Conclusion générale
En guise de conclusion, comme nous l'avons souligné, la
microfinance peut contribuer au développement économique.
Cependant, cette contribution pour être optimale nécessite un
minimum de cadre favorisant son développement. En effet,
l'activité de microcrédit comme tout crédit
nécessite un minimum de confiance et de règle indispensable cette
confiance entre les différents acteurs.
La microfinance peut être la solution au sous
développement des PED. Notamment pour subvenir aux besoins des exclus du
système financier. Il convient, cependant d'être
prudent, la microfinance doit faire face à de nombreux obstacles pour
définitivement briser le cercle vicieux de la pauvreté par un
processus de prêts endogène aux pauvres. Ainsi, de permettre aux
acteurs locaux d'être les moteurs de leur développement puisqu'il
ressort de notre étude que le développement ne ressort pas
uniquement des décisions globales mais s'encastre aussi dans les
stratégies individuelles et les solidarités familiales et
sociales. En effet, les théories du développement ont
été pendant longtemps orientée exclusivement vers les
effets macro économiques des politiques économiques
appuyées par la théorie du développement qui se
sont montrées pour la plupart inefficace à résoudre les
problèmes concrets de développement. En outre, la microfinance
grâce à ces succès empiriques a eu depuis le sommet
mondiale du microcrédit la légitimation en tant outil de
développement et lui confère une dimension internationalement
reconnue.
Par conséquent, toute politique nationale visant
à accroître où promouvoir ce secteur dans un souci de
renforcement financier doit être une démarche concertée
avec l'ensemble des acteurs. En effet, cette stratégie nationale doit
également répondre également aux attentes des principaux
acteurs que sont les IMF, leur association et leur clientèle, les
banques commerciales, les bailleurs de fonds, ONG et autres structures d'appui.
Tout ceci dans un cadre où les droits de propriété sont
clairement définis et dans un climat de concorde civile.
Par ailleurs, les différents systèmes de
financement du développement que leur vocation soit locale ou
nationale ne se concurrencent pas, mais se complète. C'est donc vers
l'articulation
des différents dispositifs qu'il faut progresser, plus que
la recherche d'une uniformisation qui serait préjudiciable au
développement local.
Annexes Annexe1:
Modélisation du comportement de la banque en situation
d'asymétrie informationnelle
Graphique 1 : Espérance de profit de la banque en fonction
du taux d'intérêt, Stiglitz et Weiss.
Source :inspiré du modèle de Stiglitz et Weiss
Cette relation entre le taux d'intérêt et le
profit espéré de la banque s'explique par la différence
entre les objectifs de la banque et de l'emprunteur. La banque souhaite que
l'emprunteur respecte sa promesse de remboursement, alors que celui-ci cherche
à maximiser le rendement de son projet.
Soit B, le montant emprunté, et r le taux
d'intérêt. L'emprunteur ne rembourse pas la banque si R, le revenu
dégagé par le projet plus C (les collatéraux), sont
insuffisants, c'est à dire si C+R < B (1+r).
Le profit de l'emprunteur est:
Ð(R, r*) = Max (R-(1 +r*) B; -C). En cas d'échec, sa
perte se limite aux collatéraux. En cas de réussite, son profit
n'est pas limité.
Pour un taux d'intérêt donné, le profit de
l'entreprise augmente avec le risque.
Il existe donc une valeur critique de è* (plus è
est élevé, plus le risque est grand) telle que l'entreprise
emprunte à la banque si et seulement si è>è*. La valeur
de è* pour laquelle l'entreprise ne dégage pas de profit est
telle que : Ð(R, r) = Max (R-(1+r) B ; -C).
Lorsque le taux d'intérêt s'accroît, la valeur
critique de è en dessous de laquelle les emprunteurs ne demandent pas de
crédit augmente.
Le profit de la banque est Ð(R, r*)=min(R+C ; B
(1+r*)), il est égal à la promesse de remboursement de
l'emprunteur. La perte est limitée par le montant prêté
(moins les collatéraux). Contrairement à l'emprunteur, pour la
banque, le rendement espéré d'un crédit est
une fonction décroissante du risque.
Graphique 2: Profit de la banque en fonction du revenu
dégagé par le projet, Stiglitz et Weiss
Source : inspiré du modèle de Stiglitz et Weiss
La banque cherche à identifier les emprunteurs qui ne
respecteront pas leur promesse de remboursement. Elle met en place un
mécanisme de filtrage basé sur le taux d'intérêt:
dans un contexte d'asymétrie d'informations, plus une
entreprise est disposée à payer un taux
d'intérêt élevé, plus sa probabilité de
défaut est grande.
Annexe 2: Une schématisation de l'aide au
développement et théories du développement dans
l'histoire
Approche quantitative Ère du volume
Les grandes tendances de l'aide
1950 1960 1964
?
Théorie du big push(impulsion massive) :seul un apport
massif de capital peut engendrer le décollage.Théori ciens
:rostow,Ro sensteinRodan,Nurske.
Stratégies d'industrialisation par substitution aux
importations. Théoricien : Prebisch
Financeme nt des infrastructu res
Spécialisation dans la production de matières pour
l'exportation, Théoriciens : Viner, Haberler
Les théories du développement
Financement
des industries industrialisantes
Critiques des isi, adoption par les futurs NPI de
stratégies d'industrialisation fondée sur
l'exportation (iae).
? ? ? ?
1970 1980 1990
Former les hommes dévient la priorité : il faut
lutter contre la pauvreté, et particulièrement rurale.
Théoriciens: Lewis, Crosswel, Adelman.
Priorité à l'éducation et à la
santé
1974 1982 1985 1992
ère des besoins fondamentaux
approche qualitative
Stratégie de croissance économique
fondée sur l'agriculture comme moteur de croissance.
Théoriciens : Mellor, Adelman, Clark
Crise la baule
Montée de l'aide
Réforme des politiques économiques,
libéralisme, ouverture. Confiance dans le marché. Les capitaux
privés prennent peu à peu le relais de l'aide publique.
Remise
en question
De l'aide
Source : inspiré de courrier de la planète
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