bilharziose intestinale). Ces oeufs éclosent dans l'eau douce et
libèrent un embryon qui pénètre dans un mollusque et
nagent dans l'eau. Elles pénètrent à travers la peau de
tout homme entrant en contact avec cette eau contaminée. Il est encore
difficile de lutter contre les bilharzioses et dans certaines régions,
en l'absence de concertation préalable avec des
épidémiologistes confirmés en malacologie (science des
mollusques),
des travaux d'irrigation se sont soldés par une extension
préjudiciable des bilharzioses.
L'eau peut être aussi le lieu de reproduction d'insectes
vecteurs de maladies transmissibles:
Les moustiques peuvent être vecteurs des maladies
parasitaires ou virales. On distingue trois groupes principaux de
moustiques:
3. Les aèdes (ou stegomyas) principaux vecteurs de la
fièvre jaune en Afrique et de certaines autres viroses; grands voyageurs
et dont les oeufs sont résistants;
4. Les culex, vecteurs de viroses et en Afrique de l'est, de
filariose lymphatique; se complaisant dans les eaux usées
domestiques;
5. Les anophèles, les seuls moustiques capables de
transmettre le paludisme. Certaines espèces sont également
vectrices de la filariose lymphatique.
La biologie des moustiques est complexe, variable d'une
espèce à l'autre, d'une zone géographique à
l'autre. Les anophèles adultes se déplacent dans l'air
grâce à leurs ailes, comme tous les autres moustiques. Les males
ne piquent jamais, ils se nourrissent de sucs de plantes et ont une
durée de vie limitée. Les femelles par contre sont
hématophages, car après avoir été
fécondées, le sang est nécessaire à la maturation
de leurs oeufs. Elles piquent dans en général le soir ou dans la
première partie de la nuit, mais il y a de très grandes
variations selon les espèces. Elles piquent dans les habitations
(espèces endophages) ou à l'extérieur des habitations
(espèces exo phages).
Certaines ont des préférences alimentaires
très étroites, d'autres sont moins exigeantes. Les espèces
anthropophiles se nourrissent exclusivement de sang humain et sont donc les
plus dangereuses pour la transmission du paludisme; les espèces
zoophiles préfèrent le sang des animaux; certaines enfin sont
indifférentes (zoo anthropophiles ou anthropozoophiles).
Chaque espèce d'anophèle a des gîtes de
ponte (ou gîtes larvaires) préférentiels. Ce sont des
collections d'eau temporaires ou permanentes, exposées à l'ombre
ou au soleil, pourvues ou non de végétation et répondant
à des exigences chimiques variées. Ainsi, tandis que la plupart
des espèces se développent en eau douce, une
variété africaine, les anophèles « gambiae melas
», supporte des concentrations de sel importantes. L'eau courante est en
général défavorable. La température est
primordiale;
au-dessous de plus 16°C le cycle larvaire aquatique
s'arrête. Cet arrêt de développement dû au froid est
l'hibernation. Il peut se produire également au stade d'oeuf et d'adulte
et ne signifie pas la mort estivation quand la chaleur est trop importante.
2.6.4. Les
maladies
diarrhéiques
Les maladies à contamination féco-orale sont
pour la plupart des maladies diarrhéiques (appelés aussi
gastro-entérites). Elles représentent un problème majeur
de santé publique en zone tropicale où elles constituent une des
principales causes de la mortalité infantile soit directement soit
indirectement par de la malnutrition qu'elles favorisent. Elles se transmettent
par ingestion d'eau souillée par des selles ou par des mains sales ou
des récipients mal protégées ; elles se transmettent
également par ingestion d'aliments contaminés par lavage ou
arrosage : évacuation des selles sur le sol ou utilisation de
déchets humains (personnes atteintes) comme engrais. Le danger que
représente ce mode de contamination s'appelle le « péril
fécal ».
2.6.4.1. Les diarrhées infectieuses aigues
d'origine bactérienne ou virale A.
Epidémiologie
Les agents responsables des diarrhées infectieuses sont
nombreux, dominés par les colibacilles entérotoxiques et les rota
virus. La contamination peut se faire directement d'homme à l'homme
(notamment dans les collectivités d'enfants) ou par
l'intermédiaire d'eau ou d'éléments souillés par
les matières fécales d'individus infectés : colibacilles,
vibions, shigelles, rota virus et plus rarement salmonelles, «
compylobacter », « yessinia ». la contamination peut
également résulter de l'ingestion de viande, de lait, d'oeufs, de
fruits de mer provenant d'animaux infectés (salmonelles, campylobacter,
yesinia, basilles charbonneux) ou de préparation culinaires
souillées (staphylocoques, clostidium...) .
Dans les diarrhées entérotoxiniques dites
sécrétoires ou cholériformes, les bactéries se
multiplient dans la lumière du grêle et produisent une ou
plusieurs toxines qui se fixent sur les anthérocytes et provoquent la
sécrétion massive d'un liquide pauvre en protides mais riche en
sel, en bicarbonate et en potassium. Les clostridies sécrètent
une toxine qui engendre des lésions intestinales de gravité
variable :
· Les clostridies perfringens de type C une redoutable
entérocolites nécrosant (après ingestion de viande de
porc).
· Les clostridies difficile des colites pseudo-membraneuses
post- antibiotiques.
Les diarrhées invasives bactériennes sont
surtout dues à des tigelles. Les salmonelles, les « compylobacter
», « les yersinia », les colibacilles entéro-invasifs
sont plus rarement en cause.
B. Agents responsables des diarrhées infectieuses
aigues sous les tropiques
1. Diarrhées entéro toxiniques :
Sécrétoires
· Escherichia coli entérotoxiniques
· Vibrio cholerae,
· Autres vibrions
Non sécrétoires
· Taphylococcus aureaus
· Clostridium perfringens
· Clostridium difficile
· Bacillus cereus
2. Diarrhées invasives :
Bacteriennes
· Shigella
· Salmonella
· Eschericchia coli (entéro-invasifs)
· Campylobacter jejuni
· Bacillus anthracis
Virales
· Rota virus
· Virus norwalk
3. Diarrhées non entérotoxiniques, non
invasives
· Escherichia coli entéropathogènes
Dans tous le cas, il existe des lésions intestinales
responsables de la diarrhée et parfois de la diffusion de l'infection.
Les diarrhées virales,
nécessairement invasives puisque les virus ne peuvent
se développer que dans les cellules, ressemblent aux diarrhées
entérotoxiques car les virus gênent l'absorption intestinale en
lésant les villosités.
En zone tropicale, les diarrhées infectieuses
s'observent surtout chez les nourrissons et les jeunes enfants sous formes de
cas sporadiques (se répétant plusieurs fois par an) ou de petites
endémies dans les collectivités à l'hygiène
insuffisante. Les nouveau-nés sont en grande partie
protégés par les anticorps transmis par leur mère au cours
de la grossesse ou à l'allaitement. En dehors des
épidémies de choléra et des toxi-infections alimentaires
collectives, les diarrhées sont rares chez l'adulte autochtone,
immunisé par les infections antérieures.
2.6.4.2. les diarrhées d'origine
parasitaire
Les parasitoses sont si banales qu'on risque de pécher
par excès en leur attribuant des troubles digestifs relevant d'une autre
cause. Parmi les protozooses, l'amibiase intestinale aigue est
systématiquement discutée en présence d'une dysenterie ou
d'une diarrhée ; la mise en évidence d'amibes hématophages
(entamoeba histolytica) impose les amoebicides tissulaires ; celle de kystes ou
de formes minuta a moins d'intérêt. La giardiase est responsable
de troubles digestifs variés et parfois de syndromes de malabsorption.
La balantidiose, exceptionnelle, entraîne diarrhée ou dysenterie.
L'isosporose et la cryptosporidiose sont responsables des diarrhées
habituellement bénignes sauf chez les sujets atteints
d'immunodéficit acquis.
De nombreux helminthes provoquent des douleurs abdominales,
des troubles du transit, des nausées, des vomissements : ver ronds
(ascaris, ankylostomes, anguillules, trichostrongylus, capillaria,
gnathostomes), ténias ( T. saginata, H. nana), douves intestinales
(d'orient et d'Egypte), schistosomes intestinaux ( S. japonicum). L'examen
coprologique, complété au moindre doute par des techniques
spéciales met le plus souvent facilement en évidence les oeufs ou
les larves de ces vers. L'helminthiase affirmée, il est logique de la
traiter, mais si les troubles digestifs ne s'amendent pas, il importe de
rechercher une maladie.
2.6.5.
birectives
officielles et
recommandations de groupes
d'experts sur la
qualité de l'eau de consommation
La connaissance des maladies permet de comprendre que leur
prévention peut se faire en buvant une eau de bonne qualité et
avec de bonnes habitudes d'hygiène personnelle et collective. Les
enseignements et les
messages transmis par l'éducation pour la santé
seront informatifs et éducatifs.
Ils doivent apprendre les règles essentielles de
l'hygiène individuelle (corporelle, alimentaire, fécale,
urinaire), souligner le danger des «mains sales », insister sur le
«péril fécal» et la nécessité de
construire des latrines qui ne risquent pas de contaminer le point d'eau ou
l'aquifère qui alimente le point d'eau. Les personnes chargées de
donner un tel enseignement s'appuieront sur des documents bien conçus et
spécifiques des problèmes des pays concernés. Il existe
déjà un certain nombre de documents illustrés de dessins
simples, il faut maintenant diffuser ces informations au niveau de stages de
formation.
La santé de l'homme dépend de façon
primordiale de l'eau et de son utilisation. L'homme doit absorber
quotidiennement une quantité minimales d'eau: l'eau est vitale et ce
besoin quantitatif a toujours été une évidence pour
l'homme puisqu'il s'impose à lui par la soif. Malheureusement, l'homme a
rarement la faculté d'apprécier que l'eau puisse induire des
risques de maladies. Il lui est plus difficile encore de comprendre et de
croire que l'eau peut engendrer la maladie et la mort.
Pourtant boire de l'eau contaminée ou de mauvaise
qualité peut réduire la durée de vie
(gastroentérites, typhoïdes, poliomyélites,...).
Par ailleurs, l'eau peut donner à l'homme de graves
maladies soit par contact: ankylostomiase, bilharziose; soit en favorisant le
développement d'insectes ayant une vie larvaire aquatique qui
représentent un danger pour l'homme: paludisme transmis par le
moustique, onchocercose transmise par la simulie.
Les directives officielles insistent pour que des dispositions
susceptibles d'améliorer la santé à travers le cycle de
l'eau soient renforcées. Selon l'OMS, plus de 80% des maladies qui
ravissent à la surface de la terre sont, ou d'origine hydrique, ou
liées au milieu aquatique. Pour lutter contre cet état de fait,
l'OMS a, en 1972, tenté de définir certaines
caractéristiques de l'eau potable: « elle ne doit contenir en
quantité dangereuse ni substances chimiques, ni germes nocifs pour la
santé. En outre, elle doit être aussi agréable à
boire que les circonstances le permettant. Cette notion descriptive est
complétée plus tard par la prise de conscience que « la
bonne qualité de l'eau de boisson fait davantage pour la santé
publique que n'importe quel vaccin ou médicament ». L'OMS, par ses
travaux et recommandations, incite chaque pays à élaborer des
normes de qualité aussi voisines que possible des valeurs indicatives
recommandées dans le but de protéger la santé publique.
CHAPI'FR« 'FROI~I«~« :
DESCRIPTION DES FACTEURS DE LA
NORTALITE INFANTILE
Le premier chapitre de notre recherche a constitué le
support théorique de l'analyse des données à savoir la
modélisation de la fonction du risque auquel sont exposés des
enfants de moins de cinq ans compte tenu de leur différentes situations
sanitaires. Le deuxième chapitre, par ailleurs, s'est plus
préoccupé de l'étude de la pathologie humaine à
savoir les typologies des maladies infectieuses et leurs sources de
contamination. Ce troisième chapitre procède à l'analyse
exploratoire des données. Nous présenterons dans un premier temps
le détail sur la base des données sous analyse dans ce travail,
la méthodologie d'exploitation ainsi que quelques détail sur la
terminologie des concepts avant d'atteindre l'analyse exploratoire proprement
dite des données.
3.1.
Présentation de la base des données
L'ensemble de nos analyse dans le cadre de ce recherche sera
basé sur l'enquête sociodémographique MICS 2 (multiple
indicator cluster survey) effectué sur l'ensemble des provinces de la RD
CONGO par l'Unicef en 2001 sur la situation des femmes et des enfants en ce qui
concerne particulièrement la vie dans les ménages,
l'éducation, la santé de la mère et du nouveau nés,
la couverture vaccinale et la santé de la production. Ces domaines ont
été regroupés en modules de recherche qui sont :
1. L'habitat, eau, assainissement du milieu, iodation,
2. Vaccination anti-tétanique (VAT),
3. Soins des maladies,
4. Le paludisme,
5. Le VIH/sida,
6. L'anthropométrie,
7. La mortalité des enfants,
8. Le travail des enfants,
9. La santé de la reproduction,
10. La santé de la mère et du
nouveau-né,
11. Le travail des enfants,
12. Les infrastructures socio communautaires,
13. L'éducation
En ce qui concerne l'accès à l'eau de boisson,
le rapport MICS 2 souligne le fait que l'eau c'est la vie mais une eau non
potable peut être un vecteur important des maladies, telle que le
trachome, le cholera, la fièvre typhoïde et la schistosomiase. MICS
2 appréhende l'accès à l'eau de boisson de qualité
ou en d'autres termes, l'eau à boire salubre par rapport à la
source principale d'eau de boisson, la distance entre le logement et la source
d'eau, et au temps d'accès.
3.1.1. Les
sources principales
d'eau de boisson
D'après les sources principales d'eau de boisson, le
rapport MICS 2 indique que la population congolaise utilise plusieurs sources
d'eau de boisson et l'enquête considère comme eau de boisson de
qualité (ou eau à boire salubre), l'eau provenant des sources
suivantes : robinet dans le logement, robinet dans la cour ou parcelle, borne
fontaine, puits à pompe, puits protégées ou
aménagés, robinet dans la parcelle voisine, source
aménagée.
3.1.2. Temps
et distance pour chercher l'eau à boire
salubre
L'accès facile de la population à la source
d'eau de boisson de qualité est analysé par rapport au temps
nécessaire pour se rendre à la source, attendre pour obtenir
l'eau et pour revenir à la maison en utilisant le moyen de
déplacement le plus courant ou par rapport à la distance qui
sépare le logement de la source d'eau.
On considère qu'une personne a un accès facile
à une eau de boisson de qualité lorsqu'elle dispose de cette eau
sur place ou lorsqu'elle peut en disposer dans le quinze minutes, ou à
moins de cent mètre du logement.
Par ailleurs, le rapport sur l'assainissement du milieu
indique que l'environnement immédiat a un impact certain sur la
situation sanitaire des personnes qui y vivent en général et les
enfants de moins de cinq ans en particulier. Cette même section examine
les types d'évacuations des eaux usées et des ordures
ménagères ; voire la localisation des toilettes. L'enquête
MICS 2 entend comme moyens hygiéniques d'évacuation des ordures,
le service organisé, l'incinération, l'enfouissement et le
compost ou fumier.
interrelations qui existent entre les variables de commandes
selon les rubriques liées à l'eau, à l'assainissement du
milieu et celles liées à la mortalité infantiles afin de
décrire les facteurs de la mortalité infantile. Cependant, il se
pose un sérieux problème d'homogénéité des
variables. En effet, tous les ménages n'ont pas la même taille, ce
qui fait qu'au sein d'un même ménage, on retrouve autant des
femmes parmi lesquelles, certaines se réservent de remplir la fiche de
questionnaire. Cette situation a pour conséquence les décalages
des observations entre les modules sous analyse.
Pour lever cette difficulté, nous avons
considéré que toutes les femmes enquêtées dans un
même ménage sont identiques, il suffit donc d'avoir les
informations sur une femme pour conclure pour l'ensemble de ménage. De
ce fait, on arrive à 7800 observations après élimination
des lignes des données fictives.
3.2.
Méthodologie
Toute recherche scientifique poursuit un objet qui est
matérialisé par une méthodologie d'élaboration ou
de présentation des résultats. Cette section est consacrée
aux détails sur la procédure d'études descriptives des
facteurs de la mortalité infantile, leurs différentes rubriques
et catégories d'analyse.
Dans le cadre de notre étude, nous retenons deux
facteurs principaux de la mortalité des enfants à savoir l'eau et
l'assainissement. Ces derniers sont parfois traités de façon
conjointe lors qu'on veut mesurer leur impact sur la santé. Ceci est
d'autant plus vrai que l'eau sans un mode d'usage plus approprié
amène des maladies pathogènes ci hautes détaillées.
De même, l'assainissement s'explique d'une part par la carence en eau
d'usage régulier. C'est le cas d'utilisation intérieur ou
extérieur des latrines avec chasse d'eau et d'autre part par la mauvaise
gestion des eaux usées au sein d'un ménage. C'est le cas par
exemple de l'absence d'égouts d'évacuation des eaux
ménagères.
En ce qui nous concerne, il sied d'analyser
séparément ces deux facteurs de la mortalité infantile
afin de cerner distinctement leur responsabilité sur les maladies
pathogènes et les risques spécifiques de mortalité chez
les enfants.
L'eau sera ici considérée comme vecteur
principal de transmission des microbes qui sont sources des diverses maladies
chez les enfants de moins de cinq ans. Nous allons regrouper tous les
caractères de la qualité de l'eau sous un seul indicateur dit
« indicateur de la qualité de l'eau ».
Ce dernier aura la valeur 1(indicateur idéal) pour des
types des sources d'eau ci-dessous libellés et la valeur 0 pour les
autres sources:
· L'eau de robinet intérieur du ménage,
· L'eau de robinet extérieur,
· L'eau de puits à pompe,
· L'eau de pluie/citerne
· L'eau de bouteille (eau minérale)
· L'eau en provenance des bornes fontaine,
· L'eau de robinet des autres ménages,
· L'eau des puits protégés,
· L'eau des sources aménagées,
· L'eau des forages
Quant à l'assainissement, il faut entendre trois
explications constituant chacune une forme d'indicateur de l'assainissement:
1) Le type et lieu d'emplacement des toilettes au sein de
ménages. Sous cette rubrique, il sied d'analyser aussi la gestion des
selles des petits enfants (0 à 3 ans) lors qu'ils ne savent pas, d'eux
même, utiliser les installations hygiéniques. Or, la façon
la plus commode ou la plus hygiénique de contrôle des selles des
petits est celle de les jeter dans les latrines. L'indicateur de la
qualité de toilettes pour le ménage a la valeur 1 pour les types
idéales des toilettes ci-après et 0 pour les autres types non
mentionnés:
· Toilettes intérieures privées avec chasse
d'eau reliées aux égouts publics ou avec fosse septique,
· Toilettes à évacuation,
· Toilettes améliorées à ventilation
(V.I.P),
· Toilettes traditionnelles couvertes.
2) Le mode d'évacuation des eaux usées du
ménage constitue également un indicateur de l'état de
l'assainissement avec les types idéals d'évacuations suivants
(ayant la valeur 1):
· Evacuation par les égouts,
· Evacuation par des caniveaux pluviaux,
· Evacuation par puits perdus
3) Le mode d'évacuation des ordures
ménagères:
Cinq techniques idéale sont utilisées pour un
usage assaini des ordures ménagères, il s'agit de:
· Evacuation par le service public,
· Evacuation par le service privé,
· L'incinération,
· L'enfouissement,
· Le compost ou fumier
L'étude des facteurs de la mortalité des
enfants est un vaste chantier qui doit annexer dans son sillage, non seulement
les facteurs eau et assainissement lesquelles causes paraissent parfois
lointaines, mais également les causes les plus immédiates telles
que un type particulier de maladie. Cependant, en ce qui nous concerne, nous
cherchons les sources de ces maladies du fait ces dernières ne
constituent que des états intermédiaires des enfants
destinés à mourir ou à vivre selon le cas. C'est ce qui
d'ailleurs interprète en partie notre souci de mesurer les risques
inhérents aux enfants sous les états sus indiqués. En
outre, notre étude montre l'impact des éléments
spécifiques d'accès à l'eau potable et d'assainissement
sur la mortalité des enfants de moins de cinq ans. C'est pourquoi, il
est impérieux d'explorer la base des données avant toute mesure
de risque. Mais avant d'y arriver, précisons d'abord quelques
concepts.
3.3.
Terminologies
Les concepts ci-après feront l'objet d'usage
fréquent dans ce travail, il importe donc d'en donner quelques
précisions.
· Accouchement assistés par un personnel de
santé qualifié: il s'agit du pourcentage d'accouchements suivis
par un personnel (médecins, infirmiers et sages-femmes) ayant
reçu une formation lui permettant de donner les soins, les directives et
les conseils nécessaires aux femmes pendant la grossesse, l'accouchement
et la période de post-partum, de procéder lui-même à
des accouchements et de s'occuper des nouveaux- nés.
· Dépenses de santé par habitant (en PPA
en USD): somme des dépenses publiques et privée consacrées
à la santé (partie de pouvoir d'achats en USD), divisée
par le nombre d'habitants. Les dépenses de santé englobent
l'administration de soins (préventifs ou curatifs), planning familial,
les activités nutritionnelles et la part de l'aide d'urgence
consacrée à la santé, mais ne comprennent pas les
fournitures d'eau potable ou d'infrastructure d'assainissement.
· Dépenses de santé privée:
dépenses directes des ménages (payées par les usagers),
assurance-maladie privée, dépenses des institutions à but
non lucratif prêtant assistance aux ménages et sommes
acquittées directement par les entreprises privées pour la
santé de leur personnel.
La somme des dépenses de santé publiques et
privées donne les dépenses totales de santé.
· Dépenses de santé publique:
dépense de fonctionnement et d'investissement inscrites aux budgets des
administrations publiques (centrales et locales), plus prêts et dons de
l'étranger (y compris les dons des organismes internationaux et des
organisations non gouvernementales) et activités des caisses
d'assurance-maladie (obligatoire ou non). La somme des dépenses de
santé publiques et privées donne les dépenses totales de
santé.
· Espérance de vie à la naissance: nombre
d'années que vivrait un nouveau-né si les caractéristiques
de mortalité de la population au moment de sa naissance demeuraient les
mêmes tout au long de sa vie.
· Taux de fécondité: nombre d'enfants que
mettrait au monde chaque femme, en supposant qu'elle demeure en vie
jusqu'à la fin de sa période de fécondité et
qu'elle donne naissance, à chaque âge, au nombre d'enfants
correspondant au taux de fécondité prévalant pour cet
âge.
· Taux de mortalité des enfants de moins de cinq
ans: probabilité de décès entre la naissance et le
cinquième anniversaire (enfants âgés de 0 à 4 ans
révolus ou de 0 à 59 mois), calculé pour mille naissances
vivantes.
· Mortalité maternelle: nombre de femmes
décédant chaque année des complications de la grossesse,
pour 100000 naissances vivantes.
· Paludisme (prévention chez les enfants de moins
de cinq ans): pourcentage d'enfants de moins de cinq ans dormant sous des
moustiquaires imprégnées d'insecticides;
· Paludisme (traitement chez les enfants de moins de
cinq ans): pourcentage d'enfants de moins de cinq ans atteints de paludisme au
cours des deux semaines précédant l'enquête et ayant
reçu un traitement contre cette maladie.
· Probabilité à la naissance d'atteindre
un âge donné: probabilité qu'a un nouveau-né
d'atteindre un âge donné dans l'hypothèse où les
taux de mortalité spécifique à chaque classe d'âge
resteraient inchangés à compter de sa naissance.
· Probabilité à la naissance de
décéder avant un âge donné: différence entre
la valeur 1 et le taux de probabilité de la cohorte
considérée de survivre jusqu'à l'âge
considéré.
· Thérapie de réhydratation orale :
pourcentage d'enfants (âgés de moins de cinq ans) souffrant de la
diarrhée ayant reçus soit une thérapie de
réhydratation orale (solution de réhydratation orale ou fluides
maison), soit un apport accru de fluides et une alimentation continu, et ce au
cours de deux semaines au moins précédant l'enquête.
· Vaccination (enfants effectivement vaccinés
contre la rougeole ou la tuberculose): proportion d'enfants d'un an ayant
reçu une injection
d'antigène ou de sérum contenant des anticorps
spécifiques agissant contre la rougeole ou la tuberculose ;
· Usage de l'eau : manière dont l'eau est
utilisée, c'est-à-dire soit comme bien de consommation, soit
comme facteur de production. Les usages ou l'utilisation de l'eau sont
classés en fonction de leur but économique et social :
domestique, industriel, agricole ou énergétique ;
· Consommation d'eau : cette notion peut se définir
à deux niveaux à savoir ;
1. par rapport au milieu naturel, les consommations d'eau
prélevée mais qui, soit n'est pas retournée à la
nature après usage, soit a subi une dégradation durant son
usage.
2. par rapport aux distributeurs d'eau, les consommations
équivalentes aux quantités d'eau qu'ils délivrent,
comptabilisent et facturent ;
· Eau salubre : eau qui a une action favorable sur
l'organisme, une eau sain, préservée des maladies
endémiques et contagieuses ; de même on parle aussi d'une eau
potable pour dire sans danger sur la santé, contrairement à l'eau
de boisson qui est simplement destinée à boire sans
vérification préalable des effets sur la santé. En outre,
une eau de boisson n'est pas nécessairement potable ou salubre ;
· Une épidémie : maladie infectieuse qui
frappe en même endroit un grand nombre des personnes ou d'animaux
(épizootie). L'épidémie se propage par contamination
contrairement à une endémie ;
· Une endémie : c'est la présence habituelle
d'une maladie particulière dans une région.
3.4. Analyse
exploratoire des données
L'analyse exploratoire des données concerne plus
particulièrement la prospection des relations qui existent entre les
caractères sous analyse. C'est le cas des tableaux croisés entre
deux caractères.
Dans le cadre de notre analyse, la recherche a principalement
ciblé les variables ayant traits à l'eau, à
l'assainissement du milieu de vie et la variable indiquant l'état auquel
se trouvent les enfants étudiés. Nos différentes
statistiques sont présentées dans les tableaux
générés par le logiciel SPSS 10.
3.4.1.
bescription du mode d'accès
à l'eau de boisson TABLEAU 13:l'accès à
l'eau de boisson
Statistiques
|
|
Source d'eau pour boire
|
Distance d'habitation - source
|
Temps mis pour aller puissé de l'eau
|
N
|
Valide
|
8600
|
8600
|
8600
|
|
Manquante
|
69
|
69
|
69
|
Moyenne
|
|
8,19
|
3,15
|
175,28
|
Médiane
|
|
10,00
|
3,00
|
35,00
|
Mode
|
|
10
|
3
|
30
|
Ecart-type
|
|
3,40
|
1,29
|
318,41
|
Variance
|
|
11,55
|
1,66
|
101386,91
|
Asymétrie
|
|
-,563
|
,618
|
1,884
|
Aplatissement
|
|
-,793
|
2,309
|
1,635
|
Minimum
|
|
1
|
1
|
1
|
Maximum
|
|
14
|
9
|
999
|
Somme
|
|
70392
|
27105
|
1507406
|
Centiles
|
25
|
6,00
|
2,00
|
20,00
|
|
50
|
10,00
|
3,00
|
35,00
|
|
75
|
10,00
|
4,00
|
60,00
|
Source : nos analyses sur SPSS
Il ressort de ce tableau qu'en moyenne les ménages
accèdent principalement aux puits non protégé pour leur
approvisionnement en eau de boisson et la majorité des ménages
s'approvisionnent en eau des sources non aménagées. En ce qui
concerne séparant l'habitat et la source d'eau de boisson, nous notons
qu'en moyenne les ménages effectuent 100 à 500 mètres pour
retrouver la source d'approvisionnement en eau de boisson. Comme pour affirmer
que les ménages n'ont pas accès sur place à une source
d'approvisionnement en eau de boisson.
3.4.2.
Assainissement du milieu de
vie
En ce qui concerne l'assainissement du milieu de vie, cette
étude cible cinq indicateurs à savoir :
1. le type de toilette utilisée par le ménage,
3. Le lieu où se trouvent les latrines,
4. La gestion des selles des petits enfants (0 à 3
an),
5. Le mode d'évacuation des eaux usées du
ménage,
6. La gestion des ordures ménagères.
A. le type de toilette utilisée par le ménage
TABLEAU 14 : Distribution des fréquences des types de
toilettes utilisées par les ménages
Type de toilette utilisée
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
|
|
|
Chasse raccordée & l'égout
|
91
|
1,1
|
1,1
|
1,1
|
|
|
|
|
Latrine améliorée à ventilation
|
26
|
,3
|
,3
|
8,0
|
|
|
|
|
Latrine tradionnelle couverte
|
3067
|
35,4
|
35,7
|
43,6
|
|
|
|
|
Latrine traditionnelle non couverte
|
3004
|
34,7
|
34,9
|
78,6
|
|
|
|
|
Trou ouvert
|
642
|
7,4
|
7,5
|
86,0
|
Autres
|
43
|
,5
|
,5
|
86,5
|
Pas de toilette ou brousse ou champ
|
1157
|
13,3
|
13,5
|
100,0
|
|
|
|
|
Total
|
8600
|
99,2
|
100,0
|
|
Source : nos propres calculs sur le logiciel SPSS 10
Dans ce tableau, nous dénotons que la majorité
des ménages utilisent les latrines traditionnelles couvertes, soit 35,4%
des ménages enquêtés contre 0,3% fréquentant des
latrines améliorées à ventilation. Entre ces deux bouts on
enregistre 1,1% de ceux utilisant des latrines raccordées avec
l'égout. ; 6,6% des ménages utilisent les latrines à
évacuation ; 34,9% utilisent des latrines traditionnelles non couvertes
; 7,5% des simples trous ouverts et 0,5% utilisent les autres types non
précisés ici.
B. Mode de gestion des selles des petits enfants (0 à 3)
au sein des ménages; lors que ces derniers
n'utilisent pas des latrines des ménages
TABLEAU 15 : Gestion des selles de petits enfants (0 à
3 ans) Que faites vous avec les selles des enfants de 0 à 3 ans
|
|
Fréque
nce
|
Pour cent
|
PourcentaPourcent ge valide
|
cumul
|
ValideIls
|
utilisent toujours les toilettes/ latrines
|
147
|
1,7
|
1,7
|
1,7
|
|
Jetées dans les toilettes/latrines
|
4079
|
47,0
|
47,4
|
49,1
|
|
Jetées en dehors de la cours
|
834
|
9,6
|
9,7
|
58,8
|
|
Enterées dans la cours
|
431
|
5,0
|
5,0
|
63,8
|
|
Ne sont jetées/restent par terre
|
142
|
1,6
|
1,7
|
65,5
|
|
Autres
|
256
|
3,0
|
3,0
|
68,5
|
|
Pas de petits enfants dans le menage
|
2711
|
31,3
|
31,5
|
100,0
|
|
Total
|
8600
|
99,2
|
100,0
|
|
Manqu ante
|
Système manquant
|
69
|
,8
|
|
|
Total
|
|
8669
|
100,0
|
|
|
Source : nos calculs
Pour le mode de gestion des selles des enfants (0 à 3
ans), le résultat ci-dessus montre que la majorité des
ménages jettent les selles de leurs enfants dans les latrines, soit 47%
; 9,6% jettent les selles des enfants en dehors de la cours et 1,6%
traînent les selles de leurs enfants par terre. Par ailleurs, 31,3% des
ménages n'ont pas des petits enfants dans leur ménage et 1,7%
n'ont point le problèmes de selles des enfants dans leur ménage
du fait tous les enfants utilisent habituellement les latrines communes.
C. Lieu d'emplacement des latrines
TABLEAU 16 : Emplacement des latrines Place de la
latrine
|
|
Fréquenc
|
Pour cent
|
Pourc.val ide
|
Pourcentag e cumulé
|
ValideDans
|
le logement
|
268
|
3,1
|
3,6
|
3,6
|
|
Oui dans la cour/parcelle
|
6099
|
70,3
|
81,9
|
85,5
|
|
Non en dehors de la cour/parcelle
|
1076
|
12,4
|
14,5
|
100,0
|
|
Total
|
7443
|
85,9
|
100,0
|
|
Manqu ante
|
Système manquant
|
1226
|
14,1
|
|
|
Total
|
|
8669
|
100,0
|
|
|
Source : nos analyses sur SPSS
Il ressort du tableau ci haut que 70% des ménages ont
leurs latrines dans la cour parcellaire ; 3,1% gardent leur latrine dans le
logement et 12,4% ont leurs latrines en dehors de la cour parcellaire.
D. Mode d'évacuation des ordures
ménagères TABLEAU 17: mode d'évacuation des ordures
ménagères
Système d'évacuation des ordures
ménagères
|
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
Service organise prive ou public
|
282
|
3,3
|
3,3
|
3,3
|
|
Incineration
|
510
|
5,9
|
5,9
|
9,2
|
|
Enfouissement
|
1340
|
15,5
|
15,6
|
24,8
|
|
Voie publique
|
319
|
3,7
|
3,7
|
28,5
|
|
Cours d'eau
|
185
|
2,1
|
2,1
|
30,6
|
|
Depotoir sauvage
|
3957
|
45,6
|
46,0
|
76,7
|
|
Compost ou fumier
|
1494
|
17,2
|
17,4
|
94,0
|
|
Autres
|
513
|
5,9
|
6,0
|
100,0
|
|
Total
|
8600
|
99,2
|
100,0
|
|
Manquan
|
Système manquant
|
69
|
,8
|
|
|
Total
|
|
8669
|
100,0
|
|
|
Source : nos résultats d'analyse
Le système d'évacuation des ordures
ménagères montre 45,6% des ménages se débarrassent
des ordures grâce l'usage des dépotoirs sauvages contre 3,3% qui
utilisent un service organisé ; 5,9% procèdent par
incinération, 17% font usage du compost ou du fumier. La voie publique
d'évacuation rassemble que 3,7% des ménages.
E. Mode de gestion des eaux usées
TABLEAU 18 : Gestion des eaux usées des ménages
Evacuation des eaux usées
|
|
Fréquen ce
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
Evacuation avec un système hygiénique
|
3626
|
41,8
|
42,2
|
42,2
|
|
Autres
|
4974
|
57,4
|
57,8
|
100,0
|
|
Total
|
8600
|
99,2
|
100,0
|
|
Manquante
|
Système manquant
|
69
|
,8
|
|
|
Total
|
|
8669
|
100,0
|
|
|
Source : nos calculs
Il ressort de ce tableau que plus de la moitié des
ménages utilisent les voies d'évacuation des eaux usées
non hygiéniques, soit 57,8% des ménages.
3.4.3.
bistribution des
fréquences en ce qui concerne la
situation des femmes et des enfants
(enquête MICS 2)
A. Naissances survenue en dernière année
TABLEAU 19 : Naissances survenue en dernière
année
Naissance survenue depuis la dernière année
|
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentag e valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
1=vivant
|
1833
|
23,5
|
40,6
|
40,6
|
|
2=déced
|
2682
|
34,4
|
59,4
|
100,0
|
|
Total
|
4515
|
57,9
|
100,0
|
|
Manqua nte
|
Système manqua nt
|
3285
|
42,1
|
|
|
Total
|
|
7800
|
100,0
|
|
|
Source : nos analyses sur SPSS
Le tableau 19 indique que sur le total des naissances
intervenues au cours de la dernière année, 59,4% sont
décédés et 40,6 survivent encore. En outre, il se
dégage que le taux de mortalité des enfants de moins d'un an est
élevé en cette dernière année
précédant l'enquête.
B. Décès des femmes en âge
de reproduction (15 à 49 ans)
TABLEAU 20 : Décès des femmes en âge de
reproduction (15 à 49 ans) Nombre de femmes mortes au cours de
l'accouchement
|
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
0
|
150
|
1,9
|
86,7
|
86,7
|
|
1
|
23
|
,3
|
13,3
|
100,0
|
|
Total
|
173
|
2,2
|
100,0
|
|
Manquan te
|
Système manquant
|
7627
|
97,8
|
|
|
Total
|
|
7800
|
100,0
|
|
|
Source : nos analyses sur SPSS
Il ressort de ce tableau que 13,3% des femmes meurent au cours
de l'accouchement. Ceci indique que la mortalité maternelle est
importante dans la ville de Kinshasa. Situation s'explique par le mauvais
état de l'assainissement ainsi que l'inaccessibilité des femmes
en ceinte aux soins et suivi prénatal effectué par un personnel
santé qualifié.
CHAPITRE QUATRIEME :
MODELISATION DE IA FONCTION DE RIS~~E
DE COI
En faisant suite au chapitre premier de cette recherche
dédié aux notions théoriques du modèle de Cox et en
se servant du pont érigé par le chapitre troisième de la
même recherche destiné l'analyse exploratoire des données,
ce présent chapitre réalise la mesure du risque de
mortalité. Il sera ici question de l'application effective du
modèle de Cox à risque proportionnel sur les données des
variables sous analyse.
La section première de ce chapitre revoie la revue de
littérature la liens entre eau-assainissement et mortalité
infantile, la deuxième spécifie le modèle de Cox à
risque proportionnel, la troisième section passe à l'estimation
puis à la validation du modèle, la quatrième quant
à elle, présente et interprète les résultats de
l'estimation et enfin la dernière section de ce chapitre donne quelques
recommandations quant à la préservation de la santé
publique.
4.1. Revue de la
littérature
Les littératures contemporaines sont quasiment unanimes
en ce qui concerne l'impact de l'eau et l'assainissement sur la
mortalité des enfants. Elles s'accordent sur le fait que l'accès
à l'eau potable et à l'assainissement contribue efficacement
à l'amélioration de l'état sanitaire des enfants de moins
de cinq ans et à fortiori au développement du milieu de vie.
Un grand apport en théorie et en statistiques est
fourni par le Rapport Mondial sur le Développement Humain 2006. En
effet, la crise de l'eau et de l'assainissement était le thème
central de rédaction de ce document et cela est exprimé en de
termes suivants : « ...donner accès à une eau salubre,
éliminer les eaux usées et fournir des systèmes
d'assainissement constituent trois des bases les plus fondamentales du
progrès humain. 19»
Dans ce rapport, on dénombre plusieurs articles sur
l'eau et l'assainissement dont ceux préparés par FUENTES,
PFÕTZE et SECK sur l'impact de l'accès à l'eau et à
l'assainissement sur le risque de mortalité
19 Rapport Mondial sur le Développement Humain
2006, page 2
néonatale (0 à 1 mois) et post-néonatale (1
à 12 mois), ainsi que sur le risque de diarrhée (première
cause de décès lié à l'eau chez les enfants).
Les données utilisées dans le cadre de cette
analyse de l'article ci haut indiqué, proviennent de l'enquête
démographique et sanitaire sur la situation des enfants dans 18 pays en
utilisant des variables socioéconomiques relatives aux individus, aux
ménages et aux communautés de vie.
Dans la première régression c'est-à-dire
l'impact de l'eau et de l'assainissement sur le risque de mortalité
néonatale, les auteurs ont utilisé le modèle logit afin
d'affirmer le risque certain de mortalité néonatale lié
à l'eau et à l'assainissement du milieu de vie. En ce qui
concerne la seconde régression, un modèle de Cox à risque
proportionnel était utilisé dans le but de montrer Le
degré du risque de la diarrhée chez les enfants de moins de 1 an
lorsque ces derniers n'ont pas accès aux infrastructures
nécessaires d'assainissement.
Par ailleurs, dans son article «Evaluation des OMD en
matière de la santé en RDC et perspectives à l'horizon
2015 20», SHIDI PALATA recommande un accès accru aux
services publics de base afin de se préserver des maladies
pathogènes. Il s'agit en outre de l'amélioration de
l'amélioration de l'hygiène et la protection de l'environnement
à travers la gestion des eaux usées, des déchets
ménagers et des excrétas ; une bonne politique d'habitat ; les
médias et les moyens de communications ainsi que l'éducation et
la formation.
Enfin, une attention particulière doit être
portée sur le Français Marie-Claude VILAND 21dans son
ouvrage « Eau et santé » présente les risques auxquels
les populations sont exposées en ayant à leur disposition une eau
chargée en germes pathogènes, et montre la diversité des
actions à prendre pour améliorer cette situation. Il s'appui sur
quelques expériences amorcées qui font réaliser qu'un
énorme travail reste à conduire pour permettre enfin, à
l'aube de ce siècle, aux populations les plus défavorisées
d'accéder à une eau saine. Ces premiers éléments,
réunis par M-C. VILAND et utilisés en 1989 dans plusieurs
programmes de formation villageoise en
20 SHIDI.P, Evaluation des OMD en matière de la
santé en RDC et perspectives à l'horizon 2015 in Grande
Conférence Académique, UNKIN, mars 2007
21 Biologiste, Marie-Claude VILAND travaille depuis le
début de la Décennie Internationale de l'Eau Potable et de
l'Assainissement (DIEPA), sur les problèmes de la qualité de
l'eau en Afrique de l'Ouest. En tant qu'expert à ce titre, est
chargée par l'OMS et par les coopérations bi-latérales de
missions OM, aussi bien en formation dans les milieux ruraux et péri
urbains, qu'en interventions techniques sur les points d'eau.
Afrique, sont une contribution au projet d'un manuel de
synthèse traitant de ces questions et de leurs remèdes.
4.2. Spécification du
modèle de Cox
Comme la durée de vie et l'analyse de survie de Kaplan-
Meier, le modèle de Cox est une méthode de modélisation
des données de la durée à l'événement avec
des observations censurées. Cependant le modèle de Cox permet
d'ajouter des variables indépendantes (covariables) aux modèles.
Le modèle de Cox gère les observations censurées
correctement et fournit des estimations des coefficients pour chacune des
covariables, permettant d'évaluer l'impact de plusieurs covariables dans
le même modèle. le modèle de Cox peut également
être utilisé pour étudier l'effet de covariables
continues.
Statistiques : Pour chaque modèle : -2LL, statistique
du rapport de vraisemblance et le Khi-Deux global. Pour les variables de ce
modèle : estimations, erreurs standard et statistiques de Wald. Pour les
variables hors du modèle : statistiques ponctuelles et Khi-Deux
résiduel.
Les diagrammes : Les diagrammes permettent d'évaluer le
modèle estimé et d'interpréter les résultats. Les
fonctions Survie, Hasard, LN (-Logn), et Un moins survie ne peuvent pas
être représentée. Ces fonctions dépendant des
valeurs des covariables, on peut utiliser les valeurs constantes des
covariables pour représenter graphiquement ces fonctions par rapport au
temps.
4.2.1.
Présentation des
variables
Etant donnée qu'il n'existe pas une formule
appropriée pour le choix ou la détermination des variables
d'analyse, l'option pour un type spécifique de variable dépend
des objectifs de la recherche. Le modèle de Cox prend en compte dans sa
formulation de trois types de variables à savoir la variable
d'état, la variable de durée et les variables explicatives ou
covariables.
A. la variable de durée :
Cette variable définie pour chaque individu une date du
début et une date de la fin de l'événement. Dans le cadre
de ce travail, nous retenons la variable indiquant la durée
séparant le dernier accouchement et la date de l'enquête. La
durée sera ici évaluée en mois pour
l'homogénéité des données.
B. La variable d'état
:
Cette variable résume l'état du sujet au moment
de l'enquête. En outre, la femme enquêtée a encore l'enfant
(de moins de cinq ans) au moment de notre enquête ? C'est à dire
l'enfant est-il en vie ou décédé ?. Dans cette recherche,
la variable d'état se définie par la réponse à la
question suivante adressée à la mère: « l'enfant issu
de la dernière naissance est-il en vie ou en décédé
».Noter qu'il faut définir l'événement pour la
variable état. Entrez là où les valeurs indiquant que
l'événement final a eu lieu. On saisie une seule valeur, un
intervalle ou une liste de valeurs. L'option Intervalle de valeurs n'est
disponible que si votre variable d'état est numérique.
c. Les covariables :
L'ensemble de tous les autres variables pouvant
expliqué la variable état précédemment
définie. La recherche retient la suite de variables ci-après :
· l'âge de la mère,
· sexe de l'enfant,
· poids de l'enfant,
· la taille de l'enfant,
· la taille du ménage,
· le niveau de vie de ménage évalué en
terme de richesse (wealth index quintiles)
· l'accès à l'eau de boisson,
· source d'approvisionnement en eau de boisson,
· le type de toilettes utilisées par le
ménage,
· l'espacement entre les naissance mesuré en 5
ans (1=faible pour plus de deux naissances pendant 5 ans et 2=grand pour moins
de deux naissantes en 5 ans),
· lieu d'emplacement des latrines,
· gestion des selles des enfants (0 à 3 ans) lors
que ces derniers n'utilisent pas des latrines,
· mode d'évacuation des eaux usées,
· mode d'évacuation des ordures
ménagères,
4.2.2. Les
signes attendus des coefficients des
covariables du modèle
Les signes attendus des coefficients des covariables
concernent le sens de variation de la variable expliquée du fait de la
modification d'un facteur explicatif de l'état des enfants de moins de
cinq ans.
a) L'âge de la mère
L'âge de la femme influence souvent l'état de
l'enfant à la naissance dans la mesure où une femme moins
âgée est plus sujette à l'inexpérience quant
à la maîtrise de certains caprices des enfants surtout en
âge préscolaire (en cas par exemple d'une maladie,
l'inexpérience de la mère devient la cause du décès
de l'enfant à cause d'une intervention tardive). Tandis qu'une femme
plus âgée est souvent habituée aux différentes
gestations enfantines; et donc elle connaît moins de décès
des enfants.
b) le sexe de l'enfant
En général, les garçons sont plus
résistants aux maladies que les filles en âge préscolaire.
En outre, le taux de mortalité des enfants fille de moins de cinq ans
est plus élevé que celui de garçons.
c) Poids de l'enfant
Le poids en soi n'est pas un indicateur de la santé de
l'enfant. Néanmoins, l'insuffisance pondérale rend l'enfant
encore plus vulnérables. L'OMS donne les critères de poids en
fonction de l'âge de l'enfant.
d) La taille du ménage
Une taille importante du ménage a directement des
effets sur les conditions d'assainissement du milieu de vie, lesquelles
conditions sont sources inévitables des maladies pathogènes.
e) Le niveau de vie du ménage:
Le niveau de vie du ménage évalué en
terme des richesses ou de patrimoine s'interprète à travers
l'accès à certains services jugés de base pour la vie. Un
ménage pauvre n'a pas accès facile à l'eau potable et aux
infrastructures nécessaires d'assainissement contrairement à un
ménage riche.
f) L'accès à
l'eau potable
L'eau c'est la vie, dit-on. L'inaccessibilité d'un
ménage à l'eau potable l'expose aux problèmes
d'assainissement qui sont les sources inévitables des maladies
pathogènes.
g) L'état de
l'assainissement
L'assainissement se trouve en amont comme en aval des
problèmes d'eau de boisson pour un ménage. Une carence
prolongée en eau soluble dégrade les infrastructures
d'assainissement et cause des maladies épidémiologiques. De
même un mauvais usage des eaux usées ne peut garantir
l'assainissement du milieu de vie.
h) Les espacements entre les naissances au sein
d'un ménage
Plus de deux naissances en cinq ans dans un même
ménage expose ce dernier aux problèmes de promiscuité et
ses corollaires à savoir l'assainissement du milieu qui source des
maladies diarrhéiques et des épidémies.
4.3.
Estimation et validation du
modèle de Cox
Les données issues de l'enquête MICS 2 sont
regroupées selon les variables de contrôle dans nouvelles bases de
données répertoriant uniquement les modules relatifs à
l'habitat, eau, assainissement du milieu, iodation du sel et mortalité
des enfants. Les variables de contrôles sont présentées en
annexes du travail.
Tenant compte de notre spécification, nous pouvons
estimer les coefficients de régression de cox Les résultats de
cox sont présentées par le logiciel SPSS en différents
tableaux traduisant les étapes de la régression selon le
modèle de Cox. SPSS présente à coté des
coefficients du modèle estimé, les statistiques
d'interprétation et de validation du modèle en
général. Les résultats de la régression de Cox se
présente de la manière suivante :
· Le tableau récapitulatif : ce tableau
présente les modalités ou les statistiques de bases de
l'estimation à savoir les nombres disponibles des observations dans
l'analyse (événements et données censurées) et les
observations enlevées du système subdiviser en observation avec
valeurs manquantes, les observations avec temps non positifs et enfin les
observations censurées avant l'événement le plus ancien
dans une strate.
· Le tableau de tests de la spécification du
modèle : le test de spécification du modèle de Cox sur le
logiciel SPSS s'effectue en trois niveau et suivant les différentes
étapes de la régression du
modèle. la
première colonne du tableau de test de
spécification présente le test sur le modèle global; le
deuxième et la troisième colonne du même tableau indiquent
respectivement la significativité du modèle modifié par la
suppression d'une variable et du modèle dont on a changé le bloc
précédant des variables.
En ce qui nous concerne, seul la significativité du
modèle à une étape précise fera l'objet de notre
test.
Il importe, par ailleurs, de signifier que le logiciel SPSS
procède à la régression par étape c'est à
dire qu'à chaque niveaux d'estimation du modèle, le logiciel
supprime successivement et systématiquement une variable ou un
caractère non significatif dans le modèle. En outre, à une
étape d'estimation de cox, une variable supprimée jusqu'à
la prise en compte de la dernière variable statistiquement
significatif.
· Le tableau d'estimation des coefficients du
modèle: le tableau d'estimation dans le modèle de Cox
présente les statistiques ci-après: les coefficients de la
régression â traduisant le logarithme du risque ainsi le risque
exp(â), le standard error S.E qui est l'écart type de la
régression, le coefficient de Wald (pour le test paramétrique
dans une maximum de vraisemblance) qui est en fait le quotient de l'estimateur
sur le standard error et enfin les probabilités et les intervalles de
confiances des coefficients du modèle estimé à 95%.
A coté de l'estimation des coefficients du
modèle, la régression de Cox procède également
à l'estimation du modèle pessimiste c'est-à-dire
l'estimation du modèle si les termes ou les autres variables du
modèle sont effectivement supprimées de l'équation de la
régression.
· La table de survie: la table de survie présente
la distribution de la fonction cumulée de risque ventilée par la
durée de temps considéré dans l'analyse. Dans le cas
d'espèce, il s'agit de la durée mesurée en mois de
naissance pour les enfants de moins de 59 mois révolus. La table de
survie présente également la fonction de risque cumulée de
base (hazard function) ainsi la distribution à la moyenne des
covariables de la fonction de survie).
· Les diagrammes: outre les statistiques
numériques d'estimation, la régression de cox procède
également à la représentation graphique des distributions
ci hautes indiquées. Il s'agit des graphique de la fonction de survie
cumulée, le graphique de la fonction logarithme de l'antilogarithme de
la fonction de survie cumulée, traduisant le risque instantanée
du sujet d'une classe d'âge par rapport à un autre
de la classe précédente. L'interprétation
de ces diagrammes se résume à travers le modèle suivant
:
Prob.
|
Haute probabilité Faible impact
|
Haute probabilité Fort impact
|
|
0
|
|
Faible probabilité Fort impact
|
|
|
|
|
|
Impact
Ce schéma indique plus ou moins le sens explicatif
à donner à l'allure d'une fonction de distribution de
probabilité. Les fonctions de probabilité étant
cumulées, nous allons plus nous intéresser de la zone
d'achèvement de la tendance des courbes.
4.3.1.
Présentation des résultats de
l'estimation
Les tableaux suivants présentent les résultats de
l'estimation du modèle de Cox par la méthode maximum de
vraisemblance.
REGRESSION DE COX (RESULTAT SPSS 10) TABLEAU 21
: Récapitulatif du traitement des observations
|
|
N
|
Pourcentage
|
Observations disponibles dans l'analyse
|
Evénement
|
1510
|
19,4%
|
|
Censurée
|
91
|
1,2%
|
|
Total
|
1601
|
20,5%
|
Observations enlevées
|
Observations avec valeurs manquantes
|
6197
|
79,4%
|
|
Observations avec temps non-positif
|
2
|
,0%
|
|
Observations censurées avant
l'événement le plus ancien dans une strate
|
0
|
,0%
|
|
Total
|
6199
|
79,5%
|
Total
|
|
7800
|
100,0%
|
|
TABLEAU 22 : Tests de spécification du
modèle
|
-2log- vraisemb lance
|
Global (note)
|
|
|
Changeme nt
de l'étape précédent
|
|
|
Changemen t du bloc précédent
|
|
|
Etape
|
|
Khi-deux
|
ddl
|
Signif.
|
Khi-deux
|
ddl
|
Signif.
|
Khi-deux
|
ddl
|
Signif.
|
1
|
21023,390
|
18,621
|
15
|
,231
|
19,282
|
15
|
,201
|
19,282
|
15
|
,201
|
2
|
21023,391
|
18,620
|
14
|
,180
|
,001
|
1
|
,980
|
19,281
|
14
|
,154
|
3
|
21023,424
|
18,587
|
13
|
,136
|
,033
|
1
|
,855
|
19,248
|
13
|
,116
|
4
|
21023,726
|
18,285
|
12
|
,107
|
,302
|
1
|
,583
|
18,946
|
12
|
,090
|
5
|
21023,961
|
18,058
|
11
|
,080
|
,235
|
1
|
,628
|
18,712
|
11
|
,066
|
6
|
21024,383
|
17,652
|
10
|
,061
|
,423
|
1
|
,516
|
18,289
|
10
|
,050
|
7
|
21024,864
|
17,174
|
9
|
,046
|
,480
|
1
|
,488
|
17,808
|
9
|
,037
|
8
|
21025,206
|
16,837
|
8
|
,032
|
,342
|
1
|
,559
|
17,466
|
8
|
,026
|
9
|
21025,918
|
16,130
|
7
|
,024
|
,712
|
1
|
,399
|
16,754
|
7
|
,019
|
10
|
21026,502
|
15,559
|
6
|
,016
|
,584
|
1
|
,445
|
16,170
|
6
|
,013
|
11
|
21027,212
|
14,875
|
5
|
,011
|
,709
|
1
|
,400
|
15,461
|
5
|
,009
|
12
|
21028,821
|
13,247
|
4
|
,010
|
1,609
|
1
|
,205
|
13,851
|
4
|
,008
|
13
|
21029,972
|
12,135
|
3
|
,007
|
1,151
|
1
|
,283
|
12,700
|
3
|
,005
|
14
|
21031,860
|
10,197
|
2
|
,006
|
1,888
|
1
|
,169
|
10,812
|
2
|
,004
|
15
|
21034,138
|
7,935
|
1
|
,005
|
2,278
|
1
|
,131
|
8,535
|
1
|
,003
|
|
Source: Résultat SPSS
a Variable(s) saisie à l'étape numéro 1:
WI3B WS1 WS2 WS2A WS3
WS4 WS5 WS5A WS5B SA1 CHWEIGHT WMWEIGHT
WLTHIND5 POTABLE HIMEM
b Variable supprimée à l'étape 2:
CHWEIGHT
c Variable supprimée à l'étape 3: WS5B
d Variable supprimée à l'étape 4: WS2
e Variable supprimée à l'étape 5: WS3
f Variable supprimée à l'étape 6: WS4
g Variable supprimée à l'étape 7: WS1
h Variable supprimée à l'étape 8:
POTABLE
i Variable supprimée à l'étape 9: WS5A
j Variable supprimée à l'étape 10: WS2A
k Variable supprimée à l'étape 11: SA1
l Variable supprimée à l'étape 12:
WMWEIGHT
m Variable supprimée à l'étape 13:
WLTHIND5
n Variable supprimée à l'étape 14: HIMEM
o Variable supprimée à l'étape 15: WI3B
p Bloc de départ numéro 0, fonction de
log-vraisemblance initiale : -2log-
vraisemblance : 21042,672
q Bloc de départ numéro 1. Méthode =
Ascendante pas à pas (rapport de
vraisemblance conditionnelle)
TABLEAU 23:Table de survie
|
Fonction de base de Hasard cumulé
|
A la moyenne des covariables du modèle
|
Temps
|
|
Survie
|
E.S.
|
Hasard cumulé
|
3,000
|
,001
|
,999
|
,001
|
,001
|
5,000
|
,006
|
,995
|
,002
|
,005
|
6,000
|
,048
|
,960
|
,005
|
,041
|
7,000
|
,137
|
,889
|
,008
|
,118
|
8,000
|
,241
|
,813
|
,009
|
,207
|
9,000
|
,359
|
,735
|
,011
|
,308
|
10,000
|
,461
|
,673
|
,011
|
,395
|
11,000
|
,590
|
,603
|
,012
|
,506
|
12,000
|
3,779
|
,039
|
,001
|
3,239
|
24,000
|
4,931
|
,015
|
,005
|
4,227
|
36,000
|
5,545
|
,009
|
,004
|
4,753
|
|
Source : résultat SPSS 10
TABLEAU 24 : Moyenne des covariables
|
Moyenne
|
WI3B
|
26,814
|
WS1
|
8,048
|
WS2
|
195,507
|
WS2A
|
3,117
|
WS3
|
4,399
|
WS4
|
2,132
|
WS5
|
2,524
|
WS5A
|
5,808
|
WS5B
|
5,150
|
SA1
|
1,384
|
CHWEIGHT
|
,943
|
WMWEIGHT
|
1,015
|
WLTHIND5
|
3,057
|
POTABLE
|
,502
|
HIMEM
|
6,743
|
|
Fonction de survie à la moyenne des prédicteu
|
1,2 1,0 ,8 ,6 ,4 ,2
0,0
-,2
|
|
|
-10 0 10 20 30 40
Durée
Fonction LML à la moyenne des prédicteurs
0 10 20 30 40
Durée
4.3.2.
Analyse et
interprétation des
résultats
L'analyse de résultat de la régression du
modèle de Cox indique que le test de spécification du
modèle est globalement significatif à partir de la
septième étape de la spécification de Cox. A cette
étape, le modèle est resté avec un nombre réduit
des covariables après avoir supprimé sept autres non
statistiquement significatives à savoir le poids des enfants, le mode
d'évacuation des ordures ménagères, le temps mis pour
aller puiser l'eau de boisson, les types de toilettes et le lieu d'emplacement
de ces dernières, et enfin la source d'approvisionnement en eau de
boisson. Au total neufs variables en dehors de celles-ci rendent le
modèle globalement significatif avec une probabilité de 0,046
(probabilité inférieur au seuil critique de 0,05).
Après la validation du modèle
spécifié, la régression rend le résultat (voir
tableau des variables dans l'équation en annexe du travail)
présenté en 15 étapes selon l'élimination
progressive de variable non significative à une étape
donnée jusqu'à la dernière étape de la
régression.
Le tableau d'estimation présente les
différentes étapes de l'estimation ainsi que les
différentes variables retenues à la régression, le
coefficient â accompagné du rapport de wald et les
probabilités de significativité des variables ainsi que exp(
â) traduisant le risque. Les résultats de la régression de
Cox montre que seule la variable interprétant « le mode de gestion
des selles des petits enfants (âgés de 0 à 3 ans) ; lors
que ces derniers n'utilisent pas des toilettes commune dans le ménage
» est significativement dominant dans les facteurs explicatifs de la
mortalité des enfants de moins de cinq ans. Soit une probabilité
de 0,005(inférieur au seuil critique de 0,05) ; le logarithme de risque
égale à -0.061 auquel l'on associe un risque équivalent
à 0,941. l'estimation du modèle si les termes sont
supprimés à différentes étapes témoigne le
score élevé de la variable WS522 et toutes les
fonctions de probabilité liées au risque sus mesuré seront
distribuées par rapport à cette variable sur les
différents âges des enfants sous examen.
La table de survie répertorie les probabilités
de survie cumulée des enfants de moins de cinq ans selon leur mois de
naissance, soit 0,99 pour les enfants de moins de 3 mois et 0,995 ; 0,96 ;
0,889 ; 0,813 ; 0,735 ; 0,673 ; 0,603 ; 0,039 ; 0,015 ; 0,009 des
probabilités respectivement pour les enfants de moins de 5, 6, 7, 8, 9,
10, 11, 12, 24 et 36 mois de naissance. Ces probabilités indiquent que
le risque de mortalité des enfants de moins de cinq ans évolue
avec l'âge de l'enfant; plus l'enfant évolue en âge, plus il
est exposé au risque de mortalité lié à la mauvaise
gestion des selles des enfants si
22 L'annexe de ce travail présente le
dictionnaire de toutes les variables sous analyses
ces derniers n'utilisent pas des toilettes habituelles.
L'âge le plus exposé varie entre 0 et 3 ans.
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
La diversité des thèmes abordés et les
nombreux problèmes exposés dans les différents chapitres
de ce travail montrent la complexité du critère eau saine - eau
de bonne qualité. Les paramètres mis en cause sont multiples et
doivent s'envisager en plusieurs étapes. Les maladies
diarrhéiques aiguës qui frappent essentiellement les jeunes enfants
de moins de cinq ans et causent des taux de mortalité
élevés constituent un des plus graves problèmes que
connaissent les pays en développement en général et la
R.D.Congo en particulier.
Le contrôle de l'eau en vue de déceler toute
contamination par des organismes pathogènes est la première
étape dans l'élimination pratique des maladies d'origine
hydrique. Mais ce contrôle bactériologique ne peut se faire que si
le matériel de terrain prévu à cet usage est parfaitement
mis au point et s'il peut être utilisé par un personnel
compétant. Le rythme et la fréquence de ces contrôles
doivent être clairement définis.
Des agents sanitaires ou des infirmiers seront formés
en vue d'exécuter cette phase. Pour suivre les améliorations
apportées à la santé des populations et pour identifier
les problèmes de contamination et prendre des mesures correctives, des
enquêtes sanitaires systématiques et régulières sont
indispensables.
Les précautions et mesures correctives seront
adoptées non pas uniquement au point d'eau, mais tout au long du trajet
de l'eau jusqu'à la consommation :
· Le captage doit être protégé des
eaux usées, des ordures ménagères et surtout des selles
animaux et humains, ce qui suppose de prendre des mesures d'hygiène du
milieu et d'assainissement,
· Le moyen d'exhaure sera en bon état de marche et
devra être étanche,
· Les sites d'exhaure comporteront des systèmes de
protection efficaces et durables,
· Les récipients de transport de l'eau choisis dans
un matériau qui ne se modifie pas au contact de l'eau du forage doivent
être bien
lavés ainsi que les récipients de stockage. Les
conditions de stockage à domicile seront contrôlées.
Les habitudes des populations sont souvent difficiles à
changer et les effets de ces changements sur la santé peuvent ne pas
être évidents pour les membres d'une communauté. Il faut
assurer la formation des villageois, leur montrer que la santé, qu'ils
réclament, est liée à une série d'actions et de
précautions simples mais permanentes: cette formation indispensable,
pour créer une motivation relève de l'éducation sanitaire
qui, selon les pays, revient aux agents d'hygiène ou aux agents de la
santé publique ou aux animateurs du Ministère du plan ou autres
institutions. Malheureusement en RDC, ces services sensés veuillez sur
l'hygiène des milieux de vie, ont cédé progressivement
abandonnés leur fonction au profit de la corruption et à fortiori
à la grande règne de l'insalubrité à laquelle nous
assistons tous et impuissamment à ses nombreuses corollaires.
Tenant compte du danger progressif et permanent qui
guète les enfants de moins de cinq ans du fait de la dégradations
des infrastructures élémentaires d'assainissement du milieu, nous
suggérons la mise en place d'un programme de formation des agents
spécifiquement sur les aspects eau et santé liée à
l'eau. Ce faisant, ils seront associés de façon
systématique et efficace à la préparation du projet
c'est-à-dire à l'information et à l'analyse sanitaire de
la communauté de vie. Ils doivent, en outre, être capables de
transmettre aux populations des mesures d'hygiènes et les
méthodes à appliquer pour tirer le meilleur parti de leur
installation. Cette information ne se limitera pas seulement à
l'hygiène de l'eau mais elle s'étendra également aux
pratiques d'hygiène générale et d'hygiène
alimentaire dans le ménage.
Cette formation doit également montrer que la
qualité de l'eau et les opérations d'entretien et de maintenance
sont étroitement liées. Elle doit inciter les populations
à maintenir leur point d'eau propre et parfait état de marche;
elle doit les rendre exigeants vis-à-vis du système de
maintenance mis en place qui à toute défaillance met en danger
leur santé.
ANNEXES
ANNEXE 1: STAPEWISE REGRESSION
TABLEAU 1: Variables dans l'équation
variables
|
B
|
E.S.
|
Wald
|
ddl
|
Signif.
|
Exp(B)
|
95,0% CI
pour
Exp(B)
Inférieure Supérieure
|
Etape 1 WI3B
|
-,007
|
,004
|
2,960
|
1
|
,085
|
,993
|
,985
|
1,001
|
WS1
|
,008
|
,011
|
,578
|
1
|
,447
|
1,008
|
,987
|
1,030
|
WS2
|
,000
|
,000
|
,318
|
1
|
,573
|
1,000
|
1,000
|
1,000
|
WS2A
|
-,020
|
,023
|
,745
|
1
|
,388
|
,981
|
,938
|
1,025
|
WS3
|
,016
|
,030
|
,290
|
1
|
,590
|
1,016
|
,959
|
1,077
|
WS4
|
,040
|
,065
|
,383
|
1
|
,536
|
1,041
|
,916
|
1,182
|
WS5
|
-,065
|
,022
|
8,513
|
1
|
,004
|
,937
|
,897
|
,979
|
WS5A
|
,010
|
,017
|
,368
|
1
|
,544
|
1,010
|
,978
|
1,044
|
WS5B
|
,003
|
,015
|
,032
|
1
|
,857
|
1,003
|
,973
|
1,033
|
SA1
|
-,064
|
,058
|
1,221
|
1
|
,269
|
,938
|
,837
|
1,051
|
CHWEIGHT
|
-,003
|
,135
|
,001
|
1
|
,980
|
,997
|
,765
|
1,299
|
WMWEIGHT
|
-,162
|
,210
|
,600
|
1
|
,439
|
,850
|
,564
|
1,282
|
WLTHIND5
|
-,036
|
,028
|
1,734
|
1
|
,188
|
,964
|
,913
|
1,018
|
POTABLE
|
,080
|
,087
|
,859
|
1
|
,354
|
1,084
|
,914
|
1,284
|
HIMEM
|
,011
|
,008
|
1,869
|
1
|
,172
|
1,011
|
,995
|
1,027
|
Etape 2 WI3B
|
-,007
|
,004
|
2,967
|
1
|
,085
|
,993
|
,985
|
1,001
|
WS1
|
,008
|
,011
|
,579
|
1
|
,447
|
1,008
|
,987
|
1,030
|
WS2
|
,000
|
,000
|
,317
|
1
|
,573
|
1,000
|
1,000
|
1,000
|
WS2A
|
-,020
|
,023
|
,746
|
1
|
,388
|
,981
|
,938
|
1,025
|
WS3
|
,016
|
,030
|
,291
|
1
|
,590
|
1,016
|
,959
|
1,077
|
WS4
|
,040
|
,065
|
,382
|
1
|
,536
|
1,041
|
,917
|
1,182
|
WS5
|
-,065
|
,022
|
8,514
|
1
|
,004
|
,937
|
,897
|
,979
|
WS5A
|
,010
|
,017
|
,374
|
1
|
,541
|
1,010
|
,978
|
1,044
|
WS5B
|
,003
|
,015
|
,033
|
1
|
,856
|
1,003
|
,973
|
1,033
|
SA1
|
-,064
|
,058
|
1,221
|
1
|
,269
|
,938
|
,838
|
1,051
|
WMWEIGHT
|
-,167
|
,129
|
1,670
|
1
|
,196
|
,847
|
,658
|
1,090
|
WLTHIND5
|
-,036
|
,028
|
1,757
|
1
|
,185
|
,964
|
,914
|
1,018
|
POTABLE
|
,080
|
,086
|
,866
|
1
|
,352
|
1,083
|
,915
|
1,283
|
HIMEM
|
,011
|
,008
|
1,873
|
1
|
,171
|
1,011
|
,995
|
1,027
|
Etape 3 WI3B
|
-,007
|
,004
|
2,943
|
1
|
,086
|
,993
|
,985
|
1,001
|
WS1
|
,008
|
,011
|
,568
|
1
|
,451
|
1,008
|
,987
|
1,030
|
WS2
|
,000
|
,000
|
,305
|
1
|
,581
|
1,000
|
1,000
|
1,000
|
WS2A
|
-,020
|
,023
|
,744
|
1
|
,388
|
,981
|
,938
|
1,025
|
WS3
|
,016
|
,030
|
,304
|
1
|
,581
|
1,016
|
,959
|
1,077
|
WS4
|
,040
|
,065
|
,389
|
1
|
,533
|
1,041
|
,917
|
1,182
|
WS5
|
-,065
|
,022
|
8,487
|
1
|
,004
|
,937
|
,897
|
,979
|
WS5A
|
,011
|
,016
|
,475
|
1
|
,491
|
1,011
|
,980
|
1,043
|
SA1
|
-,063
|
,058
|
1,206
|
1
|
,272
|
,939
|
,838
|
1,051
|
WMWEIGHT
|
-,164
|
,128
|
1,638
|
1
|
,201
|
,849
|
,661
|
1,091
|
WLTHIND5
|
-,037
|
,027
|
1,815
|
1
|
,178
|
,964
|
,913
|
1,017
|
POTABLE
|
,080
|
,086
|
,860
|
1
|
,354
|
1,083
|
,915
|
1,282
|
HIMEM
|
,011
|
,008
|
1,898
|
1
|
,168
|
1,011
|
,995
|
1,027
|
Etape 4 WI3B
|
-,007
|
,004
|
2,966
|
1
|
,085
|
,993
|
,985
|
1,001
|
WS1
|
,006
|
,010
|
,322
|
1
|
,571
|
1,006
|
,986
|
1,025
|
WS2A
|
-,021
|
,023
|
,895
|
1
|
,344
|
,979
|
,937
|
1,023
|
WS3
|
,014
|
,029
|
,235
|
1
|
,628
|
1,014
|
,957
|
1,075
|
WS4
|
,039
|
,065
|
,355
|
1
|
,551
|
1,039
|
,915
|
1,180
|
WS5
|
-,064
|
,022
|
8,367
|
1
|
,004
|
,938
|
,898
|
,980
|
WS5A
|
,010
|
,016
|
,406
|
1
|
,524
|
1,010
|
,979
|
1,042
|
SA1
|
-,059
|
,057
|
1,051
|
1
|
,305
|
,943
|
,843
|
1,055
|
WMWEIGHT
|
-,175
|
,127
|
1,903
|
1
|
,168
|
,840
|
,655
|
1,076
|
WLTHIND5
|
-,034
|
,027
|
1,590
|
1
|
,207
|
,967
|
,917
|
1,019
|
POTABLE
|
,067
|
,083
|
,656
|
1
|
,418
|
1,069
|
,909
|
1,258
|
HIMEM
|
,011
|
,008
|
1,868
|
1
|
,172
|
1,011
|
,995
|
1,027
|
Etape 5 WI3B
|
-,007
|
,004
|
3,018
|
1
|
,082
|
,993
|
,985
|
1,001
|
WS1
|
,007
|
,010
|
,484
|
1
|
,487
|
1,007
|
,988
|
1,026
|
WS2A
|
-,020
|
,022
|
,792
|
1
|
,374
|
,980
|
,938
|
1,024
|
WS4
|
,042
|
,064
|
,424
|
1
|
,515
|
1,043
|
,919
|
1,183
|
WS5
|
-,063
|
,022
|
8,222
|
1
|
,004
|
,938
|
,899
|
,980
|
WS5A
|
,011
|
,016
|
,517
|
1
|
,472
|
1,011
|
,981
|
1,043
|
SA1
|
-,057
|
,057
|
1,009
|
1
|
,315
|
,944
|
,844
|
1,056
|
WMWEIGHT
|
-,165
|
,125
|
1,748
|
1
|
,186
|
,848
|
,663
|
1,083
|
WLTHIND5
|
-,035
|
,027
|
1,761
|
1
|
,184
|
,965
|
,916
|
1,017
|
POTABLE
|
,072
|
,082
|
,772
|
1
|
,380
|
1,075
|
,915
|
1,263
|
HIMEM
|
,011
|
,008
|
1,879
|
1
|
,170
|
1,011
|
,995
|
1,027
|
Etape 6 WI3B
|
-,007
|
,004
|
3,003
|
1
|
,083
|
,993
|
,985
|
1,001
|
WS1
|
,007
|
,010
|
,485
|
1
|
,486
|
1,007
|
,988
|
1,026
|
WS2A
|
-,020
|
,022
|
,768
|
1
|
,381
|
,981
|
,939
|
1,024
|
WS5
|
-,062
|
,022
|
7,972
|
1
|
,005
|
,940
|
,900
|
,981
|
WS5A
|
,012
|
,016
|
,611
|
1
|
,434
|
1,012
|
,982
|
1,044
|
SA1
|
-,058
|
,057
|
1,020
|
1
|
,313
|
,944
|
,844
|
1,056
|
WMWEIGHT
|
-,162
|
,125
|
1,685
|
1
|
,194
|
,850
|
,666
|
1,086
|
WLTHIND5
|
-,037
|
,026
|
1,956
|
1
|
,162
|
,964
|
,915
|
1,015
|
POTABLE
|
,071
|
,082
|
,742
|
1
|
,389
|
1,073
|
,914
|
1,261
|
HIMEM
|
,011
|
,008
|
1,807
|
1
|
,179
|
1,011
|
,995
|
1,027
|
Etape 7 WI3B
|
-,007
|
,004
|
2,992
|
1
|
,084
|
,993
|
,985
|
1,001
|
WS2A
|
-,017
|
,022
|
,617
|
1
|
,432
|
,983
|
,941
|
1,026
|
WS5
|
-,062
|
,022
|
8,013
|
1
|
,005
|
,940
|
,900
|
,981
|
WS5A
|
,013
|
,016
|
,743
|
1
|
,389
|
1,013
|
,983
|
1,045
|
SA1
|
-,057
|
,057
|
,988
|
1
|
,320
|
,945
|
,845
|
1,057
|
WMWEIGHT
|
-,166
|
,125
|
1,778
|
1
|
,182
|
,847
|
,663
|
1,081
|
WLTHIND5
|
-,036
|
,026
|
1,898
|
1
|
,168
|
,964
|
,916
|
1,016
|
POTABLE
|
,041
|
,070
|
,342
|
1
|
,559
|
1,042
|
,908
|
1,196
|
HIMEM
|
,011
|
,008
|
1,758
|
1
|
,185
|
1,011
|
,995
|
1,027
|
Etape 8 WI3B
|
-,007
|
,004
|
2,980
|
1
|
,084
|
,993
|
,985
|
1,001
|
WS2A
|
-,019
|
,022
|
,721
|
1
|
,396
|
,982
|
,940
|
1,025
|
WS5
|
-,063
|
,022
|
8,084
|
1
|
,004
|
,939
|
,900
|
,981
|
WS5A
|
,013
|
,016
|
,708
|
1
|
,400
|
1,013
|
,983
|
1,044
|
SA1
|
-,053
|
,057
|
,888
|
1
|
,346
|
,948
|
,848
|
1,059
|
WMWEIGHT
|
-,167
|
,125
|
1,782
|
1
|
,182
|
,847
|
,663
|
1,081
|
WLTHIND5
|
-,028
|
,022
|
1,623
|
1
|
,203
|
,973
|
,932
|
1,015
|
HIMEM
|
,010
|
,008
|
1,680
|
1
|
,195
|
1,010
|
,995
|
1,026
|
Etape 9 WI3B
|
-,007
|
,004
|
3,017
|
1
|
,082
|
,993
|
,985
|
1,001
|
WS2A
|
-,017
|
,022
|
,579
|
1
|
,447
|
,984
|
,943
|
1,026
|
WS5
|
-,062
|
,022
|
7,929
|
1
|
,005
|
,940
|
,900
|
,981
|
SA1
|
-,054
|
,057
|
,893
|
1
|
,345
|
,948
|
,848
|
1,059
|
WMWEIGHT
|
-,159
|
,125
|
1,638
|
1
|
,201
|
,853
|
,668
|
1,088
|
WLTHIND5
|
-,031
|
,021
|
2,128
|
1
|
,145
|
,969
|
,930
|
1,011
|
HIMEM
|
,011
|
,008
|
1,826
|
1
|
,177
|
1,011
|
,995
|
1,027
|
Etape 10 WI3B
|
-,007
|
,004
|
3,017
|
1
|
,082
|
,993
|
,985
|
1,001
|
WS5
|
-,062
|
,022
|
8,061
|
1
|
,005
|
,939
|
,900
|
,981
|
SA1
|
-,047
|
,056
|
,707
|
1
|
,400
|
,954
|
,855
|
1,065
|
WMWEIGHT
|
-,173
|
,123
|
1,973
|
1
|
,160
|
,841
|
,660
|
1,071
|
WLTHIND5
|
-,026
|
,020
|
1,631
|
1
|
,202
|
,975
|
,937
|
1,014
|
HIMEM
|
,011
|
,008
|
1,860
|
1
|
,173
|
1,011
|
,995
|
1,027
|
Etape 11 WI3B
|
-,007
|
,004
|
3,004
|
1
|
,083
|
,993
|
,985
|
1,001
|
WS5
|
-,062
|
,022
|
7,967
|
1
|
,005
|
,940
|
,900
|
,981
|
WMWEIGHT
|
-,153
|
,121
|
1,608
|
1
|
,205
|
,858
|
,677
|
1,087
|
WLTHIND5
|
-,029
|
,020
|
2,152
|
1
|
,142
|
,971
|
,935
|
1,010
|
HIMEM
|
,011
|
,008
|
1,976
|
1
|
,160
|
1,011
|
,996
|
1,027
|
Etape 12 WI3B
|
-,007
|
,004
|
3,080
|
1
|
,079
|
,993
|
,985
|
1,001
|
WS5
|
-,061
|
,022
|
7,751
|
1
|
,005
|
,941
|
,901
|
,982
|
WLTHIND5
|
-,020
|
,018
|
1,152
|
1
|
,283
|
,980
|
,946
|
1,016
|
HIMEM
|
,011
|
,008
|
1,952
|
1
|
,162
|
1,011
|
,996
|
1,027
|
Etape 13 WI3B
|
-,007
|
,004
|
2,944
|
1
|
,086
|
,993
|
,985
|
1,001
|
WS5
|
-,059
|
,022
|
7,292
|
1
|
,007
|
,943
|
,903
|
,984
|
HIMEM
|
,011
|
,008
|
1,934
|
1
|
,164
|
1,011
|
,995
|
1,027
|
Etape 14 WI3B
|
-,006
|
,004
|
2,262
|
1
|
,133
|
,994
|
,986
|
1,002
|
WS5
|
-,062
|
,022
|
8,042
|
1
|
,005
|
,940
|
,901
|
,981
|
Etape WS5
|
-,061
|
,022
|
7,902
|
1
|
,005
|
,941
|
,902
|
,982
|
15
TABLEAU 2:Modèle si terme supprimé
Terme
|
Variables
|
Khi-deux
|
ddl
|
Signif.
|
supprimé
|
|
de perte
|
|
|
Etape 1
|
WI3B
|
2,978
|
1
|
,084
|
|
WS1
|
,572
|
1
|
,449
|
|
WS2
|
,314
|
1
|
,575
|
|
WS2A
|
,755
|
1
|
,385
|
|
WS3
|
,289
|
1
|
,591
|
|
WS4
|
,381
|
1
|
,537
|
|
WS5
|
9,205
|
1
|
,002
|
|
WS5A
|
,370
|
1
|
,543
|
|
WS5B
|
,032
|
1
|
,857
|
|
SA1
|
1,226
|
1
|
,268
|
|
CHWEIGH
|
,001
|
1
|
,980
|
|
T
|
|
|
|
|
WMWEIG
|
,602
|
1
|
,438
|
|
HT
|
|
|
|
|
WLTHIND
|
1,743
|
1
|
,187
|
|
5
|
|
|
|
|
POTABLE
|
,858
|
1
|
,354
|
|
HIMEM
|
1,825
|
1
|
,177
|
Etape 2
|
WI3B
|
2,985
|
1
|
,084
|
|
WS1
|
,573
|
1
|
,449
|
|
WS2
|
,314
|
1
|
,575
|
|
WS2A
|
,756
|
1
|
,385
|
|
WS3
|
,291
|
1
|
,590
|
|
WS4
|
,381
|
1
|
,537
|
|
WS5
|
9,205
|
1
|
,002
|
|
WS5A
|
,375
|
1
|
,540
|
|
WS5B
|
,033
|
1
|
,855
|
|
SA1
|
1,226
|
1
|
,268
|
|
WMWEIG
|
1,675
|
1
|
,196
|
|
HT
|
|
|
|
|
WLTHIND
|
1,767
|
1
|
,184
|
|
5
|
|
|
|
|
POTABLE
|
,865
|
1
|
,352
|
|
HIMEM
|
1,830
|
1
|
,176
|
Etape 3
|
WI3B
|
2,961
|
1
|
,085
|
|
WS1
|
,562
|
1
|
,454
|
|
WS2
|
,302
|
1
|
,583
|
|
WS2A
|
,754
|
1
|
,385
|
|
WS3
|
,304
|
1
|
,582
|
|
WS4
|
,388
|
1
|
,533
|
|
WS5
|
9,176
|
1
|
,002
|
|
WS5A
|
,477
|
1
|
,490
|
|
SA1
|
1,210
|
1
|
,271
|
|
WMWEIG
|
1,642
|
1
|
,200
|
|
HT
|
|
|
|
|
WLTHIND
|
1,826
|
1
|
,177
|
|
5
|
|
|
|
|
POTABLE
|
,859
|
1
|
,354
|
|
HIMEM
|
1,854
|
1
|
,173
|
Etape 4
|
WI3B
|
2,985
|
1
|
,084
|
|
WS1
|
,319
|
1
|
,572
|
|
WS2A
|
,905
|
1
|
,341
|
|
WS3
|
,235
|
1
|
,628
|
|
WS4
|
,354
|
1
|
,552
|
|
WS5
|
9,042
|
1
|
,003
|
|
WS5A
|
,408
|
1
|
,523
|
|
SA1
|
1,055
|
1
|
,304
|
|
WMWEIG
|
1,907
|
1
|
,167
|
|
HT
|
|
|
|
|
WLTHIND
|
1,598
|
1
|
,206
|
|
5
|
|
|
|
|
POTABLE
|
,655
|
1
|
,418
|
|
HIMEM
|
1,824
|
1
|
,177
|
Etape 5
|
WI3B
|
3,037
|
1
|
,081
|
|
WS1
|
,480
|
1
|
,488
|
|
WS2A
|
,801
|
1
|
,371
|
|
WS4
|
,423
|
1
|
,516
|
|
WS5
|
8,882
|
1
|
,003
|
|
WS5A
|
,520
|
1
|
,471
|
|
SA1
|
1,013
|
1
|
,314
|
|
WMWEIG
|
1,751
|
1
|
,186
|
|
HT
|
|
|
|
|
WLTHIND
|
1,770
|
1
|
,183
|
|
5
|
|
|
|
|
POTABLE
|
,771
|
1
|
,380
|
|
HIMEM
|
1,835
|
1
|
,176
|
Etape 6
|
WI3B
|
3,022
|
1
|
,082
|
|
WS1
|
,481
|
1
|
,488
|
|
WS2A
|
,777
|
1
|
,378
|
|
WS5
|
8,600
|
1
|
,003
|
|
WS5A
|
,614
|
1
|
,433
|
|
SA1
|
1,024
|
1
|
,312
|
|
WMWEIG
|
1,688
|
1
|
,194
|
|
HT
|
|
|
|
|
WLTHIND
|
1,966
|
1
|
,161
|
|
5
|
|
|
|
|
POTABLE
|
,741
|
1
|
,389
|
|
HIMEM
|
1,766
|
1
|
,184
|
Etape 7
|
WI3B
|
3,011
|
1
|
,083
|
|
WS2A
|
,623
|
1
|
,430
|
|
WS5
|
8,645
|
1
|
,003
|
|
WS5A
|
,747
|
1
|
,387
|
|
SA1
|
,992
|
1
|
,319
|
|
WMWEIG
|
1,782
|
1
|
,182
|
|
HT
|
|
|
|
|
WLTHIND
|
1,908
|
1
|
,167
|
|
5
|
|
|
|
|
POTABLE
|
,342
|
1
|
,559
|
|
HIMEM
|
1,718
|
1
|
,190
|
Etape 8
|
WI3B
|
2,999
|
1
|
,083
|
|
WS2A
|
,728
|
1
|
,393
|
|
WS5
|
8,725
|
1
|
,003
|
|
WS5A
|
,712
|
1
|
,399
|
|
SA1 WMWEIG HT WLTHIND 5 HIMEM
|
,891
1,786
1,619 1,642
|
1 1
1 1
|
,345
,181
,203 ,200
|
Etape 9
|
WI3B
|
3,036
|
1
|
,081
|
|
WS2A
|
,584
|
1
|
,445
|
|
WS5
|
8,551
|
1
|
,003
|
|
SA1
|
,897
|
1
|
,344
|
|
WMWEIG
|
1,641
|
1
|
,200
|
|
HT
|
|
|
|
|
WLTHIND
|
2,122
|
1
|
,145
|
|
5
|
|
|
|
|
HIMEM
|
1,784
|
1
|
,182
|
Etape 10
|
WI3B
|
3,036
|
1
|
,081
|
|
WS5
|
8,698
|
1
|
,003
|
|
SA1
|
,709
|
1
|
,400
|
|
WMWEIG
|
1,977
|
1
|
,160
|
|
HT
|
|
|
|
|
WLTHIND
|
1,626
|
1
|
,202
|
|
5
|
|
|
|
|
HIMEM
|
1,817
|
1
|
,178
|
Etape 11
|
WI3B
|
3,023
|
1
|
,082
|
|
WS5
|
8,594
|
1
|
,003
|
|
WMWEIG
|
1,609
|
1
|
,205
|
|
HT
|
|
|
|
|
WLTHIND
|
2,146
|
1
|
,143
|
|
5
|
|
|
|
|
HIMEM
|
1,929
|
1
|
,165
|
Etape 12
|
WI3B
|
3,099
|
1
|
,078
|
|
WS5
|
8,353
|
1
|
,004
|
|
WLTHIND
|
1,151
|
1
|
,283
|
|
5
|
|
|
|
|
HIMEM
|
1,906
|
1
|
,167
|
Etape 13
|
WI3B
|
2,962
|
1
|
,085
|
|
WS5
|
7,840
|
1
|
,005
|
|
HIMEM
|
1,888
|
1
|
,169
|
Etape 14
|
WI3B
|
2,278
|
1
|
,131
|
|
WS5
|
8,692
|
1
|
,003
|
Etape 15
|
WS5
|
8,535
|
1
|
,003
|
TABLEAU 25: Variables hors de l'équation
|
Score
|
ddl
|
Signif.
|
Etape 2 CHWEIGH
|
,001
|
1
|
,980
|
T
|
|
|
|
Etape 3 WS5B
|
,033
|
1
|
,856
|
CHWEIGH
|
,001
|
1
|
,971
|
T
|
|
|
|
Etape 4 WS2
|
,305
|
1
|
,581
|
WS5B
|
,021
|
1
|
,884
|
CHWEIGH
|
,000
|
1
|
,998
|
T
|
|
|
|
Etape 5 WS2
|
,235
|
1
|
,628
|
WS3
|
,235
|
1
|
,628
|
WS5B
|
,032
|
1
|
,859
|
CHWEIGH
|
,000
|
1
|
,984
|
T
|
|
|
|
Etape 6 WS2
|
,193
|
1
|
,660
|
WS3
|
,304
|
1
|
,582
|
WS4
|
,424
|
1
|
,515
|
WS5B
|
,042
|
1
|
,838
|
CHWEIGH
|
,000
|
1
|
,987
|
T
|
|
|
|
Etape 7 WS1
|
,485
|
1
|
,486
|
WS2
|
,004
|
1
|
,949
|
WS3
|
,481
|
1
|
,488
|
WS4
|
,425
|
1
|
,514
|
WS5B
|
,042
|
1
|
,838
|
CHWEIGH
|
,002
|
1
|
,967
|
T
|
|
|
|
Etape 8 WS1
|
,082
|
1
|
,775
|
WS2
|
,003
|
1
|
,957
|
WS3
|
,485
|
1
|
,486
|
WS4
|
,401
|
1
|
,527
|
WS5B
|
,044
|
1
|
,834
|
CHWEIGH
|
,009
|
1
|
,925
|
T
|
|
|
|
POTABLE
|
,342
|
1
|
,559
|
Etape 9 WS1
|
,145
|
1
|
,704
|
WS2
|
,007
|
1
|
,932
|
WS3
|
,705
|
1
|
,401
|
WS4
|
,503
|
1
|
,478
|
WS5A
|
,708
|
1
|
,400
|
WS5B
|
,207
|
1
|
,649
|
CHWEIGH
|
,000
|
1
|
,995
|
T
|
|
|
|
POTABLE
|
,307
|
1
|
,580
|
Etape 10 WS1
|
,051
|
1
|
,822
|
WS2
|
,008
|
1
|
,930
|
WS2A
|
,579
|
1
|
,447
|
WS3
|
,468
|
1
|
,494
|
WS4
|
,465
|
1
|
,495
|
WS5A
|
,565
|
1
|
,452
|
WS5B
|
,171
|
1
|
,679
|
CHWEIGH
|
,000
|
1
|
,996
|
T
|
|
|
|
POTABLE
|
,399
|
1
|
,527
|
Etape 11 WS1
|
,077
|
1
|
,782
|
WS2
|
,002
|
1
|
,968
|
WS2A
|
,394
|
1
|
,530
|
WS3
|
,447
|
1
|
,504
|
WS4
|
,483
|
1
|
,487
|
WS5A
|
,590
|
1
|
,443
|
WS5B
|
,151
|
1
|
,698
|
SA1
|
,707
|
1
|
,400
|
CHWEIGH
|
,001
|
1
|
,977
|
T
|
|
|
|
POTABLE
|
,284
|
1
|
,594
|
Etape 12 WS1
|
,071
|
1
|
,790
|
WS2
|
,049
|
1
|
,825
|
WS2A
|
,699
|
1
|
,403
|
WS3
|
,187
|
1
|
,665
|
WS4
|
,391
|
1
|
,532
|
WS5A
|
,425
|
1
|
,515
|
WS5B
|
,031
|
1
|
,861
|
SA1
|
,341
|
1
|
,559
|
CHWEIGH
|
,991
|
1
|
,319
|
T
|
|
|
|
WMWEIG
|
1,608
|
1
|
,205
|
HT
|
|
|
|
POTABLE
|
,340
|
1
|
,560
|
Etape 13 WS1
|
,505
|
1
|
,477
|
WS2
|
,068
|
1
|
,794
|
WS2A
|
,088
|
1
|
,766
|
WS3
|
,558
|
1
|
,455
|
WS4
|
,715
|
1
|
,398
|
WS5A
|
,867
|
1
|
,352
|
WS5B
|
,226
|
1
|
,634
|
SA1
|
,728
|
1
|
,394
|
CHWEIGH
|
,688
|
1
|
,407
|
T
|
|
|
|
WMWEIG
|
,616
|
1
|
,433
|
HT
|
|
|
|
WLTHIND
|
1,152
|
1
|
,283
|
5
|
|
|
|
POTABLE
|
,074
|
1
|
,785
|
Etape 14 WS1
|
,520
|
1
|
,471
|
WS2
|
,078
|
1
|
,781
|
WS2A
|
,098
|
1
|
,755
|
WS3
|
,557
|
1
|
,455
|
WS4
|
,629
|
1
|
,428
|
WS5A
|
1,007
|
1
|
,316
|
WS5B
|
,301
|
1
|
,583
|
SA1
|
,834
|
1
|
,361
|
CHWEIGH
|
,750
|
1
|
,387
|
T
|
|
|
|
WMWEIG
|
,607
|
1
|
,436
|
HT
|
|
|
|
WLTHIND
|
1,135
|
1
|
,287
|
5
|
|
|
|
POTABLE
|
,107
|
1
|
,744
|
HIMEM
|
1,934
|
1
|
,164
|
Etape 15 WI3B
|
2,263
|
1
|
,133
|
WS1
|
,484
|
1
|
,486
|
WS2
|
,058
|
1
|
,810
|
WS2A
|
,115
|
1
|
,735
|
WS3
|
,588
|
1
|
,443
|
WS4
|
,619
|
1
|
,432
|
WS5A
|
,976
|
1
|
,323
|
WS5B
|
,205
|
1
|
,651
|
SA1
|
,774
|
1
|
,379
|
CHWEIGH
|
,678
|
1
|
,410
|
T
|
|
|
|
WMWEIG
|
,677
|
1
|
,411
|
HT
|
|
|
|
WLTHIND
|
1,021
|
1
|
,312
|
5
|
|
|
|
POTABLE
|
,080
|
1
|
,777
|
HIMEM
|
1,224
|
1
|
,268
|
a Khi-deux résiduel = ,001 avec signif. ddl 1 = ,980
b Khi-deux résiduel = ,034 avec signif. ddl 2 = ,983
c Khi-deux résiduel = ,339 avec signif. ddl 3 = ,953
d Khi-deux résiduel = ,574 avec signif. ddl 4 = ,966
e Khi-deux résiduel = ,998 avec signif. ddl 5 = ,963
f Khi-deux résiduel = 1,482 avec signif. ddl 6 = ,961
g Khi-deux résiduel = 1,825 avec signif. ddl 7 = ,969
h Khi-deux résiduel = 2,530 avec signif. ddl 8 = ,960
i Khi-deux résiduel = 3,110 avec signif. ddl 9 = ,960
j Khi-deux résiduel = 3,814 avec signif. ddl10 = ,955
k Khi-deux résiduel = 5,426 avec signif. ddl11 = ,909
l Khi-deux résiduel = 6,543 avec signif. ddl12 = ,886
m Khi-deux résiduel = 8,464 avec signif. ddl13 = ,812
n Khi-deux résiduel = 10,743 avec signif. ddl14 = ,706
ANNEXE 2 : DICTIONNAIRE DES VARIABLES
List of variables on the working file
Name Position
WI3AD Jour de naissance de la femme 10
Measurement Level: Scale
Column Width: 9 Alignment: Right
I3AM Mois de naissance de la femme 11
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Righ
WI3AY Annee de naissance de la femme 12
Measurement Level: Scale
Column Width: 9 Alignment: Right
WI3B Age de la femme 13
Measurement Level: Scale
Column Width: 9 Alignment: Right
CM1 Avez vous donne naissance a un enfant? 14
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
1 Oui
2 Non
CM2AD Jour de naissance de votre premier enfant 15
Measurement Level: Scale
Column Width: 9 Alignment: Right
CM2AM Mois de naissance de votre premier enfant 16
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
CM2AY Annee de naissance de votre premier enfant 17
Measurement Level: Scale
Column Width: 9 Alignment: Right
CM2B Nombre d'annee depuis la naissance du premier
enfant 18
Measurement Level: Scale
Column Width: 9 Alignment: Righ
CM3 Enfant vivants avec vous 19
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
1 Oui
2 Non
CM4A Nombre de garcons 20
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
CM4B Nombre de filles 21
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
CM5 Enfants ne vivants pas avec vous 22
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right 1 Oui
2 Non
CM6A Nombre de garcons 23
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
CM6B Nombre de filles 24 Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
CM7 Enfants nes vivants mais decedes par la suite 25
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right Value Label
1 Oui
2 Non
CM8A Nombre de garcons 26
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
CM8B Nombre de filles 27
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
CM9 Total naissance 28
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
CM10A Nombre de naissances vivantes durant les cinq dernieres ann
29 Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
CM10B Nombre de naissances qui suirvivent 30 Measurement
Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
CM11b Jour naissance de votre dernier accouchement 31
Measurement Level: Scale
Column Width: 9 Alignment: Right
CM11M Mois naissance de votre dernier accouchement 32
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
CM11Y Annee naissance de votre dernier accouchement
33 Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
CM11A Nombre d'annees depuis la derniere naissance
34 Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
CM11X Naissance survenue depuis la dernier annee
35 Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
ETAT berniere naissance en vie ou decedee 36 Measurement
Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right Print Format: F1
Write Format: F1
WS1 Source d'eau pour boire 90
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right Print Format: F2
1 Eau de robinet dans le llogement
2 Eau de robinet dans la cour / parcelle
3 Borne fontaine
4 Puits a pompe
5 Puits protege
6 Source amenagee
7 Eau de puit/citerne
8 Eau en boutaille minerale
9 Puit non protegee
10 Source non amenagee
11 Mare ruisseau ou fleuve
12 Camion citerne vendeur d'eau
13 Eau de robinet dans la parcelle voisine
14 Autres
66 Missing
99 M No answer or DK
WS2 Temps mis pour aller labas 91
Measurement Level: Scale
Column Width: 9 Alignment: Right 888 Eau sur places
997 Manquant
999 DK
WS2A Distance d'habitation - source 92
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
1 Dans le logement / parcelle
2 A moins de 100 metres
3 Entre 100 et 500 metres
4 Entre 500 metres et 1 Km
5 Plus de 1 km
9 Nsp
WS3 Type de toilette 93
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
1 Chasse raccordée & l'égout
2 Latrine à évacuation
3 Latrine améliorée à ventilation
4 Latrine tradionnelle couverte
5 Latrine traditionnelle non couverte
6 Trou ouvert
7 Autres
8 Pas de toilette ou brousse ou champ
WS4 Ou se trouvent ces toilettes 94 Measurement Level:
Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
1 Dans le logement
2 Oui dans la cour/parcelle
3 Non en dehors de la cur/parcelle
9 Nsp
WS5 Que faites vous avec les selles des enfants de 0 & 3 ans
95
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right Value Label
1 Ils utilisent toujours les toilettes/ latrines
2 Jetees dans les toilettes/latrines
3 Jetees en dehors de la cours
4 Enterees dans la cours
5 Ne sont jetees / restent par terre
6 Autres
7 Missing
8 Pas de petits enfants dans le menage
WS5A Systeme d'evacuation des eaux usees 96
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
1 Reseau d'egout
2 Cannivaux d'eaux pluviales
3 Puit perdu
4 Trou dans la parcelle
5 Trou dans la rue
6 A la volee dans la rue
7 A la volee dans la parcelle
8 Autres
WS5B Systeme d'evacuation des ordures menageres 97
Measurement Level: Ordinal Column Width: 9 Alignment: Right Value
Label
1 Service organise prive ou public
2 Incineration
3 Enfouissement
4 Voie publique
5 Cours d'eau
6 Depotoir sauvage
7 Compost ou fumier
8 Autres
SA1 Disponibi lite d'un stock de vivres 99
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
Print Format: F1
Write Format: F1
Value Label
1 Oui
2 Non
SA2 Temps de possession d'un stock 100
Measurement Level: Ordinal Column Width: 9 Alignment: Right Print
Format: F1
Write Format: F1
Value Label
1 Le prochain mois
2 La semaine prochaine
3 Les 3 prochains jours
SA3 Nombre de repas par jour 101 Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right Print Format: F1
Write Format: F1
Value Label
1 Un repas par jour
2 Deux repas par jour
3 Trois repas par jour
8 Moins d'un repas par jour
SASC Elevage 105
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
Print Format: F1
Write Format: F1
Value Label
1 Agriculture
2 Maraichage
3 Elevage
4 Pisciculture
5 Tranformation alimentaire
6 Nutrition
7 Autres
5A5b Pisciculture 106
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
Print Format: F1 Write Format: F1 Value Label
1 Agriculture
2 Maraichage
3 Elevage
4 Pisciculture
5 Tranformation alimentaire
6 Nutrition
7 Autres
5A5E Transformation alimentaire 107
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
Print Format: F1 Write Format: F1 Value Label
1 Agriculture
2 Maraichage
3 Elevage
4 Pisciculture
5 Tranformation alimentaire
6 Nutrition
7 Autres
5A5F Nutrition 108
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
Print Format: F1 Write Format: F1 Value Label
1 Agriculture
2 Maraichage
3 Elevage
4 Pisciculture
5 Tranformation alimentaire
6 Nutrition
7 Autres
5A5G Autres 109
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
Print Format: F1 Write Format: F1 Value Label
1 Agriculture
2 Maraichage
3 Elevage
4 Pisciculture
5 Tranformation alimentaire
6 Nutrition
7 Autres
N5V Naissances vivantes au cours des 12 dernieres mois 110
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
Print Format: F1 Write Format: F1
MM1 beces de femmes agees de 15 ans et plus 111 Measurement
Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
Print Format: F1 Write Format: F1
MM2A Nombre de femmes mortes au cours de la grossesse 112
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
Print Format: F1
Write Format: F1
MM2B Nombre de femmes mortes au cours de
l'accouchement 113
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
Print Format: F1
Write Format: F1
MM2C Nombre de femmes mortes 6 semaines apres grossesse 114
Measurement Level: Ordinal
Column Width: 9 Alignment: Right
Print Format: F1
Write Format: F1
HIMEM Taille du menage 115
Measurement Level: Scale
Column Width: 9 Alignment: Right Print Format: F2
Write Format: F2
HHWEIGHT Poids de ponderation menage 116
Measurement Level: Scale
Column Width: 8 Alignment: Right Print Format: F11.6
Write Format: F11.6
WMWEIGHT Poids de ponderation femme 117
Measurement Level: Scale
Column Width: 8 Alignment: Right Print Format: F11.5
Write Format: F11.5
CHWEIGHT Poids de ponderation enfant 118
Measurement Level: Scale
Column Width: 8 Alignment: Right
AGRI Agriculture 125
Measurement Level: Scale
Column Width: 9 Alignment: Right
Print Format: F9
Write Format: F9
MARAI Maraichage 126
Measurement Level: Scale
Column Width: 9 Alignment: Right
Print Format: F9
Write Format: F9
ELEV Elevage 127
Measurement Level: Scale
Column Width: 9 Alignment: Right
Print Format: F9
Write Format: F9
PISCI Pisciculture 128
Measurement Level: Scale
Column Width: 9 Alignment: Right
Print Format: F9
Write Format: F9
TAILLEM Taille de ménage 132
Measurement Level: Scale
Column Width: 9 Alignment: Right Value Label
1 1 - 3
2 4 - 6
3 7 - 9
4 10 +
POTABLE Eau potable 133
Measurement Level: Scale
Column Width: 9 Alignment: Right
Value Label
0 Eau non potable
1 eau potable
SAFE eau potable 134
Measurement Level: Scale
Column Width: 9 Alignment: Right
Print Format: F9 Write Format: F9
ORDURE Evacuation des ordures ménagères 135
Measurement Level: Scale
Column Width: 9 Alignment: Right
Print Format: F9
Write Format: F9
Value Label
1 Evacuation avec un système hygiénique
2 Autres
Cox Regression Variables in the Equation
Exp(B) is the predicted change in the hazard for a unit increase
in the predictor.
When Exp(B)< 1, increasing values of the variable indicate
decreasing predicted survival times. When Exp(B) > 1, increasing values of
the variable indicate increasing predicted survival times.
Cox Regression Omnibus Tests of Model Coefficients
The omnibus tests are measures of how well the model
performs.In Block 0 of Forced Entry and Backward methods, this table displays
the -2 log-likelihood for the Null model in which all coefficients are 0.In
later Blocks, the tests are presented for each step.
Cox Regression Omnibus Tests of Model Coefficients
The chi-square change from previous step is the difference
between the -2 log-likelihood of the model at the previous step and the current
step.
Cox Regression Omnibus Tests of Model Coefficients
The chi-square change from previous step is the difference
between the -2 log-likelihood of the model at the previous step and the current
step.If the step was to add a variable, the inclusion makes sense if the
significance of the change is less than 0.05.
Cox Regression Omnibus Tests of Model Coefficients
The chi-square change from previous step is the difference
between the -2 log-likelihood of the model at the previous step and the current
step.If the step was to add a variable, the inclusion makes sense if the
significance of the change is less than 0.05.If the step was to remove a
variable, the exclusion makes sense if the significance of the change is
greater than 0.10.
BIBLIOGRAPHIE
A) OUVRAGES
1. KUYUNSA, B., SHOMBA, K., Introduction aux méthodes
de recherche en sciences sociales, PUZ, Kinshasa, 1995.
2. Maddala,G.S, Introduction to economica,, 1996è
Ed.
3. Professeur LARIVIERRE, Pathologie tropicale, Paris,
Ed. Foucher, 1978.
4. Bastien P., Tenenhaus M(2002), Regression
linéaire généralisée PLS, HEC Research Papers
Series , n°766/2002, HEC School of Business and Managemment,
Jouy-en-Jonas, France.
5. Cox, D.R.(1972), Regression models and life
tables(with discussion), Journal of the Royal Statistical Society,B, 74,
187-220
6. VILAND, M-C, Eau et Santé, Dossier Technologies
et Développement, Ministère de la Coopération et
Développement, Paris, 100 pages.
7. REGIS BOURBONNAIS, Econométrie, Dunod,
5ème Edition, Paris, 2004, 322 pages.
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2006, Economica, Paris, 2006, 422 pages.
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croissance et la réduction de la pauvreté (DSCRP), Kinshasa,
juin 2006.
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enfants et des femmes. Rapport d'analyse, Kinshasa, Juillet 2002.
4. UNICEF, Enquête Nationale sur la situation des
Femmes et des enfants MICS 2, 2001, 233 pages.
5. Systèmes des Nations Unies, Rapport National de
Suivi de progrès des OMD pour la RDC, 2004.
6. Ministère de la Santé, Revue annuelle,
2003.
7. MUKOKO. S, La RDC et les OMD, Séminaire
Gouvernemental, Kinshasa, 9
Juin 2002.
C) AUTRES DOCUMENTS
1. KINTAMBU M, Principes
d'économétrie, 2ème éd., UNIKIN,
2004.
2. La rareté de l'eau inquiète les Kinois
(article) in Avenir n°77-mars 2007.
3. SHIDI PALATA, Evaluation des OMD en matière de
la Santé en RDC et perspectives à l'horizon 2015 in Grandes
Conférences Académiques de COPIREP° 30-31 mars 2007,
UNIKIN.
4. Système des Nations unies en RDC, OMD-Rapport
National de suivi de progrès pour la RDC(2004), 61 pages.
5. Ministère du Plan, Programme du Gouvernement- RDC
(2006-2011)
D) SITES WEB
http://www.windatlas.ca/fr/faq.php
http://www.spss.com/Worldwise
TABLE DES MATIERES
In memoriam i
Epigraphe iii
Dédicace iv
Avant propos v
Remerciements vi
Liste d'abréviations vii
INTRODUCTION 1
1 . Problématique 1
2. Hypothèses de travail 3
3. Intérêt et objectif du sujet 4
4. Méthodologie du travail
5
5. Délimitation du travail
7
6. Canevas du travail 7
CHAPITRE PREMIER · 8
EUE II MOIEIE D'ANAL ISE 8
1.1. Contexte de
l'étude 8
1.2. Le
modèle de durée de vie 9
1.2.1. Généralités 9
1 . 2. 2 . Les distributions classiques 10
1.2.3. Estimation des modèles 11
1.2.4. Méthodes d'estimation des modèles de survie
13
1.3.
Modèle de KAPLAN-MEIER 15
1.3.1. Principe d'estimation 15
1.3.2. Estimation de la fonction de séjour 15
1.4. Méthode d'estimation actuarielle 16
1.4.1. Principe d'estimation des différentes distributions
17
1.5. Le
modèle de durée de vie 19
1.6. Le
modèle de Cox à prédiction
chronologique 20
1.7. Le
modèle de Cox à risque proportionnel
21
1.7.1. Introduction 21
1.7.2. Les principes généraux et définitions
22
1.7.3. Interprétation théorique des coefficients du
modèle 23
1.7.4. Estimation et tests paramètres 24
1.7.4.1. La méthode de maximum de vraisemblance 24
1.7.4.2. Notion de vraisemblance 27
1.7.4.3. Test de signification des paramètres 30
1.7.5. Le
modèle de Cox versus le
modèle
logistique
(logit) 31
CHAPITRE DEUXIEME : 34
E~ONOM~E E IA SANIE 34
2.1. Introduction 34
2.2. Pronostic sur la réalisation des OMD 35
2.3. Etat de
lieu des indicateurs de santé dans les
O.M.D en RDC
37
2.3.1. Utilisation des services de santé 37
2.3.1.1. Utilisation des services de santé infantiles
38
2.3.1.2. Utilisation des services de santé maternelle
39
2.3.2. Les
facteurs déterminants de la demande
des soins de santé en Rbe 40
2.3.2.1. L'offre de service des soins de
santé 41
2.3.2.2. La demande des soins 42
2.3.3. Les
atouts et les contraintes dans
la réalisation de OMb. 44
2.3.3.1. Les atouts 44
2.3.3.2. Les contraintes 44
2.4. L'eau
et l'assainissement dans la
ville de Kinshasa 47
2.4.1.
L'assainissement
dans la ville de Kinshasa
48
2.4.1.1. Gestion des installations hygiéniques 49
2.4.1.2. Evacuation des ordures 50
2.4.2. Source
d'approvisionnement en eau
52
2.6.
Pathologie humaine 54
2.6.1. Les
éléments
chimiques de l'eau
responsables des problèmes ou des
maladies
54 2.6.2. Les
contaminations
virales,
bactériennes ou
parasitaires de l'eau
responsables des
maladies pour
l'homme.
55 2.6.3. Les
rôles de l'eau dans la
transmission et
développement des
agents pathogènes 56
2.6.4. Les
maladies
diarrhéiques 60
2.6.4.1. Les diarrhées infectieuses aigues
d'origine bactérienne ou virale 60
2.6.4.2. les diarrhées d'origine
parasitaire 62
2.6.5.
birectives
officielles et
recommandations de groupes d'experts
sur la qualité
de l'eau de consommation 62
CHAPITRE TROISIEME a 64
DESCRIPTION DES FACTEIRS DE LA MORTALITE INFANTILE
64
3.1. Présentation
de la base des données 64
3.1.1. Les
sources principales
d'eau de boisson 65
3.1.2. Temps
et distance pour chercher l'eau à
boire salubre 65
3.2.
Méthodologie 66
3.3.
Terminologies 68
3.4. Analyse
exploratoire des données 70
3.4.1.
bescription du mode
d'accès à l'eau de
boisson 71
3.4.2.
Assainissement du milieu de
vie 71
3.4.3.
bistribution des
fréquences en ce qui concerne la
situation des
femmes et des enfants (enquête MILS 2) 75
CHAPITRE 9IIATRIEME a 77
MODELISATION DE LA FONCTION DE RIS~~E DE COI 77
4.1. Revue de
la littérature 77
4.2. Spécification du
modèle de Cox 79
4.2.1.
Présentation des
variables 79
4.2.2. Les
signes attendus des
coefficients des
covariables du modèle
80
4.3. Estimation et
validation du modèle de Cox 82
4.3.1.
Présentation des résultats
de l'estimation 84
4.3.2.
Analyse et
interprétation des
résultats 88
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 89
ANNEXE 1 92
ANNEXE 2 .99
BIBLIOGRAPHIE 108
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