UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
ECOLE INTER - ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE
VETERINAIRES (E.I.S.M.V.)
ANNEE : 2007 N° 40
UTILISATION DES PRODUITS BIOLOGIQUES
D'ORIGINE EQUINE EN THERAPEUTIQUE HUMAINE
THESE
Présentée et soutenue publiquement le 25
juillet 2007 à 17 heures devant
la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d'Odonto-stomatologie
de Dakar pour obtenir le grade de
DOCTEUR VETERINAIRE (Diplôme
d'Etat)
Par
Géraud Chancelin HELLOW
TEJIOZEM Né le 25 janvier 1983 à Yaoundé
(Cameroun)
JURY :
Président : : M. Mamadou
BADIANE
Professeur à la F.M.P.O.S. de Dakar
Rapporteur de thèse : M. Yalacé
Yamba KABORET
Professeur à l'E.I.S.M.V. de Dakar Membres : M.
Germain Jérôme SAWADOGO
Professeur à l'E.I.S.M.V. de Dakar
Mme Rianatou BADA ALAMBEDJI Professeur à
l'E.I.S.M.V. de Dakar
Directeur de thèse : M. Yaghouba
KANE
Maître - Assistant à l'E.I.S.M.V. de Dakar
Co-Directeur de Thèse : M. Michel MPANDI,
PharmD, PhD
Directeur Scientifique Serolab Lausanne, Suisse.
COMITE DE DIRECTION
LE DIRECTEUR
D Professeur Louis Joseph PANGUI LES
COORDONNATEURS
D Professeur Moussa ASSANE Coordonnateur des
Etudes
D Professeur Malang SEYDI
Coordonnateur des Stages et
de la Formation Post-Universitaires
D Professeur Justin Ayayi AKAKPO Coordonnateur
Recherches / Développement
Année Universitaire 2006-2007
PERSONNEL ENSEIGNANT
? PERSONNEL ENSEIGNANT EISMV
? PERSONNEL VACATAIRE (PREVU)
? PERSONNEL EN MISSION (PREVU)
? PERSONNEL ENSEIGNANT CPEV
? PERSONNEL ENSEIGANT DEA- PA
PERSONNEL ENSEIGNANT
A- DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUES
ET PRODUCTIONS ANIMALES
CHEF DE DEPARTEMENT : Ayao MISSOHOU,
Maître de conférences agrégé
S E R V I C E S
1. ANATOMIE-HISTOLOGIE-EMBRYOLOGIE Serge
Niangoran BAKOU Maître - Assistant
Gualbert Simon NTEME ELLA Assistant
Camel LAGNIKA Docteur Vétérinaire Vacataire
Teby Fabrice ABONOU Moniteur
2. CHIRURGIE - REPRODUCTION Papa El Hassane
DIOP Professeur
Alain Richi KAMGA WALADJO Assistant
Mlle Doris NKO SADI BIATCHO Docteur Vétérinaire
Vacataire
Mlle Hermine Flore KWIN Monitrice
3. ECONOMIE RURALE ET GESTION Cheikh LY
Professeur
Kora Brice LAFIA Docteur Vétérinaire Vacataire
4. PHYSIOLOGIE-PHARMACODYNAMIE-THERAPEUTIQUE
Moussa ASSANE Professeur
Rock Allister LAPO Assistant
Roger RUKUNDO Moniteur
5. PHYSIQUE ET CHIMIE BIOLOGIQUES ET MEDICALES
Germain Jérôme SAWADOGO Professeur
Nongasida YAMEOGO Assistant
Justin KOUAMO Docteur Vétérinaire Vacataire
Mlle Natacha MUMPOREZE Monitrice
6. ZOOTECHNIE-ALIMENTATION Ayao MISSOHOU
Maître de Conférences Agrégé
Mlle Marie Rose Edwige POUTYA Monitrice
B- DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE ET
ENVIRONNEMENT
CHEF DE DEPARTEMENT : Rianatou BADA ALAMBEDJI
Maître de Conférences
Agrégé
S E R V I C E S
1. HYGIENE ET INDUSTRIE DES DENREES ALIMENTAIRES
D'ORIGINE ANIMALE (HIDAOA)
Malang SEYDI Professeur
Mlle Bel lancille MUSABYEMARIYA Assistante
Khalifa Babacar SYLLA Attaché de recherche
Sylvain Patrick ENKORO Docteur Vétérinaire
Vacataire
Mlle Clara GREGOIRE Monitrice
2. MICROBIOLOGIE-IMMUNOLOGIE-PATHOLOGIE
INFECTIEUSE
Justin Ayayi AKAKPO Professeur
Mme Rianatou ALAMBEDJI Maître de Conférences
Agrégée
Raoul BAKARI AFNABI Docteur Vétérinaire
Vacataire
Elisée KAMANZI UWILINGIYE Moniteur
3. PARASITOLOGIE-MALADIES PARASITAIRES-ZOOLOGI E
APPLIQUEE
Louis Joseph PANGUI Professeur
Ou bri Bassa G BATI Maître-assistant
Abdoulkarim ISSA IBRAHIM Docteur Vétérinaire
Vacataire
Olivier KAMANA Moniteur
4. PATHOLOGIE MEDICALE-ANATOMIE PATHOLOGIQUE-CLINIQUE
AMBULANTE
Yalacé Yamba KABORET Professeur
Yacouba KANE Assistant
Mme Mireille KADJA WONOU Assistante
Hubert VILLON Assistant
Amadou CISSE Docteur Vétérinaire Vacataire
Ibrahima WADE Docteur Vétérinaire Vacataire
Charles Benoît DIENG Docteur Vétérinaire
Vacataire
Mlle Aurélie BOUPDA FOTSO Docteur
Vétérinaire Vacataire
Marc NABA Docteur Vétérinaire Vacataire
5. PHARMACIE-TOXICOLOGIE
Félix Cyprien BIAOU Maître - Assistant (en
disponibilité)
Assiongbon TEKO AGBO Attaché de recherche
Lucain WALBADET Moniteur
Anselme SHYAKA Moniteur
C- DEPARTEMENT COMMUNICATION
CHEF DE DEPARTEMENT : Professeur YALACE YAMBA
KABORET
S E R V I C E S
1. BIBLIOTHEQUE Mme Mariam DIOUF
Documentaliste
2. SERVICE AUDIO-VISUEL Bouré SARR
Technicien
3. OBSERVATOIRE DES METIERS DE L'ELEVAGE (O.M.E.)
Marcel Ohoukou BOKA Docteur Vétérinaire Vacataire
D- SCOLARITE
El Hadj Mamadou DIENG Vacataire
Mlle Franckline ENEDE Docteur Vétérinaire
Vacataire
Mlle Naomie KENMOGNE Monitrice
PERSONNEL VACATAIRE (Prévu)
1. BIOPHYSIQUE
Mamadou MBODJ Maître-assistant
Boucar NDONG Assistant
Faculté de Médecine et de Pharmacie UCAD
2. BOTANIQUE
Dr Kandioura NOBA Maître de Conférences (Cours)
Dr Mame Samba MBAYE Assistant
IFAN - UCAD
3. AGRO-PEDOLOGIE
Modou SENE Directeur de Recherche
Ecole Nationale Supérieure d'Agronomie (ENSA THIES)
4. ZOOTECHNIE
Abdoulaye DIENG Docteur Ingénieur
Enseignant à ENSA - THIES
Léonard Elie AKPO Maître de Conférences
Faculté des Sciences et Techniques UCAD
5. H I D A O A
. NORMALISATION ET ASSURANCE QUALITE
Mme Mame S. MBODJ NDIAYE Chef de la division Agro-Alimentaire
de l'Association Sénégalais
de Normalisation
ASSURANCE QUALITE - ANALYSE DES RISQUES DANS LES
REGLEMENTATIONS
Abdoulaye DIAWARA Direction de l'Elevage
Ousseynou Niang DIALLO du Sénégal
6. ECONOMIE
Oussouby TOURE Sociologue
Adrien MANKOR Docteur Vétérinaire -Economiste
Chercheur à l'I.S.R.A.
1.
PERSONNEL EN MISSION (Prévu)
ANATOMIE Mohamed OUASSAT Professeur
I.A.V. Hassan II (Rabat) (Maroc)
2. TOXICOLOGIE CLINIQUE A. EL HRAIKI
Professeur
I.A.V. Hassan II (Rabat) (Maroc)
3. PATHOLOGIE MEDICALE Marc KPODEKON
Maître de Conférences Agrégé
Université d'ABOMEY-CALAVI (Bénin)
4. PARASITOLOGIE Sahdou SALIFOU Maître de
Conférences Agrégé
Université d'ABOMEY-CALAVI (Bén in)
5. BIOCHIMIE Georges Anicet OUEDRAOGO
Professeur
Université de BOBO-DIOULASSO (Burkina Faso)
6. H.I.D.A.O.A Youssouf KONE Maître de
conférences
Université de NOUAKCHOTT (Mauritanie)
(Maroc)
7. REPRODUCTION
Hamidou BOLY Institut de Recherche Agronomique
Ouagadougou
(Burkina Faso)
PERSONNEL ENSEIGNANT CPEV (Prévu)
1. MATH EMATIQUES Sidi Demba TOURE Assistant
Faculté des Sciences et Techniques UCAD
2. PHYSIQUE Issakha YOUM Maître de
Conférences
Faculté des Sciences et Techniques UCAD
· Travaux Pratiques
André. FICKOU Maître-Assistant
Faculté des Sciences et Techniques UCAD
3. CHIMIE ORGANIQUE
Abdoulaye SAMB Professeur
Faculté des Sciences et Techniques UCAD
4. CHIMIE PHYSIQUE
Abdoulaye DIOP Maître de Conférences
Faculté des Sciences et Techniques UCAD
· T.P. CHIMIE
Rock Allister LAPO Assistant
EISMV - DAKAR
· T.D. CHIMIE
Momar NDIAYE Maître-Assistant
Faculté des Sciences et Techniques UCAD
5. BIOLOGIE VEGETALE Dr Aboubacry KANE
Maître-Assistant
Dr Ngansomana BA Assistant Vacataire
Faculté des Sciences et Techniques UCAD
6. BIOLOGIE CELLULAIRE
Serge N. BAKOU Maître - Assistant
EISMV - DAKAR
7. EMBRYOLOGIE ET ZOOLOGIE Karamokho DIARRA
Maître de Conférences
Faculté des Sciences et Techniques UCAD
8. PHYSIOLOGIE ANIMALE Moussa ASSANE
Professeur
EISMV - DAKAR
9. ANATOMIE COMPAREE DES VERTEBRES Cheikh T. BA
Professeur
Faculté des Sciences et Techniques UCAD
10. BIOLOGIE ANIMALE (T.P.) Serge N. BAKOU
Maître - Assistant
EISMV - DAKAR
Oubri Bassa GBATI Maître - Assistant
EISMV - DAKAR
Gualbert Simon NTEME ELLA Assistant
EISMV - DAKAR
11. GEOLOGIE
. FORMATIONS SEDIMENTAIRES
Raphaël SARR Maître de Conférences
Faculté des Sciences et Techniques UCAD
. HYDROGEOLOGIE
Abdoulaye FAYE Maître de Conférences
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
12. CPEV
· TRAVAUX PRATIQUES
Mlle Franckline ENEDE Docteur Vétérinaire
Vacataire
Mlle Naomie KENMOGNE Monitrice
PERSONNEL ENSEIGNANT du D.E.A. - P.A.
Coordination des stages et formation post -
universitaires. Responsable du D.E.A. - PA : Professeur Malang
SEYDI
M O D U L E S
1- ZOOTECHNIE - ALIMENTATION
Responsable : Ayao MISSOHOU, Maître de
Conférences agrégé
Intervenants :
Moussa ASSANE Professeur
EISMV - Dakar
Serge N. BAKOU Maître - Assistant
EISMV - Dakar
Abdoulaye DIENG Ingénieur
ENSA- Thiès
Yamba Y. KABORET Professeur
EISMV - Dakar
Ayao MISSOHOU Maître de Conférences
EISMV - Dakar
Germain J. SAWADOGO Professeur
EISMV - Dakar
2. SYSTEME DE PRODUCTION - ENVIRONNEMENT Responsable
: Professeur Yamba Y. KABORET Intervenants
:
Moussa ASSANE Professeur
EISMV Dakar
Abdoulaye DIENG Ingénieur
ENSA- Thiès
Moussa FALL Docteur Vétérinaire
Yamba Y. KABORET Professeur
EISMV - Dakar
Eléonar Elie AKPO Professeur
Faculté de Sciences et Techniques UCAD
Ayao MISSOHOU Maître de Conférences
agrégé
EISMV - Dakar
Véronique ANCEY Docteur chargé de recherche
Ibra TOURE Docteur
3- REPRODUCTION - AMELIORATION GENETIQUE Responsable
: Professeur Moussa ASSANE
Intervenants :
Moussa ASSANE Professeur
EISMV Dakar
Serge N. BAKOU Maître - Assistant
EISMV - Dakar
Papa El Hassan DIOP Professeur
EISMV - Dakar
Alain Richi KAMGA WALADJO Assistant
EISMV - Dakar
Racine SOW Chercheur à I.S.R.A. Dakar
Germain J. SAWADOGO Professeur
EISMV - Dakar
Hamidou BOLY Professeur
Université de BOBO-DIOULASSO (Burkina Faso)
4. ECONOMIE - STATISTIQUES- EPIDEMIOLOGIE Responsable
: Professeur Justin Ayayi AKAKPO
Intervenants :
Justin Ayayi AKAKPO Professeur
EISMV - Dakar
Louis Joseph PANGUI Professeur
EISMV - Dakar
Cheikh LY Maître de Conférences
EISMV - Dakar
Adrien MANKOR Docteur Vétérinaire Chercheur
Guillaume DUTEURTRE Docteur Chercheur
Lamine GUEYE Docteur Vétérinaire PAPEL
DEDICA CES
A toi mon Dieu, Eternel et Tout
Puissant
En nous créant, tu nous as comblé de tes
bienfaits et tu nous as donné le pouvoir de dominer sur toutes les
bêtes sauvages et les oiseaux. Je te glorifie mon Père parce que
tu m'as donné la Savoir, la Sagesse, tu as dévoilé
l'instruction et proclamé la connaissance avec exactitude. J'ai
effectué ce travail par ta grâce Seigneur.
A Mon Père Pierre Marie
KENFACK
Papa, le bien que tu m'as donné, voilà ce que
j'en ai fait ! Tu m'as donné le libre choix de venir étudier la
médecine vétérinaire au Sénégal, abandonnant
la médecine que tu as voulu que j'étudie au Cameroun. Je te
dirais MERCI toute ma vie.
A Ma Mère Marie Juliette
JIONGO
Merci de m'avoir toujours fais confiance. Chaque fois que j'ai
fourni des efforts pour en arriver à ce résultat, je l'ai fait
d'abord pour toi et je te promets d'en faire toujours. Que Dieu te donnes
longue vie pour bénéficier des fruits de mes efforts.
A mon Parrain Michel GUIMFACK et sa
Femme
Pour avoir accepté de me conduire très tôt
dans la demeure de Jésus - Christ mon Sauveur. Qu'il vous garde en paix
à jamais !
A Antoinette TSAFACK
Je sais que tu m'as toujours porté dans ton coeur, je te
dis merci sincèrement.
A Mon Grand - frère Donald
HELLOW
Je te félicite pour ta nouvelle promotion mon
Lieutenant. J'admire et m'inspire de ton courage pour évoluer dans ma
vie. Merci pour ton soutien durant ma formation. Que Dieu te protège.
A Mon Frère Joël HELL OW
Je rends grâce à Dieu pour le don qu'il t'a
donné. Nous avons toujours été complices, et Dieu a voulu
que nous nous retrouvions ensemble en Afrique de l'Ouest et que tu puisses
venir me soutenir en ces moments de joies. Vifs remerciements.
A Tous mes Frères et Soeurs
HELLOW
Florent (Opé), Chamberlin (Obi one), Christelle,
Arnold, Kévine, Blondelle, Natacha et Sandrine, Marina ; vous avez
toujours pensé à moi et souhaité m'appeler Docteur HELLOW,
je vous fait Honneur en vous dédiant ce titre.
A mon Oncle Papa Etienne Noumedem,
Pour m'avoir présenté l'opportunité de
concourir à venir à l'EISMV, je te suis reconnaissant.
A Ma Grand-mère Marcelline
TSOPYA
Pour tous les sacrifices que tu consens pour nous tes petits-fils
; Que Dieu te donne la force et la paix dans ta Vie.
Au Docteur TE TA NI
Je ne vous connais pas, mais mes parents me disent que je vous
dois ma vie ; je voudrais profiter pour vous rendre un grand Hommage, que Dieu
vous donne longue vie pour continuer à sauver la vie des innocents.
A Mes oncles et tantes
Rose NANDJOU, Florent et Marie-Noëlle ANAKEU, Mirabelle,
Brigitte et Philippe KITIO, Rogatien TEJIOZEM, Roger, Olivier, Gutember,
Bernard, Roger, Hortense...
A mes Cousins, Cousines et Membres de la NOUHEL
1
Judith, Mireille, Sylvianne, Sonya, Stéphanie, Nicole,
Camami, Poupée, Flora, Josiane, Aurelien, Etienne, Paul, Francis et
Blanchard, Carlos, Chamberlin, Delmat, Patrice, Ariel, Baxther, Patrick,
Pierre, Raoul, Robert, Dobel, Djibril, Robert dit Rubbesch, Senghor, Georges,
Stanislas...
Aux Familles Tsalefac, Fofack, Nguéguim et
Fotsing
Vous avez toutes marqué mon enfance, en ce moment je pense
fort à vous ! Aux Familles Bentefouet, Elamé,
Abouléka, Kane et Ehodé
Je suis heureux d'être de la Famille à Dakar ; je
vous dis un Merci infini.
A tous les membres de la 34ème
Promotion de l'EISMV de Dakar
Nous avons été baptisé du même nom
: Samba SIDIBE. A l'image du grand homme qui porte ce nom, je prie Dieu de nous
donner les grâces afin que chacun de nous réalise une
carrière professionnelle riche et une vie de famille heureuse.
A tous les membres de la CEVEC
Pour votre engagement à soutenir l'oeuvre du Christ tout
au long de notre formation. A tous les membres de la
Fraternité Notre Dame du Sacré Coeur
Pour les enseignements que j'ai reçus, les frères
et soeurs que j'ai connus, je suis heureux de faire partir de la
Fraternité.
A toute la Communauté de l'Eglise Saint
Dominique de Dakar
Ma grande Famille c'est vous et partout où j'irais je
demanderais au Seigneur de me conduire vers la même Maison.
A mes Amis et Frères Christian (Christo) et
Daniel (Dany Jo)
Merci de l'amitié que vous m'avez témoigné
depuis que nous nous sommes connus ; on maintien le cap. Bon voyage !
A mon Amie Logand
Ton Amitié et ton soutien particulier me sont chers. Je
t'en réserve autant.
A tous les cadres de la BAT M
En vivant parmi vous j'ai grandi et mûri et avec vous
j'ai passé plus de bons moments que de moins bons ; je ne peux que dire
qu'on s'accroche les uns sur les autres !
A tous les membres de l'ONG CACSUP/
Sénégal
Pour m'avoir permis d'exprimer mes compétences.
Sincères reconnaissances.
A tous mes amis de Dakar, du Sénégal et
dans le Monde
Agnès, Aimée, Alvine, Anta, Blandine, Carine,
Clarisse, Cloris, Dalia, Dorothée, Florence, Florette, Francine,
Huguette, Laurine, Léla, Maman Diop, Nicaise, Paloma, Sandrine, Tatiana,
Adrien, Appolinaire, Aurélien, Célestin, Dr Stéphane, Dr
Christian, Dr Gaël, Dr Hervé, Jo, Marcel, Michel, Moïse,
Noël, Quentin, Yannick...
REMER CIEMEN TS
Nos très sincères remerciements
· Au Dr. Yaghouba KANE qui n'a ménagé aucun
effort pour nous encadrer et rendre ce travail possible.
· Au Dr Michel MPANDI pour les conseils et la rigueur qu'il
nous a apportés.
· Au Gouvernement camerounais pour avoir supporté ma
scolarité à l'EISMV.
· A la Direction du Laboratoire Serolab en Suisse pour la
participation à l'impression de ce document.
· Au Dr ZAMBOU Henri, Clinique de l'Equateur Douala.
· Au Dr Hamadou SAIDOU, DSV Cameroun.
· Aux Dr Stéphane FOTSING, Dr Charles Olivier GOMSU
DADA, Dr Alain Richi KAMGA WALADJO et Dr Serge Alain CIEWE.
· Au Directeur de l'EISMV de Dakar ; le Professeur Louis
Joseph PANGUI.
· Au Dr Samba SIDIBE.
· Au Dr Fall GABI et Dr/ Ltn Baro MAHAMADOU
· A Rock SAGNA et toute la famille SAGNA
· A Jean - Marc FEUSSOM KAMENI.
· A Eric DOMBOU
· Au Dr Rose Eliane PENDA.
· A Mme Claudia, Représentante de la DAWH au
Sénégal, et tout le personnel.
· A la Cameroonian Veterinarian Student Association
(CAVESTAS).
· A Son Excellence Monsieur l'Ambassadeur du Cameroun au
Sénégal et tout le personnel de l'ambassade.
· Au Sénégal et son Peuple.
· A l'Amicale des Etudiants Vétérinaires de
Dakar (AEVD).
· A la Plateforme des Etudiants Africains pour un Commerce
Equitable (PEACE)
· A tous mes Professeurs de l'EISMV pour le savoir qu'ils
m'ont transmis.
· A tous ceux qui de près ou de loin ont
contribué à la réussite de ce travail.
A NOS MAITRES ET JUGES
A notre Président de jury de thèse,
Monsieur Mamadou BADIANE,
Professeur à la Faculté de
Médecine, de Pharmacie et d'Odontostomatologie de Dakar
Nous avons été particulièrement
ému par l'enthousiasme et la spontanéité avec lesquels
vous avez accepté de présider notre jury de thèse
malgré vos multiples occupations.
Nous vous prions de trouver ici l'expression de notre
sincère gratitude et de notre pro fond respect.
A notre maître, Rapporteur de thèse,
Monsieur Yalacé Yamba KABORET, Professeur à l'EISMV de
Dakar
Malgré vos multiples occupations, vous avez
encadré avec rigueur ce travail de thèse. Cela ne surprend
guère quand on connaît vos qualités humaines et
scientifiques.
Veuillez trouver ici l'assurance de notre sincère
reconnaissance et de notre pro fonde admiration pour votre dévouement au
travail. Hommages respectueux.
A notre maître et juge, Monsieur Germain
Jérôme SAWADOGO, Professeur à l'EISMV de Dakar
Vous nous faites un grand honneur en acceptant
spontanément de juger ce modeste travail. En accompagnant notre
promotion, vous nous avez donné l'occasion de découvrir toutes
vos qualités scientifiques, votre simplicité et votre grande
disponibilité, qualités qui nous ont pro fondément
marqué.
Veuillez trouver ici l'expression de notre pro fonde et
sincère gratitude.
A notre maître et juge, Madame Rianatou BADA
ALAMBEDJI,
Professeur à l'EISMV de Dakar,
Nous sommes très sensible à l'honneur que
vous nous faites en acceptant avec enthousiasme de juger ce travail. Vous con
firmez là, la générosité, la totale
disponibilité que vous avez toujours man ifestée et l'exemple que
vous constituez en matière de rigueur scientifique et de qualités
humaines.
Vous êtes le modèle de femmes dont l'Afrique a
besoin pour son développement.
Veuillez trouvez ici l'expression de notre pro fonde et
sincère gratitude.
A notre Directeur de thèse Monsieur Yaghouba
KANE, Maître - Assistant à l'EISMV de Dakar,
Vous avez accepté spontanément de diriger ce
travail. Votre rigueur et votre application dans le travail sont pour nous un
motif d'admiration et un but à atteindre.
Veuillez accepter nos sentiments les plus
respectueux.
A notre Co-Directeur Monsieur Michel MPANDI,
Directeur Scientifique au Laboratoire Serolab, Lausanne,
Suisse,
Vous avez été réceptif à
notre première approche en nous proposant le thème de ce travail
que vous avez ensuite suivi avec beaucoup d'attention. Votre rigueur et votre
application dans le travail sont pour nous un motif d'admiration et un but
à atteindre.
Veuillez accepter nos sentiments les plus
respectueux.
« Par délibération la
Faculté de Médecine, de Pharmacie et d'OdontoStomatologie et
l'Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires
de Dakar ont décidé que les opinions émises dans les
dissertations qui leur seront présentées, doivent être
considérées comme propres à leurs auteurs et qu'elles
n'entendent donner aucune approbation ni improbation. »
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
Figure 1. Cheval Pur-sang arabe
Figure 2. Cheval Pur-sang anglais
Figure 3. Schéma simplifié d'une
immunoglobuline
Figure 4. Schéma de synthèse des
anticorps
Figure 5. Anticorps monoclonaux, liaison
à un épitope spécifique Figure 6.
Production d'anticorps monoclonaux
Figure 7. Anticorps polyclonaux, liaison
à des épitopes différents Figure 8.
Récolte de plasma par plasmaphérèse
Figure 9. Poche de plasma récolté
d'un cheval
Figure 10. Techniques de purification des
immunoglobulines : précipitation par les sels.
Figure 11. Techniques de purification des
immunoglobulines : chromatographie d'échange d'ions
Figure 12. Représentation
schématique du clivage d'une immunoglobuline par la pepsine.
Figure 13. Représentation
schématique du clivage d'une immunoglobuline par la papaïne.
Figure 14. Schéma général
de production des sérums thérapeutiques
Figure 15. Représentation
schématique du procédé de production des globulines
Figure 16. Appareillage muni d'un logiciel
d'exploitation programmable pour une purification à grande
échelle des globulines par l'acide caprylique, fait par Riera Nadeu
(Barcelone, Espagne).
Figure 17. Efficacité de
l'immunothérapie de l'influenza à H5N1. Les fragments F(ab')2
d'immunoglobulines sont injectés par voie intra
péritonéale avec des doses de 50, 100 et 200 pg/souris à
24 h après une mise en contact intra-nasale avec le virus influenza H5N1
de Guangdong.
Tableau I. Mensurations des chevaux du
Sénégal
Tableau II. Sommaire de l'efficacité des
anticorps en prévention et traitement des maladies infectieuses.
Tableau III. Incidence et mortalité par
morsures de serpents dans le monde. Tableau IV. Constituants
principaux des laits de diverses espèces animales (g/litre).
Tableau V. Composition moyenne en g/litre et
distribution des protéines dans le lait de diverses espèces
animales.
Tableau VI. Composition en acides gras de la
matière grasse (en g pour 100 g de matière grasse).
Tableau VII. Valeurs moyennes des
minéraux (Ca, P, Mg, Na, K et Cl) et oligoéléments (Fe,
Cu, Zn, Mn, I, Al et Mo) des laits de différentes espèces (en
g/kg de lait).
Tableau VIII. Teneurs en vitamines des laits de
diverses espèces animales (mg/litre). Tableau IX. Liste
des spécialités de Sérocytol®.
Tableau X. Les indications des
Sérocytol®.
Tableau XI. Données sur l'étude
de l'utilisation d'antisérum tissulaires
(Sérocytol®) dans la dégénérescence
maculaire liée à l'âge (DMA).
LISTE DES ABREVIATIONS
ADN : Acide
Désoxyribonucléique
ARNm : Acide Ribonucléique
CD : Classe d'antigène de
Différenciation
CDC : Center for Disease Control and
Prevention
Cm : Centimètre
CSFs : Colony Stimulant Factors
CSP : Cellules Souches
Périphériques
CTLs : Cytolytic T Lympocytes
°C : Dégré Celcius
D : Dalton
DL : Dose Létale
ELISA : Enzyme Linked ImmunoSorbent Assay
Fab : Fragment antigen binding
FAO : Food and Agricultural Organization
Fc : Fragment constant
g : Gramme
g/l : Gramme par litre
G-CSF : Granulocyte - Colony Stimulating
Factors
GM-CSF : Granulocyte Macrophage - Colony
Stimulating Factors
Ig : Immunoglobuline
IL : Interleukine
IM : Intramusculaire
INF : Interferon
IV : Intraveineuse
Kg : Kilogramme
Km : Kilomètre
m : Mètre
Mg : Milligramme
Ml : Millilitre
Ìm : Millimètre
Mmol : Millimole
NK : Natural Killer
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
PBS : Phosphate buffer saline
q.s. : quantum satis
SAT : Sérum antitétanique
SAV : Sérum antivenimeux
TCR : T - Cell Receptor
pg : Microgramme
UI : Unité Internationale
USA : United States of America
VEEE : Virus de
l'Encéphalomyélite Equine de l'Est
VEEO : Virus de
l'Encéphalomyélite Equine de l'Ouest
VEEV : Virus de
l'Encéphalomyélite Equine Vénézuelien
VEGF : Vascular Endothelial Growth Factor
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION 1 PREMIERE PARTIE :
GENERALITES
CHAPITRE I. DONNEES GENERALES SUR LE CHEVAL
3
I.1 Présentation 3
I.2 Importance en Afrique : cas du Sénégal 3
I.2.1 Utilisation en sport et loisir 4
I.2.2 Utilisation au travail 4
I.2.3 Consommation hippophagique 5
I.3 Evolution des chevaux 5
I.3.1 Chevaux préhistoriques 5
I.3.2 Chevaux modernes 6
I.4 Types et races de chevaux exploités au
Sénégal 7
I.4.1 Chevaux Fleuve et Foutanké 7
I.4.2 Cheval Mbayar 7
I.4.3 Cheval Mpar 8
I.4.4 Pur sang arabe 8
I.4.5 Pur sang anglais 9
I.4.6 Cheval anglo-arabe 9
I.5 Physiologie équine 11
I.5.1 Généralités 11
I.5.2 Locomotion et allures 11
I.5.3 Sens du cheval 12
I.5.4 Alimentation .. 12
I.5.5 Reproduction 12
I.6 Système immunitaire du cheval 13
I.6.1 Résistance naturelle ou immunité innée
13
I.6.1.1 Facteurs tissulaires 13
I.6.1.2 Facteurs humoraux ....14
I.6.1.3 Facteurs cellulaires 14
I.6.2 Immunité acquise et spécifique 15
CHAPITRE II. HISTORIQUE DE L'UTILISATION DES PRODUITS
BIOLOGIQUES D'ORIGINE EQUINE 18
CHAPITRE
III. LA BIOTHERAPIE
20
III.1 Définition 20
III.2 Quelques exemples de thérapie biologique 20
III.2.1 Les Interférons (IFN) 20
III.2.2 Les Interleukines : (IL-2) 20
III.2.3- Les facteurs de croissance
hématopoïétiques 20
III.2.3.1 L'érythropoïétine 21
III.2.3.2 Granulocyte- Macrophage Colony Stimulating Factor
(GM-CSF) 21
III.2.3.3 Granulocyte Colony Stimulating Factor (G-CSF) 21
III.2.4 Les inhibiteurs de la transduction du signal : Les
anticorps monoclonaux 21
CHAPITRE
IV. LA SEROTHERAPIE
22
IV.1 Définition 22
IV.2 Historique 22
IV.3 Rappels sur les immunoglobulines .. 23
IV.3.1 Définition 23
IV.3.2 Structure générale 23
IV.3.3 Fonctions des anticorps 24
IV.3.4 Synthèse des immunoglobulines 25
IV.3.4.1 Mécanisme de synthèse 25
IV.3.4.2 Régulation de la synthèse d'anticorps
28
IV.3.5 Anticorps monoclonaux et polyclonaux 28
IV.4 Etapes et techniques de production des sérums 30
IV.4.1 Immunisations 30
IV.4.2 Saignées et conservation des sérums 30
IV.4.2.1 Récolte du sang 30
IV.4.2.2 Préparation du sérum 33
IV.4.2.3 Conservation du sérum 34
IV.5 Purification des immunoglobulines 34
IV.5.1 Précipitation des globulines par les sels 34
IV.5.1 .1 Précipitation par le sulfate d'ammonium
saturé 34
IV.5.2 Précipitation par le sulfate de sodium 35
IV.5.3 Précipitation par le rivanol 36
IV.5.4 Purification par chromatographie d'échange d'ions
36
IV.5.5 Préparation des fragments d'immunoglobulines
38
IV.5.5.1 Digestion à la pepsine : fragments F(ab')2
38
IV.5.5.2 Réduction des ponts disulfure : fragments F(ab')
39
IV.5.5.3 Digestion à la papaïne : fragments Fab
39
IV.6 Les indications de la sérothérapie 39
DEUXIEME PARTIE : UTILISATIONS THERAPEUTIQUES DES
PRODUITS BIOLOGIQUES D'ORIGINE EQUINE
CHAPITRE I. SERUMS D'ORIGINE EQUINE 41
I.1 Etapes et techniques de production des sérums .41
I.1.1 Immunisation des chevaux 42
I.1.1.1 Identification des chevaux 42
I.1.1.2 Suivi des chevaux . 43
I.1.1.3 Modalités d'immunisation 43
I.1.2 Obtention du sérum 44
I.1.2.1 Ponction du sang 44
I.1.2.2 Récolte du sérum 44
I.1.2.3 Analyses du sérum 44
I.1.3 Purification des immunoglobulines 45
I.1.3.1 Protocole aux sels d'ammonium . 45
I.1.3.2 Protocole à l'acide caprylique .. 45
I.2 Utilisations thérapeutiques 47
I.2.1 Sérums antivenimeux 48
I.2.2 Sérums équins utilisés contre les
maladies infectieuses 53
I.2.2.1 Infections bactériennes 53
I.2.2.1.1 Sérum anti- diphtérique ..53
I.2.2.1.2 Sérum antitétanique 54
I.2.2.1.3 Sérum antibotulinique .55
I.2.2.1.4 Sérum anti-pesteux 56
I.2.2.1.5 Sérum anti-tularémie 57
I.2.2.2 Infections virales 57
I.2.2.2.1 Sérum anti- Ebola 57
I.2.2.2.2 Sérum antirabique 58
I.2.2.2.3 Sérums contre les Méningo-
Encéphalomyélites Américaines 59
I.2.2.2.4 Sérums d'avenir : cas de la grippe aviaire
à H5N1 60
CHAPITRE II. LAIT DE LA JUMENT 62
II.1 Principaux constituants 62
II.1.1 Fraction azotée 62
II.1.2 Fraction lipidique 64
II.1.3 Fraction glucidique 65
II.1.4 Minéraux et oligo-éléments 65
II.1.5 Vitamines 65
II.2 Utilisations thérapeutiques 67
II.2.1 Maladies cardiaques 67
II.2.2 Diabète 67
II.2.3 Troubles digestifs 68
II.2.4 Maladies hépatiques 68
II.2.5 Maladies pulmonaires : la tuberculose 69
II.2.6 Maladies de la peau 69
CHAPITRE III. LES SEROCYTOL®
71
III.1 Historique 71
III.2 La sérocytothérapie 71
III.2.1 Définition 71
III.2.2 Présentation des spécialités 72
III.3 Indications thérapeutiques des
Sérocytol® 80
III.3.1 Affections rhumatologiques 80
III.3.2 Affections hivernales courantes 80
III.3.3 Affections gastroentérologiques 80
III.3.4 Troubles hormonaux 81
III.3.5 Affections urinaires 81
III.3.6 Maladies du 3ième âge 81
III.4 Données cliniques des
Sérocytol® 86
CONCLUSION 88
BIBLIOGRAPHIE 89
UTILISATIONS DES PRODUITS BIOLOGIQUES D'ORIGINE EQUINE EN THERAPEUTIQUE
HUMAINE
|
RESUME
|
Au cours des millénaires, le cheval joua de multiples
rôles (économique, social). Cet animal connaît, depuis
quelques décennies, dans certains pays, une importance comme animal de
loisirs. Cette importance s'est accrue en raison de l'implication du cheval
dans le domaine de la santé. En effet, nombreux de ses produits entrent
dans la composition des médicaments utilisés en médecine
humaine et vétérinaire. Cette opportunité a
été mise à profit par l'industrie bio-pharmaceutique
permettant ainsi la valorisation des propriétés
thérapeutiques qu'ont certains produits équins.
|
Une étude bibliographique a permis de montrer
l'utilisation de sérums d'origine équine, du lait de jument et
d'hormones extraites d'urine de juments gestantes, dans la fabrication d'une
grande variété de médicaments biologiques.
|
Ainsi, dans la première partie générale,
il a été fait mention des données générales
sur le cheval. Ensuite, il a été rappelé l'historique de
l'utilisation des produits
biologiques d'origine équine en thérapeutique
humaine. Des notions sur la biothérapie et la sérothérapie
avec des exemples ont permis d'aborder les sérums, avec un rappel sur
les immunoglobulines, les différentes étapes et techniques de
production des sérums et les indications de la
sérothérapie.
|
La seconde partie de cette étude traite deux
principaux produits biologiques d'origine équine utilisés en
thérapeutique humaine, à savoir le sérum et le lait de
jument. Le sérum d'origine équine est produit suivant plusieurs
protocoles d'extraction et de purification.
|
Les utilisations thérapeutiques des sérums
anti-venimeux et anti-agents infectieux et des sérums anti-tissulaires
produits par le laboratoire Serolab sont nombreuses, notamment lors des
envenimations, de certaines maladies infectieuses bactériennes et
virales et des maladies inflammatoire et dégénératives
diverses. Enfin, le lait de jument, grâce à ses constituants, est
utilisé également dans le traitement de nombreuses maladies.
|
Mots-clés : Cheval, Biothérapie,
produits biologiques, Serocytol.
|
Adresse de l'auteur : Géraud Chancelin HELLOW
TEJIOZEM. s/c Pierre Marie KENFACK, ASECNA Yaoundé -
Cameroun
|
Tel : 00(237)22318312 @:hellowgeraud@
yahoo.fr/
drgeraud@yahoo.fr
|
|
INTRODUCTION
Au cours des millénaires, le cheval fut d'abord
chassé par l'Homme puis, après sa domestication, il lui servit
d'animal de selle, de somme et de trait. Chez les Celtes et les Germains, il
eut aussi une fonction cultuelle. Comme son entretien était fort
coûteux, sa possession était signe de prestige social dans la
plupart des sociétés. Avec le progrès de
l'industrialisation, le cheval fut supplanté par les nouveaux moyens de
transport et les outils de travail dans les pays industrialisés.
Cependant, il connaît dans ces pays, depuis quelques décennies,
une importance comme animal de loisirs [27]. Une importance
qui s'est accrue en raison de l'implication du cheval dans le domaine de la
santé. En effet, nombreux de ses produits entrent dans la composition
des médicaments utilisés en médecine humaine et
vétérinaire, c'est le cas des sérums anti-tétanique
et anti-rabique.
Cette utilisation des chevaux est mise à profit dans
l'industrie bio pharmaceutique et les instituts de recherche, permettant ainsi
la valorisation des propriétés thérapeutiques qu'ont
certains produits équins. On peut citer l'utilisation de sérums
d'origine équine, du lait de jument et d'hormones extraites d'urine de
juments gestantes, dans la fabrication d'une grande variété de
médicaments biologiques.
En effet, les chevaux possèdent un système
immunitaire très puissant [38] que les industries
pharmaceutiques ont exploité pour la fabrication de sérums immuns
à usage humain. Le taux d'immunoglobulines du sang de cheval est le plus
élevé du règne animal. La production de sérum
équin à but thérapeutique se fait à partir de
chevaux immunisés contre un agent pathogène spécifique ou
contre des antigènes tissulaires ou d'organes. Il est important de
préciser que dans le processus de fabrication, les produits subissent
automatiquement une étape de purification qui permet de diminuer, voire
d'éliminer tout risques d'effets indésirables et de contamination
chez l'Homme.
A titre d'exemple, le laboratoire Serolab en Suisse produit
depuis une cinquantaine d'année des immunoglobulines équines
spécifiques de tissus ou d'organe dans une gamme de médicaments
appelés Sérocytol®.
Depuis la plus haute Antiquité, les bienfaits du lait
de jument sont reconnus dans le domaine de la beauté et de la
santé. Les Chinois, les Grecs, les Egyptiens en connaissaient toutes les
vertus curatives, revitalisantes, énergétiques et
cosmétiques. Hérédote disait : « il nourrit,
fortifie, et donne de la vigueur » ;
Cléopâtre, reine d'Egypte, savait entretenir sa
beauté et la jeunesse de sa peau dans les bains de lait d'ânesse
et de jument [20].
Outre l'utilisation thérapeutique des produits
équins, le cheval lui-même sert dans certaines thérapies ;
c'est le cas de la monte thérapeutique à cheval [52]
ou l'équithérapie, qui contribue à traiter des
personnes souffrant d'un handicap physique ou mental ou qui sont
déstructurées socialement. Les mouvements du cheval contribuent
à fortifier les muscles du cavalier et ce dernier est astreint à
faire preuve d'attention et de raisonnement. Le cheval est également
utilisé sans être monté. La thérapie consiste alors
pour le patient à entrer en contact avec un animal et à interagir
avec lui [51].
L'objectif global de cette étude bibliographique vise
à approfondir les connaissances sur l'utilisation thérapeutique
des produits biologiques équins, qui présentent un grand
intérêt en médecine humaine.
Ainsi, ce travail comportera une première partie
générale dans laquelle :
· les généralités sur le cheval
constitueront le chapitre premier,
· le chapitre 2 traitera de l'historique dans l'utilisation
thérapeutique des produits équins,
· le chapitre 3 sera axé sur la biothérapie
et
· le chapitre 4 portera sur la
sérothérapie.
Dans une seconde partie, nous présenterons les
utilisations thérapeutiques des produits biologiques d'origine
équine et cette partie comportera :
· un premier chapitre axé sur les sérums
d'origine équine,
· un second chapitre consacré au lait de jument
et
· un dernier chapitre portant sur les
Sérocytol® .
CHAPITRE I. DONNEES GENERALES SUR LE CHEVAL
I.1 Présentation
Le cheval (Equus caballus) est un grand mammifère
de l'ordre des ongulés et de la famille des équidés. Il
est classé selon le tableau suivant :
- Règne : Animalia
- Embranchement : Chordata
- Sous-embranchement : Vertebrata
- Classe : Mammalia
- Sous-classe : The ria
- Infra-classe : Eutheria
- Ordre : Perissodactyla
- Famille : Equidae
- Genre : Equus
- Espèce Equus cabalus.
Bien avant l'apparition des Hommes, le cheval peuplait
déjà les vastes pâturages. Avant de l'avoir
domestiqué, l'Homme le chassait pour sa viande. De plus en plus il est
devenu quasiment aujourd'hui un compagnon domestique.
Le cheval est un herbivore. La longueur de ses membres et son
importante puissance musculaire font de lui un véritable coureur.
Le monde du cheval est très varié, allant des
différentes disciplines jusqu'aux multiples races. Tous les chevaux sont
différents, tant dans leur race, leur couleur, leur taille que dans
leurs utilisations.
I.2 Importance du cheval en Afrique : cas du
Sénégal
Le cheval est présent dans plusieurs secteurs
d'activités telles que la traction hippomobile urbaine et rurale,
l'industrie des courses hippiques, l'équitation sportive ou
d'agrément et, dans une moindre mesure, la chorégraphie
équine et la boucherie hippophagique. Après l'Ethiopie, le
Sénégal est parmi les cinq premiers pays africains en ce qui
concerne les effectifs chevalins. Ces effectifs qui étaient
estimés,
en 1966, à 186 000 têtes, ont été
officiellement évalués à près de 446 000
têtes en 1999 [41], 471.000 têtes en 2000 et 504
010 têtes plus récemment en 2004.
I.2.1 Utilisation en sport et loisir
L'importance du cheval dans le domaine du sport et loisir
n'est plus à démontrer. En effet, ils sont utilisés dans
les courses (pari mutuel urbain), les sauts d'obstacles et autres sports
équestres pour ce qui est du sport. En 2000 au Sénégal,
environ 0,1% de l'effectif équin était exploité comme
chevaux de course ou dans les sports équestres. Dans le loisir les
chevaux sont présents lors des spectacles (cirques), les danses
traditionnelles et les randonnées touristiques. Ils sont aussi parfois
appréciés comme animal de compagnie.
Au Sénégal, il y a une tradition
multiséculaire de pratique équestre. Les grandes
cérémonies étaient l'occasion d'étalage de talent
des cavaliers. Les chevaux danseurs du Cayor constituent un régal pour
le public. L'attirance indéniable du grand public aux multiples
réunions hippiques, aux fêtes données par des
sociétés rurales et urbaines montre bien le réel
intérêt pris pour ces manifestations [46]. La
pratique de l'équitation moderne dans ce pays, quant à elle,
remonte à la période coloniale. Le premier club civil a
été créé en 1943; il s'agit du Cercle de
l'Étrier de Dakar (CED) et le premier concours de sauts d'obstacles a
été organisé en 1949 au camp Borgnis-Desbordes 6ème
RAC, actuel camp Dial DIOP [2].
I.2.2 Utilisation au travail
Tout au long du XXe siècle, le cheval a
été délaissé suite à la mécanisation
de la société dans les pays industrialisés. De nos jours,
son utilisation est en nette recrudescence, pour accomplir de nombreuses
tâches. Dans les pays en développement en général et
au Sénégal en particulier, en milieu urbain, malgré le
développement de l'automobile, le cheval contribue à
l'urbanisation notamment par le transport des matériaux de construction
et de l'eau dans les chantiers souvent inaccessibles aux véhicules
à moteur. Le cheval intervient aussi dans le transport des personnes,
des marchandises et des ordures ménagères.
En milieu rural, l'agriculture repose sur le cheval qui est un
auxiliaire de travail pour les paysans. Les charrettes équines dans ce
milieu assurent également le transport
des personnes vers les marchés hebdomadaires et parfois
elles assurent les évacuations sanitaires vers les centres de
santé [45].
I.2.3 Consommation hippophagique
La viande de cheval, de couleur rouge vive, est
appréciée dans certaines tribus de nos pays, mais
considérée comme tabou dans d'autres. Cette aversion provient
notamment de la familiarité avec l'animal, mais également du fait
que la viande de cheval est un vecteur potentiel de la salmonellose et surtout
de la trichinellose [50]. En effet la viande de cheval
contaminée par le parasite genre Trichinella fut à
l'origine de plusieurs vagues d'épidémies en France et en Italie
entre 1975 et 1998 [1].
En Afrique de l'Ouest, le Sénégal est l'un des
pays où l'élevage chevalin est le plus développé.
Les chevaux inaptes à la culture attelée, à la traction et
au sport sont détournés vers la boucherie de même que les
chevaux reformés et accidentés. Aux abattoirs de Dakar, les
abattages de chevaux se font de façon sporadique, car la demande est
très faible compte tenu des habitudes alimentaires des populations mais
aussi à cause des tabous religieux [32, 33]. C'est peut
être pour cette raison que l'aptitude bouchère n'est guère
l'objet d'une spéculation chez l'éleveur
sénégalais.
I.3 Evolution des chevaux
I.3.1 Chevaux préhistoriques
L'histoire du cheval est relativement bien connue et se
résume en général en une évolution d'un petit
animal de la taille d'un renard d'environ 40 cm au garrot et possédant
quatre doigts, à un véritable cheval ou cheval moderne du genre
equus dont les écrits relatent l'apparition en Amérique
du nord.
L'évolution de cette espèce était surtout
liée aux facteurs de son environnement variant. Ainsi,
l'évolution du nombre de ses doigts, de quatre à un, serait due
à une adaptation à la course et au poids de l'animal croissant
d'une ère à l'autre. Aussi l'évolution de la table
dentaire avec l'augmentation des prémolaires était liée
à une
adaptation au régime alimentaire, de la consommation de
feuillage dans un habitat forestier ils se sont adaptés aux
graminées des prairies.
La dénomination de chevaux préhistoriques
adaptée dans les documents d'histoire renvoie aux différents
genres rencontrés depuis l'Eocène jusqu'au
Pléistocène et à nos jours.
Ainsi, après l'Eocène (il y a 60 millions
d'année) où les chevaux préhistoriques étaient
représentés par l'Eohippus et l'Hyracotherium, vint
l'Oligocène (45 à 20 millions d'années) avec le
Mésohippus, puis le Miocène avec le Miohippus et le
Mérychippus, le Pliocène avec le Pliohippus et l'Hipparion et
enfin le Pléistocène jusqu'à nos jours qui connut
l'apparition du genre Equus correspondant aux chevaux modernes
(Equus cabalus) [45].
I.3.2 Chevaux modernes
La caractéristique anatomique la plus marquée du
cheval moderne est qu'il ne possède qu'un doigt à chacun de ses
quatre pieds, ce qui en fait un ongulé, périssodactyle, à
nombre impair de doigts. Le doigt du cheval, qui correspond au médius de
la main humaine, est très élargi et protégé par un
sabot corné. Des éperons vestigiaux correspondant aux
deuxième et quatrième doigts sont situés de chaque
côté du pied au-dessus du sabot.
Le crâne du cheval est allongé et la mandibule,
ou mâchoire inférieure, est très longue. La colonne
vertébrale se compose de sept vertèbres cervicales, dix-huit
vertèbres dorsales, six vertèbres lombaires, cinq
vertèbres sacrées et quinze vertèbres caudales. La
dentition d'un cheval adulte comprend quarante-quatre dents : trois incisives,
une canine, quatre prémolaires et trois molaires de chaque
côté des mâchoires. Les incisives, qui servent à
brouter l'herbe, poussent en demi-cercle. Il existe un intervalle
prononcé entre les canines et les prémolaires ; le mors servant
à contrôler le cheval est placé dans cet intervalle quand
l'animal est monté ou dirigé. Toutes les dents ont de longues
couronnes et des racines assez courtes. Le cheval a un estomac simple et la
fermentation des aliments fibreux a lieu dans une poche aveugle, le
cæcum, analogue à l'appendice des humains. Il se trouve à
la jonction du
gros intestin et de l'intestin grêle. Chez un grand cheval,
le cæcum peut avoir une capacité d'environ 38 litres.
I.4 Types et races de chevaux exploités au
Sénégal
Le cheptel chevalin sénégalais comporte en son
sein différentes espèces de taille et de conformation variables
avec des normes proches de la descendance des chevaux Fleuve et Foutanké
qui tirent leur origine du Barbe Nord africain et des poneys qui sont les
Mbayar et les Mpar [32].On distingue trois races chevalines
locales au Sénégal : les chevaux Fleuve et Foutanké, le
cheval M'Bayar et le cheval Mpar.
Outre ces races locales, le cheptel chevalin
sénégalais compte certaines races exotiques dont le Pur sang
arabe, le Pur sang anglais et le cheval anglo-arabe.
I.4.1 Chevaux Fleuve et Foutanké
Le cheval Fleuve est une variante du cheval du sahel,
lui-même descendant du Barbe. C'est un cheval généralement
gris truité, gris foncé ou gris clair, voire très clair.
Il est longiligne avec un poids compris entre 300 et 350 kilogrammes.
Le cheval Fleuve est en général un sujet
harmonieux, de grande taille, aux membres fins, énergétiques, aux
allures brillantes, à la tête fine et rapide
[32].
Le Foutanké est un métis entre étalon Fleuve
et jument Mbayar. Il se rapproche du point de vue de ma conformation beaucoup
plus du cheval Fleuve.
I.4.2 Cheval Mbayar
Originaire de la localité dont il porte le nom, il est
reconnu comme étant un cheval rustique et endurant. Animal
charpenté avec une encolure courte, une poitrine profonde, des cuisses
musclées et des jarrets bien articulés et larges, ce cheval est
apte au trait et sa taille varie entre 1,36 et 1,40 m au garrot
[45].
I.4.3 Cheval Mpar
Son berceau est le Cayor ; ce qui lui vaut l'appellation de
cheval du Cayor. Les ethnologues du cheval lui trouvent peu de qualités.
Il a le dos long, la poitrine plate, les aplombs défectueux, des tendons
minces, les membres grêles. Il mesure 1,25 à 1,35 m au garrot.
C'est le cheval de fiacre, apte au transport de très
légères charges [45].
Les mensurations (tailles, longueur, périmètre
thoracique, hauteur de la poitrine, indice dactylo-thoracique, indice
corporelle, longueur de la tête, tour du canon) des trois races
chevalines locales du Sénégal sont résumés dans le
tableau I ci-après. Il montre que les paramètres du cheval Fleuve
ont des mensurations supérieures à celles des deux autres
races.
Tableau I : Mensurations des chevaux du
Sénégal.
|
|
|
|
RACES
PARAM ETRES
|
Fleuve
|
Mbayar
|
Mpar
|
Taille (m)
|
1,410
|
1,360
|
1,309
|
Longueur (m)
|
1,460
|
1,370
|
1,350
|
Périmètre thoracique (m)
|
1,530
|
1,520
|
1,430
|
Hauteur de la poitrine (m)
|
0,650
|
0,630
|
0,600
|
Indice dactylo-thoracique
|
0,184
|
0,178
|
0,174
|
Indice corporel
|
0,834
|
0,901
|
0,924
|
Tour du canon
|
18,50
|
18,50
|
18,30
|
Longueur de la tête (cm)
|
57
|
57
|
52
|
Source : Larrat [32].
I.4.4 Cheval Pur-sang arabe (Fig. 1)
Le Pur-sang arabe est un cheval d'origines orientales
extrêmement anciennes. Son sang coule dans beaucoup de races de chevaux.
Il a une morphologie caractéristique que l'on retrouve dans toutes les
lignées: cheval de petite taille (145- 153 cm en moyenne), fin,
élégant et racé, au dos court et à la croupe plate
(il a moins de vertèbres que les autres), au chanfrein plus ou moins
concave, aux grands yeux, aux petites oreilles, aux membres fins et secs,
à l'attache de queue haut
placée ; la queue est souvent portée
dressée, en panache. Cheval intelligent, vif et rapide, avec des temps
de réaction très courts, mais il est aussi robuste et
extrêmement endurant : suivant le dicton arabe, il doit "porter lourd,
vite et loin". Cette morphologie est cependant moins marquée dans les
Arabes de course, surtout élevés dans le sud-ouest de la France.
Le Pur-sang arabe est utilisé pour les courses d'endurance, qu'il domine
largement, les courses de vitesse (surtout en France et dans les pays arabes),
les concours de beauté (les shows) ou la selle [27].
I.4.5 Cheval Pur-sang anglais (Fig. 2)
Race d'importance mondiale. Ce sont les critères de
performances à la course qui ont orienté les choix de sa
sélection. Splendide animal de course à la musculature puissante,
très longiligne et extrêmement rapide, de 3 types : le sprinter
(haut et allongé, très rapide), le stayer (petit, meilleur en
fond) et l'intermédiaire (court, apte aux obstacles). Il est
élevé pour les courses de vitesse, mais aussi le saut d'obstacle,
a servi à améliorer la plupart des races et à en
créer de nouvelles [27].
I.4.6 Cheval anglo-arabe
L'anglo-arabe est issu du croisement des Pur sang anglais et
arabe. On retrouve des caractéristiques communes : c'est un cheval de
taille moyenne ou grande, de type fin, harmonieux, élégant et
racé avec une belle tête, mais rapide, puissant et
résistant, qui conjugue la vitesse du pur sang anglais et l'endurance du
pur sang arabe, avec une forte personnalité : il est volontaire, joueur,
audacieux et courageux, réactif voire difficile mais moins "chaud"
d'autrefois, et très attachant. "Il s'identifie avec celui qui le monte,
répond à sa pensée et devance ses désirs". La robe,
surtout grise aux origines, est maintenant baie, alezane ou grise.
L'anglo-arabe est un cheval de sports polyvalent, surtout
apprécié en concours complet, mais aussi en endurance (si
proportion importante de sang arabe), ou en équitation
d'extérieur [27].
Figure 1 : Cheval Pur-sang arabe. Source
: Photo Hellow.
Figure 2 : Cheval Pur-sang anglais.
Source : Photo Hellow.
I.5 Physiologie équine
I.5.1 Généralités
Un cheval de selle adulte pèse environ 500 kg, les plus
lourds des chevaux de trait peuvent atteindre la tonne.
Un cheval vit en moyenne 20 à 30 ans. Les poneys et les
chevaux dits « lourds » vivent en moyenne plus longtemps que d'autres
races. L'espérance de vie d'un cheval domestique est allongée
grâce aux soins prodigués par l'Homme. Certains chevaux atteignent
les quarante ans.
I.5.2 Locomotion et allures
Pour se déplacer, le cheval mobilise ses membres dans
un certain ordre qui permet de caractériser les allures,
c'est-à-dire les différentes façons de se déplacer.
Les allures sont classées en trois catégories :
- allures naturelles : exécutées d'instinct par
le cheval et dont font partie notamment le pas, le trot, le galop, l'amble et
le tölt (pour les chevaux islandais en particulier), le reculer et le saut
;
- allures artificielles : acquises par le dressage, comme le
passage, issu du trot, le pas d'école, le pas espagnol;
- allures défectueuses : qui résultent d'une
douleur ou d'une mauvaise utilisation du cheval, comme l'aubin du devant (trot
des postérieurs et galop des antérieurs), l'aubin du
derrière (trot des antérieurs et galop des postérieurs),
le traquenard (trot décousu ou désuni par dissociation des
bipèdes diagonaux), le galop désuni (galop à droite des
postérieurs et galop à gauche des antérieurs, ou
vice-versa) et le galop à quatre temps, galop lent qui dissocie le
bipède diagonal.
Outre les allures, il existe des mouvements naturels comme les
mouvements de défense ou d'attaque : la ruade et le cabrer.
Les mouvements sur place sont des mouvements d'école comme
le piaffer qui est un trot sur place, la courbette où le cheval se cabre
et la croupade où le cheval rue.
I.5.3 Sens du cheval
Le cheval dispose de cinq sens mais certains parlent
même d'un sixième sens. Les sens les plus développés
chez le cheval sont l'odorat, l'ouïe et le toucher. Par exemple, les
vibrisses de son menton composant la barbe, lui permettent de reconnaître
ce qu'il ne voit pas; tandis que son odorat lui permet d'identifier les
individus (qu'il s'agisse des membres de sa harde ou non, comme des humains
croisés dans sa vie), les plantes (éventuellement toxique ou
comestible), et ce jusqu'à plus de 2 km de distance.
Le cheval dispose d'un angle de vue de 340 degrés, avec
seulement deux angles morts situés exactement devant et derrière
lui : sa vision lui permet de voir sur les côtés comme la cravache
du cavalier, mais il ne voit pas une main posée directement sur son
chanfrein ou si quelque chose lui est présenté au niveau de sa
bouche. Pour cette raison, il faut lui faire sentir la main avant de le
caresser pour ne pas le surprendre. Certains chevaux devenus aveugles peuvent
tout de même vivre à peu près normalement : ils se font
aider d'un congénère. Un cheval aveugle fut même champion
de France de dressage.
I.5.4 Alimentation
Les chevaux d'écurie mangent des céréales
comme l'avoine, l'orge et parfois le maïs, des aliments composés
industriels comme les granulés et des fourrages, c'està-dire du
foin, de la luzerne ou de la paille. Les chevaux en pâturage se
nourrissent d'herbe composée de 70 % de graminées, 20 % de
légumineuses et 10 % de diverses plantes.
Les chevaux boivent environ 20 à 40 litres d'eau par jour
et jusqu'à deux fois plus en été ou pour les chevaux
lourds.
I.5.5 Reproduction
La fécondation se fait de plus en plus souvent par
insémination artificielle en sperme congelé dans les pays
développés. Cette technique permet aux éleveurs de
disposer facilement d'un large choix de géniteurs mâles pour leurs
poulinières. Dans la nature, les poulains naissent en
général au printemps. Pour des raisons économiques, les
éleveurs recherchent une naissance plus précoce au
début de l'année et parviennent à déclencher des
chaleurs en jouant par exemple sur l'intensité de l'éclairage. La
durée de gestation est en moyenne de onze mois (310 à 360 jours)
et la jument ne donne naissance qu'à un seul poulain à la fois
sauf exception. Ce processus est appelé le poulinage et il est dit que
la jument pouline. À la naissance, le poulain pèse environ une
quarantaine de kilogrammes et son poids double au cours du premier mois. Le
poulain sait marcher moins d'une heure après la naissance et dispose de
la vision dès la naissance. Le poulain devient adulte entre deux et cinq
ans suivant la race à laquelle il appartient. Certaines sont plus
précoces que d'autres. Le cheval peut s'accoupler avec d'autres
équidés. Le produit d'un étalon et d'une ânesse est
un bardot, celui d'un baudet et d'une jument est un mulet ou une mule,
celui d'une jument et d'un zèbre est dénommé
zébrule ou zorse.
Le cheval possède 32 paires de chromosomes contre 23
paires pour l'Homme.
I.6 Système immunitaire du cheval
I.6.1 Résistance naturelle ou immunité
innée
Tout individu est sous l'assaut constant d'une
variété de microbes qui partagent son milieu de vie. Tandis que
la majeure partie de ces organismes est considérée comme
étant inoffensive, leur capacité de nuire est
révélée lorsqu'elles causent occasionnellement des
infections opportunistes. L'organisme des hôtes a développé
une variété de mesures défensives afin d'empêcher la
survenue de telles infections opportunistes. Il s'agit des moyens de
défense spontanés ou résistance naturelle ou
immunité innée. Cette défense se fait à l'aide des
facteurs tissulaires, des facteurs cellulaires et des facteurs humoraux.
I.6.1.1 Facteurs tissulaires
La première barrière naturelle rencontrée
par un agent pathogène en provenance du milieu extérieur est
constituée par le revêtement cutanéo- muqueux et le tractus
d igestif.
En plus de l'effet barrière qu'elle constitue à
la pénétration, la surface de la peau contient de diverses
enzymes, acides gras et certaines essences qui empêchent la croissance
des bactéries, des champignons et des virus.
Les muqueuses et les sécrétions muqueuses
contiennent une variété de constituants qui empêchent la
colonisation et la pénétration de ces surfaces.
Il s'agit des lysozymes bactériolytiques, des
polypeptides bactéricides, des mucopolysaccharides, et des anticorps. Le
mucus constitue également une barrière physique qui
séquestre les microorganismes envahissant et les expose à une
certaine disposition. Par exemple, des particules emprisonnées dans les
sécrétions muqueuses du tractus respiratoire, sont
transportées vers le haut par l'action des cellules ciliaires de la
trachée, où elles sont expectorées ou sont
avalées.
Une fois avalé, les sécrétions acides et les
enzymes digestives de l'estomac détruisent la plupart des
microorganismes.
I.6.1.2 Facteurs humoraux
Les barrières physiques fournissent un obstacle
formidable à la plupart des microorganismes. Cependant, en raison des
dommages ou des maladies fondamentales, ces barrières peuvent être
dépassées. Une fois qu'une brèche est ouverte, l'organisme
de l'hôte présente une variété de mécanismes
de défense internes pour circonscrire et éliminer les
envahisseurs. Le plasma et le liquide interstitiel contiennent une
variété de protéines qui peuvent inactiver les
microorganismes étrangers. Il s'agit des lysozymes, des
interférons, de la lactoferrine, des polyamines, des anticorps, et de
diverses protéines lytiques.
Peu de temps après l'infection, la concentration de
certaines de ces protéines sériques, les protéines de la
phase aiguë, augmente rapidement. Certaines des protéines de la
phase aiguë font partie du système de complément, qui est un
mécanisme de défense important.
Le système de complément se compose d'un certain
nombre de protéines qui, une fois activées, servent de facteurs
chimiotactiques, d'opsonines, et d'agents lytiques.
I.6.1.3 Facteurs cellulaires
Les macrophages associés aux tissus et les
granulocytes, constituent la première ligne de la défense
cellulaire. Les cellules phagocytaires dérivent des cellules des
lignées pluripotentes situées principalement dans la moelle
osseuse. Sous l'influence d'une variété de signaux provenant de
l'intérieur comme de l'extérieur de la moelle
osseuse, ces cellules souches sont alors destinées
à se développer en cellules de la lignée granulocytaire
(macrophages). Le signal majeur est fourni par une famille de facteur de
croissance connue sous le nom de facteurs stimulant les colonies
(CSFs). Les CSFs envoient aussi bien les signaux prolifératifs que
les signaux différentiateurs menant à la maturation des monocytes
ou des granulocytes. Ces cellules partent de la moelle osseuse et sont
transportées par le sang vers les divers sites de l'organisme où
les monocytes subissent davantage de différenciation en macrophages. Ils
représentent la principale ligne de la défense en engloutissant
et détruisant les corps étrangers envahissants.
En outre, les macrophages sécrètent une
variété de substances qui servent à stimuler la production
des protéines de la phase aiguë et à attirer d'autres
cellules, telles que les lymphocytes, dans leur voisinage. Parmi ces cellules
lymphoïdes attirées dans le voisinage il y a des cellules non
phagocytaires, les cellules natural killer (NK), qui sont capables de
lyser les cellules infectées de virus et d'autres cellules anormales.
La production d'interférons par les macrophages et
d'autres cellules infectées accroît l'activité cytolytique
des cellules NK. D'autres macrophages sont également attirés au
niveau du site et nettoient les cellules mortes et les débris, et
participent à l'induction de la réponse immunitaire acquise.
I.6.2 Immunité acquise et spécifique
La réponse immunitaire acquise est initiée en
réponse au contact entre les lymphocytes et le corps étranger.
Contrairement à la nature non spécifique de la réaction
immunitaire innée, une caractéristique importante de la
réaction immunitaire acquise est la spécificité de cette
interaction. Ainsi une exposition de l'hôte à un microbe
particulier ou un parasite induit des réactions immunitaires qui sont
dirigées contre ce microorganisme et n'affectent pas les microorganismes
non concernés. La spécificité de la réaction
immunitaire acquise est le résultat de l'interaction des
molécules spécifiques, ou des antigènes du corps
étranger avec les récepteurs spécifiques
d'antigènes sur des lymphocytes. Chaque lymphocyte exprime ses
propres récepteurs spécifiques
d'antigènes dont la spécificité est
déterminée pendant le développement du lymphocyte. Une
facette importante de la réaction immunitaire à un
antigène particulier est l'expansion clonale des lymphocytes
spécifiques d'antigènes. En plus d'amplifier une réaction
immunitaire continue, l'expansion clonale prévoit également
l'établissement d'une population des lymphocytes mémoires. Ces
cellules mémoires sont responsables de la réaction immunitaire
rapide et intensifiée observée lors de la réexposition au
même antigène.
La réaction immunitaire acquise se compose des
mécanismes effecteurs humoraux et cellulaires. La composante
humorale fait intervenir des immunoglobulines ou anticorps, qui sont
trouvés dans le plasma et les tissus fluides. Les anticorps sont les
glycoprotéines multimériques capables de se lier aux
antigènes spécifiques. Ils sont produits par les lymphocytes B
différenciés. L'activation, la prolifération, et la
différentiation des lymphocytes B parmi les cellules plasmatiques
dépendent d'autres cellules, telles que les lymphocytes T, qui
représentent la composante cellulaire de la réaction
immunitaire acquise.
La spécificité antigénique des
lymphocytes T est déterminée par les récepteurs
cellulaires TCR (T-cell receptor). Les récepteurs TCR sont identiques,
cependant distincts, à la molécule d'immunoglobuline des
lymphocytes B. Les lymphocytes T ont deux fonctions principales dans la
réaction immunitaire acquise :
- comme régulateur de la réponse immunitaire
;
- et comme cellules effectrices cytolytiques.
Les lymphocytes T Helper produisent de diverses cytokines
nécessaires pour l'induction des réactions immunitaires humorales
et cellulaires. D'autres lymphocytes T inhibent ou suppriment l'activité
d'autres cellules effectrices. De tels lymphocytes T suppresseurs
peuvent jouer un rôle important dans la régulation des
réactions immunitaires. Les autres fonctions effectrices des lymphocytes
T sont l'activité cytolytique des lymphocytes T cytotoxiques (CTLs). La
spécificité antigénique des CTLs joue un rôle
important dans la destruction des cellules infectées de virus.
L'induction de l'activité des CTLs est également
réglée par des lymphocytes T Helper et suppresseurs. La
réaction immunitaire acquise diffère ainsi de l'immunité
innée parce qu'elle est antigène- dépendante et ces
cellules qui déterminent la réaction immunitaire acquise
expriment les récepteurs spécifiques d'antigènes.
Puisque le système immunitaire répond autant aux
antigènes des agents pathogènes vivants que de ceux tués,
il est donc possible de stimuler l'immunité sans causer l'infection. En
effet, c'est la base de la vaccination ou de l'immunisation. Il est possible
d'immuniser les chevaux en leur injectant des antigènes particuliers,
pour ensuite récolter leur sang afin d'en extraire du sérum
immunisé pour des fins thérapeutiques [37].
CHAPITRE II. HISTORIQUE DE L'UTILISATION DES PRODUITS
BIOLOGIQUES D'ORIGINE EQUINE
L'historique de l'utilisation des
médicaments biologiques d'origine équine en médecine
humaine rejoint celle de la sérothérapie. Elle débuta au
17e siècle et connut la participation de plusieurs auteurs
à travers leurs expérimentations, les publications de leurs
travaux sur ce domaine et l'application des résultats et de leurs
produits de recherche.
Dans ce chapitre d'histoire, ces auteurs sont successivement
présentés en fonction de la période d'exécution de
leurs travaux :
- RICHET et HERICOURT en 1888, montre que le
sérum d'animaux immunisés a un pouvoir préventif chez les
animaux d'expérience [39].
- Pierre Paul Emile ROUX (1 853-1933), médecin
bactériologiste et immunologiste français, qui fut un des plus
proches collaborateurs de Louis PASTEUR (1822- 1895), avec qui il fonda
l'Institut Pasteur. Il découvrit en 1891, le
sérum antidiphtérique produit chez le cheval, qui a permis la
première thérapie efficace contre la diphtérie.
- Emil Adolf Von BEHRING (1854- 1917), médecin allemand
et S. KITASATO, japonais, sont co-auteurs des publications importantes
concernant deux maladies graves de l'époque (diphtérie et
tétanos) :
· La première publication est parue en
1890 et démontre l'existence d'un facteur humoral chez
des animaux immunisés contre la toxine du tétanos ou de la
diphtérie ;
· La seconde, publiée en 1892,
démontre que ce même sérum pouvait procurer une
immunité ;
· La troisième utilise ce principe pour le
traitement de la diphtérie.
- ROUX, MARTIN et CHAILLOUX en 1894 au
Congrès de Budapest firent leur communication sur le résultat du
traitement de 300 cas de diphtérie par le sérum de cheval. Ce
sérum permit de réduire la mortalité de 50 à 25%
[39].
- Albert CALMETTE (1 861-1 933), médecin et biologiste
français : en 1894, il mit au point les premiers
sérums antivenimeux contre les morsures de serpent en utilisant des
sérums de chevaux vaccinés et immunisés (le sérum
de Calmette) [48]. La même année il publie un
article : « Contribution à l'étude du venin de serpents.
Immunisation des animaux et traitement de l'envenimation »
[39].
- Gaston RAMON (1886-1963), vétérinaire et
biologiste français, intervient plusieurs années :
· 1911-1920 : il a été
chargé d'immuniser de très nombreux chevaux et de récolter
des sérums antitétanique, antidiphtérique, anti
gangréneux, destinés au traitement de ces maladies chez
l'Homme.
· 1915 : Il a permis de parer au
problème de contamination des sérums immunisés en
proposant l'utilisation du formol.
· 1921 : il met au point un
procédé de purification des sérums antitoxiques qui va
réduire la fréquence et la sévérité des
accidents sériques.
· 1925 : Il instaure le principe des
substances adjuvantes et stimulantes de l'immunité, technique qui permet
d'obtenir des sérums plus riches en antitoxines en joignant au vaccin
une substance irritante pour les tissus.
·
1937-1940 : Il est chargé de
coordonner l'ensemble des services assurant la production des sérums et
des anatoxines. Entre 1939 et 1940, l'Institut Pasteur fournit sept millions de
doses de sérums et vaccins pour les armées
[21].
- Jean THOMAS (1902-1 977), médecin, dès
1931 il met à profit l'activité immunomodulante
des anticorps pour la mise au point de la Sérocytothérapie.
Il avait réalisé, dès les années
1940, des travaux de recherche sur l'application thérapeutique des
immunsérums spécifiques des tissus de l'organisme. Les premiers
médicaments ont été mis au point et produits en France
sous le nom de Specyton. Ces médicaments ne sont plus
commercialisés de nos jours.
En 1958 Jean Thomas a créé le
laboratoire Serolab en Suisse afin de mettre à disposition des patients
et des médecins des médicaments conformes aux exigences
pharmaceutiques, fiables et efficaces [42].
CHAPITRE
III. LA BIOTHERAPIE
III.1 Définition
La biothérapie est une méthode
thérapeutique fondée sur l'emploie d'organismes vivants (levures,
ferments, certains microbes) ou de substances prélevées sur des
organismes vivants (hormones, sérums, extraits d'organes ou de tissus) ;
alors que lors de la chimiothérapie, on utilise les substances de
synthèse.
III.2 Quelques exemples de thérapie
biologique
III.2.1 Les Interférons (IFN)
Les interférons désignent un groupe de
protéines naturelles produites et sécrétées par les
cellules de l'organisme pour stimuler le système immunitaire et l'aider
à combattre l'infection et la maladie. Les interférons peuvent
être administrés à des doses plus fortes que celles
normalement sécrétées par l'organisme afin
d'empêcher la division des cellules cancéreuses et de ralentir la
croissance de la tumeur. Il s'agit d'un type de modificateur de la
réponse biologique [43]. La thérapie
anticancéreuse utilise généralement les INFá dans
les cas de leucémie à trichloleucocytes et de myélome
multiple.
III.2.2 Les Interleukines : (IL-2)
L'interleukine 2 (IL-2) est une protéine naturelle
produite dans l'organisme et pouvant être synthétisée in
vitro pour un usage en thérapie anticancéreuse. En effet sa
disponibilité dans l'organisme permet la stimulation du système
immunitaire afin de combattre la maladie [43]. Il est
secrété par les lymphocytes T helpers activés par
l'antigène présenté par les macrophages en présence
d'IL-1. Les IL-2 sont indiqués en thérapie du cancer rénal
et du mélanome métastasés.
III.2.3- Les facteurs de croissance
hématopoïétiques
Ces facteurs sont capables de soutenir et d'amplifier la
prolifération d'une ou de plusieurs lignées
hématopoïétiques. Parmi ces facteurs on retrouve de
nombreuses interleukines (IL3, IL4, IL5...), le facteur stimulant les colonies
de granulocytes et de macrophages ou GM-CSF, et le facteur stimulant les
colonies de granulocytes ou GCSF.
III.2.3.1 L'érythropoïétine
Produite au niveau du rein, elle agit en stimulant la
lignée érythroblastique. Elle est utilisée dans
l'anémie de l'insuffisance rénale et dans l'anémie induite
par les sels de platine, afin d'éviter les transfusions.
III.2.3.2 Granulocyte- Macrophage Colony Stimulating Factor
(GM-CSF)
C'est une glycoprotéine qui agit en stimulant la
production et les fonctions des lignées monocytaires macrophagiques et
des lignées des polynucléaires neutrophiles et
éosinophiles.
Elle est utilisée dans la neutropénie post
chimiothérapie, dans les greffes de moelle osseuse, et dans certains
cas, dans le traitement du sida.
III.2.3.3 Granulocyte Colony Stimulating Factor (G-CSF)
C'est une glycoprotéine produite par les monocytes et
les fibroblastes. Elle agit en stimulant les productions et les fonctions
phagocytaires des polynucléaires neutroph i les.
Elle est utilisée dans les neutropénies post
chimiothérapie et les greffes de moelle osseuse et de cellules souches
périphériques (CSP).
III.2.4 Les inhibiteurs de la transduction du signal : Les
anticorps monoclonaux
Les anticorps monoclonaux sont synthétisés en
grande quantité in vitro à partir des cellules hybrides ou
hybridomes (plasmocytes de rate provenant d'un animal immunisé
fusionnés à un myélome). Les utilisations
thérapeutiques sont nombreuses ; récemment deux molécules
ont été mises sur le marché dont l'une a pour principe
actif des anticorps monoclonaux anti-CD20 est utilisé en thérapie
des lymphomes.
Il existe des anticorps monoclonaux connus sous le nom
d'anti-angiogéniques. Ils agissent contre les facteurs
angiogéniques sécrétés par les cellules tumorales
tels que le VEGF (Vascular Endothelial Growth Factor), en se fixant sur leur
recepteurs cell u lai res.
CHAPITRE
IV. LA SEROTHERAPIE
IV.1 Définition
Etymologiquement le terme sérothérapie est issu
du latin serum, petit lait et du grec thérapéia,
thérapeutique. C'est l'utilisation thérapeutique du
sérum sanguin. Elle se caractérise par l'administration en
injection sous-cutanée, intraveineuse, intramusculaire ou
intrarachidienne, d'un sérum immun d'origine animale (provenant d'un
animal vacciné contre une maladie infectieuse) ou d'origine humaine
(sérum de
convalescent d'une maladie infectieuse) pour protéger
contre cette maladie (sérothérapie préventive) ou pour
la traiter (sérothérapie curative).
La sérothérapie permet de neutraliser un
antigène microbien, une bactérie, une toxine, un virus ou encore
un venin. Autrement dit le sérum immunisant est un sérum sanguin
contenant un anticorps ayant la capacité de réagir contre un
corps étranger à l'organisme (antigène)
[10].
IV.2 Historique
La découverte de la sérothérapie revient
à Emile ROUX (1891) cité au chapitre II précédent,
qui fût un grand pasteurien de l'époque du savant Louis PASTEUR.
De ses travaux personnels, l'histoire retiendra la sérothérapie
qui ouvrit une ère nouvelle au traitement de la diphtérie puis du
tétanos, avant d'être appliquée à d'autres grandes
maladies infectieuses.
En effet, E. ROUX s'est aperçu qu'en injectant à
un cheval la toxine de la diphtérie, celui-ci fabriquait des anticorps
dans son sang à partir duquel on pouvait préparer un
sérum.
On pouvait également injecter au cheval les germes du
tétanos, du botulisme et de la gangrène [10].
Dès 1984 l'application de la sérothérapie
antidiphtérique dans les hôpitaux parisiens fait
considérablement diminuer la mortalité infantile, qui passe alors
de 45 % à 24 %. Aussi lors de la première guerre mondiale
(1914-1918) la sérothérapie antitétanique connut un
succès éclatant pour sa première application de masse
[22].
Du fait de leur nature hétérologue et souvent de
leur effet allergisant, les sérums immuns équins furent
progressivement purifiés et modifiés pour obtenir les
immunoglobulines (gammaglobulines) [10].
Bien que l'utilisation de la sérothérapie pour
les maladies bactériennes ait été remplacée par
l'antibiothérapie, son utilisation reste d'une grande importance de nos
jours, pour lutter contre les envenimations vipérines et quelques
maladies infectieuses (la diphtérie, botulisme, la rage...).
IV.3 Rappels sur les immunoglobulines
IV.3.1 Définition
Les Immunoglobulines sont des globulines sériques
particulières ayant la propriété de se combiner d'une
manière spécifique à certaines substances
étrangères solubles ou cellulaires qui leur correspondent et
appelés antigènes [15].
Ces protéines présentent des
propriétés immunologiques, de reconnaissance et de liaison
spécifique à l'antigène, et des fonctions biologiques
effectrices (fixation et activation du complément...).
IV.3.2 Structure d'une immunoglobuline G
Les immunoglobulines G sont des glycoprotéines d'un
poids moléculaire de 150 000 daltons, formées de 4 chaînes
polypeptidiques (2 chaînes lourdes et 2 chaînes
légères) appariées symétriquement par des ponts
disulfures et donnant une structure en Y (fig. 3).
En rapport avec leur activité, les Ig G ont trois
extrémités, dont deux d'entre elles terminent les fragments
F(ab'), elles sont toutes semblables et sont complémentaires de la forme
moléculaire de l'antigène. Elles sont appelées
extrémités variables ou sites anticorps car elles sont
différentes d'un anticorps à l'autre. La troisième
extrémité appartient au fragment constant (Fc) et, c'est la
même pour tous les anticorps d'une même espèce.
Il existe plusieurs sites antigéniques sur une
immunoglobuline avec les différents niveaux de spécificité
suivants :
> Isotypique : dans une espèce donnée, les
classes et les sous-classes d'immunoglobuline possèdent des
caractères propres à l'espèce. Ces caractères sont
dénommés isotypes.
> Allotypique : les allotypes correspondent à des
variations génétiques entre individus, au sein d'une même
espèce. Chez l'Homme, tous les allotypes sont situés sur les
domaines constants des chaînes lourdes et des chaînes
légères.
> Idiotypique : la variabilité idiotypique est une
variabilité associée au site anticorps. Elle implique donc les
parties variables des chaînes lourdes et des chaînes
légères.
Figure 3. Schéma simplifié
d'une immunoglobuline G.
IV.3.3 Fonctions des anticorps
Les anticorps sont des molécules bifonctionnelles. Leur
première fonction est de se lier à l'antigène mais elles
doivent aussi interagir avec les systèmes effecteurs et les tissus de
l'hôte afin d'éliminer l'antigène.
Certaines de ces fonctions peuvent être
réalisées directement par la liaison avec l'antigène. Par
exemple, les anticorps qui reconnaissent les molécules de surface des
virus les empêchent de se lier aux cellules hôtes et de les
infecter.
Cependant la plupart des fonctions des anticorps
nécessitent la liaison des complexes antigène- anticorps aux
récepteurs Fc des cellules immunocompétentes (macrophages),
induisant ainsi la phagocytose.
Par cette même liaison, les anticorps déclenchent
la cascade du complément et permettent la destruction des
bactéries par lyse, la facilitation de la phagocytose et
l'élimination des complexes immuns.
IV.3.4 Synthèse des immunoglobulines
IV.3.4.1 Mécanisme de synthèse
Les immunoglobulines sont synthétisées par les
lymphocytes B, transformées en plasmocytes.
Tout se passe exactement à l'image d'une synthèse
de protéine ; ainsi, le mécanisme comprend quatre principales
étapes (figure 4) :
- au niveau nucléaire, il y a transcription de l'ADN en
ARNm ;
- ensuite en milieu extranucléaire, il y a traduction
de la copie du gène avec élaboration en quelques secondes des
chaînes lourdes et légères du futur anticorps, sous forme
de polypeptides ;
- Le réticulum endoplasmique rugueux assemble les
chaînes lourdes et légères en paires deux à deux, et
leur fixe de la glucosamine. Le corps de Golgi concentre les produits en grains
de sécrétion et fixe successivement le mannose, le glucose et le
galactose ;
- dans la dernière étape, les grains de
sécrétion assurent le transport jusqu'à la membrane
où, après ajout d'acide sialique, puis, polymérisation
éventuelle, comme l'ajout d'une pièce J toujours
synthétisée dans le cas des IgA, a lieu l'excrétion, au
bout de 20 minutes environ, par fusion de la membrane des grains de
sécrétion avec celle de la cellule.
La stimulation antigénique module la synthèse
d'immunoglobulines. En effet une dose unique d'antigène induit
l'apparition d'anticorps dans quelques plasmocytes très
différenciés et une injection de rappel les fait apparaître
dans les espaces extranucléaires, l'appareil de Golgi, le
réticulum endoplasmique de grandes cellules blastiques, puis,
après cinq jours, seulement dans le cytoplasme de plasmocytes ce qui
traduit une maturation cellulaire.
Puisque les anticorps sont sécrétés
à la suite d'une exposition aux antigènes, il y a
nécessairement une spécificité entre ces deux
éléments. Ainsi un lymphocyte B ou un plasmocyte est
spécifique :
- d'un seul antigène, donc un seul anticorps ;
- d'un seul allotype (une chaîne H, une chaîne L)
;
- d'un seul idiotype (même spécificité
antigénique).
Il y a une augmentation de l'affinité de l'anticorps pour
l'antigène au cours de l'immunisation.
Figure 4. Schéma de
synthèse des anticorps. (Source [9]).
IV.3.4.2 Régulation de la synthèse
d'anticorps
> La qualité de l'antigène intervient :
· Les antigènes thymo-dépendants, les
protéines sériques et les antigènes d'hématies
hétérologues, nécessitent l'intervention de lymphocytes T
sur les lymphocytes B et conduisent à la synthèse des anticorps
IgG ;
· Les antigènes thymo-indépendants
(uniquement chez la souris) et les polysaccharides bactériens,
conduisent à l'élaboration des anticorps IgM, sans l'aide des
lymphocytes T.
> Les réponses primaire et secondaire
diffèrent :
· Pour une première exposition à un
antigène donné, la réponse est lente et modeste; si le
même antigène est rencontré une seconde fois, que la
quantité soit faible ou pas, la réponse est plus importante et
plus précoce.
> La compétition de plusieurs antigènes peut
diminuer la réponse anticorps et il faut en tenir compte pour
établir un calendrier de vaccinations, mais elle peut aussi
accroître la réponse anticorps (vaccins associés).
> La baisse de la concentration en antigène,
dégradé au cours de la réponse par les phagocytes ou
neutralisé par les immunoglobulines, diminue la réponse anticorps
et sélectionne des clones donnant des anticorps à haute
affinité.
IV.3.5 Anticorps monoclonaux et polyclonaux
Les extrémités variables d'anticorps ont la
capacité de reconnaître un seul ou plusieurs motifs
moléculaires antigéniques. Selon les cas, on parle d'anticorps
monoclonal pour le premier et polyclonal pour le second.
Les anticorps monoclonaux reconnaissent un seul épitope
d'un antigène (fig. 5) et sont synthétisés par un clone de
plasmocytes.
De nos jours ils sont produits in vitro en
quantité importante par des cellules hybrides ou hybridomes comme
décrit en figure 6 et sont largement utilisés à des buts
thérapeutiques.
Figure 5. Anticorps monoclonaux, liaison
à un épitope spécifique (Source 49).
Figure 6. Production d'anticorps
monoclonaux. (Source [17]).
Les anticorps polyclonaux sont le résultat d'un
mélange d'anticorps reconnaissant différents épitopes sur
un antigène donné. Au cours de la réponse immunitaire d'un
organisme, plusieurs lymphocytes B différents synthétisent des
anticorps dirigés contre plusieurs épitopes d'un antigène
: la réponse est dite polyclonale (fig. 7).
Figure 7. Anticorps polyclonaux, liaison
à des épitopes différents (source :
[49]).
IV.4 Etapes et techniques de production des
sérums
Le sérum sanguin est le liquide jaunâtre que
laisse peu à peu transsuder le caillot après la coagulation du
sang (400 g/l de sang). Le sérum sanguin à la même
composition que le plasma ; il en diffère cependant par l'absence de
fibrinogène [15]. L'obtention de sérum à
but thérapeutique passe par plusieurs étapes et peut se faire
chez l'Homme comme chez l'animal, en général le cheval.
Elle débute par l'étape d'immunisation et se
termine par l'étape de purification des immunoglobulines obtenues.
IV.4.1 Immunisations
C'est l'étape de l'administration des antigènes
spécifiques chez l'animal producteur de sérum. Le principe est
basé sur l'utilisation d'antigènes de faible poids
moléculaire qui pourront être couplés à une plus
grosse molécule (carrier en anglais), en général
l'albumine Ce couplage, améliore l'immunogénicité de ces
petits antigènes et permet d'obtenir des anticorps de forte
affinité contre l'antigène.
Dans certains cas, des adjuvants (adjuvant de Freund) sont
associés aux substances à administrer permettant
d'améliorer la réaction immunitaire à travers une
réaction inflammatoire et la protection de l'antigène.
D'autres techniques employant une dilution d'organes comme
antigène n'utilisent pas d'adjuvant.
Le protocole d'immunisation consiste à injecter
l'antigène à l'animal en plusieurs injections
séparées en moyenne d'un mois ; si nécessaire les
injections peuvent être pratiquées à des intervalles plus
grands (2-3 mois par exemple) sans que cela semble avoir une influence sur la
qualité des sérums obtenus [14].
Les injections se font par voie sous-cutanée ou
intramusculaire ou intraveineuse, par petits volumes (0,1-0,2 ml) en autant de
points qu'il est nécessaire : l'injection en plusieurs points
évite la formation d'un trop important tissu cicatriciel autour de la
substance injectée et favoriserait la réponse immunologique.
L'injection près des (ou dans les) zones riches en ganglions
lymphatiques (cou, pattes, rate) peut également favoriser la
réponse immunologique.
IV.4.2 Saignée et conservation des sérums
IV.4.2.1 Récolte du sang
Après la première injection, les anticorps
apparaissent lentement (10-30 jours). Leur concentration et leur avidité
sont généralement faibles. Par contre, après chaque
injection de rappel le taux d'anticorps augmente rapidement et atteint un
plateau au bout de 4-8 jours: ce plateau se maintient pendant plusieurs
semaines (souvent plus de 30 jours).
L'avidité de l'antisérum peut être bonne
dès la deuxième injection et atteint souvent un maximum à
la 3ème ou 4ème injection de rappel. La
concentration d'anticorps après la troisième injection de rappel
tend souvent à décroître, alors que l'affinité se
stabilise ou parfois même continue à croître
légèrement [14].
En pratique, on pourra donc faire une ou plusieurs
récoltes de sang à partir de 6-10 jours après chaque
injection de rappel et si nécessaire répéter ces
saignées tous les 4-5 jours en cas de besoin de grandes quantités
d'antisérum. Quelques dizaines de ml (jusqu'à 50 ml) seront
prélevés à l'oreille d'un lapin. Le lapin est un animal
très facile à manipuler : il suffit de l'installer dans une
boîte à sa taille pour qu'il reste immobile.
Chez le cheval, la récolte du sang peut être
réalisé par plasmaphérèse (fig. 8); ce qui permet
de recueillir le plasma (fig. 9) et de remettre les cellules sanguines à
l'animal
Figure 8 : Récolte de plasma par
plasmaphérèse (source : Dr Miled Kh., IP Tunis).
Figure 9 : Poche de plasma
récolté d'un cheval (source : Dr Miled Kh., IP Tunis).
IV.4.2.2 Préparation du sérum
Le sang est laissé au repos pendant quelques temps (30 min
à 2-3 heures) à température ambiante (ou à froid)
de façon à ce que le caillot se forme. Puis la séparation
caillot- sérum est assurée par la centrifugation (environ 10 min,
1000 G). Le sérum est prélevé à l'aide d'une
pipette en faisant bien attention de ne pas aspirer de globules rouges. Afin de
récupérer la fraction de sérum en contact avec le caillot
(souvent contaminée par des globules rouges) cette suspension est
pipetée dans un nouveau tube et centrifugée pour éliminer
les globules rouges. Il peut arriver que tout ou une importante partie du
sérum soit prise dans un réseau de fibrine : dans ce cas laisser
égoutter le sérum à travers un entonnoir
[14].
IV.4.2.3 Conservation du sérum
En général les deux méthodes de conservation
suivantes sont conseillées :
- Conservation, à une température
inférieure ou égale à -20 °C, de volumes importants.
Contrairement à une habitude bien établie, ne jamais " aliquoter
" les sérums (c'est à dire les répartir en toutes petites
fractions) : dans ces conditions en effet le volume et l'activité du
sérum diminuent par sublimation et adsorption sur les parois du
récipient de stockage.
- Conservation sous forme liquide à -20 °C :
ajoute r environ 50% de glycérol au sérum. C'est la
méthode la plus pratique et la plus fiable, elle permet de disposer de
solutions toujours prêtes à être pipetées
[14].
IV.5 Purification des immunoglobulines
IV.5.1 Précipitation des globulines par les sels
Les immunoglobulines précipitent quand on augmente la
force ionique du milieu à l'aide de sels. En présence de 30-50 %
de sulfate d'ammonium (ou de sodium) les globulines précipitent alors
que l'albumine reste en solution. Le culot de globulines est repris dans un peu
d'eau distillée et dialysé.
IV.5.1.1 Précipitation par le sulfate d'ammonium
saturé
Dans un Erlen dissoudre à chaud environ 400-450 g de
sulfate d'ammonium dans 1/2 litre d'eau distillée (figure 8). Laisser
cristalliser à froid (réfrigérateur) pendant quelques
jours. La solution saturée a un pH d'environ 5,5 : elle peut être
neutralisée avec une solution de soude ou d'ammoniaque (facultatif).
Comme tampon de dialyse, on pourra utiliser un tampon phosphate
(du PBS, par exemple).
Figure 10. Techniques de purification des
immunoglobulines : précipitation par les sels (source.
[14]).
IV.5.2 Précipitation par le sulfate de sodium
A la place de sulfate d'ammonium, on peut utiliser du sulfate de
sodium pour précipiter les immunoglobulines et se débarrasser de
l'albumine :
- Précipiter les immunoglobulines à
température ambiante : à un volume d'antisérum (ou milieu
contenant des immunoglobulines) ajouter 2-3 volumes de solution de sulfate de
sodium 0,25 g/ml. Centrifuger et éliminer le surnageant.
- Laver le précipité 1 ou 2 fois avec du sulfate de
sodium 0,18 g/ml.
- Dissoudre le précipité dans un petit volume de
tampon et dialyser à froid dans ce tampon : le tampon peut être du
PBS.
IV.5.3 Précipitation par le rivanol
Le procédé est les suivant :
- Ajuster le pH du sérum à 8-8,5.
- Préparer extemporanément une solution de
rivanol à 0,4% (poids/volume) dans de l'eau distillée. Ajouter
goutte à goutte sous agitation 3,5 volumes de cette solution de rivanol
à un volume de sérum.
- Centrifuger 20-30 min à 10 000 G.
- Récupérer le surnageant qui contient les
immunoglobulines.
- Dissoudre le culot avec de l'eau. Précipiter à
nouveau cette solution au rivanol, centrifuger et récupérer le
surnageant qui contient les immunoglobulines non extraites lors de la
première précipitation.
- Réunir les 2 surnageants. Ajouter du bromure de
potassium à saturation (54,48 g / 100 ml) afin de précipiter le
rivanol sous forme de bromure de rivanol.
- Filtrer sur tissu "Miracloth" ou sur papier filtre Whatman pour
enlever le bromure de rivanol.
- Pour concentrer les immunoglobulines, on pourra poursuivre par
une précipitation au sulfate d'ammonium suivie d'une dialyse dans du
PBS.
IV.5.4 Purification par chromatographie d'échange
d'ions
Les immunoglobulines (Ig) ont le pH le plus
élevé des protéines sériques : à pH 8 elles
présentent une charge nette positive ou nulle. Les autres
protéines sériques ont au contraire une charge nette
généralement négative : elles sont donc retenues sur une
colonne chargée positivement, alors que les Ig passent librement (fig.
11).
Équilibrer le gel de DEAE (DiEthylAminoEthyl) Cellulose ou
Sepharose dans du tampon Tris-HCl 0,01 M pH8 [14]. Les
protocoles suivants peuvent être utilisés :
· Chromatographie sur colonne
(fig. 11) : il consiste à :
- Équilibrer le gel de DEAE (DiEthylAminoEthyl)
Cellulose ou Sepharose dans du tampon Tris-HCl 0,01 M pH8
[14].
- Verser le gel de DEAE Cellulose ou Sepharose dans une
colonne de chromatographie. Le volume doit être suffisant pour adsorber
les protéines sériques (compter un minimum de 1 ml de gel par 100
mg de protéines).
- Charger l'antisérum ou les globulines
prépurifiées (par exemple par précipitation au sulfate
d'ammonium) sur la colonne. Éluer avec du tampon Tris-HCl pH 8 contenant
0,5M de NaCl. Récupérer le pic et son épaulement qui
contiennent les immunoglobulines.
· Technique "batch" (fig.
11)
On peut aussi, beaucoup plus simplement, mélanger le
gel et la solution à purifier dans un tube que l'on centrifuge. On
récupère les immunoglobulines dans le surnageant.
Figure 11. Techniques de purification des
immunoglobulines : chromatographie d'échange d'ions (source.
[14]).
IV.5.5 Préparation des fragments
d'immunoglobulines
IV.5.5.1 Digestion à la pepsine : fragments
F(ab')2
- Diluer ou dialyser les immunoglobulines dans du tampon
acétate de sodium 0,1 M pH 4,5 de façon à obtenir une
concentration en immunoglobulines de l'ordre de 10 mg/ml ou plus.
- Incuber 8 heures dans un bain-marie à 37 °C la so
lution d'immunoglobulines avec de la pepsine dans un rapport en poids 50:1.
- Neutraliser à pH 8 pour inactiver l'enzyme.
- Précipiter les F(ab')2 à température
ambiante : à un volume du mélange contenant les Ig, ajouter 2-3
volumes de solution de sulfate de sodium 0,25 g/ml. Centrifuger et
éliminer le surnageant.
- Laver le précipité 1 ou 2 fois avec du sulfate de
Na 0,18 g/ml.
- Dissoudre le précipité dans un petit volume de
tampon et dialyser à froid dans ce tampon : le tampon peut être du
PBS.
IV.5.5.2 Réduction des ponts disulfure : fragments
F(ab')
Elle consiste à :
- Dialyser les F(ab')2 dans du tampon acétate de sodium
0,1 M pH 5,0.
- Ajouter 0,01 à 0,015 M de mercaptoéthylamine-HCl
(ou un autre réducteur des ponts disulfure : mercaptoéthanol,
dithiothréitol, etc.).
- Incuber pendant 75-90 min à 37°C.
- Neutraliser et dialyser.
IV.5.5.3 Digestion à la papaïne : fragments
Fab
Incuber 2 heures ou plus dans un bain-marie à 37°C le
mélange suivant : Immunoglobulines, solution à 20 mg/ml dans
du tampon phosphate 0,1M à pH 7,5 : 5 ml (soit 100 mg
d'Ig)
EDTA 0,1 M : 0,12 ml (0,002 M)
L-cystéine, 0,1 M dans du tampon phosphate 0,1 M à
pH 7,5 : 0,58 ml (0,01 M) Suspension de papaïne diluée dans l'eau
à 5 mg/ml : 0,10 ml (0,5 mg)
La digestion peut être arrêtée par addition
d'iodoacétate, d'iodoacétamide, de Néthylmaléimide,
de p-chloromercuribenzoate ou d'o-iodosobenzoate à une concentration
molaire finale supérieure à celle de l'agent réducteur
utilisé (cystéine ou autre).
Figure 12. Représentation
schématique du clivage d'une immunoglobuline par la pepsine.
Figure 13. Représentation
schématique du clivage d'une immunoglobuline par la papaïne.
IV.6 Les indications de la
sérothérapie
La sérothérapie spécifique est
essentiellement employée en cas d'envenimation, de traitement contre la
diphtérie, le tétanos, la rage et contre le botulisme. Si les
indications de la sérothérapie se sont progressivement
réduites aux quelques pathologies citées ci-dessus, c'est
grâce aux progrès de la vaccination et de
l'antibiothérapie.
Le tableau II suivant présente les différentes
maladies pour lesquelles l'utilisation de la sérothérapie a
été préconisée en prévention et/ou en
traitement. Pour certaines maladies, son efficacité n'a pas encore
été prouvée et reste en étude.
Tableau II. Sommaire de l'efficacité des
anticorps en prévention et traitement des maladies
infectieuses.
MALADIES
|
|
PREVENTION
|
TRAITEMENT
|
|
INFECTIONS BACTERIENNES
|
Infections Respiratoires (Streptococcus pneumoniae,
Neisseria meningitis, Haemophilus influenzae)
|
Prouvée
|
Prouvée
|
Diphtérie
|
|
Non prouvée
|
Prouvée
|
Tétanos
|
|
Prouvée
|
Prouvée
|
Autres infections clostridium
|
à
|
C. botulinum
|
Prouvée
|
Prouvée
|
C. difficile
|
Non prouvée
|
Efficacité probable
|
Infections staphylococciques
|
|
Syndrome de Choc Toxique (SCT)
|
Non prouvée
|
Efficacité probable
|
S. epidermidis chez les nouveau-nés
|
Efficacité probable
|
Pas étudié
|
Infections streptococciques invasives (SCT)
|
Non prouvée
|
Efficacité probable
|
Infections
à Pseudomonas
|
|
Fibrose Cystique
|
Non prouvée
|
Pas efficace
|
|
INFECTIONS VIRALES
|
Hépatite A
|
|
Prouvée
|
Pas efficace
|
Hépatite B
|
|
Prouvée
|
Pas efficace
|
Hépatite C
|
|
Non prouvée
|
Pas efficace
|
Infections à VIH
|
|
Non prouvée
|
Non prouvée
|
Infections à Virus Respiratoire Syncytial (VRS)
|
Prouvée
|
Non prouvée
|
Infections à Herpesvirus
|
|
Maladies des inclusions cytomégaliques (CMV)
|
Prouvée
|
Efficacité probable
|
V. d'Epstein-Barr (EBV)
|
Non prouvée
|
Non prouvée
|
HSV
|
Non prouvée
|
Non prouvée
|
Varicelle et Zona (VZV)
|
Prouvée
|
Non prouvée
|
Infections à Parvovirus
|
|
Non prouvée
|
Prouvée
|
Infections à Entérovirus
|
|
Prouvée
|
Prouvée
|
Maladie à virus d'Ebola
|
|
Efficacité probable
|
Non prouvée
|
Rage
|
|
Prouvée
|
Pas efficace
|
Vaccine
|
|
Prouvée
|
Prouvée
|
Rougeole
|
|
Prouvée
|
Pas efficace
|
Rubéole
|
|
Non prouvée
|
Pas efficace
|
Oreillons
|
|
Non prouvée
|
Pas efficace
|
Source. [29].
CHAPITRE I. SERUMS D'ORIGINE EQUINE
I.1 Etapes et techniques de production des
sérums équins
La production d'immuns sérums suit un processus qui
commence par l'immunisation des chevaux, suivi de la ponction sanguine et le
recueil de l'immun sérum et se termine par l'étape de la
purification du produit obtenu qui précède le conditionnement en
formes galéniques (fig. 14). Ce processus comporte en tout trois
étapes. Chaque étape se révèle très
importante car il s'agit des produits issus du vivant et donc les risques de
contamination sont présents. La production se fait dans le respect
scrupuleux de la trinité pharmaceutique : qualité,
efficacité et sécurité.
Figure 14. Schéma
général de production des sérums thérapeutiques.
I.1.1 Immunisation des chevaux
I.1.1.1 Identification des chevaux
Pour assurer une traçabilité des produits issus de
chevaux, deux systèmes d'identification sont utilisés :
- Un système électronique consistant à
mettre en place un transpondeur sur le côté gauche de l'encolure
dont le numéro figure sur la fiche d'identité de l'animal ;
- Un système classique qui consiste à
décrire les caractéristiques de l'animal sur sa fiche
d'identité en lui attribuant un numéro. Ce numéro figure
sur une médaille autour de son cou.
La fiche d'identité de chaque cheval comporte les
données suivantes :
- type d'animal : cheval
- numéro attribué
- numéro du transpondeur
- nom de l'animal
- spécialité qu'il produit
- année de la première immunisation et
années pendant lesquelles il a été traité
- sexe
- année de naissance
- date d'achat
- nom et adresse de l'ancien propriétaire
- la race
- couleur de la robe
- remarques éventuelles
- signalement descriptif du corps de l'animal
- signalement descriptif de la tête et du museau
- signalement descriptif des membres antérieurs
- signalement descriptif des membres postérieurs
- autres particularités.
- photo de l'animal
Il est ouvert un dossier pour chaque cheval dans lequel toutes
les manipulations, les dates des manipulations et le numéro de lot des
antigènes administrés sont enregistrés. Ce dossier est
transmis au service de contrôle qualité.
I.1.1.2 Suivi des chevaux
Les chevaux sont généralement stationnés
dans une ferme expérimentale dont l'accès est sous contrôle
permanent et limité aux professionnels.
La ferme est sous la responsabilité d'un
vétérinaire qui contrôle les animaux en quarantaine,
effectue les immunisations, les prélèvements sanguins et assure
le suivi sanitaire régulier du troupeau. Des examens cliniques et
biologiques sont effectués régulièrement.
Les chevaux sont régulièrement vaccinés
contre la grippe équine, le tétanos et la rage. Un traitement
périodique contre les parasites internes et externes est
effectué. Une fois par année, les écuries sont
complètement désinfectées.
Les animaux sont nourris exclusivement d'herbages et de
fourrages (paille, foin), ainsi que de sels minéraux.
I.1.1.3 Modalités d'immunisation
L'immunisation consiste à administrer, de façon
répétée chez l'animal, les antigènes
spécifiques aux anticorps à produire. L'administration se fait
généralement par voie intraveineuse (veine jugulaire) chez les
chevaux. Elle a lieu à des périodes précises de
l'année dans le but d'assurer l'intégrité de l'animal.
En ce qui concerne le laboratoire Serolab en Suisse,
l'immunisation est assurée par le vétérinaire et a lieu
uniquement au printemps et en automne, pendant une durée de deux mois
à trois mois environ. Entre ces périodes, l'animal est au repos.
Dans l'objectif de produire des spécialités dirigées
contres les tissus et organes humains, le laboratoire Serolab utilise une
suspension d'homogénats de tissus de porc comme antigène
[6].
I.1.2 Obtention du sérum
I.1.2.1 Ponction du sang
La ponction est effectuée sous anesthésie locale
et est assurée par un vétérinaire. Le volume de sang
récupéré dépend du poids et des données
hématologiques de l'animal. Cette opération se fait de
façon stérile à la ferme, puis se poursuit dans une salle
blanche (une salle blanche est une pièce ou une série de
pièces où la concentration de particules est
maîtrisée afin de minimiser l'introduction, la
génération, la rétention de particules à
l'intérieur. Les paramètres tels que la température,
l'humidité et la pression relative sont également maintenus
à un niveau précis. (Selon la norme ISO 14644-1)) ne contenant
que du matériel nécessaire au traitement du sang.
I.1.2.2 Récolte du sérum
Le sérum est séparé du sang par
centrifugation selon le protocole décrit précédemment
[14], puis contrôlé par
électrophorèse pour en déterminer certains pourcentages
protéiques, et enfin recueilli dans des flacons stériles et
conservé sous forme liquide à - 20°C.
I.1.2.3 Analyses du sérum
Pour assurer l'innocuité des produits et la
sécurité des patients, des analyses biochimiques et
microbiologiques sont effectuées sur le sérum obtenu avant
d'être libéré pour débuter le procédé
de production des globulines.
· Les analyses biochimiques : permettent le dosage des
protéines totales, le titrage d'anticorps (ELISA), le dosage albumine/
globuline et la mesure du pH.
· Les analyses microbiologiques : permettent la
recherche sérologique de l'anémie infectieuse des
équidés (test de Coggins), et de l'artérite à virus
(séroneutralisation) doit donner des résultats négatifs
[44]. Quant au virus herpétique équin, son
dépistage tient compte de la cinétique des anticorps.
Les analyses sérologiques sont réalisées
par un laboratoire spécialisé.
Au final, le sérum destiné à la production
doit être stérile.
I.1.3 Purification des immunoglobulines
Le sérum recueilli contient une panoplie de
protéines et compte tenu des objectifs thérapeutiques de
production des sérums, la nécessité d'obtention des
immunoglobulines purifiées s'impose. Ainsi l'étape de
purification consiste dans un premier temps, à précipiter les Ig
dans le sérum obtenu en se débarrassant de l'albumine.
Secondairement, au cours de cette purification, les techniques ont
été adaptées pour assurer en même temps
l'inactivation et/ou l'élimination virale totale.
Parmi les différents protocoles de purification des
immunoglobulines étudiés dans la première partie, les
laboratoires utilisent la précipitation par les sels d'ammonium, qui est
la plus connue. Aussi il existe un autre protocole basé sur la
précipitation par l'acide caprylique, plus utilisé et
décrit par Redwan el-RM [36], comme étant plus
efficace que le premier.
I.1.3.1 Protocole aux sels d'ammonium
Le pH du sérum est ajusté à 3,3 par ajout
de l'acide acétique à 1,76 N. La prochaine étape consiste
à précipiter les anticorps contenus dans le sérum en
présence des sels d'ammonium (sulfate d'ammonium) (fig. 10).
Ensuite la digestion des immunoglobulines
précipitées, en présence de la pepsine, aboutit à
l'obtention des fragments F(ab')2 et Fc (fig. 12). La filtration qui suit
permet d'éliminer le fragments Fc et en ne retenant que les fragment
F(ab')2 qui constituent le principe actif des sérums
thérapeutiques. La filtration se fait en présence des agents de
filtration qui ont pour rôle de stériliser le produit
[5].
I.1.3.2 Protocole à l'acide caprylique
Comme dans la plupart des laboratoires de production des
sérums thérapeutiques, c'est le protocole utilisé par le
laboratoire Serolab en Suisse. Il est basé sur une précipitation
en présence d'acide caprylique (fig. 15). L'acide caprylique est un
acide gras insaturé retrouvé dans les huiles
végétales et les graisses animales ou obtenus par synthèse
chimique.
Le sérum initialement conservé à +4°
C est réchauffé à +56° C pendant 90 minutes puis
ramené à la température ambiante (20#177; 5° C). L e
pH est ajusté à 5,5 par ajout d'acide acétique 1,76%. Puis
l'acide caprylique est ajouté jusqu'à une concentration finale de
5% suivi de l'agitation vigoureuse pendant une heure à
température ambiante. Ensuite le mélange est centrifugé
à 3000 x G pendant 30 minutes pour ôter le précipité
du mélange. Le surnageant est filtré à travers une
membrane de 0,45 pm puis dialysé par une solution saline
tamponnée au phosphate (PBS) à pH 7,4 et stérilisé
par filtration à travers une membrane de 0,22 pm. Enfin, le produit est
pasteurisé à 60° C pendant 10 heures
[31].
Le produit final est stérile, la teneur moyenne en
protéine est généralement d'environ 20g/l, celle de
l'albumine est réduite à moins de 2g/l et la concentration
d'acide caprylique se retrouve à une valeur inférieure à
0,05 mmol/l.
Ce processus de production des immunoglobulines peut
être facilement validé et adapté à une grande
production. Un appareillage muni d'un logiciel d'exploitation programmable
(fig. 16) a été créé par Riera Nadeu (Barcelone,
Espagne) pour la précipitation à grande échelle en
présence l'acide caprylique et intégrant un système
automatique de nettoyage.
Serum
Précipitation
(ACJ~E CAPRY1LJQTJE)
Elimination Inactivation virale
Globulines Albumine
Pasteurisation
|
|
Inactivation virale
|
Figure 15. Représentation
schématique du procédé de production des globulines
(Source, [41]).
Figure 16. Appareillage muni d'un
logiciel d'exploitation programmable pour une purification à grande
échelle des globulines par l'acide caprylique, fait par Riera Nadeu
(Barcelone, Espagne) [31].
I.2 Utilisations thérapeutiques des
sérums équins
Les sérums thérapeutiques sont les
médicaments biologiques d'origine équine les plus connus. Ils se
présentent généralement sous forme de solution, ayant pour
principe actif soit les immunoglobulines G (IgG), soit leurs fragments
bivalents F(ab')2 ou simplement leurs fragments Fab.
Les formes les plus connues sont les sérums
antivenimeux (SAV), les sérums antirabiques, les sérums
antitétaniques et les sérums antidiphtériques.
En ce qui concerne les sérums antivenimeux disponibles
sur le marché, ils se présentent sous formes d'IgG, de fragments
F(ab')2 et de fragments Fab [38]. Dans tous les cas, les SAV
sont désalbuminés et décomplémentés. Les IgG
et les F (ab')2 possèdent des caractéristiques fonctionnelles et
pharmacocinétiques voisines, mais les fragments F(ab')2,
dépourvus de fragments Fc, sont sensiblement mieux
tolérés.
La suite de cette étude présente
premièrement les sérums équins antivenimeux et
secondairement ceux qui sont prescrits pour lutter contre certaines maladies
infectieuses bactériennes et virales.
I.2.1 Sérums antivenimeux
Dans le monde, le nombre annuel de morsures de serpents
dépasse 5 millions (5 400 000 comme le montre le tableau III), dont 4
millions en Asie, 1 million en Afrique et 350 milles dans les Amériques.
La moitié est suivie d'envenimation. On compte environ 125 milles
décès par an (100 milles en Asie, 20 milles en Afrique et 5
milles dans les Amériques). Les morsures de serpents et les
piqûres de scorpions causent la mort et les incapacités avec un
impact important chez les enfants et les agriculteurs [34, 4,
18].
Ainsi, les envenimations constituent un important
problème de santé publique dans le monde et
particulièrement en Afrique. Deux familles de serpents sont à
l'origine de la majorité des morsures : les Elapidae (cobras et mambas)
et les Viperidae (vipères). Environ 1500 espèces de scorpions
toutes venimeuses sont à l'origine des piq û res.
Tableau III. Incidence et mortalité par
morsures de serpents dans le monde.
|
Population 106
|
Nombre total de morsures
|
Nombre d'envenimations
|
Nombre de morts
|
EUROPE
|
730
|
25 000
|
8 000
|
30
|
MOYEN ORIENT
|
160
|
20 000
|
15 000
|
100
|
USA et CANADA
|
270
|
45 000
|
6 500
|
15
|
AMERIQUE CENTRE ET SUD
|
400
|
300 000
|
150 000
|
5 000
|
AFRIQUE
|
760
|
1 000 000
|
500 000
|
20 000
|
ASIE
|
3 500
|
4 000 000
|
2 000 000
|
100 000
|
OCEANIE
|
20
|
10 000
|
3 000
|
200
|
TOTAL
|
5 840
|
5 400 000
|
2 682 500
|
125 345
|
Source. [34].
Les sérums antivenimeux d'origine équine sont la
seule thérapie efficace disponible pour le traitement spécifique
des envenimations. Leur indication est conditionnée par l'observation de
signes patents d'envenimation. Il ne peut donc s'agir d'une précaution
systématique, comme cela se ferait pour la prévention du
tétanos ou de la rage. Le sérum doit être injecté
par voie veineuse et en quantité suffisante. Les
posologies dépendent uniquement de la dose de venin
inoculée, donc de la symptomatologie et de son évolution. Selon
l'état de la victime et le délai séparant la morsure ou la
piqûre du traitement, 20 ml de sérum en perfusion ou en
intraveineuse directe sont recommandés en première intention. Un
examen biologique (test de coagulation sur tube sec) et clinique sera
effectué une à deux heures plus tard puis toutes les 4 à 6
heures. En fonction de la réponse clinique et des résultats
biologiques, cette thérapeutique pourra être renouvelée au
cours des heures et des jours qui suivent, jusqu'à la fin de
l'envenimation systémique. Celle-ci est marquée par une
respiration normale dans les envenimations cobraïques ou la formation d'un
caillot stable en moins de quinze minutes dans les envenimations
vipérines.
Certaines envenimations peuvent nécessiter
jusqu'à 100 ml de sérum, voire plus, avec des succès
justifiant, a posteriori, l'acharnement.
Les immunoglobulines, en se fixant sur les protéines du
venin présentes dans l'organisme, permettent leur élimination.
Les toxines constituent, en principe, des cibles plus rapidement
maîtrisées que les enzymes souvent moins immunogènes.
Toutefois, les syndromes hémorragiques et même la nécrose
peuvent bénéficier de la sérothérapie. Celle-ci
devra être entreprise quel que soit le délai séparant la
morsure ou la piqûre de l'arrivée au poste de santé.
L'immunothérapie qui bénéficie de
nouveaux perfectionnements techniques pour assurer la purification du
sérum de cheval est actuellement remarquablement tolérée
[8].
Indications. L'immunothérapie par le
sérum antivenimeux est indiquée chez un patient présentant
des signes cliniques et biologiques d'une envenimation.
Le sérum antivenimeux est recommandé si et quand
un patient suspecté ou prouvé mordu par un serpent
développe les signes suivants :
- envenimation systémique : troubles
hémostatiques (coagulopathies, thrombocytopénie), signes
neurotoxiques (paralysies, ptoses), troubles cardiovasculaires (hypotension,
choc, arythmie cardiaque).
- envenimation locale : oedème local atteignant plus
de la moitié du membre mordu, extension rapide de l'oedème,
développement de noeuds lymphatiques drainant le membre mordu.
Contre-indications. Le sérum
antivenimeux équin est contre-indiqué chez des patients ayant
connu dans le passé une allergie aux protéines
hétérologues équines. Cette contre-indication est relative
si l'envenimation représente un danger pour la vie, à condition
que le traitement du choc anaphylactique soit mis en application
immédiatement, au besoin.
Présentation. Les sérums
antivenimeux se présentent sous forme de solution pour injection
intraveineuse lente, en ampoule.
Le principe actif neutralise le venin d'animaux venimeux
(serpents, scorpions) et dépend du genre et des espèces
d'importance médicale pour les êtres humains dans une
région géographique particulière.
Formulations disponibles. Il existe quatre
formulations que l'O.M.S. prescrit en fonction des régions. FAVAFRICA et
FAVIREPT en cas de morsure des serpents d'Afrique et de Moyen-Orient, VIPERFAV
en cas de morsure par un serpent d'Europe et SCORPIFAV pour les piqûres
de scorpion. Ils seront présentés successivement avec la
composition de leur principe actif et de leur excipient.
Le principe actif est quantifié en dose létale
pour 50% de souris (DL 50). Par exemple, le venin de serpent Naja haje ~ 25 DL
50 signifie que le sérum peut neutraliser au moins 25 DL 50 du venin du
Naja haje.
FAVAFRICA
Composition qualitative et quantitative pour 1 ml:
Principe actif
Sérum antivenimeux d'origine équine.
Fragments d'immunoglobulines F(ab') 2 neutralisant (q.s.) le
:
- venin de Bitis gabonica ~ 25 DL 50
- venin de Bitis arietans ~ 25 DL 50
- venin de Echis leucogaster ~ 25 DL 50
- venin de Echis ocellatus ~ 25 DL 50
- venin de Naja haje venom ~ 25 DL 50
- venin de Naja melanoleuca ~ 20 DL 50
- venin de Naja nigricollis ~ 20 DL 50
- venin de Dendroaspis polylepis ~ 25 DL 50
- venin de Dendroaspis viridis ~ 25 DL 50
- venin de Dendroaspis jamesoni ~ 25 DL 50.
Excipients
Chlorure de sodium 9 mg
Polysorbate 80 0.05 mg
Eau pour injections qs 1 ml Hydroxideqs concentrés
d'acide chlorhydrique ou de sodium pH 6-7.
FAVIREPT
Composition qualitative et quantitative pour 1 ml:
Principe actif
Sérum antivenimeux d'origine équine.
Fragments d'immunoglobulines F(ab') 2 neutralisant (q.s.) le :
- venin de Bitis arietans ~ 25 DL 50
- venin de Echis leucogaster ~ 25 DL 50
- venin de Naja haje ~ 25 DL 50
- venin de Naja nigricollis ~ 20 DL 50
- venin de Cerastes cerastes ~ 20 DL 50
- venin de Macrovipera deserti ~ 20 DL 50
Excipients
Chlorure de sodium 9 mg
Polysorbate 80 0.05 mg
Eau pour injections qs 1 ml Hydroxideqs concentrés
d'acide chlorhydrique ou de sodium pH 6-7
VIPERFAV
Chaque seringue de 2ml contient:
Principe actif
Sérum antivenimeux d'origine équine.
Fragments d'immunoglobulines F(ab') 2 neutralisant (q.s.) le
:
- venin de Vipera aspis ~500 DL 50
- venin de Vipera berus ~250 DL 50
- venin de Vipera ammodytes ~500 DL 50 Autres
Chlorure de sodium 18 mg
Polysorbate 80 0.1 mg
Eau pour injections q.s. 2 ml Solution ajustée
à pH 6 - 7.
SCORPIFAV
Composition qualitative et quantitative pour 1 ml
Principe actif
Fragments F(ab')2 d'immunoglobulines équine GT (lgGT)
contre le venin Suffisant pour neutraliser le:
- venin de Androctonus australis hector ~ 50 LD50 -
venin de Leiurus quinquestriatus quinquestriatus ~ 50 LD50
- venin de Buthus occitanus mardochei ~ 50
LD50 Autres
Chlorure de sodium 9 mg
Polysorbate 80 0.05 mg
Eau pour injections q.s. 1 ml Hydroxideqs concentrés
d'acide chlorhydrique ou de sodium pH 6-7.
Doses et administrations. Le sérum
antivenimeux (SAV) doit être administré aussitôt que
possible après l'envenimation, plus l'administration est
exécutée tôt, plus le traitement sera efficace.
La dose dépend de la sévérité
d'envenimation. Des doses répétées sont nécessaires
parfois dans des cas graves.
- Dose initiale : la dose est identique chez les adultes et les
enfants, indépendamment du poids.
Pour les morsures de serpents d'Afrique et de Moyen-Orient on
emploie FavAfrica et Favirept : la dose initiale est de 20 ml
de sérum par voie
intraveineuse directe lente ou en perfusion d'une dilution 250
ml de fluide (chlorure de sodium 0.9% ou solution glucosée 5%).
Pour les morsures de serpents européens on emploie
Viperfav : la dose initiale est de 4 ml de sérum
dilué dans 100 ml de chlorure de sodium 0,9% en perfusion.
Pour les piqûres de scorpions on emploie Scorpifav
: la dose initiale est de 10 ml de SAV dilué dans 50 ml de
solution de chlorure de sodium 0,9%. Après la première
administration de SAV, le patient doit être surveillé
étroitement pendant au moins 12 heures.
- Durée totale d'administration :
5 minutes par injection intraveineuse lente.
1 heure par perfusion (moins d'une heure pour le SAV de scorpion
: 50 ml de dilution). Toujours commencer la perfusion lentement : 50 ml/h.
- Administration secondaire : elle dépend de
l'évolution de l'état du patient. Si l'état du patient ne
s'améliore pas dans un délai de 2 heures après la fin de
la perfusion, une deuxième dose par injection intraveineuse devrait
être administrée. Une troisième injection intraveineuse
peut encore être faite en suivant ces mêmes critères :
celle-ci devrait être administrée 4 heures après la fin de
la deuxième injection ou 6 heures après la fin de la
première injection.
I.2.2 Sérums équins utilisés contre
les maladies infectieuses
I.2.2.1 Infections bactériennes
I.2.2.1.1 Sérum anti-
diphtérique
La diphtérie est une maladie bactérienne dont
les symptômes cliniques sont liés à la production d' u ne
protéi ne extracel l u lai re (exotoxi ne) par Corynebacterium
diphtheriae [35]. L'action de cette exotoxine
diphtérique dans l'organisme a des conséquences néfastes
au niveau du coeur, du système nerveux central et d'autres organes.
Le traitement fait appel à la
sérothérapie, qui se caractérise par l'administration par
voie sous-cutanée, intramusculaire ou intrarachidienne d'un sérum
immunisant équin constitué d'antitoxines diphtériques.
Indication. L'antitoxine est
recommandée dans les cas où la clinique fait suspecter une
diphtérie toxinogène pharyngée ou cutanée, avant
même que les résultats des analyses microbiologiques en
fournissent la confirmation.
Administration. Étant donné le
risque allergique lié à l'administration de cette antitoxine, on
procède au préalable au test de sensibilité par voie
cutanée, où l'administration des anticorps se fait selon la
méthode de Besredka. Cette méthode, appelée
également vaccination anti-anaphylactique, permet de prévenir les
accidents anaphylactiques. Elle consiste à injecter une très
faible quantité de sérum (c'est-àdire 1/1 0ième
à 1/1 00ième de millilitre) 2 heures avant de faire l'injection
curative.
Les quantités de sérum injectées sont
d'autant plus élevées que l'injection a lieu tardivement. Si le
sujet supporte les premières injections d'essais (pas de
sensibilité), l'administration se fait alors par voie
sous-cutanée ou intramusculaire:
- Chez l'enfant ou l'adulte, 20 000 à 40 000 UI sont
recommandées quand l'atteinte est de courte durée (< ou =
à 48 heures) et localisée (Diphtérie pharyngée ou
laryngée) ;
- Mais en présence de membrane extensive, de
diphtérie toxique ou de maladie de longue durée (> ou =
à 72 heures) le dosage recommandé est de 40 à 120 000 UI
[3].
I.2.2.1.2 Sérum antitétanique
Les symptômes du tétanos sont liés
à la production d'une neurotoxine très active: la
tétanospasmine, lors de la croissance de Clostridium tétani.
Cette bactérie anaérobie n'envahit pas l'organisme et
l'infection bactérienne reste localisée.
L'utilisation de sérums issus de chevaux
immunisés pour traiter le tétanos date de depuis les
années 1890. Il contient des gammaglobulines neutralisantes
dirigées contre la toxine tétanique. De nos jours le traitement
tend à devenir symptomatique parce que le sérum n'agit que sur la
toxine encore en circulation, or l'intervention médicale est
malheureusement très souvent tardive [29].
Indication. Le Sérum
antitétanique (SAT) est indiqué chez les personnes non ou
insuffisamment vaccinées, présentant des lésions à
risque (plaies profondes, lésions
contaminées, plaies aux tissus
désintégrés, lésions aux apports d'oxygène
réduits, lésions par des corps étrangers, brûlures
et gelures sévères et les avortements septiques).
Administration. La dose de sérum
recommandée est fonction du degré de souillure et du genre de
blessure. Il s'agit d'une dose unique de 250 à 500 UI administrée
par voie I.M. [3].
Il convient de distinguer l'administration post-expositionnelle
et l'administration thérapeutique en cas de tétanos clinique. La
littérature recommande de traiter l'atteinte tétanique par une
dose unique de 3000 à 6000 UI par voie I.M. La vaccination active doit
être débutée ou complétée
simultanément à l'administration de sérum.
I.2.2.1.3 Sérum antibotulinique
Le botulisme est une maladie toxi-infectieuse, le plus
souvent une intoxination d'origine alimentaire, commune à l'Homme et
à de nombreuses espèces animales. Elle est due à
l'ingestion d'aliments imprégnés de toxine ou de spores de
Clostridium botulinum. La toxine botulinique comprend sept types
antigéniques identifiés par les lettres A à G. Ces
différents types antigéniques induisent chez l'Homme
infecté la production d'une antitoxine spécifique dont la
protection n'est pas croisée. Par exemple l'antitoxine A ne peut pas
neutraliser les six autres toxines.
La toxine botulinique agit au niveau des neurones de la
jonction myo-neurale en empêchant la libération de
l'acétylcholine. Ce blocage par la toxine détermine un retard ou
une inhibition de la transmission nerveuse au niveau de la jonction myoneurale.
Cela va entraîner une paralysie flasque curarimimétique.
Le traitement du botulisme est souvent symptomatique :
assistance respiratoire, rééquilibration hydroélectrique,
alimentation parentérale, aspiration pharyngée, sondages
urinaires, lavements... Le seul traitement spécifique repose sur la
sérothérapie.
Indication. En cas de suspicion de botulisme,
c'est-à-dire en présence de signes neurologiques tels que
parésies des muscles oculaires, troubles de l'accommodation
ou symptômes bulbaires, avant même que le diagnostic
microbiologique ne soit confi rmé.
Administration. L'administration d'anticorps
antitoxines botuliniques neutralise la toxine circulante, mais elle est sans
effet sur la toxine liée aux tissus nerveux ou sur la toxine
présente dans les neurones. De ce fait, la sérothérapie
n'est efficace qu'à condition d'être instaurée de
manière très précoce. Les doses pour adultes citées
dans la littérature vont de 100 000 UI à 144 000 UI, voire
à 650 000 UI. Le sérum est administré en perfusion
[3].
En France, aucun sérum antibotulinique n'est
actuellement disponible. Aux États - Unis, un sérum trivalent
(antitoxines A, B et E) est préparé à partir des chevaux,
et distribué par les "Centers for Disease Control and Prevention" (CDC)
d'Atlanta. Ce sérum est utilisé chez plus de 80 % des adultes
atteints de botulisme [11]. L'utilisation de sérums
équins, même traités pour éliminer les fragments Fc
des immunoglobulines, expose aux risques d'hypersensibilité de type I et
III.
De ce fait l'antitoxine d'origine équine est
contre-indiquée pour le traitement du botulisme infantile.
I.2.2.1.4 Sérum anti-pesteux
La peste est une maladie des rongeurs transmissible à
l'Homme et due à Yersinia pestis. Elle se caractérise
chez l'Homme après une incubation de cinq jours, par un début
brutal avec des signes généraux suivi des symptômes
spécifiques sous forme de peste bubonique ou ganglionnaire, de peste
pulmonaire et de peste septicémique [46].
Le sérum de cheval fut longuement utilisé pour
traiter la peste humaine avant l'avènement de l'antibiothérapie.
Plusieurs études sur la peste en Inde ont montré que
l'administration du sérum réduisait largement les
mortalités. De récentes études sur des animaux
d'expérience ont aussi conclut que l'administration des gammaglobulines
équines était effectivement protectrice contre Y. pestis.
L'importance de cette protection a été
particulièrement relevée en expérimentation contre la
forme pulmonaire de la peste humaine [7].
I.2.2.1.5 Sérum anti-tularémie
La tularémie est une maladie due à
Francisella tularensis, affectant principalement les rongeurs et le
lièvre, transmissible à l'Homme [46].
La maladie se manifeste sous plusieurs formes selon le mode
de contamination ; on connait la forme ulcéro-ganglionnaire (80%), la
forme oculo-ganglionnaire (3 à 5%), la forme pharyngée ou
angineuse (15%), la forme ganglionnaire pure, la forme fébrile
isolée et les formes méningées [46].
Les sérums équins ont été
utilisés vers les années 1940 pour le traitement de la
tularémie humaine avec une efficacité rapportée chez un
groupe de patients sélectionnés [7].
I.2.2.2 Infections virales
I.2.2.2.1 Sérum anti- Ebola
Le virus Ebola a été décrit pour la
première fois en 1976, la maladie est apparue en République
Démocratique du Congo avec les symptômes de fièvre
hémorragique chez l'Homme.
En dehors du traitement symptomatique, on dispose de plasma de
convalescent qui semblerait efficace [46]. L'efficacité
d'utilisation des sérums équins anti-Ebola pour le traitement et
la prophylaxie de la maladie a été étudiée par
certains auteurs. Lors des expérimentations réalisés avec
ces sérums, le traitement a connu un succès chez des babouins
ayant été exposés à une faible quantité de
virus mais a seulement retardé le début de la maladie chez les
singes Cynomolgus ayant reçu des quantités plus
élevées de virus Ebola [23]. Chez ces derniers
un traitement les 1er et 5ième jours de l'infection avec le
sérum équin anti-Ebola a seulement retardé l'apparition
des signes cliniques et la mort des sujets. Ces résultats ont permis de
comprendre que seul le sérum ne suffit pas pour le traitement de la
maladie due au virus Ebola [7].
I.2.2.2.2 Sérum antirabique
La rage, encéphalomyélite mortelle affectant
tous les animaux à sang chaud et l'Homme, est l'une des zoonoses
majeures les plus graves et les plus craintes dans le Monde.
Le traitement proprement dit, c'est-à-dire de la rage
déclarée, est inefficace ; il se borne actuellement à
soulager le mourant. Toutes les tentatives d'emploi d'interféron ou de
gammaglobulines antirabiques se sont soldées par des échecs.
Le comité OMS d'experts de la rage a proposé en
1992 un « traitement après exposition » qui est composé
entre autre d'immunoglobulines antirabiques purifiées d'origine
équine. Ce traitement associe après le nettoyage soigneux et
immédiat de la plaie, l'immunisation passive par des immunoglobulines
antirabiques et la vaccination. Ceci garantit pratiquement une protection
complète.
Les immunoglobulines antirabiques purifiées d'origine
équine sont disponibles dans de nombreux pays et sont beaucoup moins
coûteuses que celles d'origine humaine. Un exemple produit par l'Institut
Pasteur de Tunis (Tunisie) est présenté ici :
|
SERUM ANTIRABIQUE PURIFIE D'ORIGINE EQUINE
|
|
Composition : chaque ampoule de 10 ml contient
:
- fragments d'immunoglobulines rabiques F(ab')2 au moins 1200
UI
- chlorure de sodium : 0.085 g
- Merthiolate sodique : au maximum 0.001 ml
Forme pharmaceutique :
Solution injectable par voie intramusculaire Boîte de 10
ampoules de 10 ml.
Indications thérapeutiques :
prévention de la rage chez les sujets présentant un
risque d'exposition à la suite d'une morsure, d'un léchage sur
les muqueuses ou une griffure par un animal enragé.
Le sérum antirabique ne constitue pas à lui seul un
traitement de la rage ; il doit être toujours associé dès
le premier jour, à la vaccination antirabique.
Précaution d'emploi : à
utiliser avec beaucoup de prudence chez les personnes présentant des
antécédents d'hypersensibilité au sérum
équin ou de symptômes d'al lergies.
Il est recommandé d'effectuer un test cutané
avant l'administration de sérums hétérologues qui doit se
faire selon la méthode de BESREDKA.
Interactions médicamenteuses : la
prévention de la rage, à la suite d'un risque de contamination,
nécessite l'administration simultanée d'immunoglobulines et de
vaccin anti rabique.
Le sérum antirabique ne doit pas être
administré dans la même seringue que le vaccin. Ils doivent
être injectés dans deux sites suffisamment éloignés
pour minimiser l'interférence.
Posologie : la dose recommandée,
identique pour enfants et adultes, est de 40 UI/Kg de poids corporel. La
majorité de la dose doit être administrée en infiltration
locale autour et au niveau des muscles fessiers.
En aucun cas, la posologie d'immunoglobulines antirabiques ne
doit être dépassée car l'immunoglobuline est susceptible de
supprimer en partie la production active d'anticorps. Le sérum
antirabique doit être injecté aussi rapidement que possible
après exposition [46].
Effets indésirables : ce sont
essentiellement des réactions allergiques locales (oedèmes au
point d'injection, urticaire, rougeur) et générales (types de
choc anaphylactique qui reste exceptionnelles)
Conditions de conservations : à
conserver à l'abri de la lumière entre + 2° C et + 8°
C. Ne pas dépasser la date limite d'utilisation indiquée sur le
conditionnement extérieur. Ne pas congeler.
I.2.2.2.3 Sérums contre les Méningo-
Encéphalomyélites Américaines
Les Méningo- Encéphalomyélites
Américaines sont des maladies causées par les alpha virus dont on
peut citer : le virus de l'encéphalomyélite équine de
l'Est (VEEE),
le virus de l'encéphalomyélite équine
vénézuélien (VEEV) et le virus de
l'encéphalomyélite équine de l'Ouest (VEEO). Elles
affectent l'Homme et les chevaux aux USA et sont classées parmi les
arboviroses zoonoses majeures [46]. Pour la protection contre
le VEEE on utilise les gammaglobulines neutralisants et inhibant
l'hémagglutination. Pour la protection contre le VEEV les anticorps
protecteurs se lient à une zone définie de la
glycoprotéine E2.
I.2.2.2.4 Sérums d'avenir : cas de la grippe aviaire
à H5N1
Au vu des nombreux résultats qui ont prouvé
l'efficacité d'utilisation des sérums thérapeutiques
équins depuis le 17è s contre une panoplie de maladies, de
nombreux chercheurs multiplient de nos jours des études pour
développer de nouveaux sérums spécifiques contre certaines
maladies jusque là incurables. Nous pouvons citer le cas présent
de la peste aviaire vraie communément dénommée
«grippe aviaire».
C'est une maladie saisonnière, infectieuse, virulente,
très contagieuse, inoculable, affectant les oiseaux domestiques et
sauvages et due à un virus influenza de type A appartenant à la
famille des Orthomyxoviridae. La maladie se traduit cliniquement par une grave
atteinte de l'état général, des signes respiratoires,
digestifs et/ou nerveux diversement associés sur un seul ou plusieurs
sujets et par des lésions de septicémie hémorragique.
L'évolution est rapide vers la mort.
L'Homme est réceptif au virus aviaire et donc la grippe
aviaire se révèle être une zoonose majeure. De 2003
à février 2007, 243 cas d'infection par le virus aviaire ont
été observés chez l'Homme, dans le monde, avec 144 cas de
mortalité. Devant cette situation, s'il n'existe pas encore de vaccin
contre le virus endémique chez l'Homme, il existe en revanche des
antiviraux efficaces contre le virus aviaire chez l'Homme. Néanmoins,
plusieurs recherches sont en cours parmi lesquelles l'étude de
l'utilisation des immunoglobulines d'origine équine dont
l'efficacité a été démontrée en
expérimentation. En effet, Lu J. et al,
[28] ont mené une étude concluante
sur l'immunothérapie de la grippe aviaire chez des souris de
laboratoire, en utilisant des immunoglobulines anti-H5N1
développées chez des chevaux. La
figure 17 présente les courbes du pourcentage de survie
des souris en fonction de la dose d'administration des fragments F(ab')2
d'immunoglobulines. On remarque qu'aux doses 100 ug et 200 ug, il y a 100% de
survie à l'infection à H5N1.
Ces résultats suggèrent que les immunoglobulines
anti-H5N1 développées chez les chevaux pourraient être
utilisées chez l'Homme pour traiter précocement la grippe aviaire
[28].
Figure 17. Efficacité de
l'immunothérapie de l'influenza à H5N1. Les fragments F(ab')2
d'immunoglobulines sont injectés par voie intra
péritonéale avec des doses de 50, 100 et 200 pg/souris à
24 h après une mise en contact intra-nasale avec le virus influenza H5N1
de Guangdong (Source : [28]).
CHAPITRE II. LAIT DE LA JUMENT
Depuis près de 140 ans, le lait de jument est
utilisé à des fins thérapeutiques dans l'ex Union
Soviétique, en Pologne, en Allemagne et ces dernières
années en France. Il est prescrit en général en
association (ou non) avec des traitements pharmacologiques classiques. En
effet, on lui reconnaît une indéniable action de soutien du
système immunitaire lors des chimiothérapies [20
et 24].
Ces actions sont principalement dues à sa composition
physico-chimique, dont plusieurs études démontrent comme
étant très proche du lait de la femme. Ainsi dans le
présent chapitre je vais commencer par présenter les principaux
constituants du lait de jument, ce qui permettra de comprendre, dans la seconde
partie du chapitre, ses utilisations thérapeutiques.
II.1 Principaux constituants du lait de jument
Le lait de jument contient les mêmes constituants de base
que celui de toutes les espèces de mammifères, mais se
différencie nettement de celui des autres herbivores domestiques
exploités pour leur production laitière (bovins, ovins, caprins)
par des teneurs en matière azotée et en lipides plus faibles et
surtout de qualité très différente.
De part sa teneur en lactose élevée, il s'apparente
beaucoup au lait de femme et, à ce titre, il a souvent été
employé comme substitut du lait de femme.
C'est un des laits les plus pauvres en matière
sèche (10 à 12%). Le tableau IV présente les
différents constituants en g/l des laits chez six espèces
animales dont la jument, qui présente la plus faible quantité de
matière sèche (109 g/l de lait).
II.1.1 Fraction azotée
Dans le lait de jument, plus de 90 % des matières
azotées sont sous forme de protéines et la composition en acides
animés des protéines totales de ce lait s'écarte en partie
de celles des laits des autres espèces. Dans l'espèce
équine, seulement 47 à 68 % de l'azote du lait est sous forme de
caséines, alors que ce pourcentage est de l'ordre de 80 % chez la vache,
la bufflonne, la chèvre et la brebis. Le lait de
jument ne contient que 14 g de caséines par litre contre
26 g pour le lait de vache. Par contre, les teneurs en protéines des
laits humain et équin sont très proches.
Tableau IV. Constituants principaux des laits de
diverses espèces animales (g/l).
Constituants
|
Vache
|
Bufflonne
|
Chamelle
|
Jument
|
Chèvre
|
Brebis
|
Extrait sec total
|
128
|
166
|
136
|
109
|
134
|
183
|
Protéines
|
34
|
41
|
35
|
25
|
33
|
57
|
Caséine
|
26
|
35
|
28
|
1 4
|
24
|
46
|
Lactose
|
48
|
49
|
50
|
60
|
48
|
46
|
Matières salines
|
9
|
8
|
8
|
4
|
7,7
|
9
|
Matières grasses
|
37
|
68
|
45
|
20
|
41
|
71
|
Source. F.A.O., 1999.
Tableau V. Composition moyenne en g/l et
distribution des protéines dans le lait de diverses espèces
animales.
Protéines
|
Vache
|
Bufflonne
|
Jument
|
Chèvre
|
Brebis
|
a-lactabumine
|
1,5 (45%)
|
2.50 (37%)
|
2.30 (26%)
|
2,0(25%)
|
1,3 (10%)
|
ß-lactoglobuline
|
2,7 (25%)
|
2,70 (39%)
|
5,30 (59%)
|
4.4 (55%)
|
8,4 (67%)
|
Albumine sérique
|
0,3 (5%)
|
0,20 (3%)
|
0,20 (2%)
|
0,6(7%)
|
0,6 (5%)
|
Immunoglobulines
|
0.7 (12%)
|
1.35 (20%)
|
1.10 (13%)
|
0.5 (6%)
|
2.3 (18%)
|
Protéose-peptone
|
0,8 (1 3%)
|
- (-)
|
|
0,6(7%)
|
|
Total des protéines solubles (100%)
|
6,0 (100%)
|
6,75 (100%)
|
9,00 (100%)
|
8.10 (100%)
|
12,6 (100%)
|
Caséine a-S
|
12,0 (46%)
|
9,30 (26%)
|
|
|
21 .0 (47%)
|
Caséine ß
|
9,0 (36%)
|
18.20 (51%)
|
|
|
16,1 (36%)
|
Caséine k
|
3,5 (13%)
|
- (-)
|
|
|
4,5 (10%)
|
Caséine g
|
1,5 (6%)
|
8.25 (23%)
|
|
|
3,0 (6%)
|
Total des caséines (100%)
|
26,0 (100%)
|
35.75 (100%)
|
13,60(100%)
|
26,0 (100%)
|
44,6 (100%)
|
Protides totaux
|
32,0
|
42,50
|
22,60
|
34,1
|
57,2
|
Source. F.A.O., 1999. Les données absentes sont
marquées par des cases vides.
II.1.2 Fraction lipidique
Le taux butyreux se situe en moyenne autour de 10 à 20
g/l, mais les auteurs signalent des fluctuations importantes d'un jour et d'un
animal à l'autre en fonction du stade de lactation et de
l'alimentation.
Les globules gras du lait de jument sont plus nombreux (1 200
à 2700 x 1 06/ml) et d'un diamètre plus réduit
(<2,5 microns dans 54 % des cas) que ceux des laits riches en matière
grasse (brebis, vaches laitières). De ce fait, les problèmes
d'homogénéisation du lait lors de sa transformation sont
réduits.
Il apparaît que les triglycérides ne
représentent que 79% des lipides tandis que les phospholipides (5%) et
les acides gras libres (9%) sont présents en plus grande quantité
que dans le lait de vache.
Le lait de jument contient des acides gras (AG) à moins de
16 carbones en grande proportion, comme chez la vache, ce qui en fait une
matière grasse très digestible. Son taux d'acides gras
saturés (AGS) est inférieur à son taux d'acides gras
insaturés (AGI), à l'inverse du lait de vache. Le rapport AGI sur
AGS est de 1,32 chez la jument alors qu'il est de 0,45 chez la vache.
Le lait de jument est riche en acide linoléique (C1 8 :2)
et linolénique (C1 8 :3), cela provient d'une part, de la qualité
de l'alimentation riche en fourrage, lui-même riche en A.G. poly-
insaturés, d'autre part de l'absence d'hydrogénation des A.G.I.
dans le tractus d igestif avant absorption.
Le tableau VI présente la composition
détaillée en A.G. de la matière grasse chez la jument, la
femme et la vache.
Tableau VI. Composition en acides gras de la
matière grasse (en g pour 100 g de matière grasse).
|
A.G. saturés
|
|
A.G. insaturés
|
|
|
< à C16
|
C16 :0 C18 :0
|
C16 :1 C18 :1
|
C18 :2
|
C18 :3
|
Jument
|
20 - 37
|
20 - 27
|
20 - 34
|
8 - 15
|
2 - 26
|
Femme
|
9,5
|
26,2
|
51,1
|
13,0
|
1,4
|
Vache
|
27,8
|
48,4
|
20,4
|
1,6
|
1,8
|
Source. [20].
II.1.3 Fraction glucidique
Les glucides du lait sont essentiellement
représentées par le lactose qui est présent en
quantité élevée voisine de 60 g/l alors que les
quantités de glucose et de galactose libres sont faibles (84 et 114
mg/l). Les teneurs du lait de jument en oligosaccharides : sucres non
azotés, n-acétylolucosamine, acides sialiques sont mal connues.
Les teneurs en acide n-acétylaminique sont voisines de 50 mg/ l.
II.1.4 Minéraux et oligo-éléments
Par rapport à celui des autres espèces, le lait
de jument est pauvre en minéraux (4 g/l, soit 3 % de la MS). Comme chez
la femme, c'est le calcium qui domine. Les minéraux majeurs (Ca, P, Mg,
Na) ne représentent que 50 % du poids des minéraux totaux, le
complément étant apporté par le chlore et les
oligo-éléments.
Le tableau VII regroupe les données concernant les
minéraux et les oligo-éléments. Dans un ensemble de
données relativement homogènes, on peut remarquer le faible
apport minéral du lait de jument en général, malgré
sa richesse en calcium.
II.1.5 Vitamines
Le lait de jument, comme celui de la vache et de la femme
contient peu de vitamine B12 et des taux de vitamine A extrêmement
variables en fonction du régime alimentaire. Il se distingue toutefois
par sa richesse en vitamine C qui est 6 fois plus élevée que chez
la vache (1,4 mg/ 100 g MS).
Le tableau VIII compare les teneurs en vitamine des laits de
différentes espèces.
Tableau VII. Valeurs moyennes des minéraux (Ca,
P, Mg, Na, K et Cl) et oligoéléments (Fe, Cu, Zn, Mn, I, Al et
Mo) des laits de différentes espèces (en g/kg de
lait).
|
Jument
|
Femme
|
Vache
|
Chèvre
|
Brebis
|
Truie
|
Ca
|
0,5-1,5
|
0,3
|
1,25
|
1,3
|
2,0
|
2,1
|
P
|
0,2-1,2
|
0,16
|
1,0
|
1,0
|
1,5
|
1,5
|
Mg
|
0,04-0,11
|
0,04
|
0,12
|
0,13
|
0,16
|
0,20
|
Na
|
0,07-0,20
|
0,17
|
0,5
|
0,4
|
0,45
|
0,35
|
K
|
0,3-0,8
|
0,6
|
1,45
|
1,9
|
1,3
|
1,0
|
Cl
|
0,3-0,6
|
0,45
|
1,1
|
1,5
|
1,1
|
|
Fe
|
0,3-1,46
|
0,2-0,9
|
0,6-1,2
|
-
|
-
|
-
|
Cu
|
0,2-0,99
|
0,1-0,7
|
0,2-0,8
|
-
|
-
|
-
|
Zn
|
1-6,4
|
0,17-3,02
|
3-6
|
-
|
-
|
-
|
Mn
|
0,05
|
Traces
|
0,01-0,03
|
-
|
-
|
-
|
I
|
0,004-
|
0,045-
|
0,01-0,3
|
-
|
-
|
-
|
|
0,042
|
0,09
|
|
|
|
|
Al
|
0,12
|
0,13
|
0,098
|
-
|
-
|
-
|
Mo
|
0,016
|
0,017
|
0,022
|
-
|
-
|
-
|
Source. [20].
Tableau VIII. Teneurs en vitamines des laits de diverses
espèces animales (mg/litre).
Vitamines Vache Bufflonne Chamelle Jument Chèvre
Brebis
|
B1 0,42 0,40-0,80 - 0,28 0,41 0,85
|
B2 1,72 1,07-1,65 - 0,38 1,38 3,30
|
B6 0,48 0,23-0,70 - - 0,60 0,75
|
B12
|
0,0045
|
0,0004- 0,0006
|
0,0023- 0,0039
|
-
|
0,0008
|
0,006
|
Acide nicotinique
|
0,92
|
0,80-1,72
|
-
|
0,70
|
3,28
|
4,28
|
Acide fol iq ue
|
0,053
|
-
|
-
|
-
|
0,006
|
0,006
|
C 18 19-25 57-98 145,0 4,20 47,0
|
A 0,37 0,48-0,69 0,37-1,26 - 0,24 0,83
|
ß- carotènes
|
0,21
|
0,00-0,30
|
0,16-0,46
|
-
|
<0,10
|
0,02
|
Source. F.A.O., 1996.
Notes : les valeurs exprimées sont des
moyennes ou, dans quelques cas, des valeurs extrêmes. Le signe - indique
que les données font défaut ou sont sujettes à caution.
II.2 Utilisations thérapeutiques
Le rôle thérapeutique du lait de jument serait
dû, d'une part à une activité antibiotique, d'autre part
à leur richesse en acides gras poly-insaturés qui agiraient
défavorablement dans le métabolisme du cholestérol et
favoriseraient ainsi la synthèse des prostaglandines. Ce rôle est
mis à profit dans les soins de peau, le traitement des maladies
digestives, cardiaques, pulmonaires et diabétiques.
En France, le lait de jument est prescrit pour usage
thérapeutique sous trois formes [24]:
- liquide cryo-précipité: lait congelé en
pack de 250 ml pour cure d'un à deux mois.
- Poudre lyophilisée: boîte pour cure d'un à
deux mois à raison de 125 ou 250 ml par jour.
- Gélules végétales: lait en poudre
lyophilisée et compactée.
II.2.1 Maladies cardiaques
L'étude de l'effet du lait de jument sur des patients
présentant une insuffisance cardiaque a montré que la prise
quotidienne d'un litre de ce lait améliorerait de façon
significative les performances cardiaques, les paramètres
hémodynamiques et la diurèse en comparaison avec un lot
témoin recevant une alimentation normale à base de lait de vache
[20].
Le lait de jument semble posséder des agents
spécifiques agissant sur le myocarde. Cette particularité a
été exploitée par certains athlètes lors des phases
préparatoires aux courses d'endurance.
De plus, la teneur élevée en acides gras essentiels
du lait semble jouer un rôle dans le traitement des problèmes
d'artériosclérose.
II.2.2 Diabète
Les effets thérapeutiques du lait de jument sur le
diabète sont présentés par HUGON, [20],
qui décrit une expérience menée par N.J. Melnik
et al. en 1985 et une étude de l'Institut de Recherche Scientifique de
Piatigorsk (Caucase) sur l'influence du Koumis (lait de jument fermenté)
sur la sécrétion de l'insuline.
Il en résulte que les patients prenant du koumis ont un
meilleur indice de la glycémie et prennent une dose plus réduite
d'insuline, par rapport à un lot témoin ne prenant pas de koumis.
Toutefois ces résultats seraient moins expressifs en cas de forme grave
de diabète.
Aussi, au cours de l'étude, les chercheurs ont
constaté que le koumys est un facteur insulino-stimulant. Ils l'ont
expliqué par la synergie et l'action insulino-stimulante des
protéines, des lipides, des glucides, de l'alcool, des composés
minéraux et d'autres matières contenues dans le koumis
[20].
II.2.3 Troubles digestifs
Les utilisations thérapeutiques du lait de jument chez
les personnes souffrant de troubles digestifs ont fait l'objet de nombreux
essais en ex - Union Soviétique, comme le présente HUGON,
[20].
Ainsi, chez des patients souffrant d'ulcères
gastro-intestinaux, une étude comparative sur l'utilisation du lait de
jument et du lait de vache a permis de constater la guérison plus
efficace et plus rapide des patients soumis au traitement à base de lait
de jument [20].
Pour expliquer ces résultats, une autre étude
menée met en exergue l'action des acides gras poly-insaturés
contenus dans le lait de jument. En effet, ces derniers, entrant dans la
composition de la structure des membranes cellulaires, agiraient positivement
dans le processus de régénération cellulaire et
contribueraient à la cicatrisation des ulcères
[20].
Le lait de jument est recommandé chez des personnes
souffrant de troubles digestifs chroniques à raison de 0,5 à 1
litre par jour [20].
Pour les pathologies digestives telles que la colite, la
gastrite et la constipation, le lait de jument est aussi recommandé. En
effet il agit grâce à un de ses constituants,
l'acétylcholine, dont l'activité principale consiste à
stimuler les sécrétions et les contractions musculaires des
parois digestives [24].
II.2.4 Maladies hépatiques
Une expérience décrite par HUGON, [20],
confirme l'efficacité bien meilleure de traitement par le lait
de jument sur les patients souffrant d'hépatite chronique,
comparé aux traitements par le lait de chamelle ou de
vache. En effet, après ce traitement, il résulte une diminution
voire une disparition du taux d'auto-anticorps anti-hépatocytaires de
départ.
D'après HUGON, [20], ces résultats
pourraient s'expliquer par la composition du lait de jument :
- en acides aminés : richesse en arginine et en acide
glutamique antitoxiques ;
- en vitamines et en certains oligo-éléments
prenant part aux processus métaboliques ;
- en acide gras poly-insaturés et surtout en acide
arachidonique ayant un effet cholagogue.
II.2.5 Maladies pulmonaires : la tuberculose
Le travail de HUGON, [20], montre
l'importance qu'accorde les soviétiques dans l'utilisation du koumis
pour le traitement de la tuberculose pulmonaire, ceci étant du à
la présence des substances antibactériennes dans sa composition,
mais aussi à l'action du déclenchement des processus immunitaires
de défense dans l'organisme liés à la présence des
levures. Le koumis évite aussi l'apparition des troubles digestifs
consécutifs à la chimiothérapie antituberculeuse
[20].
Cette action biostimulante découverte permet aux
chercheurs de recommander le koumis pour différentes maladies
pulmonaires chroniques [20].
II.2.6 Maladies de la peau
Le lait de jument est fortement indiqué par plus de 200
médecins et thérapeutes en France dans le traitement des maladies
cutanées telles que les psoriasis, l'eczéma ou la dermatite
atopique [24].
La dermite atopique est une maladie
cutanée chronique et très fréquente. Les signes cliniques
évoluent en trois phases en fonction des âges. Chez les jeunes
enfants, la maladie se révèle cliniquement par des
démangeaisons, des rougeurs et des incrustations au niveau des joues ou
des oreilles. Chez les enfants de second âge, le tableau clinique est
identique à celui des adultes avec prédominance des
eczémas. Et à l'âge de la puberté la maladie prend
une forme appelée dermatite
atopique disséminée, qui affecte tout l'organisme
et est caractérisée par des foyers d'eczémas.
L'étiopathogénie des dermatites atopiques est
encore discutée, plusieurs facteurs sont mis en cause. Ce sont :
- les prédispositions génétiques
- la régulation neurovégétative des
perturbations des fonctions vasomotrices
- les facteurs psychiques (changements professionnels,
problèmes relationnels)
- les facteurs exogènes (allergènes, climat)
- les candidoses intestinales
- et les facteurs immunologiques (réactions
d'hypersensibilité de type I).
Le psoriasis est l'une des affections
cutanées les plus fréquentes chez les adultes. 1 à 2% des
européens en sont atteints. La maladie est probablement causée
par un facteur immunopathogénique qui sied au niveau cutané et se
traduit par une inflammation et une hyperprolifération des
kératinocytes.
Les processus inflammatoires, les lésions et les
perturbations psychosomatiques favorisent l'apparition de la maladie.
Le traitement du psoriasis est déterminé par deux
facteurs essentiels. D'une part il faut savoir que c'est une maladie chronique
qui nécessite un traitement de longue durée, d'autre part les
facteurs individuels comme les affections internes concomitant se
présentant cliniquement comme le psoriasis doivent être pris en
compte.
Des rapports en diététiques [25]
décrivent les succès du traitement à base de lait
de jument, aussi bien des psoriasis que des dermatites
atopiques. En effet, le lait de jument comprend une forte proportion
d'acides gras poly-insaturés essentiels nécessaires pour
constituer les phospholipides de la membrane cellulaire. De plus il contient en
quantités élevées des proportions de nutriments naturels
antioxydants tels que les vitamines E, vitamine C et vitamine B12. De ces
observations, il ressort que le lait de jument possède un très
haut pouvoir régénérant des cellules (30%) et procure une
protection contre les radicaux libres [24].
CHAPITRE III. LES SEROCYTOL®
III.1 Historique
Il y a plus d'un siècle, Emil Von Behring (1854 - 1917)
démontrait à travers les publications de ses travaux la
possibilité d'utiliser le sérum de chevaux immunisés pour
traiter les malades atteints de tétanos ou de diphtérie. Cela
permit plus tard de promouvoir les recherches d'autres auteurs dans le domaine
de production des sérums thérapeutiques. C'est ainsi qu'en
1931, le Docteur Jean THOMAS, dont j'ai fait
part dans la partie historique la première partie, développa des
immunoglobulines anti- tissulaires à partir de sérum
équin, capables d'exercer à très faibles doses une action
immuno- régulatrice au niveau des cellules, des tissus ou organes
cibles. Les premiers médicaments de cette gamme furent mis au point et
produits en France sous le nom de Specyton. En 1958 Jean THOMAS
créa les laboratoires Serolab en Suisse. Depuis lors, les
laboratoires Serolab dispose d'une infrastructure complète permettant la
production de ses médicaments dénommés
Sérocytol®, leurs contrôles de qualité et
leur commercialisation en Suisse et à l'étranger [42].
L'utilisation thérapeutique de ces médicaments a
été appelée « la Sérocytothérapie
».
III.2 Sérocytothérapie
III.2.1 Définition
La sérocytothérapie est un traitement
basé sur l'utilisation d'une gamme de médicaments composés
d'immunoglobulines d'origine équine (les
Sérocytol®) capables de reconnaître et de moduler
les fonctions cellulaires, tissulaires ou organ iq ues.
Cette technique thérapeutique est utilisable en
prévention et en adjuvant à d'autres thérapies et procure
des résultats satisfaisants par leur efficacité et leur bonne
tolérance [41].
III.2.2 Présentation des spécialités
(Tableau IX)
Dénom inations
Les différentes spécialités en
Sérocytothérapie sont dénommées suivant le
système, le tissu ou l'organe sur lequel elles agissent. Par exemple le
Sérocytol® Articulaire agit au niveau des articulations,
le Sérocytol® Oeil agit spécifiquement au niveau
des tissus oculaires.
Formes pharmaceutiques
Ce sont des suppositoires contenus dans des emballages de 3 (3S
dans le tableau IX) ou de 9 suppositoires (9S dans le tableau IX) de 1,7g.
Mode d'administration
L'administration se fait le soir au coucher. Comme tout
traitement de fond, les Sérocytol® doivent être
administrés à faible dose, pendant plusieurs semaines à
plusieurs mois, en fonction de l'ancienneté et de l'évolution de
la maladie. La persévérance est de règle pour obtenir des
résultats stables.
Limitations d'emploi
Les Sérocytol® sont contre -
indiqués chez des personnes allergiques aux produits à base de
sérum hétérologue.
Occasionnellement, une aggravation fugace des symptômes
peut se produire en début de traitement ; dans ce cas, on peut suspendre
ou espacer l'administration du produit pendant quelques jours.
Chez les femmes enceintes et allaitantes, aucun effet toxique
n'a été constaté à ce jour, [41].
Par principe il est toutefois conseillé d'éviter toute
médication pendant le premier trimestre de grossesse.
Effet indésirable
Aucun effet indésirable important n'a été
relevé à ce jour, [41]. On peut constater
occasionnellement une légère irritation locale passagère,
une légère fatigue en début de traitement, qui
n'impliquent aucune disposition particulière sur le cours du tra
itement.
Mode d'obtention
Les Sérocytol® se procurent sur
prescription médicale.
Conservation
Il est conseillé de conserver le produit au
réfrigérateur entre +2°C et +8°C, à l'abri de la
lumière. La date de péremption du produit, soit 3 ans
après la date de fabrication, figure sur l'emballage.
La gamme des médicaments
Sérocytol® comptent une trentaine de
spécialités, citées par ordre alphabétique dans le
tableau IX, contenant pour chaque spécialité, la composition de
l'antigène (essentiellement les tissus des porcins), les
propriétés, les indications et les associations possibles avec
d'autres spécialités.
Tableau IX. Liste des spécialités de
Sérocytol®.
SPECIALITES
|
PRESENTATION DES SPECIALITES
|
Articulaire
|
Composition antigénique
|
Suppositoires
|
Tissu ostéocartilagineux, tissu conjonctif,
séreuses, ganglions lymphatiques.
|
|
Propriétés
|
|
Entraîne une diminution significative de l'inflammation et
de la douleur, ainsi qu'une amélioration notable de la mobilité
articulaire.
|
|
Indications
|
|
Traitement adjuvant des rhumatoïdes inflammatoires :
polyarthrite
rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, arthrites
infectieuses, arthrites réactionnelles, arthrose des petites et moyennes
articulations, par exemple polyarthrose des doigts.
|
|
Association possible avec
|
|
Neurovasculaire, OFB, SRE, Disques vertébraux,
Tendino-Musculaires
|
Broncho-
|
Composition antigénique
|
|
Tissu pulmonaire
|
Poumons
|
Propriétés
|
Suppositoires
|
Exerce un effet régulateur sur les fonctions
bronchopulmonaires et agit sur la réparation du parenchyme
pulmonaire.
|
|
Indications
|
|
En cas d'infections pulmonaires chroniques, des troublees
respiratoires, d`emphysème, d'asthme bronchique, lutte contre la
sclérose, conséquences des affections ardiorespiratoires.
|
|
Association possible avec
|
|
SRE, Conjonctif, Muscle lisse, Emonctoires, Coeur- Vaisseaux.
|
|
Composition antigénique
|
Cardio-Pulmo-
|
Coeur, poumons, reins.
|
|
Propriétés
|
Rénal
|
Exerce un effet régulateur sur l'ensemble des fonctions
cardio-pulmo-
|
Suppositoires
|
rénales.
|
|
Indications
|
|
Insuffisance cardiaque, traitement de soutien lors des
pathologies chroniques (infections en particulier).
|
|
Association possible avec
Diencéphale, Vaisseaux, SRE, Pulmo-Neural.
|
Coeur-vaisseaux Suppositoires
|
Composition antigénique
Vaisseaux, coeur.
Propriétés
Exerce un effet régulateur sur les fonctions du
système cardio-vasculaire. Indications
Troubles cardio-vasculaires, traitement adjuvant de la
défaillance
myocardique, des myocardites et endocardites bactériennes,
de
l'insuffisance coronarienne et des séquelles d'infarctus
ou d'autres étiologies, chaque fois que le myocarde est
concerné.
Association possible avec
Conjonctif, Vaisseaux, SRE, Neurovasculaire.
|
Côlon Suppositoires
|
Composition antigénique
Tissu intestinal.
Propriétés
Exerce un effet régulateur sur les fonctions du
système digestif inférieur. Indications
Colopathies aigues et chroniques, fonctionnelles en particulier.
Traitement adjuvant en cas de colites infectieuses ou parasitaires.
Association possible avec
Diencéphale, Sympathique total, Neurovasculaire, SRE.
|
Conjonctif Suppositoires
|
Composition antigénique
Tissu conjonctif.
Propriétés
Exerce un effet régulateur trophique sur le tissu
conjonctif.
Indications
Altérations du tissu conjonctif, sénescence,
artériosclérose, artérites, infections profondes,
cicatrisation.
Association possible avec
Neurovasculaire, Vaisseaux, Muscles lisses, SRE.
|
Cortex Suppositoire
|
Composition antigénique
Cortex cérébral.
Propriétés
Exerce un effet stimulant sur les fonctions de l'activité
corticale.
Indications
Involution sénile, séquelles d'ictus et de
traumatismes cérébraux, retards psychomoteurs, troubles de la
mémoire. Traitement adjuvant lors d'infections cérébro-
méningées.
Association possible avec
Diencéphale, Vaisseaux, Nerveux central, Sympathique
total, SRE.
|
Diencéphale Suppositoires
|
Composition antigénique
Diencéphale.
Propriétés
Equilibre les fonctions du système
neurovégétatif dans les pathologies où les composantes
psychosomatiques jouent un rôle important.
Indications
Dystonies neurovégétatives, affections à
composante psycho-somatique telles que les colites, les gastrites, les
ulcères gastro-duodénaux, les
colopathies fonctionnelles, la dysménorrhée
primaire, la fibromyalgie primaire, asthmes, anxiétés lors
d'affections variées, troubles du sommeil, troubles de l'humeur à
tendance anxieuse ou dépressive, traitement de
relais ou lors du sevrage des médicaments psychotropes.
Traitement adjuvant des infections cérébro-
méningées (méningites, encéphalites).
Association possible avec
|
|
Côlon, DVPF, Neuroendocrine, Neurovasculaire,
Broncho-Poumons, Cortex, Sympathique total, SRE.
|
Disques vertébraux Suppositoires
|
Composition antigénique
Disques et corps vertébraux.
Propriétés
Exerce un effet normalisateur et trophique sur les fonctions de
l'ensemble disco- vertébral.
Indications
Affections rachidiennes traumatiques et
dégénératives, inflammatoires ou infectieuses à
pyogènes, brucella ou BK etc... (traitement complémentaire)
où prédominent les altérations discales : discopathies
diverses, spondylodiscites, arthrose, traumatismes.
Association possible avec
Articulaire, Neurovasculaire, OFB, SRE.
|
DVPF
(duodénum, vésicule biliai
re, pancréas, foie) Su ppositoi res
|
Composition antigénique
Muqueuse duodénale, pancréas, vésicule
biliaire, foie.
Propriétés
Exerce un effet régulateur sur les fonctions
hépato-pancréatico-digestives. Indications
Pathologies duodénale, hépatique et
pancréatique, troubles fonctionnels digestifs, insuffisances
hépato-biliaires, cholécystopathies, angiocholites.
Association possible avec
Diencéphale, Sympathique total, Côlon total,
Neurovasculaire, SRE.
|
Emonctoires Suppositoires
|
Composition antigénique
Foie, tissu intestinal, reins, pancréas, ti ssu
pulmonaire, vésicule biliaire, peau, ganglions lymphatiques.
Propriétés
Exerce un effet régulateur global sur les fonctions des
organes d'élimination et stimule le drainage global de l'organisme.
Indications
Amélioeartion des éliminations et du
métabolisme en général au cours de maladies et de
thérapeutiques variées : maladies métaboliques, surcharges
médicamenteuses avec risque iatrogènes, infections, statuts
post-infectieux, par action sur les organes de détoxication et le
système immunitaire. Cette action multifocale évite ainsi souvent
de surcharger la posologie.
Association possible avec
Les Sérocytol correspondant aux organes
concernés.
|
Foie Suppositoires
|
Composition antigénique
Foie.
Proprié tés
Exerce un effet régulateur sur les fonctions
hépatiques.
Indications
Insuffisance hépatique, hépatite, cirrhose,
certains troubles dus à l'insuffisance du catabolisme hormonal.
Association possible avec
Diencéphale, Conjonctif, Neuroendocrine,
Neurovasculaire.
|
Génital F Suppositoires
|
Composition antigénique
Ovaires, tissu malpighien, utérus.
Propriétés
Exerce un effet trophique et régulateur sur les fonctions
des organes génitaux féminins.
Indications
Troubles gynécologiques fonctionnels et lésionnels,
infectieux ou
hormonaux intéressant les ovaires, les trompes et
l'utérus : suites
d'interventions gynécologiques, séquelles de
salpingites, annexites
|
|
chroniques, cervicites, insuffisance ovarienne, traitement
adjuvant dans certaines stérilités.
Association possible avec
Neuroendocrine, Diencéphale, Neurovasculaire, SRE, Foie,
Malpighien.
|
Génital M Suppositoires
|
Composition antigénique
Appareil génital mâle
Propriétés
Exerce un effet régulateur sur les fonctions du tractus
génital et agit sur la réparation tissulaire.
Indications
Troubles génitaux masculins, involution sexuelle,
infections génitales (prostatiques), impuissance.
Association possible avec
SRE, Diencéphale, Conjonctif, Neuroendocrine, Muqueuse
urinaire.
|
Hépato-Vasculo- Rectal
Suppositoires
|
Composition antigénique
Vaisseaux, foie, tissu conjonctif, tissu malpighien, tissu
intestinal. Propriétés
Exerce un effet régulateur sur la fonction des organes
et tissus impliqués dans la pathologie hémorroïdaire, donne
des résultats excellents, notamment dans les cas chroniques ou lors des
récidives.
Indications
Syndrome hémorroïdaire, traitement
complémentaire des pathologies infectieusesou inflammatoires anales
et rectosygmoïdiennes.
|
Lympho Suppositoi res
|
Composition antigénique
Ganglions lym phatiques.
Propriétés
Exerce un effet régulateur sur les fonctions du
système lymphatique. Indications
Infections, altération du tissu lymphatique,
adénites.
Association possible avec
SRE.
|
Malpighien Suppositoires
|
Composition antigénique
Tissu malpighien.
Propriétés
Exerce un régulateur et trophique sur les
épithéliums malpighiens (muqueuses, peau).
Indications
Altérations des épithéliums malpighiens
(muqueuses, peau), infections cutanéo- muqueuses
(bactériennes, virales ou mycosiques).
Association possible avec
Neurovasculaire, SRE.
|
Muqueuse
urinaire Suppositoires
|
Composition antigénique
Muqueuse vésicale.
Propriétés
Donne des résultats excellents dans les infections
urinaires, notamment lors des cas chroniques.
Indications
Infections et inflammations du tractus urinaire,
pyélites, cystites, urétrites, syndrome urétral,
infections urinaires des grabataires, éventuellement soutien de
l'antibiothérapie.
Association possible avec
SRE, Neurovasculaire, Diencéphale, Sym pathique total,
Nerveux central, Muscles lisses, Reins.
|
|
|
Muscles lisses Suppositoires
|
Composition antigénique
Muscles lisses.
Propriétés
Exerce un effet réparateur sur le tissu musculaire
lisse.
Indications
Troubles de la contractilité sphinctérien,
artérielle et viscérale : vésicale, vésiculaire,
bronchique (asthme), digestive (colopathies spasmodiques), utérine.
Altérations des tissus musculaires lisses : moypatose,
léiomyomes. Association possible avec
Les Sérocytol ® correspondant aux organes
concernés.
|
Nerveux central
|
Composition antigénique
|
|
Moelle épinière, diencéphale, cortex,
cervelet.
|
Suppositoires
|
Propriétés
|
|
Exerce un effet régulateur sur les fonctions du
système nerveux central.
|
|
Indications
|
|
Maladies fonctionnelles et affections involutives du
système nerveux :
|
|
conséquences d'artériosclérose
(involution sénile), troubles neurologiques post- traumatiques ou
métaboliques, retard du développement neurologique,
séquelles d'accidents anoxiques (néo- nataux),
asthénies,
psychasthénies, troubles de la mémoire. Traitement
adjuvant lors d'infections cérébro- méningées
(méningites, encéphalites).
|
|
Association possible avec
|
|
Cortex, Diencéphale, Sympathique total, Vaisseaux, SRE,
Emonctoires.
|
Neuroendocrine
|
Composition antigénique
|
|
Diencéphale, antéhypophyse, thyroïde,
surrénales.
|
Su ppositoi res
|
Propriétés
|
|
Agit sur la régulation fonctionnelle du système
neuroendocrinienne.
|
|
Indications
|
|
Chez la femme : troubles gynécologiques fonctionnelles
: dysménorrhée primaire, troubles de la ménopause,
irrégularités menstruelles, troubles pubertaires : retard
pubertaire, acné juvénile.
|
|
Chez l'homme : syndrome d'involution, troubles pubertaires :
retard pubertaire, acné juvénile.
|
|
Association possible avec
|
|
Génital F ou Génital M, Diencéphale,
Emonctoires.
|
Neurovasculaire
|
Composition antigénique
|
|
Nerfs, vaisseaux, tissu conjonctif, peau.
|
Suppositoires
|
Propriétés
|
|
Exerce une régulation fonctionnelle sur le
système circulatoire périphérique, entraînant un
effet trophique sur les tissus lésés lors des pathologies
dégénératives, ainsi qu'un effet antalgique, notamment
dans les affections rhumatologiques, entraîne une diminution
significative de la douleur, ainsi qu'une amélioration notable de la
mobilité articulaire.
|
|
Indications
|
|
Appareil locomoteur : traitement complémentaire des
pathologies dégénératives (arthroses), syndromes algiques
(lombalgies par exemple), rhumatismes extra- articulaires : fibromyalgies
primaire, périarthrite scapulo-
humérale. Médecine du sport : tendinites, entorses
et leurs séquelles.
|
|
Traitement adjuvant des troubles circulatoires : insuffisances
vasculaires, artérites, céphalées d'origine vasculaire.
Troubles trophiques cutanés :
|
|
eczémas, lésions et infections chroniques
cutanées avec cicatrisation difficile.
|
|
Association possible avec
|
|
En fonction de la localisation des troubles et quel que soit
l'appareil
considéré, il est important d'associer d'autres
types de Sérocytol® correspondant aux organes ou aux
groupes d'organes lésés.
|
|
|
OEil
Su ppositoi res
|
Composition antigénique
Tissus oculaires.
Propriétés
Exerce un effet réparateur des lésions oculaires et
améliore la fonction visuelle.
Indications
Troubles dégénératifs et post- traumatiques,
infectieux et inflammatoires de l'oeil.
Association possible avec
Neurovasculaire, SRE, Conjonctif.
|
OFB Suppositoires
|
Composition antigénique
Tissu ostéocartilagineux.
Propriétés
Inhibe le développement des lésions arthrosiques :
diminue ou fait disparaître la douleur, améliore la
mobilité articulaire.
Indications
Affections dégénératives du système
locomoteur : arthrose (lombarthrose, gonarthrose, coxarthrose), pathologies
osseuses : ostéoporose, traitement antalgique de la maladie de Paget.
Traitement adjuvant en cas d'ostéolites. Association possible
avec
Neurovasculaire, SRE, Disque vertébraux, Articulaire,
Tendino- Musculaire.
|
Pulmo- Neural Supp ositoires
|
Composition antigénique
Encéphale, tissu pulmonaire, moelle
épinière, cervelet, muqueuse sinusale, système
réticuloendothélial, ganglions lym phatiques, tissu malpighien.
Propriétés
Exerce un effet un effet stimulant sur les défenses
générales et de l'appareil respiratoire et un effet
régulateur sur les mécanismes neurovégétatifs de la
sphère pulmonaire.
Indications
Affections grippales et viroses apparentées, anergies.
Association possible avec
SRE, Emonctoires.
|
Reins Suppositoires
|
Composition antigénique
reins.
Propriétés
Exerce un effet régulateur sur les fonctions
rénales. Indications
Traitement d'appoint de certaines néphropathies.
Association possible avec
Neurovasculaire, SRE.
|
Sinus Suppositoires
|
Composition antigénique
Muqueuse sinusale.
Propriétés
Exerce un effet normalisateur et trophique sur les fonctions de
l'ensemble disco- vertébral.
Indications
Sinusites de tous ordres.
Association possible avec
SRE, Neurovasculaire, Broncho-Poumons, Pulmo-Neural.
|
SRE Suppositoires
|
Composition antigénique
Moelle osseuse, rate, thymus, ganglions lymphatiques.
Propriétés
Exerce un effet immunomodulateur, c'est-à-dire stimulant
ou inhibiteur sur le système immunitaire.
Indications
|
|
Traitement adjuvant des thérapeutiques anti-
infectieuses dans les phases aigues ou chroniques des infections en ORL
(otites, sinusites, rhinites, syndromes infectieux des voies respiratoires,
bronchites et états grippaux), en ophtalmologie (kératites,
conjonctivites), du système urogénital (cystites,
urétrites, vaginites, ovarites, prostatites), de l'appareil locomoteur
(arthrites infectieuses).
|
|
Traitement adjuvant des thérapeutiques anti-
inflammatoires dans les
phases aigues des affections inflammatoires chroniques de
l'appareil locomoteur (polyarthrite rhumatoïde et autres rhumatismes
inflammatoires), de l'appareil digestif (rectocolite ulcéro-
hémorragique, colites infectieuses, hépatites, angiocholites), en
dermatologie (eczémas, acnés).
|
|
Traitement d'entretien des troubles du système immunitaire
: allergies, déficiences immunitaires d'origines diverses ou
liées à la sénescence.
|
|
Association possible
|
|
Afin d'améliorer l'efficacité du traitement et
en fonction de la localisation des troubles, il est nécessaire
d'associer les types de Sérocytol® correspondant aux
organes ou aux groupes d'organes lésés.
|
Sympathique
|
Composition antigénique
|
|
Hypothalamus antérieur et postérieur..
|
total
|
Propriétés
|
Suppositoires
|
Exerce un effet régulateur sur la fonctiondu
système neuro- végétatif, ortho- et parasympathique.
|
|
Indications
|
|
Dystonies neurovégétatives : troubles digestifs
fonctionnels, éréthisme cardio- vasculaire. Traitement adjuvant
des pathologies infectieuses ou inflammatoires menaçant la région
hypothalamique.
|
|
Association possible avec
|
|
Nerveux central, Diencéphale, Neurovasculaire, SRE et les
Sérocytol® correspondant aux organes
concernés.
|
Tendino-
|
Composition antigénique
|
|
Tissu ostéo- cartilagineux, muscles, tissu conjonctif,
séreuses, ganglions
|
musculai re
|
lymphatiques.
|
Suppositoires
|
Propriétés
|
|
Exerce un effet régulateur sur le métabolisme du
muscle et du tendon, entraînant un effet trophique sur les tissus
lésés.
|
|
Indications
|
|
Pathologies d'origine traumatique : contusions, tendinites,
entorses et leur séquelles. Rhumatismes extra- articulaires :
tendinopathies, périarthrites, épicondylites, pubalgies.
|
|
Association possible avec
|
|
Neurovasculaire, Articulaire, OFB, Disque vertébraux,
SRE.
|
Vaisseaux
|
Composition antigénique
|
|
Endothélium vasculaire.
|
Suppositoires
|
Propriétés
|
|
Exerce un effet régulateur sur la fonction vasculaire et
agit sur la réparation des tissus vasculaires.
|
|
Indications
|
|
Altération des tissus veineux, artériels et
capillaires, insuffisance veineuse, séquelles des phlébites,
artérites, artériosclérose, varices débutantes.
|
|
Traitement complémentaire des endocardites et
vasculopathies infectieuses.
|
|
Association possible avec
|
|
Neurovasculaire, Sympathique total, Conjonctif, Muscles
lisses, Emonctoires, SRE et les Sérocytol®
correspondant aux organes concernés.
|
Source. [41].
Note : les tissus ou organes composant
l'antigène proviennent des tissus ou organes porcins ou foetus
porcins.
III.3 Indications thérapeutiques des
Sérocytol® (Tableau X)
III.3.1 Affections rhumatologiques
C'est une indication privilégiée. Dans le cas de
l'arthrose, les traitements classiques s'accompagnent souvent d'effets
secondaires non négligeables, notamment au niveau digestif.
La Sérocytothérapie constitue une alternative
efficace et bien tolérée. Dans un cas d'arthrose classique, avec
limitation des mouvements, douleurs à la mobilisation ou à
l'effort, les spécialités OFB et Neurovasculaire seront
utilisées à raison de deux à trois suppositoires par
semaine et en alternance, [41].
III.3.2 Affections hivernales courantes
Les états grippaux, les rhinopharyngites, sinusites ou
bronchites se traitent aisément par les
Sérocytol® : une sinusite chronique peut être
traitée efficacement avec SRE et Sinus en suppositoire,
[41].
III.3.3 Affections gastroentérologiques
Les hémorroïdes sont traitées avec
succès par des suppositoires de HépatoVasculo-Rectal.
Les colopathies fonctionnelles sont bien
améliorées par Côlon en suppositoires, ou par Côlon
et Diencéphale en alternance lorsque la colopathie est influencée
par le stress.
Les insuffisances hépatiques regroupent en fait tous
les troubles de la digestion induits très souvent par une
vésicule paresseuse, un foie surchargé par des excès
alimentaires, une consommation médicamenteuse excessive ou bien encore
une contraception hormonale mal adaptée. On a recours alors à des
suppositoires de DVPF et/ou Foie selon l'ancienneté ou la gravité
des troubles, [41].
III.3.4 Troubles hormonaux
Les dysménorrhées fonctionnelles de
l'adolescente ou de la femme en période d'activité
génitale peuvent être traitées par Génital F
à raison d'un suppositoire 2 à 3 foi par semaine.
Pour bien gérer la période péri-
ménopause, avec son cortège de troubles tels que bouffées
vaso- motrices, méno-métrorragies, altérations de l'humeur
ou du sommeil, il est conseillé de prescrire Neuroendocrine à
raison d'un suppositoire 2 à 3 fois par semaine.
Chez l'homme, la prostatite chronique ou récidivante
peut être améliorée par Génital M associée
avec SRE à raison de deux suppositoires de chaque par semaine,
[41].
III.3.5 Affections urinaires
Très souvent, et plus particulièrement chez la
femme, les infections urinaires à répétition posent un
réel problème. L'utilisation de Muqueuse urinaire donne de bons
résultats sur une pathologie relativement récente. On donne trois
à quatre suppositoires par semaine sur 3 mois. On rajoutera volontiers
SRE sur une pathologie plus ancienne, ou Neuroendocrine sur des cystalgies
à urine claires en période périménopausique,
[41].
III.3.6 Maladies du 3ième âge
Les personnes âgées ont très souvent des
troubles du sommeil. Diencéphale et Nerveux central pris en
suppositoires alternés dans la semaine donnent d'excellents
résultats sans perturber le patient.
Pour rendre le vieillissement agréable, il n'est pas
inutile de prescrire Neurovasculaire au long cours, à raison d'un
suppositoire deux à trois fois par semaine par cure de 3 mois,
renouvelable chaque trimestre. On optimise ainsi le capital vasculaire,
retardant l'apparition de la sclérose artérielle. L'usure des
organes, leur moindre réactivité devant les agresseurs potentiels
conduit à prescrire SRE, alterné par exemple avec
Neurovasculaire.
Enfin le ralentissement naturel des fonctions, associé
souvent à la prise de nombreux médicaments, contribue à
altérer la qualité de fonctionnement des organes filtres
comme le foie ou le rein. Emonctoires permet de
régénérer et d'optimiser le rendement de ces mêmes
organes et donc d contribuer à conserver un cholestérol stable,
une urée normale ou un taux d'acide urique correct.
On prescrit en général un suppositoire 2 fois
par semaine sur 6 mois, à renouveler si nécessaire,
[41].
Le tableau X présente les principales pathologies pour
lesquelles les Sérocytol® sont indiqués, en
fonction des systèmes ou appareils. Certaines spécialités
sont indiquées dans plusieurs systèmes, par exemple SRE est
indiquée principalement dans les pathologies immunitaires
(Déficience des défenses immunitaires) mais aussi dans d'autres
pathologies chroniques (problèmes respiratoires chroniques) et la
maladie de Crohn.
Tableau X. Les indications des
Sérocytol®.
PATHOLOGIES
|
SPECIALITES DES SEROCYTOL ®
|
APPAREIL LOCOMOTEUR
|
Arthroses, pathologies dégénératives,
Ostéoporose
|
OFB Neurovasculaire
|
Polyarthrite
Pathologies inflammatoires
|
Articulaire
Neurovasculaire SRE
|
Fibromyalgies
|
Neurovasculaire
Diencéphale
Tendino-Musculaire SRE
Emonctoires
|
Syndromes douloureux
|
Neurovasculaire
|
Tendinite chronique, séquelles d'entorses, suites de
traumas
|
Tendino-Musculaire Neurovasculaire
|
SYSTEME IMMUNITAIRE
|
Déficience des défenses i mm u n itai res
|
SRE (système
réticuloendothélial)
|
Sinusite chronique
|
SRE Sinus
|
Bronchite chronique
|
SRE Broncho-Poumons
|
Infections urinaires à répétition
|
SRE
Muqueuse urinaire
|
Infections génitales à répétition
|
SRE
Génital F (F pour féminin) Génital M
(M pour masculin)
|
Allergies
|
SRE Emonctoires
|
APPAREIL RESPIRATOIRE ORL
|
Problèmes respiratoires chroniques, Asthme
|
Broncho-Poumons SRE
|
Etats grippaux et viroses, Rh i nopharyngites
|
Pulmo-Neural
|
Sinusites chronique ou à répétition
|
Sinus SRE
|
APPAREIL CIRCULATOIRE
|
Pathologie veineuse Arthériosclérose
Artérite, phlébite
|
Vaisseaux
Conjonctif
Neurovasculaire Sympathique total
|
Troubles du rythme cardiaque
|
Coeur-Vaisseaux Neurovasculaire Symptathique
total
|
APPAREIL URO-GENITAL
|
Troubles liés à la ménopause
Dysménorrhées
Certains types de stérilité
|
Neuroendocrine Génital F
Diencéphale
|
Mastopathies
|
Conjonctif
Diencéphale
Neurovasculaire
|
Troubles génitaux masculins Pathologies de la prostate
|
Neuroendocrine Génital M
Conjonctif
SRE
|
Infections urinaires à répétition
|
Muqueuse urinaire SRE
|
Néphropathies,
I nsuffisance rénale chronique
|
Reins
Emonctoires
Neurovasculaire SRE
|
Infections génitales à répétition
|
SRE
Génital F (F pour féminin) Génital M
(M pour féminin)
|
APPAREIL DIGESTIF
|
Troubles fonctionnels digestifs
|
DVPF Diencéphale
|
Colopathie fonctionnelle
|
Côlon Diencéphale
|
Rectocolite Maladie de Crohn
|
Côlon
SRE
Neurovasculaire Diencéphale
|
Pathologies hépatiques chroniques
|
Foie SRE
|
Problèmes d'élimination
|
Emonctoires
|
Hémorroïdes récid ivantes
|
Hépato-Vasculo-Rectal
|
SYSTEME VISUEL
|
Pathologies dégénératives ou trau matiques
de l'oeil Dégénérescence maculaire G laucome
|
OEil
Neurovasculaire Sympathique total
|
Pathologies inflammatoires de l'oeil Conjonctivite,
rétinite
|
OEil
Neurovasculaire SRE
|
APPAREIL CUTANE
|
Eczéma chronique
|
Neurovasculaire SRE
Emonctoires
Malpighien
|
Acné
|
Neurovasculaire Neuroendocrine Emonctoires
Génital F ou Génital M
Malpighien
|
Problèmes de cicatrisation
|
Conjonctif
Neurovasculaire Malpighien
|
SYSTEME NERVEUX
|
Troubles du sommeil
|
Diencéphale
|
Pathologies dégénératives, Sclérose
en plaques
|
Nerveux Central Diencéphale
Neurovasculaire SRE
|
Pathologies du vieillissement
|
Emonctoires
Neurovasculaire Cardio-Pulmo-Rénal Neuroendocrine
SRE
Diencéphale
Nerveux central Conjonctif
Sympathique total
|
Troubles de la mémoire
|
Nerveux central Cortex
Neurovasculaire
|
Maladies chroniques idiopathiques
|
Emonctoires
|
|
Neurovasculaire
|
|
SRE
|
|
Diencéphale
|
Anti-aging
|
Neurovasculaire
|
|
SRE
|
|
Conjonctif
|
|
Malpighien
|
Source. [41].
Tableau XI. Données sur
l'étude de l'utilisation d'antisérum tissulaires
(Sérocytol®) dans la dégénérescence
maculaire liée à l'âge (DMA).
|
Lot témoin
|
Lot traité
|
Nombre de patients
|
N = 22
|
N = 20
|
Sex ratio
|
6 hommes / 16 femmes
|
4 hommes / 16 femmes
|
OEil étudié
|
13 droits / 9 gauches
|
8 droits / 12 gauches
|
Age moyen
|
73 ans
|
70.3 ans
|
Formes de DMA
|
12 atrophiques / 10 exsudatives
|
10 atrophiques / 10 exsudatives
|
Période de suivi
|
1309 #177; 502 jours
|
1456 #177; 873 jours
|
Acuité visuelle de départ
|
0.65 #177; 0.27
|
0.53 #177; 0.27
|
Acuité visuelle finale
|
0.39 #177; 0.31
|
0.39 #177; 0.27
|
Sensitivité de contraste de
départ
|
Non disponible
|
1.25 #177; 0.47
|
Sensitivité de contraste final
|
1.02 #177; 0.48
|
1.06 #177; 0.40
|
Evolution anatomique
|
5 stables / 17mauvaises
|
14 stables / 6 mauvaises
|
Source: [30].
III.5 Données cliniques des
Sérocytol®
Plusieurs études ont été
effectuées pour mettre en évidence l'activité
thérapeutique des Sérocytol® dans diverses
pathologies. Ces études ont permis de démontrer que les
immunoglobulines de cheval dirigés contre divers antigènes (tissu
osseux, glandes parathyroïdes, tissu conjonctif, séreuses,
ganglions lymphatiques, tissus hépatique, tissu vasculaire etc...)
possèdent effectivement une activité pharmacolog ique.
Par exemple une étude a porté sur un groupe de 42
patients souffrant de dégénérescence maculaire liée
à l'âge. L'application d'un traitement à base des
Sérocytol® OEil et Neurovasculaire chez
20 d'entre eux, âgés en moyenne de 70,33 ans, et suivis en moyenne
pendant 4 ans a permis d'obtenir l'amélioration positive de
l'acuité visuelle et des changements morphologiques oculaires moins
mauvais, chez ces derniers [30].
Le tableau XI présente la méthodologie et les
résultats de cette étude.
La seconde étude menée par FRICK J. et al en
1985 concerne le traitement à double aveugle de la cystite chez 24
patients [13]. Un premier groupe composé de 13 malades
ont reçu des Serocytol® Muqueuse urinaire et S.R.E,
tandis que les 11 autres ont reçu le placebo. Dans le premier groupe, le
traitement a permis une nette amélioration chez 9 patients, rien n'a
été signalé chez un patient et les 3 restant ont
abandonné l'expérience pendant la phase de traitement. Dans le
second groupe, seuls 2 patients ont connu une amélioration de leur
état tandis que les autres n'ont présenté aucun changement
favorable.
La troisième étude menée par
WEBER T. et al [47] a porté sur le
traitement immunomodulant de l'arthrose par les Serocytol®.
Elle a consisté à administrer les Serocytol®
Articulaire et OFB chez 37 patients âgés de 40 à 70 ans en
milieu hospitalier et souffrant de pathologies
dégénératives au niveau de plusieurs articulations.
Sachant que ces patients étaient traités antérieurement
par des antalgiques, des anti-inflammatoires et de la physiothérapie, le
présent traitement a duré 6 semaines au bout desquelles 11
patients ont vu leur douleur disparaître, 15 ont présenté
une amélioration de leur état et 10 n'ont eu aucune modification.
La mobilité articulaire a évolué globalement de 13,2%.
Une quatrième étude en double aveugle chez 104
patients atteints d'hémorroïdes de degré 1,2 et 3 a
été réalisée. Les patients ont reçu soit
Sérocytol Hépato-VasculoRectal, soit un suppositoire placebo. Il
a été démontré que le Sérocytol donnait
90,4% de résultats positifs dont 69% de résultats excellents
contre 75,9% de résultats positifs avec le placebo dont 27,8% de
résultats excellents [16].
Ces études permettent de conclure à une
efficacité thérapeutique réelle chez l'Homme des
immunoglobulines de cheval anti-tissus ou anti-organes.
CONCLUSION
L'aventure de l'Homme avec le cheval a commencé il y a
plusieurs millénaires, à travers sa domestication et
l'exploitation de ses nombreuses qualités dans des domaines très
variés que sont le transport, le sport, l'agriculture, le loisir, la
guerre et la biothérapie.
Dans la présente étude, le domaine de la
biothérapie a retenu notre attention du fait de ses multiples
intérêts.
En général, on sait que les sérums
antitétanique et antidiphtériques sont produits depuis le
19e siècle à partir du sérum immun de
cheval.
Le domaine de la biothérapie a développé
une gamme des produits biologiques d'origine équine avec des
applications diverses. Ces applications ne sont pas toujours
appréhendées surtout dans nos pays.
C'est pourquoi, l'objectif de cette étude vise à
approfondir les connaissances sur l'utilisation des produits biologiques
d'origine équine à travers une étude bi bl iog raph iq
ue.
Ainsi, les principaux produits biologiques d'origine
équine utilisés en biothérapie sont essentiellement le
sérum immun et en second plan le lait de jument.
Ainsi, plusieurs laboratoires, tel que Serolab en Suisse, et
instituts (Institut Pasteur de Tunis en Tunisie), utilisent les sérums
de chevaux immunisés pour la production des sérums contre
certaines maladies infectieuses d'origine bactérienne et virale
(tétanos, diphtérie, botulisme, rage...) et des sérums
antivenimeux (contre les venins de serpents et de scorpions).
En outre, plusieurs sanatoriums en Europe exploitent la
composition physico - chimique du lait de jument, très proche de celle
du lait de femme, comme supplément thérapeutiques dans la
guérison de certaines maladies telles que les maladies cardiaques, les
maladies digestives, les maladies pulmonaires et les maladies
cutanées.
La connaissance de cette utilisation mérite
d'être approfondie dans nos pays pour mieux valoriser l'espèce
équine et promouvoir le développement des recherches en
biothérapie afin de prendre en charge plus efficacement les diverses
maladies rencontrées.
BIBLIOGRAPHIE
1. ANCELLE T.
Historique des épidémies de trichinellose
liées à la consommation de viande chevaline, 1975- 1998. Euro
surveill 1998, 3(8) : 86-9. [En ligne]. [Consulté le
07/12/2006]. Disponible sur : <
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SERMENT DES VETERINAIRES DIPLOMES DE DAKAR
« Fidèlement attaché aux directives de
Claude BOURGELAT, fondateur de l'enseignement vétérinaire dans le
monde, je promets et je jure devant mes maîtres et mes aînés
:
- d'avoir en tous moments et en tous lieux le souci de la
dignité et de l'honneur de la profession vétérinaire ;
- d'observer en toutes circonstances les principes de correction
et de droiture fixés par le code de déontologie de mon pays ;
- de prouver par ma conduite, ma conviction, que la fortune
consiste moins dans le bien que l'on a, que dans celui que l'on peut faire ;
- de ne point mettre à trop haut prix le savoir que je
dois à la générosité de ma patrie et à la
sollicitude de tous ceux qui m'ont permis de réaliser ma vocation.
Que toute confiance me soit retirée s'iI advient que
je me parjure. &
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