Chapitre 2 :
ETAT DE LA TECHNIQUE SUR
LES PASSERELLES SMS
14
Le souci de repousser les limites imposées par les
infrastructures existantes, a conduit à vulgariser l'interconnexion de
réseaux téléinformatiques. Pour ce faire, Il est toujours
nécessaire de déterminer si les systèmes concernés
sont homogènes ou au contraire hétérogènes, afin de
mieux s'orienter en matière d'outils à choisir pour
l'interconnexion. Ces équipements peuvent être par exemple des
ponts, des routeurs, des passerelles, etc. A titre d'exemple, dans le cas de
réseaux de niveau au delà de 3, le raccordement par une
passerelle est mieux indiqué.
II.1- La notion de passerelle
Pris au sens large, une passerelle est un outil permettant de
passer d'un système à un autre. Au sein d'un réseau
TCP/IP, un réseau local peut accéder à Internet par
l'intermédiaire d'une passerelle. En réalité, cette
étiquette de passerelle que l'on attribue à cet outil
d'interconnexion, est inadaptée puisqu'il ne s'agit clairement que du
routage au niveau IP.
Au sens strict du terme, une passerelle est un dispositif
destiné à connecter des systèmes de
téléinformatiques ayant des architectures différentes ou
des protocoles différents, ou offrant des services différents. La
passerelle doit alors dépouiller la trame des informations
spécifiques au protocole émetteur et les remplacer par leurs
équivalentes dans le protocole récepteur. Elle peut
interconnecter des réseaux à partir du niveau physique ;
toutefois, elle ne doit donc pas être confondue à un
répéteur (couche 1 du modèle OSI) ,un pont (couche
2 du modèle OSI) ou un routeur (couche 3 du
modèle OSI), bien qu'elle puisse jouer leur rôle.
En analysant la requête entrant, elle ne la diffuse que
si elle est bien en accord avec les règles définies par
l'administrateur réseau. Ce système offre ipso facto, outre
l'interface entre deux réseaux hétérogènes, une
sécurité supplémentaire car chaque information est
passée à la loupe (pouvant causer un ralentissement).
L'inconvénient majeur de ce système est qu'une telle
application
15
doit être disponible pour chaque service (FTP,
HTTP,Telnet, SMS, etc).Nous avons choisi de représenter à
travers la figure II-1, le niveau en terme du modèle OSI , auquel peut
fonctionner une passerelle SMS :
Figure II-1 : La passerelle, vue
par rapport au modèle OSI
II.2- Aperçu sur les passerelles SMS
L'une des difficultés de la messagerie SMS est que les
SMSCs sont gérés par des protocoles de communication
propriétaires. En d'autres termes, il n'a pas existé de
normalisation à proprement parlé, par exemple, un SMSC de type
NOKIA offrant un interface géré par le protocole CIMD ne saurait
échanger directement avec un SMSC d'un autre vendeur dont l'interface
est géré par le protocole EMI. Pour juguler ce problème,
une passerelle SMS est placée entre ces deux SMSCs. En effet, la
passerelle SMS agit comme un convertisseur de protocoles entre non seulement
des SMSCs, mais aussi avec des dispositifs du protocole TCP/IP. En ce sens,
elle peut donc permettre d'envoyer/recevoir des
16
SMS depuis ces dispositifs du protocole TCP/IP (les sites
Internet, navigateurs, etc.). Il en existe une multitude dont certaines sont
propriétaires (Alligata, Ozeki SMS, Wapme, Jataayu SMS gateway.), tandis
que d'autres sont libres, mais pas en produits finis (Kannel, Gammu,
...).Certaines solutions dites « propriétaires », seraient des
dérivées de « Kannel », puisque cette dernière
n'est pas une solution toute faite. En effet, la solution « Kannel »
pourrait être reprise et adaptée aux besoins qui s'imposent ; la
solution dérivée obtenue étant personnalisée, peut
elle-même être commercialisée ou mise à la
portée des utilisateurs. La multitude de protocoles de communication
avec les SMSCs, que la solution « Kannel » prend en compte, en
même temps que sa fonction de serveur SMS, sans oublier la qualité
et la stabilité des solutions libres en général, pour ne
citer que ceux-là, sont quelques unes des raisons qui nous ont conduites
à porter notre choix sur elle.
|