|
UNIVERSITE FACULTE
«GESTION
|
DEPARTEMENT
CHEIKH ANTA DIOP DE
********************
DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
********************
DE GEOGRAPHIE
|
DAKAR
|
|
|
|
DIPLÔME
D'ETUDES APPROFONDIES
DE L'ESPACE EN MILIEU TROPICAL»
|
ESPACES, RESSOURCES ET POTENTIELS:
EFFICIENCE DE DEUX MODES DE PRELEVEMENT
EN PERIPHERIE NORD DU PARC NATIONAL DU NIOKOLO
KOBA (SENEGAL)
|
DIRECTION Mr. Amadou Tahirou Maître de
Conférences
|
PRESENTE PAR:
|
ENCADREMENT Mr. Paul NDIAYE
Maître-Assistant
|
Thierno
Boubacar DIALLO
DIAW
|
Année Académique 2004-2005
|
|
|
|
UNIVERSITE FACULTE
«GESTION
|
DEPARTEMENT
CHEIKH ANTA DIOP DE
********************
DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
********************
DE GEOGRAPHIE
|
DAKAR
|
|
|
|
DIPLÔME
D'ETUDES APPROFONDIES
DE L'ESPACE EN MILIEU TROPICAL»
|
ESPACES, RESSOURCES ET POTENTIELS:
EFFICIENCE DE DEUX MODES DE PRELEVEMENT
EN PERIPHERIE NORD DU PARC NATIONAL DU NIOKOLO
KOBA (SENEGAL)
|
DIRECTION Mr. Amadou Tahirou Maître de
Conférences
|
PRESENTE PAR:
|
ENCADREMENT Mr. Paul NDIAYE
Maître-Assistant
Sénégal Oriental
|
Thierno
Boubacar DIALLO
DIAW
Programme
|
Année Académique 2004-2005
|
|
|
SOMMAIRE
SIGLES ET ACRONYMES 2
AVANT PROPOS 3
INTRODUCTION GENERALE 7
PREMIERE PARTIE : METHODOLOGIE DE RECHERCHE
CHAPITRE I: PROBLEMATIQUE 11
CHAPITRE II: CONCEPTS ET DELIMITATION 14
Conclusion partielle 23
DEUXIEME PARTIE : LES TERROIRS DE DIALAKOTO ET DE
LABOYA: PRESENTATION GENERALE DU CADRE DE VIE
CHAPITRE I: LE CADRE PHYSIQUE 26
CHAPITRE II: LE CADRE HUMAIN ET ECONOMIQUE 30
Conclusion partielle 35
TROISIEME PARTIE : POTENTIEL DE PRODUCTION ET DE
CUIELLETTE FRUITIERE FORESTIERE
CHAPITRE I: LE POTENTIEL DE PRODUCTION DANS LES TERROIRS
VILLAGEOIS 38 CHAPITRE II: LE POTENTIEL DE CUEILLETTE DANS LES
SITES D'EXPLOITATION 42 CHAPITRE III: EFFICIENCE DE PRODUCTION
ET DE CUEILLETTE FRUITIERE
FORESTIERE ENTRE LES DEUX MILIEUX
|
46
|
Conclusion partielle
|
.49
|
CONCLUSION GENERALE
|
52
|
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE
|
55
|
LISTE DES TABLEAUX, GRAPHIQUES, CARTES ET FIGURES
|
..77
|
ANNEXES
|
59
|
TABLE DES MATIERES
|
..76
|
SIGLES ET ACRONYMES
APROVAG : Association des Producteurs de la
Vallée de la Gambie. DEA: Diplômes d'Etudes
Approfondies.
DPNS : Direction des Parcs Nationaux du
Sénégal.
FEGAP : Fédération des Groupements
Autonomes de producteurs de bananes. FCD : Forêt
Classée de Diambour.
GERAD: Groupe d'Etudes de Recherche et d'Aide
à la Décision. GPS: Global Positionning
System.
IRD : Institut de Recherche pour le
Développement.
ISE : Institut des Sciences de
l'Environnement.
LERG : Laboratoire d'Enseignement et de
Recherche en Géomatique. OFADEC : Office Africaine pour
le Développement et la Coopération. PNNK : Parc
National du Niokolo-Koba.
PROGEDE : Programme de Gestion Participative des
Energies Traditionnelles et de Substitution. PSO : Programme
Sénégal Oriental.
RGPH : Recensement Général de
la Population et de l'Habitat. SODEFITEX :
Société de Développement des Fibres Textiles.
SONACOS : Société Nationale de Commercialisation
des Oléagineux du Sénégal.
UCAD : Université Cheikh Anta DIOP de
Dakar.
UNESCO: Organisation des nations Unies pour la
Science, l'Education et la Culture.
UTM: Universal Transverse Mercator.
WGS: World Global system.
AVANT-PROPOS
Le mémoire de Diplôme d'Etudes Approfondies
(D.E.A), comme son nom l'indique, offre l'opportunité d'un prolongement
thématique et d'un approfondissement de la recherche entamée en
année de maîtrise. Un approfondissement tant sur le plan des
idées, que sur celui des méthodes, c'est à dire, en
d'autre termes, un approfondissement aux niveaux méthodologique et
conceptuel1.
C'est ainsi que l'arbre, en général, et le
produit végétal, en particulier, sujet de notre étude
depuis la maîtrise, est un objet interdisciplinaire, un domaine de
recherche intéressant un certain nombre de sciences, dont la
géographie, l'économie, la biologie, l'environnement, la
botanique, la médecine, etc.2
D'ailleurs, un Géographe en précisant que
« Chaque discipline appréhende une thématique selon une
lecture différente »3, s'interrogeait dès
lors sur l'arsenal méthodologique et le dispositif conceptuel à
la disposition du géographe « ...qui a pour mission
d'étudier l'organisation de l'espace et les dynamiques spatiales
engendrées par des impulsions économiques et sociales d'origines
diverses »; et dont le « ...rôle spécifique ne
commence qu 'à partir du moment où il analyse l'empreinte de
l'homme sur le milieu et s'efforce d'en comprendre les mécanismes
»4. C'est à dire, en d'autres termes,
quels sont les concepts, les outils et les méthodes de la
géographie face à des questions posées par un objet aussi
pluridisciplinaire que l'arbre.
1 Le Professeur Paul NDIAYE, au cours d'une
réunion dans le cadre de son encadrement en 2003, nous enseignait que:
« La recherche en Maîtrise, au DEA et en Thèse constitue un
ensemble d'exercices successifs, progressifs et cohérents ». De ce
fait, l'étudiant est appelé à franchir graduellement,
à chaque étape, les paliers suivants:
? D'abord, le mémoire de maîtrise est une
initiation, un apprentissage à la recherche; à ce niveau il est
surtout demandé à l'étudiant de faire:
- Un travail d'observation, que tout géographe doit
pouvoir faire;
- Un travail d'analyse et de réflexion, que tout
intellectuel doit pouvoir faire;
- Un travail de restitution par écrit ou de
synthèse, que tout instruit doit pouvoir faire;
- Et en plus de ces trois niveaux (observation,
réflexion/analyse et synthèse) qui résument
schématiquement la
méthode géographique, il est demandé
à l'étudiant, en tant que géographe, d'avoir un souci
spatial, c'est-à-dire d'articuler le tout à l'espace.
? Ensuite, le mémoire de DEA constitue une étape
d'approfondissement, dans le cadre d'un prolongement thématique. Il est
donc demandé à l'étudiant d'effectuer une progression, un
saut qualitatif aussi bien conceptuel (idées) que méthodologique
(démarche).
? Enfin, la Thèse est une synthèse de tous les
travaux antérieurs, dans laquelle on s'applique à défendre
des idées ou des points de vue. En ce sens, elle représente donc
un niveau de consolidation des acquis.
2 L'importance de la foresterie tient au fait que la
forêt a tout le temps été la principale pourvoyeuse de
ressources naturelles ou de matières premières au service de
l'humanité.
3 DIRY, J-P (1999)- Les espaces ruraux. Collection
CAMPUS Géographie, SEDES, p.9.
4 PELISSIER, Paul (1966) - Avant propos - Les
paysans du Sénégal. Les civilisations agraires du Cayor à
la Casamance. Saint-Yrieix, Fabrègue, Paris, 1966.
4
La réponse à cette interrogation nous a
été déjà positivement fournie par ces quelques
extraits très significatifs d'un article du professeur Cheikh
BA5, qui indique que « le caractère
synthétique, intégral et complexe de l'investigation
géographique rend la discipline plus apte à l'approche de ces
questions et problèmes globaux ». C'est ainsi qu'il rappelle
que « L'arbre a toujours été associé à
l'analyse, à la description ou à la représentation de
l'espace géographique, donc au discours géographique en
général. En effet, « Les méthodes
géographiques fondées sur les faits de distribution ont
très tôt abordé au plan physionomique et perceptif
l'importance du couvert végétal, en général, et de
l'arbre, en particulier, dans la formation des paysages ou de la
personnalité géographique d'unité spatiale ».
En outre, ce qui paraît essentiellement remarquable et
fondamentale pour lui, c'est l'existence même de la biogéographie,
qui est « l'une des branches les plus dynamiques de la
géographie physique ». Cela constitue une raison largement
suffisante et prouve que la géographie s'est très tôt
intéressée, d'abord au monde végétal
(phytogéographie) et ensuite au vivant (biogéographie) en
général.
C'est ainsi qu'au terme de cet article, le professeur BA
entrevoyait de prometteuses et fécondantes perspectives de recherches
géographiques sur l'arbre qui, en tant que ressource ou objet, est le
principal élément de la forêt, et constitue « un
excellent révélateur des processus d'action de l'homme sur le
milieu... ».
La fécondité de l'analyse géographique de
l'arbre ou du couvert végétal se trouvant ainsi prouvée et
légitimée, nous allons nous atteler à notre principale
tâche qui se résume donc à la « spatialisation de
la question végétale »6, c'est-à-dire
à faire l'articulation entre l'objet d'étude (l'arbre), l'espace
(le terroir village et l'espace forestier) et l'activité (la
récolte ou la cueillette).
Toutefois, nous tenons à souligner que ce travail n'a
nullement la prétention d'apporter des réponses satisfaisantes
aux questions multiples posées par la problématique arbre/espace.
De ce fait, ses insuffisances sont à mettre à notre compte
exclusif, tandis que quelques mérites qu'il pourrait contenir, l'honneur
en reviendrait entièrement à la qualité de l'encadrement
dont nous avons bénéficié. C'est ainsi que, nous tenons
à remercier très sincèrement:
5 BA, C. (1988) - L'arbre dans le champ
d'investigation de la géographie : Quelque perspectives
méthodologiques - in Notes de Biogéographie
n°3, numéro spécial : L'arbre et l'espace, Novembre
1988. Département de géographie, FLSH/UCAD, pp. 8 à 12.
6 BA, C. (1988) - idem, p.8.
- Monsieur Paul NDIAYE, Maître assistant au
Département de Géographie et chef du Laboratoire de
Biogéographie, qui continue, dans l'humilité et la rigueur
scientifique, d'encadrer nos premiers pas dans la recherche;
- Monsieur Amadou Tahirou DIAW, Maître de
Conférences au Département de Géographie et Directeur
du LERG, qui a bien accepter d'assurer la direction scientifique de ce travail
;
- Monsieur Amadou DIOP et Madame Aminata NIANG DIENE, tous les
deux Maîtres assistant au Département de Géographie; et
Coordonnateur principal et Coordonnatrice adjointe du GERAD, une structure de
recherche qui nous a fourni un appui logistique et offert l'opportunité
d'explorer cet autre aspect de la géographie dite
opérationnelle7;
- Messieurs Cheikh BA, Alioune BA et l'ensemble du corps
enseignant du département de géographie de l'UCAD;
- Monsieur Cheikh MBOW Maître assistant à
l'Institut des Sciences de l'Environnement qui nous fourni une base de
données cartographique et Monsieur Alla MANGA, Doctorant et
aîné du PSO qui continue de répondre favorablement à
nos sollicitations.
Et au-delà de ces remerciements, nous formulons
également à l'endroit de tous ces Maîtres, qui ne cessent
de nous faire profiter de leurs connaissances et savoirs géographiques,
ainsi que de leurs expériences professionnelles, des prières de
longue vie et de santé, afin que puissent se dresser entre eux et les
disciples que nous sommes, les passerelles de l'héritage
intellectuel8.
7 Le professeur Amadou DIOP nous enseignait
également en année de Licence que « La géographie
est non seulement un outil, mais le géographe doit aussi être un
acteur de développement capable de faire des propositions en
matière de politiques de population et d'aménagement du
territoire ».
8 NDIAYE, P. (2003) - Le temps des passerelles...
Réflexions sur l'hommage à partir d'un «fruit sauvage
» - in Mélanges offerts en hommage au Professeur Cheikh BA,
Tome 1 Géographie - Sciences de la Nature. Annales de la
Faculté des Lettres et Sciences Humaines / UCAD, PUD,
Numéro hors série - Février 2003, pp.55 à 73.
6
INTRODUCTION GENERALE
+ GENERALITES
La biodiversité du monde végétal a
toujours servi et continue de servir les hommes, car la cueillette fût la
première forme de subsistance des sociétés humaines
primitives. L'homme, dès son premier contact avec la nature, a eu le
réflexe de «cueillir» soit pour se nourrir, se soigner, se
vêtir ou se protéger. D'ailleurs, on peut noter que c'est l'un des
rares sujets sur lesquels les thèses scientifiques et les croyances
religieuses s'accordent. En effet, l'histoire nous apprend que les premiers
hommes vivaient de cueillette, de même que les récits religieux
qui nous enseignent également que les premiers humains se nourrissaient
de produits de cueillette9.
Cependant l'évolution de l'humanité, qui se
traduit par l'augmentation des densités humaines, combinée
à la dégradation des conditions climatiques a fragilisé
cette nature qui jusque là satisfaisait tous les besoins de l'homme.
C'est ainsi qu'à chaque révolution10, elle a fait un
bond en avant, en améliorant son bien être, mais à
contrecoup en exerçant des pressions de plus en plus fortes sur la
nature.
Dans le but de sauvegarder les reliques de cette nature
d'antan, les hommes ont mis en place des stratégies de
préservation et/ou de conservation de la nature. Ainsi sont nés
les Parcs, les Forêts Classées, les Réserves... qui sont
des aires de protection de la biodiversité (animale et
végétale) où l'exploitation des ressources naturelles est
soit formellement interdite, soit soumise à une réglementation
très rigoureuse. Au Sénégal, pays sahélien de
surcroît, cette prise de conscience de l'homme s'est traduite par la
création de plusieurs espaces de préservation, dont le Parc
National du Niokolo Koba.
9 Il s'agit aussi bien de la Bible, dans la
Genèse, que du Coran qui affirment que les premiers humains, en
l'occurrence ADAM et EVE vivaient dans un jardin appelé EDEN et se
nourrissaient de ses produits, avant leur décente sur terre.
10 L'évolution de l'humanité est
jalonnée par trois importantes révolutions : la révolution
Agricole au Néolithique, la révolution Industrielle au
18e siècle et la révolution Technologique depuis le
20e siècle.
7
+ LE PARC NATIONAL DU NIOKOLO KOBA
D'une superficie de 913 000 hectares de savanes
(boisée, arborée et arbustive) et de forêts (sèches
et galeries), le Parc National du Niokolo-Koba (PNNK) se trouve au sud-est du
Sénégal, dans la région de Tambacounda, à environ
500 Km de Dakar [cf. cartes]. C'est aussi une réserve
de biosphère d'envergure internationale, car faisant partie du
réseau MAB (Man And Biosphere) de l'UNESCO depuis 1981. A cet
égard, son statut international de Site du Patrimoine Mondiale,
l'amène à devoir réunir certaines conditions, dont deux
essentiellement :
? D'abord, remplir les trois fonctions complémentaires
suivantes :
o la conservation de la biodiversité;
o le développement économique et humain;
o et le support logistique à la recherche, la formation et
la surveillance.
? Ensuite, adapter un zonage qui distingue trois parties
concentriques, dont [cf. figure 1]:
o L'aire centrale, qui est le noyau de la
réserve, est un site de conservation et doit garder le
maximum de son naturel. Ici toute forme d'exploitation ou d'activités
humaines sont formellement interdite. Elle correspond aux limites
instituées par le décret d'extension de 1969;
o la zone tampon autour de l'aire centrale,
sur une bande d'environ 1 km de profondeur, est un site de
préservation et de transition. Selon le comité
sénégalais du MAB/UNESCO, elle «peut abriter des
écosystèmes modifiés par l'homme. Aussi des
activités comme l'exploitation forestière, l'agriculture
traditionnelle ou le pâturage peuvent y être
tolérées, sous réserve qu'elles soient compatibles avec
les objectifs généraux de la réserves de la
biosphère »11. Dans la partie nord du PNNK, le
fleuve Gambie constitue la limite de cette zone et la présence des
bananeraies le long de ce cours d'eau, constitue un exemple de mise en valeur
qui traduit les dispositions ci-dessus;
o la périphérie est quant
à elle une zone largement humanisée, car
abritant des terroirs villageois essentiellement agropastorale. Ses contours
correspondent ici aussi aux limites instituées par le décret
d'extension de 1969. Elle englobe les
11 Cité par KANE, I. C. (2000) - Revenus de
prélèvement et revenus de production: quel intérêt
comparatif en périphérie du PNNK (Sénégal) ?
Mémoire de DEA, Département de géographie, FLSH/UCAD, PSO,
p.13.
8
terroirs de neuf communautés rurales, dont l'installation
de certains est antérieure à la création du Parc, tandis
que d'autres sont des villages déguerpis du Parc en 1972.
Figure 1 : Zonage d'une réserve de
biosphère, d'après l'UNESCO, 2000.
Signalons que l'administration juridique de la zone centrale
et de la zone tampon relève de l'autorité exclusive de la
Direction des Parcs Nationaux du Sénégal (DPNS), tandis que celle
de la périphérie relève de la compétence des
collectivités locales concernées, avec toutefois un droit de
regard de la DPNS.
PREMIERE PARTIE: METHODOLOGIE DE
RECHERCHE
Cette première partie de l'étude expose la
méthodologie de recherche en deux chapitres:
- Le premier chapitre présente, sous forme de
problématique, le contexte et les objectifs de l'étude; formule
les hypothèses et expose la méthodologie de travail.
- Le second chapitre discute et délimite le sens de
certains termes et concepts qui sont souvent sujets à polémiques,
afin d'éclairer et d'harmoniser leur compréhension dans le cadre
de cette étude.
|