REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE
L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
ECOLE SUPERIEURE DE COMMERCE
D'ALGER MEMOIRE DE MAGISTERE EN SCIENCES DE GESTION
Option : MANAGEMENT.
Thème
LE PROJET DU NOUVEAU SYSTÈME
COMPTABLE FINANCIER ALGÉRIEN,
ANTICIPER ET PREPARER LE PASSAGE
DU PCN 1975 AUX NORMES IFRS.
Élaboré par l'étudiant :
Encadré par :
Samir MEROUANI M. Mohamed BERRAG
Professeur à l'Ecole Supérieure de Commerce
REMERCIMENTS
Je remercie tout d'abord dieu tout puissant de m'avoir
donné la force et la connaissance pour accomplir une action qui lui
plaise.
Dans le cadre de ce mémoire de recherche, je tiens
à remercier, profondément, mon directeur de recherche « Mr
le professeur Mohamed BERRAG » pour la qualité d'encadrement, la
rigueur scientifique et le soutien affectif dont j'ai
bénéficié tout au long de la période
d'élaboration de ce mémoire.
Je tiens à remercier, également, tous les
collaborateurs de KPMG Algérie dirigé par Mr Mathieu BEAUCOURT,
toutes les personnes du Conseil National de la Comptabilité et de la
Direction des Impôts des Grandes Entreprises pour leurs conseils, leurs
contributions et leurs soutiens.
Mes sincères remerciements s'adressent aussi à
l'ensemble des enseignants de l'Ecole Supérieure de Commerce d'Alger
pour la qualité de formation et d'encadrement dont j'ai
bénéficié tout au long de mes études.
Parallèlement, je dois témoigner d'une marque de
reconnaissance envers les membres de jury pour l'effort d'évaluation de
ce travail de recherche.
Enfin, je ne peux oublier le soutien affectif et matériel
de ma famille, qu'elle trouve ici l'expression de mon attachement.
- DÉDICACES
Je dédie ce travail à Ma mère et Mon
père...
SOMMAIRE GÉNÉRAL
Intitulé page
Sommaire général I
Liste des tableaux VII
Liste des schémas VIII
Liste des abréviations utilisées V
Introduction Générale 1
Chapitre préliminaire : la comptabilité et
ses principes. 7
section 1. la comptabilité. 8
1. Définition de la comptabilité. 8
2. La nature de la comptabilité. 10
2.1. Un art. 10
2.2. Une technique. 10
2.3. Une science. 11
2.4. un langage. 11
3. Les finalités de la comptabilité. 12
3.1. Fournir un moyen de preuve. 12
3.2. Permettre de contrôle. 12
3.3. Aider à la prise de décision. 14
3.4. Servir le diagnostic économique et financier. 14
3.5. Alimenter la statistique et la comptabilité
nationale. 15
3.6. Apporter la confiance et favoriser le dialogue social.
15
4. Les acteurs de la comptabilité. 16
4.1. les normalisateurs. 16
4.2. les prod ucteurs. 17
4.3. les auditeurs. 18
4.4. les utilisateurs. 18
Section 2. Les principes comptables. 20
1. Le principe de la partie double. 20
1.1. l'explication par les flux. 20
1.2. l'explication patrimoniale. 21
2. les principes de quantification (ou de mesure). 22
2.1. Le principe de quantification monétaire. 22
2.2. Le principe du coût historique. 22
2.3. Le principe de prudence. 23
2.4. la remise en cause du mode traditionnel
d'évaluation. 23
2.5. principe de non-compensation . 24
3. les principes d'observation. 24
3.1. Principe de l'entité. 24
3.2. Principe de périodicité. 24
3.3. Principe de continuité d'exploitation. 25
4. Autres principes. 25
4.1. Principe de l'image fidèle. 25
4.2. Principe de la permanence des méthodes. 25
4.3. principe de l'importance relative. 26
4.4. Principe de l'intangibilité du bilan d'ouverture.
26
Conclusion du chapitre préliminaire. 27
Chapitre 1 : L'harmonisation comptable internationale
28
Section 1. L'environnement comptable international.
29
1. La comptabilité d'Europe Continentale. 29
2. La comptabilité Anglo-Saxonne. 32
3. La nécessité d'une
harmonisation comptable internationale. 35
3.1. Les objectifs d'un référentiel unique. 36
3.2. L'application des normes US GAAP. 36
3.3. La recommandation de l'OICV. 37
3.4. Le choix de l'Union Européenne. 37
3.5. La convergence entre les normes IFRS et les normes US GAAP.
37
Section 2. L'organisme IASB et les normes IFRS.
38
1. L'organisme l'IASB. 38
1.1. Historique. 38
1.2. Réforme 2001. 38
1.3. Organisation de l'IASB. 39
1.4. Processus d'adoption d'une norme par l'IASB. 40
2 Les normes comptables internationales IFRS.
41
2.1. Terminologie. 41
2.2. Projet « Amélioration des normes ». 41
2.3. liste des normes IFRS. 42
3 le cadre conceptuel de l'IASB (framework) .
43
3.1. Présentation. 43
3.2. Nature des états financiers. 43
3.3. Objectifs des états financiers. 44
3.4. Éléments du cadre conceptuel. 44
Section 3. l'application des normes IFRS dans le monde.
46
1. Les normes IFRS dans le monde. 46
2. L'application dans l'Europe. 47
2.1. Processus européen. 47
2.2. Publication d'une réglementation adaptée en
Europe. 47
2.3. Application du règlement IFRS : mise à jour
de certains textes. 49
2.4. Dispositif européen pour faire appliquer les normes
IFRS. 50
3 Les Pays en voie de développement et
les normes IFRS. 51
3.1. les Pays en Voie de Développement et l'organisme
IASB. 51
3.2 Aspects relatifs aux choix des IFRS. 52
3.3 Aspects d'ordre général. 53
Conclusion du chapitre 1. 55
Chapitre 2 : les réformes comptables en
Algérie 56
Section 1. le Plan Comptable Nationale 1975.
57
1. Orientations et lignes directrices du PCN 1975. 57
2. Cadre juridique du Plan Comptable National (PCN 1975). 59
2.1. L'ordonnance 75-35. 59
2.2. L'arrêté d'application. 59
2.3. les additifs du Plan Comptable National. 60
3. les insuffisances du PCN 1975. 61
3.1. Insuffisances conceptuelles. 61
3.2. Insuffisances techniques. 62
Section 2. Travaux liés à la
réforme comptable. 67
1. Travaux de la commission PCN. 67
1.1. Les questionnaires d'évaluation. 67
1.2. Les options retenues par la commission PCN. 68
3. Propositions du CNC français pour l'Algérie.
69
3.1. Premier scénario : aménagements simples du
PCN. 69
3.2. Deuxième scénario : adaptation du PCN et
ouverture vers des solutions 70
internationales.
3.3. Troisième scénario : élaboration d'un
système comptable conforme aux normes 70
comptables internationales.
4. L'option algérienne pour la réforme comptable.
70
Section 3. le nouveau Système Comptable Financier
algérien. 72
1. Le cadre conceptuel et l'organisation de la
comptabilité. 72
1.1. Champ d'application et définition. 72
1.2. Principes et conventions comptables. 72
1.3. Définition des actifs, des passifs, des capitaux
propres, des produits et des 73
charges.
1.4. Organisation de la comptabilité. 74
2. Règles d'évaluation et de comptabilisation.
75
2.1. Principes généraux. 75
2.2. Règles spécifiques d'évaluation et de
comptabilisation. 77
2-3. Opérations particulières. 82
3. Présentation des états financiers, le
nomenclature et fonctionnement des comptes. 84
3.1. Les états financiers. 84
3.2. le nomenclature et fonctionnement des comptes. 88
3.3. Comptabilité simplifiée applicable aux TPE.
89
Conclusion du chapitre 2. 90
Chapitre 3 : programmation de l'application et
préparation de l'environnement 91
Section 1 Travaux du Conseil National de la
Comptabilité. 92
1. Les objectifs du SCF et les divergences avec
le PCN 1975 et les IFRS. 92
1.1. les objectifs et les principales évolutions par
rapport les PCN 75. 92
1.2. Les principales évolutions par apport au PCN 1975.
93
1.3. La divergence entre nouveau système comptable
financier et les normes IFRS. 94
2 Un Cadre juridique du nouveau système
comptable financier. 95
2.1 . une loi relative au système comptable financier.
95
2.2. Un décret portant approbation du cadre conceptuel .
96
2.3. Une arrêté du ministère des finances.
97
3. programmation de application du nouveau
référentiel. 97
3.1. Planification la conversion. 98
3.2. Sensibilisation et formation des formateurs. 100
Section 2. Préparation de la profession comptable
et le règlement juridique 101
1. La profession comptable en Algérie. 101
1.1. Historique. 101
1.2. Les Effectifs. 102
1.3. Les exigences de préparation de la profession
comptable. 102
1.4. Le rôle des experts-comptables, commissaires aux
comptes et des comptables 104
agréés.
2. Adaptation au niveau de l'enseignement de la
comptabilité. 105
3. Le nouveau SCF et le cadre juridique
algérien. 105
2. Incidences fiscales résultant de
l'application du nouveau système comptable. 110
2.1. Amortissement et pertes de valeur des actifs. 110
2.2. Divergences qui résulteraient de l'application du
nouveau système comptable. 113
2.3. Frais de recherche et développement. 114
2.4. Changement de méthodes comptables et corrections
d'erreur fondamentales. 115
2.5. Comptabilisation de l'impôt. 116
2.6. Conversion des créances et dettes en monnaies
étrangers. 117
Conclusion du chapitre 3. 119
Chapitre 4 : préparation au niveau des
entreprises. 120
Section 1 Le nouveau système comptable financier
et les entreprises 121
algériennes.
1. Les incidences de l'application du système comptable
financier. 121
2. Les enjeux et les impacts entendus sur les entreprises
algériennes. 121
2.1. Les enjeux d'application du SCF. 122
2.2. Les impacts. 122
Section 2 Comparaison entre le nouveau SCF et le PCN
1975. 125
1. Immobilisations incorporelles et frais
préliminaires. 125
1.1. Comptabilisation. 125
1.2. Goodwill et immobilisations incorporelles
générées en interne. 125
1.3. Frais préliminaires. 126
1.4. Evaluation des immobilisations incorporelles. 126
1.5. Amortissement des immobilisations incorporelles. 127
1.6. Comparaison avec le PCN 1975. 127
2 Immobilisations corporelles. 128
2.1. Comptabilisation des immobilisations corporelles. 128
2.2. Evaluation des immobilisations corporelles. 128
2.3. Amortissements. 128
2.4. Comparaison avec le PCN 1975. 129
3. Stocks. 130
3.1. Evaluation des stocks. 130
3.2. Comparaison avec le PCN 1975. 131
4. Comptabilisation des subventions publiques. 131
4.1. Présentation selon le SCF. 131
4.2. Comparaison avec le PCN 1975. 131
5. Contrat de location. 132
5.1. Comptabilisation. 132
5.2. Amortissements. 132
5.3. Comparaison avec le PCN 1975. 132
6. Provisions pour risques et charges. 133
6.1. Définitions. 133
6.2. Comptabilisation des provisions. 133
6.3. Evaluation des provisions. 134
6.4. Changements affectant les provisions 134
6.5. Comparaison avec le PCN 1975. 134
7. Autres déférences. 134
Section 2 le passage au nouveau système comptable
financier. 136
1. Plaquettes de passage au nouveau système comptable
financier. 136
2. Première adoption le nouveau système comptable
financier. 147
2.1. Date d'adoption. 147
2.2. Bilan d'ouverture. 147
2.3. Inclusion des actifs et passifs non comptabilisé au
bilan d'ouverture. 148
2.4. Elimination de certains actifs et passifs
comptabilisés. 148
2.5. Reclassement de certains actifs ou passifs. 148
2.6. Méthodes d'évaluations au bilan d'ouverture.
148
3. Réussir un projet de conversion
149
Conclusion. 154
Conclusion générale. 155
Les annexes.
Annexes 1 : l'harmonisation comptable internationale I
Annexes 2 : les états financiers du nouveau
système comptable financier VIII
Annexes 3 : la nomenclature des comptes du nouveau
système comptable. XV
bibliographie XXV
Liste des tableaux. VII
LISTE DES TABLEAUX.
N° Intitulé page
n° 1 Récapitulatif des normes IAS/IFRS en fin
décembre 2006. 42
n° 2 Les effectifs des professionnels comptables en
Algérie 102
n° 3 Comparaison entre SCF et PCN 1975 en matière des
immobilisations incorporelles 127
n° 4 Comparaison entre SCF et PCN 1975 en matière des
immobilisations corporelles 129
n° 5 Comparaison entre SCF et PCN 1975 en matière des
stocks. 131
n° 6 Comparaison entre SCF et PCN 1975 en matière des
subventions publiques. 131
n° 7 Comparaison entre SCF et PCN 1975 en matière du
contrat de location 132
n° 8 Compa raison entre SCF et PCN 1975 en matière
des provisions 134
n° 9 Plaquettes de passage au nouveau système
comptable financier. 136
n°10 Les étapes d'un projet de passage au nouveau
système comptable 150
LISTE DES SCHEMAS. N°
Intitulé page
n° 1 Structure de l'organisme IASB. 40
n° 2 Procédure d'adoption d'une norme par l'IASB.
40
n° 3 Mécanisme d'adoption d'une norme par l'Union
Européenne. 50
n° 4 Planification de l'application du nouveau
système comptable financier 99 (proposition pour les entreprises
contrôlées par la DGE).
n° 5 Présentation graphique du planning
prévisionnel d'un projet de passage. 152
Liste des abréviations utilisées. V
LISTE DES ABRÉVIATIONS
UTILISÉES.
AMF Autorité du Marché
Financier
CESR Committee of European Securities
Regulators
CNC Conseil National de la
Comptabilité
COB Commission d'Organisation de la Bourse
CRC Comité Réglementaire
Comptable
CSC Conseil Supérieur de la
Comptabilité
DGE Direction des Grandes Entreprises
DGI Direction Générale des
Impôts
EFRAG European Financial Reporting Advisory
Group
FASB Financial Accounting Standards Board
FIFO First In First Out
GAAP Generally Accepted Accounting principles
IAS International Accounting Standards
IASB International Accounting Standards Board
IASC International Accounting Standards
Committee
IASCF International Accounting Standards
Committee Foundation
IFRIC International Financial Reporting
Interpretations Committee
IFRS International Financial Reporting
Standards
LIFO Last In First Out
OICV Organisation Internationale des Commissions
des Valeurs
PCG Plan Comptable Général
PCN Plan Comptable National
PME Petites et Moyens Entreprises
PVD Pays en Voie de Développement
SAC Standards Advisory Council
SCF Système Comptable Financier
SEC Securities Exchange Commission
TCR Tableau des Comptes de Résultats
TPE Très Petites Entreprises
UE L'Union Européen
INTRODUCTION GÉNÉRALE.
Introduction générale.
La comptabilité n'est plus seulement un moyen de preuve
(selon le Code de Commerce) ou un système nécessaire pour
calculer l'impôt sur les bénéfices (art 139 Code des
Impôts et Taxes Assimilées), c'est maintenant un outil
indispensable au service de l'information des dirigeants, des actionnaires et
des tiers, à la fois pour prendre des décisions et pour permettre
la comparaison des performances des entreprises.
Aussi, Dans un monde où les capitaux, les
marchés et les entreprises sont internationaux, la comptabilité
financière doit, elle aussi, être internationale pour atteindre
l'objectif de comparer les états de performance. L'objectif est
d'harmoniser les outils comptables, moyens de pilotage interne de l'entreprise,
et de les amener à fournir une information financière
normalisée, comparable et fiable auprès des investisseurs.
La normalisation comptable internationale implique
l'uniformisation ou la standardisation des règles comptables. Pour cela,
le normalisateur international devait être reconnu par le plus grand
nombre : c'est désormais l'International Accounting Standards Board
(IASB) avec les normes International Financial Reporting Standards (IFRS).
Lesdites normes comptables internationales existantes ont contribué
à l'amélioration et, à l'harmonisation de l'information
financière au niveau international. Donc, la normalisation comptable
internationale s'impose de plus en plus à l'ensemble des pays du monde
dans le cadre de la mondialisation des échanges économiques et de
son financement.
L'Algérie n'est pas en reste, puisqu'elle fait partie
de cet ensemble économique s'ouvrant au mode de fonctionnement d'une
économie qui devrait s'accommoder à des conditions
imposées aux entreprises en matière de normalisation comptable et
de présentation des états financiers.
L'ouverture de l'économie algérienne sur la
mondialisation est aussi une occasion de réformer ou d'adapter en
profondeur le cadre comptable existant à savoir le Plan Comptable
National (PCN) applicable depuis 1976 à nos jours, lequel a bien
fonctionné dans une économie dite centralisée mais qui de
plus en plus ne répond pas au souci des professionnels et des
investisseurs.
Le Plan Comptable National lui était assigné des
objectifs dans des conditions économiques, politiques et sociales qui
sont différentes de celle d'aujourd'hui. En 1996, les autorités
publiques ont décidé de reformer la comptabilité
algérienne pour la mettre à jour par rapport aux changements
subis par l'environnement économique. La mission de reformer la
comptabilité été ainsi confiée au Conseil National
de la Comptabilité (CNC).
Loin d'être une simple modification du PCN, les travaux de
réforme du PCN s'inscrivent dans une double perspective :
- Celle d'une prise en compte par l'outil comptable des
réalités économiques des pays ;
- Aussi d'un mouvement d'harmonisation au niveau mondial.
Aussi et afin d'y parvenir, deux options possibles
étaient envisagées : soit par la mise en convergence progressive
ou brutale, soit par une refonte globale du référentiel
national.
Dans le contexte d'harmonisation mondiale des règles
comptables, le conseil national de la comptabilité algérien a
décidé de mettre en place un nouveau système comptable
financier.
L'importance du sujet est due au rôle de la
comptabilité, un langage utilisé pour voir le visage réel
et numérique d'une entreprise. Au moment où un projet de
système comptable en accord avec les normes IAS/IFRS, a
été élaboré en 2001 par un groupe de travail
composé de représentants du Conseil National de la
Comptabilité algérien, experts-comptables algériens et des
représentants de l'Organisation d'Experts Comptables et de Conseil
National des Commissaires aux Comptes français dans le cadre d'un
programme financé par la banque mondiale. Depuis cette date, le projet
fait l'objet des modifications réalisées.
C'est la refonte du Plan Comptable National de 1975 qui a
donné naissance au projet de nouveau système comptable
intitulé le Système Comptable Financier, qui s'inscrit dans le
cadre de la mise à jour des instruments devant accompagner les
réformes économiques. En fait, il s'agit d'un changement de la
culture comptable, qu'elle dépasse le champ de la comptabilité
qui consiste à faire converger à des règles comptables
appliquées par les entreprises algériennes vers les normes IFRS ;
ces normes constituent la référence mondiale puisqu'elles sont
appliquées par plus de 100 pays et plus de 120 organismes professionnels
dans le monde.
Aussi, Le Conseil de Gouvernement avait examiné et
endossé, le 12 juillet 2006, un avantprojet de loi portant sur le
Système Comptable Financier, présenté par le ministre des
Finances. Ce nouveau système comptable sera appliqué par toutes
les entités concernées une année après la
promulgation de cette loi.
Ainsi que, ce nouveau projet de référentiel
comptable prend en considération la majeure partie des normes existantes
en matière des IFRS, ce qui constitue un choix d'avant-garde, puisqu'il
reprend les aspects liés à la définition du cadre
conceptuel, les règles générales et spécifiques
d'évaluation et de comptabilisation et présentation des
états financiers.
À l'image de PCN 1975, le nouveau projet de
référentiel comptable intègre également dans sa
démarche méthodologique, la nomenclature et les règles de
fonctionnement des comptes, car la majorité des professionnels a
été formée dans l'esprit de ce plan et est très
imprégnée par des modèles utilisés à nos
jours, contrairement à l'école anglo-saxonne où ces
concepts sont facultatifs, d'où l'élaboration d'un guide pratique
retraçant l'organisation de la comptabilité, la nomenclature et
fonctionnement des comptes.
Aussi, un système d'information très
simplifié, basé sur la comptabilité de trésoreries
pour les très petites entreprises. Ainsi, le nouveau système
comptable sera adapté aux changements intervenus dans l'environnement de
l'entreprise qui opère aujourd'hui dans le cadre d'une économie
libérale où il y a des opérations et des transactions
spécifiques.
Comparer à la pratique du Plan Comptable National, les
changements introduits par le nouveau système comptable financier
portent sur l'utilisation de la notion de juste valeur, notamment la prise en
compte des pertes des valeurs et des dépréciations ainsi que
l'obligation d'établir des états des performances.
Ce nouveau système comptable sera mis en application
par un cadre législatif et réglementaire conformément au
projet d'une loi comptable relative au système comptable des
entreprises, un décret portera l'approbation du cadre conceptuel de la
comptabilité et d'un arrêté du ministère des
finances portera les règles d'évaluation et comptabilisation
ainsi la nomenclature des comptes.
Dans ce contexte, il ne s'agit pas de les reprendre une
à une, mais d'insister sur le caractère pragmatique du choix
adopté par l'organisme chargé de la normalisation comptable en
Algérie en l'occurrence le Conseil National de la Comptabilité en
fonction des exigences liées à l'application de ces normes d'une
part ; et des conditions et paramètres économiques et sociaux,
dans lesquels fonctionnent les entreprises compte tenu de l'environnement
économique international actuel d'autre part.
La mise en application de ce système comptable sera
programmée dans les années prochaines, sera
précédée d'une formation des professionnels de la
comptabilité, des praticiens et des divers utilisateurs aux nouvelles
normes, que le Ministre des Finances a engagées dans le cadre d'un plan
d'action du Conseil National de la Comptabilité sous formes de
séminaire de sensibilisation.
Dans le contexte de la mise en oeuvre des normes IFRS, une
bonne partie des professionnels et des autres instances concernées ou
intéressées à ce sujet se pose un ensemble de questions
quant à l'application prochaine de ces normes et les
conséquences ou implications qui en découlent sur la gestion
comptable et financière de nos entreprises.
L'objectif de ce travail est d'expliquer les problèmes
du passage au nouveau système comptable, c'est-à-dire sa mise en
oeuvre pratique sur le terrain ne se fait pas sans poser la
problématique liée aux exigences dans la concrétisation de
l'application de ces normes par rapport à la nature, la
complexité et les règles juridiques et fiscales qui
relèvent des sources et souveraineté de notre pays.
Le passage à ce nouveau référentiel
comptable a des répercussions profondes dans de multiples domaines,
comme les systèmes d'information, la communication interne et externe,
la formation comptable et financière, professionnelle ou
académique, ou encore l'activité des trésoriers
d'entreprise. Pour ça, on a choisis l'approche descriptive et
comparative comme une méthode de recherche.
À l'égard des mutations comptables profondes que
connaît le système comptable Algérien, une
préparation et une adaptation de l'environnement économique aux
nouveaux concepts s'impose.
On va tenter à la question principale suivante :
Quelle est la nature du projet du nouveau
système comptable financier algérien et quelles seraient les
mesures préparatoires devant accompagner le passage à
ce nouveau référentiel ?
De cette question initiale découle une série
d'interrogations, entre autres :
- Pourquoi la nécessité d'une harmonisation
comptable internationale ?
- pourquoi une réforme comptable et quelles sont les
nouveautés apportées par ce nouveau système comptable ?
- Quelles sont les majeures incidences sur la
réglementation juridique et fiscale en Algérie et la profession
comptable, et comment concilier la programmation de l'application de ce nouveau
système ?
- Comment les entreprises algériennes doivent-elles se
préparer pour leur passage au nouveau système comptable et
comment peuvent-elles élaborer un bilan d'ouverture selon ce nouveau
référentiel ?
Les principales hypothèses que nous jugeons utiles
à poser sont les suivantes :
- La mondialisation croissante de l'économie, la
globalisation accrue des marchés des capitaux et le mouvement de la
privatisation, etc. Qui croissent la nécessité de l'harmonisation
comptable internationale ;
- Le choix du CNC algérien a été pour les
normes IFRS, donc, ce type de système sera peut être le meilleur
choix pour l'Algérie ;
- Il y aura des incidences sur la profession comptable et les
programmes d'enseignement et la formation de la comptabilité ;
- Il est indéniable de souligner que le cadre
réglementaire (code de commerce, les règles fiscales...)
malgré sa richesse, est appelé également à prendre
en considération l'intégration des nouvelles règles
édictées par l'apparition des normes internationales ;
- Les enjeux majeurs pour les entreprises concernant
essentiellement deux grands axes : Système d'information et la
Communication financière ;
- Les entreprises doivent organiser un projet de conversion pour
éviter de travailler dans l'urgence, et pouvoir limiter les risques
d'erreurs de traitement dans les comptes.
Notre travail de recherche porte sur la comptabilité,
et plus précisément sur le nouveau système comptable
financier algérien, La recherche dans le domaine comptable n'est pas
développée en Algérie, pour ne pas dire inexistante et
suscite peu d'intérêt de la part des étudiants, des
chercheurs ou des normalisateurs ; alors que cette discipline occupe une place
prépondérante dans les pays développés, surtout
dans les pays anglo-saxons. Des études ont été
menées sur l'harmonisation comptable, le choix des normes IFRS ou encore
la réaction du marché boursier à l'application de ces
normes. L'absence de ces types de recherche et le manque des ouvrages sur les
IFRS en Algérie nous a encouragés à mener notre recherche
dans un pays en transition vers l'économie de marché et par
conséquent à d'apporter notre contribution à la
réflexion sur l'application des normes IFRS en Algérie.
Notre travail comporte quatre chapitres et un chapitre
préliminaire, ce dernier est consacré à la
présentation de certains concepts et à une revue de
littérature traitant les principes comptables.
Le premier chapitre est intitulé l'harmonisation
comptable internationale, ce chapitre est consacré à l'examen de
l'environnement comptable international dans lequel opère la
comptabilité ; développé en trois sections,
l'environnement comptable international, les normes IFRS et leurs application
dans le monde.
Dans le deuxième chapitre, sera présenté
par l'actuel système comptable algérien, insuffisances, l'option
retenue pour la reforme comptable en Algérie, et enfin une étude
descriptive du projet de cette option.
Le troisième chapitre est consacré à la
proposition d'un cadre juridique pour ce nouveau système comptable, et
comment les professionnels comptables algérienne doivent s'adapte, et
montrer quelques incidences sur le règlement fiscal algérien.
Notre quatrième chapitre a pour objectif d'identifier
et anticiper les incidences sur les entreprises algériennes, et enfin on
propose des plaquettes et un projet de passage pour faciliter
l'élaboration du bilan d'ouverture et simplifier la transition.
Chapitre préliminaire : LA COMPTABILITE
FINANCIERE ET SES PRINCIPES
La comptabilité est un système d'organisation
de l'information financière permettre de saisir, classer,
évaluer, enregistrer des donnés de base chiffrée et
présentée des états reflétant une image
fidèle de patrimoine de la situation financière et du
résultat de l'entité à la date de
clôture1.
Longtemps considerée uniquement comme une technique
auxiliaire de l'économie ou du droit, la comptabilité fait
l'objet depuis trois décennies de réflexions critiques et de
recherches théoriques ou épistémologiques qui posent le
problème de son statut en tant que discipline scientifique.
Néanmoins, elle demeure encore souvent définie par
référence à son rôle ou son utilité sociale.
Aussi la première étape d'une présentation de la
comptabilité consiste d'abord à tenter de définir ce
qu'elle est ensuite à en préciser les finalités.
Compromis entre les exigences diverses, la comptabilité
met en jeu de nombreux acteurs aux intérêts pa rfois contrad
ictoires.
Dans ce chapitre préliminaire, nous allons tenter de
donner dans une présentation de la comptabilité
générale. Ce qui importe d'abord est de la définir et
ensuite d'en préciser la nature, ses finalités ainsi que les
différents acteurs qu'elle met en jeu dans la première section,
et enfin la deuxième section est consacrée aux principes
comptables.
SECTION 1 : LA COMPTABILITE
Les entreprises évoluent dans un environnement de plus
en plus complexe et turbulent, les décisions qui étaient par le
passé plus ou moins faciles à prendre dans un environnement
simple et stable, présentent actuellement plus de difficultés
dans cet environnement risqué. Toute décision, quelle que soit
interne ou externe, nécessite la prise en compte des différentes
facettes de cet environnement. L'information prend ainsi une importance accrue
pour une bonne prise de décision. Mais la qualité de cette
décision dépend de la qualité de l'information sur la
quelle on se base pour la prendre.
Parmi ces informations nécessaires aux personnes
externes à l'entreprise (investisseurs, organismes financiers, etc.),
les informations comptables et financières occupent une place
prépondérante.
1. Définition de la
comptabilité
La comptabilité peut être perçue comme
<< un ensemble des comptes établis et tenus selon des
règles. Elle est donc un système d'information obéissant
à des conventions et des normes socialement définies et ne peut
exister et se développer que dans des sociétés humaines
complexes ayant atteint un assez haut degré d'organisation
»1.
Outre cette optique réglementaire, la
comptabilité peut être définie comme <<une
représentation de phénomènes réels qui ne peuvent
être appréhendés tels quels ; les faits sont saisis en
fonction d'une vision des choses, d'une conception particulière du
monde. C'est pourquoi elle ne fournit pas une description de la
réalité mais en donne une interprétation
»2.
Aussi, la comptabilité peut être
appréhender comme << une technique qui, par le rassemblement de
données numériques et leur organisation en un ensemble
cohérent, permet de rendre compte de l'activité et des
résultats d'une entreprise et, plus généralement, d'une
organisation »3.
Parallèlement, la comptabilité peut être
définie par rapport à son champ d'application ; les
caractéristiques généralement attribuées à
la comptabilité définissent le champ qui lui est habituellement
réservé4 :
- Son domaine d'application est l'entreprise ;
- La technique d'enregistrement qu'elle utilise est la partie
double ;
- Ses produits sont le bilan, le compte de résultat et
l'annexe.
1 MICHEL CAPRON, La comptabilité en perspective,
Editions la découverte, Paris, 1993, p.3.
2 PIERRE GENSSE, Modèle comptable français,
Encyclopédie de comptabilité, de contrôle de gestion et
d'audit, édition Economica, Paris, 2000, p.881.
3 MICHEL CAPRON, Op.cit, 1993, p.31.
4 GENEVIEVE CAUSSE, Développement et
comptabilité, Encyclopédie de comptabilité, de
contrôle de gestion et d'audit, édition Economica, Paris, 2000,
p.597.
Par rapport à ses vocation, la comptabilité des
entreprises <<répond aux besoins propres de ces dernières :
besoins d'information des tiers, besoins de pilotage des dirigeants, besoin de
contrôle des propriétaires*1.
La comptabilité peut, entre autre, être
définie comme étant un instrument légitiment le pouvoir
des propriétaires. Elle << sert de cadre à la
répartition de la richesse ; elle est donc au centre des conflits
d'intérêts entre les différents stakeholders. Ce rôle
social rend nécessaire la création de normes ; le modèle
originel est alors conforté dans ses choix initiaux en faveur des
propriétaires dont il légitime et pérennise le pouvoir
*2.
La comptabilité est aussi définie par rapport
à ses typologies ; << dans une optique de développement
économique et social, la comptabilité doit être
envisagée comme un système beaucoup plus large, aux dimensions
multiples : juridique, économique, mais aussi sociale et politique, et
dont le champ d'application couvre non seulement les entités
économiques (compta bilité com mercia le), mais éga lement
les collectivités publiques ad ministratives (com ptabilité
publique), et la nation dans son ensemble (comptabilité nationale)
*3.
La comptabilité financière ou commerciale est
<< celle utilisée par les entreprises privées et publiques
pour l'enregistrement des opérations commerciales. Elle est née
du développement des relations marchandes et répond à un
besoin d'information économique de tous les partenaires des
entités concernées. Dans un contexte de mondialisation, elle fait
l'objet d'une harmonisation et d'une normalisation croissante *4.
La comptabilité de gestion ou analytique, <<
dont l'objet initial fut le calcul des coûts des produits des entreprises
industrielles, a vu s'élargir considérablement son rôle :
elle a aujourd'hui pour objet générique de fournir toutes les
informations économiques requises pour la conduite de l'entreprise ;
elle est conçue comme un instrument interne d'aide à la
décision et de contrôle de gestion. Dans cette perspective, elle
traite à la fois des informations relatives au passé et des
informations relatives au futur ; par exemple les informations qu'exige
l'étude de la rentabilité d'un projet d'investissement
*5.
La comptabilité analytique est un outil au service du
management d'entreprise ; il se base, en partie, sur les informations fournies
par la comptabilité générale pour satisfaire les besoins
de l'entreprise en matière d'information et de prise de
décisions. A la différence de la comptabilité
générale, << elle ne répond pas à une
exigence sociale extérieure, sa codification n'est pas soumise à
une à des conventions communes à toutes les
sociétés ; ses résultats n'ont pas vocation à
être rendus publics *6.
1 GENEVIEVE CAUSSE, Op.cit, 2000, p.600.
2 PIERRE GENSSE, Op.cit, 2000, p.881.
3 GENEVIEVE CAUSSE, Op.cit, 2000, p-p.597-598.
4 Idem, p.598.
5 BERNARD COLASSE, Comptabilité
générale, Economica, Paris, 5ème édition, 1996,
p.19.
6 MICHEL CAPRON, Op.cit, 1993, p.36.
D'autres types de comptabilité existent
(comptabilité publique, comptabilité nationale), mais, dans le
cadre de notre recherche nous allons se limiter à la comptabilité
générale ou la comptabilité fina ncière.
Le Plan Comptable National 1975 définit la
comptabilité générale comme << une technique
quantitative de gestion destinée avant tout à l'organisation,
à la maîtrise et à la prévision de la croissance de
l'entreprise et aussi au développement économique de la nation
*1.
Ainsi, le projet du nouveau système comptable
définit la comptabilité comme << est un système
d'organisation de l'information financière permettant de saisir,
classer, évaluer, enregistrer des données de base
chiffrées, et présenter des états reflétant une
image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du
résultat de l'entité à la date de clôture, aussi
elle permet d'effectuer des comparaisons périodiques et
d'apprécier l'évolution de l'entité dans une perspective
de continuité d'activité * 2.
2. La nature de la comptabilité
L'examen des définitions de ces disciplines indique
que la nature de la comptabilité relève tout autant de la
technique, du langage que de l'art, son élévation au rang de
discipline scientifique est en revanche contre versée.
2.1. Un art
L'art est défini comme << application du savoir
à l'obtention de résultats utiles à l'homme *3,
autrefois, le savoir de << l'homme de l'art * était un
savoir-faire fondé sur des connaissances empiriques. Dans ce sens, la
comptabilité est parfois définie comme l'art de la mesure, du
classement des données chiffrées liées aux
événements affectant les organisations. La notion de savoir-faire
en comptabilité tient à la place qu'occupe le jugement du
professionnel dans les solutions qu'il propose aux problèmes de nature
subjective.
2.2. Une technique
Le terme technique désigne traditionnellement <<
un ensemble de procédés mis en oeuvre pour obtenir un
résultat déterminé *4. Selon cette acception,
la comptabilité est généralement définie comme une
technique quantitative de collecte, de traitement et d'analyse de l'information
appliquée aux événements économiques et juridiques
des entreprises. Mais de nos jours, la technique est considérée
principalement comme application des connaissances scientifiques à des
fins de production. Pour MATTESSICH, la comptabilité est une science
appliquée («applied
science»)5, pour lui la comptabilité se
définit comme un savoir positif.
1 D.Saci, la comptabilité de l'entreprise et
système économique : expérience algérienne,
OPU, 1991, p.47.
2 Projet 6B du nouveau système comptable financier
(Juillet 2005), paragraphes : 121-3 et 121-4. p.4.
3 P. FOULQUIE, Dictionnaire de la langue philosophique,
édition PUF, 5e édit, 1986, p.47.
4 Idem, p.1236.
5 R. MATTESSICH, << Accounting representation and the
onion model of reality: a comparison with Baudrillard's order of simulacra and
his hyper-reality», Accounting, Organizations and Society, N°28,
2003, pp. 443-470.
2.3. Une science
Si l'on retient le sens moderne du concept de science, le
classement de la comptabilité comme discipline scientifique fait l'objet
d'un débat qui est loin d'être clos. La science est ainsi
définie comme << un ensemble de connaissances théoriques ou
d'études d'une valeur universelle, caractérisées par un
objet et une méthode déterminés, fondées sur des
relations objectives et exprimées par des lois, vérifiables ou
falsifiables »1. Selon cette acception basée sur le
modèle des sciences physiques et naturelles, la comptabilité
n'est pas une science2. Elle n'a pas une portée et une valeur
universelles. A travers le monde, les systèmes comptables
présentent des différences significatives et dépendent du
contexte économique et social de chaque pays. En outre les postulats de
la comptabilité et ses méthodes de mesures ou d'évaluation
ne sont pas fondés sur des relations objectives et falsifiables.
Avec le développement de la recherche dans les
universités, ce qui est en train de naître, selon B. COLASSE
<< c'est une science comptable, c'est-à-dire un savoir lié
à la comptabilité, comme la science économique l'est
à la politique et à la pratique économiques, mais distinct
de la comptabilité »3. Les résultats de cette
science comptable contribuent à faire de la comptabilité une
technique de plus en plus scientifique, de plus en plus rationnelle comme
dirait WEBER4, ce que la philosophie des sciences contemporaines
appelle une technoscience, une discipline nourrie à la fois de
connaissances issues de la pratique et de connaissances théoriques
issues de la recherche.
2.4. Un langage
Un langage est communément défini comme un
système de signes propre à favoriser la communication entre les
êtres. Selon cette définition, la comptabilité constitue un
des langages formalisés des organisations. Elle est même souvent
désignée comme le langage de la vie des affaires. Le langage
comptable, comme tous les langages, présente trois aspects fondamentaux
: l'aspect syntaxique, l'aspect sémantique et l'aspect
pragmatique5.
La syntaxe comptable peut être définie comme
l'ensemble des règles et procédures qui doivent être
suivies pour enregistrer les transactions et élaborer les états
financiers à partir de symboles formant le vocabulaire comptable. Comme
la grammaire pour le langage naturel, elle organise la structure de la
comptabilité. Les symboles du langage comptable présentent la
particularité d'être composés de chiffres et de mots tels
que débit, crédit, actif ou passif ...etc.
L'aspect sémantique a trait à la signification
des signes transmis par la comptabilité et porte sur la correspondance
être l'objet décrit (l'entreprise) et le modèle qui le
représente (comptabilité). L'aspect pragmatique rend compte du
contexte de la communication et se rapporte ici aux finalités ou
utilisations de la comptabilité.
1 P.FOULQUIE, op.cit, 1986, p.1080.
2 B.ESNAULT, Comptabilité financière,
Economica, 3ème édition, 2001, p.6-9.
3 B.COLASSE, Comptabilité générale,
PCG 1999 et IAS, 2001, p.39.
4 M.WEBER, Economie et société, édit
Plon, 1971, p.63.
5 B.ESNAULT, Op.cit, 2001, p.9.
3. Les finalités de la
comptabilité
La comptabilité, dont les origines remontent à
la naissance de l'écriture et du calcul, répond à des
besoins sociaux qui ont évolué au cours de l'histoire en fonction
des changements de l'organisation économique et sociale. Avec le
développement du commerce et des échanges internationaux ainsi
que du crédit à partir du XII° siècle1, la
comptabilité servira de moyen de preuve dans la vie des affaires.
La comptabilité constitue la principale source
d'information chiffrée des investisseurs boursiers. A ce titre, elle est
supposée être utile à leur prise de décisions. Flle
joue également depuis le début des années 1920 un
rôle essentiel en matière de calcul et de contrôle des
impôts. Sans se substituer dans le temps, les finalités diverses
de la comptabilité se sont accumulées au cours de
l'histoire2. Flle répond aujourd'hui à six
finalités principales, fournir un moyen de preuve et permettre le
contrôle des engagements de l'entreprise, aider à la prise de
décision, servir le diagnostic des performances et des risques,
alimenter la statistique économique, faciliter le dialogue social. Il
est usuel de définir la comptabilité comme le langage de la vie
économique.
3.1. Fournir un moyen de preuve
Mémoire écrite des transactions, il est naturel
que la comptabilité constitue un moyen de preuve dans la vie des
affaires. Dès le début du développement des
échanges, la tenue des comptes avait pour objet de permettre au
commerçant de connaître ses créances et ses dettes et de
pouvoir en apporter la preuve.
Le code de commerce algérien impose à toute
personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant
l'enregistrement comptable chronologique des mouvements affectant le patrimoine
de son entreprise, le contrôle par inventa ire, une fois tous les douze
mois, de l'existence et de la valeur des éléments dudit
patrimoine et enfin l'établissement de documents synthèses
composés d'un bilan, un compte de résultat et une
annexe3.
Par ailleurs le code précis que toute
comptabilité régulièrement tenue peut être admise en
justice pour faire preuve entre commerçants pour faits de commerce. Fn
revanche, si elle a été irrégulièrement tenue, elle
ne peut être invoquée par son auteur à son profit.
3.2. Permettre de contrôle
Une des finalités de la comptabilité qui
prédomine est de rendre compte et de faire rendre des comptes. Comme
instrument de mesure de la richesse crée par l'entreprise, la
comptabilité fournit les bases nécessaires à la
détermination de divers droits pécuniaires tels que les
dividendes des actionnaires, la participation financière des
salariés et les impôts exigés par l'Ftat, mais elle apport
également des éléments quantitatifs permettant de
vérifier le respect des contrats explicites
1 B.FSNAULT, Op.cit, 2001, p.15.
2 J.MISTRAL, «Rendre compte fidèlement de la
réalité de l'entreprise», dans Les normes comptables et
le monde post-Fnron, Rapport de J. Mistral, C. De Boissieu et J. Hervé
Lorenzi, La Documentation française, 2003, p. 7.
3 Article 9 du code de commerce. Ordonnance n° 75-59 du 26
septembre 1975 portant code de commerce.
passés entre l'entreprise et ses partenaires. Elle
constitue ainsi un instrument de contrôle juridique et fiscal et un
instrument de régulation sociale1.
3.2.1. Le contrôle du partage des
richesses
La comptabilité procure des informations permettant
aux actionnaires de contrôler les dirigeants de l'entreprise. A travers
les états financiers, ils peuvent ainsi apprécier l'incidence des
décisions d'investissement et de financement prises par les dirigeants
sur la situation financière et le résultat distribuable de
l'entreprise et vérifier qu'elles n'ont pas été contraires
à leur intérêt. Elle organise également le droit
d'information et de consultation des actionnaires en prévoyant que tout
actionnaire a le droit d'obtenir communication : de l'inventaire, des comptes
annuels et de la liste des administrateurs ou des membres du directoire et du
conseil de surveillance selon le cas2.
3.2.2. Le contrôle de l'assiette de
l'impôt
Les données comptables sont utilisées pour
établir l'assiette de multiples impôts directs et indirects.
L'ensemble de la fiscalité des entreprises s'appuie sur la
comptabilité dans la mesure où le résultat imposable
suppose dans un premier temps la détermination du résultat
comptable. Ensuite ce dernier est rectifié de façon
extra-comptable afin de tenir compte des divergences entre les règles
comptables et les règles fiscales. De même la comptabilité
fournit les données : le chiffre d'affaires et les achats de bien et
services.
Depuis l'introduction des impôts sur le revenu, la
comptabilité est un moyen puissant de contrôle de l'administration
fiscale. Aussi le législateur est-il intervenu à plusieurs
reprises depuis cette période notamment pour fixer les obligations
comptables des contribuables, conditionner la déductibilité des
charges par leur inscription obligatoire en comptabilité, donner au fisc
un droit de vérification de la comptabilité des entreprises.
Cette vérification a pour objet d'examiner sur place les documents
comptables d'une entreprise et de les confronter à certaines
données de fait ou matérielles (notamment les pièces
justificatives) afin de contrôler les déclarations souscrites et
éventuellement déterminer les impositions
supplémentaires.
3.2.3. Le contrôle pour surveiller et
punir
La comptabilité un des moyens qui permet de
détecter et prévenir les fraudes soit directement ou par
rapprochement ou recoupement des données comptables avec des
pièces justificatives, des éléments physiquement
identifiables ou des attestations fournies par un tiers (client, fournisseur,
banquier...).
Détecter et prévenir la fraude relèvent
en premier lieu de la responsabilité des dirigeants, au travers de la
mise en place d'un système d'information comptable fiable et de
procédures de contrôle interne. La prévention et la
détection des fraudes sont alors assurées par le
contrôle
externe légal. Celui-ci permet également de
vérifier l'intégrité des dirigeants dont le contrôle
au sien de l'entreprises par des subordonnées apparaît en pratique
délicat à mettre en oeuvre quelle que soit la taille de
l'organisation. Le contrôle externe légal est exercé par
des professionnels indépendants, les commissaires aux comptes, dont la
mission fondamentale est de garantir la fiabilité des information
comptables et financières données par les responsables
sociaux.
La comptabilité est ainsi susceptible d'apporter les
éléments matériels de nombreux délits financiers
tels que l'abus de confiance, l'escroquerie, l'abus de bien ou de crédit
de la société, la banqueroute ou faillite frauduleuse.
3.3. Aider à la prise de
décision
Principale source d'information chiffrée, la
comptabilité contribue à la préparation des
décisions de l'entreprise et de ses partenaires. L'essor industriel et
le développement des grandes entreprises, caractérisées
par une séparation entre les actionnaires propriétaires et les
managers professionnels, ont renforcé au cours du vingtièmes
siècle les besoins d'information pour la prise de la décision des
dirigeants et des investisseurs. D'autres partenaires extérieurs tels
que les banquiers, les clients ou les fournisseurs, les pouvoirs publics ont
également besoin, dans leurs relations avec l'entreprise, de disposer
d'informations fiables. A la fonction traditionnelle de la comptabilité
s'est ajoutée une utilité décisionnelle interne et
externe'.
L'information quantitative utilisée pour la prise de
décision par les responsables dans l'entreprise provient pour
l'essentiel, cependant la comptabilité financière produits des
informations encore nécessaires à la gestion quotidienne des
clients ou des fournisseurs et aux choix d'investissement ou de financement. De
plus, dans les petites et moyennes entreprises (PME) dont les activités
mono-produites n'imposent pas la mise en place d'un système
d'information de gestion sophistiqué, elle demeure utile pour
l'information et la prise de décision des dirigeants.
D'autres partenaires de l'entreprise que les actionnaires
actuels ou potentiels ont recours aux états financiers pour
élaborer leur décision. Ainsi par exemple le banquier les
utilisera pour décider de l'octroi d'un crédit, les pouvoirs
public pour accorder ou refuser une subvention, le fournisseur consentir des
délais de paiements.
3.4. Servir le diagnostic économique et
financier
Utile à la préparation des décisions, la
comptabilité l'est plus encore pour en mesurer et analyser a posteriori
les résultats. Les données issues des états financiers
constituent, après des retraitements éventuels, le
matériau de base de tout diagnostic des performances et des risques
économiques et financiers ainsi que de l'évaluation
financière des entreprises.
A ce titre, l'information comptable est susceptible
d'être utilisée par un public diversifié et de servir une
analyse financière aux objectifs multiples qui dépendront du
contexte et de l'intérêt de la
personne qui la demandera ou la pratiquera. Les états
financiers sont ainsi le support d'une analyse financière a posteriori
orienté vers le suivi au sien de l'entreprise des réalisations
comparées aux prévisions, la communication interne en direction
des salariés, la communication externe en direction des marchés
financiers ou du grand public, l'évaluation de l'entreprise,
l'étude statistique des entreprises réalisée par des
banques de données ou des organismes spécialisés
(sociétés financières, centrales des bilans...).
3.5. Alimenter la statistique et la
comptabilité nationale
Les données comptables d'entreprise reprisent une
source privilégiée d'informations primaires des statisticiens et
des comptables nationaux chargés des synthèses et des
prévisions macroéconomiques. A ce titre elles une place centrale
dans le dispositif algérien de la statistique d'entreprise. La collecte
des données est réalisée principalement selon deux
filières : les états financiers joints à la
déclaration fiscale des entreprises et les enquêtes
réalisé par les organismes des statistiques1.
La mobilisation des informations comptables par les
statisticiens à des fins d'analyse macro et micro-économique
porte principalement sur la mesure de la production des biens et services et de
ses emplois (consommation intermédiaire, investissement, exportation).
La mesure du revenu dégagé par la production et de sa
répartition entre les facteurs de production (capital et travail), la
mesure de l'accumulation du capital et de ses modes de financement, la mesure
de l'accumulation du capital et de ses modes de financement, la description des
patrimoines et l'évolution de leur structure.
3.6. Apporter la confiance et favoriser le dialogue
social
L'usage des chiffres est devenu un rite dominant dans les
sociétés modernes. Investis d'un pouvoir de légitimation
et associés au critère de vérité comme l'indiquent
les expressions courantes << la vérité des chiffres * et
<< les chiffres parlent d'eux-mêmes *, ils remplissent une fonction
symbolique qui n'est pas toujours perçue par les acteurs par les acteurs
eux-mêmes. Sources d'information chiffrée des participants
à la vie des affaires, la comptabilité remplit de façon
implicite une fonction sociale qui consiste à leur apporter dans les
relations d'échange la confiance nécessaire à toute
transaction. Cet apport de confiance sécrété par la
comptabilité tient à la croyance en la véracité des
représentations du réel qu'elle fournit.
La comptabilité dépasse alors sa simple
fonction d'information. L'importance du secteur public et parapublic
accroît ce besoin : << la société a le droit de
demander compte-rendu à tout agent public de son administration
*2.
4. Les acteurs de la comptabilité
Source d'information financière des tiers, la
comptabilité est dans la plupart des pays une obligation légale,
pour être compréhensible par des personnes extérieurs
à l'entreprise et comparable d'une entreprise à une autre, elle
doit respecter certaines règles ou normes tant en ce qui concerne la
tenue des comptes que la présentation des documents de
synthèse.
Entre la phase amont de détermination de ces
règles et la phase aval d'utilisation des états financiers, le
processus de production et de communication de l'information comptable fait
intervenir de nombreux acteurs que l'on peut regrouper en quatre
catégories : les normalisateurs, les producteurs, les auditeurs et les
utilisateurs.
4.1. Les normalisateurs
Dans la plupart des pays, les comptabilités des
entreprises sont aujourd'hui normalisées, ce qui signifie qu'elles
s'appuient sur une terminologie et des règles communes, et produisent
des documents de synthèse dont le contenu et la présentation sont
identiques d'une entreprise à l'autre. L'initiative d'une telle
normalisation, qu'expliquent diverses raisons, revient tantôt aux Etats
ou à des instances publiques ou privées internationales,
tantôt à la profession comptable ellemême'.
C'est au XXe siècle que la
réglementation et la normalisation s'intensifient. Il ne fait pas de
doute qu'on doit ce phénomène à la volonté des
Etats d'avoir des informations homogènes sur l'activité des
entreprises de façon éventuellement à exercer sur elles un
contrôle économique et fiscal. Il est beaucoup plus facile, par
exemple, pour les comptables nationaux d'élaborer leurs synthèses
macro-économiques s'ils disposent de documents
élémentaires harmonisés.
Mais la normalisation présente également de
l'utilité pour les autres utilisateurs externes de la
comptabilité dans la mesure ou elle garantit le respect d'un certain
nombre de règles, ne serait-ce que de vocabulaire (pour que la
comptabilité soit un langage commun), et où elle facilite les
comparaisons dans le temps (normalisation temporelle) et d'une entreprise
à l'autre (normalisation spatia le).
Enfin, les travaux de normalisation sont l'occasion de
réflexions qui stimulent et enrichissement tant la pratique que la
pensée comptable, et ils contribuent donc au perfection nement de la
compta bilité.
La plupart des pays, selon évidemment des
modalités adaptées à leur niveau de développement
et à leur système socio-économique, normalisent la
comptabilité de leurs entreprises, que celles-ci soient publiques ou
privées. De façon théorique et sommaire, les
systèmes de normalisation sont classés en deux grandes
catégories selon qu'ils sont ou non contrôlés par l'Etat.
Ainsi, dans de nombreux pays en voie de développement, la
normalisation
comptable est une prérogative de l'Etat ; à
l'opposé, aux Etats-Unis, elle relève d'un organise de droit
privé, le financial accounting standards board
(FASB)1.
Il existe également des expériences de
normalisation dites régionales impliquant plusieurs pays ; plus
précisément, des expériences d'harmonisation car il s'agit
moins d'imposer des normes communes aux Etats que de les inviter à
rapprocher les leurs.
En Afrique, en 1970, les pays de l'OCAM2 se sont
donnés un plan comptable commun pour leurs entreprises industrielles et
commerciales. Tombé en désuétude, le plan OCAM a
été remplacé par le SYSCOA3 dans les huit Etats
appartenant à l' UEMOA4. Achevé en 1997, le SYSCOA est
appliqué depuis 1998 dans les Etats de l'UEMOA.
En Europe, la Commission des Communautés Economiques
Européenne, dans le contexte de la coordination du droit des
sociétés, a élaboré des directives visant à
une harmonisation des documents financiers publiés par les entreprises
industrielles et commerciales, les Etats membres durent adapter leur
réglementation interne à ces directives.
D'autres organisations internationales, telles l'Organisation
de Coopération et de Développement Economique (OCDE) et
l'Organisation des Nations Unies (ONU) et, surtout, l'International
Accounting Standards Committee (IASC) s'intéressent
également à la normalisation comptable mais leurs propositions
restent d'application facultative5.
4.2. les producteurs
En application des dispositions législatives et
réglementaires, plusieurs catégories d'organisation sont
susceptibles de produire pour les tiers de l'information comptable, notamment
les entreprises industrielles et commerciales du secteur privé ou
public, les entreprises agricoles ou des services, les établissement de
crédit, les compagnies d'assurances, les professions libérales,
les associations, les partis politiques6.
La fonction comptable des entreprises dépend de
nombreuses variables telles que la taille, l'organisation et la nature des
activités de l'entreprise. Pour la préparation et la
présentation de leurs comptes annuels, les entreprises peuvent
également se faire assister par des professionnels indépendants,
les experts comptables, dont les services répondent principalement
à trois catégories de besoins : besoin de suppléance pour
l'accomplissement matériel de taches comptables, besoin de surveillance
de la comptabilité et d'attestation indépendante, besoin de
conseils dans des domaines divers : juridique, fiscal, gestion.
4.3. les auditeurs
Normaliser et réglementer l'information comptable
produite par les entreprises peut également faire l'objet, avant sa
publication ou communication aux tiers, d'un contrôle légal par
des auditeurs indépendants. Le contrôle légal des comptes
ou commissariat aux comptes a pour finalité sociale de concourir
à la sécurité et à la transparence des relations
financières en exprimant sur les informations comptables une opinion
compétente et impartiale.
Donc l'information comptable est sujette à une
vérification (un audit) par un corps de vérificateurs
(auditeurs), deux conceptions relatives à l'organisation de la
vérification existant. Dans certains pays, la vérification est
entièrement confiée aux cabinets privés sans intervention
de la puissance publique, cette dernière exige uniquement la
nécessité d'auditer les comptes. Les auditeurs sont nommés
et rémunérés par l'entreprise et élaborent leurs
missions et normes librement. Dans d'autres pays, la vérification est
confiée à des auditeurs chargés d'une mission d'ordre
public et placés sous le contrôle d'un organe d'Etat. Cette
conception contient deux variantes, la mission d'ordre public est soit
confiée à des auditeurs privés mandatés et
payés par les entreprises, soit elle est confiée à des
agents de l'Etat payés par l'Etat1.
4.4. les utilisateurs
Les utilisateurs de l'information comptable constituent un
groupe variable historiquement et géographiquement, dont la composition
reflète les caractéristiques socio-économiques d'un pays.
Les principaux utilisateurs de l'information comptable sont, en
général, les dirigeants, les actionnaires (investisseurs), les
créanciers, les pouvoir publics (administration fiscale, institut de
statistique nationale, les institutions de la bourse,etc.), les salariés
et le public en général (association de consommateurs et
écologiques). Alors qu'au XIXe siècle, les seuls
utilisateurs de l'information comptable étaient les dirigeants de
l'entreprise et les actionnaires2. Mais les besoins de ces
utilisateurs sont différents.
4.4.1. Les dirigeants
Ils sont responsables de la politique comptable, de
l'élaboration des états financiers et ils s'appuient sur le
rôle de l'information pour la gestion interne. Pour l'usage interne, les
dirigeants peuvent établir des documents qui ne respectent pas
forcément les prescriptions réglementaires concernant
l'évaluation et la présentation des états financiers et
qui servent de base d'interprétation et de jugement aux dirigeants.
4.4.2. Les actionnaires (les
investisseurs)
Les apporteurs des capitaux en général
délèguent la gestion aux dirigeants et ils ont le droit de
consulter les documents comptables. L'attention des apporteurs de capitaux aux
performances
de l'entreprise doit être satisfaite par une information
qui leur permettra de porter un jugement sur l'allocation des ressources, leur
rentabilité et d'apprécier l'efficacité des
activités effectuées par les dirigeants. L'information comptable
doit les aider à décider quand il convient d'acheter, de
conserver ou de vendre leurs actions.
4.4.3. Les salariés
L'information comptable présente un
intérêt pour les salariés tant au niveau de
l'appréciation prospective de la situation économique et
financière de l'entreprise, de la stabilité et de la
rentabilité de leurs employeurs qu'au niveau des aspects relatifs aux
rémunérations, à l'emploi et aux avantages en
matière de retraite.
4.4.4. Les tiers
Pour porter un jugement sur la situation de l'entreprise,
divers intéressés suivent, chacun sous un angle différent,
l'information donnée par les comptes d'une entreprise, les banques ont
besoin d'accéder aux états financiers pour apprécier la
solvabilité de l'entreprise avant la décision d'octroi des
prêts ou de maintien d'un concours financier, les fournisseurs aussi sont
intéressés par la solvabilité de l'entreprise.
4.4.5. Les client et le grand public
A travers l'information comptable sur la situation
financière de l'entreprise, ils pourront apprécier sa
pérennité.
4.4.6. L'Etat
Il assure une qualité minimale de l'information
comptable, en agissant sur le processus de la normalisation comptable et en
assurant un caractère plus ou moins contraignant aux normes et
principes. Les états financiers sont destinés à
l'administration fiscale, où les données comptables
retraitées servent de base à la détermination des
impôts. De même, les états financiers sont destinés
aux autorités de la comptabilité nationale'. Les informations
financières doivent être mises à la portée des
utilisateurs par divers moyens : rapports annuels, presse économique, et
accessibles aux tribunaux de commerce.
Les utilisateurs de l'information comptable constituent une
catégorie diversifiée dont les besoins sont
hétérogènes, ce qui peut engendrer des situations
conflictuelles. Il y a ainsi disparité quant à l'importance
relative des différents utilisateurs de l'information comptable. En
France par exemple, les pouvoirs publics ont une influence notable sur la
nature de la communication de l'information comptable, alors qu'aux Etats-Unis,
cette influence est exercée par les investisseurs.
SECTION 2. LES PRINCIPES COMPTABLES
La comptabilité générale ne
représente pas l'entreprise dans toute sa complexité ; elle n'en
fournit que des images, qui s'intitulent bilan, compte de résultat,
tableau de financement, etc. Les images comptables obéissent à
des postulats, des hypothèses, des choix et des conventions
d'observation, de quantification et de saisie du réel très
spécifiques ; postulats, hypothèses, choix et conventions
désignés sous le vocable générique et ambigu de
« principes » de la comptabilité1.
Ces principes sont nés historiquement de la pratique
comptable mais sont reconnus par la doctrine et, depuis peu, ont fait l'objet
de tentatives de normalisation et de réglementation.
La présentation de ces principes est commencée
par évoquer le célèbre principe de la partie double ; puis
le traitement des principes de quantification et enfin les principes
d'observation2. Cette présentation est également assez
arbitraire et il n'implique ni chronologie, ni hiérarchie
réglementaire ou doctrinale.
1. Le principe de la partie double
Ce principe qui règle la saisie de l'information en
comptabilité des entreprises, est peut-être son trait le plus
caractéristique. D'une certaine façon, il la définit
puisque aucun autre système d'information n'y fait appel. Il lui donne
aussi ses lettres d'ancienneté, en particulier par rapport à la
comptabilité nationale, puisqu'il a été inventé au
Moyen Âge et se trouve présenté dans l'ouvrage de Pacioli
(1494)3.
Cependant, c'est un principe dont la genèse empirique
reste complexe pour les historiens ; des explications de la partie double, sont
historiquement très nombreuses, mais à l'aube du XXIe
siècle. Deux interprétations ou rationalisations principales
subsistent concurremment, celle par les flux et celle par le patrimoine, qui
correspondent à deux conceptions du rôle de la comptabilité
générale des entreprises (technique auxiliaire de
l'économie, instrument d'aide à la décision), ou
algèbre du droit (outil de contrôle), aussi, à deux
conceptions de l'entreprise (agent économique ou entité
juridique).
1.1. L'explication par les flux
Cette explication, très influencée par
l'émergence de la comptabilité nationale et le
développement de l'analyse financière, repose sur l'idée
que la comptabilité des entreprises a pour rôle fondamental de
mémoriser des flux économiques nés d'opérations
d'échange. Et le principe de la partie double, conçu par
référence à la relation d'échange,
procéderait d'une classification duale systématique de ces
flux.
1 N.BOURAOUI, Op.cit, 1998-1999, p.12.
2 Cette classification, comme toute classification, est quelque
peu arbitraire : ainsi, le principe de continuité dont nous faisons
un
principe d'observation est aussi un principe de quantification
; de même, le principe de la partie double que nous isolons des autres
principes est aussi, d'une certain façon, un principe
d'observation puisqu'il implique une appréhension sélective du
réel. 3 B.COLASSE, Op.cit, 2001, p.45.
Une relation d'échange entre l'entreprise et un autre
agent, un achat de marchandises au comptant par exemple, donne en effet
toujours naissance à deux flux en sens contraire et de même
intensité.
Le principe de la partie double serait justement cet artifice
intellectuel qui consiste en définitive à noter l'arrivé
(emploi) et l'origine (ressource) d'un flux fictif unique pour enregistrer une
opération d'échange donnant naissance à deux flux, l'un
monétaire et l'autre réel, en sens contraire.
Mais il faut reconnaître que si cette
interprétation de la partie double se comprend bien en ce qui concerne
les opérations externes de l'entreprise, elle est beaucoup moins
immédiate pour les phénomènes et les opérations
purement internes et, en particulier, pour les phénomènes de
dépréciation et les opérations de virement ; pour ceux-ci,
l'analyse en termes de flux devient, par extension, une sorte de
théorème << tout emploi est financé par une
ressource, toute ressource finance un emploi *.
Les documents de synthèse valorisés par cette
approche sont le compte de résultat et le tableau de financement,
documents qui ainsi que nous le verrons enregistrent des flux.
1.2. l'explication patrimoniale
La seconde explication dominante pour présenter la
méthode comptable, assigne comme objet premier à la
comptabilité l'analyse et la mesure du patrimoine de l'entreprise, de sa
situation nette << 5 * en langage comptable ; concrètement, cet
objet est atteint à travers le bilan.
La situation nette est constituée d'une part, par
l'ensemble des biens et des droits détenus par l'entreprise, ce qu'il
est convenu d'appeler son actif << A *, et, d'autre part , par l'ensemble
de ses dettes << D * ; à l'instant << t *, elle se mesure
donc en faisant la différence entre la valeur de l'actif et la valeur
des dettes ; soit 5t = At - Dt.
Cette relation que vérifie un bilan (qui, de ce point
de vue, est toujours << équilibré *) est valable à
tout instant et doit donc être conservée par l'enregistrement
comptable. Ce serait là le fondement du principe de la partie double qui
peut alors s'énoncer de la façon suivante1 :
Tout mouvement affectant un élément quelconque
du bilan est nécessairement accompagné d'un mouvement inverse et
de même importance sur un ou plusieurs autres éléments, de
telle sorte que l'équation : A - ( D + 5 ) = 0 reste toujours
vérifiée.
Il faut remarquer que cette explication à l'histoire
contre elle dans la mesure ou le principe de la partie double est très
antérieur à l'objet qui lui est assigné : le bilan qui est
le support documentaire de l'analyse et de la mesure de la situation nette n'a
commencé à être confectionné systématiquement
qu'au XIXe siècle alors que, nous l'avons déjà
dit, l'enregistrement en partie double est né à la fin du moyen
Âge. Toutefois, elle a le mérite de souligner que les
comptabilités
des entreprises contemporaines font référence
à une vision de l'entreprise d'essence patrimoniale forgée au
XIXe siècle ; d'ou certaines de leurs limites quand il s'agit
de représenter les organisations complexes que sont les entreprises
contemporaines devenues groupes et réseaux, complexes et
fluides1.
Quelle que soit leur validité logique ou historique,
ces deux explications permettent au comptable contemporain d'enregistrer les
opérations de l'entreprise selon la tradition ; leur validité
opératoire est incontestable. Bien sûr, il existe des explications
mixtes qui combinent les deux précédentes.
2. les principes de quantification (ou de
mesure)
Il faut quantifier les opérations à
enregistrer, pour cela la comptabilité a recours à la monnaie, au
critère de valeur historique et à l'application du principe de
non compensation et de prudence.
2.1. Le principe de quantification
monétaire
Les flux et les stocks saisis en comptabilité sont
estimés en unités monétaires ;ce recours à la
monnaie comme mode d'estimation présente l'avantage, recherché
aussi par les économistes, de permettre l'agrégation des valeurs
d'objet très différents et donc l'homogénéisation
d'un tout hétérogène, l'entreprise.
Mais l'utilisation de la monnaie comme unité de mesure
n'est pas sans inconvénients2 :
- L'unité monétaire ne permet pas
d'évaluer certains éléments non marchands, ce qui conduit
la comptabilité à les ignorer, c'est le cas des aspects
liés à l'écologie et aux compétences des ressources
humaines ;
- L'unité monétaire n'est pas constante, elle
s'altère avec le temps ;
- L'unité monétaire diffère d'un pays
à un autre, ce qui pose le problème sa conversion. 2.2.
Le principe du coût historique
L'usage de la monnaie comme valorimètre suppose en
corollaire que choisi un critère de valeur, c'est en ce sens que l'on a
pu dire que la comptabilité est une projection de l'entreprise au plan
des valeurs3.
2.2.1. Les fondements du principe des coats
historiques
Jusqu'à la fin du moyen Age, la comptabilité
des entreprises servit essentiellement à constater des recettes et des
dépenses exprimées en monnaie courant. Pour autant, celle-ci
garde encore pour le comptable de la fin du XXe siècle de
puissants attraits : elle est simple et, à défaut d'être
utile pour tous, elle est fondée sur la réalité d'une
transaction et acquiert ainsi, ce qui est important d'un point de vue
juridique, un caractère certain ; enfin, argument circulaire, mais
à considérer cependant, elle est pratiquée universellement
par la profession comptable et tire sa force d'un consensus au moin
apparent.
C'est sans doute pour ces différentes raisons que la
réglementation, tout en évoquant d'autres critères,
confirme le critère du coût historique, a leur date d'entrer dans
le patrimoine de l'entreprise, les biens acquis a titre onéreux sont
enregistrés a leur coût d'acquisition, les biens acquis a titre
gratuit à leur valeur vénale et les biens produits à leur
coût de production.
2.2.2. Les correctifs du principe des coats
historiques.
Toutefois, si les coûts historiques constituent la
principale référence du comptable en matière
d'évaluation, ils n'en subissent pas moins quelques correctifs.
C'est ainsi que la valeur comptable des immobilisations
égale leur coût historique diminué de l'estimation des
dépréciations qu'elles ont subies depuis leur entrée dans
le patrimoine de l'entreprise. C'est ainsi encore, que le comptable en
constatant des provisions, corrige les valeurs historiques des biens
détenus par l'entreprise des pertes de valeur susceptibles de les
affecter.
2.3. Le principe de prudence
La prudence doit caractériser l'attitude de celui qui
élabore les états financiers, cette prudence n'a pas pour objet
de protéger les comptables mais plutôt les utilisateurs. La
prudence est la prise en compte d'un certain degré de précaution
dans l'exercice des jugements nécessaires pour préparer les
estimations dans des conditions d'incertitude, pour faire en sorte que les
actifs ou les produits ne soient pas surévalués et que les
passifs ou les charges ne soient pas sous-évaluées.
Selon ce principe, les diminutions de valeur (moins-values)
par rapport au coût historique sont prises en compte en
comptabilité par la constitution de provisions dès qu'elles sont
probables. Par contre, les augmentations de valeur (plus-values) par rapport au
coût historique ne sont pas comptabilisées avant leur
réalisation (minimum du coût historique et de la valeur actuelle).
L'application de ce principe répond aux obligations juridiques telles
que la protection des actionnaires et de la non distribution des
bénéfices fictifs.
2.4. la remise en cause du mode traditionnel
d'évaluation.
Le mode traditionnel d'évaluation comptable, une
application combinée des principes du coût historique et de
prudence, a fait l'objet de nombreuses critiques mais il a montré une
forte capacité de résistance à ces critiques.
2.4.1. Les
réévaluations.
Toutefois, il a dû être amendé dans les
périodes et les pays caractérisés par une forte inflation.
Il s'agit d'amener la valeur nette comptable de toutes les immobilisations
corporelles et financières au niveau de leur valeur actuelle.
2.4.2. L'évaluation des instruments
financiers à leur juste valeur.
Il s'agit, au sens large, des titres, des prêts, des
créances, des dettes, des produits dérivés..., ces biens
soient évalués à leur juste valeur1. La notion
de juste valeur est une notion qui dépend très étroitement
de l'existence de marchés financiers. On comprend donc que la
proposition de l'IASB fasse l'objet de forte réserves, notamment de la
part des pays dont les marchés financiers sont inexistants ou peu
développés. Par ailleurs, il s'agit d'un critère de valeur
très volatile dont l'application rendrait très instables les
comptes des entreprises et nuirait sans doute à leur compa ra
bilité.
2.5. Principe de non-compensation
Les éléments du bilan, à savoir les
comptes de l'actif et les comptes du passif et les éléments
d'état de résultat, c'est-à-dire les charges et les
produits, doivent être évalués séparément
sans aucune compensation.
3. les principes d'observation
Les principes d'observation du comptabilité sont les
principes qui sont assez directement liés à l'analyse et à
la mesure du patrimoine de l'entreprise ainsi qu'à sa variation
périodique appelée résultat, très
concrètement, ils sont trait à la fabrication des états
financiers.
3.1. Principe de l'entité
L'entité est considérée comme un
ensemble autonome, distinct de ses propriétaires, associés ou
actionnaires. La comptabilité d'une entité repose sur une nette
séparation entre sa situation financière et celle des personnes
physiques ou morales qui la dirigent ou qui ont contribué à sa
constitution et à son développement.
Les états financiers de l'entité prennent en
compte uniquement l'effet de ses propres transactions et des seuls
événements qui la concernent.
1 La juste valeur est le prix auquel un actif pourrait
être échangé ou un passif réglé entre deux
parties compétentes n'ayant aucun lien de dépendance et agissant
en toute liberté.
La comptabilité financière est fondée sur
la séparation entre les actifs, passifs, charges et produits de
l'entité et ceux des participants à ses capitaux propres ou
actionnaires'.
3.2. Principe de périodicité
Il est difficile d'admettre qu'il faut attendre la mort de
l'entreprise pour connaître son résultat et ses performances, pour
les besoins de la vie économique et pour répondre aux besoins
d'information, la vie de l'entreprise est découpée en
périodes ou exercices comptable. En général, ces
périodes sont égales et correspondant à un an. Cette
exigence de découpage ne résulte pas des choix des comptables,
mais plutôt des dispositions juridiques et fiscales, comme le code de
commerce qui exige un inventaire annuel et le code fiscal qui exige un
dépôt annuel de déclaration du résultat, pour
remédier à cette contrainte, les entreprises préparent des
comptes intermédiaires.
L'acceptation de ce principe exige l'acceptation du principe
de rattachement des faits comptables à une période
déterminée (le principe de comptabilité de l'engagement).
Les dates d'encaissement ou de paiement ne sont pas des critères de
rattachement. Le rattachement est fait par référence à un
critère juridique, les produits et les charges sont
comptabilisées au fur et à mesure qu'ils sont acquis ou qu'ils
sont engagés juridiquement.
Du moment où la vie de l'entreprise est
découpée en périodes qui correspondent à des
exercices, il faut avoir une indépendance entre les exercices,
c'est-à-dire que chaque exercice supporte les charges et les produits
qu'il génère.
3.3. Principe de continuité
d'exploitation
La création d'une entreprise a un objectif
donné, ce qui suppose que l'entreprise ne va pas cesser son
activité dans l'immédiat, mais qu'elle va continuer de
fonctionner pour permettre la réalisation de ses projets et de ses
activités en cours. Donc, l'entreprise n'a pas l'intention ni la
nécessité de liquider ou de réduire ses
opérations.
A la fin de chaque période, il faut préparer
les états financiers en supposant que l'entreprise continuera ses
activités. Ce principe légitime quelques pratiques comptables
comme la répartition des produits et des charges entre les exercices. Le
recours au coût historique comme critère d'évaluation (si
l'entreprise ne va pas cesser son activité, pourquoi évaluer
à la valeur actuelle), le règlement des dettes et l'encaissement
des créances dans le future.
4. Autres principes
Il existe d'autres principes, principe de l'image fidèle,
principe de la permanence des méthodes, principe de l'importance
relative et principe de l'intangibilité du bilan d'ouverture.
4.1. Principe de l'image fidèle
L'image fidèle est l'objectif auquel satisfont, par
leur nature et leurs qualités et dans le respect des règles
comptables, les états financiers de l'entité qui sont en mesure
de donner des informations pertinentes sur la situation financière, la
performance et la variation de la situation financière de
l'entité. Pour les besoins de la prise de décision, les
états financiers garantissent la transparence sur la
réalité de l'entité en présentant une information
complète et utile.
La recherche de l'image fidèle implique notamment le
respect des règles et des principes comptables. Dans le cas exceptionnel
où l'application d'une règle comptable se révèle
impropre à donner une image fidèle de l'entité. Il doit y
être dérogé. Il est alors nécessaire de mentionner
dans l'annexe aux états financiers les motifs de cette
dérogation1.
4.2. Principe de la permanence des
méthodes
Selon ce principe, l'entreprise doit utiliser les même
méthodes d'évaluation et de présentation d'un exercice
à un autre , donc la cohérence des informations comptable au
cours des périodes successives implique la permanence dans l'application
des règles et des procédures. Ce principe résulte de
l'exigence de la comptabilité, la comparaison entre les entreprises ou
la comparaison au niveau de l'entreprise d'une période à une
autre.
4.3. Principe de l'importance relative
Une information est significative si le fait de ne pas
l'indiquer peut avoir une incidence sur les décisions économiques
prises par les utilisateurs sur la base des états
financiers2. Aussi les montants non significatifs peuvent être
regroupés avec des montants correspondant à des
éléments de nature ou de fonction similaires.
4.4. Principe de l'intangibilité du bilan
d'ouverture
Le bilan d'ouverture d'un exercice doit correspondre au bilan de
clôture de l'exercice précédent3.
Conclusion du chapitre
préliminaire
La comptabilité est une discipline ancienne, qui a su
traverser des siècles des mutations économiques et nombreux sont
ceux qui la considèrent comme un art tant sa pratique exige constamment,
jugements, estimations et prévisions dont la qua lité
dépend de l'expérience. D'autres la considèrent
plutôt comme une science munie d'un cadre théorique. Il est aussi
courant de ranger la comptabilité dans la catégorie des
techniques.
En dépit de toutes ces qualifications, la
comptabilité demeure définie par rapport à son
utilité à savoir :Un système d'information et plus
précisément, un système de classement, d'enregistrement
des transactions destiné à fournir après traitement
approprié, des informations susceptibles de satisfaire les besoins de
multiples utilisateurs.
Et a l'aube de ce troisième millénaire, la
mondialisation financière et la globalisation des marchés
financiers, imposent la mise en place d'un référentiel comptable
uniforme valable pour toutes les nations, pour faire de la comptabilité
non seulement une technique mais aussi un instrument de gestion qui permet de
produire une vérité sur les comptes, laquelle
vérité permet de créer une confiance entre les
opérateurs et de ce fait, la comptabilité devient un bien commun
une référence commune.
Aujourd'hui, notre pays est en train de connaître une
mutation profonde à la faveur d'une politique affirmée
d'ouverture économique et d'économie de marché, a cet
effet, L'Algérie, à travers la réflexion et
l'élaboration du projet du nouveau référentiel comptable
d'entreprise s'est logiquement inscrite dans l'application des principales
normes IAS-IFRS mises en oeuvre dans les pays européens, ayant
déjà de fortes traditions en matière de doctrine et cadre
comptable comme les pays anglo-saxons, la France et l'Allemagne.
Dans les chapitres suivants nous allons présenter
l'environnement comptable au niveau international et au en Algérie.
Chapitre 1 : L'HARMONISATION COMPTABLE
INTERNATIONALE.
Chapitre 1 : L'HARMONISATION COMPTABLE
INTERNATIONALE
Selon Colasse1, <<par harmonisation
comptable, on entend un processus institutionnel, ayant pour objectif de mettre
en convergence les normes et les pratique comptables nationales et, par
conséquent, de faciliter la comparaison des états comptables
produits par les entreprise de pays différents. On peut distinguer
l'harmonisation de la normalisation en considérant que cette
dernière a pour objet d'application des normes identiques dans le
même espace géographique et vise à l'uniformité des
pratiques comptables au sien de cette espèce. L'harmonisation, au
contraire, est censée autoriser une certaine diversité des
pratiques comptables et vise seulement à établir des
équivalences entre elles; elle est en principe moins contraignante que
la normalisation, cela dit, on peut aussi considérer que l'harmonisation
est une forme atténuée de la normalisation et une première
étape vers celle-ci >>.
Depuis quelques années, et surtout après que
l'IASB s'est fixé comme objectif l'élaboration d'un corps complet
des normes baptisées << IFRS >> qui visent, principalement,
à généraliser la notion de la juste valeur mais aussi,
à réduire les options ouvertes dans les normes émises
précédemment << les IAS >> afin d'assurer une
meilleure comparabilité des états financier, on assiste à
une véritable tendance vers le référentiel
international2.
De nos jours, le nombre d'adhérents au système
international établi par l'IASB (international Accounting Standards
Board) ne cesse d'accroître et la contagion passe aussi bien dans les
économies puissantes que dans les moins puissantes3.
Ce premier chapitre est consacré à l'examen du
environnement comptable international dans lequel opère la
comptabilité ; développé en trois sections,
l'environnement comptable international, les normes IFRS et l'application des
normes IFRS dans le monde.
SECTION 1 :L'ENVIRONNEMENT COMPTABLE INTERNATIONAL
Selon Collasse, le phénomène de la
normalisation comptable internationale s'intensifie à la volonté
des états d'avoir des informations homogènes sur les
activités des entreprises pour, éventuellement, exercer sur elles
un contrôle économique et fiscal. Il est plus facile pour les
comptables nationaux d'élaborer des synthèses
macro-économiques s'ils disposent de documents harmonisés. La
normalisation est utile pour les autres utilisateurs de la comptabilité,
étant donné qu'il y a un respect de certaines règles, d'un
certain vocabulaire et faciliter les comparaisons dans le temps et d'une
entreprise à une autre1.
Aujourd'hui, Nous pouvons distinguer deux système de
normalisation comptable : la normalisation confiée au secteur
privé et la normalisation confiée au secteur public. La
différence entre les deux systèmes de normalisation est due au
système sociaux-économique spécifique qui a prévalu
lors de leur élaboration, notamment le mode de financement, les pays a
influence dominante des marchés financiers (anglo-saxons) et les pays
à fort influence du gouvernement (Europe continentale) et aux traditions
juridiques et comptables différentes. Les objectifs assignés
à la comptabilité sont donc différents et correspondent
à un certain contexte et à une certaine log iq ue2.
1. La comptabilité d'Europe
Continentale
La comptabilité d'Europe Continentale est
marquée par une longue histoire (on situe ses origines au XVII
ème siècle en France)3. Sa qualification
d'Europe Continentale (ou modèle latin) ne limite en aucun cas son champ
d'application aux pays du vieux continent ainsi, on y trouve des pays tels que
l'Algérie, la Côte d'Ivoire, le Japon, etc.
Le modèle Continental regroupe environ 28 pays, on y
trouve à titre d'exemple des pays tels que : l'Algérie,
l'Allemagne, la Belgique, la Côte d'Ivoire, le Danemark, l'Espagne, la
France, la Grèce, l'Italie, le Japon, le Maroc, le Portugal, la
Suède, la Suisse, etc.
Les systèmes comptables de l'ensemble de ces pays
présentent des caractéristiques communes (ce qui permet
dés lors de parler d'un modèle). Au fil des temps, ces pays ont
échangé leurs conceptions sur la comptabilité et son
organisation, construisant ainsi un système commun.
Les principales caractéristiques du modèle
latin, que nous allons traiter portent essentiellement sur :
- La nature juridique ;
- Le pouvoir de normalisation ;
- L'influence fiscale ;
- La réglementation comptable ;
- Les principes de base de l'information financière ;
- La destination privilégiée de l'information
financière.
Les pays appartenant au modèle continental sont des
sociétés de droit codifié à la manière des
codes napoléoniens. Il s'agit de lois détaillées ne
laissant aucunement de place à l'interprétation des juges et ceci
est vérifié en matière comptable.
Le système comptable porte sur un grand nombre de
procédures de prescriptions et de présentation uniforme et
formelle. Il se base sur un corps de règles comptables rigides,
figées ne laissant pas de place aux appréciations. Un tel
système favorise beaucoup plus l'apparence juridique sur le fond
économique. L'Etat est le principal acteur de la normalisation comptable
dans ces pays. Les organisations professionnelles n'ont ainsi qu'un rôle
secondaire de conciliation a travers les avis publiés.
Dans les pays appartenant au modèle continental, le
droit fiscal influence largement les pratiques comptables. Ainsi, seul les
charges comptabilisées sont déductibles fiscalement. Il convient
dés lors de constater leur tendance à aligner leurs comptes aux
règles fiscales les plus favorables, même si cela abouti à
des aberrations touchant la réalité économique de
l'entité (exemple : Constatation d'amortissement et de provisions non
justifiées économiquement, mais prévus par le droit
écrit).
La comptabilité est un moyen de calcul de l'assiette de
différents impôts. En effet, le bénéfice et le
chiffre d'affaires (assiette des principaux impôts : L'impôt sur le
bénéfice des société : IBS, et la Taxe sur la
Valeur Ajouté : TVA) sont tirés des documents comptables. Le
droit fiscal, intéressé à l'autorité par la
détermination du bénéfice imposable est donc intervenu
progressivement dans le domaine comptable pour fixer les règles que les
commerçants doivent suivre pour la tenue de la comptabilité et
les évaluations qui s'y attachent. Il en est résulté alors
une interpénétration croissante des problèmes fiscaux et
des problèmes comptables.
Ce pendant, l'utilisation progressive de la
comptabilité comme moyen de preuve, d'information et de calcul de
l'assiette de l'impôt se heurtait à des difficultés. En
effet, chaque commerçant pouvait organiser sa comptabilité comme
il l'entendait, en fonction de ses besoins, sous réserve de respecter
des réglementations parcellaires de fond et de forme. Chaque entreprise
pouvait, suivant ses propres concepts, choisir le mode de présentation
de ses résultats. En l'absence d'une terminologie adoptée par
tous, les comptes des différentes entreprises ne pouvaient être
que disparaîtes. Les conceptions et les structures économiques
évoluant rapidement, la nécessité d'une politique
économique au niveau national se faisait de plus en plus pressante.
L'amélioration de la connaissance de l'économie devait conduire
à rechercher des renseignements homogènes. La comptabilité
du modèle continentale devait donc être réglementée
sous le régime des codes de commerce (France, Allemagne, etc.), des
codes civils (Italie) ainsi, que des plans comptables généraux
adoptés par la plupart des pays appartenant au modèle
juridique1.
La normalisation comptable française impose
l'utilisation d'un cadre comptable et d'un plan de comptes strictement
défini et faisant l'objet d'une codification décimale
impérative ; ce plan de comptes, cette codification ont pour rôle
d'assurer l'homogénéité des enregistrements de base dans
toutes les entreprises et, partant celle des rubriques et des postes des
comptes annuels, rendant possibles et pertinentes les comparaisons dans le
temps et dans l'espace. De surcroît, il évite aux PME le
coût de l'élaboration d'un plan spécifique de
comptabilité générale et, en outre, il simplifie la
tâche des auditeurs externes dans toutes les entreprises. Cette
normalisation codificatrice de caractère général n'est
possible qu'en raison du classement par nature des éléments du
bilan et, surtout, des charges et des produits.
La simplicité de l'affectation garantit rigueur et
objectivité, on ne manque pas de lui reprocher l'absence de pertinence
qui en résulterait, l'affectation des charges aux fonctions étant
plus riche et significative ; c'est confondre information interne et externe.
Pour cette dernière, seul le classement par nature est objectif, la
laisse à l'abri de manipulations et conduit à une réelle
pertinence en matière d'indicateurs de synthèse pour la
majorité des destinataires de l'information.
A défaut d'un cadre conceptuel formalisé (comme
ceux élaborés dans les pays anglo- saxons) où seraient
précisés les objectifs, les principes de base et les fonctions
assignées à la comptabilité, un cadre conceptuel implicite
peut être décelé dans le modèle comptable latin.
Ainsi, certains principes comptables communs peuvent
être appréciés :
- le principe de prudence ;
- le principe de la continuité d'activité ou
d'exploitation ;
- le principe de la permanence des méthodes ou
principe de fixité ; etc.
Parce qu'elle est tenue par l'entreprise (par ses dirigeants
et ses comptables), et parce que l'information qu'elle produit est
destinée à des tiers sans prise sur elle, la comptabilité
générale se voit soumise à des normes et des règles
dont la fin ultime est d'en assurer la fiabilité et la
crédibilité. Ainsi, la comptabilité sert de cadre à
la répartition de la richesse ; elle est donc au centre des conflits
d'intérêt entre les différents stackholders. Ce rôle
social rend nécessaire la création d'un cadre comptable servant
de base d'un système d'information au service des utilisateurs
privilégiés de l'information fina ncière.
Dans le modèle continental, la comptabilité ne
vise pas à privilégier la satisfaction des besoins des
investisseurs à risque, mais répond plutôt aux exigences
d'une part de l'Etat, en matière de fiscalité et d'indicateur
macro-économique, d'autre part des institutions financières qui
fournissent aux entreprises l'essentiel de leurs ressources. La
préoccupation principale de l'information financière est donc
d'assurer la protection des créanciers d'où l'importance à
accordée au principe de prudence qui l'emporte sur le principe d'image
fidèle.
Ainsi, les pratiques comptables et l'information
financière divulguées sont particulièrement conservatrice
et visent la protection des créanciers (actionnaires ou non) et le
respect des politiques gouvernementales.
2. La comptabilité Anglo-Saxonne
La comptabilité Anglo-Saxonne apparaît au
XIXème siècle avec la révolution
industrielle1, le modèle regroupe une large gamme de pays
notamment, les pays membres du common-wealth, on y trouve ainsi environ 43 pays
: l'Australie, le Canada, les Etats-Unis d'Amérique, la Grande-Bretagne,
Hong Kong, l'Indonésie, la Nouvelle Zélande, le Pakistan, les
Pays-Bas, la Singapour, et presque la totalité des pays du
common-wealth.
La distinction entre le modèle anglo-saxon ou
modèle économique et celui d'Europe Continentale, est intimement
liée à certaines caractéristiques incombant au cadre
économique, juridique et culturel des pays appartenant à chaque
modèle. Les principales caractéristiques du modèle
économique portent essentiellement sur :
- La nature juridique ;
- L'entendue du pouvoir des professionnels ;
- La faible contribution fiscale ;
- L'existence d'un cadre conceptuel comptable ;
- La prédominance de la notion d'image fidèle
(true and fair view) ;
- Les objectifs de la diffusion d'information
financière ;
- Un cadre économique fortement influencé par
le marché ; etc.
Contrairement au modèle Latin, les pays anglo-saxons
sont des pays de tradition (la France est un pays de droit). Dans un tel
système de droit coutumier, les lois se contentent d'énoncer les
principes généraux laissant aux juges le soin
d'appréciation pour le règlement judiciaire.
La jurisprudence, les usages et la pratique sont
prépondérants, c'est ainsi que l'aspect pragmatique l'emporte sur
l'aspect formaliste, principale caractéristique du modèle
juridique. Bien que l'Etat occupe aujourd'hui une place plus importante dans le
processus de normalisation, les pays anglo-saxons restent convaincus que, d'une
part, la comptabilité est une matière trop complexe et d'autre
part, la loi est un instrument trop lent, pour que la réglementation,
dans ses détails, lui soit confiée. De ce fait, le droit
comptable anglo-saxon favorise l'exercice du jugement professionnel.
Cette culture comptable anglo-saxonne concourt à
l'émergence d'associations professionnelles puissantes. Historiquement,
la réglementation relative à la divulgation d'information
financière est peu contraignante. Elle laisse aux professionnels la
responsabilité d'élaborer les règles d'application
très générales fixées par la loi, ainsi que celle
d'organiser la tenue de la comptabilité à l'intérieur des
entreprises.
Dans les pays anglo-saxons, la fiscalité n'a aucune
influence sur le droit comptable. Le résultat fiscal se calcule
indépendamment du résultat comptable de façon à
fournir un double jeu de compte : l'un purement financier, l'autre est purement
fiscal. Les états financiers fiscaux
tiennent compte du contexte fiscal et donnent lieu au calcul
d'une charge d'impôt qui est reportée dans les comptes sociaux
afin de traduire la réalité économique de l'entreprise.
Alors que la normalisation et la réglementation
comptables anglo-saxonnes portent essentiellement sur les principes comptables
et sur la présentation et le contenu des états financiers de
synthèse qui véhiculent à travers un cadre conceptuel, la
réglementation comptable d'Europe continentale porte à la fois
sur le processus comptable (la comptabilité entant que processus de
saisie, de stockage et de traitement de l'information), et sur ses produits
(les états financiers de synthèse).
Le cadre conceptuel est défini comme « un
système cohérent d'objectifs et de principes fondamentaux
liés entre eux, susceptible de conduire à des normes solides et
d'indiquer la nature, le rôle et les limites de la comptabilité
financière et des états financiers »1.
Le modèle anglo-saxon est composé de pays
orientés marchés. Dans ces pays, on trouve des marchés
financiers très développés assurant le financement de
l'économie entière. Ainsi, les objectifs de la diffusion
d'information financière par les entreprises favorisent surtout les
investisseurs boursiers intéressés par la rentabilité de
leur placement.
La comptabilité génère ainsi une grande
quantité d'information sur les performances financières de
l'entreprise orientée vers les besoins décisionnels des
investisseurs. Ces derniers ont une connaissance satisfaisante des affaires, de
l'activité économique du pays en question et de la
comptabilité financière.
Par ailleurs, Le droit comptable anglo-saxon s'appuie sur le
concept très large d'image fidèle ``true and fair
view''. Il exige de la part de ceux qui l'appliquent une certaine aptitude
à interpréter et à appliquer des principes et à
résoudre des cas particuliers.
Un second principe comptable anglo-saxon domine dans
l'interprétation de l'information comptable traduite dans les contrats
ou les états de synthèses, il s'agit du principe de
l'objectivité ou principe de la prééminence de la
réalité sur l'apparence (objective principale ou substance over
form).
Convaincus qu'un système comptable de qualité
est nécessaire pour attirer les capitaux extérieurs en provenance
des banques, des organismes internationaux ou des investisseurs privés,
les Anglo-saxons souhaitent tous des documents comptables et des rapports
objectifs et exploitables. Pour cela, ces pays exigent une information
véhiculée par les états de synthèse favorisant
d'une part les investisseurs, et d'autre part les autorités
boursières puissantes et exigeantes. Les états financiers doivent
donc permettre de traduire le plus fidèlement possible la situation
économique, juridique et financière de l'entreprise. Il s'agit
généralement :
- Du bilan ;
- Du compte de résultat ;
- D'un état de flux de trésorerie ;
- De l'annexe.
Dans les pays anglo-saxons, il existe rarement une
nomenclature des comptes. Les états de synthèse ne sont pas
formalisés. Ces états sont valables s'ils tiennent compte
sérieusement du principe d'image fidèle et représentent
ainsi la réalité économique de l'entité. Dans ce
modèle, il n'y a pas souvent d'obligation légale de
révision des comptes, mais de fait, les sociétés demandent
à des réviseurs contractuels d'exprimer les opinions sur les
comptes qu'elles présentent. Ceci assure crédibilité et
moralité à la vie des affaires. L'audit est en quelque sorte le
complément indispensable du libéralisme économique.
Le système anglo-saxon a une tendance orientée
vers la comptabilité de management ou comptabilité analytique, ce
qui explique la présentation habituelle des comptes de résultat
par fonction.
En conclusion, on peut dire que le processus de
normalisation, dans un pays donné, est lié à son contexte.
Dans les pays anglo-saxons, contrairement à ce qui se passe dans la
plupart des pays d'Europe continentale, la normalisation est le fait du secteur
privé : professionnels et syndicats. Le principe du libéralisme
économique s'oppose à toute tentative de réglementation
des pratiques comptables par l'Etat. En conséquence, dans ces pays, la
comptabilité répond essentiellement aux besoins d'information des
entreprises, le système comptable est plutôt économique.
Par contre, dans les pays d'Europe continentale, la
comptabilité a pour objectif de satisfaire les besoins de nombreux
utilisateurs, spécialement les bailleurs de fond (actionnaires ou non),
les entreprises ainsi que l'Etat qui a le souci de la collecte de l'impôt
et de l'orientation économique du pays. Pour mieux satisfaire aux
besoins d'élaboration de statistiques macro-économique, la
normalisation comptable se traduit alors par l'élaboration d'un plan
comptable comprenant, outre le plan de compte, une terminologie, des
règles d'évaluation et de fonctionnement des comptes et des
modèles de présentation des documents de synthèse.
En général, La diversité des
systèmes comptables à travers le monde est un fait
aisément constatable. De nombreuses réponses sont possibles. En
cette époque, marquée par l'internationalisation des
marchés et des relations entre entreprises, de nombreuses
décisions opérationnelles, d'investissement ou de financement ont
des implications internationales. Or, beaucoup de ces décisions
s'appuient sur des données comptables, d'où
l'intérêt croissant d'un certain rapprochement des méthodes
et pratiques comptables dans le monde. Ce rapprochement sera non seulement
bénéfique pour les entreprises à vocation internationale,
mais surtout pour les investisseurs internationaux qui veulent pouvoir
comparer, en toute fiabilité et selon des critères
équivalents les opportunités de placement des capitaux.
3. La nécessité d'une harmonisation
comptable internationale
L'interdépendance des marchés financiers mondiaux
est l'élément principal qui a rendu nécessaire une
harmonisation des règles comptables. En effet, le constat a
été le suivant1 :
- un manque de comparabilité de l'information
financière dans le temps (pour une même entreprise) et dans
l'espace (entre différentes entreprises) ;
- un niveau de subjectivité important dans
l'établissement des comptes ;
- une information financière ni admise ni comprise sur
toutes les places boursière du monde ;
- un langage financier très
hétérogène et marqué parfois par un manque de
transparence des comptes et une faible qualité de l'information
fournie.
L'adoption des règles et méthodes comptables
uniformes pose le problème des systèmes comptable des principaux
pays dans le monde, qui ont tous des conceptions théoriques
différentes.
En pratique, il est d'usage d'opposer :
- une approche anglo-saxonne fondée sur la
réalité économique ;
- une approche européenne (et japonaise) fondée
sur les textes de lois.
Mais les scandales récents ont illustrés ce
besoin d'avoir un référentiel comptable objectif, connu et admet
par tous. Dés lors, cette harmonisation a intéressé tous
les acteur économiques et tous les pays : les investisseurs, les
analystes financiers, les salariés des entreprises, les banques, les
pouvoirs publics, etc.
Ainsi, Le cas de la société allemande
Daimler-Benz montre parfaitement cette complexité. En septembre 1993,
cette société enregistrerait un bénéfice de 168
millions de marks selon la comptabilité
allemande. la même
société, voulant s'introduire dans la bourse de New York,
annonçait un déficit de 949 millions de marks selon le
référentiel américain!2. L'on s'est
sûrement posé la question : Daimler-Benz est-elle
bénéficiaire ou déficitaire ?
Selon Enthoven3, les pays en voie de
développement (PVD) ont le plus besoin de la normalisation, parce qu'il
disposent de donnés économiques et financiers insuffisantes et
non classées et de ressources naturelles, financière et humaines
qualifiées limitées. Les objectifs de la normalisation sont :
- de fournir des renseignements sûrs et homogènes
pour la comptabilité d'entreprise, publique et nationale;
- de réaliser l'intégration des différentes
branches de la comptabilité et faire des analyses économique.
Selon le même auteur, la normalisation se constitue autour
:
-
des définitions et une terminologie standardisées
;
- des critères pour le recensement, le calcul et le
traitement des informations comptables ;
- de la confection des comptes et des tableau de
synthèse.
3.1. Les objectifs d'un référentiel
unique
Les objectifs liés au développement des normes
internationales sont donc les suivants :
- Améliorer la transparence et la comparabilité
des états financiers élaborés par les
sociétés cotées ;
- Permettre la comparaison des entreprises de différents
pays ;
- Faciliter la cotation boursière des entreprises sur les
places du monde entier ;
- Obtenir et restaurer la confiance des investisseurs ;
- Offrir un référentiel comptable aux pays qui en
sont dépourvus.
L'objectif d'un référentiel unique est donc de
mettre en place un langage comptable unifié dans un cadre plus large
d'unification des marchés de capitaux. Derrière la modification
des systèmes comptables propres à chaque pays, l'enjeu principal
est l'apparition d'un langage financier mondiale applicable aux états
financiers de toutes les entreprises.
Cela explique les nombreuses années de lutte
d'influence (des grand cabinets d'audit, des sociétés
multinationales, des lobbying sectoriels, des normalisateurs nationaux,...) qui
ont précédé l'apparition d'un consensus international. Car
c'est de la philosophie d'arrêté des comptes et des principes de
communication financière des entreprises dont il est question.
3.2. L'application des normes US
GAAP1
L'application des US GAAP au niveau mondial a
été un temps envisagée devant l'influence des
États-Unis et les obligations imposées par la SEC ( Security and
Exchange Commission) pour s'introduire sur le marché boursier
américain. Mais cela aurait été contraire à
l'objectif fondamental de la stratégie d'harmonisation internationale
qui consiste à évoluer vers un jeu unique de norme
réellement mondiales. Par ailleurs, l'Europe ne pouvait exercer aucune
influence sur les normes américaines et parallèlement les normes
internationales de l'IASC ont commencées à être reconnues
dans de nombreux pays du monde entier2.
Ainsi, les principaux points justifiant la non adoption des US
GAAP au niveau international sont :
- une élaboration des US GAAP sans aucun apport
extérieur aux Etats-Unis est une compétence d'attribution des US
GAAP à la SEC ;
- des normes très détaillées et une
difficulté de gestion de normes en évolution permanente ;
- les sociétés appliquant les US GAAP étant
automatiquement contrôlées par la SEC ;
- un avantage certain des intérêts
américains.
3.3. La recommandation de l'OICV
L'OICV est l'organisation internationale des commissions de
valeurs, plus connue sous le nom anglais d'IOSCO (international
organisation of securities commission). Il s'agit d'une instance
fédérative qui regroupe les autorités des marchés
financiers nationaux de référence.
Après avoir imposé des améliorations et
revu les travaux de l'IASB, l'OICV a procédé à
l'homologation du référentiel IASB et a recommandé en mai
2000 à l'ensemble des autorités boursières dans le monde
d'accepter l'utilisation des normes IAS/IFRS pour les émissions et les
cotations effectuées par des émetteurs transnationaux sur leur
marché1.
Ces autorités nationales restent libres d'exiger des
réconciliations entre les normes IAS/IFRS et leurs normes nationales. Le
principe de positionnement en faveur des normes IAS/IFRS au niveau mondial a
été franchi lors de cette homologation.
3.4. Le choix de l'Union
Européenne
La commission européenne a constaté que les
entreprises européennes, à la recherche de financement sur les
marchés de capitaux internationaux, étaient tenues de fournir des
informations différentes et souvent plus nombreuses que sur leur
marché d'origine. Mais la commission a renoncé à une
réforme longue et profonde des directives européennes pour en
faire un référentiel complet au vue des divergences des Etats
membres sur ce projet. De plus, les Etats-Unis ne manifestaient que peu
d'intérêt pour une reconnaissance réciproque entre normes
comptables européennes et américaines. En effet, les directives
nombreuses options à ses Etats membres2.
Dès lors, la commission a décidé de
soutenir les efforts conjugués de l'IASC et de l'OICV pour créer
un référentiel unique de normes d'information financière
utilisable dans le monde entier lors des introductions boursières puis
des communications au marché financier. Ainsi, la commission
européenne s'est elle- même prononcée en juin 2000 en
faveur de la promotion de l'utilisation du référentiel comptable
de l'IASB au sein de l'Union européenne. Pour cela, la commission
européenne :
- a présenté un règlement rendant
obligatoire les normes IAS/IFRS en 2005 ;
- a engagé un processus de modernisation des
directives européennes ;
- a mis en place un mécanisme communautaire d'adoption,
et un cadre destiné à assurer l'a pplication rigoureuse des
normes.
3.5. La convergence entre les normes IFRS et les
normes US GAAP
En octobre 2002, l'accord de Norwalk a
été signé pour faire converger et harmoniser les normes de
l'IASB et du FASB, signe de reconnaissance mondiale du
référentiel IFRS3. Cet accord a débouché
et va continuer à déboucher :
- sur des révisions de normes pour éliminer le
maximum de divergences ;
- et sur la coordination des programmes de travail des deux
institution.
SECTION 2 - L'ORGANISME IASB ET LES NORMES IFRS
Les normes IAS sont des règles relatives à
l'établissement et à la présentation des états
financiers. Elles ont été développées au terme
d'une procédure publique au sein d'un organisme privé, l'IASC,
créé en 1973 par des organisations de professionnels comptables.
A la suite de la réforme de 2001, la responsabilité
d'établir des normes (dorénavant appelées IFRS ou
International Financial Reporting Standards) incombe exclusivement à
l'IASB (International Accounting Standards Board).
La plupart des bourses de valeurs dans le monde acceptent les
états financiers élaborés sur la base des IFRS.
1. L'organisme l'IASB
L'IASC (international accounting standards committee)
était un organisme privé qui a été fondé en
1973 par les instituts d'experts-comptables de 10 pays (Allemagne, Australie,
Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Irlande, Japon, Mexique,
Pays-Bas). Aujourd'hui plus de 100 pays en sont membres.
Ses principaux objectifs sont :
- d'établir des normes comptables acceptables sur le plan
international ;
- de promouvoir leur utilisation ;
- et de travailler pour harmoniser les réglementations
comptables et la présentation des états financiers sur le plan
international.
1.1. Historique.
Les principales dates de l'histoire de l'IASC sont les
suivantes1 :
- 1973 : création de l'IASC ;
- 1973-1995 : recherche d'un consensus international entre les
corps de normes nationales : autorisation d'un grand nombre d'options ;
- 1995-1999 : finalisation d'un corps de normes IAS ;
- 2001-2002 : nouvelle organisation : l'IASC devient l'IASB et
les IAS deviennent les IFRS.
- 2005 : début d'application des IFRS dans union
européenne.
1.2. Réforme 2001
Pour s'adapter aux enjeux de la normalisation comptable
internationale, l'IASC a été réformé en avril 2001.
L'élément central de cette réforme vise en effet à
attribuer à l'IASC un véritable statut de normalisateur
international alors qu'il remplissait essentiellement un rôle
d'harmonisateur.
Les 5 points principaux à retenir de la réforme
sont les suivants :
- l'IASC est devenu une institution internationale
indépendante, dans le cadre d'une fondation, l'IASCF ;
- l'organe chargé de préparer et d'adopter les
normes est l'IASB (le board) ;
- les normes comptables internationales émises à
l'avenir ne porteront plus le nom de normes IAS mais celui de normes IFRS
(international financial reporting standards) ;
- les anciennes normes non modifiées restent
désignées sous le vocable de normes IAS ;
- l'IASB a avalisé le corpus d'IAS émises par
son prédécesseur, l'IASC.
Aussi, les normes numérotées de 1 à 41
existantes au 10 avril 2001, date d'entrée en fonction de
l'IASB, conservent leur nomenclature IAS. Les nouvelles normes émises
portent l'intitulé << IFRS n° X » et non pas <<
IAS n° X ». Ce changement de terminologie témoigne de la
volonté de l'IASB d'étendre son action à l'information
financière en général et pas seulement eu processus de
normalisation comptable1.
1.3. Organisation de l'IASB
La structure de l'IASB est désormais composée
des organes suivants :
- Un comité exécutif (the Board)
désigné sous le sigle IASB (International Accounting Standards
Board) : il est principalement charger d'apporter son expertise technique pour
établir les normes comptable et d'adapter les IFRS ;
- Un conseil de surveillance composé des trustees et
chargé de désigner notamment les membres du comité
exécutif, de lever les fonds et de procéder aux amendements
constitution nels ;
- Un comité d'interprétation (IFRIC,
International Reporting Interpretation committee) : c'est le nouveau nom
donné au comité d'interprétation des normes de l'IASB
(auparavant, c'est le SIC, Standing Interpretation committee). Il a pour objet
d'interpréter le corps existant des normes de l'IASB et aussi
d'élaborer des positions techniques sur des questions précises,
en attente de la définition d'une norme définitive ;
- Un comité consultatif de normalisation (SAC,
Standards Advisory Council) chargé de faire participer au processus de
mise en oeuvre des normes comptables internationales les parties
intéressées par le reporting financier international et de
conseiller le comité exécutif (sur les priorités de la
normalisation) et éventuellement le conseil de surveillance.
Le fonctionnement de la structure peut etre
présenté dans le schéma simplifié suivant :
Schéma n° 1 : Structure de l'IASB
Liaison members organismes nationaux
IASB (Board) organe
décisionnel 14 membres
SAC Comité consultatif 45
membres
IFRIC Comité d'interprétation
IASCF Fondation
Trustees Administrateurs 19 membres
Source : Stephan BRUN, Op.cit, p.26.
1.4. Processus d'adoption d'une norme
L'élaboration d'une norme est soumise à une
procédure stricte appelée << due precess *.
celle-ci basée sur une concertation avec toutes les parties
intéressées à travers notamment les organisme nationaux en
liaison avec l'IASB. Les principales étapes de l'élaboration ou
de la modification d'une norme IAS/IFRS sont les suivantes :
Schémas n° 2 : Procédure d'adoption
d'une norme par l'IASB. Identification du sujet Etude comparative
des pratiques nationales Consultation du SAC Constitution d'un
comité consultatif (a ppelé << Advisory Group
*)
Publication d'un document de discussion pour appel à
commentaire (Appelé <<discussion paper*
ou encore DSOF <<draft statement of
princiales*)
Publication d'un projet de norme ou de révision de
norme (Appelé << expoé-sondage * ou << exposer
draft *) Pour commentaires de toutes les organisation membre de
l'IASB
Analyse des commentaires reçus
Approbation de la norme
Publication de la norme définitive
Source: Stephan Brun, Op.cit, p.27.
2. Les normes comptables internationales
IFRS
Les normes IAS/IFRS ou International Accounting Standards /
International Financial Reporting Standards sont des règles relatives
à l'établissement et à la présentation des
états financiers. Elles ont été développées
au terme d'une procédure publique au sein d'un organisme privé
dite l'IASB.
2.1. Terminologie
Le terme de << référentiel IFRS *
représente donc les normes et interprétations adoptées par
l'IASB, c'est-à-d ire :
- Les normes comptables internationales (dites IAS) existant
actuellement ;
- Les (nouvelles) normes internationales d'information
financière (IFRS) ;
- Les interprétations s'y rapportant :
interprétations du SIC et interprétations de l'IFRIC ;
- Les modifications ultérieures de ces normes et les
interprétations s'y rapportant ;
- Les normes et interprétations s'y rapportant qui seront
publiées ou adoptées à l'avenir par l'IASB.
Referential IFRS = IAS + IFRS + SIC + IFRIC. 2.2. Projet
« Amélioration des normes »
L'IASB a publié en décembre 2003 le texte
définitif relatif à un projet dit << Amélioration
des normes * contenant une version révisée de 14 normes (IAS 1,
2, 8,10, 15, 16, 17, 21, 24, 27, 28, 31, 33, 40).
L'objectif de ce texte était double :
- Réduire ou éliminer les options afin d'augmenter
la comparabilité ;
- Incorporer les interprétations SIC (ou les supprimer
lorsqu'elles ne sont plus compatibles avec les nouvelles normes) dans les
textes des norme afin d'en augmenter la lisibilité.
Les premiers adoptant des IAS/IFRS en l'année N
connaissent désormais le dispositions qu'ils devront appliquer pour
l'établissement de leurs premiers états financiers (bilan
d'ouverture au premier janvier N-1, comparatif N-1 et comptes N).
Les points à retenir pour une approche synthétique
du référentiel des normes IAS/IFRS sont les suivantes :
- Primauté du bilan sur le compte de résultat ;
- Introduction du concept de << juste valeur * ;
- Mesure de la perte de valeur et de la
dépréciation des actifs ;
- Prééminence du fond sur la forme ;
- Application rétrospective ;
- Importance des notes annexes.
Au total, le référentiel IFRS comportait,
à la fin de mois de décembre 2006, trente-huit normes (trente et
une IAS, certaines ayant été supprimées au fil des
évolution, plus sept nouvelles IFRS) et vingt-huit
interprétations SIC. Quinze normes ont été revues, en
décembre 2003, pour clarifier leur application et éliminer les
incohérences et les diverses options qu'elles comportaient. La nouvelle
série IFRS a par ailleurs été inaugurée avec les
normes
2.3 Liste des normes IFRS.
Tableau n° 1 : récapitulatif des normes
IAS/IFRS en fin décembre 2006.
IAS 1 IAS 2 IAS 7 IAS 8 IAS 10 IAS 11 IAS 12 IAS 14 IAS 16 IAS
17 IAS 18 IAS 19 IAS 20 IAS 21 IAS 23 IAS 24 IAS 26 IAS 27 IAS 28 IAS 29 IAS 31
IAS 32 IAS 33 IAS 34 IAS 36 IAS 37 IAS 38 IAS 39 IAS 40 IAS 41 IFRS 1 IFRS 2
IFRS 3 IFRS 4 IFRS 5 IFRS 6 IFRS 7
Présentation des états financiers
Stocks
Tableaux des flux de trésorerie
Méthodes comptables, changements d'estimations comptables
et erreurs Événements postérieurs à la date de
clôture
Contrats de construction
Impôts sur le résultat
Information sectorielle
Immobilisations corporelles
Contrats de location
Produits des activités ordinaires
Avantages du personnel
Comptabilisation des subventions publiques
Effets des variations des cours des monnaies
étrangères
Coûts d'emprunt
Information relative aux parties liées
Comptabilité et rapports financiers des régimes de
retraite
États financiers consolidés et individuels
Participations dans des entreprises associées
Information financière dans les économies
hyperinflationnistes Participations dans des coentreprises
Instruments financiers : présentation
Résultat par action
Information fina ncière intermédia ire
Dépréciation d'actifs
Provisions, passifs éventuels et actifs
éventuels
Immobilisations incorporelles
Instruments financiers : comptabilisation et
évaluation
Immeubles de placement
Agriculture
Première application des normes d'information
financière internationales Paiement fondé sur des actions
Reg roupements d'entreprises
Contrats d'assurance
Actifs non courants détenus en vue de la vente et
activités abandonnées Prospection et évaluation de
ressources minérales
Instruments financiers : informations à fournir
|
|
3. Le cadre conceptuel de l'IASB
(framework)
Les points à retenir pour une approche synthétique
du référentiel de l'IASB :
- Référentiel d'inspiration anglo-saxonne
établi à l'attention des investisseurs ;
- Elaboration du référentiel à partir d'une
approche reflétant la réalité de l'activité
économique de l'entreprise par rapport au marché ;
- Traitement des opérations comptables à partir de
principes comptables identiques (cadre conceptuel) et non de règles ;
- Déconnexion de tout environnement juridique et fiscal
;
- Normalisation globale à la fois des règles
comptables et des éléments de l'information financière
(annexe, rapport de gestion, élément d'information) ;
- Application obligatoire de toutes les normes et de toutes les
interprétations. 3.1. Présentation
Afin de faire progresser l'harmonisation des pratiques
comptables, l'IASB a préconisé de se concentrer sur les
états financiers préparés afin de donner une information
utile aux prises de décisions économiques. A cet effet, un cadre
de préparation et de présentation des états financiers dit
« cadre conceptuel » a été approuvé et
publié initialement par l'IASC en 1989 puis adopté en 2001 par
l'IASB. Il regroupe les principes comptables fondamentaux en abordant les
points suivants1 :
- la nature et objectif des états financiers ;
- les hypothèses de base ;
- les caractéristiques qualitatives qui
déterminent l'utilité de l'information contenue dans les
états financiers ;
- la définition, la comptabilisation et
l'évaluation des éléments à partir desquels les
états financiers sont construits ;
- les concepts de capital et de maintien de capital.
Le cadre conceptuel représente ainsi le cadre
général qui s'applique à l'ensemble des entreprises, sans
exception, produisant des comptes selon le référentiel IFRS et
leur permet de se référer (tout en étudiant les
dispositions d'évaluation et de comptabilisation spécifiques
à une norme) aux concepts de base des éléments
traités dans les états financiers.
3.2. Nature des états financiers
Une entreprise présentant des états financiers
est une entreprise pour la quelle il existe des utilisateur qui s'appuient sur
ces états financiers comme source principale d'information
financière sur l'entreprise.
Les états financiers (objet de la norme IAS1) font
partie du processus d'information financière. Un jeu complet
d'états financiers comprend :
- u n bila n (balance sheet) ;
- un compte de résultat (income statement) ;
- un état de variation des capitaux propres (changes
in equity statement) ;
- un tableau des flux de trésorerie (cash flow
tatement, IAS7) ;
- u ne annexe (accounting policies and notes).
3.3. Objectifs des états financiers
Le §12 du cadre conceptuel précise : <<
L'objectif des états financiers est de fournir une information sur la
situation financière, la performance et les variations de la situation
financière d'une entreprise, qui soit utile à un large
éventail d'utilisateurs pour prendre des décisions
économiques >>.
Comme les investisseurs sont les apporteurs de capitaux
à risque de l'entreprise, la fourniture d'états financiers qui
répondent à leurs besoins répondra également
à la plupart des besoins des autres utilisateurs susceptibles
d'être satisfaits par des états financiers.
Les états financiers préparés dans cet
objectif satisferont donc aux besoins communs d'information de la plupart des
utilisateurs.
L'IASB classe les utilisateurs des états financiers
selon le §9 du cadre conceptuel en sept catégories principales :
<< les investisseurs1 actuels et potentiels, les membres du
personnel, les préteurs, les fournisseurs et autres créanciers,
les clients, les états et leurs organismes public, et le public
>>.
En outre :
- le §8 encourage la présentation d'un rapport de
gestion décrivant et expliquant le principales caractéristiques
de la performance financière et de la situation financière de
l'entreprise ainsi que les principales incertitudes auxquelles elle est
confrontée ;
- le §9 encourage la présentation d'états
supplémentaires comprenant, s'ils sont significatifs, un rapport
environnemental et des information sur la valeur ajoutée.
3.4. Eléments du cadre conceptuel
Le cadre conceptuel établit une distinction entre :
- les hypothèses de base, qui sont au nombre de deux :
comptabilité d'engagement et continuité ;
- les caractéristiques qualitatives des états
financiers sont : intelligibilité, pertinence, fiabilité et
comparabilité ;
- Les critères de fiabilité sont : image
fidèle, prééminence de la substance sur la forme,
neutralité, prudence, exhaustivité ;
- les contraintes à respecter pour que l'information
soit pertinente et fiable, au nombre de quatre : célérité,
rapport coût/avantage, équilibre entre les caractéristiques
qualitatives, image fidèle/présentation fidèle.
3.4.1. Deux hypothèses de base
- Comptabilité d'engagement (§22 du cadre
conceptuel) : la comptabilité d'engagement tient compte des charges et
des produits engagés lors d'un exercice social (accrual basis of
accounting), quelle que soit la date de leurs règlements : les
charges et les produits sont comptabilisés sur leur exercice de
naissance même s'ils sont réglés lors d'un exercice social
ultérieur.
- Continuité d'exploitation (Going concern
principle) (§23 du cadre conceptuel) : Les états financiers
sont normalement préparés selon l'hypothèse qu'une
entreprise est en situation de continuité d'exploitation et poursuivra
ses activités dans avenir prévisible. Si tel n'était pas
le cas, il faudrait alors valoriser l'entreprise en valeur de liquidation.
3.4.2. Caractéristiques qualitatives des
états financiers
Les caractéristiques qualitatives sont les attributs
qui rendent utile pour les utilisateurs l'information fournie dans les
états financiers, le §24 du cadre conceptuel précise que les
quatre principales caractéristiques qualitatives sont
l'intelligibilité, la pertinence, la fiabilité et la compa ra
bilité.
L'intelligibilité : L'information fournie dans
les états financiers doit être compréhensible
immédiatement par les utilisateurs (§25).
La pertinence : L'information possède la
qualité de pertinence lorsqu'elle influence les décision
économiques des utilisateurs en les aident à évaluer des
événements passé, présents ou futurs ou en
confirmant ou corrigeant leurs évaluations passées (§26).
Fiabilité : L'information possède la
qualité de fiabilité quand elle est exempte d'erreur et de biais
significatifs et que les utilisateurs peuvent lui faire confiance pour
présenter une image fidèle de ce qu'elle est censée
présenter ou ce qu'on pourrait s'attendre raisonnablement à la
voir présenter.
La comparabilité : Les utilisateurs doivent
être en mesure de comparer les états financiers d'une entreprise
dans le temps et les états financiers d'entreprises différentes
afin d'évaluer et identifier les tendances de leurs situations
financières.
SECTION 3 : L'APPLICATION DES NORMES IFRS DANS LE
MONDE
Au cours de la dernière décennie,
l'accélération de l'internationalisation des économie puis
leur mondialisation et donc la globalisation des marchés de capitaux qui
en a résulté, ainsi que le poids croissant de l'épargne
institutionnelle, ont placé la comptabilité au coeur du
fonctionnement des marchés financiers.
1. les normes IFRS dans le monde
En 2006 les normes IFRS sont obligatoires pour les
entreprises locales cotés de quelque trente-cinq pays dans le monde et
permises dans trente-sept autres1. Si, aujourd'hui, les normes IFRS
sont surtout appliquées dans des pays qui n'ont pas de
référentiel comptable national, c'est-àdire des pays en
développement et des pays économiquement << neufs *, et si
très peu de pays industrialisés permettent les IFRS, leur
adoption par l'union européenne devrait largement contribuer à
étendre l'influence internationale de ce référentiel
comptable.
En effet, l'adhésion ou la convergence vers les IFRS
est devenue un phénomène globale qui touche de plus en plus de
pays, on peut cités comme exemple ; l'Union Européen,
l'Australie, la Nouvelle Zélande, la Russie, la Chine et plusieurs
autres pays du Moyen Orient et de l'Afrique qui ont décidé de
passer aux IFRS. Mais aussi ; la Turquie, les USA, l'Afrique du Sud, le
Singapore, et la Malaisie qui se sont engagé à faire converger
leurs normes nationales vers les IFRS2.
Une étude intitulée << GAAP convergence
2002 *3, réalisée par les six principaux cabinets
comptables au monde, à savoir ; BDO, Deloitte & Touche, Ernest &
Young, Grant Thornton, KPMG et Price Water House Coopers, met en
évidence vers un langage comptable international. Selon cette
étude, << la convergence mondiale des normes est sur la bonne voie
* puisque sur un total de 59 pays interrogés. 90% ont l'intention de
passer aux IFRS et 72% de ces mêmes pays ont mis en place une politique
à cet effet même si celle-ci ne concerne, pour la plupart des
pays, que pour les sociétés cotées en bourse, notons
aussi, toujours selon cette même étude, que parmi les pays ayant
l'intention de converger :
- 58% sont prêts à remplacer leurs normes locales
par les IFRS pour toutes les sociétés cotées en bourse
;
- 22% ont opté pour une adoption sélective des
IFRS ;
- et 20% se sont engagés à éliminer les
divergences qui existent entre leurs normes nationales et les normes IFRS.
Précisément, devant l'urgence du besoin et
n'ayant donc ni les moyens, ni le temps de construire son propre
référentiel comptable, l'Europe a préféré
choisir un référentiel existant qui, même s'il est
perfectible, a le mérite d'exister et de compter dans ces instances
quelques
1
www.IASB.com
2 Voir l'annexe n° 1.3.
3 KPMG, Convergence to international Financial Reporting
standards on the cadre from one than 90 percent of countries, publié
le 12 février 2003.
européens. On comprend également, bien sur, que
l'Europe ait, pour des raisons politiques, préféré les
IFRS aux US GAAP, même si les IFRS sont un système anglo-saxon
privé, c'est bien évidemment une opportunité unique
d'avoir l'Europe comme « client ».
2. L'application dans l'Europe
Le règlement CE 1606/2002 du 19 juillet 2002 oblige
les sociétés de l'Union européenne, dont les titres sont
admis à la négociation sur un marché
réglementé à établir et publier leurs comptes
consolidés selon les IFRS pour les exercices ouverts à compter du
1er janvier 2005. Cette obligation a été reportée au 1er
janvier 2007 pour les sociétés dont seuls les titres de
créances sont admis aux négociations sur un marché
réglementé1. Les autres sociétés peuvent
également, sur option, établir leurs comptes consolidés
selon le référentiel IFRS. Les comptes consolidés ou
combinés des mutuelles peuvent être également
établis et publiés en IFRS en lieu et place des normes comptables
nationales2.
2.1 Processus européen
Le 17 mai 2000, linternational organization of securities
commissions (IOSCO), organisme réunissant les commissions et les
autorités de marchés de valeurs mobilières, des principaux
pays a homologué le référentiel IFRS et recommandé
à ses membres d'autoriser son utilisation. En juin 2000, la commission
européenne a émis une recommandation posant le principe du
passage obligatoire aux normes comptables internationales pour les comptes
consolidés des groupes cotés d1ci à 20053.
Le 13 février 2001, un objet de règlement
européen reprenait les termes de la recommandation de juin 2000 et
prévoyait que toutes les sociétés cotées
établies en Europe devraient appliquer le référentiel IFRS
au plus tard en 2005. Les objectifs de la réforme tels qu'ils ont
été définis par le Conseil européen en 2000 sont
d'une part, de créer un marché financier européen
performant et liquide et, d'autre part, de faciliter l'évaluation des
entreprises par une meilleure transparence financière.
Le 15 février 2001, le rapport Lamfalussy,
commandé par le conseil des ministres des finances (Ecofin),
était rendu public. Il définissait des priorités et des
recommandations en matière de réglementation et de
régulation des marchés financiers européens. Puis, en mai
2001, la directive juste valeur a été adoptée. Elle
introduisait, a titre optionnel, la juste valeur dans le système
comptable européennes d'appliquer les normes IFRS.
2.2. Publication d'une réglementation
adaptée en Europe
Le parlement européen entérinait le 7 juin
2002, par un vote massif (492 pour, 5 contre, 29 abstentions), le
règlement qui allait contraindre prés de 7000
sociétés européennes cotées à publier leurs
comptes consolidés, conformément aux normes de l'IASB, pour les
exercices ouverts à
compter du 10 janvier 2005 avec comparatif sur
l'année 2004. Le règlement sur le passage aux normes
internationales a été publié au journal officiel des
communautés européennes le 11 septembre 20021.
Contrairement aux directives, le règlement ne
nécessite pas de transposition dans les lois nationales. S'il est
obligatoirement appliqué, à partir de 2005, à toutes les
sociétés faisant appel public à l'épargne, le
règlement IAS ouvre cependant certaines options aux états
membres.
Tout d'abord, les Etats membres peuvent prévoir, par
dérogation, de reporter cette date au premier janvier 2007. Ce report
est possible pour les sociétés dont seules les obligations sont
cotées, ce qui est le cas par exemple de groupes publics (EDF, SNCF,
RATP, la poste, etc.), et pour celles qui sont cotées sur une place
boursière tiers et qui utilisent également des normes
acceptées au plan international, ce qui est le cas notamment des groupes
cotés aux Etats-Unis et publiant leurs comptes en US GAAP. L'Allemagne a
durement négocié cette option de report car beaucoup de groupes
allemands sont en effet concernés. S'il est vrai que l'application des
IFRS qu'à partir de 2007 par nombre de groupes allemands n'est pas
forcément optimal pour la comptabilité des émetteurs dans
le marché unique des capitaux en Europe, le travail de convergence
mené par l'IASB et le normalisateur américain, le FASB, devrait
être en grande partie achevé, d'ici 2007, ce qui leur facilitera
une transition aux IFRS à moindre coût2.
Dans la série des options ouvertes par le
Règlement, il est également prévu que les Etats membres
peuvent autoriser ou exiger l'application des normes de l'IASB pour
l'élaboration des comptes individuels (ou comptes sociaux) des
sociétés cotées, ceux servant à
l'établissement de l'impôt sur les sociétés, ainsi
que pour les comptes individuels et consolidés des
sociétés non cotées.
Á ce jour, quelque pays n'ont pas encore
décidé s'ils allaient ou non ouvrir ces options. La
difficulté est que, dans nombre de pays, notamment la France et
l'Allemagne, il y a une très forte connexion entre la
comptabilité et la fiscalité. Pour l'heure, seuls quatre pays, la
Grèce, l'Italie, l'Espagne et le Lichtenstein ont adopté une loi
définitive, la Grèce et l'Italie rendent obligatoire
d'application des IFRS aux comptes individuels des sociétés
cotées (sauf les compagnies d'assurance italiennes qui publient des
comptes consolidés), tandis que le Lichtenstein la rend optionnelle et
l'Espagne exige de continuer à utiliser les normes locales.
Pour les sociétés non cotées,
l'utilisation des IFRS est autorisée en Grèce, à condition
que les comptes soient certifiés par les auditeurs. En Italie (sauf pour
les établissements financiers et les compagnies d'assurance pour
lesquelles les IFRS sont obligatoires et non optionnelles) et au Lichtenstein,
à la fois pour les comptes individuels et consolidés. Ainsi qu'en
Espagne (seulement pour les comptes consolidés), par ailleurs, ces
quatre pays n'autoriseront pas le report à 2007 ni pour les groupes dont
seules les obligation sont cotées, hormis l'Espagne pour les entreprises
du secteur bancaire, ni pour les groupes cotés aux Etats-Unis et
utilisant les US GAAP. Enfin, la Grèce
autorise l'application des IFRS en anticipation, avec un an
d'avance (exercice débutant le 10 janvier 2004) ; le
Lichtenstein fait de même à partir de l'exercice 2003.
Pour les autres états membres, les propositions et les
consultations sont en cours. A priori, l'utilisation des IFRS par les
sociétés cotées pour leurs comptes individuels serait
obligatoire au Portugal et autorisée en Finlande, en Irlande, en Island,
aux Pays-Bas, en Suède, en Grande-Bretagne et au Danemark. Au Danemark,
il pourrait être décide officiellement qu'elle serait même
obligatoire à partir de 2009. Dans les autres pays, les comptes
individuels vont sans doute continuer à être
élaborés en normes locales. La Belgique, la France et le
Luxembourg ont néanmoins annoncé leur intention de
résoudre les questions fiscales afin de pouvoir passer un jour en IFRS.
Mais le calendrier ne sera pas précisément fixé.
En ce qui concerne les sociétés non
cotées, tout les pays ouvrent l'option sur la possibilité de
publier les comptes consolidés en IFRS, qui pourraient même
être obligatoires pour le secteur financier à partir de 2006 en
suède, les établissement de crédit belges et les
entreprises allemandes qui ont enregistré un dossier d'introduction en
bourse. Les comptes sociaux pourraient également être
publiés en normes IFRS dans la plupart des pays, sauf en Autriche, en
France, en Norvège, en Allemagne et, probablement jusqu'en 2007, au
Luxembourg et en Belgique.
Par ailleurs, pour les groupes qui n'émettent que des
obligations, l'option de report en 2007 devrait être ouverte par une
majorité d'états. A priori, le report ne sera pas possible aux
Pays-Bas, Portugal, en Grande-Bretagne et en Irlande. De même, le report
en 2007 pour les groupes cotés outre-Atlantique et utilisant les US GAAP
ne sera pas autorisé dans ces pays, ainsi qu'en Suède, au
Danemark, en Finlande et en France. Seules l'Autriche, l'Allemagne, la Belgique
et la Norvège l'autoriseront proba blement1.
2.3. Application du règlement IFRS : mise
à jour de certains textes comptables européens
Le règlement IFRS s'accompagne d'une mise à
jour de certains textes ayant trait au droit des sociétés et
à l'information comptable et financière. Elle concerne notamment
les 40 et 70 directives européennes,
également appelées « directives comptables »,
respectivement sur les comptes sociaux et les comptes consolidés, ainsi
que la directive sur les comptes des banques et autres établissements
financiers et la directive sur les comptes des entreprises d'assurance, afin
que les normes IFRS soient compatibles avec le droit comptable en vigueur dans
chaque pays. Une directive ayant pour objet cette modernisation a
été définitivement adoptée en mai 2003 par le
conseil des ministres de l'union européen, après être
passée devant le parlement en janvier 2003.
Les modifications alignent les normes communautaires sur les
meilleures pratiques en vigueur, tout en complétant le règlement
IFRS de juin 2002. Mais sur tout, elles permettent aux états membres,
qui n'appliquent pas les IFRS à toutes les entreprises, d'aller dans le
sens d'une information financière analogue de grande qualité :
comme pour les directives comptables auxquelles ces modifications se
rattachent, ce sont toutes les entreprises, soit quelque cinq
millions, appliquant ou devant appliquer ou non les IFRS, qui
sont concernées. L'objectif est que les candidates à la cotation
en bourse soient ainsi bien préparées et à
égalité avec celles déjà cotées.
Enfin, ces modifications permettent également une
comptabilisation appropriée des structures à usage
spécifique « special purpose vehicles »,
améliorent la déclaration des risques et des incertitudes en
encourageant la publicité des aspects sociaux et environnementaux,
au-delà des stricts aspects financiers, et renforcent
l'homogénéité des rapport d'audit dans toute l'union
européen en précisant le contenu obligatoire de ces rapports.
2.4. Dispositif européen pour faire appliquer
les normes IFRS
Pour le passage aux normes comptables internationales,
l'Europe s'est dotée d'un dispositif particulier. Celui-ci permet, d'une
part, de peser de tout son poids dans l'élaboration de l'agenda, des
normes et des textes d'interprétation et des révisions de l'IASB
et, d'autre part, d'endosser et d'intégrer les normes actuelles et
futures, qui, rappelons-le, sont produites par un organisme privé, dans
la réglementation européenne et les faire
appliquer1.
Ainsi, la commission européenne a créé
trois comités : le comité de contrat qui concerne les directive
comptables ; les deux autres comités, Comité réglementaire
comptable (ARC2) et Comité comptable technique
(EFRAG3), sont directement liés au processus d'approbation
des normes IFRS.
C'est ainsi que, sur avis favorable du ARC et de l'EFRAG, la
commission a, dans la foulée de la modernisation des directives
comptables, publié un règlement, en date du 29 septembre 2003,
portant adoption de la plupart des normes comptables internationales.
Pour les futures normes ou futures révisions, le ARC
discutera et validera les normes une à une, il en a été
ainsi des normes révisées en décembre 2003 et des deux
nouvelles IFRS - IFRS 6 et IFRS 7. Après d'âpres
négociations avec les autorités européennes et les
professionnels sur certains points techniques.
Schémas n° 3 : mécanisme d'adoption
d'une normes par l'Union Européenne. Avis consultatif par
l'EFRAG (niveau technique)
Décision d'approbation par l'ARC (niveau
politique) Décision de la commission européenne Traduction
dans les langues officielles Publication au JO de l'union
européenne
Source: Stephan Brun, Op.cit .p.31.
3. Les Pays en Voie de Développement et les
IFRS
Des précautions doivent être prises dans le
processus de la reforme comptable, elles se rapportent au choix du PVD et aux
difficultés qui peuvent croiser le chemin de cette opération.
3.1. Les pays en voie de développement et
l'organisme IASB
L'utilisation des IFRS diffère d'un pays à un
autre. Les IFRS sont utilisées et utilisables soit comme des normes
nationales, si elles sont pertinentes à leur environnement, soit comme
une base de référence pour les normes nationales. Le choix de
l'Algérie et les PVD doit prendre en considération l'organisation
et la composition de l'IASB parce qu'elles ont une influence sur les normes
elles-mêmes.
3.1.1. La présentation des PVD dans
l'IASB:
L'organe chargé de la normalisation (le conseil) est
constitué en majorité de pays développés d'occident
ayant un marché boursier actif, alors que les PVD ne sont pas vraiment
présentés. Malgré la réorganisation de l'IASC, le
nouvel organe de normalisation l'IASB a la même organisation que son
prédécesseur. La représentation des PVD reste faible,
étant donné que l'assemblée des administrateurs qui nomme
les membres de l'IASB est constituée en majorité de
représentants des pays développés.
Lors de la réunion du groupe de travail
intergouvernemental d'expert des normes internationales de
comptabilité1, quelques experts ont émis des doutes
sur l'un des objectifs de l'IASC qui empêcher la
prépondérance d'intérêts régionaux ou
professionnels, ils ont constaté que les PVD sont
sous-représentés au sien de l' IASC, qui considéré
comme un club de riches. Une étude 2 a analysé la
participation des PVD de 1989 à 1995 en tant que membre du conseil,
membre du comité consultatif, répondant à
l'exposé-sondage et donateur. Les résultats de l'étude
montrent que la représentation des PVD n'a pas augmenté aussi
bien au Conseil qu'au Comité (être membre de ces deux organes est
le moyen direct de participation au processus d'élaboration des normes).
Nous signalons que les donations des PVD sont aussi limitées.
3.1.2. La participation des PVD dans le
commentaire de l'exposé-sondage
Les sujets de normes, en général, sont
proposés par les représentants des pays développés,
ces sujets soulèvent des problèmes rencontrés par les
entreprises de ses pays. Apres l'acceptation du sujet de la norme et sa
soumission au Conseil, l'exposé-sondage est fait en anglais, ce qui pose
problèmes aux représentants des PVD pour faire des commentaires,
des remarques ou demander des explications relatives au projet de norme. En
plus le sujet traité par la norme ne s'occupe pas de leurs
préoccupations, le Conseil ne reçoit pas beaucoup de commentaires
sur l'exposé-sondage de la part des PVD. La conclusion de
l'étude3 menée sur la participation des PVD
évoquée précédemment fait ressortir que la
participation des PVD est de 5% à 22% et constituée
principalement de pays anglophones, conduisant à l'adaptation des normes
répondant à un certain environnement.
3.1.3. Les besoins d'un PVD comme
l'Algérie
L'IASB a pris conscience de la nécessité de
prendre en compte la satisfaction des besoins des PVD. Malgré cette
préoccupation, peu de choses sont faites, parce que ces pays
présentent des cas spécifiques.
L'IASB est dominé par les pays
développés avec les Etats-Unis d'Amérique et la
Grande-Bretagne qui jouent un grand rôle. Une étude1
est menée sur l'influence anglo-americainne sur les normes de l'IASC, la
comparaison de quelques normes de l'IASC avec celles de la Grande-Bretagne et
des Etats-Unis révèle une influence significative de ces deux
pays. Cette influence peut s'expliquer, selon l'auteur, par la grande
indifférence des autres pays membres, les efforts et les ressources
fournis par ces pays.
Les IFRS sont produites dans l'environnement
économique de ces pays, ou les décisions d'investissement sont
prises par les institutions financières et les investisseurs
privés ou les marchés sont organisés. Le marché
financier efficient et les décisions d'allocation résultent des
forces du marché. Le cadre conceptuel de l'IASB reconnaît que les
états financiers ne peuvent pas satisfaire tous les besoins des
différents utilisateurs, mais il y a des besoins communs. Selon l'IASB,
la satisfaction des besoins des investisseurs, utilisateurs
privilégiés, va satisfaire la plupart des besoins des auteurs
utilisateurs. Un PVD comme l'Algérie a d'autres besoins que le risque du
capital, il a besoin d'information pour la gestion de l'entreprise et, au
second plan, pour la gestion de la nation et pour les tiers, ce qui peut rendre
les IFRS pas nécessairement pertinentes pour les PVD.
L'IASB est critiqué parce que qu'il ne fournit pas
effort pour satisfaire les besoins des PVD, par exemple l'IAS 41 sur
l'agriculture est réalisée grâce au soutien d'une
subvention de la Banque Mondiale pour répondre à certaines
sollicitations des PVD. Selon l'IASB, ces critiques ne sont pas fondées,
parce que les PVD adoptant les IAS doivent les adapter à leur
environnement2.
3.2 Aspects relatifs aux choix des IFRS
3.2.1. Les IFRS et les petites et moyennes
entreprises :
Lors de la même réunion du groupe de travail, le
représentant de l'IASB a fait le point sur les activités du
comité3 en précisant que les normes comptables
internationales visent les sociétés pressentes sur les
marchés financiers mondiaux, qui ne sont pas, bien entendu, les petite
et moyennes entreprises. Mêmes si certaines règles sont
applicables à ce type d'entreprises, d'autres ne le sont pas, par
exemple IAS14 et IAS19. Donc ces entreprises ne peuvent pas appliquer en
totalité les IAS/IFRS. Le représentant de l'IASB souligne que
l'organisme international de normalisation n'envisage pas d'élaborer des
normes pour les petites et moyennes entreprises dans un proche avenir.
3.2.2. Les éléments du cadre
conceptuel :
Le cadre conceptuel de l'IASB prévoit son application
aux entreprises commerciales, industrielles et autres du secteur public ou du
secteur privé. Mais il tente de satisfaire, en priorité, les
investisseurs qui opèrent dans le secteur privé, ce qui est
contraire à la définition de son champ d'application. La
deuxième considération du cadre conceptuel de l'IASB, qui
considère que les besoins des investisseurs satisferont les besoins des
autres utilisateurs est aussi contradictoire. Les besoins des investisseurs et
des salariés, pas exemple, sont très différents.
Même les investisseurs ont des besoins différents, étant
donné qu'ils ont des comportements différent, il y a ceux qui
s'intéressent au rendement dans un délai minimum et d'autres qui
cherchent un rendement moindre s'il en résulte une stabilité
permettant à l'entreprise une continuité d'exploitation.
3.2.3. Le niveau de divulgation
Les IFRS exigent un niveau élevé de divulgation
; toute information nécessaire à la prise de décision
d'investissement est divulguée. Alors que les entreprises du PVD ont une
tradition du secret et de limitation de divulgation. Ce niveau
élevé de divulgation sera-t-il accepté sans
résistance de la part des entreprises algériennes ?
3.2.4. Liberté offerte par les
IFRS
Les PVD sont heurte au manque d'organismes professionnels
actifs, de compétences pour élaborer ses propres ses propres
normes et de documentation. Les IFRS donnent beaucoup d'opportunités de
jugement et interprétation avec ses différentes options,
mêmes si l'IASB s'engage à réduire ses options à
deux seulement pour ses nouvelles normes et pour les normes
révisées. Les premières normes du PVD ne doivent pas
laisser beaucoup d'opportunités d'interprétation.
3.3 Aspects d'ordre général
Une structure réglementaire solide ne garantit pas le
succès d'une réforme comptable, la comptabilité dans une
période en transition est confrontée aux difficultés
suivantes :
- les anciens objectifs de la comptabilité sont
ancrés dans les mentalités et les habitudes des comptables,
nécessitant du temps pour tout changement ;
- le manque de personnel qualifié et d'une profession
développée. La profession comptable surtout exerçant
à titre libéral n'est pas organisée et les organisations
professionnelles ne sont pas vraiment impliquées dans le processus de
normalisation et de développement de la comptabilité. Dans ce
cas, le personnel comptable et la profession comptable s'engageant pas dans la
réforme peuvent constituer des éléments de
résistance au changement ;
- la formation du personnel, le message est-t-il passé ?
les comptables vont-ils approfondir leurs connaissances ? vont-il monopoliser
leur savoir ?;
- le changement des mentalités, la comptabilité
est considérée comme une liste de comptes et non pas comme une
pratique avec des objectifs, principes et conventions ;
- la rupture du lien entre la comptabilité et la
fiscalité, cette connexion se justifie par le désir du
contrôle de l'entreprise pour éviter les évasions fiscales
et l'importance de la fiscalité comme source de financement ;
- la définition des entités et les
régulations comptables appliquées aux différentes
entités : fautt-il avoir un même système pour toutes les
entreprises ou distinguer entre les petites, grandes entreprises, comptes
individuels et comptes consolidés ;
- les problèmes dans le domaine de la formation et de
l'enseignement : manque de fonds, classe surchargée, manque de moyens
pédagogiques, émergence du secteur privé attirant le staff
académicien ;
- la fidélisation et la motivation des
académiciens à leurs postes ;
- l'existence d'une résistance au changement, qui va
être long et générer des coûts et des efforts dont
l'économie ne peut supporter, par les agents économiques, les
académiciens et les professionnels ;
- la difficulté d'être à jour dans le
domaine de la comptabilité générale et analytique vu le
manque de documentation.
Ces difficultés sont des facteurs qui influencent et
entravent le changement dans les pays en transition. Ces facteurs qui doivent
être pris en considération par le CNC algérien, parce
qu'ils peuvent se rencontrer lors de la mise en application le nouveau
système comptable financier.
Tous les pays engagés dans la réforme comptable
ont voulu concilier entre leurs traditions et les IFRS, mais cette tentative de
conciliation d'une philosophie comptable basée sur les formalités
légales et dominance fiscale de la comptabilité avec un
caractère pragmatique des IFRS crée des conflits. Comment
concilier la substance économique avec la forme légale ? Comment
donner une substance économique avec la notion de patrimoine ? Comment
les exigences fiscales vont permettre-elles l'exercice du jugement
professionnel exigé par les IFRS ? Il faut donc faire attention à
toute tentative de conciliation.
Conclusion du chapitre 1
Le paysage comptable que nous vivons aujourd'hui est le fruit
de tout un historique riche en événements et en exploit ; ce
parcours n'avait d'autre moyen que de subvenir aux besoins de son environnement
et aux différentes idéologies et courants de pensée qui
lui ont été contempora ins.
Ainsi, dans une époque de capitalisme marquée
par une globalisation plus triomphante que jamais, le besoin de faire converger
les pratiques de la comptabilité financière se faisait sentir ;
cet historique a été ponctué par l'apparition de plusieurs
expériences d'harmonisation comptable. Mais le besoin de convergence se
transformait en un besoin d'uniformité et d'harmonisation qui ne
suffisait plus évoluait vers une normalisation qu'il fallait confier
à un organisme internationalement reconnu, à savoir l'IASB.
Dans le souci de répondre à des exigences
économiques d'ordre mondial, l'UE a adhéré en 2001 aux
IFRS. Mais l'UE mises à part d'autres pays, développées ou
en voie de développement, y ont également adhéré et
l'on assiste à une réelle tendance générale vers le
référentiel international.
Tous les pays, comme l'Algérie, engagés dans la
réforme comptable ont voulu concilier entre leurs traditions et les
IFRS, mais cette tentative de conciliation d'une philosophie comptable
basée sur les formalités légales et dominance fiscale de
la comptabilité avec un caractère pragmatique des IFRS
crée des conflits. Comment concilier la substance économique avec
la forme légale ? Comment donner une substance économique avec la
notion de patrimoine ? Comment les exigences fiscales vont permettre-elles
l'exercice du jugement professionnel exigé par les IFRS ? Il faut donc
faire attention à toute tentative de conciliation.
Chapitre 2 : LES RÉFORMES COMPTABLES EN
ALGÉRIE.
Chapitre 2 : LES RÉFORMES COMPTABLES
EN ALGÉRIE.
En 1962, au lendemain de l'indépendance,
l'Algérie reconduit, par la loi 62-157 du 31 décembre, la
législation française sauf les textes qui peuvent porter atteinte
à la souveraineté national. Dans ce cadre, l'Algérie
hérite du Plan Comptable Général Français (PCG) de
19571.
Ce n'est que lors de l'installation officielle du CSC en 1972
que le ministre des finances lui confie une mission, qui consiste en
l'élaboration d'un nouveau plan comptable, ce nouveau plan comptable,
appelé Plan Comptable Nationale (PCN), est promulgué en 1975, son
application effective débute en 1976.
Depuis sa promulgation, le PCN n'a connu de modification
qu'avec les quatre additifs antérieurement présentés.
L'Algérie aborde une nouvelle étape caractérisée
par une ouverture de l'économie. Les réformes entreprises depuis
la fin des années quatre-vingt ont pour objectif le passage à
l'économie de marché. En 1998 les autorités publiques ont
décidé de compléter les réformes entreprises par la
réforme du PCN afin de répondre aux besoins résultant des
réformes et du nouvel environ nement.
Aussi, aujourd'hui tous les professionnels se rendent compte
de ses limites et ses insuffisances bref son inadaptation a l'environnement
économique actuel. Et ainsi plusieurs domaines ne sont pas
solutionnés et de nouvelles opérations et
événements apparus depuis la réforme économique
engagée par notre pays, sont resté non traités.
Enfin, un projet d'un nouveau système comptable
s'inscrit dans le cadre des réformes profondes engagées en
Algérie. Soumis en 2001 au ministre des Finances, le projet a
été examiné et endossé en juillet 2006 en conseil
du gouvernement.
Dans ce chapitre nous allons présenter le PCN, leurs
insuffisances et nous reprenons les travaux réalisés depuis 1998
relatifs à la réforme du PCN. Et présentation le projet du
nouveau système comptable financier algérien.
SECTION 1 : LE PLAN COMPTABLE NATIONALE 1975
L'Algérie entame des 1969 la première tentative
de remplacement du PCG, l'élaboration d'un nouveau plan comptable
s'inscrit dans le cadre du processus de la mise en place de la stratégie
de développement, ce n'est qu'en 1975 que le PCN voit le jour
après la deuxième tentative de replacement du PCG en 1972. Ce
plan est réalisé par la Société National de
Comptabilité (SNC) avec la participation d'experts comptable
Français du Conseil National de comptabilité et de l'institut
National des Statistiques et des Etudes Economiques et d'un professeur de
l'université de Prague. Les concepteurs du nouveau plan comptable ont
étudié les plans comptables de l'Organisation Commune Africaine,
Malgache et Mauricienne et Tchécoslovaque.
Cette section est consacrée à l'examen des
orientations et des lignes directrices du PCN, de son cadre juridique et
à sa présentation.
1. Orientations et lignes directrices du PCN
1975
Le PCG, datant de 1947 et révisé en 1957, et
appliqué par les entreprises en Algérie avant l'entrée en
vigueur du PCN. Les concepteurs du PCG de 1957 ont lancé une
réforme en 1971 pour tenir compte de l'évolution
économique et juridique, des besoins en information comptable et des
moyens modernes de traitement de l'information et l'adaptation de la
quatrième directive européenne. Le besoin de révision est
ressenti aussi en Algérie étant donné que les cadres
juridique et économique dans lesquels évoluent les entreprises
ont fait l'objet de modification.
Le PCG de 1957 répondait aux besoins d'une
économie libérale régulée par le marché.
Cette approche ne satisfait pas les besoins d'information d'une politique
planifiée1.
Du point de vue des options économiques prises par
l'Algérie, le PCG présente des insuffisances. La
difficulté résulte de l'obtention des informations exploitables
par les gestionnaires, les institutions financière et le planificateur.
Par exemple, la difficulté d'avoir des information facilement
agrégées à partir des états financiers sans faire
des retraitements et l'absence d'une bonne structure pour le suivi et le
contrôle de cessions internes, les institutions financières ont
besoin d'un classement des dettes et des créances par liquidité
(court, moyen et long terme) et la répartition de ces dernières
en monnaies étrangères, pour la gestion de la dette et le
financement des entreprises.
Dans sons discours prononcé le 05 Mai 1972, à
l'occasion de l'installation officielle du CSC, le ministre des
finances2 précise que le développement
accéléré et planifié de l'économie
Algérienne a mise à jour les insuffisances de certains
instruments et techniques de gestion hérités de la période
coloniale, qui sont inadaptés dans le contexte d'une économie
indépendante et planifiée en cours d 'éd ification.
Par la même occasion le ministre des finances confie au
CSC deux missions l'assainissement de la profession comptable et d'expert
comptable et l'élaboration d'un nouveau plan comptable type. En plus des
deux premières missions, le ministre des finances1 confie au
CSC la réforme de la comptabilité publique. Le ministre des
finances donne des orientations pour chaque mission attribuée au CSC.
Notre intérêt est porté sur les orientations concernant la
deuxième mission qui se résument ainsi :
- Prendre en considération les besoins des utilisateurs
de l'information comptable, à savoir les organismes bancaires et
organisme central de planification ;
- Fixer et simplifier le vocabulaire comptable et
déterminer les normes pour la production des documents ;
- Elaborer un plan comptable qui représente un outil
adapté aux besoins de la planification algérienne ainsi qu'aux
besoins de la gestion des entreprises (un instrument de prévision et de
prise de décision), selon le ministre des finances, le PCG 1957, du
point de vue de la planification, est un instrument inadapté, pare ce
qu'il ne permet pas de déterminer annuellement des grandeurs comme la
valeur ajoutée, la formation brut du capital fixe, l'épargne
nette et l'investissement productif. Ces grandeurs doivent être
trouvées dans le nouveau plan comptable ;
- Fournir à la comptabilité nationale des
informations facilement agrégées et avec une signification claire
a des fins statistiques et prévisionnelles. ces informations doivent
être obtenues sans opérer des reclassements et des calculs savants
;
- En second lieu, comme le précise le ministre des
Finances, le plan comptable doit constituer un outil de gestion pour les
responsables des entreprises. Un instrument qui permet la prise de
décision et le control de leur application pour pouvoir corriger
à temps l'orientation prise par l'entreprise et assurer la base de
nouvelles prévisions. Il s'agit également de permettre aux
entreprises de connaître les coûts et prix de revient des services
et biens produits par l'entreprise et de mesurer à tout moment le niveau
des stocks.
Le ministre des Finances2 souligne aussi les
insuffisances, devant être prises en considération et peuvent
constituer des limites aux changements, qui consistent en la pénurie en
cadres comptables qualifiés et formés selon les principes du PCG
de 1957. Il conseille une réforme progressive pour assurer son
application effective. En principe, le plan comptable proposé serait une
solution à court terme et révisable. Le ministre des Finances
conseille aussi au CSC de se référer à certaines
expériences des pays à économie planifiée.
C'est dans l'optique de rénovation des instruments de
la politique économique et financière que s'inscrit la mission
confiée au CSC qui consiste en la révision du plan comptable
existant pour doter le pays d'outils de gestion adaptés au processus de
planification économique et financière.
2. Cadre juridique du Plan Comptable National (PCN
1975)
Le PCN est promulgué sous forme d'une ordonnance et d'un
arrêté d'application; ces textes ont un caractère
schématique.
2.1. L'Ordonnance 75-35
L'ordonnance 75-35 du 29 Avril 1975 portant Plan Comptable
National traite du champ d'application du PCN, à savoir les organismes
publics à caractère industriel et commercial, les
sociétés d'économie mixte et les entreprises qui, quelle
que soit leur forme, sont soumises au régime de l'imposition
d'après le bénéfice réel.
Flle traite aussi des plans comptables sectoriels qui seront
élaborés en adaptant le PCN aux différents secteurs
d'activité et de la comptabilité analytique. La liste des comptes
est annexée à l'ordonnance1.
2.2. L'Arrêté d'application
L'arrêté d'application du 23 Juin 1975 relatif
aux modalités d'application du plan Comptable National traite de
l'organisation et la gestion comptable, de l'évaluation des
investissements et des stocks et des documents de synthèse.
Concernant la partie consacrée à l'organisation
et la gestion comptables, l'arrêté d'application précise
que l'entreprise doit tenir une comptabilité détaillée
pour permettre l'enregistrement et le contrôle des opérations et
l'élaboration des documents de synthèse. Il laisse aux
entreprises la liberté concernant l'organisation et la tenue comptable.
Les entreprises peuvent ouvrir des souscomptes à l'intérieur des
comptes du PCN si c'est nécessaire. Il donne aussi la liberté aux
entreprises d'organiser leur comptabilité pour pouvoir calculer les
coûts et les prix de revient et élaborer et contrôler les
budgets. Les définitions et les règles de fonctionnement des
comptes sont présentées en annexe 1 de l'arrêté
d'application. Fn plus des définitions et des règles de
fonctionnement des comptes, l'annexe 1 contient des dispositions
particulières relatives aux subventions d'investissement, à
l'inventaire intermittent et aux cessions interentreprises.
Fn plus des registres dont la tenue est obligatoire en
application du code de commerce, à savoir le livre journal et le livre
d'inventaire, l'arrêté d'application prévoit la tenue
d'autres registres sans les préciser, pour pouvoir connaître la
situation de l'entreprise et établir les balances
périodiquement.
Il est précisé dans l'arrêté
d'application que la comptabilité doit être tenue en monnaie
nationale selon la méthode de la partie double en enregistrant les
opérations situées au niveau national et celles située
à l'étranger séparément. L'enregistrement comptable
doit être sans compensation et appuyé par une pièce
justificative qui remplit un certain nombre de condition.
Les entreprises peuvent tenir leurs livres comptables selon
la forme et par tous les moyens qu'elles jugent appropriés à
condition de centraliser les opérations périodiquement dans le
journal général. Toutefois, le procédé choisi doit
donner un caractère de sincérité aux écritures
comptables
L'arrêté d'application précise les
conditions de la tenue des livres comptables pour leur donner une force probant
vis-à-vis des tiers et traite de la conservation des livres comptables
et des pièces justificatifs (dix ans). La date de clôture de
chaque exercice est fixée au 31 Décembre de chaque année
sauf dérogation du ministre des Finances.
L'évaluation des investissements et des stocks sera
traitée ultérieurement. Concernant la partie consacrée aux
documents de synthèse, l'arrêté d'application ne lui
consacre qu'un article renvoyant à l'annexe 2 où est
présentée la forme des documents de synthèse. Les autres
articles de cette partie traitent des résultats caractéristiques
de gestion.
2.3. Les additifs du Plan Comptable
National
Le PCN a connu quatre additifs depuis 1975. La circulaire
185/F/DC/CE/89/047 du 24 Mai 1989, relative à la comptabilisation des
opérations liées à l'autonomie des
entreprises1, traite :
- des apports en distinguant entre les apports appelés
et non appelés et du compte associés en distinguant entre
associés-apports en numéraires, associés-apports en nature
et associés défailla nts;
- du notaire qu'est un sous-compte du compte
disponibilités où sont enregistrés les fonds en
dépôt chez le notaire ;
- des emprunts obligataires qui sont un sous-compte du compte
dettes d'investissements ;
- des opérations sur titre de participation en
subdivisant le compte titres de participation;
- de la répartition des bénéfices en
prévoyant des sous-comptes pour les coupons et dividendes à
payer, la part des bénéfices due au personnel, la participation
des travailleurs aux bénéfices de l'entreprise, les jetons de
présence et les tantièmes à payer.
La circulaire 635F/DC/CE/90/046 du 11 Mars 1990, relative
à la comptabilisation de la participation des travailleurs aux
bénéfices de l'entreprise, précise les enregistrements
nécessaires à cette opération.
L'instruction 001/95 du 02 Octobre 1995, relative à
l'harmonisation de la comptabilité des fonds de participation, traite
des modes de comptabilisation des opérations spécifiques aux
fonds de participation, à savoir :
- les actions reçues des entreprises publiques
économiques;
- les fonds reçus de l'Etat pour intervenir en entreprise
: dépenses en capital pour le développement des entreprises
publiques économiques et au titre des assainissements;
- les dividendes produits par les titres;
- les produits financiers des placements des fonds (apports
d'Etat et dividendes);
- les comptes courants des associés.
L'instruction prévoit la création de deux
sous-comptes; le compte 41 (valeurs mobilières gérées pour
compte et opérations liées) et le compte 51 (valeur
mobilières détenues pour compte et opération
liées).Les sous-compte du compte 41 enregistrent les créances
détenues par l'Etat sur les entreprises publiques économiques et
confiées en gestion aux fonds de participation. Les souscomptes du
compte 51 enregistrent les valeurs confiées par l'Etat au fonds de
participation qui en assure la gestion et les produits
générés par ces mêmes valeurs. L'instruction fournit
le contenu et les règles de fonctionnement des sous-comptes de chaque
compte.
L'instruction 518/MF/DGC du 21 Avril 1997, relative à
la comptabilisation de la réintégration de l'écart de
réévaluation, précise les sous-comptes du compte 15 :
écart de réévaluation et les modalités de
comptabilisation.
Il faut signaler que cinq plans sectoriels sont
promulgués. Ils concernent le secteur agricole (1987), le secteur des
assurances (1987), le secteur du bâtiment et travaux publics (1988), le
secteur du tourisme (1989) et le secteur bancaire (1992). Les cinq plans
comptables présentent, en général, la liste des comptes,
la terminologie explicative et les règles de fonctionnement des comptes
et les documents de synthèse, notant qu'aucun d'eux ne traite de la
comptabilité analytique1.
3. Les insuffisances du PCN 1975
La démarche de présentation du PCN sera suivie
pour traiter de ses insuffisances, en abordant en premier lieu ses
insuffisances conceptuelles et ensuite ses insuffisances techniques.
3.1. Insuffisances conceptuelles
Les insuffisances conceptuelles se rapportent au cadre
conceptuel, aux objectifs et utilisateurs de l'information comptable, aux
principes comptables, à la définition des concepts comptables et
à la normalisation comptable.
3.1.1. Référence à un cadre
conceptuel
L'absence d'un cadre conceptuel même implicite a
provoqué la stagnation de la comptabilité. Sans un
référentiel, les nouveaux problèmes et situations non
prévus par le PCN ne peuvent être résolus et même
s'ils sont résolus par interprétation personnelle des
professionnels, les interprétations ne seront pas forcement contondant.
Le cadre conceptuel permet de définir les principes et les objectifs sur
lesquels les règles de la comptabilité et de la publication des
comptes sont fondées. Par exemple, les bien en crédit bail ne
sont pas inscrits à l'actif ou sont inscrits à l'actif selon que
la définition donnée à l'actif fait
référence à la notion juridique ou à la notion
économique.
3.1.2. Les objectifs et les utilisateurs de
l'information comptable.
La non-définition des objectifs et des utilisateurs de
l'information comptable constitue une insuffisance conceptuelle. La conception
actuelle du PCN privilégie les informations macro-
1 Salim BENADDA. L'adaptation du plan com ptable national aux
nouvelles mutations de l'économie algérienne. Mémoire
de fin d'études. Institut d'Economie Douanière et Fiscal. 18eme
promotion, 2001, P.16.
économiques et statistiques à travers le
classement des charges par nature et l'élaboration de certaines
grandeurs. Cependant, au niveau international, l'objectif de la
comptabilité est de satisfaire les besoins d'information de plusieurs
utilisateurs dont les institutions de planification et de statistiques. Les
objectifs macro-économiques assignés à la
comptabilité peuvent conduire à des information qui
n'intéressent pas les autres utilisateurs, voire l'entreprise
elle-même'.
Les principes comptables.
Les principes sur lesquels est fondée la
comptabilité ne sont pas clairement exprimés. La
définition des concepts comptables.
Le PCN ne donne pas de définition aux concepts comptables
actif, passif, capitaux propres, produits et charges et ne précise pas
les conditions de leur prise en compte.
La normalisation comptable.
En laissant son développement aux plans sectoriels et aux
entreprises, la comptabilité analytique n'est pas prise en charge
sérieusement.
3.2. Insuffisances techniques
Elles se rapportent au cadre comptable, à la
classification des comptes, aux documents de synthèse, à
l'inventaire permanant, aux règles d'évaluation, aux
définition et règles de fonctionnement, au traitement de
certaines opérations, aux supports et documents comptables et à
la comptabilité et à la fiscalité.
3.2.1. Le cadre comptable
La nomenclature du PCN ne prévoit pas certains comptes,
nous donnons quelques-uns par classe à titre indicatif.
Classe'.
- capital amorti, non amorti;
- prime de conversion d'obligation en action;
- provisions réglementées;
- primes d'émission;
- primes de remboursement.
Classe 2.
- charges à repartir sur plusieurs exercices;
- terrain non aménagés, sous-sols, terrains
bâtis;
- construction sur sol d'autrui;
- investissements financiers;
- gros entretien;
- crédit bail.
Classe 4.
- produits à recevoir;
- subventions à recevoir;
- provisions pour dépréciation des comptes de
groupes et associes;
- intérêts courus à recevoir;
- provision pour dépréciation des comptes
financiers;
- groupe de sociétés.
Classe 5.
- dettes provisionnées pour congés
payés;
- découvert bancaire;
- groupe de sociétés (créances).
Classe 6.
- pertes de charge;
- services bancaires;
- entretien et grosses répa rations;
- rémunération du personnel intérimaire ou
détaché;
- sous-traita nce;
- avantages en nature accordés au personnel;
- redevance de crédit bail;
- allocations familiales;
- prime de scolarité.
3.2.2. La classification des comptes
Aucune distinction n'est faite entre actifs courants/non
courants et entre passifs courants/non courants. La classification des dettes
et des créances par nature, et non pas par liquidité et
exigibilité, ne facilite pas l'analyse financière. Même les
tableaux de créances et dettes donnent cette analyse comme
deuxième critère de classification après la classification
par nature.
La définition des classes 2, 3 et 4 reposant sur une
optique juridique de l'entreprise (patrimoniale) ne permet pas de
présenter l'outil de production, ni distinguer entre actifs
d'exploitation et hors exploitation ni de présenter les biens
utilisés en exploitation qui ne sont pas la propriété de
l'entreprise.
Les frais de recherche et développement sont
considérés comme des frais préliminaires et non pas comme
des valeur incorporelles. Les valeurs incorporelles sont limitées au
fonds de commerce et aux droits de propriété industrielle et
commerciale.
Les valeurs mobilières sont incluses parmi les
éléments du compte créances d'investissement. Ce dernier
regroupe les titres de participation et les titres de placement, notant que le
titres de placement sont des valeurs à court terme alors qu'un
investissement et par définition une valeur durable. Le compte
créance d'investissement ne représente pas des droits
acquis sur des investissement mais des emplois de fonds
immobilisés qui peuvent être assimilés à des
investissements.
Les dotations aux provisions pour dépréciation
des stocks ou créances sont considérées comme hors
exploitation alors quelles ne représente aucun caractère
exceptionnel dans la vie courante de l'entreprise.
Il y a certaines exceptions au principe de codification. Il
s'agit des comptes 46-56, 468-586 et 469. les comptes 46 et 56concernent pour
le premier les avances sur des charges d'exploitation et pour le
deuxième, les dettes induites par des charges d'exploitation. Les
comptes 468 et 568 ne correspondent pas à des créances ou dettes
sur provisions ou amortissements, le compte 469 ne correspond pas à une
créance hors exploitation. Ces insuffisances méthodologiques
n'ont pas l'incidence négative sur le fonctionnement des comptes, mais
sont une preuve que l'architecture n'est pas parfaite.
3-2-3- les documents de synthèse
Les documents de synthèse sont nombreux, dix sept
tableaux, et les mêmes quelles que soit la taille et l'activité de
l'entreprise. En raison de l'absence d'application du principe de l'importance
relative, toute les entreprise, même les petites, sont obligées de
fournir toutes les informations exigées par le PCN.
a.Le bilan
La forme du bilan ne fait pas référence aux
données de l'exercice précédent. Pour permettre de faire
la comparaison, pour la faire il faut avoir recours aux tableaux explicatifs.
L'actif ne fait pas apparaître les masses comme les actif
immobilisés, les actifs circulants, les dettes ou créances
à long terme et les dettes ou créance à court terme. Au
niveau du bilan, la situation patrimoniale est privilégiée
à la situation économique.
b. Le TCR
Là aussi, la forme retenue pour le TCR ne
présente pas les données de l'exercice précédent.
Le TCR ne fait pas distinction entre le résultat courant et le
résultat financier et ne fait pas référence à
certains soldes intermédiaires reconnus au niveau international. De
plus, le résultat qui apparaît au TCR n'est pas un indicateur de
la performance de gestion de l'entreprise, parce qu'il inclut des
opérations ayant un caractère social est il et il est
faussé par les charges exceptionnelles.
c. Les tableaux explicatifs
Le tableau des mouvements patrimoniaux n'est ni un tableau de
financement ni un tableau de flux de trésorerie. Il ne permet pas de
faire la distinction entre flux d'exploitation, flux d'investissement et flux
de financement. Par contre, il permet de faire la comparaison avec l'exercice
précédent absente du bilan et nécessaire pour l'analyse
financière. Le tableau des fonds propres donne une analyse par origine
des fonds propres et non pas la variation de l'actif net. Le tableau des
engagements, comme déjà précisé, ne fournit que des
informations sur les engagements reçus ou donnés
comptabilisés. le tableau des renseignements divers donne des
information brèves. Les autres tableaux (du n° 4
au n° 15) constituent une analyse par nature des éléments du
bilan et du TCR.
Les tableaux explicatifs ne semblent pas avoir de
l'intérêt pour l'entreprise et ses partenaires, étant
donné qu'ils constituent une analyse détaillée par nature
des éléments du bilan et du TCR et ne permettent pas de mieux
apprécier la situation de l'entreprise. Ils sont plus utiles à la
comptabilité nationale en l'alimentant d'informations pour la
constitution des agrégats macroéconomiques.
3-2-4- l'inventaire permanent
L'application des système d'inventaire permanent exige
un niveau d'organisation interne de l'entreprise, qui repose sur un
système d'information intégré des fonctions suivantes : la
fonction d'enregistrement (comptabilité, informatique), la fonction
opérationnelle (achat, production) et la fonction de contrôle
(direction générale, contrôle de gestion), la
multiplication des activités et l'éloignement géographique
de certaines unités rendent le suivi permanent des stocks difficile. La
gestion des stocks suivant l'inventaire permanent n'est pas
déterminée par les besoins et les possibilités de
l'entreprise, mais exigée pour toutes les entreprises.
3-2-5- les règle
d'évaluation
Les règles d'évaluation comme la terminologie
sont incorporées dans les règles de fonctionnement et les
définitions des comptes. Les règles d'évaluation et de
comptabilisation sont très sommaires lorsqu'elles existent. Le PCN
préconise le coût historique comme méthodes
d'évaluation à la date de l'inventaire. Aucune méthode
n'est préconisée pour l'évaluation des entrées et
les sorties de stock; une liberté est donnée aux entreprises pour
le choix de la méthode valorisation la plus appropriée aux
spécificités de ses stocks.
Les notions de coût historique d'acquisition, de
coût d'achat, de coût de production, de valeur estimée, de
valeur de réalisation, des frais accessoires, de charges directes et
indirectes utilisées par le PCN ne sont pas définies.
L'évaluation de certains éléments, comme les actifs et
passif en monnaies étrangers, les événements
postérieurs, les prestations et services en cours en fin d'exercice, ne
sont pas traités.
Le PCN ne donne aucune précision sur les
méthodes d'amortissement, les taux d'amortissement et la
procédure de constitution des provisions pour dépréciation
des stocks et des créances douteuses. En outre, aucune précision
n'est donnée concernant les provisions pour dépréciation
des créances. Le caractère hors exploitation donné aux
provisions conduit les professionnels à restreindre la constitution de
provisions. L'administration fiscale donne des taux d'amortissement à
titre indicatif.
3-2-6- La définition et les règles de
fonctionnement
Les règles de fonctionnement des comptes sont sommaires.
La définition de certaines classes et leur intitulé ne correspond
pas à leur contenu.
La classe 1 contient parmi ses éléments les
liaison inter-unités, les résultats en instance d'affectation,
les provisions pour pertes et charges qui ne constituent pas des moyens de
financement apportés ou laissés à la disposition de
l'entreprise.
La classe 2, le terme préliminaire ne reflète
pas le contenu de ce compte, étant donné que quelque frais sont
engagés après le commencement de l'exploitation de l'entreprise
(frais de développement) alors que le terme préliminaire
désigne des frais engagés avant le commencement de quelque chose,
c'est-à-dire les frais engagés à la création et
ultérieurement dans le cadre d'extension, d'ouverture d'un nouvel
établissement ou de modification de capital. Les autres frais sont
considérés comme les frais de recherche et
développement.
La classe 4 contient des comptes qui ne constituent pas des
créances, à savoir les comptes débiteurs du passif, les
frais payés d'avance, les dépenses en attente d'imputation, les
titres de participation et les cautionnement . le compte 42 abrite des comptes
qui n'ont aucun rapport avec les investissements comme les prêts, les
placements et les cautionnements versés.
La classe 5 contient des comptes qui ne représentent
pas des dettes comme les comptes créditeurs de l'actif, les
cautionnements, les produits comptabilisés d'avance et les recettes en
attente d'imputation.
3-2-7- le traitement de certaines
opérations
Le PCN ne traite pas de certaines opérations. Nous en
citons quelques-unes: le crédit-bail, les opérations en monnaies
étrangères, les investissement incorporels, les fusions, les
liquidations, la consolidation, les contrats à long terme, les
impôts différés, les congés à payer,
l'activation des frais de recherche et développement, les engagements de
retraite, le changement des méthodes comptables,... etc.
3-2-8- les supports et documents
comptables
Le PCN ne prévoit pas de développement relatif
à l'organisation de la comptabilité informatisée, à
l'existence et au fonctionnement des livres comptables, à
l'établissement de manuel des procédures comptables et aux
support et documents comptables. Il laisse l'organisation comptable à
l'appréciation de l'entreprise.
3-2-9- la comptabilité et la
fiscalité
La comptabilité respecte les limites de
déductibilité fiscale pour les provisions pour
dépréciation ou les provisions pour risques et charges sans tenir
compte de la réalité économique. Le même principe
est retenu pour les amortissements.
SECTION 2 : TRAVAUX LIES A LA REFORME COMPTABLE
Les travaux de réforme de la comptabilité ont
commencé en 1998. La réforme après avoir été
prise en charge par un organisme national, elle est confiée à un
organisme étranger. Nous examinons dans cette section les travaux des
deux institutions et l'orientation prise par la réforme.
1. Travaux de la commission PCN
Dans le cadre de la réforme comptable, le CNC, organe
officiel de la normalisation comptable créés en 1996, s'est
fixé comme mission prioritaire la révision du PCN, pour l'adapter
aux mutations de l'économie nationale et constituer un outil performant
de gestion. Un groupe de réflexion est constitué pour
réfléchir à une approche méthodologique de
révision du PCN. Après l'approbation de la démarche du
groupe de réflexion, le groupe est transformé en une commission
PCN.
La commission adopte la démarche suivante :
- évaluer l'état d'application et les
insuffisances du PCN par le biais d'un support d'évaluation;
- élaborer un projet de plan comptable;
- recueillir les observation et recommandations des
professionnels et utilisateurs sur le projet;
- élaborer un nouveau plan comptable en tenant compte des
remarques formulées;
- soumettre le projet au conseil pour examen.
1.1. Les questionnaires d'évaluation
Dans le cadre de ses travaux, la commission PCN a
élaboré deux questionnaires d'évaluation du PCN. Le
premier questionnaire est envoyé aux professionnels comptables, en
janvier 1999. C'est un long questionnaire envoyé dans une période
ou les professionnels sont occupés par les travaux de fin de l'exercice,
ce qui explique le nombre réduit des réponses renvoyées au
CNC. Le deuxième questionnaire, adressé aux professionnels
comptable en juillet 2000, est plus court. Mais nous n'avons aucune information
sur le nombre de réponses et les conclusions de ce deuxième
questionnaire1.
Le premier questionnaire est constitué de deux parties
: la première, consacrée aux considérations
générales, traités des principes comptables, des
critères et référentiels, des concepts, des
définitions, de la présentation des états financiers, du
cadre comptable et de l'ajustement des comptes, des support de travail, des
taches comptables, des opérations à normaliser, des indicateurs
de gestion, en demandant aux répondants de fournir une opinion sur
chaque thème. La seconde partie, consacré aux dispositions
actuelles du PCN (l'organisation et la tenue des comptes, la terminologie, les
règles de fonctionnement et d'évaluation) est une prise des
textes de l'ordonnance et l'arrêté d'application relatifs au PCN,
en demandant aux répondants de formuler leur point de vue selon une
échelle et de donner une opinion. En ce qui concerne le deuxième
questionnaire, les questions sont ouvertes et relatives à la
terminologie, au cadre comptable, à la présentation du bilan,
à la présentation du TCR, aux annexes aux documents de
synthèse et aux méthodes d'évaluation.
Il faut noter que les deux questionnaires accordent beaucoup
d'importance aux problèmes techniques et de forme. Alors que se doter
d'un cadre conceptuel pour guider les travaux de la commission donnerait une
base de réflexion concernant les problèmes techniques.
Les résultats du premier questionnaire sont
synthétisés dans un rapport d'évaluation, datant de mois
de novembre 1999, contenant les remarques et constats relevés par les
répondants au questionnaire. La commission PCN aboutit dans son rapport
d'évaluation du PCN aux conclusions suivantes1 :
- dédier des chapitres particuliers aux principes, aux
règles d'évaluation et à la terminologie compta ble;
- reconsidérer le nombre, la forme et le contenu des
états de synthèse;
- réaménager et enrichir la nomenclature des
comptes pour mieux répondre aux besoins des utilisateurs (nous demandons
de quels utilisateurs s'agit-il? Ft nous notons qu'aucune disposition n'est
prévue pour leur définition).
D'autres propositions, selon la commission, méritent une
appréciation approfondie. C'est notamment le cas pour :
- la comptabilisation et la valorisation des marchandises,
matière et produits (système d'inventaire);
- la structure, les intitulés et le contenu de certaines
classes et rubriques de comptes.
La nécessité de tenir compte des normes et usages
internationaux est, par ailleurs, fortement recommandée.
1.2. Les options retenues par la commission
PCN
La commission PCN retient l'option de la révision du PCN
et les principes de sa révision. 1.2.1. La révision
du PCN
Tenant compte des réponses du premier questionnaire,
peu nombreuses, la commission opte pour l'option de révision du PCN sans
pour autant le remplacer. La commission évoque, pour ne pas le
remplacer, les motif suivants : ne pas dérouter les praticiens et le
coût élevé engendré par la réforme. La
commission pense que le remplacement du PCN pourrait porter préjudice
aux professionnels. A notre tour, nous pouvons dire : ne serait-il pas par
crainte de perdre un savoir faire acquis ? Comment pourrons-nous réviser
le PCN en adaptant à l'environnement et aux normes comptables
internationales avec ses insuffisances ?
1.2.2. Les principes directeurs guidant la
révision du PCN La commission arrête les principes
directeurs suivants :
- les principes comptables, les règles
d'évaluation et de fonctionnement des comptes devraient occuper une
place prépondérante dans le nouveau plan comptable;
- la nomenclature devrait être complète,
clarifiée et améliorée pour répondre aux besoins
des utilisateurs;
- les états de synthèse devront être
améliorés, simplifiés et complétés en
conciliant les exigences légales et le traitement informatisé;
- les annexes devront être simplifiées et enrichies
et doivent jouer un rôle complémentaire, par apport au bilan et au
TCR. Flles ne devront pas faire double emploi avec ses derniers;
- la comptabilité analytique ne serait pas
codifiée dans le nouveau plan comptable et serait laissée
à l'initiative de entreprise.
Ces principes nous appellent à faire deux remarques :
quels sont les utilisateurs que la commission voudrait répondre à
leurs besoins ? Si la comptabilité analytique reste toujours non
normalisée, aucune leçon n'est donc tirée de
l'expérience de la non-normalisation de celle-ci.
Des résolutions prises, nous constatons qu'il n'y a pas
une vraie volonté de changement. Les points retenus sont souvent des
questions de forme. Les recommandations sont toujours d'ordre technique. Il
n'est pas prévu de cadre conceptuel même implicite (objectifs,
utilisateurs,...).
3- propositions du Conseil National de la
Comptabilité français pour l'Algérie
Les travaux de la commission PCN furent arrêtés
en 2001 et la mission de la réforme comptable a fait objet d'un appel
d'offre, dont l'objet est la prise en charge de la réforme comptable,
remporté par le conseil national de la comptabilité (CNC)
français avec un financement de la banque mondiale.
Après l'étude du PCN, le groupe de travail du
CNC français a présenté trois scénarios possibles
pour la réforme du PCN. Ces trois scénarios sont soumis aux
organes algériens compétents pour le choix d'un scénario
qui fera l'objet d'une étude plus approfondie par le groupe de travail
du CNC français.
3.1. Premier scénario : aménagements
simples du PCN
Selon ce scénario, la structure actuelle du PCN est
maintenue et la réforme est limitée à des mises à
jour techniques pour prendre en considération les changements de
l'environnement économique algérien.
Ce scénario a l'avantage de ne pas remettre en cause
les pratiques comptables des praticiens, des enseignants et les outils
pédagogiques de formation. Mais sa simplicité n'est pas sans
inconvénients :
- le système comptable algérien ne sera pas
modernisé et gardera quelques-unes de ses insuffisances actuelles;
- les problèmes techniques et d'information que
rencontrent ou rencontreront les entreprises ne trouveront pas de
réponse.
3.2. Deuxième scénario : adaptation du PCN
et ouverture vers des solutions internationales
Selon ce scénario, la structure du PCN sera gardée
avec l'introduction de quelques solutions techniques développées
selon les normes comptables internationales. Ce scénario va permettre
aux
entreprises de présenter des comptes qui seront
compréhensibles par les investisseurs étrangers et d 'a
méliorer l'information des entreprises.
Ce scénario présente les inconvénients
suivants :
- possibilité d'incohérence entre les traitements
nationaux et certaines nouvelles dispositions;
- modification des outils pédagogiques de formation.
3.3. Troisième scénario :
élaboration d'un système comptable conforme aux normes comptables
internationales
Dans ce scénario, une nouvelle version
modernisée du PCN sera rédigée selon les concepts, les
principes, les règles et les solutions retenues dans les normes
comptables internationales (en respectant les spécifiés
nationales). Dans cette version du PCN, les traitements sont conçus par
rapport à la définition des objectifs assignés à la
comptabilité et les investisseurs étrangers trouveront des
traitements en usage au niveau international. Par contre, ce scénario
remet en cause tout le PCN et donc la pratique et l'ensemble du système
d'éducation (moyens pédagogiques et enseignement).
3. L'option algérienne pour la réforme
comptable
Après la présentation des trois
scénarios proposés par le CNC français, le CNC
algérien opte pour le troisième scénario. Le choix du CNC
algérien relatif aux normes comptables internationales constitue un
revirement de 180° par rapport à l'option retenue par la
commission PCN. Il faut souligner que la banque mondiale et le FMI
privilégient l'application des normes comptables internationales par les
pays qui ont recours à leur ressources, la réforme est
financée par la banque mondiale, cette dernière a probablement
influencé le choix algérien, expliquant ainsi le changement
radical dans l'orientation de la réforme.
C'est la refonte du plan comptable national de 1975 qui a
donné naissance au projet de nouveau système comptable financier
des entreprises qui s'inscrit dans le cadre de la mise à jour des
instruments devant accompagner les reformes économiques. Ce nouveau
référentiel comptable d'entreprise endosse pratiquement une bonne
partie des normes IAS-IFRS édictées dans le cadre de la
présentation des états financiers.
En fait, il s'agit d'un changement de culture comptable qui
dépasse le champ de la comptabilité qui consiste à faire
converger des règles comptables appliquées par les entreprises
Algériennes vers les normes IFRS qui constituent la
référence mondiale puisqu'elles sont appliquées par plus
de 100 pays dont les pays de l'UE et plus de 120 organismes professionnels dans
le monde1.
La question de l'application des normes internationales
IAS-IFRS en matière de normalisation comptable semble tranchée,
puisque dans le nouveau projet de référentiel comptable financier
algérien2, il est fait référence de
façon claire aux normes actuellement existantes. Le projet de
nouveau système comptable financier a
été examiné et endossé en 12 juillet 2006 en
conseil du gouvernement1.
Ce nouveau projet de référentiel comptable
prend en considération la majeure partie des normes existantes en
matière des normes IFRS, ce qui constitue un choix
d'avant-garde2, puisqu'il reprend aspects liés :
- La définition du cadre conceptuel (champ
d'application, utilisateurs des états financiers, nature et objectifs
des états financiers, conventions comptables de base et principes
comptables fondamentaux) ;
- Les règles générales et
spécifiques d'évaluation et de comptabilisation (principes
généraux, règles spécifiques de comptabilisation et
d'évaluation des opérations normales et des opérations
particulières) ;
- Présentation des états financiers (actif,
passif, comptes de résultat, état de variation de la
trésorerie, état de variation des fonds propres, annexe).
A l'image de PCN 1975, le nouveau projet de
référentiel comptable intègre également dans sa
démarche méthodologique la nomenclature et le fonctionnement des
comptes, car la majorité des professionnels a été
formée dans l'esprit de ce plan et est très
imprégnée des modèles utilisés à ce jour
(français et allemand), contrairement à l'école
anglo-saxonne où ces concepts sont facultatifs, d'où
l'élaboration d'un guide pratique retraçant :
- L'organisation de la comptabilité (organisation et
contrôle, intangibilité des enregistrements, les livres
comptables, la justification et conservation des documents comptables) ;
- La nomenclature et fonctionnement des comptes (principes du
plan des comptes, cadre et jeu comptable).
Après avoir fait un aperçu sur le projet du
référentiel comptable dans notre pays, il y a lieu de passer en
revue dans ce contexte. Il ne s'agit pas de les reprendre une à une,
mais d'insister sur le caractère pragmatique du choix adopté par
l'organisme chargé de la normalisation comptable en Algérie en
l'occurrence le Conseil National de la Comptabilité en fonction des
exigences liées à l'application de ces normes d'une part, et des
conditions et paramètres économiques et sociaux dans lesquels
fonctionnent les entreprises compte tenu de l'environnement économique
international actuel d'autre part.
Dans le PCN 1975, la gestion comptable répond beaucoup
plus aux exigences administratives et fiscales, car l'entreprise tendait
à satisfaire aux objectifs d'une économie dirigée. Donc
les usages et habitudes héritées de ce système ne sont pas
faciles à remettre en cause.
Décision de refonte entièrement le plan
comptable national 1975, pour élaborer un nouveau
référentiel comptable financier totalement cohérent avec
les IFRS, mais en conservant les principales spécificités du PCN
1975 : existence d'une nomenclature de comptes, présentation de
modèles d'états financiers, et précisions sur les
règles de fonctionnement des comptes.
1 El-Wattan. Quotidien algérien, du 17/12/2006, aussi,
selon le même article, le Système comptable financier (SCF)
Applicable dès janvier 2008 selon M. Ziani, commissaire aux comptes
à Annaba.
2 DJILLALI Abdelhamid, Réflexion sur le projet du
nouveau référentiel comptable algérien en rapport avec les
normes IAS/IFRS. Séminaire 24-27 septembre 2005. IEDF. Kolea,
Alger.
SECTION 3 : LE NOUVEAU SYSTEME COMPTABLE FINANCIER
ALGERIEN
Ce nouveau projet de référentiel comptable prend
en considération la majeure partie des normes IFRS concernant :
- La définition du cadre conceptuel ;
- Les règles générales et
spécifiques d'évaluation et de comptabilisation ;
- Présentation des états financiers.
1. Le cadre conceptuel et l'organisation de la
comptabilité
Ce nouveau système comptable introduit le concept de
cadre conceptuel', Le cadre conceptuel pressente les concepts sous-jacents
à la préparation et la présentation des états
financiers. Le cadre conceptuel est structuré selon la hiérarchie
suivante :
- Champ d'application et définition;
- Principes et conventions comptables ;
- Définition des actifs, des passifs, des capitaux
propres, des produits et des charges. 1.1. Champ d'application et
définition;
Toute personne physique ou morale :
- soumises au code commerce ;
- publique, parapublique ou économie mixte ;
- coopératives et entité produisant biens ou
service marchands ou non si activité économique fondé sur
actes répétitifs.
Les utilisateur de l'information financière : selon le
projet sont :
- dirigeants, organes d'administration, structures internes de
l'entreprise ;
- fournisseurs de capitaux (actionnaires, banques et autre
bailleur de fonds) ;
- administration (fiscale, statistique...) ;
- autres partenaires (fournisseurs, clients, salaries,
assureurs...) ;
- autres groupes d'intérêt (public...).
1-2- Principes et conventions comptables
a. Hypothèses sous-jacentes à la
préparation des états financiers
- comptabilité sur la base des droits constatés
(comptabilité de l'exercice) ;
- continuité d'exploitation.
b. Les principes comptables fondamentaux :
- périodicité ;
- indépendance des exercices ;
- convention de l'entité ;
- convention de l'unité monétaire ;
- principe de l'importance relative ;
- principe de prudence ;
- principe de permanence des méthodes ;
- convention de coût historique ;
- intangibilité du bilan d'ouverture ;
- prééminence de la réalité
économique sur l'apparence juridique ;
- principe de non compensation ;
- image fidèle.
c. Les Caractéristiques qualitatives de l'information
financière :
- pertinence ;
- fiabilité ;
- comparabilité ;
- intelligibilité.
1.3.Définition des actifs, des passifs, des
produits et des charges :
a. Les actifs :
Les actifs représentent des ressources
contrôlées par l'entité du fait d'événement
passés et dont elle attend des avantages économique futures'.
Les éléments d'actif destinés à
servir de façon durable à l'activité de l'entité
constituent l'actif non courant ; ceux qui en raison de leur destination ou de
leur nature n'ont pas cette vocation constituent l'actif courant
Un actif peut être :
- Utilisé pour la production de biens ou de services
(immobilisations et stocks de matières premières) ;
- Échangé contre d'autres actifs (stocks de
marchandises ou de produits, créances,...) ;
- Utilisé pour régler un passif
(liquidités) ;
- Distribué aux actionnaires (liquidités).
b. Les passifs :
Les passifs sont constituées des obligations actuelles
de l'entité résultant d'évènements passés et
dont l'extinction devrait se traduire pour l'entité par une sortie de
ressources représentatives d'avantages
économiques2.
Le règlement de l'obligation peut s'effectuer par :
- Un règlement monétaire ;
- Un transfert d'autres actifs ;
- Une fourniture de services ;
- Le rem placement de l'obligation par une autre ;
- La conversion de l'obligation en part de capital.
c. Les capitaux propres (ou Fonds propres, ou Capital
financier) :
Excédent des actifs de l'entité sur les passifs
courants ou non courants1. La définition des capitaux propres
résulte donc de la relation suivante : Capitaux propres = Actifs -
Passifs
d. Les Produits :
Accroissement d'avantages économiques au cours de
l'exercice sous forme d'entrées ou d'accroissement d'actifs ou de
diminution de passifs2.
On distingue les << revenus >> qui proviennent de
l'activité courante de l'entreprise et les << gains >>
(profits de cessions d'immobilisations, plus-values de
réévaluations d'actifs).
e. Les Charges :
Diminutions d'avantages économiques sous forme de sortie
ou de diminution d'actifs ou d'apparition de passifs3.
On distingue les charges résultant de
l'activité courante (coût des ventes, frais de personnel,
amortissements,...) et les pertes (catastrophes, cessions d'immobilisations,
variation du taux de change,...).
f. Résultat net :
Le résultat net de l'exercice est égal à la
différence entre le total des produits et le total des charges de cet
exercice, hors opérations affectant directement le montant des capitaux
propres4.
1-4- Organisation de la comptabilité
- La comptabilité est tenue en monnaie nationale ;
- Les écritures comptables sont passées selon le
système dit << en partie double >> ;
- Chaque écriture comptable s'appuie sur une pièce
justificative datée ;
- toute entité tient un livre journal, un grand livre et
un livre d'inventaire, sous réserve des dispositions spécifiques
concernant les très petites entités ;
- Les livres comptables ou les documents qui en tiennent lieu,
ainsi que les pièces justificatives sont conservés pendant dix
ans ;
1 Définition différente du PCN 1975 (moyens de
financement à la disposition de l'entreprise).
2 Les comptes de transferts des charges (comptes 75 et 78) ne
répondent pas à la définition des produits.
3 Les provisions réglementées, les amortissements
dérogatoires ne répondent pas à la définition des
charges.
4 Les charges ou produits sur exercices antérieurs ne
rentrent pas dans le résultat net (ils constituent des erreurs,
directement com ptabilisés en capitaux propres)
- La comptabilité peut être tenue manuellement ou
au moyen de systèmes informatiques Quelques précisions concernant
:
- l'élaboration d'un manuel de procédure ;
- le contenu des registres obligatoires ;
- les obligations spécifiques liées à la
tenue de la comptabilité au moyen de systèmes informatiques.
2. Règles d'évaluation et de
comptabilisation
Sont constitués de :
- Principes généraux ;
- Règles spécifiques d'évaluation et de
comptabilisation ;
- Modalités particulières d'évaluation et
de comptabilisation. 2-1- Principes généraux
Sont les principes de base de comptabilisation et Les bases de
mesure des éléments des états financiers
2-1-1- Comptabilisation des actifs des passifs des
charges et des produits
- Les transactions doivent être enregistrées ;
- Une absence de comptabilisation ne peut être
justifiée ou corrigée par une information narrative ou
chiffrée d'une autre nature (annexe) ;
- Un actif est comptabilisé au bilan lorsqu'il est
probable qu'il procurera à l'entreprise des avantages économiques
futurs et que son coût ou sa valeur peut être mesuré de
façon fiable ;
- Un passif est comptabilisé au bilan lorsqu'il est
probable que le règlement de l'obligation qu'il représente
provoquera une perte d'avantages économiques futurs pour l'entreprise et
que le montant de ce règlement peut être mesuré de
façon fiable ;
- Un produit est comptabilisé au compte de
résultat lorsqu'un accroissement d'avantages économiques futurs
lié à une augmentation des actifs ou à une diminution des
passifs s'est produit et qu'il peut être mesuré de façon
fiable ;
- Une charge est comptabilisée au compte de
résultat lorsqu'une diminution d'avantages économiques futurs
liée à une diminution des actifs ou à une augmentation des
passifs s'est produite et qu'elle peut être mesurée de
façon fiable.
2-1-2- Règles générales
d'évaluation
Détermination des montants monétaires auxquels les
éléments sont inscrit et comptabilisés aux états
financiers à la comptabilisation ou à chaque fin d'exercice.
La méthode d'évaluation des
éléments inscrits en comptabilité est fondée en
règle générale sur la convention du coût historique.
Cependant il peut être procédé dans certaines conditions et
pour certains éléments a une révision de cette
évaluation sur la base de la :
- Juste valeur (ou coût actuel) ;
- Valeur de réalisation (ou valeur vénale) ;
- Valeur actualisée (ou valeur d'utilité).
Elles sont comptabilisées, comme tous les actifs, au
coût d'acquisition pour les immobilisations acquises et au coût de
production pour les immobilisations fabriquées par l'entreprise
elle-même.
a. Concept du coût historique :
Le coût historique ne tient pas compte des effets de
variation des prix d'une part et de l'évolution du pouvoir d'achat de la
monnaie'.
- Pour les biens acquis à titre onéreux, par le
coût d'acquisition ;
- Pour les biens reçus à titre d'apport en
nature, par la valeur d'apport ;
- Pour les biens acquis à titre gratuit, par la juste
valeur à la date d'entrée ;
- Pour les biens acquis par voie d'échange, les actifs
dissemblables sont enregistrés à la juste valeur des actifs
reçus, et les actifs similaires sont enregistrés à la
valeur comptable des actifs donnés en échange ;
- Pour les biens ou services produits par l'entité,
par les coûts de production.
A chaque arrêté des comptes, toute entreprise
doit apprécier s'il existe un quelconque indice montrant qu'un actif a
pu perdre de la valeur. Si un tel indice existe il faut estimer la valeur
recouvrable de l'actif.
Perte de valeur = VNC - valeur recouvrable (ou valeur
vénale)
b. Valeur recouvrable ou valeur vénale
La valeur recouvrable, c'est la valeur la plus
élevée entre le prix de vente net et la valeur
d'utilité.
Prix de vente : Montant pouvant être obtenu à la
vente d'un actif, lors de la transaction dans des conditions de concurrence
normale entre des parties bien informées et consentantes,
diminuées des coûts de sortie.
Valeur d'utilité : C'est la valeur actualisée
des flux de trésorerie futurs estimés attendus de l'utilisation
continue de l'actif et de sa sortie à la fin de sa durée
d'utilité.
c. Constatation de la perte de valeur
La perte de valeur d'un actif est constatée par la
diminution du dit actif et par la comptabilisation d'une charge. En d'autres
termes, c'est la valeur recouvrable qui devient inférieure à la
VNC. Dans ce cas, la VNC est à aligner à la valeur
recouvrable.
Constat d'une reprise de la perte de valeur : Si la valeur
recouvrable redevient supérieure à la valeur comptable, il y a
lieu de ramener cette dernière à hauteur de cette valeur
recouvrable par
le constat d'un produit, sans toutefois dépasser la
VNC qui aurait été déterminée si aucune perte de
valeur n'avait été comptabilisée pour cet actif au cours
d'exercices antérieurs. Après la comptabilisation initiale en
tant qu'actif, une immobilisation corporelle doit être
comptabilisée à son coût, diminuée du cumul des
amortissements et des pertes de valeur.
2-2- Règles spécifiques
d'évaluation et de comptabilisation
Autres que les règles générales
d'évaluation et comptabilisation ils existent des règles
particuliers ou spécifiques.
2-2-1- Immobilisations corporelles et incorporelles
Les immobilisations corporelles sont des actifs corporels :
- destinés à être utilisés dans la
production de biens ou la fourniture de services, la location à des
tiers ou l'administration de l'entreprise ;
- pendant plus d'une période comptable.
Une immobilisation incorporelle est un actif non
monétaire, identifiable, sans substance physique, contrôlé
et utilisé par l'entité. Le terme identifiable permet de
distinguer les immobilisations incorporelles des composantes du goodwill
(savoir-faire, notoriété, réputation,...) qui ne sont pas
séparables de l'entreprise.
Exemples : logiciels, brevets, droits de reproduction, films
cinématographiques, fichiers clients, franchises, parts de
marchés,...
Une immobilisation corporelle ou incorporelle est
comptabilisée en actif,
- S'il est probable que des avantages économiques futurs
associés à cet actif iront à l'entité ;
- Si le coût de cet peut être évalué
de façon fiable.
Les immobilisations peuvent être constituées de
plusieurs sous-ensembles ayant des durées d'utilisation
différentes. Chaque élément dont le coût est
significatif par rapport à l'ensemble auquel il appartient doit
être amorti séparément'. Les composants d'un actif sont
traités comme des éléments séparés s'ils ont
des durées d'utilité différentes ou procurent des
avantages économiques selon un rythme différent (cas des moteurs
d'avions).
Les immobilisations sont comptabilisées à leur
coût directement rattachable ou attribuable qui comprend :
- Coût de préparation du site ;
- Frais initiaux de livraison et de manutention ;
- Frais d'installation ;
- Honoraires des professionnels (Architectes, Ingénieurs)
;
- Coût de démantèlement ou de
rénovation du site s'il constitue une obligation pour l'entité
(provision au passif).
Les dépenses ultérieures engagées pour les
immobilisations existantes doivent être traduites en comptabilité
sous l'un des deux angles suivants :
- Si restauration du niveau de performance de l'actif :
Comptabilisées en charges ;
- Si augmentation de la valeur comptable de ces actifs :
(c'est à dire quand il est probable que des avantages économiques
futurs, supérieurs original de performance) Comptabilisées en
Immobilisation, c'est à dire rajoutées à la valeur
comptable de l'actif :
- modification technique d'une unité de production
allongeant sa durée de vie ou modifiant sa capacité ;
- amélioration de pièces machines permettant
d'obtenir une amélioration substantielle de la qualité ou de la
productivité de l'unité ;
- nouveau processus de production pour obtenir une
réduction des coûts opérationnels).
a. Amortissements :
Les amortissements doivent se faire suivant un mode
d'amortissement linéaire, dégressif, ou selon l'utilisation
technique de l'actif concerné (plan d'amortissement) :
- Répartition systématique du montant amortissable
d'un actif sur sa durée d'utilité estimée ;
- Tenir compte de la valeur résiduelle probable de
l'actif ;
- La durée d'utilité et le mode d'amortissement
doivent être réexaminés périodiquement. En cas de
modification des estimations ou prévisions antérieures : la
dotation de l'exercice et des exercices suivants doit être
ajustée' ;
- La durée d'utilité d'une immobilisation
incorporelle est présumée ne pas dépasser 20 ans.
b. Les coûts de développement immobilisations.
Les immobilisations corporelles lourdes ou complexes
(équipements industriels, ensembles immobiliers,...) occasionnent des
dépenses au cours de années suivant leur mise en service
(rénovation, réparations, entretien, agrandissement, ...).
Seules peuvent donc être inscrites au bilan les
dépenses qui améliorent les performances d'une immobilisations
par rapport aux prévisions initiales :
- augmentation de la durée de vie ou de la
capacité de l'actif ;
- augmentation substantielle de la qualité ;
- réduction notable des frais d'exploitation liés
à l'utilisation de l'actif.
Les dépenses d'entretien ou de réparations qui
permettent seulement à l'actif d'atteindre le niveau de performance
attendu au moment de son acquisition doivent rester en charges.
c. Dépenses de recherche
Les dépenses afférentes à la
première phase de recherche d'un projet interne à l'entreprise
constituent des charges, donc elles ne peuvent être immobilisées
(Cas des frais de recherche appliquée et fondamentale).
d. Dépenses de développement
Pour être activées (obligatoire), ces
dépenses doivent satisfaire aux conditions générales de
comptabilisation d'un actif, c'est-à-dire :
- être source de cash flow futurs ;
- avoir un coût mesurable avec fiabilité.
Constituent des immobilisations incorporelles si l'entreprise
remplit les conditions ci-après :
- La faisabilité technique nécessaire à
l'achèvement en vue de sa mise en service ou de sa vente ;
- L'intention d'achever et de l'utiliser ou de la vendre ;
- Sa capacité à l'utiliser ou la vendre ;
- La façon dont l'immobilisation générera
des avantages économiques futurs probable (existence d'un marché
ou utilité si en interne) ;
- La disponibilité des ressources (techniques,
financières) appropriées pour achever le développement
et utiliser ou vendre ;
- La capacité à évaluer de façon
fiable les dépenses attribuables à l'immobilisation.
e. Cas particulier des immeubles de placement
Ce sont des biens immobiliers détenus pour en retirer des
loyers ou pour valoriser le capital. Ils peuvent être
évalués :
- soit à leur coût d'acquisition ou de production
des amortissements et des pertes de valeur (méthode du coût) ;
- soit à la juste valeur, les écarts étant
chaque année comptabilisés en résultat.
Le choix de la méthode d'évaluation concernant
l'ensemble de la catégorie « immeubles de placement »ne doit
être en aucun cas modifiable.
f. Cas particulier d'un actif biologique.
L'activité agricole est considérée comme la
gestion par une entité de transformation d'actifs biologiques vivants en
produits agricoles ou autres actifs biologiques.
Un actif biologique est un animal ou une plante vivants, alors
qu'un produit agricole est le produit récolté des actifs
biologiques de l'entité.
Exemple d'actifs biologiques : Arbres, vigne, plantes, animaux
vivants, etc.. Exemples de produits agricoles : lait, laine, blé,
raison, viande abattue.
Ils doivent être évalués lors de leur
comptabilisation initiale et à chaque date de clôture à
leur juste valeur diminuée des coûts estimés du point de
vente, sauf si ce n'est pas possible.
Les gains et pertes provenant de la variation de la juste valeur
doivent être portés dans le résultat net de chaque
exercice.
g. Evaluation des immobilisations : autre traitement
autorisé
Il existe d'autre traitement autorisé concernant les
immobilisation : évaluation a chaque fin d'exercice sur la base de leur
montant réévalue', sous les condition suivantes :
- les variations doivent enregistrées en capitaux propres
;
- choix définitif pour une ou plusieurs catégories
d'immobilisations.
2-2-2- Actifs financiers non courants (Immobilisations
financières) : titres et créances
Ce sont des titres et créances à plus d'un an
détenus par une entité autres que les valeurs mobilières
de placement. Il s'agit principalement des actifs ci-après :
- Titres de participations et créances rattachées
;
- Titres immobilisés de l'activité de portefeuille
(participation minoritaire) ;
- Autres titres immobilisés représentatifs de part
de capital ou de placement à long terme (obligations et autres emprunts)
;
- Prêts et créances que l'entreprise n'a pas
l'intention de vendre à court terme (créances clients de plus de
+'2 mois).
a. Titres détenus à des fins de transaction ou
disponibles à la vente :
Evalués à la juste valeur, c'est à dire le
coût actuel y compris les frais de courtage et les taxes non
récupérables et les frais de banque.
A souligner que la juste valeur est le montant pour lequel un
actif pourrait être échangé ou un passif éteint
entre parties bien informées, consentantes et agissant dans des
conditions de concurrence norma le.
b. Titres émis par l'entité (prêts et
créances)
Evalués au coût amorti, c'est à dire l'actif
financier diminué des remboursements en principal et toute
dépréciation ou non recouvrabilité (perte de valeur).
Le coût amorti est une méthode qui consiste à
amortir toutes les différences entre le coût d'acquisition et le
prix de remboursement par l'usage du taux effectif.
La méthode du taux d'intérêt effectif : c'est
la méthode qui actualisé le flux attendu de trésorerie
à la valeur comptable nette actuelle.
Dans les états financiers individuels les participations
dans les filiales, les co-entreprises ou les entités associés qui
ne sont pas détenues dans l'unique perspective d'une cession dans un
avenir proche, et les créances rattachées
à ces participations sont comptabilisées au coût amorti.
Elles sont soumises à la clôture de chaque exercice à un
test de dépréciation afin de constater une éventuelle
perte de valeur, conformément aux règles générales
d'évaluation des actifs.
2-2-3- Stocks et en cours
Conformément au principe de prudence, les stocks sont
évalués au plus faible de leur coût et de leur nette de
réalisation. A leur sortie du magasin, les stocks sont
évalués soit par la méthode FIFO soit par les coûts
moyen pondéré d'acquisition.
Une perte de valeur sur stock doit être
comptabilisée en charge dans le compte de résultat. Cas
particulier des produits agricoles
Evalués lors de la comptabilisation initiale et
à chaque de clôture à la juste valeur diminués des
coûts estimés du point de vente. Les gains et les pertes provenant
de la variation de la juste valeur sont comptabilisés en résultat
net de l'exercice.
2-2-4- Subventions
Les subventions sont comptabilisées en produit dans le
compte de résultat sur un ou plusieurs exercices au même rythme
que les coûts auxquels elles sont rattachées et sont
sensées compenser.
Les subventions liées à des actifs amortissables
sont comptabilisées en produits dans les proportions de l'a mortissement
com ptabilisé.
2-2-5- Provision pour charges
C'est un passif dont l'échéance ou le montant est
incertain.
Cette provision est comptabilisée lorsque :
- l'entité a une obligation actuelle, résultant
d'un évènement passé ;
- Il est probable qu'une sortie de ressources sera
nécessaire pour éteindre cette obligation ;
- Le montant de l'obligation peut être estimé de
façon fiable.
2-2-6- Coûts d'emprunts
Les coûts d'emprunts sont comptabilisés en charges
financières de l'exercice au cours duquel elles sont encourues, sauf
à ce qu'ils soient incorporés dans le coût d'un actif.
L'incorporation des coûts d'emprunts est suspendue en cas
d'interruption de l'activité productive. 2-2-7- Charges et
produits financiers
Les différés de paiement obtenus ou
accordés à des conditions inférieures aux conditions du
marché doivent être comptabilisés à leur juste
valeur après déduction du produit financier ou du coût
financier lié à ce différé.
Valeur nominale de la contrepartie moins (-) Juste valeur de
l'opération correspondant au coût estimatif du crédit
obtenu ou accordé.
2-3- Opérations particulières
Ils existent des opérations particulières
traitées par le nouveau référentiel. 2-3-1-
Opérations faites en commun ou pour le compte de tiers
a. Opérations faites en commun
L'enregistrement de ce type d'opérations doit tenir
compte :
- des clauses contractuelles ;
- de l'organisation comptable prévue par les
co-participants.
Lorsque la comptabilité des Opérations faites
en commun est tenue par un gerant, les charges et les produits de ces
Opérations faites en commun sont compris dans les charges et produits de
ce gérant.
Lorsque les Opérations faites en commun impliquent le
contrôle conjoint et la copropriété d'un ou plusieurs
actifs, chaque co-participant doit comptabiliser en plus de sa quote-part des
produits et charges, une quote-part des actifs et passifs.
b. Concessions
Dans le cadre de concession de service public, les actifs mis
dans la concession par le concédant sont inscrits à l'actif du
bilan de l'entité concessionnaire.
Le maintien au niveau exigé par le service public du
potentiel productif des installations concédées est assuré
par le jeu des amortissements ou éventuellement par des provisions
adéquates (dépréciations ou renouvellement).
c. Opérations traitées pour le compte de tiers
En qualité de mandataire : L'opération est
enregistrée dans un compte de tiers et la rémunération est
enregistrée dans un compte de résultat.
Au nom de l'entité : L'opération est
enregistrée dans les charges et produits de l'entité.
2-3-2- Contrats a long terme
Un contrat à long terme porte sur la réalisation
d'un bien, d'un service dont les dates de démarrage et
d'achèvement se situe dans des exercices différents.
Il peut s'agir de :
- Contrats de construction ;
- Contrats de remise en état d'actifs ou de
l'environnement ;
- Contrats de prestations de service.
Deux approches de comptabilisation peuvent être prises en
considération :
a. Méthode de l'avancement
Les charges et produits sont comptabilisés au rythme de
l'avancement. On dégage un résultat comptable au fur et à
mesure de sa réalisation.
b. Méthode de l'achèvement
- Si le système de traitement ou la nature du contrat
ne permet pas un suivi à l'avancement, on enregistre en produit un
montant équivalent à celui des charges constatées dont le
recouvrement est probable ;
- Si des pertes à l'achèvement apparaissent
comme probables, il y a lieu de constituer une provision pour charges à
hauteur de la perte totale du contrat non encore constatée par les
enregistrements comptables.
2-3-3- Impôts différés
1
Comptabiliser en charge ou en produit l'impôt sur le
résultat imputable aux seules opérations de l'exercice.
- Impôt différé actif recouvrable ; Au cours
d'exercices Futurs
- Impôt différé passif payable.
Sont enregistrés au bilan et au compte de
résultats
- Décalage temporaire entre la constatation comptable
d'un produit ou d'une charge et sa prise en compte dans le résultat
fiscal d'un exercice ultérieur dans un avenir prévisible ;
- Déficits fiscaux ou crédits d'impôts
reportables si leur imputation est probable dans un avenir
prévisible.
2-3-4- Contrat de location-financement
2
Contrat de location ayant pour effet de transférer au
preneur la quasi-totalité des risques et avantages inhérents
à la propriété d'un actif avec ou non transfert de
propriété en fin de contrat.
La comptabilisation doit se faire comme suit : Chez le preneur
:
- Le bien à l'actif (immobilisation) à sa juste
valeur ou à la valeur actualisée des paiements minimaux au titre
de la location ;
- Et au passif l'obligation de payer les loyers futurs.
Chez le bailleur : A l'actif, la créance pour
l'investissement net (ou la juste valeur, si le bailleur est fabriquant ou
distributeur) .
Chez le preneur et le bailleur : On distingue les
intérêts financiers (charge ou produit) et le remboursement en
principal (investissement ou créance).
2-3-5- Avantages octroyés aux
personnels
Les avantages accordés par une entité à
son personnel en activité ou non actif sont comptabilisés en
charges dès que le personnel a effectué le travail prévu
en contrepartie de ces avantages, ou dès que les conditions auxquelles
étaient soumises les obligations contractées par l'entité
vis à vis de son personnel sont remplies.
A chaque clôture d'exercice, le montant des engagements
de l'entité en matière de pension, de compléments de
retraite, d'indemnités et d'allocations en raison du départ
à la retraite ou d'avantages similaires des membres de son personnel et
de ses associés et mandataires sociaux est constaté sous forme de
provisions.
Ces provisions sont déterminées sur la base de
la valeur actualisée de l'ensemble des obligations de l'entité
vis à vis de son personnel, en utilisant des hypothèses de calcul
et des méthodes actuarielles adaptées.
2-3-6- Opérations effectuées en
monnaies étrangères
Lors de la comptabilisation initiale, conversion en monnaie
nationale, au cours du change au jour de la transaction.
En fin d'exercice, comptabilisation au cours du jour
(écarts constatés en pertes et gains de change) des dettes et
créances.
2-3-7- Changements d'estimations ou de méthodes
comptables, corrections d'erreurs ou d'omissions
Les impacts des changements d'estimation comptable
fondés sur de nouvelles informations ou sur une meilleure
expérience et qui permettent d'obtenir une meilleure information sont
inclus dans le résultat net de l'exercice en cours ou des exercices
futurs si ces changements les affectent également.
Un changement de méthode comptable n'est
effectué que s'il est imposé dans le cadre d'une nouvelle
réglementation ou s'il permet une amélioration dans la
présentation des états financiers de l'entité
concernée.
L'impact sur les résultats des exercices
antérieurs d'un changement de méthode comptable ou d'une
correction d'erreur, est imputé sur le montant du poste « report
à nouveau » de l'exercice en cours (ajustement du solde d'ouverture
des résultats non distribués).
3. Présentation des états financiers, la
nomenclature et fonctionnement des comptes 3.1- Les états
financiers
Selon le projet de nouveau système comptable financier
toute entité entrant dans le champ d'application du présent
règlement doit établir annuellement des états
financiers.
Les états financiers des entités autres que les
très petites entités comprennent' : - un bilan ;
- un compte de résultat ;
- un tableau des flux de trésorerie ;
- un tableau de variation des capitaux propres ;
- une annexe précisant les règles et
méthodes comptables utilisées et fournissant des
compléments d'informations au bilan et au compte de résultat.
3.1.1. Le bilan
Le bilan décrit séparément les
éléments d'actif et les éléments de passif. Il fait
apparaître de façon distincte au moins les rubriques suivantes
lorsqu'il existe des opérations concernant ces rubriques' :
A l'actif :
- les immobilisations incorporelles ;
- les immobilisations corporelles ;
- les participations ;
- les actifs financiers ;
- les actifs d'impôt ;
- les clients, les autres débiteurs et autres actifs
assimilés (charges constatées d'avance) ;
- les stocks ;
- la trésorerie positive et équivalente.
Au passif :
- les capitaux propres avant distributions
décidées ou proposées après la date de
clôture, en distinguant le capital émis (dans le cas de
sociétés), les réserves, le résultat net de
l'exercice et les autres éléments ;
- les fournisseurs et autres créditeurs ;
- les passifs d'impôt ;
- les provisions pour charges et passifs assimilés
(produits constatés d'avance) ;
- les passifs à plus d'un an à l'origine
portant intérêt ;
- les passifs à moins d'un an ;
- la trésorerie négative et
équivalente.
La présentation des actifs et des passifs dans le corps
du bilan doit faire ressortir la distinction entre éléments
courants et éléments non courants.
Bilan des banques et des institutions financières
assimilées regroupe les actifs et les passifs par nature et les
présente dans un ordre correspondant à leur liquidité et
exigibilité relative
Aucune compensation n'est possible entre un
élément d'actif et un élément de passif du bilan,
sauf si cette compensation est effectuée sur des base légales ou
contractuelles, ou si dès l'origine il est prévu de
réaliser ces éléments d'actif et de passif
simultanément ou sur une base nette.
3.1.2. Le compte de résultat
Le compte de résultat est un état
récapitulatif des charges et des produits réalisés par
l'entreprise au cours de l'exercice. Il ne tient pas compte de la date
d'encaissement ou de décaissement. Il fait apparaître, par
différence, le résultat net de l'exercice :
bénéfice/profit ou perte.
Les informations minimales présentées au compte de
résultat sont les suivantes' :
- une analyse des charges par nature, permettant de
déterminer les principaux agrégats de gestion suivants : marge
brute, valeur ajoutée, excédent brut d'exploitation ;
- Produits des activités ordinaires ;
- Résultat opérationnel ;
- Produits financiers et charges financières ;
- Charges d'impôt sur le résultat ;
- Résultat des activités ordinaires ;
- Eléments extraordinaires (produits et charges) ;
- Résultat net de la période avant distribution
;
- Pour les sociétés par actions, résultat
net par action.
Dans le cas de compte de résultat consolidé :
- la quote-part dans le résultat net des entreprises
associées et des coentreprises consolidées selon la
méthode de mise en équivalence ;
- la part des intérêts minoritaires dans le
résultat net. 3.1.3. Le tableau des flux de
trésorerie (méthode directe et indirecte)
Le tableau de flux de trésorerie a pour but d'apporter
aux utilisateurs des états financiers une base d'évaluation de la
capacité de l'entreprise à générer de la
trésorerie et des équivalents de trésorerie, ainsi que des
informations sur l'utilisation de ces flux de trésorerie.
Un tableau des flux de trésorerie présente les
entrées et les sorties de disponibilités intervenues pendant
l'exercice selon leur origine2 :
-
' L'IASB encourage l'utilisation de la première
méthode.
2 Voir l'annexe n° 2.4.
flux générés par les activités
opérationnelles (activités qui génèrent des
produits et autres activités non liées à l'investissement
et au financement) ;
- flux générés par les activités
d'investissement (décaissements sur acquisition et encaissements sur
cession d'actifs à long terme) ;
- flux générés par les activités de
financement (activités ayant pour conséquence de modifier la
taille et la structure des fonds propres ou des emprunts) ;
- flux de trésorerie provenant des
intérêts des dividendes, présentés
séparément et classés de façon permanente d'un
exercice à l'autre dans les activités opérationnelles,
d'investissement ou de financement.
Les flux de trésorerie d'exploitation peuvent être
présentés de deux façons' :
- Soit par la méthode directe : qui raisonne directement
en flux monétaires ;
- Soit par la méthode des flux indirects : qui part du
résultat net pour arriver à la variation de trésorerie.
3.1.4. L 'état de variation des capitaux
propres
L'état de variation des capitaux propres constitue une
analyse des mouvements ayant affecté chacune des rubriques constituant
les capitaux propres de l'entité au cours de l'exercice. Les
informations minima les à présenter dans cet état
concernent les mouvements liés2 :
- au résultat net de l'exercice ;
- aux changements de méthode comptables et aux
corrections d'erreurs fondamentales dont l'impact a directement
été enregistré en capitaux propres ;
- aux autres produits et charges enregistrés directement
dans les capitaux propres ;
- aux opérations en capital (augmentation, diminution,
remboursement...) ;
- aux distributions de résultat et affectations
décidées au cours de l'exercice.
3.1.5. L 'annexe
L'annexe comporte des informations sur les points suivants,
dès lors que ces informations présentent un caractère
significatif ou sont utiles pour la compréhension des opérations
figurant sur les états financiers3 :
- les règles et les méthodes comptables
adoptées pour la tenue de la comptabilité et
l'établissement des états financiers (la conformité aux
normes doit être précisée, et toute dérogation doit
être expliquée) ;
- les compléments d'information nécessaires
à une bonne compréhension du bilan, du compte de
résultat, du tableau des flux de trésorerie et de l'état
de variation des capitaux propres ;
- les informations concernant les entités
associées, filiales ou société mère ainsi que les
transactions ayant éventuellement eu lieu avec ces entités ou
leurs dirigeants : nature des
relations, types de transaction, volume et montant des
transactions, politique de fixation des prix concernant ces transactions ;
- les informations à caractère
général ou concernant certaines opérations
particulières nécessaires à l'obtention d'une image
fidèle.
En principe, chaque poste du bilan et du compte de
résultat devrait renvoyer à une note dans l'annexe.
3.2- La nomenclature et fonctionnement des
comptes
Le projet de nouveau système comptable financier
précis qu'il existe une nomenclature de compte obligatoire peut aider
à l'adoption d'une information financière conforme aux normes
internationa les.
3.2.1. Nomenclature des comptes
a. Principes du plan de comptes
Chaque entité établit au moins un plan de
comptes qui doit être adapté à sa structure, son
activité, et ses besoins en information de gestion. Le compte est la
plus petite unité retenue pour le classement et l'enreg istrement des
mouvements com ptables.
Les comptes sont regroupés en catégories
homogènes appelées classe. Il existe deux catégories de
classe de comptes :
- des classes de comptes de situation ;
- des classes de comptes de gestion.
Chaque classe est subdivisée en comptes qui sont
identifiés par des numéros à deux chiffres ou plus, dans
le cadre d'une codification décimale.
b. Cadre comptable obligatoire
Un résumé du plan de comptes présentant
pour chaque classe la liste des comptes à deux chiffres constitue le
cadre comptable dont l'application est obligatoire pour toutes les
entités quelle que soit leur activité et quelle que soit leur
taille sauf dispositions spécifiques les concernant. A
l'intérieur de ce cadre, les entités ont la possibilité
d'ouvrir toutes les subdivisions nécessaires pour répondre
à leurs besoins. Une nomenclature de comptes à trois chiffres ou
plus correspondant à une ventilation des charges par nature est
également proposée'.
Les opérations relatives au bilan sont réparties
en cinq classes de comptes qualifiées de comptes de bilan. Le cadre
comptable de ces comptes de bilan est le suivant2 :
- Classe ' Comptes de capitaux ;
- Classe 2 Comptes d'immobilisations ;
- Classe 3 Comptes de stocks et en-cours ;
- Classe 4 Comptes de tiers ;
- Classe 5 Comptes financiers.
' Voir l'annexe n° 3.
2 Nomenclature des comptes a trois chiffres utilisés dans
le chapitre suivant.
Les opérations relatives au compte de résultat
sont réparties en deux classes de comptes qualifiées de comptes
de gestion. Le cadre comptable de ces comptes de gestion est le suivant :
- Classe 6 Comptes de charges ;
- Classe 7 Comptes de produits.
Les classes 0, 8 et 9 non utilisées au niveau du cadre
comptable peuvent être utilisés librement par les entités
pour le suivi de leur comptabilité de gestion, de leurs engagements
financiers hors bilan, ou d'éventuels comptes spéciaux qui
n'auraient pas leur place dans les comptes de classes 1 à 7.
3.2.2. Fonctionnement des comptes
Le plan de comptes de l'entreprise donne la nomenclature des
comptes à utiliser, définit leur contenu et précise les
règles particulières de fonctionnement par
référence à la nomenclature et aux règles
générales de fonctionnement présentées dans la
norme générale. L'adaptation de la nomenclature
accompagnée par des règles de fonctionnement Cette partie
présente les règles de fonctionnement de chaque compte à
deux chiffres.
3.3. Comptabilité simplifiée applicable
aux TPE
Les petites entités qui remplissent certaines
conditions de chiffre d'affaires, d'effectif et d'activité fixées
par le Ministère des Finances sont assujetties sauf option contraire de
leur part à une comptabilité dite de trésorerie.
Cette comptabilité de trésorerie repose sur
l'établissement d'un état des encaissements et des
décaissements dégageant le flux net de trésorerie (recette
ou perte nette).
Les entités assujetties à une
comptabilité de trésorerie tiennent compte dans le calcul de leur
résultat et dans l'établissement de leur situation
financière des variations des actifs, créances et dettes
inventoriées constatées entre le début et la fin
d'exercice, uniquement dans la mesure où ces éléments
présentent un caractère significatif compte tenu de leur
importance relative ou de leur nature.
Dans le cadre d'une comptabilité de trésorerie,
le fait générateur de l'enregistrement comptable est
l'encaissement (recette) ou le décaissement (dépense).
La valeur probante d'une comptabilité de
trésorerie suppose que les conditions suivantes sont remplies :
- tenue régulière de livres de
trésorerie (livre de recettes, avec éventuellement un
regroupement des recettes journalières de faible montant, livre de
dépenses) enregistrant les opérations dans l'ordre chronologique
;
- conservation des principales pièces justificatives :
factures reçues ou émises, bandes de caisse, relevés de
banque, copies de lettres...). Ces pièces justificatives, internes ou
externes à l'entité, sont datées, classées et
numérotées.
Conclusion du chapitre 2
L'ouverture de l'économie algérienne sur la
mondialisation est aussi une occasion de réformer ou d'adapter en
profondeur le cadre comptable existant à savoir le PCN applicable depuis
1975 à nos jours, lequel a bien fonctionné dans une
économie dite centralisée mais qui de plus en plus ne
répond pas au souci des professionnels et des investisseurs à
savoir :
- approche patrimoniale au détriment de l'approche
économique ;
- adéquation avec les préoccupations de
l'administration fiscale et autres ;
- Le PCN est resté figé sur les
problèmes de prise en charge des instruments de gestion des
années 70 à 90, alors que l'économie algérienne
était condamnée à s'adapter constamment à la
nouvelle donnée du commerce international, qui lui aussi évolue
constamment (concept de marché, juste valeur, valeur d'utilité,
etc..).
L'Algérie, à travers la réflexion et
l'élaboration du projet du nouveau référentiel comptable
d'entreprise s'est logiquement inscrite dans l'application des principales
normes IAS-IFRS mises en oeuvre dans les pays européens, ayant
déjà de fortes traditions en matière de doctrine et cadre
comptable comme les pays anglo-saxons, la France et l'Allemagne.
Le cadre conceptuel définit les principes et les
hypothèses devant servir à l'établissement des
états financiers des entreprises : bilan, compte de résultat.
Cela permettra la mise en avant de l'aspect économique et financier des
opérations au lieu de leurs apparences juridiques et prévoit, en
outre, un système d'information très simplifié,
basé sur une comptabilité de trésoreries pour les
micro-entreprises. Ainsi, le nouveau système comptable des entreprises
sera adapté aux changements intervenus dans l'environnement de
l'entreprise qui opère aujourd'hui dans le cadre d'une économie
libérale où il y a des opérations et des transactions
spécifiques.
Leur mise en oeuvre pratique sur le terrain ne se fait pas
sans poser la problématique liée aux exigences dans la
concrétisation de l'application de ces normes par rapport à la
nature, la complexité et les règles juridiques et fiscales qui
relèvent des sources et souveraineté de chaque pays.
Chapitre 3 :
PROGRAMMATION DE L'APPLICATION ET PRÉPARATION
DE L'ENVIRONNEMENT.
Chapitre 3 : PROGRAMMATION DE L'APPLICATION
ET PRÉPARATION DE L'ENVIRONNEMENT
Un projet de système comptable en accord avec les
normes IAS/IFRS, a été élaboré en 2001 par un
groupe de travail composé de représentants du Conseil National de
la Comptabilité algérien, experts-comptables algériens et
des représentants de l'Organisation d'Experts Comptables et de Conseil
National des Commissaires aux Comptes français dans le cadre d'un
programme financé par la banque mondiale. Depuis cette date, le projet
fait l'objet des modifications réalisées1.
Ainsi, le Conseil de gouvernement avait examiné et
endossé, le 12 juillet 2006, un avantprojet de loi portant
système comptable financier, présenté par le ministre des
Finances. Ce nouveau système comptable sera appliqué par toutes
les entités concernées une année après la
promulgation de la loi, ce délai permettra d'assurer la
préparation de la mise en oeuvre de ces nouvelles procédures et
d'organiser des séminaires de sensibilisation et de formation au profit
des professionnels et praticiens de la comptabilité. L'avant-projet de
loi a pour objet la mise à niveau du système comptable national
aux normes internationales et à la pratique universelle 2.
Donc, c'est la refonte du plan comptable national de 1975 qui
a donné naissance au projet de nouveau système comptable
financier des entreprises. Ce nouveau référentiel comptable
d'entreprise endosse pratiquement une bonne partie des normes IAS-IFRS
édictées dans le cadre de la présentation des états
financiers.
La mise en oeuvre des normes IFRS en Algérie est le
meilleur chois pour le CNC algérien. Mais Il est important de souligner
que leur implantation dans les systèmes comptables provoquera des
difficultés aux entreprises et le cadre réglementaire et fiscale
algérien. Donc le CNC doit préparer un programme de la mise en
application du nouveau référentiel et sensibiliser et former des
formateurs.
Ce chapitre consacré au processus de l'application et les
préparations entendues au niveau de l'environnement comptable
algérien.
SECTION 1 : TRAVAUX DU CONSEIL NATIONAL DE LA
COMPTABILITE
La nécessité de produire une information
financière complète et de qualité est évidente,
à la fois pour les grandes entreprises et pour les autres entités
dont l'activité est déterminante dans l'économie
algérienne, ainsi que toutes ces entreprises (algériens ou
étrangers) ont besoin de telles informations. Ces informations doivent
aussi être compréhensibles et crédibles d'un point de vue
international, en raison de l'influence croissante des investissements
étrangers sur le marché algérien. En conséquence,
une décision des autorités publiques algériennes
édicte que la source principale de l'information financière pour
ces entreprises doit être conformes aux normes IFRS promulguées
par l'IASB.
1. Les objectifs et les divergences avec PCN 1975 et
les IFRS
Le nouveau système comptable financier consiste
à faire converger des règles comptables appliquées par les
entreprises algériennes vers les normes IFRS.
1.1. Les objectifs du nouveau
référentiel comptable
Donc Ce nouveau système comptable établit des
règles communes de tenue, de collecte, d'établissement et de
présentation des états financiers des entreprises
algériennes et des organisation soumises à la tenue d'une
comptabilité, dans le but de :
- Donner une image fidèle de la situation
financière et de la performance et de la variation de la situation
financière, eu égard aux obligations légales que ces
entités doivent respecter, compte tenu de leur organisation, de leur
taille et de la nature de leur activité ;
- Permettre des comparaisons fiables dans le temps au sien de
l'entité et dans l'espace, au niveau national et international, entre
les entités ;
- Contribuer à la croissance et à la
rentabilité des entités par une meilleure connaissance des
mécanismes économiques et comptables qui conditionnent la
qualité et l'efficacité de leur gestion ;
- Permettre un contrôle des comptes donnant toutes
garanties aux dirigeants, actionnaires et associés, à l'Etat et
autres utilisateurs privilégiés tels le personnel ou les
créanciers, sur leur régularité, leur
sincérité et leur transparence ;
- Contribuer à une meilleure appréhension de la
prise de décision et de la gestion du risque de tous les acteurs du
marché, y compris les autorités publiques ;
- Publier une information suffisamment sure, compète,
loyale, fiable et transparente pour qu'elle contribue à encourager les
investisseurs en leur assurant un suivi satisfaisant de leurs fonds ;
- Contribuer à l'élaboration de statistiques et
des comptes économiques du secteur (entreprises) sur le plan national
à partir d'informations significatives, contrôlées et
collectées dans des conditions de fiabilité et de
célérité satisfaisantes ;
- Servir à la promotion d'un enseignement de la
comptabilité et de la gestion reposant sur des bases communes ainsi
qu'à la formation de professionnels compétents, libéraux
ou salariés, tout en assurant une plus grande mobilité de
l'emploi dans les fonctions comptables ;
- Permettre d'enregistrer de manière fiable et
exhaustive la totalité des transactions et actes économiques de
l'entreprise, afin de pouvoir établir des déclarations fiscales
fiables, sincères et régulières (TVA, impôts sur les
bénéfices), dont le résultat sera rapproché des
états financiers établis aux normes IFRS ;
- Les entreprises multinationales bénéficieront
d'une meilleure cohérence dans le reporting interne grâce à
la standardisation des procédures comptables pour les
déférents pays ;
- Le nouveau système s'adapte parfaitement aux outils
informatiques existants qui permettent (généralement pour un
coût très réduit) de saisir les donnés comptables,
d'établir les états financiers et de présenter des
documents de gestion par activité (grâce à un
système de codifications multiples).
1.2. Les principales évolutions par apport au PCN
1975
En général, des changements à
prévoir sur méthode d'évaluation :
- Réévaluations ponctuelles des immobilisations
interdites ;
- Recours à la juste valeur pour l'évaluation de
certains instruments financiers (détenue à des fins de
transaction, disponibles à la vente) ;
- Recours à la notion d'actualisation pour
l'évaluation des prêts et créances (emprunt) émis
par l'entreprise ;
- Critères de constatation des provisions pour charges
;
- Critères de comptabilisation et l'évaluation des
immobilisations corporelles (notion de contrôle et non de patrimoine,
actifs agricoles, immeuble de placement) ;
- Calcul des amortissements ;
- Absence de provisions réglementées ;
- Constatation de perte de valeur sur actif (provision pour
dépréciation). Aussi, il y aura quelques rubriques incompatibles
avec les IFRS :
- Charges immobilisées (non activation des frais
d'établissement, charges à repartir sur plusieurs exercices et
primes de remboursement des obligations) ;
- Ecart de conversion actif, passif ;
- Transferts de charges ;
- Reprises sur amortissement.
Enfin, quelques nouvelles rubriques au bilan ou compte de
résultat :
- Ecart d'évaluation (compte de capitaux propres) ;
- Autres profits ou pertes imputés sur capitaux propres
;
- Impôts différés actif et impôts
différés passifs ;
- Plus values ou moins values sur cession d'actif non
courants.
1.3. La divergence du nouveau système comptable
financier et les normes IFRS
Le nouveau système comptable financier se veut totalement
compatible avec les IFRS, cependant quelques différences on peut citer
comme suit :
- le nouveau référentiel algérien
prévoit les règles spécifiques dans les domaines :
l'organisation et la tenue de la comptabilité, ainsi que dans le domaine
de la nomenclature des comptes et de l'enregistrement des opérations
dans ces comptes, ces domaines ne font généralement l'objet
d'aucune norme internationale, et ne sont pas traités par les IFRS ;
- Le nouveau référentiel algérien traite
le cas particulier des très petites entreprises, qui sont
autorisées à ne tenir qu'une comptabilité basée sur
les mouvements de trésorerie, alors que les IFRS n'envisagent aucune
disposition particulaire pour ces entreprises ;
- Les coûts des prestations de retraite et les
méthodes d'évaluation des charges à provisionner à
ce titre font l'objet de dispositions nombreuses et détaillées au
niveau des IFRS, disposition reprises de façon très globale par
le projet ;
- Le nouveau référentiel traite du domaine
spécifique des banques, des assurances et ne traite que de façon
succincte du domaine des instruments financiers, des immeubles de placement et
de l'agriculture, et nécessite une prise en compte du texte complet des
IAS et des IFRS de l'IASB ;
- Au niveau du cadre conceptuel, le projet définit la
convention de l'entité et la convention de l'unité
monétaire, conventions non expressément mentionnées dans
les IFRS mais qu'il paraît utile de rappeler dans le cadre des
très petites entreprises ;
- L'inventa ire permanent est obligatoire dans le SCF est
autorisé dans les IFRS.
Ainsi, il existe des traitements alternatifs autorisés
par les IFRS et non pas repris par le nouveau référentiel
algérien :
- Evaluation des immobilisations corporelles à la juste
valeur à la clôture ;
- Application de la méthode LIFO1 pour
l'évaluation des stocks ;
- Comptabilisation des coûts d'emprunts rattachables
à l'acquisition, la construction, la production d'un actif
identifié en tant que composante du prix de revient de cet actif;
- Comptabilisation d'une immobilisation donnant lieu à
une subvention d'investissement à sa valeur d'acquisition
diminuée du mentant de subvention reçue ;
- Comptabilisation de l'impact d'un changement de méthode
comptable ou d'une correction d'erreur dans le résultat de l'exercice en
cours.
2. Un Cadre juridique du nouveau système
comptable financier
Ce nouveau système comptable financier sera mis en
application par un cadre juridique. Dans ce point, on propose un cadre
législatif et réglementaire conformément au projet d'une
loi comptable relative au système comptable des entreprises, un
décret portera l'approbation du cadre conceptuel de la
comptabilité et d'un arrêté du ministère des
finances portera les règles d'évaluation et comptabilisation
ainsi la nomenclature des comptes.
2.1 . Une loi relative au système comptable
financier
Cette loi fixera le système comptable ainsi que les
modalités et les conditions de son application en traitant des points
suivants.
2.1.1. Dispositions générales
La loi déterminera le champ d'application du nouveau
système comptable financier, toute personne physique ou morale astreinte
à la mise en place d'une comptabilité destinée à
l'information externe comme à son propre usage, sous réserve des
dispositions qui leur sont spécifiques. Ont astreintes à la tenue
d'une comptabilité :
- les entreprises soumises au Code de Commerce ;
- les entreprises publiques, parapubliques ou d'économie
mixte ;
- les coopératives ;
- et plus généralement les entités
produisant des biens ou des services marchands ou non marchands, dans la mesure
ou elles exercent des activités économiques qui se fondent sur
des actes répétitifs.
Les très petites entités qui remplissent les
conditions de chiffre d'affaires et d'activité fixées par
l'autorité compétente peuvent être autorisées
à ne tenir qu'une comptabilité de trésorerie.
2.1.2. Cadre conceptuel et les obligations comptables
des entreprises
Cette loi introduira le concept du cadre conceptuel et fixera
son objectif, le cadre conceptuel défini par le projet de nouveau
système comptable financier s'inspire plus largement de celui des IFRS
:
- Détermine les utilisateurs des états financiers
ainsi que la nature et l'objectif de ces états ;
- Fixe les convention comptable de base, les
caractéristiques qualitatives et les principes comptables fondamentaux
applicables à l'information financière contenue dans les
états financiers ;
- Donne la définition ainsi que les principes
généraux de comptabilisation et évaluation des
éléments qui servent à l'établissement des
états financiers ;
- Constitue une référence pour l'évolution
de la normalisation comptable ;
- Facilite l'interprétation des règles
comptables et l'appréhension de transactions ou
d'événements non explicitement prévus par la
réglementation comptables.
La loi précisera que la tenue comptable s'appui sur
des pièces justificatives et comportera la tenue des livres comptables
ainsi que l'élaboration des états financiers. Aussi, chaque
écriture comptable s'appuie sur une pièce justificative
datée, établie sur papier ou sur un support assurant la
fiabilité.
2.1.3. Livres comptables
La loi fixera les livres comptables (livre journal, grand
livre, livre d'inventaire), en précisera les conditions de leur tenue et
les conditions de l'enregistrement comptable, cette partie de la loi traitera
aussi les livres auxiliaires. De leur centralisation et de l'inventaire.
2.1.4. Etats financiers
La loi doit défini les états financiers et leur
objectif, à savoir « Les états financiers sont un ensemble
complet de documents comptables et financiers, permettant de donner une image
fidèle de la situation financière, de la performance et de la
trésorerie de l'entreprise à la fin de l'exercice ». La loi
précisera aussi que les états financiers doivent être
élaborer périodiquement au moins une fois par an en adaptant les
mêmes méthodes d'un exercice à un autre sauf pour les cas
spécifiés dans le système comptable. Les états
financiers doivent être présentés au plus tard trois mois
après la clôture de l'exercice, Un exercice comptable a
normalement une durée de douze mois couvrant l'année civile ; une
entité peut être autorisée à avoir un exercice se
clôturant à une autre date que le 31 décembre dans la
mesure où son activité est lié à un cycle
d'exploitation incompatible avec l'année civile. Les états
financiers sont élaborés en dinar algérien.
La loi introduira aussi la notion des comptes
consolidés. Les entreprises qui contrôlent totalement ou
partiellement la direction et les choix financiers d'une ou plusieurs
entreprises où exerce une influence notable sur leur activité
doivent élaborer des comptes consolidés selon les règles
du SCF.
La loi fixera dans les dispositions diverses la durée
de conservation des états financiers et des documents, des livres, des
balances et des pièces justificatives d'un exercice de dix ans. Ces
documents peuvent être utilisées comme preuve en justice, s'ils
sont conformes aux dispositions légales.
2.2. Un décret portant approbation du cadre
conceptuel de la comptabilité
Ce système sera aussi mis en application à un
décret précisant le cadre conceptuel fixant les conventions et
principes comptables de base ainsi que les définitions des actifs et des
passifs, des charges et produit.
Il traitera des points suivants : les caractéristiques
qualitatives de l'information financières, les hypothèses
sous-jacentes, les conventions comptables et les éléments des
états financiers. Ces caractéristiques sont les attributs que
doit avoir l'information des états financiers. Elles garantissent la
production et la divulgation d'informations financières utiles à
la prise de décision.
Les hypothèses sous-jacentes et les conventions
comptables constituent une base pour l'élaboration des normes comptables
et la recherche des solutions appropriées aux problèmes
comptables posés. Les éléments des états financiers
sont liés à la détermination de la situation
financière, et à la performance. Le décret comprendra les
définitions des éléments de situation financière
constitués le bilan, les définitions des actifs et des passifs et
les capitaux propres ; aussi les définitions les éléments
de performance sont constitués des éléments de
l'état de résultat, définition des charges et du
produits.
2.3. Une arrêté du ministère des
finances
L'arrêté abordera les règles
d'évaluation et de comptabilisation des états financiers ainsi
que la nomenclature du comptes et les règles de fonctionnement des
comptes, principes généraux d'évaluation et de
comptabilisation des actifs, des passifs, des charges et des produits contient
les dispositions relatives à la Comptabilisation Im mobilisations
corporelles, incorporelles et financières, Stocks, Subventions et
Provisions.
Modalités particulières d'évaluation et
de comptabilisation traitent des thèmes déférents,
Opérations faites en commun ou pour le compte de tiers, Consolidation,
Impôts différés..., et chaque cas particulier comporte les
règles de prise en compte, les règles d'évaluation et
comptabilisation ; doivent présentées sous forme
homogène.
Chaque entreprise fait une adaptation de la nomenclature qui
sera proposes selon ses activité en regroupant, en créant ou en
subdivisent les comptes pour enregistrer les opérations. Le plan de
comptes de l'entreprise donne la nomenclature des comptes à utiliser,
définit leur contenu et précise les règles
particulières de fonctionnement par référence à la
nomenclature et aux règles générales de fonctionnement
présentées dans la norme générale.
L'adaptation de la nomenclature doit être
accompagnée par des explications, des définitions et de
règles de fonctionnement, cette partie en plus de la nomenclature des
comptes, présente les règles de fonctionnement de chaque compte
à deux chiffres.
3. Programmation de l'application du nouveau
référentiel
La conversion au nouveau système comptable
représente beaucoup plus qu'un simple exercice technique de
comptabilité, il est important que le CNC soit sûr que les
comptables personnels de finance des entreprises algériennes
possèdent des compétences appropriées en normes IFRS, et
que le plan de conversion au nouveau référentiel soit bien
planifié et bien géré. Une approche utile pour
évaluer le niveau de préparation de la société dans
son processus de conversion aux SCF. Toutefois, responsabilité du CNC
est au-delà de la surveillance du processus de conversion au SCF.
Le Conseil National de la Comptabilité (CNC) qui est
considéré comme un organisme « consultatif
»1. Il a une mission de coordination et de synthèse de
recherches théorique et
méthodologique de comptabilité et de leurs
applications pratiques. Le décret exécutif n° 96-318 du
25/09/1996 a défini et précisé les attributions du
CNC1. Donc, le CNC doit s'assurer :
- La direction aux problématiques et au calendrier, et
qu'elle possède les ressources et les compétences
appropriées pour la mise en oeuvre des normes IFRS de manière
efficace et efficiente ;
- A tenu compte des répercussions et des incidences sur
touts les aspects de l'entreprise algérienne et les entreprises
étrangères ;
- A établi un plan de conversion afin de satisfaire
aux différentes exigences, y compris les contrôles
appropriés nécessaires à la gestion de ce changement et au
maintien de l'intégrité de l'information ;
- L'application étalée et progressive dans le
temps du nouveau référentiel comptable, en fonction du niveau
d'organisation et des ressources humaines (compétences
appropriées) par rapport aux exigences demandées pour
l'utilisation de ce référentiel.
3.1. Planification de la conversion
Dans tous les pays, la normalisation comptable doit
être réanalysée en fonction de l'analyse incortournable des
trois niveaux2 :
- Premier nivaux : les grandes entreprises ;
- Deuxième niveaux : petites et moyennes entreprises
;
- Troisième niveaux : très petites
entreprises.
Mais, comment différencier les grandes entreprises,
les PME et les TPE ? Leur définition varie énormément
selon le degré de développement atteint. Dans un pays comme la
France, les microentreprises ont entre 0 et 5 employés, les petites
entreprise entre 6 et 50 et les moyennes entreprises entre 51 et 250
employés3, ces seuils peuvent toutefois varier d'un pays
à un autre, et sont souvent plus bas dans les pays en transition ou en
voie d'émergence.
En Algérie, il n'existe pas cette classification, mais
la seule classification qu'il existe est celle de l'ad ministration fiscale
:
- les grandes entreprises sont contrôlées par la
DGE ;
- les PME sont les autres entreprises de type régime
réel (dont un chiffre d'affaire annuel plus de 3.000.000 DA pour les
activités achat-revente et les prestataires des services4) ;
se type d'entreprise sera mis sous contrôle des organismes appelés
Centres des Impôt (CDI)5;
- les TPE : sont les restes, personne physique ou moral, du
régime forfait (dont un chiffre d'affaire annuel moins de 3.000.000 DA
pour les activités achat-revente et les prestataires des
services6), se type sera contrôlés par les centres de
proximité d'impôt (CDPI).
A l'occasion de la nouvelle organisation de la direction
générale des impôts (DGI) et le démarrage de
fonctionnement de la direction des grandes entreprises (DGE) à partir de
2006, on propose que les entreprises qui sont contrôlées par la
DGE ont l'obligation d'appliquer le nouveau système comptable financier
lorsqu'il est mis en application. Et ultérieurement (dans deux ans par
exemple) ça sera pour les autres (PME et TPE).
Selon LASSOUAG Kamel 1, toutes les
sociétés étrangères, les sociétés
algériennes qui dont le chiffre d'affaire dépasse 100.000.000 DA,
toutes les sociétés pétrolières et transaction
pétrolière, et touts les groupes des sociétés sont
contrôlés par la DGE.
Les micro-entreprises (ou TPE) doivent aussi être prise
en compte, il existe un consensus national pour limiter leurs obligations
comptables à la comptabilité de trésorerie
complétée, dans un deuxième temps, par la
comptabilité d'engagement. Toutefois, il serait préférable
que ces entités soient également capables de présenter un
minimum d'état financier et, en particulier, un bilan, un compte de
résultat et un tableau de flux de trésorerie. On propose aussi
que l'année 2010 soit la plus adéquate pour l'application de ce
nouveau référentiel pour les entreprises contrôlées
par la DGE, et 2012 pour toutes les autres entreprises exercent en
Algérie. Enfin, on propose le planning d'application suivant :
Schéma n° 4 : Planification de l'application
du SCF (proposition pour les entreprises contrôlées par la DGE)
Exercice 2007
|
|
Exercice 2008
|
Exercice 2009
|
|
Exercice 2010
|
|
Exercice 2011
|
|
Préparation d'un plan de conversion
Nouveau système comptable financier
Formation et connaissances
Structure et gouvernance du projet (incidences sur le
budget, ressources, etc.)
Etats financiers 2008 et 2009 déposés
selon le PCN 1975
Préparation bilan d'ouverture selon
SCF
Comparaison entre bilan PCN 1975 et
SCF Date de la conversion
SCF
Etats financiers redressés selon le
SCF m ais sero nt
Date de dépôt des comptes
en SCF
Publication des états financiers au SCF
avec les chiffres comparatifs de 2010
Source : préparer selon la norme IFRS 1 et les pratiques
en Europe.
1 Russia corporate governance roundtable, Op.cit, 2005,
p.13.
2 Idem, 2005, p.18.
3.2. Sensibilisation et formation des
formateurs
La mise en application du nouveau système comptable
financier doit être précédée d'une formation des
professionnels de la comptabilité, des praticiens et des divers
utilisateurs aux nouvelles normes que le ministère des finances doivent
engagés dans un cadre d'un plan d'action du conseil national de la
comptabilité sous formes des séminaires de sensibilisation.
Avant, ou pendant la mise en application du nouveau
référentiel comptable d'entreprise, de mettre en place un groupe
de travail associant l'ordre des experts-comptables, commissaires aux comptes
et comptables agrées algérien et les pouvoirs publics
concernés (Direction générale des impôts, direction
générale de la comptabilité, conseil national de la
comptabilité et d'autres institutions). Qui aura pour mission
d'approfondir ou d'étudier l'impact des normes comptables telles
qu'elles sont prévues sur la fiscalité tant sur le plan du choix
des méthodes et règles qu'au niveau des incidences sur le plan
des ressources fiscales de l'Etat.
L'application étalée et progressive dans le
temps du nouveau référentiel comptable, en fonction du niveau
d'organisation et des ressources humaines (compétences
appropriées) par rapport aux exigences demandées pour
l'utilisation de ce référentiel. En France l'application des
normes IAS-IFRS est en principe applicable à compter du premier janvier
2005 pour les sociétés cotées en bourse et leurs
filiales.
La formation et la mise à niveau de l'ensemble des
professionnels est une tâche de grande haleine qu'il y a lieu
nécessairement de bien programmer dans le temps et dans l'espace et une
bonne façon de s'y prendre c'est d'être pragmatique en
commençant d'abord1 :
- les responsables de cabinets et des grandes institutions
;
- les directeurs financiers et comptables des grandes
compagnies ;
- Les responsables comptables des entreprises moyennes ;
- L'intégration dans la formation tant au niveau
universitaire qu'au niveau des autres secteurs du programme lié aux
normes internationales et leur application dans le contexte national.
Les comptables et les dirigeant ont des habitudes qui vont
être modifiées. La mise à niveau de la culture comptable
commence par la sensibilisation des dirigeants qui sont responsables du choix
de méthodes comptables, de la mise en place d'une organisation comptable
efficace et des moyens nécessaires pour dispenser une formation de
qualité à leurs personnels.
Enfin, élaboration un dispositif de suivi et de mise
à jour concerne la résolution des problèmes d'application
soulevés par les entreprises, l'interprétation et les
modalités de mise à jour régulière en fonction des
évolutions internationales, en mettant en place un organe qui prendra en
charge cette mission. Cet organe sera chargé de l'application du nouveau
système comptable financier et la mise à jour2.
SECTION 2 : PREPARATION DE LA PROFESSION ET LE
REGLEMENT JURIDIQUE
Dans cette section on aborde les principales incidences
d'application au niveau macroéconomique et comment la profession
comptable algérienne doit s'adapter ce changement.
1. La profession comptable en Algérie
Depuis l'avènement des réformes
institutionnels, politiques, économiques est sociales, l'organisation de
la profession est prise en charge par deux organes, l'un privé et
l'autre public, à savoir :
- l'Ordre national des experts comptables, des commissaires aux
comptes et comptables agrées ;
- le Conseil National de la Comptabilité.
L'exercice de la profession comptable en Algérie eut
se faire à titre individuel ou en association. L'association est
constituée sous forme d'une société civile ou autre forme
conformément au code de commerce entre les professionnels comptables et
des nonprofessionnels, pour exercer cet métier il faut remplir les
conditions suivantes1 :
- être de nationalité algérienne;
- jouir de tous les droits civils ;
- ne pas avoir fait l'objet d'une condamnation pour crime ou
délit ;
- justifier des conditions de titres et diplômes
légalement requis.
1-1- Historique
La profession comptable algérienne retrace son
évolution les cinq principales étapes suivantes2 :
- Avant l'indépendance : La profession était
rattachée à la profession de la métropole (la France) ;
- Les lendemains de l'indépendance : durant cette
phase de l'histoire de l'Algérie, comme pour le cas de toutes les
institutions, le flou régnait mais la profession restait toujours
régie par les textes relevant des accords d'Evian et de la loi
fondamentale ;
- La période allant de 1971 à 1992 : cette
période a vu l'institution d'un Conseil Supérieur de
la Technique Comptable (C.S.T.C), organe agissant sous la tutelle du
Ministère des Finances ;
- A partir de la fin1992: A l'instar des autres pays,
l'Algérie avait observé l'ère de la création de
l'Ordre National des Experts Comptables des Commissaires aux Comptes et des
Comptables agréés, élu par les professionnels de la
comptabilité, ce conseil National marqua le début de l'exercice
libéral de la profession.
1.2. Les Effectifs
La profession algérienne, connaît une croissance
rapide dans ses effectifs en raison du développement qui connaît
le secteur privé mais surtout par la disponibilité au niveau des
toutes les universités et instituts repartis sur le territoire national,
des filières financières et comptables.
Avec un nombre dépassant les Onze mille 11000
professionnels, Les effectifs estimés se repartissent com me suit :
Tableau n° 2 : les effectifs des professionnels
comptables en Algérie
Catégorie professionnelle
|
Professionnels agréés
installés
|
Professionnels agréés non
installés
|
Stagiaires
|
Total
|
Experts comptables
|
|
800
|
|
200
|
|
|
1
|
000
|
Commissaires aux comptes
|
2
|
500
|
1
|
000
|
|
|
3
|
500
|
Comptables agréés
|
1
|
800
|
|
200
|
|
|
2
|
000
|
Stagiaires finalistes
|
|
|
|
|
2
|
150
|
2
|
150
|
Stagiaires en cours
|
|
|
|
|
2
|
675
|
2
|
675
|
TOTAUX
|
5
|
100
|
1
|
400
|
4
|
825
|
11
|
325
|
|
Source : M Lamine Hamedi (2006), La profession
comptable au Maghreb, document de séminaire.
Il est à remarquer que le nombre des professionnels de
la comptabilité agréés installés est de 5 100 en
2006. Par contre le nombre des contribuables exercent en Algérie soumis
au régime du réel sont 679 456 contribuable en 20061.
Donc, et par moyenne d'un professionnel comptable pour 133,22 contribuables
soumis au régime du réel. Cette situation a crée en effet
un déficit se répercutant inéluctablement sur la
qualité des états établis et produis.
Jusqu'à une date récente, l'activité
économique était réservée exclusivement à
l'Etat par l'intermédiaire d'entreprises nationales, même le
secteur tertiaire est assuré par des organismes de services relevant du
secteur public. Les entreprises ayant leurs propres structures de
comptabilité et des finances ne font pas appel aux professionnels
comptables libéraux, leurs contrôles relèvent de la
compétence de la Cour Des Comptes. Il existe une société
nationale spécialisée dans les travaux comptables appelée
le SNC. Les professionnels comptables indépendants exercent la
profession avec la clientèle du secteur privé qui est
composée de commerçants et de petites entreprises de production
ou de services. Cette situation n'encourage pas les professionnels comptables
à exercer à titre libéral. Ce n'est qu'avec le passage
à l'autonomie des entreprises publiques que la profession comptable
libérale a commencé à se développer et à
prendre de l'importance.
1.3. Les exigences de préparation de la
profession comptable
Reste le fait que les normes IFRS sont bien là et que
tous les professionnels ont intérêt à bien les
connaître et à bien les travailler. Pour la profession, il est
donc important de se mobiliser à la fois pour se former et se
préparer pour agir en faveur d'une évolution qui soit
raisonnable, très progressive et concertée, La profession
comptable en Algérie doit s'adapte les nouvelles mutations national et
international, afin de palier à cela nous proposons les actions urgentes
ci-après :
- Lancer une action de formation complémentaire qui
permettra de combler les insuffisances en matière d'encadrement des
stagiaires en multipliant des journées porte ouverte à l'adresse
non seulement de nouveaux bacheliers, licenciés et de nos stagiaires
mais aussi à l'adresse d'autres étudiants de filières
finance, gestion et autres ;
- La mise en oeuvre de la réforme de l'enseignement
supérieur de la comptabilité et du diplôme d'expert
comptable en faveur d'une plus grande ouverture sur les filières non
comptables ;
- Détermination de nouvelles caractéristiques
pour les milieux où le stage devrait être effectué quand le
stage est fait hors cabinet. Définir les exigences de stage de
manière à ne pas le focaliser sur les seuls travaux d'expertise
comptable classique et de commissariat aux comptes ;
- Trouver la formule adaptée pour inciter les pouvoirs
publics à l'organisation périodique des examens professionnels
;
- L'ouverture de la profession comptable sur la concurrence
des professionnels étrangers, surtout les grands cabinet d'audit et de
conseil (les Big Four), et permettre aux ces cabinets la certification des
comptes. perce que la mondialisation et la libéralisation de la
profession sont l'un des phénomènes les plus importants qui
doivent toucher la profession pour les années à venir, et aussi,
Doivent définir les stratégies qui permettent de s'adapte
à un environnement économique mondial en pleine mutation ;
- Cependant, un des objectifs à atteindre, est de
s'assurer que les professionnels Algériens puissent maximiser la
compétitivité de nos entreprises sur le marché mondial
;
- Adhérer au programme de formation de l'IFAC dans le but
de se faire accréditer par cette institution en tant qu'expert comptable
international ;
- Encourager l'émergence de coopérations
stratégiques entre professionnels Algériens et étrangers
;
- Former des experts comptables aux normes internationales,
aux normes d'audit et aux nouvelles techniques de financement et aux
mécanismes d'accès au marché financier. Et consacrer
à la mise sur pied d'un institut de formation de l'expert comptable ;
- Relancer la participation et la représentation de la
profession dans les différentes commissions de réflexion, et
donner une grande visibilité à la profession à travers la
participation à des dossiers de presse ou des publications par les
membres sur les sujets d'actualité ;
-
Organiser des journées / congrès /
manifestations sur des thèmes intéressant la politique
économique : le nouveau système comptable, fiscalité,
investissement, développement du commerce et des échanges, etc.
;
- Souscrire au label de certification international «Web
Trust» des sites de commerce électronique, et Développer une
norme relative à l'intervention des experts comptables en matière
de certification Web Trust'.
1.4. Le rôle des Experts-comptables,
Commissaires Aux Comptes et des Comptables Agréés
La migration des sociétés algériennes
vers le nouveau référentiel SCF ainsi que, par la suite,
l'établissement des comptes consolidés par certains groupes ces
sociétés nécessitera l'intervention de ces professionnels
internes et externes à différents stades, chaque professionnel
avec les missions et compétences spécifiques prévues par
la loi.
Ainsi, il leur appartiendra dans un premier temps de
conseiller adéquatement ces entreprises au sujet de la première
application de ce système qui sera mis en application par une loi
comptable, ainsi qu'à propos de la mise en place de nouveaux
systèmes informatiques et de procédures propres à
permettre la récolte, le traitement et la présentation des
nombreuses informations requises par le nouveau SCF.
Ces professionnels comptables internes ou externes aux
sociétés seront aussi confrontés les premiers à la
mise en oeuvre pratique de nouvelles règles de comptabilisation.
C'est à tous les stades de la structuration de
l'information financière que le professionnel économique aura
à adapter sa pratique. Le professionnel économique interne ou
externe devra s'imprégner des nouvelles définitions afin de
passer les écritures adéquates. Lors de la vérification
des écritures par l'expert-comptable externe conformément
à la loi, la bonne application du nouveau référentiel
comptable pourrait amener à des écritures rectificatives.
Les professionnels comptables devront s'adapter en outre
à de nouveaux critères d'enregistrement comptable et
d'évaluation et donc notamment procéder à la :
- Vérification de la réalité
économique et de la substance sous jacente d'un élément et
ne pas tenir compte exclusivement de la forme juridique ;
- Vérification de la probabilité d'un avantage
économique futur qui ira ou proviendra de l'entreprise ;
- Vérification du lien direct entre les coûts
encourus et les produits obtenus ;
- prise en compte de l'importance relative ou non des
éléments à comptabiliser ;
- vérification périodique des valeurs
comptabilisées, des durées d'utilisation, des modes
d'amortissement, des mises hors service, des sorties etc. ;
- Vérification des risques actuariels des placements
(régime des prestations définies pour avantages futurs au
personnel) ;
- tenue des différents tableaux qui permettront de
présenter les annexes aux états financiers d'une manière
similaire d'un exercice à l'autre ;
- Ils devront également tenir compte des règles
d'évaluation fixées par l'organe de gestion et devront
régulièrement prendre connaissance des décisions prises
par ce dernier :
- évaluation des éléments des états
financiers ;
- sélection et élaboration des méthodes
comptables afin que les états financiers soient conformes au SCF ;
- Détermination de la valeur comptable et de la
durée de détention de certains actifs (immobilisations,
placements, ....) ;
- Décision de présenter ou non un rapport
financier intermédiaire ;
- Ce sont donc tous les professionnels économiques qui
devront être formés au nouveau référentiel
comptable.
2- Adaptation au niveau de l'enseignement de la
comptabilité
L'enseignement de la comptabilité est influencé
par une approche réductrice et statique de la comptabilité qui
est considérée comme une technique de jeux de comptes et un moyen
de preuve. L'enseignement doit être conceptuel et dynamique en justifiant
les règles et les traitements. Pour les professionnels, des formations
sont nécessaires avec une vision conceptuel et dynamique.
Ainsi, pour comprendre les enjeux de la comptabilisation les
produits dérivés, il faut évidemment savoir ce que sont
ces fameux produits. Aussi l'actualisation, le taux effectif... D'où la
nécessité d'enseignement de finance, et le minimum de gestion
dans nos programmes. Il faut enseigner l'éthique et déontologie
de la profession comptable'.
Autre caractéristique importante de nouveau
système comptable financier, c'est le cadre conceptuel ;
c'est-à-dire l'ensemble des objectifs, de principes et de concept
assignés a priori à la comptabilité. Si bien que nos
enseignants devraient commencer par un exposer de ce cadre. Les programmes
auraient du être et ceux de futur licence-master-doctorat (LMD) devraient
être le bon essai des futurs programmes officiels.
3. Le nouveau SCF et le cadre juridique
algérien
Dans le PCN de '975, la gestion comptable répond
beaucoup plus aux exigences administratives et fiscales, car l'entreprise
tendait à satisfaire aux objectifs d'une économie dirigée.
Donc les usages et habitudes héritées de ce système ne
sont pas faciles à remettre en cause.
' COLASSE Bernard (2005), IFRS : un défi et une
opportunité pour l'enseignement de la comptabilité. article
procède d'une conférence prononcée lors de la
journée pédagogique sur «La formation supérieure
comptable» organisée par l'Association francophone de
comptabilité (AFC) le jeudi 22 septembre 2005 à l'Ecole normale
supérieure de Cachan. France.
En plus L'entreprise algériennes fonctionne depuis des
décennies déjà dans un cadre réglementaire
suffisamment étoffé et adapté à l'évolution
d'une part de l'économie, aux transformations internes et externes
auxquelles elle est soumise d'autre part.
Ainsi, Le rapport annuel de la Banque Mondiale
intitulé « La pratique des affaires en 2005 : Comprendre les
réglementations », portant sur les règles et
mécanismes gouvernant le monde des affaires dans le monde, montre que
l'Algérie fait partie des pays où le cadre juridique et
réglementaire reste encore contraignant pour les entreprises
désireuses d'investir et ceci sur des questions aussi différentes
que celles relatives à l'obtention des autorisations nécessaires
pour commencer une activité1.
Le cadre juridique et fiscal algérien est
codifié dans plusieurs domaines, en particulier
- Le code de commerce ;
- Le code général des impôts et taxes
assimilées ;
- Et les lois de finances et les circulaires
d'application.
L'évolution de l'économie et les
différentes mutations auxquelles est soumise l'entreprise
algérienne a été pratiquement prise en charge dans les
différents dispositifs réglementaires existants à ce jour
et qui eux mêmes ont subi plusieurs changements. Aussi Il est
indéniable de souligner que ce cadre réglementaire malgré
sa richesse, est appelé à prendre également en
considération l'intégration des nouvelles règles
édictées par l'apparition des normes internationales.
Les travaux doivent débuter pour objectif
d'étudier les conséquences qu'aurait dans les différentes
branches du droit algérien l'application de nouveau système
comptable, à titre d'exemple :
- une déconnexion marquée entre le droit (qui
traduit la nature juridique des opérations) et les règles du SCF
(qui font référence à la substance économique des
opérations) ; Par ailleurs, la déconnexion entre le traitement
juridique d'une opération et son traitement comptable peut avoir pour
conséquence de rendre plus difficile l'utilisation de la
comptabilité comme moyen de preuve d'une opération ;
- le cadre conceptuel qui est sensiblement différent
des principes comptables algériennes et assez éloigné de
la vision juridique algérien (règle de la prédominance de
la réalité sur l'apparence, par exem ple) ;
- En matière de droit des entreprises en
difficulté, dans la mesure où les normes IAS/IFRS donnent une
vision plus économique des comptes, la divergence entre la valeur des
éléments mentionnés au bilan de l'entreprise et le
patrimoine juridique au sens de la valeur d'inventaire qui peut être
recouvré va être accentuée. Les conséquences de
cette évolution du droit des entreprises en difficulté mais aussi
du droit patrimonial (successions, libéralités, régimes
matrimoniaux) et du droit du crédit doivent, selon le
groupe de travail, faire l'objet d'une analyse approfondie ;
- Modification les articles 9 à 18 du code de commerce
promulgué par ordonnance n°75-59 du 24-09-1975 ; modifiée
par le décret législatif n°93-08 du 25-04-1993, Ces textes
comportent des dispositions relatives :
- aux obligations comptables permanentes ;
- aux principes comptables ;
- aux règles d'évaluation des biens ;
- aux règles d'établissement et de
présentation des comptes annuels ;
- à l'information comptable et financière ;
- au contrôle externe.
Aussi, la transformation ou les modifications qui vont
être apportées sont en bonne voie de finalisation à l'image
du projet lié à la révision du code de commerce, qui aura
un impact certain sur le fonctionnement des entreprises. Le code des
impôts et taxes assimilés subit régulièrement des
changements ou modifications à travers les lois de finances en fonction
des dispositions, des mesures et d'incitations fiscales et l'entreprise en tant
qu'agent économique doit être en phase avec la
réglementation fiscale devant contribuer aux ressources de
l'état. Bien entendu l'entreprise essaiera d'optimiser au maximum le
dispositif fiscal en place.
Enfin, l'exemple tunisien constitue un des bons exemples en
terme d'application dans le cadre de la normalisation comptable internationale,
puisque le nouveau plan comptable dans ce pays a été
adopté par la loi N°96-112 du 30/12/1996 relative au système
comptable d'entreprise, laquelle a été suivie
immédiatement du décret portant approbation du cadre conceptuel
de la comptabilité et enfin des normes comptables visant à
expliquer davantage les différents chapitres comptables et financiers
destinés à être normaliser. Bien entendu ces normes sont
appelées à être revues en fonction des exigences nationales
et internationales.
SECTION 3 : LE NOUVEAU SYSTEME COMPTABLE FINANCIER ET
LE REGLEMENT FISCAL ALGERIEN.
L'application du nouveau système comptable financier
entraînera nécessairement un allongement de la liste des
éléments figurant dans le rapprochement fiscal, car les normes
IFRS sont nécessairement plus éloignées de la
fiscalité algérienne.
Le scénario de la déconnexion entre la
comptabilité et la fiscalité reste cependant un scénario
catastrophe qui a peu de chances de se produire, donc l'administration fiscale
doit s'appuyer sur trois principes' :
- maintien du lien entre la comptabilité et la
fiscalité, avec le moins de retraitement fiscal possible ;
- lorsque le retraitement est inévitable, il faut que
celui-ci soit le plus simple, le plus léger et le plus limité
possible, ainsi l'administration propose un retraitement simple ;
- assurer la stabilité de l'assiette fiscale (principe de
neutralité), au moins au niveau macroéconomique.
Donc, l'administration fiscale s'implique dans la concentration
avec la profession et avec les entreprises sur ce thème.
1. Le nouveau système comptable financier et
le résultat fiscal
Conformément aux pratiques l'entreprise doit fournir
dans son annexe des informations concernant le rapprochement entre le
résultat comptable, la charge d'impôt figurant au compte de
résultat et la charge qui résulte de l'application des taux
d'impôt effectif.
Ceci nécessite l'établissement d'un tableau de
passage du résultat comptable au résultat fiscal,
c'est-à-dire au résultat qui doit servir de base au calcul de
l'impôt sur les bénéfices des sociétés.
Les éléments qui font d'une
déférence d'évaluation pour la détermination du
résultat entre les règes du SCF et les règles fiscales
portent généralement sur les point suivants :
- les techniques d'amortissement et des
dépréciations des actifs ou constatation de pertes de valeur (le
nouveau système comptable privilégiant systématiquement
une approche économique ou financière) ;
- les techniques de conversion des dettes et créances en
monnaies étrangères, y compris celle concernant les
établissements étrangers autonomes ou non autonomes ;
- la comptabilisation des opérations de
location-financement (crédit-bail), et les impôts
différés ;
- la comptabilisation d'un contrat de lease-back
(comptabilisation de l'excédent éventuel du prix de cession sur
la valeur nette comptable dans le cadre d'une cession suivi d'un contrat de
location-fina ncement) ;
- l'évaluation des certains actifs et passifs sur la
base de leur juste valeur à la date d'acquisition (sur le plan
comptable, les montants à payer ou à recevoir doivent en effet
être comptabilisé à leur valeur actualisée (valeur
d'utilité) déterminée sur la base de taux
d'intérêts courant appropries) ;
- le traitement comptable des impôts, et en particulier
des impôts différés, il peu en effet exister des
décalages entre la date de prise en compte d'une charge fiscale ou
sociale au niveau comptable et la date de prise en compte de cette même
charge pour la détermination du résultat imposable ;
- les disponibilités et valeurs assimilables,
évaluables à leur juste valeur, et qui incluent les placements
à court terme immédiatement convertibles en espèces sans
risques de variations de prix significatives ;
- les plus values à long terme ainsi que les
résultats résultant de cessions d'immobilisations ou
d'opérations exceptionnelles comme les indemnités d'expropriation
;
- les charges et ou produits entrant dans le résultats
comptable mais qui du fait de leur nature peuvent faire l'objet d'un
système d'imposition particulier :
- dépenses ou charges considérées comme
somptuaire ou non justifiées par l'administration fiscale ;
- produits des filiales (dividendes reçus) ;
- charges ou produits liés à des opérations
effectuées avec des filiales ou autre entités associées
(frais forfaitaires de gestion, jetons de présence...) ;
- les opération non comptabilisées dans le
résultats comptable mais prise en compte lors de la détermination
des bases imposables à l'impôt sur les résultats ; ces
opérations relèvent le plus souvent d'une politique d'incitation
de la part de l'administration fiscal, sans toujours correspondre pour
l'entreprise concernée à une réalité
économique ;
- provisions à caractère fiscal (provisions pour
investissements futurs, provision forfaitaires pour l'éventuel pertes
futures sur des investissements à l'étranger, provision pour
risques pays... ;
- déductions liées à certaines
dépenses ou investissements (dépense de formation,
investissements dans la recherche ou dans la protection de
l'environnement...).
Enfin Pour permettre à l'entreprise de satisfaire aux
exigences des normes et celles relatives à la fiscalité, il est
indispensable d'étudier et d'éluder toutes les questions ayant un
impact sur les ressources fiscales de l'état, car il ne s'agit pas de
privilégier un aspect par rapport à un autre, mais d'aboutir
à un passage d'un résultat comptable à un résultat
fiscal optimisant ces deux exigences.
2. Incidences fiscales résultant de
l'application du nouveau système comptable
Dans ce paragraphe, il est fait référence
à quelques cas concrets de problèmes de convergence entre les
normes comptables et les exigences du système fiscal algérien en
place à savoir :
- Amortissements et pertes de valeur ;
- La durée d'amortissement ;
- Impôts différés ;
- Evaluation de certains actifs et passifs selon le concept de
juste valeur ;
- Conversion des créances et dettes en monnaies
étrangères ;
- Changement de méthodes comptables, etc.
2.1- amortissement et pertes de valeur des
actifs
Le système fiscal actuel retient les techniques
d'amortissement habituelles (linéaire, dégressif, progressif) sur
la base généralement du coût historique, alors que le
nouveau référentiel tout en tenant des techniques
déjà citées tout en intégrant les concepts de :
- valeur et durée d'amortissement ;
- perte de valeur,
2.1.1. L'amortissement
La définition de l'amortissement évolue : alors
que dans le PCN 1975, il correspondait à la récupération
d'un coût, il devient désormais répartition
systématique du montant amortissable d'un actif sur sa durée
d'utilité estimée, ou la constatation de la consommation des
avantages économiques attendus de l'actif selon le projet du SCF.
C'est donc en principe aux caractéristiques propres de
l'entreprise qu'il convient de se référer pour déterminer
la durée et le mode d'amortissement d'un actif :
- lorsque la durée de vie prévue d'un actif
dans l'entreprise est plus courte que la durée de vie économique
du bien, la valeur résiduelle de celui-ci (son prix de cession) vient en
déduction de la valeur brute pour déterminer la base amortissable
;
- le mode d'amortissement doit traduire au mieux le mode de
consommation des avantages économiques de l'immobilisation,
c'est-à-dire correspondre au rythme d'utilisation probable qui a
été arrêté par la direction de l'entreprise, et non
pas à des durées d'usage ou à des pratiques
généralement admises pour certaines catégories de bien.
En outre, il convient désormais d'amortir
séparément les principaux éléments d'une
immobilisation, lorsqu'ils ont des durées ou des rythmes d'utilisation
différents (cas de d'un immeuble et de sa toiture par exemple). Cette
ventilation par composants peut impliquer des taux ou des modes d'amortissement
propres à chaque composant, déférents de ceux de la
structure de
l'immobilisation. La décomposition d'une immobilisation
en plusieurs composants a pour conséquences la nécessité
d'établir un plan d'amortissement séparé pour chaque
composant.
2.1-2- La perte de valeur d'un actif
A chaque clôture de compte, l'entreprise peut
s'interroger sur l'existence d'un indice montrant que l'actif a pu perdre
notablement de sa valeur (par exemple obsolescence ou dégradation
physique, changements dans l'environnement technique ou juridique, variation du
taux d'intérêt...). Le cas échéant, un test de perte
de valeur est effectué : la valeur nette comptable de l'actif
immobilisé est comparée à sa valeur recouvrable,
c'est-à-dire à la plus élevée d'entre la valeur
vénale (le prix d'une éventuelle cession du bien) et la valeur
d'usage (évaluée comme la somme actualisée des flux nets
de trésorerie que l'actif générera).
Si la valeur actuelle apparaît notablement
inférieure à la valeur nette comptable, une écriture de
perte de valeur est passée pour ramener celle-ci à la valeur
actuelle.
Dans le nouveau référentiel, les pertes des
valeurs ne sont pas nécessairement définitives : les provisions
peut être reprises ultérieurement, si la valeur du bien s'est
rétablie, dans la limite de la valeur du bien amorti.
L'application de ces règles concernant la perte de
valeur des immobilisations conduira à des modifications plus
fréquentes du plan d'amortissement. En effet, une perte de valeur
diminue la base amortissable et elle peut faire l'objet d'une reprise
ultérieure, transformant à nouveau la base de calcul des
dotations aux amortissements, alors que les textes antérieurs donnent
à ces changements un ca ractère exceptionnel.
2.1.3. Conséquences fiscales
Un des principaux impacts fiscaux concerne le changement de
méthode d'amortissement dite par composants. En effet, lors de la
première application des règles d'amortissement et la perte de
valeur des actifs. La nouvelle méthode comptable peut être
appliquée de façon rétrospective, c'està-dire comme
si elle avait toujours été employée dés l'origine
de l'investissement. Cela impliquerait de recalculer pour tous les actifs de
l'entreprise les amortissements selon les nouvelles règles.
Mais en pratique, deux méthodes peuvent être
mises en oeuvre par les entreprises pour passer au nouveau système :
- méthode de reconstitution du coût amorti,
repart du coût historique des composants qui aurait du être
appliqué, et recalcule les amortissements à partir de ce
coût, la variation d'actifs sera comptabilisé en capitaux propres
;
- méthode de réallocation des valeurs
comptables, qui est une méthode prospective au niveau du calcul des
amortissements et qui n'a pas l'impact sur les capitaux propres d'ouverture. En
effet, il s'agit de ventiler les valeurs nettes comptables en fonction des
pourcentages que représente le coût de chaque composant par
rapport à la valeur totale du bien. Chaque
composant serait ensuite amorti sur sa durée
d'utilisation restant à courir de la première année
d'application de ce nouveau système comptable financier1 .
La première application de la méthode
d'amortissement par composant oblige les entreprises à
réintégrer les provisions pour grosses réparations qui
étaient destinées à couvrir les dépenses de
remplacement des immobilisations.
2.1.4.- Base d'amortissement d'un actif
Le montant amortissable d'un actif est sa valeur brute
(valeur d'entrée dans le patrimoine) sous déduction de sa valeur
résiduelle.
Dans cette optique, pour certaines immobilisations, la valeur
amortissable est réduite ; mais fiscalement, l'entreprise retrouve la
possibilité d'amortir sur toute la valeur (valeur brute) par le biais
des amortissements dérogatoires.
2.1.5.- La durée d'amortissement
Pour les immobilisations décomposées, On doit
maintenir pour la détermination du résultat fiscal la
durées d'usage pour la partie structure des immobilisations, sauf pour
les immeubles de placement (immeuble acquis dans le seul intérêt
du rendement du capital investi) qui seraient amortis, y compris pour la partie
structure, sur la base des durées réelle, et de reconnaître
l'amortissement des composants sur la base de leur durée
d'utilité.
La divergence entre les règles comptables et fiscales
concernant la structure peut être réglée de la
manière suivante2 :
- si la durée d'usage est plus courte que la durée
d'utilisation dans l'entreprise : Un amortissement dérogatoire devrait
être pratiqué 3 ;
- si la durée d'usage est plus longue que la durée
d'utilisation dans l'entreprise : la solution n'est pas définitivement
arrêtée :
- soit les entreprises seraient contraintes de
réintégrer la différence positive entre l'amortissement
comptable et l'amortissement fiscal ce qui n'aurait pour effet que de remettre
les entreprises dans la situation initiale ;
- soit autoriser les entreprises à choisir la
durée d'utilisation ce qui permettrait un amortissement plus rapide.
Pour les immobilisation non décomposées :
L'amortissement comptable doit calculer selon les durées réelles.
Si la durée d'usage est plus courte, l'administration fiscale doit
autorisées les entreprises à pratiquer un amortissement
supplémentaire via les amortissements dérogatoires.
La déférence entre les règles comptables et
fiscales peut traitée de la manière suivante :
- si l'amortissement calculé sur la durée d'usage
est plus élevé que celui calculer sur la durée
d'utilisation dans l'entreprise : Amortissement dérogatoire devrait
pratiqué ;
- si l'amortissement calculé sur la durée
d'utilisation est plus élevé que celui calculé selon la
durée d'usage : la déférence devrait
réintégrée fiscalement.
2.2- Divergences qui résulteraient de
l'application du nouveau système comptable 2.2.1. Notion de
juste valeur
L'option de l'évaluation de certains actifs et passifs
sur la base de leur juste valeur à la date d'acquisition suivant le
nouveau référentiel est en totale distorsion avec l'esprit du
système fiscal qui lui se base sur le coût historique.
2.2.2. Evaluation postérieure des im mobilisations
Les nouvelles règles comptable précisent
qu'après sa comptabilisation initiale en tant qu'actif, une
immobilisation doit être comptabilisée à son coût,
diminué du cumul des amortissements et des pertes de valeur. Cependant,
un autre traitement est admis : la réévaluation des
immobilisations par catégorie.
Les immobilisations corporelles peuvent être
réévaluées à leur juste valeur qui correspond
à la valeur de marché ou à une valeur
déterminée par des experts à partir d'estimations. Les
réévaluations doivent être effectuées avec une
régularité suffisante pour que la valeur comptable ne
diffère pas de façon significative de celle qui aurait
été déterminée en utilisant la juste valeur
à la date de clôture. Lorsqu'une immobilisation est
réévaluée, toute la catégorie d'immobilisations
dont elle fait partie doit être réévaluée
simultanément.
2.2.3. Cas des immeubles de placement
Un immeuble de placement doit être évalué
initialement à son coût. Pour les évaluations
postérieures, l'entité doit choisir la méthode comptable
et doit l'appliquer à tous les immeubles de placement.
a. Modèle de la juste valeur :
Après leur comptabilisation initiale, tous les
immeubles de placement peuvent être évalués à leur
juste valeur, valeur reflétant l'état réel du
marché et les circonstances prévalant à la date de
clôture et non ceux à une date future ou passée. Si
l'entité est dans l'incapacité d'évaluer de façon
fiable, la juste valeur d'un immeuble de placement (pas de transactions sur le
marché), elle peut évaluer l'immeuble selon le traitement de
référence d'IAS 16 c'est-à-dire au coût,
diminué du cumul des amortissements et des pertes de valeur.
Un profit ou une perte résultant de la variation de
juste valeur doit être inclus dans le résultat au cours duquel il
se produit.
b. Modèle du coût :
Il s'agit du modèle du coût prévu par la
norme IAS 16, le coût diminué du cumul des amortissements et des
pertes de valeur.
Plus précisément si la juste valeur est retenue,
l'immeuble se trouve en quelque sorte dans une nouvelle catégorie : ni
immobilisation amortissable ni stocks. C'est un actif sui generis dont les
variations de valeur seront comptabilisées en résultat. Il
conviendra de définir le traitement fiscal des variations à la
hausse ou à la baisse de juste valeur.
2.2.4. Cas des instruments financiers
Reclassement bilanciel d'une catégorie d'actif ou de
passif à une autre l'application du référentiel IFRS
implique le changement de classification comptable de certains
éléments du bilan. Le régime fiscal applicable aux
différentes catégories d'actif ou de passif suivant aujourd'hui
leur nature comptable, il est susceptible d'être modifié,
notamment pour les titres.
Le nouveau référentiel ne fait pas la
distinction entre les " Titres de participation " et les " Titres de placement
", mais distingue les catégories suivantes :
- Actifs détenus à des fins de transaction ;
- Actifs détenus jusqu'à
l'échéance ;
- Prêts et créances émis par l'entreprise
;
- Actifs disponibles à la vente.
Lors de leur comptabilisation initiale, les actifs financiers
doivent être évalués à leur coût qui est la
juste valeur de la contrepartie donnée. Les coûts de transaction
sont inclus dans l'évaluation initiale de tous les actifs et tous les
passifs financiers.
Cette nouvelle classification comptable des titres pourrait
avoir une incidence sur le régime fiscal des titres de participation,
qu'il s'agisse des règles d'évaluation des titres à chaque
clôture (valeur d'utilité actuellement) ou du traitement fiscal de
la plus ou moins- value lors de la cession (actuellement régime des plus
ou moins- values à long terme).
2.2.5. Evaluation et comptabilisation des variations de
juste valeur
Tous les instruments financiers (actifs, passifs, engagements
hors bilan) doivent être comptabilisés selon la catégorie
d'instruments, les méthodes d'évaluation ultérieures
relèvent soit de la méthode du coût amorti, soit de la
méthode de la juste valeur. Dans le cas de la méthode du juste
valeur, les variations de juste valeur sont comptabilisées soit en
résultat soit en capitaux propres suivant la catégorie
d'instruments concernés.
2.3. Frais de recherche et
développement
Les dépenses de recherche appliquée ou de
développement peuvent, au choix de l'entreprise, être
comptabilisées en charges. Le traitement fiscal suit le traitement
comptable qui était appliqué jusqu'à présent.
Selon le projet de nouveau système comptable et le la
norme IAS 38 (§ 51 à 67), le choix n'est plus laissé
à l'entreprise. Le référentiel n'identifie que les projets
de recherche (dépenses obligatoirement passées en charges) et les
projets de développement (dépenses obligatoirement
immobilisées si certaines conditions sont satisfaites). Les projets de
recherche appliquée devront faire l'objet d'une analyse pour identifier
s'ils répondent à la définition (recherche ou le plus
souvent développement). Les conditions
d'immobilisation seront sans doute atteintes plus tardivement qu'aujourd'hui,
les critères de comptabilisation étant évalués dans
la seule perspective de l'exercice.
Le nouveau système prévoit la comptabilisation
obligatoire en charges des dépenses encourues durant la phase de
recherche et l'activation sur option des dépenses engagées
pendant la phase de développement (considérée comme la
méthode préférentielle). Cette position est divergente par
rapport le nouveau référentiel qui impose l'activation des
coûts de développement quand les conditions sont
réunies.
2.4. Changement des méthodes comptables et
corrections d'erreur fondamentales
Le projet du nouveau référentiel comptable
d'entreprise précise que ce type de changements et de corrections tout
en étant commenté dans l'annexe doit figurer directement au
compte de résultat (report à nouveau) ou en réserves.
Le cadre réglementaire fiscal actuel va t-il accepter
le deuxième choix sans risques pour l'administration fiscale de perdre
une partie de ses ressources fiscales, sans évaluation préalable
des conséquences de ce type de situations ? Ce qui soulève les
questions suivantes :
- si tous les changements de méthode comptables et les
effets de la première application le nouveau référentiel
étaient constatés en capitaux propres, quel serait le traitement
des variations d'actif net à la hausse ou à la baisse ?
- si les règles fiscales actuelles venaient à
être modifiées afin de correspondre aux règles comptables
(normes internationales), un dispositif fiscal spécifique devrait
être mis en place relative aux effets des changements de méthode
et de la première application de SCF ;
- taxation immédiate des différences de valeurs
comptabilisées au bilan d'ouverture ?
- si l'administration fiscale envisageait la taxation des
écarts nets (somme des écarts positifs et négatifs)
imputés sur les réserves, cette taxation serait-elle
immédiate ou étalée ?
- En cas de non taxation, ce qui nécessiterait un double
suivi comptable et fiscal des biens, ces écarts seraient- ils
apurés dans le temps ou seraient- ils permanents ?
Selon La norme IAS 8, un changement de méthode autre
que celui dû à l'adoption d'une nouvelle norme, doit être
appliqué de façon rétrospective et son impact doit
être imputé sur les capitaux propres d'ouverture du premier
exercice présenté en comparatif. Des informations relatives au
contexte doivent être précisées en annexe.
Mais selon le SCF, Les effets des changements d'estimation ne
doivent pas être appliqués prospectivement et impactent le compte
de résultat'.
2.5. Comptabilisation de l'impôt
Il arrive fréquemment que des décalages soient
identifiés entre la date de prise en compte d'une charge fiscale au
niveau comptable et la date de prise en compte de ce même produit pour la
détermination du résultat imposable (exemple de la provision pour
congés payés).
Le système fiscal privilégie la
réalisation concrète de la charge pour son intégration
dans le résultat imposable, alors que le PCN 1975 fait
référence au concept de la charge due qui est en tant que telle
intégrée dans le résultat comptable d'où se pose le
problème de la réintégration fiscale de cette charge.
La nouveau système comptable financier précise
que la charge ou le produit d'impôt est égal au montant total de
l'impôt exigible et de l'impôt différé inclus dans la
détermination du résultat net de l'exercice. L'impôt
exigible est le montant d'impôt payable ou récupérable au
titre du bénéfice fiscal ou de la perte fiscale d'un exercice.
Les passifs d'impôt différé correspondent
aux montants d'impôt payables au cours d'exercices futurs au titre de
différences temporelles imposables.
Les actifs d'impôt différé correspondent
aux montants d'impôt recouvrables au cours d'exercices futurs au titre de
:
- différences temporelles ;
- de report en avant des pertes fiscales ;
- de report en avant de crédits d'impôt.
Les actifs et passifs d'impôt différé
sont évalués au taux de l'impôt dont l'application est
attendue sur l'exercice au cours duquel l'actif sera réalisé ou
le passif réglé, sur la base des taux d'impôt qui ont
été adoptés à la date de clôture.
L'impôt exigible ou différé doit être directement
débité ou crédité dans les capitaux propres s'il
concerne des éléments qui ont été
crédités ou débités directement par les capitaux
propres, lors du même exercice ou d'un exercice différent.
Le PCN 1975 n'apporte aucune précision quant à
la comptabilisation de l'impôt, et dans la pratique les entreprises
retiennent la méthode de l'impôt exigible. Le montant
d'impôt est comptabilisé en résultat même s'il se
rapporte à des éléments comptabilisés directement
dans les capitaux propres. L'impôt est imputé sur les capitaux
propres seulement dans certains cas particuliers en cas d'augmentation de
capital, les frais d'émission sont imputés sur la prime
d'émission pour leur montant net d'impôt.
Que la comptabilisation à l'actif du bilan d'un
impôt différé resterait sans incidence sur le
résultat imposable dès lors que l'économie potentielle
d'impôt qu'il représente ne serait pas, sur le plan juridique,
constitutive d'un droit de créance sur l'Etat et ne pourrait par suite,
être regardée comme une créance acquise . Cette position
serait-elle maintenue dans le cas où les impôts
différés seraient systématiquement comptabilisés ?
En outre, ces impôts seraient comptabilisés dans les capitaux
propres et un dispositif fiscal devrait être mis en place pour suivre les
variations d'actif net à la hausse ou à la baisse.
Les incidences directes sur le plan du résultat fiscal
peuvent être importantes, car d'un côté les exigences
fiscales répondent au souci de maximiser les ressources fiscales
provenant de l'impôt sur les bénéfices, alors que le
référentiel comptable privilégie l'approche purement
financière ou économique à travers les concepts qu'il a
intégré.
Pour résoudre cette question, il y a lieu pour les
autorités fiscales d'évaluer l'impact concret sur les ressources
fiscales à venir, avant de se prononcer sur les choix à
retenir.
2.6. Conversion des créances et dettes en
monnaies étrangers.
Dans un souci de transparence financière et
économique, le référentiel comptable précise que la
prise en charge de la conversion des créances et dettes en monnaie
étrangère à la fin de chaque exercice doivent être
constatée dans les deux sens :
- Charge : s'il s'agit d'une perte ;
- Produit : s'il s'agit d'un gain.
Par contre le système fiscal permet aux entreprises de
ne constater que les pertes de conversion sur créances et dettes en
monnaie étrangères à la fin de chaque exercice, ce qui
constitue un avantage certain pour l'entreprise.
Le but recherché à travers cette
réflexion est de poser le problème de la convergence entre :
- Les concepts utilisés par les normes internationales
qui privilégient l'élaboration d'états financiers
répondant à des impératifs de transparence
économique et financière ;
- Et les exigences liées à la fiscalité
algérienne, qui elle s'adosse sur l'optimisation des ressources fiscales
dans le cadre réglementaire tracé préalablement.
Afin de résoudre une bonne partie des questions qui se
posent quant à la connexion entre ses deux exigences qui peuvent
être diamétralement opposée dans certains cas, il est
indispensable d'élaborer un état de convergence ou de passage du
résultat comptable au résultat fiscal en intégrant
l'ensemble des éléments ou cas concernés, tout en
l'améliorant au fur et à mesure des changements qui peuvent
s'opérer tant au niveau du régime fiscal qu'au niveau des normes
applicables au référentiel comptable d'entreprise.
Il ressort de cette partie, non exhaustive, que
l'introduction des normes IFRS dans le nouveau référentiel aurait
dans le cadre du maintien du principe de connexion des résultats
comptable et fiscal, de fortes incidences sur les règles fiscales de
détermination du résultat imposable à l'impôt sur
les sociétés mais aussi sur les bases d'imposition d'autres
impôts et taxes (impôts locaux, TVA...) qu'il conviendrait
d'approfondir. Certaines des divergences peuvent être retraitées
sans difficultés, d'autres nécessitent des travaux plus
lourds.
Le domaine des droits d'enregistrement assis sur les valeurs
mentionnées dans les actes de mutation n'a pas été
évoqué dans le cadre de l'étude et devrait être
traité. Les références à la juste valeur et
à la valeur d'utilité ne seront pas sans incidence.
Donc, pour aligner vers le nouveau système comptable
les autorités fiscale doit favoriser la simplicité,
recherché et privilégie les solution de neutralité et
enfin éviter autant que possible de décon necter fisca
lité et comptabilité.
- Identifier les questions fiscales soulevées par les
différents avis du Conseil durant leur élaboration. Ces questions
sont ensuite traitées par la Direction de la législation fiscale
;
- Recenser les autres incidences fiscales
qu'entraînerait l'application de SCF dans les comptes des entreprises
algériennes.
En général, les principaux articles du code des
impôts direct et taxes assimilés (CID) concernés par le
changement sont :
Art 10 : Le bénéfice ou revenu imposable pour les
personnes physiques ;
Art 138Bis : Les groupes de sociétés ; Art 139 :
les bénéfices imposables ; Art 140 : les bénéfices
imposables ; Art 141 : les charges déductibles ;
Art 143 : les plus-values résultant de l'attribution
gratuite d'actions ou de parts sociales ;
Art 144 : Les subventions d'équipement accordées
aux entreprises par l'état ou les collectivités publiques ;
Art 169 : les charges déductibles ;
Art 170 : les dépense de la recherche scientifique ;
Art 172 : les plus-values de cession ; Art 173 : les
plus-values de cession ; Art 174 : système d'amortissement ;
Art 185 : réévaluation des immobilisations
corporelles ;
Art 186 : plus-values de la réévaluation des
immobilisations corporelles ;
Art 191 : les cas de rejet de comptabilité.
Conclusion du chapitre 3
Donc, une Décision de refondre entièrement le
plan comptable national 1975, pour élaborer un nouveau
référentiel comptable financier totalement cohérent avec
les IFRS, Ce nouveau système comptable financier sera mis en application
par un cadre législatif et réglementaire conformément au
projet d'une loi comptable relative au système comptable des
entreprises, une décret et d'une arrêté du ministère
des finances.
La conversion au nouveau système comptable
représente beaucoup plus qu'un simple exercice technique de
comptabilité, il est important que le CNC soit sûr que le plan de
conversion au nouveau référentiel soit bien planifié et
bien géré. Une approche utile pour évaluer le niveau de
préparation de la société dans son processus de conversion
aux SCF. Toutefois, responsabilité du CNC est au-delà de la
surveillance du processus de conversion au SCF.
La mise en application du nouveau système comptable
financier doit être précédée d'une formation des
professionnels de la comptabilité, des praticiens et des divers
utilisateurs aux nouvelles normes que le ministère des finances doivent
engagés dans un cadre d'un plan d'action du conseil national de la
comptabilité sous formes des séminaires de sensibilisation.
Sur le plan fiscal, malgré la recherche de la plus
grande neutralité possible, la connexion et la simplicité
recherchées aboutiront nécessairement :
- à la suppression, mais aussi la création de
certains retraitement extracomptables ; à des majorations, mais aussi
des minorations automatiques du résultat fiscal, dépendant
parfois de ce qui était fait dans le passé ;
- à la création d'amortissements
dérogatoires de type nouveau ;
- au choix de nouvelles options comptables du fait d'une
fiscalité nouvelle ;
- au choix de nouvelles options fiscales offertes par les
régles fiscales du fait de nouvelles règles comptables.
Il est donc indispensable de maîtriser au plus vite ces
conséquences pour optimiser au mieux non seulement le résultat
fiscal, mais également la taxe professionnelle.
Malgré la difficulté du passage du plan
comptable national aux normes comptables internationales, ce passage aura des
répercussions positives profondes dans de multiples domaines
Chapitre 4 : PRÉPARATION AU NIVEAU DES
ENTREPRISES.
Chapitre 4 : PRÉPARATION AU NIVEAU DES
ENTREPRISES
Le nouveau système comptable financier des entreprises
sera adapté aux changements intervenus dans l'environnement de
l'entreprise qui opère aujourd'hui dans le cadre d'une économie
libérale, comparer à la pratique du plan comptable national, les
changement introduits par le nouveau système comptable portent sur
l'utilisation de la notion de juste valeur, notamment la prise en
compte des pertes de valeur et des dépréciations ainsi que
l'obligation d'établir un état des performances.
Donc, de réels changements sont en train de
s'opérer dans le domaine de la comptabilité et de la finance. Le
CNC annonce son intention de remplacer le PCN qui existe depuis 1975 par un
nouveau système comptable en adoptant des normes comptables
internationales qui sont les normes IFRS. Il a ainsi fallu attendre le
début d'application pour adapter.
Ainsi, le passage aux normes IFRS est clairement un sujet
d'actualité puisque celles-ci sont bientôt d'application en
Algérie, ce qui rend leurs études très
intéressantes. De plus, ce passage implique un véritable
changement de culture au sein de l'entreprise car les fondements sur lesquels
reposent ces normes et leur contenu diffère dans une large mesure des
règles appliquées aujourd'hui par les entreprises.
Nous nous intéresserons, dans ce chapitre, à
analyser la relation existe entre le nouveau système comptable financier
et les entreprises auxquelles il est destiné. Nous nous proposons
également de soulever quelques problèmes rencontrés par
les entreprises algériennes dans leur application du nouveau
système, a travers des plaquettes élaborées selon le PCN
1975 et le nouveau système com pta ble financier.
SECTION 1. LE NOUVEAU SYSTEME COMPTABLE FINANCIER ET
LES ENTREPRISES ALGERIENNES
Le nouveau système comptable financier est
réalisé dans un cadre de réponse à une
stratégie de convergence du langage comptable au plan mondial. Cette
section montre les incidences d'application de ce référentiel sur
le marché et les entreprises algériennes.
1. Les incidences de l'application du système
comptable financier
Nonobstant les problèmes et les contraintes
réels mais non insurmontables liés à la mise en place de
la reforme, le passage du plan comptable national aux normes comptables
internationales aura des répercussions positives profondes dans de
multiples domaines :
- Le nouveau système comptable financier propose des
solutions techniques à l'enregistrement comptable d'opérations ou
de transactions non traitées par le PCN ;
- Il apportera plus de transparence et de fiabilité dans
les comptes et dans l'information financière qu'il véhicule, ce
qui renforcera la crédibilité des entreprises ;
- Il constituera une meilleure comparabilité dans le
temps et dans l'espace des situations financières ;
- Il constituera une occasion pour les entreprises
d'améliorer leur organisation interne et la qualité de leur
communication avec les parties prenantes à l'information
financière ;
- Il encouragera l'investissement du fait d'une meilleure
lisibilité des comptes par les analystes financiers et les investisseurs
;
- Il favorisera l'émergence d'un marché financier
tout en assurant la fluidité des capitaux ;
- Il améliorera le portefeuille des banques du fait de la
production par les entreprises de situations plus transparentes ;
- Il facilitera le contrôle des comptes qui s'appuiera
désormais sur des concepts et des règles clairement
définis ;
- L'application par les entreprises des normes comptables
internationalement reconnues, obligeant à une meilleure transparence des
comptes, est une mesure de sécurité financière qui
participe à l'instauration (ou la restauration) de la confiance.
2. Les enjeux et les impacts entendus sur les
entreprises algériennes
Les enjeux et Impacts du basculement aux normes IAS-IFRS sont
dictés pour répondre aux objectifs ci-après :
- Assurer et faciliter la comparabilité des comptes pour
un meilleur fonctionnement des marchés ;
- Protéger les investisseurs et préserver la
confiance envers les marchés financiers ;
- Renforcer la compétitivité des marchés
de capitaux et développer les opérations transfrontalières
et les cotations sur d'autres bourses que la place locale ;
- Assurer une meilleure homogénéisation pour
permettre une plus grande efficacité de la surveillance prudentielle et
du contrôle de l'application des obligations des sociétés
en matière d'information financière ;
- Focaliser davantage l'attention sur l'analyse des performances
(Cash-flows) et des aspects stratég iques.
2.1. Les enjeux d'application du SCF :
Les enjeux majeurs concernent essentiellement deux grands axes
:
- Système d'information ;
- Communication financière.
Le système d'information de l'entreprise
algérienne doit radicalement changer et ou s'adapter à la
nouvelle donnée et pour être performant, il est indispensable de
:
- Revoir l'organisation de la production de données
financières, en rapprochant les éléments de gestion et de
reporting interne des états financiers traditionnels ;
- Revaloriser la fonction comptable ;
- Changement de logiciels comptables.
La communication de l'information financière doit
être repensée en fonction des nouvelles exigences introduites par
les normes IAS-IFRS à savoir :
- Etats financiers de synthèse ;
- Information de type sectoriel ;
- Annexes détaillées et qua litatives ;
- Améliorer les délais d'élaboration et de
fréquence de la communication financière ;
- Adapter les systèmes de gestion et d'organisation de
l'entreprise ;
- Pour les grands groupes et grandes entreprises, il y a lieu
de s'assurer du coût lié à la conception et la mise en
place de logiciels performants et adaptés à leurs besoins. Il
s'agit de retenir les expériences passées, afin d'aboutir
à un bon rapport qualité-prix et aujourd'hui et dans la
foulée de ces normes beaucoup de cabinets conseils proposent
déjà des solutions informatiques qu'il y a lieu de bien
évaluer avant de s'engager.
2.2. Les impacts
2.2.1. Les impacts opérationnels sur les entreprises :
Sont nombreux. Il s'agit dans ce contexte :
- D'évaluer le coût du basculement aux normes
IAS-IFRS car ce dernier ne se fera pas sans un minimum de coût ;
- De créer un vaste chantier de formation des
professionnels du métier de la comptabilité tant au niveau des
cabinets que des entreprises, ce qui va constituer une oeuvre de longue haleine
(voir expérience de mise en place du PCN de 1975) ;
- Certaines normes et concepts contenus dans ces normes seront
difficilement applicables en l'absence d'un véritable marché
(juste valeur, valeur d'utilité, durée d'utilité, etc.)
;
- Nécessité de faire des arbitrages comptables,
car les normes sont en général fondées sur des principes
et privilégient la réalité économique d'une
opération, ce qui ne répond pas toujours aux
considérations commerciales ou fiscales par exemple ;
- Les risques de confusion entre l'application et
l'interprétation des normes est nettement perceptible, car il s'agit de
distinguer la frontière suivante : « Où commence
l'application ? Où commence l'interprétation ?
2.2.2. Les groupes des sociétés :
Le nouveau système comptable financier traite les cas
de consolidation et les comptes combinés, Les comptes consolidés
visent à présenter le patrimoine, la situation financière
et le résultat d'un groupe d'entités comme s'il s'agissait d'une
entité unique. Ainsi, toute entité, qui a son siège social
ou son activité principale sur le territoire algérien et qui
contrôle une ou plusieurs autres entités, établit et publie
chaque année les états financiers consolidés de l'ensemble
constitué par toutes ces entités.
Mais, la définition du SCF et la définition
fiscale d'un groupe ne correspond pas à celle du code de commerce ni
à certaines des règles spécifiques qu'il énonce
à propos du groupe de société1. Or il existe
déjà quelques groupes de sociétés en Algérie
: groupe SONATRACH qui rassemble pas moins de 46 filiales dont 9 à
l'étranger, groupe SONELGAZ, groupe SAIDAL pour le secteur public,
groupe CEVITAL, BLANKY, MEHRI, pour le secteur privé2.
2.2.3. Le diagnostic financier :
Le diagnostic de la solvabilité de l'entreprise,
c'est-à-dire de sa structure financière pose moins de
problèmes, parce que le nouveau bilan distingue à l'actif, les
actifs non courants et les actifs courants incluant eux mêmes la
trésorerie plus les équivalents de trésorerie, et au
passif les capitaux propres, les passifs non courants et les passifs courants.
L'équation classique permettant de calculer le fonds de roulement net
global (FRNG)3 :
Ressources stables - Emplois stables = FRNG
Se transformera en :
Capitaux propres + Passifs non courants - Actifs non courants =
FRNG
Et l'exigence de transparence des états financiers
réduira les retraitements à leur plus simple expressions et on
conservera la relation de base FRNG - BFRE - BFRHE = TN1. On pourra
d'ailleurs la simplifier en FRNG - BFR = TN puisque les états financiers
actuels, comme nous l'avons vu plus haut ne doivent pas faire apparaître
les termes "ordinaires" par opposition à "extraordinaires", ou
"courants" par opposition à "non courants". La nouvelle
trésorerie peut aussi donner l'opportunité de faire des
diagnostics plus approfondis en se focalisant sur les unités
génératrices de trésorerie.
Ainsi, le nouvel environnement comptable est avant tout
destiné aux investisseurs. Même si le schéma conceptuel
énonce clairement que les utilisateurs des états financiers sont
non seulement les investisseurs mais encore les salariés, les
prêteurs, les fournisseurs et les créanciers, les clients, les
gouvernements et les administrations et enfin le public les premiers ont un
rôle central. Pour toutes ces parties prenantes, les nouveaux
états financiers, à condition d'avoir été
préparés par des professionnels compétents respectant les
normes internationales, sont d'un accès plus facile, et le diagnostic
qui s'en dégage est, dans un premier temps, plus simple à
élaborer que l'ancien.
Les analystes peu expérimentés n'auront pas de
peine à analyser la rentabilité à la lumière du
compte de résultat, la structure financière à la
lumière du bilan et la croissance de la valeur à la
lumière du tableau des flux de trésorerie. S'ils souhaitent faire
des recoupements plus approfondis, obtenir des précisions sur le calcul
des justes valeurs, articuler les contingences opérationnelles et
financières, faire une analyse véritablement exhaustive de la
situation d'une entreprise ou d'un groupe, ce sera plus difficile que par le
passé, en particulier si l'analyse n'est pas seulement ponctuelle, mais
si elle a l'ambition de se placer dans une large perspective
temporelle2.
Souvent, les stratèges ont une vue à long terme
et les investisseurs une vue à plus court terme. Le diagnostic financier
nouvelle manière privilégie la vue courte des investisseurs et
les stratèges devront se forger de nouveaux instruments de vue à
long terme.
SECTION 2. COMPARAISON ENTRE LE NOUVEAU SYSTEME
COMPTABLE ET LE PCN 1975.
Dans cette section, on compare le nouveau SCF avec le PCN
1975 les règles concernant les immobilisations incorporelles, les
immobilisations corporelles, les stocks, la comptabilisation des subventions
publiques, le contrat de location et les provisions pour risques et charges
.
1. Immobilisations incorporelles et frais
préliminaires
Selon le SCF, une immobilisation incorporelle est
«incorporelle est un actif identifiable, non monétaire et
immatériel, contrôlé et utilisé par l'entité
dans le cadre de ses activités ordinaires».
1.1. Comptabilisation
Une immobilisation incorporelle doit être
comptabilisée dans le bilan quand :
- s'il est probable que des avantages économiques futurs
associés à cet actif iront à l'entité ;
- si le coût de l'actif peut être
évalué de façon fiable.
Les critères de comptabilisation sont applicables
à la fois pour les immobilisations incorporelles acquises et pour celles
qui sont générées en interne.
1.2. Goodwill et immobilisations incorporelles
générées en interne 1.2.1. Goodwill
Il faut savoir que le Goodwill, inscrit au compte 210 selon
le plan comptable algérien, ne peut être comptabilisé en
immobilisations incorporelles car celui-ci ne répond pas aux
critères de comptabilisation. En effet, son coût ne peut
être évalué de façon fiable ; de plus, il ne s'agit
pas d'un élément identifiable contrôlé par
l'entreprise.
Le Goodwill, ne sera donc plus inscrit au compte 210 comme
c'était le cas dans les règles algériennes, mais il sera
comptabilisé en charges, classe 6, au titre d'éléments
extraordinaires. De plus, il ne pourra plus être amorti.
1.2.2. Immobilisations incorporelles
générées en interne
Il est difficile d'apprécier si une immobilisation
incorporelle générée en interne satisfait aux
critères de comptabilisation. Pour apprécier si une
immobilisation incorporelle générée en interne satisfait
aux critères de comptabilisation, l'entreprise doit distinguer la phase
de recherche et la phase de développement.
a. Phase de recherche 1
Les dépenses pour la recherche doivent être
comptabilisées en charges lorsqu'elles sont encourues et non en
immobilisations incorporelles. La norme IAS 38 considère que, pendant la
phase de recherche, une entreprise est incapable de prouver l'existence d'une
immobilisation incorporelle qui générera des avantages
économiques futurs probables.
b. Phase de développement 1
Les dépenses encourues pendant la phase de
développement doivent être comptabilisées en
immobilisations incorporelles si, et seulement si, l'entreprise peut
démontrer tout ce qui suit :
- ces dépenses se rapportent à des
opérations spécifiques à venir ayant de sérieuses
chances de rentabilité globale ;
- l'entité a l'intention et la capacité technique,
financière et autre d'achever les opérations liées
à ces dépenses de développement et de les utiliser ou de
les vendre ;
- ces dépenses peuvent être évaluées
de façon fiable.
Que ce soit les frais de recherche ou de
développement, lorsqu'ils ne répondent pas aux conditions de
comptabilisation émises par le SCF pour être activées, ils
sont portés en charges dans les éléments extraordinaires
car ce sont des charges qui ne se reproduisent pas de manière
fréquente et régulière.
1.3. Frais préliminaires
Les frais préliminaire ne peuvent être
comptabilisés en immobilisations incorporelles car ceux-ci ne
répondent pas aux critères de comptabilisation. En effet, ils ne
génèrent pas de bénéfices futurs. Les frais
préliminaires ne seront donc plus inscrits en classe 2 comme
c'était le cas dans le PCN, mais il seront comptabilisés en
charges, classe 6, au titre d'éléments extraordinaires. De plus,
ils ne pourront plus être amortis comme c'était le cas selon le
PCN.
1.4. Evaluation des immobilisations
incorporelles
Une immobilisation incorporelle doit être
évaluée initialement à son coût 1.4.1.
Acquisition séparée :
Le coût d'une immobilisation incorporelle comprend :
- le prix d'achat ;
- les taxes et impôts non récupérables ;
- toutes les dépenses concernant l'immobilisation
incorporelle (exemple : honoraires versés aux professionnels). Le
coût d'une immobilisation incorporelle est diminué des pertes
commerciales.
1.4.2. Immobilisations incorporelles
générées en interne (phase de développement) :
Le coût d'une immobilisation incorporelle
générée en interne comprend :
- Les coûts encourus à partir du moment où
l'immobilisation répond aux conditions de comptabilisation pour pouvoir
être activée en tant qu'immobilisation incorporelle ;
- Les dépenses pouvant être attribuées
à la création et la préparation de l'actif en vue de son
utilisation projetée ;
- Le coût inclut par exemple les
dépenses pour les matériaux et services utilisés ou
consommés pour générer l'immobilisation incorporelle.
1.5. Amortissements des immobilisations
incorporelles
Le montant d'amortissement d'une immobilisation incorporelle
dont la durée de vie est déterminable doit être
réparti de façon systématique sur sa durée
d'utilité. Cependant, les durées d'amortissements qui sont
supérieures à 20 ans sont rejetées par SCF.
Le mode d'amortissement utilisé doit traduire le
rythme de consommation par l'entreprise des avantages économiques futurs
de l'actif. Si ce rythme ne peut être déterminé de
façon fiable, le mode linéaire doit être
appliqué.
Le montant amortissable d'une immobilisation incorporelle est
déterminé après déduction de la valeur
résiduelle. Toutefois cette dernière est réputée
nulle.
Au minimum à la clôture de chaque exercice, la
durée et la méthode d'amortissement doivent être
réexaminées et modifiées en conséquence s'il
s'avère que la durée et/ou la méthode d'amortissement ne
sont plus appropriées.
1.6. Comparaison avec le PCN 1975.
Principales différences existant entre le PCN 1975 et
nouveau SCF.
Tableau n°2 : comparaison entre SCF et PCN 1975 en
matière des immobilisations incorporelles
Le nouveau SCF
|
Le PCN 1975
|
Le Goodwill généré en interne est
comptabilisé en charges et non en immobilisations
|
Le Goodwill est activé en valeurs incorporelles.
|
Les dépenses de développement doivent
être comptabilisés en immobilisations incorporelles et non en
charges.
|
Toutes es frais de recherche et de développement sont
considéré comme des charges.
|
Les frais préliminaires doivent être
comptabilisés en charges.
|
Les frais préliminaires doivent être
comptabilisés en investissements. Ces dépenses
sont amortissables selon le PCN.
|
Le montant amortissable d'une immobilisation incorporelle est
déterminé après déduction de la va leu r
résiduelle.
|
Le montant amortissable ne prend pas en compte la valeur
résiduelle de l'immobilisation incorpore lle.
|
Les durées et méthodes d'amortissements sont
basées uniquement sur des facteurs économiques.
|
Les durées et méthodes d'amortissements sont
souvent influencées par des considérations fiscales.
|
La durée d'amortissement peut s'élever
jusqu'à 20 ans. Cette règle est applicable à l'ensemble
des immobilisations incorporelles.
|
La durée est fixée à 5 ans maximum, Cette
règle s'applique uniquement aux frais préliminaires.
|
La durée et la méthode d'amortissement doivent
être revues au moins une fois par an.
|
Les dispositions algériennes ne prévoient rien en
matière de révision de la durée et de la méthode
d'amortissement.
|
|
Source : tableau élaboré sur la base du SCF et le
PCN 1975.
2. Immobilisations corporelles
Une immobilisation corporelle est un actif corporel
détenu par une entreprise :
- soit pour être utilisé dans la production et la
fourniture de biens et de services, soit pour être loué à
des tiers, soit à des fins administratives ;
- dont on s'attend à ce qu'il soit utilisé sur une
période supérieure à un exercice. 2.1.
Comptabilisation des immobilisations corporelles
Une immobilisation corporelle doit être
comptabilisée dans le bilan quand :
- il est probable que les avantages économiques futurs
associés à cet actif iront à l'entreprise ;
- Le coût de cet actif peut être
évalué de manière fiable.
2.2. Evaluation des immobilisations
corporelles
2.2.1. Evaluation initiale
Une immobilisation corporelle qui remplit les conditions pour
être comptabilisée en tant qu'actif doit être
évaluée à son coût.
Le coût d'une immobilisation corporelle correspond
à son prix d'achat, en ce compris les droits de douane et taxes non
récupérables, augmentés des frais comme les frais de
transport. Les réductions commerciales viennent en déduction du
prix d'achat.
2.2.2. Evaluation postérieure à la
comptabilisation initiale La norme distingue deux traitements :
a. Traitement de référence :
après sa comptabilisation initiale en tant qu'actif, une immobilisation
corporelle doit être comptabilisée à son coût
diminué du cumul d'amortissements et du cumul des pertes de valeur.
b. Autre traitement autorisé : après
sa comptabilisation initiale en tant qu'actif, une immobilisation corporelle
peut être comptabilisée à son montant
réévalué, qui correspond à la juste valeur à
la date de la réévaluation diminuée du cumul des
amortissements et du cumul des pertes de valeur. Les
réévaluations doivent être faites de manière
régulière de telle sorte que la valeur comptable à la date
de clôture ne diffère pas de manière significative de la
juste valeur.
2.3. Amortissements des immobilisations
corporelles
Le montant amortissable d'une immobilisation corporelle doit
être réparti de façon systématique sur sa
durée d'utilité.
La méthode d'amortissement utilisée doit
refléter le rythme selon lequel les avantages économiques futurs
liés à l'actif sont consommés par l'entreprise.
Le SCF mentionne les méthodes d'amortissements suivantes
:
- La méthode linéaire ;
- La méthode dégressive ;
- mode des unités de production
Le taux d'amortissement sera donc calculé sur la base
de la véritable durée de vie économique du bien et le
premier amortissement ne se fera pas pour toute l'année mais à
partir du moment ou le bien est acquis (amortissements prorata temporis).
La durée et la méthode d'amortissement doivent
être réexaminées périodiquement et modifiées
en conséquence s'il s'avère que la durée et/ou la
méthode d'amortissement ne sont plus appropriées.
Le montant amortissable est déterminé
après déduction de sa valeur résiduelle. Le SCF
précise cependant que dans la pratique la valeur résiduelle d'un
actif est souvent peu important et dès lors, elle est souvent
négligée dans le calcul du montant amortissable.
2.4. Comparaison avec le PCN 1975.
Principales différences existant entre le nouveau SCF
et le PCN 1975 :
Tableau n°3 : comparaison entre SCF et PCN 1975 en
matière des immobilisations corporelles
Le nouveau SCF
|
Le PCN 1975
|
Lorsqu'une immobilisation corporelle est
réévaluée, toute la catégorie des immobilisations
corporelles dont fait partie cet actif doit être
réévaluée.
|
Les entreprises peuvent procéder a des ajustements de
valeur des immobilisations dans le cadre d'une réévaluation
légale des immobilisations corporelles1.
|
Le montant amortissable est déterminé
après déduction de sa valeur résiduelle.
|
Même si elle est significative, la valeur
résiduelle d'une immobilisation corporelle n'est pas
considérée pour déterminer le montant amortissable.
|
Les durées et méthodes d'amortissements sont
basées uniquement sur des facteurs économiques.
|
Les durées et méthodes d'amortissements sont
souvent influencées par des considérations
fiscales2.
|
Les frais accessoires tombent sous la définition d'une
immobilisation corporelle si la durée d'utilisation attendue
dépasse un an. Les frais accessoires sont amortis sur une durée
de vie n'excédant pas celle de l'actif lié.
|
Suite à la réforme fiscale, les frais accessoires
au prix d'achat sont amortis au même rythme que le montant principal de
la valeur d'investissement.
|
La durée et la méthode d'amortissement doivent
être réexaminées périodiquement.
|
Le réexamen périodique de la durée et de la
méthode d'amortissement n'est pas imposé.
|
|
Source : tableau élaboré sur la base du SCF et le
PCN 1975.
3. Stocks
Les stocks sont des actifs :
- détenus pour être vendus dans le cours normal de
l'activité ;
- en cours de production d'une telle vente ;
- sous forme de matières ou de fournitures devant
être consommées au cours du processus de production ou de la
prestation des services.
3.1. Evaluation des stocks
Chaque catégorie de stocks doit être
évaluée séparément au plus faible du coût.
3.1.1. Coûts de stocks
Le coût des stocks doit comprendre tous les :
- coûts d'acquisition ;
- coûts de transformation ;
- autres coûts encourus pour amener les stocks à
l'endroit et dans l'état ou ils se trouvent. Les coûts
d'acquisition des stocks comprennent ;
- le prix d'achat ;
- les droits de douane ;
- frais de transport ;
- les rabais commerciaux, remises et autres
éléments similaires (ceux-ci, viennent en déduction du
coût d'acquisition).
3.1.2. Méthodes de détermination des
coûts
Le coût des stocks doit être déterminé
en utilisant soit :
- La méthode FIFO (First In, first Out), dans cette
méthode, on considère que les éléments du stock qui
ont été acquis les premiers sont vendus les premiers et par
conséquent, les éléments restant en stock à la fin
de l'exercice seront nécessairement les éléments qui ont
été achetés le plus récemment ;
- Le coût moyen pondéré.
Seul la méthode FIFO et le coût moyen
pondéré sont acceptés car les règles du SCF
veulent présenter les postes de l'actif à leur valeur
réelle.
La méthode LIFO (Last In, First Out) n'est pas retenue
par le SCF car selon cette méthode ce sont les dernières
entrées en stock qui sont sorties en premier. Or, les anciens produits
ont certainement une valeur inférieure à celle actuelle ; il y
aura donc une sous-évaluation des stocks.
3.2. Comparaison avec le PCN 1975.
Principale différence existant entre le nouveau SCF et le
PCN 1975 sont :
Tableau n°4 : comparaison entre SCF et PCN 1975 en
matière des stocks.
Le nouveau SCF
|
Le PCN 1975
|
Les stocks ne peuvent être évalués que
selon la méthode FIFO ou le coût moyen pondéré.
|
Il existe trois méthodes d'évaluation des stocks ;
prix moyen pondéré, LIFO, FIFO.
|
|
Source : tableau élaboré sur la base du SCF et le
PCN 1975. 4. Comptabilisation des subventions publiques
4.1. Présentation selon le SCF
Il existe deux méthodes de présentation des
subventions :
- la comptabilisation initiale de la subvention en produits
différés (produits à reporter) qui est ensuite
comptabilisé en produits sur une base systématique et rationnelle
selon la durée d'utilité de l'actif ;
- diminution de la valeur comptable de l'actif pour le
montant de la subvention. Par conséquent, le produit lié à
la subvention est étalé sur la durée d'utilité du
bien via une réduction de la charge d'a mortissement.
4.2. Comparaison avec le PCN 1975
Principales différences existant entre le nouveau SCF et
le PCN 1975. :
Tableau n°5 : comparaison entre SCF et PCN 1975 en
matière de la subvention publique.
Le nouveau SCF
|
Le PCN 1975
|
Il existe deux méthodes de présentation des
subventions :
|
|
- La comptabilisation initiale de la subvention en
|
Une subvention d'investissement est constatée
|
produits différés (produits à reporter)
qui est
|
dans un compte spécifique des capitaux propres
|
ensuite comptabilisé en produits sur une base
|
pour le montant perçu et amorti aux mêmes
|
systématique et rationnelle selon la durée
|
rythmes que l'immobilisation correspondante par
|
d'utilité de l'actif ;
- Diminution de la valeur comptable de l'actif
|
le crédit du compte de résultat. Une subvention
d'exploitation est constatée en résultat
|
pour le montant de la subvention. Par conséquent, le
produit lié au subside est étalé sur la durée
d'utilité du bien via une réduction de la charge
d'amortissement.
|
lorsqu'elle est acquise à l'entreprise.
|
|
Source : tableau élaboré sur la base du SCF et le
PCN 1975.
5. Contrat de location
Le nouveau SCF fait une distinction entre les contrats de
location-financement et les contrats de location simple. Dans ce travail, nous
nous basons uniquement sur le contrat de locationfina ncement.
Voici quelques exemples qui conduiraient normalement à la
classification d'un contrat de location en tant que contrat de
location-financement :
- la propriété de l'actif est
transférée au preneur au terme du contrat de location ;
- une option d'achat est prévue pour acquérir
l'actif à un prix qui devrait être suffisamment inférieur
à sa juste valeur à la date à laquelle l'option peut
être levée pour que, dès le commencement du contrat de
location, on ait la certitude raisonnable que le preneur exercera l'option.
5.1. Comptabilisation
Au bilan du preneur, les contrats de location-financement
doivent être comptabilisés à l'actif et en dettes pour un
montant correspondant à la plus faible des deux valeurs suivantes :
- la juste valeur du bien loué ;
- la valeur actualisée des loyers minimaux
calculée sur base du taux d'intérêt implicite du contrat de
location. Le taux d'intérêt implicite du contrat de location est
le taux d'actualisation.
5.2. Amortissements
La détermination de la charge d'amortissement des
actifs loués s'opère de la même manière que pour les
immobilisations corporelles et les immobilisations incorporelles. Toutefois, si
l'on n'a pas une certitude raisonnable que le preneur devienne
propriétaire de l'actif à l'issue du contrat, l'actif doit
être amorti sur la plus courte de la durée du contrat et de sa
durée d'utilité. Dans le cas contraire, l'actif est amorti sur sa
durée d'utilité.
5.3. Comparaison avec le PCN 1975
Principales différences entre le nouveau SCF et le PCN
1975 sont :
Tableau n°6 : comparaison entre SCF et PCN 1975 en
matière du contrat de location.
Le nouveau SCF
|
Le PCN 1975
|
Les actifs détenus en location-financement par le
preneur sont présentés conformément à leur
nature.
|
Selon le PCN un bien ne peut être reflète en
comptabilité du commerçant que si ce dernier en est
propriétaire.
|
Les durées et méthodes d'amortissements sont
basées uniquement sur des facteurs économiques.
|
Pas de comptabilisation donc pas d'amortissement
|
Les contrats de location-financement doivent
|
Le contrat de location-financement ou crédit bail
|
|
être comptabilisés à l'actif et en dettes
pour un montant correspondant à la plus faible des deux valeurs
suivantes : la juste valeur du bien loué et la valeur actualisée
des loyers minimaux calculée sur base du taux d'intérêt
implicite du contrat de location.
est bel est bien en vigueur mais il n'est pas pris en charge par
le PCN
|
|
Source : tableau élaboré sur la base du SCF et le
PCN 1975.
6. Provisions pour risques et charges
Dans cette rubrique, on ne cite que les provisions.
Selon la norme IAS 37, une provision est un passif dont
l'échéance ou le montant est incertaine. Exemple de provisions
:
- un jugement rendu par un tribunal ;
- la décision de changer la structure d'encadrement de la
société en supprimant un niveau hiérarchique et en
effectuant des licenciements ;
- un engagement de reprendre certains articles invendus.
6.1. Définitions
a. Obliation juridique : Obligation qui résulte
:
- d'un contrat (sur base de ses clauses explicites ou
implicites) ;
- de dispositions légales ;
- de toute autre jurisprudence.
b. Obl,ation implicite : obligation qui
découle des opérations de l'entreprise, lorsque du fait de ses
actions passées, de sa politique affichée ou de
déclarations récentes suffisamment explicites, l'entreprise a
indiqué aux tiers qu'elle assumera certaines responsabilités et
qu'en conséquence, elle a créé chez ces tiers une attente
fondée qu'elle assumera ces responsabilités.
c. Fait générateur d'obl,ation :
événement qui crée une obligation juridique ou implicite
qui ne laisse à l'entreprise d'autres alternatives réalistes que
d'éteindre cette obligation.
6.2. Comptabilisation des provisions
Une provision doit être comptabilisée au bilan si
les trois conditions suivantes son remplies :
- à la date de clôture, l'entreprise a une
obligation actuelle (juridique ou implicite) résultant d'un
événement passé ;
- il est probable que cette obligation donnera lieu à une
sortie de ressources afin d'éteindre cette obligation;
- le montant de l'obligation peut être estimé de
façon fiable.
De plus, le bilan est toujours le reflet de la situation
financière de l'entreprise à la clôture de l'exercice et
non le reflet de la situation financière future potentielle. Par
conséquent, aucune provision ne peut être constituée pour
des coûts futurs attendus (tels que les provisions pour grosses
réparations et gros entretiens requises par le PCN).
6.3. Evaluation des provisions
Le montant comptabilisé en provisions doit être la
meilleure estimation de la dépense nécessaire à
l'extinction de l'obligation actuelle à la date de clôture.
Afin de réaliser la meilleure estimation d'une provision,
IAS 37 impose la prise en compte des risques et incertitudes qui affectent
inévitablement de nombreux évènements et circonstances.
6.4. Changements affectant les provisions
A chaque date de clôture, les provisions doivent
être revues et éventuellement ajustées afin de
refléter la meilleure estimation actuelle à la date de
clôture. Lorsqu'une provision ne doit plus être maintenue, elle
doit être reprise.
6.5. Comparaison avec le PCN 1975.
Principales différences existant entre le nouveau SCF et
le PCN 1975 :
Tableau n°7 : comparaison entre SCF et PCN 1975 en
matière des provisions
Le nouveau SCF
|
Le PCN 1975
|
Le bilan est toujours le reflet de la situation
|
La réglementation algérienne permet la
|
financière de l'entreprise à la clôture
de
|
constitution pour grosses réparations et gros
|
l'exercice et non le reflet de la situation
|
entretiens. (Dès lors selon le nouveau SCF, si on
|
financière future potentielle. Par conséquent,
aucune provision ne peut être constituée pour
|
retrouve, dans le bilan établit selon le PCN, le montant
d'une provision pour grosses
|
des coûts futurs attendus (tels que les
|
réparations et gros entretiens, il faudra
|
provisions pour grosses réparations et gros entretiens
requises par le PCN)
|
supprimer cette provision)
|
|
Source : Tableau élaboré sur la base du SCF et le
PCN 1975.
7. Autres différences
- La distinction faite entre actifs courants/non courants et
entre passifs courants/non courants. La classification des dettes et des
créances par nature, facilite l'analyse financière ;
- La définition des classes 2, 3 et 4 reposant sur une
optique économique de l'entreprise permet de présenter l'outil de
production, distinguer entre actifs d'exploitation et hors exploitation et de
présenter les biens utilisés en exploitation qui ne sont pas la
propriété de l'entreprise ;
- Les valeurs mobilières sont incluses parmi les
éléments du compte immobilisations financières. Ce dernier
regroupe les titres de participation et les titres de placement ;
- La forme du bilan fait référence aux
données de l'exercice précédent. Pour permettre de faire
la comparaison, pour la faire il ne faut pas avoir recours aux tableaux
explicatifs. L'actif fait apparaître les masses comme les actif
immobilisés, les actifs circulants, les passifs non courants et passifs
courants. Au niveau du bilan, la situation économique est
privilégiée à la situation patrimoniale ;
- La forme retenue pour le TCR présente les
données de l'exercice précédent. Le TCR fait distinction
entre le résultat opérationnel et le résultat financier et
fait référence à certains soldes intermédiaires
reconnus au niveau international. De plus, le résultat qui
apparaît au TCR est un indicateur de la performance de gestion de
l'entreprise, malgré il inclut des opérations ayant un
caractère social et les charges exceptionnelles ;
- Le tableau des flux de trésorerie est permet de
faire la distinction entre flux d'exploitation, flux d'investissement et flux
de financement. Par contre, il permet de faire la comparaison avec l'exercice
précédent et nécessaire pour l'analyse financière
;
- Etat de variation des capitaux propres donne une analyse la
variation de l'actif net ;
- Le SCF traite aussi l'évaluation de certains
éléments, comme les actifs et passif en
monnaies étrangers, les événements postérieurs,
les prestations et services en cours en fin d'exercice.
De plus, le nouveau SCF valorise les éléments
financiers selon leur juste valeur et non plus selon leur coût historique
comme c'est le cas dans notre référentiel comptable PCN. Or, la
valorisation selon la juste valeur est tout a fait subjective. On n'ai
trouvé, lors de la rédaction de cet mémoire, aucune
règle à propos des personnes « qualifiées »
devant réévaluer les immobilisés. On en déduis donc
que c'est l'organe de gestion qui lui-même les réévalue.
Mais dans ce cas, les entreprises n'auront-elles pas tendance à
l'exagération, à la surévaluation de leurs actifs
immobilisés, afin de gonfler leurs fonds propres et ainsi justifier des
investissements ? N'y aura-t-il pas plus d'abus, voir de fraudes ?
De ce fait, toutes les lois, tous les concept qui se sont
bâtis à notre référentiel comptable algérien
depuis 1975, ne seront-ils pas « bafoués » au profit d'une
objectivité toute relative, davantage basé sur des concepts
économiques propres aux préoccupations des marchés
boursiers?
Bien sûr, les objectifs de l'IASB sont très
attrayants, plus de transparence, plus de comparabilité entre les
états financiers de différents pays. Néanmoins, il faut
rester vigilant quant à l'application des nouvelles normes pour ne pas
déborder vers des abus.
SECTION 2. LE PASSAGE AU NOUVEAU SYSTEME COMPTABLE
FINANCIER
Cette obligation comptable pèsera sur les
sociétés exercent en Algérie à partir de la mis en
application. Toutefois, il faut tenir compte que les comptes relatifs à
l'exercice comptable 2010 (par exemple) devront, dans une perspective de
comparabilité, comprendre aussi les données relatives à
l'exercice précédent, dans ce cas l'exercice 2009,
conformément aux mêmes règles comptables, c'est à
dire conformément au nouveau système comptable financier. Cela a
pour conséquence que les données bilantaires
arrêtées au 31 décembre 2008 devront pouvoir être
converties selon les règles du nouveau SCF sachant que le bilan
d'ouverture de l'exercice 2009 est constitué par les données
reprises dans le bilan de clôture de l'exercice 2008. Donc, il est
important que les sociétés concernées et les
professionnels comptables internes et externes qui les assisteront pour cette
conversion se préparent immédiatement à ce changement
fondamental.
1. plaquettes de passage au nouveau système
comptable financier
Les entreprises algériennes peuvent utilisées
le tableau suivant pour facilite leurs passage aux nouveau système
comptable financiers, ce tableau contient le nomenclature des comptes de PCN
1975 très détaillé par trois chiffre et leur
enregistrement dans le nouveau référentiel.
Tableau n° 8 : Plaquettes de passage au nouveau
système comptable financier.
L'enregistrement selon le Plan Comptable National
1975 (PCN 1975)
|
L'enregistrement selon le projet de nouveau
Système Comptable Financier
|
1
|
CLASSE 1 : FONDS PROPRES
|
1
|
CLASSE 1 : COMPTES DE CAPITAUX
|
10
|
Fonds social
|
|
|
100
|
Apports de l'Etat
|
|
|
101
|
Apports des collectivités locales
|
|
|
102
|
Apports des entreprises publiques
|
101
|
Capital émis (capital social ou fonds de
|
103
|
Apports des sociétés privées
|
|
dotation, ou fonds d'exploitation)
|
104
|
Apport des particuliers
|
|
|
11
|
Fonds personnel
|
|
|
110
|
Fonds d'exploitation
|
|
|
119
|
Compte d'exploitant
|
108
|
Compte de l'exploitant
|
12
|
Primes liées au fonds social
|
103
|
Primes liées au capital social
|
13
|
Réserves
|
|
|
130
|
Réserves légales
|
|
|
131
|
Réserves réglementées
|
|
|
|
|
106
|
Réserves
|
132
|
Réserves statutaires
|
|
|
133
|
Réserves contractuelles
|
|
|
134
|
Réserves facultatives
|
|
|
|
14
|
Subventions d'investissements
|
131
|
Subventions d'équipement
|
141
|
Subventions d'investissements reçues
|
132
|
Autres subventions d'investissement
|
147
|
Subventions inscrites à produits exceptionnels
|
132
|
Autres subventions d'investissement
|
15
|
Ecart de réévaluation
|
105
|
Ecart de réévaluation
|
152
|
Ecart rapporté aux résultats
|
104
|
Ecart d'évaluation
|
|
Ecart d'équivalence
|
17
|
Liaisons inter-unités
|
18
|
Comptes de liaison des établissements et
sociétés en participation
|
|
Comptes de liaison entre établissements
|
|
Comptes de liaison entre sociétés en
participation
|
18
|
Résultats en instance d'affectation
|
12
|
Résultat de l'exercice
|
180
|
Report à nouveau
|
11
|
Report à nouveau
|
19
|
Provisions pour pertes et charges
|
15
|
Provisions pour charges - passifs non
courants
|
190
|
Provisions pour pertes probables
|
153
|
Provisions pour pensions et obligations similaires
|
|
Autres provisions pour charges - passifs non courants
|
195
|
Provision pour charges à repartir sur plusieurs
exercices
|
rien
|
2
|
CLASSE 2 : INVESTISSEMENTS
|
2
|
CLASSE 2 - COMPTES D'IMMOBILISATIONS
|
20
|
Frais préliminaires
|
6
|
Compte de CHARGES (imputation par nature)
|
200
|
Frais relatifs au pacte social
|
623
|
Publicité, publication, relations publiques
|
201
|
Frais d'emprunt
|
627
|
Services bancaires et assimilés
|
202
|
Frais d'investissement
|
61
|
Services extérieurs
|
203
|
Frais de formation professionnelle
|
622
|
Rémunérations d'intermédiaires
|
204
|
Frais de fonctionnement antérieur au démarrage
|
631
|
Rémunérations du personnel
|
205
|
Frais d'études et de recherches
|
203
|
Frais de développement immobilisables
|
|
Etudes et recherche
|
206
|
Prime de remboursement
|
Rien
|
207
|
Ecart d'acquisition
|
107
|
Ecart d'acquisition
|
208
|
Frais exceptionnels
|
657
|
Charges exceptionnelles de gestion courante
|
209
|
Résorption des frais préliminaires
|
Rien
|
21
|
Valeurs incorporelles
|
20
|
Immobilisations incorporelles
|
210
|
Fonds de commerce
|
67
|
Eléments extraordinaires
|
|
Ecart d'acquisition - « goodwill »
|
212
|
Droits de la propriété industrielle et
|
205
|
Concessions et droits similaires
|
|
|
commerciale
|
|
licences, marques
|
|
Logiciels informatiques et assimilés
|
|
Autres immobilisations incorporelles
|
22
|
Terrains
|
211
|
Terrains
|
220
|
Terrains de construction et chantiers
|
|
Carrières et gisements
|
|
Autres terrains
|
|
Equipements de production
|
21
|
Immobilisations corporelles
|
240
|
Bâtiments
|
213
|
Constructions
|
242
|
Installations complexes
|
215
|
Installations techniques
|
241
|
Ouvrages d'infrastructure
|
218
|
Autres immobilisations corporelles.
|
243
|
Matériel et outillage
|
|
Matériel de transport
|
|
Equipements de bureau
|
|
Emballages récupérables
|
|
Agencements et installations
|
222
|
Agencement et aménagements de terrain
|
25
|
Équipements sociaux
|
218
|
Autres immobilisations corporelles
|
250
|
Bâtiments sociaux
|
213
|
Constructions
|
251
|
Matériel
|
218
|
Autres immobilisations corporelles
|
252
|
Mobilier et équipement ménager
|
|
Aménagements
|
|
Investissements en cours
|
23 232 237
|
Immobilisations en cours
Immobilisations corporelles en cours Immobilisations
incorporelles en cours
|
29
|
Amortissements des investissements
|
28
280
281
|
Amortissement des immobilisations Amortissement
des immobilisations incorporelles
Amortissement des immobilisations corporelles
|
3
|
CLASSE 3 : STOCKS
|
3
|
CLASSE 3 - COMPTES DE STOCKS ET EN-COURS
|
30
|
Marchandises
|
30
|
Stocks de marchandises
|
31
|
Matières et fournitures
|
31 311
|
Matières premières et fournitures
Matières A
|
|
Autres approvisionnements Matières
consommables
Fournitures consommables Emballages
|
33
|
Produits semi-ouvrés
|
351
|
Produits intermédiaires
|
34
|
Produits et travaux en cours
|
|
|
|
33 En cours de production de biens
|
|
331 335
|
Produits en cours Travaux en cours
|
|
En cours de production de services Etudes en
cours
Prestations de services en cours
|
35
|
Produits finis
|
355
|
Produits finis
|
36
|
Déchets et rebuts
|
35
|
Produits résiduels ou matières de
récupération (déchets, rebuts)
|
37
|
Stocks à l'extérieur
|
37
|
Stocks à l'extérieur (en cours de route,
en dépôt ou en consignation
|
38
|
Achats
|
38
|
Achats stockés
|
39
|
Provision pour dépréciation des
stocks
|
39
|
Pertes de valeur sur stocks et en cours
|
|
Pertes de valeur sur Stocks de marchandises
|
|
Pertes de valeur sur Matières premières et
fournitures
|
|
Pertes de valeur sur Autres approvisionnements
|
|
Pertes de valeur sur En cours de production de biens
|
|
Pertes de valeur sur En cours de production de services
|
|
Pertes de valeur sur stocks de produits
|
|
Pertes de valeur sur Stocks à l'extérieur
|
4
|
CLASSE 4 : CREANCES
|
4
|
CLASSE 4 - COMPTES DE TIERS
|
40
|
Comptes débiteurs du passif
|
467
|
Autres comptes débiteurs ou créditeurs
|
42
|
Créances d'investissements
|
2
|
Participations et créances rattachées
à des participations
|
421
|
Titres de participation
|
261
|
Titres de filiales
|
|
Autres titres de participation
|
|
Titres de participation évalués par
équivalence (entreprises associés)
|
422
|
Bons
|
271
|
Titres immobilisés autres que les titres
immobilisés de l'activité de portefeuille
|
|
Titres représentatifs de droit de créance
(obligations, bons)
|
|
Titres immobilisés de l'activité de
portefeuille
|
423
|
Titres de placement
|
50
|
Valeurs mobilières de placement
|
|
Part dans des entreprises liées
|
|
Autres actions ou titres conférant un droit
de
|
|
|
|
|
propriété
|
|
Obligations, bons du trésor et bons de caisse à
court terme
|
|
Autres valeurs mobilières de placement et créances
assimilés
|
424
|
prêts
|
266
|
Créances rattachées à des participations
groupe
|
|
Prêts et créances sur contrat de
location-financement
|
425
|
Avances et acomptes sur investissements
|
23
|
Avances et acomptes versés sur commandes
d'immobilisations
|
426
|
Cautionnements versés
|
275
|
Dépôts et cautionnements versés
|
429
|
Autres créances d'investissement
|
267
|
Créances rattachés à des participations
hors groupe
|
|
Créances rattachés à des
sociétés en participation
|
|
Autres créances immobilisées
|
43
|
Créances de stocks
|
|
|
430
|
Avances aux fournisseurs
|
40
|
Fournisseurs débiteurs : avances et acomptes, RRR
à obtenir, autres créances
|
435
|
Consignations versées
|
275
|
Dépôts et cautionnements versés
|
438
|
Remises à obtenir
|
468
|
Divers charges à payer et produits à recevoir
|
44
|
Créances sur associés et
sociétés apparentées
|
45
|
Groupe et Associés
|
440
|
Associés (apports)
|
451
|
Opérations Groupe
|
444
|
Comptes courants des associés et sociétés
apparentées
|
455
|
Associés - comptes courants
|
448
|
Créances sur sociétés apparentées
|
456
|
Associés, opérations sur le capital
|
|
Associés, opérations faites en commun ou en
groupement
|
45
|
Avances pour compte
|
|
|
456
|
Impôts sur le revenu des valeurs mobilières
|
447
|
Autres impôts, taxes et versements assimilés
|
457
|
Taxes récupérables et précomptes
|
442
|
Etat, impôts et taxes recouvrables sur des tiers
|
|
Etat, taxes sur le chiffre d'affaires
|
46
|
Avances d'exploitation
|
|
|
463
|
Avances au personnel
|
425
|
Personnel, avances et acomptes accordés
|
464
|
Avances sur impôts et taxes
|
447
|
Autres impôts, taxes et versements assimilés
|
468
|
Frais comptabilisés d'avance
|
486
|
Charges constatées d'avance
|
469
|
Dépenses en attente d'imputation
|
47
|
Comptes transitoires ou d'attente
|
47
|
Créances sur clients
|
41
|
Clients et comptes rattachés
|
|
470
|
Clients
|
411
|
Clients
|
471
|
Clients, retenues de garantie
|
416
|
Clients douteux
|
477
|
Produit à recevoir
|
518
|
Intérêts courus
|
478
|
Factures à établir
|
418
|
Clients - produits non encore facturés
|
479
|
Effet à recouvrer
|
413
|
Clients effets à recevoir
|
48
|
Disponibilités
|
|
|
480
|
Fonds en dépôt chez le notaire
|
511
|
Valeurs à l'encaissement
|
483
|
Comptes au trésor
|
51
|
Caisse du Trésor Publique et établissements
publics
|
484
|
Comptes dans les établissements financiers
|
517
|
Autres organismes financiers
|
485
|
Comptes bancaires
|
512
|
Banques comptes courants
|
486
|
Comptes postaux
|
511
|
Valeurs à l'encaissement
|
487
|
Caisse
|
53
531
532
|
Caisse
Caisse siège social Caisse A
|
488
|
Régies et accréditifs
|
54
541
542
|
Régies d'avances et
accréditifs
Régie d'avance n°1 Régie d'avance n°2
|
489
|
Virements des fonds
|
581
|
Virements de fonds
|
49
|
Provisions pour dépréciation des
créances
|
49
|
Pertes de valeur sur comptes de tiers
|
|
Pertes de valeur sur comptes de clients
|
|
Pertes de valeur sur comptes du groupe et sur associés
|
|
Pertes de valeur sur comptes de débiteurs divers
|
|
Provisions - passifs courants
|
5
|
CLASSE 5 : DETTES
|
5
|
CLASSE 5 - COMPTES FINANCIERS
|
50
|
Comptes créditeurs de l'actif
|
467
|
Autres comptes débiteurs ou créditeurs
|
52
|
Dettes d'investissement
|
16
|
Emprunts et dettes assimilés
|
520
|
Emprunts obligataires
|
161
|
Emprunts obligataires convertibles
|
|
Autres emprunts obligataires
|
521
|
Emprunts bancaires
|
164
|
Emprunts auprès des établissements de
crédit
|
522
|
Crédits d'investissement
|
167
|
Dettes sur contrat de location-financement
|
523
|
Autres emprunts
|
168
|
Autres emprunts et dettes assimilés
|
524
|
Fournisseurs, retenues de garantie
|
409
|
Fournisseurs débiteurs : avances et acomptes, RRR
à obtenir, autres créances
|
525
|
Cautionnements reçus
|
165
|
Dépôts et cautionnements reçus
|
529
|
Autres dettes d'investissement
|
464
|
Dettes sur acquisitions valeurs mob. de placement &
Instruments financiers dérivés
|
|
53
|
Dettes de stocks
|
40
|
Fournisseurs et comptes rattachés
|
530
|
Fournisseurs
|
401 404
|
Fournisseurs de biens et services Fournisseurs
d'immobilisations
|
538
|
Factures à recevoir
|
408
|
Fournisseurs factures non parvenues
|
54
|
Détention pour compte
|
|
|
543
|
Impôt sur le revenu global
|
444
|
Etat, impôts sur les résultats
|
545
|
Cotisations sociales retenues
|
441
|
Etat et autres collectivités publiques, subventions
à recevoir
|
546
|
Oppositions sur salaires
|
427
|
Personnel, oppositions
|
547
|
Taxes dues sur ventes (TVA)
|
445
|
Etat, taxes sur le chiffre d'affaires
|
55
|
Dettes envers les associés et les
sociétés apparentées
|
|
|
551
|
Apport à rembourser
|
456
|
Associés, opérations sur le capital
|
555
|
Comptes courants des associés
|
455
|
Associés - comptes courants
|
556
|
Coupons et dividendes à payer
|
457
|
Associés, dividendes à payer
|
557
|
Tantièmes à payer
|
468
|
Divers charges à payer et produits à recevoir
|
558
|
Dettes envers les sociétés apparentées
|
17
|
Dettes rattachées à des
participations
|
|
Dettes rattachées à des participations groupe
|
|
Dettes rattachés à des participations hors
groupe
|
|
Dettes rattachés à des sociétés en
participation
|
|
Autres dettes rattachés à des participations
|
56
|
Dettes d'exploitation
|
|
|
563
|
personnel
|
42
|
Personnel et comptes rattachés
|
|
Personnel, rémunérations dues
|
|
Fonds des oeuvres sociales
|
|
Personnel, dépôts reçus
|
|
Personnel, charges à payer et produits à
recevoir
|
564
|
Impôts d'exploitation dus
|
444
|
Etat, impôts sur les résultats
|
568
|
Organismes sociaux
|
4
|
organismes sociaux et comptes
rattachés
|
|
Organismes sociaux A
|
|
Organismes sociaux B
|
|
Organismes sociaux, charges à payer et produits à
recevoir
|
57
|
Avances commerciales
|
|
|
570
|
Acomptes et avances reçus des clients
|
411
|
Clients
|
|
577
|
Remises à accorder
|
468
|
Divers charges à payer et produits à recevoir
|
578
|
Produits comptabilisés d'avances
|
487
|
Produits constatés d'avance
|
579
|
Recettes en attentes d'imputation
|
47
|
Comptes transitoires ou d'attente
|
58
|
Dettes financières
|
|
|
583
|
Effets à payer
|
403
|
Fournisseurs effets à payer
|
|
Fournisseurs d'immobilisations effets à payer
|
588
|
Avances bancaires
|
519
|
Concours bancaires courants
|
6
|
CLASSE 6 : CHARGES
|
6
|
CLASSE 6 : COMPTES DE CHARGE (imputation par
nature)
|
60
|
Marchandises consommées
|
600
|
Achats de marchandises vendues
|
61
|
Matières et fournitures
consommées
|
601.
|
Matières premières
|
|
Autres approvisionnements
|
|
Variations des stocks
|
|
Achats d'études et de prestations de services
|
|
Achats de matériels, équipements et travaux
|
|
Achats non stockés de matières et fournitures
|
|
Frais accessoires d'achat
|
62
|
Services
|
61
|
Services extérieurs
|
620
|
transports
|
624
|
Transports de biens et transport collectif du personnel
|
621
|
Loyers et charges locatives
|
613
|
Locations
|
|
|
614
|
Charges locatives et charges de copropriété
|
622
|
Entretien et réparations
|
615
|
Entretien, réparations et maintenance
|
623
|
Sous-traitances
|
611
|
Sous-traitance générale
|
624
|
documentation
|
618
|
Documentation et divers
|
625
|
Rémunérations de tiers
|
621
|
Personnel extérieur a l'entreprise
|
|
Rémunérations d'intermédiaires et
honoraires
|
626
|
Publicité
|
623
|
Publicité, publication, relations publiques
|
627
|
Déplacements et réceptions
|
625
|
Déplacements, missions et réceptions
|
628
|
Poste et télécommunication
|
626
|
Frais postaux et de télécommunications
|
63
|
Frais de personnel
|
63
|
CHARGES DE PERSONNEL
|
630
|
Rémunérations du personnel
|
631.
|
Rémunérations du personnel
|
631
|
Rémunérations des associés
|
634
|
Rémunérations de l'exploitant individuel
|
633
|
Participation aux bénéfices
|
638
|
Autres charges de personnel
|
634
|
Contributions aux activités sociales
|
636
|
Charges sociales de l'exploitant individuel
|
|
Autres charges sociales
|
635
|
Cotisations sociales
|
635.
|
Cotisations aux organismes sociaux
|
|
|
|
628
|
Cotisations et divers
|
64
|
Impôts et taxes
|
64
|
IMPOTS, TAXES ET VERSEMENTS ASSIMILES
|
640
|
Versement forfaitaire
|
641.
|
Impôts, taxes et versements assimilés sur
rémunérations
|
641
|
Taxes sur l'activité professionnelle
|
645
|
Autres impôts et taxes (hors impôts sur les
résultats)
|
643
|
Droits indirects
|
|
Taxes spéciales
|
|
Droits d'enregistrement
|
|
Droits de douane
|
|
Frais financiers
|
66
|
CHARGES FINANCIERES
|
650
|
Intérêts des emprunts
|
661.
|
Charges d'intérêts
|
653
|
Intérêts bancaires
|
661.
|
Charges d'intérêts
|
654
|
Escomptes accordés
|
609
|
Rabais, remises, ristournes obtenus sur achats
|
|
Rabais, remises, ristournes obtenus sur services
extérieurs
|
|
Rabais, remises, ristournes obtenus sur autres services
extérieurs
|
655
|
Frais de banque et de recouvrement
|
627
|
Services bancaires et assimilés
|
656
|
Frais d'achat des titres
|
608
|
Frais accessoires d'achat
|
657
|
Commissions sur ouverture de crédits, cautions et
avals
|
627
|
Services bancaires et assimilés
|
658
|
Valeurs résiduelles des valeurs mobilières
cédées
|
667
|
Pertes nettes sur cessions d'actifs financiers
|
66
|
Frais divers
|
668.
|
Autres charges financières
|
660
|
Assurances
|
616
|
Primes d'assurances
|
668
|
Jetons de présence
|
653.
|
Jetons de présence
|
669
|
Autres frais divers
|
67
|
ELEMENTS EXTRAORDINAIRES (CHARGES)
|
68
|
Dotations aux amortissements et provisions
|
68
|
DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS,
PROV. ET PERTES DE
VALEUR
|
682
|
Dotations aux amortissements
|
681.
|
Dotations aux amortissements,
prov. et pertes de valeur - actifs non
courants
|
685
|
Dotations aux provisions
|
685
|
Dotations aux amortissements, provisions et pertes de valeur -
actifs courants
|
69
|
Charges hors exploitation
|
67
|
ELEMENTS EXTRAORDINAIRES (CHARGES)
|
690
|
Subventions accordées
|
656.
|
Amendes et pénalités, subventions accordés,
dons et libéralités
|
692
|
Valeur résiduelle des investissements
cédés
|
652.
|
Moins values sur sortie d'actifs immobilisés
|
|
|
ou détruits
|
|
non financiers
|
693
|
Valeur des autres éléments d'actif
cédés
|
|
Créances irrécouvrables
|
654.
|
Pertes sur créances irrécouvrables
|
696
|
Charges des exercices antérieurs
|
658.
|
Autres charges de gestion courante
|
698
|
Charges exceptionnelles
|
657
|
Charges exceptionnelles de gestion courante
|
699
|
Dotations exceptionnelles
|
686.
|
Dotations financières aux amortissements, provisions et
pertes de valeur
|
7
|
CLASSE 7 : PRODUITS
|
|
CLASSE 7 - COMPTES DE PRODUITS
|
70
|
Ventes de marchandises
|
707
|
Ventes de marchandises
|
71
|
Production vendue
|
701
|
Ventes de produits finis
|
|
Ventes de produits intermédiaires
|
|
Ventes de produits résiduels
|
|
Vente de travaux
|
|
Vente d'études
|
72
|
Production stockée
|
71
|
PRODUCTION STOCKEE OU DESTOCKEE
|
|
Variation de stocks d'en-cours
|
|
Variation de stocks de produits
|
73
|
Production de l'entreprise pour
ellemême
|
72
|
PRODUCTION IMMOBILISEE
|
|
Production immobilisée d'actifs incorporels
|
|
Production immobilisée d'actifs corporels
|
74
|
Prestations fournies
|
706
|
Vente de prestations de services
|
75
|
Transfert de charges de production
|
Ne sont pas des produits
|
76
|
Revenus financiers
|
76
|
PRODUITS FINANCIERS
|
760
|
Revenus sur dividendes
|
761
|
produits de participations
|
761
|
Revenus sur comptes courants
|
708
|
Produits des activités annexes
|
762
|
Revenus des prêts
|
|
Revenus sur bons et titres assimiles
|
762
|
Revenus des actifs financiers
|
768
|
Produits de cession des valeurs mobilières
cédées
|
767
|
Profits nets sur cessions d'actifs financiers
|
77
|
Produit divers
|
75
|
AUTRES PRODUITS 0PERATIONNELS
|
770
|
Produits financiers
|
76
|
PRODUITS FINANCIERS
|
|
Ecart d'évaluation sur actifs financiers - Plus-values
|
|
Gains de change
|
|
Autres produits financiers
|
779
|
Autres produits divers
|
75
|
AUTRES PRODUITS 0PERATIONNELS
|
|
Redevances pour concessions, brevets, licences, logi ciels et
valeurs similaires
|
|
Rabais, remises et ristournes accordés
|
78
|
Transfert de charges d'exploitation
|
Ne sont pas des produits
|
|
79
|
Produits hors exploitation
|
77.
|
ELEMENTS EXTRAORDINAIRES (PRODUITS)
|
790
|
Subventions reçues
|
74
|
SUBVENTIONS D'EXPLOITATION
|
|
Subvention d'équilibre
|
|
Autres subventions d'exploitation
|
|
Quotes-parts de subventions d'investissement virées au
résultat de l'exercice
|
792
|
Produits de cession d'investissement
|
752
|
Plus values sur sorties d'actifs immobilisés non
financiers
|
793
|
Produits de cession des autres éléments d'actif
|
|
Rentrées sur créances annulées
|
756
|
Libéralités perçues, rentrées sur
créances amorties
|
796
|
Reprises sur charges des exercices antérieurs
|
7
|
REPRISES SUR PERTES DE VALEUR ET PROVISIONS
|
|
Reprise d'exploitation sur pertes de valeur et provisions -
actifs non courants
|
|
Reprise d'exploitation sur pertes de valeur et provisions -
actifs courants
|
|
Reprises financières sur pertes de valeur et
provisions
|
797
|
Produits des exercices antérieurs
|
75
|
Jetons de présence et rémunérations
d'administrateurs ou de gérant
|
|
Quote-part de résultat sur opérations faites en
commun
|
|
Autres produits de gestion courante
|
798
|
Produits exceptionnels
|
757
|
Produits exceptionnels sur opérations de gestion
|
|
Source : Tableau élaboré sur la base du PCN 1975
et le SCF.
2. Première adoption le nouveau système
comptable financier
Les entités sont considérées comme
« premiers adoptants IFRS » lorsqu'elles ont déclaré
pour la première fois explicitement la conformité aux IFRS de
leurs états financiers. Elles doivent alors s'assurer de la
comptabilité de leurs états financiers avec les normes IFRS.
2.1. Date d'adoption
La norme IFRS-1 opère une distinction entre :
- la date d'adoption correspondant à la date de la
première publication des états financiers en conformité
avec le nouveau référentiel comptable (par exemple : le 1er
janvier 2010) ;
- la date de transition correspondant à l'ouverture de
l'exercice comparatif attaché aux premiers états financiers
établis selon le nouveau référentiel comptable (par
exemple : le 1er janvier 2009).
Le principe général est celui de l'application
du référentiel en vigueur à la date de clôture de
l'exercice d'adoption (par exemple : le référentiel en vigueur au
31 décembre 2010), y compris pour l'exercice de transition (par exemple
: les compte comparatifs 2008 doivent être présentés selon
le référentiel en vigueur au 31 décembre 2009). Cette
application doit être entendue comme rétrospective.
2.2. Bilan d'ouverture Pour ce faire, elles
doivent :
- établir un bilan d'ouverture conforme au nouveau
système comptable, ainsi que le comparatif de l'année
antérieure ;
- appliquer rétrospectivement à ce bilan
d'ouverture et aux états financiers de toutes les périodes
présentées en SCF la version PCN 1975 à la date de la
clôture en cours ;
- imputer sur les capitaux propres du bilan d'ouverture tous les
ajustements consécutifs à l'application du SCF ;
- présenter en annexe des explications
détaillées sur l'impact du passage au SCF sur la situation
financière, la performance et la présentation des flux de
trésorerie.
Le bilan d'ouverture à la date de transition (par exemple
le bilan du 1er janvier 2009 en cas d'adoption en 2010) doit être
établi selon le référentiel international avec :
- La reconnaissance des actifs et des passifs qui
répondent à ces éléments ;
- L'élimination des actifs et des passifs qui ne
répondent pas aux définitions et aux critères de
comptabilisation du nouveau système comptable ;
2.3. Inclusion des actifs et passifs non
comptabilisé au bilan d'ouverture
L'application rétrospective des normes au bilan
d'ouverture implique d'inclure tous les actifs et passifs qui correspondent aux
définitions et aux conditions de comptabilisation des IFRS, par exemple
:
- Les frais de développement comptabilisé en
charges, mais considérées comme des immobilisations incorporelles
selon le projet ;
- Les actifs en location financement et le passif correspondant
;
- Les instruments financiers non comptabilisés à
l'actif ou au passif les provissions pour retraites et prestations
assimilées non comptabilisées ;
- Les actifs et passifs des sociétés non
consolidées alors qu'elle répondent aux critère.
- L'effet de ces reclassements est imputé sur les
capitaux propres (en réserves ou report à nouveau).
2.4. Elimination de certains actifs et passifs
comptabilisés
L'application rétrospective des normes au bilan
d'ouverture implique aussi d'éliminer un certain nombre d'actifs figu
rent au bilan et notamment :
- les frais préliminaire, les charges
différées et charges à étaler ;
- les frais de recherche appliquée comptabilisés
en immobilisations ;
- les provisions pour grosses réparations
précédemment comptabilisées ;
- les autres provisions pour risques non admises comme
provisions pour charges ;
- les éléments tels que parts de marché
acquises dans le cadre d'un regroupement ;
- l'effet de ces reclassements est imputé sur les
capitaux propres (en réserves ou en report à nouveau).
2.5. Reclassement de certains actifs ou passifs
:
L'application rétrospective des normes au bilan
d'ouverture implique enfin de reclasser certains postes d'actifs, de passifs ou
de capitaux propres dans une autre catégorie :
- reclasser les actifs et les passifs qu'ils ont par ordre de
liquidités en actifs et passifs courants et non courants ;
- certaines créances d'investissement doivent être
reclassé dans les déférentes catégories d'actifs
financiers.
2.5. Méthodes d'évaluations au bilan
d'ouverture
Les entités doivent le cas échéant modifier
rétrospectivement les méthodes d'évaluation de certain
actifs ou passifs au bilan d'ouverture, par exemple :
- les provisions pour charges doivent être
actualisées si l'actualisation a un effet significatif ;
- les actifs et les passifs d'impôt différé
qui ont été actualisés dans les états financiers
consolidés doivent être ramenés à leur valeur
nominale ;
- les actifs financiers << détenus à des
fins de transaction >> doivent être évalués à
la juste valeur ;
- les actifs biologiques doivent être
évalués à la juste valeur. 3. Réussir un
projet de conversion
Le passage au nouveau système comptable financier
constitue une opportunité stratégique réelle pour les
entreprises exercent en Algérie, surtout pour les grandes entreprises
algériennes et les entreprises étrangers, en terme de
communication financière. Il doit être considéré
comme un chantier majeur et faire l'objet d'une visitable organisation en mode
<< gestion de projet >> pour analyser et évaluer toutes les
incidences de l'adoption du nouveau référentiel comptable.
Pour être prêt à l'échéance
et assurer la gestion de la période transitoire, l'adoption du nouveau
référentiel nécessite la mise en place d'une organisation
en mode projet qui, sous l'impulsion de la direction générale
(concernant les grandes entreprises).
Comme toutes les projets, la démarche du processus
aboutira un plan d'action détaillé qui précise :
- les étapes du projet ;
- les personnes qui piloteront chaque action ;
- les durées et les échéances.
Pour le projet de passage des grandes entreprises au nouveau
système comptable financier on propose les étapes dans le tableau
ci-après :
Tableau n° 10 : les étapes d'un projet de passage au
nouveau système comptable.
n°
|
Intitulé
|
Personnes concernés
|
Durés
|
Commentaires
|
1
|
Etape préparatoire : définition du projet
|
- Direction générale
- Direction de finance et de la comptabilité
|
2 mois
|
- Définition des objectifs et des
résultats attendus ;
- Mobilisation des moyens.
|
2
|
Désignation du comité de pilotage véritable
maître d'ouvrage et le maître de projet
|
- Comité de pilotage
|
1 mois
|
Constitution et animation d'une équipe de projet à
:
- réaliser les travaux selon les
étapes définies en amont et notamment l'état des lieux
des divergences et information manquantes ;
- coordonner les travaux de sous- commissions
éventuelles (ateliers de travail) ;
- proposer des solutions en matière
|
|
|
|
|
|
d'organisation ;
- organiser la communication interne sur l'importance
stratégique du projet ;
- former les équipes.
|
3
|
Définir un calendrier, une organisation et un budget
prévisionnel
|
- équipe de projet ;
- direction générale ;
- conseil
d'administration
|
2 mois
|
- planning détaillé de toutes les étapes
clés à respecter ;
- le fonctionnement de chaque atelier ;
- le budget estimatif doit couvrir toutes les
dépenses (frais de personnel, frais de
formation, assistance, logiciel,
équipement informatique).
|
4
|
Sensibilisation et mobilisation du personnel
|
- Equipe de projet
|
4 mois
|
- établir un plan de communication pour informer,
sensibiliser, et mobiliser tous le personnel au tour de ce projet.
|
5
|
Formation des intervenants
|
- Equipe de projet
|
4 mois
|
- Identification des compétences et les connaissances
requises ;
- Description de la situation environnementale de
l'entreprise.
|
6
|
Diagnostique du système existant
|
- Equipe de projet
|
4 mois
|
- Etablir un plan de formation destiné aux principaux
acteurs qui doivent maîtriser les concepts et les mettre en oeuvre.
|
7
|
Rédaction et mise à jour des procédures.
|
- Equipe de projet
|
5 mois
|
- Modifier les procédures, les traitements, les
systèmes, les paramétrages...
|
8
|
Mise à jour des logiciels
|
- Fournisseurs de logiciel ;
- DFC ;
- NTIC1.
|
3 mois
|
|
9
|
Simulation des comptes en SCF
|
- DFC ;
- Commissaire aux comptes.
|
6 mois
|
- Teste à blanc (jeu d'essai,
conformité, retraitement d'ouverture et comparatives et
préparer les comptes 2010 en SCF) et cela en parallèle à
l'ancien système.
|
10
|
Présentation des résultats au conseil
d'administration
|
- Conseil d'administration.
|
1 journée
|
|
11
|
Basculement et mise en place définitive.
|
- DFC ;
- I et NTIC.
|
2 mois
|
|
|
Source : proposition élaborée selon les
pratiques en Europe et les actions d'un projet de management
stratégique.
Schéma n° 5 : présentation graphique du
planning prévisionnel.
|
2008
|
2009
|
2010
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Etape préparatoire : définition du projet
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
Désignation du comité de pilotage
véritable maître d'ouvrage et le maître
de
projet
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
Définir un calendrier, une organisation et un budget
prévisionnel
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
Sensibilisation et mobilisation du personnel
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
Formation des interven ants
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
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|
|
|
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|
|
|
|
|
6
|
Diagnostique du système existant
|
|
|
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|
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|
7
|
Rédaction et mise à jour des procédures.
|
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|
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|
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|
8
|
Mise à jour des logiciels
|
|
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|
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|
|
9
|
Simulation des comptes en
SCF
|
|
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|
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|
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|
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|
10
|
Présentation
des résultats au conseil
d'administration
|
|
|
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|
|
|
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|
|
11
|
Basculement et mise en place définitive.
|
|
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|
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|
Source : proposition élaborée selon la norme IFRS
1 et les pratiques en Europe.
Une fois que toutes les procédures seront
actualisées, viendra l'étape qui touchera les outils
informatiques à savoir les logiciels. On propose de faire appel au
même fournisseur de logiciels pour permettre uniquement une mise à
jour de ces derniers, ce qui coûtera moins cher. Le fournisseur de
logiciel fera des réunions avec la comité de pilotage,
l'équipe de projet et la direction des finances pour identifier tous les
changements qu'il doit apporter aussi bien au mode de calcul qu'aux
états financiers, et qui doivent être conformes au nouveau
système comptable financier. Cette période nécessite un
travail approfondi et commun, entre la Direction des Finances et le fournisseur
de log iciel.
Dés que les logiciels seront aux points, la
période la plus importante débutera et il s'agit de la
période des tests. Ici, la direction des Finances sous la supervision de
l'équipe de projet, tiendra deux comptabilités, une
comptabilité selon le système actuel (PCN 1975) et une
comptabilité à blanc sur les nouveaux logiciels et selon les
nouvelles procédures. Et à chaque fin de mois, deux restitutions
seront tirées, une restitution qui sera utilisée pour le bien
propre de l'entreprise selon le PCN 1975 et la deuxième restitution
selon le nouveau système comptable. Une comparaison des résultats
par rapport aux objectifs fixés et par rapport au nouveau système
comptable, et cela pour détecter les écarts. Les éventuels
écarts seront signalés au fournisseur de logiciel pour les
corrections.
Une fois que les tests seront jugés positifs, tout le
dossier de test sera soumis au commissaire aux comptes donnera son approbation.
le dossier de l'opération, c'est-à-dire le plan d'action, la mise
en oeuvre du plan d'action, les travaux de rédaction, les travaux de
mise à jour des logiciels ainsi que les résultats des tests
seront soumis dans un dossier au conseil d'administration de l'entreprise qui
devra statuer sur la date du basculement final de l'ancien système vers
le nouveau système.
Dés que la décision sera prise par le conseil
d'administration, l'entreprise commencera à saisir ses opérations
comptables on utilisant uniquement le nouveau système comptable et le
nouveau logiciel de comptabilité et cela à partir du 1 janvier
2010.
Malgré l'importance de ce chantier, rien n'est
impossible, il s'agit pour Algérie de regarder vers l'avenir avec
optimisme et pour reprendre l'expression de Monsieur Eric DELESALLE1
à propos des normes IAS-IFRS, il faut les : prendre, comprendre et
appliquer avec :
Intelligence :
- Prendre ce qui existe déjà ailleurs pour ne
pas perdre de temps ;
- Ne pas inventer ce qui est à notre portée ;
- S'informer et tenir compte des expériences
passées ailleurs et en Algérie sur cette question de
normalisation.
Audace :
- Oser procéder aux adaptations et changements
nécessaires devant permettre à nos entreprises de disposer d'un
référentiel comptable répondant aux normes internationales
;
- Saisir l'opportunité des IAS-IFRS, afin de prendre
en charge les insuffisances du système comptable actuel et voir la
portée de ces normes dans le contexte de la mondialisation de
l'économie.
Sagesse :
- Faire des changements pragmatiques compte tenue de
l'évolution de la normalisation comptable internationale ;
- Voir réellement ce qui doit être changé en
fonction du niveau de développement de notre économie et du
management dans l'entreprise algérienne ;
- Prévoir des mécanismes d'adaptation continus
à l'évolution de l'économie nationale dans le sillage de
la mondialisation et bien entendu de l'évolution des normes
internationales. En un mot il ne faut pas resté figé.
Conclusion du chapitre 4
Le nouveau système comptable financier destiné
à toutes les entreprises exercent en Algérie, construit à
partir des standards comptables internationaux avec des précisions ou
interprétations qui tiennent compte de la réalité et des
besoin spécifiques de ces entreprises (taille, financement,
organisation, marchés), il leur permet d'établir des états
financiers cohérents ou compatibles avec des standards tout en
conservant la possibilité de produire des informations conformes aux
normes nationales et notamment à la réglementation fiscale.
Dans le contexte de la relation existe entre le nouveau
système comptable financier et les entreprises auxquelles il est
destiné. On a proposé pour soulever quelques problèmes
seront rencontrés par les entreprises algériennes dans leur
application du nouveau système, on a montré des incidences sur le
système d'information et communication, à travers des plaquettes
élaborées selon le PCN 1975 et le nouveau système
comptable financier.
Pour les grandes entreprises algériennes, pour
être prêt à l'échéance et assurer la gestion
de la période transitoire, l'adoption du nouveau système
comptable financier nécessite la mise en place d'une organisation en
mode projet qui, sous l'impulsion de la direction générale, pour
éviter de travailler dans l'urgence, et pouvoir limiter les risques
d'erreurs de traitement dans les comptes.
On pensons qu'il est donc important que non seulement les
entreprises concernées mais aussi les établissements scolaires et
les professionnels de la comptabilité soient informés au plus
vite, sensibilisés et formés soigneusement car le passage aux
nouvelles normes est imminent.
CONCLUSION GÉNÉRALE.
Conclusion générale
Le PCN est élaboré pour une économie
planifiée où l'état exerce un contrôle sur ses
ressources. La comptabilité ne fournit pas des informations à des
parties externes pour la prise de décision concernant les crédits
ou les investissements. Les utilisateurs ne sont, ni des actionnaires, ni des
créanciers mais les différentes institutions de l'état.
La mondialisation de l'économie a montré la
nécessité de s'imprégner et de s'adapter en matière
de normalisation comptable et financière internationale, d'où la
réflexion sur l'élaboration d'un nouveau
référentiel comptable d'entreprise pour Algérie
était devenue inéluctable. Ce nouveau projet de
référentiel comptable prend en considération la majeure
partie des normes existantes en matière d'IAS-IFRS, ce qui constitue un
choix d'avant-garde.
Le travail que nous présentons est conçu pour
approfondir la connaissance de notre projet de nouveau système comptable
financier, cette nécessité nous apparue évidente en raison
d'application de ce nouveau référentiel que connaît notre
pays mais aussi en l'absence de travaux consacrés à
l'étude d'application des normes IFRS dans les PVD et les pays en
transition.
Dans ce contexte, nous avons choisi de nous intéresser
à l'introduire à la mise en oeuvre des normes IAS-IFRS en
Algérie, notre objectif est d'une part de contribuer à la
réflexion sur les conséquences ou implications qui en
découlent sur la gestion comptable et financière de nos
entreprises, et les convergences et divergences envisagées avec le
système fiscal actuel; et d'autre part, de faire connaître un
domaine de recherche peu exploré.
En ce qui concerne la présentation de notre travail de
recherche, celui-ci s'articule en quatre chapitres et un chapitre
préliminaire dont nous récapitulons les principaux aspects et
conclusions.
Le chapitre préliminaire a pour objectif de donner
quelques définitions, de décrire les acteurs sociaux qui
s'intéressent à la comptabilité et les principes
comptables.
Dans le premier chapitre nous avons décrit
l'évolution de l'environnement comptable internationale, nous pouvons
distinguer les deux systèmes de normalisation comptable : la
normalisation confiée au secteur privé (pays anglo-saxon) et la
normalisation confiée au secteur public (Europe continentale), les
caractéristiques de chaque système. Il faut dire que la
mondialisation financière et l'internationalisation de l'économie
avec l'émergence de multinationales ont créé la
nécessité de tenir un langage comptable commun, pour pouvoir lire
et comprendre les états financiers de la même façon,
par-delà toutes les frontières, et c'est justement dans ce but
que fut créé en 1973 le comité international de la
normalisation comptable (IASC), devenu en 2001 l'IASB, pour élaborer les
standards comptables de base et
qui seraient acceptés dans le monde entier. Les normes
produites par cet organisme s'appellent les IAS/IFRS.
L'Europe ne s'y pas trompée ; en adoptant les normes
IFRS, elle a souhaité se doter du grand référentiel
comptable qui lui faisait défaut. Toutefois, se nouveau langage,
résolument fondé sur de principe - plutôt que sur des
règles détaillées - et sur l'analyse en substance des
opérations, constitue une véritable révolution culturelle
dont l'apprentissage n'est pas aisé et la mise en oeuvre parfois
délicate. Son adoption ne sera pas non plus sans conséquence sur
la communication financière et les politiques opérationnelles des
entreprises.
Du fait de la mondialisation de l'économie et de la
globalisation croissante des marchés financiers, les IFRS ont connu une
évolution et une acceptation considérables. Les PVD
considèrent l'IASB comme un assistant pouvant les aider dans
l'amélioration de leurs normes comptable par manque de profession locale
capable de produire des normes nationales. L'adoption des IFRS est sans
coût ; quelque PVD adoptent les IFRS par souci de gagner du temps et de
l'argent, pour augmenter la confiance des investisseurs étrangers, mais
en contrepartie le prix a payer peut être l'adoption de normes comptables
complexes et non adaptées à leur besoins, surtout les pays qui
n'ont pas les compétences professionnelles pour modifier les IFRS afin
de refléter les condition locales.
Dans le deuxième chapitre, nous avons présenter
l'actuel système comptable algérien (le PCN 1975), de
développer en trois sections, la première consacrée
à la présentation du PCN, à l'évaluation du PCN, la
deuxième concernant les travaux de réforme. Et la
troisième section présenté une étude descriptive du
projet n° 6B du nouveau système comptable financier.
Le PCN présente des insuffisances au niveau des
objectifs qui lui sont assignés par ses concepteurs, car il ne fournit
que des réponses suffisantes pour la construction des agrégats
macroéconomiques. Par contre, pour la construction des tableaux
macroéconomiques de synthèse et l'évaluation des faits
comptables, ses apports sont limités. Aussi des insuffisances
conceptuelles et techniques, l'information fournie par le PCN est peu utile
pour la prise de décision ; il privilégie l'obtention des
informations macroéconomiques et statistiques par l'analyse des charges
par nature, l'élaboration d'agrégats proches de ceux de la
comptabilité nationale. Aussi, après les travaux menés par
les deux organismes chargés de la reforme et à l'orientation que
va prendre la comptabilité algérienne, le chois algérien
d'adopter les normes comptables internationales IFRS comportent des risques.
Ce nouveau projet de référentiel comptable
prend en considération la majeure partie des normes existantes en
matière des IFRS. Le projet reprend des aspects liés à la
définition du cadre conceptuel, les règles
générales et spécifiques d'évaluation et de
comptabilisation et présentation des états. À l'image du
PCN 1975, le nouveau projet de référentiel comptable
intègre également dans sa démarche méthodologique
la nomenclature et le fonctionnement des comptes. Le Conseil de gouvernement
avait examiné et endossé, le 12 juillet 2006, un avant-
projet de loi portant système comptable financier,
présenté par le ministre des Finances. Le nouveau système
comptable sera appliqué par toutes les entités concernées
une année après la promulgation de la loi.
Ce nouveau système comptable introduit le concept de
cadre conceptuel, Le cadre conceptuel présente les concepts sous-jacents
à la préparation et la présentation des états
financiers, Selon le projet toute entité entrant dans le champ
d'application de ce règlement doit établir annuellement des
états financiers, un bilan, un compte de résultat, un tableau des
flux de trésorerie, un tableau de variation des capitaux propres, et une
annexe.
Selon le nouveau SCF, un actif immobilisé dont la
durée de vie est limitée dans le temps doit être amorti sur
sa durée d'utilité, à partir de sa date d'utilisation
effective, déduction faite de sa valeur résiduelle. Le mode
d'amortissement doit refléter le rythme selon lequel les avantages
économiques futurs liés à l'actif sont consommés
par l'entreprise ; le critère permettant de distinguer un contrat de
location simple d'un contrat de location financement est selon le SCF, le
transfert au preneur de la quasi-totalité des risques et des avantages
inhérents à la propriété d'un actif. ainsi, la
constitution de provisions répond à des exigences beaucoup plus
strictes dans le référentiel SCF qu'en PCN 1975 ; Une provision,
conformément au SCF, suppose en effet l'existence d'une obligation
impliquant la sortie de ressources dont le montant peut être
estimé de manière fiable. Un simple risque ne suffit pas.
Par application du SCF, il y a lieu d'apprécier chaque
année s'il existe un indice, interne ou externe à l'entreprise,
que certains actifs ont pu perdre de la valeur. Si c'est le cas, il y a lieu de
procéder à un « impairment test» permettant de
vérifier si la valeur comptable dudit actif n'excède pas sa
valeur de recouvrabilité, c'est-à-dire la valeur la plus
élevée entre le prix de vente net de cet actif et sa valeur
d'utilité pour l'entreprise. La valeur d'utilité est la valeur
actualisée des flux de trésorerie futurs estimés attendus
de l'utilisation continue d'un actif et de sa sortie à la fin de sa
durée d'utilité. Les nouvelles règles font de plus en plus
souvent appel au concept de juste valeur, en lieu et place de celui du
coût historique (coût d'acquisition, coût de revient, ...),
afin que la valeur de certains actifs correspond, dans toute la mesure du
possible, à celle que le marché leur reconnaît.
Le troisième chapitre est consacré aux
exigences de préparation au niveau macroéconomique,
préparation du CNC, la profession comptable et l'enseignement de la
comptabilité, et les divergences avec les règles juridiques et
fiscales.
Ce nouveau système comptable financier sera mis en
application par un cadre législatif et réglementaire
conformément au projet d'une loi comptable relative au système
comptable des entreprises, un décret portera l'approbation du cadre
conceptuel de la comptabilité et d'une arrêté du
ministère des finances portera les règles d'évaluation et
comptabilisation ainsi la nomenclature des comptes. Le nouveau système
comptable sera appliqué par toutes les entités concernées,
une année après la promulgation de la loi. Ce délai
permettra d'assurer la
préparation de la mise en oeuvre de ces nouvelles
procédures et d'organiser des séminaires de sensibilisation et de
formation au profit des professionnels et praticiens de la
comptabilité.
L'application du nouveau système comptable financier
entraînera nécessairement un allongement de la liste des
éléments figurant dans le rapprochement fiscal, car les normes
IFRS sont nécessairement plus éloignées de la
fiscalité algérienne.
Dans le quatrième chapitre, on a
présenté les incidences d'application du nouveau système
comptable, et comment les entreprises peuvent faciliter la transition selon des
plaquettes du passage, et, explication la norme IFRS 1 qui consiste à la
première adoption des IFRS, et enfin on a proposer un projet de passage
pour éviter de travailler dans l'urgence.
En effet, une telle conversion implique de mettre en oeuvre
de nouvelles procédures, par exemple pour acheminer vers les services
comptables les nombreuses informations à fournir dans les annexes
requises par le nouveau SCF, et de procéder à des adaptations
parfois lourdes aux systèmes informatiques.
Mais plus encore, ce que certains appellent
déjà la << révolution IFRS>> implique un
véritable changement de culture au sein de l'entreprise car les
fondements sur lesquels reposent ces normes et leur contenu diffère dans
une large mesure des règles appliquées aujourd'hui par les
entreprises, Ces entreprises devront par ailleurs veiller à ce que le
personnel concerné et les membres des conseils d'entreprises soient
formés d'une manière appropriée.
On n'ai trouvé, lors de la rédaction de cet
mémoire, aucune règle à propos des personnes <<
qualifiées >> devant réévaluer les
immobilisés. On en déduis donc que c'est l'organe de gestion qui
lui-même les réévalue. Mais dans ce cas, les entreprises
n'auront-elles pas tendance à l'exagération, à la
surévaluation de leurs actifs immobilisés, afin de gonfler leurs
fonds propres et ainsi justifier des investissements ? N'y aura-t-il pas plus
d'abus, voir de fraudes ?
De ce qui précède, on peut déduire que
la mise en oeuvre des normes IAS/IFRS se traduira probablement par
d'importantes différences au niveau des résultats, de la
situation patrimoniale et du volume des informations fournies par rapport
à ce qui résulte de l'application du PCN 1975.
Leur mise en oeuvre pratique sur le terrain ne se fait pas
sans poser la problématique liée aux exigences dans la
concrétisation de l'application de ces normes par rapport à la
nature, la complexité et les règles juridiques et fiscales qui
relèvent des sources et souveraineté de chaque pays.
A la lumière de ces conclusions, nous essayons de
répondre aux interrogations que nous nous sommes posées.
La présentation du PCN et son évaluation
permettent d'avancer qu'il présente des insuffisances qui doivent
être prises en compte dans le cadre de la reforme comptable
algérienne, surtout celles relative à sa conception conceptuelle
et technique.
Les normes IAS-IFRS ont été
élaborées pour s'appliquer aux états financiers des
entreprises et autres organismes ayant une certaine importance quelque soit
leur secteur d'activité ou leur forme. La mise en oeuvre des normes
IAS-IFRS répond au souci majeur de normaliser les standards
internationaux de présentation des états financiers dans le cadre
du processus de la mondialisation de l'économie (Adhésion ou
accords de l'Algérie quant à son intégration aux organes
internationaux régissant les rapports financiers et commerciaux avec les
autres pays du monde).
L'application de ces normes internationales doit tenir compte
de la taille des entreprises concernées et de l'environnement
économique et social dans lequel on se situe en Algérie.
Les impacts opérationnels sur les entreprises sont
nombreux. Il s'agit dans ce contexte : d'évaluer le coût du
basculement aux normes IAS-IFRS car ce dernier ne se fera pas sans un minimum
de coût, et de créer un vaste chantier de formation des
professionnels du métier de la comptabilité tant au niveau des
cabinets que des entreprises, ce qui va constituer une oeuvre de longue haleine
(voir expérience de mise en place du PCN de 1975).
La mise en oeuvre de ce nouveau référentiel
comptable ne peut pas tout résoudre. Il est important de souligner que
leur implantation dans le terrain ne peut réussir ou avoir une certaine
efficacité qu'avec :
- Le CNC doit s'assure la direction aux problématiques
et au calendrier, et qu'elle possède les ressources et les
compétences appropriées pour la mise en oeuvre des normes IFRS de
manière efficace et efficiente. Aussi doit tenu compte des
répercussions et des incidences sur touts les aspects de l'entreprise
algérienne et les entreprises étrangères, et enfin,
établi un plan de conversion afin de satisfaire aux différentes
exigences, y compris les contrôles appropriés nécessaires
à la gestion de ce changement et au maintien de
l'intégrité de l'information ;
- L'application étalée et progressive dans le
temps du nouveau référentiel comptable, en fonction du niveau
d'organisation et des ressources humaines (compétences
appropriées) par rapport aux exigences demandées pour
l'utilisation de ce référentiel ;
- La mise en application du nouveau système comptable
financier est le meilleur choix pour le CNC algérien, mais doit
être précédée d'une formation des professionnels de
la comptabilité, des praticiens et des divers utilisateurs aux nouvelles
normes que le ministère des finances doivent engagés dans le
cadre d'un plan d'action du conseil national de la comptabilité sous
formes des séminaires de sensibilisation ;
- l'administration fiscale s'implique dans la concentration
avec la profession et avec les entreprises pour l'adaptation du cadre
réglementaire fiscal existant sur la détermination du
résultat de entreprise ;
- Autres travaux doivent débuter pour objectif
d'étudier les conséquences qu'aurait dans les différentes
branches du droit algérien l'application du nouveau système
comptable ;
- Il est important que les sociétés
concernées et les professionnels comptables internes et externes qui les
assisteront pour cette conversion se préparent immédiatement
à ce changement fondamental. Le passage au nouveau SCF
représentera un effort important pour une entreprise tant au plan humain
que matériel et financier ;
- Les entreprises doivent organiser un projet de conversion
pour éviter de travailler dans
l'urgence, et pouvoir limiter les risques d'erreurs de
traitement dans les comptes.
En général, Avant ou pendant la mise en
application du nouveau référentiel comptable d'entreprise, de
mettre en place un groupe de travail associant l'ordre des experts-comptables,
commissaires aux comptes et comptables agrées algériens, et les
pouvoirs publics concernés (Direction générale des
impôts, direction générale de la comptabilité,
conseil national de la comptabilité et d'autres institutions). qui aura
pour mission d'approfondir ou d'étudier l'impact des normes comptables
telles qu'elles sont prévues sur la fiscalité tant sur le plan du
choix des méthodes et règles qu'au niveau des incidences sur le
plan des ressources fiscales de l'Etat.
Nous espérons que ce travail contribuera à
enrichir la connaissance de notre nouveau système comptable et peut
aider les entreprises algériennes a utilisé ce nouveau
référentiel. Et le CNC prend en considération les enjeux
qu'on a montrés. Et nous espérons aussi que notre travail ouvre
un nouveau domaine de recherche qui est celui de la comptabilité.
Enfin, ce travail de recherche a destinée au comprendre
aux praticiens, aux enseignants et aux étudiants, ce qui va changer dans
la comptabilité des entreprises algériennes dans les
années à venir. Il s'agit aussi de recherche appliquée
visant à préparer les praticiens de demain à utiliser
cette nouvelle approche, ces nouveaux concepts et cette nouvelle
méthode. L'objectif est de leur faire comprendre que la nature de leur
métier, la comptabilité, a changé, et qu'il faut parler
maintenant de traitement de l'information financière et non plus
seulement de débitcrédit, sans oublier toutefois les
mécanismes comptables et financiers de base qui, eux, demeurent à
jamais.
ANNEXES.
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Annexe n° 1.3. L'UTILISATION DES NORM ES
IFRS DANS LE MONDE. Cette page est mis à jour jusqu'au
4 Janvier 2007. Source :
www.Focus-IFRS.com
Code
|
Pays ou Région
|
Les entreprises locales cotées
|
Les entreprises locales non
cotées
|
IFRS Non Permis
|
IFRS Permis
|
IFRS obligatoire pour certain
|
IFRS obligatoire pour tout
|
Utilisation des IFRS par les Sociétés
Non cotées
|
AL
|
Albanie
|
Pas de bourse en Albanie
|
IFRS non permis
|
AR
|
Argentina
|
X
|
|
|
|
IFRS non permis
|
AM
|
Armenia
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour tout
|
AW
|
Aruba
|
|
X
|
|
|
|
AU
|
Australie
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour certaines grandes entreprises non
cotées, permis pour les autres.
|
AG
|
Azerbaïdjan
|
X
|
|
|
|
IFRS obligatoire pour tout les banques et, commencer en 2008,
pour les entreprises publiques, et permis
pour les autres.
|
BS
|
Bahamas
|
|
|
|
X
|
|
BH
|
Bahrayn
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour toutes.
|
BB
|
Barbados
|
|
|
|
X
|
|
BD
|
Bangladesh
|
X
|
|
|
|
|
BE
|
Belgique
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour les groupes des banques et
institutions de crédit non cotées, et permis pour les
autres, non permis pour les entreprises statutaires.
|
BZ
|
Belize
|
Pas de bourse en Belize.
|
IFRS ou US GAAP permis pour tout.
|
BJ
|
Bénin
|
X
|
|
|
|
IFRS non permis.
|
BM
|
Bermuda
|
|
X
|
|
|
|
BT
|
Bhutan
|
X
|
|
|
|
|
BO
|
Bolivia
|
|
X
|
|
|
|
BA
|
Bosnie et Herzégovine
|
|
|
|
X (toutes les grandes et moyennes entreprises)
|
|
BW
|
Botswana
|
|
X
|
|
|
|
BR
|
Brésil
|
|
|
Les institutions financières à partir de 2010,
non permis pour les autres.
|
|
IFRS non permis.
|
BN
|
Brunei Darussalam
|
Pas de bourse en Brunei.
|
IFRS sont permis mais pas encore d'utilisation.
|
BG
|
Bulgarie
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour
tout les institutions financières et toutes les
grandes entreprises
|
|
|
|
|
|
|
non cotées, et permis pour les autres.
|
BF
|
Burkina Faso
|
X
|
|
|
|
IFRS non pas permis.
|
AL
|
Cambodia
|
Pas de bourse en Cambodge.
|
Quelques entreprises non cotées utilisent
les IFRS.
|
KY
|
Cayman Islands
|
|
X
|
|
|
|
CA
|
Canada
|
X
|
|
|
|
IFRS non pas permis.
|
CL
|
Chile
|
X
|
|
|
|
IFRS non pas permis.
|
CN
|
China
|
|
|
X
|
|
IFRS non pas permis.
|
CI
|
Cote D'Ivoire
|
X
|
|
|
|
IFRS non pas permis.
|
CO
|
Columbia
|
X
|
|
|
|
IFRS non pas permis.
|
CR
|
Costa Rica
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour tout.
|
HR
|
Croatie
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour tout.
|
CY
|
Cyprus
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour tout.
|
CZ
|
Czech Republic
|
|
|
|
X
|
IFRS permis pour tout
|
DK
|
Denmark
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour tout à partir de 2009.
|
DM
|
Dominica
|
|
X
|
|
|
|
DO
|
Dominican Republic
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour tout.
|
EC
|
Ecuador
|
|
|
|
X
|
|
EG
|
Egypt
|
|
|
|
X
|
|
SV
|
El Salvador
|
|
X
|
|
|
|
EE
|
Estonia
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour toutes les institutions financiers,
et permis pour les autres.
|
FI
|
Finland
|
|
|
|
X
|
IFRS permis pour tout.
|
FJ
|
Fiji
|
X
|
|
|
|
IFRS non permis.
|
FR
|
France
|
|
|
|
X
|
IFRS permis pour les autres.
|
DE
|
Germany
|
|
|
|
X
|
IFRS permis pour les autres.
|
GE
|
Georgia
|
|
|
|
X
|
|
GH
|
Ghana
|
X
|
|
|
|
IFRS ne sont pas permis.
|
GI
|
Gibraltar
|
|
X
|
|
|
|
GR
|
Greece
|
|
|
|
X
|
IFRS permis pour tout les groupes et
les établissements financiers.
|
GU
|
Guam
|
Pas de bourse en Guam.
|
Les entreprises utilisent les US GAAP.
|
GT
|
Guatemala
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour tout.
|
GY
|
Guyana
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour tout.
|
HT
|
Haiti
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour tout.
|
HN
|
Honduras
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour tout.
|
HK
|
Hong Kong
|
|
|
|
X
|
Hong Kong équivalents IFRS sont permis.
|
HU
|
Hungary
|
|
|
|
X
|
IFRS sont permis pour
|
|
|
|
|
|
|
tout.
|
IS
|
Iceland
|
|
|
|
X
|
IFRS sont permis pour tout.
|
IN
|
India
|
X
|
|
|
|
IFRS non pas permis.
|
ID
|
Indonesia
|
X
|
|
|
|
IFRS non pas permis.
|
IR
|
Iran
|
X
|
|
|
|
IFRS non pas permis.
|
IE
|
Ireland
|
|
|
|
X
|
IFRS sont permis pour tout.
|
IL
|
Israel
|
|
X
|
|
|
IFRS non pas permis.
|
IT
|
Italy
|
|
|
|
X
|
IFRS permis pour tout à l'exception les
petites entreprises.
|
JM
|
Jamaica
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour tout.
|
JP
|
Japan
|
X
|
|
|
|
IFRS ne sont pas permis.
|
JO
|
Jordan
|
|
|
|
X
|
|
KZ
|
Kazakhstan
|
|
|
Les banques
|
|
|
KE
|
Kenya
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour tout.
|
KR
|
Korea (South)
|
X
|
|
|
|
IFRS permis pour tout.
|
KW
|
Kuwait
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour tout.
|
KG
|
Kyrgyzstan
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour tout.
|
LA
|
Laos
|
|
X
|
|
|
|
LV
|
Latvia
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour les institutions financières
et sont pas permis pour les autres.
|
LB
|
Lebanon
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour les institutions financières
et sont pas permis pour les autres.
|
LI
|
Liechtenstein
|
|
|
|
X
|
IFRS permis pour tout.
|
LS
|
Lesotho
|
|
X
|
|
|
|
LT
|
Lithuania
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour les institutions financières
et sont
|
LU
|
Luxembourg
|
|
|
|
X
|
IFRS permis pour tout.
|
MO
|
Macau
|
|
X
|
|
|
|
MK
|
Macedonia
|
|
|
|
X
|
IFRS ne sont pas permis.
|
MW
|
Malawi
|
|
|
|
X
|
IFRS ne sont pas permis.
|
ML
|
Mali
|
X
|
|
|
|
IFRS ne sont pas permis.
|
MT
|
Malta
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour tout.
|
MY
|
Malaysia
|
X
|
|
|
|
IFRS ne sont pas permis.
|
MU
|
Mauritius
|
|
|
|
X
|
|
MX
|
Mexico
|
X
|
|
|
|
IFRS ne sont pas permis.
|
MD
|
Moldova
|
X
|
|
|
|
IFRS ne sont pas permis.
|
MA
|
Morocco
|
|
Les entreprises cotées peuvent utiliser les
IFRS,
|
|
|
|
|
|
|
mais ne sont pas permis pour
les établissements financiers.
|
|
|
|
MZ
|
Mozambique
|
X
|
|
|
|
|
MM
|
Myanmar
|
|
X
|
|
|
|
NA
|
Namibia
|
|
|
|
X
|
|
NL
|
Netherlands
|
|
|
|
X
|
IFRS permis pour tout.
|
AN
|
Netherlands Antilles
|
|
X
|
|
|
|
NP
|
Nepal
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour tout
|
NZ
|
New Zealand
|
|
|
|
X
|
IFRS ne sont pas permis.
|
NI
|
Nicaragua
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour tout.
|
NE
|
Niger
|
X
|
|
|
|
IFRS ne sont pas permis.
|
NO
|
Norway
|
|
|
|
X
|
IFRS permis pour tout.
|
OM
|
Oman
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour tout.
|
PK
|
Pakistan
|
X
|
|
|
|
IFRS ne sont pas permis.
|
PA
|
Panama
|
|
|
|
X
|
La loi oblige toutes les entreprises
d'utilisées les IFRS.
|
PG
|
Papua New Guinea
|
|
|
|
X
|
|
PE
|
Peru
|
|
|
|
X
|
|
PH
|
Philippines
|
|
|
|
X
|
|
PL
|
Poland
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour les banques cotés, et permis
pour les autres.
|
PT
|
Portugal
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour les banques cotés, et permis
pour les autres.
|
QA
|
Qatar
|
|
|
|
X
|
|
RO
|
Romania
|
|
|
|
X
|
|
RU
|
Russian Federation
|
|
|
banques
|
Proposition
pour les
groupes cotés à partir
du 2006.
|
|
SA
|
Saudi Arabia
|
X
|
|
|
|
IFRS ne sont pas permis.
|
SL
|
Sierra Leone
|
Pas de bourse en Sierra Leone.
|
IFRS obligatoire pour tout.
|
SG
|
Singapore
|
|
|
|
X
|
X
|
SI
|
Slovenia
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour toutes les
institutions financières et permis pour les autres.
|
SK
|
Slovak Republic
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour tout.
|
ZA
|
South Africa
|
|
|
|
X
|
|
ES
|
Spain
|
|
|
|
X
|
IFRS sont permis pour tout.
|
LK
|
Sri Lanka
|
|
X
|
|
|
IFRS ne sont pas permis.
|
SR
|
Suriname
|
|
X
|
|
|
|
SE
|
Sweden
|
|
|
|
X
|
IFRS permis pour tout.
|
SY
|
Syria
|
X
|
|
|
|
IFRS ne sont pas permis.
|
SZ
|
Swaziland
|
|
X
|
|
|
|
CH
|
Switzerland
|
|
X Les Multinationales doivent choisir entre les
IFRS et les US GAAP à partir de 2005.
|
|
|
|
TW
|
Taiwan
|
X
|
|
|
|
IFRS non permis.
|
TJ
|
Tajikistan
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour tout.
|
TZ
|
Tanzania
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour les multinationales.
|
TH
|
Thailand
|
X
|
|
|
|
IFRS ne sont pas permis.
|
TG
|
Togo
|
X
|
|
|
|
IFRS ne sont pas permis.
|
TT
|
Trinidad and Tobago
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour tout.
|
TN
|
Tunisia
|
X
|
|
|
|
IFRS ne sont pas permis.
|
TR
|
Turkey
|
|
|
|
X
|
|
UG
|
Uganda
|
|
X
|
|
|
|
UA
|
Ukraine
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire pour tout.
|
AE
|
United Arab Emirates
|
|
|
Les banques et les entreprises commerciales
au Dubai International Finance Centre
|
|
|
UK
|
United Kingdom
|
|
|
|
X
|
IFRS permis pour tout.
|
US
|
United States
|
X
|
|
|
|
IFRS ne sont pas permis.
|
UY
|
Uruguay
|
|
|
|
X
|
|
UZ
|
Uzbekistan
|
X
|
|
|
|
IFRS ne sont pas permis.
|
VU
|
Vanuatu
|
Pas de Bourse en Vanuatu.
|
IFRS permis pour tout.
|
VE
|
Venezuela
|
|
|
|
X
|
IFRS obligatoire à partir de 2007.
|
VN
|
Vietnam
|
X
|
|
|
|
|
VG
|
Virgin
Islands (British)
|
|
X
|
|
|
|
GU
|
Virgin Islands (US)
|
Pas de Bourse en Virgin Island (US).
|
Les entreprises utilisent les US GAAP.
|
YE
|
Yemen
|
Pas de Bourse en Yémen.
|
IFRS permis pour tout.
|
YU
|
Yugoslavia
|
|
|
|
X
|
|
ZM
|
Zambia
|
|
X
|
|
|
|
ZW
|
Zimbabwe
|
|
X
|
|
|
|
Not e
Brut
Amort./ Pr ov.
Net
N - 1
Net
N
ACTIF
ACTIF IMMMOBILISE (NON COURANT)
Ecarts d'acquisition (ou goodwill)
Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Immobilisations en cours
Immobilisations financières
Titres mis en équivalence
Autres participations et créances rattachées
Autres titres immobilisés
Prêts et autres actifs financiers non courant
TOTAL ACTIF NON COURANT
ACTIF COURANT
Stocks et en cours
Créances et emplois assimilés
Clients
Autres débiteurs
Impôts
Autres actifs courants
Disponibilités et assimilés
Placements et autres actifs financiers courant
Trésorerie
TOTAL ACTIF COURANT
TOTAL GENERAL ACTIF
Les annexes 2 : les états financiers du nouveau
système comptable financier. IX Annexe 2.2 : Bilan
(passif)
Exercice clos le...
Not e
N
N - 1
PASSIF
CAPITAUX PROPRES
Capital émis
Primes et réserves /(Réserves consolidées
(1))
Ecarts de réévaluation Ecart d'équivalence
(1)
Résultat net / (Résultat net part du groupe (1)
Autres capitaux propres - Report à nouveau
Part de la société consolidante (1)
Part des minoritaires (1) TOTAL I
PASSIFS NON-COURANTS
Emprunts et dettes financières
Impôts
Autres dettes non courantes
Provisions et produits constatés d'avance TOTAL PASSIFS
NON-COU RANTS II
PASSIFS COURANTS
Fournisseurs et comptes rattachés
Impôts Autres dettes
Trésorerie Passif
TOTAL PASSIFS COURANTS
TOTAL GENERAL PASSIF
Annexe 2.3 : Com pte de
Résultat (Par nature)
Période du .... au ....
|
Not e
|
N
|
N - 1
|
|
|
|
|
Chiffre d'affaires
|
|
|
|
Variation stocks produits finis et en cours
|
|
|
|
Production immobilisée Subventions d'exploitation
|
|
|
|
I - Production de l'exercice
|
|
|
|
Achats consommés
|
|
|
|
Services extérieurs et autres consommations
|
|
|
|
II - Consommation de l'exercice
|
|
|
|
III VALEUR AJOUTEE D'EXPLOITATION (I - II)
|
|
|
|
Charges de personnel
|
|
|
|
Impôts, taxes et versements assimilés
|
|
|
|
IV EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION
|
|
|
|
Autres produits opérationnels (
|
|
|
|
Autres charges opérationnelles
|
|
|
|
Dotations aux amortissements et aux provisions
|
|
|
|
Reprise sur pertes de valeur et provisions
|
|
|
|
V RESULTAT OPERATIONNEL
|
|
|
|
Produits financiers
|
|
|
|
Charges financières
|
|
|
|
VI RESULTAT FINANCIER
|
|
|
|
VII RESULTAT ORDINAIRE AVANT IMPOTS (V + VI)
|
|
|
|
Impôts exigibles sur résultats ordinaires
|
|
|
|
Impôts différés (Variations) sur
résultats ordinaires
|
|
|
|
|
|
|
|
TOTAL DES PRODUITS DES ACTIVITES ORDINAIRES
|
|
|
|
TOTAL DES CHARGES DES ACTIVITES ORDINAIRES
|
|
|
|
VIII RESULTAT NET DES ACTIVITES ORDINAIRES
|
|
|
|
|
|
|
|
Eléments extraordinaires (produits) (à
préciser)
|
|
|
|
Eléments extraordinaires (charges)) (à
préciser)
|
|
|
|
IX RESULTAT EXTRAORDINAIRE
|
|
|
|
|
|
|
|
X RESULTAT NET DE L'EXERCICE
|
|
|
|
|
|
|
|
Part dans les résultats nets des
sociétés mises en équivalence (1)
|
|
|
|
XI RESULTAT NET DE L'ENSEMBLE CONSOLIDE (1) Dont part des
minoritaires (1)
|
|
|
|
Part du groupe (1)
|
|
|
|
|
|
|
|
Annexe 2.4 : Com pte de
Résultat (Par fonctions) Période du... au ....
|
Not e
|
N
|
N - 1
|
|
|
|
|
Chiffres d'affaires
|
|
|
|
Coût des ventes
|
|
|
|
|
|
|
|
MARGE BRUTE
|
|
|
|
Autres produits opérationnels
|
|
|
|
Coûts commerciaux
|
|
|
|
Charges administratives
|
|
|
|
Autres charges opérationnelles RESULTAT
OPERATIONNEL
|
|
|
|
Fournir le détail des charges par nature
(frais de personnel, dotations aux amortissements)
|
|
|
|
Charges financières
RESULTAT ORDINAIRE AVANT IMPOT
Impôts exigibles sur les résultats ordinaires
Impôts différés sur résultats ordinaires
(variations)
RESULTAT NET DES ACTIVITES ORDINAIRES
Charges extraordinaires Produits extraordinaires
RESULTAT NET DE L'EXERCICE
|
|
|
|
Part dans les résultats nets des
sociétés mises en équivalence (1)
|
|
|
|
XI RESULTAT NET DE L'ENSEMBLE CONSOLIDE (1) Dont part des
minoritaires (1)
|
|
|
|
Part du groupe (1)
|
|
|
|
Note
|
Exercice N
|
Exercice N-1
|
Annexe 2.5 : Tableau des flux de
Trésorerie (Méthode direct)
Flux de trésorerie provenant des
activités opérationnelles :
Encaissement reçus des clients
Sommes versées aux fournisseurs et au personnel
Intérêts et autres frais financiers
payés
Impôts sur les résultats payés
Flux de trésorerie avant
éléments extraordinaires
flux de trésorerie lié à des
éléments extraordinaires (à préciser)
Flux de trésorerie net provenant des
activités opérationnelles (A)
Flux de trésorerie provenant des
activités d'investissement
Décaissements sur acquisition d'immobilisations
corporelles ou incorporelles
Encaissements sur cessions d'immobilisations corporelles ou
incorporelles
Décaissements sur acquisition d'immobilisations
financières Encaissements sur cessions d'immobilisations
financières
Intérêts encaissés sur placements
financiers
dividendes et quote-part de résultats
reçus
Flux de trésorerie net provenant des
activités d'investissement (B)
Flux de trésorerie provenant des activités
de financement Encaissements suite à l'émission
d'actions
Dividendes et autres distributions effectués
Encaissements provenant d'emprunts
Remboursements d'emprunts ou d'autres dettes assimilés
Flux de trésorerie net provenant des
activités de financement (C)
Incidences des variations des taux de change sur
liquidités et quasiliquidités
Variation de trésorerie de la période
(A+B+C)
Trésorerie et équivalents de trésorerie
à l'ouverture de l'exercice
Trésorerie et équivalents de trésorerie
à la clôture de l'exercice
Variation de trésorerie de la
période
Rapprochement avec le résultat
comptable
Annexe 2.6 : Tableau des flux de
trésorerie (Méthode indirect)
Période du ... au ...
|
Note
|
Exercice N
|
Exercice N-1
|
Flux de trésorerie provenant des activités
opérationnelles
|
|
|
|
Résultat net de l'exercice
|
|
|
|
Ajustements pour :
|
|
|
|
- Amortissements et provisions
|
|
|
|
- Variation des impôts différés
|
|
|
|
- Variation des stocks
|
|
|
|
- Variation des clients et autres créances
|
|
|
|
- Variation des fournisseurs et autres dettes
|
|
|
|
- Plus ou moins values de cession, nettes d'impôts
|
|
|
|
Flux de trésorerie
générés par l'activité(A)
|
|
|
|
|
|
|
|
Flux de trésorerie provenant des opérations
d'investissement
|
|
|
|
Décaissements sur acquisition d'immobilisations
|
|
|
|
Encaissements sur cessions d'immobilisations
|
|
|
|
Incidence des variations de périmètre de
consolidation (1)
|
|
|
|
Flux de trésorerie liés aux
opérations d'investissement (B)
|
|
|
|
|
|
|
|
Flux de trésorerie provenant des opérations
de financement
|
|
|
|
Dividendes versés aux actionnaires
|
|
|
|
Augmentation de capital en numéraire
|
|
|
|
Emission d'emprunts
|
|
|
|
Remboursements d'emprunts
|
|
|
|
Flux de trésorerie liés aux
opérations de financement (C)
|
|
|
|
|
|
|
|
Variation de trésorerie de la période
(A+B+C)
|
|
|
|
Trésorerie d'ouverture
|
|
|
|
Trésorerie de clôture
|
|
|
|
Incidence des variations de cours des devises (1)
|
|
|
|
Variation de trésorerie
|
|
|
|
Les annexes 2 : les états financiers du nouveau
système comptable financier. XV Annexe 2.7 : Etat de
variation des capitaux propres
Note
|
Capita
|
Prime
|
Ecart
|
Ecart de
|
Réserves
|
|
l
|
d'émissio
|
d'évaluatio
|
réévaluati
|
et
|
|
social
|
n
|
n
|
on
|
Résultat
|
Solde au 31 décembre N-2
Changement de méthode comptable Correction d'erreurs
significatives
Réévaluation des immobilisations
Profits ou pertes non comptabilisés dans le compte de
résultat
Dividendes payés
Augmentation de capital
Résultat net de l'exercice
Solde au 31 décembre N-1
Changement de méthode comptable
Correction d'erreurs significatives
Réévaluation des immobilisations
Profit ou pertes non comptabilisés dans le compte de
résultat
Dividendes payés
Augmentation de capital
Résultat net de l'exercice
Solde au 31 décembre N
Les annexes 2 : les états financiers du nouveau
système comptable financier. VIII Annexe 2.8 : COMPTABILITE
SIMPLIFIEE APPLICABLE AUX TPE
SITUATION EN FIN D'EXERCICE
ACTIF
|
Montant
|
PASSIF
|
Montant
|
Caisse
Banque (en + ou en -) TOTAL ACTIF
|
|
Capital
Résultat de l'exercice (en+ou en -) TOTAL PASSIF
|
|
|
|
SITUATION EN FIN D'EXERCICE
ACTIF
|
Montant
|
PASSIF
|
Montant
|
Immobilisations
Stocks
Créances d'exploitation
Caisse
Banque (en + ou en -)
TOTAL ACTIF
|
|
Capital
Résultat de l'exercice (en+ou en -)
Sous-total
Emprunts
Dettes d'exploitation
TOTAL PASSIF
|
|
|
|
|
COMPTE DE RESULTAT
RUBRIQUES
|
Montant
|
Recettes sur ventes ou prestations de services
|
|
Autres recettes sur activités
|
|
TOTAL DES RECETTES SUR PRODUITS
|
|
Dépenses sur achats
|
|
Autres dépenses sur activités
|
|
TOTAL DEPENSES SUR CHARGES
|
|
SOLDE : (RECETTES - DEPENSES) DE L'EXERCICE (A)
|
|
Variation des créances d'exploitation N / N-1
|
|
Variation des dettes d'exploitation N / N-1
|
|
Variation des stocks N / N-1
|
|
Corrections relatives aux emprunts
|
|
Corrections relatives aux immobilisations
|
|
RESULTAT DE L'EXERCICE
|
|
VARIATION DE LA TRESORERIE AU COURS DE
L'EXERCICE
RUBRIQUES
|
Montant
|
Trésorerie nette à l'ouverture de l'exercice
|
|
Trésorerie nette à la clôture de
l'exercice
|
|
TRESORERIE : AUGMENTATION (+) ou DIMINUTION (-)
|
|
Provenant de
|
|
- Apport net (+) ou retrait net (-) de l'exploitant
|
|
- Solde (recettes - dépenses) de l'exercice (A)
|
|
- Autres mouvements de trésorerie hors activités
|
|
TRESORERIE : AUGMENTATION (+) ou DIMINUTION (-)
|
|
Annexe 3. La nomenclature des comptes du nouveau
système comptable financier à trois chiffres
1 CLASSE 1 - COMPTES DE CAPITAUX
10 Capital, réserves et
assimilés
101 Capital émis (capital social ou fonds de dotation, ou
fonds d'exploitation)
103 Primes liées au capital social
104 Ecart d'évaluation
105 Ecart de réévaluation
106 Réserves
107 Ecart d'équivalence
108 Compte de l'exploitant
11 Report à nouveau
12 Résultat de l'exercice
13 Produits et charges différés - hors
cycle d'exploitation
131 Subventions d'équipement
132 Autres subventions d'investissement
133 Impôts différés actif
134 Impôts différés passif
138 Autres produits et charges différés
14 (Disponible)
15 Provisions pour charges - passifs non
courants
153 Provisions pour pensions et obligations similaires
155 Provisions pour impôts
156 Provisions pour renouvellement des immobilisations
(concession)
158 Autres provisions pour charges - passifs non courants
16 Emprunts et dettes assimilés
161 Emprunts obligataires convertibles
163 Autres emprunts obligataires
164 Emprunts auprès des établissements de
crédit
165 Dépôts et cautionnements reçus
167 Dettes sur contrat de location-financement
168 Autres emprunts et dettes assimilés
169 Primes de remboursement des obligations
2
|
17
18
19
20
21
22
23
24
25
|
171
172 173 178
181 188
203
204 205
207
208
211
212 213 215 218
221
222 223 225
228
229
232
237
238
|
Dettes rattachées à des participations
Dettes rattachées à des participations groupe Dettes
rattachés à des participations hors groupe Dettes
rattachés à des sociétés en participation Autres
dettes rattachés à des participations
Comptes de liaison des établissements et
sociétés en participation Comptes de liaison entre
établissements
Comptes de liaison entre sociétés en
participation
(disponible)
CLASSE 2 - COMPTES D'IMMOBILISATIONS Immobilisations
incorporelles
Frais de développement immobilisables
Logiciels informatiques et assimilés
Concessions et droits similaires, brevets, licences, marques
Ecart d'acquisition - « goodwill »
Autres immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Terrains
Agencements et aménagements de terrain Constructions
Installations techniques
Autres immobilisations corporelles
Immobilisations en concession
Terrains en concession
Agencements et aménagements de terrain en concession
Constructions en concession
Installations techniques en concession
Autres immobilisations corporelles en concession Droits du
concédant
Immobilisations en cours
Immobilisations corporelles en cours
Immobilisations incorporelles en cours
Avances et acomptes versés sur commandes
d'immobilisations
(disponible)
(disponible)
|
Annexe 3 : la nomenclature des comptes.
XVII
26 Participations et créances rattachées
à des participations
261 Titres de filiales
262 Autres titres de participation
265 Titres de participation évalués par
équivalence (entreprises associés)
266 Créances rattachées à des participations
groupe
267 Créances rattachés à des participations
hors groupe
268 Créances rattachés à des
sociétés en participation
269 Versements restant à effectuer sur titres de
participation non libérés
27 Autres immobilisations financières
271 Titres immobilisés autres que les titres
immobilisés de l'activité de portefeuille
272 Titres représentatifs de droit de créance
(obligations, bons)
273 Titres immobilisés de l'activité de
portefeuille
274 Prêts et créances sur contrat de
location-financement
275 Dépôts et cautionnements versés
276 Autres créances immobilisées
279 Versements restant à effectuer sur titres
immobilisés non libérés
28 Amortissement des immobilisations
280 Amortissement des immobilisations incorporelles
2803 amortissement des frais de recherche et développement
immobilisables 2804 amortissement des logiciels informatiques et
assimilés
2805 amortissement concessions & droits similaires, brevets,
licences, marques 2807 amortissement écart d'acquisition (goodwill)
2808 amortissement autres immobilisations incorporelles
281 Amortissement des immobilisations corporelles
2812 amortissement agencements et aménagements de
terrain
2813 amortissement constructions
2815 amortissement Installations techniques
2818 amortissement autres immobilisations corporelles
282 Amortissement des immobilisations mises en concession
29 Pertes de valeur sur immobilisations
290 Pertes de valeur sur immobilisations incorporelles
2903 pertes de valeur sur frais de recherche et
développement immobilisables
2904 pertes de valeur sur logiciels informatiques et
assimilés
2905 pertes de valeur sur concessions & droits similaires,
brevets, licences, marques 2907 pertes de valeur sur écart d'acquisition
2908 pertes de valeur sur autres immobilisations incorporelles
291 Pertes de valeur sur immobilisations corporelles
2912 pertes de valeur sur agencements et aménagements de
terrain
2913 pertes de valeur sur constructions
2915 pertes de valeur sur Installations techniques
2918 pertes de valeur sur autres immobilisations corporelles
292 Pertes de valeur sur immobilisations mises en concession
293 Pertes de valeur sur immobilisations en cours
296 Pertes de valeur sur participations et créances
rattachées à participations
297 Pertes de valeur sur autres titres immobilisés
298 Pertes de valeur sur autres actifs financiers
immobilisés
3 CLASSE 3 - COMPTES DE STOCKS ET EN-COURS
30 Stocks de marchandises
31 Matières premières et
fournitures
311 Matières A
32 Autres approvisionnements
321 Matières consommables
322 Fournitures consommables
326 Emballages
33 En cours de production de biens
331 Produits en cours
335 Travaux en cours
34 En cours de production de services
341 Etudes en cours
345 Prestations de services en cours
35 stocks de produits
351 Produits intermédiaires
355 Produits finis
358 Produits résiduels ou matières de
récupération (déchets, rebuts)
36 Disponible
37 Stocks à l'extérieur (en cours de route,
en dépôt ou en consignation
38 Achats stockés
39 Pertes de valeur sur stocks et en cours
390 Pertes de valeur sur Stocks de marchandises
391 Pertes de valeur sur Matières premières et
fournitures
392 Pertes de valeur sur Autres approvisionnements
393 Pertes de valeur sur En cours de production de biens
394 Pertes de valeur sur En cours de production de services
395 Pertes de valeur sur stocks de produits
397 Pertes de valeur sur Stocks à l'extérieur
Annexe 3 : la nomenclature des comptes. XIX
|
4
|
|
|
CLASSE 4 - COMPTES DE TIERS
|
|
40
|
|
Fournisseurs et comptes rattachés
|
|
|
401
|
Fournisseurs de biens et services
|
|
|
403
|
Fournisseurs effets à payer
|
|
|
404
|
Fournisseurs d'immobilisations
|
|
|
405
|
Fournisseurs d'immobilisations effets à payer
|
|
|
408
|
Fournisseurs factures non parvenues
|
|
|
409
|
Fournisseurs débiteurs : avances et acomptes, RRR à
obtenir, autres créances
|
|
41
|
|
Clients et comptes rattachés
|
|
|
411
|
Clients
|
|
|
413
|
Clients effets à recevoir
|
|
|
416
|
Clients douteux
|
|
|
417
|
Créances sur travaux ou prestations en cours
|
|
|
418
|
Clients - produits non encore facturés
|
|
|
419
|
Clients créditeurs - RRR à accorder et autres
avoirs à établir
|
|
42
|
|
Personnel et comptes rattachés
|
|
|
421
|
Personnel, rémunérations dues
|
|
|
422
|
Fonds des oeuvres sociales
|
|
|
425
|
Personnel, avances et acomptes accordés
|
|
|
426
|
Personnel, dépôts reçus
|
|
|
427
|
Personnel, oppositions
|
|
|
428
|
Personnel, charges à payer et produits à
recevoir
|
|
43
|
|
organismes sociaux et comptes
rattachés
|
|
|
431
|
Organismes sociaux A
|
|
|
432
|
Organismes sociaux B
|
|
|
438
|
Organismes sociaux, charges à payer et produits à
recevoir
|
|
44
|
|
Etat, collectivités publiques, organismes
internationaux et comptes rattachés
|
|
|
441
|
Etat et autres collectivités publiques, subventions
à recevoir
|
|
|
442
|
Etat, impôts et taxes recouvrables sur des tiers
|
|
|
443
|
Opérations particulières avec l'Etat et autres
organismes publiques
|
|
|
444
|
Etat, impôts sur les résultats
|
|
|
445
|
Etat, taxes sur le chiffre d'affaires
|
|
|
446
|
Organismes internationaux
|
|
|
447
|
Autres impôts, taxes et versements assimilés
|
|
|
448
|
Etat, charges à payer et produits à recevoir (hors
impôts)
|
|
45
|
|
Groupe et Associés
|
|
|
451
|
Opérations Groupe
|
5
|
46
47
48
49
50
51
|
455
456
457
458
462
464
465
467
468
481
486
487
491
495
496
501 503 506
508
509
511
512 515
517
518 519
|
Associés - comptes courants Associés,
opérations sur le capital Associés, dividendes à payer
Associés, opérations faites en commun ou en
groupement
Débiteurs divers et créditeurs
divers
Créances sur cessions d'immobilisations
Dettes sur acquisitions valeurs mob. de placement &
Instruments financiers dérivés Créances sur cessions
valeurs mob. de placement & Instruments financiers dérivés
Autres comptes débiteurs ou créditeurs
Divers charges à payer et produits à recevoir
Comptes transitoires ou d'attente
Charges ou produits constatés d'avance et
provisions Provisions - passifs courants
Charges constatées d'avance
Produits constatés d'avance
Pertes de valeur sur comptes de tiers
Pertes de valeur sur comptes de clients
Pertes de valeur sur comptes du groupe et sur associés
Pertes de valeur sur comptes de débiteurs divers
CLASSE 5 - COMPTES FINANCIERS
Valeurs mobilières de placement
Part dans des entreprises liées
Autres actions ou titres conférant un droit de
propriété Obligations, bons du trésor et bons de caisse
à court terme Autres valeurs mobilières de placement et
créances assimilés Versements restant à effectuer sur VMP
non libérées
Banque, établissements financiers et
assimilés
Valeurs à l'encaissement Banques comptes courants
Caisse du Trésor Publique et établissements
publics
Autres organismes financiers Intérêts courus
Concours bancaires courants
|
6
|
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
|
531
532
541
542
581 588
591 594
600 601. 602 603. 604 605.
607
608 609
611
612
613
614
615
616
617
618
|
Instruments financiers dérivés
Caisse
Caisse siège social Caisse A
Régies d'avances et accréditifs
Régie d'avance n°1 Régie d'avance n°2
(disponible) (disponible) (disponible) Virements
internes
Virements de fonds
Autres virements internes
Pertes de valeur sur actifs financiers
courants
Pertes de valeur sur valeurs en banque et Etablissements
financiers Pertes de valeurs sur régies d'avances et
accréditifs
CLASSE 6 : COMPTES DE CHARGE (imputation par nature)
|
Achats consommés
Achats de marchandises vendues
Matières premières
Autres approvisionnements
Variations des stocks
Achats d'études et de prestations de services Achats de
matériels, équipements et travaux Achats non stockés de
matières et fournitures Frais accessoires d'achat
Rabais, remises, ristournes obtenus sur achats
Services extérieurs
Sous-traitance générale
(disponible)
Locations
Charges locatives et charges de copropriété
Entretien, réparations et maintenance Primes d'assurances
Etudes et recherches
Documentation et divers
|
619 Rabais, remises, ristournes obtenus sur services
extérieurs
62. AUTRES SERVICES EXTERIEURS
621. Personnel extérieur a l'entreprise
622. Rémunérations d'intermédiaires et
honoraires
623 Publicité, publication, relations publiques
624 Transports de biens et transport collectif du personnel
625. Déplacements, missions et réceptions
626. Frais postaux et de télécommunications
627 Services bancaires et assimilés
628 Cotisations et divers
629 Rabais, remises, ristournes obtenus sur autres services
extérieurs
63. CHARGES DE PERSONNEL
631. Rémunérations du personnel
634 Rémunérations de l'exploitant individuel
635 Cotisations aux organismes sociaux
636 Charges sociales de l'exploitant individuel
637. Autres charges sociales
638 Autres charges de personnel
64. IMPOTS, TAXES ET VERSEMENTS ASSIMILES
641. Impôts, taxes et versements assimilés sur
rémunérations
645 Autres impôts et taxes (hors impôts sur les
résultats)
65. AUTRES CHARGES OPERATIONNELLES
651 Redevances pour concessions, brevets, licences, logiciels et
valeurs similaires
652. Moins values sur sortie d'actifs immobilisés non
financiers
653. Jetons de présence
654. Pertes sur créances irrécouvrables
655 Quote-part de résultat sur opérations faites en
commun
656. Amendes et pénalités, subventions
accordés, dons et libéralités
657 Charges exceptionnelles de gestion courante
658. Autres charges de gestion courante
66. CHARGES FINANCIERES
661. Charges d'intérêts
664 Pertes sur créances liées a des
participations
665. Ecart d'évaluation sur actifs financiers -
Moins-values
666 Pertes de change
667 Pertes nettes sur cessions d'actifs financiers
668. Autres charges financières
67. ELEMENTS EXTRAORDINAIRES (CHARGES)
68. DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS,
PROV. ET PERTES DE
VALEUR
681. Dotations aux amortissements,
prov. et pertes de valeur - actifs non
courants
685 Dotations aux amortissements, provisions et pertes de valeur
- actifs courants
686. Dotations financières aux amortissements, provisions
et pertes de valeur
69. IMPOTS SUR LES RESULTATS ET ASSI MILES
692 Imposition différée actif
693 Imposition différée passif
695 Impôts sur les bénéfices basés sur
le résultat des activités ordinaires
698 Autres impôts sur les résultats
CLASSE 7 - COMPTES DE PRODUITS
VENTES DE PRODUITS FABRIQUES ET DE MARCHANDISES, VENTE
DE
70. PRESTATIONS DE SERVICES ET PRODUITS
ANNEXES
701 Ventes de produits finis
702 Ventes de produits intermédiaires
703 Ventes de produits résiduels
704 Vente de travaux
705 Vente d'études
706 Vente de prestations de services
707 Ventes de marchandises
708 Produits des activités annexes
709 Rabais, remises et ristournes accordés
71. PRODUCTION STOCKEE OU DESTOCKEE
713 Variation de stocks d'en-cours
714 Variation de stocks de produits
72 PRODUCTION IMMOBILISEE
721 Production immobilisée d'actifs incorporels
722 Production immobilisée d'actifs corporels
74. SUBVENTIONS D'EXPLOITATION
741 Subvention d'équilibre
748 Autres subventions d'exploitation
75. AUTRES PRODUITS 0PERATIONNELS
751 Redevances pour concessions, brevets, licences, logiciels et
valeurs similaires
752 Plus values sur sorties d'actifs immobilisés non
financiers
753 Jetons de présence et rémunérations
d'administrateurs ou de gérant
754 Quotes-parts de subventions d'investissement virées au
résultat de l'exercice
755 Quote-part de résultat sur opérations faites en
commun
756 Libéralités perçues, rentrées sur
créances amorties
757 Produits exceptionnels sur opérations de gestion
758 Autres produits de gestion courante
76. PRODUITS FINANCIERS
761 produits de participations
762 Revenus des actifs financiers
765 Ecart d'évaluation sur actifs financiers -
Plus-values
766 Gains de change
767 Profits nets sur cessions d'actifs financiers
768 Autres prod uits financiers
77. ELEMENTS EXTRAORDINAIRES (PRODUITS)
78. REPRISES SUR PERTES DE VALEUR ET
PROVISIONS
781 Reprise d'exploitation sur pertes de valeur et provisions -
actifs non courants
785 Reprise d'exploitation sur pertes de valeur et provisions -
actifs courants
786 Reprises financières sur pertes de valeur et
provisions
- BIBLIOGRAPHIE
1. OUVRAGES
- BACHAGHA Saheb, Pour un
référentiel comptable algérien qui réponde aux
exigences de l'économie de marché, édit Dar El-hoda,
2003.
- BARBU Elena, Harmonisation comptable internationale et
environnement comptable : de l'influence à l'interaction. Laboratoire
Orléanais de gestion, 2005.
- BEAUD.M, L'art de la thése : Comment préparer et
rédiger une thèse de doctorat, de magister ou un mémoire
de fin de licence, Casbah, Alger, 1999.
- BRUN Stéphane, L'essentiel des Normes Comptables
internationales IAS/IFRS. Édit Gualino éditeur, 2004.
- CAPRON Michel, La comptabilité en perspective, Editions
la découverte, Paris, 1993.
- CAUSSE Geneviève, Développement et
comptabilité, Encyclopédie de comptabilité, de
contrôle de gestion et d'audit, édition Economica, Paris, 2000.
- CIBERT André, La comptabilité
générale, Dunod, 7e éd, 1983.
- COLASSE.B, Cadres comptables conceptuels, Encyclopédie
de comptabilité de contrôle de gestion et d'audit, Economica,
2000.
- COLASSE.B, Comptabilité générale,
5ème édition, Economica, Paris, 1996, - COLASSE.B,
Comptabilité générale, PCG 1999 et IAS, 2001.
- COLASSE.B, Harmonisation comptable internationale, dans
Encyclopédie, contrôle de gestion et audit, 2000.
- COLASSE.B, Qu'est-ce que la comptabilité, dans
Encyclopédie de gestion, 1997.
- DEGOS Jean-Guy, Diagnostic des performances
financières en normes IAS/IFRS, Institut d'Administration des
Entreprises, Université Montesquieu - Bordeaux IV, Centre de recherche
en contrôle et comptabilité internationale, 2005.
- Des ROBERT. J.F, F.MECHIN et H.PUTEAUX, Normes IFRS et PME,
édition DUNOD, 2004. - ESNAULT BERNARD, Comptabilité
financière, 3ème édition, Economica, 2001. -
FOULQUIE. P, Dictionnaire de la langue philosophique, édition PUF,
5e édit, 1986.
- GENSSE Pierre, Modèle comptable français,
Encyclopédie de comptabilité, de contrôle de gestion et
d'audit, édition Economica, Paris, 2000.
- HOVE. M. R, the anglo-american influence on IASC standards,
1990.
- KPMG, Convergence to international Financial Reporting
standards on the cadre from one than 90 percent of countries »
publié le 12 février 2003.
- LARSON.R.K. et S.Y.Kenny, developing countries involvement in
IASC, standard-setting process, 1998.
- LEFEBVRE Francis, Comptable 2000, 19ème édition
Francis Lefebvre, 1999.
- MEHADJEBIA.M, Essai d'adaptation de la comptabilité aux
besoins de l'économie d'un pays : le plan comptable national
algérien, 1978.
- MISTRAL. J., «Rendre compte fidèlement de la
réalité de l'entreprise», dans Les normes comptables et le
monde post-Enron, Rapport de J. Mistral, C. De Boissieu et J. Hervé
Lorenzi, La Documentation française, 2003.
- NAHMIAS Muriel, L'essentiel des normes IAS/IFRS,
éditions d'Organisation, 2004.
- PEROCHON Claude, présentation du plan comptable
français (PCG 1982), Foucher, 1983.
- SACI. D, la comptabilité de l'entreprise et
système économique : expérience algérienne, OPU,
1991.
- WALTON. PETER, La Comptabilité en Grande-Bretagne,
Encyclopédie de comptabilité de contrôle de gestion et
d'audit, Economica, 2000.
- WEBER. M, Economie et société, édit Plon,
1971
2. MEMOIRES ET COURS
- ABDELLATIF Chafik, Choix comptables et
cadre institutionnel de l'économie, Mémoire pour l'obtention du
Diplôme des Etudes Approfondies en Management, Faculté des
sciences économiques et de gestion de Tunis, 2003.
- BEN JAAFAR Ramzi. IFRS 2005: perspective et évolution
en matière d'immobilisation corporelles. Mémoire de
maîtrise en sciences comptables. Institut superieur de gestion de tunis.
2004.
- BEN REJEB Imen, IFRS 2005, ou le référentiel
comptable intournable, mémoire pour l'obtention de maîtrise en
sciences comptables, institut supérieur de gestion, Tunis, 2004.
- BENADDA salim. L'adaptation du plan comptable national aux
nouvelles mutations de l'économie algérienne. Mémoire de
fin d'études. IEDF. 18eme promotion, 2001.
- BOURAOUI Nassiba, Nécessité d'une reforme
comptable en Algérie dans le cadre du passage de l'économie
planifiée à l'économie de marché, mémoire de
magister en sciences de gestion, promotion : 1998-1999.
- BOUTABBA Mouloud. Cours de la comptabilité
générale, l'Insitut d'Economie Douaniere et Fiscal, Kolea,
Algérie, 2004.
- LE VOURCH Joelle, (professeur à ESCP EAP, Paris) Cours
de la comptabilité internationale, Ecole des affaires d'Alger, 2006.
3. RAPPORTS, ETUDES ET SÉMINAIRES
- CGAP and AFD Mission under the auspices of
the Ministry of Finance Deputy Minister for Financial Reform. Microfinance in
Algeria Opportunities and Challenges June 2006. Final Report. 2006.
- COLASSE Bernard (2005), IFRS : un défi et une
opportunité pour l'enseignement de la
comptabilité. article procède d'une
conférence prononcée lors de la journée pédagogique
sur
«La formation supérieure comptable»
organisée par l'Association francophone de comptabilité
(AFC) le jeudi 22 septembre 2005 à l'Ecole normale
supérieure de Cachan. France. 2005.
- Conseil National de la comptabilité algérien,
Rapport sur l'avancement des travaux de la commission PCN, 2000.
- Conseil National de la comptabilité algérien,
Synthèse d'évaluation du PCN, 2000.
- Conseil National de la comptabilité français,
IAS/Fiscalité, Rapport d'étape présenté à
l'assemblée plénière, du 24 mars 2005.
- Département Finance, Secteur Privé et
Infrastructure, Région Moyen-Orient et Afrique du Nord Le droit des
affaires et le développement du secteur privé en Algérie,
27 Avril 2005.
- Direction du Développement et des Partenariats
Internationaux, les actions de coopération menées par la
profession comptable et d'audit français, Rapport d'activité.
2004.
- DJILLALI Abdelhamid, Réflexion sur le projet du
nouveau référentiel comptable algérien en rapport avec les
normes IAS/IFRS. Séminaire 24-27 septembre 2005. l'Institut d'Economie
Douanière et Fiscal. 2005.
- HAMEDI.M Lamine, La profession comptable au Maghreb, document
de séminaire. 2006.
- IRION Bernard, La convergence du droit comptable
français vers les normes IAS/IFRS : propositions comptables et fiscales
de la CCIP ; Rapport présenté par au nom des commissions
`Économique et financière' et `Fiscale' et adopté par
l'Assemblée générale du 23 décembre 2004.
- LASSOUAG Kamal, la nouvelle organisation de la Direction
Générale des Impôts, IEDF, séminaire 26 septembre
2005.
- Ministère des finances, conseil supérieur de la
comptabilité, comptables, experts comptables et conseils fiscaux :
réforme de leur formation et de l'organisation de leur profession.
1972.
- Rapport du groupe de travail intergouvernemental d'experts
des normes internationales de comptabilité et de publication sur sa
dix-septième session, conférence des Nation Unies sur le Commerce
et de Développement.
- RSM Salustro Reydel (2004), Maîtriser l'essentiel des
IFRS. Objectif 2005.
- Russia corporate governance roundtable, implementing
International Financial Reporting Standards (IFRS) in Russia, 25
recommendations to facilitate the transition to IFRS, 2005.
4. REVUES - EL-WATTAN, du 10/12/2004 et du
17/12/2006.
- LE SOIR d'Algérie, Que devient l'avant-projet de loi
portant système comptable financier ? Lundi 11 septembre 2006.
- MABKHOT Abdessatar. L'information financière et les
marchés de capitaux de par le monde, quel référentiel
à suivre ? l'Economiste Maghrébin, N°304 du 02/01 au
16/01/2002.
- MANSOUR Ahmed, GAAP 2001, interview paru dans l'Economiste
Maghrébin, n°303 du 19/12/2001au 02/01/2002.
- MATTESSICH. R. (2003), « Accounting representation and
the onion model of reality: a comparison with Baudrillard's order of simulacra
and his hyper-reality», Accounting, Organizations and Society,
N°28.
5. TEXTES LEGISLATIVE ET REGLEMENTAIRES
- Arrêté 43 du 09/10/1999
précisant les modalités d'application de la consolidation des
comptes de groupe.
- Arrêté du 09/10/1999 portant l'adoption du plan
comptable national à l'activité des holdings et la consolidation
des comptes de groupe.
- Circulaire 185/F/DC/CE/89/047 du 24 Mai 1989.
- Code de commerce algérien et leur mise a jour2000.
- décret exécutif n° 96-318 du 25/09/1995
portant création et organisation du conseil national de la
comptabilité.
- La nouvelle réorganisation de la DGI. Lettre de la DGI
2004.
- Loi 91-08 du 27/04/1991 relative à la profession
d'expert-comptable, de commissaire aux comptes et de comptable
agréé.
- Loi de finance 2007.
- L'ordonnance 75-35 du 29 Avril 1975 portant Plan Comptable
National.
- Ordonnance de l'Union Européenne. 2004-1382 du 20
décembre 2004, art. 7
- Projet n° 6 B. le dernier projet du nouveau système
comptable financier de juillet 2004 élaborer par CNC.
- Questionnaires 1et 2 du conseil national de la
comptabilité sur le plan comptable national.
6. SITES INTERNET
-
www.amf.org
-
www.focus-ifrs.com
-
www.iasb.com -
www.pwc.com
|