REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
UNIVERSITE DE CONSERVATION DE LA NATURE ET DE
DEVELOPPEMENT A KASUGHO
FACULTE DES SCIENCES
PROBLEMATIQUE DE LA GESTION DES DECHETS D'ELEVAGE
ET MENAGERS BIODEGRADABLES
« CAS DE LA CITE DE
LUBERO »
OPTION : BIOLOGIE
Par :
Alain KAKULE MANZEKELE
Travail de Fin
de Cycle présenté et défendu en vue de
l'obtention du diplôme de Gradué en Sciences,
Orientation: Ecologie et Gestion
des Ressources Animales
Directeur : C.T Désiré KHASIRIKANI
MBAKWIRAVYO
ANNEE ACADEMIQUE 2007 - 2008
DEDICACE
- A Dieu, Eternel TOUT-PUISSANT pour nous avoir
donné le souffle de vie jusqu'à présent ;
- A notre Mère Yvonne KATSUVA KYENGU ;
- A tous mes frères et soeurs ;
- A la famille Franck IYEMANKEY KEBUMEY ;
- A tous ceux qui ont porté avec nous le poids et
la joie de ce travail ;
- A tous, épris de bien faire aujourd'hui qu'hier
et demain mieux que maintenant.
Je dédie ce travail
IN MEMORIAM
A notre regretté Père Jacob KAMBALE
LUSENGE ;
A nos regrettés camarades : MUMBERE KIKUKU,
Véronique NGOLILIMA, ZAWADI, ...
REMERCIEMENTS.
Au terme du premier cycle en Sciences qui sanctionne notre
formation à l'Université de Conservation de la Nature et de
Développement à Kasugho (UCNDK) n'est pas le fruit de nos seules
capacités. Il est le couronnement des efforts de plusieurs personnes
auxquels nous voulons ici réitérer l'expression de notre
gratitude.
Nous remercions plus particulièrement le C.T
Désiré KHASIRIKANI MBAKWIRAVYO qui, malgré les multiples
tâches, a consenti de diriger et de mener à bout ce travail.
Notre gratitude va en outre à l'endroit de tout le
corps académique, scientifique et professoral de l'Université de
Conservation de la nature et de Développement à Kasugho (UCNDK)
qui se sont donnés corps et âmes à notre formation.
De façon générale nos sincères
remerciements s'adressent au Conservateur en Chef Pierre KAKULE VWIRASIHIKYA,
initiateur du TCCB-UCNDK et a qui nous serons toujours reconnaissant de cette
oeuvre gigantesque.
Nos congratulations sont adressées à tous
ceux-là qui ont contribué moralement et matériellement
à notre formation et à la réalisation de ce travail, entre
autres Roger MUMBERE KASINDA et son épouse Jeannine PENDEZA, Assistant
Gabriel MBUSA MUVUGHE, la famille Jérôme KAMBALE MANZEKELE,
Marie-Jeanne KAHINDO MANZEKELE, Riziki KATUNGU MANZEKELE, BIBIYANA DUNIA et son
époux Bosco PALUKU THASIVIWE, Marie-Jeanne KATSYAVA, Anita KAVIRA
BAHATI, Dr Germaine MBAMBU VALYANANZIGHU, Zouzou KAVIRA SIKWAYA...
Nous ne pouvons pas oublier ensuite les combattants camarades de
lutte avec qui nous avons enduré et parcouru le cycle, à savoir
KAMBALE VWAMINIVANDU, MAPOLI, MATHOLI, NDEKESIRI, KAKO, KAVUGHO KASAYI, Lea
MARASI, Aimée KITENDYA, Noëlla KITUNDA, Patience KAHINDO LUKOGHO,
...
Enfin, à tous ceux qui, de loin ou de près,
consciemment et inconsciemment, ont apporté leur pierre à la mise
au point de ce travail ;
Renouvelons notre sincère gratitude!
Alain KAKULE MANZEKELE
SIGLES ETABREVEATIONS
- O.M.S : Organisation Mondiale de la
Santé
- D.I.S :
Déchets
industriels spéciaux
- RE.CO.R.D : REseau COopératif
de Recherche sur les Déchets
- P.N.U.E : Programme des Nations Unies
pour l'Environnement
- T.B.M : Traitement biologique et
mécanique
- T.M.B : Traitement mécanique et
biologique
- R.D.C : République
Démocratique du Congo
- MINO.KI : Minoterie du Nord-Kivu
- E.P : Ecole Primaire
- B.C.Z.S : Bureau Central de la Zone de
Santé
- O.N.G : Organisation Non
Gouvernementale
- C.B.C.A : Communauté Baptiste
au Centre de l'Afrique
- C.E.PA.C : Communauté des
Eglises Pantecotiste au Congo
- U.C.N.D.K : Université de
Conservation de la nature et de Développement à Kasugho
- U.C.G : Université Catholique
du Graben
- C.A.U.B : Consortium de l'Agriculture
Urbaine de Butembo
- W.C : Water Close
- I.S.S.C.M : Institut Supérieurs
Sainte-Croix Mulo
- C.I.DE.P : Centre Inrtir-Disciplinaire
pour le Développement Permanent
- C.T : Chef de Travaux
- T.C.C.B: Tayna Center for Conservation
Biology
- T.F.C: Travail de Fin de Cycle
- Qté :
Quantité
- Eff. : Effectifs
- % : Pourcentage
- Km : Kilomètre
RESUME
L'étude porte sur la problématique de la gestion
des déchets d'élevage et ménagers biodégradables
dans la cité de Lubero et ses environs. La méthodologie
d'enquête et l'interview nous a permis d'obtenir les résultats sur
un échantillon de 379 personnes repartis en strates (axes) et pris au
hasard dans ce milieu.
La collecte et l'élimination sécuritaire des
déchets urbains solides constituent une préoccupation quotidienne
des centres urbains. La situation est plus alarmante dans les pays du
Tiers-Monde. Les principaux résultats obtenus nous montrent clairement
que les biodéchets sont gaspillés inutilement alors que ce milieu
est à vocation agricole. En effet, au lieu de développer les
procédés de valorisation c'est-à-dire la production du
compost et son application sur le sol cultivable, la population locale se
contente de jeter les déchets organiques, soit dans la rivière
(14,25%), soit les laisse traîner au coin de la parcelle (15,83%), soit
les jette dans les champs ou jardins (22,43%), soit les incinérer
(30,34%), soit à la poubelle (8,707%). Pour contourner le
problème, la valorisation des déchets passera donc
obligatoirement par le recyclage sous forme de compost afin de les
réutiliser comme engrain organique pour soutenir la fertilité du
sol.
Il est donc impérieux que les équipes de
conscientisation et de sensibilisation soient constituées pour apprendre
à la population de base la manière d'utilisation responsable de
ces déchets. De telles entreprises contribueront à la
salubrité du milieu et l'augmentation des productions agricoles. Il est
important de redynamiser les services de l'hygiène publique et de
l'environnement pour résoudre ces genres de problèmes dans ce
milieu.
SUMMARY
Our study is about biodegradable wastes management problematic
from breeding and household in Lubero and in surrounding area. Survey and
interview method have allowed us to obtain results about a sample of 379
persons selected at random and classified.
The collection and safety elimination of urban and solid waste
constitute a daily preoccupation of urban centers. The situation is most
alarming in poor countries. The main found results show us clearly that
biodegradable wastes are spent while this area is devoted to agriculture. In
stead of developing the procedure of transforming wastes like fertilizers,
local community throws them in river (14,24%) or leave them on the land
(15,83%), throws them in gardens (22,43%) or burns them (30,34%) or throws on
trashcan (8,707%).
For escaping the problem, wastes will compulsorily be recycled
for other uses like organic fertilizers.
It is then, important to constitute teams for sensibilization,
mobilization of local community about treatment of wastes and their rational
use.
Those initiatives will allow increasing agricultural
production and put waste out of the city.
It is important to encourage hygienic public services and
environment for solving such problems in that area.
0. INTRODUCTION
0.1. PROBLEMATIQUE
L`homme est dans certaine mesure maître de son destin.
De part son comportement il peut se rendre heureux ou malheureux ou même
anéantir sa vie.
Depuis un demi-siècle surtout, l`activité
humaine entraîne des modifications à grande échelle de
l`environnement. Il y va de l`urbanisation, de l`industrialisation et de
l`agriculture moderne. Cet équilibre a profondément changé
avec la première révolution agricole, au néolithique, qui
a favorisé l`érosion du sol et la régression de la
végétation naturelle.
La montée puissante et rapide du volume des
déchets biodégradables qui prolifère dans les pays du
tiers monde est l`un des problèmes de l`environnement parmi les plus
alarmants du monde actuel ; citons : la pollution de l`eau, de
l`atmosphère, du sol... (Encyclopédie Encarta,
2006).
Les déchets biodégradables, lorsqu'ils sont
déversés dans des décharges, ils se décomposent
dans des conditions anaérobies non contrôlées. S'ils ne
sont pas exploités, du gaz d'enfouissement se dégage et
s'échappe dans l'atmosphère. Le gaz d'enfouissement contient du
méthane, un gaz à effet de serre plus dangereux que le dioxyde de
carbone
(http://fr.wikipedia.org/wiki/D%A9chet_biod%C3%A9gradable).
Selon Paul ERHLICH, (1968) la
population mondiale s`accroît rapidement d`une façon quasi
exponentielle de 6,5 milliards d`hommes sur la terre et certaines
régions sont surpeuplées. Les besoins en terre cultivables, en
matières premières et en sources d`énergie croissent
constamment et les moyens techniques permettant de modifier ou même de
détruire le milieu ont une puissance considérable
(Encyclopédie Encarta, 2006).
Aujourd'hui, sur la Terre, la moitié des adultes ne
savent ni lire ni écrire ; un homme sur cinq est mal nourri ;
un homme sur six ne possède pas d'habitation correcte ; un homme
sur quatre ne dispose pas d'eau potable (Encyclopédie
Encarta, 2006).
La dégradation de la biosphère qui en
résulte a déjà, et aura des conséquences de plus en
plus préoccupantes. L`explosion démographique inquiète les
scientifiques d`une telle menace que fait peser sur l`humanité et les
fragiles écosystèmes alors que les infrastructures de traitement
des déchets ne croissent pas.
Les villes de l`Afrique s`accroissent, le problème
urbain de gestion des déchets (en particulier de l`assainissement, de
collecte et de stockage) est appelé à se développer
(SPENTELLIGENT, 2002).
L`insalubrité de l`environnement explique tout un tas
des maladies évitables dans le monde. Les problèmes de pollution
tels que la contamination de l`eau et du sol ; l`élevage dans des
maisons d`habitation, la pullulation des moustiques et d`autres vecteurs des
maladies demeurent une préoccupation d`une mauvaise santé
liés à l`environnement (O.M.S.,
1995).
Pour Brigitte BROZIO (2003), la
réglementation est la méthode à choisir pour tous les cas
de pollution environnementale grave et pour toutes les compromissions de la
santé du consommateur. Le principe de précaution est à
prendre en considération. « Il vaut mieux prévenir, que
guérir » est une maxime de la santé environnementale,
une discipline qui doit avoir son mot à dire dans ce domaine
(www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/pollution.htm).
A en croire, l`observation de SANE
(1999), est que la collecte et l`élimination des déchets solides
dans les villes du Tiers-monde constituent à notre avis la plus grande
difficulté. Le problème que l`on connaît est technique, et
cela a donné les résultats que l`on connaît : collecte
partielle des déchets, l`augmentation de décharges sauvages,
odeurs nauséabondes, prolifération des mouches et des
rongeurs...
Les événements de ces deux décennies ont
mis en évidence que le problème de l`environnement est le
problème numéro un de l`humanité et qu`une
stratégie de la survie à un niveau global est nécessaire.
Il convient donc de jeter un coup d`oeil à la situation
écologique et humaine mondiale enfin d`inciter à affronter et
préparer une meilleure gestion de l`avenir à notre planète
terre.
Mais l`on s`aperçoit rapidement d`une part que
soustraire des sites intéressant à tout influence humaine ne
suffisait pas dans certains cas et qu`il fallait au contraire le gérer,
d`autres part l`homme étant l`un de composant de la création, il
convenait de l`intégrer dans cette démarche et donc de ne plus
protéger la nature contre lui mais de la protéger avec lui
(RIBAUT., 1993).
En France, la production annuelle des déchets est de
l`ordre de 600 millions de tonnes (environ 10 t/habitant/an) dont la
provenance est globalement repartie en résidus urbains (34 millions de
tonnes dont 21 d`ordures ménagères), déchets industriels
(150 millions de tonnes dont 100 d`inertes et 7 des spéciaux),
déchets de l`agriculture (400 millions de tonnes dont 280
d`élevages et 45 d`industries agro-alimentaires) (DESACHY,
1996, cité par RIACHI, 1998).
D`après nos pré enquêtes, la cité
de Lubero n'échappe pas à cette dure réalité des
quantités élevées des déchets. Ainsi donc notre
préoccupation majeure sera centrée sur la problématique de
la gestion des déchets d`élevage et ménagers
biodégradables dans la cité de Lubero pour la seule raison
prépondérante sur la santé publique.
0.2. HYPOTHESES
Au cours de notre recherche, nous nous sommes posé les
questions suivantes :
1. L`ignorance de la gestion des déchets
biodégradables ne serait-elle pas un des facteurs qui
porterait atteinte à la santé publique à Lubero ?
2. La quasi absence des connaissances en matière de
gestion des déchets serait-elle due au manque de programme de
sensibilisation, de diffusion et de l`éducation sur l`assainissement du
milieu ?
3. La pratique du compostage des ordures
ménagères comme moyen de recyclage des déchets
biodégradables serait-elle faible dans la cité de Lubero et ses
environs ?
0.3. OBJECTIFS ET INTERETS DU
SUJET
0.3.1. Objectifs
Pour vérifier ces hypothèses, nous nous fixons
les objectifs suivants :
1. De quantifier les déchets produits par ménage
et par jour.
2. D`estimer le degré de perception de la population de
Lubero sur le recyclage des déchets biodégradables.
3. De démontrer s`il y a prise de conscience de la
population du danger qui résulterait de la salubrité
publique.
0.3.2. Intérêts
Le choix de ce sujet peut susciter d`interrogations dans la
mesure où certaines personnes considèrent que les ordures
ménagères et les déjections des animaux contiennent
beaucoup d`impuretés. Ce travail est un outil de
référence, le premier à notre ample avis dans le milieu de
Lubero sur la gestion des déchets biodégradables. Au fond, il
pourrait aider tout acteur de développement à se pencher au
problème d`assainissement dans le milieu ; en préconisant le
recyclage des déchets afin de mettre au point une stratégie qui
pourrait contribuer à la conservation des sols, car la
dégradation des terres est un problème dans toute l`Afrique. Elle
menace la survie économique des paysans.
Le présent travail s`inscrit dans le contexte selon
lequel «l`homme noir se trouve enfermé dans le cercle infernal
d`une agriculture sous productive, réalisée par des hommes
sous-alimentés, sur une terre non fertile»
(Réné DUMONT., 1962).
C`est ainsi qu`au lieu de commander des engrais chimiques de
synthèse, notre tâche sera d`initier la population locale à
la production des engrais organiques ainsi qu`à l`application des
méthodes culturales propres à protéger l`environnement
(REINHOLF MEYER., 1989).
0.4. DELIMITATION DU SUJET
Pour plus de précision, il est important de
délimiter notre projet de recherche dans le temps et dans l`espace. En
effet, ce travail se circonscrit dans les limites de la cité de Lubero
et porte sur la problématique de la gestion des déchets
d`élevage et ménagers biodégradables ; et
s`étend sur tout l`espace géographique de cette cité.
Notre recherche s`est étendue dans la période allant du mois
d`Octobre 2007 au mois Avril 2008.
0.5. TRAVAUX ANTERIEURS
De façon générale, la cité de
Lubero reste encore peu connue sur le plan des études environnementales.
A notre ample connaissance, peu des travaux ont été
réalisés dans ce milieu sur les problèmes de la gestion
des ordures ménagères et des déchets d`élevages. Ce
travail s`inscrit donc parmi les premiers dans ce domaine en matière de
gestion des déchets d`élevage et ménagers dans notre
milieu.
0.6. DIFFICULTES RENCONTREES
La réalisation du présent travail a
été confrontée à un certain nombre des
problèmes dont :
1. La non disponibilité de certaines personnes à
pouvoir répondre à notre questionnaire ;
2. Le manque de la documentation nécessaire et des
données préexistantes dans notre milieu d`étude ;
3. Des longues distances à parcourir à pieds
pour une zone à relief accidenté (plateau, collines, etc.) ;
4. L`indifférence de certains enquêtés qui
nous traitaient de policiers sanitaires, ou agents de
l`hygiène ;
5. D`autres, par contre nous prenaient pour des humanitaires
pouvant distribuer éventuellement de l`aide (vivres, non
vivres...) ;
6. Les frais d'abonnement aux bibliothèques d`autres
Universités de la région très élevés.
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
La charpente du présent travail s`articule autour de
quatre chapitres précédés d`une introduction et se termine
par une conclusion. Le premier chapitre porte sur le cadre théorique de
l`étude. Le deuxième chapitre est axé sur la
présentation du milieu de notre recherche. Le troisième chapitre
porte sur la présentation des résultats et leur analyse. Le
quatrième se rapporte à la discussion des résultats
obtenus.
CHAPITRE PREMIER : CADRE
THEORIQUE DE L`ETUDE.
Depuis les dernières années, le monde prend
à nouveau conscience de l`importance de la question des
déchets : les pays développés ne sont plus les seuls
à se sentir concernés ; la situation reste alarmante dans
certaines villes des pays en voie de développement et surtout en
Afrique.
La mauvaise gestion des déchets urbains créent
beaucoup de problèmes dans l`environnement notamment la pollution de
l`air, de l`eau, du sol, les érosions du sol, la nuisance, les odeurs
nauséabondes...entraînant ainsi diverses maladies dont le plus
important sont les cancers, les maladies respiratoires chroniques, les
allergies, les manifestations inflammatoires et bien d`autres.
I.1.DEFINITION DES CONCEPTS
Il nous semble important qu`avant d`entrer dans le vif de
notre sujet de définir quelques mots-clés qui sont à la
base de sa compréhension.
Gestion des déchets
Selon GOUHIER ( 2005 et 2000), la
gestion des déchets (Rudologie) est la collecte, le
transport, le
traitement (le traitement
de rebut), la
réutilisation ou
l'élimination des
déchets,
habituellement ceux produits par l'activité humaine, afin de
réduire leurs effets sur la santé humaine, l'environnement,
l'esthétique ou l'agrément local (
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rudologie).
A. Déchet
Le vocable déchet vient du verbe ½déchoir
½qui traduit la diminution de valeur d`une matière ou d`un objet
jusqu`au point où il devient inutilisable en un lieu et en un moment
donné. C`est ainsi qu`un « déchet
biodégradable» est défini comme étant «tout
déchet pouvant subir une décomposition anaérobie ou
aérobie, comme les déchets alimentaires et les déchets de
jardins, ainsi que le papier et le carton» (PICHAT,
1995).
B. Ménage
Le ménage est défini, comme un ensemble de
personnes à l`intérieur d`une maison. Paul
ROBERT (1986), le définit comme « une unité de
la population des personnes constituants une communauté domestique
».
C. Compostage
Le compostage est un processus par lequel des matériaux
biodégradables sont mis ensemble pour être convertis en un
amendement humifère stabilisé, grâce au travail
d`organismes biologiques vivants sous conditions contrôlées. Ainsi
le compostage consiste en un processus de biodégradation aérobie
de la matière organique sous l`action d`une très grande
diversité de micro-organismes qui préexistent dans les substrats
concernés (www. Compostage.
Info). Pour Raviv (2000),
le compostage est la méthode de traitement préférentielle
pour beaucoup de déchets organiques, autant du point de vue
écologique qu'économique.
D. Compost
Le compost est le produit final du compostage, c'est de la
« matière humique stable, assainie, riche en matière
organique et non nauséabonde, qui résulte du compostage de bio
déchets...» (C.E. document de travail, 2001).
Il est composé pour l`essentiel d`une fraction organique
stabilisée et des composés minéraux. L`action de composter
est donc de produire de la matière organique de type humique stable
(MUSTIN, 1987)
E. Incinération
L`incinération est une technique de destruction par le
feu. Il est une action d`incinérer (réduire en cendre) dans un
incinérateur (LAROUSSE, 1959).
F.
Minéralisation
On parle de la minéralisation si la
biodégradation d`un substrat organique est total, c`est à dire
formation uniquement des produits inorganiques tels H2O,
CO2, CH4, H2 (PELMONT, 1993 ;
Atlas, 1988).
G. Biodégradation
Le terme biodégradation généralement
retenu dans la littérature scientifique correspond à une action
de dégradation d`un composé organique par des agents biologiques
(généralement microbiens) (RECORD,
2002).
H. Biodégradabilité
L`appellation biodégradabilité regroupe les
qualités nécessaires a une substance pour subir un processus
d`altération microbienne (RECORD, 2002).
I. Bioaltération
L`altération microbienne concerne non seulement les
substances organiques mais aussi les substances inorganiques et résulte
d`attaques enzymatiques (action directe des microorganismes), soit des
modifications chimiques de l`environnement tels que le pH, sous produit du
métabolisme... qui ont pour conséquence l`altération
physique et/ou chimique (action directe) (BAYARD,
1993).
J. Détérioration
La détérioration est une action de
détériorer ou son résultat, désigne une
réduction de qualité ou de valeur du système
(GOURDON et Al, 1996).Ce terme est souvent
utilisé pour les matériaux solides telle les plastiques, les
pierres, les pièces métalliques etc. (BAYARD,
1993). La biodéterioration se définit alors
comme la réduction de qualité, de valeur ou de
fonctionnalité du système considéré sous l`action
directe ou indirecte et/ou partielle d`agents biologiques. Cette notion
implique donc une appréciation du système en terme de
«valeur» ou de «qualité» à partir des
fonctions attribuées au système (RECORD,
2002).
K. Biotransformation
Le terme biotransformation implique la notion de
transformation d`un substrat organique métabolisé qui n`aboutit
donc pas forcément à son assimilation totale
(PELMONT, 1993).
L. Méthanisation
La méthanisation permet le traitement anaérobie
de tous les déchets organiques, y compris les déchets très
humides, et produit un biogaz énergétiquement valorisable
(production de chaleur ou d'électricité) et un résidu dont
les caractéristiques sont proches de celles d'un compost. Cette
technique autorise le traitement de déchets riches en eau et très
fermentescibles, difficiles à composter (RECORD,
2002).
1.2.
GENERALITES SUR LA GESTION ET LE RECYCLAGE DES DECHETS
1.2.1. PROBLEMATIQUE DES
DECHETS
Toute activité humaine, matérielle consomme des
matières premières et produit à plus au moins à
long terme des déchets. Les grandes villes, les sociétés
rurales sont confrontées à ce problème s`il n`y a pas un
système de collecte systématique. Tout déchet, produit
dans un pays ou exporté et importé, doit être
géré de façon écologique pour protéger la
santé et l`environnement (Encyclopédie Encarta,
2006).
Aussitôt que les hommes se sont
sédentarisés, ils ont vite été confrontés au
problème de leurs déchets : matières fécales,
urines, restes alimentaires, cadavres, etc. Le plus souvent, ils les ont
abandonnés à la nature, parfois brûlés, rarement
enfouis ou jetés à l'eau. Très rapidement, le
problème des déchets est vite devenu une préoccupation,
particulièrement au regard des problèmes d'hygiène que
cela posait, même si à ces époques anciennes ces notions
restaient parfois assez floues
(www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/pollution.htm).
Les déchets peuvent être toxiques de plusieurs
manières : soit directement, soit à la suite d'une
réaction physique ou chimique avec d'autres substances avec lesquelles
ils sont en contact à un moment ou à un autre de leur
élimination, traitement ou stockage, soit par leurs métabolites
ou les produits de leur dégradation, par exemple, au cours des
fermentations (méthane, phosphures), ou de leur combustion
(dioxines).
Les déchets peuvent donner lieu soit à des
intoxications qui seront le plus souvent, au moins dans nos pays
évolués, des maladies professionnelles, soit à des
problèmes d'écotoxicologie (
www.environnement.gouv.fr).
Le rythme de développement des villes engendre des
besoins tels, dans tous les domaines, que la gestion des déchets
à toutes de passer après d`autres priorités comme l`eau,
la santé, l`éducation, l`éclairage, le transport...
En effet, les déchets sont jetés dans les rues
et les rivières traversant les grandes villes qui deviennent d`immenses
cloaques d`immondices (SANE, 1999 ; BOTKIN,
1995).
Notre société est confrontée à un
véritable problème de manière beaucoup plus aigu
qu`anciennement pour multiples raisons dont : l`expansion
démographique entraînant l`augmentation des produits de
consommation, la diminution de la durée de vie des biens et des
produits, l`accroissement des emballages non naturellement destructibles,
l`augmentation des informations imprimés (journaux, concentration des
populations et type d`habitats...).Ceci pourrait occasionner les maladies
parasitaires y compris les helminthiases entraînant une morbidité
et une mortalité dans le monde entier (BLUMBERG.,
1968 cité par SHABANTHU.,
2006).
La santé et la maladie sont des éléments
écologiques qui décrivent les relations entre un organisme et la
valeur future de son environnement (BREWER, 1988).
1.2.2. CLASSIFICATION DES
DECHETS
1.2.2.1. Déchets
biodégradables
Ce sont des déchets
compostables (
résidus
verts, boues d'
épuration
des eaux, restes alimentaires...), qui s'assimilent en première
approche à la
biomasse.
Ces déchets sont au moins pour une partie détruits naturellement,
plus ou moins rapidement, en général par les bactéries,
champignons et autres micro-organismes et/ou par des réactions chimiques
(oxydation, minéralisation), laissant des produits de dégradation
identiques ou proches de ceux qu'on peut trouver dans la nature, parfois
néanmoins contaminés par des résidus de pesticides, de
métaux, dioxines, etc., selon leur origine. Ils peuvent être
revalorisés par différentes filières (
bioénergie,
biocarburants,
compostage,
amendements,
engrais...)
(RECORD, 2002).
1.2.2.2. Déchets recyclables
Les déchets
recyclables
(matériaux de construction, métaux, matières
plastiques...) : ces matériaux peuvent être
réutilisés tels quels (via des recycleries ou
ressourceries)
dans d'autres domaines ou recyclés : par exemple, les métaux
sont refondus et réintégrés dans de nouvelles
pièces, les plastiques sont hachés et servent de rembourrage ou
de combustible... (RECORD, 2002).
1.2.2.3. Déchets ultimes
Les
déchets
ultimes qui « ne sont plus susceptibles d'être
traités dans les conditions techniques et économiques du
moment». Eux seuls devraient encore pouvoir être mis en
décharge,
après
inertage le cas
échéant, pour les plus dangereux (RECORD,
2002)
.
1.2.2.4. Déchets spéciaux et
déchets industriels spéciaux
Les
déchets
spéciaux et
déchets
industriels spéciaux (DIS), à la différence du
déchet
banal peuvent entrer dans la catégorie des
déchets
dangereux, dont font partie les
déchets
toxiques et les
déchets
radioactifs qui doivent faire l'objet d'un traitement tout à fait
particulier en raison de leur nocivité particulière liée
à la
radioactivité.
Parmi les
déchets
nucléaires, on distingue les
déchets
radioactifs ultimes qui « ne sont plus susceptibles d'être
traités dans les conditions techniques et économiques du
moment ». Les
déchets
radioactifs en raison de leur nocivité particulière
liée à la
radioactivité.
On les classe aussi selon leur durée de vie (d'activité)
(RECORD, 2002).
1.2.2.5. Déchets municipaux
Les déchets municipaux regroupent les
ordures ménagères définies comme étant le
résidus de la vie domestique auxquels s`ajoutent divers types de
déchets selon les modes de collecte : déchets de la voie
publique, déchets encombrant de ménages, déchets verts,
déchets de bureaux, déchets de certaines petites et moyennes
entreprises et petites et moyennes industries (RECORD,
2002).
1.2.2.6. Déchets dangereux
Les déchets dangereux englobent les produits chimiques
toxiques et les substances inflammables, radioactifs ou biologiques. Ces
déchets peuvent se présenter sous la forme de boue, de liquide,
de gaz ou de liquide. Les substances radioactives sont dangereuses car une
exposition prolongée, leur rayonnement ionisant provoque souvent des
lésions chez les organismes vivants et ces substances restent actives
très longtemps. La gestion des déchets radioactifs dangereux est
soumise à une réglementation (
www.ineris.fr).
1.2.3. EFFETS DES DECHETS
L`abondance et l`épandage
incontrôlé des déchets dans la nature pose des effets
néfastes dont les plus importants sont :
1.2.3.1. Aspect sanitaire
La présence des germes pathogènes susceptibles
d`être propagés par les vecteurs (mouches, moustiques, oiseaux,
porcs...) peuvent contaminer l`eau, l`air et le sol.
Les déchets entreposés doivent être
compactés et recouverts pour éviter d'attirer les
souris et les
rats et éviter
l'éparpillement
(http://fr.wikipedia.org/wiki/gestion_des_d%C3%A9chets#).
Les déchets peuvent aussi présenter une ou
plusieurs propriétés suivantes : explosif, comburant,
inflammable, irritant, nocif, toxique, cancérogène, corrosif,
infectieux, toxique pour la reproduction, mutagène, écotoxique.
Selon le PNUE (1999) la pollution de l`air,
les ordures ménagères, les déchets dangereux, le bruit et
la contamination de l`eau font des zones urbains des «point chaud»
environnementaux. Les risques sanitaires inévitables touchent alors
surtout les enfants qui sont le plus vulnérables. On estime
désormais que 50% environ des maladies respiratoires chroniques sont
dues à la pollution de l`air.
1.2.3.2. Atteinte à la faune et la
flore
Les influents riches en azote et les eaux de ruissellement
transportant des engrais tendent à stimuler la croissance des algues
dans les eaux côtières, ce qui peut entraîner une
déperdition d`oxygène entraînant la mort des poissons en
eau profonde et réduisant la diversité biologique marine par la
compétition (PNUE, 1999).
Dans les pays industrialisés la faune ichthyologique
est surtout menacée par la pollution industrielle : les engrais
azotés et phosphatés avec les phénomènes
d`eutrophisation qu`ils provoquent, les déchets ménagers, les
influents industriels et nombreux toxiques rejetés quotidiennement dans
les milieux aquatiques rendent ces derniers inhabitables par les poissons
(KHASIRIKANI, 2008).
1.2.4. GESTION ET RECYCLAGE DES
DECHETS
La gestion des déchets concerne tous les types de
déchets, qu'ils soient solides, liquides ou gazeux, chacun
possédant sa filière spécifique. Les manières de
gérer les déchets diffèrent selon qu'on se trouve dans un
pays développé ou en voie de développement, dans une ville
ou dans une zone rurale, que l'on ait à faire à un particulier,
un industriel ou un commerçant. L'accent a été mis, ces
dernières décennies, sur la réduction de l'effet des
déchets sur la nature et l'environnement et sur leur valorisation
(
www.environnement.gouv.fr).
Le recyclage des déchets solides est une
pratique ancienne. Les instruments en métal étaient fondus et
retravaillés dès le néolithique. Aujourd'hui, les
matériaux recyclables sont récupérés à
partir des déchets municipaux grâce à plusieurs techniques
telles que le déchiquetage, la séparation magnétique des
métaux, le classement par soufflage, qui sépare les morceaux
légers des morceaux lourds, le filtrage et le lavage. Une autre
méthode de récupération est le procédé de
réduction en pulpe : les déchets sont mélangés
avec de l'eau et concassés en une boue dans le dépulpeur qui
ressemble à une grande poubelle de cuisine
(Encyclopédie Encarta 2006).
En effet, le recyclage est un procédé par
lequel les
matériaux qui
composent un produit en fin de vie (généralement des
déchets
industriels ou ménagers) sont réutilisés en tout ou en
partie. Pour la plupart des gens dans les pays développés, le
recyclage regroupe la récupération et la réutilisation des
divers déchets ménagers. Ceux-ci sont collectés et
triés en différentes catégories pour que les
matières premières qui les composent soient
réutilisées (recyclées).
Ainsi on doit procéder à:
- La collecte et le transport,
- Tri et
- Le traitement (
www.environnement.gouv.fr).
1.2.4.1. La collecte et transport des
déchets
La collecte des déchets ménagers est un service
public respectivement récent, remontant du 19è
siècle dans les pays industrialisés. Elle doit se faire
fréquemment une ou deux fois par semaines. Elle se fait normalement dans
chaque habitation au niveau de ville. Cette collecte concerne aussi
l`évacuation des déchets sauvages dans les rues de centres
urbains. Elle peut être ouverte ou fermée (KAMBALE,
2003 cité par SHABANTHU, 2006).
La collecte des déchets verts produits par les
ménages peut être effectuée soit :
Ø Par apport volontaire en déchetterie. Dans
cette hypothèse, un broyage préalable est à effectuer
avant transport sur la plate-forme de compostage. En effet, le transport des
déchets verts bruts constitue une pratique à éviter,
compte tenu des difficultés rencontrées pour une
réalisation efficace, notamment pour les branchages (densité
faible). Le broyage sur chantier ou sur site de dépôt doit donc
être privilégié.
Ø Par collecte séparative en porte à
porte avec les collecteurs, par substitution, par addition ou par collecte en
bennes bi compartimentées
(www.environnement.gouv.fr).
La mise en oeuvre d'une filière de traitement
basée sur le compostage de la fraction fermentescible et la
réalisation des objectifs relatifs à la valorisation de la
matière des déchets recyclables impose la
généralisation des collectes séparatives
(RECORD, 2002).
Le choix entre le développement des collectes en
porte-à-porte ou la multiplication des points d'apport volontaire
constitue l'alternative fondamentale.
Cette collecte assure une efficacité plus grande, en
terme quantitatif, du tri sélectif à la source.
Le transport des déchets s`effectue de diverses
manières : par camion benne de capacité différente ou
variable équipés des dispositifs de tassement (stockage)
(
www.wikipedia.org)
.
1.2.4.2. Le tri des déchets
Le tri des déchets ou tri sélectif est une
méthode de tri qui permet de séparer les déchets en
fonction de leur composition. Il est effectué par les particuliers et
les industriels, puis affiné dans des centres de tri
spécialisés. Le tri conditionne la
valorisation
des déchets : il permet notamment de séparer les
déchets
recyclables
des autres déchets (
www.environnement.gouv.fr).
1.2.4.3. Le traitement des déchets
Le traitement biologique et mécanique (TBM) est une
technique qui combine un tri mécanique et un traitement biologique de la
partie organique des déchets municipaux. Le TBM est aussi parfois
appelé TMB (Traitement Mécanique et Biologique) cela
dépend de l'ordre dans lequel s'effectuent les opérations
(
www.amorce.asso.fr/rubrique.php3?id_rubrique=3).
La partie « mécanique » est souvent une étape
de
tri du vrac. Cela permet de
retirer les éléments recyclables du flux de déchets (tels
les métaux, plastiques et verre) ou de les traiter de manière
à produire un carburant à haute valeur calorifique nommée
combustible dérivé des déchets qui peuvent être
utilisé dans les fours des cimenteries ou les centrales
électriques. La partie « biologique »
réfère quant à elle à une fermentation
anaérobique ou au compostage. La fermentation anaérobique
détruit les éléments biodégradables des
déchets pour produire du
biogaz et du terreau. Le
biogaz peut être utilisé pour créer de l'énergie
renouvelable. La partie « biologique » peut aussi faire
référence à une étape de compostage. Dans ce cas
les composants organiques sont traités par des micro-organismes à
l'air libre. Ils détruisent les déchets en les transformant en
dioxyde de carbone et en compost. Il n'y a aucune énergie produite par
le compostage.
En effet, on utilise trois techniques pour l`élimination
des déchets : l`enfouissement, l`incinération et le
traitement biologique des déchets biodégradables (
http://www.actuenvironnement.com/ae/news/deee_amorce_eco_organisme_medad_dechet_4627.php4).
1° l`enfouissement
L`enfouissement se pratique en tranchées. Les
décharges contrôlées ne sont utilisées que lorsque
l`on dispose d`espace suffisant et de moyens mécanisés
(
www.novethic.fr/novethic/site/article/index.jsp?id=96992)
a) La décharge brute
La décharge est le moyen
d'évacuation le plus satisfaisant et le plus économique, mais
uniquement si le terrain approprié n'est pas trop éloigné
du lieu de production des déchets; généralement, le
ramassage et le transport représentent septante cinq pour cent du
coût total de la gestion des déchets solides
(Encyclopédie Encarta, 2006).
Certains s'opposent aux décharges quelque soient les
conditions ou le lieu, en expliquant qu'au final le stockage en décharge
laissera une planète véritablement
polluée avec plus
aucune fissure ou espace sauvage. Certains
futurologues ont
déclaré que les décharges seront les « mines du
futur » : comme certaines ressources s'appauvrissent, on pourra
justifier qu'il est nécessaire de les extraire des décharges
où elles avaient été enfouies considérée
alors comme non valorisable (www. Ademe.fr/entreprises/dechets/
activites/ docs/ guideplates formes.)
b) La décharge
contrôlée
Les déchets bruts sont versés en couche de deux
mètres carrés environ. Ils sont compactés et
nivelés au moyen d`un engin dont les roues sont équipées
de lame. Le risque du milieu environnemental est lié aux
paramètres géographiques : le risque de pollution de l`air,
de l`eau, du sol et la modification naturelle suite aux dépôts
(KAMBALE., 2003 cité par SHABANTU, 2006).
2° L`incinération
L'incinération est le processus de destruction d'un
matériau en le brûlant. Elle est connue pour être une
méthode pratique pour se débarrasser des déchets
contaminés, comme les
déchets
médicaux biologiques (LAROUSSE, 1959).
Elle est une technique éprouvée et
répandue, en Europe comme dans les pays en voie de développement,
même si elle est soumise à controverse pour plusieurs raisons. Les
controverses concernent généralement les problèmes
environnementaux et sanitaires liés aux incinérateurs qui ont
fonctionné dans le passé, avant l'application des normes
actuelles (www. ecologie. gouv.fr/ IMG/
doc/liste_Texte_Dechets.doc).
3° Le traitement biologique (compostage et
méthanisation)
Cette partie de l`étude est consacrée à
une présentation des domaines de gestion et de traitement des
déchets où la biodégradation a une incidence, qu`elle soit
recherchée comme dans le cas du compostage ou de la
méthanisation.
a. Biomasse et déchets organiques
Les micro-organismes sont le dernier maillon de la
chaîne de décomposeurs. A ce sens, leur rôle dans les
écosystèmes et les cycles de la matière fondamental. On
appelle biomasse l`ensemble des végétaux et des
animaux, ainsi que les déchets organiques qui leurs sont
associés. Depuis très longtemps l`homme utilise la biomasse pour
se nourrir, se loger, se meubler, se vêtir, se chauffer et cuisiner, et
comme source de composés chimiques.
La notion de la biodégradation et de la
biodégradabilité implique que le matériau ou le
déchet solide soit transformable sous l`action des micro-organismes dans
des conditions environnementales données, c`est à dire que la
matière qui le constitue puisse être utilisé par les
micro-organismes pour leurs permettrent de vivre. Le terme
biodégradation est généralement réservé aux
composés organiques. Par conséquent, seules les déchets
contenant de la matière organique sont potentiellement
biodégradables. Pour les minéraux susceptibles de subir des
agressions microbiennes on parlera plutôt de biodéterioration.
b. Compostage (traitement biologique
aérobie)
Le compostage est une technique permettant
le retour de la matière organique dans le sol lorsqu`on l`utilise comme
amendement organique des sols agricoles ou urbains. Les éléments
dégradés, simplifiés, peuvent alors entrer à
nouveau dans le cycle de la matière et notamment être
réutilisés par les plantes. Il s`agit alors de la
réintégration de la matière organique dans les cycles
biogéochimiques de notre environnement (RECORD,
2002 et www. Compostage.
Info). Comme le montre le schéma suivant, le
processus de compostage se décompose en deux grandes étapes une
fermentation chaude et une phase de maturation du compost.
Hormis les procèdes de traitements mécanique
et/ou physico-chimiques divers qui peuvent précéder et suivre le
compostage, le processus de biotransformation de la matière organique au
cours du compostage peut se décrire de la façon suivante.
- La première étape biologique
dite de fermentation de la chaude permet de réduire la masse du
déchet à traiter.
- La seconde étape est la phase de maturation (phase
dite froide) (RECORD, 2002).
c. Méthanisation (traitement biologique
anaérobie)
La méthanisation est un procédé
biologique de la digestion anaérobie. La digestion anaérobie est
la transformation de la matière organique en méthane
(CH4), eau (H2O) et gaz carbonique (CO2) par
un écosystème complexe fonctionnant en absence d`oxygène.
Du point de vue industrielle, la méthanisation doit donc s`effectuer en
système noyé (fosses, cuves fermés...). Pour favoriser
l`anaérobiose ainsi que la syntrophie obligatoire entre les
différentes populations microbiennes. La méthanisation s`applique
donc préférentiellement à des déchets très
humides alors il faut procédé à un ajout d`eau ou
d`effluents liquides.
Enfin la méthanisation est un processus de digestion
anaérobie pouvant répondre à un double objectif de
valorisation énergétique par récupération de
méthane et de stabilisation des déchets organiques. Le biogaz est
utilisé comme combustible et digestat, produit solide de la digestion
anaérobie, est utilisable comme amendement sur les terres agricoles.
d. L`épandage
C`est une opération qui consiste à
répandre du fumier, des engrais ou des amendements sur les champs en
améliorant les sols ou pour la nutrition des cultures et des plantations
(Encyclopédie Encarta, 2006). Les travaux de
H.P. RUSCH, (1996) ont confirmé qu`une
matière organique ne favorise la croissance des plantes que lorsqu`elle
a subi une fermentation aérobie pendant une durée suffisante.
Cette durée peut varier de quelques mois à plus de deux ans selon
la nature des matières organiques et la forme sous laquelle elles sont
apportées (ANONYME, 1972).
La gestion de la fertilité n`est possible qu`avec une
étroite association agriculture élevage renforcée par
l`utilisation des engrais verts pour une agriculture durable qui permet la
conservation des terres cultivées.
L'érosion des sols s'accélère sur tous les
continents et elle concerne entre un cinquième et un tiers des terres
cultivées. Elle représente une menace considérable pour
l'approvisionnement en nourriture. (Encyclopédie Encarta,
2006 ; HENIN S et al, 1969)
CHAPITRE DEUXIEME: PRESENTATION DU MILIEU D`ETUDE
Pour mieux assimiler une aire bien déterminée,
il s'avère nécessaire de la circonscrire dans le temps ou dans
l'espace. Voilant ce qui justifie pertinemment la raison d'être de cette
description du milieu rural de la cité de Lubero qui constitue notre
champ de recherche.
2.1. SITUATION
GEOGRAPHIQUE
La cité de Lubero est une de grandes
agglomérations du territoire de Lubero. Elle se situe dans le
prolongement de la chaîne du mont MITUMBA, au Nord-Est de la province du
Nord-Kivu, à environ 350Km de la ville de Goma et à environ 47Km
de la ville de Butembo en République Démocratique du Congo (RDC).
Elle s'étend de l'Est à l'Ouest sur environ 4Km et du Nord au Sud
sur 10Km dans une cuvette encerclée par une ceinture des montagnes
quasiment fermée. De manière générale, le
territoire de Lubero se trouve à 0° 40' de latitude Nord et 0°
50' de latitude Sud, mais aussi à 28 et 29°30' de longitude Est
(SEKERAVITI, 1996 cité par
VAHAMWITI, 2002).
2.2. RELIEF ET
HYDROGRAPHIE
Le relief est du type montagneux, caractérisé
par la prédominance des plateaux, montagnes et des collines dont le bas
se réduisent en vallées (cuvettes), ruisseaux et rivières.
Il décroît au fur et mesure qu'on se dirige vers l'Ouest.
L'altitude varie entre 1200 et 2500 m (SEKERAVITI,
1996). Une ceinture de montagnes, une cuvette marecagieuse, une
seule ouverture des eaux,... sont de témoignages qui poussent à
croire que ce milieu abriterait un lac intérieur dans le temps.
De nombreux cours d'eaux traversent le milieu mais le plus
important sont : les rivières KAKWAGHO, KIBENGE, MAKUKU, MUNOVO,
VUKANO, ... dont les potentialités pourront être plus tard
exploitées pour la production d'énergie hydroélectrique.
Les montagnes autour de la cité de Lubero hébergent des
vallées baignées par des rivières et ruisseaux appartenant
au bassin du fleuve Congo. C'est une contrée riche en eau. Ce qui a
permis la réussite du projet d'adduction d'eau potable
réalisé dans le cadre de la coopération Zaïre Canada
en 1987.
2.2. SOL, CLIMAT ET VEGETATION
Le sol est argilo-sabloneux avec
prédominance d'argile. Sa capacité de rétention
d'eau le prédispose aux cultures maraîchères. La brousse
récupère certaines étendues couvertes jadis par la
forêt détruite par l'homme à la recherche des terres
cultivables avec l'agriculture sur brûlis et sur un sol apparemment
productif situé aux versants des montagnes. Ces flancs sont
érodés et restent moins productifs. Toutefois, ils sont
favorables à l'agroforesterie et au reboisement pour pallier aux
problèmes de l'érosion, de l'énergie, ... Les flancs et
les sommets des montagnes, collines et plateaux sont constitués des
roches et des graviers (carrières des pierres) pour la construction des
maisons d'habitations. Par contre la cuvette est marecagieuse en certains
endroits, une végétale et le limon moins fertiles provenant des
montagnes, d'une part. Cette pauvreté du sol explique la faible
productivité en produits vivriers dans le milieu. D'autre part, la
cuvette regorge à d'autres endroits de l'argile servant de
matière première dans la construction et l'industrie artisanale
(tuilerie, poterie).
La configuration géographique de la cité de
Lubero, c'est-à-dire l'altitude et l'orientation de principaux ensembles
topographiques jouent un rôle prépondérant et fait de lui
un climat équatorial de montagne qui lui confère un
caractère tempéré. Les précipitations sont
abondantes, les pluies sont reparties sur toute l'année de façon
que les périodes sèches sont difficilement remarquables.
Toutefois la pluviométrie mensuelle varie respectivement entre 1200
à 1400 mm d'eau par an. La température varie entre 18 et
24°C. De toutes les façons en dépit des perturbations
observées ces dernières années dues à la
déforestation, le climat est favorable à la santé humaine.
2.3. DEMOGRAPHIE
Le milieu de Lubero et ses environs est habité par une
population d'environ 44000 habitants (2007) ;
une population essentiellement de la tribu nande, communément
appelé «Yira». La famille régnante est issue du clan
des BASWAGHA, tandis que le reste de la population locale est composée
des autres clans comme les Bamate et Batangi.
2.4.
ACTIVITES ECONOMIQUES
2.4.1. L'agriculture
Naturellement, Lubero est un milieu à vocation
agricole : sol abondant, pas très fertile mais poreux et
perméable suite au labour régulier ; un drainage pour
éliminer l'excès d'eau qui parfois asphyxie les plantes dans le
bas fond (vallée).
De type traditionnel et extensif, l'agriculture est la
principale activité économique de la population de Lubero. Les
cultures de rente étant quasi-absentes, seules les cultures
vivrières et maraîchères sont pratiquées avec des
méthodes et techniques culturales traditionnelles. L'agriculture
pratiquée par la population est surtout du type de subsistance. La
culture de quinquina semble actuellement prendre l'ampleur économique
dans le milieu. Cette culture a confisqué la place de la culture de
café dans le milieu suite au prix bas sur le marché et aux
maladies phytopathologiques auxquelles le quinquina résiste grâce
à l'humus.
2.4.2. L'élevage
L'élevage est la seconde activité dominante
après l`agriculture mais aussi une source de revenu de la population de
cette région. La plupart de ménage pratique au moins
l`élevage de petit bétail et de la basse cour, notamment les
poules, lapins, canards, cobayes, chèvres, porcs et moutons. Le cheptel
bovin prend de plus à plus une connotation semi-intensive sur des
pâtures améliorées de Trèfle, de Brachiaria
sp, de Pennicetum clandestinum avec des soins
vétérinaires plus ou moins réguliers. La menace que cause
la prolifération des fermes se fait sentir avec comme conséquence
la réduction des arables.
2.4.3. Petit commerce et
industrie
Cette activité n`est pas fréquente dans le
milieu à cause de multiples taxes exorbitantes exigées par les
services étatiques, ce qui a fait d`ailleurs que certains
commerçants ambulants puissent allé continué
l`activité à Butembo. Sur le plan industriel, la cité de
Lubero a la minoterie du Nord-Kivu (MINOKI) à Kihemba qui pour des
raisons financières et les conditions conjoncturelles que traverse le
pays, l`usine a suspendu ses activités. Actuellement, les
établissements DEO PALOS a pris la relève et s`occupe de la
mouture des céréales (blé et mais) pendant que les
établissements TOUT EN EST lui a choisi la confusserie. La Pharmakina,
une entreprise agro-industrielle, cultive et achète le quinquina. Nombre
des familles s`occupent de la brasserie et de la vente des boissons locales et
les denrées alimentaires.
2.4.4. L`artisanat
L'artisanat occupe une place non négligeable parmi les
activités économiques. De petites et moyennes entreprises
émergent de part et d'autre. On peut cité à titre
d'exemple la menuiserie, la maçonnerie, la cordonnerie, la tannerie, la
maroquinerie, la forge, la fromagerie, les maisons de couture, ...
2.5. LES ACTIVITES
SOCIO-CULTURELLES
2.5.1. Environnement scolaire
Plusieurs écoles primaires et secondaires sont
implantées dans le milieu notamment les écoles
primaires : E.P Cangamuka, E.P Kabenge, E.P Kasalala, E.P Lubero, E.P
Migheri, E.P Mulo, E.P Ufahamu, E.P Vulingongo ; les écoles
secondaires : Institut Biondi, institut Ivatsiro, institut Kabenge,
institut Kasalala, institut Mulo/ Lwanga, institut Tuadibishe, institut
Ufahamu.
Enfin deux institutions d`enseignements supérieures et
universitaires se sont récemment installées dans la cité
de Lubero, nous citons entre autre l`Institut Supérieurs Sainte-Croix
Mulo (ISSCM) et l`Université Ouverte (CIDEP/ Lubero).
2.5.2. Environnement sanitaire
La cité de Lubero héberge le Bureau Central de
la Zone de Santé de Lubero (BCZS). Toutes les activités
sanitaires sont supervisées par le Médecin chef de Zone. Les
institutions sanitaires fonctionnelles dans ce milieu sont :
l'hôpital général de référence, le centre de
santé de Mulo, le centre de santé Kasalala, un centre
nutritionnel aujourd'hui appuyé par l'ONG Solidarités et le
centre de santé Lubero. Les tradi-praticiens oeuvrent aussi aux
cotés du médecin.
2.5.3. Environnement
ecclésiastique
On dénombre plusieurs religions dans le milieu, mais
nous nous intéresserons à celles qui interviennent activement
dans les activités sociales telles que les oeuvres scolaires et
sanitaires. Il s'agira de la religion catholique, la religion protestante (CBCA
et CEPAC) la religion adventiste et la religion Kimbanguiste.
CHAPITRE TROISIEME :
PRESENTTION ET INTERPRETTION DES RESULTATS
3.1. LA METHODOLOGIE D'ENQUETE
La méthode d'analyse
Le processus méthodologique que nous avons choisi dans
l'élaboration de ce travail est la recherche-action. Cette
méthode n'est pas un simple avatar méthodologique de sociologie
classique, elle exprime au contraire une véritable transformation de la
manière de concevoir et de faire de la recherche en développement
de l'environnement. Il s'agit là d'une recherche à
l'intérieur de la quelle il y a une action
délibérée de la transformation de la
réalité, mais aussi et surtout de produire des connaissances pour
réaliser ces transformations.
La recherche-action peut être définie avec
Benoît GAUTHIER comme « une
modalité de recherche, qui rend l'acteur chercheur, et qui oriente la
recherche vers l'action et qui ramène l'action vers les
considérations de recherche ». Par contre, Louis
LEWIN définit la recherche action « en se referant
à trois composantes, à savoir la recherche, la formation et
l'action ». La recherche-action débouche sur une nouvelle
inscription du chercheur dans la société, par la reconnaissance
d'une compétence à la recherche de praticien du social. Dans
cette optique, elle accepte de s'enquérir de la place de l'homme dans la
nature et de l'action organisée pour lui donner du sens. Elle se
définit alors dans son rapport avec la complexité de la vie
humaine prise dans sa totalité dynamique et ne se défend devant
la relation d'inconnu que lui découvre la finitude de toute existence.
La recherche-action intègre dans sa logique les
spécificités théoriques des sciences anthropo-sociales et
les différents systèmes de sensibilités et
d'intelligibilité proposés par les cultures du monde. A ce sens,
le chercheur ne peut plus se définir simplement comme un sociologue ou
un psychosociologue. Dans sa pratique, il est parfois sociologue,
psychosociologue, philosophe, historien, économiste, inventeur ou
militant. Il découvre les régions de la connaissance d'une
pensée galiléenne acceptée dans sa plénitude
signifiante. Le chercheur joue un rôle professionnel dans une dialectique
qui articule sans cesse l'implication et la distanciation, l'affectivité
et la rationalité, le symbolisme et l'imaginaire, la médiation et
le défi, la science et l'art, formateur et formé. Le chercheur
n'est ni agent d'une institution, ni un acteur d'une organisation, ni moins un
individu sans appartenance sociale, par contre il accepte ces différents
rôles à certains moments de son action et de sa réflexion.
Il est à la fois autonome et un acteur de sa pratique et de son
discours.
Cette méthode de recherche-action nous a permis
d'envisager de manière claire sans rien laisser au hasard, la
problématique de la gestion des déchets d`élevage et
ménagers biodégradables dans la cité de Lubero et de ses
environs.
3.2. LES INSTRUMENTS DES
COLLECTES DES DONNEES
Les instruments d'enquête renvoient aux conditions
pratiques de collecte d'informations. Nous avons opté dans
l'élaboration de ce travail à trois techniques de recherche
à savoir : la recherche documentaire, l'entretien et le
questionnaire.
3.2 .1. La recherche
documentaire
La recherche documentaire consiste à fouiller dans les
ouvrages et dans différentes publications comme les revues ou les
journaux qui permettent de cerner et d'apprivoiser l'objet d'une étude.
Ce type de recherche est réalisable dans les bibliothèques et
dans les centres d'études et de recherches. Nous avons choisi cette
technique, parce qu'elle cadre parfaitement avec l'objet de notre étude.
Il s'agit simplement pour nous d`estimer le degré de perception de la
population de Lubero et ses environs sur le recyclage des déchets
biodégradables.
La recherche documentaire s'est déroulée dans
les bibliothèques de l'UCNDK, de l'UCG et du CAUB.
3.2.2. L'entretien
Les différents entretiens ont concerné les
responsables des ménages, Il s'est généralement agit
d'entretiens individuels semi directifs durant en moyenne une heure. Le choix
de l'entretien semi directif s'explique par le fait que c'est un mode
d'entretien qui n'est ni entièrement ouvert, ni canalisé par un
grand nombre de questions précises. Il a permis de laisser venir
l'enquêté afin que celui-ci puisse parler ouvertement, dans les
mots qu'il souhaite et dans l'ordre qui lui convient. Nous nous efforcions
simplement de recentrer l'entretien sur les objectifs de la recherche chaque
fois que notre interviewé s'en écartait, afin de lui poser des
questions auxquelles il ne parvenait pas à répondre au moment le
plus approprié, et de manière aussi naturelle que possible. Il a
été parfois nécessaire de retourner voir les personnes
interviewées pour un complément d'informations.
3.2.3. Le Questionnaire
Pour mieux enrichir notre recherche, nous avons aussi
procédé à l'élaboration d'un questionnaire, qui, a
été adressée aux responsables des ménages.
Cette partie du travail va consister maintenant à
analyser ces questions et en déduire des résultats.
Pour la récolte des données, nous avons
utilisé un questionnaire qui a incorporé des questions de type
ouvert et fermé. Ces questions ont été adressées
aux responsables des ménages.
3.3.
POPULATION
L`exigence scientifique nous oblige de circonscrire d`abord
la population sur laquelle portera notre recherche. Celle-ci étant
considérée comme l`ensemble d`éléments (habitants,
individus) d`unités sur lesquelles portent les observations ou donnant
la possibilité de passer à un classement statistique
(MAURIN et al, 1991).
Notre population est constituée des tous les habitants
de la cité de Lubero et ses environs. Des femmes et des hommes
responsables des ménages âgés de 15 à 74 ans ayant
un niveau d'étude très minimal.
3.4.
ECHANTILLON
L`échantillon est un sous-ensemble d`individus de la
population cible. C`est donc un groupe d`individus ou d`objets qui sont
supposés représenter l`ensemble de tous les individus ayant les
caractéristiques communes concernés par notre étude. C`est
à partir de ce groupe d`individus qu`on peut tirer des conclusions qui
sont valables pour l`ensemble de la population mère
(KISANGANI et KABAYA, 2005). Dans notre recherche
nous nous sommes servi de l`échantillonnage stratifié. Elle
consiste essentiellement à diviser la population
cible en sous ensemble appelés strates et à tirer
aléatoirement un sous ensemble dans chacune
des strates.
L'échantillon a été de 379 personnes
parmi lesquelles on a enquêté 160 hommes soit
42,22% et 219 femmes soit 57,78%.
L'étude faite a été
prospective et participative où nous avons interrogé porte
à porte dans la quasi totalité de la cité de Lubero et ses
environs. Aléatoirement nous avons interrogé les passants
résidant dans cette cité. Pour que l'échantillon soit
représentatif, nous avons utilisé la formule de calcul de la
taille de l'échantillon:
n
=
(1,96)2 x N
(1,96)2 + I2 x (N -
1)
X 100
Où n = taille de
l'échantillon à interrogé
N = taille de la
population
I = largeur de la
fourchette exprimant la marge d'erreur par exemple 4%, 6%, 8%, 10%, 12%
f
n
x 100
Ainsi donc n = 379.
Nous avons aussi utilisé la formule des
pourcentages : % =
% = pourcentage
f = fréquence
n = effectif total de l'échantillon
(MUSUBAO, 2007)
3.5. COLLECTE DES DONNEES
Nous nous sommes servi d'un questionnaire d'enquête qui
était soumis aux enquêtés. Comme la plupart de ceux-ci
avaient difficile à lire, l'interview nous a été utile
pour leur expliquer le contenu.
3.6. DEPOUILLEMENT ET TRAITEMENT
DES DONNEES
Au terme de nos récoltes des données sur le
terrain, nous nous sommes servi d'un tableau qui nous a aidé dans le
dépouillement tout en pointant à partir de questionnaire
d'enquête, opération qui nous a beaucoup aidé pour avoir la
fréquence des réponses accordées par notre cible
(population d'enquête). Particulièrement, pour le traitement de
nos données, nous avons utilisé la technique statistique
basée sur les rapports statistiques simples enfin de juger et de donner
les conclusions de nos investigations.
Les différents résultats de nos enquêtes
sont repartis du tableau 1 à 11.
Tableau N°1 : Répartition de
l'échantillon par tranche d'âge, par sexe et par axe
AXES
AGE
|
LUBERO
|
MULO
|
ENVIRONS
|
TOTAL
|
TOTAL
|
Masculin
|
Féminin
|
Masculin
|
Féminin
|
Masculin
|
Féminin
|
Masculin
|
Féminin
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
15- 24
|
12
|
3,166
|
14
|
3,694
|
8
|
2,111
|
12
|
3,166
|
17
|
4,521
|
11
|
2,902
|
37
|
9,763
|
37
|
9,763
|
74
|
19,53
|
25- 34
|
16
|
4,222
|
18
|
4,749
|
9
|
2,375
|
14
|
3,694
|
12
|
3,166
|
12
|
3,166
|
37
|
9,763
|
44
|
11,61
|
81
|
21,37
|
35- 44
|
6
|
1,583
|
17
|
4,485
|
4
|
1,055
|
10
|
2,639
|
10
|
2,639
|
12
|
3,166
|
20
|
5,277
|
39
|
10,29
|
59
|
15,57
|
45- 54
|
2
|
0,528
|
13
|
3,43
|
2
|
0,528
|
8
|
2,111
|
10
|
2,639
|
11
|
2,902
|
14
|
3,694
|
32
|
8,443
|
46
|
12,14
|
55- 64
|
8
|
2,111
|
19
|
5,013
|
10
|
2,639
|
17
|
4,485
|
15
|
3,958
|
13
|
3,43
|
33
|
8,707
|
49
|
12,93
|
82
|
21,64
|
65- 74
|
10
|
2,639
|
12
|
3,166
|
6
|
1,583
|
4
|
1,055
|
3
|
0,792
|
2
|
0,528
|
19
|
5,013
|
18
|
4,749
|
37
|
9,763
|
TOTAL
|
54
|
14,25
|
93
|
24,54
|
39
|
10,29
|
65
|
17,15
|
67
|
17,68
|
61
|
16,09
|
160
|
42,22
|
219
|
57,78
|
379
|
100
|
Source : Notre enquête
Il ressort du tableau N°1 que les femmes
représentent 57,78% de la population étudiée et les hommes
42,22%. En se référant maintenant à la répartition
de la population étudiée par tranche d'âge et par
sexe ; on remarque que pour toutes les tranches d`âge, plus des
femmes ont répondu à notre questionnaire que d'hommes.
En rapport avec la répartition de la population
étudiée par tranche d'âge et sexe; on remarque que les
hommes et femmes d'âge compris entre 15- 24 ans, soit 19,53% de
l'échantillon pris, ont répondu à notre enquête. Les
hommes et les femmes qui ont l'âge compris entre 25- 34 ans, soit 21,37%
ont répondu à nos questions. Pour la tranche d'âge de 35-
44 ans, 15,57% de l'échantillon pris, ont répondu à notre
enquête, les individus qui ont l'âge compris entre 45- 54
ans ; soit 12,14% font partie de notre échantillon, les femmes et
les hommes dont l'âge varie entre 55- 64 ans, soit 21,64% ont
répondu aussi à nos questions et enfin les personnes dont
l`âge est compris entre 65- 74 ans, soit 9,763 ont répondu
à notre questionnaire.
Tableau N° 2 : Répartition de
l'échantillon selon les axes et la situation matrimoniale
Axes Situation matrimoniale
|
LUBERO
|
MULO
|
ENVIRONS
|
TOTAL
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Marié
|
92
|
24,27
|
80
|
21,11
|
60
|
15,83
|
232
|
61,21
|
Veuf (ve)
|
10
|
2,639
|
6
|
1,583
|
30
|
7,916
|
46
|
12,14
|
Célibataire
|
40
|
10,55
|
12
|
3,166
|
30
|
7,916
|
82
|
21,64
|
Divorcé (e)
|
5
|
1,319
|
6
|
1,583
|
8
|
2,111
|
19
|
5,013
|
TOTAL
|
147
|
38,79
|
104
|
27,44
|
128
|
33,77
|
379
|
100
|
Source : Notre enquête.
Parmi nos enquêtés, 61,21% des
enquêtés sont mariés, 12,14% des enquêtés
sont des veufs, 26,67% des enquêtés affirment être des
célibataires, et 5,013% avoir divorcé.
En rapport avec la répartition de l'échantillon
par la situation matrimoniale et par la provenance, nous constatons ce qui
suit : les hommes et les femmes mariés de la cité de Lubero
représentent 24,27% de notre échantillon, ceux de Mulo 21,11% et
enfin ceux des environs 15,83%. Les environs de Lubero ont compté plus
de veufs ; soit 7,916% que la cité de Lubero ; soit 2,639% et
le village de Mulo ; soit 1,583%.
Quant à la répartition de l`échantillon
suivant leur origine on remarque que dans tous les axes plus des femmes ont
répondu à notre préoccupation que les hommes. Les hommes
et les femmes provenant de l`axe Lubero représentent 38,79% de la
population étudiée et ceux provenant de l`axe Mulo
représentent 27,44% de notre échantillon et enfin ceux des
environs de Lubero 33,77%.
Tableau N°3 : Répartition de
l'échantillon selon les axes et le niveau d`étude
Axes Niveau d'études
|
LUBERO
|
MULO
|
ENVIRONS
|
TOTAL
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Jamais à l'école primaire
|
59
|
15,57
|
62
|
16,36
|
89
|
23,48
|
210
|
55,41
|
Terminé l'école primaire
|
73
|
19,26
|
21
|
5,541
|
20
|
5,277
|
114
|
30,08
|
N'a pas terminé le secondaire
|
02
|
0,528
|
8
|
2,111
|
06
|
1,583
|
16
|
4,222
|
Terminé le secondaire
|
09
|
2,375
|
12
|
3,166
|
08
|
2,111
|
29
|
7,652
|
Gradué
|
03
|
0,792
|
01
|
0,264
|
03
|
0,792
|
7
|
1,847
|
Licencié
|
01
|
0,264
|
00
|
0,000
|
02
|
0,528
|
3
|
0,792
|
TOTAL
|
147
|
38,52
|
104
|
27,44
|
128
|
33,25
|
379
|
100
|
Source : Notre enquête
Parmi nos enquêtés, 55,41% des
enquêtés n'ont jamais été à l'école,
30,08% % des enquêtés affirment avoir terminé
l'école primaire, et 4,222% n'avoir pas terminé l'école
secondaire. Ont terminé l'école secondaire 7,652%, le
gradué représente 1,847% de l'échantillon et le
licencié 0,792%. Par rapport à la répartition de
l`échantillon suivant leur provenance et origine on remarque que
15,57% n`ont jamais été à l`école primaire à
Lubero, 16,36% à Mulo et 23,48% aux environs de la cité de
Lubero. Ceux qui ont terminé l`école primaire 19,26% à
Lubero, 5,541% à Mulo et 23,48% aux environs. Quant à nos
enquêtés qui n`ont pas terminé le secondaire ils
représentent 0,528% à Lubero, 2,111% à Mulo et 1,583% aux
environs. Par contre ce qui ont terminé le secondaire
s`élevé à 2,375% à Lubero, à Mulo 3.166%
confirme avoir terminé le secondaire enfin les environs sont
représenté par 2,111%. Parmi nos enquêtés, 0,792%
sont de gradué à Lubero, à Mulo ils sont
évalués à 0,264% et aux environs nous avons 0,792%. Les
licenciés sont représentés à Lubero à 0,264%
et aux environs par 0,528% de notre échantillon.
Tableau N°4 : Répartition de
l'échantillon selon les axes et les activités
Axes Activités
|
LUBERO
|
MULO
|
ENVIRONS
|
TOTAL
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Agriculture
|
131
|
34,56
|
85
|
22,427
|
100
|
26,385
|
316
|
83,38
|
Commerce
|
2
|
0,528
|
1
|
0,264
|
6
|
1,583
|
9
|
2,375
|
Agents de l'Etat
|
7
|
1,847
|
1
|
0,264
|
0
|
0
|
8
|
2,111
|
Agent d'une société
|
5
|
1,319
|
10
|
2,639
|
5
|
1,319
|
20
|
5,277
|
Journalier
|
2
|
0,528
|
7
|
1,847
|
17
|
4,486
|
26
|
6,860
|
TOTAL
|
147
|
38,79
|
104
|
27,44
|
128
|
33,77
|
379
|
100,00
|
Source : Notre enquête.
Se référant au tableau ci- haut, nous trouvons
que l'agriculture prime sur toutes les autres activités étant
donné qu'elle est de l'ordre de 83,38%, suivie des travaux journaliers
6,86%, les agents de l'Etat représentent 2,111% de notre
échantillon, le commerce est pratiquée par 2,375% les agents
d'une société représentent 5,277%.
Tableau N° 5: Répartition de
l'échantillon selon les axes et le type des déchets.
Axes
Type de déchets
|
LUBERO
|
MULO
|
ENVIRONS
|
TOTAL
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
ABDEHIJ
|
18
|
4,749
|
12
|
3,166
|
13
|
3,43
|
43
|
11,35
|
ABDEHIJM
|
24
|
6,332
|
18
|
4,749
|
25
|
6,596
|
67
|
17,68
|
ACDHIJ
|
12
|
3,166
|
8
|
2,111
|
15
|
3,958
|
35
|
9,235
|
ADEGHIJ
|
14
|
3,694
|
10
|
2,639
|
14
|
3,694
|
38
|
10,03
|
ADFHIJ
|
3
|
0,792
|
14
|
3,694
|
5
|
1,319
|
22
|
5,805
|
CDFHIJ
|
10
|
2,639
|
5
|
1,319
|
6
|
1,583
|
21
|
5,541
|
DEFHIJM
|
10
|
2,639
|
7
|
1,847
|
9
|
2,375
|
26
|
6,86
|
DEIJ
|
5
|
1,319
|
8
|
2,111
|
12
|
3,166
|
25
|
6,596
|
DEIN
|
8
|
2,111
|
4
|
1,055
|
7
|
1,847
|
19
|
5,013
|
DFHIJ
|
15
|
3,958
|
4
|
1,055
|
10
|
2,639
|
29
|
7,652
|
FHIJM
|
3
|
0,792
|
1
|
0,264
|
4
|
1,055
|
8
|
2,111
|
KLIM
|
2
|
0,528
|
3
|
0,792
|
2
|
0,528
|
7
|
1,847
|
M
|
23
|
6,069
|
10
|
2,639
|
6
|
1,583
|
39
|
10,29
|
TOTAL
|
147
|
38,79
|
104
|
27,44
|
128
|
33,77
|
379
|
100
|
Source: Notre enquête
A. Fumier de volaille,
B. Fumier des chèvres,
C. Fumier des lapins,
D. Epluchures des tubercules et des fruits,
E. Reste de nourriture,
F. Reste de fourrage (lapins et cobayes),
G. Litière des lapins,
H. Déchets provenant du champs ou jardins,
I. Eaux usées provenant de vaisselle et baignoires,
J. Déchets provenant de sarclage des parcelles,
K. Contenu de l`estomac,
L. Le sang,
M. Autres.
Parmi nos enquêtés 17,68% affirment produire les
déchets ci- après : fumier de volaille, fumier des
chèvres, épluchures des tubercules et des fruits, reste de
nourriture, déchets provenant du champs ou jardins, eaux usées
provenant de vaisselle et baignoires, déchets provenant de sarclage des
parcelles, autres (ABDEHIJM) ; 11,35% produisent le fumier de volaille,
fumier des chèvres, épluchures des tubercules et des fruits,
reste de nourriture, déchets provenant du champs ou jardins, eaux
usées provenant de vaisselle et baignoires, déchets provenant de
sarclage des parcelles (ABDEHIJ) ; 10,29% produisent les déchets
autres que ce qui sont cité ci haut tels que le drêche des
brasseries de la bière locale, les déchets de la tannerie, les
papiers et cartons(M) ; 10,03% confirment produire le fumier de volaille,
épluchures des tubercules et des fruits, reste de nourriture,
litière des lapins, déchets provenant du champs ou jardins, eaux
usées provenant de vaisselle et baignoires, déchets provenant de
sarclage des parcelles (ADEGHIJ) ; par contre 9,235% de
l'échantillon produisent les déchets comme : le fumier de
volaille, fumier de lapin, épluchures des tubercules et des fruits,
déchets provenant du champs ou jardins, eaux usées provenant de
vaisselle et baignoires, déchets provenant de sarclage des parcelles
(ACDHIJ). Dans le même, on constate que 7,652% déversent les
déchets tels que les épluchures des tubercules et des fruits,
reste de fourrage (lapins et cobayes), déchets provenant du champ ou
jardins, eaux usées provenant de vaisselle et baignoires, déchets
provenant de sarclage des parcelles (DFHIJ). Il ressort toujours de notre
recherche que 6,86% de notre population d'étude produisent les
déchets suivants : les épluchures des tubercules et des
fruits, reste de nourriture, reste de fourrage (lapins et cobayes),
déchets provenant du champs ou jardins, eaux usées provenant de
vaisselle et baignoires, déchets provenant de sarclage des parcelles,
autres (DEFHIJM). Il vient de notre recherche que 6,596% de nos
enquêtés produisent les déchets ci-après : les
épluchures des tubercules et des fruits, reste de nourriture, eaux
usées provenant de vaisselle et baignoires, déchets provenant de
sarclage des parcelles (DEIJ). En rapport avec le tableau ci- haut, decouvrer
avec moi que 5,805% de notre échantillon produisent les déchets
qui suivent : fumier de volaille, épluchures des tubercules et des
fruits, reste de fourrage (lapins et cobayes), déchets provenant du
champs ou jardins, eaux usées provenant de vaisselle et baignoires,
déchets provenant de sarclage des parcelles (ADFHIJ). 5,541% de nos
enquêtés affirment produire les déchets ci-
après : fumier de lapin, épluchures des tubercules et des
fruits, reste de fourrage (lapins et cobayes), déchets provenant du
champs ou jardins, eaux usées provenant de vaisselle et baignoires,
déchets provenant de sarclage des parcelles (CDFHIJ). A la
lumière du tableau N° 5, on observe que 5,013% de notre
échantillon les déchets comme : épluchures des
tubercules et des fruits, reste de nourriture, eaux usées provenant de
vaisselle et baignoires et les autres (DEIM). 2,111% de nos
enquêtés affirment qu'ils produisent les déchets
suivants : reste de fourrage (lapins et cobayes), déchets provenant
du champs ou jardins, eaux usées provenant de vaisselle et baignoires,
déchets provenant de sarclage des parcelles et autres(FHIJM). Nos
recherches montrent que 1,847% de nos enquêtés produisent les
déchets ci- près : contenu de l'estomac, le sang, eaux
usées provenant de vaisselle et baignoires et autres (KLIM).
Tableau N° 6 : Répartition de
l'échantillon selon les axes et le lieu de décharge et mode
d`élimination des déchets.
Axes
Décharge et élimination
|
LUBERO
|
MULO
|
ENVIRONS
|
TOTAL
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
A la poubelle
|
20
|
5,277
|
8
|
2,111
|
5
|
1,319
|
33
|
8,707
|
Dans la rue (voie Publique)
|
2
|
0,528
|
1
|
0,264
|
1
|
0,264
|
4
|
1,055
|
Au W.C.
|
4
|
1,055
|
3
|
0,792
|
6
|
1,583
|
13
|
3,43
|
Dans les rigoles ou ruisseaux
|
31
|
8,179
|
15
|
3,958
|
8
|
2,111
|
54
|
14,25
|
Laisser traîner au coin de la parcelle
|
15
|
3,958
|
11
|
2,902
|
34
|
8,971
|
60
|
15,83
|
Incinérer
|
60
|
15,83
|
35
|
9,235
|
20
|
5,277
|
115
|
30,34
|
Jeter dans les champs ou jardins
|
10
|
2,639
|
29
|
7,652
|
46
|
12,14
|
85
|
22,43
|
Enfouir
|
5
|
1,319
|
2
|
0,528
|
8
|
2,111
|
15
|
3,958
|
TOTAL
|
147
|
38,79
|
104
|
27,44
|
128
|
33,77
|
379
|
100
|
Source: Notre enquête.
Se référant au tableau ci- haut, nous constatons
que l'incinération prime sur tous les autres modes d'élimination
des déchets étant donné que ceci est confirmé par
30,34% de la population étudiée, 22,43% de nos
enquêtés jettent les déchets dans les champs ou jardins,
15,83% laissent traîner les déchets au coin de la parcelle, 14,25%
déversent les déchets dans les rigoles ou ruisseaux, 8,707%
gardent les déchets à la poubelle, 3,958% enfuient les
déchets dans le sol, 3,43% utilisent le trou de W.C abandonné
comme poubelle pour son remplissage et 1,055% affirment qu'ils jettent les
déchets sur la voie publique.
Tableau N° 7 : Répartition de
l'échantillon selon les axes et la possession d`une poubelle et d`un
puit perdu.
Axes Possession poubelle et puit perdu
|
LUBERO
|
MULO
|
ENVIRONS
|
TOTAL
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Poubelle
|
20
|
5,277
|
8
|
2,111
|
5
|
1,319
|
33
|
8,707
|
Un puits perdu (pour canaliser l'eau de vaisselle ou de
baignoire)
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Tous les deux
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Aucun de deux
|
127
|
33,51
|
96
|
25,33
|
123
|
32,45
|
346
|
91,29
|
TOTAL
|
147
|
38,79
|
104
|
27,44
|
128
|
33,77
|
379
|
100
|
Source: Notre enquête.
En référence de ce tableau nous constatons que
91,29% de notre population d`étude affirment n`avoir pas ni poubelle ni
puit perdu pour l`élimination des déchets solides et liquides
(eaux usées) par contre 8,707% de notre échantillon
possèdent des poubelles.
Tableau N° 8 : Répartition de
l'échantillon selon les axes et les visites sanitaires (par les agents
de la santé publique).
Axes Visites sanitaires
|
LUBERO
|
MULO
|
ENVIRONS
|
TOTAL
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Oui
|
29
|
7,652
|
20
|
5,277
|
12
|
3,166
|
61
|
16,09
|
Non
|
118
|
31,13
|
84
|
22,16
|
116
|
30,61
|
318
|
83,91
|
TOTAL
|
147
|
38,79
|
104
|
27,44
|
128
|
33,77
|
379
|
100
|
Source: Notre enquête.
A la lumière du tableau N°8 nous constatons que
83,91% de nos enquêtés n`ont jamais reçu de visite
sanitaire par les policiers sanitaires, 16,09% de notre population
d`étude ont reçu cette visite.
Tableau N° 9 : Répartition de
l'échantillon selon les axes et le mode de traitement biologique
(compostage, méthanisation).
Axes
Mode de traitement
|
LUBERO
|
MULO
|
ENVIRONS
|
TOTAL
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Oui
|
12
|
3,166
|
6
|
1,583
|
3
|
0,792
|
21
|
5,541
|
Non
|
135
|
35,62
|
98
|
25,86
|
125
|
32,98
|
358
|
94,46
|
TOTAL
|
147
|
38,79
|
104
|
27,44
|
128
|
33,77
|
379
|
100
|
Source : Notre enquête.
Par rapport au tableau N°9 nous constatons que 94,46% de
notre population de recherche ne pratiquent pas le compostage comme moyen de
revalorisation des déchets biodégradables tandis que 5,541% de
nos enquêtés affirment pratiquer le compostage.
Tableau N° 10 :
Répartition de l'échantillon selon les axes et la connaissance
des atteintes à la santé par les déchets non
recyclés.
Axes Atteintes et conséquences
|
LUBERO
|
MULO
|
ENVIRONS
|
TOTAL
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Oui
|
140
|
36,94
|
100
|
26,39
|
124
|
32,72
|
364
|
96,04
|
Non
|
7
|
1,847
|
6
|
1,583
|
4
|
1,055
|
15
|
3,958
|
TOTAL
|
147
|
38,79
|
104
|
27,44
|
128
|
33,77
|
379
|
100
|
Source : Notre enquête.
Il ressort de ce tableau que 96,04% de notre échantillon
savent que les déchets non recyclés peuvent porté atteinte
à la santé et 3,958% de nos enquêtés ne connaissent
aucune atteinte qui peut être causé par les déchets non
recyclés.
3.7. QUANTIFICATION DES
DECHETS.
Pour la quantification des déchets nous avons
utilisé le système de pesé et puis nous avons pris la
quantité moyenne par ménage multipliée par le nombre de
ménage.
Pour calculer la masse moyenne nous avons utilisé la
formule :
= Moyenne xi=Effectif n= Echantillon = Somme N= Population
Tableau N° 11 : La quantification
des déchets par axe.
Axes
Type de déchets
|
LUBERO
|
MULO
|
ENVIRONS
|
TOTAL
|
Qté
|
%
|
Qté
|
%
|
Qté
|
%
|
Qté
|
%
|
Fumier de volailles
|
25,45
|
0,528
|
36
|
0,748
|
47,65
|
0,989
|
109,1
|
2,265
|
Fumier de chèvres
|
156
|
3,239
|
86
|
1,786
|
256
|
5,316
|
498
|
10,34
|
Fumier de lapins
|
70
|
1,453
|
125,6
|
2,607
|
203
|
4,215
|
398,6
|
8,276
|
Litière des lapins
|
15
|
0,311
|
24
|
0,498
|
50
|
1,038
|
89
|
1,848
|
Epluchures des tubercules et des fruits
|
220,5
|
4,578
|
156
|
3,239
|
192
|
3,987
|
568,5
|
11,8
|
Reste de nourriture
|
7,5
|
0,156
|
12
|
0,249
|
17,5
|
0,363
|
37
|
0,768
|
Reste de fourrage
|
25
|
0,519
|
35,65
|
0,74
|
73,7
|
1,53
|
134,4
|
2,79
|
Déchets provenant du champs
|
147
|
3,052
|
104
|
2,159
|
128
|
2,658
|
379
|
7,87
|
Déchets provenant de sarclage des parcelles
|
735
|
15,26
|
520
|
10,8
|
640
|
13,29
|
1895
|
39,35
|
Contenu de l`estomac
|
100
|
2,076
|
45
|
0,934
|
0
|
0
|
145
|
3,011
|
Le sang
|
19,5
|
0,405
|
8,6
|
0,179
|
0
|
0
|
28,1
|
0,583
|
Autres
|
345
|
7,164
|
114,6
|
2,38
|
75
|
1,557
|
534,6
|
11,1
|
TOTAL
|
1866
|
38,74
|
1267
|
26,32
|
1683
|
34,94
|
4816
|
100
|
Source : Notre enquête.
Par rapport au tableau N° 11, nous constatons que les
déchets provenant de recyclage des parcelles sont plus produits dans les
trois secteurs, soit 39,35% du poids total de déchets produits. Les
épluchures des tubercules et des fruits représentent 11,8% du
poids total de déchets produits. Le fumier de chèvres 10,34%, les
autres déchets 11,1%.
CHAPITRE QUATRIEME :
DISCUSSION DES RESULTATS.
4.1 LA GESTION DES DECHETS
Comparativement à ce qui est dit par
www.environnement.gouv.fr,
www.amorce.asso.fr/rubrique.php3?id_rubrique=3
sur la gestion et le recyclage des déchets, nous trouvons que
seulement 5,541% de notre échantillon pratiquent le compostage et le
reste des méthodes utilisées dans la gestion et le recyclage des
déchets ne sont pas utilisées par notre population. Ceci
s'explique par le fait que les agents sanitaires les visitent moins ; soit
16,09% de nos enquêtés affirment avoir reçu la visite de
ces agents, mais aussi par manque de technicité, des matériels
appropriés et par illettrisme de notre population estimé à
55,41%.
Nous référant aux résultats
enregistrés dans le tableau N° 9, nous avons constaté que le
compostage est plus pratiqué dans la cité de Lubero ; soit
3,166% de notre échantillon, que par les ménagers de Mulo
(1,583%) et des environs de Lubero (0,792%). Pour l'application du compostage,
SHABANTU (2006) n'a trouvé aucun ménage
dans le village de Kasugho qui pratique le compostage. Pour notre cas nous
avons remarqué que 5,541% de notre population d'étude pratiquent
le compostage mais aussi l'incinération (30,34%) et l'enfouissement
(3,958%).
Par contre, le constat de RECORD
(2002) est que la technique de compostage s'est
développée en France dans les années 1950 et 1960 comme un
procédé de traitement global des ordures ménagères
entre autres. Cependant, le compostage des matières organiques a ensuite
régressé avec la complexité croissante des matières
organiques et face à la concurrence de techniques moins coûteuses
(mise en décharge) ou radicales (incinération).
Par rapport aux résultats fournis par
SHABANTU (2006) relatifs à la gestion des
déchets par la population de Kasugho, nous pouvons dire que la
population de Lubero et de ses environs serait plus informée sur le mode
de gestion des déchets que celle de Kasugho. Ceci s'expliquerait par le
fait que le taux d'analphabétisme est plus élevé à
Kasugho (82%) que celui de Lubero et ses environs (55,41%).
Les résultats de nos recherches et les résultats
de SHABANTU (2006) viennent appuyer l'idée de
BOTKIN (1995) qui dit que : « la technique
de compostage est populaire en Europe et en Asie. Dans la plupart des pays en
voie de développement, l'absence des services adéquats
d'évacuation des ordures ménagères est à la base de
la non pratique du compostage».
Les résultats relatifs au lieu de décharge
obtenus par SHABANTU (2006) nous montrent que 15% de
la population de Kasugho utilisent les poubelles pour se débarrasser des
ordures et 85% les abandonnent au sol tandis que pour notre population
d'étude, les poubelles (8,707%), les champs ou jardins (22,43%), la voie
publique (1,055%), laisser traîner au coin de la parcelle (15,83%), dans
les rigoles ou ruisseaux (14,25%). Le fait de laisser traîner les ordures
au coin de la parcelle, et sur la voie publique s'expliquerait par
l'inefficacité du service de l'hygiène de notre milieu
d'étude. Ce qu'il a de particularité, notre échantillon
utilise les ordures pour la fertilisation de leur champs ou jardins. Pour la
gestion des eaux usées, 8,71% de notre échantillon font recours
à la poubelle, personne n'a fait mention au puits perdu et 91,29%
n'utilisent ni puits perdus ni poubelles.
Nous referant au mode de gestion des déchets par la
population de Lubero et de ses environs, nous trouvons que cette population est
exposée aux problèmes d'hygiène. Cette population laissant
traîner les ordures dans la parcelle, favorise la prolifération
des certains agents vecteurs des maladies tels les moustiques, les mouches,
les rongeurs... mais aussi les odeurs nauséabondes, la nuisance,
l'encombrement, l'esthétique. Ceci rejoint l'idée de
l'Organisation Mondiale de la Santé en 1995,
qui avait constaté que le problème classique tels la mauvaise
hygiène, l'élevage dans les maisons d'habitation, la
contamination de l'eau et des moustiques et autres vecteurs des maladies
demeurent les principaux facteurs de mauvaise santé liés à
notre environnement et estime que cette mauvaise qualité explique 25%
des maladies évitables dans le monde. Nous avons aussi trouvé que
les mêmes facteurs sont observés dans le milieu de Lubero et ce
problème ne trouvera pas de solution durable tant qu'une partie
considérable ne prendra conscience de l'importance de trou à
ordure mais aussi du système de compostage comme amendement des champs
en matière organique. L'étroitesse des parcelles est un facteur
qui handicape la pratique du compostage car cette technique exige la
disponibilité en espace suffisamment étendu.
LINGO (...), ambrasse les
mêmes opinions en disant «la dent pourrie gâtera toute la
couche» et que le problème est de plus à plus engravant dans
toute l'Afrique à cause de la pauvreté occasionnée par
l'instabilité politique des Etats africains.
Nous trouvons que les cours d'eau traversant les villages et
les villes sont victimes d'une pollution en recevant toutes les matières
organiques (ordures ménagères). Ainsi, en référence
du tableau N° 6, dans notre milieu d'étude, 14,25% de nos
enquêtés nous ont affirmé jeter régulièrement
les déchets ménagers dans les rigoles et ruisseaux. Par rapport
aux axes, l'axe Lubero nous semble-t-il avoir un pourcentage
élevé de rejet des déchets dans les rigoles soit; 8,179%
de notre échantillon, l'axe Mulo reçoit 3,958% et les environs
accueillent 2,111% de notre échantillon.
Comparativement aux résultats fournis par
SHABANTU (2006) relatifs au rejet des déchets
dans la rivière soit 4% par la population de Kasugho sont moins
élevés que ceux de la population de Lubero et de ses environs
soit ; 14,25% de notre échantillon. Ceci s'expliquerait par le fait
que la cité de Lubero et ses environs a une hydrologie qui traverse
presque tous les axes y compris les environs que celle du village de Kasugho se
trouvant aux extrêmes du village.
Les résultats de nos recherches et les
résultats de BREWER (1994) cité par
SHABANTU (2006) viennent rejoindre l'idée qui
dit que les cours d'eau traversant les villes des pays développés
(industrialisés) sont pollués par le déversement et le
transport de toute sorte des déchets qui constitue un problème
général sur les écosystèmes ichthyologiques par
leur toxicité. Le fleuve Rhin est actuellement utilisé comme
moyen de transport des déchets industriels ; depuis le milieu des
années 1980 le niveau de la pollution du fleuve Jaune a
été multiplié par deux suite au déversement des
déchets industriels toxiques par les usines de la région
industrielle de l'Est et la disparition du Dauphin de Chine ou Dauphin de Yang
Tsé et de nombreux décès par le cancer en sont les
exemples parlants des accidents dû aux déchets
(KHASIRIKANI, 2008).
4.2. LA QUANTIFICATION DES
DECHETS
A l'observation du tableau N° 11, nous constatons que les
déchets provenant de recyclage des parcelles sont plus produits dans les
trois secteurs, soit 39,35% du poids total de déchets produits par notre
échantillon. Les épluchures des tubercules et des fruits par
contre représentent 11,8% du poids total de déchets produits. Le
fumier de chèvres 10,34%, les autres déchets 11,1%.
Comparativement aux axes, l'axe Lubero a un pourcentage élevé
représenter par 15,26% des déchets provenant de recyclage des
parcelles, 10,8% est produit à Mulo par notre échantillon et
13,29% aux environs de la cité de Lubero.
Les investigations de SANE (1999),
dans la ville d'Abidjan (Côte d'Ivoire) par rapport à la
quantité de déchets générés par la ville a
augmenté continuellement. La production annuelle de
l'agglomération est passée de 776 178,4 t à
682 220,4 t ce qui équivaut à taux de croissance annuelle de
4%. Le ratio moyen de la quantité de déchets par habitant est de
1,04 kg/hab./jour. Ce ratio est de 0,41 kg/hab. /jour dans les quartiers
précaires et de 1,23 kg/hab./jour dans les zones résidentielles.
Par rapport aux résultats de nos recherches nous
constatons que la production journalière dans la cité de Lubero
et ses environs est de 4816 kg dans l'ensemble. Par contre la production
moyenne journalière par habitant est 1,5 kg de notre échantillon.
Selon Michel R. (2004) les tas
d'ordures recensés dans la zone métropolitaine
représentent "entre 6.000 et 8.000 tonnes tous les jours", la situation
d'insalubrité de la capitale haïtienne n'a jamais atteint des
proportions aussi alarmantes (
www.haïticulture.ch,2004).
En comparant les quantités d'ordures produites par jour et par habitant
en Abidjan et en cité de Lubero, la ville d'Abidjan représente la
quantité la plus élevée que dans la cité de Lubero.
Ceci s'expliquerait par le standing de vie mais aussi aux conditions
climatiques (précipitations) qui augmenterait le poids des
déchets sous l'influence de humidité du climat tropical humide.
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
A la genèse du présent travail, notre
préoccupation majeure a porté sur la problématique des
déchets d'élevage et ménagers biodégradables dans
la cité de Lubero. Quand cela ne tienne, le choix de ce sujet suscitait
d`interrogations dans la mesure où certaines personnes
considèrent que les ordures ménagères et les
déjections des animaux contiennent beaucoup d`impuretés. A la
lumière des choses, l'analyse de nos données, nos
hypothèses se sont affirmés en ce sens que : l'ignorance de
la gestion des déchets biodégradables serait un des facteurs qui
peut porter atteinte à la santé publique de Lubero ; la
quasi absence des connaissances en matière de gestion des déchets
serait dû au manque de programme de sensibilisation, de diffusion et de
l'éducation sur l'assainissement du milieu et la pratique du
compostage des ordures ménagères comme moyen de recyclage des
déchets biodégradables serait faible dans la cité de
Lubero et ses environs à cause de la sous information.
La pratique du compostage pourrait contribuer à
l`application des méthodes culturales propres à protéger
l`environnement, à la conservation du sol, qui garderait sa
fertilité et l'augmentation de la production agricole pour lutter contre
la sous alimentation.
Une description physique, humaine et socio-économique
nous a permis d'appréhender certaines réalités du milieu.
Aussi, une certaine approche méthodologique nous a été
utile pour vérifier nos hypothèses et les résultats de
notre recherche. A l'observation de nos enquêtes, nous remarquons que
cette population est exposée aux maladies provenant des déchets
non recyclés mais aussi d'un comportement dangereux en santé
publique, des ménages sans trou à ordure confirment nos
hypothèses.
Pour satisfaire les besoins alimentaires croissants d'une
population en évolution, les habitants de la cité devraient
produire plus, alors que les terres cultivables se dégradent et
diminuent, que l'environnement se fragilise et surtout que la concurrence des
produits agricoles importés s'accentue. Il leur faut donc
améliorer leurs connaissances professionnelles pour relever le
défi de la sous production dans une économie qui se mondialise.
Par ailleurs, vu le nombre croissant des bouches à nourrir dans le
monde, les structures et les anciennes techniques de gestion de l'environnement
ne suffisent plus. L'homme doit retrouver de nouvelles structures sociales et
économiques et les nouveaux systèmes agricoles (application du
compostage et son épandage) pour faire face aux problèmes actuels
et futurs.
La redynamisation des professionnels de santé et la
création des équipes écologiques s'avèrent
indispensables pour l'éducation à l'hygiène qui aidera de
comprendre l'importance de lutter contre les ordures ménagères.
La population devrait prendre conscience en assurant une hygiène
ménagère sanitaire par la technique de compostage. Nous estimons
que la formation et l'information, l'éducation, la sensibilisation, la
vulgarisation, la diffusion, la conscientisation et l'initiation sur le mode
d'usage du compostage, de l'enfouissement, de l'incinération donnera un
résultat positif quand notre cible sera informée.
Cependant, compte tenu de la complexité de la
problématique soulevée, nous ne pouvons pas prétendre
avoir épuisé tous les éléments y relatifs. Nous
espérons néanmoins avoir esquissé une ébauche pour
les recherches similaires ultérieures. C'est pour cela que nous
lançons un appel pathétique à tous les autres chercheurs
qui voudra bien compléter nos recherches par des remarques constructives
de pouvoir les parfaire.
Au terme de notre recherche, nous mettons un mot d'ordre, en
formulant les suggestions suivantes :
1. Aux animateurs, encadreurs, formateurs, responsables des
zones de projets, tous les agents et acteurs développement rural, de
conscientiser, de vulgariser l'assainissement du milieu.
2. Aux agriculteurs, éleveurs du gros et petit
bétails et aux responsables de ménages, d'apprendre, d'appliquer
et de pratiquer le compostage comme moyen de valoriser les biodéchets
souvent gaspillés, afin de fertiliser le sol visant l'augmentation de
leur productivité agricole.
3. A la population de la cité de Lubero, de prendre
conscience de la gestion responsable des déchets, en les utilisant dans
les épandages des champs, pour pérenniser la salubrité
publique.
4. Aux autorités locales et chefs des différents
services, de faire le choix des agents compétents et formés en
matière d'assainissement du milieu "l'homme qu'il faut à la place
qu'il faut". De faire le plaidoyer auprès des organismes intervenants
dans le domaine de l'assainissement du milieu.
5. Tous ceux qui s'intéressent aux problèmes du
monde urbano-rural, ce présent travail vous informera utilement sur
l'environnement en matière de gestion des déchets
d'élevage et ménagers biodégradables.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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163p.
2. ANONYME, 1972, La fertilisation, Fédération
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générale de l'environnement Traitement biologique de
biodéchets-2è version, Document de travail DG
ENV.A.2., 12 février 2001, 28p
6. GOURDON, R., BAYARD, R., VALLA, G., 1996,
Biodétérioration microbienne des déchets:
définitions, principes et méthodes d'évaluation.
Déchets, Sciences et Techniques n° 1, 1er trimestre 1996, 13-21p.
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11. O.M.S., 1995, Chora 1994, Situation in the African Region
O.M.S Harare, 39p.
12. PICHAT, PHILIPPE, 1995, La gestion des déchets,
Évreux, Dominos Flammarion, 124p.
13. PELMONT, J., 1993, Bactéries et
environnement-Adaptations physiologiques, Presses Universitaire de Grenoble,
899p.
14. PNUE, 1999, L'avenir de l'environnement mondial 2000,
éd. De Boeck,XXI-398p
15. Paul Robert, 1986, Dictionnaire alphabétique de la
langue française, Paris, 975p.
16. RUSCH (H.P.), 1973, La fécondité du sol,
Edition Le courrier du Livre, Paris, 97p.
17. René DUMONT, 1962, L'Afrique noire est mal partie,
Edition du Seuil, Paris, 100p.
18. RIBAUT J.B., 1993, Les nouveaux horizons de
l'écologie, Ed. Du Centurion, Paris, p46.
19. RECORD, 2002, Aide à la définition des
déchets dits biodégradables, fermentescibles,
méthanisables, compostables, n° 00-0118/1A, p1-150.
II. WEBOGRAPHIE
1. http://fr.wikipedia.org/wiki/D%A9chet_biod%C3%A9gradable
2. www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/pollution.htm
3. http://fr.wikipedia.org/wiki/Rudologie
4. www. Compostage. Info
5. www.environnement.gouv.fr
6. www.ineris.fr
7. http://fr.wikipedia.org/wiki/gestion_des_d%C3%A9chets#.
8. www.wikipedia.org
9. www.amorce.asso.fr/rubrique.php3?id_rubrique=3
10.(http://www.actuenvironnement.com/ae/news/deee_amorce_eco_organisme_medad_dechet_4627.php
11. ww.novethic.fr/novethic/site/article/index.jsp?id=96992
12. www. Ademe.fr/entreprises/dechets/ activites/ docs/
guideplates formes
13. www. ecologie. gouv.fr/ IMG/
doc/liste_Texte_Dechets.doc
14. www.google.com
15. www.haïticulture.ch,2004
16. Encyclopédie Microsft Encarta, 2006
III. TFC, MEMOIRES ET THESES
1. BAYARD R., 1993, Evaluation de la
Biodétérioration déchets solidifié. Mémoire
de DEA: institut national des sciences appliquées de Lyon, 86p.
2. RIACHI, K., 1998, Compostage d'ordures
ménagères et des déchets verts. Flore fongique et risques
sanitaires potentiels, Thèse Université Joseph Fourier Grenoble
I, 200p.
3. SANÉ, Y., 1999, Une ville face à ses
déchets: une problématique géographique de la pollution
à Abidjan (Côte d'Ivoire), Thèse de doctorat,
Université Laval, Québec, 290p.
4. SHABANTU, La problématique de la gestion des
déchets ménagers biodégradables: cas de
l'agglomération de Kasugho, T.F.C., UCNDK, 2005-2006, Inédit.
5. VAHAMWITI, Evaluation d'une initiative communautaire pour
l'amélioration de l'habitat en milieu urbano-rural. Cas
spécifique de la cité de Lubero, 1995-2002, T.F.C., ISDR-Beni,
2001-2002, Inédit.
IV. NOTES DE COURS ET SYLLABUS
1. KHASIRIKANI, Ecologie appliquée, Notes de cours,
3è Graduat, UCNDK, 2007-2008, Inédit.
2. KISANGANI E. & KABAYA A., Initiation à la
recherche scientifique, Syllabus, 1er Graduat, UCNDK, 2004-2005,
Inédit.
3. MUSUBAO, Statistique descriptive, Notes de cours, 2er
Graduat, UCNDK, 2006-2007, Inédit.
V. REVUES
1. Reinhold MEYER, Développement et coopération,
Revue bimestriel publié par la Fondation allemande pour le
développement International, n° 03/1989.
2. LINGO, (...), Hygiène et santé au village,
1-39p.
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
I
IN MEMORIAM
II
REMERCIEMENTS.
III
SIGLES ETABREVEATIONS
IV
RESUME
V
SUMMARY
VI
0. INTRODUCTION
1
0.1.
PROBLEMATIQUE
1
0.2. HYPOTHESES
3
0.3. OBJECTIFS ET INTERETS DU SUJET
3
0.3.1. Objectifs
3
0.3.2. Intérêts
3
.0.4. DELIMITATION DU SUJET
4
0.5. TRAVAUX ANTERIEURS
4
0.6. DIFFICULTES RENCONTREES
4
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
4
CHAPITRE PREMIER : CADRE THEORIQUE DE
L`ETUDE.
6
I.1.DEFINITION DES CONCEPTS
6
A. Gestion des déchets
6
B. Déchet
6
C. Ménage
6
D. Compostage
7
E. Compost
7
F. Incinération
7
H. Biodégradation
7
I. Biodégradabilité
7
J. Bioaltération
8
K. Détérioration
8
L. Biotransformation
8
M. Méthanisation
8
1.2. GENERALITES SUR LA GESTION ET LE
RECYCLAGE DES DECHETS
8
I.2.1. PROBLEMATIQUE DES DECHETS
8
1.2.2. CLASSIFICATION DES DECHETS
10
1.2.3. EFFETS DES DECHETS
11
1.2.4. GESTION ET RECYCLAGE DES DECHETS
12
CHAPITRE DEUXIEME: PRESENTATION DU MILIEU
D`ETUDE
18
2.2. SOL, CLIMAT ET
VEGETATION
18
2.3.
DEMOGRAPHIE
19
2.4. ACTIVITES ECONOMIQUES
19
2.4.1. L'agriculture
19
2.4.2. L'élevage
20
2.4.4. L`artisanat
20
2.5. LES ACTIVITES SOCIO-CULTURELLES
20
2.5.2. Environnement sanitaire
21
2.5.3. Environnement ecclésiastique
21
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTTION ET
INTERPRETTION DES RESULTATS
22
3.1. LA METHODOLOGIE D'ENQUETE
22
3.2. LES INSTRUMENTS DES COLLECTES DES
DONNEES
23
3.2 .1. La recherche documentaire
23
3.2.3. Le Questionnaire
23
3.3. POPULATION
24
3.4. ECHANTILLON
24
3.5. COLLECTE DES DONNEES
25
3.6. DEPOUILLEMENT ET TRAITEMENT DES
DONNEES
25
3.7. QUANTIFICATION DES DECHETS.
32
CHAPITRE QUATRIEME : DISCUSSION DES
RESULTATS.
34
4.1 LA GESTION GESTION DES DECHETS
34
4.2. LA QUANTIFICATION DES DECHETS
36
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
38
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
40
TABLE DES MATIERES
43
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