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L'émigration clandestine et la coopération internationale

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par Youssef NOUR
Université Sidi MOhammed ibn abdellah - LIcence 2007
  

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Université Sidi Mohamed Ben Abdallah

Faculté des Sciences Juridiques Economiques et Sociales -Fès.

Filière : Droit Public / Section Francophone

Semestre VI

Module : Projet de fin d'études

Thème :

Préparé par Supervisé par :

NOUR Youssef Dr. ZOUITNI Hammad

Année Universitaire : 2007/2008

Remerciements 

Nous tenons à remercier tout particulièrement le professeur Monsieur Hammad ZOUITNI d'avoir accepté de nous encadrer.

Nous lui exprimons notre haute gratitude de nous avoir donné conseils et directives nécessaires pour l'accomplissement de ce modeste travail.

Sans lui, nous ne serons pas là pour préparer ce modeste travail.

Nous remercions également tous les ami(e)s ayant participé de près ou de loin à la réalisation de ce travail

Dédicaces

A mes parents : Aucune dédicace ne saurait exprimer ma profonde gratitude et ma vive reconnaissance, et aucun compliment ne pourra compenser les sacrifices que vous avez consentis pour mon bien être et mon bonheur.

A tous mes frères et soeurs, mes condisciples et proches qui m'ont soutenu et stimulé.

A mes chers professeurs pour leur confiance en moi, leur encouragement, leur dévouement, leur aide, pour la motivation qu'ils m'ont apporté, et pour m'avoir tout appris.

A ma LYA grâce à qui tout est devenu merveilleux

Introduction :

L'homme n'a pas de racines, il est de nature mouvante, c'est ce qui explique son emplacement continu et sans cesse non seulement par curiosité de connaitre ce qui existe à l'autre rive , mais aussi parce que ,la nécessité , le besoin et les contraintes l'obligent de se déplacer afin d'assurer, peut être, une vie meilleure.

Le monde a toujours connu des flux migratoires, le peuplement de la planète en a été le premier exemple.

Le concept de la migration s'applique aux populations humaines, mais il peut aussi être utilisé pour les animaux (oiseaux, mammifères marins...) et les végétaux.

Après l'avoir longtemps considéré sous son seul aspect légal de changement définitif de résidence, on s'accorde aujourd'hui à reconnaitre au phénomène de migration des populations humaines une grande variété de forme, une réflexion taxinomique étant de ce fait nécessaire. L a classification peut tenir compte de la durée(mouvements quotidiens ou hebdomadaires, migrations à caractère saisonnier ou temporaire, définitives ou de longues durée), de la distance parcourue( petite, moyenne, ou grande distance, déplacement intra-urbains, intra-régionaux, interrégionaux et internationaux), du degré de liberté de personnes qui se déplacent(migrations libres, sélectives, planifiées ou forcées) ou encore des causes essentielles provoquant le changement de lieu d'habitation (mouvements liés au travail , à la retraite, aux loisirs...).Aucune de ces classifications ne constitue toutefois à elle seule une typologie véritablement satisfaisante. S'il est par Exemple indispensable de différencier les migrations internationales des migrations intérieures, cela n'en constitue pas pour autant un critère définitif. Les mouvements frontaliers peuvent en effet être brefs et intégrés à la vie quotidienne, tandis que certaines migrations intérieures vont constituer de pénibles ruptures et s'effectuer sur de grandes distances géographiques. C'est pourquoi les géographes et les démographes s'accordent aujourd'hui à reconnaître un troisième type de déplacement, les migrations pendulaires ou alternantes ; celles-ci se manifestent par des déplacements répétitifs et cycliques, le plus souvent de faible durée, mouvements de va-et-vient et oscillations qui n'impliquent aucun déséquilibre essentiel, aucun changement d'activité et aucune rupture pour les individus.

Le choix des routes migratoires a longtemps été influencé par la tendance

des migrants à rechercher un environnement semblable à celui qu'ils quittaient ; l'existence de barrières naturelles difficilement franchissables (déserts, montagnes, mers et océans) a joué un rôle important, par exemple le Sahara qui a longtemps coupé l'Afrique en deux, mais également la chaîne himalayenne isolant la Chine du sous-continent indien. D'autres régions à l'inverse ont pu constituer en raison de leur emplacement géographique ou de conditions naturelles favorables des points de passages privilégiés comme la péninsule du Sinaï entre l'Afrique et l'Asie et la région du Bosphore entre l'Europe et l'Asie. D'une façon générale, et jusqu'à une époque récente, l'orientation d'un grand nombre de migrations était transversale (d'est en ouest), les mouvements d'une zone tropicale vers les zones tempérées ou l'inverse (mouvements sud-nord ou nord-sud) ayant été relativement rares. Il a fallu attendre la maîtrise progressive par l'homme de l'espace maritime et aérien, ainsi que l'évolution des moyens de communication, pour voir la tendance s'équilibrer puis s'inverse r.

Le principe migratoire n'est pas simplement lié aux concepts de nation et de

frontière, de création assez récente à l'échelle de l'histoire de l'humanité. Les individus se sont en effet toujours déplacés hors de leurs foyers d'origine. Le premier grand mouvement migratoire remonterait selon les paléontologues à quelque dix millions d'années et résulterait de la fracture de la vallée du Rift en Afrique orientale qui aurait contraint les primates supérieurs à partir vers l'est tandis que restaient à l'ouest les australopithèques. Par la suite, l'Homo habilis, apparu il y a deux millions d'années, puis l'Homo erectus, auraient peu à peu colonisé l'ensemble de la planète.

Le bassin méditerranéen a longtemps constitué un centre vers lequel ont

convergé les principaux flux migratoires : les peuples indo-européens s'installent en Grèce et dans les îles avoisinantes au IIIe millénaire avant notre ère, suivis à l'âge du bronze ancien (2 000 av. J.-C. à 1 500 av .J.-C.) par des peuples venus du Nord tels les Hellènes (Achéens, Ioniens et Éoliens), qui donnent naissance à une civilisation originale, la civilisation Mycénienne. Cette dernière disparaît pourtant quatre siècles plus tard, ébranlée par les invasions doriennes. À la même époque, de l'autre côté de la Méditerranée, l'invasion du pays de Canaan par les tribus hébraïques entre le XXe et le XVe siècle avant notre ère contraint, pour la première fois de l'histoire, un peuple à abandonner le polythéisme au profit du monothéisme.

La colonisation entre les VIIe et VIe siècles av. J.-C. des côtes de la mer Noire et de la partie occidentale du bassin méditerranéen constitue la dernière migration du monde hellénique. De nombreuses cités envoient alors des petits groupes d'émigrants fonder des comptoirs sur les côtes encore libres. C'est ainsi que naissent les cités de Massalia (Marseille), Agrigente ou Syracuse.

Les mouvements des peuples germaniques (Völkerwanderungen) qui, entre

Le IIIe et le VIe siècle apr. J.-C., se sont installés en Occident et en Afrique du Nord, sont quant à eux le produit du déplacement des peuples nomades d'Asie centrale, en l'occurrence les Huns, qui précipite la chute de l'Empire romain

Les invasions arabes du VIIe et VIII e siècles sont d'une autre nature, puisque leurs motivations sont liées à des préoccupations avant tout religieuses. Unies sous la bannière de l'islam, les tribus arabes se répandent de l'est de la Perse jusqu'au Turkestan chinois et de l'ouest de l'Égypte jusqu'à l'Espagne. Au XIe siècle, le flambeau de l'expansion islamique est repris par les Turcs seljoukides ; chassé d'Asie centrale par les Chinois, ce peuple nomade converti à l'islam s'installe en Asie Mineure, en Arménie et en Syrie. Enfin, au XIII e siècle, les tribus mongoles, placées sous le commandement du célèbre Gengis Khan, quittent les steppes désertiques d'Asie centrale avant d'étendre leur empire de la Chine à l'Asie Mineure et s'emparent également de certaines parties de l'Europe orientale.

Quelle que soit leur spécificité, les migrations anciennes sont avant tout le produit d'un déplacement d'un groupe ethnique important, dans le cadre de régimes autoritaires, et sont souvent le fait de populations nomades sédentaires repoussées par des peuples plus forts.

À partir du XVe siècle, l'expansion européenne et la constitution d'empires coloniaux bouleversent les univers culturels jusque-là relativement isolés et de nouvelles formes de migrations apparaissent, s'exprimant par des volontés individuelles ou de groupes d'individus en quête de mieux-vivre, de liberté. Les exceptions à ce modèle « idéal » sont néanmoins nombreuses, comme en témoignent les vingt millions d'Africains transportés de force en Amérique, les populations déportées ou déplacées, les réfugiés...

Jusqu'au début du XXe siècle, ces migrations sont avant tout transocéaniques, emmenant des millions de personnes vers les Caraïbes, l'Amérique du Nord, l'Amérique du Sud et l'Australasie à partir de l'Europe occidentale puis de l'Europe méditerranéenne et orientale. Ce flux, essentiellement composé d'émigrants d'origine rurale sans qualification particulière, correspond à l'occupation et à la mise en valeur des pays neufs. À partir de 1930, ces grands mouvements transocéaniques déclinent ou cessent, du fait de la récession économique et d'une politique plus restrictive des pays d'accueil, notamment les États-Unis.

Dans l'immédiat après-guerre, on observe trois types principaux de migrations (impliquant environ 30 millions de personnes ayant quitté ou retrouvé leur foyer) : le rapatriement des prisonniers, des déportés et des travailleurs réquisitionnés ; les déplacements de populations consécutifs aux modifications territoriales (transferts de Polonais, de Russes et d'Allemands) ; enfin l'exode volontaire de populations hostiles aux nouveaux régimes communistes en Chine, en Europe centrale et orientale...

Malgré la consistance de ces informations relatives à l'évolution de l'émigration, il est à noter qu'elles ne sont qu'une goutte d'eau dans un océan, puisque le phénomène de l'émigration est difficile à cerner.

L histoire de l'humanité n'a cessé d'en connaître car une fois des guerres déclarées ou des crises économiques annoncées, aussitôt le problème de l'émigration apparaissait.

Le problème de l'émigration s'avère donc à ce niveau comme cette réaction inopinée , implicite et difficile à résoudre dans le cadre d'une répartition injuste de richesses de ce monde et dans le cadre du nouveau système mondial qui assure maintenant plus que jamais un accaparement quasi-total des fortunes et des richesses terrestres au profit du métropole occidental, ce qui n'aggrave d'ailleurs que de plus en plus la situation des pays tiers-mondistes , que leurs populations ne cessent de tenter ce voyage vers l'inconnu à l'espoir de se retrouver dans l'eldorado Européen, qui peut être n'existent plus ,au moins pour eux, lorsqu' ils sont en situation irrégulière .

Depuis 30 ans l'immigration est au coeur des débats des sociétés occidentales. L'irruption massive des « sans papiers » depuis dix ans sur la scène sociale apporte une nouvelle réalité à ce débat ; une réalité plus humaine, celle de familles qui choisissent de quitter leurs pays pour des raisons de plus en plus complexe. Mais les dernières années ont vu également le traitement de l'immigration passer du cadre national au cadre régional, voire internationale, dans le cadre d'une sorte de coopération, avec les négociations au sein de l'OMC sur l'Accord Général sur le Commerce des Services. Le mode 4 de cet accord, concerne en effet le mouvement des personnes physiques.

Au cours de notre modeste travail, nous allons essayer de voir l'un des exemples de cette coopération internationale pour lutter contre l'immigration Clandestine(deuxième partie) en choisissant comme exemple la conférence Euro-Africaine de Rabat (Chapitre1) qu'on va essayer d'analyser (Chapitre II)  ;après avoir traiter la problématique de l'immigration clandestine (première partie) en analysant aussi bien les causes et les circonstances (chapitre I) que les conséquences et les mesures Etatiques ( Chapitre II)

Première partie I  : La problématique de l'émigration clandestine :

Chapitre I : causes et circonstances

Il n'est nul doute que dans l'esprit du lecteur surgisse une question principale, quintescente et clef sur l'énigme de ce phénomène et/ou tentative que vit les immigrés, quelles sont donc les raisons qui régissent l'émigration clandestine (section I) ? Et quels sont les réseaux qui véhiculent à la base le dit phénomène (section II) ?

Section I : motifs et réseaux d'immigration :

A - Motifs :

En aucun cas , il n'est possible de répondre à cette question profonde , facile et difficile à la fois qu'à travers l'analyse d'un ensemble de facteurs interdépendants et qui ne cessent d'encourager les habitants des pays du tiers monde à opter pour cette émigration clandestine ; Toutefois il est à noter que la cause principale de l'immigration , aujourd' hui comme il y a des siècles , c'est

La misère, il n'y a pas, ou il y a peu, d'émigration choisie.

Le migrant qui part, part souvent pour échapper au pire, les pauvres partent vers ce qu'ils croient être l'eldorado « les pauvres s'en vont chez les riches ».

Ces facteurs sont tellement diversifiés qu'il convient de les énumérés de la manière suivante :

-Politiques  : refugiés politiques fuyant la persécution,

- Sécuritaires  : notamment en cas de guerre dans le pays d'origine,

-Economiques : habitants de pays pauvres cherchant un meilleur niveau de

Vie dans les pays riches ; Mondialisation...

- Personnelles : volonté de s'installer dans un pays par goût

-Familiales : rejoindre le conjoint, l'enfant déjà installé...

-Fiscales : l'installation dans un pays offrant un niveau d'imposition

moins élevé ,

- Psychologiques : l'image de la réussite sociale qu'affiche l'immigré de

Retour au pays pendant les vacances ,

-Médiatiques  : l'image des pays développés diffusée par les chaines de Tv

démontrant l'opulence dont vit quelques pays du Nord,

-Naturelles : changement climatique de certains endroits poussant les

habitants à changer de lieu d'habitation,

A part ses causes précitées, il y a bien évidemment d'autres comme la répartition inégale des revenus, la surpopulation étroitement liée à une forte croissance démographique, les violations des droits de l homme, les catastrophes naturelles....

Après avoir vu en bref quelques raisons poussant les habitants des pays pauvres à émigrer , il convient de passer maintenant à l'analyse des réseaux qui sont à la base de la réglementation de ces mouvements migratoires.

B - réseaux d'immigration :

L e trafic illicite de migrants et de demandeurs d'asile est une activité illégale très rentable. Les migrations clandestine s'appuient sur un réseau à toutes les étapes .Ces organisations s'occupent du voyage du pays d'origine jusqu'au pays de destination via d'autres pays, en utilisant divers modes de transport .Il ressort des informations disponibles que les organisations criminelles pèsent de plus en plus sur le choix du pays de destination et sur l'itinéraire , selon des critères de facilités d'entrée, d'exploitation des systèmes de sécurité sociale et opportunités de travail à l'arrivée.

Les réseaux criminels trompent les migrants potentiels en tirant parti de leur ignorance face à ce qui les attend.les migrants risquent souvent de subir des dommages corporels, d'être confrontés à la détresse économique et au travail forcé et de trouver dans une situation vulnérable dans les pays de destination .Il est arrivé , à plusieurs reprises , que des organisations criminelles se livrant au trafic illégal de migrants par mer n'hésitent pas à jeter par-dessus bord des personnes , y compris des enfants , parce qu'elles risquaient d'être interceptées par la police ou les services de l'immigration .Des centaines d'immigrants clandestins meurent pendant le voyage du fait des conditions inhumaines dans lesquelles ils sont contraints de voyager .L'état de la situation est scandaleux.

On estime que plus la criminalité est organisée et efficace dans cette forme de commerce humain, plus elle influence les flux et les schémas des migrations clandestines, ce qui entame encore la crédibilité de la migration régulière .Cela augmente aussi l'indignation et la xénophobie des communautés des pays d'accueil, qui pensent que leurs lois en matière d'immigration sont exploitées de façon professionnelle par profit.

S'agissant des voies d'immigration clandestine de l'Afrique vers l'Europe on constate que généralement les immigrés clandestins parcourent les chemins suivants :

-Vers l'Espagne : les passages se font par le détroit de Gibraltar depuis les côtes Marocaines entre Larache et Hoceima t les côtes Algériennes, à Oran. Pour les îles Canaries les bateaux partent depuis les côtes du Sahara occidentale, entre Tarfaya et Dakhla, de la Mauritanie, à Nouadhibou, du Sénégal, de la Gambie et de la Guinée Conakry.

Ceuta et Melilla sont deux autres points d'entrées pour l'Europe, même si leurs frontières sont fermées avec des doubles grillages des six mètres d'hauteur.

-Vers l'Italie : les routes partent surtout de la Tunisie et de la Lybie, entre Zuwara et Misratah, se dirigeant vers l'île de Lampedusa et la Sicile. Dernièrement les migrants commencent à partir aussi depuis Annaba, en Algérie, vers l'île de Sardaigne ...

Section II : Les relais migratoires et l »es pays de transit Africains :

A - Relais :

Si la migration internationale tend à s'établir directement du pays de départ au pays d'immigration, il arrive que certains espaces jouent un rôle de relais entre l'un ou l'autre, pour des raisons d'ordre géographique ou administratif (par ex : facilités d'admission de le pays de transit d'où le migrant peut gagner de manière clandestine sa destination finale).

Il est à noter que les pays affectés par des conflits locaux ou régionaux ont souvent une double fonction : accueil temporaire pour le premier asile et de transit vers des Etats prêt à accueillir des refugiés.

Pour ces derniers qu'aucun Etat ne veut accepter et qui ne peuvent réintégrer leur patrie, ces pays de premier asile deviennent aussi des bases de départ de clandestins (la Bangladesh qui a accueillit en 1991 plus de 200 000 musulmans de la Birmanie du Nord -ouest a servi d'espace de transit pour ces refugiés qui sont partis travailler clandestinement au Moyen-Orient.

Dans le même ordre d'idée, il faut mettre l'accent sur le fait que ce type d'émigration peut être répartit en 2 catégories :

I l s'agit en un premier lieu des personnes qui entrent illégalement dans le pays essaient ensuite de le quitter et d'entrer illégalement dans un autre pays, et ceux, qui, une fois arrivés légalement dans le pays de transit avec un Visa de touriste ou d'étudiant, vont opter pour franchir, illégalement, les frontières du pays escompté.

L organisation à haut niveau est aussi l'une des caractéristiques de la migration de transit, en effet, le trafic de migrants est devenu une activité illégale extrêmement profitable recourant aux technologies modernes (Internet, ....) sans oublier les connexions internationales entre groupes criminels, ainsi qu'aux liens existants entre les malfaiteurs et les gardes frontières ou les policiers.

Ces organisations recourent à toute sorte de moyens de transport surtout terrestres.

Etant donné sa rentabilité et la forte demande de la part des candidats à la migration, l'existence de ce réseau risque de devenir un phénomène durable.

Il est possible que ce trafic soit également en train de créer une nouvelle géographie des migrations internationales, on est fondé à penser que les trafiquants déterminent de plus en plus le choix des pays de destination des migrants et de leurs itinéraires.

B - Les pays de transit Africains :

Les migrants en transit ne composent pas un groupe homogène ,ils différent selon leurs pays d'origine, leur niveau d'instruction , leur âge, leur sexe, leur religion et leur nationalité.

Un flux migratoire important se développe depuis le début des années 90, en provenance de la plupart des pays sub-sahariens à travers le Maghreb vers l'Europe, ce flux visant les pays du Maghreb et non seulement la résultante de l'évolution qu'a connu l'Afrique durant cette décennie (guerre civile...) mais aussi s'agissant du choix du Maroc comme pays de passage ou de destination finale à rattacher aux relations traditionnelles que maintient avec la plupart des pays d'Afrique, ainsi qu'à l'appréciation que les populations de ces pays ont constamment porté sur les pays du Maghreb considéré comme une région de prospérité relative et de mieux être.

Globalement, d'après les recherches, il apparait que la présence au Maroc de migrants sub-sahariens a été perçue nettement vers le milieu des années 90 et est devenue très forte depuis 1997/1998notamment depuis le départ de l'ex président Mobutu du pouvoir dans l'ex Zaïre et tous les évènements qui s'en sont suivis au Congo Brazzaville et dans la région des grands lacs.

A ces flux de migrants en provenance de ces 2 pays, il semble que soient venus s'ajouter d'autres migrants originaires de Sierra Leone et surtout de Nigeria.

En outre, la situation qui prévaut au Côte d'Ivoire depuis décembre 1990 contribue à transformer la donnée migratoire dans toute l'Afrique de l'Ouest.

En effet, non seulement la Côte d'Ivoire devient de moins en moins le pays de transit traditionnel de migrants de Liberia, Burkina Faso ou de Guinée, mais, elle a tendance à devenir un pays de départ aussi pour des raisons politiques et économiques, toutefois, la présence au pays de transit (Maroc, Algérie , Tunisie , Lybie , Sénégal , Mauritanie) de migrants de Gambie , du Gabon , du Cameroun, pays relativement prospérés et disposant de situation politique stable démontre que pour ces immigrés illégaux, l'image de l'Europe ou au moins celle des pays Méditerranéens est plus brillante et paradisiatique dans leurs pensées, ce qui donne lieu , ipso facto, à cet envie d'aller voir ce qui se passe là bas , pour, éventuellement, y rester.

Ce sont donc ces causes dramatiques qui ont poussé des personnes quitter leur propre pays pour partir à l'autre bout de la mer sans pour autant savoir s'ils vont réussir ou pas , et c'est la vivacité de ces mouvements migratoires qui a donne lieu à la naissance de réseaux bien organisés dont le but est de profiter de la naïveté et du désespoir de ces personnes pour leur « voler » tout ce qu'ils possèdent.

Ces causes ont certainement donné lieu à des conséquences aussi bien positives que négatives variant selon qu'il en est le cas du pays d'origine ou du pays d'accueil. C'est donc sur la base de ses conséquences que les Etats concernés par la problématique de l immigration ont établie un arsenal juridique leur permettant de préserver leurs propres intérêts au détriment de ceux des pays pauvres, sans pour autant pouvoir stopper ces vagues des migrants illégaux.

Chapitre II : Conséquences et mesures Etatiques :

Section I : Les résultantes de l'immigration clandestine :


Les conséquences de l'immigration clandestine sont diverses selon qu'il s'agisse des pays d'origine ou des pays d'accueil des immigrants. Dans une certaine mesure l'immigration ne peut être bénéfique que si elle contribue au comblement de déficit observé dans un domaine ou dans un autre. Elle n'est pas désirée quand elle se constitue en une charge sociale et contribue à la montée de l'insécurité.

Ils et elles n'ont plus rien à perdre : retourner au pays c'est décevoir la famille qui les a envoyés, se retrouver condamné(e)s à un mariage forcé, à l'excision de leurs filles, à la répression, à la misère.

La présence des immigrants africains en occident est à la fois un gain, une menace et une charge. Elle se constituerait en une main d'oeuvre à la production, si elle est bien intégrée. C'est à ce niveau qu'apparaissent une certaine discrimination entre le traitement des dossiers irréguliers venant de l'Afrique subsaharienne et leurs homologues venant des autres régions du monde. Le nombre croissant des personnes en situation irrégulière sans emploi, associé à celui de leur progéniture, présente une menace pour la sécurité en occident. La crainte est que ces personnes, en guise de pouvoir gagner la vie peuvent se livrer facilement aux antivaleurs comme le trafic de la drogue, le vol, le réseau de faire entre les immigrants irréguliers, etc. Les dépenses sociales qu'occasionne souvent ce mouvement des immigrants constituent une charge indésirable pour les pays occidentaux.

La plupart des immigrants clandestins intellectuels en occident se retrouvent dans des situations irrégulières les empêchant ainsi de réaliser leur rêve. Cette position sociale pousse bon nombre d'entre eux à s'adonner aux travaux de basses classes par rapport à leur potentiel savoir. Néanmoins ces travaux leur permettent de nouer les deux bouts du mois et d'épargner quelque chose pour la grande famille restée en Afrique, chose difficilement réalisable en étant sur le continent.

Il est à signaler que pour une famille africaine avoir un de ses membres en Occident revient à avoir une source de financement du social. La présence croissante des maisons de transfert des fonds dans la région en est une preuve éloquente. Elle se constitue en une porte d'entrée de devises étrangère. Cette source instable de financement du social est beaucoup plus favorable à la subsistance qu'à l'existence. La fuite des cerveaux constitue pour les pays africains une conséquence négative. Elle occasionne un manque considérable des cadres qui pouvaient se mettre au service du développement conduisant à l'existence d'un monde meilleur pour tous, de même ses inconvénients se manifestent au niveau de la désorganisation du tissu économique dans les régions qui organisent une forte émigration sans oublier la perte de personnes jeunes, motivées à la tâche qu'on peut exploiter.

Ces effets négatifs de l'émigration clandestine ne se limitent pas seulement à ce degré car selon quelques auteurs occidentaux, perfides en leurs opinions, la présence des émigrants (même en situation légale) constitue une atteinte à l'identité nationale ,il s'agit en fait d une crainte d une couche sociale vivant dans les périphéries urbaines et donc , éventuellement occupée par les problèmes de la vie sociale quotidienne qui concernent surtout : la précarité , le chômage...

Cette vision aussi raciste qu'elle pourrait l'être va encore plus loin et considère que les émigrants volent le pain de la bouche des nationaux.

Cet argument, certes, ne correspond pas à la réalité parce que souvent les immigrés sont mal payés et acceptent des travaux pénibles, celles qui déplaisent, voire même, qui dégoûtent les nationaux, le cas échéant : secteurs de bâtiments, agricoles....

Comme il est tout à fait logique que les causes de l'émigration ont donné lieu à des conséquences, qui varient entre des avantages et des inconvénients , il est aussi valable de déduire que ses conséquences négatives ont , certes, donné lieu à des mesures prises par les Etas ,les plus ciblés par ces mouvements migratoires, dont le but est surtout la gestion de ce phénomène de manière judicieuse où la rationalité et l'équité de ces décisions vont surtout à leur profit des Etas alors qu'ils refusent d'avouer que l'émigration, même clandestine , n'est pas un jeu à somme nulle en ce sens que l'un gagne tout et l'autre perd le tout.(voir cours de M. zouitni).

Face à ces mouvements migratoires, l'ensemble des Etats d'accueils se sont retrouvés obligés de prendre quelques mesures en vue de diminuer le nombre qui ne cesse d'accroitre des immigrés.

Ces réformes successives ont un objectif quasi exclusif : diminuer l'attractivité du pays d'accueil par l'abaissement des droits des migrants

Section II : Gestion de l'immigration (1901-2006) :

Les pays Européens se retrouvent dans un dilemme car ils doivent gérer une contradiction fondamentale : leur besoin de main d'oeuvre liée à une natalité en baisse d'une part, et d'autre part cette fermeture pour raison politique (montée de l'extrême droite, contre réforme sociales).

Lorsqu'ils ont vu le jour, ces mesures ont été marqué par leur souplesse, ce qui n'a pas pu être le cas par la suite, la France par exemple  exigeait une déclaration à la Mairie (1901-1917) de la résidence des personnes étrangères pour qu'ils puissent bénéficier du droit d'exercer une profession. Le 2 avril 1917 : un Décret a institué pour la première fois une Carte de séjour pour les étrangers de plus de 15 ans résidant en France, mais les choses ne se sont pas limitées à ces types de formalités car, 10 ans après (c'est-à-dire en 1927), le Parlement Français a voté une loi permettant l'extraction des étrangers.

En 1931, la crise économique internationale a poussé l'ensemble des pays Européens à prendre quelques mesures pour ralentir l'entrée des travailleurs étrangers sur leurs territoires, d'ailleurs cela s'est traduit aussi par la limitation d'exercice de certaines professions aux nationaux (loi Armbruster : avril 1933).

En 1935, des retours forcés ont été organisés et ont concernés particulièrement les ressortissants Polonais.

1940 : sous Vichy : l'étranger était soumis à une surveillance étroite, il n'avait plus le droit de la libre circulation sur le territoire et ne bénéficiait plus de la législation du travail.

Si l'année 1945 fut caractérisée par l'instauration de 3 cartes de séjour (1, 3 et 5 ans) et que la période de (1956-1972) a connu une accélération de l'immigration , surtout avec l'entrée en vigueur du Traité de Rome , instaurant le principe de la libre circulation , les années 60 de leur part ont été marquées par un déclin progressif de l'immigration Italienne au profit de celle Espagnole surtout avec l'accord Franco-espagnol de 1961, explosion de l'immigration Portugaise après l'accord franco-portugais de 1963, reprise importante de l'immigration Marocaine et développement de l'immigration Tunisienne , développement très marqué de l'immigration Algérienne après la fin de la Guerre (1954-1962) et début de l'immigration africaine sub-saharienne à partir de 1964.

A partir de 1974, la gestion de la migration était marquée par un contrôle rigoureux des entrés et des séjours sans oublier les mesures encourageant le retour volontaire des immigrés dans leurs pays d'origine et des programmes d'insertion de ceux qui sont déjà établis sur le territoire Français .

L'année 1978 était le début d'un programme (établie sur 5 ans) de retour des immigrés notamment Maghrébins, de la France ; Ces mesures ont donné lieu en 1980 à des manifestations à Paris, Bruxelles... organisées par quelques associations anti-racistes , au cours de la même année , le Sénégal et la France ont signé un accord en vue d'organiser le retour des travailleurs Sénégalais.

A partir de 1981, l'immigration s'est vue organisé généralement par des accords bilatéraux.

L e 7 mai1985 : Madame Catherine Lalumière , Secrétaire d'Etat aux affaires Européennes a déclaré la nécessité avant d'alléger les contrôles aux frontières entre les pays de CEE , d'harmoniser les législations en matière de lutte contre la drogue, le terrorisme, et l'immigration clandestine.

20 OCT 1986, fut la date de la réunion, à Londres, des Ministres de l'intérieur de la CEE pour traiter la question du contrôle de l'immigration clandestine.

La date du 13 NOV 1991 a connu la modification de l'ordonnance de 1945 relative aux conditions d'entrée et de séjour en France , contenant des mesures législatives pour mettre le droit Français en conformité avec la Convention du 19 juin 1990 d'application de l'accord DE Schengen du 14 juin 1985 portant suppression graduelle des contrôles aux frontières intérieures .

Le 13 février 1992, l'Espagne a ainsi signé avec le Maroc un accord engageant les autorités chérifiennes à reprendre tous les étrangers qui, après un passage sur le sol marocain, sont irrégulièrement entrés en Espagne. Mais il a fallu attendre près de quatre ans - l'accord date du 20 décembre 1995 - pour que Rabat accepte de réadmettre 65 immigrés clandestins d'Afrique subsaharienne ayant transité sur son territoire

En France, la loi du 26 février 1992 prévoit des amendes pouvant aller jusqu'à 10 000 F par passager non muni des documents requis pour l'entrée sur le territoire. En trois ans, 5 000 procès-verbaux ont été dressés dans les seuls aéroports français.

29 fév. 1992 : création dans les ports et les aéroports des zones de transit où les étrangers non autorisés à pénétrer en France auraient pu être maintenus pendant 30 jours maximum.

La conférence euro- méditerranéenne de Barcelone ( 3) - des 27 et 28 novembre 1995 - est entre-temps opportunément venue offrir aux 12 pays de la rive sud de la Méditerranée l'occasion de monnayer leurs réticences à voir figurer, dans la déclaration finale, la mention de leur responsabilité « pour la réadmission des émigrés illégaux ».

29 oct. 1998 : à Vienne, sommet informel des Ministres de la justice et de l'intérieur visant l'adoption d'une politique uniforme sur le droit d'asile dans l'U.E.

Le mois d'août 1999 a connu l'ouverture du Hangar de Sangatte, destiné à accueillir les demandeurs d'asile, Polonais, Kosovars, Irakiens, refoulés de l'Angleterre, dont la gestion a été confiée à la Croix Rouge.

4 oct. 1999 : la France et l'Allemagne ont rejeté la politique de l'immigration zéro et de la liberté totale de l'installation.

En 2002 l'immigration Clandestine était le sujet prioritaire du Conseil Européen qui s'est déroulé à Séville le 21 et le 22 juin.

Fév. 2003 : Adoption par U.E (conseil des Ministres) d'un texte sur le droit de regroupement familial, qui constitue la première directive sur l'immigration légale depuis que ce sujet fait partie des compétences Européennes.

19-20 juin 2003 : les 25 pays de l'Union Européenne décident de créer une structure chargée de coordonner des projets de coopérations aux frontières extérieures de l'Union Européenne : formation de garde frontière, harmonisation de leur équipement....

Fév. 2004 : la Commission Européenne propose aux Ministres de l'intérieur des 15 réunis à Dublin de participer financièrement aux expulsions groupées de Clandestins.

L'Exécutif Européen a prévu une enveloppe budgétaire de 30 Millions d'Euros dur 2 ans pour participer au financement des Charters Communautaires.

Certaines étrangers font disparaitre leurs papiers permettant de connaître leur nationalité , d'où une grande difficulté pour l'administration de savoir où les renvoyer ; mais les lois se sont durcies encore plus qu'il en était le cas auparavant , par exemple : la Suisse excluent la régularisation dans ce cas et ne connaît pas les amnisties, c'est ce qu'on peut déduire de ses décisions précises en fin 2006.

Aujourd'hui l'application de ces mesures, notamment dans le cas de la reconduite à la frontière est sévèrement critiquée par les associations de défense du droit des étrangers.

A part ces mesures qui ont été utilisées, et qui ne cessent de l'être, par les pays du Nord pour endiguer les flux migratoires, il est à noter que des formes de coopération militaire ont apparut entre pays de transit et de destination : (Maroc et Algérie, Italie et la Lybie) ; de sa part l'Angola a décidé , en 2005 de se doter d'un système électronique de ses frontières.

D'après ce qui précède , il est tellement facile de constater que les pays de destination ont toujours opté pour régler le problème de l'immigration clandestine de manière judicieuse, certes, mais qui ne donne d'importance qu' à l'aspect sécuritaire, ce qui laisse ne donne pas vraiment lieu à des solutions positives étant donné la situation critique dans laquelle se trouvent les pays dont vivent ces immigrés illégaux, c'est pourquoi il s'est avéré indispensable de traiter autrement ce fléau en introduisant de nouvelles mesures, d'où la notion du Co-développement sur laquelle s'est basée la conférence Euro-Africaine de Rabat 2006.

*Deuxième partie : la Coopération internationale et la lutte contre L'émigration clandestine :

L'émigration est aussi vieille que le monde, mais n'a atteint la côte d'alerte que l'année précédente quand, par centaines, des immigrés clandestins subsahariens, poussés par la misère, au prix de leur vie, osèrent affronter les barbelés de Melilla et la Garde civile pour l'eldorado Européen.

L'irréparable se produisit à la frontière nord Marocaine, aux portes même de l'Espagne. Au coeur de l'émoi, le Royaume Marocain prend les devants pour éveiller les consciences, et milite pour une conférence internationale .Mieux, il se saigne pour sauver ceux qui pouvaient encore l'être. Mais quelle stratégie pour contrer la migration clandestine ? C'est à cette question que la conférence Euro-Africaine a essayé de répondre

+Chapitre I : Une Conférence Euro-Africaine: Pourquoi ?

-Section I : Contexte et organisation de la conférence :

A - CONTEXTE :

La crise provoquée par les flux massifs de centaines d'immigrés clandestins ne pouvait pas se dissiper dans le temps invisiblement ; En effet les images de ces immigrants blessés ou tués alors qu'ils tentaient d'entrer de force dans les présides occupés ont provoqués l'émoi international.

Aussitôt, le Roi Mmed VI et le chef du gouvernement espagnol ont annoncé la tenue d'une conférence regroupant des responsables de deux continents dont le but est de trouver une issu à la question des flux migratoires irréguliers.

La France, de sa part, n'a pas tardé de se joindre à ce processus.

A cet égard, il faut souligner le fait que le stimulant qui a donné lieu à la mise en oeuvre de cette conférence est l'attribut des liens étroits que les deux continents entretiennent, ainsi que la volonté manifestée par le Maroc.

En ce qui concerne le travail Européen, il faut souligner que juste après les évènements survenus à Ceuta et Melilla en septembre 2005 les Chefs d'Etas et de Gouvernements se sont réunis à « Hampton Court » (Royaume Uni), pour évoquer les défis posés par les migrations.

Ils sont parvenus à la conclusion qu'il était indispensable et urgent d'agir d'avantage, aussi bien au niveau des Etats membres qu'en partenariat avec les pays d'origine, de transit (parfois même de destination temporaire), le cas échéant ceux d'Afrique du Nord et d'Afrique Subsaharienne.

En réponse, la commission a publié le 30 novembre 2005 une communication relative à ses priorités d'actions afin de relever les défis liés à l'émigration.

Il s'agit en fait d'un document qui présente une approche globale des migrations et propose une série d'actions immédiates et concrètes qu'il faut poursuivre en collaboration avec les pays d'origine et de transit.

Suite à la communication de la commission, le CE, a adopté une vision générale sur la question des migrations : priorités d'actions centré&es sur l'Afrique et la Méditerranée dans ses conclusions du 16 décembre 2005.

Celles-ci dressent une liste d'actions à mettre en oeuvre au cours de l'année 2006.

La conférence de Rabat est l'une de ses priorités d'actions ; C'est donc ce contexte précité qui a donné lieu à l'organisation d'une telle conférence.

B - ORGANISATION :

La conférence Euro-Africaine qui a tenu ses assises à Rabat a rassemblé près de 60 pays Africains et Européens y compris les Etats membres de l'union Européenne et la commission Européenne.

Pour apporter certaines précisions à ce niveau il faut souligner que l'Afrique fût représentée par 27 pays à savoir : Bénin, Burkina Fasso, Cameroun, Cap vert, Côte d'ivoire, Egypte, Gambie, GABON , Ghana , Guinée, Guinée Bissau, Guinée équatoriale, Liberia, Lybie , Mali, Maroc, Mauritanie , Niger , Nigeria, République Centre-Africaine, RDC, République du Congo, Sénégal , Sierra lione, Tchad ,Togo et la Tunisie .

Ici, il faut noter l'absence de l'Algérie (l'un des pays Méditerranéens) qui a estimé ne pas être concerné par ce sujet .Pourtant elle reste un partenaire important des routes migratoires entre l'Europe et l'Afrique.

Elle ajoute que l'immigration Clandestine doit être débattue dans le cadre de l'Union Africaine, dont le Maroc ne fait plus partie depuis l'admission en son sein du « Front Polisario ».

Le Maroc a exprimé son regret concernant l'absence de l'Algérie qui, certes, a une partie de son territoire qui sert de zone de transit pour les subsahariens tentant de se rendre en Europe via le Maroc.

Si l'Afrique a été représentée par 27 pays , l'Europe l'a été par 30 pays à savoir : Allemagne , Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Danemark, Espagne , Estonie, Finlande, France, Grèce , Hongrie , Irlande , Islande , Italie , Lettonie, Lituanie, Luxemburg ,Malte, Norvège, Pays-Bas , Pologne, Portugal, tchèque , Roumanie, Royaume-Unis, Slovénie, Suède, Suisse à quoi il faut ajouter la Commission Européenne.

De leur part, les observateurs ont varié entre les pays comme le Mexique, Russie...Et les organisations et institutions régionales :

- Secrétaire Organisation internationale pour les migrations (OIM)

- Secrétaire d'UMA

- Bureau international du travail(BIT)

- Haut Commissariat des Nations Unis pour les refugiés (HRC)

- Banque Mondiale

- Banque Africaine de développement (BAD).

L'organisation d'une conférence de telle importance regroupant des acteurs internationaux qui représentent aussi bien les pays d'Afrique que d'Europe, avait, certes, pour objectif la mise en oeuvre d'une nouvelle stratégie pour traiter le problème de la migration.

C e sont, donc, ses objectifs qui feront l'objet de la partie suivante.

Section II : Objectifs et Apports de la conférence

A - Objectifs :

La conférence Euro-Africaine peut être considérée comme une précédente et un évènement historique unique lié à la migration et le développement.

Le point d'orgue de cette conférence fut l'adoption d'une déclaration politique qui est un document consensuel et opérationnel devant répondre en partie aux intérêts et aux demandes des uns et des autres, et ce, en adoptant une vision stratégique claire.

La conférence de Rabat avait pour but aussi d'inciter les participants

à prendre des engagements fermes quant à l'établissement des programmes d'action, à la promotion du développement et à la mise en oeuvre d'instruments financiers facilitant le Co-développement.

Elle a aussi appelé à donner le coup d'envoi à une coopération renouvelée entre l'Europe et l'Afrique et un partenariat novateur permettant de tracer le cadre futur d'une coopération qui soit à la mesure des enjeux présents et à venir.

Ainsi, il s'est avéré qu'il est tout à fait incontestable d'appréhender en termes de mobilité de compétences et de ressources humaines (une meilleure concertation entre l'Afrique et l'Europe ainsi que la promotion de l'émigration légale qui demeure nécessaire à travers la mise en place d'un mécanisme d'échange d'informations des besoins Européens et Africains en la matière.

Le développement du savoir faire Africain dans tous les domaines pour garantir une offre compatible avec la demande de la société Africaine.

De même , il faut mettre en place une stratégie en faveur d'une migration conçue comme utile aux pays des 2 continents et non considérée comme une menace .

L a conférence Ministérielle a pour objectif aussi de faire naître un partenariat tout au long des routes migratoires depuis l'Afrique centrale et occidentales vers l'Europe.

Pour les participants, ce concept opérationnel a vocation à trouver application par d'autres routes migratoires par exemple : celle venant d'Afrique Orientale.

Ajoutons à cela que cette réunion vise à assurer de bonnes conditions d'accueil aux migrants qui partent en situation régulière, ainsi que de renforcer la lutte contre le trafic d'êtres humains en donnant aux pays Africains les moyens pour mieux contrôler leurs frontières.

De même qu'il faut faciliter la tâche aux immigrés qui sont en situation d'échec pour retourner chez eux, en finançant des microprojets, qui leur permettent de rentrer dignement en galvanisant le secteur économique dans les pays qui sont à l'origine de cette migration.

Il s'est avéré incontestable aussi, au cours de cette conférence de s'intéresser aux transferts financiers des immigrés vers leurs pays d'origine qui ont pu atteindre, selon la Banque Mondiale 150 000 000 $ mais dont une large somme (dix pour cent) seulement est versée au domaine des investissements productifs.

Enfin, il faut résoudre le problème de la fuite de cerveaux qui préoccupe légitimement les gouvernements Africains.

Ainsi, la conférence de Rabat est perçue comme un point de départ et non pas un point d'arrivée pour favoriser la migration organisée et régulière qui constitue une source d'enrichissement mutuel tout en combattant la migration illégale (source de plusieurs crises, sociologiques, humanitaires...) en rendant les deux notions « immigration » et « développement » associées.

Les objectifs de cette conférence ainsi vus en bref, il convient maintenant de passer aux apports.

B - Apports :

C'est grâce à cette conférence que, pour la première fois, les communautés, Européenne et Africaine se sont penchées sur la problématique de l'immigration sans privilégier l'aspect sécuritaire.

C'est donc une nouvelle vision du problème que de voir ce dernier se résoudre en se basant sur les politiques de développement et du Co-développement.

L'esprit de Rabat est le fait que tous les pays des deux continents se sont assis autour d'une même table pour parler concrètement d'outils financiers, pour redonner une dignité à des femmes et à des hommes en Afriques.

Il va sans dire alors que cette conférence reflète une nouvelle volonté d'écoute et d'action comme entre partenaires Européens et Africains et c'est par sa globalité qu'on peut comprendre sa spécificité et la condition de son efficacité.

L'apport de cette conférence est surtout le fait de s'attaquer à la source du problème et d'essayer de lui trouver une solution, tout en étant convaincus que pour endiguer cette immigration clandestine il ne faut plus se limiter au domaine sécuritaire reflétant l'enfermement Européen à l'égard de cette question mais plutôt « se mettre dans le bain » et partir d'une conviction se basant sur la dépendance des intérêts qui , en se détériorant de plus en plus en Afrique , vont, certes, avoir des conséquences négatives sur l'Europe et vice versa.

Ainsi cette conférence se présente pour proposer des solutions durables au défit migratoire à travers une concertation entre les différents acteurs.

Ces solutions et moyens à court terme, sont caractérisés par leur pragmatisme et audace, à la mesure de l'ampleur atteinte par le phénomène migratoire.

I l est à noter que cette conférence n'est qu'un premier maillon d'une chaine qui va galvaniser la structuration de futures initiatives ciblant d'autres routes migratoires et en Afrique et en Europe.

C'est donc dans un contexte un peu marqué par l'intensification de crises humanitaires provoquées par l'émigration clandestine d'origine subsaharienne vers l'Europe via le Maroc que cette idée d'organiser cette conférence a vu le jour ; Les participants à ces assises ont examiné le plan d'action(A) qu' on va essayer d'analyser(B).

Chapitre II : La conférence Euro- Africaine : quel résultat ?

Section I : Recommandations et décisions

La déclaration de Rabat adoptée le 11 juillet à l'issue des travaux de la conférence ministérielle sur la migration et le développement, préconise une approche globale, équilibrée, opérationnelle et réaliste, dans le respect des droits fondamentaux et de la dignité des migrants et des refugiés.

En vertu de cette déclaration, les 57 pays présents à cette rencontre internationale se sont engagés à créer et à développer un partenariat étroit entre eux pour travailler de façon conjointe sur le phénomène de routes migratoires qui touchent leurs peuples.

L e plan d'action adopté au cours de cette conférence avait pour objectif de répartir les initiatives arrêtées en fonction des axes suivants :

+Migrations et développement :

-Promotion et développement : en garantissant un climat favorable susceptible d'animer la coopération économique et ainsi agir sur les causes profondes des flux migratoires irréguliers ; Rendre la migration un attribut positif du développement et promouvoir l'intégration originale en tant que moyen de lutte contre la pauvreté tout en favorisant la coopération dans certains secteurs générateurs d'emploi (tourisme, agriculture...) ; ainsi que l'octroi d'un soutien technique et économique aux migrants voulant investir dans leurs pays d'origine moyennant quelques facilités liées au transfert de l'épargne mais aussi en créant des réseaux appartenant à plusieurs à plusieurs disciplines et ayant pour objectif de contribuer au développement économique et au Co -développement (favoriser le développement dans les zones fortement touchées par l'exode rural ).

-Assurer le développement de la formation des étudiants Africains en leur élargissant l'accès aux Universités Françaises tout en mettant une politique initiative du retour au pays d'origine pour lutter contre la fuite des cerveaux.

-Favoriser l'accès aux nouvelles technologies d'informations et l'acquisition de l'expérience professionnelle.

+Migration légale :

-Etablissement de programme de coopération en matière de gestion de la migration légale en développant des services administratifs responsables de l'émigration afin de leur permettre la réception des informations utiles et adéquates relatives aux canaux disponibles pour la migration légale.

-Favoriser l'accueil du migrant dans le pays de destination en lui accordant certaines facilités pour son insertion dans ledit pays.

I l est à noter que cette obligation n'incombe pas seulement au pays d'accueil car même le migrant doit disposer d'une formation préalable lui permettant de s'intégrer facilement dans la société du pays de destination.

-Adoption de mesures facilitant la circulation des personnes en allégeant les procédures de migration légale, mais aussi en améliorant l'information sur l e besoin du marché de travail ...

+Immigration illégale :

-Coopération dans la lutte contre l'émigration illégale sur les plans logistiques et financiers pour le retour des migrants se trouvant dans les pays de transit tout en respectant la dignité de ces personnes (application de l'art :13 de l'accord de Cotonou...).

-Sensibiliser les gens sur les risques de l'immigration illégale et la création d'aide destinée aux pays confrontés à des situations urgentes en matière d'émigration illégale ainsi que l'amélioration des techniques liées à l'identification des immigrants irréguliers .

-Renforcement des moyens de contrôle des frontières nationales des pays de transit et de départ en améliorant la formation des services compétents et en créant une coopération susceptible de doter les pays concernés d'une base de donnée numérisée afin de lutter convenablement contre l'immigration illégale.

+Coopération opérationnelle :

IL s'agit d'une coopération policière et judicaire et aussi d'une aide aux victimes à travers l'application de plusieurs accords ratifiés préalablement par ces Etats (plan d'action d'Ouaga dougou).

+Financement  des actions retenues par le biais de recours aux fonds de l'U.E, Etats partenaires et autres organismes ou Organisations Internationale et la mise en place, en cas de nécessité de mécanismes spécifiques et appropriés pour mettre en oeuvre les mesures concrètes identifiées lors de la conférence.

+Cadre et suivi institutionnel :mise en place de mécanismes de coopération opérationnelle entre les pays d'origine , de transit et de destination , ainsi que d'un comité de suivi en vue d'assurer la bonne mise en oeuvre du plan d'action et la cohérence des actions et des stratégies des différentes enceintes concernées...

Le plan d'action adopté par les participants à la conférence a, certes, traité le problème de l'émigration de manière inédite touchant plusieurs domaines galvanisant cet envie d'émigrer clandestinement.

Cette modalité de traitement de ce plan n'est pas obligatoirement signe de son perfectionnement, c'est ce qu'on va déduire lors du traitement de la partie suivante.

Section II : Appréciations concernant le Plan d'action :

L a conférence ministérielle a, certes, adopté des recommandations inédites dans le domaine du traitement des flux migratoires.

Ces derniers, ont pour but, bien évidemment, la résolution de ces flux de manière rationnelle, ce qui suppose normalement la mise en place d'une stratégie pouvant aboutir à la réalisation des objectifs escomptés par les représentants de deux continents , tout en préservant, et c'est le plus important , les droits de ces immigrés et leur dignité.

Dans le même ordre d'idées l'Amnesty internationale fut profondément préoccupée par les lacunes de cette conférence, c'est pourquoi elle avait présenté ses propres recommandations aux participants de la conférence.

Elle déplore que les parties n'aient pas donné une juste mesure et une priorité aux considérations concernant les droits humains et n'aient pas veillé à ce que le droit des refugiés et des migrants ne soient pas sacrifiés au nom de la sécurité et du contrôle migratoire.

Ainsi les questions de protection n'ont pas reçu l'attention qu'elles méritent puisque la préoccupation majeure des pays Européens reste, donc, avant tout celle d'empêcher les migrants et les refugiés de franchir leur territoire, et ce, à presque n'importe quel prix.

Au cours de cette conférence ont été adoptés la déclaration de Rabat et le Plan d'Action.

Il est à constater qu'à part le rappel habituel en introduction du nécessaire respect de la dignité et des droits fondamentaux des migrants des refugiés et des obligations internationales, ces textes ne contiennent aucune référence relative à la Convention de Genève de 1951et à la possibilité de demander l'asile.

Concernant le financement, le Plan d'Action prévoit le recensement et l'optimisation des fonds... (Aucun chiffre n'a été avancé).

L a conférence de Rabat ne sera vraiment un succès que si elle comporte des résultats concrets ; Personne ne peut croire que des problèmes assez lourds seront réglés en quelques semaines ou en quelques mois.

Il est à noter aussi que l'Europe, de part ses Etats s'engage à assurer de bonnes conditions d'accueil aux migrants qui arrivent à ce continents en situation régulière, cela veut dire que, certes, les immigrés illégaux ne vont pas recevoir le même traitement, pourquoi blâmer le Maroc, qui pourtant fournit un effort colossal dans le domaine, d'appliquer une politique relativement sévère en traitant ces immigrés ?

Du côté des investissements, l'Europe affirme qu'elle possède une politique commerciale qui est la plus ouverte au monde.

Est-ce que ce n'est pas cette politique qui profite le plus de l'application de la CNPF aux détriments des pays Africains ? Ce qui aggrave de plus en plus la situation socio-économique des pays qui sont à la source de cette immigration clandestine.

De sa part Catherine Colonna affirme que : « ...la politique Européenne commerciale est la plus ouverte au monde ...il faudra utiliser ces instruments de manière plus efficace et mieux ciblée... ».On se demande à ce niveau là si madame Catherine Colonna parle d'une efficacité réciproque ou seulement au profit des Européens !

Aussi, n'est-il pas illogique d'octroyer des aides insuffisantes aux pays d'envois et de transit tout en leur assumant la responsabilité de toute éventuelle tentative de passage à cet eldorado escompté par la majorité des Africains ?

Conclusion :

Malgré ses lacunes la conférence euro-africaine constitue sans doute un "grand succès" pour le Maroc et pour l'Afrique, son plan préparé de manière judicieuse reflétant une volonté Marocaine sérieuse de résoudre le problème de l'immigration , c'est pourquoi son plan d'action a insisté comme on l'a déjà vu , entre autres, sur l'urgente nécessité d'améliorer la coopération économique et commerciale, de soutenir le développement socio-économique, de prévenir les conflits dans les pays d'origine pour mieux contenir et agir sur les causes profondes des flux migratoires clandestins et de promouvoir une véritable intégration régionale favorisant la croissance économique et les opportunités d'emploi.

Evénement à stature internationale, la rencontre de Rabat s'est attelée à intégrer la problématique migratoire dans le cadre d'une coopération franche et mutuelle entre les pays émetteurs, de transit et d'accueil des émigrés, à travers la création d'instruments financiers novateurs afin d'injecter un sang nouveau au développement socio-économique du continent africain.

Elle a constitué également un espace de dialogue et de recherche des moyens permettant de dépasser les crises, d'élaborer des visions communes tout en ambitionnant d'amorcer une coopération en matière de contrôle du territoire et des frontières dans le respect de la souveraineté nationale.

Nul besoin de rappeler l'importance du rendez-vous de Rabat qui s'est tenue dans la capitale d'un pays qui a toujours milité avec abnégation et dévouement pour une approche globale de l'émigration qui intègre le développement de l'Afrique.

Pionnier en matière de coopération sud-sud dont il a fait son cheval de bataille, le Royaume du Maroc qui a accueilli sur son sol une importante communauté d'Africains subsahariens dont quelque sept mille étudiants, mène une politique claire vis-à-vis de l'émigration basée sur une vision d'ensemble qui tient compte à la fois du développement et de la sécurité.

De par son importance et sa thématique alliant la problématique migratoire à l'impératif de développement, cette conférence a constitué, sans nul doute, le point de départ d'une coopération solide et solidaire entre le vieux continent et l'Afrique.

Elle représente également une occasion propice pour arrêter les mécanismes de solidarité à mettre en marche pour sonner le glas des marchands d'illusion et des trafiquants qui se jouent quotidiennement de la vie de milliers de jeunes africains séduits par les sirènes de l'Eldorado européen.si la conférence de Rabat avait pour objectif de coopérer pour trouver une solution à ces immigrants clandestins passant par l'Afrique subsaharienne en octroyant de l'aide aux pays qui sont à la base de cette immigration , il faut se demander aussi si les gouvernements qui vont recevoir ces aides vont les affecter vraiment à cet objectif ou ils vont , comme il en est le cas depuis toujours , utiliser la grande part à la réalisation de leurs propres projets et laisser la situation se dégrader plus qu' elle l'est déjà ? Ainsi, ne faut-il pas créer, par exemple, un organisme international ou régional chargé de veiller à la transparence en ce qui concerne l'utilisation de ces moyens ?

A vrai dire si les pays Africains veulent vraiment endiguer ces flux migratoires et éviter cette situation dramatique dans laquelle se trouvent leurs populations, ils doivent, bien avant de coopérer avec les pays Européens, aménager leurs administrations et organisations internes, pour donner lieu à une coopération qui va au profit de tous et non pas, seulement , au profit de l'élite profitant d'un poste de pouvoir.

C'est donc la même distance qui éloigne le mode de gouvernement des pays Africains de la Démocratie et la transparence, qui joue pour relativiser l'efficacité de cette modalité de coopération.






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