Développement durable et gestion des forêts du bassin du Congo: étude comparative des politiques forestières du Cameroun et de la République du Congo( Télécharger le fichier original )par Parfait Oumba Université de Limoges - Master en Droit international et comparé de l'environnement 2007 |
Section 2 : Le nouveau cadre institutionnel de gestion durable des forêtsNous étudierons ici le nouveau cadre institutionnel au Cameroun et au Congo (paragraphe 1), avant d'envisager le cadre institutionnel sous-régional (paragraphe 2) Paragraphe 1 : Le nouveau cadre institutionnel au Cameroun et au CongoA- Les nouvelles institutions forestières du CamerounLa gestion de la forêt et de l'environnement incombe à un ensemble d'institutions variés dont les structures, compétentes, moyens financiers et humains conditionnent la réalisation des objectifs fixés en la matière. Jusqu'en 1992, la gestion des ressources forestières était caractérisée par une dispersion des centres de décision. La gestion de la forêt relevait du Ministère de l'Agriculture alors que celle de la faune dépendait de la Délégation du Tourisme. En 1992, la création d'un Ministère de l'environnement et des Forêts avait régularisé cette situation en confirmant ce dernier comme le principal centre de décisions pour les problèmes forestiers. Vers la fin de 2004, la gestion des aires protégées fut assignée à un nouveau Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature, mais cette décision avait été révoquée par un décret du Président de la République de décembre 2005. Aujourd'hui les diverses institutions qui s'occupent de forêts, qu'elles soient publiques ou privées, centrales, locales ou coutumière, sont fédérées autour de deux ministères résultant de la réforme de l'ancien Ministère de l'Environnement des Eaux et forêts (MINEF) : un Ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF) et un Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature (MINEP). Le MINFOF dispose de services centraux, installés à Yaoundé, chargés de manière globale de la coordination et du suivi de l'exécution de la politique nationale forestière (gestion du patrimoine forestier) et faunique et de services extérieurs, placés sous l'autorité des premiers, qui assurent à l'échelle des provinces et départements la coordination et le suivi de l'ensemble des activités du ministère Par ailleurs, le MINFOF avait sous tutelle un organisme parapublic (l'Office National de Développement des Forêts, ONADEF) dont les missions portaient sur la réalisation des inventaires forestiers, l'aménagement forestier, la promotion du bois, la lutte contre la désertification, la surveillance du couvert végétal et le développement des systèmes d'information géographique. L'ONADEF est aujourd'hui devenu l'Agence Nationale d'Appui au Développement Forestier (ANAFOR) et a pour fonction d'appuyer la mise en oeuvre du programme national de développement des plantations forestières privées et communautaires48(*). * 48 De BLAS (D.E.), MERTENS (B.), Pérez (M.R.), CERUTTI (P.O.), N'GONO (G.), « L'exploitation forestier au Cameroun : un laboratoire institutionnel de la sous-région ? » in Exploitation et gestion durable des forêts en Afrique centrale, Paris, l'Harmattan, 2006, p. 137. |
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