I.3 Evolution des chevaux
I.3.1 Chevaux préhistoriques
L'histoire du cheval est relativement bien connue et se
résume en général en une évolution d'un petit
animal de la taille d'un renard d'environ 40 cm au garrot et possédant
quatre doigts, à un véritable cheval ou cheval moderne du genre
equus dont les écrits relatent l'apparition en Amérique
du nord.
L'évolution de cette espèce était surtout
liée aux facteurs de son environnement variant. Ainsi,
l'évolution du nombre de ses doigts, de quatre à un, serait due
à une adaptation à la course et au poids de l'animal croissant
d'une ère à l'autre. Aussi l'évolution de la table
dentaire avec l'augmentation des prémolaires était liée
à une
adaptation au régime alimentaire, de la consommation de
feuillage dans un habitat forestier ils se sont adaptés aux
graminées des prairies.
La dénomination de chevaux préhistoriques
adaptée dans les documents d'histoire renvoie aux différents
genres rencontrés depuis l'Eocène jusqu'au
Pléistocène et à nos jours.
Ainsi, après l'Eocène (il y a 60 millions
d'année) où les chevaux préhistoriques étaient
représentés par l'Eohippus et l'Hyracotherium, vint
l'Oligocène (45 à 20 millions d'années) avec le
Mésohippus, puis le Miocène avec le Miohippus et le
Mérychippus, le Pliocène avec le Pliohippus et l'Hipparion et
enfin le Pléistocène jusqu'à nos jours qui connut
l'apparition du genre Equus correspondant aux chevaux modernes
(Equus cabalus) [45].
I.3.2 Chevaux modernes
La caractéristique anatomique la plus marquée du
cheval moderne est qu'il ne possède qu'un doigt à chacun de ses
quatre pieds, ce qui en fait un ongulé, périssodactyle, à
nombre impair de doigts. Le doigt du cheval, qui correspond au médius de
la main humaine, est très élargi et protégé par un
sabot corné. Des éperons vestigiaux correspondant aux
deuxième et quatrième doigts sont situés de chaque
côté du pied au-dessus du sabot.
Le crâne du cheval est allongé et la mandibule,
ou mâchoire inférieure, est très longue. La colonne
vertébrale se compose de sept vertèbres cervicales, dix-huit
vertèbres dorsales, six vertèbres lombaires, cinq
vertèbres sacrées et quinze vertèbres caudales. La
dentition d'un cheval adulte comprend quarante-quatre dents : trois incisives,
une canine, quatre prémolaires et trois molaires de chaque
côté des mâchoires. Les incisives, qui servent à
brouter l'herbe, poussent en demi-cercle. Il existe un intervalle
prononcé entre les canines et les prémolaires ; le mors servant
à contrôler le cheval est placé dans cet intervalle quand
l'animal est monté ou dirigé. Toutes les dents ont de longues
couronnes et des racines assez courtes. Le cheval a un estomac simple et la
fermentation des aliments fibreux a lieu dans une poche aveugle, le
cæcum, analogue à l'appendice des humains. Il se trouve à
la jonction du
gros intestin et de l'intestin grêle. Chez un grand cheval,
le cæcum peut avoir une capacité d'environ 38 litres.
|