J. Alain MABIALA BOUKAMA 2007-2008
UN SEMESTRE D'ACTIONS AU SEIN
D'ENSEMBLE CONTRE LA PEINE DE MORT
Master II
Mention Droits de l'homme et droit
humanitaire
Université d'Evry Val d'Essonne
Paris
Avril - Septembre 2008
TABLE DES
MATIERES............................................................................................................................2
AVANT
PROPOS.......................................................................................................................................3
REMERCIEMENT......................................................................................................................................3
INTRODUCTION....................................................................................................................................4-5
CHAPITRE I : PRESENTATION D'ENSEMBLE CONTRE LA PEINE DE
MORT.....................................6
· SECTION 1 :
ORGANIGRAMME...............................................................................................7-8
· SECTION 2 : HISTOIRE, OBJECTIFS et PLAN D'ACTIONS
2008........................................9-12
CHAPITRE II : DEROULEMENT DU
STAGE.....................................................................................12-15
CHAPITRE III : REMARQUES et
RECOMMANDATIONS.................................................................15-16
CONCLUSION....................................................................................................................................17-18
ANNEXES...........................................................................................................................................18-56
· ANNEXE 1 : COMPTE RENDU DE L'ACTION
« COUP DE POING » JO CHINE 2008.......18-23
· ANNEXE 2 : BUDGET ACTION « COUP DE
POING » et LETTRE ADRESSEE AUX COMITES OLYMPIQUES (CIO & CNO),
AUX BARREAUX CHINOIS, AUX SPORTIFS .....................23-25
· ANNEXE 3 : INSCRIPTION D'ECPM AU REPERTOIRE DE
L'OIF......................................26-33
· ANNEXE 4 : RESOLUTION DE L'ONU RELATIVE AU
MORATOIRE SUR LES EXECUTIONS EN VUE DE L'ABOLITION DE LA PEINE DE MORT (RES.
AG/ 10678)..............................34-56
Lutter contre le stress constitue la panacée si l'on
veut travailler dans une association Loi 1901 ou dans une organisation humaine
qu'elle quelle soit. D'ailleurs, toutes les organisations, nationales,
régionales et internationales exigent, pour tout postulant, une
résistance au stress et une grande capacité d'adaptation
inhérente à l'hétérogénéité
culturelle voire idéologique.
Pendant tout le long de mon stage à Ensemble contre la
peine de mort (ci-après ECPM) et précisément lors des
événements majeurs - Gay Pride, Action JO Chine 2008...-, la
première chose à combattre est le stress car en amont
(logistique) comme en aval (suivi-évaluation et répercussion), il
faut une grande capacité de résistance et de dépassement
de soi et/ou d'autrui. Cela est d'autant plus vrai lorsqu'on est
confronté à une situation économico-sociale
provoquée par l'implication « quasi totale » aux
dits événements majeurs.
Ceci dit, à ECPM il m'a fallu lutter contre le
stress.
Je tiens à remercier toutes celles et tous ceux qui
pensent que les droits de l'homme constituent une passion, une vocation et non
essentiellement un métier. Je pense particulièrement à la
« dream team » d'Ensemble contre la peine de mort
(ECPM)1(*), mais surtout
à mes parents qui m'ont orienté vers cette passion et à
qui je dois l'honneur et la vie.
Merci à toutes et à tous.
Il est prévu un stage pour tout étudiant qui
atteint l'apogée de sa formation académique afin de
s'évaluer et être évalué quant à la
capacité de percevoir les multiples problèmes de son
environnement social et de concevoir voire d'adapter les solutions
spécifiques à ces problèmes. En fait, le stage constitue
un exercice ou, le lancement sur le terrain de l'étudiant qui est
supposé détenir toute la théorie de son domaine afin de
lui permettre de concilier celle-ci à la pratique. Que ça soit un
stage de professionnalisation ou un stage de formation, les deux poursuivent
presque le même objectif : compléter la formation des
stagiaires.
C'est ainsi que, l'étudiant désireux de faire
son stage doit sélectionner une entreprise, une Organisation non
gouvernementale (ONG) ou un cadre de travail pouvant réellement
compléter et améliorer sa formation.
En ce qui nous concerne, vu que nous avons opté pour
les droits de l'homme et droit humanitaire, nous avons estimé que nous
devrions être mieux servi dans une agence onusienne dont la mission cadre
avec la recherche de la paix internationale. Malheureusement, nous n'avons pu
saisir l'offre du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme
à Genève. Aussi, nous avons
« candidaté » par l'intermédiaire de madame
Céline RENAUT (directrice de notre mémoire) au Tribunal
pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY)
précisément la candidature a été envoyée
à l'Association des Conseils de la Défense mais jusqu'au jour
d'aujourd'hui aucune réponse nous a été adressée.
Nous regrettons et estimons que le stage au TPIY devait être en parfaite
adéquation avec notre mémoire de fin d'études. D'autant
que, « la place de la victime devant la justice pénale
internationale » a été quasiment reconnue par les
Tribunaux ad hoc (TPI Y et R) avant d'être finalement consacrée
par le Statut de Rome créant la Cour pénale internationale du 01
juillet 2002.
C'est pourquoi, notre choix a été tourné
vers Ensemble contre la peine de mort (ci-après ECPM) qui a pu retenir
notre candidature pour un stage de six mois2(*).
En effet, le rapprochement entre notre thème de
mémoire et les actions d'ECPM n'a pas été du tout
conciliable.
Primo, la directrice de mémoire nous a interdit de
choisir le thème débattu pendant le séminaire du
contentieux international humanitaire, celui de « la peine de mort et
la justice pénale internationale ».
Secundo, le moratoire de l'ONU sur la peine de mort du 18
décembre 2OO73(*) ne
donne pas la possibilité de concilier peine de mort avec justice
pénale internationale. Simplement parce que, ce moratoire onusien n'est
pas contraignant et n'engage des Etats que moralement.
Tertio, la tâche qui nous avait été
confiée au sein d'ECPM, celle de mener à bien l'action JO
Chine4(*), était en
inadéquation avec notre thème de mémoire.
Cependant et en dépit de cette difficulté de
rapprochement, le stage s'est déroulé dans un cadre humain
conviviale et cela nous a permis d'acquérir des connaissances
professionnelles évidentes inhérentes non seulement à la
peine de mort mais aussi et surtout aux tâches quotidiennes5(*), à l'organisation des
évènements6(*), en management7(*), en informatique et notamment Excel.
Ainsi donc et de manière générale, notre
stage a été vraiment enrichissant. Pour rendre compte de notre
expérience au sein d'ECPM, nous commencerons par présenter la
structure avant de relater le déroulement du stage, pour enfin faire
quelques remarques et suggestions pour la bonne promotion et protection des
droits de l'homme, but ayant poussé à nous inscrire en master 2
droits de l'homme et droit humanitaire.
Présentation d'ECPM
Robert BADINTER disait dans un Discours à Strasbourg,
juin 2001, « qu'il faut rappeler haut et fort aux autorités
que les droits de l'homme sont universels et indivisibles, et que, s'agissant
du premier d'entrer eux, le droit de toute personne au respect de sa vie, il
ne saurait y avoir d'exception « chinoise », pas plus
qu'aucune autre » 8(*)
Ce discours peut être rapproché de celui qu'il a
adressé spécifiquement aux autorités chinoises un mois
avant les Jeux Olympiques (JO) Chine 2008. En corrélation avec l'action
JO Chine 20089(*), ECPM a
contacté Robert BADINTER pour dire aux autorités chinoises de
respecter l'esprit de la charte de l'olympisme qui exige le respect de la vie
humaine. Ce discours résonne encore dans mes oreilles10(*).
Afin de donner une vue assez ordonnée d'ECPM, il parait
logique de commencer par présenter l'organigramme de la structure et
donner par la suite une explication à travers la naissance et le plan
d'actions d'ECPM.
ASSEMBLEE GENERALE
ASSOCIATION ECPM
Section 1
CONSEIL D'ADMINISTRATION
10 membres (O. Dechaud; V. Mary; E. Maistre; E.Oudar;
E.Bernard; A. Rutman; R. Sédillot; S.Lelan; A. Douhou; M-F
Santarelli)
ORGANIGRAMME
Coalition mondiale contre la peine de mort
Coordinateur (processus de recrutement)
E. Harang (Assistante) + Stagiaire
En collaboration avec:
Thomas Hubert (Webmaster site Internet)
BUREAU
Prés : O. Dechaud , SG : E. Maistre,
Trésorière: V. Mary
COORDINATION COALITION MONDIALE
Responsable : C. Bretel et Cécile Marcel
- Coordination Campagne 2007 : Cécile Marcel
- Coordination secrétariat exécutif :
Céline Bretel
- Webmaster site Internet : Thomas Hubert
DIRECTION GENERALE
(DG)
C. Thimoreau (Directrice), Dvpt politique; Stratégies;
Représentation; RH
C. Dirakis (Directrice Exécutive)
COMMUNICATION / PRESSE
C. Thimoreau (Directrice)
-
Communiqués de presse
- Dossiers de presse
- Relations avec la presse
Assisté de :
#177; Stagiaire
En collaboration avec
#177; Resp. Action
- Relations avec la presse
FINANCEMENT
C. Dirakis (Dir. Exécutive)
Budgets
Constitution dossiers
Suivi dossiers
Bilans
Assisté de K. Lancelle (Resp. Admin.)
En collaboration avec :
#177; Resp. Action
LOBBYING
C. Thimoreau (Directrice)
- Lobbying
- Gestion contacts
- Représentation
En collaboration
#177; Resp. Action
- Participation évènement
- Condamnés à mort
- Lobbying abolition
- Interventions extérieures (écrites ou orales)
FONDS PROPRES
K. Lancelle (Resp. Admin.)
- Relation
Adhérents
- Location Expo
- Vente d'espace
Assisté de:
#177; Stagiaire
- Journal Abolition
- Mail Abo
- Site Internet
- Abolir
- Exposition
ACTIONS
C. Dirakis (Dir. Exécutive)
- Missions d'enquête
- Campagnes
- Participation évènements
- Condamnés à mort
Assisté de:
K. Lancelle (Resp. Admin.)
#177; Stagiaire
En collaboration avec : #177; Resp. Action
EDITORIAL
C. Thimoreau (Directrice)
- Journal Abolition
- Mail Abo
- Site Internet
- Abolir
- Actes
- Rapport Action
- Kit pédagogique
En collaboration avec:
A. Deshusse
C. Bretel
#177; Bénévoles
#177; Stagiaire
#177; Resp. Action développement
- Proposition actions
ADMINISTRATION
K. Lancelle
Dossiers juridiques et
comptables - Classement/archivage ; - Logistique Bureau Equipe
Assisté de:
#177; Stagiaire
- Classement/archivage
- Saisies comptables/Règlements/liens expert-comptable
Du
point de vue organisationnel et structurel, le dernier conseil d'administration
2008 de l'association ECPM laisse présager un conseil d'administration
composé de 10 membres, d'un bureau exécutif (3 membres) et d'une
direction générale conduite par de permanents (5 salariées
tout en sachant que 2 d'entres elles assurent le secrétariat
exécutif de la Coalition mondiale contre la peine de mort). Leurs
fonctions respectives peuvent être représentées dans un
tableau :
Nom
|
Fonction au sein d'ECPM
|
Sexe
|
Fonction
|
DECHAUD Olivier
|
Maquettiste PAO
|
M
|
Président
|
Emmanuel Maistre
|
Mail, site, journal
|
M
|
Secrétaire général
|
MARY Véronique
|
Référent budget
|
F
|
Trésorière
|
SEDILLOT Richard
|
Avocat
|
M
|
Administrateur
|
Eric Bernard
|
Porte parole et référent WCADP
|
M
|
Administrateur
|
RUTMAN Alexis
|
Avocat
|
M
|
Administrateur
|
Sylvie Lelan
|
Référent Actions
|
M
|
Administrateur
|
Marie-Françoise Santarelli
|
Référent demandes de financement
|
F
|
Administrateur
|
OUDAR Emmanuel
|
|
M
|
Administrateur
|
Aïcha Douhou
|
Référent fonctionnement / organisation
|
F
|
Administrateur
|
En effet, la direction générale d'ECPM a pour
mission de coordonner l'organisation et la conduite les activités
quotidiennes au sein de l'association.
Qu'en est -il de la conduite des activités et quelles
en sont ces activités auxquelles ECPM lutte pour l'abolition universelle
de la peine de mort ? Mais avant, comment l'association ECPM est-elle
née ? Car Ensemble contre la peine de mort (ECPM) constitue d'abord
et avant tout une équipe dynamique et ambitieuse. Cette
« dream team » a un passé, une histoire qui s'est
progressivement construite au fil du temps.
Section 2
Histoire, objectifs et plan d'actions 2008
d'ECPM
A- Histoire
D'emblée, c'est à Olivier Déchaud et
Michel Taube que reviennent le mérite d'avoir en octobre 2000
pensé à créer une association contre la peine de
mort ; et ce, suite à la publication du livre « Lettre
ouverte aux Américains pour l'abolition de la peine de mort »
et du succès de la pétition qui s'en suivit.
Un an après la création c'est-à-dire du
21 au 23 juin 2001 à Strasbourg, ECPM organisa le 1er Congrès
mondial contre la peine de mort qui réunit les plus grandes ONG, des
Présidents de Parlement et des Bâtonniers du monde entier, sous
l'égide du Conseil de l'Europe et du Parlement Européen.
Voyant sa notoriété s'accroître,
l'association ECPM initia et créa le 13 mai 2002 à Rome la
Coalition mondiale contre la peine de mort dont elle assure le
secrétariat exécutif11(*). Et le 10 octobre 2003, la Coalition organisa la
première édition de la Journée mondiale contre la peine de
mort. Depuis lors, le 10 octobre constitue la journée mondiale contre la
peine de mort.
Du 6 au 9 octobre 2004, ECPM organisa avec Penal Reform
International le 2e Congrès mondial contre la peine de mort
à Montréal (Québec, Canada).
Fin 2004, ECPM publia la première édition de son
Rapport annuel sur l'actualité internationale de l'abolition :
« Abolir ».
Le 12 décembre 2005, l'association recevait des mains
du Premier Ministre de la République française le Prix des droits
de l'homme 2005 attribué par la commission nationale consultative des
droits de l'homme pour ses missions d'enquête judiciaire dans l'Afrique
des Grands Lacs.
En février 2006, ECPM lança son nouveau site
Internet d'information et d'action, devenu une référence pour
tous les abolitionnistes francophones.
Printemps 2006 : mission d'enquête judiciaire au
Rwanda, sous la direction de Maela Begot. Il faut dire qu'ECPM a trois missions
d'enquête judiciaire dans l'Afrique de grands lacs. Il s'agit notamment
de la République Démocratique du Congo (2005), du Rwanda (2006)
et du Burundi (2007). Pendant notre stage, nous avons contacté plusieurs
fois l'ACAT Burund12(*)i
Du 1er au 3 février 2007, ECPM organisa le
3e Congrès mondial contre la peine de mort à Paris.
Rappelons que le congrès mondial contre la peine de
mort se déroule chaque trois (3) ans. Nous avons eu la chance, pendant
notre stage, d'organiser les préparatifs du 4è Congrès
mondial qui va se dérouler à Genève au siège de
l'ONU à la Commission des Nations Unies pour les droits de l'homme. En
effet, nous avons été reçus à l'ambassade de
Suisse à Paris où les différentes personnalités,
tel Pascal Clément, ex ministre français de la justice, ont
été invitées à cette cérémonie de
lancement du 4è Congrès mondial.
B- Objectifs
L'Association a pour objet d'organiser, de financer ou de
soutenir toutes actions, initiatives, démarches, idées,
discours... qui permettent de lutter contre la peine de mort dans le monde et
qui promeuvent notamment la citoyenneté et les progrès de la
démocratie, des libertés et de la justice, au niveau
international.
A la charnière de la défense des droits de
l'Homme et d'une conception humaniste de la justice pénale, ECPM
contribue à faire de la peine de mort et de son abolition un enjeu des
relations internationales et ainsi, à promouvoir la mondialisation des
droits humains. ECPM s'efforce de faire pression sur certains pays qui
s'arrogent encore le droit de mettre à mort des individus, le plus
souvent de façon discriminatoire et au terme de procès
inéquitables.
Nous pouvons résumer cet objectif d'ECPM à
travers cinq (5) points fondamentaux :
1. La vie de tout être humain est sacrée et nulle
autorité ne saurait voter, juger ou décider de sa mort.
2. La peine de mort ne dissuade pas un criminel de tuer et n'a
aucun effet sur les taux de criminalité
3. La peine de mort est une violation des droits de l'homme,
un traitement cruel, inhumain et dégradant13(*)
4. La justice doit être rendue pour pacifier les
relations sociales sinon on tombe sur la qualification humaine faite par Thomas
Hobbes. Ce dernier qualifie l'homme « d'homini lupus », un
loup pour l'homme. Par conséquent, pour être efficace, la justice
doit rester impartiale, équitable et effective.
5. La peine de mort frappe souvent les faibles et les pauvres,
le plus souvent sans ressources et sans aide juridictionnelle.
Ceci dit, ECPM fait la promotion de la démocratie, des
libertés et de la justice en corrélation avec la vocation
primordiale : l'abolition universelle de la peine de mort.
C- Plan d'actions 2008
Notre propos portera essentiellement sur les actions
prévues en 2008 et celles qui concernent le 4è Congrès
mondial auquel nous avons participé aux préparatifs et à
la cérémonie de remise des actes du 3è Congrès
mondial (Paris 2007) à l'ambassade de la Suisse à Paris. Ces
actions s'articulent autour des axes suivants :
1. La préparation du 4e Congrès mondial,
rendez-vous triennal indispensable des supporters de l'abolition (activistes,
diplomates, politiques, avocats, grand public...) en vue de
l'élaboration de stratégies nationales et internationales de
lutte contre la peine de mort.
2. L'animation de la Coalition mondiale contre la peine de mort
dont ECPM assure le secrétariat exécutif à travers la
journée mondiale contre la peine de mort du 10 octobre 2008 et à
travers la campagne de ratification du protocole 2, campagne internationale
contre la peine de mort en Chine.
3. Une mobilisation auprès des condamnés à
mort à travers la mission d'enquête judiciaire en Afrique des
Grands Lacs et conférence interrégionale en RDC et à
travers la mission d'enquête aux États-Unis sur les conditions de
détention dans les couloirs de la mort américains.
4. Des campagnes de lobbying au Maroc avec des rencontres et un
colloque national mais aussi en Asie notamment au Japon et en Chine. En effet,
ces campagnes de lobbying se dérouleront aussi auprès de
l'organisation internationale de la Francophonie.
5. Des publications pour informer et sensibiliser le plus grand
nombre et des outils pédagogiques pour éduquer à
l'abolition à travers le site www. abolition.fr et le Mail de
l'abolition. Mais aussi, à travers les publications telles que
« Abolir 2008 », « 4e Rapport annuel
d'ECPM », « les Journaux de l'abolition ».
6. Des campagnes et outils pour sensibiliser les opinions
publiques à travers l'appel aux sportifs pour une mobilisation contre
la peine de mort en Chine à l'approche des JO de Beijing 200814(*) et à travers
l'exposition « Sur le chemin de l'abolition universelle» et son kit
pédagogique. Nous ne pouvons oublier la « Gay
pride »,la fête des homosexuels dont le message sonore d'ECPM
sonne et résonne encore dans mes oreilles : PAS D'HOMO A
L'ECHAFAUD. Parmi les campagnes de sensibilisation et de rencontre du grand
public figurent la Fête de l'humanité, le Salon du livre où
ECPM fait signer des pétitions, distribue le journal de l'abolition,
monte l'exposition sur « le chemin de l'abolition » et
informe le grand public de la situation de la peine de mort dans le monde.
Ainsi, pour se rendre compte du déroulement de notre
stage, un contexte historique de la campagne de sensibilisation des milieux
sportifs sur la peine de mort en Chine dans la perspective des Jeux Olympiques
de Beijing 2008 semble être essentiel pour comprendre la tâche qui
était la nôtre au sein d'ECPM.
Déroulement du Stage
Dès notre arrivée dans les locaux d'ECPM, un
ordinateur, un carnet de notes, stylo et crayon sont mis à notre
disposition pour nous permettre de prendre des notes lors des réunions
hebdomadaires15(*). Outre
cela, une bibliothèque essentiellement constituée par des
publications d'ECPM comme « Abolir », « Actes du
Congrès mondial » mais aussi des ouvrages et textes juridiques
internationaux relatifs aux droits de l'homme sont disponibles pour parfaire et
satisfaire la curiosité scientifique et juridique du stagiaire.
Nous avons eu, tout de suite, l'impression que cet espace
constituera sans nul doute un lieu de formation original afin
d'améliorer nos connaissances dans le domaine des droits de l'homme; en
oubliant, du coup, l'ampleur des tâches ainsi confiées :
STAGIAIRE MABIALA
BOUKAMA
|
MISSION :
|
|
|
|
|
|
|
2008
|
APPUI AUX ACTIONS
|
Chine
|
Salon du livre des droits de l'Homme
|
Gay Pride
|
Maroc/RDC
|
Recherche de bénévoles
|
JOURNAL DE L'ABOLITION / ABOLIR / ACTES
|
Appui JA (notamment publicités?, photos,
prestataires...)
|
Recherche librairies/diffuseurs Abolir et Actes
|
SITE INTERNET
|
Actualisation des fiches pays (ratifications, condamnations,
exécutions : dates, chiffres...)
|
Veille / mise à jour
|
Compléter la filmographie, bibliographie,
discothèque...
|
RECHERCHE / DOCUMENTATION
|
Recherche de documentation générale (ONU/OI/OR
sur peine de mort : résolutions, déclarations, actes,
traités..., rapports ONGs...)
|
Membre observateur devant OI/OR (onu...)
|
Compléter la bibiliothèque "physique" des locaux
et mettre en place une discothèque et d'une vidéothèque +
compléter et créer des bases de données
|
Mise en place d'un fichier excel (Abolition de fait/en droit,
maintien, nombre d'exécutions)
|
Mise à jour exposition (idées, petit feuillet
évolutions 2007?)
|
Listing évènements nationaux/internationaux
auxquels ECPM pourrait participer + faire connaître l'association via
internet/sites (pour partage de données/contacts)
|
APPUI ADMINISTRATIF
|
Mise à jour de la base de données Galette :
adhérents et contacts (notamment presse)
|
Inventaires produits fonds propres
|
Archivage / saisie
|
Mailing (envoi des Actes, derniers rapports final, documents
complémentaires (CA/bilan) aux financeurs potentiels/acquis)
|
C'est ainsi que, durant les six (6) mois de stage, nous avons
été amenés à consacrer toute l'énergie
nécessaire et disponible sur les missions citées en amont. Dans cet esprit, ECPM a insisté sur
ce stage consistant à sensibiliser les sportifs, les Comités
olympiques, les fédérations sportives, les barreaux chinois et la
presse à la situation de la peine de mort en Chine. « Soutenir
les Jeux tout en informant le milieu sportif sur la réalité de la
peine de mort en Chine », tel est l'esprit et l'objectif de l'action
JO Chine 2008 dont nous nous sommes investis pendant cinq (5) mois
consécutifs.
Cependant, pour comprendre et évaluer la mission qui
nous avait été confiée, il nous parait judicieux de faire
un analepse sur la campagne JO Chine 200816(*). Par conséquent, lors de la
cérémonie de clôture du 3e Congrès mondial contre la
peine de mort (Paris 2007), M. Jean-Claude Mbouvin, ancien footballeur
professionnel, et président de l'association Culture foot solidaire
(Cameroun), a lancé pour ECPM un Appel adressé aux
autorités chinoises leur demandant d'adopter une trêve des
exécutions en Chine, à l'occasion des prochains Jeux olympiques
de Pékin et dans l'esprit de l'olympisme. L'appel a d'ores et
déjà été signé par Bernard Campan, Christine
Orban, Bianca Jagger, Robert Badinter,Tahar Ben Jelloun, Jane Birkin,
Cécile de France, Catherine Deneuve, Jacques Gaillot, Nancy Huston,
Emily Loizeau, Sylvie Matton, Muriel Robin, Sydney Ruiz- Picasso, Eric Emmanuel
Schmitt... L'enjeu est de taille : Quelle stratégie adopter pour que les
Jeux servent la cause de l'abolition ? Quelles perspectives de dialogue et
d'information ouvre la préparation des Jeux olympiques de Beijing,
notamment avec les citoyens chinois opposés à la peine de mort ?
C'est pourquoi, pour atteindre les objectifs fixés par
cette campagne, plusieurs activités auxquelles nous avons pris part,
sont envisagées et réalisées :
D'abord, le marathon de Paris. Nous avons distribué des
autocollants de 15 h à 19h sous la pluie aux coureurs dans l'optique de
les rappeler que la Chine bat le record du monde en matière des
exécutions et de la peine capitale. Ces autocollants était
parlants car il était inscrit « On veut aimer la
Chine... », « On aime courir mais sans piétiner les
droits de l'homme »...
Ensuite, le passage de la flamme olympique à Paris. Ce
jour a été un véritable calvaire dans la mesure où
nous sommes restés une journée entière et plusieurs
montages de scène sur les exécutions des sportifs en plein
départ de la course. Nous avons réalisé tout ce
scénario en présence des média (TV et Radio). Cela a eu un
grand retentissement d'autant que l'ambassadeur de la Chine à Paris a
suspendu ce passage de la flamme olympique pour la simple et bonne raison qu'il
y avait trop de manifestants pro-tibétains et ceux qui étaient
pour le boycott des Jeux Olympiques de Beijing 2008.
Enfin, l'action « Coup de poing » du 08
juillet 2008. Cette action a été initiée par ECPM un mois
avant la cérémonie officielle des JO dans le but de rappeler au
gouvernement chinois17(*)
qu'il parait impérieux de respecter et de mettre en application la
résolution de l'ONU18(*) qui fait obligation aux Etats de suspendre les
exécutions.
En somme, nous avons, pour réaliser les objectifs
fixés par cette campagne, recensé tous les barreaux chinois &
français, tous les Comités Olympiques (CIO & CNO), toute la
presse et journalistes sportifs, la diaspora chinoise vivant en France... Toute
information recensée a fait l'objet d'une création de tableau
Excel. Nous avouons que les compétences en informatique se sont
progressivement améliorées pendant cette campagne JO Chine car il
a fallu au moins une dizaine de tableaux Excel afin de sensibiliser l'opinion
publique et de faire le mailing aux différentes cibles
sus-mentionnées.
Par ailleurs, nous avons aussi participé aux
évènements ponctuels auxquels ECPM est impliquée depuis
à peu près sa création; et ce, à la rencontre du
grand public pour promouvoir l'abolition universelle de la peine de mort. Il
s'agit de la « GAY PRIDE » avec le slogan : PAS
D'HOMO À L'ÉCHAFAUD, SALON DU LIVRE DES DROITS DE L'HOMME DE
PARIS et de la FETE DE L'HUMANITE.
En amont comme en aval, tous ces évènements, pour
qu'ils soient une réussite, doivent faire l'objet d'une logistique.
C'est pourquoi, par exemple lors de la Gay-pride, nous avons été
chargé du suivi des bénévoles en créant un fichier
Excel et les suivre avant, pendant et après l'évènement.
Simplement pour savoir QUI FAIT QUOI COMMENT et se rendre compte que les
objectifs ont été bel et bien atteints : Savoir qu'il ya 9
pays19(*) qui
exécutent encore les homosexuels de par leur simple statut.
Concrètement, nous avons au cours de cette journée
diffusé la pétition « Pas d'homo à l'échafaud
» pendant toute une journée et avons recueilli des centaines de
signatures. Cela constitue une expérience unique où toutes les
créatures humaines sont de mises.
Nous croyons que la fête de l'humanité sera, le 12,
13 et 14 septembre, plus attrayante que la Gay- pride.
Remarques, recommandations et
conclusion
Les critiques ou remarques que nous pourrions porter au
fonctionnement du Bureau permettraient que ce dernier améliore la
qualité de ses prestations inhérentes à l'abolition
universelle de la peine de mort afin que les victimes de la peine capitale
soient réellement protégées.
D'une part, nous avons constaté que les actions d'ECPM
et de la Coalition mondiale contre la peine de mort (WCADP) se croisent et se
confondent constamment. Nous allons étayer notre propos par un exemple
concret. Dès notre arrivée, ECPM nous a chargé, en dehors
de la mission principale, d'inscrire l'association au répertoire de
l'OIF20(*), de solliciter
le statut consultatif et/ou d'observateur auprès de l'Union Africaine,
l'ONU et auprès de l'Union européenne. Nous avons
travaillé sur ce dossier pendant quatre (4) mois consécutifs en
recherchant des informations sur internet, en adressant des courriers
auprès des secrétaires généraux de ces
institutions, en recherchant les documents et formulaires officiels, congrus et
appropriés... Au bout de cet effort et pendant 4 mois, le Bureau qui
assure le secrétariat exécutif de la WCADP décide que nos
travaux ne servent à rien pour le moment car, présume t-il, cela
entre dans le champ d'action de la Coalition mondiale contre la peine de mort.
En effet, c'est une confusion sémantique des rôles que devraient
jouer l'une ou l'autre d'autant que la WCADP va avoir en 2009 sa propre
personnalité juridique. Par conséquent, nos recherches sur
l'obtention du statut d'observateur et/ou consultatif auprès des
institutions internationales devraient davantage permettre à ce qu'ECPM
soit visible au niveau international après l'acquisition de la
personnalité juridique de la WCADP. La question que nous nous sommes
posée est celle de savoir si la dépossession du
secrétariat exécutif inhérente à la
personnalité juridique propre à la WCADP ne va pas entrainer un
manque de notoriété et de visibilité d'ECPM au plan
international et surtout en ce qui concerne le financement auprès des
bailleurs de fond ?
En outre, nous pensons qu'il n'y a pas d'accompagnement des
acteurs abolitionnistes sur le terrain21(*). Cela permettra, sans doute, de réaliser des
actions concrètes et non pas uniquement faire du lobbying auprès
des Etats qui sont attachés, pour des raisons politiquement
égoïstes, à leur souveraineté.
Aussi, les actions d'ECPM en interne comme en externe sont en
inadéquation avec le nombre des salariés permanents et les
ressources humaines (bénévoles, stagiaires...). Ceci en
comparaison avec Amnesty international ou l'Action contre la faim. Nous
espérons qu'ECPM développera des stratégies pour la
recherche des fonds afin de réaliser, à bon escient, ses
objectifs.
Ainsi, pour les remarques que nous avons formulées
ci-dessus, nous estimons y apporter notre palliatif en recommandant de :
1. Clarifier et respecter la place qu'occupe chacun au sein
d'ECPM
2. Professionnaliser le personnel à travers de courtes
formations
3. Renforcer la société civile
4. Obtenir le statut d'observateur et / ou consultatif
auprès de l'ONU, l'Union Africaine et auprès de l'Union
Européenne
5. Développer des stratégies de financement
6. Stimuler l'adhésion et le bénévolat
7. Créer un poste permanent essentiellement pour la
recherche et le suivi des fonds.
La peine de mort est certes une
violation des droits humains et un abus de la justice pénale, mais
qu'elle renvoie aussi à des conceptions idéologiques,
culturelles, philosophiques, religieuses et politiques les plus fondamentales.
Son abolition nécessite l'implication « effective »
de la communauté internationale. C'est ce que nous avons compris et
retenu pendant les six mois de stage passé à Ensemble contre la
peine de mort.
C'est pourquoi, l'association ECPM doit contribuer à
faire de la peine de mort et de son abolition un enjeu des relations
internationales et, ainsi, à promouvoir la mondialisation des droits
humains. Elle doit le faire de façon indépendante et non pas avec
la Coalition mondiale contre la peine mort pour des raisons qu'on venait
d'évoquer liées à l'acquisition de la personnalité
juridique propre à la Coalition à partir de 2009. Un seul exemple
mérite d'être cité pour montrer que l'internationalisation
ou la mondialisation des droits humains est un leurre mieux une gageure :
le fait que la Chine ait été autorisée à organiser
les Jeux Olympiques 2008 et que certaines autorités occidentales (pas
les moindres et les moins attendues) ayant pris part à la
cérémonie d'ouverture nous montre qu'il est difficile d'avoir une
position unanime et univoque au sein de la communauté internationale
surtout lorsqu'on sait que les intérêts économiques priment
largement sur ce que certains considèrent comme une question
fondamentale pour le respect des droits de l'homme.
Par ailleurs, la peine de mort, dira t-on, constitue l'apanage
des régimes autoritaires. Mais la question qui se pose tout de suite est
celle de savoir si les Etats-Unis sont-ils une démocratie ou un
régime autoritaire ? La question ne mérite même pas
d'être répondue surtout à la veille des élections
les plus médiatisées du monde et où Barrack OBAMA peut
devenir président de la République la plus puissante au monde.
En effet, l'abolition de la peine de mort est un processus qui
se construit au fur et à mesure que les mentalités
évoluent dans une société. Pour s'en convaincre, il a
fallu attendre les années 80 pour que la France abolisse la peine de
mort; et ce, sous l'impulsion de Robert BADINTER. La France, patrie des droits
de l'homme, continuait à guillotiner jusqu'à cette
période.
C'est dire que les pays « à régime
autoritaire » ne constituent pas forcément des lieux où
l'on retrouve la réalisation de la folie humaine. L'Homme, qu'il soit un
politique, juriste ou un particulier et/ou qu'il soit africain,
européen ou asiatique, a toujours tendance et certainement continuera
à privilégier ses intérêts égoïstes
allant à l'encontre de toutes les notions d'humanité ou
d'humanisme. Antoine De Saint Exupéry, in Terre des Hommes, nous
interpelle :
« Pourquoi nous haïr, pourquoi donner la mort,
pourquoi des châtiments corporels, nous sommes solidaires,
emportés par la même planète, équipés d'un
même navire (...) ».
Ainsi, le vrai activisme de droits humains devrait être
la passion, la vocation et non un métier où l'on ne se retrouve
qu'accidentellement. C'est ce à quoi nous aspirons : La passion
pour les droits humains et droit humanitaire
Annexe 1
Compte rendu de l'action « JO Chine
2008 »
COMPTE-RENDU DE LA CAMPAGNE « CHINE
2008 »
LA CAMPAGNE GLOBALE « CHINE 2008 »
S'EST DÉROULÉE TOUT AU LONG DE L'ANNÉE 2008 ET S'EST
DISTINGUÉE PAR UNE MISE EN oeUVRE D'OUTILS ET D'ACTIONS
COMPLÉMENTAIRES VISANT À METTRE LA QUESTION DE LA PEINE DE MORT
EN CHINE SUR LE DEVANT DE LA SCÈNE DE L'ACTUALITÉ
INTERNATIONALE.
CONTEXTE :
A l'aube des Jeux olympiques de Pékin (8 au 24
août 2008), alors que le problème du Tibet, des tremblements de
terre et de la liberté d'expression captent toute l'attention du public,
Ensemble Contre la Peine de Mort (ECPM) cherche à donner une
visibilité accrue à la thématique de la peine de mort
(PdM) en Chine.
CIBLE :
Comité National Olympique - Fédérations
sportives françaises et chinoises - Barreaux français &
chinois - Journalistes sportifs - Diaspora chinoise en France - Médias
généralistes nationaux et internationaux - Grand Public
OBJECTIFS :
- Informer les cibles des problèmes dus à la
pratique de la PdM en Chine ;
- Faire connaître le lien entre PdM et entraves aux
droits de l'homme dans le système politique et judiciaire
chinois ;
- Montrer l'opposition qui existe entre la PdM et les valeurs
de l'olympisme stipulés dans la charte olympique du 7 juillet
2007 ;
- Faire adhérer à ECPM, renforcer les attitudes
favorables à l'abolition de la PdM en Chine et dans le monde.
- Inscrire le sujet de la PDM au débat national,
à l'actualité internationale.
STRATÉGIE :
Déployer une campagne variée et complète
sur la question de la PdM en Chine pour faire connaître le combat d'ECPM
auprès de l'ensemble des cibles définies, en tenant compte de nos
forces - association indépendante, spécialiste de la question,
fort degré d'implication des militants, réseau solide - et de nos
faiblesses - petite association, sujet très peu mobilisateur et
totalement absent de l'actualité nationale et internationale -.
MESSAGES PRINCIPAUX :
- le manque de transparence du gouvernement
chinois qui refuse de communiquer sur le nombre exact d'exécutions,
donnant des chiffres estimés par les organisations non gouvernementales
entre 20 et 50 fois inférieurs à la réalité (6 000
à 8 000).
- la croissance exponentielle des trafics d'organes
prélevés sur des condamnés à mort,
revendus à des sommes exorbitantes au profit d'acheteurs internationaux
de plus en plus nombreux à faire le voyage. (20 000 greffes par
an).
- les failles du système judiciaire
chinois, les procès inéquitables, les aveux
extorqués sous la torture, et les motifs de condamnation à mort
parmi lesquels des infractions non-violentes telles que la corruption, le
trafic de drogue ou le vol de bétail. (68 crimes sont passibles de la
PDM).
MOYENS MIS EN oeUVRE SELON LES OBJECTIFS
DÉFINIS : DES ACTIONS DISTINCTES MAIS COMPLÉMENTAIRES
Partenariats associatifs
Pendant 6 mois, ECPM s'est associé aux activités
d'associations de droits de l'homme, à celles de la Coalition mondiale
contre la peine de mort, au Collectif Chine 2008, au théâtre du
Soleil, ou de grands rendez-vous nationaux, pour donner davantage de
visibilité au problème de la PdM en Chine
- Salon du livre des droits de l'homme (début avril)
- Action du 31 mai au stade Charlety
- Salon initiative de paix (la villette) du 30 mai au
1er juin
- Conférence de Presse à Hong Kong le 16 juin
- Forum de Nantes des droits de l'homme (30 juin au 3
juillet)
- Die-in du 2 juillet au Trocadéro
Le 06/04/08 : Le Marathon de
Paris
Objectif : Un rendez-vous sportif et
populaire nous permettant d'atteindre des cibles directes, présentes en
masses et très disponibles.
Présence d'ECPM à chacune des étapes du
marathonien, de la collecte des dossards à l'arrivée de la
course, pour distribuer des autocollants « Je cours mais sans
piétiner les droits de l'homme », « J'aime la Chine
mais je veux respecter les droits de l'homme » etc., à porter
par les coureurs.
Le 07/04/08 : Le passage de la flamme
olympique
Objectif : Faire une action propre
à ECPM qui se distingue de celle de la veille, en mettant le doigt sur
la question de la PdM uniquement et obtenir des reportages TV.
Action inspirée du clip Pérez. Sur le parvis de
l'hôtel de Ville, marquage au sol de pistes d'athlétisme et
simulation de début de course sur starting blocs, qui se termine en fait
par une exécution des sportifs.
Le 07/07/08 : Action « coup de
poing » mobile
Objectif : A un mois des JO, une
mise en scène visuelle-choc pour attirer les médias audiovisuels
et ainsi atteindre un public large et diversifié.
Marche dans les rues de Paris, derrière un
camion-benne décoré aux couleurs d'ECPM et des JO en Chine, au
rythme de musiques chinoises et olympiques.
Arrêts devant des lieux représentatifs de la
Chine, de l'olympisme et du sport : Ambassade de Chine, Ministère
des sports et Comité National Olympique et Sportif Français. Mise
en scène de 5 minutes illustrant une condamnation, une exécution,
le trafic d'organes et terminant par une remise de médailles par un
représentant du CIO aux entités juridiques, médicales et
politiques chinoises.
Le 08/07/08 : Soirée sur le
thème de la PdM en Chine, à un mois des JO de
Pékin
Objectif : Informer tout en
partageant un moment convivial avec la presse écrite, les associations
partenaires, les spécialistes de la Chine, les prescripteurs et les
dissidents chinois.
Apéro-buffet chinois dans une salle
décorée d'affiches des étudiants des arts-déco et
des 13 panneaux de l'exposition PdM. Petits discours, échanges avec les
spécialistes présents, distribution de dossiers d'information, et
installation d'un vidéoprojecteur diffusant des clips sur la PdM.
Le 09/07/08 : Mailing d'information (fichier
de 339 noms)
Objectif : Informer les cibles
qui n'ont pas été concernées ou que l'on n'a pu atteindre
par les actions précédentes.
Envoi d'un dossier sur la question de la PdM en Chine à
destination des barreaux chinois et des Comité nationaux olympiques (208
adresses).
OUTILS CRÉES / UTILISÉS POUR L'ACTION
:
- Le Journal de l'abolition avec un dossier
spécial Chine
- Des T.Shirts « Certains records
ne sont pas à battre »
- Des brochures et
autocollants spécifiques
- Les affiches et des panneaux ECPM et
Pékin 2008
- Des mails d'information et de mobilisation
des associations partenaires (Coalition Mondiale et Collectif Chine) et des
militants de la cause / amis d'ECPM (do-list de 50 000 adresses Web)
- Des teasers et
communiqués envoyés aux médias (fichier Hors
Antenne et fichier RAIDH : 15 000 adresses), relances
personnalisées auprès de 60 journalistes basés à
Paris
- Un dossier de presse reprenant des
informations sur la PdM en Chine (100 ex)
- Un DVD d'accompagnement avec des
éléments texte, photo et vidéo, VF & VA (500 ex)
- Un dossier complet pour le mailing barreaux
et CNOs (VF & VA & VC)
- Les outils, la déco, les costumes
nécessaires aux actions (podium, T Shirts etc.)
EVALUATION DES RÉSULTATS
Une campagne cohérente mais un succès
relatif
Les actions constitutives de cette campagne Chine 2008
permettaient, sur le papier, de répondre aux objectifs fixés.
Elaborée de façon à ce que ses actions soient
étroitement liées les unes aux autres, la campagne aurait du
répondre au besoin d'ECPM à la veille des JO, d'inscrire la
question de la peine de mort à l'agenda médiatique, politique,
sportif, social et associatif international :
- Une campagne dense et diversifiée qui s'est
déroulée dans le temps ;
- Un vrai travail de multiplications des moyens mis en
oeuvre ;
- Une cohérence dans l'ensemble de la
communication ;
Il semblerait, à première vue, qu'aucune des 3
actions n'ait permis d'obtenir les résultats escomptés. Plusieurs
explications sont possibles :
- Appel à des cibles très larges et difficiles
à mobiliser sur un tel sujet;
- Une campagne fonctionnant trop par
« à-coups » ;
- Une hiérarchisation des priorités trop souvent
changeante par rapport aux objectifs fixés ;
- Un manque de clarté (ou une version définitive
trop tardive) quant à la forme finale ;
Appréciation du travail
effectué
En ressources humaines, la Campagne Chine a mobilisé
deux personnes à mi-temps pendant deux et trois mois, deux personnes en
supervision, un stagiaire pendant 4 mois, et une vingtaine de personnes en
mobilisation pendant les différentes actions.
Le travail réalisé s'est
révélé être dense, varié et de
qualité :
- Une étude rapide et concrète de la demande et
des besoins de l'association ;
- La conception d'actions liées mais très
distinctes les unes des autres ;
- La création de documents d'appui de la campagne et
d'information générale ;
- Des échanges avec une diversité de
spécialistes issus de différents corps de
métiers ;
- Une mise en oeuvre efficace des actions malgré la
complexité et le peu de temps imparti ;
Cependant, malgré ces accomplissements et malgré
un esprit d'équipe fort, le travail réalisé aurait pu
être fait avec davantage de méthode, de précision, de
rigueur et les compétences de chacun n'ont peut-être pas
été entièrement optimisées ni exploitées
pleinement. Plusieurs causes à cela :
- Des statuts, rythmes et personnalités très
différents, à harmoniser sur une courte période ;
- Une répartition des rôles pas suffisamment
claire et mal définie dès le début
(exemple : la création du DVD :
confusion des rôles de la conception à la validation finale);
- Un planning pas assez détaillé et un rythme de
travail assez mal respecté dès le départ ;
- Des mandats qui se sont parfois éloignés du
coeur de la Campagne Chine
(exemple : participation à la
rédaction du Journal de d'abolition, RdV avec le festival de la
Villette, participation aux activités d'ECPM
ou à celles des associations partenaires) ;
- Un manque de communication dans le processus de validation
ou de prise de décisions ;
Qualité exceptionnelle de l'équipe
ECPM
L'équipe d'ECPM (et de la Coalition) est jeune,
composée de personnes ayant très peu l'habitude de travailler
ensemble et constituée pour une grosse moitié d'emplois
précaires (CDD), de stagiaires ou de bénévoles. Pour
autant, les qualités de coordination des uns, de mobilisation des autres
alliées à la générosité des
troisièmes a donné au travail accompli pour cette Action Chine
2008 une solidité et une cohésion atteignant un niveau tout a
fait remarquable. Cette action prouve (une fois de plus) la capacité des
militants de cette cause à faire des grandes choses avec peu de moyens
et en très peu de temps.
Mollesse de la mobilisation des associations
partenaires d'ECPM
Les associations membres de la Coalition mondiale contre la
peine de mort (14) ou du Collectif Chine (9) ont été les grandes
absentes de la campagne d'ECPM.
Ce manque d'implication de leur part s'explique
peut-être par :
- Une demande de participation mal formulée, peu
claire, ou trop tardive ;
- Une mobilisation pour leurs actions trop aléatoire
;
- Un partenariat non personnalisé (trop
d'interlocuteurs dans chaque association) ;
- L'absence de suivi réel de l'évolution du
partenariat ;
- Un agenda associatif, social et médiatique dense en
période de début d'été ;
Pauvreté des retombées
médiatiques
Les médias qui ont montré un
intérêt (M6, Envoyé spécial, France 3, TF1, RFI
langue française, AFP, Direct Soir, France Culture), parlé de
cette campagne (TF1, RFC, Radio Canada, RMC, La Vie, Eco Radio, Sud Radio, RFI
langue portugaise) ou qui se sont déplacés (Reuters,
Bayard-Photo, Paris Match Photo NRJ TV, RFI) ont été très
peu nombreux -notamment au niveau de la presse écrite-.
Malgré une grosse campagne presse on-line en amont,
ce succès très limité peut-être
dû :
- A une actualité dense :
- 5 jours après la libération d'Ingrid
Betancourt (le 2 juillet),
- Le jour où N. Sarkozy annonce -du sommet du G8 au
Japon- qu'il participera à la cérémonie
d'ouverture des JO de Pékin ;
- Au sujet de la PDM, délicat à mettre sur le
devant de la scène ;
- A l'absence de notoriété d'ECPM ;
- Au petit nombre de personnes présentes le jour J;
- A l'absence d'action « CHOC » (ex :
grimper sur l'ambassade y mettre un drapeau ECPM) ;
- Au manque de relances-presse en amont (ou trop
tardives) ;
CONCLUSION :
Pendant un trimestre l'ensemble de l'équipe ECPM s'est
mobilisée pour développer un « buzz » autour
de la question de la PdM en Chine, avec une implication et une coordination
déroutante pour cette petite équipe. L'engagement et
l'implication de l'ensemble des salariés, stagiaires et
bénévoles de l'association est un des éléments les
plus notables de cette campagne.
La Campagne Chine 2008 s'est distinguée par une grande
diversité dans les moyens et un parfait agencement des outils. Cette
nouveauté et les multiples idées de la réalisation,
qu'elles aient ou non été utilisée en faveur de cette
campagne spécifique, peuvent servir de base pour les futures actions
menées par l'association (l'idée de Cartes.com, le compte
à rebours...).
A court terme, la mesure des résultats est difficile,
voire impossible à effectuer. Aussi, on peut d'ores et
déjà affirmer que, loin d'être une goutte d'eau dans un
océan, la Campagne Chine n'a pas non plus eu l'effet d'un pavé
dans la mare ; elle a au moins permis à ECPM de renforcer son poids
comme spécialiste anti-peine de mort dans des milieux tant associatifs
que politico-culturels et a au mieux eu un impact auprès des milieux
juridiques, sportifs et chinois en France comme à l'international.
Enfin, il est évident que la notoriété de
la cause et par extension d'ECPM ne se joue pas sur une campagne isolée
mais sur un ensemble d'outils cohérents et complémentaires mis en
oeuvre tout au long de l'année et dont les effets se mesurent à
moyen, voire à long terme.
NB : Ce compte-rendu non exhaustif, associé au
rapport (papier et sur le serveur), est une première mesure de l'impact
de cette Campagne « Chine 2008 ». Il a pour objectif
également d'aider à la conception et à la
réalisation des prochaines campagnes que mènera l'association.
Annexe 2
Budget action « JO Chine 2008 » et
lettre adressée aux différents comités olympiques (cette
lettre a été aussi traduite en chinois pour les barreaux et
fédérations sportives chinoises)
07 et 08 Juillet
2008
|
|
BUDGET FINAL
|
ACTION CHINE 2008
|
|
|
|
|
|
|
TRANSPORT
|
|
|
|
|
Camionnette / Camion-benne
|
1
|
Samedi 17h - Lundi 15h
|
Ada Valem
|
220,03
|
Transports
|
|
Metro Parking
|
Cécile Thimoreau
|
21,4
|
Transports
|
|
Taxi
|
Christina Dirakis
|
54,8
|
Transports
|
|
Taxi
|
Agnès Brulet
|
21
|
Transports
|
|
Essence / Parking
|
V. Mary / Facture à venir
|
?
|
TOTAL TRANSPORT
|
|
|
|
317,23
|
|
|
|
|
|
MATERIEL 07/07
|
|
|
|
|
Militaires
|
2
|
Casquettes mao
|
Anne Lise / Facture à venir
|
24,96
|
CIO
|
1
|
1 Costard Blanc
|
Arnaud Gaillard / Facture Pressing
|
?
|
Médecins
|
1
|
Faux sang
|
Anne Lise / Facture à venir
|
26,95
|
Foire aux organes
|
2
|
Coeurs Foies Reins
|
V. Mary / Facture à venir
|
40
|
Remise médailles
|
3
|
Médailles/Coupes
|
Damien
|
22,1
|
|
|
Feux d'artifice/ cotillons
|
Agnès
|
30
|
Autres
|
|
Drapeau Chinois
|
Anne Lise / Facture à venir
|
29,72
|
|
2
|
Coupes champ etc...
|
Achat Intermarché
|
35.43
|
TOTAL MATERIEL 07/07
|
|
|
|
173,73
|
|
|
|
|
|
MATERIEL 08/07
|
|
|
|
|
Déco salle
|
|
Vidéo Projecteur
|
Prestacom Audiovisuel
|
149,5
|
|
|
Apéro (vin, bières & softs)
|
Achat Intermarché
|
118,38
|
|
|
Buffet chinois
|
Ami de M. Holzman / Facture à Venir
|
250
|
TOTAL MATERIEL 08/07
|
|
|
|
368,38
|
|
|
|
|
|
DVD
|
|
|
|
|
Réalisation et Montage
|
|
4 j. total
|
Tony / Facture à venir
|
800
|
Conception DVD
|
|
Menu, préparation des eléments vidéo &
pdf
|
Jérôme / Cf. Bureau
|
330
|
Gravure & Sérigraphie
|
500
|
Impression visuel et dupli
|
Giga Services / Facture à venir
|
772,56
|
TOTAL DVD
|
|
|
|
1902,56
|
www.abolition.fr
www.abolition.fr
ECPM
197/199
Avenue Pierre Brossolette
92120 Montrouge
Tél. +33 (0)1 57 21 22 73
Fax +33 (0)1 57 21 22 74
ecpm@abolition.fr
Siège social
ECPM
5, rue Primatice
75013 Paris
Association loi 1901
SIRET 433 508 314 00039
APE 9499Z
ECPM assure le secrétariat exécutif de la
Paris, le 10 juillet 2008
Objet : Tous ensemble contre la peine de mort en
Chine
Madame, Monsieur,
En août 2008, des centaines de millions de
téléspectateurs auront les yeux rivés sur Pékin.
C'est l'occasion de rappeler au monde qu'en détenant le record mondial
des exécutions, la Chine ne respecte pas le premier des droits
fondamentaux : le droit à la vie.
Un des 6 principes fondamentaux de la Charte Olympique de
Juillet 2007 stipule que l'Olympisme doit « mettre le sport
au service du développement harmonieux de l'homme en vue de promouvoir
une société pacifique, soucieuse de préserver la
dignité humaine ».
Un pays ayant recours à la peine de mort ne peut
prétendre « préserver la dignité
humaine » ; la vie humaine a un caractère inviolable et
sacré. Et avant toute autre considération, le premier respect
d'autrui est de lui reconnaître son droit de vivre.
Dans le DVD ci-joint, vous trouverez toutes les informations
relatives à l'application de la peine de mort en Chine et vous pourrez
visualiser les films de nos actions en faveur de son abolition.
Ensemble Contre la Peine de Mort vous demande de ne pas renier
les valeurs de l'olympisme qui sont celles des droits humains.
N'oubliez pas que : Rien n'est plus
irréversible qu'une justice qui tue.
Agissez, communiquez pour la grandeur du sport et de
l'olympisme.
Avec tout notre respect et nos salutations sportives,
Cécile Thimoreau
Directrice d'ECPM
Annexe 3
Inscription au répertoire de l'Organisation
internationale de la Francophonie.
But : Participation aux assises de l'OIF afin de
permettre la visibilité de l'association.
A. INFORMATIONS GENERALES
1. Nom et sigle de l'OING/ONG ou autre organisation de la
société civile (OSC) :
Ensemble Contre la Peine de Mort - ECPM
Adresse du siège social : 5, rue Primatice
75013 Paris
Pays : France
Téléphone : 01 57 21 22 73 Fax :
01 57 21 22 74
Courriel :
ecpm@abolition.fr
Site Web: www.abolition.fr
Date de création : 09 octobre
2000
2. Responsable à contacter
Nom, prénom : Christina
DIRAKIS
Fonction : Directrice exécutive
Adresse :
197/199 Avenue Pierre Brossolette 92120 Montrouge
3. Structure et fonctionnement des organes
dirigeants
Assemblée générale *: 100
membres
Périodicité : Une (1) fois par
an
Conseil d'administration* :
Nombre de membres : Douze (12) membres
Périodicité des réunions :
Quatre (4) fois par an
Mode de désignation : Vote à la
majorité par l'Assemblée Générale
Bureau* : Président, secrétaire
général et trésorier
Nombre de membres : Le bureau ainsi que les 3
salariés cadres
Périodicité des réunions :
Toutes les trois (3) semaines
Mode de désignation :
Autres comités, commissions, etc. *:
Néant
* le cas
échéant
Un (ou des) représentant(s) de l'Etat ou
d'organisations qui en dépendent siège-t-il dans les organes
directeurs de l'OING/ONG ou autre OSC ? NON
Nombre de salariés : Trois (3) CDI (Contrat
à Durée Indéterminée) et quatre (4) CDD (Contrat
à durée déterminée)
Nombre de bénévoles ou volontaires :
Quinze (15)
Forme juridique : Association Fondation
Mutuelle Coopérative
Autres (préciser) : Loi de
1901
4. Objectifs
Expliquez brièvement les objectifs, la charge et
la mission de l'OING/ONG ou autre OSC
· L'Association a pour objet d'organiser, de
financer ou de soutenir toutes actions, initiatives, démarches,
idées, discours... qui permettent de lutter contre la peine de mort dans
le monde et qui promeuvent notamment la citoyenneté et les
progrès de la démocratie, des libertés et de la justice,
au niveau international. A la charnière de la défense des droits
de l'Homme et d'une conception humaniste de la justice pénale, ECPM
contribue à faire de la peine de mort et de son abolition un enjeu des
relations internationales et ainsi, à promouvoir la mondialisation des
droits humains. ECPM s'efforce de faire pression sur certains pays qui
s'arrogent encore le droit de mettre à mort des individus, le plus
souvent de façon discriminatoire et au terme de procès
inéquitables.
L'OING/ONG ou autre OSC est-elle membre d'un
réseau ? Oui non
Si oui, préciser :
· Coalition mondiale contre la peine de
mort : née à Rome le 13 mai 2002, elle est composée
de 74 membres, ONG, barreaux d'avocats, collectivités locales et
syndicats dont ECPM assure le secrétariat exécutif depuis ses
débuts. Sa fondation est la conséquence de l'engagement pris par
les signataires de la
Déclaration
finale du premier Congrès mondial contre la peine de
mort, organisé par ECPM en juin 2001 à
Strasbourg. Plus d'informations :
www.worldcoalition.org
(site bilingue Français/Anglais)
· Collectif Chine JO 2008 :
Il est initié par une dizaine d'associations
françaises (Amnesty International, Reporters sans Frontières,
Fédération Internationale des Droits de l'Homme, Association des
Chrétiens pour l'Abolition de la Torture...) soucieuses de rappeler aux
autorités chinoises qu'en accueillant les Jeux Olympiques, elles se sont
engagées à améliorer la situation des droits de l'Homme.
Plus d'informations : http:// pekin2008.rsfblog.org
· Coalition française pour la Cour
pénale internationale (CFCPI) : Elle regroupe 44 associations,
ordres et syndicats professionnels représentatifs des
sensibilités de la société civile aux divers aspects de la
justice pénale internationale. La coalition française est membre
de la Coalition internationale pour la Cour pénale internationale qui
fédère plus de 2000 ONG. Plus d'informations :
http://www.cfcpi.fr/spip.php?rubrique30
5. Public concerné
Veuillez décrire brièvement la base
(nombre d'adhérents, sympathisants, bienfaiteurs, personnes physiques,
personnes morales) de l'OING/ONG ou autre OSC :
ECPM fédère plus de cinq mille (5000)
sympathisants parmi lesquels adhérents et donateurs, dont des barreaux
(Paris, Rennes, Bordeaux, Marseille, Lille, Chamery, Caen, Ordre des Barreaux
Belges Francophones...), des collectivités locales (Rennes,
Région Basse Normandie), des personnalités (Robert Badinter,
Catherine Deneuve, Bianca Jagger, Corinne Lepage, Ari Vatanen, Noël
Mamère, Christiane Taubira...).
6. Ressources financières
1. Ressources privées :
Montant des cotisations des membres :
· Personne physique (50 €, couple :
70 € par an)
· Personne morale (De 200 € à 1500
€ par an)
Générosité du public, collecte de
fonds, legs : oui non
Si oui, préciser : Dons de
particuliers
Ressources en provenance d'autres OING/ONG ou autres
OSC : oui non
Si oui, préciser :
Entreprises : oui non
Si oui, préciser
Fondations : oui non
Si oui, préciser :
· Ford Fondation (Caire) en 2007
· Fondation de France en 2008
Produits d'activités : oui
non
Si oui, préciser : Vente de produits tels que
CD et T-shirt, publications : actes du congrès mondial contre la
peine de mort (2004 et 2007) et le rapport annuel d'ECPM Abolir (2004, 2006 et
2007).
Autres : oui non
Si oui, préciser :
2. Ressources publiques :
Etats ou gouvernements membres de l'OIF oui
non
Si oui, préciser : France, Luxembourg,
Suisse, Belgique, Bulgarie
Etats ou gouvernements non membres de l'OIF oui
non
Si oui, préciser : Pays Bas, Espagne, Italie,
Suède, Irlande, Allemagne
Organisations internationales gouvernementales :
oui non
Si oui, préciser : Organisation
internationale de la francophonie (2007-2008)
L'OING/ONG ou autre OSC publie-t-elle des comptes
annuels ? Oui non
ECPM est soumis au contrôle d'un commissaire aux
comptes depuis 2006
7. Accréditations
L'OING/ONG ou autre OSC est-elle accréditée
auprès d'autres organisations internationales ?
Oui non
Si oui, préciser : En cours auprès du
Conseil économique et social de l'ONU (ECOSOC) et auprès de
l'Union Africaine.
L'OING/ONG ou autre OSC est-elle agréée ou
accréditée auprès des autorités nationales ou
régionales ?
Oui non
Si oui, préciser :
· Ministère de la jeunesse, des sports et
de la vie associative depuis le 20 décembre 2006 au titre de la jeunesse
et de l'éducation populaire.
· Ministère de l'éducation
nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche depuis le 24
avril 2007 au titre des associations éducatives complémentaires
de l'enseignement public.
8. Publications
Titres/périodicité
(n°/an/tirage)
A. Le journal de l'Abolition
· Spécial Chine 2008 (parution 17 juin
2008) ;
· Publications antérieures : 9
numéros soit 1 à 2 par an.
B. Abolir
· Abolir 2008 (second semestre
2008) ;
· Publications antérieures : 2004, 2006
et 2007.
C. Actes du Congrès
· Paris 2007;
· Montréal 2004.
9. Représentation géographique
Veuillez indiquer le ou les Etats ou gouvernements dans
lesquels votre OING/ONG ou autre OSC est présente :
Etats et Gouvernements membres de l'OIF
Albanie
Bénin
http://agence.francophonie.org/agence/pays/detail-pays.cfm?id=111
Bulgarie
Burkina Faso
Burundi
Cambodge
Cameroun
Canada
Canada Nouveau-Brunswick
Canada Québec
Cap-Vert
Centrafrique
Communauté française de
Belgique
Comores
Congo
Congo RD
Côte d'Ivoire
|
Djibouti Dominique
Egypte
France
Gabon
Guinée
Guinée Bissau
Guinée équatoriale
Haïti
Laos
Liban
Luxembourg
Macédoine
Madagascar
Mali
Maroc
Maurice
|
Mauritanie
Moldavie
Monaco
Niger
Roumanie
Rwanda
Sainte-Lucie
Sao Tomé et Principe
Sénégal
Seychelles
Suisse
Tchad
Togo
Tunisie
Vanuatu
Vietnam
|
Dans le cas où votre organisation est une OING/OSC
internationale, est-elle présente dans d'autres pays ?
Oui non
Si oui, préciser : Aux Etats Unis où
ECPM-USA ne fonctionne qu'avec des bénévoles.
B. COOPÉRATION
1. Veuillez indiquer les domaines d'activités de
votre OING/ONG ou autre OSC
|
Promotion de la langue française et de la
diversité culturelle · Le français
dans la vie internationale · Langues partenaires africaines et
créoles · Politiques culturelles et diversité
culturelle · Livre et politiques nationales de lecture
publique · Promotion des arts du Sud ·
Programme Images
|
|
|
Paix, démocratie et droits de l'Homme
· Contribution à la Paix ·
Démocratie, droits et libertés · Observation et
concertation : suivi de Bamako · Appui aux parlements
· Appui aux institutions judiciaires et d'intégration
régionale · Soutien à l'expertise juridique et
judiciaire francophone
|
|
|
Education de base, formation professionnelle et
technique, enseignement supérieur et recherche
· Education de base · Formation professionnelle et
technique · Enseignement et apprentissage du français et
des langues partenaires · Jeunesse · Enseignement
Supérieur et Recherche
|
|
|
Coopération économique et sociale au
service de la solidarité et du développement durable
· Intégration des pays de la Francophonie dans
l'économie mondiale · Appui aux stratégies de
développement économique · Appui aux
stratégies et politiques nationales de développement durable en
énergie et environnement · Appui à la
maîtrise des instruments du développement durable en
énergie et environnement · Solidarité
· Renforcement des compétences en évaluation de
politiques publiques
· Mise en oeuvre de la société de
l'information · Appui aux politiques d'organisation du paysage
médiatique · Le défi de la fracture
numérique · Valorisation et partage des contenus
numériques, documentaires et archivistiques francophones
· Appui aux médias du Sud
|
L'OING/ONG ou autre OSC a-t-elle déjà
établi une coopération avec l'Organisation internationale de la
Francophonie (OIF) ?
Oui non
Si oui, quel(s) type(s) de coopération pratique
avez-vous déjà établi, avec quels services ?
Lors du troisième (3e) congrès
mondial contre la peine de mort du 1er au 3 février 2007
à Paris en coopération avec le service Délégation
à la paix, à la démocratie et aux droits de l'Homme (M.
Lazare KI-ZERBO)
2. L'OING/ONG ou autre OSC reçoit-elle des
financements de l'OIF ?
Oui non
Si oui, préciser : Lors du troisième
(3e) congrès mondial contre la peine de mort du
1er au 3 février 2007 à Paris pour la prise en charge
de congressistes du sud francophones ainsi que la participation à la
mission d'enquête judiciaire au Burundi (Juillet 2007).
3. L'OING/ONG ou autre OSC a-t-elle déjà
participé à une ou plusieurs réunions organisées
par l'OIF ?
Oui non
Si oui, quelles
réunions :
Signature :
Fonction : Date :
[...]
Annexe 4
Résolution AG/10678 relatif au moratoire sur les
exécutions en vue de l'abolition de la peine de mort.
18/12/2007
Assemblée générale
AG/10678
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Département de l'information · Service
des informations et des accréditations · New York
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Assemblée générale
Soixante-deuxième session
76e & 77e séances
plénières
Matin et après-midi
L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ENGAGE
TOUS LES ÉTATS À INSTITUER UN MORATOIRE
SUR LES EXÉCUTIONS EN VUE DE L'ABOLITION DE LA PEINE DE
MORT
Elle encourage la nomination au plus haut niveau
d'un représentant spécial du Secrétaire
général sur la violence contre les enfants
Estimant que l'application de la peine de mort porte atteinte
à la dignité humaine et qu'il n'y a pas de preuve
irréfutable qu'elle a un effet dissuasif, l'Assemblée
générale a engagé ce matin tous les États à
instituer un moratoire sur les exécutions en vue de l'abolition de la
peine de mort.
Aux termes de la résolution qu'elle a adoptée par
un vote de 104 voix pour, 54 contre et 29 abstentions sur
recommandation de la Troisième Commission (questions sociales,
humanitaires et culturelles), l'Assemblée générale, si
elle s'est aussi félicitée du fait qu'un nombre croissant
d'États décident d'appliquer un moratoire sur les
exécutions, s'est déclarée vivement
préoccupée par le fait que la peine de mort continue d'être
appliquée.
S'exprimant au nom des 87 délégations qui se sont
portées coauteurs du texte, le représentant du Mexique a
estimé que cette initiative ouvrait un processus de dialogue et de
compromis sur une question d'une importance fondamentale dans le contexte de
l'amélioration du cadre de protection des droits de l'homme. Il
s'agit du début d'un processus voyant l'intervention plus active des
Nations Unies sur la question de la peine de mort. L'objectif, a-t-il
précisé, n'est pas d'imposer nos points de vue à d'autres
mais de favoriser la tendance croissante vers l'élimination de la peine
de mort.
D'autres pays en revanche, comme ceux des Caraïbes,
Singapour et la République arabe syrienne, ont estimé que cette
résolution constituait une violation flagrante du principe de
non-ingérence dans les affaires internes d'un pays. Ces pays ont
précisé qu'ils maintenaient la peine de mort en se fondant
essentiellement sur le principe de la protection des victimes mais qu'ils ne
l'appliquaient que dans les cas les plus graves.
Des droits de l'homme à la promotion de la femme, en
passant par le développement social, la prévention du crime, le
contrôle des drogues, la discrimination raciale, les
réfugiés, l'Assemblée générale a
adopté 54 résolutions et 12 décisions transmises
par la Troisième Commission, certains ayant donné lieu à
de longues négociations, voire à de forts désaccords,
tandis que d'autres, comme celui portant sur le viol ou la violence envers les
enfants, ont permis aux délégations de rapprocher leurs
différences et de trouver un terrain d'entente sur des questions
difficiles et délicates. Au total, 17 textes ont dû
être soumis à un vote.
L'Assemblée a encouragé la nomination, au plus haut
niveau possible, pour une période de trois ans, d'un représentant
spécial du Secrétaire général sur la violence
à l'encontre des enfants. Elle a demandé au
Secrétaire général de veiller à ce que ce
représentant spécial dispose de tout l'appui nécessaire
pour s'acquitter de son mandat. Seuls les États-Unis se sont
opposés à ce texte qui a été appuyé par 183
pays.
L'Assemblée générale a adopté, sans
vote, une série de textes sur les femmes et les fillettes. Elle a
ainsi demandé instamment aux États de prendre des mesures
spéciales pour que toutes les victimes du viol bénéficient
d'une protection égale devant la loi et d'un accès égal
à la justice. Elle a aussi prié le Secrétaire
général de redoubler d'efforts pour mettre au point et proposer
un ensemble d'indicateurs possibles de la violence à l'égard des
femmes. Afin de lutter contre la fistule obstétricale,
l'Assemblée générale a appelé les États
à adopter et faire respecter strictement des lois garantissant que le
mariage est contracté qu'avec le consentement libre et entier des futurs
époux, ainsi que des lois fixant ou relevant, s'il y a lieu, l'âge
minimum du consentement au mariage et l'âge minimum du mariage.
L'Assemblée générale a aussi prié le
Secrétaire général de lui présenter à sa
soixante-quatrième session, un rapport dans lequel l'accent sera mis sur
l'élimination des mutilations sexuelles féminines.
Le Programme d'action mondial sur la jeunesse, auquel
l'Assemblée a réaffirmé son aval aujourd'hui, engage les
États Membres à maîtriser les effets de la mondialisation
sur les jeunes en veillant à ce que les programmes d'enseignement
professionnel correspondent aux exigences du marché, en favorisant
l'emploi des jeunes et leur accès aux technologies de l'information et
de la communication ainsi que leur formation dans ce domaine.
Les résolutions portant sur la situation des droits de
l'homme en République populaire démocratique de Corée, en
République islamique d'Iran et au Bélarus ont donné lieu,
comme chaque année, à de profondes oppositions et à des
votes contrastés. L'adoption de la résolution sur le
Myanmar a été reportée pour que la Cinquième
Commission en étudie les incidences budgétaires.
L'Assemblée générale a, sans vote,
décidé de faire du 2 avril la Journée mondiale de
sensibilisation à l'autisme; du 15 octobre la Journée
internationale des femmes rurales; de proclamer l'Année internationale
de l'apprentissage des droits de l'homme commençant le 10
décembre 2007 et de faire du 26 juin la Journée internationale
des Nations Unies pour le soutien aux victimes de la torture.
Certains textes ayant des incidences financières seront
soumis en plénière après examen de ces incidences par la
Cinquième Commission (questions administratives et
budgétaires).
RAPPORT DU HAUT COMMISSAIRE DES NATIONS UNIES POUR
LES RÉFUGIÉS, QUESTIONS RELATIVES AUX RÉFUGIÉS, AUX
RAPATRIÉS ET AUX DÉPLACÉS ET QUESTIONS HUMANITAIRES
(A/62/431)
Aux termes de la résolution I sur
l'augmentation du nombre des membres du Comité exécutif
du Programme du Haut Commissaire des Nations Unies pour les
réfugiés,adoptée sans vote, l'Assemblée
générale décide de porter de 72 à 73 le nombre des
membres de ce Comité. Elle prie donc le Conseil économique
et social d'élire les membres supplémentaires à la reprise
de sa session d'organisation de 2008.
Aux termes de la résolution II relative
au Haut Commissariat des Nations Unies pour les
réfugiés, adoptée sans vote, l'Assemblée
généraleapprouve le rapport du Comité exécutif du
Programme du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés
sur les travaux de sa cinquante-huitième session; elle note avec
satisfaction les directives importantes figurant dans la conclusion du
Comité exécutif sur les enfants dans les situations à
risque en ce qui concerne leur identification et en matière de
prévention, de réponse et de solutions.
L'Assemblée condamne énergiquement les attaques
contre les réfugiés, les demandeurs d'asile et les
déplacés ainsi que les actes qui font peser une menace sur leur
sécurité personnelle et leur bien-être, et appelle tous les
États concernés et, le cas échéant, les parties
impliquées dans un conflit armé à prendre toutes les
mesures nécessaires pour assurer le respect des droits de l'homme et du
droit international humanitaire. Elle déplore le refoulement et
l'expulsion illégale des réfugiés et des demandeurs
d'asile, et appelle tous les États concernés à veiller au
respect des principes applicables à la protection des
réfugiés et des droits de l'homme.
Elle souligne que la protection internationale des
réfugiés est au coeur du mandat du Haut Commissariat et qui, en
particulier, s'exerce en coopération avec les États et d'autres
partenaires. Elle affirme qu'il importe de prendre
systématiquement en compte l'âge, le sexe et la diversité,
lors de l'analyse des besoins de protection, en reconnaissant qu'il importe de
répondre aux besoins de protection des femmes et des enfants en
particulier.
Elle note en outre combien il importe pour les États et le
Haut Commissariat de préciser le rôle de ce dernier dans les flux
migratoires mixtes, afin de mieux répondre aux besoins en matière
de protection des personnes concernées par ces flux. Elle souligne
que tous les États sont tenus d'accepter le retour de leurs
nationaux.
L'Assemblée prend note de l'augmentation du nombre de
personnes déplacées à l'intérieur de l'Iraq et en
provenance de l'Iraq et des conséquences de ces flux sur la situation
sociale et économique des pays de la région, et appelle la
communauté internationale à agir de manière
coordonnée et ciblée afin de protéger les personnes
déplacées et de leur prêter une assistance accrue.
Elle appelle le Haut Commissariat à
réfléchir à de nouveaux moyens d'élargir sa base de
donateurs afin de mieux partager les charges en renforçant la
coopération avec les donateurs gouvernementaux et non gouvernementaux et
le secteur privé.
La représentante de la République arabe
syrienne a expliqué que sa délégation s'était
ralliée au consensus car elle estime qu'il importe de donner de la
dignité aux réfugiés. Outre cette dimension
humanitaire, la représentante a souligné que cette question est
strictement politique dans son essence. Elle a rappelé que la
Syrie n'est pas signataire de la Convention sur les réfugiés
de 1951 et que son pays souhaite réaffirmer qu'il tient à
coopérer avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les
réfugiés. Douze pour cent de la population syrienne est
constituée de réfugiés, a-t-elle indiqué, et la
communauté internationale a peu tendu la main pour nous aider.
Aux termes de la résolution III sur
l'Aide aux réfugiés, aux rapatriés et aux
déplacés en Afrique,adoptée sans
vote,l'Assemblée générale note que les États
africains doivent s'attaquer résolument aux causes profondes de toutes
les formes de déplacements forcés en Afrique.
Elle demande aux États et autres parties aux conflits
armés d'observer scrupuleusement la lettre et l'esprit du droit
international humanitaire. Elle engage la Commission africaine des droits
de l'homme et des peuples et le Comité africain d'experts sur les droits
et le bien-être de l'enfant à tenir compte dans leurs travaux de
la conclusion du Comité exécutif sur les enfants dans les
situations à risque. L'Assemblée générale
engage le Haut Commissariat à encourager un retour et une
réinstallation qui s'inscrivent dans la durée.
L'Assemblée reconnaît l'importance d'un
enregistrement rapide et fiable et des recensements, notamment pour assurer la
protection et évaluer les besoins aux fins de la fourniture de l'aide
humanitaire et d'appliquer des solutions durables appropriées.
Elle demande aux États de prendre, en coopération avec les
organismes internationaux agissant selon leurs mandats respectifs, toutes les
mesures nécessaires pour assurer le respect du principe de la protection
des réfugiés et, en particulier, de veiller à ce que le
caractère civil et humanitaire des camps de réfugiés ne
soit pas compromis par la présence ou les activités
d'éléments armés.
Elle demande également au Haut Commissariat, et à
l'Union africaine, aux organisations sous-régionales et à tous
les États d'Afrique, de renforcer les partenariats existants et d'en
nouer de nouveaux pour soutenir le régime international de protection
des réfugiés, des demandeurs d'asile et des
déplacés internes. Elle demande au Haut Commissariat,
à la communauté internationale et aux autres entités
compétentes d'intensifier leur appui aux gouvernements des pays
d'Afrique, en particulier ceux qui ont accueilli un grand nombre de
réfugiés et de demandeurs d'asile.
Elle réaffirme le droit au retour et le principe du
rapatriement librement consenti, demande instamment aux pays d'origine et aux
pays d'asile de créer des conditions propices à celui-ci et, tout
en considérant qu'il demeure la meilleure des solutions, estime que
l'intégration sur place et la réinstallation dans un pays tiers,
lorsque les circonstances s'y prêtent et le justifient, sont
également des formules viables.
DÉVELOPPEMENT SOCIAL
(A/62/432)
Aux termes de la résolution I relative
aux Politiques et programmes mobilisant les jeunes,
adoptée sans vote, l'Assemblée générale invite
instamment les États Membres à associer les jeunes à
l'élaboration des politiques nationales qui les touchent. Elle
décide d'adopter l'additif au Programme d'action mondial pour la
jeunesse -qui figure en son annexe-.
Cet additif contient une séries de recommandations
à l'intention de la communauté internationale et des
gouvernements, notamment: maîtriser les effets de la mondialisation sur
les jeunes, en particulier en veillant à ce que les programmes
d'enseignement professionnel correspondent aux exigences du marché et en
favorisant l'emploi des jeunes; universaliser l'accès des jeunes aux
technologies de l'information et de la communication (TIC) et dispenser une
formation à l'exploitation de ces technologies; les sensibiliser
à la prévention de l'infection par le VIH/sida ainsi qu'aux soins
et traitements qui y sont relatifs; empêcher les jeunes de moins de
18 ans de prendre directement part à un conflit armé;
prendre des mesures propres à assurer la réinsertion des jeunes
ex-combattants et la protection des non-combattants.
Selon cet additif, il faudrait aussi consolider les liens
familiaux et la solidarité intergénérationnelle.
La représentante du Qatar a indiqué que les
références à la santé reproductive et
génésique et leur interprétation vont à l'encontre
des convictions religieuses de la population de son pays. Le Qatar mettra
en oeuvre ce texte conformément à ces convictions.
Aux termes de la résolution II sur
la mise en oeuvre du Programme d'action mondial concernant les
personnes handicapées: réalisation des Objectifs du
Millénaire pour le développement et relative aux personnes
handicapées, adoptée sans vote, l'Assemblée
générale engage les États à veiller à ce que
les stratégies, les politiques et les programmes de développement
visant à atteindre les objectifs de développement convenus au
plan international, y compris ceux du Millénaire, tiennent compte des
questions intéressant les personnes handicapées et aillent dans
le sens de l'égalité des chances pour tous: en garantissant
l'accessibilité; en fournissant des services sociaux et une protection
sociale adaptés et accessibles; en assurant une protection sociale et un
niveau de vie adéquats aux personnes handicapées; en favorisant
et en renforçant, à l'échelon national, les
capacités de mise en place de processus participatifs,
démocratiques.
Aux termes du projet de résolution III
sur le rôle des coopératives dans le développement
social, adoptée sans vote, l'Assemblée
générale engage les gouvernements, ainsi que les organisations
internationales et les institutions spécialisées
compétentes, à utiliser et développer pleinement le
potentiel et l'apport des coopératives; à encourager et faciliter
la création de coopératives et le développement de celles
qui existent déjà, à faire mieux connaître l'apport
des coopératives à la création d'emplois et au
développement socioéconomique.
Aux termes de la résolution IV sur
la suite donnée à la célébration du
dixième anniversaire de l'Année internationale de la famille et
au-delà , adoptée sans vote, l'Assemblée
générale encourage les gouvernements à continuer de tout
mettre en oeuvre pour atteindre les objectifs de l'Année internationale
et intégrer les questions relatives à la famille au processus
d'élaboration de leur politique.
Aux termes du projet de résolution V sur
la suite donnée à la deuxième Assemblée
mondiale sur le vieillissement, adoptée sans
vote, l'Assemblée générale invite les
gouvernements à conduire leurs politiques relatives au vieillissement en
consultation avec tous les acteurs et partenaires du développement
social intéressés, afin que chaque pays ait la maîtrise de
sa politique et que celle-ci repose sur un consensus.
Aux termes du Projet de résolution VI sur
la suite donnée au Sommet mondial pour le développement
social et la vingt-quatrième session extraordinaire de
l'Assemblée générale, adoptée sans vote,
l'Assemblée générale souligne que la communauté
internationale devra intensifier ses efforts pour créer des conditions
propices au développement social et à l'élimination de la
pauvreté grâce à l'amélioration de l'accès
des pays en développement aux marchés, au transfert des
technologies dans des conditions arrêtées d'un commun accord,
à l'aide financière et à une solution d'ensemble au
problème de la dette extérieure.
Aux termes d'une décision adoptée sans vote,
l'Assemblée a pris note du Rapport sur la situation sociale dans le
monde en 2007: l'impératif de l'emploi.
PROMOTION DE LA FEMME (A/62/433 (PARTIE
II))
Aux termes de la résolution I relative
à la violence à l'égard des travailleuses
migrantes, adoptée sans vote, l'Assemblée
générale demande aux gouvernements en particulier ceux des pays
d'origine et de destination, d'instituer des sanctions pénales pour
punir ceux qui commettent des actes de violences à l'encontre des
travailleuses migrantes et ceux qui leur servent d'intermédiaires, ainsi
que des voies de recours et des mécanismes de justice auxquels les
victimes puissent avoir utilement accès, et de veiller à ce que
les migrantes victimes de violences ne soient pas à nouveau
maltraitées, notamment par les autorités.
Aux termes de la résolution II relative
à l'intensification de l'action menée pour
éliminer toutes les formes de violence à l'égard des
femmes, adoptée sans vote, l'Assemblée
générale se félicite que le Secrétaire
général ait décidé de conduire jusqu'à la
fin de 2015 une campagne pluriannuelle à l'échelle du
système pour éliminer la violence à l'égard des
femmes et des filles, en privilégiant la sensibilisation à
l'échelle mondiale, le rôle prépondérant de l'ONU et
le renforcement de l'action et des partenariats aux niveaux national et
régional.
Elle prie le Secrétaire général de redoubler
d'efforts pour mettre au point et proposer un ensemble d'indicateurs possibles
de la violence à l'égard des femmes, en se fondant sur les
travaux de la Rapporteure spéciale sur la violence contre les femmes,
ses causes et ses conséquences, en vue d'aider les États à
mesurer l'ampleur, la prévalence et l'incidence de la violence
exercée contre les femmes, afin que la Commission de la condition de la
femme puisse les examiner à sa prochaine session..
Aux termes de la résolution III relative
à l'élimination du viol et d'autres formes de violence
sexuelle dans toutes leurs manifestations, notamment dans les conflits et
situations apparentées, adoptée sans vote,
l'Assemblée générale demande instamment aux États
de prendre des mesures spéciales afin de protéger les femmes et
les filles contre la violence sexiste; de mettre fin à l'impunité
en veillant à ce que toutes les victimes de viol
bénéficient d'une protection égale devant la loi, d'un
accès égal à la justice et d'assurer aux victimes
l'accès à des soins de santé appropriés, notamment
de santé sexuelle et procréative, à un soutien
psychologique et des conseil post-traumatiques. Elle leur demande aussi
d'élaborer et d'appliquer à tous les niveaux, selon que de
besoin, une stratégie globale et intégrée de
prévention et de répression du viol.
L'Assemblée générale demande aussi aux
organismes des Nations Unies d'appuyer les efforts déployés pour
lutter contre le viol et d'intégrer le plus possible les besoins de
toutes les victimes de violences sexuelles dans les programmes d'aide
humanitaire des Nations Unies.
Elle engage vivement les États à créer des
centres d'accueil et d'hébergement à l'intention des victimes et
à leur fournir une assistance médicale; à remédier
aux conséquences dont les victimes de viols pâtissent durablement
et à celles que subissent les enfants qui sont le fruit de ces
violences.
La représentante de la Syrie a indiqué que
sa délégation s'était associée au consensus sur ce
texte en raison de son lien étroit avec la promotion de la femme.
Elle a toutefois estimé que ce texte aurait dû aussi porter sur
toutes les formes de protection juridique et que certains alinéas du
texte doivent être considérés à la lumière de
la Convention de Genève applicable aux situations d'occupation
étrangère.
Aux termes de la résolution IV relative
au Fonds de développement des Nations Unies pour les femmes
(UNIFEM ), adoptée sans vote, l'Assemblée
générale demande aux États Membres, aux organes
intergouvernementaux et aux fonds et programmes des Nations Unies de redoubler
d'efforts pour assurer un statut adéquat et des ressources suffisantes
aux entités chargées des questions intéressant les femmes.
Elle prie instamment tous les organismes des Nations Unies
d'intégrer une perspective sexospécifique et de viser à
l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes dans tous
leurs programmes. Elle demande aussi des précisions sur la
répartition des attributions entre le Programme des Nations Unies pour
le développement et le Fonds, pour veiller à ce que le
réseau des coordonnateurs résidents et des Équipes de pays
des Nations Unies fournisse aux divers pays un appui cohérent sur les
questions d'égalité des sexes.
Elle invite également les États Membres et autres
organisations qui ont déjà apporté des contributions au
Fonds à continuer de l'alimenter, et engage ceux qui ne l'ont pas encore
fait à étudier la possibilité de fournir des contributions
au Fonds.
Aux termes de la résolution V relative
à l'amélioration de la condition de la femme en milieu
rural, adoptée sans vote, l'Assemblée
générale, consciente du rôle et de l'apport décisifs
des femmes rurales autochtones, notamment dans la promotion du
développement agricole et rural, réaffirme que
l'élimination de la pauvreté constitue le plus grand défi
auquel est confronté le monde d'aujourd'hui. Elle se
déclare consciente des contributions que les femmes rurales
âgées apportent à la famille et à la
collectivité, en particulier lorsqu'elles restent sur place alors que
les adultes ont émigré ou en raison d'autres facteurs
socioéconomiques, pour s'occuper des enfants, du ménage et des
champs.
Elle invite instamment les États Membres à
créer un environnement propice à l'amélioration de la
situation des femmes rurales et décide que la Journée
internationale des femmes rurales sera officiellement proclamée et
célébrée le 15 octobre de chaque
année.
Aux termes de la résolution VII
intitulé: « Suite donnée à la
quatrième Conférence mondiale sur les femmes et application
intégrale de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing
et des textes issus de la vingt-troisième session extraordinaire de
l'Assemblée générale », adoptée
sans vote, l'Assemblée générale se déclare
gravement préoccupée par le fait que l'objectif urgent de la
parité des sexes au sein du système des Nations Unies, en
particulier au niveau des postes de direction et de décision, dans le
plein respect du principe d'une répartition géographique
équitable, n'a pas encore été atteint, et que la
représentation des femmes au sein du système n'a guère
progressé et a même régressé dans certains cas.
L'Assemblée générale demande
également aux États parties de s'acquitter pleinement des
obligations leur incombant en vertu de la Convention sur l'élimination
de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et de
son Protocole facultatif et les engage instamment à envisager de limiter
la portée de leurs réserves éventuelles à la
Convention, de formuler ces réserves de manière aussi
précise et limitée que possible et de les revoir
régulièrement.
Elle demande également aux gouvernements, aux fonds,
programmes, organes et institutions spécialisés compétents
des Nations Unies, d'assurer la promotion, la protection, le respect et le
plein exercice de tous les droits de l'homme et des libertés
fondamentales des femmes et des filles, d'assurer la pleine
représentation des femmes et leur pleine participation dans des
conditions d'égalité, à la prise des décisions
politiques, sociales et économiques, ainsi que l'autonomisation des
femmes et des filles.
Le représentant des États-Unis a dit qu'il
se dissociait du consensus sur ce texte en raison des motifs déjà
expliqués en Commission.
RAPPORT DU CONSEIL DES DROITS DE L'HOMME
(A/62/434)
Aux termes de la décision relative au rapport du Conseil
des droits de l'homme,adoptée sans vote, l'Assemblée
générale prend note du rapport du Conseil des droits de l'homme
sur les travaux de ses deuxième, troisième, quatrième et
cinquième sessions, de sa première réunion d'organisation
et de ses troisième et quatrième sessions extraordinaires.
La représentante d'Israël a indiqué que
sa délégation se dissociait de ce rapport du Conseil des droits
de l'homme.
Le représentant des États-Unis a
indiqué qu'il se dissociait du consensus se rapportant à la
partie traitant de la consolidation des institutions.
PROMOTION ET PROTECTION DES DROITS DE L'ENFANT
(A/62/435)
Aux termes de la résolution I
intitulée « Appuyer l'action engagée pour faire
disparaître la fistule obstétricale »,
adoptée sans vote, l'Assemblée générale appelle les
États à adopter et faire respecter strictement des lois
garantissant que le mariage n'est contracté qu'avec le consentement
libre et entier des futurs époux, ainsi que des lois fixant ou relevant,
s'il y a lieu, l'âge minimum du consentement au mariage et l'âge
minimum du mariage. Elle appelle en outre les États à
renforcer la capacité des systèmes de santé d'offrir les
services de base nécessaires à la prévention des fistules
obstétricales et au traitement des cas éventuels, proposant une
filière complète de soins, avec planification des naissances,
soins prénatals, accouchements assistés par du personnel
qualifié, soins obstétricales d'urgence et soins postnatals pour
les jeunes femmes et les filles, notamment celles qui sont pauvres et vivent
dans des zones rurales sous-équipées où les cas de fistule
obstétricale sont le plus répandus.
Aux termes de la résolution II relative
à la Journée mondiale de sensibilisation à
l'autisme, adoptée sans vote, l'Assemblée
générale décide de proclamer le 2 avril, Journée
mondiale de sensibilisation à l'autisme. Elle encourage aussi les
États Membres à prendre des mesures pour sensibiliser la
société tout entière à la situation des enfants
souffrant d'autisme.
Aux termes de la résolution III
intitulée « Les filles »
adoptée sans vote, l'Assemblée générale, vivement
préoccupée de ce que les mutilations génitales
féminines constituent une pratique néfaste irréparable et
irréversible qui touche plus de 130 millions de femmes et de filles
aujourd'hui et que 2 autres millions de filles risquent d'en être les
victimes chaque année, prie le Secrétaire général
de lui présenter à sa soixante-quatrième session, un
rapport sur la mise en oeuvre de la présente résolution dans
lequel l'accent sera mis sur l'élimination des mutilations sexuelles
féminines.
Dans ce projet de résolution et ses 21 paragraphes du
dispositif, l'Assemblée générale prie notamment tous les
États d'appliquer des lois visant à protéger les filles
contre toutes les formes de violence et d'exploitation, notamment l'infanticide
et la sélection prénatale selon le sexe, les mutilations
génitales, le viol, la violence familiale, l'inceste, les sévices
sexuels, l'exploitation sexuelle, la prostitution des enfants et la
pédopornographie, la traite et la migration forcée, le travail
forcé ainsi que le mariage précoce et forcé.
La résolution IV relative aux
droits de l'enfant, adoptée par un vote de
183 pour, 1 contre (États-Unis) contient une série de
demandes à l'intention des États pour qu'ils, entre autres,
deviennent en toute priorité partie à la Convention relative aux
droits de l'enfant et à ses protocoles facultatifs et les appliquent
dans leur intégralité. Il leur est aussi demandé
d'adopter toutes les mesures nécessaires et efficaces pour
éliminer toutes les formes de discrimination à l'égard des
filles et toutes les formes de violence, pour que les enfants handicapés
jouissent pleinement, dans des conditions d'égalité avec les
autres enfants, de tous les droits de l'homme et libertés fondamentales
et pour assurer le bien-être des enfants.
Ainsi, l'Assemblée générale engage tous les
États à abolir le plus tôt possible, par la voie
législative, la peine de mort ou la réclusion à
perpétuité, sans possibilité de libération, pour
les personnes qui étaient âgées de moins de 18 ans au
moment de la commission de l'acte. Elle engage également tous les
États à veiller à ce qu'aucun enfant placé en
détention ne soit condamné au travail forcé ou à
une forme quelconque de châtiment, cruel, ou dégradant, ni
privé de l'accès aux services de soins de santé,
d'hygiène et d'assainissement, à l'éducation, à
l'instruction de base et à la formation professionnelle.
L'Assemblée générale demande à tous
les États d'ériger en infractions pénales et de
sanctionner par des peines effectives toutes les formes d'exploitation sexuelle
des enfants et de veiller à ce que leurs auteurs soient bien poursuivis
et châtiés.
L'Assemblée générale prie le
Secrétaire général de nommer au plus haut niveau possible,
pour une période de trois ans, un représentant spécial sur
la violence à l'encontre des enfants, dont le mandat serait
réévalué après cette période, y compris en
termes de financement, et de veiller à ce que ce représentant
spécial dispose de tout l'appui nécessaire pour s'acquitter de
son mandat.
La représentante de la République arabe
syrienne a expliqué que son pays a ratifié la Convention
relative aux droits de l'enfant et ses deux Protocoles facultatifs et a dit
apprécier les efforts déployés par les coauteurs pour
tenir compte de leurs préoccupations quant à la situation des
enfants vivant sous occupation étrangère.
QUESTIONS AUTOCHTONES (A/62/436)
Aux termes du projet de décision, adopté sans vote,
l'Assemblée générale prend acte de la note du
Secrétaire général transmettant le rapport du Rapporteur
spécial sur la situation des droits de l'homme et des libertés
fondamentales des peuples autochtones.
ÉLIMINATION DU RACISME ET DE LA DISCRIMINATION
RACIALE (A/62/437)
Aux termes de la résolution I sur
le caractère inacceptable de certaines pratiques qui contribuent
à alimenter les formes contemporaines du racisme,
de la discrimination raciale, de la xénophobie et de
l'intolérance qui y est associée,adoptée par 130
voix pour , 2 contre (États-Unis et Îles Marshall) et
53 abstentions, l'Assemblée générale, se
déclare profondément préoccupée par la
glorification du mouvement nazi et des anciens membres de l'organisation
Waffen-SS, en particulier par l'édification de monuments
commémoratifs et par l'organisation de manifestations publiques à
la gloire du passé nazi, du mouvement nazi et du
néonazisme. Elle prend note avec inquiétude de la
multiplication des incidents racistes dans plusieurs pays et de la
montée du mouvement skinhead.
Elle réaffirme que, conformément à l'article
4 de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes
de discrimination raciale, les États parties à cet instrument
sont notamment tenus: de condamner toute propagande et toutes organisations qui
s'inspirent d'idées fondées sur la notion de
supériorité raciale ou qui tentent de justifier ou de promouvoir
la haine et la discrimination raciales sous quelque forme que ce soit; de
s'engager à adopter immédiatement des mesures positives
destinées à éliminer toute incitation à une telle
discrimination, ou tous actes de discrimination; de déclarer infractions
punissables par la loi, la diffusion d'idées fondées sur la
notion de supériorité raciale ou sur la haine raciale, toute
incitation à la discrimination raciale, ainsi que tout acte de violence,
ou toute incitation à de tels actes, dirigés contre toute race ou
tout groupe de personnes d'une couleur ou d'une origine ethnique
différentes; de déclarer illégales et d'interdire les
organisations ainsi que les activités de propagande.
Le représentant de la Fédération de
Russie a estimé que lors du débat à la
Troisième Commission, les délégations n'avaient pas fait
preuve de suffisamment de conviction pour condamner les actes de violences
discriminatoires. Il est inacceptable d'ériger en héros
d'anciens membres des SS déjà condamnés par le tribunal de
Nuremberg, a-t-il martelé. Il a relevé que des monuments
sont actuellement érigés en l'honneur des nazis et qu'il existe
également des journées de commémoration à leur
égard. Nous nous opposons à tous ces types d'action, a-t-il
indiqué.
Aux termes de la résolution III relative
au rapport du Conseil des droits de l'homme sur les préparatifs
de la Conférence d'examen de Durban, adoptée par
177 voix pour, 3 voix contre (Israël, États-Unis, Îles
Marshall) et 3 abstentions (Australie, Canada, Norvège),
l'Assemblée générale approuve les décisions
adoptées par le Comité préparatoire à sa session
d'organisation.
DROIT DES PEUPLES À L'AUTODÉTERMINATION
(A/62/438)
Aux termes de la résolution I sur
la réalisation universelle du droit des peuples à
l'autodétermination, adoptée sans vote,
l'Assemblée générale se déclare fermement
opposéeà tous actes d'intervention, d'agression ou d'occupations
militaires étrangères, qui ont réduit à
néant le droit des peuples à l'autodétermination et autres
droits fondamentaux dans certaines régions du monde. Elle demande
aux États auteurs de tels actes de mettre fin immédiatement
à leur intervention et à leur occupation militaires dans des pays
et territoires étrangers ainsi qu'à tous actes de
répression, de discrimination et d'exploitation et à tous mauvais
traitements infligés aux populations de ces pays et territoires, et de
renoncer en particulier aux méthodes cruelles et inhumaines qu'ils
emploieraient à ces fins.
Aux termes de la résolution II sur
l'utilisation de mercenaires comme moyen de violer les droits de
l'homme et d'empêcher l'exercice du droit des peuples à
l'autodétermination, adoptée par 127 voix pour, 52 voix
contre et 6 abstentions, l'Assemblée générale prend
notedu rapport du Groupe de travail sur l'utilisation de mercenaires comme
moyen de violer les droits de l'homme et d'empêcher l'exercice du droit
des peuples à l'autodétermination. Elle priele Groupe de
travail de poursuivre les travaux que les Rapporteurs spéciaux qui l'ont
précédé ont déjà effectués au sujet
du renforcement du cadre juridique international pour la prévention du
recrutement, de l'utilisation, du financement et de l'instruction de
mercenaires et pour l'application de peines en la matière, en tenant
compte de la proposition relative à une nouvelle définition
juridique du terme mercenaire rédigée par le Rapporteur
spécial dans le rapport qu'il a présenté à la
soixantième session de la Commission des droits de l'homme.
Elle prie le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de
l'homme de s'employer, à titre prioritaire, à faire
connaître les effets néfastes des activités mercenaires sur
l'exercice du droit des peuples à l'autodétermination et, si
nécessaire, de fournir des services consultatifs aux États
victimes de telles activités, qui en font la demande.
Aux termes de la résolution III sur
le droit du peuple palestinien à
l'autodétermination, adoptée par 176 voix pour, 5 voix
contre (Israël, Îles Marshall, Palaos, États-Unis,
Micronésie) et 4 abstentions (Australie, Cameroun, Canada, Nauru)
l'Assemblée générale réaffirme le droit du peuple
palestinien à l'autodétermination, y compris son droit à
un État palestinien indépendant. Elle prie instammenttous
les États ainsi que les institutions spécialisées et les
organismes des Nations Unies de continuer à apporter soutien et aide au
peuple palestinien en vue de la réalisation rapide de son droit à
l'autodétermination.
PROMOTION ET PROTECTION DES DROITS DE L'HOMME
(A/62/439)
a) Application des
instruments relatifs aux droits de l'homme: (A/62/439/Add.1)
Au terme de la résolution I sur
les Pactes internationaux relatifs aux droits de l'homme,
adoptée sans vote, l'Assemblée générale adresse un
appel pressant à tous les États qui ne l'ont pas encore fait pour
qu'ils deviennent parties au Pacte international relatif aux droits
économiques, sociaux et culturels et au Pacte international relatif aux
droits civils et politiques, et envisagent, à titre prioritaire,
d'adhérer aux Protocoles facultatifs se rapportant au Pacte
international relatif aux droits civils et politiques
Aux termes de la résolution II relative
à la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains
ou dégradants,adoptée sans vote, l'Assemblée
générale, condamne toutes les formes de torture et autres peines
ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, y compris
l'intimidation, qui sont et resteront interdits à tout moment et en tout
lieu et ne peuvent donc jamais être justifiés, et demande à
tous les États de faire pleinement respecter l'interdiction absolue de
la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou
dégradants. Elle demande aux États parties à la
Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains
ou dégradants d'honorer l'obligation qui leur est faite d'entamer des
poursuites contre les auteurs présumés d'actes de torture ou de
les extrader. Elle rappelle à tous les États qu'une
période prolongée de mise au secret ou de détention dans
des lieux secrets peut faciliter la pratique de la torture et d'autres peines
ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Elle demande
instamment à tous les États qui ne l'ont pas encore fait de
devenir parties à la Convention contre la torture et autres peines ou
traitements cruels, inhumains ou dégradants dans les meilleurs
délais.
L'Assemblée générale est consciente de la
nécessité générale de mobiliser une aide
internationale pour les victimes de la torture et souligne l'importance du
travail du Conseil d'administration du Fonds de contributions volontaires des
Nations Unies pour les victimes de la torture. Elle lance un appel
à tous les États et organisations pour qu'ils versent des
contributions annuelles au Fonds, en s'efforçant d'en augmenter
sensiblement le montant, et encourage les contributions au Fonds de
contributions volontaires créé par le Protocole facultatif afin
d'aider à financer l'application des recommandations faites par le
Sous-Comité pour la prévention de la torture ainsi que les
programmes d'éducation des mécanismes nationaux de
prévention.
b) Questions relatives aux
droits de l'homme, y compris les divers moyens de mieux assurer l'exercice
effectif des droits de l'homme et des libertés fondamentales
(A/62/439/Add.2)
Aux termes de la résolution I
intitulée « Moratoire sur la peine de
mort » et adoptée par 104 voix pour, 54 contre et 29
abstentions, l'Assemblée générale se félicite du
fait qu'un nombre croissant d'États ont décidé d'appliquer
un moratoire sur les exécutions, lequel débouche dans de nombreux
cas sur l'abolition de la peine de mort, et se déclare vivement
préoccupée par le fait que la peine de mort continue d'être
appliquée. L'Assemblée générale engage tous
les États qui maintiennent encore la peine de mort à limiter
progressivement l'application de la peine de mort et réduire le nombre
d'infractions qui emportent cette peine. Enfin, l'Assemblée
générale engage tous les États à instituer un
moratoire sur les exécutions en vue de l'abolition de la peine de
mort.
La représentante d'Antigua et Barbuda, qui
s'exprimait au nom des 13 États des Caraïbes, a indiqué
que son pays est fermement engagé en faveur d'un état de droit et
que son pays avait intégré dans sa législation les
engagements contractés conformément aux instruments
internationaux auxquels son pays est partie. Dans ce contexte, les
États membres des Caraïbes réitèrent leurs
difficultés eu égard au contenu de ce texte qui est
déséquilibré. L'indépendance de notre
système judiciaire est garant de notre démocratie. Elle a
aussi précisé que la peine de mort n'était
appliquée dans les Caraïbes que dans les cas les plus graves comme
le meurtre et la trahison. La peine capitale n'y a pas été
appliquée depuis plus d'une décennie.
Le représentant de la Barbade a estimé que
demander l'abolition de la peine de mort est une atteinte à la
souveraineté des États. Nous avons le droit de conserver
nos lois sur la peine capitale. Nous sommes signataires de toutes les
conventions régionales et internationales. Nous sommes une
démocratie stable et dynamique et disposons d'un système de
gouvernement qui garantit des procédures démocratiques. La
peine de mort ne peut être appliquée qu'une fois tous les recours
épuisés. La peine de mort n'est pas interdite dans le droit
international et nous ne l'appliquons que pour les cas les plus graves.
La représentante de Singapour a
déclaré que bon nombre de pays n'ont pas voté en faveur de
ce texte, ce qui montre qu'il n'existe pas de consensus sur cette question qui
est de nature à diviser. La peine de mort est un
élément dissuasif important à Singapour et nous ne
l'appliquons que dans les cas les plus graves. La Charte des Nations Unies
précise que rien ne peut justifier les ingérences dans les
affaires d'un États souverain. Chaque État a le droit
souverain de choisir son propre système et ce texte ne changera rien
à la situation à Singapour.
Le représentant du Mexique, s'exprimant au nom des
87 délégations qui se sont portés coauteurs de cette
résolution, a estimé que cette initiative ouvre un processus de
dialogue et de compromis sur une question d'une importance fondamentale dans le
contexte de l'amélioration du cadre de protection des droits
humains. Il s'agit du début d'un processus voyant l'intervention
plus active des Nations Unies sur la question de la peine de mort.
L'objectif n'est pas d'imposer nos points de vue à d'autres mais
de favoriser la tendance croissante vers l'élimination de la peine de
mort.
Le représentant du Nigéria a estimé
que la peine de mort protège les civils innocents des criminels.
Nous ne pensons pas qu'un moratoire sur la peine de mort améliorerait la
situation sécuritaire des États. Dans notre pays, nous
n'avons pas appliqué la peine de mort récemment et elle ne l'est
que pour les cas les plus graves. Tout moratoire doit faire l'objet de
discussions sérieuses. Il s'agit d'une question législative
qui n'est pas du ressort des droits de l'homme.
Le représentant de l'Égypte a indiqué
avoir voté contre ce texte car il aurait dû insister sur le droit
à un procès équitable au lieu d'insister sur l'abolition
de la peine de mort. La charia prévoit que la peine de mort ne
peut pas être appliquée à l'encontre des femmes enceintes,
ce qui montre le respect pour le droit de l'enfant à naître.
Il existe encore un grand nombre d'États Membres qui conservent la
peine de mort dans leur législation, dans le respect du Pacte sur les
droits civils et politiques. Chaque État a le droit de choisir la
voie qui lui convient afin de maintenir la paix sociale. Les efforts
devraient plutôt porter sur la prévention des exécutions
extrajudiciaires et la protection du droit à la vie.
Le représentant de la Malaisie a estimé que
chaque État a le droit de choisir son système juridique. En
Malaisie, la peine de mort est appliquée pour les cas les plus
graves. Les résultats du vote d'aujourd'hui montrent que la
communauté internationale est divisée sur cette
question.
La représentante de la Chine a regretté que
ce texte ait été transmis à l'Assemblée
générale et a dénoncé certaines pratiques ayant
cherché à imposer ce texte aux autres États Membres, qui
se trouvent fortement divisés sur cette question. Celle-ci est de
nature juridique et chaque pays a le droit, sur la base de son système
judiciaire et de sa culture, de décider des peines à
appliquer.
Le représentant du Bangladesh a expliqué que
la peine de mort dans son pays n'était appliquée que pour les
crimes les plus graves. Nous avons une procédure transparente et
exhaustive et des possibilités de recours et de grâces
présidentielles. Le moment de l'abolition totale de la peine de
mort n'est pas encore venu, malgré la tendance actuelle en sa faveur,
a-t-il estimé.
La représentante de la République arabe
syrienne a estimé que l'adoption du moratoire sur la peine de mort
est une violation flagrante du principe de non-ingérence dans les
affaires d'État d'un pays. Cette adoption équivaut à
demander aux pays de changer leur système judiciaire, a-t-elle fait
remarquer. Selon la représentante, le débat actuel sur la
peine de mort ignore la dignité des victimes. Elle a
précisé que l'application de la peine de mort en Syrie se
fonde essentiellement sur le principe de la protection des victimes. Un
groupe d'États ne peut imposer son système de valeur aux autres,
a-t-elle martelé.
La représentante des Bahamas a estimé que la
question de la peine de mort relevait de la compétence nationale des
pays. Les Bahamas sont une nation souveraine qui respecte les droits de
l'homme et la peine de mort n'est appliquée que pour les crimes les plus
graves.
Le représentant de la Colombie a
précisé que son pays s'était abstenu de voter sur la
résolution VI et avait voté pour les résolutions XIV et
XVII.
La représentante de la République arabe
syrienne a repris la parole pour expliquer que son pays se joint au
consensus sur la résolution XII car il est convaincu de la
nécessité de combattre toutes les formes de terrorisme, notamment
le terrorisme d'État, compte tenu de son impact sur le droit à
l'autodétermination et sur les droits des peuples vivant sous occupation
étrangère.
Aux termes de la résolution II relative
à l'affermissement du rôle de l'Organisation des Nations
Unies aux fins du renforcement de l'efficacité du principe
d'élections périodiques et honnêtes et de l'action en
faveur de la démocratisation, adoptée telle
qu'amendée oralement, par 182 voix pour et 2 abstentions(
République populaire démocratique de Corée, Swaziland),
l'Assemblée générale prie le Secrétaire
général de doter la Division de l'assistance électorale
des ressources humaines et financières dont elle a besoin pour
s'acquitter des tâches qui lui incombent. Elle recommande que,
pendant toute la durée du cycle électoral, y compris avant et
après les élections, l'Organisation, se fondant sur une
évaluation des besoins, continue de fournir des conseils techniques et
autres formes d'assistance aux États et aux institutions
électorales qui en font la demande, afin de contribuer à
renforcer la démocratisation.
Aux termes d'un vote de 168 voix pour, 13 abstentions, le
cinquième alinéa du préambule a été
maintenu.
Aux termes de la résolution III relative
à la mondialisation et ses effets sur le plein exercice de tous
les droits de l'homme, adoptée par 129 voix pour,
54 voix contre et 4 abstentions, l'Assemblée
générale, préoccupée par l'impact négatif
des turbulences financières internationales sur le développement
social et économique et vivement inquiétée par
l'insuffisance des mesures visant à réduire les disparités
croissantes qui existent entre pays développés et pays en
développement, demande aux États Membres, aux organismes
compétents des Nations Unies, aux organisations intergouvernementales et
à la société civile de promouvoir une croissance
économique équitable et respectueuse de l'environnement.
Elle souligne la nécessité de créer
d'urgence un système international équitable, transparent et
démocratique pour renforcer et élargir la participation des pays
en développement à la prise de décisions et à
l'établissement de normes d'ordres économique de portée
internationale. L'Assemblée générale affirme
également que la mondialisation est un processus complexe de
transformation structurelle et que la communauté internationale doit
s'efforcer d'en relever les défis et d'en exploiter les
possibilités d'une manière qui garantisse le respect de la
diversité culturelle.
Aux termes de la résolution IV sur
la Déclaration sur le droit et la responsabilité des
individus, groupes et organes de la société de promouvoir et
protéger les droits de l'homme et libertés fondamentales
universellement reconnus, adoptée sans vote, l'Assemblée
générale demande à tous les États de promouvoir la
Déclaration sur le droit et la responsabilité des individus,
groupes et organes de la société de promouvoir et protéger
les droits de l'homme et les libertés fondamentales universellement
reconnus. Elle engage tous les États à prendre toutes les mesures
nécessaires pour assurer la protection des défenseurs des droits
de l'homme aux niveaux local et national, notamment en période de
conflit ou de consolidation de la paix. Elle engage également tous
les États à garantir, protéger et respecter la
liberté d'expression et d'association ainsi que le droit de
réunion pacifique à des défenseurs des droits de
l'homme.
L'Assemblée générale exhorte
également les États à veiller à ce que les mesures
qu'ils prennent pour lutter contre le terrorisme et préserver la
sécurité nationale soient conformes aux obligations qui leur
incombent en vertu du droit international, en particulier du droit
international relatif aux droits de l'homme, et à ce qu'elles
n'entravent pas le travail qu'accomplissent les défenseurs des droits de
l'homme ni ne compromettent leur sécurité. Elle exhorte
également les États à prendre les mesures voulues pour
s'attaquer au problème de l'impunité dans les cas de menaces
sexistes dirigées contre les défenseurs des droits de l'homme et
leurs proches.
Aux termes de la résolution V sur
l'aide et protection en faveur des personnes déplacées
dans leur propre pays, adoptée sans vote, l'Assemblée
générale encourage le Représentant du Secrétaire
général à continuer, à travers un dialogue suivi
avec les gouvernements et avec toutes les organisations
intéressées, d'analyser les causes des déplacements
internes, d'examiner les besoins et les droits fondamentaux des personnes
déplacées, d'élaborer des critères permettant de
déterminer à partir de quel moment un déplacement prend
fin, d'étudier des mesures préventives et les moyens
d'améliorer l'aide, la protection et les solutions durables qui leur
sont offertes, en tenant compte des particularités de chaque
situation.
Aux termes de la résolution VI relative
à la lutte contre la diffamation des religions,
adoptée par 108 voix pour, 51 voix contre et 25 abstentions,
l'Assemblée générale se déclare profondément
préoccupée par les stéréotypes négatifs
relatifs aux religions et déplorerait vivement les violences dont des
commerces, entreprises, centres culturels et lieux de culte sont la
cible. Elle se déclare profondément
préoccupée par les programmes et orientations visant à
diffamer les religions et par le fait que l'Islam est souvent et faussement
associé aux violations des droits de l'homme et au terrorisme.
L'Assemblée générale engage les États
à prendre des mesures pour interdire la diffusion d'idée et de
documents racistes et xénophobes. Elle leur demande instamment
d'offrir une protection adéquate contre les actes de haine, de
discrimination, d'intimidation et de coercition résultant de la
diffamation des religions. Elle les engage également à
veiller à ce que tous les représentants de l'État
respectent les différentes religions et à assurer à tous
l'égalité d'accès à l'éducation et à
la formation permanentes fondées sur le respect des droits de
l'homme.
Elle demande également à la communauté
internationale de promouvoir un dialogue à l'échelle mondiale en
vue de promouvoir une culture de tolérance et de paix fondée sur
le respect des droits fondamentaux et de la diversité religieuse
Aux termes de la résolution VII sur
les droits de l'homme et la diversité culturelle,
adoptée sans vote, l'Assemblée générale demande
instamment à tous les acteurs qui interviennent sur la scène
internationale de bâtir un ordre international fondé sur
l'intégration, la justice, l'égalité et
l'équité, la dignité humaine, la compréhension
mutuelle ainsi que la promotion et le respect de la diversité culturelle
et des droits universels de la personne, et de rejeter toutes les doctrines
d'exclusion reposant sur le racisme, la discrimination raciale, la
xénophobie et l'intolérance qui y est associée. Elle
prie instamment les États de faire en sorte que leurs systèmes
politiques et juridiques reflètent la pluralité des cultures
existant au sein de la société. Elle engage
également les États, les organisations internationales et les
organismes des Nations Unies à servir la paix, le développement
et les droits de l'homme universellement reconnus en faisant à la
diversité culturelle la place qu'elle mérite. Elle souligne
aussi qu'il est indispensable d'utiliser librement les technologies de la
communication pour faire connaître les possibilités offertes par
le dialogue et la compréhension entre les nations.
Aux termes de la résolution VIII relative
à la protection des migrants, adoptée sans vote,
l'Assemblée générale prie les États de promouvoir
et de défendre les droits fondamentaux de tous les migrants, de traiter
la question des migrations internationales par la voie de la coopération
et du dialogue et de prendre des dispositions pour que leur législation
et leurs politiques, notamment en matière de lutte contre la
criminalité transnationale, ne portent pas préjudice aux droits
de l'homme des migrants. Elle demande aux États qui ne l'ont pas
encore fait d'envisager de signer et de ratifier la Convention internationale
sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres
de leur famille et exhorte les États parties à appliquer
pleinement la Convention des Nations Unies contre la criminalité
transnationale organisée et ses protocoles additionnels.
L'Assemblée générale demande aux
États d'adopter des mesures concrètes en vue d'empêcher la
violation des droits des migrants en transit, de former les fonctionnaires afin
qu'ils traitent les migrants avec respect et conformément à la
loi, et d'engager des poursuites en cas de violations des droits de l'homme des
migrants en transit.
Aux termes De la résolution IX relative
à l'élimination de toutes les formes d'intolérance
et de discrimination fondées sur la religion ou la conviction,
adoptée sans vote, l'Assemblée générale demande
instamment aux États de redoubler d'efforts pour éliminer ce type
d'intolérance en veillant à ce que leur système
constitutionnel et législatif instituent des garanties adéquates
pour assurer à tous la liberté de pensée, de conscience,
de religion et de conviction. Elle leur demande également de
veiller à ce qu'aucun individu relevant de leur juridiction ne soit
privé du droit à la vie, à la liberté ou à
la sûreté de sa personne en raison de sa religion; de garantir le
droit de toute personne de pratiquer un culte; de faire en sorte que soit
protégée et respectée la liberté de tous les
individus de maintenir des institutions à caractère religieux; de
faire en sorte que tous les représentants de l'État respectent
les différentes convictions et n'exercent pas de discrimination
religieuse; et de promouvoir et encourager la tolérance et le respect en
ce qui concerne toutes les questions relatives à la liberté de
religion et de conviction. Elle souligne également l'importance de
poursuivre et de renforcer le dialogue entre les religions ou les convictions.
Elle souligne également que d'associer toute religion avec le terrorisme
doit être évité étant entendu que cela peut avoir
des conséquences sur la pleine jouissance du droit à la
liberté de religion ou de conviction.
Aux termes de la résolution XI sur
les droits de l'homme dans l'administration de la justice,
adoptée sans vote, l'Assemblée générale invite les
États à recourir à l'assistance technique offerte par les
programmes des Nations Unies afin de renforcer leurs capacités et
infrastructures nationales dans le domaine de l'administration de la
justice. Elle invite également le Conseil des droits de l'homme et
la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale
ainsi que le Haut Commissariat aux droits de l'homme et l'Office des Nations
Unies contre la drogue et le crime à coordonner étroitement leurs
activités dans le domaine de l'administration de la justice.
L'Assemblée générale invite, en outre, les
gouvernements et les différents organes et organismes et organisations
qui s'occupent des droits de l'homme à prêter une attention accrue
à la question des femmes en prison, y compris les enfants de
prisonnières, en vue de cerner et de s'attaquer aux aspects
sexospécifiques du problème.
Aux termes de la résolution XII sur la protection
des droits de l'homme et des libertés fondamentales dans la lutte
antiterroriste, adoptée sans vote, l'Assemblée
générale réaffirme que les États doivent faire en
sorte que toutes mesures qu'ils prennent pour combattre le terrorisme respecte
les obligations que leur impose le droit international, en particulier
humanitaire, des droits de l'homme et des réfugiés; que les
mesures antiterroristes doivent être mises en oeuvre en tenant pleinement
compte des droits fondamentaux des personnes appartenant à des
minorités et être exemptes de toute discrimination fondée
sur la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion ou l'origine
sociale.
Aux termes de la résolution XIII
intitulée « Renforcement de la coopération
internationale dans le domaine des droits de l'homme »,
adoptée sans vote, l'Assemblée générale demande
instamment à tous les acteurs intervenant sur la scène
internationale d'édifier un ordre international fondé sur la
non-exclusion, la justice, l'égalité et l'équité,
la dignité humaine, la compréhension mutuelle ainsi que la
promotion et le respect de la diversité culturelle et des droits
universels de la personne, et de rejeter toutes les doctrines prônant
l'exclusion qui sont fondées sur le racisme, la discrimination raciale,
la xénophobie et l'intolérance qui y est associée.
Aux termes de la résolution XIV sur
le droit au développement, adopté par 136 voix
pour et 53 voix contre, l'Assemblée générale demande au
Conseil des droits de l'homme de veiller à ce que son comité
consultatif poursuive les travaux menés par la Sous-Commmission de la
promotion et de la protection des droits de l'homme sur le droit au
développement. L'Assemblée générale appuie la
réalisation du mandat du Groupe de travail sur le droit au
développement, étant entendu que le Groupe de travail se
réunira une fois par an pendant cinq jours ouvrables et fera rapport au
Conseil. Elle appuie également la réalisation du mandat de
l'équipe spéciale de haut niveau sur la mise en oeuvre du droit
au développement, établi dans le cadre du Groupe de
travail. Elle demande au Conseil des droits de l'homme d'appuyer le
développement durable et la réalisation des OMD, de s'entendre
sur un programme de travail permettant de placer le droit au
développement sur le même pied que tous les autres droits de
l'homme et libertés fondamentales.
Aux termes de la résolution XV
intitulée « Droits de l'homme et mesure de contraintes
unilatérales », adoptée par 132 voix pour, 54
voix contre, l'Assemblée générale demande instamment
à tous les États de cesser d'adopter ou d'appliquer des mesures
unilatérales contraires au droit international et à la Charte des
Nations Unies et aux normes et principes régissant les relations
pacifiques entre les États, en particulier les mesures de contraintes
ayant des effets extraterritoriaux. Elle demande instamment au Conseil des
droits de l'homme de tenir pleinement compte des effets négatifs de ces
mesures, y compris par la promulgation de lois nationales et leur application
extraterritoriale, qui ne sont pas conformes au droit international, dans sa
tâche concernant l'exercice du droit au développement.
Aux termes de la résolution XVI portant
le titre « Promotion de la paix en tant que condition
essentielle du plein exercice par tous de tous les droits de
l'homme », adoptée par 126 voix pour, 54 voix contre
et 6 abstentions, l'Assemblée générale, résolue
à faire prévaloir le strict respect des buts et des principes
énoncés dans la Charte des Nations Unies, réaffirme que
tous les États sont tenus de régler leurs différends
internationaux par des moyens pacifiques, de telle manière que la paix
et la sécurité internationale ainsi que la justice ne soient pas
mises en danger. Elle affirme que les droits de l'homme recouvrent les
droits sociaux, économiques et culturels et le droit à la paix,
à un environnement sain et au développement, et que le
développement est en fait la réalisation de ces droits.
Elle souligne en outre que la paix est une condition essentielle pour la
promotion et la protection de tous les droits de l'homme pour tous.
Aux termes de la résolution XVIIsur
le droit à l'alimentation,adoptée par 186 voix
pour, une voix contre (États-Unis) et une abstention (République
populaire démocratique de Corée) l'Assemblée
générale, réaffirme que la faim est un scandale et juge
intolérable que plus de 6 millions d'enfants meurent encore chaque
année avant leur cinquième anniversaire à cause de
maladies liées à la faim, que le monde compte encore
854 millions de personnes sous alimentées, alors que selon
l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, la
planète pourrait produire suffisamment de nourriture pour
12 milliards de personnes, soit le double de la population mondiale
actuelle.
L'Assemblée générale invite également
toutes les organisations internationales compétentes, notamment la
Banque mondiale et le Fonds monétaire international, à promouvoir
des politiques et des projets qui aient un effet positif sur le droit à
l'alimentation, à veiller à ce que leurs partenaires tiennent
compte du droit à l'alimentation dans l'exécution de projets
communs. Elle prie également le Secrétaire
général et la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de
l'homme, de mettre à la disposition du Rapporteur spécial toutes
les ressources humaines et financières nécessaires à
l'accomplissement effectif de son mandant.
Le représentant du Royaume-Uni s'est
félicité de l'adoption de la résolution sur le droit
à l'alimentation. Il a néanmoins exprimé des
réserves au sujet du paragraphe 12 du dispositif. Nous ne
reconnaissons pas le concept de droit humain collectif, a-t-il rappelé
et n'acceptons pas que certains groupes puissent bénéficier de
certains droits qui ne sont pas disponibles pour d'autres.
Aux termes de la résolution XVIII
relative au renforcement de l'action de l'Organisation des Nations
Unies dans le domaine des droits de l'homme par la promotion de la
coopération internationale et importance de la
non-sélectivité, de l'impartialité et de
l'objectivité, adoptée sans vote, l'Assemblée
générale demande à tous les États Membres de fonder
leurs activités de promotion et de protection des droits de l'homme sur
la Charte des Nations Unies, la Déclaration universelle des droits de
l'homme, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux
et culturels ainsi que le Pacte internationale relatif au droits civils et
politiques. Elle prie tous les organes qui s'occupent des
questions relatives aux droits de l'homme au sein du
système des Nations Unies de tenir dûment compte de la teneur de
la présente résolution et invite les États Membres
à envisager d'adopter les mesures qu'ils jugent propres à
renforcer encore la coopération international comme moyen de promouvoir
et d'encourager le respect des droits de l'homme et des libertés
fondamentales.
L'Assemblée générale prie également
le Conseil des droits de l'homme d'examiner de nouvelles propositions tendant
à renforcer l'action des Nations Unies dans le domaine des droits de
l'homme. Elle prie aussi le Secrétaire général
d'inviter les États Membres et les organisations intergouvernementales
et non gouvernementales à présenter de nouvelles propositions
propres à contribuer au renforcement de l'action des Nations Unies dans
le domaine des droits de l'homme par l'instauration d'une coopération
internationale fondée sur les principes de la
non-sélectivité, de l'impartialité et de
l'objectivité.
Aux termes de la résolution XIX relative
au respect des buts et principes énoncés dans la Charte
des Nations Unies afin d'instaurer une coopération internationale pour
promouvoir et encourager le respect des droits de l'homme et des
libertés fondamentales et résoudre les problèmes
internationaux de caractère humanitaire, adoptée par 120
voix pour, 55 voix contre et 10 abstentions, l'Assemblée
générale demande aux États Membres de s'abstenir de
prendre ou d'appliquer des mesures coercitives unilatérales comme moyen
de pression politique, militaire ou économique sur un pays, en
particulier sur les pays en développement, qui empêcheraient ces
pays d'exercer leur droit de choisir librement leurs systèmes politique,
économique et social.
Promotion de la Déclaration sur les droits des
personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques,
religieuses ou linguistiques
L'Assemblé a également adopté, sans vote,la
décision sur La promotion de la Déclaration, par laquelle elle
décide de poursuivre l'examen de la question.
c) Situations relatives
aux droits de l'homme et rapports des rapporteurs et représentants
spéciaux (A/62/439/Add.3)
Aux termes de la résolution I
intitulé « Situation des droits de l'homme en
République populaire démocratique de
Corée », adoptée par 101 voix pour,
22 voix contre et 59 abstentions, l'Assemblée se déclare
profondément préoccupée par le fait que le Gouvernement de
la RPDC persiste à refuser de reconnaître le mandat du Rapporteur
spécial sur la situation des droits de l'homme et de coopérer
avec lui et par la persistance des informations faisant état de
violations graves, systématiques et généralisées
des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels en
République populaire démocratique de Corée. Elle se
déclare à nouveau très préoccupée par les
questions non élucidées concernant l'enlèvement
d'étrangers qui viole les droits de l'homme des nationaux d'autres pays
souverains et engage vivement le Gouvernement de la République populaire
démocratique de Corée à résoudre rapidement ces
questions.
L'Assemblée générale constate
également que le gouvernement de la République populaire
démocratique de Corée a réagi rapidement aux inondations
récentes mais se déclare très préoccupée de
la situation humanitaire précaire qui règne dans le pays,
aggravée par le détournement des ressources nécessaires
à la satisfaction des besoins fondamentaux et par les catastrophes
naturelles fréquentes.
Elle demande instamment au Gouvernement de la République
populaire démocratique de Corée de prendre des mesures
préventives et correctives immédiates pour faciliter
l'accès des secours humanitaires et permettre aux organismes
humanitaires de procéder impartialement à l'acheminement de
l'aide humanitaire dans toutes les régions du pays en fonction des
besoins et pour assurer la sécurité alimentaire.
Aux termes de la résolution III relative
à la situation des droits de l'homme en République
islamique d'Iran, adoptée par 73 voix pour, 53 contre et
55 abstentions, l'Assemblée générale se
déclare gravement préoccupée par la persistance des
violations systématiques des droits de l'homme et des libertés
fondamentales de la population de ce pays. Elle constate avec une
très vive inquiétude le recours à la torture, aux
exécutions publiques, à la lapidation comme méthode
d'exécution, ainsi que l'exécution de personnes
âgées de moins de 18 ans lorsque l'infraction a
été commise, la recrudescence de la discrimination à
l'égard de personnes appartenant à des minorités, les
restrictions persistantes de la liberté de réunion et le
non-respect persistant du droit à une procédure
régulière.
Elle demande au Gouvernement de la République islamique
d'Iran d'éliminer les amputations, la flagellation et autres formes de
tortures; d'abolir les exécutions de personnes qui étaient
âgées de moins de 18 ans lors de la commission de l'infraction;
d'éliminer toutes les formes de discrimination à l'égard
des femmes, des filles et des personnes appartenant à des
minorités religieuse, ethnique ou linguistique; d'appliquer les
recommandations du Rapporteur spécial sur l'intolérance
religieuse dans son rapport de 1996 (E/CN.4/1996/95/Add.2); de mettre fin
aux actes de persécution visant les opposants politiques et
défenseurs des droits de l'homme; de défendre le droit à
une procédure régulière et de mettre fin à
l'impunité des personnes qui commettent des violations des droits de
l'homme.
L'Assemblée générale encourage
également les rapporteurs responsables des procédures
thématiques du Conseil des droits de l'homme à se rendre en
République islamique d'Iran et à poursuivre leurs travaux en vu
d'y améliorer la situation des droits de l'homme.
Aux termes d'un vote de 80 pour, 84 contre et 19 abstentions,
la motion de non-action présentée par le représentant de
la République islamique d'Iran a été
rejetée.
Aux termes d'un vote de 57 voix pour, 70 voix contre et
45 abstentions, l'amendement proposé par le Venezuela visant la
suppression de la deuxième partie du paragraphe 5 du dispositif a
été maintenu. Cette partie se lit comme suit « et
à cette fin, prie le Secrétaire général de lui
soumettre, à cette session, un rapport détaillé sur la
situation des droits de l'homme en République islamique
d'Iran ».
La représentante du Portugal, au nom de l'Union
européenne et des pays associés, a insisté sur le fait que
l'Assemblée générale a le mandat d'examiner les situations
des droits de l'homme dans certains pays. Il n'est pas approprié de
tenter d'éviter de voter sur des textes par le biais de manoeuvres de
procédures. Cette motion de non-action sape l'autorité de
la Troisième Commission qui l'avait déjà
rejetée.
Le représentant du Venezuela a critiqué la
pratique visant à cibler certains États déterminés
en instrumentalisant les droits de l'homme de manière illégitime.
Toute action doit viser la protection des droits humains sur la base de la
coopération entre États. Nous appuyons la motion
proposée par le représentant de l'Iran conformément
à l'Article 116 du règlement de l'Assemblée
générale.
Le représentant du Pakistan a dit appuyer la motion
de non-action car l'ordre du jour de la communauté internationale doit
faire l'objet de coopération entre États. Nous nous sommes
toujours opposés à des résolutions spécifiques aux
pays.
La représentante de Saint Marin, qui s'exprimait au
nom de plusieurs pays, a dénoncé la motion de non-action qui a
pour but de saper le débat et démontre un mépris total
à l'égard du processus de prise de décisions de la
Troisième Commission. Cette résolution, a-t-elle
indiqué, a été adoptée en Commission après
que cette motion ait été rejetée.
Le représentant de la République islamique
d'Iran a dénoncé les accusations non constructives qui
marquent ce projet de résolution qui est une manoeuvre futile à
motivation politique. Il s'agit d'un abus de compétence.
Ayant obtenu un appui marginal en Troisième Commission, ce texte n'a
aucune légitimité aux yeux de plus de 100 pays qui ont, soit
voté contre, soit se sont abstenus. Les pressions politiques du
Canada se sont manifestées au cours de cette session, ce qui est
inacceptable. Ce texte nuit à la crédibilité du
Conseil des droits de l'homme et de l'ONU, a estimé le
représentant précisant qu'au Conseil des droits de l'homme, une
majorité des deux tiers est requise. Le représentant a
dénoncé la deuxième partie du paragraphe 5, qui ne fait
que saper l'autorité du Conseil des droits de l'homme.
Le représentant du Canada a exprimé sa
surprise sur la manière dont les amendements ont été
proposés en plénière alors qu'ils ne l'ont pas
été en Commission. Les évènements des derniers
jours en Iran montrent bien qu'il y a des motifs sérieux de
préoccupations. Il a annoncé qu'il votera contre cet
amendement.
Aux termes de la résolution IV relative
à la situation des droits de l'homme au Bélarus,
adoptée par 72 voix pour, 33 contre et 78 abstentions,
l'Assemblée générale se déclare vivement
préoccupée par le fait que le Gouvernement bélarussien
continue d'instrumentaliser la justice pénale pour bâillonner
l'opposition politique et les défenseurs des droits de l'homme.
Elle demande instamment au Gouvernement bélarussien de libérer
immédiatement tous les détenus politiques; de mettre fin aux
poursuites exercées à des fins politiques contre les opposants
politiques et autres; d'aligner le processus électoral et la
législation du Bélarus sur les normes internationales; de
respecter le droit à la liberté d'expression, de réunion
et d'association; de suspendre les fonctionnaires impliqués dans des
affaires de disparition forcée, d'exécution sommaire et de
torture en attendant qu'elles soient instruites et de veiller à ce que
ces affaires fassent l'objet d'enquêtes approfondies et impartiales; de
défendre le droit à la liberté de religion et de
conviction; d'enquêter sur les cas de mauvais traitements et
d'arrestations arbitraires visant les défenseurs des droits de l'homme
et les opposants politiques et de respecter la liberté d'association des
travailleurs. L'Assemblée générale insiste
également pour que le Gouvernement bélarussien coopère
pleinement avec le Conseil des droits de l'homme et avec l'Organisation de la
sécurité et de la coopération en Europe.
Le représentant du Bélarus a
dénoncé cette résolution qui a été
présentée à des fins politique et va l'encontre du
Mécanisme d'examen universel qui est appelé à exclure
toute partialité. Cette résolution réduit à
néant les efforts déployés au niveau du système
pour adopter une démarche unique pour examiner la situation des droits
de l'homme. Cent vingt-quatre États ont voté contre ou se
sont abstenus lors de l'examen de ce texte par la Troisième Commission
ce qui montre qu'elle n'a pas de légitimité internationale.
La représentante de la République populaire
démocratique lao a estimé que la situation des droits de
l'homme doit être considérée dans un contexte global et en
prenant en compte les spécificités religieuses, historiques et
autres de chaque pays. Les résolutions visant des pays
précis risquent de contribuer à une politisation
indésirable du travail de l'Assemblée générale,
a-t-elle averti. C'est pourquoi nous avons voté contre le projet de
résolution sur la situation des droits de l'homme en République
populaire démocratique de Corée.
Le représentant du Bélarus a indiqué
que sa délégation ne reconnaissait pas la résolution dont
son pays est l'objet. Cette résolution n'a aucune force juridique
ou morale et nous la rejetons, a-t-il indiqué. Le Bélarus
participe à la coopération internationale dans le domaine des
droits de l'homme, a-t-il rappelé. Avec l'adoption du Conseil des
droits de l'homme, nous considérons avec optimisme l'avenir de la
question des droits de l'homme au sein du système onusien, a-t-il
estimé, plaidant ensuite pour l'instauration d'un dialogue à part
égale et le respect des différences de chacun.
Le représentant de la Colombie a pris la parole
pour rejeter le recours aux enlèvements et a engagé les
États à prendre des mesures pour mettre fin à ce
délit qu'il a qualifié de très grave.
d) Application et suivi
méthodiques de la Déclaration et du Programme d'action de Vienne
(A/62/439/Add.4)
L'Assemblée a pris note du rapport de la Troisième
Commission sur la mise en oeuvre et le suivi de la Déclaration et du
Programme d'action de Vienne.
e) e)Convention relative aux droits des
personnes handicapées (A/62/439/Add.5)
Aux termes de la résolution relative à la
Convention relative aux droits des personnes handicapées et Protocole
facultatif, adoptée sans vote, l'Assemblée
générale se félicite de l'adoption de la dite Convention
et du Protocole facultatif s'y rapportant et invite les États qui ne
l'ont pas encore fait à envisager de signer et de ratifier la Convention
et le Protocole facultatif dans les meilleurs délais. Elle prie le
Secrétaire général de continuer d'appliquer
progressivement des normes et des directives régissant
l'accessibilité des locaux et des services du système des Nations
Unies, en particulier lorsque les travaux de rénovation seront
entrepris. L'Assemblée générale demande
également aux organismes des Nations Unies de continuer à
diffuser des informations accessibles aux personnes handicapées sur la
Convention et le Protocole facultatif.
f) Célébration du
soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits
de l'homme (A/62/439/Add.6)
Aux termes d'une résolution portant le titre
Année internationale de l'apprentissage des droits de
l'homme, adoptée sans vote, l'Assemblée
générale décide que l'année commençant le 10
décembre 2007 sera proclamée Année internationale de
l'apprentissage des droits de l'homme et consacrée à des
activités destinées à élargir et à
approfondir la connaissance des droits de l'homme sur la base des principes
d'universalité, d'impartialité, d'objectivité et de
non-sélectivité, d'un dialogue et d'une coopération
constructifs à l'échelle internationale, de façon à
favoriser la promotion et la défense de tous les droits de l'homme et de
toutes les libertés fondamentales, ainsi que l'importance des
particularités nationales et régionales et les divers contextes
historiques, culturels et religieux.
PRÉVENTION DU CRIME ET JUSTICE PÉNALE
(A/62/440)
Aux termes de la résolution I sur
l'Assistance technique en vue de l'application des conventions et
protocoles internationaux relatifs au terrorisme, adoptée sans
vote, l'Assemblée générale demande instamment aux
États Membres qui ne l'ont pas encore fait d'envisager de devenir
parties sans plus attendre aux conventions et protocoles internationaux
relatifs au terrorisme. Elle prie l'Office des Nations Unies contre la
drogue et le crime, sous réserve de la disponibilité de
ressources extrabudgétaires, de fournir une assistance juridique aux
États Membres qui le demandent. L'Assemblée
générale prie instamment les États Membres de renforcer la
coopération internationale dans toute la mesure du possible, pour
prévenir et combattre le terrorisme.
Aux termes de la résolution II sur
« la suite donnée au onzième Congrès des
Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale et
préparatifs du douzième congrès des Nations Unies pour la
prévention du crime et la justice pénale »,
adoptée sans vote, l'Assemblée
générale accepte avec gratitude l'offre du Gouvernement
brésilien d'accueillir le douzième Congrès et prie le
Secrétaire général d'engager des consultations avec le
Gouvernement brésilien et d'en rendre compte à la Commission pour
la prévention du crime et la justice pénale à sa
dix-septième session. Elle décide que la durée du
Congrès ne dépasserait pas huit jours, y compris les
consultations préalables.
Aux termes de la résolution relative à
l'Institut africain des Nations Unies pour la prévention du
crime et le traitement des délinquants, adoptée sans
vote, l'Assemblée générale note la hausse des
contributions des États Membres à l'Institut. Elle engage
les États Membres de l'Institut à faire tout leur possible pour
s'acquitter de leurs obligations envers lui et demande à tous les
États Membres et aux organisations non gouvernementales de continuer
d'adopter des mesures concrètes afin d'aider l'Institut à se
doter des moyens requis pour mener ses programmes et activités visant
à renforcer les systèmes de prévention du crime et de
justice pénale en Afrique.
Elle reconnaît que l'Afrique ne dispose toujours pas du
personnel qualifié, de l'infrastructure et du dynamisme
économique nécessaires pour renforcer les systèmes de
prévention de la criminalité et de justice pénale dans les
différents pays et prie instamment la communauté internationale
de soutenir les activités de l'Institut afin de renforcer la
prévention du crime et la justice pénale sur le continent
africain
Aux termes de la résolution IV
intitulée « Renforcement du Programme des Nations
Unies pour la prévention du crime et la justice pénale, en
particulier de ses capacités de coopération
technique », adoptée sans vote, l'Assemblée
générale invite instamment les États et les institutions
internationales compétentes à élaborer des
stratégies, nationales ou régionales selon le cas, et à
prendre les autres mesures qui seraient nécessaires pour appuyer et
compléter l'action du Programme des Nations Unies pour la
prévention du crime et la justice pénale, en vue de combattre
efficacement la criminalité transnationale organisée, notamment
la traite des êtres humains, le transport clandestin des migrants et la
fabrication illicite des armes à feu, ainsi que la corruption et le
terrorisme.
Elle engage tous les États qui ne l'ont pas encore fait
à envisager de signer ou ratifier dès que possible la Convention
des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée
(Convention de Palerme) et les Protocoles y relatifs, la Convention des Nations
Unies contre la corruption et les conventions et Protocoles internationaux
relatifs au terrorisme, et encourage les États parties à
continuer d'apporter leur plein appui à la Conférence des Parties
à la Convention des Nations Unies contre la criminalité
transnationale organisée et à la Conférence des
États parties à la Convention des Nations Unies contre la
corruption.
En outre, l'Assemblée prie l'Office des Nations Unies
contre la drogue et le crime d'améliorer l'assistance technique qu'il
offre aux États Membres qui en font la demande, afin de renforcer la
coopération internationale visant à prévenir et à
combattre le terrorisme en facilitant la ratification et la mise en oeuvre des
conventions et protocoles universels qui s'y rapportent, en étroite
consultation avec le Comité contre le terrorisme et sa Direction, et de
continuer à contribuer aux travaux de l'Équipe spéciale de
la lutte contre le terrorisme dans le cadre de la mise en oeuvre de la
Stratégie antiterroriste mondiale de l'Organisation des Nations Unies et
invite les États Membres à octroyer à l'Office les
ressources nécessaires à la réalisation de son mandat.
CONTRÔLE INTERNATIONAL DES DROGUES: RAPPORT DE
LA TROISIÈME COMMISSION (A/62/441)
Aux termes de la résolution sur la
Coopération internationale face au problème mondial de la
drogue,adoptée sans votel'Assemblée
générale, formule une série de
recommandations et de demandes pour que les États, notamment,
soutiennent les initiatives internationales visant à éliminer ou
réduire très sensiblement la fabrication, la commercialisation et
le trafic illicites de drogues et d'autres substances psychotropes, y compris
les drogues synthétiques, et le détournement de
précurseurs.
Elle encourage les États Membres à
considérer la prévention et le traitement de la toxicomanie comme
des priorités sociales et de santé publique.
Elle invite les États à entretenir et à
accroître, s'il y a lieu, la coopération internationale et
l'assistance technique accordée aux pays qui appliquent des programmes
d'éradication des cultures illicites et de développement
d'activités de substitution.
Elle encourage également les États à
établir des systèmes de surveillance systématique et
à élargir la coopération régionale, internationale
et multisectorielle, notamment avec l'industrie, au sujet de la question de la
fabrication, du trafic et de l'abus des stimulants de type
amphétamines.
REVITALISATION DES TRAVAUX DE L'ASSEMBLÉE
GÉNÉRALE (A/62/442)
Aux termes de la décision adoptée
sans vote, l'Assemblée générale approuve le
programme de travail de la Troisième Commission pour la
soixante-troisième. (Annexé au
texte).
* *** *
À l'intention des organes d'information
· Document non officiel
* 1 Cf. organigramme, à
la section 1 du présent rapport relatif à la présentation
d'ECPM.
* 2 En effet, nous n'avons pas
encore fini notre stage car au moment où nous écrivons le
présent rapport il nous reste encore un mois pour « boucler la
boucle ». Cependant, le premier sentiment, après avoir
passé actuellement cinq mois consécutifs à plein temps,
est l'épuisement surtout si nous tenons en compte la distance qui
sépare le lieu de stage et le domicile.
* 3 Cf. Annexe du présent
rapport
* 4 Nous reviendrons sur cette
action dans le corps de notre rapport. Cette action consistait à
recenser et à saisir les différents Comités olympiques,
les barreaux chinois, les sportifs, les autorités chinoises et
personnalités importantes afin de leur rappeler l'esprit de
l'olympisme : le respect du droit à la vie, droit
inaliénable, fondamental et inviolable.
* 5 Mises à jour de la
base des données, chronogramme, mailing, rangement des bureaux et
publications, bénévolat, publipostage...
* 6 Nous faisons principalement
allusion aux préparatifs du 4ème congrès
mondial contre la peine de mort qui va se dérouler à
Genève en 2010. Nous avons été reçus à
l'ambassade de Suisse en France et plusieurs personnalités importantes,
à l'instar de Pascal Clément, avaient pris part à cette
cérémonie. Cette action constitue pour ECPM une occasion de
rentrer en contact avec ses bailleurs de fond afin de mieux organiser le dit
congrès.
* 7 ECPM nous avait
confié la responsabilité de suivre et d'évaluer les
bénévoles lors de la fête des homosexuels, la
« Gay pride ». Cette action constitue pour ECPM une
occasion toute indiquée de rappeler aux 9 Etats, qui maintiennent et
appliquent encore la peine de mort aux homosexuels, que ceux-ci sont des
êtres humains et que leur seul statut d'homosexuel ne constitue nullement
un motif suffisant d'être condamné à la peine
capitale : « Pas d'hommo à
l'échafaud ».
* 8 Vous pouvez voir tous les
grands discours contre la peine de mort dans le site d'ECPM
www.abolition.fr
* 9 Nous reviendrons sur cette
action tout le long de notre étude car elle constitue l'objet de mon
stage à ECPM.
* 10 Ce discours a
été incorporé dans un DVD
d'accompagnement avec des éléments texte, photo et vidéo,
VF & VA (500 ex) et envoyé aux comités olympiques du monde
entier, aux barreaux français et chinois, aux fédérations
sportives et aux journalistes/presse. Voir en annexe du présent rapport
le compte rendu de l'action JO Chine 2008 pour plus d'information
* 11 L'Assemblée
générale qui s'est déroulée à Nantes le 30
juin 2008 a réélu l'association ECPM comme secrétariat
exécutif. Mais le problème c'est que très vite la
Coalition en 2009 va obtenir sa propre personnalité juridique; ce qui
certainement posera de problèmes à ECPM, problèmes
liés à la représentativité sur la scène
internationale. C'est pourquoi, depuis le début de notre stage, nous
avons inscrit ECPM au répertoire de l'Organisation Internationale de la
Francophonie mais malheureusement, nous n'avons pas pu, parallèlement,
le faire pour l'Union Africaine, l'Union Européenne et l'ONU.
* 12 L'ACAT est une association
qui lutte contre la torture et fait partie d'une soixantaine d'ONG composant la
Coalition mondiale contre la peine de mort. Par conséquent, nous
l'avons contacté pour l'envoi des rapports dans les couloirs de la mort
au Burundi et de la liste des condamnés à la peine capitale.
* 13 On se rend compte
très rapidement que celui qui est dans l'attente d'exécution dans
le couloir de la mort subit un double traumatisme, donc une double peine. Voir
les trois rapports sur la mission d'enquêtes judiciciaires notamment RDC,
Rwanda et Burundi.
* 14 Nous avons
été recruté comme stagiaire conventionné pour
mener à bien cette campagne de mobilisation et de sensibilisation des
comités olympiques, des sportifs et autorités publiques sur la
question des droits de l'homme en Chine.
* 15 C'est un impératif
à ECPM de faire son rapport d'activités chaque premier jour de la
semaine. C'est une occasion pour le Bureau de se rendre compte des
activités menées par chacun toute la semaine
précédente.
* 16 Notre implication à
cette campagne JO Chine 2008, avouons-le, a entrainé des
conséquences socio-économiques à notre vie privée
et familiale. Qu'à cela ne tienne, nous avons mené cette
tâche jusqu'au bout en dépit du stress. Cf. compte rendu de la
campagne en annexe du présent rapport.
* 17 Cf. en annexe la lettre
adressée à cet effet.
* 18 Cette résolution de
l'ONU est annexée au présent rapport
* 19 Le site d'ECPM
www.abolition.fr vous renseigne
sur l'actualité de la peine de mort
* 20 Cette inscription au
répertoire de l'OIF est annexée au présent rapport. Le but
est de donner à ECPM la visibilité au niveau international,
régional et sous régional.
* 21 En dehors de la mission
d'enquête judiciaire en Afrique des grands lacs où seule une
association est en contact avec ECPM. Même pour la mission monde Arabe
vers l'abolition de la peine de mort, il n y a pas d'interlocuteur sûr et
fiable. Il incombe, donc, de reconnaître qu'ECPM est très peu
représentative de la société civile.