PRESENTATION GENERALE
INTRODUCTION :
Plus que jamais, le développement et la qualité
de vie d'une nation dépendent de son niveau culturel et scientifique,
lui-même largement dépendant de la valeur de son enseignement
supérieur. Actuellement, les mutations de l'Etat, ses
désengagements et ses encouragements à passer dans une
société de contractualisation ouvrent la possibilité de
partenariats public/privé dans les domaines les plus ouverts; le
partenariat université-entreprise en fait un prototype. En effet, les
changements que connaît l'enseignement supérieur place les
universités et les établissements qui en relèvent dans une
position stratégique comme acteur de développement
économique. L'ouverture de l'université sur le monde
socio-économique est indispensable à la réalisation de
l'ensemble de ses objectifs scientifiques, pédagogiques et culturels.
Aujourd'hui, en Tunisie comme partout ailleurs dans le monde,
l'enseignement supérieur est confronté à trois chocs
majeurs: la croissance de la demande de savoir, la diversification des
disciplines à enseigner et le renchérissement de
l'enseignement.
En Tunisie, les relations entre les universités et les
entreprises sont loin d'avoir l'ampleur qu'elles devraient malgré
l'existence des écoles d'ingénieurs et des écoles de
commerce et de gestion, partenaires naturels des entreprises ; de la
présence des grands organismes publics de recherche ; et aussi de
la méfiance réciproque qui a longtemps prévalu entre les
universitaires et le monde économique.
Cependant, depuis une dizaine d'années, des
progrès sensibles ont été accomplis, notamment dans la
professionnalisation des formations universitaires (création des ISET)
et, plus récemment, dans la coopération universités
entreprises en matière de recherche via la mise en place de
pépinières d'entreprises et de technopôles. Quant à
la formation continue des personnels des entreprises par les
universités, elle présente encore des faiblesses.
Le partenariat avec les entreprises revêt une importance
particulière dans les secteurs de l'enseignement et de la recherche. En
effet, le partenariat université-entreprise s'inscrit dans la mission de
l'université pour lui permettre d'être en symbiose avec son
environnement économique à travers de passerelles multiples
allant de l'université vers l'entreprise et inversement.
A ce propos, le présent mémoire est
scindé en trois parties ; la première traitant de la
relation université-entreprise et des mobiles de partenariat, la
deuxième mettant en relief les mesures de renforcement possibles de
l'action partenariale université-entreprise et la troisième sera
consacrée à l'étude des pépinières
d'entreprises en tant que mode saillant de rapprochement des entreprises de
l'université.
EXPOSE DES MOTIFS :
Ce thème "partenariat université entreprise:
état des lieux et perspectives de renforcement" est un thème
d'actualité riche et enrichissant, eu égard à
l'évolution remarquable du phénomène dans notre pays,
surtout au cours de la dernière décennie, et à la
multiplicité de passerelles qui sont mises en place afin
d'étendre les domaines de collaboration entre le monde universitaire et
celui des affaires. Le partenariat université-entreprise fait partie
intégrante des préoccupations de l'université actuelle
mais, malgré cela, ce phénomène reste encore loin d'avoir
l'ampleur qu'il devrait.
Le thème riche, étant donné qu'entre
l'université et l'entreprise, il y a toujours une dynamique
d'échanges mutuellement profitable et qu'il permet une revue, sans le
spécifier parfois, des expériences des pays pionniers en la
matière, l'expérience française nous a été
un support très appréciable à ce propos.
Le thème est également enrichissant puisqu'il
permet une évaluation de l'état des lieux du
phénomène de partenariat université-entreprise et un essai
de diagnostic des défaillances de l'adoption de ce concept appuyé
par quelques recommandations via l'examen d'un arsenal de mesures de
renforcement possibles susceptibles d'améliorer ce
phénomène.
En effet, le choix de ce sujet de recherche émane de
notre conviction de l'importance de cette pratique de partenariat au sein du
milieu universitaire et de l'absence d'ouvrages spécialisés et de
travaux de recherche ayant abordé cette question.
PROBLEMATIQUE :
Si le phénomène du partenariat
université-entreprise tend à prendre place dans le paysage
universitaire, il ne manque de soulever certaines défaillances.
Pour bien expliciter ce thème nous comptons donc
apporter les éléments de réponse aux questions
suivantes :
1. Quelles sont les caractéristiques du
phénomène de partenariat université-entreprise ?
2. Quelles sont les mesures de renforcement
possibles ?
3. Quel est l'apport des pépinières
d'entreprises en matière de rapprochement des entreprises de
l'université et de consolidation du phénomène du
partenariat entre elles?
OBJECTIFS :
L'objectif de ce travail consiste à
mettre en exergue les diverses formes et avantages du partenariat
université-entreprise ainsi que les conditions nécessaires pour
le réussir. L'objectif du présent travail est donc de susciter en
amont une réflexion pour dégager les grands principes et les
lignes directrices permettant de mettre en relief une action partenariale
mutuellement profitable à l'université et à l'entreprise.
de la valorisation des axes de collaboration entre elles et de la participation
à la construction d'espaces nouveaux d'échanges entre ces deux
mondes dans le souci d'intégrer en parallèle une nouvelle culture
au sein du milieu estudiantin. Ainsi, l'université est appelée,
encore une fois, à remettre en question sa relation avec le monde des
affaires.
METHODOLOGIE :
Le présent travail de recherche est composé de
trois parties comportant chacune deux chapitres portant successivement aux axes
de réflexion suivants : la relation université-entreprise et
les mobiles de partenariat, les mesures de renforcement de l'action
partenariale et les pépinières d'entreprises en tant que mode de
rapprochement des entreprises de l'université.
La première partie traite au niveau de son premier
chapitre la notion de partenariat et les différents aspects
relatifs aux acteurs (l'université et l'entreprise). Ainsi,
malgré l'existence de différences entre ces deux mondes, maintes
formes de collaboration sont envisageables. Le deuxième chapitre
examine, en premier lieu, les divers motifs et la
nécessité du partenariat aussi bien pour l'université que
pour l'entreprise. En second lieu, et par voie de conséquence,
présente les avantages ainsi que les limites du partenariat entre
l'université et l'entreprise.
La deuxième partie décrit au niveau de son
premier chapitre les préalables nécessaires pour établir
une relation partenariale efficace et ce à travers le respect d'un
certain nombre de principes et l'adoption d'une suite de démarches
préparatoires mûrement réfléchies. Ensuite, tout en
se concentrant sur l'une des formes de partenariat, celle de la recherche, on
va essayer de présenter les composantes du cadre contractuel que doit
s'établir entre les deux éventuels partenaires. Le
deuxième chapitre permet un examen des conditions nécessaires
pour la réussite des diverses formes de partenariat et met en relief les
divers axes d'une gestion appropriée du projet de partenariat. Au terme
de ce chapitre, l'accent est mis sur l'importance des actions de communication
en tant que moyen de rapprochement des entreprises à l'université
quelques recommandations sont dégagées.
La troisième partie est consacrée à
l'étude des pépinières d'entreprises en tant que mode de
rapprochement des entreprises de l'université à l'heure actuelle.
De ce fait , le premier chapitre présente les
pépinières d'entreprises d'une façon
générale. Ensuite, on va essayer d'éclaircir le
fonctionnement de ces structures d'interface et de décrire par la suite
le réseau de ces structures en Tunisie. Le deuxième chapitre
consiste en une étude de cas ayant comme support la
pépinière API-ISET Nabeul en tant qu'expérience pilote.
Cette étude de cas est réalisée au moyen de quelques
entretiens menés auprès des principaux acteurs relevant de ladite
pépinière ou entretenant des relations avec elle. A travers cette
étude de cas on va essayer d'apprécier la contribution des
pépinières d'entreprises au rapprochement des entreprises
à l'université et à la consolidation du partenariat entre
elles.
Première Partie :
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Relation université-entreprise
et mobiles de partenariat
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Introduction de la première partie
Phénomène, encore relativement
récent, le Partenariat université-entreprise est devenu l'un des
thèmes prioritaires dans un contexte économique en pleine
mutation. De ce fait, divers pays, prennent de plus en plus conscience de
l'importance de l'université en tant qu'acteur stratégique du
développement économique national et régional.
Désormais, l'université et les entreprises sont appelées
pour diverses raisons à entreprendre des relations
partenariales.
Pour parvenir à éclaircir cette relation
ainsi examiner les différents motifs de sa naissance, on propose au
niveau cette première partie de traiter la relation partenariale
université-entreprise dans un premier chapitre et de présenter
les principaux mobiles de partenariat entre l'université et l'entreprise
dans un deuxième chapitre.
Chapitre I :
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La relation partenariale
université-entreprise
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Pour certains la notion de partenariat a un champ
sémantique flou, souvent interprété de façons
différentes. Certes, il est difficile de parvenir à une
définition de la notion de partenariat. Mais il est, tout de même,
possible de présenter diverses définitions qui sont en mesure
d'identifier les traits marquants de cette notion.
Le présent chapitre est composé de quatre
sections traitant respectivement de la notion du partenariat (section I), de la
présentation des acteurs en partenariat (section II), du contenu et des
différentes formes du partenariat entre l'université et
l'entreprise (section III) et des structures d'interface (section IV).
Section I : Notion de partenariat :
1- Définition du partenariat :
La genèse de la notion de partenariat remonte à
vingt cinq ans et a pris de l'ampleur au cours des années 80 et 90. Le
thème partenariat s'emploie dans des perspectives nombreuses et
variées et répond à des objectifs de natures diverses.
Cette notion est omniprésente dans divers
champs : en politique, en économie, en éducation et en
formation. C'est pour ces raisons que la notion de partenariat est difficile
à discerner.
A ce propos, il est difficile de proposer une
définition standardisée du terme partenariat. Néanmoins,
son usage immodéré, depuis une vingtaine d'années, pour
caractériser, par exemple, l'état des relations entre les milieux
de la formation et le monde de l'entreprise, encourage une réflexion sur
ce thème. Ainsi, on va présenter quelques définitions de
cette notion ; celles les plus applicables au domaine de
l'éducation:
@ Définition n° 1 :
La définition du partenariat varie parfois selon les
milieux ou les acteurs en présence. Le Petit Robert définit le
partenariat comme "une association d'entreprises, d'institutions en vue de
mener une action commune". Les intervenants scolaires rencontrés en
France et au Québec s'entendent pour dire qu'un véritable
partenariat exclut d'emblée les démarches du type sous-traitance,
où l'école confie carrément à une organisation
externe un mandat ou une tâche à portée éducative.
Selon plusieurs, une action menée en partenariat implique un
prolongement ou un complément de l'activité éducative
menée par l'École. Il faut préciser de plus que la notion
de partenariat fait appel à des acteurs de différents secteurs de
la société. De ce fait, la notion de partenariat s'inscrit dans
une logique de l'action et suppose la mobilisation de plus d'un acteur.
@ Définition n° 2 :
Selon le Conseil Supérieur de l'Education
(CSE), « le partenariat est une forme exigeante de collaboration. Il
résulte d'une entente des parties égalitaires dans le traitement
d'un même objet, tout en respectant les prérogatives de leur
mission respective, et qui mettent en commun des ressources
complémentaires, financières, matérielles ou humaines, en
vue de la réalisation d'une action commune »1(*).
Cette définition témoigne que la notion de
partenariat exige l'idée de partage ; une convergence de point de
vues et une certaine entente entre les parties engagées.
@ Définition n° 3 :
Selon Moscovici (1992), « le partenariat est
un construit fondé sur le consensus ».2(*) La notion de partenariat est
fondée donc sur la reconnaissance des différences qui
régissent la logique et les intérêts mutuels des
differents acteurs impliqués.
@ Définition n° 4 :
Selon Florence Vidal (1999), « Les
coopérations et les partenariats sont des systèmes d'alliances
relativement stables entre deux ou plusieurs acteurs, personnes morales le plus
souvent, qui décident d'opérer en synergie pour atteindre un ou
plusieurs objectifs, qu'ils ne peuvent ou veulent atteindre par leurs propres
moyens. Si l'on utilise à peu près indifféremment l'un et
l'autre mot, les puristes préfèrent user du mot
coopération pour désigner les accords d'une certaine durée
entre organisations de même nature et de même culture, et le mot
partenariat pour les accords entre organisations différentes. Ce dernier
terme, qui est un néologisme, est apparu au début des
années quatre-vingt et il figure dans un texte d'Alain Savary sur les
ZEP (Zones d'Education Prioritaires), où il est question
des "partenaires habituels du système
éducatif"».3(*)
Il est clair suite à l'examen de ces définitions
que toute relation partenariale doit être fondée sur
l'interaction, la reconnaissance mutuelle de la contribution de chaque partie
ainsi que sur la reconnaissance des retombées positives pour l'ensemble
des parties.
2- Partenariat et notions connexes :
Le partenariat, l'arrimage, le maillage et la concertation
sont des notions sémantiquement voisines. Dans ce qui suit, on va
essayer de relever les nuances qui peuvent exister entre elles :
@ L'arrimage :
L'arrimage correspond au terme anglais
« linkage ». En éducation, l'arrimage signifie
simplement l'adaptation de l'enseignement à l'économie. En le
transposant au cas de la relation université-entreprise, l'arrimage est
considéré comme tout mécanisme visant à renforcer,
coordonner, synchroniser et harmoniser les liens entre les acteurs.
La différence entre le partenariat et l'arrimage est
que le premier véhicule l'idée de rapports égaux entre les
acteurs alors que dans une stratégie d'arrimage il s'agit d'une relation
de coordination entre acteurs s'exerçant sur une base d'influence
plutôt que de pouvoir. Cette relation est semblable à celle du
fournisseur client.
@ Le maillage :
Le maillage est une méthode et une philosophie
japonaise. Cette notion date des années 60. Elle a été
remodelée pour désigner une structure en réseaux de
relations régies par des liens d'affaires, des liens juridiques,
d'échanges, de transfert de formation et de
recherche-développement. Le maillage est un projet commun conçu
pour aider les partenaires à atteindre leur objectif respectif.
Le maillage diffère du partenariat par ses objectifs
qui sont souvent mal définit et manque de précision.
@ La concertation :
Plusieurs études faites au début des années
80, qui s'intéressent d'avantages à la notion de concertation. Se
concerter veut dire mettre en commun des efforts, parvenir à un accord,
établir un consensus autour d'une problématique commune.
Schneider définit la concertation comme une « démarche
articulée d'un groupe d'acteurs décisionnels et autonomes qui
conviennent d'harmoniser non seulement leurs orientations mais également
leurs stratégies d'intervention et leurs actions concrètes au
sein d'un secteur d'activité donné. »4(*)
La notion de partenariat ainsi que celle de concertation
supposent une forme de participation.
3- Principes de l'action partenariale:
Certes, la notion de partenariat est un champ vaste et
varié mais dans le monde universitaire cette notion fait
référence à l'ouverture des établissements à
leur environnement socio-économique. Néanmoins, la
pluralité des acteurs et la volonté de s'engager dans des
partenariats avec des organismes internes ou externes restent insuffisantes
pour réussir la mise en place d'une relation partenariale. Selon
Pelletier, (1997)5(*) la
description des partenariats est construite à partir des cinq principes.
Ceux-ci ont l'avantage d'offrir une structure logique et se prêtent
à l'opérationnalisation. Ces principes sont
succinctement :
a. Principe d'intérêt mutuel :
Principe moteur de la relation partenariale. Le partenariat n'est possible que
si chaque partenaire y trouve ses avantages respectifs et satisfaisants.
b. Principe d'égalité : la
relation entre les partenaires est de type égal à égal et
non hiérarchique.
c. Principe d'autonomie : les différents
partenaires demeurent libres dans leurs actions.
d. Principe de coopération : la relation
partenariale s'inscrit dans un projet partagé et celui-ci n'a de sens
que s'il y'a entraide et échanges significatifs entre les partenaires.
e. Principe d'évolution : le partenariat
s'inscrit au sein d'un espace-temps limité nécessitant une
évaluation continue dont la résultante peut se traduire par des
changements ou une cessation de l'entente de coopération.
Une analyse de quarante projets de partenariat, basée
sur 68 entrevues, montre que le principe d'intérêt mutuel est
celui qui est le mieux concrétisé par les ententes existantes. Le
principe d'évolution vient en seconde place, suivi du principe de
coopération.
Le principe d'égalité des partenaires souffre
des exceptions, ainsi le principe d'autonomie (particulièrement
l'autonomie dans l'exécution des projets).
Section II : Présentation des acteurs en
partenariat :
Il est opportun de mettre en exergue les différents
acteurs en partenariat : l'université d'une part et l'entreprise
d'autre part afin d'avoir une idée claire sur les évolutions
ainsi les défis que confronte chaque partenaire.
1- Université :
Par souci de clarté, on propose une définition
de l'université enrichie de ses principales missions traditionnelles et
nouvelles ainsi que les rôles et les fonctions que l'on s'accorde
à reconnaître à l'université.
a- Définition, missions et fonctions de
l'université :
F Définition :
Créée au Moyen-Âge, l'université
désigne une institution ecclésiastique jouissant de
privilèges royaux et chargée de l'enseignement des clercs de
l'église6(*).
Du moyen âge au X1Xème et
XXème siècles, le développement industriel a
élargi les perspectives d'emploi des professionnels qualifiés,
provoquant une forte expansion des universités, surtout celles qui
assurent des formations relatives aux sciences exactes et aux domaines
industriels.
L'université peut être définie de deux
manières : par les communautés qui la constituent ou par les
fonctions qui lui sont dévolues.
Les communautés qui constituent l'université
sont essentiellement des communautés d'étudiants, de chercheurs
et d'enseignants.
A l'heure actuelle, il est plus usuel définir
l'université par ses missions, fonctions et rôles.
F Historique de l'université Tunisienne:
Sous sa forme moderne, l'enseignement supérieur a
démarré en Tunisie en 1945, date de création de l'Institut
des Hautes Etudes qui dispensait un enseignement post-bac de deux ans et devait
préparer les étudiants qui le désirent (et qui ont les
moyens ) à poursuivre leurs études en France.
Un deuxième noyau a été crée en
1957 : ce fût l'Ecole Normale Supérieure dont la vocation
essentielle consistait à former les professeurs de lycées. Cette
institution prestigieuse qui a également fourni les meilleurs cadres
à l'université, a fonctionné jusqu'en 1992, date
d'arrêt de ses activités.
Quant à l'université actuelle, elle a
été mise en place en mars1960, sous forme de trois grandes
facultés, implantées à Tunis ; à savoir :
la faculté des lettres, la faculté des sciences et la
faculté de droit et des sciences économiques et politiques.
Par ailleurs, les effectifs des étudiants sont
restés très modestes (quelques milliers puis quelques dizaines de
milliers) pendant les années 1970 et 1980. A partir des années
quatre-vingt, l'université Tunisienne connaît une croissance
rapide des effectifs estudiantins pour atteindre 300.000 au cours de
l'année universitaire 2003/2004.
F Missions :
Traditionnellement, l'université poursuit deux
objectifs essentiels ; à savoir : accroître les
connaissances par la recherche et les transmettre aux étudiants par
l'enseignement.
En Tunisie, les missions des universités sont
fixées au niveau de l'article 6 de la loi n° 89-70 du 28
juillet 1989, relative à l'enseignement supérieur et à la
recherche scientifique, telle que modifiée et complétée
par la loi 2000-67 du 17 juillet 2000 qui stipule
que : « toute université se doit dans l'obligation
de veiller à l'ouverture des établissements qui en
relèvent sur leur environnement et l'encourager à établir
des conventions avec des établissements similaires et des organismes
économiques, sociaux et culturels, d'où d'une mission
académique ». de ce fait, l'université s'achemine vers
des nouveaux objectifs plus utilitaires , plus adaptés à la
demande économique et sociale dont, entre autres :
- former des jeunes qui seront capables de s'intégrer
sur le marché du travail ;
- assurer la formation continue afin de permettre à
tous une formation tout au long de la vie.
Un peu partout dans le monde, s'élabore une
réflexion sur les nouvelles missions de l'université dans un
monde caractérisé par des défis économiques
inédits. les universités sont amenées à s'ouvrir
à un plus grand nombre d'étudiants pour lesquels, elles doivent
organiser des formations nouvelles et plus professionnalisantes.
L'OCDE a publié un rapport sur la même question
intitulé : «Quel avenir pour les
universités? » qui analyse et classe les fonctions de
l'université à travers les rapports des 19 pays membres. Ainsi,
« en Allemagne, où coexistent l'université et les
écoles supérieures techniques, on assiste à un
rapprochement entre les deux types d'institutions : les écoles se
sont transformées progressivement en universités techniques et se
sont dotées d'enseignement en sciences humaines, tant dis que les
universités classiques ouvraient des départements techniques,
comme les sciences d'ingénieurs »7(*).
Il en ressort, que la restructuration des missions des
universités est résultante immédiate de deux
phénomènes essentiels :
- la massification de l'université avec toutes les
transformations qui en découlent : besoins financiers croissants,
insuffisance de locaux,etc.
- l'évolution rapide du marché du travail: les
profits qui exigent les offres d'emplois sont de plus en plus choisis
conformément aux besoins futurs des entreprises dans des conditions de
travail réelles et non stimulées. Par conséquent, une
formation théorique basée sur le savoir au fil du temps devient
obsolète.
La Revue Française de Gestion n° 65 de 1987
montre, suite à des études réalisées par le
Parlement Européen, que le temps que met le contenu de l'enseignement
pour se démoder et la vitesse à laquelle cela se passe peuvent
être corrélés positivement avec son degré de concret
et négativement avec son niveau d'abstraction.
Donc, l'université, à l'heure actuelle, est
invitée à s'activer pour dépasser cette logique
d'enseignement où l'étudiant est relégué au
rôle de récepteur passif.
Les missions de l'université d'aujourd'hui peuvent
être récapitulées en ce qui suit:
@ La formation initiale et continue :
Le service public de l'enseignement supérieur :
- offre des formations scientifiques, culturelles et
professionnelles dans le cadre de la formation initiale et continue ;
- accueille et oriente les étudiants ;
- assure la formation des formateurs ;
- s'intègre dans le tissu économique.
@ La recherche scientifique et technologique :
A travers cette mission, l'université est
appelée à :
- développer et valoriser la recherche fondamentale, la
recherche appliquée et la technologie
- participer à la politique de développement
scientifique et technique en liaison avec les grands organismes nationaux de
recherche
@ la diffusion de la culture et l'information scientifique et
technique :
A travers cette mission, l'université est
appelée à développer la culture et à diffuser
les connaissances
@ La coopération internationale :
A travers cette mission, l'université contribue au
débat des idées, au progrès de la recherche et à la
rencontre des cultures, au sein de la communauté scientifique et
culturelle internationale.
F Fonctions et rôles de
l'université :
L'enseignement supérieur, à travers les
universités, assure un certain nombre de fonctions nouvelles qui
viennent s'ajouter à ses fonctions traditionnelles d'enseignement , de
formation et de recherche. On assiste, de plus en plus, à une
métamorphose globale qui change complètement le rôle et les
fonctions des établissements d'enseignement supérieur.
Ainsi, l'université remplit maintes fonctions :
- contribuer à satisfaire les besoins en ressources
humaines d'une société cognitive ou de savoir tant par la
formation initiale que par la formation continue ; l'université a
donc un rôle à jouer dans le « long life
learning » qui s'impose de plus en plus.
- dispenser une formation spécialisée de niveau
doctoral qui a pour fin, d'une part, de préparer les futurs professeurs
d'université et de renforcer la recherche dans les domaines vers
lesquels il faut diriger les ressources pour pouvoir améliorer la
productivité et les résultats économiques, d'autre
part.
- générer de la valeur ajoutée :
« formation et recherche qui sont métier de
l'université apparaissent aujourd'hui comme source centrale de
création de valeur potentielle ».8(*) Ceci est d'autant plus vrai que
d'exploitation industrielle des résultats de recherche dépend
fortement de la recherche fondamentale qui se fait généralement
à l'université. Les gouvernements s'adressent aussi de plus en
plus aux universités pour trouver des solutions à des
problèmes urgents, du contrôle des nuisances aux outils de gestion
macro-économique. La recherche donc apparaît comme la fonction
principale de l'université.
Le rôle principal de l'université est celui de la
diffusion du savoir, car dans une économie capitaliste fondée sur
la compétition et la concurrence, le savoir devient un enjeu
stratégique. Ainsi, l'université se doit remplir pleinement son
rôle comme catalyseur de développement surtout dans les
régions. De même, le rôle de l'université ne
constitue plus exclusivement à la transmission du savoir uniquement mais
encore du savoir-faire nécessaire pour augmenter l'employabilité
des nouveaux diplômés.
b- Université Tunisienne et choix
stratégiques :
La volonté de convergence avec les pays les plus
avancés permet à la Tunisie d'acquérir un
référentiel clair, de se positionner et de mesurer l'écart
qui la sépare des pays les plus avancés en matière de
formation et d'innovation.
La Tunisie a veillé à réformer son
système statistique afin de faciliter les comparaisons avec les pays les
plus avancés, au sein de l'OCDE et de l'Union Européenne.
En matière d'enseignement supérieur, le
ministère de tutelle a adopté depuis 2001, la grille
internationale « cite » des domaines de formation, pour
évaluer ses choix et ses résultats en comparaison avec les
systèmes de formation étrangers. En 2002, elle a adopté
les indicateurs du tableau de bord européen de l'innovant technologique
tout en fixant comme objectifs stratégiques :
-
Favoriser la réussite des étudiants : promotion de tous par
le savoir ;
-
Faire de l'employabilité des diplômés la
première priorité: Préparer à des métiers
changeants et à une économie mondialisée ;
-
Veiller à la rénovation pédagogique : faire de la
pédagogie une industrie prometteuse ;
-
Cibler la production scientifique selon les priorités de
l'économie et les attentes de la société ;
- S'engager dans un partenariat efficient, dans une
économie ouverte et un espace globalisé ;
-
Assurer la pérennité du financement : davantage
d'investissements privés.
F Partenariat avec le milieu professionnel :
Le partenariat n'est plus de nos jours un raffinement de
l'université ou du secteur de l'innovation technologique. Il est devenu
une nécessité vitale.
Le partenariat avec le milieu professionnel est la condition
d'un enseignement plus efficient, assurant une meilleure employabilité
des diplômés.
L'université a des traditions en matière de
partenariat avec les instances professionnelles, comme l'UTICA , les Chambres
de commerce, les Centres techniques, l'Union des agriculteurs et certaines
instances professionnelles privées. Elle a également des accords
avec des établissements dans le domaine de la recherche
appliquée, de la formation continue. Ces liens gagneraient à
être confortés.
La présence de représentants de l'environnement
économique dans les Conseils scientifiques ne doit pas rester une simple
formalité, comme elle l'a été dans certains
établissements universitaires et centres de recherche.
Doyens et directeurs d'institutions universitaires et centres
de recherche ont été appelés à inviter ces
représentants aux réunions des Conseils scientifiques, à
les associer aux activités des institutions, en l'occurrence quant
à l'adaptation des programmes au contexte, aux projets de stages et
à l'emploi des diplômés.
F Associer des compétences non
universitaires à l'enseignement :
Dans le même esprit
d'ouverture, l'université veille à associer des
compétences non universitaires pour donner des cours, des
conférences, pour l'encadrement des recherches ou pour le suivi des
stages.
C'est ainsi que des compétences variées ont
été associées en 2002 (ingénieurs,
experts-comptables, avocats, et artisans distingués). Les contrats
d'experts ont été remaniés et les
rémunérations ont été doublées pour inciter
ces compétences à enseigner à l'université et
à encadrer des recherches.
Conscientes du rôle des associations scientifiques, les
universités ont fait des partenaires, les incitant à agir entre
autres dans le sens de la vulgarisation de la connaissance et de la diffusion
de la culture scientifique.
F Faire des associations scientifiques de vrais
partenaires :
A cet effet, un contrat modèle de partenariat a
été établi. L'appui du ministère est dès
lors fourni sur la base de l'engagement des associations à
réaliser des programmes précis proposés au
ministère. 60 associations scientifiques ont signé des accords de
partenariat en 2002.
Cependant, le partenariat avec de prestigieuses
universités étrangères est d'une importance majeure
dès lors qu'il permet de réaliser l'échange
d'étudiants, et la mobilité de diplômés à la
recherche de formation, ou d'emploi dans une économie de plus en plus
mondialisée.
De nouveaux modèles d'accords intergouvernementaux ont
été élaborés, tenant compte des objectifs
suivants :
- dynamiser la coopération inter universitaire, directe
et décentralisée : on compte aujourd'hui 187 accords de
partenariat avec les universités étrangères, et 390
accords impliquant des institutions universitaires précises,
- prévoir des échanges de professeurs-visiteurs
pour de courtes durées, afin que les universités tirent profit
des meilleures compétences qui ne peuvent quitter leurs lieux de travail
pour une longue période,
- encourager l'organisation de co-diplômes, et la
validation réciproque de certains modules,
- intégrer la recherche scientifique et l'innovation au
partenariat inter-universitaire et associer les entreprises
innovantes aux projets d'innovation. La structure triangulaire du partenariat,
surtout dans le cadre euro- méditerranéen, est
recommandée. De même, les organisations mondiales offrent des
opportunités et des appuis dont il faudrait savoir tirer profit.
F Promouvoir et diversifier le partenariat
international :
Les universités Tunisiennes ont consolidé les
services de coopération internationale, afin de mettre à
contribution les opportunités, intensifier le partenariat direct et en
valoriser les résultats.
La coopération internationale est placée au
coeur des préoccupations des universités. Pour ce faire, il
était jugé utile d'élaborer un répertoire
général des entreprises, et d'en orienter les fonds et les
compétences vers des projets mixtes, bénéfiques pour
toutes les parties.
c- Etat des lieux des Universités Tunisiennes:
Au cours de la rentrée universitaire 2003-2004, neuf
nouveaux établissements ouvrent leurs portes. Les chiffres suivants
donnent le nombre d'établissements universitaires :
- 150 établissements d'Enseignement Supérieur
dont 18 Instituts Supérieurs d'Eudes Technologiques (ISET) et 6
Instituts Supérieurs de Formation des Maîtres (ISFM).
- 129 établissements sont sous la tutelle du
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche
Scientifique et de la Technologie (MESRST) et 21 sont sous la cotutelle du
MESRST et d'autres Ministères (Santé Publique, Jeunesse et
Enfance, Communication, Agriculture, Affaires Sociales)
- Les Universités, en Tunisie, sont, actuellement, au
nombre de dix ; à savoir :
·
Université Virtuelle ;
·
Université Ezzitouna ;
·
Université de la Manouba ;
·
Université de Tunis ;
·
Université de Tunis El Manar ;
·
Université du 7 novembre à Carthage ;
·
Université du Centre ;
·
Université de Sfax pour le Sud ;
·
Université de Jendouba ;
·
Université de Gabès.
d- Défis de l'enseignement supérieur en
Tunisie :
@ Défis de la mondialisation et de la
commercialisation du savoir :
L'enseignement supérieur, sous l'effet de la
mondialisation et l'avènement de la société du savoir,
connaît un nouveau phénomène qui consiste à la
commercialisation du savoir. Ce nouveau défi est
concrétisé par l'apparition d'universités privées
offrant des cours en campus ou en ligne, des pseudo universités, des
universités d'entreprises9(*), des consortiums médiatiques: ces nouvelles
formes risquent de menacer à long terme le caractère public et la
mission de l'enseignement supérieur. Par conséquent,
l'université est appelée à réfléchir
à une meilleure articulation par rapport aux autorités publiques
, aux institutions locales, aux développement économique et aux
mutations technologiques qui ouvrent l'ère de la médiatisation
des connaissances.10(*)
@ Défis de l'internationalisation de l'enseignement
supérieur :
Certains pays et groupes de pays ont élaboré
plusieurs programmes visant à harmoniser les systèmes
d'enseignement supérieur : TEMPUS pour le soutien de la
coopération des pays de l'Europe, ALFA pour les pays de
l'Amérique Latine et MEDCAMPUS pour la région de la
Méditerranée. Ces programmes ont pour but d'encourager les flux
d'étudiants, d'enseignants-chercheurs, de connaissances et de
coopération universitaire. Certains pays, comme les Etats-Unis de
l'Amérique et le Japon connaissent une grande mobilité de leurs
étudiants. Ainsi, en 1993-1994, 66% des étudiants
étrangers aux Etats-Unis de l'Amérique provenaient des pays
riches d'Europe.11(*) Le
Québec, par exemple, a adopté un modèle hybride empruntant
à la fois au modèle Européen d'internationalisation des
études et au modèle Anglo-saxon de commercialisation.
Ce défi s'accentue à travers des
différentes formes de coopération interuniversitaire; les
nouvelles technologies de la formation (à distance) et des changements
des cursus universitaires.
@ Massification de l'enseignement
supérieur :
En sus des défis précités,
l'enseignement supérieur tunisien connaît une croissance
flagrante des effectifs des étudiants. D'autant plus, l'enseignement
supérieur est un droit acquis pour tous les titulaires du diplôme
du baccalauréat, les effectifs ont évolué de 13.000
étudiants en 1975-1976, à 40.000 étudiants en 1986-1987 et
à 137.000 en 1997-1998. Ainsi, en 12 ans les effectifs ont
été multipliés par 10 et selon les prévisions du
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche
Scientifique et de la Technologie, on prévoit une stabilisation
à 500.000 étudiants à partir de 2010.
Il en résulte que le phénomène de
massification constitue une entrave à créer un environnement
compétitif de l'enseignement supérieur capable de répondre
aux turbulences technologiques, économiques et sociales.
@ Insuffisance des moyens :
Les nouvelles technologies de l'information et de
communication offrent de nouvelles opportunités et de nouveaux
instruments de formation, mais elles alourdissent le coût de
l'enseignement supérieur. D'où, la nécessité de
l'engagement d'énormes ressources pour la concrétisation de ce
choix.
Outre les défis de mondialisation et
d'internationalisation, les difficultés se situent, en plus de
l'enseignement de masse, au niveau de l'insuffisance des ressources
financières observée :
- Au niveau pédagogique ; l'obsolescence rapide
des concepts et théories inculqués aux étudiants eu
égard à la vitesse de progression de la science et de la
diversification du nombre et du contenus des disciplines.
- Au niveau organisationnel ; le maintien d'une
administration quasi-centralisée des universités.
- Le manque d'initiatives : les enseignants sont peu
conscients et peu engagés dans le processus
d'internationalisation.12(*)
2- Entreprise :
a- Définition :
Dans son acception la plus simple, l'entreprise, noyau central
de l'activité économique, peut être définie comme
étant une unité économique regroupant des facteurs de
production en vue de produire des biens et des services destinés
à être échangés sur un marché et par
conséquent d'atteindre des objectifs préalablement fixés.
L'entreprise ne peut fonctionner qu'à travers les échanges
qu'elle entretient avec son environnement.
b- Rôles et objectifs :
L'entreprise joue un rôle dynamique dans le milieu
économique et social dès lors qu'elle associe les facteurs de
production ; à savoir : travail, capital et biens et services
intermédiaires et les emploie pour alimenter le marché de biens
et de services d'une part, et qu'elle distribue des salaires, des revenues aux
apporteurs de capitaux et aux prêteurs de fonds et des impôts et
cotisations sociales, d'autre part.
En outre, l'entreprise est un facteur de progrès et
d'innovations et un acteur de développement économique.
Pour s'adapter à son environnement, survivre et
croître, l'entreprise doit se fixer des objectifs, dont on peut citer
notamment:
- maximiser le profit ;
- augmenter la part du marché ;
- atteindre un équilibre social ;
- mettre au point un nouveau produit ;
- dominer un concurrent ;
- etc.
c- Fonctions de l'entreprise :
Le cycle productif de l'entreprise est constitué des
activités indispensables au fonctionnement de cette entité :
il faut s'approvisionner, stocker, produire, vendre... Le premier pas de
l'organisation consiste à regrouper les activités qui ont le
même but afin d'assurer le déroulement le plus harmonieux du cycle
productif ; on définit des catégories de tâches
vitales concourant au même objectif : ce sont les grandes fonctions
de l'entreprise. Il s'agit notamment de :
@ Produire : rôle de la fonction
technique :
L'activité productive s'analyse en toutes tâches
ayant pour vocation:
- La mise en place des moyens de production :
implantation des matériels, étude des méthodes,
organisation du travail ;
- La gestion et la surveillance de la production ;
- Les opérations d'approvisionnement en matières
premières, de stockage intermédiaire des produits en cours de
fabrication et de contrôle des produits.
@ Créer, développer et entretenir des relations
de l'entreprise avec les clients : rôle de la fonction
commerciale :
A côté des actions de vente proprement dites,
cette fonction regroupe :
- Les tâches préparatoires à la
vente : étude du marché, recherche des clients,
publicité et promotion ;
- Les tâches postérieures à la
vente : formation, service après-vente, relations avec les
clients.
@ Accomplir les tâches complémentaires à
la production : rôle de la fonction logistiques :
Ces fonctions regroupent les tâches qui ne concourent
pas directement à la production, mais qui permettent le
déroulement du cycle productif, telles que :
- Tâches de sécurité et d'entretien des
bâtiments et des matériels ;
- Tâches d'administration qui visent à organiser
la circulation des informations au sein de l'unité.
@ Gérer les flux de monnaie, de crédit et de
capitaux : rôle de la fonction financière :
Il s'agit essentiellement de collecter les fondes puis les
affecter à l'achat du matériel, de marchandises, aux paiements
des factures entrant dans l'unité.
Organiser et gérer les Ressources Humaines :
rôle de la fonction sociale :
Les activités de cette fonction consistent à
gérer le facteur travail mais aussi, et de plus en plus souvent,
à aménager les conditions de vie des salariés au sein de
l'entreprise.
Gouverner l'entreprise : rôle de la fonction de
direction :
Même si l'entraîneur a parfaitement assigné
une fonction à chaque joueur, une équipe sportive a besoin d'un
capitaine qui coordonne. C'est le rôle de la fonction de direction dont
les missions consistent à:
- réunir l'information indispensable à la prise
de décisions ;
- décider, c'est-à-dire donner les grandes
orientations de l'unité et les transmettre aux fonctions chargées
de les mettre en oeuvre ;
- contrôler en vue de s'assurer du mode de
réalisation des choix opérés.
En tout état de cause et en matière de division
de l'entreprise en fonctions, il n'existe pas de normes ; tout
dépend de l'importance et de l'utilité de ses activités et
de sa taille. ces fonctions peuvent être classées en :
Fonctions principales :
- Approvisionnement : l'expression des
besoins ; recherche et sélection des fournisseurs ; passation
des commandes ; réception et stockage des achats.
- Production : conception des processus et
procédés ; planning de production et sa
réalisation ; contrôle de la production et de la
qualité.
- Distribution : études du
marché ; marketing (prix, produit, réseaux de distribution,
publicité, force de vente) ; ventes ; emballages ;
livraisons ; facturations, etc.
Fonctions auxiliaires :
Il s'agit, notamment, des fonctions d'administration, de
finance, de gestion des ressources humaines, d'entretien, de transport, etc.
d- Entreprise et son
environnement :
L'entreprise ne vit pas en autarcie, elle est
conditionnée par le milieu dans lequel s'insère son
activité et elle entretient des relations constantes avec son
environnement. L'analyse de cet environnement est particulièrement
complexe étant donné qu'il comprend de multiples facettes qui
influencent néanmoins la vie, les décisions et les actions de
l'entreprise.
L'environnement est constitué par tous les
éléments extérieurs à l'entreprise et qui ont une
influence sur elle. Il regroupe tous les facteurs économiques,
politiques, juridiques, socioculturels, technologiques et écologiques
qui ont une incidence sur la vie de l'entreprise.
L'entreprise est donc en rapport étroit avec son
environnement auquel elle est reliée par ses facteurs de production et
ses produits. Pour y adapter ses produits et ses techniques, elle doit le
connaître dans l'ensemble de ses composantes. Lesdites composantes
relèvent notamment des plans suivants :
- Juridique : ensemble des lois et règlements.
- Economique : Niveau de développement
général (croissance, évolution des prix, politique
économique...)
- Commercial : Adaptation des produits et des prix de
l'entreprise à ceux des concurrents et aux habitudes commerciales des
clients.
- Financier : Les établissements financiers et la
réglementation financière déterminant les conditions
d'accès au crédit.
- Sociologique : Croyances sociales et forces sociales
(syndicat...)
- Ecologique : Détérioration du milieu
physique qui réduit le bien-être social (pollution...)
- Technologique : Evolution des connaissances, nouveaux
produits, développement technologique, innovation, brevets...
e- Partenaires de
l'entreprise :
L'entreprise est généralement en relation avec
un grand nombre de partenaires qui participent à son fonctionnement.
Elle est un pôle d'échanges au sein du réseau
économique et en contact avec de nombreux partenaires, dont on peut
citer :
- Les clients : ils achètent et assurent ainsi des
débouchés à l'entreprise.
- Les fournisseurs : ils assurent l'approvisionnement de
l'entreprise en matières premières et services.
- Les apporteurs de capitaux et prêteurs : ils
assurent le risque financier et fournissent les capitaux nécessaires au
développement en contrepartie d'un profil ou d'un
intérêt.
- Le personnel : il apporte son travail et ses
compétences et perçoit un salaire.
- les organismes publics : l'Etat assure les
infrastructures nécessaires au fonctionnement, prend en charge la
formation initiale des personnels et perçoit des taxes et des
impôts.
De nos jours, un autre partenaire vient s'ajouter à
ceux précédemment cités est qui se manifeste au milieu
universitaire. L'entreprise a besoin d'autant de compétences hautement
qualifiées afin de gagner l'atout de l'innovation et de la
recherche-développement. Ces compétences ne peuvent voir le jour
que par le biais du soutien de l'université. A cet effet, l'entreprise
doit être consciente que son avenir dépend de l'université.
f- Etat des lieux des entreprises
Tunisiennes :
La Tunisie poursuit avec détermination
l'approfondissement des réformes économiques, financières
et sociales entreprises depuis l'adoption du Programme d'Ajustement Structurel
(PAS). En adhérant à l'Organisation Mondiale du Commerce et en
signant un accord de partenariat avec l'Union européenne, dont l'une des
composantes essentielles est l'établissement à terme d'une zone
de libre-échange, la Tunisie s'engage dans une
accélération du processus d'ouverture et d'intégration
dans l'économie mondiale. Cette ouverture sur l'extérieur
comporte certes des défis, mais offre, également, de nouvelles
opportunités de croissance et de développement que les
entreprises Tunisiennes se doivent de saisir dans un environnement de plus en
plus concurrentiel.
Face à ces nouveaux défis de
mondialisation : nouvelle division internationale du travail,
révolution électronique, libre échange, bouleversement des
lois de marché et les mutations des mécanismes de marché,
les entreprises se transforment, se tertiarisent, se redéploient et
misent à fond sur l'innovation. La concurrence tient sa vitalité
de l'ouverture aux nouvelles technologies et d'un dynamisme commercial
remarquable. Contrairement aux grandes entreprises ou multinationales, les
petites et moyennes entreprises, le plus souvent , sont les plus
menacées. Toutefois, les Petites et Moyennes Entreprises (PME) ne
peuvent faire face aux défis auxquels elles sont confrontées
qu'en développant une recherche appliquée répondant
à leurs besoins spécifiques. Cette option est actuellement
entravée par le manque de moyens, ce qui les empêchent de
créer leurs propres laboratoires de développement.
3- De la différence d'objectifs poursuivis à
la collaboration :
L'université et l'entreprise poursuivent des objectifs
différents : l'université existe pour étendre le
domaine des connaissances par l'enseignement et la recherche . Elle remplit
également une mission de service à la société.
Tandis que, l'entreprise existe pour produire des biens ou des services. Elle
produit aussi des bénéfices, elle offre du travail à son
personnel et génère de la richesse grâce à la valeur
ajoutée qu'elle incorpore dans son action. Cette différence
admise, elle peut être source de synergies fructueuses.
Pour être et rester compétitive, l'entreprise
doit constamment innover : nouvelles technologies, nouveaux produits,
nouvelles procédures et nouveaux marchés.
D'autre part, l'université accumule une expertise
importante dans la recherche et l'enseignement, au service de la
société.
Ces deux activités sont a priori différentes,
mais peuvent souvent être complémentaires. Dans ce cas, un
partenariat université-entreprise conduit généralement
à un enrichissement réciproque.
« Ashworth J. explique certains des aspects
complexes de la relation université-
entreprise :
- L'université et l'entreprise ont des priorités
très différentes et n'attendent pas le même résultat
de leur association ;
- L'université et l'entreprise ont des régimes
juridiques très différents, donc des mécanismes de gestion
et de prise des décisions très différents, et par
conséquent ;
- Suivant qu'ils travaillent dans le monde industriel ou dans
le monde universitaire, les individus ont des motivations, des
espérances et des priorités très différents pour
juger de leur succès personnel et de celui de l'entreprise ou de
l'institution ».13(*)
La collaboration entre universités et entreprises, sous
des formes variées, a connu un développement très rapide
au cours des dernières années. Beaucoup d'entreprises et de
nombreux centres universitaires ont une expérience multiple de projets
université-entreprise : maints contrats sont signés chaque
année. les axes de partenariat peuvent être très variables
en nature, en durée, en complexité, et sont accessibles tant au
dirigeant de petite et moyenne entreprise qu'aux services
spécialisés d'une multinationale.
Cette interaction de plus en plus importante entre entreprises
et universités est due aux changements mêmes du monde de
l'entreprise et du monde universitaire.
« L'industrie et l'université ont eu tendance
à se développer séparément et à apporter
à l'économie des contributions distinctes et souvent sans rapport
entre elles. Il en est résulté une pénurie de
compétences dans le secteur industriel et une sous-utilisation des
ressources humaine dans l'enseignement supérieur. Il est donc
nécessaire d'établir une forme quelconque de liaison pour mieux
adapter les qualifications fournies par l'enseignement aux besoins de
l'économie en voie de développement. Le problème se pose
également dans les pays industrialisés, mais il est moins grave
parce que les dizaines, voire les centaines d'années de relations entre
l'industrie et l'université ont eu pour effet d'entretenir une certaine
continuité des influences réciproques malgré les
difficultés de communication et l'absence de toute
méthode ».14(*)
Il est certain que le succès de l'entreprise, quelle
que soit sa taille, est souvent lié à son innovation et à
sa différenciation par rapport aux concurrents aussi bien dans le
domaine des produits et des services que dans celui des procédés.
Face à ces défis, l'entreprise peut trouver une solution dans un
partenariat avec une unité de recherche universitaire à qui elle
apporte :
- une meilleure connaissance des besoins et des marchés
(présents et futurs) ;
- la possibilité de mieux orienter l'enseignement et
d'améliorer les contacts étudiants-entreprises ;
- des ressources précieuses pour atteindre et maintenir
une recherche de qualité ;
- les compétences et le savoir-faire spécifiques
de l'entreprise elle-même.
Par ailleurs, les universités ont accumulé un
savoir-faire scientifique important et souhaitent valoriser la recherche, en
particulier la recherche orientée vers les problèmes humains,
économiques ou technologiques qui se posent aujourd'hui.
L'université peut apporter à l'entreprise :
- du personnel compétent ;
- de l'équipement spécifique ;
- une approche rigoureuse et multidisciplinaire ;
- une ouverture à la recherche internationale ;
- une occasion de mieux connaître des collaborateurs
potentiels.15(*)
Section III : Contenu et différentes formes de
partenariat entre l'université et
l'entreprise :
1- Contenu du partenariat :
L'initiative d'établir un partenariat émane
soit de l'université ou les entreprises , soit de l'Etat ou les
institutions internationales d'enseignement supérieur ( Banque
Mondiale, UNESCO, ...). Certes , quelque soit l'initiateur , il est toujours
nécessaire d'établir un mécanisme de communication.
Les besoins des entreprises sont très
diversifiés ; mais qu'il s'agit d'une multinationale, de grandes ou
petites entreprises , elles expriment toutes leurs besoins en formation, en
recherche et tout autre service du milieu universitaire. Donc, on peut dire que
la nature du partenariat et l'équilibre des rôles varieront selon
la taille et la nature des entreprises et du prestige des
universités.
Caractérisés par la complexité et par la
diversification, les relations partenariales entre l'université et
l'entreprise peuvent être classées en cinq formes principales qui
peuvent par la suite prendre diverses formes envisageables. Partant de plus
ponctuelles et limitées en temps à celles ayant un
caractère durable. Ces formes sont, notamment, les suivantes:
a- Services de consultation :
D'une part, la prise de contact est discrète,
discontinue en temps. De l'autre part l'expérience montre que les
missions de consultation ont fait naître de nouvelles idées et de
nouveaux projets de recherche.
b- la formation :
Allant d'un simple échange d'avis sur le contenu des
programmes d'enseignements, l'action commune en formation peut avoir diverses
formes : formation initiale, formation continue, formation en
alternance et de parrainage.
c- La recherche-développement :
La recherche universitaire était essentiellement
fondamentale servant à nourrir le contenu en savoir des programmas
pédagogiques. A l'heure actuelle, des formes de recherches collectives
interdisciplinaires se construisent et sont de plus en plus valorisées
par des organismes extra universitaires.
d- La création
d'entreprises :
Moyen pour valoriser la recherche
universitaire, la création d'entreprises constitue un facteur de
croissance économique et de générateur d'emploi. De ce
fait, plusieurs établissements d'enseignement supérieur ont
choisi d'abriter pour une période limitée des entreprises
industrielles.
En France, par exemple, depuis 1984, les établissements
avaient la possibilité de créer des filiales : les cas de
l'INSA de Lyon et l'université de Nantes sont les plus connues. Les
entreprises comme INSAVALOR ; entreprises filiales d'établissement
public font intégralement partie du système public
d'éducation et de recherche.16(*)
e- Le transfert de
technologie :
Maintes définitions ont été
avancées à la notion du transfert de technologie, dont celle de
Bell et Sadlak (1992) présentant le transfert de technologie comme
étant : « un mouvement d'idées et d'innovations
qui va des laboratoires universitaires et des centres de recherche vers le
secteur industriel et de là vers le marché ».17(*)
De cette définition, on peut dire que le transfert de
technologie peut s'entendre comme toute transmission ponctuelle de techniques
nouvelles. Mais, dans le contexte actuel le transfert englobe plutôt
toutes activités qui visent à assurer la diffusion
d'idées, d'informations, de connaissances et d'inventions entre
établissements d'enseignement supérieur et entreprises.
Toutefois, l'ancienne notion de transfert de technologie
considérée comme la transmission ponctuelle d'une certaine
technologie à l'entreprise a cédée place à
une vision plus large, selon laquelle le transfert est conçu sur la
base d'un échange bilatéral permanent entre les deux
partenaires.
2- Tour d'horizon sur les principales formes de
partenariat :
a- Les services de
consultation :
Diverses actions peuvent être entretenues de
l'université vers l'entreprise et réciproquement. Les services de
consultation varient selon la nature et les objectifs des partenaires. Voici
quelques services les plus pratiqués :
- L'exécution d'enquêtes destinées
à évaluer les besoins des entreprises en main-d'oeuvre ;
- La création des comités consultatifs pour
collaborer avec les professionnels à l'élaboration et à
l'évaluation des programmes pédagogiques ;
- L'organisations des réunions, des études, et
des séminaires entre universitaires et chefs d'entreprises
consacrés aux grands problèmes de l'évolution
économique ;
- Faire appel aux hommes d'affaires pour donner leurs avis en
tant que professionnels sur un projet de recherche ;
- La recherche d'adéquation emploi formation par la
participation et l'organisation conjointes de colloques et de
séminaires ;
- L'utilisation des compétences universitaires par les
entreprises envisagée par : l'affectation d'un enseignant à
une équipe spéciale pour la création d'un service de
contrôle de la qualité ; pour l'étude d'un
marché, etc. ;
- Répondre aux demandes d'information des
entreprises ;
- Etc.
L'université et les entreprises peuvent organiser des
consultations ponctuelles ou régulières afin de faire le point
sur les connaissances dans un secteur scientifique choisi.
La réussite de cette forme de partenariat est
tributaire de l'existence d'une infrastructure favorable aux activités
de consultation sous forme de centre de consultation et de liaison.
b- Le partenariat en
formation :
En formation, les formes de partenariat s'avèrent fort
diverses. Desquelles, on va présenter celles les plus envisageables.
Le partenariat en formation initiale :
Par son offre de formation initiale, l'université
participe au développement des compétences. Les actions de
partenariat en matière de formation initiale se traduisent notamment
par :
- La participation y compris financièrement aux
enseignements, a la définition et à la mise en place de nouvelles
filières ;18(*)
- Contribuer à la définition des plans
d'études et des programmes ;
- Participer aux jurys d'évaluation des projets et des
thèses de doctorat ;
- Proposer des projets industriels pour sujets de
mémoires ;
- Aider à évaluer les profils de formation, le
degré d'atteinte des objectifs et à la mise en place d'un projet
de reforme des enseignements ;
- Contribuer à la définition des
cursus ;
- Etc.
F Le partenariat en formation continue :
L'importance croissante accordée au
développement des connaissances et des aptitudes des anciens
diplômés puise sa raison d'être du fait que l'obsolescence
accélérée du savoir et de l'information, sous l'effet de
la transformation des tâches et de l'apparition de nouveaux
métiers, s'est traduite par une augmentation des besoins en
éducation récurrente, servant au maintien et à
l'adaptation des compétences.
La formation continue dans ce contexte permet aux cadres de
fructueux retours vers l'université. Ainsi, celle-ci peut proposer aux
entreprises :
- Un programme de perfectionnement au profit des cadres des
entreprises qui sera élaboré, organisé et
évalué par les enseignants et les chefs d'entreprises. Ce
programme se traduit en action de formation à la carte concernant le
domaine en rapport avec le champ de compétences des filières
professionnelles (informatique, électronique, etc.). Axés la
plupart du temps sur le domaine de la gestion, les programmes de
perfectionnement sont moins longs et sont conçus de façon
à répondre aux besoins des cadres en gestion de différents
niveaux. Toutefois, les entreprises ne permettent à leurs cadres de
participer aux programmes de l'université que si elles sont convaincues
de la pertinence des programmes.
- Encourager les entreprises à établir des
chaires d'enseignements : il s'agit de financer un poste d'enseignant
chercheur. La chaire peut être aussi liée à un cursus comme
bien le cas de l'école supérieure de commerce de Lyon,19(*) la chaire management des
entreprises a déjà permis de bâtir une filière
services , ainsi qu'un mastère (mastère business administration).
L'école a également profitée d'un contrat de formation
continue qui a servi à financer la recherche fondamentale.
- Etc.
En Tunisie les instituts et les écoles
d'ingénieurs sont les établissements pratiquant le plus les deux
formes précédentes ; à savoir : la formation
initiale et la formation continue, l'industrie en est d'autant le partenaire
privilégié.
F Le partenariat en formation en alternance :
Il est difficile d'imaginer une formation technique sans une
coopération avec le milieu professionnel. L'objectif de ce type de
formation étant de permettre aux étudiants l'acquisition des
compétences pratiques, méthodologiques, d'analyses et de
synthèse nécessaires à l'exercice d'un
métier.20(*)
De ce fait, la formation en alternance est scindée en
deux séquences : une séquence théorique
dispensée par l'établissement et une autre pratique
assurée au sein de l'entreprise sous forme de stage. L'organisation des
séquences dépend de la nature de la discipline suivie et de la
capacité d'accueil des entreprises.
En tout état de cause, de nouveaux types de partenariat
en formation assurés par l'université au profit des entreprises
s'émergent allant d'une formation diplômante, à une
formation qualifiante et à une formation inter-âge de culture
générale.
F Le parrainage :
Le parrainage génère des ressources
financières et matérielles (équipements, matériels
informatiques, etc.) au profit de l'établissement. Cette forme de
partenariat engendre de multiples actions parmi lesquelles, on cite :
o Des journées portes ouvertes, des conférences
et des stages durant lesquelles l'étudiant découvre de
près le monde des affaires ;
o L'entreprise peut proposer un sujet de fin d'études
et profiter ainsi des recherches sur les thèmes qui la
préoccupent.
o Etc.
Le parrainage entre l'université et l' entreprise
s'inscrit généralement dans le cadre d'une convention, le plus
souvent annuelle, et nécessite la mise en place d'un comité de
parrainage.
c- La
recherche-développement :
Qu'il s'agit de recherche
fondamentale ou recherche appliquée, le partenariat peut prendre maintes
formes : contrats de recherche communs, personnel commun, accord
concernant le matériel, des chaires communes, etc.
Pour mettre en relief un programme de recherche (nouveau
produit, mise en oeuvre de connaissances récentes ou recherche de
solutions nouvelles.), l'entreprise peut trouver le soutien nécessaire
en collaborant avec l'université.
Cette forme de partenariat peut prendre l'un ou l'autre des
cas de figure suivants :
- Aide aux chefs d'entreprises à prendre les bonnes
décisions par un haut degré d'assistance technique,
d'évaluation de technologies et d'analyses de politiques ;
- Recherche effectuée par l'unité universitaire
à la demande de l'entreprise, orientée vers un objet
précis et dont les résultats sont directement utilisables par
celle-ci ;
- Projet commun de recherche où les objectifs et les
moyens sont fixés ensemble par l'entreprise et l'unité de
recherche ;
- Doctorat en coopération : l'université
et l'entreprise décident de promouvoir ensemble une thèse de
doctorat, le chercheur approfondit le sujet retenu sous l'encadrement de
l'université, l'entreprise bénéficie ainsi des
résultats. En France, par exemple, le partenariat en
recherche-développement se formalise dans par une convention où
le doctorant est intégré dans l'entreprise, avec la prise en
charge de 50% de son salaire par l'Etat. L'entreprise valorise et
préserve les compétences acquises par le doctorant qui avance
dans ses recherches ;21(*)
- La recherche ad hoc destinée au perfectionnement des
procédés et des produits industriels afin d'assurer leur
adaptation aux ressources et conditions de fabrication locale et de
création de nouveaux produits ;
- Projet de portée internationale: l'entreprise
souhaitant participer à ce type de recherche
précompétitive trouvera dans les universités une bonne
expérience de collaboration internationale, académique et
industrielle ;
- Etc.
Un constat a été soulevé lors d'un forum
(juin 2000) sur les politiques éducatives sur la gestion des relations
université-industrie qui est tenu à l'IIPE (Institut
International de Planification de l'Education) et qui soutient l'idée
que « dans les pays industrialisés, le partenariat
université- entreprise se pratique assez souvent dans le secteur de la
recherche, alors que les pays en développement privilégient les
services de consultations, l'intégration des étudiants et la
formation continue ».22(*)
d- Le partenariat en création
d'entreprises :
L'université disposant d'unités, de laboratoires
de recherche et de veilles de technologie peut contribuer à la
création de nouvelles entreprises de haute technologie qui
résistent le mieux dans la situation économique actuelle. La
participation de l'université, en matière de création
d'entreprises, consiste à :
o Encourager les enseignants chercheurs à créer
une entreprise, de participer à son capital voire même la
diriger 23(*);
o Faire au compte des porteurs de projets des études de
faisabilité technico-économique ;
o Multiplier les contacts entre chercheurs et enseignants
chercheurs et porteurs de projet dans le but de garantir la chance de
réussite des nouveaux projets ;
o Etc.
L'exemple français montre que les rares entreprises
créées à l'initiative des chercheurs français ont
un taux de réussite relativement haut, de 5 sur 6, et sont très
créatrices d'emploi avec un effectif moyen de 11 salariés
après leur création.24(*) Par contre, l'expérience tunisienne à
ce propos reste timide.
e- Le partenariat en transfert de
technologie :
Le but du transfert de technologie dans une université
moderne est, avant tout, l'identification des opportunités des nouvelles
technologies et de leur valeur économique. En effet, l'université
doit être capable d'évaluer la technologie et décider d'une
protection éventuelle, le plus souvent se sont des actions
brevetées.
Le partenariat entre l'université et l'industrie en
matière de transfert de technologie est de plus haute importance. Il
peut prendre la forme d'une recherche collaborative incluant des accords de
services avec la possibilité d'octroyer des licences en cas de
succès. Les contrats issus de cette forme de partenariat
représentent un financement important pour les recherches de
l'université.
Toutefois, ce type de partenariat nécessite un cadre
juridique bien établi accordant à l'université la
propriété de son patrimoine technologique (même au cas
où la recherche est financé par les fonds publics) et fixant les
modalités d'octroi des licences.
Le transfert de technologie connaît une évolution
rapide depuis les années 80, le nombre de brevets délivrés
aux universités Américaines est passé de 300 en1980
à 2000 en 1995. En 1996, 250 nouvelles entreprises ont été
crées sur la base de licences accordés par les
universités. Les domaines les plus concernés par le transfert de
technologie les plus productifs sont : les sciences de la vie et la
technologie de logiciel et de communication. Le MIT (Massachusetts Institute
of Technology), l'université de Liège en Belgique,
l'université de Strasbourg sont les pionniers dans ce type de
partenariat.25(*) Bref,
les principaux avantages que génère le transfert de technologie
sont :
o Apporter à l'université un complément
par rapport au financement public ;
o Bâtir des relations permanentes avec le monde
industriel ;
o Créer des emplois et de nouvelles entreprises ;
fait le plus saillant à ce propos.
Il en ressort, que c'est fort nécessaire aux
universités de valoriser leur technologie et la transférer au
secteur économique.
Section IV : Les structures d'interface :
1- Définition :
Les universités recourent à des structures
d'interface dans le but de s'engager dans des partenariats avec l'industrie.
Ces structures peuvent être définies comme le
« cordon » qui lie l'université à son
environnement socio-économique. Diverses appellations sont
accordées à ces structures: cellules de liaison, bureaux de
liaison, centres d'interfaces, etc.
2- Financement des structures
d'interface :
Ces structures sont généralement
financées, dès leur démarrage et pour une période
bien déterminée, par des subventions accordées par l'Etat.
Ensuite, elles satisferont leurs propres besoins en se procurant des revenues
au moyen des contrats de recherche, de consultation conclus avec des
entreprises locales ou étrangères ainsi qu'au moyen d'autres
ressources provenant de leurs activités.
3- Rôles des structures
d'interface :
Disposant de ressources financières et humaines
importantes, les structures d'interface contribuent principalement
à :
o Transférer à l'industrie l'expertise, le
savoir-faire et les technologies développées par
l'université ;
o Elaborer et conclure des partenariats de recherche et des
alliances stratégiques à long terme avec les
entreprises ;
o Recenser les besoins des entreprises ;
o Favoriser la formation pratique des étudiants par
l'organisation de stages en entreprises.
4- Objectifs des structures
d'interface :
En terme d'actions, les objectifs de ces structures
d'interface sont :
o Réaliser des études de
marchés ;
o Conclure d'accords de licence pour le savoir-faire,
brevets, logiciels, ...;
o Etablir des chaires industrielles de
recherche ;26(*)
o Participer à des consortiums de recherche où
l'université peut être un partenaire et participe, ainsi, à
la définition des objectifs, à la réalisation et au
financement des travaux ;
o Etablir des commandites de recherche-développement
au profit des PME dont les résultats sont souvent à court
terme ;
o Implanter conjointement des laboratoires et des centres de
recherche avec les entreprises ;
o Soutenir en phase de démarrage les entreprises de
haute technologie ;
o Faire adapter les structures administratives aux besoins des
nouveaux projets ;
o S'appuyer sur la coopération internationale pour
contribuer au transfert et à la maîtrise de la technologie.
5- Avantages des structures
d'interface :
Quelles que soit internes ou externes à
l'université, le recours à ces structures d'interface
génère plusieurs avantages qui sont brièvement :
- La mobilisation des ressources de l'université :
départements universitaires ; enseignants ; membres du
personnel.
- L'université peut éviter que son personnel ne
consacre trop de temps aux activités de consultation : toutes les
demandes passent par l'organe de liaison.
- Les structures d'interface externes permettent à
l'université de commercialiser sa production qui consiste
essentiellement aux résultas de travaux de recherche. cette
activité est génératrice de ressources financières
supplémentaires nécessaires à la modernisation des outils
de formation.
- Les structures d'interface internes ont l'avantage
d'éviter la prolifération des institutions.
- Les structures d'interface permettent d'éviter le
risque de dérapage de l'université de ses missions principales et
de pallier à la résistance au partenariat exprimée par les
enseignants ou le personnel administratif de l'université.
Toutefois, la relation entre l'université et ces
structures d'interface, même s'il s'agit d'unités internes, doit
s'inscrire dans un cadre contractuel.
6- Interfaces université-entreprise :
pépinières d'entreprises et technopôles :
En Tunisie, les pépinières d'entreprises et les
technopôles jouent un rôle très important dans la
propagation des technologies modernes. Ces deux structures sont
Complémentaires dans leurs actions et constituent des structures
nécessaires à l'innovation et au développement de
l'économie.
Par définition, une technopôle est "un espace non
urbain regroupant des entreprises et des institutions d'enseignement et de
recherche internationalement reconnues" (Dictionnaire Francophone Hachette).
La technopôle est un espace qui vise à
réaliser notamment les objectifs stratégiques suivants :
- Etablir le lien entre la formation, la recherche et la
production ;
- Favoriser l'incubation et la création d'entreprises
innovantes par la valorisation des résultats de la recherche ;
- Stimuler la création de l'emploi notamment pour les
diplômés de l'enseignement supérieur ;
- Améliorer la capacité compétitive de
l'industrie ;
- favoriser l'investissement étranger.
La technopôle est généralement
spécialisée dans un secteur déterminé à
partir des spécificités de la région. La technopôle
est spécialement aménagée pour accueillir les
activités dans les domaines suivants :
· La production :
- les ateliers relais
- la zone industrielle ;
· L'innovation technologique :
- une pépinière d'entreprises
- un centre de ressources technologiques ;
· La formation, dédiée aux
établissements en relation avec la spécialité de la
technopôle ;
· La recherche scientifique, dédiée aux
centres de recherche dans les secteurs du technopôle.
Le dictionnaire définit la pépinière
comme étant « le lieu où l'on cultive de jeune plantes
destinées à être transplantées ». Si, l'on
ramène cette définition au domaine économique, cela
devient « une structure d'accueil temporaire des locaux, des aides et
des services adaptés aux besoins spécifiques des entreprises
nouvellement créées ou en voie de création »
(Laurane Lanne : Création d'activités).27(*)
Les pépinières, installées au coeur du
milieu universitaire, suscitent l'intérêt de nombreux acteurs
économiques et réussissent le mieux à satisfaire les
attentes des diverses acteurs (entreprises, université,
société, économie, etc.). Pour cette raison, les
pépinières d'entreprises feront l'objet d'une étude de cas
au niveau de la troisième partie.
Conclusion :
L'université face aux défis
inédits : accroissement des effectifs étudiants,
insuffisances de moyens, concurrence externe dans diverses domaines de
l'enseignement, exprime d'avantages son besoin de s'associer à d'autres
ressources ou expertises pour réaliser de façon optimale les
missions qui lui incombent.
L'entreprise en tant que moteur de développement
économique et social et en tant qu'employeur des sortants de
l'enseignement supérieur confronte, elle aussi, un défi de
compétitivité intense. Pour relever ces défis et profiter
des avantages du partenariat, il s'avère opportun, que les deux
institutions entament des relations partenariales.
CHAPITRE II :
|
Mobiles de l'action partenariale entre l'université et
l'entreprise
|
|
Le partenariat entre l'université et l'entreprise n'est
pas une fin en soi, il s'agit plutôt d'un moyen parmi d'autres pour
faciliter l'atteinte de certains objectifs éducatifs liés
à la mission de l'université. A ce stade, il est légitime
de poser les questions suivantes :
- Comment est exprimée cette nécessité de
partenariat ?
- Quelles sont les aspirations des acteurs en
partenariat ?
- Quels sont les limites et les obstacles entravant l'action
partenariale ?
Pour répondre à ces interrogations, on va tout
au long du présent chapitre mettre en relief la nécessité
du partenariat entre l'université et l'entreprise (Section I), les
retombées et avantages de l'action partenariale (Section II), les
attentes des partenaires (Section III) et les limites et entraves à
l'action partenariale université- entreprise (Section IV).
Section I : Nécessité de partenariat
entre université et entreprise :
1- Nécessité du partenariat pour
l'université :
Une pléiade de facteurs a milité en faveur de
l'ouverture de l'université sur son environnement. L'université
n'est plus un temple inviolable réservé aux jeunes élites.
A ce niveau, les mobiles suivant sont envisageables :
- La privatisation accrue de l'enseignement supérieur
qui est accompagnée d'une ouverture de plus en plus orientée vers
le marché ;
- L'existence d'une volonté insistante des pouvoirs
politiques à nouer des relations entre l'université et
l'industrie ;
- La diminution des crédits alloués à
l'enseignement supérieur ;
- L'intensification du phénomène de
création d'entreprises en Tunisie, comme ailleurs, et ses implications
en matière de besoins changeants en ressources humaines et en
recherche;
- La nécessité d'assurer à leurs
diplômés une insertion professionnelle de qualité et donc
d'adapter les formations aux besoins économiques. L'université
est amenée à rechercher le contact avec les entreprises pour
mieux connaître leurs attentes.
L'université tunisienne se dote davantage d'autonomie
et de souplesse. La législation tunisienne devient de plus en plus
généreuse concernant la motivation des universités
à s'ouvrir. En examinant le décret n° 94-546 du 28
février 1994, portant modalités d'utilisation des ressources
réalisées dans le cadre de l'ouverture des établissements
d'enseignement supérieur et de recherche scientifique sur leur
environnement. On remarque que l'université tunisienne se dote largement
de liberté concernant le choix des partenaires ainsi qu'un taux
obligatoire de 30% des ressources supplémentaires issues des conventions
est destiné à l'amélioration des conditions de travail
dans l'institution. Les dispositions dudit décret encourageant les
établissements à s'ouvrir de plus en plus sur leur environnement
économique, social et culturel.
2- Nécessité du partenariat pour les
entreprises :
Traditionnellement, les chefs d'entreprises sont
réticents au partenariat. Toutefois, certains motifs les poussent
à adopter une démarche partenariale : l'internationalisation
croissantes des économies, le risque croissant découlant des
incertitudes technologiques et scientifiques et les compressions des ressources
et expertises conduisent à une concurrence très vive sur les
marchés. Cette situation impose aux entreprises de connaître les
résultats les plus récents de la recherche, d'innover en
permanence et de disposer des ressources humaines les mieux qualifiés.
L'entreprise ne trouve de tel soutien que si elle collabore avec les
compétences universitaires qui sont en mesure d'apporter de solutions
radicales aux problèmes relatifs à la concurrence, au cycle de
production, à la commercialisation de ses produits, à
l'intégration des nouvelles technologies,...
Section II : Retombées et avantages de
l'action partenariale :
Le terme `'partenariat université-entreprise'' se
réfère aux rapports entre tous les secteurs de l'enseignement
supérieur et le monde des affaires. Pourquoi ce partenariat est-il
nécessaire ? Historiquement, l'enseignement supérieur qui
s'est développé depuis des siècles dans les pays dits
industrialisés a le plus souvent correspondu à des besoins
spécifiques (médecine, industrie, etc.)
Par contre, dans les pays en voie de développement,
cette évolution naturelle de l'enseignement n'a guère eu
l'occasion de se produire, car on a entrepris beaucoup de choses en très
peu de temps. L'université et l'entreprise ont eu tendance à se
développer séparément et à apporter à
l'économie des contributions distinctes et souvent sans rapport entre
elles. Il en résulte une pénurie des compétences dans le
monde des affaires et une sous-utilisation des ressources humaines dans
l'enseignement supérieur. Il est donc nécessaire d'établir
une forme quelconque de liaison pour mieux adapter les qualifications fournies
par l'enseignement aux besoins de l'économie en développement. Le
problème se pose également dans les pays industrialisés,
mais il est moins grave parce que les dizaines, voire les centaines
d'années de relations entre l'université et l'entreprise ont eu
pour effet d'entretenir une certaine continuité des influences
réciproques malgré les difficultés de communication et
l'absence de toute méthode.
En tout état de cause, quel que soit le pays dans
lequel s'opère le partenariat entre l'université et l'entreprise,
cette action réciproque nécessite des initiatives et des
encouragements ; elle ne peut pas toujours se produire
spontanément. Toutefois, il ne faut pas qu'elle soit
imitée ; elle doit naître d'une prise de conscience de
l'interdépendance, d'une reconnaissance des besoins réciproques.
L'entreprise et l'université doivent éprouver la certitude que
cette collaboration leur sera mutuellement profitable et il faudra
peut-être pas mal de temps et d'efforts pour les convaincre de
collaborer.
1- Avantages offerts à
l'université :
Le partenariat avec l'entreprise peut rapporter à
l'université :
· La possibilité d'évaluer les besoins de
l'économie et de développer en conséquences les
activités universitaires ;
· La possibilité de placer les étudiants
dans les entreprises, de façon à compléter l'enseignement
théorique par une expérience pratique ;
· La participation des entreprises à
l'élaboration des programmes, ce qui permet de les adapter aux
conditions locales ;
· Le perfectionnement du personnel, obtenu en donnant aux
universitaires l'occasion d'acquérir une expérience
pratique ;
· L'accès aux entreprises pour la recherche tant
fondamentale qu'appliquée.
Exemple :
Aux ISET, les hommes d'affaires et les professionnels peuvent
apporter leur savoir-faire et leur connaissance des exigences de chaque
métier. Cet apport technique et pragmatique peut prendre forme
par :
- Leur participation à la définition des
programmes ;
- Leur participation aux organes de direction (Comité
de direction, conseil scientifique et conseils des
départements) ;
- La prise en charge d'une partie des enseignements ;
- L'encadrement des étudiants, en particulier, au cours
des stages ;
- L'aide à l'insertion dans l'entreprise que ce soit au
cours des stages et projets de fin d'études ou après la
scolarité.28(*)
2- Avantages offerts à l'entreprise :
Les avantages offerts à l'entreprise ne sont pas moins
concrets et comprennent, entre autres :
· un recrutement en diplômés plus
qualifiés et mieux adaptés du fait que l'on aura tenu compte des
besoins de l'industrie ;
· l'accès à toute une série de
dispositifs de formation complémentaire que l'université aura
contribué à élaborer ;
· l'accès aux installations matérielles des
universités et aux compétences de son personnel ;
· l'accès aux archives de recherche, de
consultation et d'information de l'université ;
· l'amélioration de son image de marque dans la
société où elle fonctionne, ce qui signifie que davantage
d'étudiants seront attirés par le secteur industriel.
Exemple :
Pour le même exemple précité, les ISET, du
fait de la diversité des spécialités qui y exercent, sont
en mesure d'apporter des solutions globales aux problèmes
rencontrés par les industriels et les hommes d'affaires.
Les ISET peuvent en particulier assurer le recyclage et la
formation continue des agents en exercice dans les entreprises.
Ils peuvent aussi, grâce aux compétences de leurs
enseignants, aider à la mise à niveau intégrale de
l'industrie Tunisienne.
Ils peuvent enfin, à l'occasion de demandes ponctuelles
(essais, expertises, réalisation de prototypes) assurer à
l'entreprise une palette variée de prestations.29(*)
3- Avantages offerts à la
société :
Enfin, l'économie dans son ensemble
bénéficie de la collaboration entre université et
entreprise grâce à :
- L'amélioration du rendement des investissements dans
l'enseignement supérieur ;
- L'efficacité accrue de la contribution
apportée par l'enseignement au développement
économique ;
- Une meilleure utilisation des ressources humaines et
matérielles ;
- Une diminution des tensions sociales et politiques qui
accompagnent le chômage des diplômés.
En outre, une action partenariale
université-entreprise, à travers le balise des stages, est
génératrice d'avantages non moins importants aux étudiants
et qui consistent essentiellement à :
- faciliter leur orientation professionnelle par une meilleure
connaissance de la vie des entreprises dans sa dimension économique et
humaine, son organisation, ses métiers et leurs évolutions ;
- acquérir une plus grande lisibilité des
attentes des entreprises, des opportunités qu'elles offrent et des
débouchés proposés ;
- favoriser leur insertion professionnelle en optimisant la
qualité des processus de professionnalisation et d'intégration.
Les avantages précités concernent le partenariat
entre université et entreprise d'une façon
générale. Le groupe d'experts30(*) a traité d'un grand nombre de types de
liaison, mais s'est principalement consacré au domaine de la gestion.
Cela ne signifie pas que d'autres domaines tels que la science,
l'ingénierie et la technologie présentent moins d'importance. La
liaison y est également nécessaire. Néanmoins, la
collaboration entre entreprise et université a une importance
particulière dans le domaine de la gestion du fait que la technologie a
besoin de la gestion pour pouvoir exercer une influence efficace sur le
développement économique.
Section III : Attentes des partenaires :
Les entreprises n'acceptent de s'engager dans un partenariat que
si l'université comprend les besoins du secteur et est en mesure de
répondre auxdits besoins.
Concrètement, dans un partenariat avec
l'université, l'entreprise sera sensible à :
- L'innovation pouvant se traduire en un avantage
concurrentiel ;
- La protection des résultats de recherche, de
façon à en permettre l'exploitation commerciale ;
- L'obtention des résultats à des
échéances planifiées.
De son coté, dans tout partenariat avec une entreprise,
l'université veillera à :
- L'originalité de la recherche et des méthodes
utilisées, qui doivent aboutir à un progrès des
connaissances ;
- La diffusion des résultats des recherches, tout en
veillant, si nécessaire, à leur protection ;
- La durée de la recherche universitaire qui doit de
préférence s'inscrire dans un contexte pluriannuel, pour garantir
une certaine continuité à la fonction de chercheur ;
- Le choix des sujets de recherche qui doit tenir compte de
l'exigence universitaire.
Certes, quelles que soient les attentes. Il est important de
s'assurer que les attentes sont raisonnables au sein d'un partenariat.
Section IV : Limites et entraves à l'action
partenariale université-entreprise :
L'importance des avantages du partenariat est telle qu'on est
amené à se demander pourquoi elle ne se réalise pas plus
souvent d'elle-même. La raison en est que la coopération dans ce
domaine se heurte à divers obstacles caractéristiques qu'il faut
délibérément surmonter.
Les établissements d'enseignement supérieur ont
souvent leurs propres problèmes urgents : financement, recrutement,
augmentation rapide des étudiants. Dans les disciplines traditionnelles,
certains universitaires ont parfois peu d'expérience pratique et sont
souvent hostiles aux milieux d'affaires. Les règlements universitaires
et certaines conventions rigides peuvent décourager le personnel de
coopérer avec les entreprises ; l'avancement par exemple,
dépend traditionnellement des travaux d'érudition, et les
universitaires qui s'occupent de consultation et de recherche appliquée
risquent de compromettre leur carrière.
Les entreprises ont-elles aussi leurs problèmes
immédiats : crises des affaires, contrôle des changes,
réglementations officielles, qui risquent de leur faire négliger
ces objectifs à long terme que sont le perfectionnement de la gestion,
de la recherche et de la formation. Les hommes d'affaires, qui n'ont pas
toujours fait des études supérieures, ont parfois une attitude
anti-universitaire. Les études académiques leur paraissent sans
rapport avec leurs problèmes « pratiques » et trop
« théoriques ». Les chefs de petites entreprises ne
se rendent pas compte de son importance et se disent parfois qu'ils n'ont pas
les moyens de consacrer du temps et de l'argent à son
perfectionnement.
Ces obstacles sont de taille et il serait dangereux qu'ils
disparaîtront d'eux-mêmes avec le temps, ou que la création
d'un comité consultatif université-entreprise suffira à
résoudre le problème. Lorsqu'on n'y touche pas, les obstacles
à la coopération subsistent, et même ils se renforcent
à mesure que l'université et l'entreprise prennent des voies
divergentes à la recherche de leurs objectifs propres.
Si l'on veut établir une liaison efficace, il faut donc
élaborer une stratégie consciente qui repose essentiellement sur
l'engagement mutuel et les activités communes. Sans cela les
comités, les associations et les fondations ne servent pas à
grand-chose.
L'initiative de réunir les deux parties peut
émaner de l'université, par l'entreprise, par l'Etat ou par un
organisme international. En tout cas de nombreux contacts officieux sont
nécessaires avant que l'on puisse monter le mécanisme des
conversations. Il est probable qu'un engagement véritable puisse
être obtenu si l'on essaie de mettre sur pied immédiatement un
vaste programme de collaboration partenariat complet. Il a plus de chance de
résulter d'activités communes dans les domaines limités,
qui deviendront ensuite des liaisons plus complètes.
« Quels sont les problèmes particuliers de la
collaboration industrie-université ? Essentiellement, ce sont les
différences et divergences entre deux mondes. Il y a d'abord les
objectifs poursuivis : résultats commercialisables versus
avancement des connaissances. Viennent aussi en ligne de compte les
intérêts respectifs des gens impliqués. Les cultures
organisationnelles peuvent elles aussi jouer : façons de
travailler, la perception des contraintes, des échéances, des
budgets.
Les facteurs liés à l'utilisation des
résultats des travaux jouent aussi : propriété
intellectuelle, diffusion des résultats, partage des droits et des
bénéfices de la commercialisation
éventuelle »31(*).
Conclusion :
Consciente de la nécessité du partenariat avec
les entreprises pour faire face aux difficultés que confronte chaque
partie dans l'exercice de ses fonctions, l'université doit être en
mesure de bien diagnostiquer la situation et de détecter notamment les
besoins en formation, en consultance, et en recherche du milieu industriel et
des affaires.
En effet, dans toute action de partenariat avec l'entreprise,
l'université doit susciter l'intérêt de celle-ci par le
biais d'une bonne qualité de ses prestations et d'une prise en compte
des limites de l'action partenariale. Des mesures de renforcement de l'action
partenariale université-entreprise doivent être prises afin de
renforcer les réalisations en la matière.
Conclusion première partie
L'université connaît diverses transformations
et doit faire face à une multitude de défis. Ces défis
constituent la principale cause de l'orientation du monde universitaire vers le
marché au profit des entreprises : l'université étant
le « producteur » des compétences hautement
qualifiées nécessaires pour satisfaire les besoins des
entreprises en ressources humaines : dirigeants, cadres, main-d'oeuvre,
etc.
L'ouverture économique de l'université a
fait naître une nouvelle notion de partenariat qui prend de plus en plus
de l'ampleur. Ce nouveau phénomène a amené les experts de
la Banque Mondiale à affirmer que l'enseignement supérieur est de
nature économique, voire un secteur lucratif à exploiter.
Par diverses formes de partenariat : de services,
de formation, de recherche et de transfert de technologie,
l'université apporte, d'une part, des solutions globales aux
problèmes complexes et diversifiés des entreprises et d'une autre
part, à travers les accords, les contrats et les conventions
établis avec les entreprises, elle tire profit sur plusieurs
niveaux : perfectionnement des enseignants, professionnalisation de la
formation, ressources financières supplémentaires qui servent
à acquérir les moyens nécessaires à l'enseignement,
etc.
Pour remédier aux divergences de
préoccupations qui existent entre les deux institutions, des structures
d'interface sont crées pour faire rapprocher les deux mondes,
universitaire et des affaires, tout en mettant l'accent sur la création
d'entreprises en tant que préoccupation majeure à laquelle
l'université joue un rôle capital qui se renforce au fil du temps.
DEUXIEME Partie :
|
mESURES DE RENFORCEMENT DE L'ACTION PARTENARIALE
université-entreprise
|
|
Introduction de la deuxième partie
La volonté de l'université de collaborer
avec les entreprises n'est pas suffisante, à elle seule, pour
réussir le partenariat. En effet, le besoin de coordination des actions
de l'université et de l'entreprise et de leurs engagements est
déterminant pour mener à bien les relations susceptibles d'avoir
lieu entre elles.
Des principes primordiaux à respecter et
vérifier par chaque partie sont fixés pour faire naître le
partenariat. A ce propos, le besoin de transparence et de précision est
toujours éprouvé, surtout que ce type de partenariat touche un
domaine stratégique qui est celui de l'enseignement supérieur et,
par voie de conséquence, l'établissement d'un cadre contractuel
entre les deux éventuels partenaires, université et entreprise,
est plus que nécessaire, surtout en matière de recherche.
La relation partenariale susceptible de se produire entre
les deux partenaires, milieu universitaire et celui des affaires, est soumise
à différentes conditions qui varient selon la forme de
partenariat et les parties engagées.
Pour ce faire, on propose au niveau de cette partie de
présenter les étapes préparatoires de l'action
partenariale dans un premier chapitre. Dans le deuxième chapitre on va
aborder les caractéristiques de base de partenariat
université-entreprise.
CHAPITRE I :
|
Préparatifs et préalables de l'action partenariale
université-entreprise
|
|
Le présent chapitre est scindé en trois sections
traitant respectivement du respect des principes de base de l'action
partenariale (section I), des démarches préparatoires du
partenariat (section II) et de la définition du cadre
contractuel (section III).
Section I : Respect des principes de base de l'action
partenariale :
Pour être viable, le partenariat
université-entreprise doit s'opérer dans le cadre d'un certain
nombre de principes, applicables à n'importe quel contexte de
partenariat et transposables à l'action partenariale susceptible de se
produire entre l'université et l'entreprise. Il s'agit des principes
suivants :
- Principe d'intérêt mutuel des
partenaires ;
- Principe d'égalité des partenaires ;
- Principe d'autonomie des partenaires ;
- Principe de coopération des partenaires ;
- Principe d'évolution entre les partenaires.
1- Principe d'intérêt mutuel des
partenaires :
Généralement, un partenariat n'est possible que
si chaque partie, et l'université et l'entreprise, y trouve son
avantage. Il doit donc et dès le départ susciter une source
d'intérêt pour les deux parties. A cet égard, la partie de
laquelle émane l'idée de partenariat doit assumer des
compétences importantes en argumentation pour convaincre
l'éventuel partenaire et concrétiser le projet de partenariat.
Ces activités doivent, en principe, générer des
retombées positives (échanges, apprentissages, simulations).
2- Principe d'égalité des
partenaires :
L'université et l'entreprise sont deux entités
indépendantes. Le partenariat qui s'instaure entre elles repose sur des
relations d'égal à égal non hiérarchiques. Ainsi,
le mot partenariat a fait son chemin et définit différentes
sortes d'accords, négociés sur un plan qui se veut
égalitaire, avec pour finalité une synergie : l'objectif est
de travailler ensemble sur des problèmes complexes, chacun participant
avec sa compétence propre, dans un but de meilleure efficacité
collective.32(*)
Selon le Conseil Supérieur de l'Education (CSE), le
partenariat résulte d'une entente entre des parties égalitaires
dans le traitement d'un même objet, tout en respectant les
prérogatives de leur mission respective.
3- Principe d'autonomie des
partenaires :
L'université et l'entreprise constituent, comme chacun
sait, deux univers différents. En effet, et l'une et l'autre, s'engagent
dans une action partenariale à leur propre guise et demeurent libres
dans leur action.
Le partenariat donne la possibilité à tout
acteur de l'ensemble d'exprimer ses idées, d'influencer
l'élaboration, la conception, le choix et la réalisation des
actions qui le concernent.
4- Principe de coopération
entre les partenaires :
On peut considérer comme de l'ordre du partenariat
toute action concertée ou conjointe mettant en interaction des
intervenants. Peu importe la situation, peu importe le sens attribué, la
notion de partenariat véhicule l'idée de coopération et de
partage. Selon le CSE, les parties en partenariat sont appelées à
mettre en commun des ressources complémentaires, financières,
matérielles, ou humaines, en vue de la réalisation d'une action
commune.
Une entente partenariale s'inscrit dans un projet
partagé. L'idée de partage n'a de sens que s'il y a d'entraide et
d'échanges signifiants entre les partenaires. Certains
théoriciens en matière de partenariat préconisent
d'analyser le plus tôt possible les différents types de
compétences offertes par chacun des acteurs. Si elles sont identiques ou
presque, on va immédiatement tenter de mesurer « la propension
à coopérer » des deux intervenants.33(*)
Passer outre les aspérités et les
difficultés pour arriver au but commun, ce qui implique :
- laisser tomber les avantages immédiats et
privilégier l'aboutissement et ce de part et d'autre ;
- une très grande confiance dans
l'intégrité de toutes les parties ;
- un besoin également ressenti des compétences
de l'autre
5- Principe d'évolution entre les
partenaires :
Le partenariat université-entreprise s'inscrit au sein
d'un espace-temps limité nécessitant une évaluation
continue dont la résultante peut se traduire par d'éventuels
changements en cours de route ou même par la cessation de l'entente de
coopération. Ceci, peut donner lieu à la genèse d'autres
formes de partenariat.
Trouver des forces et des richesses dans le rassemblement et
la concertation. La création et l'association de groupes de toutes
tailles dont la principale finalité commune est de surmonter des
difficultés et d'atteindre des objectifs mieux que ne pourrait le faire
chacun d'eux - fut-il grand - agissant isolément..., voire d'atteindre
des objectifs généralement considérés comme hors de
portée d'une seule partie isolément.
Ainsi, le partenariat permet de prendre de meilleures
décisions, de faire en sorte que ces décisions soient
discutées et comprises avant d'être appliquées
Section II : Démarches préparatoires du
partenariat :
Il est essentiel de bien préparer un accord de
partenariat. Voici quelques étapes importantes :
1. Identifier les partenaires potentiels :
· Tant les universités que les entreprises ont
à leur disposition plusieurs sources leur permettant d'identifier un
partenaire potentiel ;
· Le choix peut être influencé par des
aspects géographiques, le partenariat pouvant être international,
national ou local ;
· Les sites Internet sont de plus en plus une source
pertinente d'informations sur les partenaires éventuels.
2. Les universités, dont le marketing n'est pas
nécessairement très développé, doivent traduire
leur projet de recherche avec une visibilité maximale pour le secteur
professionnel qu'elles souhaitent contacter.
3. Les entreprises doivent tenir compte du fait que chaque
université a ses propres priorités, et que les points forts sont
différents d'une université à une autre.
4. Même les discussions initiales peuvent être
soumises à un accord préalable de confidentialité, de
façon à ce que les intérêts et les objectifs de
chacun puissent être abordés en détail très
rapidement.
5. L'entreprise doit bien définir sa stratégie
en matière de Recherche-Développement et évaluer la
capacité de l'université de comprendre et de mener à bien
le projet de recherche, dans les délais exigés.
6. L'université doit évaluer la capacité
de l'entreprise de partager l'information et de soutenir l'effort de recherche
et l'éventuelle exploitation des résultats.
1- Manifestation d'intérêt à
l'action partenariale :
Les partenariats, en général, supposent un
choix intentionnel et représentent une façon de travailler avec
d'autres vers un but commun. Les parties engagées en partenariat doivent
prendre en considération certains facteurs importants lors de l'examen
de la faisabilité et l'opportunité de créer un
partenariat. Ces facteurs sont les suivants :
- avoir des préoccupations et des intérêts
communs ;
- comprendre le contexte du partenariat ;
- comprendre ce que suppose le partenariat.
Avant de s'engager dans une action partenariale, il incombe
à chacune des deux parties intéressées,
l'université et l'entreprise, de déterminer si l'autre partage
ses intérêts et préoccupations. Cependant, le contexte dans
lequel s'établit l'action partenariale est, à son tour,
déterminant dès lors que les partenariats ne sont jamais
créés en vase clos. Ils s'insèrent, le plus souvent, dans
un contexte dynamique. Il est important, à ce stade, que chacun des deux
parties, aussi bien l'université que l'entreprise, détermine
librement si elle travaille dans un milieu favorable en prenant en ligne de
compte la possibilité de s'engager dans une opération de la
sorte. De même, le partenariat université-entreprise comprend
presque toujours une propriété, une responsabilité et une
prise de décisions partagées, les potentiels partenaires doivent
absolument comprendre les paramètres de chacun de ces aspects.
2- Discussions préliminaires :
Rien ne remplacera jamais le contact direct. Les discussions
préliminaires permettent de bien se connaître et se comprendre. Le
partenariat université-entreprise peut être établi dans un
premier temps sur la base de relations informelles qui dépendent
largement des rapports entre les enseignants et les chefs d'entreprises. Les
premiers contacts entre les deux partenaires doivent être basés
sur la confiance, l'efficacité et la réciprocité. Des
relations de confiance sont un préalable à toute discussion
visant à établir une bonne relation ente les entreprises et les
établissements d'enseignement. Ces discussions peuvent être
menées par des agents facilitateurs : équipes
pédagogiques, équipe de direction, administratifs, etc.
Dans un deuxième temps, les discussions doivent avoir
pour objectifs :
- Obtenir des informations détaillées sur
l'entreprise afin d'identifier par la suite ses besoins en formation, en
recherche et en transfert de technologie ;
- Tracer les divers échanges possibles entre les deux
partenaires.
L'université et l'entreprise peuvent entamer des
discussions très libres concernant le cadre général du
domaine qui les intéresse. Mais l'un des partenaires ou les deux,
peuvent hésiter à parler ouvertement du problème
spécifique à résoudre et des objectifs
recherchés.
Cette difficulté peut être surmontée si
les intervenants signent dès le départ, une clause de
confidentialité ; cela leur permettra de présenter en
détail leurs idées et leurs centres d'intérêt et
d'analyser ensemble le potentiel de ces idées.
L'accord spécifique de confidentialité
définit :
- l'objectif et l'étendue des thèmes à
discuter ;
- les limites et conditions de communication à des
tiers ;
- la durée des limites ;
- les informations qui ne sont pas soumises à
confidentialité.
Les accords de confidentialité doivent être
équilibrés, évitant de protéger un intervenant au
détriment de l'autre. Les accords peuvent prévoir que la prise de
contact elle-même soit confidentielle.
3- Evaluation des habiletés
réciproques :
Après avoir identifié les partenaires potentiels
et après les discussions préliminaires, tant l'université
que l'entreprise doivent examiner si chaque partenaire a la capacité et
les habiletés nécessaires de mener l'action partenariale à
atteindre les objectifs qui y sont assignés.
A ce niveau, l'université doit vérifier
que :
- l'entreprise peut transmettre l'information
nécessaire à la recherche, même s'il s'agit d'information
sensible ;
- l'unité de recherche a (ou peut acquérir) les
locaux, la compétence, le savoir-faire et la capacité de gestion
nécessaires à la réalisation du projet choisi, dans le
cadre budgétaire fixé ;
- les échéances proposées par
l'entreprise sont compatibles avec la capacité de développement
de l'unité de recherche, compte tenu des autres responsabilités
de cette unité, telles l'enseignement et les implications dans d'autres
projets ;
- l'entreprise a les moyens (en particulier les ressources
humaines) indispensables pour reprendre et exploiter commercialement les
résultats de la recherche.
D'autre part, l'entreprise doit vérifier que :
- l'équipe de recherche universitaire comprend
réellement le contexte de la recherche ;
- l'équipe de recherche est capable de livrer les
résultats que l'entreprise attend ;
- l'université est capable de poursuivre le projet de
recherche même si l'un des chercheurs clé quitte le
projet ;
- l'entreprise elle-même peut consacrer, avec
continuité, les ressources nécessaires à la gestion du
projet ;
- l'entreprise a les moyens (en particulier les ressources
humaines) indispensables pour reprendre et exploiter commercialement les
résultats de la recherche.
Si ces partenariats conduisent souvent à des
réussites, ils connaissent parfois des échecs
généralement dus à une formalisation insuffisante des
engagements et des responsabilités ainsi qu'à une mauvaise
maîtrise des phases clés de mise en oeuvre du partenariat. La
difficulté réside dans la définition du rôle et des
engagements respectifs qui, sans tomber dans des excès de
rédaction contractuelle, doit trouver un équilibre entre l'esprit
partenarial et les contraintes et responsabilités liées à
la mise en oeuvre de nouveaux projets.
Section III : Définition du cadre
contractuel :
Pour éviter les malentendus ultérieurs, pour
éviter même d'entrer dans une coopération ou un partenariat
à haut risque, il est bon de consacrer du temps à la phase amont
de la préparation préventive de l'opération. Une bonne
méthode consiste à faire l'inventaire des objectifs et à
demander à chaque acteur d'attribuer à chacun d'eux un
degré de motivation spécifique.34(*)
Afin de ne pas faire échouer un accord ou se retrouver
empêtré dans une relation avec un partenaire, il importe de
définir précisément les termes d'un partenariat entre deux
parties.
Aucun projet commun, quel que soit son enjeu et son
importance, ne devrait démarrer sans quelques séances de team
building durant lesquelles les différents protagonistes
commenceront à faire connaissance (...). Un temps de rodage est
nécessaire durant lequel fondra la méfiance (normale) et
où chacun découvrira l'autre dans son
originalité.35(*)
Pour garantir le maximum de chances de succès de
l'action partenariale entre l'université et l'entreprise, celle-ci doit
s'inscrire dans le cadre d'un accord écrit. Ainsi, tant
l'université que l'entreprise ont intérêt à ce que
le cadre contractuel soit professionnel que possible. C'est pour cette raison
que le contrat conclu entre l'université et l'entreprise doit contenir
un ensemble de clauses dont les plus importantes :
@ Identification des parties contractantes ( le
représentant de l'université et celui de l'entreprise) et de
leurs sphères d'activités habituelles ;
@ Définition de l'objet du contrat : la nature de
la collaboration et sa finalité ;
@ Définition de la durée du contrat et des
divers engagements qui en découlent ;
@ Définition des obligations des parties
contractantes : engagements de l'université vers l'entreprise et
vice-versa.
1- Identification des parties
contractantes :
Dans une opération de la sorte, les parties
contractantes sont le représentant de l'université, d'une part,
et celui de l'entreprise, de l'autre part.
L'université est représentée, le plus
souvent, par l'autorité académique (le recteur ou son mandataire)
mais également par l'unité concernée directement par
chaque forme de partenariat telles que citées
précédemment. Par exemple, dans le cadre d'un partenariat en
matière de recherche entre l'université et l'entreprise, c'est le
responsable académique ou scientifique de l'unité de recherche
qui s'engage à réaliser cette opération qui doit
être nommément désigné dans le contrat de
recherche.
L'entreprise est, à son tour, représentée
par la personne morale qui commandite et finance l'action partenariale, par
exemple en matière de recherche, mais aussi par le ou les personnes qui
sont mandatées pour la représenter.
2- Définition de l'objet du
contrat :
La finalité de l'action partenariale et la nature de la
collaboration doivent être clairement définies au niveau du
contrat du partenariat et ce selon qu'il s'agisse de l'une ou l'autre des cinq
principales formes suivantes :
- Services de consultation ;
- la formation ;
- La recherche- développement ;
- La création d'entreprise ;
- Le transfert de technologie.
La bonne formulation de l'objet du contrat est
extrêmement importante du moment où elle conditionne :
- la nature juridique du contrat, les droits et les
obligations de chaque intervenant ;
- la détermination des droits intellectuels,
commerciaux,... qui découlent de l'opération du partenariat.
3- Définition de la durée du
contrat :
Dans ce cadre, la question du temps dans les relations
université-entreprise est un facteur important. En effet, les
échelles de temps ne sont pas les mêmes à
l'université et à l'entreprise. En matière de recherche,
par exemple, les entreprises demandent des délais précis, parfois
sans souci d'analyse approfondie alors que l'université,
représentée par ses enseignants chercheurs, a d'autres
contraintes et préoccupations.
La fixation de la durée du contrat est d'une importance
capitale. Qu'il s'agit d'un contrat de partenariat à durée
déterminée ou indéterminée, renouvelable ou non, sa
durée doit tenir compte de tous les aspects de la collaboration, dont,
entre autres :
- phases préparatoires ;
- durée de l'engagement des moyens ;
- période de confidentialité, lorsqu'il s'agit
d'un partenariat en matière de recherche ;
- phase de commercialisation, lorsque l'action partenariale
aboutit à la naissance d'un produit commercialisable.
D'une façon générale, le respect des
délais et de la durée contractuelle est un élément
central dans le rapprochement des deux mondes ; universitaire et des
affaires.
4- Définition des obligations des parties
contractantes :
La définition précise du périmètre
du partenariat est un des facteurs clés de réussite. Cette phase
doit contraindre les futurs partenaires à s'interroger et à
mesurer les enjeux en présence et notamment leur portée au regard
de leur évolution respective. Ces enjeux et les conditions de
rapprochement des partenaires doivent servir de base à la
rédaction d'un accord et à son préambule. Ce
préambule, après avoir rappelé le coeur d'activité
de chacun des partenaires, décrit souvent la nature et l'objectif des
projets et des synergies qui les ont amenés à se rapprocher. En
outre, c'est à ce niveau que se définissent les obligations des
parties contractantes : engagements de l'université vers
l'entreprise et vice-versa. Dans ce qui suit, on va présenter
succinctement les engagements des parties contractantes dans un contexte de
partenariat bien précis ; c'est celui de recherche.
a- Engagements de
l'université :
Le contrat de recherche impose une obligation de moyens,
humains et techniques, et la transmission des résultats de la recherche.
Ainsi, l'unité de recherche relevant de l'établissement
universitaire est dans l'obligation de :
- l'information de l'entreprise permettant le suivi commun du
projet ;
- l'affectation des moyens (en particulier, les moyens
financiers : rémunération, matériel, frais de
fonctionnement, frais de structure, assurances, ...) ;
- la livraison des résultats, suivant des formes
convenues (rapports, modèles, prototypes, programmes,
procédures,...).
L'entreprise doit pouvoir contrôler l'évolution
de la recherche par la réception de rapports d'avancement et de rapports
financier, ou par l'organisation d'un comité d'accompagnement (rapports,
rencontres périodiques,...).
b- Engagements de
l'entreprise :
Le contrat prévoit le paiement d'un montant
(généralement forfaitaire) et les modalités
(échéances, conditions,...). Ce montant comprend la
rémunération directe d'un ou plusieurs chercheurs (à temps
plein ou à temps partiel), pendant la durée de la recherche. Il
faut y ajouter les frais directement engagés par la recherche
(utilisation d'appareillages, documentation, voyages, matières
premières,...) et une participation aux frais de structure de
l'université elle-même (locaux, administration, consommables,...).
Le plus souvent, l'université dispose d'une charte de la tarification
minimale applicable.
Le contrat peut également prévoir diverses
autres contributions, comme la mise à disposition d'informations, de
personnel, de matériel et d'informations, l'organisation de visites et
de formations,...
Conclusion :
En tout état de cause, le partenariat est avant tout,
une démarche basée sur des relations privilégiées
et durables entre des partenaires motivées. Les phases de discussion,
d'évaluation, de compréhension mutuelle ne peuvent se concevoir
que dans le long terme. Le but du partenariat est d'optimiser les
intérêts communs aux partenaires et d'assurer leur
développement mutuel. Les rapports entre les composantes du partenariat
ne sont pas considérés comme devant être
inévitablement conflictuels. Le partenariat, c'est effectivement qu'il y
ait deux gagnants.
Chapitre II :
|
Caractéristiques de base d'un partenariat
Université-entreprise mutuellement bénéfique
|
|
A travers du présent chapitre, on va mettre en relief
les conditions d'un partenariat plus efficace entre l'université et les
entreprises (section I), la gestion d'un projet de partenariat (section
II) la communication, l'intéressement et la concrétisation de
l'entreprise à l'université (section III) et quelques
recommandations de nature à rendre l'action partenariale plus
bénéfique à l'un ou l'autre des deux partenaires :
l'université et l'entreprise (section IV).
Section I : Conditions d'un partenariat plus efficace
entre l'université et les entreprises :
Généralement, un partenariat efficace entre
l'université et les entreprises suppose une adhésion forte
des deux parties moyennant une transformation culturelle.
Dans ce qui suit, on va présenter succinctement les
principales conditions d'un partenariat efficace entre les universités
et les entreprises et ce en examinant un par un les principaux domaines dans
lesquels cette action commune peut être entreprise ; à
savoir :
- Promotion des enseignements utiles;
- Encouragement aux études orientées vers les
applications pratiques ;
- Perfectionnement du corps enseignant par les relations avec
les entreprises ;
- Formation continue, par exemple sous forme de cours de
perfectionnement ;
- Utilisation des installations universitaires par l'industrie
et réciproquement ;
- Services de recherche et d'information.
1- Conditions d'un partenariat efficace en
matière de promotion des enseignements utiles :
Un des principaux objectifs du partenariat entre
université et entreprises consiste à adapter l'enseignement aux
besoins d'une économie en voie d'industrialisation. Il s'agit
essentiellement de concilier des objectifs qui semblent parfois
contradictoires, ceux de l'université et ceux de l'industrie.
L'université, et souvent l'Etat, considèrent que
l'université est là pour former le personnel compétent
nécessaire au développement économique et social. Les
universités pensent parfois qu'elles doivent se consacrer à leurs
tâches traditionnelles d'étude et de recherche et qu'on ne peut
pas leur demander de tout faire.
Dans les pays en voie de développement, les
universités doivent souvent se charger de fonctions qui, dans des pays
développés, incomberaient à d'autres institutions. Pour
pouvoir réaliser un équilibre convenable entre formation
universitaire et formation professionnelle, il faut qu'elles entreprennent et
entretiennent le dialogue avec le monde de l'action qui utilise leurs services
et leurs diplômés. Loin d'abandonner leur autonomie et leurs
franchises, elles pourront, ainsi, en les exerçant avec un sens
suffisant des responsabilités, les renforcer encore. Les
activités communes peuvent comprendre, entre autres :
- l'exécution par l'université et l'entreprise
d'enquêtes destinées à évaluer les besoins du pays
en main-d'oeuvre ;
- la prise de contact avec des organismes tels que les
organisations patronales, les chambres de commerce et les centres
d'étude de productivité en vue de faire l'inventaire des besoins
en matière de formation ;
- la création de comités consultatifs pour
collaborer à l'élaboration et à l'évaluation des
programmes ;
- l'appel à la coopération d'anciens
étudiants pour l'organisation de discussions destinées à
vérifier si leur formation universitaire correspond bien aux emplois
qu'ils ont obtenus par la suite ;
- l'organisation de réunions entre universitaires et
chefs d'entreprises en vue d'examiner les objectifs et les
problèmes ;
- l'admission d'industriels dans les commissions de
sélection des étudiants.
2- Conditions d'un partenariat efficace en matière
d'encouragement aux études pratiques :
Pour n'importe quelle formation universitaire, l'application
des connaissances techniques est aussi essentielle que leur acquisition. Il
faut donc associer l'expérience réelle à l'enseignement
théorique, ce qui nécessite une liaison entre université
et entreprise. Au nombre des activités propres à accentuer le
caractère pratique de l'enseignement, on peut citer :
- la création de cours où les étudiants
consacrent jusqu'à la moitié de leur temps d'étude
à l'entreprise et le reste à l'université. Pendant leur
séjour à l'entreprise les étudiants sont
régulièrement visités et contrôlés par un
moniteur, de sorte que la pratique et l'étude soient
inséparablement associées ;
- l'affectation des étudiants à des projets
installés au sein des entreprises d'accueil, qui les met en
présence des problèmes pratiques ;
- l'organisation de stages de formation dans les entreprises
pour les étudiants en période de vacances ;
- le développement des études de cas locaux
grâce à la collaboration entre les personnels universitaire et de
l'entreprise ;
- l'emploi de cadres d'entreprise en activité comme
moniteurs des étudiants affectés en stages à l'un de ses
services ;
- l'emploi de cadres d'entreprise comme professeurs
invités ou enseignants à temps partiel, étant entendu que
leur enseignement doit s'insérer convenablement dans celui du personnel
à temps plein.
3- Conditions d'un partenariat efficace en
matière de perfectionnement du corps enseignant :
La plupart des pays en développement souffrent d'une
pénurie de personnel universitaire qualifié. D'où une
tendance à recourir à des étrangers ou à des
enseignants locaux inexpérimentés. C'est là que le
partenariat université-entreprise peut contribuer au perfectionnement du
personnel enseignant, notamment par les moyens suivants :
- détacher temporairement des enseignants dans les
entreprises ;
- avec l'accord des entreprises intéressées,
affecter des enseignants à des équipes chargées
d'opérations spéciales d'une portée limitée, par
exemple par la création d'un service de contrôle de la
qualité ;
- faire adopter par des enseignants une société
ou un groupe d'entreprises où ils feront des visites et auront des
entretiens à intervalles réguliers ;
- réviser les critères d'avancement de
manière à récompenser non seulement l'érudition,
mais aussi la collaboration efficace avec les entreprises ;
- encourager les enseignants à se livrer à des
activités de consultation présentant des aspects universitaires
et, en cas de besoin, créer une infrastructure à cet effet, par
exemple sous forme de centres de consultation et de liaison ;
- envoyer les enseignants à l'étranger, non
seulement pour y compléter leurs études universitaires,mais aussi
pour y acquérir méthodiquement une expérience pratique.
4- Conditions d'un partenariat efficace en
matière de formation continue :
On accorde aujourd'hui une attention particulière
à la mise à jour des connaissances et des aptitudes des gens dont
les études, au sens formel du terme, sont achevées depuis
quelques années : ce domaine offre un terrain fertile à la
collaboration entre université et entreprise.
Ainsi, à titre d'exemple, l'enseignement de la gestion,
au personnel de l'entreprise peut être organisé, donné et
évalué en commun par le corps enseignants et les hommes
d'affaires. Ces programmes peuvent porter sur ces besoins nettement
définis en matière de formation. Ils peuvent même
être établis de manière à permettre aux participants
de s'aider réciproquement à définir leurs propres besoins
en matière de formation, les enseignants jouant alors le rôle de
conseillers. Les entreprises peuvent inviter des universitaires à
participer à l'élaboration des programmes de formation
spéciaux, soit en usine, soit à l'université.
Lorsque le corps enseignant est suffisamment qualifié,
il peut établir des programmes de formation destinés aux
entreprises ou à des groupes de sociétés. Lorsque, sans
posséder des qualifications nécessaires, il est susceptible de
les acquérir, on peut faire appel aux consultants étrangers
jusqu'à ce que le personnel local soit en mesure de continuer par ses
propres moyens.
5- Conditions d'un partenariat efficace en
matière d'utilisation des installations universitaires par l'industrie
et réciproquement :
Les installations coûteuses, comme le matériel
technique des grandes écoles d'ingénieurs, les laboratoires de
recherche et les bibliothèques, sont souvent sous-employés. Des
accords de banalisation conclus entre les entreprises et l'université
peuvent améliorer leur utilisation et faire
bénéficier les deux parties des avantages qui peuvent en
découler.
6- Conditions d'un partenariat efficace en
matière des services de recherche et
d'information :
Dans un grand nombre de pays en voie de développement,
l'université constitue l'une des rares ressources valables dans ce
domaine, car les centres de recherche de l'Etat ainsi que les services de
recherche-développement de l'industrie n'ont que des possibilités
limitées. Bien souvent aussi l'université est le lieu le plus
propice à l'installation de banques de données, de services
d'information et d'autres dispositifs fonctionnant à temps partiel. Les
rôles que peut jouer une action partenariale entre l'université et
l'entreprise dans ce domaine sont évidents.
L'entreprise peut faire appel au personnel universitaire pour
des projets de recherche utiles aux deux parties ; elle doit par
conséquent, reconnaître l'obligation d'apporter tous les concours
possibles en matière de recherche fondamentale, par exemple en
fournissant l'accès aux données.
De même, l'université doit se considérer
comme engagée à faire figurer dans ses programmes de recherche
des projets correspondant aux besoins de la société en voie de
développement dont elle fait partie. L'université peut nommer des
agents de liaison chargés de faciliter la coopération avec
l'économie dans ce domaine de la recherche et de l'information ;
ses autres activités en tireront indirectement quelques avantages. Elle
peut inviter des hommes d'affaires suffisamment compétents à
faire fonction de consultants pour ses projets de recherche.
Les hommes d'affaires ont parfois tendance à ne
concevoir le développement qu'à court terme. L'université
est en mesure de contrebalancer cette tendance en faisant participer les cadres
de l'industrie à des études ou à des séminaires
consacrés aux grands problèmes de l'évolution sociale et
économique.
Section II : Gestion du projet de
partenariat :
Il n'y a pas de solution unique pour l'organisation de la
gestion d'un projet en collaboration. La structure de la gestion doit
être choisie en fonction de la nature et des objectifs du projet, et les
caractéristiques propres des partenaires.
Les universités et les entreprises qui décident
d'entretenir ensemble un projet de partenariat, surtout en matière de
recherche, doivent élaborer également le plan de gestion dudit
projet. Les points essentiels du plan de gestion doivent faire partie
intégrante de l'accord signé entre les partenaires.
Les universités et les entreprises travaillent dans un
contexte général différent, elles ont des
responsabilités différentes et elles font face à des
contraintes différentes. Le facteur essentiel du succès de la
gestion d'un projet en partenariat est la communication entre partenaires. Les
structures et les procédures de gestion doivent favoriser les contacts
au bon niveau entre les chercheurs et les gestionnaires de tous les
partenaires. Le dialogue doit être permanent, même si le suivi de
l'avancement du projet est réalisé au moyen de rapports ou de
réunions (plus ou moins formelles) tenues à une fréquence
déterminée par l'importance du travail entrepris. Ces
réunions de contrôle doivent être accompagnées (et
non remplacées) de réunions informelles, de discussions et
d'échanges d'information, soit entre l'ensemble des partenaires, soit
entre de plus petits groupes. Les moyens actuels de communication
(téléphone, télécopieur, e-mail et même
vidéo-conférence) devraient pallier à toute
difficulté. Le manque de disponibilité en temps constitue
vraisemblablement l'obstacle majeur, qu'il faut absolument surmonter si l'on
veut garantir le succès escompté des projets en partenariat.
Avant de définir en détail l'organisation de la
gestion, les partenaires doivent se demander ce qui doit effectivement
être géré. Le cadre ci-après décrit un
certain nombre d'éléments clés de la gestion d'un projet.
Ces éléments prennent plus ou moins d'importance, selon la taille
et la nature du projet considéré.
Pour un petit projet et des relations directes entre deux
partenaires, une organisation simple et informelle suffira. Les
éléments du cadre qui sont pertinents pour ce projet
spécifique pourront être pris en charge par les
représentants de chaque partenaire.
Il est toujours préférable de séparer la
gestion des aspects stratégiques, le programme technique et
l'administration du projet, en essayant de ne pas en alourdir la gestion
globale. Cependant, pour des projets plus importants, avec plusieurs
participants, l'organisation de la gestion pourra être plus complexe. Il
sera utile de créer des groupes ou comités de pilotage et
d'orientation technique, animés par des personnes alliant pouvoir
décisionnel et qualification. Chaque groupe ou comité peut
ensuite se charger des éléments pertinents de la gestion du
projet, tels que présentés dans le cadre.
Le choix du modèle de gestion sera toujours
déterminé par la nature du projet et par le nombre et le type de
participants. Mais il faut garder à l'esprit qu'il est nécessaire
de mettre en place des structures appropriées aux besoins des
partenaires et, en même temps, qu'il faut garder suffisamment de
flexibilité, pour pouvoir répondre rapidement à tout
changement imprévu affectant le plan initial ou le programme
technique.
Eléments de gestion d'un projet en
collaboration36(*)
1. Gestion stratégique :
- Contrôle périodique de l'avancement de
l'ensemble du projet et de son adéquation avec les intérêts
stratégiques des partenaires ;
- Décisions concernant les changements importants
dans le projet ;
- Décisions concernant la protection des
résultats (brevets, licences,...) ;
- Décisions concernant la publication ou la
présentation de résultats ;
- Décisions concernant les changements de structure
du partenariat ou du personnel du projet ;
- Mouvements financiers relatifs au projet entre
partenaire ;
- Contrôle des accords de
collaboration ;
- Relations avec toute tierce partie intervenant dans le
financement (rapports, contrôle budgétaire, etc.).
2. Gestion technique :
- Choix de la stratégie technique et allocation des
ressources ;
- Planning détaillé du programme technique;
distribution des tâches entre partenaires et fixation des
délais ;
- Suivi de l'avancement technique et de l'atteinte des
objectifs intermédiaires ;
- Préparation et synthèse des rapports
d'avancement technique ;
- Préparation des informations pour les
publications ou les présentations externes.
3. Administration :
- Organisation et maintenance d'un système de suivi de
projet ;
- Organisation des réunions, des agendas, des rapports
de réunion ;
- Gestion financière du projet :
· réception et utilisation des fonds de
financement tiers; transfert des fonds entre partenaires;
· contrôles et rapports concernant le budget du
projet.
- Maintien des canaux de communication entre
partenaires.
|
Pour bien faire, les accords formels entre partenaires doivent
prévoir les modalités du suivi de l'état d'avancement. Ces
modalités seront vraisemblablement des rapports écrits,
présentés aux partenaires à la périodicité
convenue pendant toute la durée du projet. Ils peuvent aussi se passer
sous forme de dialogue.
Pour un projet mineur, comme la contribution à un
mémoire, les accords peuvent être informels, prévoyant
uniquement quelques contacts occasionnels entre le responsable
académique et le représentant technique du l'entreprise.
Des projets plus importants doivent avoir une gestion plus
structurée, avec des réunions trimestrielles ou même
mensuelles au cours desquelles est présenté et discuté
l'état d'avancement du projet. Participent à ces réunions
des représentants de l'entreprise, des membres de l'équipe de
projet et, éventuellement, des représentants des services de
recherche de l'université.
Par sa nature même, la recherche est l'exploration de
l'inconnu. Les objectifs intermédiaires peuvent changer au cours du
projet, et le résultat final être très différent de
ce qui avait été prévu initialement. Au cas où cela
se produirait, ce ne sera pas une mauvaise surprise... si les participants au
contrôle et au suivi de l'état d'avancement ont toujours
présenté les événements tels qu'ils sont
réellement, sans demi-vérités, sans
ambiguïtés, sans opportunismes. Pour que chacun soit gagnant,
chercheur, université, entreprise, et pour que le projet donne ses
meilleurs résultats, il est essentiel que toute l'approche soit
basée sur l'ouverture, l'honnêteté et une totale
franchise.
Section III : Communication, intéressement et
concrétisation de l'entreprise à l'université :
Une politique d'appel auprès des entreprises
s'avère efficace pour faire intéresser celle-ci aux
compétences développées dans la formation. Cette politique
se traduit par la réservation des périodes pédagogiques
spécifiques dans la grille de formation de l'étudiant. Ces
périodes peuvent décliner aux travers de deux approches
complémentaires :37(*)
- Un travail en relation avec l'entreprise, se
déroulant sur les lieux de la formation avec un encadrement
universitaire;
- Un travail prenant place dans les lieux de l'entreprise sous
la direction des professionnels de cette même entreprise.
Chacune de ces périodes de relations avec les
entreprises donne lieu à un rapport écrit et à une
soutenance orale devant les enseignants et les représentants des
entreprises.
Faire intéresser les entreprises est corollaire de
mener en permanence des actions de communication et de contacter des
entreprises qui oeuvrent dans le domaine de compétences de la formation.
Lesdits contacts prennent diverses formes :
- par téléphone, demandes de visites des sites
de production, des invitations à visiter les locaux de la
formation ;
- des rencontres avec des enseignants chercheurs
spécialisés dans la domaine de celui de l'entreprise ;
- des visites des locaux, des matériels et des
laboratoires de recherche sont très nécessaires pour montrer les
compétences de la formation ;
- etc.
En effet, l'implication des chefs d'entreprises est plus forte
que la formation leur donne la possibilité, aux qualités de leurs
compétences ou les fonctions qu'ils occupent, d'assurer des cours et des
conférences aux étudiants.
La concrétisation de cet ensemble de démarches
constitue la première étape pour faire intéresser les
entreprises au milieu universitaire et s'engager par la suite à des
travaux de recherche plus poussés.
Dans une deuxième étape, la communication
incombe principalement aux chercheurs universitaires. Ainsi, «le
chercheur constitue le principal élément assurant la jonction
entre l'université et l'entreprise ».38(*) Il doit, par voie de
conséquence, vaincre l'entreprise de la fiabilité des
résultats de recherche et de la possibilité de les traduire en
innovation et leur mise en application.
Les nouvelles techniques de communication (courrier
électronique, Internet, etc.) sont, de nos jours, des moyens qui
facilitent et rendent plus rapide la communication permanente entre
l'université et les entreprises.
Section IV : Recommandations :
A l'issue de cette investigation, il est utile de mettre en
relief les recommandations suivantes :
- Ne pas considérer le partenariat avec les entreprises
comme un aspect secondaire par rapport à la mission principale de
l'université ;
- Ne pas considérer le partenariat comme un fardeau qui
pèse à la caisse des entreprises ;
- Adhésion forte de l'ensemble de structure
universitaire : si l'université s'engage dans une démarche
partenariale, c'est de façon définitive et avec une implication
totale à long terme. Cette adhésion nécessite une
transformation culturelle de tout les acteurs : administration
centrale, enseignants, personnel administratif et étudiants, qui
doivent savoir les enjeux ;
- Tenir compte des risques de contradictions internes, du
mobilisme et de neutralisation des différents facteurs universitaires
engagés dans un partenariat ;
- Fixer une stratégie précise pour
éviter ces risques ;
- Réaliser des études d'adéquation
formation emploi de façon permanente pour savoir les tendances du
marché et les besoins exprimés par les entreprises ;
- Proposer les éventuelles améliorations des
contenus de la formation en fonction des besoins identifiés ;
- Profiter de la connaissance du marché de l'emploi par
les partenaires professionnels pour donner un avis sur les différentes
filières et options ;
- Fixer les règles et les dispositions relatives
à la confidentialité des résultats de la recherche
à fin d'entretenir un climat propice à la communication ;
- Développer les programmes de formation pour la
création d'entreprises, la gestion de la technologie et la
propriété intellectuelle ;
- Faire apprécier aux entreprises des avantages du
partenariat ;
- Procéder à la formation des gestionnaires de
la recherche qui prendraient en charge les structures d'interfaces entre
l'université et les entreprises ;
- S'assurer régulièrement que les actions
partenariales ne se réalisent pas au détriment de la mission
première de l'enseignement et qu'elles constituent une source
d'apprentissages et un gain réel compte tenu des efforts
investis.39(*)
- Avoir toujours à l'esprit que le partenariat
constitue un processus évolutif où les attentes sont variables
dans le temps et au fil des événements, et où, en
conséquence, les résultats nécessitent une
évaluation continue.
Conclusion :
L'université constitue un ensemble plus large avec des
compétences diversifiées et des possibilités multiples de
collaboration. De ce fait, le souci de l'université ne doit pas se
limiter à élargir l'éventail des actions en direction des
entreprises, mais aussi de bien définir les options possibles de
partenariat et déterminer par la suite les conditions y
afférentes.
Une meilleure connaissance des facteurs déterminants de
la réussite du partenariat permet sa bonne gestion. La gestion du projet
de partenariat nécessite la délimitation de la relation dans un
cadre bien déterminé. L'entretien d'un climat propice à la
collaboration avec les entreprises est d'autant un facteur clé du
succès du partenariat université-entreprise.
Conclusion de la deuxième partie
La gestion des relations université-entreprise
n'est pas une tâche facile, elle mérite d'être
mûrement réfléchi. Néanmoins, il existe des
démarches fixant les principes et les conditions qui doivent être
respectées pour optimiser les résultats de l'action
partenariale.
Le domaine qui attire le plus l'attention des entreprises
est celui de la recherche-développement. En effet, pour faire
intéresser l'entreprise au partenariat, l'université est
appelée à :
- Réaliser des études d'adéquation
formation-emploi afin de diagnostiquer de façon permanente les besoins
exprimés par les entreprises ;
- Evaluer ses capacités humaines et
matérielles dans le domaine de la recherche ;
- Evaluer les habiletés des responsables qui
dirigent le projet de partenariat. à cet effet, pour convaincre et
gérer ce type de partenariat, les directeurs doivent posséder
une formation très poussée en techniques d'animation et
entretenir des contacts très étroits avec le milieu des affaires.
Une bonne connaissance de ces moyens permet à
l'université de bien cibler ses futurs partenaires et de
déterminer avec précision ses engagements.
Malgré que les premières expériences
ne sont pas exemptes de difficultés et de problèmes, elles sont
des occasions précieuses disponibles à l'établissement
pour tirer profit du phénomène partenarial mené avec les
entreprises, à la lumière duquel les dirigeants peuvent
détecter les défaillances internes et apprendre au fur et
à mesure comment faire converger l'action partenariale vers les
objectifs définis au préalable.
troisieme Partie :
|
pepinières d'entreprises:
MODE DE RAPPROCHEMENT DES ENTREPRISES
DE L'universite
|
|
Introduction de la troisième partie
En Tunisie, le gouvernement s'efforce actuellement
d'ériger les universités en axes autour desquels s'organise la
création d'entreprises, notamment dans les créneaux porteurs.
Cette option impulsera l'économie innovante, étant donné
l'implantation d'universités ou de noyaux universitaires dans les
différentes régions.
La généralisation des
pépinières d'entreprises dans tous les établissements de
formation est l'un des soucis majeurs de notre pays, afin d'en faire un
véritable trait d'union entre l'Ecole et l'Entreprise. Ces
pépinières d'entreprises sont le lieu propice à la
préparation des étudiants à la vie
professionnelle.
Cette troisième partie est construite autour de
deux principaux axes ; à savoir : présentation
générale des pépinières d'entreprises en Tunisie
(chapitre I) et Etude de cas : Pépinière d'entreprises
API-ISET Nabeul "NET" (chapitre II).
CHAPITRE I :
|
Présentation générale des pépinières
d'entreprises
en Tunisie
|
|
Les pépinières d'entreprises concrétisent
la volonté de l'ouverture de l'université sur son environnement.
Les formations entrepreneuriales et la valorisation socio-économique des
compétences universitaires constituent le centre d'intérêt
du projet stratégique de mise en place de pépinières
d'entreprises en Tunisie.
Les pépinières d'entreprises symbolisent un
réel partenariat opérationnel en faveur de la création
d'entreprises avec les établissements d'enseignement supérieur et
de recherche.
Ces pépinières sont engagées dans un
cadre novateur de collaboration université-industrie
concrétisé par la convention signée entre les ministres de
l'enseignement supérieur et de l'industrie en date du 19 Octobre
1999 qui instaure le principe de pépinières
API-Universités et qui stipule, notamment, que « l'Agence de
Promotion de l'Industrie (API) et les institutions de l'enseignement
supérieur impliquées sont chargées d'entreprendre, en
commun, des programmes pour la réalisation de ce projet au sein des
espaces universitaires ».
Section I : Définition, types, objectifs et
missions des pépinières d'entreprises :
1- Définition :
Classiquement, une pépinière est «le lieu
où l'on cultive de jeunes plantes destinées à être
transplantées ». Par analogie, une pépinière
d'entreprises est « un lieu d'accueil collectif et temporaire pour de
jeunes entreprises offrant des services adaptés aux besoins de
celles-ci »40(*)
De même, L'AFNOR Certification définit une
pépinière d'entreprises comme une
« structure d'accueil, d'hébergement,
d'accompagnement et d'appui aux porteurs de projet et aux créateurs
d'entreprise. La pépinière est un outil de développement
économique local. Elle offre un soutien au porteur de projet et au
créateur d'entreprise jusqu'au développement de l'entreprise, et
son insertion dans le tissu économique. » Extrait de la norme
NF X 50-770 " Activités des pépinières
d'entreprises ".
Plus concrètement, une pépinière est une
structure d'accueil et d'accompagnement de projets de création
d'entreprises, que l'on trouve souvent à proximité
immédiate d'un site scientifique.
La pépinière met à la disposition des
porteurs de projet toute une panoplie de services de conseil et
d'accompagnement allant du conseil à l'élaboration d'un business
plan à la mise à disposition de locaux équipés en
passant par l'assistance juridique, fiscale, marketing,...
Les pépinières sont aussi dites incubateurs, BIC
(Business Innovation Centers ou CEI (Centre d'Entreprise et d'Innovation). On
désigne par ce terme une structure d'hébergement d'entreprises
récemment créées. Les pépinières offrent des
locaux temporaires, des services administratifs (secrétariat,
téléphone, télécopie...) et des prestations
techniques (formation, suivi du projet...) à des tarifs avantageux. A
cet effet, l'incubateur est un lieu d'accueil et d'accompagnement de
porteurs de projets de création d'entreprises innovantes. Il leur offre
un appui en matière de formation, de conseil et de financement et les
héberge.
2- Types de pépinières
d'entreprises :
Les pépinières d'entreprises peuvent
généralement être réparties en deux groupes ;
à savoir :
F Les pépinières
généralistes qui admettent toute entreprise satisfaisant
à des critères commerciaux de base.
F Les pépinières
spécialisées dans certaines activités telle que la
mise au point de types particuliers de technologie : l'informatique,
technologies de communication, biotechnologies, etc.
3- Les objectifs de la pépinière:
La Pépinière est un lieu ressources, un espace
de services d'accompagnement et de conseil pour une nouvelle
génération des créateurs d'entreprises. Ses objectifs sont
:
- Favoriser l'émergence d'une nouvelle
génération de créateurs ;
- Aider à l'implantation de projets innovants à
plus value technologique ;
- Pérenniser les entreprises
accompagnées ;
- Encourager la synergie entre l'université et
l'environnement économique ;
- Créer les conditions d'essaimage de la production
universitaire ;
- L'innovation et la valorisation des résultats de la
recherche par la promotion de l'esprit d'entreprise ;
- Assurer au porteur de projet un maximum de chances de
réussite dans son entreprise.
Afin de pouvoir atteindre ces objectifs les
pépinières assistent les porteurs de projets à tous les
niveaux :
§ Détection des projets en laboratoires ;
§ Formation des entrepreneurs afin de transformer des
techniciens porteurs de projet en chefs d'entreprise ;
§ Assistance et soutien dans la préparation du
business plan ou plan d'affaire :
- Etude de marché,
- Faisabilité industrielle,
- Equilibres économiques,
- Le financement ;
§ Recherche de financement ;
§ Hébergement et services matériels :
- Locaux adaptés,
- Services communs partagés ;
§ Accompagnement après la création de
l'entreprise.
4- Missions de la
pépinière :
La pépinière est un lieu d'accueil et
d'hébergement de jeunes entreprises proposant des services
généraux partagés, un accompagnement pendant la phase du
projet de création et un suivi pendant la phase de démarrage de
l'entreprise.
La pépinière se doit de remplir cinq missions
:
1/ offrir un accueil personnalisé des porteurs de
projet et des jeunes créateurs ; 2/ être un centre de
ressources dans le domaine de la formation aux métiers de patrons
d'entreprises ;
3/ servir d'interface entre le créateur et son
environnement ;
4/ délivrer des services communs sophistiqués
à temps partagé et à temps réel ;
5/ mettre à disposition des solutions
immobilières aux besoins réels des entreprises.
L'orientation actuelle, en Tunisie, est donc de multiplier les
pépinières d'entreprises, afin qu'elles servent
d'élément de jonction essentiel entre l'enseignement
universitaire et l'environnement de la production et facilitent la
création de nouvelles entreprises.
Véritables développeurs de l'économie
locale et régionale, les pépinières accompagnent porteurs
de projet et créateurs d'entreprise. Elles assurent des conseils et des
services privilégiés et spécifiques aux nouveaux
entrepreneurs. Au sein de ces structures, les créateurs
bénéficient notamment :
· D'un accompagnement : conseils, informations,
formations, promotion ...
· De services logistiques : secrétariat,
accueil téléphonique, salle de réunion, reprographie...
· De locaux adaptés à leurs besoins.
Cette logique d'accompagnement, inscrite dans une
démarche qualitative, optimise le taux de réussite des
entreprises nouvellement créées.
Section II : Fonctionnement des
Pépinières d'entreprises en Tunisie :
Au terme de l'accord conclu en date du 9 octobre 1999 entre le
Ministère de l'Industrie et de l'Energie et le Ministère de
l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la
Technologie, les institutions universitaires concernées mettent à
la disposition des locaux appropriés pour abriter les
pépinières d'entreprises et leurs ressources humaines et
logistiques, telles que laboratoires et ateliers, en fonction des besoins
identifiés, pour soutenir les nouveaux créateurs et porteurs de
projets.
Sur le plan opérationnel, la gestion de la
pépinière est confiée à l'API qui apportera tout le
savoir faire dans le domaine du soutien et de l'accompagnement de nouveaux
promoteurs.
Le fonctionnement de ces pépinières est
assuré par trois organes :
- Le comité de pilotage qui établi la
stratégie et la politique à suivre par les
pépinières ;
- Le comité d'agrément qui examine et choisit
les projets qui seront accompagnés ;
- La Direction de la pépinière.
Etant implantées dans les espaces universitaires, les
pépinières d'entreprises bénéficient du soutien des
compétences humaines et des ressources matérielles dont dispose
l'université et constituent en conséquent un mode de
rapprochement très efficace des entreprises de l'université.
1- Motifs de création de pépinières
d'entreprises au sein des espaces universitaires :
Les pépinières d'entreprises ne sont qu'une
concrétisation parmi d'autres d'une ouverture de l'université sur
son environnement et de la logique d'externalisation du produit universitaire
en savoir-faire et résultats de recherche développement.
La pépinière est aussi une voie capitale pour
ériger une interface crédible entre les deux mondes des
universitaires et des industriels. Elle est de ce fait un bon greffon de
culture entrepreneuriale qui doit parer le front de chaque campus
universitaire.
Ainsi, la réussite d'un tel projet passe
obligatoirement par une symbiose entre ces deux partenaires ; à
savoir : les entreprises de al pépinière et le milieu
universitaire (ISET et Ecoles d'ingénieurs principalement). Mais,
« construire ne rime pas toujours avec réussir, car une
attention particulière doit âtre portée à ce
"bébé commun" qui doit être entouré des apports des
uns et des autres. »41(*)
A cet effet, la mission de l'API consiste à
déployer son savoir-faire pour accueillir les créateurs de
projets et à guider leurs pas vers l'enracinement durable. Quant
à l'université, à laquelle s'adosse la
pépinière, son apport consiste à soutenir scientifiquement
les jeunes créateurs en leurs fournissant l'encadrement humain et le
potentiel analytique et technologique de ces structures.
De plus, la pépinière met à la
disposition du jeune diplômé de larges possibilités de
lancement de sa propre entreprise et en fait ainsi le créateur
plutôt que le chercheur d'emploi.
La pépinière d'entreprises est un nouveau
concept au service des jeunes diplômés, s'est fixée comme
but de consolider les projets, d'optimiser les chances de survie des jeunes
entreprises, d'augmenter le nombre et d'améliorer la qualité de
création d'entreprises, de générer des activités
innovantes ou des technologies avancées et de soutenir la
création d'emplois. Afin d'atteindre ces objectifs, la
pépinière doit être implantée à
proximité d'espaces universitaires étant donné que
l'université dispose généralement de maintes ressources
technologiques constitués de compétences humaines polyvalentes et
diversifiées en matière de recherche-développement,
d'études et d'ingénierie, d'expertises de
formation, de conception et de conduite de projets et qu'elle dispose de
laboratoires et de moyens techniques de pointe.
La volonté de mettre en place des
pépinières d'entreprises découle notamment du fait de
favoriser une synergie entre les entreprises logées dans cette
plate-forme et le milieu universitaire et ce à travers :
- La participation des enseignants aux expertises
demandées par la pépinière ;
- La mise à la disposition de la
pépinière des moyens scientifiques et techniques de
l'université ;
- L'accueil au sein de la pépinière des
enseignants lors de leurs travaux de recherche appliquée ;
- Les possibilités offertes par la
pépinière aux étudiants en matière de consultation,
de documentation, de stages, de projets de fin d'études,etc. ;
- L'organisation d'actions promotionnelles conjointes afin de
consolider l'ouverture de l'université sur son environnement par le
biais de "journées portes ouvertes" et des journées à
thèmes scientifiques et techniques dans différents domaines,
etc.
2- Equipe de la pépinière
d'entreprises :
Une pépinière d'entreprises
API-Uuniversité est généralement gérée par
deux organes fortement corrélés ; à savoir : le
comité de pilotage et le comité de sélection.
Comité de
pilotage : Le comité de pilotage est
composé des compétences suivantes, relevant essentiellement de
l'API et du milieu universitaire :
- Le Directeur Général des Etudes Technologiques
ou éventuellement le Président de l'Université de laquelle
relève l'établissement universitaire dans le cadre duquel est
hébergé la pépinière (Président) ;
- Le Directeur de la Pépinière ;
- Trois représentants de l'établissement
universitaire dans le cadre duquel est hébergée la
pépinière;
- Un représentant de l'API (Agence de Promotion de
l'Industrie) ;
- Un représentant du Gouvernorat dans lequel est
implantée la pépinière;
- Un représentant de l'UTICA (Union Tunisienne de
l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat) ;
- Un représentant du Fonds National pour l'Emploi
21-21 ;
- Toute autre compétence dans le domaine.
Comité de sélection
: Le comité de sélection, dit aussi
d'agrément, est composé des compétences suivantes,
relevant essentiellement de l'API et du milieu universitaire :
- Le Directeur de la Pépinière ;
- Le coordinateur de l'établissement universitaire dans
le cadre duquel est implantée la pépinière;
- Un enseignant de l'établissement universitaire dans
le cadre duquel est implantée la pépinière;
- Tout autre compétence pouvant apporter un avis
technique sur les dossiers présentés.
3- Raisons d'aller en
Pépinière :
Les porteurs de projets ou d'idées de projets, les
étudiants, les techniciens, les chercheurs, les ingénieurs,...
qui maîtrisent le volet technologique de leur projet mais non
rôdés aux techniques de management, aux techniques de gestion de
ressources humaines, aux techniques commerciales et marketing,...
Maîtrisant leur domaine d'activité, ils sont
à la recherche d'un appui méthodologique pour la
réalisation d'une étude de projet viable et attrayante afin de la
présenter à des investisseurs potentiels tout comme, une fois le
projet démarré et l'entreprise constituée, ceux qui
cherchent une assistance pour gérer le quotidien, promouvoir et vendre
leur production,...
Pour cela, les pépinières d'entreprises leur
offrent la formation et l'assistance nécessaire pour mener à bien
leur projet et le mettre dans les meilleures conditions de croissance et de
pérennité.
Par ailleurs, la structure de l'incubateur technologique
offre à un entrepreneur la possibilité de concrétiser un
projet technologique et permet aux porteurs de projets de
bénéficier d'une opportunité de transformer leurs concepts
en produits commerciaux viables.
En effet, la principale fonction d'un incubateur consiste
à fournir un support de gestion à un entrepreneur au cours de la
phase initiale de développement technologique de son projet
(préparation d'un "business plan", recherche de financement, mise en
place de la structure de la société, conseil en recrutement du
personnel et soutien en gestion, conseil juridique et logistique) et à
l'aider à convertir son idée technologique en produit
commercialisable.
Pépinières
d'entreprises en France
(Témoignage de Mme Françoise BOIVERT -
Directrice de la pépinière
"Bordeaux Productic" en France publié au Courrier de
l'Industrie N° 90,
septembre 2001)
En France, les structures d'accueil et d'accompagnement
existent globalement sous deux formes :
- Les parcs scientifiques ou technologiques qui oeuvrent pour
l'accélération des transferts des technologies et l'augmentation
des investissements dans ce secteur dans le cadre d'une proximité des
entreprises, des laboratoires et des centres de ressources.
- Les pépinières d'entreprises qui accueillent
les jeunes entreprises dans un milieu alliant les soutiens matériels aux
soutiens plus généraux, des conseils nécessaires à
leur lancement.
Le concept des pépinières d'entreprises s'est
progressivement développé en France à partir de 1980, en
s'inspirant d'expériences réussies aux Etats-Unis, de
coopération entre jeunes entreprises et monde universitaire.
Il est conçu comme un remède à la
très importante "mortalité" subie par les entreprises
nouvellement créées lors des premières années de
leur existence. Pour y remédier, la pépinière
d'entreprises offre un cadre favorable à ces entreprises
débutantes, leur permettant de franchir le cap difficile des premiers
temps. Les pépinières d'entreprises ont vocation à aider
les entrepreneurs à créer une entreprise et à assurer les
premières phases de son développement.
Bien que les analyses économiques soient rares, les
évaluations menées montrent que les pépinières
d'entreprises peuvent augmenter les chances de survie des entreprises,
créer des emplois à moyen terme, accroître les recettes
fiscales et les investissements réalisés et stimuler l'esprit
d'entreprise au sein de la population locale.
Près de 200 pépinières d'entreprises
reparties dans les 22 régions françaises apportent leur
accompagnement :
- Environ 10.000 projets sont étudiés dont
5.000 sont ensuite hébergés en pépinière.
- 80% des entreprises hébergées existent
encore après la cinquième année.
- 22% des créateurs n'auraient pas
créé sans l'existence de dispositifs d'accompagnement. Chaque
entreprise hébergée crée en moyenne 2,3 emplois.
Le dispositif d'accompagnement permet de pérenniser
près de 40.000 emplois de plus chaque année.
Concrètement, l'aide apportée par la
pépinière d'entreprise présente les
caractéristiques suivantes :
- des locaux et des services partagés avec d'autres
entreprises, mise à disposition dans des conditions avantageuses,
souvent bien plus favorables que celles du marché ;
- un accompagnement du développement de l'entreprise,
notamment grâce à une offre de conseil ;
- un accueil d'une durée limitée, en
règle générale n'excédant pas quatre ans.
Au-delà des services matériels basiques ou
parfois plus spécialisés suivant la vocation de la
pépinière :
- informatique, accès à des bases de
données, contacts avec les universités, centres de recherche,
grandes écoles, actions de formation et des conseils ;
- accès aisés à des consultants dans les
domaines juridique, comptable, fiscal, bancaire, commercial, de gestion, de
développement technologique (cette fonction résulte souvent d'un
partenariat qui se crée autour de la pépinière), une
animation économique est assuré.
Aujourd'hui, les pépinières d'entreprises ne
sont pas un simple produit de l'immobilier et de l'aménagement
économique mais acquièrent le statut d'"entreprises qui
fabriquent des entreprises".
4- Etapes d'accès en
Pépinière :
L'incubation est un processus continu qui s'étale sur
une durée variable de quelques mois à 2 ans, selon la
maturité du projet.
Il est destiné :
- soit à des projets en émergence, avant
création d'une société
- soit à de jeunes sociétés
destinées à valoriser et commercialiser un procédé,
un produit ou un service innovant.
Le processus d'incubation se déroule
de la façon suivante :
1. Détection d'un projet
émergent :
Ce projet peut être identifié soit suite aux
actions de sensibilisation, soit par la rencontre individuelle des porteurs de
projets.
2. Aide à la formalisation du
pré-projet :
Cette formalisation consiste notamment à cibler les
besoins en terme d'accompagnement et de prestations externes nécessaires
: marketing, financières, juridiques,...
3. Agrément du pré-projet par un
comité d'engagement :
Le comité d'engagement est constitué d'acteurs
du monde institutionnel et économique, tenus à une
confidentialité absolue sur le contenu des projets. L'objectif de ce
comité est de valider l'entrée du porteur de projet ou de la
jeune entreprise dans le dispositif d'accompagnement. En cas d'accord une
convention d'incubation est alors signée entre la structure et
le porteur de projet reprenant les éventuelles recommandations du
comité.
4. Déroulement de l'incubation :
Après acceptation par le comité, les porteurs
de projet bénéficient dès lors des services de conseil et
d'expertise de l'équipe chargé de l'accompagnement.
5. Sortie du processus d'incubation :
L'incubation a donné lieu, soit à la
création d'une société, soit à la consolidation
d'une jeune entreprise. Le comité d'engagement valide la sortie du
dispositif d'incubation. La jeune société intègre alors
une structure de son choix.
|
Section III : Description du projet de
pépinières d'entreprises en Tunisie :
Le projet pépinières en Tunisie rentre dans le
cadre de l'encouragement à la création d'entreprises par les
nouveaux promoteurs notamment les diplômés de l'enseignement
supérieur. Dans ce sens, l'Agence de Promotion de l'Industrie (API) a
mis en place un programme national d'implantation de pépinières
d'entreprises afin de renforcer et de consolider les différents
instruments de mesures déjà mis en oeuvre dans ce domaine.
Pour développer la synergie entre l'environnement
entrepreneurial et celui de l'université, les pépinières
seront implantées à proximité des universités.
Afin de concrétiser cette initiative, le
Ministère de l'Industrie et de l'Energie et le Ministère de
l'Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique et Technologique
ont signé une convention cadre en date 19 Octobre 1999 stipulant
que « l'API et les institutions de l'enseignement supérieur
impliquées soient chargées d'entreprendre, en commun, des
programmes pour la réalisation de ce projet au sein des espaces
universitaires».
Ainsi, six conventions ont été
signées entre l'API et six institutions supérieures des
études technologiques et une école nationale d'ingénieurs
pour la création de pépinières d'entreprises,
à savoir :
F ISET Nabeul ;
F ENIS Sfax ;
F ISET Gafsa ;
F ISET Gabes ;
F ISET Rades ;
F ISET Sousse.
Appui de la coopération
Internationale :
Les pépinières API-Université sont soutenues
par différents programmes de coopération internationale dont :
- La Banque Mondiale, qui a financé les
infrastructures des pépinières ainsi que les équipements
informatiques.
- ETE, Euro-Tunisie-Entreprise, qui a soutenu le
projet de mise en oeuvre des premières pépinières
d'entreprises en Tunisie par la mise à disposition d'experts
qualifiés :
o Actions promotionnelles ;
o Formation et coaching des dirigeants de
pépinières ;
o Appui au démarrage, manuel des
procédures ;
o Réalisation du site web.
- La coopération belge wallonne, par
l'intervention d'experts et l'organisation de séminaires.
- La coopération française, par une
assistance et une expertise en matière de conduite et de pilotage de
pépinières ainsi que de la mise en place du réseau
euro-méditerranéen des pépinières d'entreprises en
collaboration avec Marseille innovation.
- La coopération italienne, dans le cadre d'un
programme d'appui à la création d'entreprise et de
pépinières par le biais d'un transfert de savoir faire.
|
Section IV : Réseau des
pépinières en Tunisie :
Le réseau des pépinières d'entreprises
API-Universités est composé actuellement de six
pépinières opérationnelles et de quatre
pépinières en cours de création ; à
savoir :
Dans ce qui suit, on va présenter une cinq parmi les
six pépinières réellement opérationnelles et ce eu
égard à leur expérience en la matière.
1- Pépinière d'entreprises API-ENIS
Sfax :
Qualifiée de "Sfax Innovation", la
pépinière API-ENIS est un espace de ressources, d'accompagnement
et de conseil pour une nouvelle génération de créateurs
d'entreprises. Installée au sein même de l'ENIS ( Ecole
Nationale des Ingénieurs de Sfax) "Sfax Innovation"
bénéficie ainsi de la proximité de cette infrastructure
d'enseignement supérieur et de recherche.
Comme toutes les pépinières tunisiennes,
"Sfax Innovation" a pour objectif de :
- Favoriser l'émergence d'une nouvelle
génération de créateurs ;
- Aider à l'implantation de projets innovants à
plus value technologique ;
- Pérenniser les entreprises accompagnées ;
- Encourager la synergie entre l'Université et
l'environnement économique ;
- Créer les conditions d'essaimage de la production
universitaire.
"Sfax Innovation" est gérée par deux
organes : Le comité de pilotage, présidé par le
Président de l'Université de Sfax, et le comité de
sélection.
2- Pépinière d'entreprises API-ISET
Gafsa :
La pépinière "Gafsa technologie du
futur" est un espace de ressources, d'accompagnement et de conseil pour
une nouvelle génération de créateurs
d'entreprises. "Gafsa technologie du futur" est située
à Gafsa, une ville située au Centre - Ouest de la Tunisie
à 350 Km de la capitale. Elle est implantée au sein de l'Institut
Supérieur des Etudes Technologiques sur un campus universitaire le plus
important dans la région.
Objectif de la pépinière :
- Favoriser l'émergence de projets innovants ;
- Apporter un soutien aux nouveaux créateurs
d'entreprises ;
- Pérenniser les entreprises
accompagnées ;
- Participer à l'animation économique dans la
région ;
- Développer une synergie entre l'ISET de Gafsa et
l'environnement de l'entrepreneuriat ;
- Promouvoir le partenariat International.
3- Pépinière d'entreprises API-ISET
Gabes :
La pépinière "Gabes Promotech " est un
espace de ressources, d'accompagnement et de conseil pour une nouvelle
génération de créateurs d'entreprises.
"Gabes Promotech " est située à
Gabès, une ville située au Sud -Est de la Tunisie sur la
côte à 350 Km de la capitale. Elle est implantée au sein de
l'Institut Supérieur des Etudes Technologiques et
bénéficie, de ce fait,de la proximité de cette
infrastructure d'enseignement supérieur et de recherche.
Objectifs de la pépinière :
- Favoriser l'émergence de projets innovants ;
- Apporter un soutien aux nouveaux créateurs
d'entreprises ;
- Pérenniser les entreprises
accompagnées ;
- Participer à l'animation économique dans la
région ;
- Développer une synergie entre l'ISET de Gabès
et l'environnement de l'entrepreneuriat ;
- Promouvoir le partenariat International.
4- Pépinière d'entreprises API-ISET
Rades :
L'ISET de Rades a mis en place récemment une
pépinière d'entreprises, conçue comme un outil d'aide
à la création d'entreprises, qui a pour mission :
- d'assurer un accueil personnalisé, professionnel et
efficace aux promoteurs et aux porteurs de projet ;
- d'être un organe de mise en relation entre l'ISET, les
laboratoires, les banques, les grandes entreprises et les nouveaux
entrepreneurs ;
- d'offrir des services à coûts
partagés ;
- de mettre à la disposition des promoteurs des locaux
professionnels et des bureaux équipés et adaptés aux
besoins réels des nouveaux entrepreneurs.
5- Pépinière d'entreprises API-ISET
Nabeul :
Dénommée "Nabeul élan
technologique", la pépinière API-ISET Nabeul, est
située à Nabeul au Sud du Cap Bon, à proximité de
la cité universitaire et au sein de l'ISET Nabeul et elle
bénéficie, par voie de conséquence, de la proximité
de l'infrastructure d'enseignement technologique dont dispose l'ISET. A Cette
pépinière est consacré tout un chapitre et fait l'objet
d'une étude de cas.
Conclusion:
Il est clair aujourd'hui que l'implantation des
pépinières d'entreprises au sein des espaces universitaires offre
le soutien nécessaire aux jeunes créateurs et elle leur permet de
tirer profit du potentiel technique, humain et matériel existant. Elle
permet également à l'université d'ouvrir une nouvelle
porte de partenariat avec son environnement, ce qui est de nature à
favoriser le développement économique local. La création
des pépinières d'entreprises au sein des espaces universitaires
s'avère donc nécessaire.
Toutefois, la jeune entreprise bénéficie d'un
ensemble de services : accueil, orientation, suivi et aide à
l'installation post-pépinière. Au cours de ces différentes
phases, une synergie doit se développer entre les entreprises et le
milieu universitaire. Cette synergie peut se manifester par :
la création d'un climat de confiance et de
convivialité au sein des espaces universitaires (aménagement des
lieux d'échanges, de dialogue et de réunions) ;
des rencontres ou des animations propices pour les chefs
d'entreprises d'échanger les idées sur leurs activités et
leurs problèmes ;
l'entretien au sujet des relations avec les partenaires de
soutien et d'aide pratique (laboratoires de recherche, centres de ressources
technologiques, des professionnels spécialisés dans le conseil
aux entreprises...).
L'évaluation des effets des pépinières
d'entreprises sur le renforcement du partenariat université-entreprise
reste encore à l'état précoce du moment où cette
expérience est encore jeune et nécessite plus de temps pour mener
une étude de la sorte.
Afin de mettre en relief les retombées de cette
expérience, encore prématurée, sur les relations entre le
milieu universitaire et celui des affaires, on va procéder à une
étude de cas dont le support est la pépinière API-ISET
Nabeul "NET" dans le chapitre suivant.
CHAPITRE II :
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Etude de cas : Pépinière d'entreprises API-ISET
Nabeul "NET"
|
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Afin de mettre en relief la contribution des
pépinières d'entreprises au rapprochement du monde des affaires
de celui universitaire, on a jugé utile de mener une étude de cas
dont le support est la pépinière API-ISET Nabeul,
dénommée "Nabeul Elan Technologique" (NET).
Le présent chapitre est Construit autour de quatre
axes : présentation de la pépinière d'entreprises
API-ISET Nabeul (section I), équipe de la pépinière de
Nabeul : composition et fonctions (section II), orientations de la
pépinière en fonction de l'état d'avancement des projets
des créateurs (section III) et diagnostic et témoignages des
intervenants (section IV).
Section I : Pépinière d'entreprises
API-ISET Nabeul - Présentation :
"Nabeul élan technologique" est un espace de
ressources, d'accompagnement et de conseil pour une nouvelle
génération de créateurs d'entreprises.
"Nabeul élan technologique" est située
à Nabeul au Sud du Cap Bon, à proximité de la cité
universitaire et au sein de l'ISET Nabeul, Institut Supérieur des Etudes
Technologiques, elle bénéficie ainsi de la proximité de
cette infrastructure d'enseignement technologique.
Comme toutes les pépinières tunisiennes,
"Nabeul élan technologique" a pour objectif de :
- Favoriser l'émergence d'une nouvelle
génération de créateurs ;
- Aider à l'implantation de projets innovants à
plus value technologique ;
- Pérenniser les entreprises accompagnées ;
- Encourager la synergie entre l'Université et
l'environnement économique ;
- Créer les conditions d'essaimage de la production
universitaire.
- La pépinière a vocation à stimuler la
conjoncture entre :
- Enseignement Supérieur et Recherche
(universités, grandes écoles, laboratoires de l'université
et de l'industrie) ;
- Secteurs publics et para publics (collectivités
territoriales, Etat, organismes consulaires, organisations
professionnelles) ;
- Environnement économique et financier (industrie,
banques et établissements financiers, praticiens du conseil,...).
Les activités de la pépinière " NET
" peuvent présentées comme suit :
- Information ;
- Evaluation des projets ;
- Services généraux et ressources
partagés ;
- Accueil et hébergement des porteurs de projets et
créateurs d'entreprises ;
- Accompagnement pendant la phase de création ;
- Suivi pendant les phases de démarrage et de
développement de l'entreprise.
Section II : Equipe de la pépinière
API-ISET Nabeul ; composition et fonctions :
1- Composition de l'équipe :
"Nabeul élan technologique" est
gérée par deux organes fortement corrélés ;
à savoir : le comité de pilotage et le comité de
sélection.
Comité de pilotage
: Le comité de pilotage est composé
des compétences suivantes, relevant essentiellement de l'API et du
milieu universitaire :
- Le Directeur Général des Etudes Technologiques
(Président) ;
- Le Directeur de la Pépinière (Directeur
régional de l'API) ;
- Trois représentants de l'ISET Nabeul (Le Directeur de
l'ISET, le Chef du Département de Gestion, un enseignant
technologue) ;
- Un représentant du Gouvernorat de Nabeul ;
- Un représentant de l'UTICA (Union Tunisienne de
l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat) ;
- Un représentant du Fonds National pour l'Emploi
21-21 ;
- Un représentant de la SODICAB (Société
de Développement et d'Investissement du Cap Bon, Société
à Capital Risque) ;
- Toute autre compétence dans le domaine.
Comité de sélection :
Le comité de sélection, dit aussi
d'agrément, est composé des compétences suivantes,
relevant, elles aussi, essentiellement de l'API et du milieu
universitaire :
- Le Directeur de la Pépinière (Directeur
régional de l'API) ;
- Le coordinateur de l'ISET de Nabeul (Chef du
Département de Gestion);
- Un enseignant technologue de l'ISET de Nabeul ;
- Toute autre compétence pouvant apporter un avis
technique sur les dossiers présentés.
2- Fonctions :
Les services de "Nabeul élan technologique"
sont assez nombreux et variés:
- Formation / Conseil ;
- Incubation / Accompagnement ;
- Hébergement / Accompagnement ;
- Secrétariat Accueil ;
- Mise à disposition de matériel de
bureau ;
- Mise à disposition de salles de réunion ;
- Prestations diverses.
Section III : Orientations de la
pépinière en fonction de l'état d'avancement des projets
des créateurs :
En fonction de l'état d'avancement du projet, le
comité de sélection orientera le porteur de projet vers l'un des
volets suivants : 1- Formation / encadrement des porteurs des
projets :
Durée
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:
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4 mois
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Les conditions d'accès
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:
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Etre porteur d'une idée de projet innovant ;
Etre disponible pour suivre le cycle de
formation ; Accord du Comité de sélection.
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Secteurs concernés
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:
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Industries manufacturières, services et nouvelles
technologies
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Type de projet
|
:
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Projets PME.
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Nature de l'appui
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:
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15 séances de formation interactive (une
demi-journée par semaine) couvrant les différents aspects de la
faisabilité du projet: profil de l'entrepreneur, étude de
marché, choix du processus technique, rentabilité,
préparation du plan d'affaires ;
Encadrement personnalisé.
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Frais de participation
|
:
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100 DT soit 10% des frais réels de formation.
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2- Incubation des projets :
Durée
|
:
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3 à 6 mois
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Les conditions d'accès
|
:
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Avoir un plan d'affaires ;
Etre a un niveau de développement du
prototype ; Accord du Comité de sélection.
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Secteurs concernés
|
:
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Industries manufacturières, services et nouvelles
technologies.
|
Type de projet
|
:
|
Projets PME.
|
Nature de l'appui
|
:
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12 séances de formation en incubation de projets (une
demi-journée par semaine) ;
Encadrement personnalisé.
|
Frais de participation
|
:
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100 DT soit 10% des frais réels de formation ;
Encadrement personnalisé selon modalités de
paiement des services pépinière.
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3- Hébergement et accompagnement en
pépinière des créateurs d'entreprise :
Durée
|
:
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1 à 2 ans.
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Les conditions d'accès
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:
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Projet innovant ;
Etude de faisabilité achevée ;
Schéma du financement bouclé ; Accord du
Comité de sélection.
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Secteurs concernés
|
:
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Industries manufacturières, services et nouvelles
technologies.
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Type de projet
|
:
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Projets adaptés aux conditions de la
Pépinière (espace-service).
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Nature de l'appui
|
:
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Conseil personnalisé ;
Formation modulaire adapté aux besoins des
créateurs ;
Accès aux services communs (secrétariat,
téléphone, fax, outil informatique, photocopieuse, etc.).
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Frais de participation
|
:
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Selon les modalités des paiement des services
pépinière.
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Répartition des projets suivant la nature de
l'intervention de la pépinière :
Hébergement:10%Incubation:11%Formation:79%
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Répartition des promoteurs suivant le niveau
d'études :
Jusqu'au Bac + 2:25%Bac + 4 :37,5%Bac + 6 :37,5%
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Section IV : Diagnostic et témoignages des
intervenants :
1- Critères de sélection de la
pépinière support (NET) :
Plusieurs facteurs ont milité en faveur du choix de la
pépinière API-ISET Nabeul (Nabeul Elan Technologique) dont on
peut citer :
ü C'est l'une des trois premières
pépinières qui ont démarré en Tunisie (Septembre
2001) ;
ü Les réalisations de cette structure : 6
promoteurs hébergés ; 4 accompagnement hors
pépinière et 12 bénéficiaires du cycle de formation
(programme de 2004) ;
ü La nature des interventions de la
pépinière : multiservices (contrairement à la
pépinière de Sfax orientée exclusivement à la
recherche) ;
ü La disponibilité des informations relatives
à la pépinière support.
2- Recueil et organisation des
informations :
Pour mener à bien cette investigation, on a jugé
utile de collecter les informations dont on a besoin auprès des divers
intervenants impliqués à l'activité de la
pépinière ou ceux qui peuvent éventuellement l'être.
Le moyen de collecte de ces informations était la technique de
l'interview. L'option pour les témoignages via les interviews et non
à des questionnaires permet de détecter les non-dits et de
distinguer ce que la personne interrogée ne veut pas dire en raison du
caractère confidentiel de l'information et ce qu'elle ne connaît
pas.
Une interview en profondeur est menée, son objectif est
l'étude de l'apport de la pépinière d'entreprises API-ISET
Nabeul, en tant qu'interface entre l'ISET de Nabeul et le milieu productif
à renforcer les liens entre ces deux structures.
Lors de la visite effectuée à la
pépinière ISET-API Nabeul "Nabeul Elan Technologique",
on a effectué des interviews avec les principaux acteurs relevant de la
pépinière ou entretenant des relations directes avec elle, il
s'agit notamment :
ü Le coordinateur API-ISET Nabeul ;
ü Le responsable de la pépinière ;
ü Un responsable de l'API (Siège) ;
ü Deux promoteurs ;
ü Quelques étudiants de l'ISET de Nabeul.
a- Le coordinateur API-ISET Nabeul :
C'est le Chef du département de la Gestion des
Entreprises de l'ISET de Nabeul qui est chargé de la coordination entre
la pépinière et l'ISET. Il est de ce fait membre du comité
du pilotage et du comité d'agrément.
Les principaux points soulevés à travers cet
entretien sont les suivants :
ü L'intervention fructueuse de l'ISET aux travaux de la
pépinière notamment par le biais de deux moyens :
- L'expertise : contribution des enseignants de l'ISET
à l'encadrement des nouveaux promoteurs à travers la transmission
du savoir et du savoir-faire nécessaires à l'exercice du
métier objet du projet ;
- La mise à disposition des promoteurs du
matériel et des laboratoires de l'ISET afin de réaliser leurs
essais et expériences, de même le recours à la
bibliothèque de l'ISET fait l'une des principales formes de
collaboration entre l'ISET et certains promoteurs de la
pépinière.
En réponse à la question : comment
jugez-vous la nature des relations entre l'ISET et la pépinière?,
a affirmé le coordinateur API-ISET Nabeul que celles-ci existent
avant même la création de la pépinière vu que le
Directeur Régional de l'API (actuellement Directeur de la
pépinière) est membre du conseil scientifique et technique de
l'ISET. Cette relation s'est concrètement renforcée depuis la
création de la pépinière. L'ISET en vue de la nature de la
formation (professionnalisée) est très ouverte sur le milieu
industriel. Cette ouverture se manifeste par la participation des industriels
en tant que présidents de jury aux soutenances des projets de fin
d'études.
Succédant à l'ISTN (Institut Supérieur
Technique de Nabeul), l'Institut Supérieur des Etudes Technologiques de
Nabeul est l'un des établissements relevant de la première
génération du réseau des Instituts Supérieurs des
Etudes Technologiques. Il comporte neuf départements de formation
offrant dix-neuf spécialités différentes dont
notamment : génie civil, informatique, gestion des entreprises,
génie électrique, génie mécanique, maintenance
industrielle, géomatique,... et qui sont dans l'ensemble des formations
à vocation professionnallisante. C'est pour cette raison que
l'idée de créer la pépinière au sein de l'ISET a vu
le jour.
A ce titre, deux projets de fin d'études sont en cours
de finalisation au sein de la pépinière portant, le premier, sur
"la création d'une entreprise Poulailler" et le deuxième sur " le
courtage automobile sur internet".
A la fin de cet entretien, certaines défaillances ont
été soulevées dont notamment l'absence d'une nomination
officielle des compétences de l'ISET impliquées à la
pépinière et de motivations pécuniaires. De même
pour les actions de la formation, la pépinière fait recours
à des bureaux de formation spécialisés et ignore les
compétences de l'ISET malgré la proximité de la
pépinière de l'ISET et l'implication de ses enseignants dans
l'approche de la pépinière.
En dehors du cadre de la pépinière, l'ISET de
Nabeul entretient une amalgame de relations avec son milieu économique
et ce à travers les actions suivantes :
- L'organisation chaque année d'une journée de
partenariat à laquelle participent notamment les hommes
d'affaires ;
- La contribution aux actions du Fonds National de l'Emploi
21-21 en offrant les espaces de formation et en impliquant les
compétences de l'institution ;
- La contribution des industriels de la région à
l'évaluation des projets de fin d'études, le plus souvent, en
tant que chefs de jurys ;
- Le recours direct des hommes d'affaires à l'ISET pour
le recrutement des diplômés de et la recherche d'un profil
technicien déterminé.
b- Le responsable de la
pépinière :
C'est un fonctionnaire relevant de l'API de Nabeul et qui
vient récemment de rejoindre la pépinière suite à
la mutation de son précédant au siège de l'API. Suite
à la visite effectuée sur les lieux de la pépinière
API-ISET Nabeul, l'apport de ce responsable est très efficace. Il nous a
donné une idée générale de la
pépinière et de son fonctionnement. Notre entretien était
axé notamment sur l'apport de l'ISET, en tant qu'établissement
universitaire, aux actions menées par la pépinière.
Ainsi, le siège de la pépinière est
constitué de :
Un
rez-de-chaussée, composé de:
* un espace d'accueil ;
* Bureau de l'administration de la
pépinière ;
* Un espace partagé ;
* Trois bureaux réservés aux promoteurs.
Un premier étage, composé de:
* Bureau des services communs (photocopie, serveur
informatique,...) ;
* Quatre bureaux réservés aux
promoteurs ;
* Une salle de réunion, de formation et d'encadrement
équipée par des instruments audiovisuels.
L'approche soutenue par le NET est fondée sur les axes
suivants :
* «Du métier de producteur au métier
d'entrepreneur » : accompagner le porteur de projet, depuis son
savoir-faire initial vers un savoir-faire managérial complet ;
* Accompagnement global concrétisé par la
production d'un vrai Business Plan ;
* La pépinière amène les porteurs de
projets à assumer eux-mêmes la planification de leur entreprise
(coaching) ;
* Les cadres internes de la pépinière et les
intervenants externes, en formation, ingénierie de projet et en conseil,
sont des professionnels confirmés des disciplines requises.
Suite à cet entretien, on a constaté
l'appréciation de ce responsable du rôle que joue l'ISET via
l'intervention de ses compétences et de la mise de son matériel
à disposition des promoteurs pour réaliser leurs essais tout en
qualifiant la relation entre les bénéficiaires de la
pépinière et l'ISET de fructueuse pour les deux parties, voire
d'idéale.
c- Un responsable de l'API
(Siège) :
C'est l'ex-responsable de "Nabeul Elan
Technologique". Il nous a donné une idée globale sur la
notion de pépinières d'entreprises et sur le contexte de son
apparition en Tunisie. Toutefois et vu qu'il était responsable de la
pépinière API-ISET Nabeul, il nous a conseillé d'en faire
le support de notre étude de cas étant donné qu'elle est
considérée l'expérience pilote en Tunisie. Il nous
informé qu'il est encore tôt d'apprécier une telle
expérience vu qu'elle reste encore dans son stade embryonnaire. Mais en
s'inspirant de l'expérience de certains pays comme la France, on peut
affirmer qu'elle cache derrière elle les prémices d'un nouveau
cadre de collaboration mutuellement profitable et aux entreprises et au monde
des affaires.
d- Deux
promoteurs :
On a bénéficié des témoignages de
deux promoteurs hébergés dans la pépinière depuis
le 1er janvier 2004, il s'agit d'un bureau d'études en
matière de conception de pièces mécaniques de très
haute précision (Dynamic TEST) travaillant essentiellement avec la STEG
et d'un bureau de services (Jeunesse, Tourisme et Loisirs).
Bien que ne disposant pas d'un niveau académique
supérieur, le premier promoteur bénéficie des services de
la pépinière eu égard à la
spécificité de son projet et à la haute rentabilité
y est escomptée suite à l'étude de sa faisabilité.
Le témoignage de ce promoteur nous a été très utile
parce qu'il reflète une relation très réussie entre un
promoteur et l'ISET duquel fait partie la pépinière et ce
notamment en matière de consultation des ouvrages
spécialisés dans son domaine de la bibliothèque de l'ISET
ainsi que en matière d'assistance technique des compétences de
cet établissement. L'utilisation du matériel technique de l'ISET
par ce promoteur n'a pas eu lieu encore du moment où le besoin n'est pas
ressenti par ce promoteur jusqu'à présent, les enseignants de
l'ISET, eux aussi font recours parfois recours à ce promoteur pour
bénéficier de son expérience pour traiter de certains
thèmes. A ce propos, et suite à l'implantation de son projet
à la pépinière, ce promoteur a recruté trois
diplômés de l'enseignement supérieur.
Quant au deuxième promoteur témoigné, il
était clair que son implantation est motivée essentiellement par
le coût symbolique du loyer et des actions de formation. Ainsi, aucun
lien direct avec l'ISET n'est envisageable. Toutefois, Suite a l'implantation
de son projet à la pépinière, ce promoteur a
recruté deux diplômés de l'enseignement supérieur. A
travers ce témoignage, la pépinière est conçue
comme un gestionnaire d'immobilier via les locaux adaptés, modulaires et
appropriés bien que cette fonction ne représente qu'une partie de
l'action globale de la pépinière.
e- Quelques étudiants de l'ISET de
Nabeul :
Suivant les témoignages collectés auprès
de quelques étudiants de l'ISET de Nabeul à propos des
inspirations que leur procure la pépinière API-ISET Nabeul, la
majeure partie de la population témoignée est formée
d'étudiants enthousiastes à l'idée de lancer un projet
pour leur propre compte et de bénéficier, si lieu est, des
avantages offerts par la pépinière. D'autres, au contraire, sont
favorables à l'accès à la fonction publique, à
défaut et pour ne pas rester en chômage, la création de sa
propre entreprise reste une éventuelle issue.
3- Analyse de la situation :
Suite aux différents témoignages qu'on vient de
présenter, les remarques suivantes méritent d'être
soulignées :
· L'implantation des pépinières
d'entreprises au sein des espaces universitaires permet de diffuser la culture
entrepreneuriale auprès des étudiants. La présence de ces
structures et la disponibilité des informations utiles au niveau de
l'université éveillent l'esprit de l'étudiant et suscitent
son intérêt à la création d'entreprises ;
· Un climat relationnel fondé sur la confiance, la
reconnaissance des habiletés réciproques et le respect mutuel
entre les créateurs de projets au sein de la pépinière et
les intervenants au milieu universitaire mérite d'être
apprécié eu égard à l'interaction fertile
susceptible de se produire entre ces deux pôles ;
· Les pépinières d'entreprises permettent
de mobiliser les ressources humaines et matérielles
sous-exploitées par l'université ;
· La pépinière de Nabeul reflète la
volonté des entreprises de se rapprocher du milieu universitaire et
l'appréciation de cette orientation par les compétences de
l'université et leur adhésion fructueuse à sa mise en
application ;
· L'implication des universitaires dans la
réalisation des programmes de la pépinière ne doit pas
cacher certaines défaillances tels que l'absence d'une motivation
pécuniaire, l'absence d'une nomination officielle des compétences
universitaires adhérées à ses activités, le recours
à des bureaux d'études spécialisés en formation et
l'"omission" des cadres universitaires relevant de la quasi-totalité des
domaines d'intervention de la pépinière, etc. ;
· La création d'emplois par les nouveaux
créateurs de projets et ses impacts sur la réputation et de la
pépinière et de l'ISET.
Conclusion:
En tout état de cause, la cohabitation
pépinière NET-ISET Nabeul est une structure qui stimule
sûrement la curiosité et l'intérêt de
l'étudiant quant aux projets de création d'entreprises et permet
ainsi la promotion et l'instauration de la culture entrepreneuriale chez le
futur diplômé.
Outre cet aspect, la pépinière favorise la
synergie entre les entreprises logées dans cette plate-forme et l'ISET
de Nabeul et permet de développer un partenariat fructueux entre les
entreprises de ladite pépinière et le milieu universitaire.
Toutefois, il est clair à travers cette étude de
cas que la pépinière API-ISET Nabeul impute sa réussite
à maints facteurs dont notamment l'adhésion
bénéfique des compétences de l'ISET.
Enfin, il est utile de se demander à propos du destin
de cette relation qu'on peut qualifier de satisfaisante lorsque l'entreprise
quitte la pépinière. Néanmoins, il faut reconnaître
que cette expérience est aussi jeune pour pouvoir apporter les
éléments de réponse à cette interrogation.
Conclusion de la troisième partie
Malgré l'importance de cet arsenal de
pépinières d'entreprises API-Universités qui se renforce
au fil du temps surtout avec la généralisation de la
création d'établissements d'enseignement universitaire à
travers tout le territoire du pays pour stimuler la synergie
Université-Entreprise, il faut reconnaître que cette
expérience est encore à son stade embryonnaire et qu'il faut
encore du temps pour se prononcer sur son impact sur l'appareil productif et sa
relation avec le milieu universitaire.
L'evaluation d'une telle expérience doit mettre en
relief certains critères, dont les plus importants sont :
· Le type et le nombre de nouvelles initiatives
crées au sein de la pépinière ;
· Le nombre d'emplois directement créés
par la pépinière.
· La contribution en matière de
développement d'une culture entrepreneuriale et la promotion d'une
commercialisation de la recherche.
Les liens entre les pépinières
technologiques et les instituts de recherche et les universités semblent
efficaces. Les pépinières d'entreprises servent pour trait
d'union très appréciable entre le monde universitaire et celui
des affaires et contribuent, par conséquent, au renforcement du
partenariat entre eux.
A cet effet, une nouvelle génération de
pépinières d'entreprises, gérée exclusivement par
les universités, vient de voir le jour à l'instar de "Manar-Tech"
implantée à la Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion (FSEG) de Tunis.
CONCLUSION GENERALE
L'enseignement supérieur tunisien, comme partout
ailleurs dans le monde, est passé d'un enseignement supérieur
élitiste à un enseignement de masse, les effectifs des
étudiants ont connu un accroissement rapide et ont été
multipliés par dix durant la période 1975-1998. Cette expansion
des effectifs a été accompagnée par plusieurs
transformations de part et d'autre :
ü L'ouverture des universités à leur
milieu socio-économique et l'apparition des formes de collaboration
entre celles-ci et les entreprises comme nouvelle mission de même
importance que celle de formation et de recherche ;
ü Insuffisance des ressources financières pour
réussir leurs missions de formation et de recherche et assurer un
enseignement de qualité ;
ü L'incapacité des secteurs public et
privé à absorber les flux additionnels de diplômés
ce qui a engendré un problème d'insertion pour les
diplômés de l'enseignement supérieur ;
ü Une transition économique avec le passage
d'une économie protégée à une économie
libérale incitant de plus en plus à la création
d'entreprises et l'émergence de diverses structures favorisant cette
orientation appuyée par divers acteurs du monde universitaire et celui
des affaires .
Toutes ces transformations touchant à la fois
l'université et les entreprises. Ainsi, l'université en tant
qu'acteur générateur des futurs chefs d'entreprises et des
ressources humaines adaptées aux demandes du monde des affaires.
L'adaptation de l'université aux besoins de
l'économie et l'instauration d'une véritable synergie entre le
milieu universitaire et l'appareil productif est devenue, de nos jours, plus
que nécessaire.
Les partenariats université-entreprise deviennent
aussi déterminants que jamais pour permettre aux universités de
croître dans un environnement global de plus en plus ouvert qui laisse
peu de chances de survie à l'image traditionnelle des universités
isolées dans leur tour d'ivoire.
Le partenariat, faisant son dénouement comme
activité universitaire aux côtés de l'enseignement et
de la recherche, est de plus en plus important que l'on ne peut plus ignorer.
Il marque une profonde transformation des universités et surtout des
modes de production du savoir.
Tant d'initiatives annoncent, au minimum, une embellie de
relations entre communauté universitaire et monde des
entreprises.
L'état des lieux de la relation
université-entreprise dans un pays peut renseigner sur son niveau de
développement. Les pays les plus développés à
travers le monde sont ceux qui ont brisé l'isolement dans lequel se
trouve l'université. Conscients du rôle capital du partenariat
université-entreprise, les pays développés se sont
engagés, il y a longtemps dans ce fructueux processus.
Malgré le développement certain des axes de
partenariat entre l'université et l'entreprise, cette
pratique ne manque de cacher une panoplie de disparités d'un
établissement d'enseignement supérieur à un autre et ce eu
égard à la nature des disciplines enseignées et à
la prédisposition des responsables à une opértaion de la
sorte.
Il est incontestable à ce propos que les
écoles d'ingénieurs, les écoles de gestion et les
Instituts Supérieurs des Etudes Technologiques sont ceux les plus
concernés et impliqués dans ce genre de relations.
Les facultés des lettres, des sciences humaines et de droit restent les
moins engagées à cette démarche partenariale.
L'université, par l'étendue des
connaissances et l'ensemble des activités de recherche qu'elle mobilise,
est en mesure de réaliser des transferts de technologie en direction de
tous les secteurs de pointe et de repondre à la demande des entreprises
dans les domaines de la formation initiale et continue, de la recherche
fondamentale et appliquée et du transfert de la technologie. Le
partenariat université-entreprise a donné lieu à des
notions très variées telles que les universités
d'entreprise et l'enseignement post-secondaire non-universitaire.
L'absence d'ouvrages spécialisés et
d'informations systématiques dans les établissements
d'enseignement supérieur ayant trait avec la pratique du partenariat
nous a été une entrave pratique, raison pour laquelle on a
orientée notre investigation vers les pépinières
d'entreprises en tant que maillon de rapprochement des entreprises du milieu
universitaire.
Enfin, il est important de souligner que ce travail est loin
de cerner tous les aspects du partenariat université-entreprise, domaine
extrêmement large, complexe et nécessitant plus d'investigations.
Toutefois, il n'est qu'une contribution à ce propos qui mérite
d'être encore poussée.
PRESENTATION GENERALE
1
INTRODUCTION : 1
EXPOSE DES MOTIFS : 2
PROBLEMATIQUE : 2
OBJECTIFS : 3
METHODOLOGIE : 3
Première
Partie :
Relation université-entreprise et
mobiles de partenariat 5
CHAPITRE I : LA RELATION
PARTENARIALE
UNIVERSITÉ-ENTREPRISE_____________________________7
Section I : Notion de
partenariat : 7
1- Définition du
partenariat : 7
2- Partenariat et notions
connexes : 9
3- Principes de l'action
partenariale :. 10
Section II :
Présentation des acteurs en partenariat :
11
1- Université : 11
a- Définition, missions et fonctions
de l'université : 11
b- Université Tunisienne et choix
stratégiques : 15
c- Etat des lieux des Universités
Tunisiennes: 17
d- Défis de l'enseignement
supérieur en Tunisie : 18
2- Entreprise : 20
a- Définition :
20
b- Rôles et
objectifs : 20
c- Fonctions de
l'entreprise : 21
d- Entreprise et son
environnement : 22
e- Partenaires de
l'entreprise : 23
f- Etat des lieux des entreprises
Tunisiennes : 24
3- De la différence d'objectifs
poursuivis à la collaboration : 24
Section III : Contenu et
différentes formes de partenariat entre l'université t
l'entreprise :___26
1- Contenu du partenariat :
26
a- Services de
consultation : 27
b- la formation :
27
c- La
recherche-développement : 27
d- La création
d'entreprises : 27
e- Le transfert de
technologie : 27
2- Tour d'horizon sur les principales formes de
partenariat : 28
a- Les services de
consultation : 28
b- Le partenariat en
formation : 29
c- La
recherche-développement : 31
d- Le partenariat en création
d'entreprises : 32
e- Le partenariat en transfert de
technologie : 33
Section IV : Les structures
d'interface : 33
1- Définition : 33
2- Financement des structures
d'interface : 34
3- Rôles des structures
d'interface : 34
4- Objectifs des structures
d'interface : 34
5- Avantages des structures
d'interface : 35
6- Interfaces
université-entreprise : pépinières d'entreprises et
technopôles : 35
CHAPITRE II : MOBILES DE L'ACTION PARTENARIALE
ENTRE L'UNIVERSITÉ ET L'ENTREPRISE 38
Section I :
Nécessité de partenariat entre université et
entreprise : 38
1- Nécessité du partenariat pour
l'université : 38
2- Nécessité du partenariat pour
les entreprises : 39
Section II : Retombées
et avantages de l'action partenariale :
39
1- Avantages offerts à
l'université : 40
2- Avantages offerts à
l'entreprise : 41
3- Avantages offerts à la
société : 41
Section III : Attentes des
partenaires : 42
Section IV : Limites et
entraves à l'action partenariale
université-entreprise : 43
DEUXIEME Partie : mESURES DE RENFORCEMENT
DE L'ACTION PARTENARIALE université-entreprise
46
CHAPITRE I : PRÉPARATIFS ET
PRÉALABLES DE L'ACTION PARTENARIALE UNIVERSITÉ-ENTREPRISE
48
Section I : Respect des
principes de base de l'action partenariale :
48
1- Principe d'intérêt mutuel des
partenaires : 48
2- Principe d'égalité des
partenaires : 48
3- Principe d'autonomie des
partenaires : 49
4- Principe de
coopération entre les partenaires : 49
5- Principe d'évolution entre les
partenaires : 50
Section II : Démarches
préparatoires du partenariat :
50
1- Manifestation d'intérêt
à l'action partenariale : 51
2- Discussions
préliminaires : 51
3- Evaluation des habiletés
réciproques : 52
Section III: Définition du
cadre contractuel : 53
1- Identification des parties
contractantes : 54
2- Définition de l'objet du
contrat : 54
3- Définition de la durée du
contrat : 55
4- Définition des obligations des
parties contractantes : 55
a- Engagements de
l'université : 55
b- Engagements de
l'entreprise : 56
CHAPITRE II : CARACTÉRISTIQUES DE BASE
D'UN PARTENARIAT UNIVERSITÉ-ENTREPRISE MUTUELLEMENT
BÉNÉFIQUE 57
Section I : Conditions d'un
partenariat plus efficace entre l'université et les
entreprises : 57
1- Conditions d'un partenariat efficace en
matière de promotion des enseignements utiles : 57
2- Conditions d'un partenariat efficace en
matière d'encouragement aux études pratiques :
58
3- Conditions d'un partenariat efficace en
matière de perfectionnement du corps enseignant :____
59
4- Conditions d'un partenariat efficace en
matière de formation
continue :____________________59
5- Conditions d'un partenariat efficace en
matière d'utilisation des installations universitaires par l'industrie
et réciproquement : 60
6- Conditions d'un partenariat efficace en
matière des services de recherche t d'information :
60
Section II : Gestion du projet de
partenariat :_______________________________________61
Section III : Communication,
intéressement et concrétisation de l'entreprise à
l'université :___________________________________________________________________64
Section IV :
Recommandations : 64
troisieme Partie : pepinières
d'entreprises: MODE DE RAPPROCHEMENT DES ENTREPRISES DE
L'universite______________68
CHAPITRE I : PRÉSENTATION
GÉNÉRALE DES PÉPINIÈRES D'ENTREPRISES EN TUNISIE
70
Section I : Définition,
types, objectifs et missions des pépinières
d'entreprises :___________70
1- Définition : 70
2- Types de pépinières
d'entreprises : 71
3- Les objectifs de la
pépinière: 71
4- Missions de la
pépinière : 72
Section II : Fonctionnement des
Pépinières d'entreprises en Tunisie :
73
1- Motifs de création de
pépinières d'entreprises au sein des espaces
universitaires : 73
2- Equipe de la pépinière
d'entreprises : 75
3- Raisons d'aller en
Pépinière : 76
4- Etapes d'accès en
Pépinière : 78
Section III : Description du
projet de pépinières d'entreprises en
Tunisie : 79
Section IV : Réseau des
pépinières en Tunisie :
81
1- Pépinière d'entreprises
API-ENIS Sfax : 81
2- Pépinière d'entreprises
API-ISET Gafsa : 81
3- Pépinière d'entreprises
API-ISET Gabes : 82
4- Pépinière d'entreprises
API-ISET Rades : 82
5- Pépinière d'entreprises
API-ISET Nabeul : 83
CHAPITRE II :
ETUDE DE CAS : PÉPINIÈRE
D'ENTREPRISES API-ISET NABEUL "NET" 85
Section I :
Pépinière d'entreprises API-ISET Nabeul -
Présentation : 85
Section II : Equipe de la
pépinière API-ISET Nabeul ; composition et
fonctions : 86
1- Composition de
l'équipe : 86
2- Fonctions : 87
Section III : Orientations de
la pépinière en fonction de l'état d'avancement des
projets des créateurs : 87
1- Formation / encadrement des porteurs des
projets : 87
2- Incubation des projets :
88
3- Hébergement et accompagnement en
pépinière des créateurs d'entreprise :
88
Section IV : Diagnostic et
témoignages des intervenants :
89
1- Critères de sélection de la
pépinière support (NET) : 89
2- Recueil et organisation des
informations : 89
a- Le coordinateur API-ISET
Nabeul : 90
b- Le responsable de la
pépinière : 91
c- Un responsable de l'API
(Siège) : 92
d- Deux
promoteurs : 92
e- Quelques étudiants de l'ISET de
Nabeul : 93
3- Analyse de la situation :
93
CONCLUSION GENERALE
96
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Ministère de l'Enseignement Supérieur, de
la Recherche Scientifique et de la Technologie
Université de la Manouba
Institut Supérieur de Comptabilité
&
d'Administration des Entreprises
Mémoire de fin d'études pour l'obtention
du Mastère Spécialisé
En Gestion des Universités, des Etablissements
d'Enseignement Supérieur et de Recherche et des Etablissements d'Oeuvres
Universitaires
(Cycle de Formation d'Administrateurs
Conseillers)
Huitième Promotion
Partenariat Université-Entreprise :
Etat des lieux et perspectives de renforcement
Elaboré par :Sous l'encadrement
de :
Salima HAMDI
&
Antar MARZOUGUI
M. Mohamed Salah BENYAHMED
Juin 2004
|
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
& OUVRAGES :
@ Ahmed Chabchoub (2002), Manuel de la
pédagogie universitaire, Publications de l'ATED avec le soutien de
l'Institut Français de Coopération, Tunisie.
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cité : Partenaires ou adversaires?, InterEditions.
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@ Robert Schneider (1987), Gestion par concertation,
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CONFERENCES :
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ingénieurs pour l'an 2000 : un défi du nord et du sud,
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dans son milieu : Action et responsabilité, Tananarive,
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Commerce et de l'Industrie de Sfax (2000), L'université du
XXIème siècle et le développement, Actes
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Sfax, Centre de Publication Universitaire.
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REGLEMENTAIRES :
@ Loi n° 89-70 du 28 juillet 1989, relative à
l'Enseignement Supérieur et à la Recherche Scientifique, telle
que modifiée et complétée par la loi n° 2000-67 du 17
juillet 2000.
@ Décret n° 94-546 du 28 février 1994,
portant modalités d'utilisation des ressources réalisées
dans le cadre de l'ouverture des établissements d'enseignement
supérieur et de recherche scientifique sur leur environnement
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L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE LA
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Scientifique et de la Technologie en chiffres :2002/2003.
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@ Saïdi Boubaker et Cherni Brahim, La
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@ Guy Pelletier, Le partenariat: du discours
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septembre 1997, Document téléchargé.
|
« Le futur n'existe pas,... le futur est
à faire
et avant d'être fait, il doit être pensé,
il doit être inventé et puis voulu »
|
|
Gaston Deurinck.
Membre de la fondation industrie université
(Bruxelles)
|
|
|
* 1 Jamel Choukir (1999), Le
partenariat : une pratique et une notion en définition, Les
cahiers de l'ERGE n° 6, FSEG Sfax, CSE , 1995 : 23.
* 2 Jamel Choukir (1999), Le
partenariat : une pratique et une notion en définition, Les
cahiers de l'ERGE n° 6, FSEG Sfax.
* 3 Florence Vidal (1999),
L'entreprise et la cité : Partenaires ou
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* 4 Robert Schneider (1987),
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* 5 Guy Pelletier, Le
partenariat : du discours à l'action , La revue des
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* 6 Wafa KHLIF et Zohra
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colloque international organisé les 27 et 28 novembre 1998 à
Sfax, L'université du XXIème siècle et le
développement, Centre de Publication Universitaire.
* 7 Ahmed Chabchoub (2002),
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avec le soutien de l'Institut Français de Coopération,
Tunisie.
* 8 Zghal R. (1992) ,
l'enseignement supérieur créateur de valeur, Document
téléchargé, www.mes.tn.
* 9 Concept encore au stade de
définition, les universités d'entreprises ont pour misions
d'accompagner ces dernières dans divers changements : fusion,
concurrence de nouveau marché, etc. Les pionniers sont :
Général Motors (1921), Macdonald (1961) et Motorola.
* 10 Mohamed Ben Salah
(2000), L'université Maghrébine à l'orée
du 3ème millénaire, Contribution au colloque
international organisé les 27 et 28 novembre 1998 à Sfax,
L'université du XXIème siècle et le
développement, Centre de Publication Universitaire, p.47
* 11 Todd Davis (1995),
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International Higher Education, Spring 95, Document
téléchargé.
* 12 Zghal R. (2000),
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administratives, l'enseignement de masse et la globalisation, Contribution
au colloque international organisé les 27 et 28 novembre 1998 à
Sfax L'université du XXIème siècle et le
développement, Centre de Publication Universitaire, p. 19.
* 13 OCDE (1987), Quel
avenir pour les universités ?, OCDE, France, p. 70.
* 14 ONUDI (1975), La
liaison entre université et industrie et la gestion des
entreprises : Rapport de la réunion d'un Groupe d'experts tenue
à Vienne du 3 au 7 septembre 1973, Publication des Nations Unies,
p. 3.
* 15
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* 16 Combarnous M. Bedin et
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* 17
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* 18 Mustapha Besbes (1993),
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* 19 Chaires
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* 20 Gérard
MALGLAIVE, Apprentissage et alternance in Préparer les
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* 21 Olivier Jacquet,
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www.larochelle.cci.fr/dossiers/universite.pdf.
* 22 IIPE,(2000), Lettre
d'information de l'IIPE, Vol. XXIII, n°3
* 23
www.asso.nornet.fr/adreg/these-version-finale.htm.
* 24 Ministère de
l'Education Nationale , De la recherche et de la technologie, France,
Archives 1997/1999.
* 25 Didier RAOULT,
Jean-Pierre NIGOGHOSSIAN et André CARTAPANIS (1999),
L'université de la méditerranée face aux défis
du Troisième Millénaire, Ed. Economica, France p. 239.
* 26 Il s'agit d'un vaste
programme de recherche réservé aux grandes entreprises et
étalé sur plusieurs années.
* 27 Le courrier de
l'industrie, Définition des pépinières d'entreprises,
N° 90, septembre 2001, p. 32.
* 28
www.mes.tn/iset_r/index_fr.htm.
* 29 Idem.
* 30 ONUDI (1975), La
liaison entre Université et industrie et la gestion des
entreprises : Rapport de la réunion d'un Groupe d'experts tenue
à Vienne du 3 au 7 septembre 1973, Publications des Nations Unies, New
York, p.4.
* 31
www.adriq.com/pdf/Meilleures_pratiques_gestion/Session_96_ACFAS_pp_1-2_pdf.pdf:
Partenariat industrie- université en R&D.
* 32 Florence Vidal (1999),
L'entreprise et la cité : Partenaires ou
adversaires ?, InterEditions, p. 382
* 33 Florence Vidal (1999),
L'entreprise et la cité : Partenaires ou
adversaires ?, InterEditions, p.382.
* 34 Florence Vidal (1999),
L'entreprise et la cité : Partenaires ou
adversaires ?, InterEditions, p. 382.
* 35 Idem, p. 386
* 36
www.cref.be/Entr-Univ/Univ-Entr.htm:
Guide du partenariat Entreprise-Université.
* 37 Perrier GERARD et
Pierre BATTESTI (2000), Communiquer, intéresser, et
concrétiser les entreprises à l'université,
contribution aux actes du colloque international organisé les 27 et
28 novembre 1998 à Sfax, L'université du
XXIème siècle et le développement,
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* 38 Hocine KHALFAOUI (2000),
Nouveaux savoirs, nouvelles articulations, recherche universitaire et
industrie, contribution aux actes du colloque international
organisé les 27 et 28 novembre 1998 à Sfax,
L'université du XXIème siècle et le
développement, p.245.
* 39 Guy Pelletier, Le
partenariat : du discours à l'action, la revue des
échanges, vol. 14, n°3, septembre 1997, p. 8.
* 40 Philippe ALBERT, Les
pépinières d'entreprises en Europe et aux Etats-Unis : un
premier diagnostic, Problèmes économiques N° 2.018,
avril 1987, p. 30.
* 41 Témoignage de M.
Hamed Ben Dhia, Recteur de l'Université de Sfax pour le Sud,
publié au courrier de l'industrie N° 90, septembre 2001, p. 29.
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