INTRODUCTION GENERALE
I. PROBLEMATIQUE
La problématique est, d'après KUYUNSA BIDUM et
SHOMBA KINYAMBA, rejoignant en cela plusieurs auteurs, « l'ensemble de
questions posées dans un domaine de la science, en vue d'une recherche
des solutions »1
Une des données essentielles de notre époque,
singulièrement au cours de ces cinquante dernières années,
demeure sans conteste l'impératif d'une gestion efficiente et optimale
des ressources disponibles. Plus qu'à toute autre période de
l'histoire, cette réalité s'impose comme un objectif majeur pour
tout responsable à tous les niveaux. Qu'il s'agisse des responsables
politiques ou encore des chefs d'entreprises, à l'heure de la
mondialisation et donc d'une intensification de la concurrence, le recours
à des méthodes les plus efficaces constitue plus que jamais une
condition de survie.
Dans cet ordre d'idées, les entreprises ; qu'elles
soient publiques ou privées, occupent une place particulière. Et
ce, en raison des fonctions qu'elles sont appelées à remplir au
sein de la société. A cet effet, il convient de noter que ces
unités de production et/ou de commercialisation remplissent 3 fonctions
essentielles lesquelles influent sur l'accroissement du bien-être
individuel et collectif :
1. Elles contribuent à l'utilisation des facteurs de
production et donc à une diminution du chômage. Ce qui, en
définitive, influe sur l'augmentation de la demande disponible, un des
leviers de la croissance économique ;
2. Elles contribuent à l'augmentation de l'offre des
biens et services sur le marché. Et donc, en définitive, à
la satisfaction des besoins collectifs.
3. Elles apportent un concours financier à la
communauté nationale à travers les impôts et les taxes
qu'elles versent au trésor public.
Or, une telle perspective n'est envisageable que si les
entreprises sont prospères ; si à travers leurs activités
en aval, elles génèrent suffisamment de recettes pour couvrir les
dépenses occasionnées par toutes les opérations
menées en amont.
Dès lors, toutes les questions susceptibles de
répondre tant soit peu à cet impératif majeur constituent
un champ privilégié pour les chercheurs. Ceux - ci recherchent
précisément les voies et moyens en vue d'une plus grande
efficience au sein de ces unités de production, de service et/ou de
commercialisation.
Parmi ces questions, figure en bonne place celle relative
à une meilleure gestion des ressources humaines. A cet effet, le
recrutement du personnel, la gestion des carrières, la formation,
l'évaluation des performances : pour ne citer que ces
éléments, constituent autant de domaines de recherche.
Notre pays, la République Démocratique du Congo,
s'inscrit peu à peu dans cette nouvelle donne ; confronté au
défi de la reconstruction, il tend à créer les conditions
en vue d'un afflux des entreprises, qu'elles soient d'origine
étrangère ou nationale.
Dans tous les cas, au cours de ces dernières
années, on note dans plusieurs secteurs, essentiellement ceux de
télécommunications, des banques, des mines ... une intervention
des opérateurs économiques étrangers.
Ces nouvelles unités économiques s'emploient
précisément, à partir des possibilités qu'offre
désormais la technologie, notamment le domaine informatique, à
moderniser leurs méthodes de gestion dans les domaines.
Toujours est - il que ce nouvel environnement offre un
réceptacle aux investigations des chercheurs. Ces dernières se
proposent entre autres d'évaluer de manière critique les
nouvelles méthodes qu'utilisent ces opérateurs
économiques.
A cet effet, la ProCredit Bank Congo, un des opérateurs
économiques évoluant dans le secteur bancaire, constitue un cas
intéressant à étudier ; nouvellement installée en
RDC, elle bénéficie à la fois de l'expérience de
ses prédécesseurs ainsi que des possibilités offertes en
matière de gestion par la technologie informatique notamment à
travers le « e - recrutement », un nouveau concept né du
recrutement via internet.
Suivant cette grille de lecture, il sera question de
dénicher les avantages et les désavantages de ce mode nouveau
dans le recrutement et qui constitue, dans l'environnement congolais, une
approche révolutionnaire.
Notre problématique s'inscrit donc dans ce contexte.
En clair, nous nous sommes posé les questions suivantes
:
1. Quel est l'apport du e-recrutement dans la gestion des
ressources humaines ?
2. Quels sont les avantages et les désavantages du
e-recrutement dans la gestion des ressources humaines ?
2. HYPOTHESES
L'hypothèse est, comme la définit Marcel NTUMBA,
« une prise de position provisoire, une proposition de réponse
à la question posée »2. Et, comme le
renchérissent KUYUNSA et SHOMBA, l'hypothèse « forme une
série de réponses supposées ou provisoires mais
vraisemblables au regard des questions soulevées par la
problématique »3.
En ce qui concerne notre thème de recherche, nos
hypothèses s'avèrent difficilement claires mais vraisemblables et
nécessitant l'achèvement de cette étude afin de les
affirmer, les confirmer ou les infirmer.
Nous supposons dans un premier temps que le « e -
recrutement », en tant que procédé de gestion du personnel,
aurait des avantages notamment :
· La facilité et la rapidité de l'information
;
· Le coût abordable et la rapidité du
traitement de l'information ;
· Le choix plus clair.
Comme inconvénients, ce procédé, comme
toute fonction d'un système, accuserait certaines lacunes, entre autres
:
· Le contournement des structures étatiques ;
· La mauvaise critique de la graphologie ;
· L'accès sélectif à Internet ;
· La dépendance à l'outil informatique.
Telles sont les réponses supposées dont nous allons
essayer d'éprouver la véracité tout au long de nos
investigations.
I . CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET
Comme tout travail scientifique, notre choix porté sur
ce sujet est aussi motivé par certaines raisons basées soit sur
notre expérience personnelle soit sur celle des autres.
Poussé par le souci ardent de comprendre la place
qu'occupe le « e - recrutement » dans la gestion des ressources
humaines dans les entreprises du Congo, nous voudrions cerner ce
procédé nouvellement incrusté dans la démarche des
recruteurs professionnels afin d'en ressortir les avantages et les
désavantages.
Dans le traitement de ce thème d'étude, nous
trouvons un intérêt double : d'une part dans la satisfaction de
nos préoccupations liées à la gestion des ressources
humaines et surtout le recrutement du personnel qui est l'un des
procédés de gestion des ressources humaines. D'autre part, notre
intérêt repose dans l'apport de cette investigation dans la
science afin d'ouvrir une autre brèche pour des recherches à
venir.
7 4. MÉTHODE ET TECHNIQUES A.
FIETHODE
Selon Grawitz, la méthode est « l'ensemble des
opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche
à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontre, les vérifie. Elle peut être
considérée comme sa réalité envisagée
»4.
Ce travail, sensé être plus tard
considéré comme ébauche des recherches qui enrichiraient
la science et surtout le domaine de Management des Ressources Humaines,
nécessite une démarche scientifique rigoureuse et claire afin de
mener à bon port l'élucidation de nos hypothèses, à
entrer profondément dans le vif du sujet et y percevoir le « e -
recrutement » comme un procédé ayant des points positifs
mais aussi négatifs.
Ainsi dit, pour cette investigation, nous optons pour la voie
dialectique prônée par Hegel, Fichte, Proudhon, Rongère et
plus spécialement Karl Marx.
Comme le souligne LOUBET DEL BAYLE J-L, la dialectique «
tend à privilégier la recherche des contradictions au sein d'une
réalité, en
4
GRAWITZ M., Méthodes des sciences sociales, Paris,
8ème édition, Dalloz, 1986, p. 443
mettant en relief, derrière l'apparente unité du
réel, les tensions, les oppositions, les conflits, les luttes, les
contraires et les contradictions »5.
Cette méthode est constituée d'un ensemble de
quatre lois intimement liées, à savoir6 :
1. La loi de la totalité ou de la connexion
universelle des phénomènes ;
2. La loi du changement ;
3. La loi de la contradiction.
· La première loi postule (loi de la
totalité) que la réalité sociale est faite de l'ensemble
des interactions entre ses différents éléments ; en
d'autres, chaque fait observé fait partie d'un tout qui lui donne son
sens et sa vérité.
· La deuxième loi (loi du changement) postule que
le changement est l'essence de l'humanité et il se réalise
dialectiquement à travers les conflits, les tensions, les
contradictions, les crises et les dépassements. Il s'agit, dans tous les
cas, du changement qualitatif.
5 LOUBET cité par SHOMBA K &
TSHUNDOL'ELA E. S., Méthodologie de la recherche scientifique :
Etapes, contraintes et perspectives, Kinshasa, M.E.S., 1995, p. 95
6 SHOMBA K & TSHUNDOL'ELA E. S., Idem, p. 95
« Appliqué à l'étude des
phénomènes sociaux, ce mouvement s'explique par l'existence des
contradictions à résoudre, ou par la présence des buts
insatisfaits. Ceux - ci poussent sans cesse les acteurs sociaux à
entreprendre des actions »7.
Dans ce travail, les avantages et les désavantages du
E - recrutement seront considérés comme deux contradictions en
lutte liés par ce nouveau procédé de recrutement.
Grâce à ce mouvement de lutte sortira une conclusion prise comme
notre position dans un angle évaluatif.
L'apparition de ce nouveau concept dans la
société nous appelle à nous mouvoir pour lui apporter
solution en menant des actions concrètes, basés sur des choix et
des décisions opérés par des agents sociaux.
· La troisième loi (loi de la lutte ou de
l'opposition des contraires) postule que le mouvement historique est
nécessairement changeant et procède par la lutte ou l'opposition
des contraires.
Dans ce travail, comprenons que les avantages et les
désavantages du e-recrutement sont considérés comme des
contraires en oppositions. Ceci nous pousse à chercher une solution
qu'est le remède aux désavantages de ce procédé.
7 POLITZER E., Principes
élémentaires de philosophie, Paris, Ed. Socrate, 1975, p.
178
· La quatrième loi (loi de la contradiction)
postule que les conflits, les tensions et les contradictions sont à la
base de tout changement et demeurent le ferment de toute
société8.
Cette méthode sera soutenue par une approche
d'histoire immédiate qui a comme principe « la participation des
acteurs historiques à l'élaboration du récit direct,
vivant et volontaire au cours d'un échange avec le chercheur, ou qu'elle
soit indirecte et non voulue, médiatisée par des signes, des
paroles, des écrits ou des actes derrière lesquels le chercheur
s'efforce de restituer l'acteur dans la situation »9.
En effet, grâce à cette approche nous arriverons
à situer la ProCredit Bank dans l'actualité du e - recrutement en
RDC tout en mettant en exergues sa façon de faire qui est bien
particulière aux autres entreprises.
Avec la méthode dialectique soutenue par l'approche
d'histoire immédiate, notre investigation ne pourrait aboutir que si
l'emploi des techniques rigoureuses est pris en compte dans la collecte des
données.
8 JEANNE H., Le système social de
théorie générale, Bruxelles, Ed. de l'Institut de
Sociologie de l'Université Libre de Bruxelles, 1968, pp. 128 - 135
9 KABENGELE K. N., La problématique de la
redémocratisation du système politique congolais pendant la
période de l'AFDL, TFC, Fac. SSAP, UNIKIN, Kinshasa, 1999, p. 3
B. TECHNIQUES
En tant qu'instruments scientifiques servant à
collecter les données dans une recherche, les techniques choisies
minutieusement nous servirons à étayer de manière
rationnelle les informations relatives à notre sujet d'étude afin
de le vêtir d'une véracité dans la preuve de nos
hypothèses.
Comme techniques, nous userons de trois techniques
particulières notamment l'observation participante étant
donné que nous faisons parti du personnel de cette institution ; des
entretiens avec les principales instances impliquées dans le processus
de recrutement et de la gestion du personnel, et enfin, de l'analyse
documentaire basée essentiellement sur l'exploitation de certains
documents internes dont les permissions préalables ont été
requises.
4. DÉLIMITATION DU SUJET
REZSOHAZY rejoignant en cela plusieurs auteurs, affirme
à juste titre que : « toute démarche scientifique
procède fatalement par un découpage de la réalité.
Il n'est pas possible d'étudier tout à la fois ou à partir
d'un fait étudié, de parcourir tous les éléments
jusqu'aux extrêmes limites et jusqu'au début des temps
»10
10
REZSOHAZY, Théorie et critique des faits sociaux,
Bruxelles, Presse Universitaire du Livre, 1971, p. 68
Notre recherche est faite dans un cadre spatio - temporel
bien défini afin de limiter la probabilité d'aboutir à des
résultats épars et biaisés. Cela aussi pour cadrer notre
esprit et, parfois, celui du lecteur.
Ainsi, nous limitons notre investigation dans la
période allant de 2005 à nos jours. Et dans l'espace, nous nous
limitons la ProCredit Bank Congo.
5. SuBDivisioN
A part l'introduction générale et la conclusion
générale, notre travail est subdivisé en trois chapitres
comportant chacun une conclusion partielle qui résume l'idée
essentielle de celui - ci.
Le chapitre premier parle des
généralités. Il définit les concepts clés de
notre étude et étaie de manière kaléidoscopique la
gestion des ressources humaines en soi.
Le second chapitre est basé essentiellement sur la
ProCredit Bank Congo. Il ressort sa nature, ses missions, son organisation et
fonctionnement ; et met en évidence son département des
Ressources Humaines tout en insistant sur sa méthode de recrutement.
Enfin, le troisième et dernier chapitre est
centré sur le « e - recrutement » proprement dit tout en le
ramenant à la manière prisée par la ProCredit Bank. Dans
ce chapitre, nous mettons en exergues les avantages et les désavantages
de cette méthode nouvelle et l'évalue de manière
objective.
CHAPITRE I. CADRE CONCEPTUEL ET
THEORIQUE
Ce premier chapitre s'emploie à circonscrire
clairement le cadre conceptuel et théorique relatif à cette
étude portant sur le « e - recrutement » comme
procédé de gestion des ressources humaines au sein de la
ProCredit Bank.
Pour ce faire, ce premier chapitre comporte deux articulations
principales :
· La première s'emploie à définir
les différents concepts rattachés au titre même de cette
étude, question de placer cette réflexion dans un cadre global
qui l'éclaire et lui donne une cohérence.
· Et enfin, sur ces entrefaites, la deuxième
section s'intéresse essentiellement à la gestion des ressources
humaines ainsi qu'à ses différentes implications.
SECTION I . DÉFINITIONS DES CONCEPTS I
· I · RESSOURCES HUMAINES
Les ressources humaines représentent, pour une
entité donnée, qu'il s'agisse d'une entreprise, d'une
organisation ou encore d'une unité de production, de service et/ou de
commercialisation ; l'ensemble des personnes qui participent à
l'accomplissement de sa mission.
D'une manière générale, les facteurs de
production sont constitués du capital et de la main-d'oeuvre. Dans cette
perspective, les ressources humaines font référence à
toutes les composantes de la main d'oeuvre qu'il s'agisse des dirigeants ou
encore des agents d'exécution. Dans tous les cas, il s'agit des
personnes qui, dans le cadre d'un contrat, apportent leurs aptitudes physiques
ou intellectuelles.
Les ressources humaines sont généralement
assimilées au personnel. Celui - ci représentant « tous ceux
qui sont engagés réellement ou potentiellement dans les rapports
de production des biens et des services, c'est - à - dire qui
participent à la production des biens et des services
»11.
Dans une entreprise, les ressources humaines s'opposent aux
ressources financières et aux ressources matérielles ; les
ressources financières étant l'ensemble des moyens financiers
dont
dispose l'entreprise pour accomplir sa mission alors que les
ressources matérielles sont constituées de l'ensemble des
capitaux physiques qui entrent dans l'exercice de ses activités.
1.2. GESTION
A la notion de « ressource », qu'elle soit
financière, humaine ou matérielle, est généralement
rattaché le concept de gestion. Celui - ci est tr-s riche et recouvre
plusieurs aspects. Dans tous les cas, il se ramène à
l'idée d'utilisation rationnelle des moyens disponibles.
Selon FAYOL, « la gestion englobe trois critères :
savoir coordonner, savoir commander, savoir contrôler
»12.
Dans le même ordre d'idées, certains auteurs
comme GALY évoquent la notion de système à en voir
l'enchevêtrement d'étapes dans le processus de gestion des
ressources humaines. Il l'évoque donc en soulignant que la gestion des
ressources humaines est « un système de processus de
décisions qui finalisent, organisent et animent les actions collectives
des personnes ou des groupes de personnes réalisant des activités
qui leur sont assignées dans une organisation »13.
12 FAYOL cité par KIDINDA SHANDUNGO,
Management, Notes de cours, G3 SPA, Fac SSAP, UPN, 2006 (inédit)
13 GALY, P., Gérer l'Etat, Coll.
L'Administration nouvelle, Paris, Ed. Berger LEVRAULT, 1977, p. 61.
En général, tout système se
caractérise par une organisation structurée, qui dispose des
moyens permettant d'atteindre certains objectifs en tenant compte des
contraintes.
Vue sous cet angle, la gestion s'applique à toutes les
organisations et à tous les types de ressources. Dans un cas comme dans
l'autre, il s'agit de se fixer des buts mesurables et de déterminer des
procédés les plus rationnels pour y parvenir ou des normes
préalablement définies. La clarté des objectifs ainsi que
des normes sont indispensables à toute activité de gestion.
1.3. PROCEDE
La gestion impliquant nécessairement la fixation des
buts mesurables dont l'utilisation des ressources, elle nécessite
inévitablement l'emploi des procédés pour y parvenir. Ces
derniers peuvent être perçus comme des manières
particulières d'atteindre des objectifs clairement et
préalablement définis.
De nos jours, l'évolution technologique offre aux
gestionnaires une vaste panoplie de procédés en vue d'optimiser
les actes de gestion. C'est dans cette perspective que s'inscrit
l'informatisation de certains actes de gestion et ce, dans tous les
domaines.
Comme pour confirmer cet état des choses,
l'Académie Royale des Sciences d'Outre-Mer révèle que
« l'application de plus en plus généralisée de
l'organisation scientifique du travail à la chaîne, des
découvertes technologiques en chimie et un des premiers pas en
informatique ont permis une production de masse d'articles standards,
absorbée par une demande globale en constante augmentation grâce
à une extension des politiques de hauts salaires »14.
1.3. LE RECRUTEMENT 1.3.1. NoTIoN
En matière de gestion des ressources humaines, la
fonction de recrutement se révèle essentielle, car elle
détermine toutes les autres étapes.
C'est fort de cela que MARTORY et CROZET affirment que «
la démarche de recrutement est un élément essentiel de la
politique des ressources humaines de l'entreprise ; elle peut en effet
influencer dans des directions totalement contraires à l'état du
potentiel humain d'une unité »15.
En réalité, le recrutement est une
démarche rationnelle visant à se procurer des nouvelles
unités de main d'oeuvre. Selon le code du travail, cette activité
peut être définie comme « toutes opérations
14 Académie Royale des Sciences d'Outre-Mer,
Impact de l'Informatique dans le tiers-monde, Bruxelles, 1990, p.13
15 MARTORY, B & CROZET, D., Gestion des
ressources humaines, Paris, Fernand Nathan, 1984, p. 36.
entreprises dans le but de s'assurer et de procurer à
autrui la main d'oeuvre des personnes n'offrant pas spontanément leurs
services »16.
1.3.2. LES ETAPES DU RECRUTEMENT
Le recrutement étant une démarche rationnelle,
elle doit nécessairement suivre un certain nombre d'étapes en vue
d'être efficace.
A cet effet MARTORY et CROZET considèrent que «
une bonne étape de recrutement ne peut s'opérer sans respecter
une suite de 8 étapes :
a. La définition du poste
Cette étape n'existe pas dans le cadre de postes dits
multiples, c'est - à - dire qui fonctionnent déjà à
l'identique dans l'unité : le poste est alors bien connu et entre dans
une structure établie ; les besoins sont cernés avec
précision. Elle se focalise sur trois axes principaux :
· La mission du poste : Il s'agit de situer le
poste dans la réalisation des objectifs de l'entreprise.
16 Code du Travail cité par EPPE GAMBWA, J.,
Op. Cit., p. 17.
· Les principales responsabilités : Ici, on
décrit ce que le titulaire aura à réaliser et la
façon de le réaliser.
· Le positionnement dans la structure : Ici, on
repère les postes grâce à un organigramme et à la
description du contrôle exercé par le titulaire du poste sur ses
subordonnés, de ses marges de manoeuvre et du niveau de ses
responsabilités.
b. Définition du profil du candidat
A cette étape, il s'agit de décrire le candidat
idéal. Les différents éléments du profil sont alors
classés en trois catégories suivantes :
· Indispensable : Un candidat qui ne
présenterait pas cette caractéristique ne peut remplir le
poste.
· Essentielle : Caractéristique que doit
posséder un candidat pour assurer correctement la fonction.
· Souhaité : Caractéristique
désirée mais non nécessaire pour remplir correctement la
fonction.
c. Identification des sources de recrutement
Les sources de recrutement qui s'offrent à
l'entreprise sont multiples et variées. Qui pour elle à opter
pour celles qui offrent le plus de garanties quant à la détection
des unités les plus performantes ou celles qui correspondent le mieux
aux besoins de l'entreprise.
D'une manière générale, une entreprise
peut recourir aux différentes voies suivantes (la liste n'est pas
exhaustive) : par connaissance, par affichage sur les lieux d'embauche, par
annonce, par appel aux organismes officiels, par la presse, par Internet ...
d. Mise en place des moyens de recrutement
Les moyens de recrutement auxquels recoure une entreprise
peuvent être regroupés en deux grandes catégories :
· Soit l'entreprise peut opérer le recrutement en
faisant appel à ses propres services.
· Soit elle peut confier cette tâche à un
organisme extérieur tout en gardant un pouvoir d'appréciation sur
le travail réalisé par celui -
.1
cl7 .
e. Campagne de recrutement
La campagne de recrutement a pour objectif de susciter les
candidatures pour le ou les postes à pourvoir. L'élaboration
d'une campagne de recrutement peut s'apparenter à celle d'une campagne
de publicité :
· Identification des cibles ;
· Détermination de la durée et suivi de la
campagne ;
17
Dans le langage le plus courant, ces organismes recrutant la
main d'oeuvre pour une autre entreprise sont nommés chasseurs des
têtes.
· Sélection des médias les mieux
adaptés ;
· Rédaction du (des) texte(s) de l'annonce (des
annonces). f. La sélection des candidatures
C'est la phase la plus délicate au cours de laquelle la
rigueur ne peut s'appuyer sur des méthodes scientifiques de choix.
D'une manière générale, la
sélection consiste à ne retenir que les candidats qui
correspondent au profil préalablement défini quitte à s'en
assurer à travers des procédés objectifs.
Dans cet ordre d'idées, plusieurs
procédés s'offrent à l'entreprise ; ils sont
généralement mis en oeuvre de façon graduée et
selon le paramètre propre à l'entreprise, il s'agit de :
· L'analyse graphologique ;
· La mise en oeuvre des tests ;
· La discussion de groupe ;
· L'interview ou entrevue de recrutement ;
· La méthode de simulation « (assessment centre
- test in basket) »18
· La discussion d'embauche, phase ultime de la
sélection.
18
Centre d'aptitude ou cas pratique : exercice mettant le candidat
dans la situation du travail afin de mesurer ses capacités en rapport
avec son futur emploi. (Traduit par nous-mêmes)
g. Décision d'embauche
C'est l'ultime phase de la sélection. Elle consiste,
face à un nombre de candidats restant en lisse, à choisir celui
qui occupera effectivement le poste à pourvoir.
La décision d'embauche est généralement
prise par les supérieurs hiérarchiques contrôlant le poste
à pourvoir.
h. L'intégration du nouvel arrivant
Il est généralement admis que la réussite
d'un candidat est fonction des circonstances qui ont présidé
à son intégration dans ses nouvelles fonctions.
Cette étape est très délicate et requiert
une approche systématique qui consiste, après l'accomplissement
des formalités administratives d'embauche, de donner au candidat retenu
une information complète sur :
· L'organisation de l'entreprise et du service
concerné ;
· Les contacts immédiats du poste : description de
fonction et personnalité du titulaire ;
· La rémunération et les programmes sociaux
;
· Les différentes procédures de l'entreprise
;
· Les contacts de l'environnement du poste : clients,
fournisseurs, administrations ... ;
· La familiarisation avec l'exercice du travail dans le
poste. 1.4. INTERNET
L'Internet représente « une vaste
communauté d'ordinateurs et des réseaux de toutes sortes
reliés les uns aux autres et disséminés dans le monde
»19.
L'unité logique entre les différents terminaux
(ordinateurs, téléphone portables, pager ...) permet un
échange d'information entre les différents utilisateurs.
On désigne parfois Internet par l'expression «
autoroute de l'information ». En effet, à l'image d'une route qui
permet de traverser les différentes régions d'un pays, Internet
permet aux informations de voyager en transitant par de nombreux réseaux
informatiques reliés entre eux.
19Internet que ce que c'est in
Reveillez - vous n° 14 du 22 juillet 1997, p.3.
Chaque réseau qu'un message « emprunte » au
cours de son périple possède les informations autorisant la
connexion au réseau voisin.
Ainsi, la destination finale d'un message peut se situer dans
une ville ou un pays différents de son point de départ.
En réalité, comme le souligne à juste
titre Jean - Pierre LARDY, « l'Internet représente un réseau
des réseaux informatiques communiquant entre eux grâce à un
ensemble de règles appelées protocoles définis
indépendamment des constructeurs et des réseaux. Il
s'étend mondialement et interconnecte des sites diversifiés :
universités, organismes de recherche publique, services gouvernementaux,
entreprises publiques ou privées, individus, auteurs de pages
personnelles ... »20.
1.5. E--MAIL,
E - mail ou messagerie individuelle est certainement l'une
des applications les plus utilisées de l'Internet. « Elle permet
à un utilisateur d'Internet d'envoyer des messages à un autre
utilisateur »21.
20 LARDY, J-P., Recherche d'information sur
Internet : Outils et méthodes, Paris, Ed. ADBS, 1999,
p.10
21
http://wikipedia.org
Pour correspondre avec une personne où qu'elle se
trouve dans le monde, il suffit de posséder une adresse
électronique qui se présente sous la forme :
nom_usager@a dresse_o rganisation
Le flot interrompu de messages est géré par des
serveurs de messagerie. L'utilisateur dispose d'un logiciel de messages
permettant de se connecter au serveur dont il dépend. A chaque
connexion, il récupère le courrier en attente dans sa boîte
aux lettres. Après lecture, il peut répondre, détruire ou
archiver localement les messages.
Il est possible aussi d'échanger un fichier en
l'attachant à un message. Celui appelé alors « pièce
jointe » à l'e-mail.
La messagerie est un moyen simple et économique de
communication asynchrone. Cela signifie que l'émetteur et le
destinataire n'ont pas besoin d'être connecté en même temps
contrairement à l'appel téléphonique et au tchat qui sont
des modes de communication synchrone.
1.6. E -
RECRUTEMENT
Le e - recrutement représente la mise en oeuvre du
procédé de recrutement tel que nous l'avons préalablement
défini tout en recourant à l'une ou l'autre application de
l'Internet à une ou plusieurs étapes du processus de
recrutement.
La principale ligne de démarcation entre le
recrutement et le néologisme « e - recrutement
» c'est l'utilisation de l'Internet tout simplement.
1.7. ENTREPRISE
Au sens large, le terme entreprise s'utilise pour des projets
uniques mais d'apparence risquée ou difficile (par ex : un grand *
voyage, une recherche scientifique...) car il y a un effort entrepris.
Étymologiquement, le terme dérive de «
entreprendre », daté d'environ 1430-1440 avec le sens de «
prendre entre ses mains ». Aux environs de 1480, il prit l'acception
actuelle de « prendre un risque, relever un défi, oser un objectif
»22.
Dans un sens économique, une entreprise est une
structure économique et sociale comprenant une ou plusieurs personnes
et
22 Hélène Vérin,
Entrepreneurs, entreprises. Histoire d'une idée, PUF, Paris,
1982, p 12
travaillant de manière organisée pour fournir
des biens ou des services à des clients dans un environnement
concurrentiel (le marché) ou non concurrentiel (le
monopole)23.
L'entreprise individuelle ou en nom propre est
exploitée par une personne physique seule, une entreprise individuelle
n'a pas de personnalité ni de patrimoine distinct de ceux de la personne
physique qui l'exploite.
Une entreprise est initiée et dirigée - au moins
à ses débuts - par un entrepreneur. Elle se différencie du
simple projet dont l'organisation est destinée à se dissoudre
à son terme. L'entreprise est plutôt conçue dans la
durée et pour la conduite de plusieurs projets similaires, ce qui
implique une pérennité des structures (ex : machines, ressources
humaines, actionnaires...).
Pour exister dans un environnement concurrentiel, une
entreprise doit satisfaire ses clients et générer un profit (ou
bénéfice), c'est-à-dire réaliser un chiffre
d'affaires supérieur à la somme de ses coûts (salaires et
charges, achats, frais de fonctionnement, amortissements des investissements,
impôts et taxes, etc.)
Les entreprises doivent par conséquent assumer la
gestion de quatre types d'activités interdépendantes :
· la gestion d'une production, matérielle ou
immatérielle,
23 TOENGHAO F., Grands Services Publiques,
Notes de cours, G3 SPA, Fac. SSAP, UPN, Kinshasa, 2005-2006 (Inédit)
· la gestion d'une main d'oeuvre
· la gestion de relations avec un marché
· la gestion de problèmes de financement
L'entrepreneur est avant tout un individu qui anticipe un
besoin, assemble et organise les outils et les compétences
nécessaires pour satisfaire ce besoin. Ce faisant, il prend le risque
que ce besoin ne se matérialise pas ou que les moyens qu'il a mis en
place pour le satisfaire se révèlent
inadéquats24.
Historiquement, l'entrepreneur est un intermédiaire,
un courtier en travail : on lui passe des commandes fermes de biens ou de
services, il recherche les ouvriers qui vont produire chacun une partie de
cette commande et il s'assure de la bonne livraison. Ceci dans un contexte
où la division du travail est trop peu marquée, où les
ouvriers travaillent à domicile, et disposent de leurs outils et
même de leurs machines (métier à tisser par exemple).
Un entrepreneur est surtout un "homme orchestre", capable
d'optimiser les besoins en capitaux et les ressources humaines pour mener une
activité licite et profitable. Pour ce faire, ses connaissances
juridiques deviennent de plus en plus nécessaires car l'organisation et
l'accès au marché le requièrent. Par ailleurs,
l'entrepreneur peut, lorsque
son profil est plutôt celui d'un créateur,
laisser par la suite la fonction de chef d'entreprise à un gestionnaire
rémunéré.
On retrouve encore aujourd'hui ce type d'organisation, par
exemple, dans l'industrie du transport, les services (ingénierie...)
où à côté de grands groupes, des indépendants
sont propriétaires de leur outil de travail (camion, péniche ou
barges) et trouvent leurs donneurs d'ordres par l'intermédiaire de
courtiers.
Avec la révolution industrielle, les entrepreneurs
changent, ils s'équipent de machines et conservent les mêmes
ouvriers longtemps, ce qui donne naissance aux entreprises au sens
traditionnel. Dans l'économie moderne, où les services ont pris
le pas sur l'industrie, la notion d'employé a pris elle aussi le pas sur
celle d'ouvrier.
Une entreprise repose sur un certain nombre de fonctions
vitales qui assurent son fonctionnement.
Généralement, les entreprises instaurent une
hiérarchie parmi leurs employés : ceux qui sont situés
à un échelon inférieur (ex: équipiers,
collaborateurs, employés...) obéissent à ceux
situés à un échelon supérieur (managers, cadres,
chefs de projet...).
Typologie et statuts
juridiques25
Les entreprises peuvent être classées selon
plusieurs
critères :
Classification par
activité
· Entreprise individuelle : une seule
personne, propriétaire de l'entreprise.
· Entreprise artisanale : Elle n'emploie
pas plus de dix salariés.
· Entreprise commerciale : Elle
achète des biens qu'elle revend sans transformation.
· Entreprise industrielle : Elle
transforme les matières premières et vend des produits finis (ou
semi-finis), elle appartient au secteur secondaire, celui de la
transformation.
· Société de services : Elle
revend un travail sans fabrication d'objets physiques.
· Entreprise agricole : Elle transforme
les matières premières en produits agricoles et vend ses
productions (élevage)
Classification par secteur
économique (déterminé par leur
activité
principale)
· Secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche,
parfois mines),
· Secteur secondaire (industrie, bâtiment et travaux
publics),
· Secteur tertiaire (services),
Par delà cette classification classique, des auteurs
distinguent un secteur quaternaire (recherche, développement et
information).
Classification par
taille et impact
économique
Selon la définition de la Commission européenne
dans sa recommandation du 6 mai 200326, on distingue :
· Micro-entreprise :
Sous-catégorie des TPE définie en France par un chiffre
d'affaires inférieur à 76300 euros pour celles réalisant
des opérations d'achat-vente et à 27000 euros pour les autres
(selon l'article 35 de la loi du 1er août 2003 pour l'initiative
économique).
· Très petite entreprise (TPE) :
moins de 10 salariés avec soit un chiffre d'affaires inférieur
à 2 millions d'euros par an, soit un total bilan inférieur
à 2 millions d'euros.
· Petite entreprise (PE) : entre 10
salariés et 49 salariés avec soit un chiffre d'affaires
inférieur à 10 millions d'euros par an, soit un total bilan
inférieur à 10 millions d'euros.
26 3002/361/CE - Journal officiel L124 du 20 mai 2003.
· Moyenne entreprise (ME) : entre 50
salariés et 249 salariés avec soit un chiffre d'affaires
inférieur à 50 millions d'euros par an, soit un total bilan
inférieur à 43 millions d'euros.
· Grande entreprise : 250
salariés et plus ou à la fois un chiffre d'affaires
supérieur ou égal à 50 millions d'euros par an et un total
bilan supérieur ou égal à 43 millions d'euros.
· Groupe d'entreprises : comporte une
société-mère et des filiales
· Entreprise étendue (ou en
réseau, ou matricielle, ou virtuelle) : comprend une entreprise pilote
travaillant avec de nombreuses entreprises partenaires.
Classification par branche et secteur
d'activité
· Le secteur : Ensemble des entreprises
ayant la même activité principale.
· La branche : Ensemble d'unités de
production fournissant un même produit ou service.
Classification par statut
juridique
· Les entreprises capitalistes,
· Les entreprises publiques, gérées par
l'État,
· Les sociétés coopératives, dans
lesquelles les associés dirigent (salariés, consommateurs,
habitants, bénéficiaires du service...)
· Les associations à but non lucratif, entreprises
privées dont les bénéfices doivent être
intégralement réinvestis,
· Les mutuelles
Autre classification
transversale
Une autre forme de classement distingue trois grands types
d'entreprises existant dans tous les pays :
· les entreprises privées à but lucratif ,
· les entreprises privées à but non lucratif
(relevant de l'économie sociale),
· les entreprises publiques
Le fait d'entreprendre est - dans tous les pays -
encadré par une règlementation. La plupart des entreprises
fonctionnent donc dans un cadre prédéterminé par la loi :
le droit des sociétés.
> L'entreprise individuelle
Dans le contexte d'une économie capitaliste, il est
possible d'avoir une entreprise à titre personnel : il s'agit alors
d'une entreprise individuelle, c'est à dire que l'entrepreneur exerce
directement et en son propre nom l'activité économique. La
distinction entre entreprise et
établissement est importante : un établissement
est une unité de production qui dépend d'une entreprise.
Cela n'exclut pas l'existence d'un nom commercial mais, d'un
point de vue juridique, seule la personne physique qu'est l'entrepreneur
s'engage (signature des contrats, naissance des droits et obligations
découlant de l'activité directement dans le patrimoine de
l'individu).
L'exercice d'une activité sous forme d'entreprise
individuelle concerne en général les microentreprises. Par
exemple, en France, 96.6 % des 3 millions d'entreprises que comprend le pays
sont des Très Petites Entreprises de 0 à 3 collaborateurs.
> Les entreprises personnes morales
Il est aussi possible de constituer une personne morale sous
forme de société. Celle-ci peut grouper plusieurs participants
à son capital et est apte à faire des actes de gestion. Les
diverses formes de sociétés varient selon les pays.
Il convient alors de distinguer la propriété
effective de l'entreprise et le pouvoir d'accomplir des actes de gestions au
nom de la société. Selon la forme sociale le responsable de la
marche courante de l'entreprise sera appelé un gérant,
Président-directeur général ou
Directeur Général. Le titulaire de cette fonction
peut être détenteur de parts sociales ou d'actions ou être
commandité.
Le droit des sociétés congolais distingue
notamment les statuts de société anonyme (SA),
société à responsabilité limitée (SARL),
société par actions simplifiée (SAS),
société civile (SC) et société en nom collectif
(SNC).
Le fait qu'une entreprise utilise une forme de
société par actions n'implique pas nécessairement que ces
titres soient cotées en bourse (ou même qu'elle soit
considérée comme faisant appel public à l'épargne).
Si c'est le cas, des achats en bourse ou des offres publiques peuvent faire
changer la majorité de contrôle de l'entreprise, et aboutir aussi
au changement de sa direction.
Une entreprise doit être managée dans sa
globalité.
Il convient donc d'appliquer l'ensemble des méthodes de
Management dédiées aux diverses composantes de l'entreprise :
· Les ressources humaines
· Les finances
· Les services comptables
· les services commerciaux
· Les services techniques
· Etc.
> Les outils informatiques de gestion d'une
entreprise27
Il existe deux types d'outils pour la gestion des entreprises
:
Des outils généralistes,
telles que les suites bureautiques qui permettent de produire des documents,
des tables, des présentations commerciales;
Des outils de gestion
Ces derniers permettent de gérer chacune des
composantes de l'entreprise. Aujourd'hui, la plupart d'entre elles optent pour
un Progiciel de gestion intégré ou PGI qui a l'avantage de
permettre un Management global de l'entreprise.
En termes concis, traditionnellement, on distingue
l'entreprise privée de l'entreprise publique par le critère de la
détention de capital. L'entreprise publique a pour seul actionnaire
l'État alors que le capital de l'entreprise privée provient de
différents actionnaires privés. L'entreprise parapublique dite
aussi entreprise d'économie mixte est une société anonyme
de capitaux privés et publics.
27 J-L Tomas, ERP et PGI- Progiciel de gestion
intégré, Dunod, Paris, 2007, p. 43
SECTION 2. GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
Selon Wikipédia, « la gestion des ressources
humaines est un ensemble de fonctions et de pratiques ayant pour objectif de
mobiliser et développer les ressources du personnel pour une plus grande
efficacité et efficience, en soutien de la stratégie d'une
organisation (association, entreprise, administration publique, etc.)
»28.
Pour Dimitri WEISS et Pierre MORIN, la gestion des ressources
humaines est tout simplement « l'organisation et la coordination du
personnel d'une entreprise »29.
D'après plusieurs études, la gestion des
ressources humaines peut être catégorisée en plusieurs
domaines30 :
2.1. L9ADuN~SnRAnON DU PERSONNEL
C'est sous cet aspect que la fonction commence à exister
et à être perçue dans l'entreprise :
· L'enregistrement, le suivi et le contrôle des
données individuelles, et collectives du personnel de l'entreprise ;
28
http://fr.wikipedia.org/wiki/gestion
des ressources humaines
29 WEISS, D. & MORIN, P., Pratique de la
fonction personnel : le management des ressources humaines, Paris, les
éd. D'organisation, 1982, p. 193.
30 AGENCE NATIONALE DU DEVELOPPEMENT DES CARRIERES DU
PERSONNEL cité par
www.wikipedia.org
· L'application des dispositions légales et
réglementaires dans l'entreprise ;
· La préparation des commissions et des
réunions ; le maintien de l'ordre et du contrôle et les travaux de
pointage.
Z.Z. LA GESTION AU SENS LARGE
Cette expression recouvre trois domaines :
· L'acquisition des Ressources Humaines : par la gestion
de l'emploi, programme de recrutement, plans de carrière, mutations et
promotion, analyse des postes et évaluation des personnes.
· La gestion des rémunérations : par
l'analyse et l'évolution des postes, grille de salaires, politique de
rémunération, intéressement et participation.
· La gestion de la formation : par la détection
des besoins, l'élaboration des plans de formation, la mise en oeuvre des
actions de formation et l'évaluation des résultats.
Z.3. LA COMMUNICATION, L'INFORMATION ET LES CONDITIONS DE
TRAVAIL
La communication et l'information : les tâches de la
Direction des Ressources Humaines en cette matière sont :
· La définition des publications publiques et la
conception des messages ;
· La gestion des moyens de communication : journal
d'entreprise, affichage, audio-visuel, réunions systématiques.
Elle nécessite la mobilisation de connaissances
variées : sciences humaines, économie, comptabilité,
droit...
L'amélioration des conditions du travail. En cette
matière les principaux thèmes sont :
· L'hygiène et la sécurité ;
· L'aménagement du temps de travail ;
· La gestion des activités sociales.
2.4. ROLES DES RESSOURCES HUMAINES DANS L'ADMINISTRATION
GENERALE.
Au niveau de l'Administration générale, on
cherche à optimiser l'apport des ressources humaines à partir des
éléments par lesquels on agit habituellement sur celles-ci :
compétence, motivation, information, organisation, gestion des groupes.
On agit sur ces éléments :
· Par le recrutement : en évaluant les
compétences et la motivation, on s'assure d'avoir un personnel
adéquat en nombre et en qualification ;
· Par la formation et le coaching, on améliore le
niveau de compétence des collaborateurs mais aussi leur motivation
(une
formation peut constituer une récompense et, il est
souvent plus motivant d'effectuer un travail que l'on sait faire) ;
· Par la motivation positive (récompense :
félicitation, prime, promotion, formation...) et négative
(sanction : réprimandes, réduction ou suppression d'une prime,
rétrogradation, voire licenciement). Ces incitations visent à
faire comprendre au collaborateur que son intérêt est d'effecteur
son travail du mieux possible.
La motivation positive et la motivation négative ont
chacune leur efficacité. La sanction peut être démotivante
pour l'intéressé. Mais, il faut relativiser cette crainte, car
elle fait appel au principe de responsabilité et d'exemplarité.
L'absence de sanction peut aussi être démotivante du fait qu'elle
crée un déséquilibre entre celui qui se dévoue et
celui qui ne fait rien.
Le souci d'équité doit guider l'Administrateur
des Ressources Humaines. De ce fait, la gestion des ressources humaines doit
intégrer aussi dans sa pratique administrative la notion de groupe et
d'équipe par :
· La communication et la transparence ;
· La planification et le contrôle ;
· L'administration fiable du personnel ;
· L'intégration du personnel.
CHAPITRE II. LA PROCREDIT BANK CONGO sari
Dans ce chapitre, notre esprit reste focalisé sur la
ProCredit Bank afin de la présenter dans une première
articulation et, dans la deuxième articulation, de mettre en relief son
Département des Ressources Humaines qui, du reste, est
considéré comme le cadre institutionnel du recrutement au sein de
cette institution.
SECTION I. PRÉSENTATION DE LA PROCREDIT BANK
CONGO
La ProCredit Bank Congo S.A.R.L. est une filiale de ProCredit
Holding dont le siège est à Frankfurt, en Allemagne qui elle-
même est Née de l'initiative de l'I.P.C. (Internationale Projekt
Consult) qui est une société de conseil allemande
spécialisée dans la conception et la réalisation des
projets de développement.
L'I.P.C. fit ses débuts dans le secteur financier vers
les années quatre-vingt en Amérique Latine, puis en Europe de
l'est où ils furent un réel succès.
Dans le but d'étendre ses activités, il lui
fallait créer une grande institution regorgeant d'importantes ressources
financières pour s'installer dans les autres pays. C'est ainsi qu'en
1998 fut fondé ProCredit Holding, comprenant plusieurs actionnaires,
essentiellement des institutions financières, des banques et des
fondations.
Ce Holding s'est donné pour mission d'implanter des
banques à travers le monde qui feront la différence par l'offre
de qualité de services bancaires à ceux que les banques
traditionnelles ne servaient jamais, pour cause de risques
élevés.
ProCredit Holding a déjà implanté 21
banques à travers le
monde31 :
31 Source : ProCedit Bank Congo
I . I .LES ACTIONNAIRES DE PROCREDIT HOLDING
· ANDROMEDA : fonds de capital-risque
qui investit dans les secteurs d'activité des pays en
développement ou qui, par ses investissements soutient, le
développement ;
· B.I.O. : Société
d'investissement belge pour le développement, créée en
décembre 2001 et qui a déjà investi plus de 50 milliards
d'euros dans les pays en développement ;
· DOEN FOUNDATION : Fondation
néerlandaise créée en 1991, qui tire ses ressources de la
loterie nationale néerlandaise et qui finance les organisations et
projets liés au développement durable.
· F.M.O. : Société
néerlandaise pour le développement qui soutient les institutions
financières et les entreprises privées des pays en
développement. Elle fut crée en 1970 et dispose d'un portefeuille
de 1,9 milliards d'Euros.
· FUNDASAAL : Fondation salvadorienne
pour le développement le logement social. Cette O.N.G salvadorienne est
spécialisée dans la construction de logements pour les personnes
aux revenus modestes.
· S.F.I. : Société
Financière Internationale, filiale de groupe de la Banque Mondiale qui
soutient le secteur privé par le biais de financement à long
terme et de prise de participations de fonds propres.
· I.P.C. : société de
conseil allemande, s'investit dans des projets qui contribuent de
manière directe et significative au
développement. Elle fut créée en 1981 et
l'actionnaire fondateur de ProCredit Holding.
· I.P.C- invest : fondé par un
groupe de salariés d'I.P.C., ipc-invest s'assure que les
investissements de ProCredit Holding produisent les effets escomptés en
termes de rentabilité et d'impact social.
· K.F.W. : banque de
développement allemande, K.F.W. finance des investissements et des
missions de conseil dans les pays en développement par le compte de
l'Etat Allemand.
· Responsability :
société suisse soutenue par six banques suisses et deux fonds de
capital risque : Andromeda et George Avenue. Elle est une
plateforme d'investissement à caractère social.
On compte aussi parmi les actionnaires
TIAA-CREF (fonds de pension américain),
Omidyar-Tufts Micro finance Fund.
I ·2 ·LES ACTIONNAIRES DE PROCREDIT BANK
CON~O
En ce qui concerne les actionnaires de la ProCredit Bank
Congo, seuls I.P.C., DOEN et la S.F.I. y sont actionnaires institutionnels en
plus de ProCredit Holding. Mises à part ces quatre institutions, il y a
des actionnaires individuels (Claus-Peter Zeitinger, Sandrine Massiani et
Oliver Meisenberg).
La répartition des parts de chacun des actionnaires est
comme suit :
|
·
|
ProCredit Holding
|
1 500 000 USD
|
·
|
DOEN FOUNDATION
|
600 000 USD
|
·
|
I.F.C ou S.F.I.
|
449 970 USD
|
·
|
I.P.C
|
450 000 USD
|
·
|
Claus-Peter Zeitinger
|
10 USD
|
·
|
Oliver Meiserberg
|
10 USD
|
·
|
Sandrine Massiani
|
10 USD
|
|
Signalons que B.I.O. et K.F.W. devraient bientôt
intégrer le rang des actionnaires de ProCredit Bank Congo.
I .3.SITUATION GEOGRAPHIQUE
Le siège de ProCredit Bank Congo S.A.R.L. se situe sur
4b, avenue des Aviateurs, commune de la Gombe. Notons qu'a cette même
adresse ce tient l'agence de Gombe.
Quatre autres agences sont également
opérationnelles aux adresses suivantes :
· Agence Paix sur avenue de la paix à Gombe,
derrière l'agence mère ;
· Agence de N'djili : avenue Mama Mobutu, quartier 1
Commune de N'djili
· Agence de Ngaliema : place commerciale de ma campagne
n°18, commune de Ngaliema ;
· Agence de Victoire sur avenue de la Victoire non loin de
la station Engen.
Les autres coordonnées de ProCredit Bank
Congo
Téléphone : (+243) 89 899 66 00 E-mail :
dg@procreditbank.cd ou mail@procreditbank.cd Site web:
http://www.procreditbank.cd
I ·4 ·OBJECTIFS ASSIGNES
Les actionnaires de ProCredit Bank Congo S.A.R.L. attendent
d'elle de la rentabilité et une contribution significative du
développement du pays.
L'action des crédits aux petites et très
petites activités permet de réduire la pauvreté et de
créer de l'emploi. Egalement le contact avec la banque permet à
ceux ne tenant pas de comptabilité d'améliorer leur
méthode de gestion par la tenue d'une comptabilité simple et
appropriée. Il permet également aux ménages de constituer
une épargne, qui est la
contrepartie de l'investissement, moteur de la croissance et
donc du développement.
I .5. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
On retrouve les départements suivants :
· Le comité de Gestion : Il est
chargé de la coordination de toutes les opérations et de toutes
les stratégies de la banque en conformité avec la politique
arrêtée par la Holding. Il gère et contrôle tous les
services et toutes les Directions et veille à l'accomplissement de la
mission globale de l'institution. Il est dirigé par un Directeur
Général secondé par un Directeur Général
Adjoint.
· Administration et logistique :
à la tête de la banque on retrouve un directeur suivi du directeur
général adjoint qui gèrent l'institution. La logistique se
charge de fournir à la banque et à son personnel tout
l'équipement nécessaire (ordinateurs, téléphones,
mobiliers, véhicules...) pour le bon fonctionnement de celle-ci.
· Moyen de paiement : ce
département comprend en son sein le service clientèle. Le service
clientèle des autres produits bancaires à savoir (l'ouverture)
les opérations liées aux comptes (ouverture, transfert....).
Cependant l'exécution des opérations ainsi leur supervision est
effectuée par les moyens de paiement.
· Département de crédit :
il s'occupe de l'octroi des crédits aux personnes physiques ou morales
ayant des activités lucratives et
légales, dans les secteurs de la production, du
commerce et de services. Actuellement, ce département donne des
crédits au domaine agricole aussi.
· L'I.T. (Information Technology) : se
charge de la distribution de l'information par voie informatique, gère
les serveurs et les distributeurs automatiques de billets en matière
informatique.
· La comptabilité : elle est la
centrale des informations financières de la banque, c'est-à-dire,
qu'elle enregistre toutes les entrées (recettes), et toutes les sorties
(charges), et produit des états à l'Holding et à la Banque
Centrale.
· La trésorerie : suit
quotidiennement les encaisses ou espèces détenues par la banque
en temps réel, l'évolution des comptes « Nostro » de la
banque en vue de l'approvisionnement, l'optimisation de gestion des fonds et de
fixation du taux de change.
· Le M.I.S. : s'occupe de tous les
rapports à ProCredit Holding, rapport sur le crédit (à la
fin du mois), rapport journalier,...
· Audit Interne : organe interne de
contrôle chargé de s'assurer de l'efficacité et de
l'efficience de procédure ainsi que de leur mise en application.
· Le centre de formation (Training center)
: se charge de la formation du travail du personnel nouvellement
recruté pour les amener à la hauteur des tâches qui les
attendent.
· Ressources humaines : se chargent du
recrutement tant externe qu'interne et de tous les problèmes liés
au personnel.
1.0. ORGANIGRAMMES'
Pro Credit Bank Congo
COMITE DE GESTION
Audit
Unité de Contrôle Interne
Direction des Opérations
Services bancaires
Crédit
Moyens de paiement
Direction Financière Comptabilité
Controling et Budget
Trésorerie
MIS et Reporting
Direction de l'Administration
Ressources Humaines
Systèmes Informatiques
|
Administration et Logistique
|
|
Service Juridique
Réseau d'Agences Gombe
N'djili
MaCampagne
Training Center
Marketing
Branch extension
32 Source : ProCredit Bank Congo
SECTION 2. LE DÉPARTEMENT DES RESSOURCES
HUMAINES DE LA PROCREDIT BANK CONGO SARL.
Le Département des Ressources Humaines de la banque
ProCredit, comme le dit son nom, s'atèle à gérer tout ce
qui est humain au sein de l'institution. Elle est dirigée par un Chef de
Département comme tous les autres Départements de la banque
assisté par d'autres agents ayant chacun une charge
spécifique.
2. 1 . MISSIONS ET ATTnI~uTIONS
Le Département des Ressources Humaines a pour missions
primordiales de promouvoir un traitement juste des travailleurs, une bonne
politique de formation et des bons avantages sociaux.
Outre ces missions majeures, il a pour missions :
· L'organisation du recrutement en collaboration avec le
responsable du département dans lequel le besoin se présente ;
· La déclaration des mouvements de chaque
employé et le versement des cotisations auprès du
ministère du Travail (INSS, INPP et ONEM) ;
· L'élaboration et le suivi du plan de formation et
de développement des employés ;
· De veiller au strict respect du code de conduite et du
règlement intérieur ;
· La constitution et la tenue des dossiers de chaque
employé ;
· La garantie de bonnes conditions de travail telles que
stipulées dans le code du travail congolais ;
· L'organisation, en collaboration avec les responsables
de chaque département, d'un programme d'évaluation du travail de
chaque employé ;
· Le calcul des salaires.
En étroite collaboration avec le management, le
Département des Ressources Humaines table sur les méthodes de
recrutement, la sélection des nouveaux agents et les mesures
disciplinaires.
Z.Z. PROCEDE DE GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
Le Département des Ressources Humaines de la ProCredit
Bank Congo use de plusieurs procédés de gestion traditionnelle du
personnel dans une entreprise.
Ces procédés sont :
a. Le recrutement
certaine transparence et une nette équité entre
les candidats. L'annonce est faite soit dans les journaux, soit dans un
communiqué affiché au sein de la banque ou encore par Internet.
De coutume, toutes les candidatures passent essentiellement par Internet. Le
candidat doit envoyer son Curriculum Vitae attaché à un message
à l'adresse e-mail de recrutement de la banque.
b. La formation et le développement du
personnel
Cette seconde technique de gestion du personnel consiste
à assurer l'intégration du personnel dans le domaine bancaire et
surtout à s'accoutumer aux us et coutumes de la grande famille
ProCredit.
Cette formation inclut la formation théorique et pratique
et l'entraînement actif par d'autres membres du personnel.
Soulignons à juste titre que ProCredit Bank investit
beaucoup dans la formation de ses agents : près de 100 mille dollars US
pour une vingtaine d'agents envoyés en formations en Allemagne et au
Mozambique en 2008.
L'objectif de cette formation est de fournir à ses
salariés les outils qui leur permettront d'être
compétents.
Les responsables des Départements sont responsables
d'identifier les besoins en formation qui se présente. Cette formation
peut se faire de la manière suivante :
ü Enseignements écrits et/ou verbaux ;
ü Simulations assistées par des agents
expérimentés ;
ü Formation interne par transfert de la connaissance entre
différents départements ou agences ;
ü Formation externe avec les banques du groupe ProCredit
Holding.
Toujours est - il que ProCredit Bank encourage, de
manière la plus vive et énergétique, tous les
employés à exprimer leurs ambitions et leurs besoins devant leurs
responsables directs en vue d'aider à l'identification des besoins en
formation.
c. Evaluation de performance
L'une des caractéristiques des banques ProCredit est
d'engager un personnel jeune pour assumer les postes de direction. Afin
d'optimiser les compétences de chacun et d'accélérer le
processus d'apprentissage, ProCredit Bank Congo a mis en place un
système d'évaluation destiné à tous les
salariés de la banque : l'interview ou l'entretien
d'évaluation.
Chaque salarié confirmé rencontre son
supérieur hiérarchique direct deux fois par an pour mener
l'entretien d'évaluation.
Pour les salariés en période probatoire,
l'entretien d'évaluation est mené de manière
systématique à la fin de cette période d'essai.
Le Département des Ressources Humaines s'assure que ces
entretiens ont lieu pour tous les salariés.
En dehors des entretiens d'évaluation, il est
recommandé aux chefs des départements de communiquer
régulièrement avec leurs collaborateurs. Cette communication peut
être facilitée par des réunions de groupe ou de service,
des conversations individuelles, des rencontres extraprofessionnelles... Il est
conseillé de faire régulièrement un point plutôt que
de laisser une situation s'envenimer jusqu'à l'entretien
d'évaluation.
d. La motivation et les avantages sociaux
La question de motivation est le moteur du travail au sein de
ProCredit Bank Congo : l'employé doit faire preuve d'un souci permanent
quant à l'essor de la banque.
Ceci n'est pas seulement une préoccupation dans la
présélection de l'agent, mais aussi dans la vie de tous les jours
au sein de la banque.
Le travail, dans la vie quotidienne, doit faire preuve de
motivation et d'esprit d'initiative.
Une rémunération élevée ne joue
qu'un rôle secondaire pour motiver un employé. Un environnement de
travail agréable et stimulant, ainsi qu'un engagement actif dans la
mission que s'est fixée ProCredit Bank Congo, ou encore une
reconnaissance de la hiérarchie, des possibilités
d'évolution et de formation sont autant de critères à
privilégier en premier lieu.
Il est de la responsabilité des Directeurs
Généraux de ProCredit Bank de favoriser sans ménage aucun
le développement de l'engagement personnel et professionnel de chacun
des agents de la banque.
Le salaire de chaque salarié, comme
déterminé dans le contrat du travail, est payé directement
au compte ProCredit de l'employé au plus tard le 31ème
jour du mois.
primes, heures supplémentaires, etc. ; selon le code du
travail congolais, le salaire est perçu net des déductions
suivantes :
· Retenues fiscales ou taxe professionnelle ;
· Cotisations dues à l'INSS et l'INPP ;
· Retenues à titre d'avance ;
· Retenues à titre de prêt.
A part ces procédés cités, le
Département des Ressources Humaines dispose du Règlement
Intérieur et du Code de conduite qui, ensemble, définissent les
grandes lignes des activités et des comportements ainsi que les
sanctions dans les cas échéants.
2.3. METHoDE DE RECRUTEMENT DE LA PRoCREDIT BANK CoN~o
Le recrutement est la pièce maitresse de la grande tour
que constitue le personnel de ProCredit Bank.
Il est effectué de manière à garantir la
transparence et l'équité entre tous les candidats.
méthode nouvelle et encore rare en République
Démocratique du Congo en particulier et en Afrique en
général, le e-recrutement.
Le « e - recrutement », un apanage des nouvelles
technologies de communication, permet au Département des Ressources
Humaines de recevoir rapidement des curriculum vitae via Internet et de
sélectionner les candidats sur base des critères connus et en
collaboration avec les chefs des départements concernés qui les
consultent au même moment que le chef du département des
ressources humaines.
ProCredit Bank emploie des jeunes collaborateurs motivés
et ambitieux ayant un fort potentiel de développement.
Chaque salarié doit partager les valeurs de la banque,
être ouvert d'esprit, flexible, prendre des responsabilités et des
initiatives.
Mise à part cette méthode de recrutement par
Internet, ProCredit Bank utilise d'autres techniques pouvant l'aider à
choisir des bons candidats notamment : les bons médias, l'animation des
conférences dans les différentes universités,
écoles ou instituts supérieurs du pays, les annonces dans les
valves des universités, instituts supérieurs et entreprises ou
organismes de renommée.
2.4. PROCESSUS DE RECRUTEMENT
2.4.1. La sélection du candidat
Les différentes étapes de recrutement à
ProCredit Bank Congo sont :
· Publication d'annonce lors d'un besoin spécifique
ou réception des candidatures spontanées ;
· Réception du dossier (lettre de motivation, CV,
photocopies de diplômes ou différentes attestations et autres
documents) par pièce jointe à un e-mail, suivi de son
étude ;
· Entretien avec le responsable du département des
Ressources Humaines qui assiste le Chef du Département concerné
;
· Test écrit ;
· Un stage (shadowing33) de deux ou trois
semaines ;
· Entretien avec un membre du comité de gestion ;
· Un test médical ;
· Signature du contrat de travail.
Avant la fin de la période probatoire, un membre du
comité de gestion devra s'entretenir avec le nouvel employé et
valider ou non son embauche.
33
Shadowing : étape spéciale chez
ProCredit Bank consistant à placer un candidat qui a réussi au
test écrit à côté d'un agent aguerri afin qu'il
apprenne le métier en observant dans un premier temps puis en posant
toutes les questions et enfin essayant de pratiquer.
A part cette procédure de recrutement, il y a en outre
la procédure administrative qui consiste en l'obtention d'un certificat
médical, de l'enregistrement du nouvel employé à l'INSS et
à l'ONEM.
CHAPITRE III. LE E-RECRUTEMENT COMME
PROCEDE DE GESTION DES
RESSOURCES HUMAINES AU
S EIN DE PROCREDIT BANK
CONGO.
Ce dernier chapitre tente d'évaluer, au sein de
ProCredit Bank, l'e-recrutement en ressortant d'abord ses avantages et ses
désavantages avant de le mettre sur un piédestal et le critiquer
de manière objective et impartiale.
Pour ce faire, ce chapitre comporte trois articulations
majeures :
· La première se concentre sur le cadre
méthodologique des investigations menées au sein de ProCredit
Bank relatives au sujet de notre étude (objectif, méthodologie,
sources consultées, guide du questionnaire...) ;
· La deuxième présente et interprète
les résultats des investigations menées au sein de ProCredit Bank
Congo.
· La troisième et dernière articulation
sanctionne de manière générale cette méthode de
gestion de ressources humaines telle qu'adoptée par ProCredit Bank
Congo.
SECTION I . CADRE MÉTHODOLOGIQUE DES
INVESTIGATIONS MENÉES
I . I . OBJECTIFS DE L~ETIODE
Notre étude a consisté, à l'aide des
éléments d'appréciation disponibles, à
dégager les avantages et les désavantages du « e-
recrutement » au sein de ProCredit Bank et de comprendre son apport dans
le développement de cette institution qui se veut encore jeune au Congo
démocratique.
Ayant été intéressé par cette
nouvelle méthode de recrutement, nous avons voulu aller plus loin en
essayant de trouver les points négatifs et d'en émettre une
évaluation critique issue d'une analyse non pas empirique mais
plutôt fouillée.
1 .2. RIETHODOLOGIE DE L~ETIODE
Dans le cadre de cette étude, en vue de
récolter des données nécessaires pouvant nous permettre
d'atteindre les objectifs préalablement définis, nous avons
recouru aux techniques d'entretiens, de l'observation participante et de
l'analyse documentaire.
Concernant les entretiens, nous avons élaboré un
questionnaire écrit à l'attention des responsables. Ce
questionnaire a
constitué notre guide d'entretien avec les personnes
ressources afin d'obtenir d'elles des données utiles à notre
travail.
Quant à l'analyse documentaire, elle s'est
révélée indispensable en vue de compléter nos
investigations. A cet effet, certaines brochures de publicité et de
formation nous ont particulièrement intéressées.
C'est avec un surpassement de soi et une impartialité
difficilement claire que nous avons eu à observer tout en participant au
processus de recrutement de ProCredit Bank Congo. Certains
éléments recueillis ne sont donc que des fruits de cette
observation.
Enfin, tous les éléments recueillis ont
été passés au crible de l'analyse critique. Nous avons
ainsi pris une certaine distance par rapport à notre position et
à ce que nous avons récolté en vue de mieux
répondre à notre problématique de départ.
1.3. GUIDE DU QUESTIONNAIRE
Le questionnaire dont nous nous sommes servi dans le cadre de
nos investigations comporte une douzaine de questions essentiellement ouvertes,
complétées, comme nous l'avons déjà
souligné, par d'autres interrogations, dans le souci de faire des
relances susceptibles de nous éclairer davantage.
Toutefois, nous pensons avoir glané suffisamment
d'éléments d'appréciation pour répondre à
notre problématique de départ.
En clair, nous avons élaboré un questionnaire
sur les différents points du processus que nous voulions
connaître, par la suite nous avons établi un dialogue avec nos
interlocuteurs de manière à les laisser approfondir davantage
leurs réponses. Ce questionnaire n'a réellement servi qu'à
cadrer les conversations de manière la plus suivie. Loin d'être
statique ou figé, le questionnaire s'est révélé
très dynamique et s'est adapté aux données
particulières de notre recherche.
2.4. DIFFICULTES RENCONTREES
D'aucuns n'ignorent qu'une banque est tenue au strict secret
de la majorité de ses informations et surtout des données qui
font sa force notamment ses ressources humaines et ses techniques de gestion ou
encore ses stratégies.
En ce qui nous concerne, les contraintes ont
été d'ordre sécuritaire dans la collecte de certaines
données qui ne pouvaient être livrées à cause de la
sécurité stricte de l'information au sein de cette banque.
Outre cette raison sécuritaire, nous notons qu'il nous
a été très difficile d'entrer en contact avec les acteurs
de ce processus de recrutement qui étaient toujours occupés et/ou
ne pouvaient pas nous livrer telle ou telle autre information.
Toutefois, nous pensons avoir recueilli suffisamment
d'éléments d'appréciation pour répondre à
notre problématique de départ.
SECTION 2. ANALYSE DES RÉSULTATS
En vue d'interpréter les résultats, nous allons
à la lumière des éléments recueillis sur place en
combinant les techniques d'entretien, d'observation participante et d'analyse
documentaire, le tout auréolé par un regard critique par rapport
à tous ces matériaux, analyser les résultats selon
quelques points de repère essentiels, notamment :
· Du cadre institutionnel relatif au e-recrutement au sein
de ProCredit Bank Congo ;
· Des phases du e-recrutement ;
· Des avantages du e-recrutement
· Des désavantages du e-recrutement.
2.1. DU CADRE INSTITUTIONNEL RELATIF AU E-RECRUTEMENT AU SEIN
DE PROCREDIT BANK.
Une de nos premières préoccupations en menant
des recherches au sein de ProCredit Bank a été de mettre en
évidence le cadre institutionnel lié au recrutement en
particulier et à la gestion des ressources humaines en
général. Cela permet de bien comprendre la dynamique de gestion
des ressources humaines et de toute autre ressource au sein de cette
institution.
Cette donnée est essentielle dans la recherche d'une
idée pouvant couvrir notre préoccupation telle qu'émise
dans la problématique.
En effet, le recrutement au sein de ProCredit Bank est
l'attribution d'un organe bien déterminé, le Département
des Ressources Humaines qui décide en collaboration étroite avec
le Comité de Gestion.
Concernant l'e-recrutement, ce procédé nouveau
est l'initiative du management et cela pour des raisons que nous
évoquerons dans les points à venir.
Z.Z. PHASES DU E-RECRUTEMENT AU SEIN DE PR°CREDIT BANK
C°N~°
Au sein de ProCredit Bank Congo, le e-recrutement est la
seule voie autorisée pour un candidat de déposer ses
données et d'attendre une chance d'être
sélectionné.
Depuis son instauration, l'e-recrutement procède de la
manière suivante :
· Annonce d'un emploi sur Internet ou dans les
médias ou encore réception des candidatures spontanées.
· Réception des candidatures, Curriculum Vitae joint
à un e-mail, par Internet ;
· Entretien ;
· Test écrit ;
· Shadowing ;
· Entretien ;
· Formation
· Entretien après six mois.
2.3. AVANTAGES ET DESAVANTAGES DE L'E-RECRUTEMENT
2.3.1. Avantages
L'e-recrutement est sans doute une méthode comportant
plusieurs points positifs dont nous citerons en premier lieu quelques uns :
· La facilité et la rapidité de l'information
;
· Le coût abordable ;
· La rapidité du traitement de l'information ;
· Le choix plus clair.
a.La facilité et
la rapidité de
l'information
Au cours de nos analyses sur l'e-recrutement au sein de
ProCredit Bank, nous avons pu palper du doigt la facilité avec laquelle
les informations sur les candidatures sont gérées.
Avec cette méthode, les curriculum vitae ainsi que
toutes les autres données des candidats parviennent au
Département des Ressources Humaines sous format numérique, facile
à transporter, à envoyer, à analyser et à
traiter.
Cela permet, en outre, d'analyser plusieurs dossiers en
même temps et d'écourter la durée du processus qui, dans
d'autres entreprises à méthodes traditionnelle (manuelle)
prendrait bien plus de temps, plus d'énergie et plus de main
d'oeuvre.
En termes concis, cette méthode est une
économie de temps, d'énergie et de main d'oeuvre et permet la
gestion rapide, grâce à l'outil informatique, des données
des candidats au recrutement.
b.Le coût
abordable et la rapidité du
traitement de
l'information
Financièrement pas très cher, la connexion
à un réseau Internet et l'outil informatique facilite le
traitement des candidatures et même de certains autres
procédés de la gestion des ressources humaines.
En fait, cette moins cherté est double : pour l'employeur
et pour l'employé.
Pour l'employeur, avoir à sa disposition l'outil
informatique est un atout majeur pour l'efficience de sa structure dans
l'accomplissement de sa mission globale. Et, un réseau Internet à
sa disposition permet d'être tout le temps en contact avec le monde
extérieur.
Dans le cas d'espèce, l'outil informatique est, peut -
on le dire, le support essentiel des données de ProCredit Bank. Sans cet
instrument, ses données ne pourront être actualisées : pas
d'ouverture de compte, pas d'équilibre entre les distributeurs des
billets répandus dans la capitale, pas de traitement des dossiers de
crédit ni de suivi pour les crédits en cours, mauvaise gestion de
toutes les ressources. Bref, rien ne peut tourner sans ordinateur dans cette
banque.
Quant au réseau Internet, il a un rôle
prépondérant dans la liaison entre les différents
terminaux (ordinateurs, DAB, POS, serveur ...) et permet donc aussi des
transferts d'informations entre les agents et entre la banque et des
institutions extérieures notamment pour des transferts de fonds qui
doivent se faire via des banques de correspondance et pour la communication
entre la banque et la banque mère (ProCredit Holding, avions - nous
cité plus haut), entre la banque et les autres institutions tant du
réseau ProCredit que des tiers, entre les agents de la banque ...
Grâce donc à ces deux outils informatiques,
ordinateurs et Internet, ProCredit Bank arrive à traiter des
données de manière plus efficiente à un coût
très abordable au lieu d'avoir à engager des dépenses pour
un plus grand personnel pouvant atteindre dix fois le nombre actuel, au lieu
d'avoir à engager à chaque fois des dépenses pour l'envoi
des courriers postaux et d'avoir à contrôler à tout moment
les comptes des distributeurs ou à calculer les intérêts
des comptes à la main.
D'une pierre, grâce à son système
informatique, cette banque fait plus de 100 coups.
Pour le candidat, il lui suffit de se connecter à un
réseau Internet quelconque à moins d'un dollar américain
pour la durée de l'envoi d'un e-mail et de se voir dans le panier de
sélection de ProCredit Bank.
Déjà qu'avec le système informatique de
cette dernière, le traitement est plus rapide ; donc avec au plus un
seul dollar, le candidat peut se voir sélectionné pour une
interview, un test ou un shadowing dans un bref délai.
c.Le choix plus
clair
Pour chaque poste, il existe des exigences clés et une
manière propre de traiter le dossier de candidature. On cherchera un
jeune pour des postes requérant une certaine vigueur par exemple, et un
adulte expérimenté pour un poste exigeant plus de calme et de
discernement dans les décisions.
Ainsi, l'e-recrutement, avec l'appui de l'outil informatique,
facilite énormément le tri des dossiers de candidatures.
Un filtre peut être mis en place dans la
réception des dossiers de candidatures en vue de ne recevoir que les
candidats répondant au critère de sélection. L'ordinateur
peut sélectionner les candidats d'une certaine tranche d'âge,
d'une certaine expérience ou d'une certaine provenance ; selon que le
besoin s'impose.
Ainsi, cet outil permet un choix plus clair et parfois plus
impartial dans le recrutement.
A ProCredit Bank, l'accent n'est non seulement mis sur le
filtre mais aussi sur l'appréciation du Chef de Département des
Ressources Humaines et du Chef de Département concerné tout en se
référant à la décision finale du Comité de
Gestion.
On peut donc ainsi dire qu'à part le filtre
informatique, il existe encore des filtres manuels permettant de trier les
oiseaux rares tout en maintenant une même probabilité de chance
pour tout celui qui sollicite un emploi.
2.3.2. Désavantages
L'e-recrutement comme technique de gestion des ressources
humaines a, comme toute autre technique de gestion, un revers plus ou moins
néfaste à l'accomplissement de la mission même du
recrutement dans une entreprise.
Ces désavantages sont notamment :
· Le contournement des structures étatiques ;
· La mauvaise critique de la graphologie ;
· L'accès sélectif à Internet ;
· La dépendance à l'outil informatique.
a.Le contournement des structures
étatiques.
La loi congolaise oblige toute entreprise de faire part des
annonces d'offres d'emploi aux structures établies afin que celles-ci
entérinent cette offre avant d'être lancée.
Dans l'e-recrutement, grâce à l'évolution
de la technologie et surtout de l'outil informatique, un employeur peut
directement aller sur le marché sans pour autant avoir l'aval des
structures reconnues à cet effet.
L'ONEM (Office National de l'Emploi) est facilement
contourné et ne fait plus qu'office d'une chambre d'enregistrement.
b.La mauvaise critique
de la graphologie.
La graphologie, qui est une manière particulière
à un homme d'étaler les écrits sur un support, est une
identité en soi. Elle renseigne sur le comportement de l'individu, du
candidat et sur les attentes de la personne.
Dans l'e-recrutement, cette donnée est difficilement
recueillie à cause de l'outil informatique qui comporte dans son office
des caractères standards que tout candidat peut utiliser pour la
rédaction de son cv ou de sa lettre de motivation.
Dans nos enquêtes, nous avons remarqué cette
difficulté dans le chef des instances dirigeantes qui ne tardent
à y remédier au plus vite en organisant des rédactions sur
des thèmes ouverts afin de permettre à tout candidat de
s'identifier par sa graphologie.
Ceci crée un frein dans le traitement rapide des dossiers
de candidatures du fait qu'ils doivent être lus et
étudiés.
c.L'accès
sélectif à l'Internet.
ProCredit Bank Congo est une banque finançant surtout
les entrepreneurs à faibles revenus. Ces derniers évoluent dans
un environnement où 75% de la population demeure dans
l'analphabétisme et dans l'ignorance criante de l'outil informatique
qui, depuis belle lurette, n'est pas arrivé dans tous les recoins du
pays et même de la capitale.
Avec cette méthode de recruter le personnel, ProCredit
Bank ne tient sans doute pas compte des parties reculées de Kinshasa
où l'électricité est devenue un mythe.
Ainsi, elle peut passer à côté de bons
candidats et recruter ceux qui sont plus proches du réseau Internet.
Ceci est un désavantage pour l'institution qui a besoin
des candidats répondant à ses critères, et pour le
candidat à qui l'Internet n'est pas accessible.
d.La dépendance à
l'outil
informatique.
Il est vrai que l'évolution technologique amène
l'intégration de l'ordinateur, et parfois du réseau des
réseaux ; à tous les niveaux des structures organisationnelles :
entreprises publiques et privées, établissements, ménages
...
Mais, cette tendance de dépendre de l'informatique se
fait inexorablement sentir dans l'e-recrutement tel que choisi par la ProCredit
Bank.
Son recrutement est facilité par l'Internet et par
l'outil informatique du fait que les lettres de candidatures et les cv ne
passent par une autre voie que l'e-mail.
Ceci porte à croire que sans cet outil, le recrutement
au sein de cette banque serait soit difficile, soit aurait un coût
très élevé pour le management du fait qu'il faudra engager
plus de personnel et de temps pour la réception des dossiers, leur
étude et bref, pour tout le processus.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de nos investigations centrées sur
l'e-recrutement en tant que procédé de gestion des ressources
humaines au sein de la ProCredit Bank, nous tenons à rappeler que cette
étude est partie d'un constat : les entreprises publiques et
privées tiennent essentiellement à l'amélioration de leurs
techniques de gestion dans tous les domaines notamment dans la gestion des
ressources humaines.
De cette thèse, nous avons approché une
entreprise de la place, succursale d'une multinationale, la ProCredit Bank
Congo qui, dans la gestion de son personnel, s'emploie à user d'une
méthode très différente de ce que les autres emploient
depuis jadis : l'e-recrutement.
Dans ce cheminement, la question centrale de notre
enquête a été focalisée sur les avantages et les
désavantages de cette méthode qui n'est sans nul doute
lavée de toute souillure.
Ainsi, nous sommes parti des hypothèses selon
lesquelles les avantages de cette méthode seraient : la facilité
et la rapidité de l'information, son coût abordable et la
rapidité du traitement des candidatures et un choix plus clair pour le
recruteur.
Et, comme désavantages, nous avons supposé au
départ que les inconvénients de cette méthode sont : le
contournement des structures étatiques dans le contrôle d'offres
et des demandes d'emploi, la mauvaise critique de la graphologie du candidat,
l'accès sélectif à l'Internet et la dépendance de
l'outil informatique dans la gestion des ressources humaines.
Grâce à la méthode dialectique qui se veut
révélatrice des faces cachées des contradictions et des
techniques pesées telles que l'interview, l'observation participante et
l'analyse documentaire, nous sommes parvenu à étaler nos
investigations sur trois chapitres.
Le premier chapitre a cadré de manière globale
les concepts théoriques de l'étude, histoire de guider nos
analyses dans certaines voies. Nous avons tour à tour essayé de
donner des définitions des termes clés de cette étude
notamment, dans une première articulation les ressources humaines, la
gestion, procédé, recrutement, Internet, E-mail et enfin
e-recrutement. Puis dans un second temps nous avons voulu élucider la
gestion des ressources humaines elle - même en relevant tous les domaines
de cette fonction.
Dans le second chapitre, la ProCredit Bank Congo est mise en
exergue. Elle est présentée de manière sommaire et
panoramique dans une section puis, dans la seconde, nous avons
étayé le Département des Ressources Humaines de cette
banque qui n'a plus rien de caché pour nous.
Dans le troisième et dernier chapitre, nous avons fait
part de nos analyses et de nos enquêtes par rapport au thème de la
recherche. Nous avons détaillé la méthodologie et les
difficultés rencontrées tout en ne faisant pas fi du cadre
institutionnel du recrutement au sein de ProCredit Bank et des avantages et des
désavantages de cette méthode.
A l'issue des investigations, nous pouvons dire qu'il existe
bel et bien des avantages et des désavantages dans cette méthode
de recruter via Internet, confirmant ainsi nos hypothèses de
départ.
Toutefois, nous relevons le fait que l'e-recrutement est une
méthode qui ne se suffit pas. Il lui faut toujours un jugement et une
appréciation humaine afin de parer à l'automatisme parfois
directe de la machine informatique qui ne sait pas sentir les humeurs et
critiquer la graphologie du candidat.
Ainsi, nous pensons avoir enrichi, complété et
nuancé nos hypothèses de départ tout en ouvrant une
nouvelle brèche pour des nouvelles recherches dans le domaine.
BIBLIOGRAPHIE
I.OUVRAGES
1. Académie Royale des Sciences d'Outre-Mer, Impact de
l'Informatique dans le tiers-monde, Bruxelles, 1990
2. ALDANA R. L., La dialectique du sous -
développement, Paris, Anthropos, 1972
3. GALY, P., Gérer l'Etat, Coll. L'Administration
nouvelle, Paris, Ed. Berger LEVRAULT, 1977
4. GRAWITZ M., Méthodes des sciences sociales,
Paris, 8ème édition, Dalloz, 1986
5. HELENE VERIN, Entrepreneurs, entreprises. Histoire d'une
idée, PUF, Paris, 1982.
6. Jean-Louis LEQUEUX, Manager avec les ERP- Entreprises
recevant du public, Architecture orientée services, Editions
d'organisation, Paris, 2008
7. JEANNE H., Le système social de théorie
générale, Bruxelles, Ed. de l'Institut de Sociologie de
l'Université Libre de Bruxelles, 1968
8. J-L TOMAS, ERP et PGI- Progiciel de gestion
intégré, Dunod, Paris, 2007, p. 43
9. KIDINDA SHANDUNGO, Management, Notes de cours, G3 SPA, Fac
SSAP, UPN, 2006
10. KUYUNSA BIDUM & SHOMBA KINYAMBA, Initiation aux
méthodes de recherche en Sciences Sociales, Kinshasa, PUZ, 1995
12. POLITZER E., Principes élémentaires de
philosophie, Paris, Ed. Socrate, 1975
13. REZSOHAZY, Théorie et critique des faits
sociaux, Bruxelles, Presse Universitaire du Livre, 1971
14. SHOMBA K & TSHUNDOL'ELA E. S., Méthodologie
de la recherche scientifique : Etapes, contraintes et perspectives,
Kinshasa, M.E.S., 1995
15. WEISS, D. & MORIN, P., Pratique de la fonction
personnel : le management des ressources humaines, Paris, les éd.
D'organisation, 1982
II. TEXTE OFFICIEL
16. Journal officiel de France, 3002/361/CE - Journal officiel
L124 du 20 mai 2003.
III.PERIODIQUES
17. « Reveillez - vous » n° 14 du 22 juillet 1997
IV.NOTES DE COURS
18. EPEE GAMBWA, J., Administration et gestion des Ressources
Humaines, Notes de cours, G3 SPA, Fac SSAP, UPN, 2006
19. MAKALA NZENGU P., Initiation à l'esprit d'entreprise,
Notes de cours, L2 SPA/Adm, Fac. SSAP, UPN, Kinshasa, 2008
20. NTUMBA KANDA M., Méthodologie de recherche en
Sciences Sociales, Notes de cours, 2ème Graduat, Fac. SSAP,
UPN, Kinshasa, 2004
21. TOENGHAO F., Grands Services Publiques, Notes de cours, G3
SPA, Fac. SSAP, UPN, Kinshasa, 2005-2006
V.WEBOGRAPHIE
22.
http://fr.wikipedia.org/wiki/gestiondesressourceshumaines
VI.TRAVAUX DE RECHERCHE
23. KABENGELE K. N., La problématique de
la redémocratisation du système politique congolais pendant la
période de l'AFDL, TFC, Fac. SSAP, UNIKIN, Kinshasa, 1999.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE i
DEDICACE ii
AVANT - PROPOS iii
INTRODUCTION GENERALE 1
1. PROBLEMATIQUE 1
2. HYPOTHESES 4
1. CHOIX ET INTERET DU SUJET 6
4. METHODE ET TECHNIQUES 7
A. METHODE 7
B. TECHNIQUES 11
4. DELIMITATION DU SUJET 11
5. SUBDIVISION 12
CHAPITRE I. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 14
SECTION 1. DEFINITIONS DES CONCEPTS 15
1.1. RESSOURCES HUMAINES 15
1.2. GESTION 16
1.3. PROCEDE 17
1.3. LE RECRUTEMENT 18
1.3.1. NOTION 18
1.3.2. LES ETAPES DU RECRUTEMENT 19
a. La définition du poste 19
b. Définition du profil du candidat 20
c. Identification des sources de recrutement 20
d. Mise en place des moyens de recrutement 21
e. Campagne de recrutement 21
f. La sélection des candidatures 22
g. Décision d'embauche 23
h. L'intégration du nouvel arrivant 23
1.4. INTERNET 24
1.5. E - MAIL 25
1.6. E - RECRUTEMENT 27
1.7. ENTREPRISE 27
Typologie et statuts juridiques 31
Classification par activité 31
Classification par secteur économique
(déterminé par leur activité principale) 32
Classification par taille et impact économique 32
Classification par branche et secteur d'activité 33
Classification par statut juridique 33
Autre classification transversale 34
> L'entreprise individuelle 34
> Les entreprises personnes morales 35
> Les outils informatiques de gestion d'une entreprise 37
SECTION 2. GESTION DES RESSOURCES HUMAINES 38
2.1. L'ADMINISTRATION DU PERSONNEL 38
2.2. LA GESTION AU SENS LARGE 39
2.3. LA COMMUNICATION, L'INFORMATION ET LES CONDITIONS DE TRAVAIL
39
2.4. ROLES DES RESSOURCES HUMAINES DANS L'ADMINISTRATION
GENERALE. 40
CHAPITRE
II. LA PROCREDIT BANK CONGO SARL 42
SECTION 1. PRESENTATION DE LA PROCREDIT BANK CONGO 42
1.1.LES ACTIONNAIRES DE PROCREDIT HOLDING 44
1.2.LES ACTIONNAIRES DE PROCREDIT BANK CONGO 45
1.3.SITUATION GEOGRAPHIQUE 46
Les autres coordonnées de ProCredit Bank Congo 47
1.4.OBJECTIFS ASSIGNES 47
1.5. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT 48
1.6. ORGANIGRAMME 50
SECTION 2. LE DEPARTEMENT DES RESSOURCES HUMAINES DE LA PROCREDIT
BANK CONGO SARL. 51
2.1. MISSIONS ET ATTRIBUTIONS 51
2.2. PROCEDE DE GESTION DES RESSOURCES HUMAINES 52
a. Le recrutement 52
b. La formation et le développement du personnel 53
c. Evaluation de performance 54
d. La motivation et les avantages sociaux 55
2.3. METHODE DE RECRUTEMENT DE LA PROCREDIT BANK CONGO 57
2.4. PROCESSUS DE RECRUTEMENT 59
2.4.1. La sélection du candidat 59
CHAPITRE III. LE E-RECRUTEMENT COMME PROCEDE DE GESTION DES
RESSOURCES HUMAINES AU SEIN DE PROCREDIT BANK CONGO. 61
SECTION 1. CADRE METHODOLOGIQUE DES INVESTIGATIONS MENEES 62
1.1. OBJECTIFS DE L'ETUDE 62
1.2. METHODOLOGIE DE L'ETUDE 62
1.3. GUIDE DU QUESTIONNAIRE 63
2.4. DIFFICULTES RENCONTREES 64
SECTION 2. ANALYSE DES RESULTATS 65
2.1. DU CADRE INSTITUTIONNEL RELATIF AU E-RECRUTEMENT AU SEIN DE
PROCREDIT BANK. 66
2.2. PHASES DU E-RECRUTEMENT AU SEIN DE PROCREDIT BANK CONGO
67
2.3. AVANTAGES ET DESAVANTAGES DE L'E-RECRUTEMENT 68
2.3.1. Avantages 68
a.La facilité et la rapidité de l'information 68
b.Le coût abordable et la rapidité du traitement de
l'information 69
c.Le choix plus clair 71
2.3.2. Désavantages 72
a.Le contournement des structures étatiques. 73
b.La mauvaise critique de la graphologie. 74
c.L'accès sélectif à l'Internet. 75
d.La dépendance à l'outil informatique. 76
CONCLUSION GENERALE 77
BIBLIOGRAPHIE 80
I.OUVRAGES 80
II. TEXTE OFFICIEL 81
III.PERIODIQUES 81
IV.NOTES DE COURS 81
V.WEBOGRAPHIE 82
VI.TRAVAUX DE RECHERCHE 82
TABLE DES MATIERES 83
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