B - ORGANISATION :
La conférence Euro-Africaine qui a tenu ses assises
à Rabat a rassemblé près de 60 pays
Africains et Européens y compris les Etats membres de l'union
Européenne et la commission Européenne.
Pour apporter certaines précisions à ce niveau
il faut souligner que l'Afrique fût représentée par
27 pays à savoir : Bénin, Burkina Fasso,
Cameroun, Cap vert, Côte d'ivoire, Egypte, Gambie, GABON , Ghana ,
Guinée, Guinée Bissau, Guinée équatoriale, Liberia,
Lybie , Mali, Maroc, Mauritanie , Niger , Nigeria, République
Centre-Africaine, RDC, République du Congo, Sénégal ,
Sierra lione, Tchad ,Togo et la Tunisie .
Ici, il faut noter l'absence de l'Algérie (l'un des
pays Méditerranéens) qui a estimé ne pas être
concerné par ce sujet .Pourtant elle reste un partenaire important des
routes migratoires entre l'Europe et l'Afrique.
Elle ajoute que l'immigration Clandestine doit être
débattue dans le cadre de l'Union Africaine, dont le Maroc ne fait
plus partie depuis l'admission en son sein du « Front
Polisario ».
Le Maroc a exprimé son regret concernant l'absence de
l'Algérie qui, certes, a une partie de son territoire qui sert de zone
de transit pour les subsahariens tentant de se rendre en Europe via le
Maroc.
Si l'Afrique a été représentée
par 27 pays , l'Europe l'a été par 30 pays
à savoir : Allemagne , Autriche, Belgique, Bulgarie,
Chypre, Danemark, Espagne , Estonie, Finlande, France, Grèce ,
Hongrie , Irlande , Islande , Italie , Lettonie, Lituanie, Luxemburg ,Malte,
Norvège, Pays-Bas , Pologne, Portugal, tchèque , Roumanie,
Royaume-Unis, Slovénie, Suède, Suisse à quoi il faut
ajouter la Commission Européenne.
De leur part, les observateurs ont varié entre les
pays comme le Mexique, Russie...Et les organisations et institutions
régionales :
- Secrétaire Organisation internationale pour les
migrations (OIM)
- Secrétaire d'UMA
- Bureau international du
travail(BIT)
- Haut Commissariat des Nations Unis pour les refugiés
(HRC)
- Banque Mondiale
- Banque Africaine de développement
(BAD).
L'organisation d'une conférence de telle importance
regroupant des acteurs internationaux qui représentent aussi bien les
pays d'Afrique que d'Europe, avait, certes, pour objectif la mise en oeuvre
d'une nouvelle stratégie pour traiter le problème de la
migration.
C e sont, donc, ses objectifs qui feront l'objet de la partie
suivante.
Section II : Objectifs et Apports de la
conférence
A - Objectifs :
La conférence Euro-Africaine peut être
considérée comme une précédente et un
évènement historique unique lié à la migration et
le développement.
Le point d'orgue de cette conférence fut l'adoption
d'une déclaration politique qui est un document consensuel et
opérationnel devant répondre en partie aux intérêts
et aux demandes des uns et des autres, et ce, en adoptant une vision
stratégique claire.
La conférence de Rabat avait pour but aussi
d'inciter les participants
à prendre des engagements fermes quant à
l'établissement des programmes d'action, à la promotion du
développement et à la mise en oeuvre d'instruments financiers
facilitant le Co-développement.
Elle a aussi appelé à donner le coup d'envoi
à une coopération renouvelée entre l'Europe et l'Afrique
et un partenariat novateur permettant de tracer le cadre futur d'une
coopération qui soit à la mesure des enjeux présents et
à venir.
Ainsi, il s'est avéré qu'il est tout à
fait incontestable d'appréhender en termes de mobilité de
compétences et de ressources humaines (une meilleure concertation entre
l'Afrique et l'Europe ainsi que la promotion de l'émigration
légale qui demeure nécessaire à travers la mise en place
d'un mécanisme d'échange d'informations des besoins
Européens et Africains en la matière.
Le développement du savoir faire Africain dans tous
les domaines pour garantir une offre compatible avec la demande de la
société Africaine.
De même , il faut mettre en place une stratégie
en faveur d'une migration conçue comme utile aux pays des 2 continents
et non considérée comme une menace .
L a conférence Ministérielle a pour objectif
aussi de faire naître un partenariat tout au long des routes migratoires
depuis l'Afrique centrale et occidentales vers l'Europe.
Pour les participants, ce concept opérationnel a
vocation à trouver application par d'autres routes migratoires par
exemple : celle venant d'Afrique Orientale.
Ajoutons à cela que cette réunion vise
à assurer de bonnes conditions d'accueil aux migrants qui partent en
situation régulière, ainsi que de renforcer la lutte contre le
trafic d'êtres humains en donnant aux pays Africains les moyens pour
mieux contrôler leurs frontières.
De même qu'il faut faciliter la tâche aux
immigrés qui sont en situation d'échec pour retourner chez eux,
en finançant des microprojets, qui leur permettent de rentrer dignement
en galvanisant le secteur économique dans les pays qui sont à
l'origine de cette migration.
Il s'est avéré incontestable aussi, au cours de
cette conférence de s'intéresser aux transferts financiers
des immigrés vers leurs pays d'origine qui ont pu atteindre, selon la
Banque Mondiale 150 000 000 $ mais dont une large somme (dix pour
cent) seulement est versée au domaine des investissements
productifs.
Enfin, il faut résoudre le problème de la fuite
de cerveaux qui préoccupe légitimement les gouvernements
Africains.
Ainsi, la conférence de Rabat est perçue comme
un point de départ et non pas un point d'arrivée pour favoriser
la migration organisée et régulière qui constitue une
source d'enrichissement mutuel tout en combattant la migration illégale
(source de plusieurs crises, sociologiques, humanitaires...) en rendant les
deux notions « immigration » et
« développement » associées.
Les objectifs de cette conférence ainsi vus en bref,
il convient maintenant de passer aux apports.
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