Chapitre 2
Elements de base et conception
act uelle
2.1 Introduction
Le transport aérien peut être une alternative au
transport terrestre. Néanmoins les retards représentent un
défaut moyen a ce secteur Certaines zones de l'espace aérien
peuvent être saturées pendant certaines périodes de temps.
Ceci est dfi a la forte demande de vol qui être contrôlés.
Les services du contrôle aérien recourent a la régulation
des vols en leurs attribuant des retards [SZP92].
2.2 Définitions et éléments de base 2.2.1
Definitions
Le Vol
Un vol décolle d'un aéroport donné a une
heure donnéesuit une route prédéfinie a une vitesse
fixée et atterrit sur un autre aéroport
Créneau
C'est un intervalle de faible duré pendant lequel un vol
est autorisé a décoller [XECO3I.
Le Plan de vol (PLN)
FIG. 2.1 - Le plan de vol
On appelle Plan de vol l'ensemble des renseignements
spéciflés au sujet d'un vol projeté, communiqué par
le commandant de bord aux organismes de la circulation aérienne. On peut
considérer que le plan de vol est un contrat entre le pilote et le
contrôle aérienLa premiere instruction du contrôle vaut
acceptation du PLN
En espace aérien contrôlé, un vol a
instruments (IFR) bénéficie de tous les services de la
circulation aérienne (contrôleinformation et alerte) Pour les vols
volant a vue (VFR), le dépôt dun PLN garantit le service dalerte
et de recherche en cas de détresse ou d'accident
Mode de transmission du PLN
- formulaire papier remplis dans un Bureau de Piste
- supports informatiques pour les compagnies aériennes
(PLN répétitifs) - minitel (Internet) ;
- par radio, en vol a un organisme de contrôle (dans
certains caslimités) - Le dépot du PLN doit s'effectuer 03 heures
avant l'heure estimée du départ block.
Destinataires
- tous les organismes de contrôle étrangers qui
seront concernés par le vol - ils reçoivent les PLN au moyen dun
réseau propre a l Aviation Civile
Internationale : le Réseau du Service Fixe des
Télécommunications
Aéronautiques (RSFTA) ;
pour le trafic IFR de destination européenne le
traitement de ces PLN est centralisé au niveau européenIFPS
(Integrated Initial Flight Plan Processing System) a Bruxelles
1. pour un vol IFR, le PLN doit être depose une heure
avant le temps estimé de depart block (ETD) ;
2. toute modification (ETD (Temps Estimé de Depart)Route
Destination, etc...) doit être communiquée au plutôt
3. Cloture du PLN : elle est implicite par le dernier contact
radio ou parking, par contre sur un aérodrome non
contrôléal issu de l'atterrissage, le pilote doit
téléphoner al'organisme CA le plus proche. Sinon en l'absence des
nouvelles dans les délais reglementaires les plus specifies, le SAR
(Service dAlerte et Recherche) est activé.
Les Secteurs
L'espace aérien est divisé en secteurs de
contrôle traverses par les routes suivies par les aéronefs. Un
secteur est un polyèdre, en general un cylindre vertical, dote d'une
capacité[BAR99] A chaque secteur de contrôle est associée
une frequence radio VHF(dans la gamme de 108/118 MHz) permettant les
communications bilatérales entre les pilotes et le contrôleur
Capacité d'un secteur
C'est le nombre maximum de vols entrant dans le secteur pendant
un intervalle da temps donné (une heure)Le decoupage de lespace
aérien, c'est a dire le nombre et la forme des secteurschange au cours
de la journée suivant un schémas d'ouverture quotidienLa
capacité dun même secteur peut elle aussi changer a des heures
donnéesNous allons considérer dans ce qui suit que la
capacité d'un même secteur reste constante (pendant une heure). On
suppose qu'un secteur est gere par une seule position de contrôle (FMP).
Ce volume de trafic (capacité) tient compte de - temps moyen de
traversée de secteur
- complexite du trafic (vols en croisière ou vols
évolutifsen montée ou en descente) ;
complexite du réseau de route et du nombre de
croisements
- de l'activité des zones militaires ou nonetc
2.2.2 Charge de travail et saturation
Charge de travail La definition de la capacite [SZP92] en tant
que <flux horaire maximum contrôlable>demeure insuffisantecar vis a
vis du contrôleur, la notion de charge de travail n'est pas
mentionneeNous avons aussi que sur un secteur, ce sont les pointes de trafic
qui sont perçues plusque le debit moyen. En effet, un contrôleur
aerien debutant peut gerer 14 avi on/h, par contre un contrôleur
experimente peut gerer jusquà 30 avion/h.Un flux plus importantconcentr
e sur une courte periode genère plus de stress qu'un flux aussi
important bien reparti On peut citer comme facteurs de charge :
nombre de conflits eleve ;
- complexite des conflits ;
trafic evolutif;
- trafic mixte (lent et rapide) ;
- secteurs de grande taille ;
coordination nonautomatique ;
- brouillage ou mauvaise reception - perturbations
météorologique
Saturation Elle peut être définie comme une charge
mentale surabondante sur l'opérateur humainLorsque celui-ci est soumis a
un excès de sollicitations, ces performances se voient fortement et
brutalement dégradées. Les régles suivantes ne sont pas
des limiteurs de capacité bien au contraire :
- un contrôleur ne doit pas travailler de maniire
permanenteea limite de sa capacité ;
- il peut néanmoins atteindre cette limite, mais condition
deui garantir que ce sera pendant un temps trés courtet avecune
fréquence faible.
L'OACI rejoignait déja cette opinion dans son rapport de
la
neuvièmeconférence de la navigation aérienne
(1976), en commentant la méthode MBB (voir par la suite) :< Il est
inacceptable pour un contrôleurde faire face a une charge
prévueatteignant100% de sa capacité pendant une heureou plus...
~
Des négociations sur le plan international sont
nécessaires pour ramener la limite de charge de travail de
contrôle a un pourcentage raisonnable de la capacité de
contrôle.
Il faut remarquer ici que l'emploi du mot
capacitéU est désigner les ressources du
contrôleur face a une certaine chargecest-àdire son potentiel
(100% de sa capacité).
La méthode MBB Tout avion qui pénètre dans
un espace contrôlé en IFR (vol a instruments) génère
une certaine quantité de travail pour le contrôleur en charge de
cet espaceCette quantité de travail peut être mesurée en
unité de travail (Unit of Work = UW) selon le principe suivant : Des
avions de performances comparables, ayantesmêmes intentions induisent en
moyenne une quantité detravaildentique. Une echelle de ces
quantités a été établie dans les années
soixantes par un étudiant Bar Atid Arad, effectuant une recherche sur la
mesure des charges de contrôle. Elle a ensuite été
complétée et modifiée par MBB (Messershmidt Bölkow
Blohm). On voit dans cette table que la plus petite quantité de travail
est générée par le vol le plus simple possibleun survol
sans changement de niveau, sans conflitdont on connait le FPL(niveau de vol) et
qui ne demande pas d'information météoetc
Cette quantité est prise comme unité de base1UW.
A tout vol différent de celui-ci est associée une quantité
définie de travail supplémentaire qui vient s'ajouter a
l'unité de base. En effeton quantifie ce supplément par un
coefficient multiplicateur C appelé coefficient de complexité.
Pour mesurer la quantité de travail engendrée par
un vol independemment du secteur dont on cherche a calculer la
capacitéon regroupe les tâches qu'un contrôleur doit remplir
en deux classes
1. tâches relatives a la fréquence
Description
|
Valeur
|
Vol régulier en transit
|
1.00
|
Vol charter en transit
|
1.10
|
Vol militaire en transit
|
1.20
|
Montée ou descente
|
+0.24
|
Transfert vertical
|
+0.26
|
Transfert de / vert TMA
|
+0.30
|
Plan de vol déposé en l'air
|
+1.30
|
Résolution de conflits
|
+1.40
|
Transmission d'information météo
|
+0.30
|
Attente
|
+0.60
|
Perturbation des communications
|
+0.60
|
TAB. 2.1 La quantité de travail pour les vols
2. toutes les autres tâches
Le temps dédié a la premiere classe est mesurable
alors que celui dédié a la deuxiême ne l'est pas. D'autant
plus que ce temps se superpose dans la mesure on un contrôleur peut
executer plusieurs tâches en parallêle, il est impossible
d'évaluer le nombre maximum davion quun contrôleur peut accepter
pendant un intervalle de temps de 6mn sachant qu'il soit saturé
lorsqu'il aura passé 3mn a la fréquence et 3mn a d'autres
tâches. D'autre part la méthode MBB a fait l'hypothêse que
le temps de travail d'un contrôleur sur une positionse répartit de
maniêre égale en tâches relatives a la fréquence et
en autres tâchesPar exemple, il peut accepter
3×60
32= 5,6UW/6mn dans le cas on le temps moyen de fréquence
pour une 1UW est de 32secondes #177; 15 . Pour une heure de travail la
capacité sera de
5.6 × 10 = 56UW/h.
Cependant il n'est pas raisonnable de conserver ce chiffre car si
un contrôleur peut supporter une saturation pendant 6mn, ses
<performances>ne lui permetteront pas de l'être
pendant un temps plus long. D'autre part la distribution est telle que cette
hypothêse conduirait dans la pratique a lui imposer des surcharges
pendant des temps trés long. Une valeur plus faible peut être
proposée pour la quantité de travail indépendante du
secteur : K = 50UW ce qui correspond a un temps de fréquence de
36secondes/UW, ce chiffre correspond a 100%de la capacité.
Néanmoins, ce chiffre est une moyenne car on ne peut pas attendre de
tous les contrôleurs de fournir des performances identiques. Pour un
même contrôleur, cette valeur est aussi susceptible de varier en
fonction de sa forme. Des observations ont été faites et qui ont
montré une variation de 10% de ces performances.
55UW correspond a 110%
50UW correspond a 100%
45UW correspond a 90%
On pourra ensuite utiliser des valeurs de quantités de
trafic a 60% ou a 70% de maniêre a ne pas faire travailler un
contrôleur en permanence a la
limite de ses possibilitésSachant que le nombre de vols
non planifiés peut atteindre 10% ou 20% . Les pointes de charge qui
surviendront
inévitablement pourront ainsi être compensées
et on sera sfr de maintenir la charge dans les limites acceptable
La méthode MBB nous permet de conclure que les
performances dun contrôleur travaillant en permanence pendant une
annéerisquent de regresser de 10%. Le choix de la journée de
trafic sur laquelle a été faite notre étude est
basée sur ce principe
Pour une année de 365jours les 10% des performances
perdues représentent environ les premières 39journ'ees dans le
diagramme en bâtons trié suivant l'ordre décroissant du
tarfic (nombre de vols) des 365 journ'ees de l'année. Ceci dit, la
quarantième journée dans ce diagramme cest la journée
modèle qui représente l'année en cours et c'est la charge
maximale quepeut supporter un contrôleur sans perdre de ses
performances.
Justification (régle de trois)
l' an née (365j)
39j
100%
10%
TAB. 2.2 La justification de la régle de trois
2.2.3 Contrôle aérien
Il existe trois types de contrOle XECO3]
1. le contrOle en route ;
2. le contrOle d'approche ;
3. le contrOle d'aérodrome
2.2.4 Le contrôle en route
Sa mission est de gérerla progression des avions
endehorsdes ones proches des aéroportsIl contrOle en particulier e
trafic eong des routes aériennes. Les avions circulent a l
intérieur descouloirsarges et sont séparés
verticalementRépartis en équipe de deux surune position de
contrOle, les contrOleurs ne voient pasles avions mais disposent comme leurs
collégues des autres phases du contrrle, de tous les
paramétresleur permettant de suivre chaque appareil sa position, son
altitude et sa vitesse s'affichent sur llécran grrce au radar
et sont confirmées par les communications radioavece pilote. Ils
connaissent égalementle PLNla trajectoire uture etes
caractéristiques du vol del'avion. Ils peuvent dialoguer avec es centres
de contrOles étrangers concernés paratraaectoire
delavion. Tout au long du vol, le contrOle aérien guide les
avions pour garantir le respect des distances de sécurité
internationales environ.300 m sur le plan vertical et environ 9 km en largeur
comme enongueur (voir RVSM plus haut).
En Algerie elle est de 600 m surle plan vertical et environ20
Kmen largeur comme en longueur
2.2.5 Le contrôle d'approche
Il prend le relais du contrOle en route pour gérer la
phasede descente de l'avion. Chaque contrOleur doit maîtriser
parfaitement touteses configurations possibles delespace aérien autour
de 'aéroport, qui changent notamment en fonction des conditions
météo.Cette tape est particulièrement delicate car les
avions reeoignent tousune même trajectoire en direction des pistes
(datterrissages).
2.2.6 Le contrôle d'aérodrome
La tour de contrOle prend en charge les avions orsqu'ils ont tt
alignes par le contrOle d'approche. Le contrôleur d'aérodrome
surveille visuellement la phase finale de l'avion qui utilise un système
daide a l'atterrissage (Instrument Landing System) pour suivrea traaectoire
avec precision. Sur les grands aéroports le contrrleurd'aérodrome
transfère la responsabilite du contrOle de lavion aucontrrleur au sol,
sitOt la piste degageeCe dernier guide les appareils usqu'aux parkings comme il
le fait dansl'autre sens pour le decollage.
2.2.7 La repartition des services
Le service du contrOle est assure par les di~érents
organismes suivant la phase du vol decollage, atterrissage, depart,
arrivée et croisière.
1. service du contrOle d'aérodromeTour decontrrle
2. service du contrOle d'approcheCentre decontrrle d'approche
3. service du contrOle regional Centre decontrrle rrgional
4. service d'information de vol et dalerte C'est unservice rendu
que l'on retrouve dans toutes les phases dun vol, du départa l'arrivee;
il est donc rendu par tous les organismes de la circulation aérienne
2.2.8 Charge de travail et saturation en contrôle
regional
Charge de travail Les vols pris en compte sontles vols al
intérieur du secteur de contrOle en contact radio avec le
premiercontrrleur Radar, ainsi que les vols coordonnés en entrée
c'est a direattendant dans le secteur de contrOle dans les dix minutes a
venir
Chaque CCR gère sa FIR (Flight Information Region) et son
UIR (Upper FIR). En Algerie, il existe un seul CCR pour des raisons
opérationnelles les responsables pensent a créer
undeuxième CCR afin de diminuer la pression surle CCR existant ou alors
de partager les tâches ou dans le cas d'une panne par exemple.
Répartition des tâches entre les deux
contrôleurs
Le contrôleur Radar Il assure le service dans le volume
despace du secteur dont il a la charge consistant a résoudre
etdétecteres conflits. On entend par conflitles vols qui risquent
dêtre espacésen dessous des normes de séparation
réglementaireeLesvolsdans ce secteur sont en contact radio et radar avec
econtrrleur radarr
Le contrôleur Organique Il est chargé des
coordinations entrantes et sortantes, il assurela détection des conflits
en entrée etnégocié en tant que de besoin, les
coordinations dentréeet de sortiedesvols avec les autres secteurs
2.2.9 Gestion d'un vol dans un secteur
Les phases d'un vol dans un secteur sont lessuivantes
La coordination en entrée
Environ 10minutes avant l'entrée dans le secteur les
éléments essentiels du vol sont transmis
~ Indicatif;
~ Niveau de vol;
~ Point d'entrée et heure estimée a ce point.
Cette coordination nécessite une approbationdu vol telque
proposé ou modiflé (demande de changement de niveau de vol par
exemple) Elle se fait de manière automatique (transmissionde
données inter-calculateurs) ou par téléphone(lignes
spécialiséesdirectes))
Le transfert du contrôle en entrée Le vol ayant
été acceptéavant son entrée dans le secteurle
contrOleur du secteur précédent demande au pilote de changerles
fréquences pour contactere contrOleur du secteur suivant
Le contrôle dans le secteur Il s'agit d'assurer la
prévention des abordages. Les moyens utilisés sont
~ espacement vertical défini par une
normeréglementaire Une séparation verticale de 600m`etres
(2000pieds) est appliquée aux aéronefs non homologués RVSM
depuis 19janvier2006;
~ espacement latéral pour ménager la
normeréglementaire unité en nautique miles; 1NM =
1852m`etres);
~ réduction de la vitesse pour éviter un
rattrapage
La coordination en sortie C'est le même processus que la
procédure entrante
Le transfert de contrôle en sortie Lorsque le radariste
estinformé par l'organique que la coordination est conclue et orsque es
conditions de la coordination sont respectées par exemplee niveau de
vol, le Radariste demande au pilote de contacter e secteur de contrOle suivant
avant qu il narrive a la limite entrees deux secteurss
Remarque
Ce programme est le même que ce soit entre deuxsecteursd'un
même centre, avec un centre étranger ou un centrede
contrrled'approccee
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