4.1 .1. Interprétation des profils d'états
corporels
Dans le système pastoral de Carmejane avec des brebis
Préalpes du sud, la maîtrise de l'état corporel tout au
long de l'année comme dans tout système pastoral n'a pas
été un succès. Le bilan des réserves a
été cinq années sur sept inférieur à
zéro quelle que soit la saison de lutte témoignant d'un apport
alimentaire inférieur aux besoins. En revanche, la maîtrise de
l'état lors de certaines phases clefs (début de lutte, fin de
gestation et sevrage) est presque déjà acquise. Toutefois, on a
observé, conformément aux résultats des travaux de
Teyssier et al (1995) chez la Mérinos d'Arles conduite en
système transhumant de la Crau, Pottier, 1995 ; Pottier et al.,
(2006) chez le mouton Vendéen, un profil de NEC ayant globalement la
même allure quelle que soit la saison de lutte, la classe d'âge et
la parité. Après la mise bas des brebis luttées au
printemps, l'entretien se déroule sur parcours d'hiver constitués
principalement de reports sur pied ce qui conduit à la mobilisation des
réserves corporelles. En conformité aux travaux de Atti (1 995a)
et Pottier et al., (2006), le passage de la lutte à la mise bas
se traduit par une diminution d'animaux de bon et moyen état corporel.
Ainsi, dans les limites de cet exercice, on ne saurait
proposer un modèle permettant d'obtenir une note
d'état future à partir de la note d'une phase donnée. Il
convient donc, dans l'état actuel de ce travail, de considérer
les observations sur le profil seulement comme des tendances, tout en gardant
à l'esprit que des facteurs animaux et environnement ont aussi des
répercussions importantes sur le Profil.
4.1.2. Interprétation des performances de
reproduction
4.1.2.1. Fertilité
Si la fertilité en lutte naturelle n'a pas
été significativement influencée par la saison de lutte,
l'effet saison sur la fertilité totale est au seuil de signification.
Ceci serait dû à la moins bonne performance de
l'insémination artificielle en contre saison. En lutte d'automne, la
fertilité s'améliore avec l'âge jusqu'à l'âge
adulte (6ans) avant de baisser chez les brebis plus âgées tandis
qu'au printemps, la fertilité des brebis adultes est significativement
supérieure à celle des autres classes d'âge. Ce
résultat est conforme à celui de Boukhliq (2003) chez la race
Sardi (lutte d'automne) et chez la race Dman (lutte de printemps). De
manière générale, Brice et Berny (1988), Perret
et Roussely (1984), Newton et al (1980), Gunn et al
(1972) ont également mis en évidence l'influence de l'âge
et de l'année ou de la saison sur la fertilité.
4.1.2.2. Prolificité
L'effet année et saison de lutte sur la
prolificité a été significatif dans cette étude de
relations NEC - performances de reproduction. Ce qui confirme les travaux de
Teyssier et al (1995), Atti (1995b), Bataille et al (1994),
Molina et al (1991), Boukhliq (2003), Gunn et al (1972),
Newton et al (1 980). Même si l'effet âge n'est pas
significatif dans cette étude, il a été mis en
évidence dans de nombreuses études des performances de
reproduction parfois combinée à la parité (rythme de
reproduction) ou à la race (Gunn et Doney, 1969 ; Rhind et
al., 1983 ; Perret et Roussely, 1984 ; Newton et al.,
1980). Ceci signifierait d'une part que chez la Préalpes du Sud,
l'atteinte de l'optimum de prolificité survient très tôt (2
ans) et ne varie plus ou très peu et d'autre part, serait la
conséquence de la comparaison des performances entre classes
d'âge. Notamment, les effets décroissants du stress avec
l'augmentation de l'âge (même s'ils ont un avantage de grouper les
chaleurs) au moment de la lutte devrait avoir des répercussions
observables sur les performances de reproduction. Il serait donc probable qu'en
étudiant la relation âge - prolificité au sein de chaque
classe d'âge qu'on observe un effet significatif de l'âge sur la
prolificité.
4.1.2.3. Poids de portée
Les agneaux nés à l'automne ont engagé
leur croissance et leur développement in utero en plein
été et naissent donc logiquement avec un poids inférieur
à celui des agneaux naissant au printemps quelle que soit la
parité. Ce résultat est conforme à celui de Boujenane
(2005) chez la race Timahdite pour qui les agneaux de printemps ont un poids
supérieur à celui des agneaux d'automne mais un poids à 30
jours ou un G1030 inférieur. Logiquement, la saison de naissance n'a
presque pas d'influence sur le poids d'une portée simple.
4.1.3. Niveau de NEC et performances de reproduction
4.1.3.1. Niveau de NEC et fertilité
Il n'y a pas eu à notre connaissance, beaucoup de
travaux sur l'effet de l'aspect statique de l'état corporel autour de la
lutte (préparation à la lutte, pendant et après la lutte)
sur la fertilité. Les travaux les plus connus pour cette relation
traitent de l'influence de l'état corporel à la lutte. Dans notre
étude, même si la fertilité s'améliore avec
l'augmentation d'état corporel de la préparation de la lutte
à la fin de la lutte, seule la note d'état corporel en fin de
lutte a significativement influencé la fertilité. Cela serait
dû au fait qu'à la lutte, près de 75 % des animaux ont un
état compris entre 2,00 et 2,50 points (Annexe Z et AA) et que pendant
la lutte, les brebis adultes et les plus âgées reconstituent mieux
leurs réserves corporelles que les brebis jeunes. Il faut noter que,
cette relation pourrait être différente si la démarche
expérimentale avait utilisé une population d'étude ayant
un nombre d'animaux années égal quelle que soit la classe
d'âge et d'état corporel. De plus, la non observation d'un effet
significatif de l'état corporel à la lutte sur la
fertilité pourrait être la conséquence d'un effet
bélier pendant la lutte chez les brebis en mauvais état au
printemps (Atti, 2001). Pour Gunn et al (1972), l'état corporel
à la lutte a un effet significatif (P < 0,01) et positif sur
l'incidence de l'oestrus des brebis Scottish Blackface. De même, Gunn
et Doney (1975) observent également qu'un état corporel
faible à la lutte (note de 1,50 points) induit des chaleurs silencieuses
et un retard dans les manifestations de l'oestrus. En revanche, Newton et
al (1980) observent que l'état corporel à la lutte n'a pas
d'influence sur l'incidence de l'oestrus des brebis Masham. Aussi, l'absence
d'une mise en classes de formats pourrait masquer des effets existants puisque
dans leurs travaux, Geisler et Fenlon (1978) mettent en
évidence une influence du format des animaux sur les performances de
reproduction ; résultat contraire à celui de Ducker et
Boyd (1977). Enfin, dans cette étude, la relation état
corporel et fertilité n'est en réalité qu'une relation
état corporel et taux d'agnelage puisque ni le taux d'ovulation, ni le
taux d'incidence de
l'oestrus, ni le taux de perte ovulaire et ni le taux de
mortalité embryonnaire et foetale ne sont pris en compte. De
manière générale, la relation entre l'état corporel
à la lutte et les performances de reproduction n'est pas établie
de façon identique pour tous. Thériez (1982 et 1984) a
trouvé que la fertilité, la prolificité et la
mortalité embryonnaire dépendent de l'état corporel
à la lutte et propose entre l'état corporel et le taux
d'ovulation une fonction linéaire jusqu'à un seuil à
déterminisme génétique. Pour Gunn et al (1969 ;
1975 et 1979a) cette relation ne serait pas une fonction linéaire.
Geisler et Fenlon (1978) quant à eux confirment la non
linéarité de la fonction entre état corporel et
fertilité mais, proposent en plus, l'existence d'un second seuil
d'état corporel inférieur au premier où le taux
d'ovulation individuel passe de 0 à 1.
4.1.3.2. Niveau de NEC et prolificité
Nous n'avons pas pu mettre en évidence dans cette
étude un effet significatif de l'état corporel à la lutte
sur la prolificité. Le niveau de NEC en début de flushing et en
début de lutte a eu une influence différente d'une saison
à l'autre. Statistiquement, on a noté une influence significative
(P< 5 %) de la note en fin de lutte sur la prolificité utilisant les
années avec moins de 6 animaux n'ayant pas la note fin de lutte
renseignée. Il convient de rappeler dans cette étude que les
composantes de la prolificité (taux d'ovulation et mortalité
embryonnaire et foetale) ne sont pas pris en compte ; cette étude de
relation ne concerne donc que les agneaux nés vivants. De manière
comparable à l'étude conduite sur la fertilité, la faible
dispersion des notes en début de lutte serait la cause de la non
observation d'un effet significatif de l'état corporel sur la
prolificité. Comme mentionné précédemment,
l'état corporel semble corrélé positivement au taux
d'ovulation, mais les limites de cette fonction varient avec les auteurs.
Thériez (1982) définit un taux d'ovulation de 100 pour les
animaux avec les états corporels les plus faibles et un taux de 280
à 350 pour ceux ayant atteint le seuil d'état corporel, sans
avoir cependant, déterminé celui-ci. Pour ce qui est de la
mortalité embryonnaire, l'effet année pourrait y avoir une
influence significative mais divergente entre les auteurs. En effet, Gunn
et al (1969) n'observent aucune différence de taux de
mortalité embryonnaire en fonction de l'état corporel à la
lutte des brebis Scottish Blackface notées 1,50 à 3,00 points ;
conclusion reprise par Rhind et al (1984) avec la même race.
Cependant, Gunn et al (1972), en comptant les corps jaunes par
laparotomie dix neuf jours après la mise en lutte, trouvent un nombre
moyen d'ovulations perdues de 0,32 avec 15 % de mortalité embryonnaire
et 0,21 avec 50 % de mortalité embryonnaire chez les brebis
notées 3,00 et 1,50 points respectivement. Ils constatent donc une
variation importante de la mortalité embryonnaire des brebis de la
race suscitée. Ces résultats sont une fois de
plus confirmés par Rhind et al (1986). Toutefois, il convient
de préciser que l'exploitation du taux d'ovulation et de la
mortalité embryonnaire pour l'amélioration de la
prolificité n'est pas évidente. Il existerait une relation
négative entre le taux d'ovulation et la survie embryonnaire chez les
races non prolifiques. Gunn et al (1972 ; 1 979a et 1 979b)
considèrent que la mortalité embryonnaire croît globalement
quand le taux d'ovulation augmente. Pour Edey (1976) cité par Doney
et al (1982), cette relation ne concerne que les pertes induites.
Reprenant leur étude de 1972, Gunn et al (1 979a) mettent en
évidence l'effet de la race sur ce paramètre car dans une
expérimentation utilisant les brebis de race North Country Cheviot (NCC)
et South Country Cheviot (SCC), la mortalité embryonnaire chez la brebis
NCC a été influencée par l'état alors que celle
chez la SCC ne l'a pas été. En définitive, la plupart des
auteurs observent que la prolificité croît quand l'état
corporel à la lutte augmente. En outre, Gunn et Doney (1975),
Gunn et al (1 979b) trouvent que l'état corporel 5 semaines
avant la lutte a un effet non significatif sur la prolificité même
si celle-ci croît avec la note d'état.
4.1.3.3. Niveau de NEC et poids de portée
Avec la conduite du troupeau à Carmejane, les brebis
gestantes arrivent 6 à 8 semaines avant la mise bas à un
état corporel comparable entre troupeaux. C'est pourquoi l'effet de
l'état corporel sur le poids de porté à cette phase s'est
révélé non significatif quelle que soit la parité
et la saison de lutte. A la mise bas, il est avéré que la note
d'état ajustée de l'année et de l'âge a un effet sur
le poids de portée. Cette situation serait plutôt la
conséquence de la performance de la portée sur l'état
corporel et ne serait donc en réalité rien d'autre qu'un effet
significatif du poids de portée sur la note d'état corporel
à la mise bas. Toutefois, il convient de signaler que l'incidence du
poids de la portée simple sur la note d'état corporel à la
mise bas est négligeable. Selon Russel et al (1981), il semble
que l'état corporel en début de gestation ait des effets sur le
poids de naissance des agneaux , sans que cet effet soit précisé.
Cependant, avec des brebis Blackface adultes, Vincent et al (1985)
observent qu'une diminution de l'état corporel au cours des deux
premiers mois de gestation (aspect dynamique) n'a pas d'influence significative
sur le poids de naissance. Pour Peart (1970), Seegers et Denis (1982)
et Villette-Houssin et Theriez (1982), l'état corporel des
brebis en milieu de gestation (aspect statique) affecte peu ou pas le poids des
agneaux à la naissance. Il semble que cette influence se manifeste
beaucoup plus chez les jumeaux. Pour Tissier et Theriez (1979)
cités par Cregnou, (1991) les brebis grasses à la fin du
troisième mois de gestation donnent des agneaux significativement plus
lourds (P < 0,1) que les brebis maigres. Sur le mouton Vendéen et
Rouge de l'Ouest, Seegers (1984) observe que les poids moyens
à la naissance les plus élevés se rencontrent dans les
troupeaux où l'état corporel des brebis à environ 4 mois
de gestation est supérieur à 3,00 points. Il conclut alors qu'il
existe une corrélation positive proche de la signification statistique
(r = +0,69) entre le poids de naissance des agneaux doubles et la perte
d'état corporel au cours du dernier mois de gestation.
4.1.4. Variations de NEC et performances de reproduction
L'influence de la cinétique d'état corporel
avant, pendant et après la lutte s'exerce sur le taux d'ovulation, la
mortalité embryonnaire, et donc la fertilité et la
prolificité (Gunn et Doney, 1975; Gunn et al, 1969 ;
1979a ; 1979b ; 1984 ; Vincent et al, 1985...). Dans notre
étude, on a observé un effet significatif de la cinétique
d'état corporel (profil de NEC établie sur quatre phases :
début flushing, début de lutte, fin de lutte et 6 à 8
semaines avant la mise bas ajusté de l'année et de l'âge)
sur la fertilité (P = 0,01 ; n= 8) en lutte de printemps, mais non
significatif à l'automne (avec un profil établi sur trois phases
: début flushing, début de lutte et fin de lutte ; beaucoup
d'animaux années n'ayant pas de note d'état renseignée 6
à 8 semaines avant la mise bas). La prolificité et le poids de
portée n'ont pas été affectés par cette
cinétique quelle que soit la saison de lutte ou la parité. Ceci
signifierait d'une part que, la variation d'état entre la lutte et le
début de gestation influence peu ou pas sur le poids de la portée
future, et d'autre part, qu'à partir d'un état corporel moyen,
les variations influencent peu sur la prolificité. Néanmoins, il
convient de signaler que les études sur l'effet de la cinétique
d'état corporel sur les performances de reproduction présentent
quelques fois des résultats mitigés. Pour Gunn et al.
(1969), une reconstitution d'état corporel (0,50 points) deux mois avant
la lutte est favorable à la fertilité et la prolificité
sauf quand l'état à la lutte demeure faible après cette
reconstitution. Ainsi, ils observent que les animaux passant de la note 1,00
à 1,50 points ont significativement moins d'agneaux que les animaux
notés 2,50 points à la lutte alors que pour les animaux
notés 3,00 points, cette cinétique n'influence pas sur les
résultats. Le même constat est posé par Gunn et
Doney (1975) pour des animaux passant d'états corporels notés
1,00 à 3,00 points, cinq semaines avant la lutte aux états
notés 1,50 à 3,00 points à la lutte. Ils observent de plus
que, pour les animaux notés 2,50 points à la lutte, une
reconstitution avant la lutte offre une mortalité embryonnaire
significativement inférieure à celle offerte par une mobilisation
d'état. Adalsteinsson (1979) et Ducker et Boyd (1977)
confirment les résultats de Gunn et Doney (1975) selon lesquels
des variations d'état corporel avant la lutte inférieures au
demi-point ont une incidence moindre voire nulle sur les performances de
reproduction. Toutefois, Gunn et al (1984) ne
constatent aucune différence de performances de
reproduction pour une reconstitution de 0,50 points 5 semaines avant la lutte
des brebis notées 1,50 ; 2,00 et 2,50 points. Ils concluent que la
cinétique de l'état corporel dans les semaines qui
précèdent la lutte possède une influence, mais qui n'est
pas dissociable à l'aspect statique du rôle de l'état
corporel à la lutte.
Après la lutte, Vincent et al (1985)
observent avec des brebis Blackface adultes, qu'une diminution d'état
corporel de 0,8 points au cours des 8 premières semaines de gestation
n'a pas d'effets sur la prolificité si les brebis reçoivent des
apports alimentaires satisfaisants pendant le reste de la gestation. Wilkinson
et Chesnutt (1988) quant à eux observent qu'une variation (gain
ou perte) d'état corporel entre la sixième et la
quatorzième semaine de gestation ne modifie pas les performances de
reproduction, sous condition d'alimentation identique de la fin de la lutte
à la sixième semaine de gestation.
4.1.5. Interprétation des références pour
le pilotage
Globalement, le taux d'ovulation croît avec la note
d'état corporel à la lutte. Cependant, les interactions qui
existent entre alimentation, état corporel et performances de
reproduction conduisent à des résultats contradictoires. Pour
tenter de résoudre ces contradictions, plusieurs auteurs ont
postulés à l'existence d'états corporels seuils et cibles.
Dans cette étude, nous avons proposé des références
(notes seuils et cibles) pour le pilotage du système en prenant en
compte les saisons, les aspects statiques et dynamiques des états
corporels par saison, l'interaction entre l'état corporel, la
fertilité et la prolificité. Les notes d'états
proposées, bien que s'inspirant des notes moyennes du troupeau, sont
à adapter selon les classes d'âge et à mettre en pratique
au niveau individuel pour l'optimisation de la fécondité. Dans
ces références, les notes seuils augmentent au quart de point
d'une phase à l'autre tandis que la note cible de 2,50 points est
maintenue pour le début du flushing, le début de lutte et 6
à 8 semaines avant la mise bas. Cela signifierait non seulement
qu'à 2,50 points les variations d'états ont des effets moindres
sur les performances de reproduction de la Préalpes du sud, mais
surtout, que la mauvaise performance de reproduction liée à un
faible état aurait des conséquences plus importantes sur la
production. Parlant de seuil, Geisler et Fenlon (1978)
considèrent qu'au niveau individuel, il existe un seuil d'état
corporel (c1) où le taux d'ovulation passe de 0 à 1, puis un
autre (c2) où il passe de 1 à 2. Pour eux, en deçà
de c1, la fertilité est affectée tandis qu'au-delà de c2,
la prolificité est améliorée. Chez la brebis Scottish
Blackface, Gunn et al (1969) établissent qu'à une note
d'état corporel de 3,00 points, le taux d'ovulation ne dépend pas
du niveau alimentaire avant la lutte alors que pour les brebis notées
1,50 points le niveau alimentaire a un effet sur le taux d'ovulation.
Au sein de cette étude, certaines faiblesses du
protocole transparaissent et offrent à certains facteurs, des
possibilités de variations incontrôlées. L'influence des
manipulations des animaux pendant l'expérimentation n'est ici pas
abordée. Malgré la tentative d'éliminer l'ensemble des
facteurs d'influence autres que l'état corporel, certains de ces
facteurs possèdent encore un effet observable dans cette étude.
Malgré l'importance des données manquantes, les observations nous
permettent de valider l'effet habituel de l'état corporel sur les
performances de reproduction à l'issu des différentes
périodes de lutte étudiées. Si la majorité des
auteurs établissent un effet significatif de l'aspect statique et
dynamique de l'état corporel autour de la lutte sur les performances de
reproduction, cette précision n'a pas toujours été le cas
dans notre étude. Toutefois, l'état corporel pendant la lutte
affecte plus remarquablement la fertilité que la prolificité et,
la tendance généralement observée à savoir :
l'augmentation des performances de reproduction liée à
l'augmentation de la note d'état corporel transparaît clairement
ici. En définitive, l'interprétation de ces résultats ne
peut se faire sans tenir compte de l'originalité de notre dispositif et
de la particularité des échantillons analysés.