PARTIE II : RESULTATS ET DISCUSSION
Chapitre III : Diversité des systèmes
d'élevages bovin dans la région semi aride
Afin d'analyser la diversité des systèmes
d'élevage bovin, nous avons au préalable
caractérisé la situation agricole globale au niveau
régional puis mis en évidence les différents
éléments structurels et organisationnels de l'exploitation
agricole, dont le troupeau bovin constitue une activité parmi
d'autres.
3.1. L'agriculture et l'élevage bovin dans la
région semi aride de Sétif 3.1.1. Analyse descriptive
En se basant sur des représentations cartographiques,
cette partie d'étude consiste à repérer les
différentes caractéristiques agricoles de la région de
Sétif. Ceci concerne les statistiques agricoles officielles obtenues
à partir d'une enquête chez les différents organismes
agricoles et d'hydraulique de la wilaya de Sétif pour la compagne
agricole 2003/2004.
3.1.1.1. Potentiel foncier et irrigation 3.1.1.1.1.
Répartition des terres agricoles
En 2004, la superficie agricole utile (SAU) de la wilaya est
estimée à plus de 360 000 Ha. Cela représente 55% de sa
superficie totale (650 000Ha). La répartition de la SAU par commune et
par isohyète pluviométrique fait ressortir trois régions
(carte 3.1): - Région du Centre et Sud Est occupe la majorité de
la SAU régionale et chaque commune dispose de plus de 8 000 ha,
représentant ainsi en moyenne 80% des superficies totales des communes.
- Les communes limitrophes de la première région occupent chacune
de 4000 à 8000ha équivalentes à 66% des surfaces totales.
- et la zone de montagne disposant moins de SAU dont la superficie ne
dépasse pas 4000ha par commune et représente 48% des superficies
communales.
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif9.png)
Schéma 3.1 : Répartition à
l'échelle communale de la surface agricole utile dans la wilaya de
Sétif
3.1.1.1.2. Irrigation
D'après la carte 2, les superficies irriguées
par commune diminuent du Sud vers le Nord. Cette baisse a un rapport inverse
avec le gradient d'aridité. Dans les communes de Sud recevant moins de
350 mm de pluies par an, les superficies irriguées dépassent en
moyenne les 500ha par commune, soit 7% de la SAU des communes. Par contre, les
superficies irriguées dans les communes les plus arrosées sont
moins importantes, 200 à 500ha, soit 5% de la SAU et d'avantage plus
faible en montagne, moins de 200ha par commune, équivalent à 2%
de la SAU.
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif10.png)
Schéma 3.2 : Répartition communale des
surfaces irriguées dans la wilaya de Sétif
3.1.1.2. Spéculations Culturales
En plus de la céréaliculture (principale
activité culturale de la région), des superficies sont
consacrées à d'autres spéculations, principalement les
cultures maraîchères et les fourrages.
3.1.1.2.1 Céréaliculture
La wilaya de Sétif est considérée comme
une région de céréaliculture par excellence. Cette
spéculation occupe plus de 40% de la SAU totale. Les superficies
importantes consacrées à la céréaliculture sont
situées dans la région du Centre (300 à 450 mm) ; chaque
commune dispose d'une sole de plus de 4 000ha, soit 51% de la SAU communale
(Carte 3.3). Les communes recevant plus de 450 mm et celles recevant moins de
300 mm de précipitations disposent chacune de superficies moyennes de 2
000 à 4 000Ha de céréales occupant en moyenne 43% de leur
SAU. En montagne, la réduction de la SAU et les reliefs
accidentés ne favorise pas l'extension de cette spéculation,
d'où des superficies cultivées en céréales
inférieures à 2 000ha par commune, soit 28% de la SAU.
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif11.png)
Schéma 3.3 : Répartition communale des
surfaces céréalières dans la wilaya de
Sétif
3.1.1.2.2. Cultures maraîchères
La carte 3.4 montre que le maraîchage est très
répondu en régions recevant moins de 400mm de
précipitations. Ce type de culture exigeant de l'irrigation mobilise des
ressources d'eau souterraines largement répondues dans cette
région, et exploitées par des forages et des puits.
Deux groupes de communes peuvent être rencontrées
dans cette zone. Celles exploitant plus de 300Ha de SAU en maraîchage par
commune, soit 4% des SAU communales et 64% des superficies irriguées.
D'autres communes réservent de 150 à 300Ha pour les cultures
maraîchères, qui occupent 3% de la SAU en moyenne et 50% des
surfaces irriguées. La région du Nord et de montagnes du Sud est
caractérisée par la réduction des surfaces
réservées aux cultures maraîchères (moins de 100Ha
par commune, soit 1,2% des SAU communales), l'aspect accident des reliefs et
les difficultés du climat la limitent.
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif12.png)
Schéma 3.4 : Répartition communale des
surfaces maraîchères dans la wilaya de Sétif 3.1.1.2.3.
Cultures fourragères
Les superficies consacrées aux cultures
fourragères sont plus importantes en régions recevant moins de
400mm (carte 3.5). Dans cette région, les communes de l'Est disposent
chacune plus de 600 ha de cultures fourragères, correspondant à
9% de la SAU communale, conduite pour la majorité en irrigué,
soit 31% des surfaces irriguées (Carte 3.6) ; en revanche, les communes
de l'Ouest cultivent moins de fourrage, les superficies communales
affectées varient de 200 à 600ha, soit 5,5% de la SAU, dont une
partie conduite en irriguée (22% des superficies irriguées). Il
est à noter que dans la région Sud Ouest, la présence des
cours d'eaux permanents et temporaires permet le développement des
ressources naturelles de fourrage, et se traduit par la réduction des
superficies des fourrages cultivés.
Au Nord, de faibles superficies sont consacrées aux
fourrages (1,7% de la SAU communale) pour plusieurs raisons. L'aspect
accidenté du relief, la concurrence entre spéculations
culturales, la présence de prairies naturelles et des
parcours forestiers et la faible charge animale peut expliquer cette
situation.
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif13.png)
Schéma 3.5 : Répartition à
l'échelle communale des surfaces fourragères dans la wilaya de
Sétif
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif14.png)
Schéma 3.6 : Répartition à
l'échelle communale des surfaces fourragères irriguées
dans la wilaya de Sétif
3.1.1.2.4. Prairie naturelle
Les prairies sont présentes dans toute la frange Nord
de la wilaya et principalement aux bords des cours d'eau permanents (Oued
Bousselem à l'Ouest et Oued Dhamcha à l'Est). L'analyse des
cartes 3.5 et 3.8 montre que l'équilibre du bilan fourrager favorise la
réduction des superficies consacrées aux fourrages
cultivés en présence des prairies naturelles. Ainsi, dans le cas
d'existence des ressources naturelles de fourrage (région du nord) les
éleveurs ont tendance à réduire les superficies
cultivées en fourrage bien qu'il existe une forte charge animale.
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif15.png)
Schéma 3.7 : Répartition à
l'échelle communale des espaces prairials dans la wilaya de Sétif
3.1.1.3. Production animale
3.1.1.3.1. Elevage bovin
La région de Sétif compte plus de 110 000
têtes de bovins ce qui représente 10% du cheptel national. En
effet, 60% du cheptel est composé de vaches dont 20% issues de
l'importation (vaches sélectionnées pour la production
laitière). Selon la carte 3.8, il ressort que le bovin est
localisé en majorité dans les communes recevant entre 250 et
500mm de précipitations. Ces communes disposent chacune de plus de 3000
têtes. Cette répartition est en relation directe avec les
disponibilités en ressources alimentaires. La présence des
ressources naturelles ou les possibilités de pratiquer des cultures
fourragères en intensif permet l'expansion de ce type
d'élevage.
En outre, le système de production bovin change selon
la région. Au Sud-Est (zone de dépression) le bovin est conduit
en intensif, utilise des races importées sélectionnées
pour le lait couplées à un système fourrager basé
sur les cultures fourragères conduites en irrigué (carte 3.9). Au
Centre, un système associant bovin et céréaliculture est
dominant avec l'utilisation des races laitières, croisées ou
locales, alors que le système pastoral basée sur l'utilisation
des races locales ou croisées est le plus répondu dans la
région de montagne du Nord.
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif16.png)
Schéma 3.8 : Répartition à
l'échelle communale des effectifs bovins dans la wilaya de
Sétif
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif17.png)
Schéma 3.9: Répartition à
l'échelle communale des vaches laitières
importées
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif18.png)
Chapitre III : Diversité des systèmes
d'élevage bovin dans la région semi aride
3.1.1.3.2. Elevage ovin
Traditionnellement connu par l'élevage ovin, la
région de Sétif compte plus 450 000 têtes,
représentant l'équivalent de 3% de l'effectif national. Ce type
d'élevage est fortement lié à la
céréaliculture. Généralement, l'ovin est
concentré en région recevant moins de 400mm de
précipitations et principalement au Centre et au Sud-est de la wilaya;
chaque commune dispose d'un cheptel de plus de 10 000 têtes. Cependant,
sa forte dépendance des cultures céréalières
explique sa faible concentration dans la région de montagne.
Les systèmes d'alimentation des ovins sont en relation
avec les ressources disponibles. En effet, dans les régions de Centre et
du Sud, les troupeaux de mères pâturent les terres laissées
en jachère au printemps et en automne ainsi que les chaumes en
été. La complémentation intervient durant les
périodes de soudures et en cas d'engraissement basée sur la
distribution de foin de jachère fauchée et de grains d'orge ou de
concentré. Au Nord, l'offre fourragère est diversifiée, en
plus de la jachère, les ovins peuvent pâturer dans les prairies
ainsi que dans les parcours forestiers. L'ovin est exploité dans la
majorité des cas en association avec le bovin au Centre et Sud et au
bovin et au caprin dans la région de montagne.
Schéma 3.10 : Répartition à
l'échelle communale des effectifs ovins dans la wilaya de
Sétif
45
3.1.2. Caractères agricoles des
Communes
3.1.2.1. Construction d'une typologie à
l'échelle communale
Pour créer une typologie à l'échelle
locale prenant en compte la diversité des potentialités
agricoles, une analyse multifactorielle a été
réalisée. Les principaux éléments retenus
concernent : les superficies agricoles, l'irrigation, les spéculations
culturales, les cultures fourragères et les cheptels des ruminants pour
chacune des 60 communes de la wilaya.
Les valeurs propres de la première ACP indiquent que
les deux premiers axes factoriels expliquaient 66% de la variance totale
(Tableau 3.1). L'analyse de la figure 3.1 montre que l'ensemble des variables
étudiées est résumé sur le premier axe. Le
deuxième axe regroupe les superficies prairials d'un côté
et l'effectif caprin dans le sens opposés.
La classification hiérarchique a permit d'identifier
deux groupes de 6 et 7 communes chacun, disposant de fortes
potentialités agricoles mais qui se différencient par la
localisation géographique et le niveau d'intensification (Figure 3.2).
Le reste de communes forme encore un bloc homogène.
Tableau 3.1 : Valeurs propres obtenus par l'A
CP1
|
F1
|
F2
|
Valeur propre
|
7,61
|
1,61
|
% variance
|
54,33
|
11,47
|
% cumulé
|
54,33
|
65,80
|
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif19.png)
-0,5
0,5
-1
0
1
-1 -0,5 0 0,5 1
-- axe F1 (54,33 %) -->
Variables (axes F1 et F2 : 65,80 %)
arb
ecp
pr
fir vi saui
eov
Cr
eb v
lt sau vl
cm
fc
Figure 3.1 : Projection des variables sur l'axe 1 et
2
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif20.png)
-10
10
-2
-4
-6
-8
4
2
8
6
0
-10 -8 -6 -4 -20 2 4 6 8 10
-- axe F1 (54,33 %) -->
Individus (axes F1 et F2 : 65,80 %)
K1 O L 4 L3 K2 O1
K3
C2
E3 FF32F E2
I4 C1 3 M1 2 P D P2
1 D1 S N1N2
I5
C3 I2 I3 I1
4 T1T2 S3 S M2 E1 H2 G4 J3
G2 : Communes de Centre et Nord de fortes
potentialités agricoles
B3
A1
G1 : Communes de Sud de fortes potentialités
agricoles
B2
S1 G1G G3 Q1 Q2
J1 J2
J4 R2R3
R1
B4
B1
Q3
H1
Figure 3.2 : Répartition des communes sur les axes
1 et 2
Après le retrait des communes des deux groupes
identifiés du fichier initial, une deuxième ACP a
été réalisée sur les 47 communes restantes. Les
deux premiers axes expliquaient encore 66% de la variance cumulée
(tableau 3.2). La projection des individus sur les deux premiers axes
factoriels montre l'effet de la localisation géographique sur le
regroupement des communes (Figures 3.3 et 3.4). Quatre groupes ont
été identifié : trois d'entre eux présentant des
potentialités agricoles moyennes et le quatrième regroupe les
communes de montagne à faible potentialités agricoles.
Tableau 3.2 : Valeurs propres obtenus par
l'ACP2
|
F1
|
F2
|
Valeur propre
|
7,27
|
2,01
|
% variance
|
51,95
|
14,32
|
% cumulé
|
51,95
|
66,28
|
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif21.png)
-0,5
0,5
-1
0
1
-1 -0,5 0 0,5 1
-- axe F1 (51,95 %) -->
Variables (axes F1 et F2 : 66,28 %)
arb
ecp
pr
fir
vi
ebvvl
fc
cm sau
saui
eov lt Cr
Figure 3.3 : Répartition des variables sur l'axe 1
et 2
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif22.png)
D1
1 D2 C3
M3
2 P2 P M E F
I2 I3
I1
E1
-2
-4
-6
4
2faibles potentialités
agricoles
6
0
Communes de Montagne à
Individus (axes F1 et F2 : 66,28 %)
O1
L4
1K23K4 L2 O2
L
1 E3 N2 I4I5 F3 N
C2
C 1
F
Communes de Sud à potentialités
agricoles moyennes
1 1 2 1 S4
J3 J4
J1
M2
H2
S2
S1
G1
A1
Communes du Centre à potentialités
agricoles moyennes
G4 G3
S3
T1 T2
Communes du Nord à potentialités
agricoles moyennes
-6 -4 -2 0 2 4 6
-- axe F1 (51,95 %) -->
Figure 3.4 : Répartition des communes sur les axes
1 et 2
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif23.png)
Schéma 3.11: Répartition des communes en
groupes selon les potentialités agricoles
Tableau 3.3 : Caractéristiques agricoles des
groupes de communes identifiés
|
Sau Ha
|
Saui Ha
|
Pr Ha
|
Fc Ha
|
Fir Ha
|
Cr Ha
|
Cm Ha
|
arb Ha
|
Eov têtes
|
ecp têtes
|
ebv têtes
|
vl têtes
|
Vi têtes
|
Lait 103 l
|
Groupe 1(6
|
11718#177;3889
|
667#177;244
|
0#177;0
|
1078#177;61 0
|
186#177;110
|
3197#177;1 710
|
293#177;251
|
39#177;39
|
19058#177;4595
|
1248#177;547
|
4334#177;1601
|
2831#177;1112
|
952#177;401
|
65 65#177;3671
|
communes)
|
a
|
a
|
a
|
a
|
a
|
ab
|
a
|
a
|
a
|
a
|
a
|
a
|
a
|
a
|
Groupe 2(7
|
9 786#177;3832
|
412#177;255
|
172#177;95
|
297#177;208
|
98#177;132
|
4383#177;2 748
|
200#177;170
|
75#177;54
|
8818#177;4249
|
688#177;347
|
3923#177;9 73
|
2151#177;524
|
423#177;2 74
|
4952#177;142 7
|
communes)
|
ab
|
b
|
b
|
bc
|
bc
|
a
|
ab
|
ab
|
bc
|
bc
|
a
|
b
|
b
|
a
|
Groupe 3(6
|
7608#177;3902
|
554#177;180
|
0#177;0
|
493#177;175
|
145#177;90
|
2785#177;694
|
146#177;49
|
43#177;17
|
7711#177;2537
|
1352#177;638
|
1144#177;567
|
731#177;354
|
218#177;98
|
1803#177;815
|
communes)
|
bc
|
ab
|
a
|
b
|
ab
|
b
|
bc
|
a
|
bc
|
a
|
c
|
d
|
c
|
b
|
Groupe 4(7
|
8632#177;1384
|
413#177;214
|
40#177;60
|
238#177;84
|
31#177;43
|
4350#177;697
|
278#177;83
|
40#177;24
|
10123#177;2973
|
563#177;200
|
2138#177;645
|
1229#177;413
|
112#177;68
|
2504#177;765
|
communes)
|
b
|
b
|
a
|
cd
|
Cd
|
a
|
a
|
a
|
b
|
c
|
b
|
cd
|
cd
|
b
|
Groupe 5(10
|
5384#177;1928
|
187#177;175
|
25#177;20
|
76#177;52
|
10#177;23
|
2500#177;996
|
40#177;35
|
168#177;95
|
6538#177;2256
|
1120#177;292
|
2038#177;768
|
1229#177;465
|
23#177;44
|
1604#177;724
|
communes)
|
c
|
c
|
a
|
de
|
d
|
b
|
cd
|
c
|
c
|
ab
|
b
|
c
|
d
|
b
|
Groupe 6(24
|
2591#177;1167
|
56#177;53
|
10#177;14
|
21#177;37
|
1#177;4
|
740#177;697
|
32#177;29
|
124#177;75
|
2682#177;2094
|
790#177;488
|
472#177;368
|
255#177;211
|
24#177;38
|
472#177;3 73
|
communes)
|
d
|
d
|
a
|
e
|
d
|
c
|
d
|
bc
|
d
|
bc
|
c
|
e
|
d
|
c
|
Sig
|
***
|
***
|
***
|
***
|
***
|
***
|
***
|
***
|
***
|
**
|
***
|
***
|
***
|
***
|
SA U : surfaces agricoles utiles, Saui : surfaces
irriguées, Pr : surfaces prairials, Fc : fourrage cultivé, Fir :
surfaces fourragères irriguées, Cr : surfaces
céréalières, Cm : cultures maraîchères, Arb :
surfaces arboricoles, Eov : effectifs ovins, Ecp : effectifs caprin, Ebv :
effectifs bovins, vl : effectifs vaches laitières, Vi : effectifs des
vaches issues de l'importation, Lait : production laitière. Les lettres
différentes sur la même colonne expriment des différences
significatives
Tableau 3.4 : Contribution des groupes de communes
dans le patrimoine agricole régionale
Groupe (Nbre de communes)
|
ST
|
sau
|
saui
|
pr
|
fc
|
Fir
|
Cr
|
cm
|
arb
|
eov
|
ecp
|
ebv
|
vl
|
vi
|
lt
|
Groupe 1 (6)
|
16%
|
19%
|
25%
|
0%
|
45%
|
37%
|
14%
|
25%
|
4%
|
27%
|
14%
|
24%
|
27%
|
49%
|
29%
|
Groupe 2 (7)
|
15%
|
19%
|
18%
|
61%
|
14%
|
23%
|
22%
|
20%
|
9%
|
15%
|
9%
|
26%
|
24%
|
26%
|
27%
|
Groupe 3 (6)
|
15%
|
13%
|
20%
|
0%
|
20%
|
29%
|
12%
|
12%
|
4%
|
11%
|
15%
|
6%
|
7%
|
11%
|
8%
|
Groupe 4 (7)
|
14%
|
17%
|
18%
|
14%
|
12%
|
7%
|
22%
|
27%
|
5%
|
17%
|
7%
|
14%
|
14%
|
7%
|
14%
|
Groupe 5 (10)
|
16%
|
15%
|
11%
|
13%
|
5%
|
3%
|
18%
|
6%
|
28%
|
15%
|
21%
|
19%
|
19%
|
2%
|
13%
|
Groupe 6 (24)
|
25%
|
17%
|
8%
|
12%
|
4%
|
1%
|
13%
|
11%
|
50%
|
15%
|
35%
|
11%
|
10%
|
5%
|
9%
|
3.1.2.2. Description des zones
identifiées
L'analyse factorielle en composante principale a permit
d'identifier six groupes de communes qui se différencient par la
localisation géographique et le niveau d'intensification agricole. Ces
groupes se répartissent d'une façon homogène du Centre
vers les extrêmes.
3.1.2.2.1. Communes du Sud à forte
potentialités agricoles
Regroupe six communes situées au du Sud- Est de la
wilaya et appartenant à l'étage bioclimatique semi aride
inférieur (moins de 350mm). C'est une région plate (moins de 3%
de pente) sans ressources en eau superficielles mais disposant de fortes
possibilités d'irrigation à partir de la nappe souterraine. Avec
16% de la superficie totale de la wilaya, elle détient 19% de la SAU et
25% de la superficie irriguée de la wilaya.
Sur le plan spéculations culturales, cette
région est diversifiée. Elle détient 14% des superficies
consacrées aux céréales dans la wilaya, qui
représentent 27% de la SAU de ce groupe. Le maraîchage occupe 3%
de la SAU de ces communes, ce qui représente plus de 25% des superficies
consacrées à cette spéculation à l'échelle
wilaya.
Bien qu'elle ne dispose pas de prairies naturelles, cette
région regroupe 45% de la superficie consacrée aux fourrages
cultivés dans la wilaya, qui occupent 10% de sa SAU. En outre, 17% de la
superficie fourragère cultivée dans cette zone est conduite en
irriguée.
Pour l'élevage des ruminants, les communes de ce groupe
disposent de 26 000, 114 000 et 8 000 têtes respectivement de bovin, ovin
et caprin équivalent respectivement à 24, 25 et 14% du cheptel de
la wilaya pour les trois espèces. Ces communes comptent aussi 27% de
l'effectif des vaches laitières et la moitié des vaches
importées sélectionnées pour le lait. Ces
caractéristiques donnent à cette zone la
supériorité en terme de production du lait, qui représente
29% de la production totale de la wilaya.
1.2.2.2. Communes situées au Centre et au Nord
à fortes potentialités agricoles
Regroupe les communes qui se localisent dans les
vallées de Bousselem et Dhamcha (7 communes). Cette zone appartient
à l'étage bioclimatique central (300 à 500 mm) et
détient 19% de la SAU totale de la wilaya, qui représente 65% de
leur superficie totale. Les reliefs varient selon la localisation, de plus de
12% de pente au Nord à moins de 3% au Sud. La
région est caractérisée par la
présence de cours d'eau permanents (Oueds) et par de fortes
potentialités d'eau souterraine, mobilisée pour l'irrigation et
représentant 18% de la superficie irriguée de la wilaya.
Les communes de ce groupe consacrent la moitié de la
SAU pour les cultures céréalières, qui représente
22% de la superficie des céréales de la wilaya. Le
maraîchage occupe en moyenne 2% de la SAU et représente 20% des
surfaces maraîchères totales de la wilaya.
En plus des prairies naturelles dont la zone détient
plus de 60% de la surface prairial de la wilaya, les cultures
fourragères occupe plus de 2000Ha, l'équivalent de 3% de la SAU
du groupe et 14% des superficies consacrées aux fourrages dans la
wilaya.
L'élevage est caractérisé par une plus
forte présence du bovin que de l'ovin et du caprin. En effet, ces
communes détiennent 26, 15 et 9% du cheptel de la wilaya respectivement
en bovin, ovin est caprin. La structure raciale des bovins est dominée
par les types croisés et la race locales, et seule 20% des vaches sont
races améliorées.
3.1.2.2.3. Communes de Sud à potentialités
agricoles moyennes
Il s'agit de la région située en lisière
Sud de la wilaya et recevant moins de 250 mm de précipitations. Le
relief est plat à légèrement accidenté. Ces
communes détiennent 13% de la SAU et 20% des superficies
irriguées de la wilaya et consacrent plus de 37% de leurs SAU pour les
céréales. Les cultures maraîchères et les fourrages
cultivés occupent respectivement 2 et 6% de la SAU. Ce groupe ne dispose
pas de prairies naturelles et le 1/3 des superficies fourragères est
conduit en irrigué. Ces communes disposent d'un cheptel de ruminant
relativement réduit et ne représente respectivement que 6%, 11%
et 15% des effectifs bovins, ovins et caprins de la wilaya.
3.1.2.2.4. Communes de Centre à
potentialités agricoles moyennes
Les communes de ce groupe appartiennent à
l'étage bioclimatique central. C'est une région plate à
moyennement ondulée avec des cours d'eau permanents et temporaires. Ce
groupe s'étend sur une SAU de plus de 60 000Ha dont 3 000Ha sont
conduites en irriguée et représentant respectivement 17 et 18% de
la SAU total et de la SAU irriguée de la wilaya.
L'analyse des données montre que 22 et 27% des
superficies réservée aux céréales et cultures
maraîchères de la wilaya sont détenues par ce groupe. Ces
spéculations occupent respectivement 50 et 4% de la SAU de ce groupe.
En plus des ressources naturelles de fourrage (14% des
superficies prairial de la wilaya), ces communes consacrent 3% de leurs SAU
pour les cultures fourragères dont 13% sont irriguées. Cette
superficie représente 12% des espaces réservés aux
fourrages dans la wilaya.
Les communes de ce groupe comptent plus de 15 000, 70 000 et 4
000 têtes de bovin, ovin et caprin, soit 14, 17 et 7% des effectifs de la
wilaya. Les vaches constituent la majeure partie du cheptel bovin (60%) avec la
dominance des races croisées et locales (90%). L'ovin est largement
répondu dans la région Est (parcours) et le bovin dans la
région Centre et Ouest (région de prairies).
3.1.2.2.5. Communes du Nord à potentialités
agricoles moyennes
A l'exception d'une commune située au Sud, l'ensemble
des communes de ce groupe reçoit plus de 450mm de précipitation
et les reliefs sont fortement accidentés (12 à 25% de pente). Ce
groupe de commune s'étend sur une SAU de 54 000Ha, soit 52% de la SAT du
groupe, qui représente 15% de SAU de la wilaya. L'irrigation touche 3%
de la SAU de ces communes et totalise 11% des surfaces irriguées de la
wilaya.
L'agriculture dans ce groupe est dominée par la
céréaliculture (46% de la SAU) et l'arboriculture (3% de la SAU)
avec 18 et 28% respectivement des superficies consacrées au deux
spéculations à l'échelle de la wilaya.
Le maraîchage est moins pratiqué dans ces
communes, moins de 1 % de la SAU est consacré à ce type de
culture. Ces superficies représentent 6% des surfaces
maraîchères de la wilaya.
Dans ce groupe de commune, les cultures de fourrages sont
exploitée sur 1,5% de la SAU communale et les ressources prairials sont
peu présentes (0,5% de la SAU).
En terme d'effectif des ruminants, cette zone comptent 20 000,
65 000 et 11 000 têtes de bovin, ovin et caprin respectivement,
équivalent à 19, 15 et 21% du cheptel de la wilaya. Les
races bovines exploitées sont en majorité locales
et croisées, alors que celles importées ne dépassent pas
les 3% des femelles présentes.
3.1.2.2.6. Communes de montagne à faibles
potentialités agricoles
Concerne les communes situées dans les hautes montagnes
du Nord (plus de 500mm) et de Sud. Comparé à la moyenne de la
wilaya (56%), la SAU n'occupe que 38% de la surface totale compte tenu de
l'aspect montagneux accidenté de la zone. L'irrigation n'est
pratiquée que sur 2% de la SAU. Ces communes sont à orientation
arboricole, ses vergers occupent plus de 50% des surfaces arboricoles de la
wilaya, mais ne détiennent que 13, 11, et 1% des surfaces de la wilaya
en céréales, maraîchage et cultures fourragères.
La répartition des terres montre toujours la dominance
de la céréaliculture, qui occupe 30% de la SAU, alors que
l'arboriculture ne détient que 5% de la SAU. Le maraîchage et les
cultures fourragères occupent chacun moins de 1% de la SAU.
Les effectifs détenus par les communes de ce groupe
représentent l'équivalent de 11%, 15% et 35% des cheptels bovin,
ovin et caprin de la wilaya. Ceci montre l'effet du milieu sur la
répartition des effectifs ruminants. En effet, les montagnes favorisent
le développement de l'élevage caprin qui valorise mieux l'espace
rural dans le cadre d'un système sylvo-pastoral.
3.2. Organisation de l'exploitation agricole et place de
l'atelier bovin
Les éléments structurels proposés pour
étudier l'organisation de l'exploitation agricole se résument en
quatre ensembles : le potentiel foncier et l'irrigation, les bâtiments et
la force de travail, les spéculations culturales et les effectifs des
ruminants.
3.2.1. Description des données
générales
L'analyse descriptive (moyenne, ecartype, minimum et maximum) et
la matrice de corrélation entre les variables étudiées
sont résumées dans les tableaux 3.5 et 3.6.
Tableau 3.5 : Caractères
généraux de l'exploitation agricole
Variables
|
Min Moyenne#177;Ecartype Max
|
SAU
|
0 24,41#177;28,88
|
120
|
SA UI
|
0 4,18#177;4,72
|
20
|
CER
|
0 11,72#177;15,58
|
80
|
MAR
|
0 1,35#177;1,90
|
7
|
CF
|
0 4,1 6#177;4,32
|
20
|
PR
|
0 1,03#177;1,96
|
10
|
BT
|
0 1,0 7#177;0,33
|
2
|
UTH
|
0,5 4,08#177;3,57
|
15
|
BV
|
2 17,91#177;13,47
|
65
|
OV
|
0 34,96#177;44,15
|
180
|
CP
|
0 1,96#177;4,61
|
21
|
VL
|
1 8,70#177;6,60
|
35
|
SA U : Surfaces agricoles utiles, SA UI : surfaces
irriguées, CER : surfaces cultivées en céréales,
MAR : surfaces consacrées au maraîchage, CF : surfaces
cultivées en fourrages, PR : surfaces prairials, BT : nombre de
batiment, UTH : unité de travail humaine, B V : effectifs des bovins, OV
: effectifs des ovins, CP : effectifs des caprins, VL : nombre de vaches
laitières.
Tableau 3.6 : Corrélation entre variables
étudiées
1
|
SA U
|
SA UI
|
CER
|
MAR
|
CF
|
PR
|
BT
|
UTH
|
B V
|
OV
|
CP VL
|
SAU
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SAUI
|
0,586
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CER
|
0,915
|
0,420
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
MAR
|
0,437
|
0,748
|
0,328
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
CF
|
0,787
|
0,683
|
0,578
|
0,393
|
1
|
|
|
|
|
|
|
PR
|
0,248
|
0,111
|
0,183
|
-0,063
|
0,316
|
1
|
|
|
|
|
|
BT
|
0,155
|
0,230
|
0,078
|
0,303
|
0,181
|
-0,003
|
1
|
|
|
|
|
UTH
|
0,756
|
0,694
|
0,567
|
0,4 73
|
0,810
|
0,124
|
0,354
|
1
|
|
|
|
B V
|
0,610
|
0,609
|
0,418
|
0,575
|
0,681
|
0,167
|
0,541
|
0,766
|
1
|
|
|
OV
|
0,444
|
0,413
|
0,263
|
0,315
|
0,430
|
-0,060
|
0,219
|
0,579
|
0,596
|
1
|
|
CP
|
0,287
|
0,112
|
0,209
|
0,103
|
0,189
|
-0,017
|
0,105
|
0,355
|
0,215
|
0,554
|
1
|
VL
|
0,524
|
0,580
|
0,325
|
0,532
|
0,593
|
0,147
|
0,514
|
0,686
|
0,938
|
0,555
|
0,154
|
SA U : Surfaces agricoles utiles, SA UI : surfaces
irriguées, CER : surfaces cultivées en céréales,
MAR : surfaces consacrées au maraîchage, CF : surfaces
cultivées en fourrages, PR : surfaces prairials, BT : nombre de
batiment, UTH : unité de travail humaine, B V : effectifs des bovins, OV
: effectifs des ovins, CP : effectifs des caprins, VL : nombre de vaches
laitières. En gras, valeurs significatives au seuil
alpha=0,05.
3.2.1.1. Superficie Agricole Utile et
irrigation
L'exploitation agricole ayant des bovins dans la région
semi aride dispose d'une superficie agricole utile moyenne de 24,41#177;28,88Ha
dont 4,18#177;4,72Ha sont conduites en irriguée, ce qui
représente 17% de la SAU. L'analyse du tableau 3.7 montre que 7% de
l'échantillon enquêté ne possède pas de terre et 41%
des fermes exploitent moins de 10Ha de SAU. Les grandes exploitations (>50
Ha) sont peu nombreuses et ne totalisent que 13% de l'échantillon. Sur
le plan géographique, la taille de l'exploitation est plus importante au
Sud (33Ha en moyenne), qu'au Centre et au Nord (23 et 27 Ha respectivement).
En ce qui concerne l'irrigation des terres, 74% des
agriculteurs irriguent une partie de leurs terres, alors que 26% ne
développant pas de cultures en irriguée. Pour ceux qui pratiquent
l'irrigation, la part irriguée représente moins de 50% des terres
en possession chez 78% des unités dont 56% pratiquent l'irrigation sur
moins de 25% des terres. La part de la superficie irriguée diminue avec
l'augmentation de la SAU. En fonction du gradient de l'aridité, les
agriculteurs irriguent 2,75Ha de terre au Nord, 4 Ha au Centre et 6,3 Ha au
Sud, équivalent à 11% de la SAU dans les exploitations du Nord,
25% dans les unités du Centre et 40% dans les fermes du Sud.
Tableau 3.7 : Répartition des exploitation par
classe de SA U et superficie irriguée
Classe de taille %age Classe de superficie %age Part de la
SA U
en Ha (Nombre) d'unités irriguée en Ha
(nombre) d'unités irriguée
Sans terre ---- (3) 7% ---- ----
Avec terre
|
<= 10 (19) 41% Sans irrigation (11) 26% 38%
11-30 (12) 26% <=5 (18) 42% 20%
31-50 (6) 13% 6-10 (10) 23% 19%
> 50 (6) 13% > 10 (4) 9% 12%
Total avec terre (43) 93% Total avec irrigation (32)
74%
|
3.2.1.2. Matériels agricoles et main
d'oeuvre
La taille de la SAU est en rapport avec la
disponibilité en matériel agricole. En effet, ce dernier est
absent ou peu présent chez les exploitations sans terre ou disposant de
moins de 10Ha de SAU. Ces exploitations font recours à la location du
matériel pour la réalisation de l'ensemble des tâches
agricoles. Néanmoins, dès que la taille de l'exploitation
augmente celle- ci dispose de plus de matériels. En
général, les petites exploitations détiennent du
matériel de traction, de labour et d'irrigation, par contre le
matériel de moisson battage n'est présent que dans quelques
exploitations de grande taille (plus de 50Ha de SAU).
L'enquête a révélée que dans 60%
des exploitations la traite se fait manuellement par un ou plusieurs ouvriers
selon la taille du troupeau. Ces exploitations disposent en majorité
d'un troupeau laitier de moins de 10 vaches. Dans les troupeaux plus grands la
présence d'un chariot trayeur est observée.
En ce qui concerne la main d'oeuvre, deux types peuvent
être distinguées. La main d'oeuvre familiale dominante dans les
petites exploitations et la main d'oeuvre salariée, en majorité
saisonnière en périodes de pointe des travaux (semis, plantation,
moisson et récolte) est mobilisée dans les exploitations plus
grandes. En effet, selon la tableau 3.6, la force de travail est fortement
corrélée à la SAU, à la superficie irriguée,
aux cultures maraîchères, aux cultures fourragères et aux
effectifs de bovins et de vaches laitières.
3.2.1.3. Bâtiments d'élevage
Toutes les exploitations enquêtées disposent de
bâtiments ou d'un espace pour leurs animaux. Leurs natures et leurs
surfaces diffèrent d'une exploitation à une autre selon la taille
du troupeau, la diversité animale et la proximité du lieu
d'habitation. En effet, les ex-lieux d'habitation (après
déménagement), les garages des maisons, des constructions en
béton isolées et des bâtiments traditionnels sont les
principales formes de bâtiments rencontrés dans la
région.
3.2.1.4. Ressources en eaux
Trois sources essentielles d'eau sont utilisées. Selon
sa localisation, l'exploitation agricole exploite l'eau superficielle provenant
des barrages (4% des exploitations), des retenues collinaires (11%) et des
oueds (22%) ou mobilise des ressources souterraines par la réalisation
des puits (26%) et des forages (26%). Les forages sont largement
répondus dans les exploitations du Sud et le nombre et débit par
exploitation est fonction de la superficie irriguée.
3.2.1.5. Spéculations agricoles
2.1.5.1. Cultures mises en place
Les hautes plaines semi aride sont considérées
comme une région céréalière par excellence. En
effet, ce caractère n'empêche pas la pratique d'autres
spéculations culturales et principalement si les possibilités
d'irrigation existent.
Tableau 3.8 : Part des cultures mise en place dans
l'assolement des exploitations.
Part des Céréales %age Part de maraîchage
%age Part des cultures fourragères %age
dans l'assolement d'unités dans l'assolement
d'unités dans l'assolement
0% (14) 33% 0% (21) 49% 0% (8) 17%
<=50% (15) 35% <=10% (12) 28% <=25% (19) 41%
50-75% (8) 19% 10-20% (8) 19% 25-50% (10) 22%
>75% (6) 14% >20% (2) 5% >50% (6) 13%
a) Céréales
La superficie moyenne consacrée aux
céréales est de 12ha et représente 50% de la SAU.
L'enquête a révélée qu'un tiers des exploitations
pratiquant de l'élevage bovin ne cultive pas de céréales
(tableau 3.8). Ce sont celles disposant de surfaces agricoles réduites.
Cependant, plus de 50% des exploitations enquêtées consacrent
moins de 20ha pour les céréales. En situation semi aride, les
céréales sont plus ou moins répondues en système de
production, elles sont absentes dans un tiers des exploitations et occupent
moins de 50% de la SAU dans 35% des exploitations et plus de 75% de SAU dans
14% des exploitations. Aussi, cette spéculation est très
corrélée à la SAU (r2 =0,92) et les
exploitations plus céréalières sont celles
possédant des superficies étendues.
b) Cultures maraîchères
Les cultures maraîchères ne sont pas
pratiquées dans la moitié des exploitations
enquêtées. Ce type de culture caractérise une partie des
exploitations disposant de plus de 10Ha de SAU. L'analyse de corrélation
a montrée que le maraîchage est en relation avec la SAU
irriguée (r2=0,75) et la disponibilité en main
d'oeuvre (r2=0,47).
Les superficies cultivées en maraîchage varient
fortement, elles occupent moins de 2,5Ha dans 30% des cas et plus de 5Ha
dans 5% d'unités. Par rapport à la SAU des exploitations, 28%
d'entre elles consacrent moins de 10% de leur SAU pour ce type de
culture contre 5% d'unités réservant plus de 20% de SAU aux
cultures maraîchères.
c) Cultures fourragères
Parmi les unités disposant des terres, 17% ne
pratiquent pas de cultures fourragères. Ce sont
généralement les exploitations disposant d'une SAU réduite
où celles consacrant plus de 90% de la SAU pour la
céréaliculture. La culture fourragère est très
corrélé aux effectifs de bovins (r2= 0,68) et de
vaches (r2= 0,59). Les exploitations cultivant plus de 5Ha en
fourrage (26% des exploitations avec terre) disposent d'un effectif bovin de
plus de 20 têtes. En outre, le fourrage cultivé est largement
répondu dans la région du Sud, favorisé par les surfaces
agricoles importantes, la présence d'eau souterraine pour l'irrigation
et la densité importante des ruminants. L'enquête a
révélé que parmi les sept exploitations cultivant plus de
10Ha de fourrage quatre d'entre elles sont situées au Sud, deux au
Centre et une seule dans la région du Nord. En assolement, la part de la
SAU réservée aux fourrages représente moins de 50% des
surfaces dans 86% des exploitations et moins de 25% de la SAU dans 44% des
unités et seules 13% des fermes consacrent plus de 50% de leur SAU pour
les cultures fourragères.
d) Ressources naturelles de fourrages
(Prairies)
La prairie naturelle contribue dans l'alimentation des
troupeaux dans un tiers des exploitations. Sur le plan géographique, les
exploitations du Centre détiennent plus de superficies prairials en
raison des reliefs plats et de la présence des cours d'eau permanents.
En effet, la prairie occupe en moyenne 4,25Ha dans les exploitations disposant
de prairies au Centre comparativement aux exploitations du Nord (2,7Ha) et
à celles du Sud (2,8Ha).
3.2.1.5.2. Diversité animale
Les éleveurs exploitent une ou plusieurs espèces
de ruminants selon les possibilités qu'offre les ressources alimentaires
et les pratiques à l'échelle locale. En effet, 22% des
unités exploitent les trois espèces (bovin, ovin et caprin), 43%
n'ont que des bovins et des ovins, alors que le bovin est exploité seul
dans 35% des exploitations.
Le troupeau bovin est composé en moyenne de 18
têtes dont 9 vaches laitières. Selon le tableau 3.9, 37% des
exploitations possèdent un effectif de moins de 10 têtes de bovin,
alors que 20% exploitent des troupeaux bovin de taille relativement
importante (>30 têtes).
L'élevage ovin est pratiqué par 65% des
unités et 55% d'entre elles exploitent moins de 100 têtes. Le
caprin est rarement élevé et s'il existe, sa taille est
réduite, moins de 10 têtes associées aux ovins. La taille
des troupeaux bovins et ovins dans la partie Sud est respectivement de 20 et 50
têtes, plus importante que dans les troupeaux du Centre et du Nord, qui
détiennent 17 et 30 têtes. Le caprin est plus répondu aux
exploitations du Nord et ses effectifs avoisinent 5 têtes en moyenne.
Tableau 3.9 : répartition des exploitations
par classes des ruminants
Classe Bovin têtes (Nbre)
|
%age des unités
|
Classe Ovin (Nbre)
|
%age des unités
|
Classe Caprin (Nbre)
|
%age des unités
|
<=10 (17)
|
37%
|
Sans (16)
|
35%
|
Sans (36)
|
78%
|
11-20 (13)
|
28%
|
<=50 (19)
|
41%
|
<=5 (4)
|
9%
|
21-30 (7)
|
15%
|
51-100 (6)
|
13%
|
6-10 (3)
|
7%
|
>30 (9)
|
20%
|
>100 (5)
|
11%
|
>10 (3)
|
7%
|
3.2.2. Typologie des exploitations agricoles
Sur l'ensemble des 46 exploitations enquêtées,
l'analyse en composante principale montre que les deux premiers axes expliquent
62% de l'information (Tableau 3.10). A l'exception des variables
bâtiments, caprin et prairie, toutes les autres se concentrent sur le
premier axe (figure 3.5). La classification hiérarchique a permis
d'isoler un premier groupe de 13 exploitations, qui se discriminent clairement
(figue 3.6). Les autres individus forment un amas compact au sein duquel il
était difficile de distinguer d'autres groupes. Il a été
judicieux dans ce cas de refaire l'analyse en retirant les individus du premier
groupe identifié.
Tableau 3.10 : valeurs propre obtenus à partir
de l'A CP1
|
F1
|
F2
|
Valeur propre
|
5,95
|
1,48
|
% variance
|
49,60
|
12,36
|
% cumulé
|
49,60
|
61,96
|
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif24.png)
0,5
0
-0,5
Variables (axes F1 et F2 : 61,96 %)
|
|
BT
CP
|
VL
OV B MAR
SA
|
|
PR
|
|
UT
CF CER
|
-1 -0,5 0 0,5 1
-- axe F1 (49,60 %) -->
1
SAU
-1
V
UI H
Figure 3.5 : Répartition des variables sur les
axes 1 et 2
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif25.png)
-2
-4
-6
-8
4
2
0
8
6
-8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8
-- axe F1 (49, 60 %) -->
Individus (axes F1 et F2 : 61,96 %)
9 N C S
N1
N8
2 S2 S S3 6S7 C20C21
C16
0 N
2 N1
1 C8
9
C19 C18
S4 C5
11 C12 N3
S5
C10
C3
Grandes exploitations diversifiées
C17
N4
N5
N1 S1 S9 S13
C15
N2
C6
0 C14
S12
S11
C13
Figure 3.6 : Représentation graphique des
exploitations du premier groupe
La deuxième ACP concerne les 33 exploitations
restantes. Les résultats montrent que l'essentiel de l'information est
porté par les trois premiers axes (64%). La répartition des
variables montre que la taille et les spéculations ont des effets sur la
discrimination des exploitations sur les deux premiers axes (figure 3.7).
La classification hiérarchique fait ressortir trois
autres groupes d'exploitations (figure 3.8). Le groupe 2 représente les
exploitations de taille moyenne pratiquant plusieurs spéculations
culturales et une diversité d'espèces animales
élevées. Le troisième regroupe les exploitations ne
cultivant que des céréales avec un ou plusieurs ateliers
d'élevage. En fin, le dernier groupe
renferme les exploitations de taille réduite ou pratiquant
l'élevage en hors sol, qui constitue l'unique activité.
Tableau 3.11 : Valeurs propre obtenus à partir
de l'ACP2
|
F1
|
F2
|
F3
|
Valeur propre
|
4,12
|
1,97
|
1,65
|
% variance
|
34,31
|
16,40
|
13,77
|
% cumulé
|
34,31
|
50,71
|
64,48
|
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif26.png)
-0,5
0,5
-1
0
1
-1-0,50 0,5 1
-- axe F1 (34,31 %) -->
Variables (axes F1 et F2 : 50,71 %)
CP
BT
OV
CER
PR
MAR
SAU
SAUI
CF
VL BV
UTH
Figure 3.7 : Répartition des variables sur les
axes 1 et 2
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif27.png)
-2
-4
-6
4
2 Petites exploitations
6
0
-6 -4-20 2 4 6
-- axe F1 (34,31 %) -->
élevage exclusif
Individus (axes F1 et F2 : 50,71 %)
C22 C19 C20
C9
C16 C5
9 N10
N7 C4 S8 C1C2 S2 S6
S C8 S4
C7 C21
N8
N6
C11
S1
Exploitations de taille moyenne céréale
élevage
Exploitations de taille moyenne
diversifiées
C10
N11 C3
2
C18
S3
S5
N4N5
Figure 3.8 : Représentation graphique des groupes
identifiés
Exploitation agricole
Grandes exploitations diversifiées (60#177;31
Ha)
Exploitations de taille moyenne diversifiées
(14#177;7 Ha)
Exploitations de taille moyenne Céréale
élevage (28#177;6 Ha)
Petites exploitations élevage exclusif
(2,4#177;2,2 Ha)
|
Grandes exploitations orientées
céréale
Grandes exploitations orientées
Bovin
Grandes exploitations orientées Bovin
Ovin
Exploitations de taille moyenne orientées
Céréale Bovin
Exploitations de taille moyenne associant le bovin
aux cultures irriguées
Exploitations de taille moyenne orientées
Bovin Ovin
Troupeau bovin de taille moyenne et culture
fourragère
Petit troupeau conduit sur prairie ou en hors
sol
Figure 3.9 : Typologie des exploitations agricoles dans
la région semi aride de Sétif
Tableau 3.12 : Caractéristiques
générales des groupes identifiés
Groupe
|
Orientation
|
Nombre d'exploitations
|
SA U Ha
|
SA UI Ha
|
Céréale Ha
|
C. maraîchères
|
C. fourragères
|
Prairie Ha
|
Bovin Tête
|
V. laitière
|
Ovin Tête
|
Caprin Tête
|
Grandes
exploitations diversifiées
|
Céréale
|
6
|
80,8#177;29,8
|
12,3#177;5,2
|
40#177;22,6
|
4,0#177;2,6
|
11,2#177;5,1
|
2,0#177;2,2
|
31#177;7
|
13#177;2
|
58#177;45
|
3#177;5
|
Bovin
|
4
|
36,0#177;19,9
|
7,1#177;2,7
|
14,3#177;5,0
|
3,1#177;1,30
|
6,0#177;3,6
|
0,8#177;1,5
|
43#177;17
|
21#177;11
|
63#177;39
|
3#177;4
|
Bovin Ovin
|
3
|
49,3#177;18,3
|
4,0#177;3,5
|
19,7#177;5,0
|
1,0#177;1,7
|
7,0#177;4,0
|
0,0#177;0,0
|
26#177;8
|
11#177;7
|
132#177;60
|
15#177;6
|
Groupe 1
|
13
|
59,8#177;31
|
8,8#177;5,3
|
27,4#177;19,4
|
3,0#177;2,3
|
8,6#177;4,8
|
1,2#177;1,8
|
34#177;12
|
15#177;7
|
76#177;53
|
6#177;7
|
Exploitations de taille moyenne diversifiées
|
Céréale Bovin
|
2
|
28,5#177;2,1
|
5,0#177;0,0
|
13,5#177;2,1
|
3,0#177;1,4
|
8,0#177;4,2
|
3,0#177;0,0
|
29#177;7
|
13#177;4
|
23#177;11
|
1#177;1,4
|
Bovin avec superficie irriguée importante
|
9
|
12,0#177;4,6
|
5,4#177;3,6
|
5,3#177;4,8
|
1,7#177;1,4
|
3,7#177;2,2
|
0,8#177;1,7
|
13#177;3
|
8#177;3
|
1 4#177;22
|
0#177;0
|
Bovin Ovin
|
3
|
10,3#177;4,5
|
2,2#177;0,3
|
1,7#177;2,9
|
0,0#177;0,0
|
3,9#177;1,3
|
5,0#177;4,4
|
24#177;7
|
12#177;7
|
53#177;6
|
0#177;0
|
Groupe 2
|
14
|
14,0#177;7,4
|
4,7#177;3,1
|
5,7#177;5,4
|
1,5#177;1,5
|
4,3#177;2,6
|
2,0#177;2,8
|
17#177;8
|
9#177;5
|
24#177;24
|
0,1#177;0,5
|
Exploitations de taille moyenne monoculture
élevage
|
Céréale élevage
|
4
|
28,5#177;6,0
|
0,5#177;1
|
22,5#177;5,0
|
0,0#177;0,0
|
0,7#177;0,9
|
0,3#177;0,5
|
8#177;4
|
5#177;2
|
22#177;33
|
0#177;0
|
Groupe 3
|
4
|
28,5#177;6,0
|
0,5#177;1
|
22,5#177;5,0
|
0,0#177;0,0
|
0,7#177;0,9
|
0,3#177;0,5
|
8#177;4
|
5#177;2
|
22#177;33
|
0#177;0
|
Petites exploitations élevage exclusif
|
Bovin de taille moyenne et culture fourragère
|
8
|
3,2#177;2,1
|
1,3#177;1,2
|
1,0#177;1,8
|
0,2#177;0,4
|
1,9#177;1,7
|
0,0#177;0,0
|
10#177;4
|
5#177;2
|
22#177;38
|
1#177;4
|
Bovin sur prairie ou hors sol
|
7
|
1,5#177;2,1
|
0,0#177;0,0
|
0,7#177;1,9
|
0,0#177;0,0
|
0,1 4#177;0,4
|
0,5#177;0,7
|
5#177;4
|
2#177;1
|
4#177;6
|
0#177;0
|
Groupe 4
|
15
|
2,4#177;2,2
|
0,7#177;1,1
|
0,9#177;1,8
|
0,1#177;0,3
|
1,1#177;1,3
|
0,2#177;0,5
|
8#177;5
|
4#177;2
|
13#177;29
|
1#177;3
|
Ensemble
|
|
46
|
24,4#177;28,9
|
4,2#177;4,7
|
11,7#177;15,6
|
1,4#177;1,9
|
4,2#177;4,3
|
1,1#177;2,0
|
1 8#177;1 3
|
9#177;7
|
35#177;44
|
2#177;5
|
3.2.3. Types des exploitations identifiées Groupe
1 : Grandes exploitations diversifiées
Composé de 13 unités soit 28% du total. Ces
exploitations se répartissent sur le Nord, le Centre et le Sud de la
région. Se sont de grandes exploitations (60#177;31 Ha) pratiquant
plusieurs cultures. La céréaliculture pour la consommation
humaine est associée à d'autres spéculations
(maraîchage et cultures fourragères) dont une part est conduite en
irriguée. L'atelier animal est caractérisé par la
présence combinée de l'ovin et du bovin dont la taille respective
est de 76 et 34 têtes. Dans quelques exploitations on observe la
présence du caprin. Selon la spéculation dominante nous
distinguons trois orientations :
a) Grandes exploitations orientées
céréaliculture (Figure 3.10)
Six exploitations (Une exploitation du Nord, deux de Centre et
trois de Sud) forment ce groupe. Se sont des exploitations possédant une
superficie de 80 Ha de SAU en moyenne dont 15% est conduite en irriguée.
La spéculation dominante est la céréaliculture qui occupe
50% de l'assolement (Figure 3.10). Ces exploitations consacrent aussi une
partie de la SAU (5%) pour les cultures maraîchères. Les
espèces cultivées varient selon la région. Au Nord la
pomme de terre domine alors qu'au Centre et Sud les agriculteurs cultivent
plusieurs espèces légumières.
Les cultures fourragères sont présentes dans
toutes les exploitations et occupent 14% de la SAU. Leur superficie est en
relation avec la taille des troupeaux bovins ainsi que la présence des
ressources pastorales naturelles tel que la prairie. Ces exploitations
mobilisent 0,11 UTH par Ha et disposent d'étables construites en dur.
L'effectif des bovins et des ovins est respectivement de 31 et
58 têtes. Les femelles laitières représentent 43% de
l'ensemble des bovins et la charge bovine par superficie fourragère
principale représente 0,6 Ha/UGB bovin, équivalent à 1Ha
par UGB vache laitière.
Chapitre III : Diversité des systèmes
d'élevage bovin dans la région semi aride
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif28.png)
UGBB/SAU
UGBO/SAU
SFP/SAU
Orientation Céréale
0.60
0.40
0.20
0 .00
SA UI/SA U
PN/SAU
CER/SAU
CF/SAU
MAR/SAU
Figure 3.10 : Caractéristiques agricoles des
grandes exploitations diversifiées orientées
`'Céréale»
b) Grandes exploitations orientées Bovin
(Figure 3.11)
Regroupe quatre exploitations situées au Centre et au
Nord disposant de 36Ha de SAU dont 20% en irriguée. Les superficies
cultivées en céréaliculture dépassent 40% de la
SAU. Toutes les exploitations pratiquent le maraîchage, qui occupe 10% de
la sole.
La présence de grands troupeaux se traduit par la
culture d'espèces fourragères, dont une partie en
irriguée. La superficie consacrée aux fourrages représente
20% de la SAU et celle-ci augmente avec la taille du troupeau bovin. Ce type
d'exploitations ne dispose pas de prairies naturelles.
Comparé à la première orientation, la
main d'oeuvre est plus disponible, chaque hectare mobilise 0,22 UTH. La
disponibilité de la main d'oeuvre explique aussi les possibilités
d'utilisation de celle-ci dans le travail de conduite du troupeau bovin, donc
des possibilités d'agrandissement des effectifs.
Il est à noter aussi que chaque exploitation dispose en
moyenne de 43 têtes de bovins, dont 21 vaches. L'ovin est
élevé dans toutes les exploitations et les effectifs varient de
40 à 120 têtes, alors que seules deux exploitations disposent de
troupeaux caprins d'une taille réduite.
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif29.png)
UGBB/SAU
UGBO/SAU
SFP/SAU
Orientation Bovin
0.50
0 .00
1.00
SAUI/SAU
PN/SAU
CER/SAU
CF/SAU
MAR/SAU
Figure 3.11 : Caractéristiques agricoles des
grandes exploitations diversifiées orientées
`'Bovin»
c) Grandes exploitations orientées Bovin Ovin
(figure 3.12)
Trois exploitations ont une superficie agricole utile moyenne
de 50 Ha dont 40% est cultivé en céréales. L'irrigation
est pratiquée dans les exploitations situées au Sud, alors que
celle du Nord ne développe pas des cultures en irrigué. Les
cultures fourragères sont présentes et occupent 14% de
l'assolement. La taille réduite des surfaces consacrées aux
cultures maraîchères ou l'absence de celle-ci dans certaines
unités réduit fortement l'utilisation de la force de travail,
évaluée à 0,15UTH par hectare.
Ce groupe d'exploitations dispose d'un cheptel de ruminants
composés des trois espèces. Un troupeau bovin de 26 têtes,
dont 11 vaches laitières associé à un troupeau regroupant
l'ovin et le caprin de taille moyenne respectivement de 132 têtes et 15
têtes.
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif30.png)
UGBB/SAU
UGBO/SAU
SFP/SAU
Orientation Bovin Ovin
0.45
0.30
0.15
0 .00
SA UI/SA U
PN/SAU
CER/SAU
CF/SAU
MAR/SAU
Figure 3.12 : Caractéristiques agricoles des
grandes exploitations diversifiées orientées `'Bovin
Ovin»
Groupe 2 : Exploitations de taille moyenne
diversifiées
Les exploitations formant ce groupe (13% de
l'échantillon) sont caractérisées par une SAU relativement
moyenne (14#177;7 Ha). Ces exploitations se répartissent sur le Nord, le
Centre et le Sud. Elles pratiquent plusieurs spéculations culturales
dont 1/3 de la SAU est conduit en irrigué. Comparé au groupe
précédent où l'ovin est toujours associé au bovin,
ce type d'association est pratiqué dans les 2/3 des exploitations de ce
groupe. L'effectif bovin varie fortement et les grands troupeaux sont toujours
associés à l'ovin (20 têtes vs 13 têtes). Les
orientations identifiées sont :
a) Exploitations de taille moyenne orientées
céréale bovin
Concerne les exploitations du Nord disposant d'une SAU de 28
Ha dont 17% est en irrigué. Les cultures
céréalières occupent 50% de la SAU, alors que le
maraîchage entre pour 10% dans l'assolement (figure 3.13).
Le fourrage est présent dans le système de
culture vue l'effectif important des animaux d'élevage. Les superficies
consacrées au fourrage varie de 5 à 1 1Ha et représentent
en moyenne 30% de la SAU. La localisation de ces unités dans la
région du Nord favorise le développement des ressources
naturelles de fourrage dont la prairie occupe 10% de la SAU. La
diversité des cultures et des troupeaux conduit à une forte
mobilisation de la main d'oeuvre. En effet, un hectare de SAU mobilise une
force de travail évaluée à 0,25 UTH.
Dans ces exploitations l'association bovin-ovin est
prépondérante. Le système d'élevage est basé
sur l'exploitation en association d'un troupeau bovin de taille importante (29
têtes) à un troupeau ovin de taille moyenne (23 têtes).
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif31.png)
UGBB/SAU
UGBO/SAU
SFP/SAU
Céréale Bovin
0.75
0.50
0.25
0 .00
1.00
SA UI/SA U
PN/SA U
CER/SAU
CF/SAU
MAR/SAU
Figure 3.13 : Caractéristiques agricoles des
exploitations de taille moyenne diversifiées orientées
`'Céréale bovin»
b) Exploitation de taille moyenne associant le bovin
aux cultures irriguées
Regroupe des exploitations situées au Centre et au Sud
(20% de l'échantillon). Avec une SAU relativement réduite
(12#177;5 Ha) la part des surfaces irriguées (figure 3.14)
représente 45% de la SAU. L'irrigation concerne
généralement les cultures maraîchères (14% de SAU)
et les cultures fourragères (34% de SAU). Cela conduit à une
forte utilisation de la main d'oeuvre, chaque hectare mobilise plus de 0,27
UTH.
Dans ce groupe, le bovin est conduit seul dans 56% des cas et
associé à l'ovin dans 44% des exploitations. Le troupeau bovin a
une taille moyenne de 13 têtes dont 8 vaches laitières. Le
troupeau ovin, s'il existe, est composé de 31 têtes.
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif32.png)
UGBB/SAU
UGBO/SAU
SFP/SAU
Céréale Bovin conduite en
irriguée
0.75
0.50
0.25
0 .00
1.00
SA UI/SA U
PN/SAU
CER/SAU
CF/SAU
MA R/SA U
Figure 3.14 : Caractéristiques agricoles des
exploitations de taille moyenne associant le bovin aux cultures
irriguée
c) Exploitations de taille moyenne orientées
bovin ovin (figure 3.15)
Les exploitations constituant ce groupe sont réparties
sur les trois zones. Elles détiennent moins de superficies agricoles que
les autres unités des groupes précédents (10#177;5 Ha). La
pratique de l'irrigation occupe 20% de la SAU. Les cultures
céréalières ne contribuent que pour 16% dans l'assolement,
alors que la majeure partie de la SAU est couverte par des prairies (48%) ou
cultivées en fourrages (37%).
L'absence des cultures maraîchères réduit
l'utilisation de la main d'oeuvre. En effet, chaque hectare de SAU mobilise
moins de 0,16 UTH. L'atelier animal est formé par un troupeau bovin de
24 têtes conduit en association avec des ovins (53 têtes).
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif33.png)
UGBB/SAU
UGBO/SAU
SFP/SAU
Bovin Ovin
-0.25
2.25
0.75
0.25
1.75
1.25
SA UI/SA U
PN/SAU
CER/SAU
CF/SAU
MAR/SAU
Figure 3.15 : Caractéristiques agricoles des
exploitations de taille moyenne diversifiées orientées `'Bovin
Ovin»
Groupe 3 : Exploitations céréale
élevage
Regroupe 4 exploitations (7% de l'échantillon)
situées en région centrale et ne pratiquent que des
céréales. Ces exploitations disposent de superficies agricoles
moyenne de 29Ha dont l'irrigation n'est pratiquée que dans une seule
exploitation. Les cultures de céréales occupent la majeure partie
de la SAU (80%). Le maraîchage est absent, alors que le fourrage est
cultivé dans deux exploitations avec un taux d'intégration dans
l'assolement de 5%. Le nombre d'UTH mobilisé par hectare est
réduit (0,11) à cause d'une faible diversité des
activités agricoles. La taille du troupeau bovin est de 8 têtes
dont 5 vaches laitières, associé dans trois exploitations
à un troupeau ovin de 30 têtes.
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif34.png)
UGBB/SAU
UGBO/SAU
CER/SAU
Céréale élevage
0.80
0.60
0.40
0.20
0 .00
SA UI/SA U
SFP/SAU
MA R/SA U
PN/SAU
CF/SAU
Figure 3.16 : Caractéristiques agricoles des
exploitations pratiquant l'élevage et les céréales en
monoculture
Groupe 4 : Petites exploitations élevage
exclusif
Ce groupe est constitué de 15 exploitations, soit 33%
de l'échantillon enquêté. La localisation
géographique montre une dispersion sur tout le territoire de la
région. Se sont de petites exploitations disposant d'une SAU variant
entre 0 et 7 Ha. L'irrigation est pratiquée dans 5 exploitations du
Centre et du Sud, et cultivant du fourrage. Les céréales sont
cultivées dans 3 exploitations dont la SAU dépasse les 5 Ha et
sept exploitations pratiquent des cultures fourragères sur 60% de leurs
superficies agricoles.
Les éleveurs exploitent des troupeaux bovins,
composés de 8 têtes dont 4 vaches laitières. En effet, ces
troupeaux sont exploités en association avec un cheptel ovin de 17
têtes en moyenne dans six exploitations, et avec l'ovin et le caprin dans
une seule unité. Selon la taille du troupeau bovin et la nature des
ressources alimentaires, on distingue deux sous groupes :
a) Troupeau bovin de taille moyenne et culture
fourragère (figure 3.17)
Regroupe 8 exploitations réparties sur les trois
régions. Celle-ci détiennent des superficies agricoles variant de
2 à 7 Ha (3,2 Ha en moyenne), ou bien pratiquant l'élevage en
hors sol. Les exploitations situées au Nord et au Centre cultivent des
céréales, alors que celles du Sud pratiquent le maraîchage,
mais les superficies sont réduites, 4 Ha de céréale et 0,5
à 1 Ha de maraîchage.
A l'exception des unités du Nord, l'ensemble des
exploitations consacre plus de 73% de leur SAU pour les cultures
fourragères, dont 60% est conduit en irrigué. Rapporté
à la SAU, la main d'oeuvre varie entre 1 et 2 UTH (0,5 UTH/Ha) et
apparaît fortement disponible dans ces exploitations.
L'élevage est caractérisé par
l'exploitation d'un troupeau bovin de 10 têtes dont 5 vaches
laitières dans 4 exploitations; ou un troupeau bovin de 10 têtes
associé à des ovins (21 têtes) dans 3 exploitations. Une
seule exploitation associe les trois espèces des ruminants dont la
taille est de 11, 110 et 10 têtes respectivement de bovin, ovin et
caprin.
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif35.png)
UGBB/SAU
UGBO/SAU
SFP/SAU
Bovin avec cultures
fourragères
3.00
2.00
0 .00
1.00
SA UI/SA U
CF/SAU
PN/SAU
CER/SAU
MAR/SAU
Figure 3.17 : Caractéristiques des petites
exploitations bovines avec cultures fourragères
b) Petit troupeau bovin conduit sur prairie ou en
hors sol (figure 3.18)
Il s'agit des exploitations disposant de petits troupeaux
bovins conduits sur prairies ou en hors sol. Localisées au Centre et au
Nord de la région, deux exploitations d'entre elles ne disposent pas de
terres, quatre exploitations disposent d'une prairie naturelle de 0,5 à
1,5 Ha et une exploitation cultive 5 Ha de céréales et un hectare
de fourrage. L'atelier animal est caractérisé par l'exploitation
d'un troupeau bovin seul composé de 6 têtes dans cinq
exploitations ou associé un troupeau ovin dans deux unités, dont
les effectifs sont de 2 vaches laitières et 13 têtes d'ovin.
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif36.png)
UGBB/SAU
UGBO/SAU
SFP/SAU
Petit troupeau bovin sur prairie ou Hors
sol
4.00
3.00
2.00
0.00
1.00
SA UI/SA U
PN/SAU
CER/SAU
CF/SAU
MA R/SA U
Figure 3.18 : Caractéristiques des petites
exploitations bovin conduit sur prairie ou en hors sol
3.3. Caractérisation de l'atelier bovin aux seins
des exploitations
Les données de l'enquête concernant l'atelier
bovin sont soumises à une analyse multi variée afin de
caractériser les différents types de troupeaux bovins
élevés dans la région semi aride de Sétif.
Les principales variables retenues sont subdivisées en
trois catégories (Annexe 5) : taille et structure des troupeaux :
renferme la taille de troupeau et ses composantes (catégorie de
bétail et races exploitées) ; ii) production du lait : englobe
les quantités annuelles de lait vendues par l'exploitation et par vache
présente ; iii) situation fourragère : comprend des variables
concernant l'ensemble des superficies fourragères et leurs natures ainsi
que le niveau d'utilisation du concentré et le degré d'autonomie
fourragère (achat du fourrage ou non).
3.3.1. Typologie de l'élevage bovin
L'Analyse Factorielle des Correspondances Multiples
effectuée sur les 46 exploitations a montré que les trois
premiers axes ont une contribution cumulée égale à 38%
(Tableau 3.13).
L'examen de la répartition des modalités
projetées sur les deux axes (figure 3.19) montre que le premier axe
explique l'autonomie fourragère par contre le deuxième exprime
l'orientation productive.
La classification automatique (Figure 3.21) ainsi
établie a mis en évidence l'existence de cinq types de troupeaux
qui se distinguent par la taille, l'orientation productive et le niveau
d'autonomie fourragère (figure 3.20).
Tableau 3.13 : Valeurs propre obtenus à partir
de l'AFCM
|
F1
|
F2
|
F3
|
Valeur propre
|
0,31
|
0,21
|
0,17
|
% variance
|
17,02
|
11,92
|
9,24
|
% cumulé
|
17,02
|
28,94
|
38,18
|
Graphique symétrique (axes F1 et F2 : 28,94
%)
Taille du troupeau et autonomie
|
fourragère
|
|
ptv - 1 pv - 3 ub - 1
|
qlvv
|
- 2 ub - 2 ptv - 3
ofb - 3
qlvv - 1
pv - 1
af - 2
|
af - 1 ofb - 1
|
pv qlvv -
|
ofb - 2
ptv - 2
- 2
3
ub - 3
|
|
|
2 1,5 1 0,5 0
-0,5
-1
-1,5
-2
|
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif38.png)
Modalités actives
-2 -1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2
-- axe F1 (17,02 %) -->
Figure 3.19 : Répartition des modalités sur
les deux premiers axes de l'AFCm
Graphique symétrique (axes F1 et F2 : 28,94
%)
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif39.png)
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif40.png)
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif41.png)
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif42.png)
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif43.png)
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif44.png)
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif45.png)
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif46.png)
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif47.png)
-0,5
-1,5
0,5
1,5
-1
-2
2
0
1
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif48.png)
Petits troupeaux laitiers hors sol
N9
C4
S1
N7
N8
C11 S8
Petits troupeaux mixte à faible autonomie
fourragère
C12
N6
C10
Grands troupeaux laitier à faible autonomie
fourragère
S2
N10
C14
C1
C18
C16
C20
C2
C15
C17 S7
S6
C7
C1 C22
S3
S4
C8
N3
9
C21
S5
C13
S10
Petits troupeaux laitier à autonomie
fourragère moyenne
C9
C5
N11 C3
N5
S13
S9
S12
C6
N1
N4
N2
Grands troupeaux mixtes à forte autonomie
fourragère
S11
-2 -1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2
-- axe F1 (17,02 %) -->
Figure 3.20 : Répartition des troupeaux bovins sur
les deux premiers axes de l'AFCm
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif49.png)
G 1 G 3 G 4 G 2 G 5
Evolution de l'autonomie
fourragère
Figure 3.21 : Dendrogramme de la classification
automatique des troupeaux
Tableau 3.14 : Caractéristiques
générales des différents troupeaux bovins
identifiés
Groupe
|
N
|
Bovin (UGB)
|
VL (UGB)
|
Tlls et veaux (UGB)
|
Part VL
(%)
|
Part Tllx et veaux (%)
|
CF (Ha)
|
Prairie (Ha)
|
SFP (Ha)
|
SFP/SAU (%)
|
OF Ha/ UGBB
|
OF Ha/ UGBVL
|
QCCVA Kg
|
Kg C/litre de lait vendu
|
Lait vendu par exp
|
QLVVA litres
|
Grand troupeaux mixtes
|
14
|
16,93#177;
|
9,64#177;
|
4,09#177;
|
57%
|
23%
|
8,39#177;
|
2,21#177;
|
10,61#177;
|
36%
|
0,66#177;
|
1,18#177;
|
2012#177;
|
1,19#177; 0,64
|
19236#177;
|
1802#177;
|
à forte autonomie fourragère
|
|
6,22
|
3,94
|
2,56
|
|
|
4,68
|
2,86
|
5,49
|
|
0,31 a
|
0,61
|
918
|
|
7896
|
352 a
|
Grands troupeaux
|
6
|
27,62#177;
|
17,55#177;
|
2,63#177;
|
63%
|
9%
|
5,33#177;
|
0,83#177;
|
6,17#177;
|
31%
|
0,23#177;
|
0,3 7#177;
|
1510#177;
|
0,51#177; 0,30
|
54333#177;
|
2824#177;
|
laitiers à faible autonomie fourragère
|
|
10,28
|
7,69
|
1,71
|
|
|
2,88
|
1,33
|
2,93
|
|
0,08 b
|
0,14
|
1128
|
|
23763
|
470 b
|
Petits troupeaux mixtes à
|
4
|
7,16#177;
|
2,93#177;
|
1,89#177;
|
45%
|
21%
|
0,50#177;
|
0,88#177;
|
1,38#177;
|
100%
|
0,20#177;
|
0,46#177;
|
2325#177;
|
1,18#177; 0,48
|
6225#177;
|
2121#177;
|
faible autonomie fourragère
|
|
4,08
|
1,13
|
1,92
|
|
|
1,00
|
0,75
|
0,63
|
|
0,06 b
|
0,13
|
584
|
|
3084
|
544 ab
|
Petits troupeaux laitiers
|
11
|
7,87#177;
|
5,65#177;
|
0,75#177;
|
70%
|
12%
|
3,2 7#177;
|
0,64#177;
|
3,91#177;
|
57%
|
0,50#177;
|
0,73#177;
|
1453#177;
|
0,61#177; 0,28
|
15973#177;
|
2478#177;
|
à autonomie fourragère moyenne
|
|
4,05
|
3,42
|
0,94
|
|
|
1,62
|
1,57
|
2,74
|
|
0,20 a
|
0,28
|
666
|
|
9549
|
487 b
|
Petits troupeaux laitiers
|
11
|
5,74#177;
|
4,17#177;
|
0,66#177;
|
77%
|
9%
|
0,36#177;
|
0,09#177;
|
0,45#177;
|
---
|
0,09#177;
|
0,11#177;
|
2269#177;
|
1,17#177; 1,15
|
12943#177;
|
2445#177;
|
sans culture fourragère ou conduit en hors sol
|
|
3,29
|
2,46
|
0,68
|
|
|
0,67
|
0,30
|
0,69
|
|
0,17 b
|
0,19
|
752
|
|
8811
|
799 b
|
Moyenne générale
|
46
|
12,63#177;
|
7,83#177;
|
2,09#177;
|
65%
|
15%
|
4,16#177;
|
1,03#177;
|
5,20#177;
|
38%
|
0,39#177;
|
0,65#177;
|
1901#177;
|
0,95#177; 0,73
|
20601#177;
|
22 75#177;
|
|
|
9,25
|
5,94
|
2,23
|
|
|
6,32
|
1,96
|
5,28
|
|
0,31
|
0,56
|
868
|
|
17650
|
631
|
UGB : Unité Gros Bétail ; VL : Vaches
Laitières ; Tlls : Taurillons ; CF : Cultures Fourragères ; SFP :
Superficie Fourragère Principale ; SAU : Surface Agricole Utile ; OF :
Offre Fourrager ; QCCVL : Quantité annuelle de concentré
consommée par vache ; QLVVA : quantité annuelle de lait vendue
par vache laitière.
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif50.png)
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif51.png)
Autonomie Fourragère
Type 3
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif52.png)
Taille de troupeau : 6#177;3 UGB
Part des vaches (UGB) : 77%
Part de l'atelier viande (UGB) : 9% Cul. Fourr : 0,45#177;0,7 Ha
Type 5 Offre Four : 0,1 #177;0,2 Ha/UGBB
Q. conc/vache/an : 23#177;8 Qx
Lait. Ven/vache/an : 2,4#177;0,8 mille L Lait vendu par exp :
13#177;9 mille L
Part de l'atelier viande (UGB) : 21% SFP : 1,4#177;0,6 Ha
Offre Four : 0,2 #177;0,06 Ha/UGBB Q. conc/vache/an: 23#177;6
Qx
Lait. Ven/vache/an: 2,1#177;0,5 mille L Lait vendu par exp:
6#177;3 mille L
Taille de troupeau : 8#177;4 UGB
Part des vaches (UGB) : 70%
Part de l'atelier viand (UGB): 12%
SFP : 3,9#177;2,7 Ha Type 4 Offre
Four : 0,5 #177;0,2 Ha/UGBB
Q. conc/vache/an : 14#177;7 Qx
Lait. Ven/vache/an : 2,5#177;0,5 mille L
Lait vendu par exp: 16#177;10 mille L
Taille de troupeau : 17#177;6 UGB
Part des vaches (UGB) : 57%
Part de l'atelier viand (UGB) : 23%
SFP : 10,6#177;5,5 Ha Type 1 Offre
Four : 0,7 #177;0,3 Ha/UGBB
Q. conc/vache/an : 20#177;9 Qx
Lait. Ven/vache/an : 1,8#177;0,3 mille L Lait vendu par exp :
19#177;8 mille L
Taille de troupeau: 28#177;10 UGB Part des vaches (UGB) : 63%
Part de l'atelier viand (UGB) : 9%
Cul. Fourr : 6,2#177;2,9 Ha Type
2 Offre Four : 0,23 #177;0,08 Ha/UGBB
Q. conc/vache/an : 15#177;11 Qx
Lait. Ven/vache/an : 2,8#177;0,5 mille L Lait vendu par exp :
54#177;24 mille L
Figure 3.22 : Représentation graphique des
troupeaux identifiés
Taille de troupeau: 7#177;4 UGB Part des vaches (UGB) :
45%
Orientation productive du laitier vers le
mixte
![](Diversite-des-systemes-delevage-bovin-laitier-et-performances-animales-en-region-semi-aride-Setif53.png)
3.3.2. Types identifiés
Selon les trois critères choisis (taille du troupeau,
Orientation productive et l'autonomie fourragère), nous avons
identifié cinq types d'élevage bovin.
Type 1 : Grand troupeaux à orientation mixte et
à autonomie fourragère élevée
Appartenant aux grandes exploitations diversifiées et
exploitations de taille moyenne diversifiées, ce type englobe 30% des
troupeaux étudiés (14 troupeaux). Se sont de grands troupeaux
disposant d'un effectif moyen de 17 UGB. A l'exception des deux exploitations
du Nord où les éleveurs exploitent exclusivement des populations
croisées, on note la présence de la race Montbéliarde
élevée seule ou associée à des populations locales
croisées ou à la race pie noire. La race Montbéliarde
jugée par les éleveurs plus adaptée aux conditions semi
aride, présente aussi des aptitudes de production de viande.
La part en UGB des vaches laitières, des taurillons et
veaux est respectivement de 57% et 23%. Ceci montre une orientation productive
mixte (lait et viande). Ces exploitations vendent annuellement 20000 litres de
lait en moyenne correspondant à 1 800litres de lait commercialisé
par vache présente.
Les cultures fourragères mises en place (8,40 Ha en
moyenne) et les ressources naturelles de fourrage, tel que la prairie,
présente dans 50% des exploitations, permettent d'éviter le
recours à l'achat de fourrage. Ces espaces fourragers offrent plus de
0,6 Ha de fourrage par UGB Bovin et plus d'un hectare par UGB vache
laitière. Le concentré distribué aux vaches
laitières est généralement constitué de son de
blé seul ou mélangé avec du maïs. En effet chaque
vache reçoit deux tonnes de concentré en moyenne par an,
l'équivalent à 1,19 kg de concentré par litre de lait
vendu.
Type 2 : Grands troupeaux orientés lait et
à autonomie fourragère faible
Ces troupeaux sont détenus par les exploitations
diversifiées de taille grande et moyenne et dont le système de
production est plus orienté vers l'élevage bovin. Ces
exploitations (13% de l'échantillon) sont localisées dans la
région Centre. La taille des troupeaux est en moyenne de 28 UGB (de 21
à 47 UGB). Ces unités exploitent des races
améliorées sélectionnées pour le lait
(Montbéliarde et Frisonne). La structure raciale montre la
présence de la Montbéliarde
seule dans deux troupeaux (33% des unités), ou
associée à la Frisonne dans les autres (67% des unités).
Dans ces troupeaux la dominance de la Frisonne est observée dans 3
unités, alors que celle de la Montbéliarde l'est dans une seule.
La vocation lait de ce type d'élevage fait que les taurillons et les
veaux sont peu présent dans ces troupeaux et ne totalisent que 9% du
nombre d'UGB présentes. La vache laitière domine la structure des
troupeaux et détient 63% des UGB présentes.
Ces élevages vendent en moyenne 54 000 litres de lait
par an (33000 à 99000 litres). Rapportée au nombre de vaches, la
quantité de lait vendue par vache s'élève à plus de
2 800 litres par vache présente. Comparée au premier type, la
quantité de lait vendue est supérieure de mille litres par vache
et par an, correspond à un gain de plus de 25 000 Dinars par vache et
par an à raison de 25Da le litre de lait.
Ces exploitations détiennent des superficies
fourragères moyenne de 5 Ha (de 3 à 11 Ha) et deux d'entre elles
disposent aussi de prairies naturelles de 2 à 3 Ha. Toutefois, l'offre
fourragère moyenne de 0,23 Ha de fourrage par UGB bovin et 0,37 Ha par
UGB vache laitière apparaît faible et conduit ainsi les
éleveurs à faire recours à l'achat de fourrage. Ce dernier
est acheté chaque année dans quatre exploitations et
occasionnellement dans les deux autres. En revanche, ces troupeaux se
caractérisent par une utilisation moins élevée du
concentré par rapport au premier groupe. Chaque vache reçoit
annuellement une tonne et demi de concentré, correspondant à 0,51
kg de concentré par litre de lait vendu. La stratégie
adoptée par les éleveurs se résume en la réduction
de la quantité de concentré consommée par l'utilisation
d'aliments très riches en élément nutritifs et
équilibrés (Aliments complexes de tourteaux de soja et maïs
fabriqués industriellement).
Type 3 : Petits troupeaux à orientation mixte et
à autonomie fourragère faible
Les troupeaux sont de taille moyenne, 7 UGB bovines, et
conduits dans des exploitations pratiquant l'élevage exclusif,
situées dans le Centre et le Sud de la région. Ces
élevages exploitent en majorité la race Montbéliarde
associée parfois à des vaches issues de la population locale.
L'orientation productive mixte fait que la part de vaches laitières est
de 45%, alors que 21% du troupeau est constitué de veaux et de
taurillons. Ces unités vendent annuellement près de 7000litres de
lait en moyenne (4 à 11 mille litres) correspondant à plus de
2100 litres par vache présente.
La SAU détenue est consacrée totalement aux
fourrages. En effet, il n'existe qu'une seule source de fourrage issue des
prairies ou bien des cultures fourragères. Pour couvrir le
déficit en aliments, l'achat de fourrage est nécessaire et les
quantités achetées varient d'une année à une autre
selon la productivité des espaces détenus. Ces ateliers se
caractérisent par une offre fourragère réduite (0,20 Ha
par UGB bovin) et une forte utilisation du concentré, plus de 2,3 tonnes
par vache et par an. Le concentré utilisé est constitué de
son de blé, acheté auprès des moulins de la
région.
Type 4 : Petits troupeaux à orientation
laitière et à autonomie fourragère moyenne
Regroupe onze troupeaux, 24% de l'échantillon,
détenus par les exploitations de taille moyenne diversifié
pratiquant l'irrigation ou bien de petites exploitations pratiquant
l'élevage exclusif associé aux cultures fourragère.
Situées en région recevant moins de 350mm de
précipitation, ces troupeaux sont caractérisés par une
taille moyenne de 8 UGB, dont 70% est composé de vaches
laitières. Les veaux et les taurillons ne représentent que 12% du
cheptel et sont absents dans la moitié des exploitations. La structure
raciale des vaches laitières exploitées se caractérise par
la domination de la Montbéliarde associée parfois à un
effectif réduit de vaches de race Frisonne ou Holstein.
La quantité de lait vendu par an est de 16 000 litres
et varie selon la taille du troupeau de 8000 à 38 000 litres de lait.
Rapporté au nombre de vaches, la quantité annuelle vendue par
vache s'élève à 2500 litres de lait.
La culture des fourrages est la base du système
fourrager et occupe 57% de la SAU, alors que les ressources naturelles du
fourrage sont absentes dans la majorité des exploitations. L'offre
fourragère est de 0,50 Ha par UGB bovine et le recours à l'achat
de fourrage n'a lieu que dans le cas de la présence d'un troupeau ovin.
Le concentré distribué est à base de son de blé
seul dans la majorité des cas, ou mélangé à de
faibles quantités de maïs ou d'orge. En effet, une vache peut
recevoir une tonne et demi de concentré, correspondant à 0,61 kg
par litre de lait vendu.
Type 5 : Petits troupeaux à orientation
laitière sans culture fourragère ou conduits en hors
sol
Regroupe 24% des troupeaux de l'échantillon,
appartenant aux exploitations de taille moyenne `'Céréale
élevage» et aux petites exploitations `'élevage
exclusif» de la région Centre et Nord. Avec une taille moyenne de 6
UGB, dont 77% des vaches laitières et 9% des taurillons et veaux, ces
troupeaux sont à orientation laitière spécialisée.
La race Montbéliarde est présente seule, associée à
la race pie noire Frisonne ou à des vaches de type local ou bien
présente avec les deux types raciaux.
Selon les effectifs des vaches laitières, la
quantité du lait vendu annuellement varie de 2 000 à 23 000
litres, dont la moyenne correspond à 2450 litres de lait par an et par
vache présente.
Le système d'alimentation est basé sur l'achat
de quantités de fourrage en rapport avec la taille du troupeau bovin
pour les exploitations en hors sol, et en rapport avec la productivité
des jachères pour les exploitations `'céréale
élevage». Comme l'offre fourragère est réduite, 0,09
ha/UGB bovin, ces troupeaux sont des véritables consommateurs du
concentré, on enregistre une moyenne annuelle de 2270 kg par vache
correspondant à 1,17 kg par litre de lait vendu. La nature du
concentré utilisé est toujours constituée de son de
blé, parfois mélangé à l'orge ou maïs, mais
aussi au pain sec récupéré des villes dans les
exploitations périurbaines.
3.3.3. Caractères généraux des
ateliers bovins 3.3.3.1. Structure des troupeaux
Les troupeaux bovins dans la région semi aride sont
caractérisés par une taille variable. Les grands troupeaux sont
répartis sur l'ensemble du territoire, par contre les petits troupeaux
(moins de 5 UGB) se localisent plutôt dans la région du Centre et
Nord. Si au Sud la taille des troupeaux est toujours supérieure à
5 UGB, dans les autres régions les troupeaux sont de taille plus
variable.
Selon la structure du troupeau, 24% des unités ne
possèdent pas un effectif de taurillons et de veaux et exploitent
exclusivement des vaches laitières, associées ou non à un
troupeau de génisses de replacement. En effet, 9% des élevages
n'exploitent que des vaches laitières. Ces élevages appartiennent
aux petits troupeaux sans cultures fourragères ou conduits en hors sol.
La consommation du concentré est très élevée, 2500
à 4000 kg par vache et par an.
Aussi, 15% des exploitations possèdent en plus d'un
troupeau de vaches laitières des génisses de replacement. Ces
troupeaux sont localisés au Centre et au Sud de la région. La
taille de ces troupeaux est variable (4 à 20 UGB), et sont la
propriété d'exploitants appartenant aux groupes des grands
troupeaux et petits troupeaux laitiers à autonomie fourragère
moyenne. La part des vaches laitières varie de 50 à 90% et la
quantité du lait vendue par vache est toujours supérieur à
2200 litres par an. L'ensemble de ces exploitations cultivent des fourrages
et\ou exploitent des ressources naturelles, tel que les prairies naturelles.
Les vaches de ce groupe consomment entre 1,5 et 2,5 tonnes de concentré
par an.
L'atelier taurillon et veau est présent dans 76% des
unités mais son importance est très variable. En effet, la part
de cet atelier en pourcentage d'UGB représente moins de 20% dans 20
élevages (43%), alors qu'elle peut aller de 20 à 40% dans 15
autres unités (33%). Il est à noter aussi qu'au Nord de la
région, 70% des élevages disposent de moins de 20% d'UGB
taurillons et veaux, par contre au Centre et au Sud cette proportion est de
50%.
3.3.3.2. Races bovines exploitées
La structure raciale des 400 vaches présentes dans les
46 élevages est dominée par la race montbéliarde qui
compte à elle seule 61% des effectifs, suivi par la frisonne pie noire
et la Holstein qui représentent 24% des effectifs et enfin la population
locale croisée ou pure qui totalise 15% des effectifs. Cette tendance
explique la progression de la race Montbéliarde dans la région
des hautes plaines semi aride, comme le cas de la population croisée
dans la région du Dahra (BELHADIA, 1998) où elle totalise 44% des
effectifs. En effet, la Montbéliarde est présente dans 93% des
troupeaux, la frisonne et Holstein dans 54% et la locale croisée ou pure
dans 33% des troupeaux.
La Montbéliarde est observé seule, ou domine
dans 56% des troupeaux, la frisonne et la Holstein domine dans 13% des
élevages et la locale pure ou croisée est majoritaire dans 11%
des unités. La présence de deux à trois types raciaux en
équilibre numérique a été constatée dans 20%
des exploitations. En outre, plus de la moitié des élevages
exploitant la race locale sont situés dans la région du Nord,
alors que les deux tiers d'exploitations possédant la Frisonne et la
Holstein se situent dans la région des prairies au Centre, dans la
vallée de Oued Boussellam.
Dans l'échantillon enquêté, 37% des
troupeaux exploitent une seule race bovine alors que 63% exploitant deux races
ou plus. En effet, 30% des élevages élèvent la
Montbéliarde seule, 4% exploitent la population locale et croisée
seule et 2% la pie noire (frisonne ou Holstein). Les autres élevages
associent deux à trois populations bovines, et la présence de la
Montbéliarde est toujours signalée. Cette dernière est
élevée en association avec une population pie noire dans 35% des
troupeaux, avec une population locale ou croisée dans 11% troupeaux et
aux deux populations dans 17% des élevages.
En fin, La race Montbéliarde domine l'ensemble des
troupeaux mixtes et petits troupeaux laitiers, par contre la Frisonne et la
Holstein sont remarquablement observées dans les grands troupeaux
laitiers.
3.3.3.3. Diversité animale
Le bovin est exploité seul dans un tiers des
exploitations et associé à l'ovin dans les deux autres. En effet,
dans les grandes exploitations l'association de l'élevage bovin et ovin
est une pratique dominante. Cependant, dans les petites exploitations c'est la
présence de ressources alimentaires locales, essentiellement les
jachères, qui favorise le développement de l'élevage ovin.
Le caprin présent dans 9 exploitations (20% de l'échantillon) est
exploité toujours en association avec l'ovin et jamais seul.
3.3.3.4. Pratiques d'alimentation des vaches
laitières
La conduite alimentaire des vaches laitières varie
selon le type d'exploitation, la région, l'année, la saison, le
système de production, la nature et la disponibilité des
ressources alimentaires. Les ressources sont de trois origines : fournies par
les espaces pâturés (prairie et jachère), produites au sein
de l'exploitation (cultures fourragères et orge) ou achetées
(maïs en grain, son de blé, tourteaux, foins, pain sec et aliments
composés).
En effet, la période de pâturage dure plus
longtemps au Nord et aux alentours des vallées du Centre de la
région par rapport au Sud. Par contre, la distribution du vert est plus
disponible au Sud et chez les exploitations pratiquant des cultures
fourragères en association avec les cultures
maraîchères.
La complémentation est pratiquée par tous les
éleveurs. Elle est d'importance variable mais relativement
généralisée et s'accentue avec l'avancement de la saison
et durant les périodes de déficit alimentaire.
3.3.3.4.1 Pratiques d'alimentation durant le
printemps
Au printemps, le pâturage sur prairie et jachère
(en possession ou louée) est une pratique dominante pour l'ensemble des
troupeaux et contribue d'une façon non négligeable dans la
couverture des besoins durant cette saison. Toutefois, la présence d'une
prairie au sein d'exploitation permet aux éleveurs de consacrer cette
dernière uniquement pour les bovins. Les ovins et les caprin, s'ils
existent, sont conduits sur jachère. En absence de prairie, les bovins
pâturent dans les espaces de jachères ou les espaces collectifs ou
communaux ainsi que dans les maquis proches de l'exploitation en région
du Nord. Il est à noter que la location des jachères pour le
pâturage est beaucoup plus répondue au Nord, région
d'expansion des élevages hors sol. Au Sud seules les exploitations
possédant des terres peuvent exploiter des bovins.
Au retours à l'étable, les animaux
reçoivent des quantités plus ou moins importantes de foin de
prairie, avoine ou de jachère fauché, selon les
disponibilités. Les quantités distribuées varient selon le
niveau de stock fourrager et la durée et la qualité du
pâturage. L'aliment concentré est distribué à toute
vache en lactation ou durant la dernière phase de gestation. Les
quantités distribuées sont en relation avec le type de troupeau
et la nature du concentré. Les troupeaux mixtes et ceux conduits en hors
sol consomment plus de concentré que les troupeaux laitiers. Ces
derniers utilisent des aliments plus riches en énergie (association son,
maïs, orge ou aliment complexe).
3.3.3.4.2 Pratiques d'alimentation durant
l'été
Durant la première phase de l'été, le
pâturage est limité. Les prairies sont mis en défend en fin
du printemps et les jachères productifs sont réservés
à la fauche. La pratique de pâturage concerne les parcelles
situées aux alentours des exploitations et qui sont
généralement déjà pâturées.
Après la fauche, les animaux pâturent les résidus des
surfaces fauchées.
Durant la deuxième phase de l'été, les
animaux sont conduits sur les chaumes de céréales (en
propriété ou loués) mais la durée
journalière de pâturage est limitée à cause des
fortes températures estivales.
Le distribué à l'étable est
constitué de foins (prairie, jachère ou avoine) et de
concentré, et les quantités sont plus importantes que celles
distribuées durant la période de pâturage.
Dans le cas où les possibilités d'irrigation
existent (forages, retenus collinaires, et barrage) les éleveurs
cultivent en vert de la luzerne, du sorgho et du maïs en intercalaire avec
des cultures maraîchères et sont distribués à
l'étable ou pâturés avec les résidus de
maraîchages après la récolte.
3.3.3.4.3. Pratiques d'alimentation en arrière
saison (automne)
Avant les premières pluies d'automne, les animaux
utilisent encore les chaumes. La reconstitution du tapis végétale
en automne sur les prairies naturelles offre au bovin une alimentation verte
plus ou moins importante. Pour les autres troupeaux les premières pluies
sont un signe de début de stabulation. Les sorties sont limitées
aux parcelles proches de l'exploitation.
Durant cette phase les animaux reçoivent des
quantités de fourrage variables selon les disponibilités au
pâturage. La complémentation en concentré concerne
essentiellement les vaches laitières et les animaux
engraissés.
3.3.3.4.4. Pratiques d'alimentation durant
l'hiver
Les basses températures, les pluies, les neiges et les
gelés très abondants durant cette saison font que les sorties aux
pâturages sont très rares. Les animaux sont toujours gardés
à l'étable et reçoivent une alimentation sèche
à base de fourrage de prairie, de jachère, d'avoine ou de paille.
Les quantités distribuées sont plus importantes par rapport aux
autres saisons. En absence d'aliments de qualité (vert) les
éleveurs augmentent les quantités de concentré en vue
d'équilibrer la ration et d'optimiser les productions.
3.3.3.5. Offre fourragère et autonomie
alimentaire
Dans l'échantillon enquêté, 48% des
exploitations achètent une partie de l'alimentation en fourrage
grossier sous forme de foins ou paille. En effet, se sont les exploitations du
Centre qui dépendent du marché pour l'approvisionnement en
aliment grossier (60% des
exploitations), alors que seules 36% et 38% des exploitation
respectivement du Nord et du Sud font le recours à l'achat du fourrage
grossier.
Les exploitations indépendantes du marché
d'aliments grossiers détiennent des superficies fourragères
principales de 8,27#177;5,5Ha correspondant à une offre
fourragère minimale de 0,56Ha de fourrage par UGB bovin. Ces
unités exploitent de grands troupeaux dont la taille moyenne est de 16
UGB. La consommation du concentré atteint 17Qx par vache et par an.
Pour celles recourant à l'achat de fourrage, la
superficie consacrée à ce type de culture est en moyenne de
1,84#177;1,8 Ha. Se sont des exploitations pratiquant le hors sol ou des
unités exploitant plus de 20 UGB bovines. La taille de ces troupeaux est
de 8 UGB, dont 70% sont composés de moins de 10 UGB et 31% exploitant
moins de 5 UGB. La disponibilité en surfaces fourragères par
rapport à la taille des troupeaux est réduite, équivalente
à 0,21Ha de fourrage par UGB bovin. Ceci conduit à une forte
utilisation du concentré, chaque vache reçoit annuellement plus
de 21 Qx. Ces niveaux d'utilisation du concentré sont plus faibles
comparées avec les quantités utilisées au Maroc. SRAIRI et
LYOUBI (2003) rapportent que dans les exploitations périurbaines de la
région de Rabat, chaque vache laitière reçoit en moyenne
plus de 37Qx de concentré par an avec une disponibilité moyenne
en superficies fourragères de 0,47Ha par vache.
3.3.3.6. Pratiques d'alimentation dans l'atelier
viande
3.3.3.6.1. Pratique d'alimentation avant le
sevrage
Les trois quarts des exploitations enquêtées
associent un atelier de taurillons et veaux (nés à l'exploitation
et parfois achetés) à l'atelier vaches laitières. En
effet, les pratiques de conduite sont similaires en début
d'élevage mais changent en phase d'engraissement.
Globalement, tous les veaux bénéficient du lait
de la mère pendant au moins deux mois. La pratique d'allaitement est
subdivisée en deux modes. Un premier basé sur la distribution
dans des seaux du lait de mère avec des quantités variant selon
l'âge. L'éleveur distribue un à deux litres de lait pendant
les trois premières semaines, ensuite les quantités sont
doublées et arrivant à plus de 5 litres après les 3
premiers mois, suit un sevrage à 4 mois d'âge. Ce mode
d'allaitement concerne les exploitations plus laitières, dont la taille
du troupeau laitier est importante. La traite dans ces unités est
mécanisée (utilisation d'un chariot trayeur).
Le deuxième mode d'allaitement consiste à
laisser les veux sous leurs mères, qui bénéficie de la
production laitière d'un seul trayon pendant le premier mois
d'âge, puis dispose de deux trayons jusqu'au sevrage qui a lieu à
4 mois d'âge en moyenne. Ce mode d'allaitement caractérise les
petits troupeaux laitiers et la majorité des troupeaux mixtes.
L'allaitement se fait pendant la traite à la main ou avant ou bien
après la traite mécanique.
A partir de la deuxième semaine après le
vêlage, les veaux reçoivent des quantités de son de
blé, du maïs broyé ou mélangé avec du
concentré. La quantité distribuée augment avec
l'âge.
3.3.3.6.2. Pratiques d'alimentation après le
sevrage
Après le sevrage, on distingue deux période :
celle d'élevage et celle d'engraissement. Pendant la phase
d'élevage les veaux sont conduits avec le troupeau au pâturage
(période de pâturage) ou gardés à l'étable et
recevant du foin et des quantités limités de son de blé ou
du pain sec (exploitations périurbaines). Cette période
s'étale jusqu'à l'âge de 10 à 12 mois. Après
cette phase, les taurillons sont soit vendus en maigre, selon les besoins de
trésorerie chez les petites exploitations, soit élevés
encore à l'exploitation et reçoivent un minimum de
concentré dans les exploitations présentant des fortes
possibilités d'affourragement, ou bien engraissés.
Les pratiques d'engraissement se basent sur la distribution de
foin ou de paille en plus de 5 à 10 kg de son de blé ou d'un
mélange son-maïs et parfois du concentré de finition. La
quantité du concentré distribué par tête est
généralement fonction de la nature de l'aliment, sa
disponibilité, la taille du troupeau de vaches et la période
d'engraissement.
Les veaux sont vendus dans les petits troupeaux au sevrage
dans le cas de forts besoins en trésorerie quotidienne.
Néanmoins, la vente du veau en maigre ou fini dépend de la
priorité d'orientation accordée à chaque production, se
qui occasionne des concurrences entre ateliers, et des besoins d'achat
réguliers de concentré ou de fourrage.
3.3.3.7. Pratiques de reproduction
3.3.7.1. Mode de reproduction
La monte naturelle est la plus utilisée. Des essais
d'insémination artificielle ont été
réalisées par certains éleveurs, mais assez vite
abandonnés à cause des retours en chaleurs
répétées. Parmi les troupeaux enquêtés, 26%
disposant d'un reproducteurs mâle. Se sont des troupeaux exploitant plus
de 8 vaches laitières. Cependant, d'autres exploitations élevant
un effectif important de vaches mais ne possèdent pas de reproducteur et
font recours aux services de taureaux des voisins pour la saillie. Celle-ci est
réalisée au moment qui suit l'apparition des chaleurs,
repérées par les chevauchements, signe principal surveillé
par les éleveurs.
3.3.3.7.2. Choix des reproducteurs
L'orientation mixte des systèmes de production de la
région semi aride fait que le choix des reproducteurs mâles se
base sur leurs formats. Les géniteurs sont repérés
dès la naissance puis sélectionnés durant la
période d'élevage. Pour les troupeaux ne disposant pas de
géniteur mâle, le choix se base sur le format et la
disponibilité chez les voisins. Les vaches sont fécondées
par les taureaux de voisins, du douar ou mechta et rarement par des taureaux
lointains.
Concernant le remplacement des reproductrices, les
éleveurs gardent de préférence leurs propres
génisses. Le recours à l'achat se fait juste dans le cas de
l'extension du troupeau, les génisses achetées sont en
majorité d'origine européenne (importation).
3.3.3.8. Commercialisation des produits
Deux sources de trésorerie de l'exploitation agricole
sont liées à l'atelier bovin. Une source quotidienne permise par
la vente du lait et une autre de capitalisation permise par la vente de
bétail.
3.3.3.8.1. Vente du lait
Le lait produit au niveau des exploitations est livré
aux usines par les collecteurs, aux petites laiteries urbaines, aux
cafétérias des villages et villes ou vendu aux voisins. Toutes
les
exploitations enquêtées vendent une partie plus
ou moins importante du lait produit et les quantités sont en relation
directe avec la taille de troupeau de vaches laitières et le type
d'élevage. Les quantités vendues par an varient de 1200 litres
à 99 000 litres ou plus, correspondant à la vente de 913 à
3700litres par vache présente.
Selon le type d'élevage, on distingue trois niveaux de
vente : un niveau faible, caractérise les petits troupeaux laitiers ou
mixtes (moins de 20 000litres), un niveau moyen, concerne les grands troupeaux
mixtes (moins de 30 000 litres) et un niveau élevé, celui des
grands troupeaux laitiers et excédant 33 000 litres par an. Si la vente
du lait est saisonnière chez les exploitations élevant 3 vaches
laitières et moins, cas de 11 exploitations représentant 24% du
total, la vente est répartie sur toute l'année dans 35
exploitations, soit 76%. Ces quantités permettent aux exploitations
d'avoir un revenu annuel variant de 3600 à 3 millions de dinars.
3.3.3.8.2. Vente du bétail
Les animaux mis en vente dans les exploitations
enquêtées sont constitués de taurillons vendus en maigre ou
finis, des vaches de réforme et des veaux sevrés. Les ventes
s'effectuent généralement dans les exploitations ou dans les
souks hebdomadaires de Sétif et d'El Eulma.
Les périodes de vente se distinguent d'une exploitation
à une autre. Les éleveurs engraissant moins de deux taurillons
cherchent les moments favorables pour vendre leurs animaux (période
d'augmentation de prix). Par contre, ceux procédant à
l'engraissement d'un nombre élevé de taurillons la période
de vente est calée sur la fin de la phase d'engraissement.
Les revenus annuels provenant de la vente du bétail
sont compris entre 12 000 et 1,2 millions de dinars selon le nombre et la
catégorie des animaux vendus. Cette marge dépasse largement celle
provenant du lait dans le cas d'un système d'élevage à
orientation mixte, et comparable ou inférieur à la marge
provenant de la vente du lait dans un système d'élevage
orienté lait.
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